Rakudai Kishi no Cavalry – Tome 2 – Chapitre 1

Bannière de Rakudai Kishi no Cavalry ***

Chapitre 1 : Disciple

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Chapitre 1 : Disciple

Partie 1

{Bienvenue à tout le monde. Le septième match des batailles de sélection d’aujourd’hui va maintenant commencer !} déclara la présentatrice Tsukuyomi.

{Venant de la porte bleue se tient qui a défait le chevalier de Rang C, Le Chasseur Shizuya Kirihara, qui avait été l’un des représentants de l’année dernière du Festival des Sept Étoiles de l’Art de l’Épée. Il s’agit bien entendu de l’étudiant de première année de Rang F, le Chevalier Raté Ikki Kurogane. Il a remporté huit victoires sur huit matchs, mais il n’a plus subi de blessures dans ses matchs, sauf contre le concurrent Kirihara, mais aujourd’hui il affrontera un adversaire du même calibre que Le Chasseur !} continua-t-elle. 

{Et de plus, apparaissant depuis la porte rouge, un membre du Conseil des Étudiants de l’Académie Hagun et l’une des concurrentes les plus sérieuses du Festival de cette année, la deuxième année de Rang C, la « Grande Coureuse », Renren Tomaru. Son parcours est identique à celui du concurrent Kurogane, huit victoires sur huit matchs !} déclara Yanagida-sensei.

{Mais, Maaaaaais ! La concurrente Tomaru a terminé troisième au classement de l’année dernière ! En d’autres termes, elle est la troisième chevalière la plus forte de cette école ! Va-t-elle montrer sa force aujourd’hui comme son rang l’indique ? Où le Chevalier Raté gagnera-t-il aussi aujourd’hui avec ses pouvoirs d’arts martiaux qui défient le bon sens !? Yanagida-sensei, qu’en pensez-vous ?} demanda Tsukuyomi.

{J’ai dormi trop longtemps.} Répliqua Yanagida.

{Merci beaucoup ! Eh bien, l’une des plus attendues rencontre d’aujourd’hui... va commencer !} annonça Tsukuyomi.

La sonnerie indiquant le début du match sonna et un grand nombre d’applaudissements et des cris retentirent spontanément depuis les sièges des spectateurs.

En tant que la cible de ces échos frénétiques, les deux chevaliers se tenaient dans l’arène. Le garçon qui s’était arrêté tout en tenant un Dispositif de type Katana japonais, Ikki Kurogane. Et la fille qui était équipée d’un Dispositif de type Articulation, Renren Tomaru.

Même si le match avait déjà commencé, Renren faisait quelques légers sauts comme si elle jouait et puis se mit à parler à Ikki avec un sourire affectueux. « Kurogane-kun. J’ai vu ton match avec Le Chasseur ! C’était un match génial ! »

Le sourire de Renren ressemblait à la couleur brun clair de sa peau tannée. Il était lumineux. Face à son sourire, Ikki aussi sourit un peu en retour.

« Je vous remercie beaucoup. Tomaru-san, entendre ces mots du troisième rang me rend très heureux, » répliqua Ikki.

« L’utilisation d’un honorifique quand nous bavardons simplement n’est pas nécessaire, tu sais que nous avons le même âge, non ? Mais quand même, c’est étrange. Mais je me demande bien pourquoi as-tu dû répéter une année alors même que tu peux te battre si bien ? » demanda Renren.

« ... Hahaha, eh bien... il y avait beaucoup de choses derrière ça et c’est compliqué, » répondit Ikki.

« Fuu ~ bon. Eh bien, je ne sais pas ce qui est arrivé, mais c’est malheureux. Il aurait été plus amusant si j’avais été dans la même année que quelqu’un aussi fort que toi, Kurogane-kun ~, » déclara Renren.

« Si vous parlez de gens forts, Saijou-san n’est-il pas au quatrième rang ? » demanda Ikki.

« Ce gars n’est pas bon. Il a une force physique de malade, mais il ne peut même pas me toucher avec ce qu’il fait et donc il est juste un gros ventilateur électrique inutile... mais encore, c’est la même chose aussi pour toi, Kurogane-kun. Je veux dire, si tu as été en difficulté contre quelqu’un comme Le Chasseur, alors tu ne peux nullement me battre » annonça Tomaru.

Le doux sourire de Renren se changea alors en un sourire féroce.

« Je vais te montrer la façon dont le troisième rang se bat — ! » cria Renren.

Tout à coup, sa silhouette avait disparu du champ de vision d’Ikki.

Était-ce une compétence de furtivité telle que la Zone d’Invisibilité ? Non, c’était inexact, car il restait le son. Un bruit de pas avait par la même occasion commencé à se répandre dans l’arène. Quelque chose qui passait dans l’air tout en possédant une vitesse incroyable. Et s’ils avaient regardé attentivement, il pourrait apercevoir des images rémanentes.

C’est vrai. Renren n’avait pas disparu, elle venait juste de se déplacer si vite qu’il semblerait qu’elle avait disparu. Il s’agissait du Art Noble de Renren Tomaru ―.

{Voilà le Mach Grille ! La concurrente Renren s’est soudainement précipitée avec la victoire dans ses yeux !} déclara Tsukuyomi.

La vraie forme de cette irrégularité était l’accumulation de la vitesse. En ignorant la décélération naturelle de son corps, Renren était capable d’accélérer en continu.

« J’avais entendu parler de ce pouvoir avant, mais c’est si rapide..., » déclara Ikki.

« Le voir grâce à des caméras et le voir en vrai est complètement différent, non ? » demanda Renren.

« Oui. Je ne peux pas vous suivre du regard... La raison pour laquelle vous m’avez parlé alors même que le match avait déjà commencé était pour la première étape, non ? Vous accumulez la vitesse initiale avec ces sauts, » déclara Ikki.

« Bingo ! Tu vois, la faiblesse de ce pouvoir est la vitesse initiale. Mais avec ces préparatifs, je suis en mesure d’atteindre instantanément ma vitesse de cinq cents kilomètres par heure. Mais ces cinq cents ne sont juste qu’un début. Mon Mach Grille montre son réel pouvoir après avoir franchi le mur du son ! » cria Renren.

Exactement comme elle le disait, elle avait continué à accélérer en avançant toujours, en utilisant les murs qui entouraient l’arène. Exploitant la capacité d’ignorer les lois qui la liait à ce monde, elle avait continué à accélérer. 800, 900, 1000, 1100 — 1200 ! Elle avait finalement passé la vitesse du son et était arrivée dans le domaine de la vitesse supersonique.

Sa vitesse avait depuis longtemps dépassé le niveau où l’œil humain pouvait la suivre.

« As-tu compris ? Ma capacité n’est pas quelque chose qui me permet de disparaître tout comme Le Chasseur. Mais je deviens moi aussi invisible et impossible à attraper ! Kurogane-kun, toi qui as eu du mal contre un tel ennemi ne peux pas gagner contre moi ! » s’exclama Renren.

« Alors si je peux vous attraper, Tomaru-san, allez-vous admettre votre défaite ? » demanda Ikki.

« Haha !... Eh bien, si tu peux le faire, alors oui ! Mais tu ne pourras pas le faire ! Il n’y a aucune chance que tu puisses le faire ! C’est regrettable, Kurogane-kun, mais ton voyage pour le Festival se terminera ici ! Allons-y, avec cette attaque à vitesse supersonique... ! » cria Renren.

Au moment où Ikki ne pouvait même plus saisir les images rémanentes... Renren était venue en fonçant droit sur lui avec la victoire à l’esprit tout en mettant toute sa puissance dans ses poings.

Attaquant depuis la zone aveugle d’Ikki, elle frappa en une attaque remplie avec la plus grande quantité d’énergie... !

« L’Oiseau Noir ! » cria Renren.

Tout en créant un bang sonique, Renren visa de son poing le dos d’Ikki et lâcha une attaque supersonique.

En termes de vitesse, elle avait vraiment dépassé Mach 2. Il s’agissait effectivement d’une attaque qui pouvait tuer comme un coup de feu qui avait largement dépassé le niveau où elle pouvait être vue à l’aide de ses yeux. Impossible donc à bloquer et ce n’était pas quelle chose qui fut possible de s’y soustraire, ou même de réagir à temps.

Renren n’avait donc aucun doute quant à sa victoire. Toutefois ―.

« Cette fille est juste une idiote, » une petite fille encadrée de cheveux d’argent était là, soupirant comme pour se moquer de quelqu’un.

Cette fille adorable qui vous faisait penser à une poupée de porcelaine dès que vos yeux se posaient sur elle était Shizuku Kurogane. Un chevalier de Rang B qui avait été surnommé Lorelie (La Sorcière des Eaux Profondes [1]) en raison de sa méthode particulière de gagner, par noyade de ses adversaires. Elle était la sœur cadette d’Ikki Kurogane.

« La raison pour laquelle Onii-sama a eu du mal face à cette personne n’était pas parce qu’il ne pouvait pas le voir, » continua Shizuku.

Mais bien sûr, ses paroles n’avaient pas atteint Renren, actuellement réfléchie sur ses pupilles. Même si ses paroles ne l’avaient pas atteint, Renren avait immédiatement compris ce dont il était question par ses mots.

Hein ?

Renren avait senti quelque chose dans son champ de vision qui ne pouvait peut-être là. Un regard. Dans ce mince laps de temps, elle avait ressenti quelque chose qui avait attiré son attention. Il s’agissait du regard provenant des yeux d’Ikki, qui avait suivi en tout temps ses mouvements, alors même qu’elle était en train de se déplacer à une vitesse supersonique !

Aucune chance !? Il a réagi !?

L’instant d’après, la silhouette d’Ikki avait disparu de devant le poing de Renren. La frappe supersonique n’avait frappé que l’air et leurs silhouettes s’étaient alors croisées. En passant l’un à côté de l’autre, Ikki avait par la même occasion saisi la veste de Renren et en utilisant sa vitesse supersonique, il lui avait occasionné une rotation en plein mouvement.

 

 

Et avec cet élan, il avait plaqué durement Renren sur la surface de pierre du ring.

« Kuh-ugh — » cria Renren.

Puis, une pointe noire fut dirigée vers Renren, qui de son côté avait perdu son souffle à la suite de cet impact infligé à son corps.

« J’ai donc obtenu la victoire, » annonça Ikki.

« ... » Renren, qui était maintenant totalement écrasée sur le sol, ne pouvait pas comprendre ce qui venait de se produire. Elle ne pouvait pas comprendre comment elle avait été attrapée si facilement.

