Rakudai Kishi no Cavalry – Tome 2 – Chapitre 4 – Partie 9

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Chapitre 4 : Bataille Décisive, Le Chevalier Raté VS Le Mangeur d’Épées

Partie 9

L’éclaboussure de sang qui montait si haut qu’elle atteignit le plafond... était celle produite par Kuraudo. Il y avait une énorme coupure transversale présente sur son énorme corps. Elle commençait à partir de l’épaule droite jusqu’à la fin de la zone abdominale inférieure gauche.

Quant à Ikki, il n’avait subi aucune blessure.

Pourquoi ? Yamata no Orochi était quelque chose qui ne permettait pas de parade et encore moins d’esquive. En vérité, Ikki avait reçu les huit crocs de serpent avec son corps. Mais pourquoi était-il indemne ?

La raison, Ayase l’avait immédiatement comprise.

... A-Aucun doute... c’est... pensa-t-elle.

Dans le passé, Ayase avait une seule fois été témoin de cette technique. Et c’était quand Ayase se décida à entrer à l’Académie Hagun. Il s’agissait de la technique secrète du style Ayatsuji à lame simple que son père lui avait montré.

À cette époque, quand Ayase avait attaqué son père avec Hizume, elle était certaine d’avoir frappé son corps. Mais, elle n’avait pas pu le couper.

La réponse... c’était comme s’il coupait les pétales d’un cerisier qui dansaient dans l’air. Son père lui avait dit cela ainsi...

... Une contre-attaque sera retardée si l’on utilise la lame afin de faire une parade. Parce que chaque fois que l’on déplace l’épée de l’ennemi pour s’y soustraire, sa propre épée changera également de l’endroit parfait où elle devrait être présente pour attaquer.

Alors que faire pour réaliser une contre-attaque parfaite ?

Kaito avait alors donné une réponse à cette question. Tout ce que l’on avait à faire était de prendre l’attaque de l’adversaire avec son corps et de se défendre, sans déplacer son épée de face à l’endroit que l’on veut attaquer.

Une position sans pareil afin d’échapper à l’attaque de l’ennemi était réalisée tout en effectuant le minimal possible de mouvements, dissipant tout ce qui constituait le monde matériel tout en ressentant chaque existence physique se trouvant autour de soi.

 

« La Technique Secrète Finale du Style Ayatsuji à Lame Unique, Ten’i Muhou [1] ! »

 

Mais pourquoi Kurogane était-il capable de l’utiliser ? Même Kaito n’avait utilisé cette technique top secret devant elle qu’une fois, alors comment ?

« ... Ah ! » s’exclama Ayase.

Puis elle se souvint de quelque chose qu’Ikki avait dit dans le restaurant familial.

« C’est entièrement en raison du travail acharné d’Ayatsuji-san. Même seule, je pense que vous l’auriez remarqué, et vous auriez atteint ce secret quand le temps viendra, » avait-il déclaré à l’époque.

Ikki ne disait jamais rien dont il n’était pas sûr. Ayase qui avait directement reçu sa formation savait qu’il était toujours sincère dans ses propos.

« Pas possible, il le connaissait déjà... ! », s’exclama Ayase.

« Le Vol de Lame, » déclara Stella.

« Hein ? » s’exclama Ayase.

« Il s’agit du style de l’épée propre à Ikki. Il est capable de voler même les secrets les plus profonds d’un style d’épée après l’avoir observé. C’était ce qui s’est également passé dans mon cas, » expliqua Stella.

Oui, à cette époque, Ikki avait déjà vu à travers le style Ayatsuji. La destination vers où devait aller l’art de l’épée bâclée d’Ayase, une épée qui s’entraînait désespérément à poursuivre le dos de son père.

Après avoir confirmé cela, Stella avait affiché un regard enchanté. Parce qu’elle savait que c’était la véritable et effroyable puissance d’Ikki. Il n’était jamais satisfait, même s’il avait déjà tant de puissance. Il devait stocker encore plus de puissance et de techniques, même si elles ne l’aidaient qu’un petit peu et il les utilisait afin d’atteindre une nouvelle hauteur. Cette ambition irrésistible et démesurée était ce qui faisait du Pire, le Roi de l’Épée sans Couronne. Il s’agissait de la véritable essence de Kurogane Ikki, l’amoureux de la Princesse Écarlate.

« ... Mon Dieu, c’est un homme qui vaut réellement la peine de poursuivre, » Stella marmonna cela d’une voix étonnamment basse.

Mais à ce moment-là...

« ―AAAAAH ! »

Quelque chose que personne ne pouvait croire était arrivé. Kuraudo, tout en portant cette blessure évidemment fatale hurla comme une bête folle. Il restait en position, refusant de laisser tomber sur le sol son corps. L’énorme quantité de sang qui coulait de sa plaie formait une flaque de sang sous ses pieds. Mais même ainsi, Kuraudo n’avait pas laissé ses genoux plier et il n’avait pas admis sa défaite.

Il était toujours debout !

Face à ça, même Ikki ne pouvait cacher sa surprise. Mais...

« ... Je vois, c’est ce que ce vieux monsieur voulait utiliser contre moi, » déclara Kuraudo.

Il n’y avait plus de volonté de se battre présente dans les yeux de Kuraudo.

« Haha... Impressionnant..., » continua-t-il.

Comme s’il était nostalgie de la bataille qui s’était déroulée ici il y a deux ans, il rit de joie. Et puis, il se tourna une fois de plus vers Ikki après avoir soulevé son corps teinté de sang.

