Rakudai Kishi no Cavalry – Tome 2 – Chapitre 3 – Partie 5

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Chapitre 3 : Ayase Ayatsuji

Partie 5

Kaito était tombé après avoir été touché au torse par l’épée en bois de Kuraudo. Il avait violemment convulsé. Mais Kuraudo avait obtenu un point correct selon les règles. Il s’agissait d’un point qui ne pouvait pas être contesté par la moindre personne.

Cependant, Ayase n’avait pas eu assez de sang-froid pour annoncer tranquillement ce point. Car, en ce moment, sur le plancher, Kaito souffrait d’hémorragie pulmonaire tout en tenant l’un des côtés de son torse. La quantité de sang perdue était excessive. Il était évident d’un regard que ses organes internes avaient rompu. Réalisant cela, Ayase courut vers Kaito avec un visage pâle.

« Père, allez-vous bien ? » demanda Ayase.

« Ne viens pas ici ! » Mais, Kaito, tout en crachant du sang, arrêta Ayase qui s’approchait de lui d’une voix forte et claire.

« Le match n’est pas encore fini... Si tu ne peux pas juger équitablement, alors retire-toi de là ! » déclara Kaito.

« Ce n’est pas le moment de dire ces choses ! » cria Ayase.

« AYASE ! » Kaito, qui crachait toujours du sang, cria sur Ayase qui venait toujours vers lui après qu’elle ait ignoré ses paroles.

Ayase avait déjà été grondée et criée dessus à plusieurs reprises dans le passé, mais cette fois-ci, c’était tout à fait différent. Elle avait ressenti de la crainte, comme si son cœur avait été directement attaqué. Son cri était comme le rugissement d’animal sauvage.

« C’est ma bataille, alors ne t’en mêle pas ! » cria Kaito.

« A... a... Pe... re !? » balbutia Ayase.

Ayase perdit sa position face au cri empli de sérieux de Kaito qu’elle n’avait jamais entendu auparavant.

« Ne t’inquiète pas pour ça ! ... Car je vais certainement gagner contre lui ! » annonça Kaito.

Kaito se leva tout ayant du sang qui sortait de sa bouche. Ses yeux rouges étaient fixés sur un seul point, en plein dans la direction de Kuraudo. Son esprit combatif bouillonnait d’un intense feu.

« Maintenant, j’arrive ! Gaminnnnnn !!! » rugit Kaito.

Kaito espérait ça.

« Haha ! Le résultat sera le même, et cela, peu importe combien de fois vous essayez, vers moi, » répliqua Kuraudo.

Kuraudo attrapa sa tête avec l’une de ses mains.

Puis, pour la troisième fois, leurs épées se heurtèrent. Cependant, cette fois-ci, ce fut un combat unilatéral. Kaito avait déjà subi une blessure mortelle. Il était évident en vue de ses capacités offensive et défensive qu’il avait démontrées en ce moment qu’il était devenu rouillé parce qu’il n’avait pas tenu une épée depuis plusieurs années.

Il avait alors été repoussé. Il était repoussé sans pitié par des frappes aléatoires, qui ne contenaient même pas une once de beauté ou de technique. Ces attaques furent simplement effectuées avec une force brutale. Et maintenant, Kaito ne pouvait même plus attaquer. Il arrivait à peine à parer les attaques aléatoires qui arrivaient sur lui.

Et, afin de délivrer le coup final à Kaito dont tout le corps était couvert de blessures, Kuraudo avait à nouveau effectué la même attaque qui lui avait permis d’obtenir un point juste avant face à Kaito. Il frappa directement le torse.

Face à ça, Kaito avait rapidement pris une position défensive. Il s’agissait d’une position visant à recevoir l’attaque. Cependant, juste avant d’entrer en collision avec l’épée de bois de Kaito, l’épée de bois de Kuraudo avait à nouveau disparu comme si elle se transformait en une brume et avait frappé le corps de Kaito.

Cette fois-ci, l’attaque avait touché le crâne.

C’était totalement incompréhensible. Comment une épée, visant le torse, pouvait-elle subitement se retrouver en dessus la tête. Cette action avait probablement dépassé les capacités des humains. Était-ce une astuce qui permettait de faire ça ? Personne ne pouvait comprendre cela. Personne ne pouvait dire ce que c’était qui avait permis de faire ça.