Mais elle avait compris qu’elle avait perdu. Si le Mach Grid de Renren était arrêté, sa vitesse de déplacement était complètement remise à zéro. Elle devait être constamment en mouvement pour qu’il fonctionne. Elle ne pouvait pas augmenter sa vitesse à partir de zéro, surtout, que la personne devant elle ne le permettrait jamais.

Voilà pourquoi... Renren hocha légèrement la tête et se rendit.

{C’est terminéééééééééé ! C’était vraiment trop facile ! Le concurrent Ikki a gagné en faisant facilement tomber la « Grande Coureuse », la troisième de l’Académie Hagun ! Il s’agit donc de sa neuvième victoire ! Ainsi le moment historique où quelqu’un de moins hauts rangs qu’un Rang E reste toujours dans la sélection pour le festival est proche !} cria la présentatrice Tsukuyomi.

L’avis des spectateurs se fit entendre.

{Hey hey, c’est sérieux !?}

{Pour que Tomaru ne soit même pas capable de le toucher...}

{Qui diable est ce Rang F ? Pourquoi est-ce que ce monstre a dû recommencer une année !?}

{C-Cool !}

« Comme prévu d’Ikki. Un match sans même l’ombre d’un danger, » déclara Arisuin.

Parmi les spectateurs qui criaient et applaudissaient, un homme mince, Arisuin se tenait à côté de Shizuku et applaudissait aussi Ikki qui se tenait debout dans la lumière.

« En fin de compte, il n’a même pas utilisé Ittou Shura, » continua-t-il.

« Le résultat était évident : la raison pour laquelle Onii-sama a eu du mal face à ce Chasseur n’a rien à voir avec le fait qu’il ait pu ou non le voir. Tout cela était qu’il avait un arc avec une longue portée en plus de sa furtivité parfaite. Peu importe à quelle vitesse elle va, et même s’il ne peut pas la voir, il est impossible qu’elle s’en sorte indemne après avoir pénétré dans le domaine unique de l’épée d’Onii-sama, » déclara Shizuku.

Pour quelqu’un du niveau d’Ikki, il s’agissait d’une barrière de courte portée qui était environ la distance de frappes d’une épée. S’il y avait quelque chose se trouvant dans cette limite, son sixième sens aiguisé de samouraïs réagirait automatiquement à celle-ci, peu importe si c’était quelque chose de visible ou d’invisible, rapide ou lent. Ne pas le savoir avait donc été la raison pour laquelle Renren avait perdu.

« Bon travail, Ikki, » Ikki, qui quittait l’arène, vit une jeune fille aux cheveux rouges vifs debout à côté de la porte bleue alors qu’elle l’accueillait.

« Ma main droite se sent un peu décousue, mais je ne me suis pas battu si difficilement que je me sentirais fatigué. Stella, fais de ton mieux toi aussi, » répliqua Ikki.

« Ce n’est pas nécessaire de faire de mon mieux, » après avoir répondu avec une voix pleine de confiance, la jeune fille entra dans l’arène.

{Tout le monde, avec les sentiments persistants d’excitation restant du match d’avant, il est temps de commencer le huitième match de sélection d’aujourd’hui ! Entrant dans l’arène avec son balancement de cheveux rouges flamboyants se trouve l’unique chevalier de Rang A de l’Académie Hagun ! La Princesse Écarlate, la concurrente Stella Vermillion ! Comme son compagnon de chambre le Chevalier Raté, elle a aussi huit victoires sans aucune perte ! Tous ces matchs ont pris fin avec l’abandon de ses adversaires ! La supernova sensationnelle qui a gagné avec juste sa pression, en passant par tous les matchs sans aucune bataille décente. Maiiiiiiiss ! Aujourd’hui son adversaire est le Buffle Hanaiki !?} annonça la présentatrice Yanagida.

En entrant dans l’arène par la porte rouge d’où Renren était venue se trouvait un géant avec une tête rasée et un uniforme avec un haut casque.

{Classé quatrième dans notre Académie Hagun et membre du Conseil Étudiant, le chevalier de Rang C surnommé Destructeur, le concurrent Ikazuchi Saijou ! Ayant gagné par une excellente série de matchs, il se tient debout devant la concurrente Vermillion ! Il n’y a aucun signe de tension ou d’excitation qui a été vu des autres qui ont tenté de combattre la concurrente Vermillion ! Il y a seulement le regard furieux vers son adversaire qu’il veut vaincre ! Tout comme les premières pages du club de presse le dit, « Pas de fuite pour les hommes japonais », il fait honneur à la phrase ! Il est complètement prêt à affronter la concurrente Vermillion ! Serait-ce que cette fois, nous allons enfin avoir le témoignage de la vraie force de la Princesse Écarlate !? Maintenant, après que les deux aient appelé leur Dispositif ? Que le match COMMENCE ! »} cria la présentatrice Tsukuyomi.

« UWOOOOO !! » s’écria Saijou.

{Wow ! Le concurrent Saijou a déjà activé son Dispositif Zanbatou [2] générant immédiatement un son ! La force est si importante que le rugissement de la lame a même atteint les sièges des spectateurs !} s’écria Yanagida.

« Je vais vous le demander, mais connaissez-vous mes capacités ? » Saijou avait demandé cela à Stella tout en tournant son Zanbatou au-dessus de sa tête.

« Non, je ne les connais pas. Contrairement à Ikki, je ne fais pas de recherche sur mes adversaires avant le combat, » répondit Stella.

« Hmph, comme on peut s’attendre d’un célèbre Rang A ! Est-ce qu’un Rang C ne vous intéresse pas ? » demanda Saijou.

« Ce n’est pas comme si je vous dédaignais. En fin de compte, ce combat et même le Festival de l’Art de l’Épée sont tout simplement un entraînement pour nous afin de nous renforcer et ainsi devenir des Chevaliers-Mages. Lorsque vous affrontez des terroristes et autres crapules, il est presque impossible pour vous de connaître à l’avance les capacités des adversaires. C’est pourquoi, si vous ne pouvez pas lutter sans savoir quelle est la capacité de votre adversaire, alors ce n’est pas une bonne chose, » répondit Stella.

« Vous ne faites pas de recherche initiale à cause de ça, alors même que vous êtes une première année. Voilà une volonté tellement noble. Quoi qu’il en soit, cette fois, ce sera votre perte, » déclara Saijou.

*BOOM*

Saijou abattit le Zanbatou qu’il faisait tournoyer avant cela en plein sur Stella. Il y avait de la magie émanant de l’épée rudimentaire qui rentra bientôt en collision contre la lame d’or de Stella, Lævateinn.

La Raison des blazers était déjà à l’œuvre.

« Ma capacité est l’accumulation de la puissance de frappe. Plus je fais tourner la lame et plus elle devient lourde. La limite actuelle est de dix tonnes. La raison de votre perte dans cette bataille sera parce que vous me laissez charger mon pouvoir jusqu’à sa pleine puissance parce que vous ne saviez rien sur ma capacité ! » déclara Saijou.

{Ceci est Crescendo Axe ! ―} cria la présentatrice.

Accumuler la puissance de frappe. L’attaque avait à l’heure actuelle assez de force pour fendre en deux le sol. Toutefois ―.

« Mais peu importe la force de vos attaques, ils sont inutiles s’ils ne touchent pas, vous le savez bien, » répliqua Stella.

C’était parfaitement vrai. C’était la raison pour laquelle il avait perdu face au troisième rang, Renren Tomaru. Certes, si c’était juste la puissance de l’attaque seule, Crescendo Ax est de la plus haute classe. Mais quant à la vitesse de son Zanbatou fortifié, elle n’était certainement pas très importante. Il était vraiment un adversaire facile pour les combattants basés sur la vitesse telle que Renren. Et bien sûr, Stella avait beaucoup de vitesse même si ce n’était pas comparable à Renren. Ce type d’attaque, elle pourrait l’esquiver avec ses yeux fermés.

« Mais, je vais quand même l’encaisser !! » annonça Stella.

« QU-QUOIIIII !? » s’écria Saijou.

*COLLISION*

La frappe descendante de Crescendo Ax fut bloquée par le Laevateinn de Stella. Non, et ce n’était pas fini. Stella avait non seulement bloqué l’attaque du Zanbatou, mais elle avait utilisé sa force pour le repousser.

« Im-Impossible !? » s’écria Saijou.

Il avait perdu son duel de force. Saijou fut choqué par ce fait.

Oui, Saijou ne le savait pas, car la seule fois où Stella s’était battue sérieusement avait été quand elle avait combattu Ikki Kurogane et Saijou n’était pas présent ce jour-là. Et parce qu’il avait seulement vu les photos prises par les étudiants ou les films flous téléchargés sur les sites de streaming, il ne pouvait pas savoir.

― Que Stella était quelqu’un qui pouvait faire trembler la Terre elle-même avec un seul coup de son épée !

« Cela vous ferait du bien de vous en souvenir, Senpai, » déclara Stella.

Stella repoussa le Zanbatou et tendit la main vers Saijou, maintenant sans défense, touchant le haut de son corps.

« Puissance, talent, techniques, je vais faire tomber tout ça en les combattants de front. Je suis un Rang A justement parce que je peux faire quelque chose comme ça, » annonça Stella.

Instantanément, le feu s’échappa de la main qui touchait le corps. Le sol se cassa et le corps de Saijou fut soufflé de dix mètres dans les airs avant de retomber hors de l’arène.

Saijou, couvert de suie, resta immobile après ce coup. Il avait perdu conscience à la suite de cette explosion encaissée à bout portant.

« Le match est terminé ! Le vainqueur est Stella Vermillon ! » Réalisant ce fait rapidement, l’arbitre jugea immédiatement que le match était terminé avant d’annoncer le gagnant.

{E-Encore, une victoiiiire complète !! Même si le concurrent Saijou qui avait osé aller la tête haute lors de cette bataille n’a finalement même pas un adversaire pour elle ! Il s’agit là vraiment d’un niveau mondial ! C’est le plus haut rang ! Fort, trop fort ! Les premières années sont beaucoup trop fortes !! Si c’est elle, si c’est eux ! Oui, ils pourraient faire gagner à notre Académie Hagun la couronne du Roi des Épées des Sept Étoiles après toutes ces années. Ce rêve n’est plus hors de notre portée !} déclara la présentatrice.

Tout en se réjouissant en entendant les cris et les acclamations, Stella quitta l’arène.

Ceci faisait environ un mois que les batailles de sélection pour le Festival des Sept Étoiles de l’Art de l’Épée avaient commencé, quand la saison changea.

