Le Maître de Ragnarok et la Bénédiction d’Einherjar – Tome 4 – Chapitre 3 – Partie 5
Sigrun tenait son nihontou non gainé devant la lumière et poussa un soupir incroyablement lourd. C’était une guerrière courageuse et belle, même louée par certains autres soldats comme la « déesse de la bataille » pour son allure fracassante, mais maintenant elle était effondrée et son air semblait beaucoup moins glacé et puissant. C’était plus éphémère, voire fragile. Ingrid, maître de la forge, posa les mains sur ses hanches et fronça les sourcils, clairement mécontente. « C’est l’un de mes meilleurs travaux sur quoi tu soupires. De quoi es-tu insatisfaite ? » Pour Ingrid, les armes qu’elle avait créées étaient comme ses propres enfants. Et cette épée en particulier était l’une de ses meilleures, un chef-d’œuvre dont elle avait une confiance absolue en la qualité. Pour elle, le soupir de Sigrun chaque fois qu’elle regardait la lame n’était rien moins qu’insultant. « Ah, eh bien, je n’ai aucun problème avec la qualité, » déclara Sigrun. « C’est vraiment génial. Je t’en remercie. » « Pour quelqu’un qui me remercie, tu n’as pas l’air satisfaite du tout, » répliqua Ingrid. « Ah, eh bien, c’est juste que... tu as forgé celui-là, non ? Avec tes apprentis là-bas, » déclara Sigrun. « Oui, je l’ai fait. Qu’est-ce qu’il y a ? » demanda Ingrid. Sigrun soupira de nouveau. « Cherches-tu…