Cependant, l’épée de bois, qui avait dès lors été le bas, existait certainement au-dessus de la tête de Kaito et elle avait écrasé son crâne sans montrer la moindre pitié. Ou du moins, c’était ce qui aurait dû arriver.

« Quoi !? » s’exclama Ayase.

Cette frappe qui était censée être le coup décisif ne frappa pas le crâne de Kaito, mais toucha finalement sa nuque. Cette attaque lui cassa certainement la clavicule. Kaito avait à peine réussi à éviter cette attaque de sorte que l’attaque ne pouvait pas être comptée comme un point valide.

« Kuh ... Tu ne peux pas appeler cela un point... gamin ! » s’exclama Kaito.

« Haha ! Vous êtes simplement quelqu’un qui a échoué, et cela même face à la mort ! Mais ne luttez plus maintenant ! » répondit Kuraudo.

Après ça, il frappa Kaito à l’estomac, puis il augmenta la distance entre eux. Après ça, Kuraudo avait repris une fois de plus son barrage de violentes attaques. Même si une attaque sur la clavicule ne comptait pas comme un point, ceci n’avait certainement pas changé le fait qu’elle avait drainé l’endurance de Kaito. Les mouvements de Kaito étaient maintenant ternes au point où ils étaient incomparables à avant. Ils manquaient de leur éclat habituel. Ainsi d’innombrables coups furent ainsi portés sur le corps de Kaito.

Les attaques brusques de l’épée de bois lui brisaient les os. Elles lui coupaient la peau et éclaboussaient son sang dans tout le dojo. Mais même ainsi... Kaito parvint à ne jamais lui laisser frapper un endroit qui lui aurait donné le point final. Alors même que tout son corps était couvert de sang, il se tenait encore sur ses deux jambes et il continuait à se battre.

... Pourquoi !?

Ayase ne pouvait pas comprendre les actions de Kaito. Il était évident quant au résultat de ce match. Mais dans ce cas, pourquoi n’avaient-ils pas cessé de se battre ? Pourquoi ne s’était-il pas rendu ?

« Arrêtez... arrêtez !! » cria Ayase.

Les sons de la chair écrasés retentirent. Et chaque fois qu’ils se faisaient entendre, l’épée de bois teint en rouge de Kuraudo éclaboussait du sang.

« Hahahahahahahahahahahaha ! » Kuraudo, qui était couvert de sang, riait. Son rire retentissait dans le dojo.

Actuellement, Kaito était simplement en train d’être touché un peu partout sur son corps. Il ne s’agissait plus de victoire ou de défaite, il ne s’agissait plus d’un match. Ayase se mit à pleurer et elle ne pouvait pas voir quel genre d’expression Kaito faisait, ou s’il était même encore conscient de tout cela.

Si elle n’empêchait pas cela.

Si elle n’empêchait pas cela.

Si elle n’empêchait pas cela, son père serait très certainement tué !

Ayase comprenait parfaitement cela. Mais même en le sachant, elle ne pouvait pas bouger. Même quand le sang de Kaito souillait ses vêtements et même quand les dents de Kaito se cassèrent et se collèrent à sa joue, elle fut incapable de rassembler la moindre force dans ses jambes à cause du rugissement que Kaito avait fait avant.

« Arrêtez, s’il vous plaît arrêtez ! Je n’ai pas besoin de ce dojo ! Alors, s’il vous plaît, arrêtez de frapper mon Père ! » supplia Ayase.

Ayase ne pouvait que crier. Mais, le cri d’Ayase... n’atteignit nullement les deux combattants qui étaient sur le point de mourir. Kaito ne se rendit pas et Kuraudo n’arrêta pas les frappes de son épée.

« ... »

En un instant, Kaito, dont tout le corps avait été couvert de sang, avait alors déclenché une attaque finale. Il dirigea son épée de bois vers les yeux de Kuraudo et chargea.

« Ooooooooooooooooo !!! » cria Kaito.

« Hein !? » s’exclama Kuraudo.