 

Le Chevalier Raté, Ikki Kurogane.

La Princesse Écarlate, Stella Vermillion.

La Lorelei, Shizuku Kurogane.

Avec leurs victoires consécutives, ils étaient devenus des noms que tout le monde dans l’école connaissait.

Notes

  • 1 Lorelei : Une créature femelle sirène comme d’un poème allemand, dont la beauté et la chanson conduire les marins à sauter depuis des falaises afin de les trouver. Le texte japonais utilise le kanji 深海の魔女, « Sorcière des eaux profondes ».
  • 2 Zanbato (斬馬刀, qui signifie littéralement « Épée qui tue les chevaux » est une épée de fiction couramment utilisée dans l’anime et manga, connu pour être vraiment très grande.

***

Partie 2

« Félicitations, Onii-sama ♥, » déclara Shizuku.

Après qu’Ikki soit passé par la sortie de la cinquième arène de formation où le match avait eu lieu, il sentit soudainement un léger impact sur ses hanches.

Après avoir regardé vers le bas, il vit Shizuku avec ses yeux de couleur jade indiquant sa présence à ces côtés. Et Arisuin était derrière elle.

« Je te remercie Shizuku, mais pourrais-tu, s’il te plaît, arrêter de m’étreindre dans les lieux publics ? C’est un peu embarrassant, » déclara Ikki.

« D’accord. Mais, c’est mignon aussi quand Onii-sama devient gêné, » déclara Shizuku.

« Alice, il semble que mes mots ne peuvent plus passer à travers ma sœur. Comme prévu, penses-tu que le manque de communication au cours de ces quatre années en est la cause ? » demanda Ikki.

« Fufu, ceci pourrait en être l’origine, » répondit Arisuin.

« Ahhh ! Shizuku qui étreint à nouveau Ikki ! » Un rugissement de colère retentit derrière Ikki qui fut dès lors encore plus enlacé par Shizuku. La source de ce cri était bien entendu Stella, qui était sortie de l’arène peu après Ikki. Après l’avoir vue, l’expression angélique de Shizuku se tordit en quelque chose qui faisait penser à tous qu’elle avait mordu dans un insecte aigre.

« Qu’est-ce qu’il y a avec toi, la personne bruyante ? Tu es une grande personne, donc pourrais-tu, s’il te plaît, arrêter de crier comme une enfant ? » demanda Shizuku.

« Shizuku, j’agis ainsi uniquement parce que tu fais quelque chose d’étrange à Ikki !? » répliqua Stella.

« Quelque chose d’étrange ? Je ne comprends pas. Comme tu peux le voir, je suis juste collée à lui ? N’est-ce pas, Onii-sama ? Ne sommes-nous pas simplement des frères et sœurs qui s’entendent bien ? » demanda Shizuku.

 

 

« O-Oui. Mais cette distance est un peu trop proche et c’est très embarrassant. Un peu plus loin serait mieux, » répondit Ikki.

« Tu vois, Onii-sama a dit Oui, » déclara Shizuku.

Une réplique extravagante venait de sortir !

« Il n’a pas dit ça ! Qu’est-ce qui se passe avec toi et tes doubles standards ? » demanda Stella.

« Je ne sais pas. Je ne comprends pas ce que tu dis. En premier lieu, réfléchis bien à propos de ces choses-là, Stella, » répondit Shizuku. « Je m’accroche peut-être à Onii-sama, mais je n’insiste vraiment pas beaucoup. Et en plus, même si je le forçais avec toute ma puissance, Onii-sama pourrait facilement me repousser. C’est vrai. Si Onii-sama avait vraiment de l’aversion avec ce que je fais maintenant, il l’aurait certainement fait. Mais Onii-sama ne fera pas quelque chose de si méchant envers une sœur qui aime tellement son frère, n’est-ce pas ? »

Vraiment ? Les yeux de couleur de jade de Shizuku brillaient d’humidité alors qu’elle posait la question. Ce n’était pas tellement différent de ceux d’un chiot abandonné.

... Il n’y a aucun moyen qu’il puisse se débarrasser de quelque chose de si mignon.

« O-Oui... Je ne... ne ferais pas ça, » déclara Ikki.

« IKKIII ~ !! » cria Stella.

« As-tu compris ? Ceci est un simple contact peau à peau entre frères et sœurs qui s’aiment. Stella, toi qui n’a rien à voir avec nous, tu ne devrais pas t’en mêler, » déclara Shizuku.

« Je-je ne suis pas sans rapport ! » répliqua Stella.

« Ho ? Alors quel genre de relation as-tu ? » demanda Shizuku.

« C-C’est..., » balbutia Stella.

« En fin de compte, tu allais simplement dire quelque chose comme quoi tu es son esclave, n’est-ce pas ? Mais si tu es son esclave, alors remet-toi en question quant à tes actions plutôt que de penser à moi, sa sœur, qui suis sensée être en tors. Les gens de ton pays, même s’ils ne te servent pas, mais plutôt tes parents, ils te témoignent le respect, n’est-ce pas ? Où est-ce que la famille impériale Vermillion ne voit que ce qui lui convient ? » demanda Shizuku.

« F-Faux, argh, euh..., » Stella, qui avait essayé de réfuter l’attaque féroce de Shizuku avait seulement murmuré.

Mais ce qu’elle essayait de dire, Ikki le savait déjà. C’est vrai. Leur relation, elle avait changé cette nuit, il y a un mois. De simples colocataires, elle avait changé pour être celle d’amoureux. Et avec Stella qui était une princesse, même s’il s’agissait que d’un petit pays, il n’avait pas le statut social pour pouvoir annoncer une telle chose en public. Bien sûr, Ikki était également au courant de ce problème. C’est pourquoi ils avaient décidé de cacher leur relation pour l’instant.

Mais il n’y avait aucune femme dans ce monde qui permettrait à son amoureux d’avoir une relation qui avait évidemment passé les frontières de l’amour, même si c’était avec la sœur de son petit-ami. Et bien sûr, Stella n’avait pas aimé ce fait. Mais elle ne pouvait pas le dire. C’est pourquoi elle s’était enfoncée dans un silence contrarié.

Et Shizuku qui semblait un peu déçue jeta un coup d’œil à cette Stella.

« Lâche ! » s’écria Shizuku.

« Hein ? Shizuku ? » demanda Ikki.

« Il n’y a rien. Alors, où allons-nous, Onii-sama ? » demanda Shizuku.

« Euh — » Stella envoya un regard rempli de jalousie vers Shizuku, qui entraînait poussait au loin Ikki. « UUU― ! » 

On dirait qu’elle pleurait un peu. C’était un peu mignon.

« Grrrr ! » 

Puis elle se mit à grogner !?

« H-Hey Shizuku. Comme je l’ai dit avant, le fait de mettre mon bras avec ma sœur à cet âge et à l’école, c’est un peu... trop embarrassant, » déclara Ikki.

Sentant le danger arrivé, il essaya de se défaire de Shizuku.

Shizuku sembla un peu mécontente, mais elle retira immédiatement son bras.

« Je comprends, Onii-sama... après tout, je ne voudrais pas être haï par Onii-sama, » déclara Shizuku.

« Il n’y a aucun moyen que je puisse te haïr, » répliqua Ikki.

Il avait nié cette partie. Il ne pourrait jamais haïr sa petite sœur qui l’aimait tant. Et cela ne changera pas, peu importe ce qui se passerait.

Face à ses mots, Shizuku avait un peu souri.

« Merci. Mais tout de même, Onii-sama ―, » elle avait arrêté de parler une fois et avait ensuite chuchoté d’une voix que ne pouvait être entendu de personne autre qu’Ikki. « Si tu es trop gentil, alors tu ne seras pas en mesure d’aller de l’avant alors même que tu essayes. »

Il semble que cette bonne sœur cadette ait déjà deviné quelque chose.

... Ne pas aller de l’avant même si j’essaye, est-ce...

Certes, c’était exactement ce qu’elle disait. Ikki était le petit-ami de Stella depuis environ un mois. Mais leur relation n’avait pas progressé même un petit peu. Plutôt, il se sentait comme si elle avait reculé de quelques étapes. Avec lui qui était son petit ami, il se sentait trop conscient d’elle.

Il voulait être plus proche d’elle. Il voulait la toucher plus. Il voulait passer au niveau supérieur. Cependant, il ne savait pas quand il devrait franchir cette étape. Comment expliquer exactement cette situation ? Devraient-ils discuter de cette situation correctement comme dans une réunion d’entreprise ? Où devrait-il faire son mouvement tout en ayant une conversation aléatoire ?

Je ne comprends pas. Ikki, qui n’avait aucune expérience avec le sexe opposé, n’était pas capable de connaître le moment opportun.

― Et le fait le plus désespérant était que Stella était identique à lui dans ce domaine. C’est comme s’ils parcouraient les mers bleues sans boussole. Bien sûr, une telle situation se transformerait sûrement en catastrophe.

... Comme Shizuku l’avait dit, le gars devrait-il être plus agressif dans ces cas-là ?

Mais si ça faisait que Stella le haïsse... alors il ne devait pas le faire. Il ne pouvait pas la forcer. En conséquence, Ikki n’avait pas été en mesure de toucher Stella même une fois au cours du dernier mois.

... Haa... Je voudrais tellement l’embrasser..., pensait-il.

Le fait qu’ils se sentaient plus éloignés qu’avant qu’ils se fréquentent les rendait très tristes.

***

Partie 3

« Ah ! Hé, regarde ça, » déclara un premier étudiant.

« C’est la Princesse Écarlate. La Lorelei et le Chevalier Raté sont aussi avec elle, » déclara un autre étudiant.

« Ils ont vraiment un air différent, non ? Je parle de ces trois-là, » demanda un troisième.

« Qu’est-ce que tu débites comme si tu savais quelque chose ? Ces deux filles misent de côté, ce Chevalier Raté est juste un Rang F avec un peu de chance, c’est tout, » déclara un autre étudiant.

« Toi, tu dis encore des choses comme ça ? » demanda le premier.

« Au contraire, n’avez vous rien entendu à propos de ce gars ? J’ai entendu dire que Vermillion et le frère Kurogane ont défait les membres du Conseil des Étudiant classé quatrième et troisième, et cela, très facilement, » déclara le deuxième étudiant.

« Vraiment ? Alors il n’y a que la Scharlach Frau et la présidente qui sont encore au-dessus d’eux ! » déclara la troisième.

« Eh bien, ces deux-là se débrouillent très bien dans la compétition de l’Académie Hagun. Et si leur chance ne tourne pas, leur place en tant que représentant est presque assuré. Et la sœur Kurogane n’a aussi eu que des victoires consécutives, » déclara le deuxième étudiant.

