Rakudai Kishi no Cavalry – Tome 2 – Chapitre 2

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Chapitre 2 : Le Crépuscule des Catastrophes

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Chapitre 2 : Le Crépuscule des Catastrophes

Partie 1

« Demain, allons à la piscine, » après avoir obtenu sa dixième victoire consécutive lors des matches de sélection, Ikki avait annoncé cela à Ayase. Ceci ne donnait pas l’impression qu’il avait l’intention de jouer avec elle là-bas.

Alors qu’Ayase pourrait ne pas l’avoir réalisée, mais en raison de la formation qu’elle avait faite chaque jour avec Ikki, son corps avait été énormément stressé un peu partout, et cela surtout à cause de sa nouvelle posture. Elle avait été corrigée uniquement depuis quelques jours et elle n’avait jamais utilisé avant ce jour-là cette posture... Autrement dit, elle avait dû utiliser un grand nombre de fois des muscles différents de ce qu’elle avait utilisé auparavant.

C’était pourquoi aujourd’hui allait être un jour de repos. Et pour en faire un moment idéal, Ikki avait préparé un menu parfait. Ils allaient donc à la piscine pour cette raison.

Outre Ikki qui attendait Ayase ce matin-là, Stella, qui portait une robe blanche d’une seule pièce qui rappelait un début d’été glacial, était également là.

« Bien sûr que je viendrais. Si je détournais les yeux de toi, tu pourrais à nouveau harceler sexuellement Senpai, » répliqua Stella.

« Mais je ne l’ai pas harcelée sexuellement, » déclara Ikki.

« Mensonges. Au contraire, tu l’as fait l’autre jour. Qui irait normalement toucher l’intérieur de la cuisse d’une fille ? » demanda Stella.

« Je n’ai fait que pour corriger la posture de Senpai. C’était une action critique qui si je l’avais rate... Eh bien, je n’avais absolument pas tout le loisir de penser à quelque chose de si frivole, » répliqua Ikki.

Ces derniers jours, l’humeur de Stella était devenue assez horrible. Naturellement, Ikki en connaissait la raison. C’était parce que ces quelques derniers jours, il faisait seulement attention à Ayase... C’est probablement ce qu’elle pensait. Eh bien, on ne pouvait rien y faire. Si Stella, la petite-amie d’Ikki, allait aussi loin afin de flirter avec d’autres garçons que lui, il serait naturel qu’il soit en désaccord avec ces actes. C’est pourquoi il avait compris comment Stella se sentait. Mais malgré tout ―.

« Hey, Stella, je n’ai jamais regardé Ayatsuji-senpai de manière perverse, crois-moi. J’ai seulement un peu aidé Senpai en tant que collègue-escrimeur. C’est tout ce qu’il y a... il n’y a personne qui n’a pas besoin d’aide d’une autre personne de temps en temps, » déclara Ikki.

Ikki n’avait même pas été aidé une seule fois jusqu’à maintenant. Les adultes qui auraient dû l’aider s’étaient tous jetés sur lui comme des ennemis. C’était pourquoi, si jamais il voyait quelqu’un qui avait besoin d’aide et que cette personne ne pouvait pas résoudre ses propres problèmes par lui-même, alors il souhaitait fortement l’aider. Il l’aiderait à escalader le mur qu’il ne pouvait pas franchir seul parce qu’il savait combien il était difficile de le faire seul.

« C’est la raison pour laquelle je donne à Ayatsuji-senpai un coup de main et ce n’est certainement pas à cause de quelque chose comme l’amour. Je te le jure ! Je veux dire... celle que j’aime... c’est toi, Stella, » déclara Ikki.

« ... Ikki, » murmura Stella.

Avec ses joues teintes en rouge, Stella leva les yeux vers Ikki. Il y avait une teinte de malaise dans ses yeux écarlates, ce qui était à prévoir. Oui, Stella le savait déjà. Ikki n’avait jamais eu de sentiments envers Ayase qui devraient inquiéter Stella. L’homme qu’elle aimait n’était pas aussi petit que ça. Mais même ainsi... elle ne pouvait pas s’empêcher d’avoir un sentiment d’insécurité. C’était parce que la seule chose qui les liait était une promesse verbale. Ils n’avaient jamais fait quelque chose afin de véritablement montrer leur amour, et donc...

Les lèvres brillantes de Stella se déplacèrent comme si elles étaient désireuses de quelque chose. Ses lèvres roses, on dirait qu’elles appelaient Ikki. Ah ! C’est vrai, s’il pouvait à l’heure actuelle prouver que ses paroles de cette nuit-là n’étaient pas seulement des paroles en l’air, elle devrait avoir beaucoup plus de confiance en lui.

JE...

Ikki s’approcha des lèvres de Stella comme une abeille qui désirait le miel d’une fleur.

« Désolée pour l’attente ! Je n’ai pas pu trouver mon maillot de bain donc j’ai dû le chercher pendant un bon moment ! » déclara Ayase.

« Uwaaaaaaaah !!! » s’écria Stella.

« Qu’est-ce qui ne va pas ? Vous criez comme un couple dont on vient à l’instant de découvrir leur histoire d’amour, » déclara Ayase.

Uwah ! Dans le mile !?

Les deux avaient sué comme des fous devant Ayase.

« I-I-Il n’y a rien, n’est-ce pas, Ikki ? » déclara Stella.

« Ouais ! Nous avons été surpris parce que tu as crié si brusquement ! » répliqua Ikki.

« ... ? » Ayase pencha la tête. Elle n’avait pas l’air convaincue.

C’est pourquoi Ikki avait un peu poussé les deux filles et avait quitté les lieux en toute hâte afin de changer rapidement de contexte.

C’était dangereux. En raison de la position de Stella, leur relation serait certainement un scandale international. Il devait être plus prudent quand il créera la prochaine fois cette ambiance torride.

... Mais c’était vraiment regrettable. Autrement que cette nuit-là, il s’agissait de la seule fois où une telle humeur avait naturellement été créée. Si Ayase était arrivée seulement un peu plus tard, ils auraient pu passer à l’étape suivante. Ikki réalisa qu’il venait de manquer une chance extrêmement rare et il soupira intérieurement.

***

Partie 2

Dans le gigantesque campus de l’Académie Hagun, il y aurait naturellement des piscines, et plus précisément, deux piscines de cent mètres de longueur. Mais ce jour-là, la première piscine était en cours d’un nettoyage de routine et la deuxième était utilisée par Kurono Shinguuji, l’ancien numéro trois dans le monde et la nouvelle directrice de l’Académie Hagun, pour une formation spéciale. C’est pourquoi ces trois-là étaient allés à la salle de sport située près de l’académie. Ils allaient utiliser la piscine se situant à l’intérieur.

Les garçons prenaient moins de temps à se changer que les filles. C’est pourquoi, après s’être changé en maillot de bain noir et rouge standard, Ikki attendit dehors les filles. Après quelques minutes, il vit Stella et Ayase sortir tout en portant leurs maillots de bain respectifs.

Ayase, étant trop sérieuse et trop timide, portait un maillot de bain de sport qui pourrait être quelque peu classique. Mais comme elle avait une silhouette élégante, qu’elle avait formée depuis son enfance, ce maillot semblait charmant à sa façon, malgré le manque de couleur.

Mais... celle qui était vraiment remarquable était Stella. Elle portait un maillot de bain différent de celui qu’elle avait quand elle avait fait irruption dans la salle de bain d’Ikki. C’était un bikini à lacets noirs. Comparé à Ayase, son bikini exposait manifestement beaucoup trop de peau et quand elle marchait, ses seins blanc et voluptueux, telles des pêches, rebondissaient de manière très remarquable.

Et ce n’était pas seulement ses seins. Ses hanches avaient assez de sensualité pour faire s’étrangler un zombie. Des hanches glamours qui avaient bondi avec un *tsun*. C’était quelque chose que vous ne verriez pas beaucoup parmi les Japonaises. De là, de jolies jambes tout en longueur bien trop éblouissantes pour pouvoir être regardé directement étaient présentes. Même si elle avait tant de force physique, comment pouvait-elle maintenir un tel corps doux et séduisant ? Même avec la vision dynamique d’Ikki, il s’agissait aussi d’un mystère pour lui, et un très profond en plus de cela. Il ne pouvait rien trouver d’autre que l’obscurité tout en essayant d’analyser ces faits.

Et finalement, la chose la plus fascinante à son sujet était... la façon dont elle marchait. Probablement parce qu’elle avait été formée comme une personne de la royauté, l’attitude de Stella quand elle marchait était vraiment magnifique, tel un modèle sélectionné pour présenter la Collection de Paris.

Oui... Stella était si jolie. Sans s’en apercevoir, Ikki laissa échapper un soupir. Non seulement lui, mais chaque client qui se reposaient au bord de la piscine et même ceux qui nageaient sur le parcours avaient leurs yeux rivés sur la beauté étrangère qui venait de faire son entrée.

Stella avait de temps en temps montré son visage dans les médias, donc il était possible que quelques-uns d’entre individus présents sachent qui elle est. Donc, tout en ayant tous les regards concentrés sur elle, Stella ―.

« Désolé pour l’attente. Les garçons se changent vraiment trop vite, » elle parla directement à Ikki après s’être approchée de lui.

Instantanément, Ikki sentit une vague d’intention meurtrière le cribler, comme s’il était percé par d’invisibles flèches.

« Hein ! Hey hey hey, quoi !? Ces deux beautés sont avec ce mec !? » s’écria un premier client.

« Impossible... Une telle jolie fille avec un type qui semble si boiteux comme lui... !? » s’écria un autre.

« Hey hey ! Tu crois vraiment que le pays te pardonnera si l’équilibre de ce couple est si ridicule ? » déclara un troisième homme.

« Je vais vraiment tuer ce salaud ! » s’écria un quatrième.

Je pourrais mourir d’une malheureuse noyade aujourd’hui, pensa Ikki.

Tandis qu’Ikki transpirait d’une sueur froide, Stella examinait toute la piscine avec une expression emplie de curiosité. Comme ils vivaient ensemble, il aurait pu le perdre de vue, mais Stella était, en fait, une princesse. C’était peut-être la première fois qu’elle venait dans une piscine pour les roturiers.

La piscine était avec seulement 50 mètres de long, elle était donc plus petite que celles du campus. Elle était divisée en deux parties, une pour les cours et une pour le public. Comme ce n’était que le mois de juin, il n’y avait pas beaucoup de clients.

« C’est assez grand, » déclara Stella en regardant autour d’elle.

« Vermillion-san, vous êtes une princesse, n’est-ce pas, alors il doit aussi y avoir une piscine dans votre maison, non ? » demanda Ayase.

« C’est bien le cas. Mais si c’est comparé avec notre bain alors c’est à peu près aussi large, » répondit Stella.

« Wôw ! Incroyable ! C’est vraiment comme les célébrités ! » déclara Ayase.

« Eh bien ! En fait, c’est celui que nos serviteurs utilisent. Celui pour nous, les membres de la royauté, il est un peu plus petit. Je veux dire, on se sent un peu seul s’il y a trop peu de personnes et que le bain est trop grand, » déclara Stella.

Maintenant qu’Ikki se souvient de ça, le style de vie de Stella n’était pas vraiment différent de celui d’une personne normale. Eh bien, à part le fait qu’elle ait été surprise par le café soluble. L’Empire Vermillion n’était pas un si grand pays. Peut-être les membres de la royauté y vivaient-ils tout à fait une humble vie.

« Malgré tout, je suis soulagée. J’étais inquiète de ce que j’aurais à faire si j’avais eu des difficultés liées aux rumeurs concernant la rudesse japonaise dans les piscines. Mais comme il n’y a pas trop de personnes, je ne suis plus inquiète, » déclara Stella.

 

 

« Eh bien, c’est parce que ce n’est pas vraiment la saison pour les piscines, » déclara Ikki.

« Dans ce cas, nous pouvons aller nous amuser sans trop nous soucier, n’est-ce pas !? » Tout en disant cela, Stella avait sorti un ballon de plage avec une expression excitée.

« Non. Nous ne sommes pas venus ici pour jouer, ne le sais-tu pas ? » demanda Ikki.

« Eh ! Alors pourquoi diable êtes-vous tous les deux venus à la piscine ? » demanda Stella.

« Pourquoi Stella est-elle venue ? » demanda Ayase.

« U-ooh ! Et après avoir traversé tous ces ennuis pour l’apporter..., » déclara Stella.

« ... D’accord. On jouera après avoir terminé la formation. Mais pas de ballons pour le moment, » déclara Ikki en regardant Stella.

« Je suppose que je n’ai pas le choix... Mais tu dois absolument jouer avec moi plus tard ! » déclara Stella.

