Rakudai Kishi no Cavalry – Tome 2 – Chapitre 4 – Partie 6

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Chapitre 4 : Bataille Décisive, Le Chevalier Raté VS Le Mangeur d’Épées

Partie 6

Au début quand Ikki avait bloqué Orochimaru, Ayase pensait qu’il pourrait certainement gagner avec ce genre de technique. Quand il avait dévié Hebigami avec la technique kodachi, elle avait pensé « Il peut le faire ! » Mais chaque fois, le Mangeur d’Épées avait simplement augmenté encore plus la difficulté. Il avait sauté sur chacune de ses attentes et hypothèses. C’était vraiment un cauchemar.

L’actuel Ikki pourrait aller en tête à tête et gagner contre chacun des candidats du festival actuel à Hagun. Il était le Roi de l’Épée Sans Couronne qui avait même défait la Princesse Écarlate sans recevoir une seule blessure. Mais même cet Ikki...

Il ne pouvait rien faire... et cela même au corps à corps.

La Vision Parfaite avait perdu face à la Contre-Attaque Marginale. Et avec Ittou Shura, la vision marginale avait fait que toutes ces actions devenaient inutiles dès l’instant où il les utilisait, ainsi il n’y avait plus aucune signification en l’utilisant. Et même, cela pourrait être mortel s’il l’utilisait négligemment.

Ittou Shura était quelque chose qu’Ikki utiliserait en utilisant toute sa résolution et sa détermination. S’il l’essayait inutilement, il finirait par brûler toute sa puissance. Il ne pouvait jamais s’arrêter à mi-chemin. Il ne pouvait pas non plus l’activer pour de petites utilisations pour ainsi pouvoir rallonger sa durée. Et s’il était face à un adversaire qui pouvait faire deux ou trois actions dans le même laps de temps, il devait rester sur une position défensive, et donc vaincre cet adversaire en une minute serait presque impossible.

Il n’avait vraiment... plus aucune option...

Tout ce qu’il pouvait faire était de continuer à se défendre contre Orochimaru et Hebigami tout en se tenant sur le dessus de la flaque fait de son propre sang et devoir résister avec de profonde coupure qui marquait son corps. Il s’agissait d’une bataille entièrement unilatérale.

Ayase déglutit tout en mordant ses lèvres et en voyant la silhouette de Kuraudo qui continuait son barrage d’attaques sur Ikki.

... Puissant ! Cet homme, il ne peut pas être vaincu !

Donc c’était ça le niveau national ! Dans les huit meilleurs du dernier festival, c’était la véritable force de Mangeur d’Épées.

Y a-t-il de tels monstres au sommet des Sept Étoiles... !?

Elle ne pouvait pas voir venir la victoire. Aucune issue n’était visible. Il avait piétiné toutes les tactiques et les techniques qui lui avaient envoyées tout en se moquant.

Et pendant ce temps, Ikki continuait à se blesser au cours de ces échanges.

Il avait continué à se défendre contre Orochimaru et Hebigami maintes et maintes fois avec son observation aiguë et les techniques kodachi qui se ternissaient avec le temps et le nombre de frappes qu’il ne pouvait pas esquiver ou se défendre augmentaient de plus en plus.

Et chaque fois que cela arrivait, la lame de scie déchiquetait la viande sur ses bras ou ses cuisses.

À ce rythme-là... !

Un déjà vu inquiétant avec surgit dans son esprit. La vue d’Ikki refusant d’abandonner, même après avoir été blessé à un tel point se chevauchait avec la vue de Kaito il y a deux ans.

« ... ! »

Ayase ne pouvait plus le supporter.

« Vermillion-san, s’il vous plaît, faites arrêter ce match ! À ce rythme, Kurogane-kun va mourir ! » déclara Ayase.

« Si je l’arrête maintenant, vous ne récupérerez pas ce dojo, est-ce que vous savez ? » demanda Stella.

« Je m’en fous ! Kurogane-kun est plus important pour moi ! » répondit Ayase.