« Les premières années de cette année sont réellement quelque chose. Et ce grand mec se trouvant derrière la Sorcière des Grands Lacs. N’est-il pas aussi très étonnant ? » demanda le troisième étudiant.

« Hé, toi, n’appelle pas cette personne avec un “ce mec” ! Nagi-sama a un surnom cool, “Black Sonia” ! » déclara un autre étudiant.

« C’est vrai ! Je ne peux pas croire que tu as osé appeler notre Nagi-sama, “ce mec” ! » s’écria le deuxième.

« Heuuu... alors... désolé..., » déclara le troisième étudiant.

« Que de nombreux talents soient ainsi réunis tous dans la première année... Cette année, Hagun pourrait effectivement le faire, » déclara le premier étudiant.

Alors que le groupe d’Ikki se dirigeait vers l’édifice principal de la cinquième arène, ils sentaient diverses sortes de regards posés sur eux. Cela faisait déjà un mois depuis que les batailles de sélection avaient commencé. Le nombre de candidats restants avait donc diminué. Et parmi ceux restants, ces quatre individus qui régnaient en étant invaincus obtenaient évidemment l’attention de tous.

C’était surtout le cas en ce qui concerne Ikki. Il attirait encore plus l’attention des autres. Le Chevalier Raté qui avançait à pas de géant après avoir vaincu Le Chasseur avait extrêmement choqué le corps étudiant de l’Académie Hagun au-delà de toute mesure. Les Chevaliers qui se vantaient de leurs talents avaient été écrasés l’un après l’autre par la personne qui était seulement classée au Rang F, peu importe comment vous évaluiez ses capacités. Au début, les étudiants ne pouvaient pas accepter les scènes qu’ils voyaient comme étant la réalité, mais après que la même chose se soit produite neuf fois, ils n’avaient eu d’autre choix que de l’accepter. Ikki n’était plus un tricheur comme on l’appelait avant. Ils ne pouvaient plus le voir ainsi.

Mais c’était assez pour déclencher chez certaines autres personnes un sentiment d’infériorité. Or, presque tous les chevaliers ne pouvaient être que perplexes devant cet échec, ce chevalier hérétique à leurs yeux, et ils ne pouvaient deviner jusqu’à quelles hauteurs il pourrait grimper.

Voyant ces réactions, Stella se mit à se vanter joyeusement. « Am-Amusant. On dirait que tous les autres idiots ont finalement remarqué la force d’Ikki. »

« Bien sûr. Mon Onii-sama est la personne la plus fantastique au monde, au point que ceux qui la réalisent maintenant peuvent être considérés comme trop lents d’esprit. Mais quand même, les choses ont vraiment changé au cours du mois passé. Ces derniers jours, il y a beaucoup de gens qui viennent à la conférence de la pause-déjeuner, » déclara Shizuku.

« C’est vrai. J’étais si surprise quand les Aînées de troisième année sont aussi venues, » déclara Stella.

La conférence dont elles parlaient était celle qu’Ikki avait été obligé de commencer à donner, étant harcelé par ses camarades de classe. Il s’agissait d’une classe d’arts martiaux. Ikki donnait des cours sur divers arts martiaux. Bien sûr, la maîtrise à l’épée y était incluse, mais il y avait aussi des techniques de kodachi, la manipulation de la lance et même le tir à l’arc.

Seul Ikki pourrait faire quelque chose comme ça. Étant bien versé dans beaucoup d’arts martiaux après avoir analysé tant de techniques de différents ennemis, il était devenu un artiste martial universel.

Pourtant, en prenant en compte qu’Ikki lui-même comptait que la maîtrise de l’épée comme sa spécialité, il n’enseignait aux étudiants aucune réelle technique liée à leurs compétences propres. Car il s’agissait tout simplement d’une classe sur les arts martiaux fondamentaux.

Au début, ce n’était que quelques-uns des camarades de classe d’Ikki qui y avaient participé. Mais après tout le tumulte qu’Ikki avait causé, les étudiants avaient commencé à avoir une meilleure opinion des arts martiaux. Maintenant, non seulement ses camarades de classe, mais les gens de l’extérieur de leur année venaient également vers lui pour des leçons. Il s’agissait aussi de l’un des grands changements qui étaient survenus il y a un mois.

« Mais le plus grand changement qui s’est produit jusqu’ici... Je suppose que c’est ça, » déclara Ikki.

La chose dont il parlait avait commencé depuis environ une semaine. Honnêtement, il pensait que s’il l’ignorait, le problème serait réglé de lui-même, mais il n’y avait aucun signe de ce qui se termine bientôt. Il ne pouvait donc pas l’ignorer plus longtemps.

« Onii-sama, que voulais-tu dire par... “ça” ? » demanda Shizuku.

« Et bien. En fait... Je pense que je suis victime d’un harceleur, » annonça Ikki.

« HEINNNNN !!?? » Face à la confession d’Ikki, Stella et Shizuku hurlèrent simultanément, surprises.

« Ha-Ha-Harceleur ! Tu veux dire ce genre de personnes ? Ils te suivent partout, ils s’introduisent par effraction dans ta chambre, ils se rasent la moustache et te l’envoie par la poste... Ce genre de harceleur ! N’est-ce pas ? » demanda Stella.

« Stella-san, tu parles plutôt d’une lame de rasoir. Que feraient-ils en envoyant leur barbe dans des lettres ? » demanda Shizuku.

« Est-ce que c’est un harceleur qui prend soin de sa présentation ? Il semblerait qu’il soit ce type de harceleur, » répliqua Arisuin.

« Taissssezzz-vous ! Ne me prenez pas la tête avec des petits détails ! Au contraire, ce n’est pas le moment de parler de ça ! » s’écria Stella.

« C’est vrai, Onii-sama. S’il te plaît, pourrais-tu nous donner plus de détails ? » demanda Shizuku.

« J’ai d’abord ressenti le regard posé sur moi depuis environ une semaine. Depuis, ça m’a constamment suivi. Alice, tu dois aussi l’avoir remarqué, non ? » demanda Ikki.

« Oui. Mais comme Ikki ne l’avait pas mentionné, j’ai pensé qu’il était normal de ne pas en parler, » répondit Arisuin.

« Eh bien ! Au début, j’ai pensé que ce problème se réglerait si je l’ignorais tout simplement, mais... ça n’a pas l’air du tout de marcher, il n’y a aucun signe de vouloir partir, » déclara Ikki.

« Te rappelles-tu avoir fait quelque chose qui ferait que quelqu’un puisse avoir quelque chose contre toi ? » demanda Arisuin.

« Non. Je ne vois pas, » répondit Ikki.

Questionné par Arisuin, il avait cherché dans ses souvenirs, mais n’avait rien trouvé.

Et ce regard, il ne pensait pas vraiment qu’il contenait de la malice. Dire que c’était dans la lignée des regrets serait approprié.

« ... Alors peut-être, que c’est l’amour ! Avec Ikki, va savoir ? » déclara Arisuin.

« Ah oui, cette raison pourrait être possible ! ... J’ai entendu dire que souvent les ressentiments des harceleurs naissaient à la suite d’un sentiment d’amour, » déclara Stella.

« Onii-sama est un chevalier qui se démarque beaucoup. Et j’ai entendu dire qu’il est particulièrement populaire auprès des filles... Quand on regarde de loin, si l’œil d’une jeune fille rencontre Onii-sama, elle pourrait penser qu’il s’intéresse à elle. Ou lorsqu’on lui parle comme une de ces admiratrices, elle pourrait mal comprendre la situation après avoir échangé des mots avec lui. Tout cela est tout à fait possible, » déclara Shizuku.

« Ikki semble extrêmement maladroit quand il s’agit de se comporter avec une femme, » déclara Arisuin.

« C’est vrai. Quand on lui demande une poignée de main, il répond par un “Ouais, euh”, comme s’il donnait un sentiment de soumission, » répliqua Stella.

Étant regardé par Stella qui semblait trouver beaucoup de fautes avec lui, Ikki avait souri amèrement. Comme le disaient les trois autres, Ikki avec ses caractéristiques propres et son comportement gentil était très populaire auprès des femmes. Et récemment, un très grand nombre d’entre elles venaient pour l’encourager avant ses matchs. Mais Ikki ne savait pas comment les gérer. Il ne pouvait pas être aussi froid que Shizuku qui ignorait impitoyablement son rassemblement de fans. Il ne pouvait pas non plus donner un service pour ses admirateurs de manière appropriée et ainsi tracer sévèrement une ligne entre eux et lui tout comme Arisuin. Il ne pouvait pas ignorer tous ceux qui le soutenaient. Quand on lui parlait, il s’arrêtait et leur tenait compagnie, lorsqu’on lui demandait pour une poignée de main, il finissait par leur parler. Il y avait aussi des fois où il était presque arrivé en retard pour les leçons parce qu’il était occupé avec des filles.

Et il ne serait pas étrange si l’une de ces filles avait mal compris les actions d’Ikki. Stella et les autres froncèrent leurs sourcils à cette possibilité... mais Ikki ne pensait pas que c’était quelque chose du genre, parce que, provenant du regard sur son dos, il ne ressentait aucune malice, mais il ne ressentait pas non plus quelque chose comme de l’affection.

S’il devait décrire ce regard, il ressemblait plus au fait d’être photographié avec un appareil photo.

« Si c’était quelque chose comme d’être adulé alors ça ne me dérangerait pas, mais si c’est quelqu’un qui essaye injustement de poser ses mains sur mon Onii-sama. Alors eh bien, nous ne pouvons pas laisser faire ça. Et donc, le moment de la torture au plumeau est venu, » déclara Shizuku.

« Shizuku, qu’est-ce que tu vas faire avec ce plumeau ? » demanda Stella.

« Est-ce que ce n’est pas évident ? Je vais attraper le harceleur et lui faire une punition de chatouillement approfondie, » déclara Shizuku.

« ... Dire ces choses ne te convient pas trop. C’est quand même une façon mignonne de punir quelqu’un, » déclara Stella.

« ... Eh bien, les choses étant chatouillées seront cependant ses globes oculaires, » répliqua Shizuku.

« C’EST VRAIMENT EFFRAYANT ! » s’écria Stella.

« ... Eh bien, puisque toute cette anticipation est déjà présente et je ne sais pas quelle est la réponse à cette situation, alors, eh bien... demandons directement au coupable, n’est-ce pas mieux ? » demanda Ikki.