 

 

Stella passa le ballon à Ikki. On dirait qu’elle était venue jouer aujourd’hui. Étrange. Il avait déjà dit à Stella qu’ils allaient s’entraîner aujourd’hui.

« Par ailleurs Kurogane-kun, quel genre de formation allons-nous faire aujourd’hui ? De la natation ? » demanda Ayase.

Face à la question d’Ayase, Ikki secoua la tête. « Non et bien, nous avons parlé à propos de la formation. Nous nous sommes entraînés depuis plusieurs jours, mais aujourd’hui, nous n’allons pas faire quelque chose de si lourd que cela puisse s’appeler ainsi, car votre corps est presque à sa limite, n’est-ce pas ? » déclara Ikki.

« Alors qu’est-ce qu’on va faire ? » demanda Ayase.

« Franchement, nous ne ferons rien, » répondit Ikki.

« Hein ? » s’exclama Ayase.

« Vous allez flotter et dériver dans la piscine telle une méduse, » déclara Ikki.

« E-Est-ce que cela va être d’une quelconque utilité ? » demanda Ayase.

« Oui, ceci sera utile, » répondit Ikki.

Ikki le garantissait. « Tout d’abord, cette action va augmenter votre capacité pulmonaire. Dans un combat brusque, c’est très important. Ceci se fera par la formation anaérobie. C’est nécessaire, car la personne qui possède la plus faible capacité pulmonaire va faire le premier son et perdra. Pour nous, adeptes de l’épée, c’est aussi important que l’exercice physique et la force... Eh bien ! Pour aujourd’hui, c’est juste afin d’acquérir un avantage supplémentaire. »

Il y avait en fait une signification plus profonde derrière cette formation.

« Je pense que vous comprendrez après l’avoir effectuée une fois, mais quand vous êtes sous l’eau, vous vous sentirez beaucoup plus près de vous, » expliqua Ikki.

« ... ? » Ayase n’avait probablement pas compris ce qu’Ikki voulait dire. Elle inclina la tête, ce qui était assez mignon.

« Lorsque vous êtes sous l’eau, vous n’utiliserez pas votre force pour vous tenir debout et vous ne vous concentrerez pas pour comprendre ce que vous voyez. Tournez tout simplement votre conscience vers vous et essayez d’entendre votre propre écho, » expliqua Ikki.

« ... Je ne comprends pas bien, mais... Je vais vous faire un essai, » déclara Ayase.

Elle ne comprenait pas pourquoi Ikki lui faisait faire cela, mais elle n’avait aucune raison de douter de lui. Suivant ses paroles sans se plaindre, elle retint son souffle et submergea son corps sous l’eau. Si c’était quelqu’un de compétent telle qu’Ayase-san, alors elle devrait être capable de comprendre la signification avec un seul essai. Ayase pourrait probablement tenir pendant trois minutes comme ça sous l’eau.

« Alors je devrais aller mettre ce ballon dans le casier. De toute façon, c’est gênant de le laisser ici, » déclara Ikki.

Après avoir dit ça, Ikki parti ranger la balle que Stella avait apportée.

***

Partie 3

Après qu’Ikki fut parti, cela avait commencé à devenir ennuyeux pour Stella.

Ce n’était pas comme si elle avait un mauvais sang avec Ayase. C’était plutôt qu’il y avait beaucoup de choses qu’elle ne comprenait pas concernant Ayase et son art de l’épée, donc elle n’avait rien à dire à ce sujet. De plus, elle ne voulait pas perturber son entraînement avec des bavardages inutiles.

Enn ~ uyeux...

Parce qu’elle avait du temps devant elle, elle avait aussi essayé de faire cette formation qu’Ikki avait mentionnée précédemment. Elle avait retenu son souffle et avait confié son corps à l’eau.

Ce n’était pas douloureux. En fait, les capacités pulmonaires de Stella dépassaient même celle d’Ikki. Si elle essayait, elle pourrait même rester sous l’eau pendant dix minutes. Elle était déjà à un niveau surhumain.

... C’est si calme.

Ce n’était pas comme s’il n’y avait pas du tout de monde. Il y avait d’autres clients qui nageaient et les voix gaies des enfants retentissants autour d’elle. Mais sous l’eau, il n’y avait rien. Quand elle leva les yeux, la surface de l’eau semblait si loin... comme si le monde lui-même était dans un endroit lointain.

D’autre part... elle pouvait entendre son propre pouls. Le son de son pouls qu’elle ne pouvait entendre dehors à cause de tout le bruit et le flux de son sang, de ses terminaisons nerveuses ; elle pouvait saisir tout cela beaucoup plus clairement maintenant qu’elle avait éloigné ses pensées aléatoires et les bruits extérieurs.

« Lorsque vous êtes sous l’eau, vous vous sentirez beaucoup plus près de vous. » 

C’est ce qu’Ikki avait voulu dire. Et pour un chevalier aussi fort que Stella, elle pouvait comprendre cela même sans qu’il le dise. Pour être capable de comprendre cette sensation, il fallait être capable de sentir sa propre conscience.

Par exemple, prenons l’action de frapper avec une épée. Il s’agissait d’une combinaison de déplacement rapidement de la main qui tenait l’épée, et il fallait relier cela avec les mouvements de ses doigts, ainsi que la lecture des signaux se trouvant dans ses voies neuronales, et pour finir l’utilisation précise de la force physique. Frapper avec une épée présentait la même « volonté » dans tous ces actes. En d’autres termes, cela pourrait générer une énorme différence si on se comprenait soi-même ou non. Si elle ne pouvait pas contrôler pendant ces secondes... non, ces nanosecondes, les moindres détails des actions de son corps, alors, elle ne serait pas en mesure de les utiliser dans de vraies batailles.

Mais Ayase ne pouvait pas le faire. Si elle l’avait pu, alors en premier lieu, elle n’aurait jamais essayé d’utiliser cette forme artificielle. C’était évident. Elle aurait réalisé d’où le stress était né et où la perte s’était produite. Maintenant, la raison pour laquelle son état s’améliorait, c’était parce qu’Ikki avait corrigé sa forme. Cependant, la condition de son corps changeait chaque jour. Lorsque cela se produisait, la seule chose qui pouvait être faite était de l’assimiler correctement. Quand on était capable de le faire, alors c’était seulement à ce moment-là qu’on pouvait atteindre son véritable potentiel.

Pour cette raison, cette formation était certainement productive pour Ayase. Mais pour Stella, c’était inutile, car elle était à un niveau où tout cela serait fait automatiquement à l’aide de son subconscient. C’est la raison pour laquelle l’autre jour, toutes ses frappes avaient été ajustées à la meilleure forme possible, même si elle essayait délibérément de les gâcher.

Mais... je suis encore trop naïve.

Éclaboussant sous la surface, murmura Stella.

Jusqu’à présent, Stella s’était entraînée plus sérieusement et plus sévèrement que quiconque. Elle pensait qu’elle s’était poussée jusqu’à la limite. Mais ce n’était pas vrai. L’Ittou Shura d’Ikki était la limite absolue. Elle n’avait pas encore atteint cet endroit. Faire tout ressortir d’elle-même et l’utiliser en l’espace d’une minute, c’était quelque chose d’impossible pour elle. Et c’est exactement pourquoi elle avait perdu face à Ikki au niveau des techniques. Stella avait une meilleure capacité pulmonaire qu’Ikki, bien sûr, sa force, son mana, sa puissance de feu ; tout était bien au-dessus d’Ikki. Mais elle était encore repoussée et battue, parce que leur mode de vie était également différent. Même si Ikki était maintenant debout sur la terre, il était en réalité dans un endroit encore plus profond que l’eau où Stella était, une mer sombre dans les profondeurs où même la lumière ne pouvait pas l’atteindre.

Et c’était le monde d’Ikki... Si elle pouvait atteindre cet endroit, alors elle pourrait être capable de voir quelque chose qu’elle avait encore à découvrir.

Stella ferma lentement les yeux. Elle était submergée sous l’eau et toute la lumière avait disparu. Seul le feu brûlant en elle resta. Elle était seule là. Elle était dans l’obscurité et le silence, au bout de la vision d’elle-même. Mais ce n’était même pas près de l’endroit où Ikki résidait, cette profondeur était loin d’être suffisante. Plus profond... Encore plus profond..., vers les grandes profondeurs de la conscience où résidait le « roi de l’épée sans couronne ».

« En passant, Vermillion-san, est-ce que vous sortez avec Kurogane-kun ? » demanda Ayase.

« Guehghgh. * Toux * Toux * » Stella se noya en entendant la question.

***

Partie 4

« Ça fait mal ! Ça fait mal, mon nez, c’est allé dedans. * tsun *... * toux * toux * ! » s’écria Stella.

Tout en appuyant sur son nez, Stella maudissait son incompétence. Même si elle plongeait si profondément dans sa conscience, elle pouvait encore entendre des voix. Cela suffisait à prouver que sa formation n’était pas suffisante.

Ikki pouvait bloquer son sens de la vue et de l’ouïe avec sa pure volonté.

Et donc, si elle pouvait se contrôler dans cette mesure, Ittou Shura serait juste une blague. Une fois de plus, Stella réalisa à quel point l’endroit qu’elle visait était loin.

« D-Désolée Vermillion-san. Est-ce que vous allez bien ? » demanda Ayase.

« O-Ouais. Je vais bien..., » répondit Stella.

« Mais cette réaction exagérée... comme je pensais..., » déclara Ayase.

« C-Cela ! N-N-Non, ce n’est pas ça ! La seconde princesse impériale de l’Empire Vermillon qui sort avec un roturier ! C’est tout bonnement impossible... ! » s’écria Stella.

« Vous ne sortez vraiment pas ensemble !? » demanda Ayase.

« Bien sûr que non ! » répondit Stella d’un ton ferme.

« Alors vous ne m’en voudriez pas, même si j’approfondis mon amitié avec Kurogane-kun ? » demanda Ayase.

« Pardon !? » La réponse de Stella se transforma automatiquement en question. « A-A-Attendez une minute, mon Dieu ! Senpai n’a-t-elle pas dit que vous ne vouliez être avec lui que pour apprendre à maîtriser l’épée et qu’il n’y avait pas de sentiments moelleux !? »

« C’était le cas au début, » répondit Ayase. « Mais bon, vous savez comment Kurogane-kun ressemble vraiment à un guerrier... je trouve que c’est si cool. Il a même écouté la demande d’une harceleuse telle que moi... Même s’il est plus jeune, il ressemble vraiment à un adulte, non ? Il est également très gentil en donnant de précieuses leçons à tous. Pour moi, il ressemble vraiment à l’homme idéal. Et récemment, je me suis habituée à parler avec lui. S’il est célibataire, alors peut-être que je devrais lui dire que je l’aim... »

« N-Nooooonnnnn ! » Stella hurla inconsciemment, interrompant les aveux d’Ayase. « Non ! Non ! Jamaiiiiiiiiiiiiis !!!! Ikki est mon petit ami ! Alors, nonnnnn ! »

Elle avait agité ses mains dans l’eau comme un gamin qui piquait une colère. Elle ne voulait pas entendre quelqu’un d’autre dire qu’elle « aimait » Ikki. C’est pourquoi, les yeux humides de larmes, elle noyait les paroles d’Ayase avec du chahut et la regardait.

« C’est bien ce que je pensais..., » déclara Ayase.

Voyant Ayase sourire avec une expression pleine d’amusement, Stella avait finalement réalisé qu’elle avait été trompée.

Je-je me suis faite avoir d’une manière spectaculaire ! pensa Stella.

« J’avais eu l’intuition que l’ambiance à l’endroit de notre rendez-vous était un peu trop romantique. Mais pour que cela soit effectivement vrai... ! » s’exclama Ayase.

« Arg... uuu... Senpai, vous avez utilisé des méthodes vraiment sournoises. Je supposais que vous étiez un peu plus stupide, » déclara Stella.

« Vermillion-san, c’était assez grossier, » répliqua Ayase.

« Dire ceci après m’avoir trompée de cette façon... vous allez certainement garder ce secret, n’est-ce pas ! Si c’était découvert, cela deviendrait un véritable cauchemar, » déclara Stella.

« Je sais déjà que cela arriverait, car vous êtes célèbre, » déclara Ayase.

« ... Mais, ce truc avant... était-ce une blague ? » demanda Stella.

Ayase hocha la tête positivement.

« Je pense vraiment qu’il est merveilleux en tant qu’homme, mais je ne vois certainement pas Kurogane-kun comme ça. Ce serait une grande trahison envers lui qui m’apprend l’épée avec une telle dévotion. J’ai eu cette intuition, mais... Ahh, je suis jalouse ! Je veux aussi tomber amoureuse ~, » déclara Ayase.