« C’est vrai... Mais finalement, non..., » déclara Stella.

Ayase avait été choquée par les paroles de Stella, qui observait son amoureux se faire déchiqueter petit à petit tout en ayant les bras croisés sous ses seins comme si rien de tragique ne se produisait devant elle.

« Pourquoi !? N’est-il pas votre petit-ami !? Alors, comment pouvez-vous dire cela !? Ou y a-t-il une manière de tourner cette situation en sa faveur !? » demanda Ayase.

« ... En aucune façon. Si c’était moi, j’aurais pu le restreindre avec mes flammes, mais Ikki n’a pas cette option, » déclara Stella. « Il n’a pas de méthode pour attaquer à partir de cette distance. Et en plus de ça, sa seule façon d’attaquer, de sa défense était au corps à corps tel un épéiste. Il ne peut pas le faire à partir de cette distance... La situation est assez désespérée. Je suppose qu’on peut le dire. Honnêtement, je ne pensais pas que le crâne serait si fort. »

La réponse de Stella était la sérénité elle-même. Mais en regardant de plus près, ses ongles perçaient la peau blanche de ses bras croisés. Une goutte de sang tachait déjà son uniforme. Elle retenait l’envie de se lancer dans la bataille dès maintenant.

« Le titre des huit meilleurs dans le pays n’est pas une blague, je dois l’admettre après avoir vu cela. Cet homme est fort. À ce rythme, Ikki va perdre, » déclara Stella.

« Je ne comprends pas... même si vous comprenez tout ça, alors pourquoi ne l’arrêtez-vous pas ? » demanda Ayase.

« Car je ne peux pas faire ça, » répondit Stella.

« Pourquoi !? » demanda Ayase.

« Parce qu’Ikki... il a l’air d’avoir tellement de plaisir tout en se battant, » répondit Stella.

« Hein !? » s’exclama Ayase.

Ayase regarda Ikki, tout en réfléchissait à ce que Stella venait de lui dire. Et elle fut frappée par un choc en constatant ce qui était devant elle.

Était-il... en train de rire !?

Ikki avait un large sourire sur le visage. Et ce n’était pas le sourire habituel et innocent qu’il avait habituellement. C’était plus comme si une bête découvrait ses crocs.

« En y pensant, il souriait également ainsi quand je l’affrontais avec mon Katharterio Salamandra, » déclara Stella.

« P-Pourquoi, même s’il pouvait être tué ? I-Il y a tellement de sang... pourquoi ? » demanda Ayase.

« N’est-ce pas parce que c’est si amusant ? » demanda Stella.

Elle ne pouvait pas comprendre. Elle n’était pas encore... à ce niveau-là. Mais, Stella avait parfaitement compris elle. Et probablement, le père d’Ayase également.

« ... Eh Senpai. Après avoir entendu votre histoire, il y avait une chose qu’Ikki et moi ne pouvions pas comprendre. Nous ne sommes tout simplement pas satisfaits par tout ça, » déclara Stella.

« Nous ne sommes... pas satisfaits ? » demanda Ayase.

« Le Dernier Samouraï a-t-il vraiment sombré dans le regret ? » demanda Stella.

« ... H-Hein, qu’est-ce que vous dites ? N’est-ce pas une évidence !? » demanda Ayase.

Ayase était devenue soudainement furieuse face aux mots inattendus de Stella.

« Si seulement... si seulement ce gars-là n’était pas apparu, alors nous sommes encore à vivre une vie paisible  ! Mon père ne serait pas tombé dans le coma  ! » déclara Ayase. « Notre dojo n’aurait pas été volé  ! Les élèves n’auraient pas été blessés  ! Ce gars-là, il a détruit notre paisible vie quotidienne ! Alors, bien sûr que mon père a eu des regrets ! »

« Mais ce n’est rien d’autre que la subjectivité de Senpai, n’est-ce pas ? » demanda Stella.

« Quoi... !? » cria Ayase.