En disant ça, Ikki se retourna vers le chemin de pierre qu’ils venaient de traverser.

« Ikki, se pourrait-il que, même maintenant... ? » demanda Stella.

« Oui. Depuis que nous avons fini de faire du jogging ce matin, » répondit Ikki.

Le regard qui durait depuis une semaine semblait vraiment à de l’observation pure et simple. Ce regard provenait d’un buisson épais de l’autre côté du pavé. Après avoir légèrement soupiré une fois, Ikki appela dans cette direction.

« Hé, la personne qui se cache là-bas. On dirait que vous me suivez depuis un moment, alors, avez-vous besoin de quelque chose provenant de ma part ? » demanda Ikki.

Il cria vers le harceleur qui se cachait actuellement dans le buisson. Comme tel ? —

« Hyawaa ! Ou — »

* Pyon *

Comme si on lui avait donné un petit coup, le harceleur se cachant dans la brousse était sorti d’un coup.

Même s’il n’y avait pas de malice, suivre quelqu’un pendant environ une semaine n’était certainement pas normal. Dans ce genre de situation, Ikki se préparait donc à voir quelle chose du genre d’un serpent qui proviendrait du buisson, mais... à sa grande surprise, il s’agissait d’une yamato nadeshiko avec des cheveux noirs [1]. Dans ses deux mains, elle tenait des branches d’arbre.

 

 

« Ah, euh, c’est fa-faux, ce n’est pas ce que vous pensez ! ... Je... je suis, uuuh, uwah ~ ! » balbutia la jeune fille.

Elle avait probablement réalisé qu’elle avait été découverte. L’étudiante était confuse après avoir été soudainement vue de cette façon. Puis, elle se retourna et s’enfuit à toute vitesse. Mais derrière le buisson, il y avait un petit étang.

« Kyaaaaaah !!! Gyabu ! » cria la jeune fille.

*Splash*

Tandis qu’elle essayait de s’enfuir en toute hâte, elle trébucha et tomba la tête en premier dans l’eau. Et un son étrange qui semblait physiologiquement traumatisant résonna dans les lieux.

« ... »

La jeune fille flottait désormais sur le sommet de l’étang, face cachée, sans dire un mot. Et puis... elle ne bougeait même plus.

« Quoiiiii —, V-Vous allez bien... merde, vous n’allez vraiment pas bien ! Alice, aide-moi à la porter ! » déclara Ikki.

« Oh, mon Dieu, c’est horrible, » s’écria Arisuin.

Alors qu’Ikki et Arisuin se précipitèrent pour aider ―

« Une si belle personne... est la harceleuse d’Ikki, » déclara Stella.

« Hihi, il semblerait que le temps afin que j’utilise ce plumeau est venu, » annonça Shizuku.

Les intuitions de ces deux filles sonnaient clairement à la suite de cette rencontre.

Notes

  • 1 Yamato Nadeshiko : Un terme pour ceux dont l’apparence et le comportement correspondent à la femme japonaise idéalisée.

***

Partie 4

Il s’agissait d’une petite salle privée et sombre. La seule source de lumière était la petite lampe de bureau se trouvant sur la table. Et dans cette salle, se tenait une fille assise sur une chaise et quatre hommes robustes qui l’entouraient.

Tous les hommes affichaient des expressions sombres et interrogeaient la jeune fille en lui criant dessus.

« Donnez-nous une réponse directe ! Vous traquiez la victime, Ikki Kurogane, n’est-ce pas ? » cria le premier homme.

« Vous avez été pris en flagrant délit ! Alors, n’allez pas dire des conneries comme quoi vous ne l’avez pas fait. C’est compris ? » cria le deuxième.

Les voix qui la questionnaient et la pressaient de toute part ainsi que la lumière de la lampe de bureau qui semblait trop faible l’écrasait encore plus. Tout en essayant de surmonter cela, la jeune fille répondit frénétiquement.

« N-Non ! Ce n’était pas vraiment du harcèlement... ! » répondit-elle.

« Assez avec ces excuses ! » cria le premier homme.

« Hii ―, » s’écria la fille.

« Il est évident que vous l’avez suivi pendant une semaine ! » déclara l’un des hommes.

« Et après tout ça, vous essayiez encore de faire des choses !? » demanda un autre.

« Oui ! Il est temps pour la torture ! Torture, je vous le dis ! » annonça joyeusement le premier homme.

« Stoppez celaaaaaaaa ~ !!! » cria la fille. « Ha — !? »

Et finalement, la jeune fille était sortie de son cauchemar. Un plafond blanc couvrait son champ de vision. L’odeur d’un lieu tel qu’un hôpital pouvait être sentie. Elle réalisa qu’elle se trouvait dans l’infirmerie. Et on dirait qu’elle dormait maintenant dans un lit réservé pour les malades.

En comprenant ce fait, la jeune fille se détendit un peu.

« Dieu merci, ce n’était qu’un rêve..., » murmura la jeune femme.

« Châtiment de la cire chaude, fouetter son dos, arrachage des ongles, bondage, mis à genoux sur des pierres tranchantes, » quand elle tourna la tête, elle vit une jeune fille aux cheveux d’argent chuchoter des suggestions près de son oreille.

« Piquer puis brûler. La mort par noyade. Clouée. La faire se promener nue dans toute la ville. À cheval sur un morceau de bois de forme triangulaire... ah, on dirait que vous êtes finalement éveillée ? » demanda Shizuku.

« Ces trucs que vous chuchotiez près de mes oreilles... c’est quoi... ? » demanda la jeune femme.

« Je me le demande. Peut-être que vous venez d’avoir un mauvais rêve. Onii-sama, elle s’est réveillée, » annonça Shizuku.

La fille aux cheveux d’argent, Shizuku, appela quelqu’un se trouvant de l’autre côté du rideau d’isolement. Après avoir entendu cette voix, Ikki, Stella et Arisuin entrèrent.

« Oh mon Dieu. Vous êtes déjà levée. J’étais inquiet. Il s’agissait quand même d’une belle bosse ! Comme prévu de la magie de guérison de Shizuku, » déclara Ikki.

« Puisque ce n’était pas une blessure causée lors d’un match, nous ne pouvions pas utiliser la capsule, alors heureusement que Shizuku était avec nous. Alors, est-ce que cela fait encore mal ? » demanda Stella.

Après avoir regardé à gauche et à droite, la fille comprit complètement la situation. Elle était tombée la tête la première dans l’étang et s’était cogné la tête et ces personnes-là l’avaient portée jusqu’à l’infirmerie et l’avaient soignée.

« N-Non, c’est... Je vais bien. Merci... d’avoir pris soin de moi, » s’écria la jeune femme.

Comme elle se leva lentement du lit, elle s’inclina et montra sa gratitude à Ikki et aux autres.

Elle était vraiment une bonne harceleuse. Mais pourquoi ne regarde-t-elle pas les yeux des autres et qu’elle gardait toujours son regard le plus loin possible ?

« Eh bien, j’ai été très surpris par cette blessure. C’est une bonne chose qu’elle n’est pas si grave, mais... pourquoi essayez-vous d’éviter nos regards ? » demanda Ikki.

« S-S’il vous plaît, ne faites pas attention à ce détail. Il y a une raison vraiment personnelle pour que j’agisse ainsi, » répondit la jeune femme.

Elle semblait assez nerveuse en répondant à Ikki. Et maintenant, même la totalité de son corps était très tendue, tout comme s’il était prêt à se rompre et elle ne pouvait tout simplement pas se calmer. Peut-être, elle était vraiment là à poursuivre Ikki en raison d’être remplie de ressentiments à son égard et maintenant, elle ne pouvait plus le regarder dans les yeux. Eh bien, il était probablement temps de lui demander des explications. Premièrement ―.

« Si vous allez bien, alors maintenant, je voudrais poser quelques questions... Tout d’abord, pourriez-vous nous donner votre nom ? » demanda Ikki.

« Je-je m’appelle Ayase Ayatsuji. Une senior, » répondit-elle. 

Une senior ? C’est un peu inattendu, pensa Ikki.

Peut-être parce qu’elle avait commis une erreur lors de leur première rencontre. Ou peut-être parce qu’elle ne pouvait tout simplement pas se calmer. Il ne pouvait pas l’imaginer comme quelqu’un de plus âgée que lui. Mais comme elle était quand même plus âgée, il ne pouvait pas se permettre de reculer ou de parler maintenant sans réserve. Il avait donc changé d’honorifique et lui avait demandé la chose qui l’inquiétait le plus.

« Alors Ayatsuji-senpai. Je vais répéter ce que je viens de demander avant : pourquoi est-ce que Senpai me suit part — ... euh... Senpai  ? » demanda Ikki.

« Q-Quoi ? » demanda Ayase.

« Vous êtes non seulement en train de détourner le regard, mais votre tête est complètement tournée dans le sens inverse... honnêtement, quel est le problème ? » demanda Ikki.

Avant qu’il ne le remarque, Ayase s’était tournée vers le mur se trouvant sur le côté opposé. Son cou était tourné à sa limite, il pouvait le dire en voyant sa nuque.

« Ça ne me dérange pas d’être ainsi. C-ce n’est rien, » répondit Ayase.

« Non, bien sûr que je vais être affecté par ça !? C’est bien la première fois dans ma vie que quelqu’un avec qui je parle essaie si fortement de ne pas rencontrer mon regard !? Qu’est-ce qu’il y a ? Où y a-t-il quelque chose sur ce mur qui vous intéresse ? » demanda Ikki.

« J’ai — je veux dire... C-c’est bien trop embarrassant, » annonça Ayase.

Elle avait dit cette phrase à l’aide d’une voix si faible qu’on aurait pu la confondre avec le bourdonnement d’un moustique.

« ... Hein ? » s’exclama Ikki.

« P-Parler avec un garçon, je ne sais pas, t-tout en regardant les yeux dans les yeux... c’est bien trop embarrassant, » déclara Ayase.

En regardant attentivement le visage d’Ayase, il vit qu’il était entièrement teint en rouge jusqu’à ses oreilles, comme si la jeune fille était en feu.

« C-Comment Kurogane-kun est-il capable de parler face à face si facilement avec une fille qu’il vient à peine de rencontrer ? » demanda Ayase.

« Hein... comment ? Même si vous me demandez ça, je pense qu’il est normal de regarder le visage de la personne avec qui je parle lors d’une conversation, » répondit Ikki.

« N-Normal...C-C’est-ce si... incroyable... C’est totalement impossible pour moi. Même si je sais que c’est grossier, je ne peux pas faire face directement quand je suis regardée si fixement..., » répondit Ayase.