Ayase toucha ses joues rougissantes alors que ses yeux brillaient, comme si elle était une jeune fille ayant un rêve. Stella trouvait tout à fait inattendu de la voir ainsi.

« Je pensais que vous détestiez les garçons, » déclara Stella.

« C’est un horrible malentendu. J’aime les garçons, » déclara Ayase.

« Senpai. Vous ne devriez pas dire des choses comme ça dans un endroit comme celui-ci. Tout à l’heure, environ six personnes ont eu une réaction quand vous avez dit ça, » déclara Stella.

« De toute façon, je ne déteste pas les garçons, mais je suis trop consciente de tout cela. C’est pourquoi je suis gênée. Mon colocataire me dit que je suis trop sombre, » expliqua Ayase.

C’est la première fois que je vois une personne qui dit cela sans hésitation, pensa Stella.

« Ahh ~, mais c’est si adorable. Je veux aussi tomber amoureuse..., » déclara Ayase.

« Alors, pourquoi pas ? » demanda Stella.

« I-Impossible ! C’est certainement impossible. Si une vierge comme moi sort avec un garçon... Ahh ! C’est tellement embarrassant que je mourrai juste en y pensant. Alors je dois juste me satisfaire avec des mangas et des romans, » répondit Ayase.

« Quelle déclaration maladroite ! » déclara Stella.

« Au fait, est-ce que vous faites des choses coquines quand vous êtes seul tous les deux ? » demanda Ayase.

« Koghku ! » Stella s’étrangla à cette rapide réplique. « Q-Q-Qu’est-ce que vous demandez si soudainement ? »

« Je veux vraiment savoir ce que ça fait d’être un vrai couple ! » déclara Ayase.

L’image d’Ayase avec ses yeux incroyablement pétillants se chevaucha avec l’image d’une de ces filles qu’on trouvait dans les médias. L’image que se faisait Stella d’Ayase comme étant une fille de kendo rigide se cassa avec un bruit cinglant. La jeune fille devant elle n’était pas différente de toute autre fille, un monstre féminin avec un intérêt pour les affaires concernant l’amour sensuel.

« Nous ne l’avons pas fait. De plus, je ne me suis même pas présenté dans sa famille, c’est trop tôt, » déclara Stella.

« Est-ce vrai ? Dans les mangas pour les filles, ils font de vilaines choses tout le temps sans tous ces enregistrements de mariage et autres trucs, alors j’ai pensé que..., » déclara Ayase.

« Oui, c’est vrai !? Mais d’une manière générale, ne pas parler de mariage avant de faire ce genre de chose n’est pas très approprié, » déclara Stella.

Stella était sur le point d’être triste quand...

« Mais de la façon dont vous le dites, vous voulez vraiment faire certaines de ces choses avec lui, n’est-ce pas ? » demanda Ayase.

Elle était vraiment une personne qui poussait là où il fallait pousser. Mais, maintenant qu’elle était arrivée à ce niveau de discussion, il ne fallait rien lui cacher. Son malaise pourrait également diminuer en parlant avec elle. C’est pourquoi, même en étant profondément submergée dans l’eau, Stella avait exprimé ses désirs.

« C-C’est-à-dire, je n’irais pas aussi loin que de dire que j’irais jusqu’au bout, mais... Je voudrais que nous soyons un peu plus comme de vrais amoureux et faire ce que les vrais amoureux font, » avoua Stella.

« Alors, pourquoi ne pas aller de l’avant avec ce sentiment en tête ? » demanda Ayase.

« ... Si je pouvais faire ça, alors je ne souffrirais pas autant, » répondit Stella.

« Pourquoi est-ce ainsi ? » demanda Ayase.

« Je veux dire..., pour une fille de le suggérer, c’est indécent, » répondit Stella.

« Vraiment ? Mais je pense que vouloir flirter ou faire des choses coquines avec votre amoureux est naturel. Au contraire, ne serait-il pas anormal si vous ne le faisiez pas ? » demanda Ayase.

... Hein ?

Maintenant qu’elle y pensait, elle s’était dit que c’était tout à fait exact. Il était naturel que l’on ait des désirs d’attacher un lien plus profond avec son amoureux. Et c’était la même chose pour les hommes et les femmes.

« Mais même ainsi, je pense que nous devrions maintenir le rythme... et si je deviens trop insistante, il pourrait penser que je suis une fille impudique, ou pire me haïr..., » déclara Stella.

« Eh bien, disons simplement qu’il y a un tel rythme en ce moment et que vous essayez de le briser en étant agressif. Cependant, Kurogane-kun serait-il si cœur froid qu’il vous haïrait juste à cause de cela ? » demanda Ayase.

« I-Il ne le ferait jamais ! » répliqua Stella.

« Alors quel est le problème ? » demanda Ayase.

« C-C’est... hein ? » s’exclama Stella.

C’était exactement ce qu’elle disait. Il n’y avait aucune raison qui s’y opposerait. Pourquoi ne s’en était-elle pas rendu compte plus tôt ? Stella pencha la tête en regardant Ayase. Ceci pourrait-il être le cas ? Ce truc dont parlent les magazines nommés « l’amour qui rend aveugle » ?

« Je pense qu’il est plus approprié de ne pas perdre le temps que vous avez en le dépensant avec la personne que vous aimez. Nous, les humains, sommes des êtres avec une “vie”, alors peu importe, pourquoi, il y aura un moment où nous devrons nous séparer, » Ayase, avec son regard adulte, parla.

« ... Tout à l’heure... pour la première fois, vous avez agi comme une vraie senior, » déclara Stella.

« À ce propos, je pense que Kurogane-kun veut aussi faire des choses coquines avec vous, » déclara Ayase.

« Pourquoi dites-vous ça ? » demanda Stella.

« Vous observiez la piscine quand vous êtes entrée alors vous ne l’avez pas remarquée. Cependant, quand vous êtes arrivée en portant ce bikini, Kurogane-kun vous regardait avec des yeux super pervers. Son regard était si indécent, que c’était drôle à regarder, » déclara Ayase.

« — !? » Stella était sans voix.

Mon Dieu... C’était une erreur que Stella regretterait pour toute sa vie. Elle aurait dû le remarquer. Elle déplorait qu’elle n’eût pas vu ça.

Alors que Stella était rongée par ce sentiment de déception.

« Ah ? Ayase-san a-t-elle déjà atteint sa limite ? » demanda Ikki.

Ikki, qui était allé mettre le ballon de plage, était enfin revenu.

« Non. Je parlais un peu à Vermillion-san, » répondit Ayase.

« Vraiment ? Oh, alors comment était-ce ? Je parle de ce sentiment de refermer votre conscience contre vous-même ? » demanda Ikki.

« Et bien, j’ai compris le sens de cette formation. Je vais essayer un peu plus longtemps. Est-ce que ça va si je vais essayer là-bas ? J’ai besoin d’espace pour moi-même, » demanda Ayase.

« Ça ne me dérange pas, » répondit Ikki.

« En outre, il semblerait que Vermillion-san ait quelque chose d’important à discuter avec vous, » déclara Ayase.

« Qu’est-ce que ― !? » s’écria Stella.

Stella généra un grincement qui sembla un cri à cette soudaine annonce. Et du côté d’Ayase, elle cligna de l’œil comme pour dire : « Ce sont mes excuses pour avoir monopolisé le petit ami de Vermillion-san ces derniers jours », puis elle prit rapidement une certaine distance, laissant les deux seuls.

« Je n’ai pas besoin de ce genre d’excuses !! » s’exclama Stella.

***

Partie 5

Après qu’Ayase fut partie, Ikki et Stella s’assirent sur un banc près de la piscine.

« Alors, qu’est-ce que c’est que cette chose importante dont tu avais besoin de parler ? » demanda Ikki.

« ... Heu..., » balbutia Stella.

Stella n’avait pas été en mesure de répondre aussi facilement. Eh bien, on ne pouvait rien y faire. Même si elle avait été convaincue par la théorie d’Ayase, quand on en était venu à ce point, nous nous trouvions non plus dans la théorie, mais dans la réalité.

Pourquoi pensait-elle que si elle disait « Je veux faire plus de choses amoureuses avec toi », alors Ikki la détesterait ? Pourquoi ne s’était-elle pas rendu compte qu’Ikki ne la détestait pas pour quelque chose comme ça ? Stella avait immédiatement compris la raison de son manque d’action après avoir vu le visage d’Ikki.

Fondamentalement, elle était embarrassée.

C’est pourquoi elle feignit de ne pas s’en rendre compte, inventant une excuse et mettant la question en attente. Ou peut-être, pensait-elle peut-être qu’Ikki serait le premier à faire un mouvement ? Quelque chose d’égocentrique comme ça. Mais, même si dans le cas présent, elle devait aller de l’avant et lui dire « Embrasse-moi » à Ikki sans rien rajouter de plus...

Il n’y avait aucune chance que je puisse faire quelque chose de si embarrassant ! pensa Stella.

« ... Stella ? » demanda Ikki.

« Ah, D-Désolé ! C’est une discussion importante, n’est-ce pas ? Hum..., » déclara Stella.

Mais tant que ses routes d’évasion étaient bloquées par Ayase, elle devait dire quelque chose...

« A-Ah, Mon-mon maillot de bain ! Le bikini que je porte aujourd’hui, comment était-il... !? » demanda Stella.

« Bien sûr qu’il a l’air très bien sur toi. Tu as un grand sens de la mode et ce genre de bikini te va vraiment à ravir, » Ikki répondit avec douceur à la question que Stella avait inventé sur le coup, affichant toujours son expression aimable.

Mais pour une raison inconnue, ceci avait dérangé Stella. Ayase avait dit que quand il avait vu son bikini à son entrée dans la piscine, il avait eu une expression vraiment indécente. Alors comment pouvait-il répondre aussi calmement maintenant ? Pour une raison inconnue, tout ça ressemblait à une façade.

« ... En fait, j’ai aussi quelque chose d’important à te dire, » déclara Ikki.

« Toi aussi ? » demanda Stella.

C’est inattendu ! Qu’est-ce que ça pourrait être ? se demanda Stella.

Peut-être qu’il voulait aussi un avis sur son maillot de bain. Alors, comment répondrait-elle ? Pour Stella, Ikki était toujours le plus cool, peu importe ce qu’il portait, mais mettre cela en mots n’était pas quelque chose qu’elle pouvait facilement faire — .

« Nous... Hmm... Notre relation, est-ce vraiment bien comme ça ? » demanda Ikki.

« Hein... !? » s’exclama Stella.

« Je pense à ça depuis un moment, mais nous n’avons rien fait en tant que couple... pendant tout ce mois et ça me tracasse..., » déclara Ikki.

Stella avait alors estimé que la température de son corps autour de la zone de la poitrine avait chuté au moins cinq fois en entendant les mots qui étaient sortis de la bouche d’Ikki.

« Nous n’avons rien fait en tant que couple pendant tout ce mois. »

C’était clairement les mots que Stella craignait. La phrase que même le simple fait d’y penser lui faisait peur. Mais à cet instant, son petit ami la lui avait dite. En même temps, la froideur qui accompagnait la compréhension l’éclairait.

Comme je l’ai pensé... Ikki n’est pas satisfait de notre relation actuelle, pensa Stella. Mais il l’a supporté. Pendant un mois entier. Il a perdu son intérêt... en moi.

C’était évident qu’elle réfléchirait à ça en ce moment. Ikki avait déjà Shizuku. Il avait aussi une belle disciple, qui était plus âgée que lui. Il y avait aussi d’autres filles comme Kusakabe et les jolies filles de la classe. Autour d’Ikki, il y avait beaucoup de filles qui le chérissaient. Il ne devrait pas y avoir une raison pour lui de se soucier d’une fille égoïste comme elle, qui ne le laisserait pas la toucher pendant si longtemps.

« ... Alors, je voulais parler de nous deux, » déclara Ikki.

Non !

Elle comprit ce qu’il voulait dire — qu’il valait mieux revenir à leur précédente relation.

Elle ne voulait pas entendre ça. Elle n’avait plus la volonté de parler avec Ikki. Elle ne serait pas capable de le supporter s’il continuait.

Donc Stella ―.

« Je-je le sais bien ! En fait, je voulais parler de ça et non pas de mon maillot de bain ! » déclara Stella.

Se tournant pour ne montrer que son dos à Ikki, sa voix continua à fuir hors de sa bouche.