« Essayez juste de réfléchir un peu plus, » déclara Stella. « Un homme qui voulait autrefois la couronne dans le monde des épées, un homme qu’on appelait même le Dernier Samouraï à cause de cette ambition absurde... une personne comme ça, serait-il vraiment heureux dans une vie où elle ne pouvait même plus utiliser son épée et serait cantonnée en tant qu’instructeur ? Est-ce vraiment une vie quotidienne qu’il voudrait continuer pour toujours ? ... Si cela avait été moi, alors je ne pourrais certainement pas le supporter. »

« ... ! » Ayase resta sans voix.

« Certes, la nuisance lors de cette bataille est indéniable. Et les méthodes que ce type au crâne a utilisées afin de contester votre père n’étaient pas recommandables du tout. Mais, il y avait une personne qui soit allée si loin afin de contester votre père... En tant qu’épéiste, n’est-ce pas quelque chose à même de vous rendre vraiment heureux ? » demanda Stella.

En aucune façon... Il n’y avait aucune chance que ce soit possible. Après tout, son père souriait toujours. Il s’occuperait des élèves avec de bons yeux et passerait son épée à la génération suivante...

« C’est ma bataille ! N’interférez pas ! »

« ― !!! »

À ce moment précis, quelque chose à l’intérieur d’Ayase, quelque chose qui avait été perdu pendant une longue période venait de se remettre parfaitement en place avec un déclic. Et puis, elle avait tout compris.

Il s’agissait de la raison pour laquelle pendant ce combat, Kaito avait l’air si affreux et pourquoi il donnait vraiment l’impression d’être un démon sauvage quand Ayase avait essayé d’arrêter le duel, une attitude que même Ayase n’avait jamais vue ou entendue auparavant. Pourquoi avait-il l’intention de continuer le duel avec ce résultat si évident ?

Elle ne l’avait pas compris jusqu’à maintenant. Elle n’avait pas réalisé les véritables sentiments de Kaito.

Pendant si longtemps, elle avait pensé que Kaito avait accepté de force un duel qu’il ne voulait pas et qu’il avait été vaincu en ayant plein de regret.

Mais, c’était faux ! Absolument, faux !

Certes, il avait l’intention de se battre pour les élèves qui avaient été blessés. Il voulait se battre pour protéger l’endroit où vivait sa fille.

Cependant, ce n’était pas tout !

Le combustible qui avait enflammé Kaito à l’époque, c’était un sentiment beaucoup plus simple que le décorum ou la morale, c’était aussi beaucoup plus pur.

Il voulait se battre.

Il voulait combattre l’adversaire se trouvant devant lui.

Il voulait vaincre la personne étonnante se trouvant devant lui.

Il s’agissait juste des instincts naturels et simples d’une bête sauvage qui voulait se battre.

Parce que ce combat était, pour Kaito-san qui était atteint de maladies, un moment qu’il avait toujours aspiré. Il le désirait même si son âme brûlait, un moment unique emplie de passion.

... Aaah... alors c’était simplement ça, pensa-t-elle.

— Pardon.

Ce mot, cela n’était pas quelque chose qu’il nous avait dit.

Mais c’était seulement maintenant qu’elle pouvait le comprendre. Ces paroles ne visaient ni Ayase ni ses élèves. Il avait dit ce mot à Kuraudo. Peu importe la raison, il y avait un garçon qui voulait le défier, lui, un fossile du passé tel que lui, en proie à la maladie. Mais il n’avait pas réussi à lui montrer tout le style Ayatsuji à lame simple. Alors il demandait à Kuraudo de lui pardonner d’être si faible.

... Vraiment, ce vieux fou, pensa-t-elle.

Il avait déclaré ces mots qui pourraient aussi bien être ses dernières paroles à son ennemi.

Elle pensait toujours à son père comme un type plus intellectuel que les autres. Mais alors quoi ? Il s’était avéré être empli d’un égoïsme vraiment étonnant ! Presque comme un garçon qui n’aimait pas perdre.

Mais... encore.

... Alors mon père était-il... heureux à la fin ? se demanda-t-elle.

À ce moment, un important bruit retentit dans la salle.

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