Ikki n’avait jamais pensé qu’il serait complimenté à cause de quelque chose comme ça.

Certes, plusieurs fois, Ayase regardait comme si elle lui jetait un coup d’œil, mais dès qu’elle rencontrait le regard d’Ikki, ses yeux commencèrent immédiatement à fuir au loin. Apparemment, elle essayait de regarder de face, mais comme elle était tellement embarrassée, il ne semblait pas qu’elle puisse réussir à le faire.

Et ces actes ne semblaient pas être de la comédie. Il semblerait qu’Ayase soit juste une Senpai vraiment très timide.

... C’est troublant. Si possible, j’aimerais pouvoir parler en face à face, mais...

Car sinon, il serait difficile de savoir si elle mentait. Ikki réfléchit sur ce qu’il fallait faire.

« Eh bien, si c’est avec nous, les filles, alors est-ce que ce serait correct ? » demanda Stella.

Soudainement, Stella et Shizuku se tinrent impassiblement devant Ayase et lui parlaient avec un ton critique.

« Je vais vous faire avouer. Pourquoi Senpai a-t-elle poursuivi Ikki ? Quel est votre objectif ? » demanda Shizuku.

« C-C’est... C’est..., » balbutia Ayase.

« N’est-ce pas facile à comprendre pourquoi une fille poursuit un garçon, ou un garçon poursuit une fille ? Elle le regardait visiblement avec des yeux remplis de désirs charnels, » déclara Shizuku.

« VRAIMENT !? » s’écria Stella.

« C-C’est faux ! Je vous le jure ! » répondit Ayase.

Comme prévu, il semble que la raison pour laquelle Ayase avait poursuivi Ikki n’était ni la méchanceté ni l’affection. Alors, pourquoi serait-elle là à poursuivre un étudiant redoublant tel que lui... ?

... Hmm ?

À ce moment, Ikki remarqua quelque chose se trouvant dans les paumes des mains d’Ayase, qui les agitait rapidement en rejetant les paroles de Stella et Shizuku. Des callosités. Il s’agissait sans l’ombre d’une erreur possible du résultat d’avoir frappé avec un shinai au moins plusieurs milliers de fois, non, des centaines de milliers de fois. Voyant ça, Ikki pensa immédiatement à une possibilité.

... Ces callosités et le nom de famille Ayatsuji... pas possible que... ! pensa Ikki.

« Senpai ! Est-ce que Senpai est un parent de Kaito Ayatsuji ? » demanda Ikki.

Après qu’il lui fut posé cette question, Ayase écarquilla immédiatement les yeux avant de se tourner vers Ikki.

« C-Certainement, Kaito Ayatsuji est mon père... m-mais, comment pouvez-vous savoir ça ? » demanda Ayase.

« À cause des callosités sur vos paumes, Senpai. Ce sont les mains d’une épéiste. Et d’ailleurs, pour que vous soyez capable de suivre Stella et moi au cours de notre jogging, il ne serait pas possible de le faire à moins que vous ayez un corps substantiellement entraîné. Et votre nom de famille étant Ayatsuji... je pensais que peut-être vous le connaissiez. Mais qui aurait cru que vous étiez vraiment sa fille et que vous étudiez dans la même école que moi. C’était tout à fait une surprise de découvrir ce fait, » déclara Ikki.

Stella inclina la tête, voyant l’excitation d’Ikki et se demandant ce qui pouvait être si excitant. Et elle posa donc la question à Arisuin ―. « Hé ! Qui est Kaito Ayatsuji ? »

« Qui sait ? Je ne suis pas familier avec ce nom, » répondit Arisuin.

« Il s’agit d’un non-Blazer qui est aussi connu sous le nom du “Dernier Samouraï”, » Au lieu d’Arisuin, ce fut Shizuku qui fut celle qui avait répondu. « Puisque la plupart des Blazers ne sont pas intéressés par les arts martiaux, ce n’est pas une surprise qu’Alice ne le connaisse pas. Mais pour les gens qui ont étudié l’épée, même un petit peu, il n’y a pas une seule personne qui ne connaisse pas le nom de “Kaito Ayatsuji”. Car c’est un grand-maître respecté de tous. » 

Le Concours du Dragon Céleste ― Le Tournoi de l’Est et de l’Ouest ― Le Coupe Musashi ― Le Match de Dixième Dan ―

Il était un génie de l’Art de l’Épée qui avait participé et avait gagné dans toutes les compétitions d’épée mondialement célèbres. Il y avait également des histoires le concernant sur le fait qu’il avait arrêté plusieurs criminels Blazer par lui-même, en dépit de ne pas être un Blazer lui-même.

« Normalement, même un pistolet ne ferait pas grand-chose contre un Blazer qui est protégé par sa magie. Mais avec son épée, ce handicap n’était rien. Il a probablement été la personne qui a déploré le plus de ne pas être née en tant que Blazer... Mais comme il était si fort, sans même être Blazer, il semblait qu’il ait ainsi gagné le ressentiment de beaucoup de Chevaliers-Mages, de sorte que sa renommée n’a jamais atteint plus loin que le monde des épéistes, » déclara Shizuku.

« Mais Shizuku, tu le connais quand même !? » déclara Stella.

« Parce que contrairement à la plupart des Chevaliers-Mages, le clan Kurogane reconnaît les mérites des arts martiaux, » répondit Shizuku.

Et parce qu’elle avait grandi avec une indisposition envers le clan Kurogane qui avait chassé son frère bien-aimé, elle n’avait donc jamais voulu suivre le chemin des arts martiaux que la maison Kurogane prescrivait. Mais elle se souvenait encore du Dernier Samouraï. Et il n’y avait aucune chance qu’Ikki, qui avait suivi sur le chemin de l’épée beaucoup plus sérieusement qu’elle, ne connaissait pas le nom du grand pionnier dans cet art.

« Quand j’étais enfant, j’ai regardé les vidéos des matchs de Kaito-san et j’ai décidé d’étudier l’épée. Pendant le collège, je suis même allé dans son dojo pour le défier directement, » déclara Ikki.

« Hein ? Est-ce que..., » demanda Ayase.

« Cependant, on m’a refusé le droit de le défier. Ils ont dit qu’ils ne faisaient pas de matchs non autorisés comme ça. Mais je suis vraiment heureux de pouvoir rencontrer ainsi la fille de Kaito-san. Kaito-san, comment va-t-il ? Est-il en bonne santé ? Dernièrement, je n’ai pas entendu parler de lui, alors je me demandais ce qui lui était arrivé » demanda Ikki d’une voix excitée. Mais à cette question, l’expression d’Ayase s’assombrit.

« ... En fait, à cause d’une blessure reçue lors d’un match... il est actuellement hospitalisé, » répondit Ayase.

« Eh... je... je suis désolé. J’ai demandé quelque chose de désagréable, » déclara Ikki.

« N-Non, vous n’avez pas à vous excuser. Vous n’avez rien fait de mal. Pour quelqu’un d’aussi étonnant que vous, Kurogane-kun, de tenir mon père en si haute estime, ce simple fait me rend très heureuse. Et cette conversation n’est pas sans rapport avec la raison pour laquelle je vous suivais, » déclara Ayase.

« Que voulez-vous dire par là ? » demanda Ikki.

« ... Après que mon père, qui était aussi mon mentor, fut hospitalisé, je me suis entraînée dans le style Ayatsuji à lame unique, mais récemment, je semble tombée dans un marasme..., » déclara Ayase.

Elle était angoissée sur la façon de suivre les pas de son père, son mentor.

« Mais alors, j’ai entendu des rumeurs à propos de vous, Kurogane-kun. Un étudiant de première année qui utilisait une étrange technique d’épée qui surpassait tout le monde. Alors je me suis dite, si je consultais Kurogane-kun..., je pourrais comprendre quelque chose, mais ―, » expliqua Ayase.

À ce moment, la voix d’Ayase s’affaiblit et elle détourna ses yeux d’Ikki.

« Mais, à part mon père et les étudiants du dojo, je n’ai jamais parlé à des garçons depuis mon enfance... Alors je me demandais comment vous approcher et..., » avoua Ayase.

« Étiez-vous... à me suivre toute la semaine en cherchant à comment me parler ? » demanda Ikki.

« Aussi embarrassant que ça puisse paraître, oui, » répondit Ayase.

... Uwah, ce qu’elle est une personne réservée ! pensa Ikki.

C’était presque comme un pain roulé laissé sur la table qui était devenue moisie sans que personne ne s’en aperçoive. Autre qu’Ikki, les trois personnes derrière eux étaient sans voix en connaissant la raison de ce harcèlement.

À ce moment-là, Ayase s’inclina une fois de plus face à Ikki.

« ... Je-je suis vraiment, vraiment désolée ! Je vous ai traqué pour une raison si futile pendant si longtemps. On ne peut rien y faire si vous pensez à moi comme étant qu’une femme désagréable. M-Mais, je vous jure de ne plus vous approcher à nouveau... A-Alors, s’il vous plaît, n’appeler pas la police, » balbutia Ayase.

« Non, ce n’est pas comme si je pensais à vous livrer à la police, » déclara Ikki.

Il se sentait plutôt attiré vers l’étrange épéiste qu’il venait de rencontrer aujourd’hui. Et d’ailleurs, elle était la fille du Dernier Samouraï. Alors quel genre de techniques pouvait-elle utiliser ? Il était extrêmement curieux.

« Heu, Ayatsuji-senpai. Si vous êtes d’accord avec cette demande, voudriez-vous vous entraîner avec moi ? » demanda Ikki.

« — Hein ? » s’exclama Ayase.

« Nous sommes tous deux des pratiquants de l’épée. Peut-être pourrions-nous nous conseiller mutuellement. Et d’ailleurs, je veux connaître l’épée du Dernier Samouraï de première main. Le simple fait de le voir a après tout, ses limites, » déclara Ikki.

« Est-ce que c’est vraiment correct !? » demanda Ayase.

Ayase sauta immédiatement du lit avant de saisir la main d’Ikki avec ses deux mains, puis se mit à sourire, telle l’éclosion de fleurs.

« Merci beaucoup ! Je suis vraiment heureuse de votre proposition ! » déclara Ayase.

Les yeux emplis de confusion qu’elle avait un instant auparavant regardaient dorénavant directement Ikki. Mais elle se rendit vite compte de ce qu’elle faisait et immédiatement, elle se sépara et recula d’environ trois mètres.

« Ah, D-Désolée ! P-Pour moi de saisir votre main comme ça, une telle impolitesse... ! » s’écria Ayase.