« C-C’était l’évidence n’est-ce pas. C’était impossible dès le départ ! Pour la royauté et un roturier d’être des amoureux ! Le statut est trop différent ! Même à ton niveau, Ikki, tu préfères les filles comme Senpai qui te permettent de toucher leurs cuisses et les bras, n’est-ce pas ! Plutôt qu’une fille comme moi, qui ne te laisse pas faire ça ! » déclara Stella.

« H-Hein !? A-Attend une minute Stella ! Que dis-tu ainsi !? » demanda Ikki.

« Q-Qu’est-ce que tu veux dire par quoi ! Se séparer, il s’agit de rompre, non !? Tu n’as pas besoin d’une fille qui ne te laisse pas agir comme un amoureux, n’est-ce pas !? » demanda Stella.

« Quoi — !? » s’écria Ikki.

Ikki avait écarquillé les yeux, surpris de ces brusques paroles. Pour lui, il n’avait absolument aucune idée de quelles absurdités Stella débitait.

« C-Ce n’est pas cela Stella ! Il suffit de se calmer et parlons du problème ! » Ikki disait ceci avec un visage pâle comme la mort et avait alors touché les épaules de Stella. Il avait fait ça pour essayer de calmer Stella, mais ―.

« Ne me touche pas ! » s’écria Stella.

Stella écarta sa main avec une véritable volonté de rejet. À ce moment, il vit quelque chose scintiller entre les cheveux rouges déferlants.

Est-ce que Stella pleurait ?

Pour l’instant, Ikki devait savoir pourquoi elle voulait rompre. S’il fuyait maintenant, alors tout serait fini ― alors c’était ce qui l’obligeait à écouter. Mais ―.

« Si j’ai fait quelque chose pour que tu me détestes, alors s’il te plaît, dis-le-moi et je vais m’excuser. Je t’en supplie, » déclara Ikki.

« ... Ikki, tu es celui qui me déteste, » répliqua Stella.

« Ce n’est pas vrai ! Pourquoi as-tu pensé ça ? Je n’ai jamais dit quelque chose comme ça ! » déclara Ikki.

« Je le sais même si tu ne le dis pas ! » s’écria Stella.

« Non, tu ne comprends pas du tout ! Calme-toi, s’il te plaît ! » déclara Ikki.

« Je suis calme ! * Hic * » répliqua Stella.

« Non, tu ne l’es pas ! Pourquoi dis-tu que je te déteste ! Même si tu dis ça, n’est-ce pas plutôt toi qui me détestes ? » demanda Ikki.

Ikki était tout aussi confus à cause de l’étrange situation. Sa bien-aimée Stella essayait de rompre avec lui, alors c’était normal qu’il soit ainsi. Il aimait Stella et c’était la raison pour laquelle il échouait à rester calme. Et sa voix devenait rauque, alors qu’il criait.

« C-Ce n’est pas vrai ! Je t’aime Ikki ! » déclara Stella.

« Non, je suis celui qui t’aime ! » répliqua Ikki.

« Mensonges ! Je suis absolument super amoureuse de toi, Ikki ! Quand je t’ai posé des questions sur mon maillot de bain, tu as juste parlé de mon apparence en utilisant des futilités ! Tu ne te soucies pas du tout de moi comme que je ne t’aie pas laissé me toucher ! Ce regard indécent que Senpai a vu, il est évident que tu regardais plutôt le maillot de bain de Senpai ! » s’écria Stella.

« Quoi !? C’est impoli ! Si tu n’arrêtes pas là, même moi je vais me fâcher !? » s’écria Ikki.

« N’es-tu pas déjà fâché, toi l’idiot ! » s’écria Stella.

« C’est parce que tu n’arrêtes pas de faire de fausses accusations ! Quand la fille que j’aime est si fascinante et séduisante, comment diable puis-je être charmé par une autre femme !? » demanda Ikki en criant.

« Alors pourquoi étais-tu si calme et réservé quand je t’ai posé des questions sur mon bikini !? » demanda Stella.

« C’est vrai que j’ai pu sembler réservé quand tu m’as demandé cela. Mais... mais... il n’y avait aucune chance que je puisse juste aller de l’avant et dire la vérité ! Je ne peux certainement pas avouer que j’étais tellement excité et que mon cœur battait si fortement, que je ne pouvais pas détourner le regard de toi ! Et si après ça, tu me considérais comme un pervers et si tu venais à me haïr ! Et toi aussi, même si tu as dit que tu m’aimes, tu ne m’as même pas tenu la main pendant tout le mois passé ! » répliqua Ikki.

« J’étais semblable à toi, Ikki ! Il n’y a aucune chance qu’une fille puisse dire des choses obscènes si facilement ! Et si tu pensais que j’étais une femme dépravée et que tu étais devenu déçu ! » répliqua Stella.

« Alors pourquoi nous battons-nous comme ça ― !? » demanda Ikki.

« Je ne sais pas, je ne comprends rien ― !! » répliqua Stella.

Les deux acteurs de ce drame avaient continué à crier sans se rendre compte qu’il y avait des personnes se trouvant autour d’eux.

 

« « ... Hein !? » » s’exclamèrent les deux amoureux.

 

Dans le même temps, ils avaient réalisé que leur querelle s’était transformée en quelque chose de stupide.

« A-Ah, excusez-moi, chers clients. Il y a aussi d’autres clients ici, alors si ça ne vous dérange pas, pourriez-vous reprendre votre querelle... ou votre flirt avec votre amoureuse, je ne sais pas très bien quoi, et aller ailleurs où il n’y a pas autant de monde ? » demanda un individu qui devait être le gestionnaire de la piscine.

« « ― !!! » » Ils étaient observés par toutes les personnes présentes. Ikki et Stella rougirent d’un rouge profond jusqu’à la pointe de leurs oreilles en un instant en s’en rendant compte. Quand ils regardèrent autour d’eux, ils pouvaient voir tous les regards braqués sur eux, comme s’ils étaient observés par quelques animaux curieux et inquisiteurs.

« D-Désolé ! » s’exclama Stella.

« Veuillez-nous excuser — ! » déclara Ikki.

Ils se précipitèrent tous les deux dans la piscine des enfants se trouvant juste à côté d’eux. Ils avaient fait un peu plus de 50 mètres, comme s’ils couraient alors qu’ils avaient eu des paparazzi à leurs trousses.

Il n’y avait personne d’autre qu’Ikki et Stella dans ce lieu. Même les enfants n’étaient pas là, car ce n’était pas la bonne période de l’année pour les activités dans la piscine. Ils étaient alors entrés dans une fontaine en forme de parapluie au cœur de cette piscine. L’eau qui coulait là agissait tel un rideau pour que l’intérieur ne puisse pas être vu de l’extérieur. De plus, le bruit de l’eau noyait leurs voix.

Et franchement, ils savaient ce qui allait arriver. C’était un endroit isolé et c’est pourquoi...

« Ikki, s’il te plaît, ne me regarde pas maintenant de cette façon..., » demanda Stella.

« D’accord. Moi non plus, je ne veux pas que mon visage soit vu ainsi, alors cela me va..., » répondit Ikki.

Pour une raison quelconque, ils se sentaient excessivement inquiets. Ceci avait été une sage décision qu’ils s’enfuient ensemble, mais maintenant qu’ils avaient réalisé que la nature de leur échange effectué plus tôt était tout simplement stupide, il était difficile pour eux de se regarder.

... Toutefois―.

« Hé... Stella, » demanda Ikki.

« ... Quoi ? » demanda à son tour, Stella.

« ... Nous deux, en même temps. Ne devrions-nous pas dire ce que nous voulons faire le plus en ce moment ? » demanda Ikki.

« ... Okay, » répondit Stella.

Certes, c’était une querelle idiote, car elle n’avait pas de sens...

 

« « Je veux t’embrasser. » » Ils déclarèrent la même chose.

 

... car ils s’étaient rendu compte que la personne qu’ils aimaient aussi le désirait tellement.

Pendant un moment, ils furent un peu surpris, mais ils se regardèrent. Ce n’était plus embarrassant et ils n’avaient nullement détourné les yeux.

Les yeux d’Ikki reflétaient Stella qui regardait vers le haut, alors qu’elle fermait lentement les yeux. Il y avait encore une larme au bout de ses cils. Ikki l’essuyait doucement et, avec cette main, il toucha les douces joues de Stella.

*Pikun*

Et alors, le corps de Stella s’était raidi. Ses douces joues et ses longs cils d’yeux teints montraient qu’elle était un peu mal à l’aise, mais elle ne se détourna pas. Elle s’était ainsi confiée à Ikki et ceci l’avait rendue tellement heureuse. Elle se sentait tellement aimée...

 

 

Sous ce rideau et les éclaboussures de l’eau, les lèvres d’Ikki se pressèrent contre celles de Stella. Pressé... ce n’était pas tout à fait correct, on aurait pu dire que c’était seulement au niveau où ils se frôlaient l’un contre l’autre.

Mais après ceci, il semblait que leurs lèvres furent en feu.

Bien sûr. Des petits baisers sur les joues avaient déjà été faits à des amis et de la famille, mais ils n’avaient certainement jamais fait de baiser sur la bouche. En d’autres termes, leur relation était plus solide et plus vivante que jamais. Ils avaient prouvé que les mots qu’ils avaient dits ce jour-là n’étaient pas simplement des mots. Leur premier lien était réel et il s’agissait de la preuve qu’ils étaient de vrais amoureux.

« ... Hey, Ikki, » déclara Stella.

« Quoi ? » demanda Ikki.

« ... Ikki, n’aimes-tu pas les filles indécentes qui souhaitent être embrassées ? » demanda Stella.

« Il n’y a pas d’hommes qui n’aiment pas les vilaines filles. Mais Stella, détestes-tu les personnes qui te regardent avec des regards de pervers ? » demanda Ikki en réponse.

« Je les déteste. Je permets seulement à toi de le faire..., » répondit Stella.

Une fois qu’ils s’étaient ainsi avancés, l’hésitation n’existait plus entre eux. La seconde fois fut beaucoup plus profonde et plus puissante que la première.

« Nn... »

Ce n’était pas encore au niveau où on pourrait appeler cela un baiser adulte, mais ils avaient tous deux clairement affiché leur désir envers l’autre qui était leur bien-aimé.

... Et ainsi, malgré la confusion initiale, ce jour était devenu un jour inoubliable pour ces deux-là.

***

Partie 6

Au moment où ils avaient quitté la piscine, nous nous trouvions déjà au moment du coucher du soleil. Comme ils avaient déjà très faim, ils avaient décidé de dîner en ville avant de retourner dans les dortoirs. Ikki avait demandé aux deux filles si elles voulaient manger quelque chose de spécial, mais elles n’avaient pas vraiment de préférences alors il les avait conduites jusqu’à un restaurant familial très approprié pour une telle situation.

Là, les trois commandèrent ce qu’ils voulaient. Ikki avait commandé une grande portion de nouilles de farine de blé, Ayase avait pris un ensemble de petits plats et quant à Stella, elle avait commandé quatre portions de grillades mixtes et trois steaks.

« V-Vermillion-san, vous avez vraiment un appétit très étonnant, » s’exclama Ayase.

« ... Je n’ai pas le choix. Si je ne mange pas autant, mon corps ne bougera pas, » répondit Stella.

« Même si vous mangez autant... pourquoi avez-vous une silhouette si parfaite ? Pour une raison quelconque, je ne suis pas trop convaincue par vos arguments, » répliqua Ayase.

Stella, qui savait qu’elle mangeait naturellement trop, avait un peu rougi, embarrassée. Mais ses mains ne s’arrêtèrent pas.

*Miam* *Miam*

Elle mâchait bruyamment et croquait dans son repas à extrêmement haute teneur en calories. Eh bien ! pour quelqu’un ayant autant de force, il s’ensuivrait automatiquement qu’elle aurait besoin d’une quantité suffisante de carburant.

Voyant ceci, Ayase sourit.

« Pour une raison quelconque, Vermillion-san, vous n’avez pas vraiment l’air d’une princesse, » déclara Ayase.

« *Miam* *Miam* Hein ? Que voulez-vous dire par là ? » demanda Stella.

« Je ne veux pas dire quelque chose d’incorrect. C’est juste qu’il est si facile de vous parler et la façon dont vous prenez des repas n’est pas très différente de la nôtre, » répondit Ayase.

« Eh bien, j’ai reçu des leçons sur les bonnes manières de se tenir à table, mais actuellement, ce n’est pas le lieu pour de telles choses, n’est-ce pas ? » demanda Stella.

Stella examina l’intérieur encombré du restaurant. Le bruit sourd de la vaisselle, le bruit des clients et des employés entrant et sortant, le bruit d’un enfant qui pleurait, les voix et les rires des lycéens, tout cela était mélangé, formant un son continu. Dans un endroit comme celui-là, si elle était la seule à afficher des manières élégantes à table, elle serait considérée comme inappropriée à un tel lieu.