« Le Pire, votre nom ? » demanda-t-il.

« Ikki Kurogane, » répondit-il.

« Kurogane... Nous allons continuer cela au Festival des Sept Étoiles de l’Art de l’Épée, » annonça Kuraudo.

Tout en disant cela, il se dirigea vers la sortie du dojo. Il semble qu’il n’avait plus l’intention de se battre. Tout en supposant cela, Ikki lui avait alors demandé... « Kurashiki-kun, ce dojo... »

« Faites tout ce que vous voulez avec lui... Il n’y a plus aucune raison pour moi que j’attende ici, » c’était sa réponse.

« Attendez Kuraudo ! » cria l’un des membres du groupe de Kuraudo.

« Hé, les gars, nous partons ! » déclara Kuraudo.

« O-Ouais ! » Ses laquais avaient suivi Kuraudo les uns après les autres. Et ainsi, ils avaient quitté le dojo. Et quand leurs silhouettes avaient complètement disparu,

« Wôw ! Attrapez-le, Kuraudo ! » cria une voix à l’extérieur.

« C’est mauvais, il a complètement perdu connaissance ! »

« Que quelqu’un se dépêche et appelle une ambulance ! »

« Attendez un peu, je vais nous conduire à l’école. »

« Kurauudo ! Accroche-toi ! »

Leurs voix paniquées retentirent de loin.

Ikki fit disparaître Intetsu tout en poussant un soupir, bien qu’il semblait être admiratif face à ça.

« Ne pas laisser ses ennemis voir sa faiblesse... Il est étonnamment têtu, n’est-ce pas ? » demanda Ikki.

« Tout comme toi, n’est-ce pas ? » répliqua Stella.

« Uwaah ! » Cria Ikki.

Il tomba sur le dos après que Stella le pousse un peu.

« Q-Qu’est-ce que tu fais, Stella !? » demanda Ikki.

« Ne te mets pas à débiter ces choses prétentieuses alors que tu ne peux même pas te tenir debout, » répliqua Stella.

« Mais Heuuu, » répondit Ikki.

Certes, l’actuel Ikki ne pouvait même plus se lever, et encore moins marcher. Et parce qu’il avait été découvert, il détourna son visage avec un air boudeur.

« Tu l’as donc remarqué..., » dit-il.

« Bien sûr ! Bon sang ! Se faire battre comme ça tous les jours ! Si tu avais cette technique impressionnante, alors pourquoi ne pas l’utiliser plus tôt !? » demanda Stella.

« Ne demande pas l’impossible. Il s’agissait de l’attaque secrète du grand Dernier Samurai. Il n’y a aucune chance que je puisse l’utiliser sans préparation au préalable. Si je n’avais pas fatigué Kurashiki-kun, alors ses attaques d’épée seraient devenues un peu trop ennuyeuses, et je serais actuellement transformé en steak haché, » répondit Ikki.

« Alors au moins, n’aurais-tu pas pu essayer d’éviter ces blessures !? » Tout en soupirant, Stella jeta son sac à Ayase. « Senpai, j’ai apporté une trousse de premiers soins juste au cas où. Alors, pourriez-vous, s’il vous plaît, arrêter les saignements ? Une fille d’un dojo comme vous devrait être en mesure de le faire ? En attendant, je vais appeler un professeur afin qu’il vienne nous rejoindre. Car après tout, nous ne pouvons pas aller dans le train tout couvert de sang comme ça, ou alors le pouvons nous ? »

« O-Oui, j’y vais ! » Après avoir répondu ça, Ayase prit le sac.

À l’intérieur, il y avait beaucoup de matériel de premiers secours comme des bandages, des liquides de désinfection et ainsi de suite. Avant que Stella ait fini d’appeler l’école afin d’obtenir une voiture, elle devrait être en mesure de compléter une partie du traitement. Ayase commença le traitement et tout en le faisant... « Kurogane-kun... Je vous remercie. »

Elle serra fortement les mains d’Ikki et lui témoigna sa profonde gratitude. « Grâce à vous, je crois que j’ai enfin compris ce que mon père ressentait vraiment... Je pensais que j’étais celle qui le comprenait le plus, mais on dirait que je ne l’avais pas du tout compris. »

« Ce n’est pas vrai, » répliqua Ikki.

« Hein... !? » s’exclama Ayase.

« La raison pour laquelle je pus gagner aujourd’hui était grâce au fait que vous avez su vous rappeler parfaitement des enseignements de Kaito-san, » répondit-il. « Je ne pense pas qu’à part vous, quelqu’un d’autre aurait pu faire cela. Vous le comprenez bien plus que quiconque. Parce que vous êtes le successeur du Dernier Samouraï. »

« ... »

Était-ce vrai ? Ayase ne le savait pas. Mais elle avait certainement prié pour que cela se produise.

« Alors, je vais devoir devenir plus forte, » déclara Ayase. « Assez forte pour que je puisse m’appeler fièrement son successeur, assez forte pour battre ce garçon par moi-même. »

Les yeux d’Ayase n’étaient plus obscurcis comme auparavant. Elle ne perdrait probablement plus jamais son chemin. Parce qu’elle avait trouvé un endroit pour elle, un endroit où elle pouvait être fière d’être.

Ikki montra un sourire soulagé face à cette Ayase. « Je l’attendrai avec impatiemment. »

Il pria pour que le vœu de la jeune fille se réalise un jour.

Notes

  • 1 Ten’i Muhou, 天衣無縫 : « Voile du Néant du Paradis »

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