« Hahaha, vous n’avez pas à être choquée juste parce que vous avez saisi ma main —, » déclara Ikki.

Après tout, il y avait bien une sœur plus jeune se trouvant pas loin de lui qui avait embrassé son frère lors de leur réunion ainsi qu’une princesse qui pénétrait sans autorisation dans une salle de bain tout en ne portant qu’un bikini très réduit ―.

« Alors, nous allons ainsi nous entraîner ensemble à partir de maintenant ? Les matchs d’aujourd’hui sont déjà terminés, et donc, nous avons du temps jusqu’au souper, » déclara Ikki.

« Oui ! Je vais être à vos soins... et pourriez-vous me parler de façon décontractée ? Puisque je serai celle qui apprendra, il sera bizarre que le professeur soit celui qui utilise des honorifiques, » déclara Ayase.

« C’est simplement, parce que vous savez, je ne suis pas si étonnant pour être appelé en tant que professeur, » déclara Ikki.

« Ce n’est pas vrai. Il y a quelques instants, Kurogane-kun m’a bien dit que nous pouvions nous conseiller mutuellement, mais honnêtement, je ne pense pas qu’il y ait une seule chose que je puisse vous enseigner. Ainsi le disciple ici est en fait uniquement moi, » répondit Ayase.

Ikki montra un sourire amer face à ces mots. C’était bien telle qu’elle le disait, alors même qu’Ikki pouvait lui enseigner ses trucs, il n’y avait rien qu’elle pourrait lui enseigner en retour. Il pouvait voler la plupart de ses techniques juste en les voyant. Agir avec plus d’humilité serait juste sarcastique.

Confirmant ce fait, Ikki accepta donc la suggestion d’Ayase. « ... D’accord, alors je vais laisser tomber les honorifiques, mais en retour, vous aussi, parlez-moi normalement. En m’appelant en tant que votre professeur, ceci me mettrait dans une situation un peu compliquée. » 

« D’accord, alors, s’il vous plaît, je serai à vos soins, » déclara Ayase.

Et ainsi, la harceleuse Ayase Ayatsuji devint la disciple d’Ikki.

***

Partie 5

Après l’école, Ikki était allé à la percée dans les bois derrière le campus afin de s’entraîner. L’endroit était ombragé avec de grands arbres regroupés autour du lieu et il y avait moins de béton proche, donc c’était assez rafraîchissant. Il s’agissait de l’endroit idéal pour s’entraîner pendant l’été humide du Japon.

Après avoir effectué un échauffement initial, il avait fait apparaître Intetsu et avait commencé à faire d’amples mouvements avec. Après avoir tracé la forme, il commença l’entraînement par image, la création d’une carte d’ombre dans sa tête où des ennemis se trouvaient tout autour de lui. Outre lui, il y avait aussi Stella qui pratiquait avec son Lævateinn. Un peu plus loin se trouvait Arisuin et Shizuku qui utilisaient une sorte d’argile unique pour créer des formes, une forme spéciale d’entraînement magique. Pendant ce temps, il n’y avait presque pas de conversation entre ces quatre-là. Stella et Shizuku, qui habituellement adulait Ikki, étaient également très sérieuses pendant cette période. C’était la scène quotidienne où ces quatre personnes s’entraînaient durement.

Mais depuis 3 jours, une autre personne les avait rejoints. Bien sûr, cette personne n’était autre qu’Ayase Ayatsuji.

« Fuh ! Hah ! » s’écria Ayase.

Ayase frappait vigoureusement avec son épée Hizume [1], un katana japonais avec une lame vif, dessinant un arc de cercle devant elle. Son visage quand elle utilisait l’épée était complètement différent de l’expression recroquevillée qu’elle avait eue dans l’infirmerie l’autre jour. Avec la bouche fermée et les yeux grands ouverts, elle regardait seulement Ikki avec une expression extrêmement sérieuse. Comme attendu d’une adepte de l’épée, au moment où elle tenait son épée, toute sa peur pour les hommes disparaissait complètement.

À l’heure actuelle, elle faisait la même simulation de feinte avec Ikki en tant qu’adversaire. Puisqu’il était le plus fort, Ikki combattrait Ayase tout en limitant sa puissance pour être au même niveau qu’elle. Il n’utiliserait que des techniques de son niveau de compétence.

Et pendant cette formation, il mesurait la force d’Ayase en tant que pratiquant de l’épée.

Comme attendu de la fille du Dernier Samouraï Kaito Ayatsuji, Ayase était très habile concernant la base. Elle pouvait même suivre le jogging d’Ikki et de Stella. Elle devait donc avoir couru pendant de longues périodes pour être apte à faire ça. Le corps d’Ayase avait été perfectionné tel un épéiste, donc avec n’importe quel type de pose, de forme ou de posture de son corps, il n’y avait pas d’inquiétude à avoir quant à ses muscles.

La formation de la veille avait aussi été payante. Son jeu de jambes, le rouge vif que dessinait la courbe de son attaque, tout cela coulait parfaitement sans interruption. Il s’agissait d’une forme gravée dans son corps après l’avoir pratiquée des milliers de fois.

Mais si on disait qu’elle ne pouvait rien faire d’autre que cette forme, alors c’était également faux. Au cours de cette pratique, Ikki avait essayé plusieurs méthodes sérieusement sournoises à plusieurs reprises afin d’essayer de briser la forme d’Ayase, mais non seulement Ayase faisait face à ces attaques de manière appropriée et elle avait également fait des contre-attaques rapides.

Ne jamais oublier la forme, tout en n’étant pas trop fixé sur elle. Le niveau d’Ayase dans les combats d’épée était anormalement élevé. Ikki avait complètement vu à travers la surface d’Ayase, qui se vantait d’un travail acharné.

Par ce biais, Ikki avait compris pourquoi Ayase était dans un tel marasme.

« Ayatsuji-san, arrêtons-nous une minute, » déclara Ikki.

« Hmm !? » s’exclama Ayase.

Ayase avait paré la frappe basse de l’épée d’Ikki et avec cette ouverture, elle était allée riposter afin de toucher Ikki. Mais la lame rouge de Hizume fut arrêtée fermement.

« Qu’y a-t-il, Kurogane-kun ? Je suis encore... Je ne suis pas... fatiguée, » déclara Ayase.

Ayase devint confuse à la suite de cette soudaine interruption. Ses yeux ne se calmaient pas, mais elle ne détourna pas les yeux et ne fuyait pas comme la première fois. Eh bien, il était naturel qu’elle s’habitue un peu à Ikki après trois jours.

« Comme je peux le voir, le style Ayatsuji à une unique lame semble être un style d’épée qui met l’accent sur les contre-attaques, » déclara Ikki.

« Eh, euh, oui. Vous avez raison. Pouvez-vous le dire avec seulement que ça ? » demanda Ayase.

« Voyez-vous, je n’ai jamais eu de maître. Alors j’ai seulement appris ces choses-là en observant et en volant des techniques aux autres. Alors ce que je disais, c’est que, maintenant que j’ai vu votre style, j’ai un peu compris quel est votre problème, » déclara Ikki.

« V-Vraiment !? » s’écria Ayase.

« Oui. Vous, Ayatsuji-san, êtes dans un état de marasme après que vous avez commencé à essayer à suivre le chemin emprunter par votre père, n’est-ce pas ? » demanda Ikki.

Ayase hocha la tête. « Oui. Je n’arrive pas à produire les mêmes mouvements brusques comme le faisait mon père. Alors même que j’ai parfaitement mémorisé tous ses mouvements. »

« Vous ne devriez pas faire cela, » déclara Ikki.

« Eh !? » s’exclama Ayase.

« Le fait d’essayer d’imiter Kaito-san est la raison de votre marasme, » déclara Ikki.

« ... Est-ce que vous dites que... mon père qui m’a appris comment utiliser l’épée était... incorrect ? » demanda Ayase.

Instantanément, Ikki vit une émotion dans les yeux brûlants d’Ayase. C’était de la colère. Elle était en colère après avoir appris que son professeur était celui qui était la cause de l’erreur.

Elle semble vraiment faire confiance en Kaito-san, pensa Ikki.

Il était un peu jaloux après avoir vu qu’elle avait un père dont elle était si fière. Tout en gardant cette petite envie cachée à l’intérieur, Ikki secoua la tête en réponse aux mots amers d’Ayase.

« Ce n’est pas ça. Kaito-san était un excellent épéiste, je n’en doute pas une seconde, » déclara Ikki.

« ... Alors, pourquoi ne puis-je pas imiter les techniques de mon père ? » demanda Ayase.

La raison était très simple.

« C’est parce que vous n’êtes pas du même sexe que Kaito-san, » déclara Ikki.

« Le s-sexe... ? Est-ce si important ? » demanda Ayase.

« Bien sûr. Être d’un sexe différent signifie que votre structure corporelle est également différente. Et avoir une structure différente signifie naturellement que la coordination musculaire est également différente. Les mouvements qui mettent en évidence le meilleure du potentiel de la forme d’un homme ne sont certainement pas les mêmes que les mouvements pour le potentiel de la forme d’une femme. Plus vous essayez de suivre le contraire, plus tôt les restrictions causées par cela apparaîtront à la surface, » répondit Ikki.

« Ah... ! » s’exclama Ayase.

À la suite de l’explication minutieuse d’Ikki, la colère disparut des yeux d’Ayase et la compréhension la remplaça. Ikki ne se moquait pas de son professeur. Au contraire, c’était parce que son professeur excellait qu’elle se retrouvait ainsi. Eh bien, il y avait aussi des facteurs inévitables. En premier lieu, l’art de l’épée était quelque chose créé pour les hommes qui l’utilisait depuis les temps anciens.

« Pour le moment, j’ai réfléchi à une méthode concernant une façon de réformer vos mouvements. Si vous voulez continuer en suivant les positions prises par votre père, Kaito-san, alors je ne vais pas pouvoir les réformer. Car je ne pense pas que nous devrions le faire si vous pensez ainsi. Parce que le mental est aussi un facteur important. Cependant, si les mouvements sont réformés par cette méthode dont je vous parle, alors vous ne pourrez plus récupérer vos mouvements antérieurs dans le futur. Ce sera définitif, » annonça Ikki.

Actuellement, Ayase pratiquait un art de l’épée qui était conçu pour les hommes. Alors, bien sûr, son corps avait reconnu que c’était impossible et cela limitait sa puissance et sa vitesse de diverses manières. En suivant la méthode d’Ikki, elle pouvait lisser ses mouvements tout en écartant toute tension. Mais si une épéiste avec le niveau de compétence d’Ayase voyait ses mouvements se lisser, même une fois, elle ne serait plus en mesure de revenir à son état antérieur. Il s’ensuivrait qu’elle aurait peut-être des regrets quand cela arrivera.