« Il faut savoir se comporter en fonction du moment et du lieu, en soi, c’est tout un art. Et c’est le cas pour les deux. Je parle des manières à table et l’art de l’épée, » déclara Stella.

« Hahaha, ça fait mal, » répliqua Ayase.

Ayase sourit avec joie, même si son inexpérience venait de lui être signalée.

« Aujourd’hui, était... non, aujourd’hui aussi était très productif. Depuis que j’ai commencé la formation avec Kurogane-kun, c’est un enchaînement de nouvelles découvertes sans interruption... Je n’ai pas encore assez d’expérience pour apprendre les techniques secrètes de mon père, mais maintenant, je me sens beaucoup plus proche de lui. Je ne peux pas exprimer à quel point je suis reconnaissante envers vous, » déclara Ayase.

« Tout ceci n’est dû qu’à votre travail acharné, Ayatsuji-san. D’ailleurs, je pense que tôt ou tard, vous auriez résolu par vous-même le problème, vous permettant ainsi d’arriver à maîtriser les secrets de votre père. Tout ce que j’ai fait, c’est de vous pousser un peu, donc vous n’avez pas à être si humble, » répondit Ikki.

« Non... pour moi, ce que j’ai appris a été très utile, » déclara Ayase.

« Est-ce parce que vous comparaissez dans les matchs de sélection des représentants de cette année ? » demanda Stella.

« Oui. Je suis déjà une troisième année. Il s’agit donc de ma dernière chance pour le Festival de l’Art de l’Épée. C’est pourquoi je veux gagner, quoi qu’il arrive. Je dois entrer au Festival et je dois reprendre ce qui est important pour moi. C’est pourquoi, en ce moment, j’ai besoin de force, » répondit Ayase.

... Hmm ?

Au fond des yeux d’Ayase, Ikki perçut un sentiment ancré en profondeur. Est-ce de la colère... non, ce n’était clairement pas seulement une colère normale, c’était plus proche d’une intention de tuer, une haine illimitée.

Qu’est-ce qui la poussait tellement qu’elle... ?

 

« Hahaha, regardez par ici ! Je pensais bien avoir vu quelqu’un que je connaissais, et donc je me demandais qui c’était. Mais ne serait-ce pas toi, Ayase !? » 

 

Soudain, derrière Ikki, une voix brutale parla, prononçant même le prénom d’Ayase.

« ― !? » (Ayase)

Pendant un moment, les yeux d’Ayase furent teintés de la couleur de la surprise. Là où elle regardait se tenait un homme d’environ 180 cm de haut avec des cheveux tachés, teints et des yeux sanpakus [1] masqué par des couleurs appliqué autour. Même s’il s’agissait d’un espace non-fumeurs, il fumait une cigarette et portait un manteau inutilement coloré. De sa poitrine nue, un tatouage d’un crâne riant pouvait être vu et il gênait aussi les clients environnants en raison de son attitude.

Voyant ces caractéristiques, Ikki pensa immédiatement à ce que cette personne pouvait être. Il était certainement l’un des membres de la bande de chahuteurs qu’Ikki avait vus en entrant dans le restaurant.

« Je ne t’ai pas vue récemment, alors je me demandais ce qui s’était passé, mais pour nous rencontrer ici. Haha, il y a des choses comme ça, hein, » demanda l’homme.

« Hé, Kuraudo, à qui parles-tu ? » demanda un autre homme.

« Allons à l’arcade, » déclara un troisième.

« Hein ! Hé, mais n’est-ce pas Ayase-chan. Ça fait un moment qu’on ne t’a pas vue ~, »  déclara le troisième.

« J’étais inquiet parce que tu n’étais pas venu jouer dernièrement ! Gyahaha, » déclara celui qui s’appelait Kuraudo.

« « Tu es devenue grande maintenant ? Oh ? » » s’exclamèrent d’autres individus présents avec lui.

Environ dix personnes ressemblant à des voyous étaient présentes et s’étaient rassemblées à la table d’Ikki derrière le type au crâne. On dirait qu’ils connaissaient Ayase, mais Ayase ne les a même pas regardés... Elle avait juste fortement mordu ses lèvres inférieures comme si elle était possédée par quelque chose.

En la voyant ainsi, Ikki décida immédiatement de sa prochaine action.

« Je suis désolé, mais pouvez-vous nous laisser tranquilles ? Mon compagnon semble troublé par votre présence, » déclara Ikki.

« Hé !! Qui diable es-tu !? » demanda l’un des voyous.

« Quelle connerie es-tu en train de dire ? Je vais te tuer si tu continues ! » déclara un autre.

Même s’ils étaient agressifs, Ikki les avait simplement ignorés. Ikki savait qu’il n’y avait qu’une seule personne qui valait la peine d’être combattue. Il regarda vers celui avec le tatouage du crâne nommé Kuraudo.

Après qu’Ikki ait agi ainsi, Kuraudo posa à Ikki une étrange question tout en regardant en arrière avec curiosité.

« ... Toi, es-tu un épéiste ? » demanda Kuraudo.

« Vous pouvez savoir cela ? » demanda Ikki en retour.

« Haha ! Et pas qu’un peu. Vous, les bâtards d’épéistes, vous avez cette aura si particulière, » répliqua Kuraudo.

Tout en disant cela, il ramassa une bouteille de bière et un verre se trouvant sur une autre table.

« Frère, désolé pour ça... de t’avoir dérangé pendant un repas. Je ne suis venu que pour parler après avoir vu un visage me rendant si nostalgique, » déclara Kuraudo.

Il versa la bière et la tint devant Ikki.

« C’est pour m’excuser, alors prends-le, » déclara Kuraudo.

« Ah, d’accord, » répondit Ikki.

Il voulait dire que ce n’était pas la bière de Kuraudo, mais il ne serait pas sage d’aggraver la situation. Ikki avait tendu sa main afin de prendre la bière que Kuraudo lui offrait, quand...

« Ikki ! » s’écria Stella.

« Kurogane-kun ! » s’écria Ayase.

Kuraudo frappa à l’aide de la bouteille de bière en plein sur l’arrière de la tête d’Ikki.

Notes

  • 1 yeux sanpakus : yeux où les parties blanches au-dessus ou au-dessous de l’iris sont visibles. Il est associé à des problèmes de santé ou de déséquilibre mentaux.

***

Partie 7

Les autres clients avaient immédiatement crié en voyant ça. La bouteille écrasée et des fragments s’envolèrent un peu partout. Elle avait été frappée contre la tête d’Ikki avec tant de force qu’il s’était plié et s’était écrasé contre la table.

« HAHA ! Un épéiste ne doit jamais baisser sa putain de garde, idiot ! » cria Kuraudo.

« AHAHA, il l’a vraiment fait ! » s’écria l’un des voyous.

« Comme prévu de Kuraudo-san, quel méchant fils de pute ! » s’écria un autre.

« Il suffit de s’allonger et de regarder ! » déclara un troisième.

Devant la cruauté soudainement orchestrée par celui avec le tatouage de crâne, les gars autour de lui applaudirent crûment.

« Je te remercie. Tu vois, j’adore briser en morceaux ces bâtards d’épéistes... Maintenant, faisons-le. Tu en as bien un, n’est-ce pas ? Un Dispositif ! » demanda Kuraudo.

L’homme sortit un nodachi de couleur d’un blanc osseux et brillant avec une lame comme celle d’une scie. Son Dispositif.

C’était vrai ! Le manteau inutilement coloré qu’il portait était l’uniforme de l’Académie de Donrou, une académie de chevalier à Tokyo comme celle d’Hagun. Cet homme était un Blazer tout comme Ikki.

« Salaud, j’espère que tu es prêt à être brûlé en cendres ! » s’écria Stella.

En voyant Ikki se faire blesser, l’incandescence avait commencé à apparaître provenant des cheveux flamboyants de Stella alors qu’elle était en rage. Elle allait sortir Lævateinn, quand...

« Arrête ceci, Stella, » déclara Ikki.

Elle avait été arrêtée par Ikki. Ikki se leva, comme si rien ne s’était produit.

« ... Il n’y a pas besoin de faire de telles histoires, sa main a simplement un peu glissé, » il déclara cela à Stella avec un sourire tout en saignant au niveau de son front.

« Q-Qu’est-ce que tu dis ? » s’écria Stella.

« Et je n’ai été qu’éraflé et mes vêtements mouillés. Ce n’est rien qui nécessite de combattre, » Ikki avait contrôlé Stella en lui disant cela.

Si elle avait sorti son Dispositif et commençait une bagarre, cela ne se terminerait pas seulement avec une suspension. Ce sera certainement l’expulsion. C’est pourquoi Ikki l’avait arrêtée. Mais...

« «« BU-BUAHAHAHAHAHAHHAHA―HAHAH—HAHAHA !!! »» » Il semblerait que les compagnons du tatoué avaient pensé que cette action était une retraite effectuée par un lâche et ils avaient commencé à l’insulter avec leurs doigts pointés sur lui.

« Hey hey hey, sérieusement ! Il est encore si frivole même après avoir eu sa tête soudainement frappée, » s’écria un premier voyou.

« Eh bien, c’est vrai que Kuraudo-san est effrayant, mais ce type est vraiment un faiblard, » déclara un autre.

« Kyahaha, à ce niveau-là, je vais l’éclater moi-même, il est tellement boiteux ~ ! » déclara un troisième.

« Haha ! C’est surprenant. Si lâche alors même qu’il est un épéiste. Avez-vous les boules en voyant ça ? » demanda un quatrième.

Le groupe du crâne avait couvert Ikki avec des insultes et avait ri de lui. Mais Ikki ne répondit pas et ne montra qu’un sourire ennuyé. Voyant cela, Kuraudo cracha.

« ― ! »  À ce moment-là, la colère de Stella augmenta une fois de plus, mais Ikki l’avait poussée à se calmer. Et même après ce crachat, Ikki n’avait pas réagi, donc la personne au crâne avait alors affiché un visage ennuyé.

« Haha, c’est trop ennuyeux. Si je me bats contre un lâche comme toi, c’est déjà ma perte. Allez, bandes de bâtards, nous partons, » en disant cela, Kuraudo se dirigea vers la sortie.

« Au revoir, petit lâche, » déclara Kuraudo.

« N’est-ce pas gentil ? Kuraudo ne tyrannise pas les faibles, » déclara un voyou.

« C’est vrai, c’est vrai, n’est-ce pas super que tu sois si faible ? Hahahaha, » déclara un autre voyou.

Après leur départ, un homme qui ressemblait au gestionnaire du restaurant avait couru vers Ikki. Il s’inclina devant Ikki en suant comme un fou. « Je m’excuse, cher client, allez-vous bien !? ... Je vais aller appeler une ambulance... » 

« Ha ! Je vais bien. Mais auriez-vous une trousse de premiers soins ? J’ai besoin de traiter la blessure, alors pourriez-vous me la prêter ? » demanda Ikki.

« O-Oui. Veuillez patienter un instant ! » répondit le gestionnaire.

À la suite de la demande d’Ikki, le gestionnaire avait apporté hâtivement la trousse de premiers soins en provenance de la salle du personnel. Les autres employés essayaient de calmer les clients. Pour l’instant, la situation avait été traitée avec le moins de bruit possible. Ikki avait confirmé tout cela tout en essuyant le crachat.

« ... D’une façon ou d’une autre, Stella, ton visage a doublé de volume, » Ikki disait ceci à Stella, dont le visage boudeur ressemblait à un ballon gonflé.

« Bien sûr que je vais être furieuse ! Être insulté par ces déchets ! Et Ikki, tu n’as pas esquivé cette bouteille de bière à dessein, n’est-ce pas !? Quelle est la grande idée derrière ça ? » demanda Stella.

« Si je l’avais mal géré, il aurait pu devenir encore plus en colère... et je ne peux pas commencer une bagarre dans un endroit comme ça. Est-ce que je le peux ? » demanda Ikki en retour.

« Eh bien... c’est que, mais... tu aurais pu t’occuper de ces déchets sans même utiliser Intetsu, non ? » demanda Stella.

« Même encore maintenant, je me le demande, » répondit Ikki.

« Que veux-tu dire ? » demanda Stella.

« Le type avec le tatouage de crâne dans le milieu est assez fort. C’est un adversaire difficile à battre les mains vides, » répondit Ikki.

« Eh bien, bien sûr que ce serait difficile. Car après tout, il est arrivé parmi les 8 meilleurs dans le Festival de l’année dernière ♪. »

Ikki et Stella avaient tous deux été choqués quand un garçon s’était soudainement immiscé dans leur conversation d’une voix incroyablement claire.