Avait-il senti quelque chose en provenance de la proie mourante qui ne pouvait que se défendre face aux attaques du chasseur ? L’expression de Kuraudo se raidit. Mais Kuraudo ne recula pas. Il frappa simplement avec son épée de bois en utilisant toutes ses forces. Il visait la tête de Kaito qui avançait vers lui.

Même si les épées de bois se rapprochèrent comme si elles déchiraient l’air, Kaito n’arrêta pas sa charge. Non, il ne bougeait même pas son épée de bois qu’il pointait vers les yeux et il ne prit même pas de temps pour bloquer la frappe qui descendait de tout en haut.

Il s’agissait d’une attaque suicidaire. Le sens de cette conduite apparemment imprudente...

Cette position était très certainement... !

Ayase le comprit à l’instant où elle vit ça. Il s’agissait du résultat de la vie entière du Dernier Samurai Ayatsuji Kaito, la technique secrète de l’épée d’Ayatsuji. La seule technique cachée capable de briser une telle situation.

Mais... il n’y avait aucune chance que Kaito, qui était devenu faible en raison de la maladie et d’avoir été tant blessé dans la bataille, puisse être en mesure de l’utiliser pleinement.

« Arrrrrreeeetttezzzzzzz !!! » cria Ayase.

 

L’attaque impitoyable de Kuraudo brisa le crâne Kaito, le faisant tomber inconscient.

 

« Ah... » gémit Kaito.

Le deuxième point avait été acquis. Au moment où le combat prit fin, le corps de Kaito était déjà tombé sur le sol.

« Aaaaaaaa !!! » cria Ayase.

Ayase courut vers Kaito, à moitié folle. Elle l’appela à plusieurs reprises, mais Kaito ne répondit jamais. La bouche de Kaito ne faisait que répandre du sang frais.

« Non, nooooon ! » cria Ayase.

« ... Hmm, comme c’est ennuyeux. Cela s’est achevé assez rapidement, » déclara Kuraudo.

Avec un *Clack*, Kuraudo jeta l’épée de bois qu’il utilisait juste devant Ayase. Il était teint du sombre sang qui s’était répandu dessus. Et il y avait quelques fissures ici et là en raison d’avoir rompu tant d’os. En voyant l’état de l’épée en bois, l’esprit d’Ayase fut revêtu d’un voile rouge en raison de la quantité d’intention meurtrière qu’elle émettait. Cette épée en bois dur avait continué à frapper son père jusqu’à ce qu’il devienne ainsi.

« Vous, Démonnnnn !!! » cria Ayase.

Après avoir perdu toute raison, Ayase chargea vers Kuraudo après avoir matérialisé son dispositif, Hizume.

Mais le bras qui était sur le point de frapper avec Hizume fut attrapé par Kuraudo et il souleva facilement le corps d’Ayase.

« Ne perds pas ton sang froid ainsi, je n’ai aucun intérêt pour les faibles, » déclara Kuraudo.

« Laissez-moi partir, laissez-moi partir ! » rugit Ayase.

« Tout d’abord, ce n’est pas le moment pour toi d’aller te retenir devant moi, n’est-ce pas ? » demanda Kuraudo.

Après avoir dit cela, Kuraudo jeta Ayase sur le dessus du corps de Kaito.

« Tch ! » lâcha Ayase.

À ce moment-là, elle se souvint également qu’elle avait besoin de donner la priorité à autre chose et donc, elle se mit à agir.

« Sugawara-san ! Ambulance ! Appelez vite une ambulance ! Dépêchez-vous ! » cria Ayase.

« O-Okay ! » répondit Sugawara.

Ayase donna ainsi des ordres à Sugawara qui se tenait dans un coin du dojo. Pendant ce temps, Ayase essaya frénétiquement de réveiller Kaito en l’appelant.

Après avoir regardé ces deux personnes avec un regard froid et empli d’ennuis, Kuraudo quitta l’endroit, laissant quelques mots derrière en partant. « Emballez tous vos bagages et partez d’ici. Cet endroit ne vous appartient plus. »

Ayase serra les dents en raison de son amertume. À ce moment, Kaito laissa échapper de sa poitrine un son semblable à un gémissement. « P. a. r. d. o.n... »

« Père ! » cria Ayase.

Elle regarda Kaito. Mais il était encore inconscient. Il disait juste des paroles d’excuses comme s’il s’agissait de faibles soupirs.

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