Pourquoi avaient-ils été si surpris ? C’était parce que le propriétaire de la voix était apparu sur une table avec des plats dispersés sans présenter au préalable la moindre présence ou ombre, presque comme si un autre film avait soudainement été inséré tout en regardant déjà un film.

Avec des cheveux argentés et des yeux dorés sans aucun signe de lumière. Le garçon avait parlé à Ikki avec un sourire qui semblait presque plâtré sur son visage.

« Ahaha ☆ Iyaa ~ quelle calamité, quel désastre ! Pour se confondre ainsi avec l’ace infâme de l’Académie de Donrou, le “Mangeur d’Épées” Kurashiki Kuraudo, un chien tueur qui mord si quelqu’un pose ses yeux sur lui... Mais votre décision était correcte, vous, Le Pire, » déclara le jeune garçon.

« Kusukusu ... Eeh, absolument. Vous aviez raison, » déclara une voix féminine.

À l’instant suivant, une autre personne était apparue, mais celui-ci avait une aura qui ne pouvait pas être plus évidente. Bien qu’elle soit à l’intérieur du restaurant, elle utilisait une ombrelle et portait aussi un chapeau avec un énorme bord. Les yeux de la grande femme ne pouvaient pas être vus à cause du grand chapeau, mais sa ligne de menton était visible ainsi que ses cheveux d’un blond étincelant. Son visage ne pouvait pas être distingué. Elle portait une robe de bal blanc, telle une noble, qui brillait à leurs yeux.

Même si elle avait une silhouette purement blanche, Ikki et Stella éprouvaient un sentiment de dégoût fugace et incomparable. Ce qu’elle portait était complètement blanc et pourtant, sa présence, à l’instant, ressemblait plus à du sang frais et épais.

Et pourquoi cela ? Ikki connaissait déjà la réponse. En sa présence, il y avait un voile de parfum de sang dense qui ne pouvait être caché, peu importe le parfum qu’elle portait... Il n’y avait pas d’erreur possible, cette personne était la vraie source de tout cela.

« Si vous aviez répliqué dans ce conflit, alors, en ce moment, nous n’aurions pas d’autre choix que de vous réprimander, » déclara la femme.

La personne blanche avec la présence de mort et de sang répondait dans un vieux jargon japonais comme si elle chantait. C’était trop désagréable pour Stella qui avait déjà levé sa garde. Elle demanda à Ikki d’une petite voix : « Ikki, qui sont ces gens ? ... Qu’est-ce qu’ils sont ? »

« Le vice-président du conseil étudiant de l’Académie Hagun, Misogi Utakata et la trésorière Toutokubara Kanata, » répondit Ikki.

« ... Vous êtes... Toutokubara ? » demanda Stella.

Il s’agissait d’un nom que Stella avait déjà entendu en raison des rumeurs et cela à plusieurs reprises.

Toutokubara Kanata, autrement connue comme la « Scharlach Frau ». Elle occupait le deuxième Rang dans le classement de l’école et était une femme-chevalier de Rang B. Tout en étant étudiante, elle avait été convoquée dans des circonstances spéciales et avait été autorisée à se battre dans de vraies batailles. Elle avait des enregistrements concernant la destruction de nombreuses organisations et bases de l’armée de la Rébellion. Elle était en effet une femme-chevalier étudiante d’une année supérieure qui avait une véritable expérience de combat.

« Il semble que nous n’ayons pas besoin de nous présenter... mais encore, la façon dont Kurogane-kun a géré, la situation était vraiment géniale. Le Mangeur d’Épées est une personne qui attaque les gens d’autres écoles sans préavis et se promène dans les dojos de la ville. En tout cas, il devient très difficile à manipuler s’il est enragé. Grâce à vous, nous avons été sauvés de tout ce trouble. Une fois de plus, nous vous remercions. Il semble que nous vous avons trop sous-estimés, » déclara Misogi.

« Il semble que ce n’était pas un hasard que Renren ait été vaincue. Cette capacité qui est la vôtre vous permet de voir à travers le caractère d’une personne dans la bataille, tout comme Yaksha-hime nous l’avait dit. Nous devons réaffirmer notre reconnaissance envers vous, » déclara Toutokubara.

« Hahaha. C’est sûr. Eh bien ! S’il vous plaît, montrez-moi votre blessure. Je vais la traiter, » déclara Misogi.

« Non, vous n’avez pas besoin de traverser par tant de peine, » répondit Ikki.

« Ça va, c’est bon, ♪. laissez cela à Senpai. Douleur, douleur envole-toi au loin ~ ! » déclara Misogi.

En disant cela, Utakata toucha la blessure d’Ikki.

« Okay, c’est guéri, » déclara Misogi.

 

 

La peau déchirée et le saignement interne avaient été guéris en un instant.

« Quoi — ! » Ikki fut très surpris.

Certes, la blessure était superficielle.

Il ne l’avait pas esquivée et il n’y a pas eu énormément de dégâts, mais ceci avait quand même atteint l’os.

On pourrait appeler ceci une blessure « violente ». Même Shizuku, qui avait un contrôle magique de Rang A, prendrait un peu de temps pour la guérir.

Non, ceci ne pourrait pas être appelé une « guérison ». C’était comme si la plaie elle-même avait disparu. Ce n’était certainement pas seulement une magie de guérison.

Misogi Utakata, surnommé « Cinquante Cinquante ». Quelle est sa capacité ? Sans doute, ceci n’était certainement rien de bien normal, mais...

« Hahaha, vous n’avez pas besoin de m’observer avec ce visage effrayant. Je ne suis pas entré dans les matchs de sélection, » déclara Misogi.

« Ah, je m’excuse, car même si vous m’avez guéri, je me suis montré grossier, » déclara Ikki.

« Hahaha. Tout va bien, tout va bien. C’est ce qui fait de vous des Chevaliers. Eh bien, nous avons terminé le traitement de notre cadet, donc nous allons partir. Allons-y, Kanata, » déclara Misogi.

« Oui, vice-président, » répondit Toutokubara.

« Vous aussi, gardez votre vie nocturne en échec, » déclara Misogi.

Et après avoir dit ces mots, Misogi Utakata et Toutokubara Kanata quittèrent le restaurant.

Avec leur départ, Ikki soupira, sentant une vague de fatigue le frapper en voyant le crépuscule par la fenêtre.

... Le Crépuscule du Désastre... est très approprié, n’est-ce pas.

Ils s’étaient retrouvés dans des événements choquants les uns après les autres aujourd’hui. Mais pour Ikki, il y avait quelque chose à propos de laquelle il était plus intéressé qu’autre chose.

« ... Hey, Ayatsuji-san ? » demanda Ikki.

« ... ! » Ayase aurait pu savoir que la conversation allait arriver sur elle. Elle détourna les yeux avec une expression désagréable. Mais Ikki avait de toute façon déjà demandé.

« Quelle est exactement votre relation avec ces personnes-là ? » demanda Ikki.

L’autre partie connaissait son nom. Ayase n’était pas quelqu’un d’aussi célèbre pour apparaître dans les médias. Ceci signifiait qu’ils se connaissaient personnellement. Mais ce n’était pas du tout une relation amicale.

Ceci était évident après avoir vu le regard d’Ayase. Alors ―

« Vous n’avez pas besoin de répondre si vous n’avez pas envie de le faire. Mais... quand ils vous ont appelée, vous ne vous comportiez pas normalement. Si vous avez été impliquée dans une sorte de problème avec ces types, alors je peux vous prêter ma force, » déclara Ikki.

En tant qu’ami, il était en mesure de l’aider. En entendant Ikki dire cela, son expression s’était un peu ramollie et elle essaya de répondre.

« ... C’est..., » commença Ayase.

À ce moment-là, le terminal étudiant sonna, notifiant qu’un courrier avait été reçu. Le bruit venait en même temps de la poche d’Ikki et d’Ayase. Ikki se demanda qui l’avait envoyé. Il s’agissait du comité exécutif de sélection des batailles.

... Il avait un très mauvais pressentiment à ce sujet. Ses pires craintes ont été confirmées après avoir lu le message. « Le dixième adversaire pour le match de sélection pour le concurrent Kurogane Ikki a été décidé : la troisième année de classe un, la concurrente Ayase Ayatsuji, » 

... Quel horrible moment pour que cela arrive !

Sans aucun doute, le mail qu’Ayase avait obtenu était le même. En la regardant, on voyait le sang quitter son visage.

« C’est, a-ah, je suis désolée ! Mon c-colocataire, je-j’ai reçu un courrier de ma colocataire me disant de revenir immédiatement. Alors, s’il vous plaît excusez-moi pour aujourd’hui ! » déclara Ayase.

Son visage pâlit. Ce qu’elle avait dit était un mensonge. Il s’agissait de la notification du match et c’était ce qui la rendait maladroite.

« ... Ouais, alors je vous verrai demain, » déclara Ikki.

Devant cette réaction, Ikki n’avait pas retenu Ayase. Il était curieux de la relation entre Ayase et Kuraudo, mais ce n’était pas quelque chose qu’il avait en ce moment besoin de faire dire par Ayase. Ce sentiment de maladresse n’avait pas encore diminué et il pourrait tout simplement le demander plus tard.

« ... Ouais... alors à demain, » répondit Ayase.

Retirant ses affaires de la table, Ayase partit précipitamment, comme si elle fuyait Ikki et Stella.

« Elle a l’air étrange. Qu’est-ce qui s’est passé ? » demanda Stella.

Ikki avait alors montré le courrier à Stella qui ne comprenait pas la situation.

« ... Eh bien, ça craint..., » déclara Stella.

« C’est probablement cette chose ironique qu’on appelle le destin. Si j’avais le choix, je ne voudrais pas la combattre, » déclara Ikki.

« En parlant de ceci. Senpai ne l’a-t-elle pas mentionnée qu’elle devait y aller afin de reprendre quelque chose d’important ? » demanda Stella.

« Oui, » répondit Ikki.

« Tu ne perdras pas à dessein, n’est-ce pas ? » demanda Stella.

« Est-ce que je ressemble à une personne qui ferait ça ? » demanda Ikki en retour.

Stella semblait à l’aise avec cette réponse.

« Non. Désolée, il s’agissait d’une question stupide, » répondit Stella.

C’est vrai. Ikki ne ferait pas ça. Même si l’adversaire était Stella, ou Shizuku, ou n’importe qui d’ailleurs, il se battrait de manière juste et carrée dans sa tête. C’était l’honneur des chevaliers. Mais à la fin, il aurait voulu éviter de se battre contre Ayase.

... Elle avait dit qu’elle me verrait demain, mais il était plus probable qu’Ayatsuji ne se présentera pas pour la formation pendant un moment.

Sa conjecture avait frappé l’œil du taureau. Car à partir de ce jour, Ayase n’avait plus jamais comparu devant Ikki.

***

Partie 8

« Mais franchement, ce type d’aujourd’hui était un véritable chef-d’œuvre, n’est-ce pas !? »

« Haha, je suppose que c’est le type que tu peux appeler un faible insecte. »

« Il était en plus si frivole. Et cela même après avoir été autant humilié. »

« Ce n’est pas vrai, Misato. Ne pas s’opposer à Kuraudo-san est une chose sage à faire, non ? »

« Kuahaha. C’est vrai. C’est juste afin d’éviter des combats que tu ne peux pas gagner. » 

Dans un endroit qui ressemblait à leur base, une bande de jeunes hommes émettaient des mots insipides en fumant des cigarettes. Le sujet ? La vue honteuse de l’homme qu’ils avaient vu dans le restaurant familial.

« ... Haha ! Vous, les gars ! Le pensez-vous réellement ? » demanda Kuraudo.

À une courte distance de là, Kuraudo buvait de l’alcool en regardant le clair de lune qui entrait par une partie effondrée du toit.

« Ouais ! bien sûr ! Ce germe de haricots n’a pas le courage de résister face à toi, Kuraudo. Et encore moins à vouloir se battre contre toi, » répondit l’un d’eux.

« C’est vrai. Ce poulet, il ne vaut même pas la peine d’être ton adversaire. Même moi je peux le battre avec une main attachée derrière mon dos. » 

« Gyahaha . » 

*Blablabla* *Blablabla*

Qu’est-ce qui était si intéressant ? Ils continuaient avec leurs rires.

« Haha. » 

En les voyant ainsi, Kuraudo regarda de nouveau la lune.

... Bande de connards. Vous tous, vous ne comprenez vraiment rien, pensa Kuraudo.

Il se souvint du regard d’Ikki qui le regardait droit dans les yeux. Il n’y avait eu aucune trace de peur ou de nervosité. Il n’y avait que le calme froid telle l’eau coulant au fil de la rivière. Le fait de résoudre la situation avec le minimum d’ennuis était la seule chose à quoi Ikki avait pensé. Le fait qu’il ait reçu l’attaque de Kuraudo faisait partie de son plan. Il était une personne qui dégageait ce type d’aura. Il n’y avait aucune chance qu’il ne puisse pas éviter une attaque-surprise de ce niveau.

« Qui est ce bâtard de haut niveau ? Tu me dis que la provocation de ce niveau ne te fera même pas bouger d’un pouce ! Hmm... Hahaha, » déclara Kuraudo.

Eh bien, ça allait bien. Un homme de son niveau reviendrait certainement au Festival des Sept Étoiles de l’Art de l’Épée.

Je vais attendre avec impatience ce moment-là où je pourrais frapper ce bâtard, pensa-t-il.

Kuraudo but une gorgée d’alcool en provenance de son verre, tandis que sa poitrine palpitait à l’anticipation de la résistance qui viendrait de cette sorte de proie dangereuse qu’il n’avait pas vue depuis si longtemps.

***

Partie 9

Il s’agissait du troisième jour qu’Ayase ne les avait pas rejoints pour la pratique. Elle n’avait même pas comparu devant eux bien qu’il soit la veille de leur match. Devant ce fait, Stella laissa échapper un soupir d’ennui.

« En fin de compte, Senpai... n’est pas venue une seule fois..., » déclara Stella.

« Oh mon Dieu ! N’est-ce pas une bonne chose pour toi, Stella-san ? N’as-tu pas été jalouse d’Ayatsuji-senpai, car elle occupait la plus grande partie du temps libre d’Onii-sama ? » demanda Shizuku.

« ... Tais-toi. C’est ceci et c’est tout. Pour ne pas être venue ici et vis-à-vis du fait qu’elle est restée solitaire, à sa manière..., » répondit Stella.

« Quelle personne égoïste... ! Mais c’est peut-être l’un de tes bons points, » murmura Shizuku.

« As-tu dit quelque chose ? » demanda Stella.

« Tes jambes sont grosses, » répliqua Shizuku.

« NON, ELLES NE LE SONT PAS ! » s’écria Stella.

Ikki avait regardé la paire ayant leur conversation habituelle tout en se demandant si elles avaient une bonne ou mauvaise relation. Il avait son terminal informatique d’étudiant à la main.

La grande silhouette d’Arisuin s’approcha d’Ikki.

« Elle n’a pas été du tout en contact avec toi ? » demanda Arisuin.

« ... Aucun contact ! » répondit Ikki.

« Vraiment !? » demanda Arisuin.

Ikki leva la tête et regarda Arisuin. Arisuin avait son sourire habituel, mais ses yeux semblaient chercher quelque chose.

« ... Pourquoi en doutes-tu ? » demanda Ikki.

« N’est-ce pas simplement, car je suis inquiète ? Je ne comprends pas quelque chose. Mais Ayase-san a été très claire quant à sa détermination à atteindre son objectif. Et pour cette raison, elle a dit qu’elle aurait besoin de comparaître au Festival. C’est pourquoi il ne serait pas bon pour elle de perdre le match de demain contre toi, Ikki, » déclara Arisuin.

Le nombre de personnes qui seraient sélectionnées au cours des matches était au nombre de six. Selon leur enseignante, Oreki, chaque étudiant ferait environ 12 matches. C’était juste assez pour que ce nombre de personnes invaincues soit sélectionné. En d’autres termes, il serait préférable de penser que la perte d’un seul match signifierait d’être expulser de la compétition.

« Mais dans un combat normal, elle ne peut espérer gagner. C’est une évidence. La différence de force est trop grande. Elle sait qui est le meilleur, ayant été entraîné par toi. Par conséquent, elle aurait évidemment des plans afin de gagner à coup sûr. Est-ce que je suis dans le faux ? » demanda Arisuin.

« Alice, tu es vraiment perspicace à ce sujet, » répondit Ikki.

Ikki haussa les épaules et passa son terminal informatique à Arisuin. Il y avait un seul courrier affiché. L’expéditeur était Ayase Ayatsuji.

 

« J’ai quelque chose d’important à discuter avec vous, Kurogane-kun. Je veux emprunter votre pouvoir. Demain à 3 heures du matin. Rejoignez-moi sur le toit du bâtiment de l’école principale. »

 

« Je l’ai reçu ce matin, » annonça Ikki.

« Ceci ressemble trop à un piège... c’est du moins ce que je pense, » déclara Arisuin.

« Hahaha... c’est vrai, mais ce n’est sûrement pas un piège, » déclara Ikki.

« En es-tu sûr ? » demanda Arisuin.

« Oui, parce que je crois en elle. Ayatsuji-san ne voudrait pas faire quelque chose de si bas. Je ne me suis entraîné avec elle que depuis quelques jours, mais je peux au moins comprendre ça, » répondit Ikki.

Pour Ikki, Ayase était une personne trop sérieuse, travailleuse et honnête. Et en outre ―.

« Elle a dit qu’elle aimait mes mains, » continua Ikki.

Elle avait dit ceci à une personne qui avait les mains d’un ouvrier, rude et dur. Elle, qui pouvait respecter le travail assidu d’une autre personne dans cette mesure, ne ferait certainement pas quelque chose de si bas dans un match entre chevaliers.

« C’est pour ça que je vais aller à sa rencontre, » déclara Ikki.

Ayase était une amie importante. Et son ami voulait lui parler. Il ne pouvait pas refuser cela. Ikki l’avait très clairement dit. Et ainsi, Arisuin ―.

« Tu es éblouissant ! » déclara Arisuin.

Tout en souriant amèrement, Arisuin tendit la main vers Ikki, qui était si près de lui... mais ses yeux suggéraient qu’Ikki était trop loin, comme si sa main ne pourrait jamais l’atteindre.

« Éblouissant ? » demanda Ikki.

« Oui, énormément. Au point, où ceci me rend jalouse. Des gens comme Stella-chan et Shizuku qui peuvent aimer quelqu’un de tout leur cœur et toi, Ikki, qui peut faire confiance en quelqu’un d’une manière si honnête... Voir ça me fait me rappeler combien je suis laide. Quant à moi, je ne peux plus faire confiance à quelqu’un si facilement, » déclara Arisuin.

Mais après avoir dit cela, Arisuin avait fait un visage sérieux différent très différent et avait donné des conseils Ikki. « Mais c’est exactement pourquoi je peux réaliser certaines choses que les autres ne peuvent pas... Ceci pourrait être moi qui suis trop curieuse, mais au cas où, Ikki, tu devrais avoir la résolution de couper les liens avec elle. Si tu retires le masque des humains, tu ne sais pas ce qui se trouve dessous. Si tu traites cette situation à la légère, tu pourrais ne pas être en mesure de gagner un match que tu es par ailleurs sûr de gagner. Cela pourrait devenir ce qui est arrivé avec le “Chasseur”. »

« Maintenant que j’y pense, c’est toi qui m’avais conseillé à l’époque, n’est-ce pas ? Mais c’est bon. J’ai déjà décidé ce qui est le plus important pour moi, » déclara Ikki.

En disant cela, il regarda Stella qui était toujours en querelle avec Shizuku.

― Pour se rencontrer à nouveau au combat pour le sommet. C’est ce qu’il lui avait promis. C’est pourquoi ―

« Je n’ai pas l’intention de rompre ma promesse avec elle et cela quoiqu’il arrive, » déclara Ikki.

« Fufu. On dirait que ce n’était pas quelque chose sur quoi je devrais m’inquiéter. Pardonne-moi, je t’ai dit quelque chose de désagréable, » déclara Arisuin.

« Ce n’est pas comme si c’était désagréable... Mais en ce qui concerne le cas de Kirihara-kun et même cette fois, je ne voudrais vraiment pas que quelqu’un qui est une amie si importante pour moi et qui m’a toujours donné d’importants conseils se dise laide, » déclara Ikki.

« Même si, dans mon cas, quand c’est moi qui l’a dit ? » demanda Arisuin.

Pendant un moment, Arisuin montra une expression troublée. Mais il l’abandonna bientôt.

« Fufu ! Me dire quelque chose de si cool... Je vais finir par tomber amoureuse de toi, » déclara Arisuin.

« S’il te plaît, ton sexe est la seule blague ici, » répliqua Ikki.

Arisuin répondit par son habituel bavardage frivole, donc Ikki répondit de la même manière. Il ne prolongea pas davantage la discussion. Même s’il essayait de demander plus, Arisuin ne dirait probablement plus rien. C’est pourquoi... il s’était concentré sur la question la plus proche.

Il leva les yeux vers le toit teint par le rouge fou du coucher du soleil. Demain, elle l’attendrait ici.

Je me demande si je vais pouvoir l’aider... ? pensa Ikki.

***

Partie 10

Dix minutes avant le rendez-vous, Ikki était sorti de sa chambre, prenant soin de ne pas réveiller Stella. Il passa le couloir sans faire un seul bruit et sortit. Utilisant le clair de lune pâle comme guide, il se dirigea vers le bâtiment de l’école. Alors qu’il s’approchait du bâtiment de l’école baigné par le clair de lune, ses pas résonnaient.

Normalement, il s’agissait d’un endroit animé. Mais maintenant, il y avait une atmosphère presque mortelle, sereine. Ikki s’était dirigé vers le toit, tout en endurant le silence qui avait presque fait que ses oreilles se mettent à bourdonner.

Il grimpa les marches de l’escalier, les unes après les autres avant de finalement se tenir devant la porte de fer du toit. Il l’ouvrit.

Le vent soufflait et les doux rayons de lune le douchèrent alors.

Une scène insipide se répandit devant lui. Un plancher en béton et une clôture en acier rugueux qui souillaient le ciel nocturne. Un paysage froid.

Le vent soufflait lors de ce clair sombre de lune, et même si c’était déjà au début de l’été, il faisait quand même froid. Et debout, au milieu de ce paysage, avec son dos contre la clôture, se trouvait la silhouette habillée d’un yukata d’Ayase Ayatsuji.

« Hé ! Ayatsuji-san, je ne vous ai pas vu depuis la piscine, » déclara Ikki.

« Oui..., même si j’ai été celle qui vous ait demandé... je suis désolée de vous avoir négligé, » répondit Ayase.

... Hmm ?

Pendant un moment, Ayase, qui avait un visage plein d’excuses, avait semblé un peu inconfortable devant Ikki.

Le regard qui lui était envoyé lui semblait sévère comme si ses yeux étaient des boules de verre artificielles.

Elle s’était récemment habituée à Ikki. Et maintenant ! Ayase avait réussi à ne pas détourner le regard chaque fois qu’elle le regardait. Mais ce jour-là à la piscine, quand il avait eu une conversation avec elle, son regard avait aussi été sec comme aujourd’hui. Eh bien ! Ceci pourrait être quelque chose de naturel pour une personne qui n’était pas habituée au sexe opposé.

Mais pour une raison inconnue, le regard d’Ayase d’aujourd’hui avait encore plus écrasé Ikki.

 

 

Est-elle le type de femme qui peut me regarder directement, et cela si calmement au milieu d’une nuit si sereine ? Se demanda Ikki.

... Mais bien que vous puissiez l’appeler inconfortable, c’était assez faible. Donc ce n’était pas quelque chose qu’Ikki avait dû réagir vis-à-vis de ça et qu’il aurait dû lui poser une question quant à son attitude. Ce n’était pas la raison qui l’avait fait venir ici aujourd’hui.

« C’est bien. Après ce courrier, dans tous les cas, les choses sont devenues quelque peu amères, » déclara Ikki.

« Exact. Et le fait que vous me disiez cela m’aide... et d’ailleurs, vous êtes venu seul, tout comme je vous l’avais demandé. Alors merci pour ça. Mais est-ce vraiment bien de laisser votre copine dans votre chambre et de venir ici au milieu de la nuit ? » demanda Ayase.

« Aah! Alors vous l’avez remarquée. Cependant, veuillez garder cela secret vis-à-vis de Stella. Si elle le découvrait, elle me mordra jusqu’à ce que je sois à moitié mort, » répondit Ikki.

En plaisantant et en étant d’accord avec elle, Ikki était alors allé droit au but.

« ... Bon ! De quoi vouliez-vous me parler ? » demanda Ikki.

« ... » Ayase se tut.

Hésitait-elle à parler ? Où y avait-il une raison différente pour rester ainsi silencieux ? Ikki ne pouvait pas juger de ça, puisqu’il ne pouvait pas comprendre Ayase à cause de ses yeux presque artificiels.

Mais il ne savait pas si le silence continuerait ainsi jusqu’au petit matin.

« Si vous dites rien, alors puis-je vous poser une question ? » demanda Ikki.

Ikki ouvrit la bouche comme Ayase ne l’avait pas fait. Cette fois, il avait pris cela comme une affirmation et avait à nouveau demandé. « Afin de continuer notre précédente conversation. Est-ce que Kurashiki Kuraudo vous a pris quelque chose d’important ? »

Ikki n’avait pas manqué de voir le mouvement dans les yeux d’Ayase.

« ... Pourquoi pensez-vous cela ? » demanda Ayase.

« Il s’agit juste d’une supposition, » répondit-il. « Ce jour-là, pendant le déjeuner, quand vous avez dit “je vais reprendre ce qui est important pour moi”, vous avez libéré une quantité étonnante d’intentions meurtrières. Et par la suite, vous l’avez fait une autre fois. C’était au moment où Kuraudo est apparu. »

Ayase regardait en bas tout en se mordant les lèvres. Ikki avait alors conclu qu’il s’agissait bien la même chose qu’il eût senti pendant le déjeuner. Cette intention meurtrière.

« N’avez-vous pas dit que vous deviez paraître au Festival pour cela ? » demanda Ikki. « En d’autres termes, il faut que vous combattiez quelqu’un qui apparaîtrait aussi là-bas. Le “Mangeur d’Épées” était dans les huit meilleurs de l’année dernière. Comme Donrou n’utilise pas un système spécial comme Hagun, sa place dans le festival est certaine. À partir de ces deux points, la personne que vous essayez de combattre, et qui est aussi celle qui vous a pris cette chose importante est très certainement le “Mangeur d’Épées”, Kurashiki Kuraudo. Est-ce que je me trompe ? »

Ikki essaya de confirmer ses soupçons. Et...

« Fufu ! Tout comme je le pensais ! Kurogane-kun, vous comprenez vraiment tout. Et puisque vous êtes arrivé jusque là, je n’ai plus envie de le cacher, » répondit Ayase.

La supposition d’Ikki avait frappé dans le mile.

« Hé Kurogane-kun ! La raison pour laquelle je vous ai appelé aujourd’hui, c’est parce que je voulais vous demander quelque chose, » annonça Ayase.

« ... Me demande à moi quelque chose !? » S’exclama Ikki.

« Tout à fait. À la piscine, j’ai entendu de la part de Vermillion-san que vous aviez une promesse avec elle afin de la combattre dans le match décisif au cours du festival, n’est-ce pas ? » demanda Ayase.

« C’est exact. C’est-à-dire que si je peux y arriver, alors bien sûr, nous nous battrons à ce moment-là. C’est tout, » répondit Ikki.

« Mais avant que ceci arrive, que feriez-vous si vous affrontiez un ennemi que vous ne pourriez absolument jamais vaincre ? » demanda Ayase.

« ... ? » (Ikki)

Ikki ne pouvait pas comprendre le sens de la question. Pourquoi Ayase voulait-elle savoir à propos de Stella et de lui ? Mais aussitôt, il comprit que la question s’appliquait aussi à Ayase elle-même. Pour Ikki, c’était une promesse. Pour Ayase c’était pour reprendre la chose importante qui lui avait été volée.

Même si leur raison différait, leur position était similaire... Elle demandait à une autre personne de confirmer sa situation. N’était-ce pas simplement ça ?

Il ne pouvait pas comprendre. Mais sa réponse fut décidée...

« Je me battrais avec tout ce que j’ai de manière juste et équitable, » répondit Ikki.

« Même si cela implique que vous perdiez ? » demanda Ayase.

« Vous ne saurez pas ça jusqu’à ce que vous ne l’ayez pas essayé... Même si je perds, je ne m’arrêterai pas avant d’avoir utilisé tout ce que j’ai, » répondit Ikki.

Lors de son match avec Le Chasseur, Ikki avait une fois presque abandonné. Mais grâce à Stella, il avait réussi à reprendre le contrôle de lui-même. Les blessures que l’on obtenait de l’ennemi après que l’on perdait lors d’un combat pouvaient être guéries. Puis, on peut se battre à nouveau. Mais la blessure reçue du fait d’avoir fui un combat ne pourrait jamais être guérie. C’était pourquoi, même s’il perdait, Ikki se battrait avec tout ce qu’il avait. Il le ferait afin de pouvoir être fier de lui-même. Ikki ne perdrait jamais cela de vue. Toutefois...

 

« Je ne pense pas ainsi, » répliqua Ayase. « La justice sans résultats n’est que caprice. »

 

En disant cela, Ikki reçut un regard glacial d’Ayase.

« Hein... !? » S’exclama Ikki.

C’était trop inattendu d’entendre cela de la part d’Ayase. Ikki s’essouffla.

Il n’avait pas... Ikki ne s’attendait pas à entendre quelque chose comme un « Tout est correct tant que je gagne » comme ligne de conduite pour Ayase.

... Pourquoi, aurait-elle...

L’Ayase qu’Ikki connaissait ne le dirait jamais, alors quand il l’avait entendue, il ne pouvait pas immédiatement répondre. Mais... même s’il ne pouvait répondre, il remarqua quelque chose. Sous les yeux froids d’Ayase, ses lèvres se tordaient en un sourire insultant. Une expression qu’Ikki n’avait jamais vue auparavant.

Lorsqu’Ikki vit cette expression, deux questions lui vinrent à l’esprit. Est-ce vraiment Ayase ? Ou plutôt, est-ce la véritable Ayase ?

Et face à un Ikki confus, Ayase répondit avec ce ton moqueur.

« C’est pour cela que je vous réponds, » déclara Ayase. « Peu importe ce que je dois faire, je vais vaincre mon adversaire. Et cela, quoiqu’il en coûte. »

Dans sa main droite, elle fit matérialiser l’épée rouge vif, Hizume.

Le bruit d’une épée coupant quelque chose retentit alors dans le ciel nocturne.

***

Partie 11

« ... !? » Ikki se prépara à entendre le son d’une épée. Sans aucun doute, Ayase avait utilisé une certaine sorte de capacité afin de couper quelque chose.

... Mais qu’est-ce qu’elle a coupé ? Se demanda-t-il.

Ikki avait augmenté son niveau de prudence à son plus haut niveau. Il avait concentré sa conscience. Et, en échange d’avoir perdu son sens des couleurs et des sons, il avait mis le maximum de sa concentration dans la reconnaissance de la situation.

Il remarqua immédiatement l’étrangeté de la scène.

En face de lui se trouvait Ayase. Mais derrière elle, la clôture, pour une raison inconnue, s’effondrait vers l’arrière. Pourquoi ? Parce que les crochets de la clôture avaient été sectionnés.

Il n’y avait pas de sons. Elle avait sans doute utilisé une capacité inconnue.

Quel était son but ? Pourquoi a-t-il fallu couper cela ?

Ikki qui était confus tout en ne comprenant pas la raison... avait été poussé encore plus dans la confusion avec ce qui se passa ensuite.

Pour une raison inconnue de lui, Ayase tombait elle aussi en arrière en même temps que tombait la clôture. Elle tombait du toit de l’immeuble de quatre étages.

« Quoiii... !? » s’écria Ikki.

Surprise... Choc... était ce qu’il ressentait, mais il n’avait pas laissé ce nuage obscurcir son jugement.

Il ne comprenait pas le sens de ses actions. A-t-elle échoué ? Où y avait-il un sens derrière tout ça ? ... Il ne pouvait pas le comprendre. Mais, ce n’était pas le moment de penser à des choses comme ça.

Instantanément, une aura bleue avait entouré Ikki. Il avait invoqué à ce moment-là sa botte secrète, Ittou Shura.

Il avait alors poussé sa force à la limite en une fraction de seconde. Il se précipita vers la clôture afin d’attraper Ayase. Ikki, dans son mode Ittou Shura, pouvait facilement atterrir même s’il se trouvait au 4e étage. Mais il ne pouvait l’utiliser plus d’une fois et sa puissance durait qu’une seule minute.

Il courut verticalement sur le mur du bâtiment de l’école. Il attrapa Ayase et la tira contre sa poitrine.

 

« Comme prévu, » déclara Ayase.

« Vous, est-ce pour ça... que vous êtes prête à risquer votre vie !? » demanda Ikki

« Exactement. N’ai-je pas déjà dit que peu importe ce que je devais faire, je devais gagner ? » demanda Ayase. « Si la réponse de Kurogane-kun était la même que la mienne, alors j’aurais pu penser autrement, mais bien sûr, Kurogane-kun est trop “honnête”... Alors je dois utiliser la ruse pour gagner. Kurogane-kun, vous vous battez avec une épée et vous avez aussi un atout, Ittou Shura. Il n’y a aucun moyen que je puisse gagner contre cela. Alors, tout ce que je dois faire, c’est de retirer cette carte maîtresse. J’ai entendu dire que vous ne pouviez l’utiliser qu’une fois par jour. Et vous l’avez désormais utilisé. Le match commence à dix heures. Vous ne pourrez pas récupérer à temps. Même si je ne peux pas vous battre à l’épée, maintenant que vous n’avez plus Ittou Shura, je pourrais peut-être vous battre avec mes capacités de chevalier. »

Ikki abandonna son explication. C’était exactement comme elle venait de dire. Ittou Shura était une technique qui le poussait jusqu’à sa limite. Il utiliserait sa force, ainsi que toute la magie qu’il avait en lui. Pour contrer cela, tout ce qu’elle avait à faire, c’était de lui faire utiliser cette magie avant le match. Il ne pourrait plus l’utiliser. Mais...,

Ai-je tort ? Ne l’ai-je pas bien comprise ? pensa-t-il.

Ikki pensait vraiment qu’Ayase était une travailleuse honnête et dure. Qu’elle ne serait pas capable de faire quelque chose qui crachait sur le travail dur d’un autre comme ça ! L’Ayase qui était fière de l’épée de son père, qui était heureuse d’être un peu plus proche de l’enseignement de son père, qui agissait parfois comme un enfant simplement en apprenant quelque chose de nouveau, n’était-ce qu’une façade ?

« ... Quand j’ai vu Ayatsuji-san pour la première fois, j’étais heureux qu’il y avait quelqu’un d’autre que moi dans cette école qui soit si dévouée à l’épée. Je pensais qu’on pourrait devenir amis, » déclara Ikki.

« Je suis vraiment reconnaissante pour vos conseils jusqu’à maintenant. Je vais tout utiliser pour vous vaincre, Kurogane-kun, » répondit Ayase.

« Je ne pensais pas que vous étiez le type à faire ce genre de chose, » répliqua Ikki.

« Je serai troublée si vous outrepassez vos attentes à mon sujet, » répondit Ayase.

« ... ! Le “Mangeur d’Épées” vous a peut-être pris quelque chose, » répliqua Ikki. « Mais ce que vous avez fait, Ayatsuji-san, est une insulte non seulement pour moi, mais aussi pour Stella, pour Shizuku ainsi que tous les autres participants du festival ! C’est une insulte à ce dont nous sommes fiers ! C’est une insulte même pour vous, Ayatsuji-san ! Tout ceci, pour ramener ce quelque chose. Même si vous le repreniez, pourriez-vous être fier de vous-même ? Pouvez-vous fièrement vous vanter d’avoir obtenu des récompenses après ces actes !? » 

« Ce n’est pas quelque chose sur quoi vous devez vous inquiéter, » répondit-elle simplement.

Ayase ignora complètement les questions d’Ikki, qui semblait comme s’il était en deuil.

« Peu importe ce que vous dites, je vais certainement vous battre. Ceci ne serait pas comme si je ne voulais pas le faire, » répliqua Ayase.

Et après lui avoir dit ça, elle lui tourna le dos. Ce dos n’était pas si loin, mais il le sentait si éloigné. Bientôt, il fut incapable de le voir.

[Juste au cas où, Ikki, tu devrais avoir la détermination de couper les liens avec elle. Si tu agis dans cette situation avec légèreté, tu risques de ne pas être en mesure de gagner un match que tu es sûr de gagner.]

Il se souvenait de ce qu’Arisuin avait dit plus tôt. C’était exactement ainsi. Avec ce genre de sentiment complexe, son esprit d’épéiste serait affecté.

Alors, devrait-il le couper ? Ses liens avec Ayase. La couper, la couper... l’oublier, était-ce vraiment bien ? ... Avec ça.

« ... »

L’effet secondaire d’Ittou Shura passa dans son cœur comme les nuages ​​d’un orage.

Tout en s’agenouillant là, Ikki, une fois de plus...

« Merdddddddeeeeeeeee !!! » s’écria Ikki.

... Cracha une insulte dirigée contre personne tout en frappant la pelouse.

***

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