C’était pourquoi Ikki avait donné à Ayase le choix de suivre ou non ses conseils.

« ... » Ayase avait passé beaucoup de temps à y réfléchir. Pendant un moment, elle était dans un conflit. Mais elle ne tarda pas à faire une expression affichant sa résolution.

« S’il vous plaît, apprenez-le-moi ! J-je dois devenir plus forte quoiqu’il arrive ! » déclara Ayase.

Elle regarda les yeux d’Ikki sans broncher et demanda sa coopération. Bien sûr, elle était encore en conflit, néanmoins, elle l’avait souhaité avec force.

C’est pourquoi Ikki n’avait aucune raison de refuser.

« Je comprends. Je m’en occupe ! » déclara Ikki.

Ikki fit un sourire digne de confiance et toucha les bras d’Ayase.

« Fuwahaa ~ ! K-Kurogane-kun !? » s’écria Ayase.

Soudainement touchée si fortement, le visage d’Ayase devint rouge et elle laissa échapper un étrange gémissement.

Quant à Ikki, il affichait une expression tout à fait sévère. C’était évident, parce qu’à partir de maintenant, il allait ajuster le style d’épée d’Ayase. S’il gâchait cela après avoir eu de mauvaises pensées ou en se sentant maladroite, alors cette erreur ne pouvait pas être réparée. L’enseignant ne pouvait pas être pardonné pour des erreurs. C’est ce que pensait Ikki. Ikki n’avait pas le luxe de se sentir réservé.

« À partir de maintenant je vais changer votre posture pour vous donner la bonne position. Ceci pourrait être embarrassant, mais vous devez supporter cela, » déclara Ikki.

« O-Oui... je vais... essayer de mon mieux, » déclara Ayase.

Même si son visage était rouge vif, elle avait enduré en se mordant les lèvres.

Ikki, qui n’avait même pas laissé tomber de la sueur pendant qu’il s’entraînait avec Ayase, avait maintenant de la transpiration sur son front. Il toucha le corps de la jeune fille tout en ayant une expression si grave que cela en était effrayant. Voyant cela, Ayase comprit à quel point Ikki essayait de bien faire les choses.

 

 

Il n’y a aucun moyen qu’elle ne comprendrait pas. Alors elle ne pouvait pas être si égoïste en se sentant gênée. C’est pourquoi Ayase avait tué sa timidité et confiée son corps à Ikki.

« Je vais seulement ajuster un peu, donc vous devez sentir ces changements. Concentrez-vous afin de vous rappeler de la position, » déclara Ikki.

« R-Roger Nn ~ ~ » déclara Ayase.

Ikki bougea ses mains comme s’il touchait de la verrerie et ajustait soigneusement la posture d’Ayase. Abaissant les épaules un peu, il la déplaça légèrement de côté. Ensuite, il toucha les cuisses d’apparence saine sortant de sa jupe. Enfin, touchant l’intérieur des cuisses, il ouvrit un peu sa posture.

« Fu... ah, Hyan ~ uuu... ~ » Ayase avait gémi.

« La chose que les femmes bénéficient vis à vis des hommes est la flexibilité de leurs articulations. Surtout les articulations des hanches. Quand elles deviennent enceintes, leur bassin s’élargit. Ainsi, leurs articulations de la hanche doivent être aussi flexibles. En d’autres termes, elles ont une plus grande mobilité dans ce domaine que les hommes. C’est l’arme d’une femme. Ayatsuji-san, si vous faites tous vos mouvements avec les articulations de vos hanches, alors vos actions vont certainement s’accélérer, » expliqua Ikki.

Tout en lui parlant, Ikki caressa, avec les doigts, depuis les cuisses de la jeune fille jusqu’à ses genoux comme s’il pouvait lire le flux de ses muscles. De par la honte d’avoir les hanches caressées par un homme, les genoux d’Ayase tremblèrent. Ikki avait le sentiment qu’il lui faisait quelque chose de très désagréable, mais ne s’en soucia pas, gardant sa concentration fixée sur son objectif. Il continua le travail dans les moindres détails et enfin...

« D’accord. Ça devrait aller maintenant, » annonça Ikki.

Après avoir accompli le travail dans lequel un échec ne serait pas pardonné, il regarda Ayase.

... Ayase avait une expression qui lui faisait penser à un poulpe.

« Je suis celui qui a fait ça, mais... allez-vous bien ? » demanda Ikki.

« J-Je v-vais b-bien..., » répondit Ayase.

Et elle pleurait à moitié.

« Heu... Désolé, je devrais avoir terminé là, » déclara Ikki.

« N-Nooon ! Ce n’est pas vrai ! En premier lieu, j’ai été celle qui a demandé. Alors, Kurogane-kun, vous ne devriez pas vous sentir désolé pour cela ! » déclara Ayase.

Après avoir essuyé ses larmes, Ayase sourit.

« ... Et d’ailleurs, les mains de Kurogane-kun, elles étaient si grandes, douces et fortes... Comme ceux de mon père, je ne les ai pas détestées, » déclara Ayase.

« Haha, qui aurait pu penser que ces mains rugueuses seraient utiles comme ça, » déclara Ikki.

Depuis qu’il était jeune, Ikki avait étudié l’art de l’épée. La peau de ses mains était donc assez rugueuse. Peut-être parce que, peu importe comment sa peau était, écorchée, ou que des cal s’étaient formées, il avait continué à balancer son épée sans repos. Mais même avec ce commentaire, ses mains ne pourraient définitivement pas être appelées belle. Alors il secoua la tête dans le déni.

« Ce n’est pas vrai... Moi, ce genre de main, je pense que c’est très cool. J’aime les garçons qui se conduisent franchement, » déclara Ayase.

« Hein ? » Ikki est devenu sans voix à ces paroles inattendues.

« Ah... ! » Et après avoir vu la réaction d’Ikki, Ayase réalisa ce qu’elle venait de dire et paniqua. « Cela, maintenant ! Je n’ai pas voulu le dire d’une façon indécente ! Seulement vis-à-vis de la personnalité ! C’est tout ! »

« O-Oui ! J’ai compris. Ne paniquez pas autant ou votre posture sera cassée ! » déclara Ikki.

Ikki avait replacé la posture d’une Ayase bouleversée. Si ceci s’était désintégré après tout ce travail, cela serait trop malheureux.

« Hmm... mais Kurogane-kun... je me sens un peu serrée, » déclara Ayase.

« C’est que les habitudes que vous avez construites dans votre corps ne peuvent pas être réformées tout de suite. Vous devrez vous exercer et vous y habituer, » déclara Ikki.

En disant cela, Ikki avait sorti Intetsu et il l’avait placée devant Ayase.

« Depuis devant vous, je vais vous frapper avec mon épée comme auparavant. J’ai changé l’angle dans vos genoux, de vos coudes et des articulations des hanches. Déplacez-vous en vous basant sur ces trois points et essayez de parer ma frappe comme auparavant et de contre-attaquer après cela, » déclara Ikki.

« R-Roger, » déclara Ayase.

Ayase, qui avait sorti Hizume, semblait tendue. En supposant qu’elle était prête, Ikki avait refrappé avec son épée avec exactement la même vitesse et angle qu’auparavant.

Et alors...

« ... ! »  Comme auparavant, Ayase avait paré la frappe en diagonale et avec l’ouverture ainsi générée, elle avait riposté. Pourtant, même si les actions étaient les mêmes... ceci pourrait être confirmé juste en regardant que l’attaque était sans aucun doute possible bien plus rapide.

Face à ce fait, plus que quiconque, Ayase perdit elle-même ses mots. Comme si elle ne pouvait pas croire ses propres mouvements, elle avait regardé Hizume qu’elle avait empoignée dans ses mains avec de la terreur et avait ensuite regardé Ikki.

Ouf. Cela a l’air d’être un succès. Ikki fut soulagé que ses corrections fussent correctes pour cette tache.

Jusqu’à maintenant, Ayase avait utilisé le haut de son corps. Elle avait mis sa force dans ses bras pour bloquer les attaques.

Mais c’était une erreur. Si elle était un homme, elle pourrait faire suivre doucement ses mouvements après cette action, mais avec le physique d’une femme, en mettant la force dans ses bras, cela ne serait pas assez. Elle ne ferait que casser sa position. En conséquence, le corps se raidissait et sa réaction serait ainsi plus lente.

Mais après les corrections d’Ikki, elle avait maintenant reçu l’attaque en s’appuyant sur le bas du corps. Les articulations de la cuisse tendues d’une femme étaient adaptées pour absorber le choc. Elle pouvait bloquer la plupart des attaques juste en mettant de la force sur ses jambes. Et comme il n’y aurait plus de tension sur son corps, elle pouvait réagir à la prochaine attaque en temps opportun.

Voilà le mécanisme qui avait abouti à un ajustement brutal dans la riposte d’Ayase.

« I-Incroyable... stupéfiant incroyable ! C’est génial Kurogane-kun !! » s’écria Ayase.

Peut-être avait-elle finalement compris les changements occasionnés dans son corps. Elle avait alors fait un sourire éclatant et avait saisi fermement les mains d’Ikki en les agitant comme une folle.

« Pour être en mesure si facilement de résoudre le problème qui me troublait depuis deux ans  ! Kurogane-kun, vous êtes comme je le pensais  !? Un Maître en épée, c’est ça ! » s’écria Ayase.

« Je suis également soulagé de découvrir que je ne me suis pas trompé, » déclara Ikki.

Pour les personnes qui venaient à ses conférences pendant la pause déjeuner, il ne pouvait pas les guider si directement. La seule exception était Shizuku. Pour Ikki, c’était la première fois qu’il enseignait directement à quelqu’un. Mais, après avoir vu Ayase qui sautait dans un délire total tandis que son corps criait « je l’ai fait ! Je l’ai fait ! » Avec toute sa force, et cela en dépit d’être tendu, il était heureux qu’il ait réussi.

* Foom *

Pour le dire franchement, il était plus tendu que lorsqu’il était au cours d’un match. Il était aussi près de dix fois plus fatigué, mais cela avait été payant.

* Foom *

Peut-être qu’après tout, que ce genre de travail n’était pas si négatif.

* FoomFoomFoom *

« ... Erm, Stella, » déclara Ikki.

« Qu’est-ce qu’il y a, le Maître à l’épée ? » demanda Stella.

« Depuis un moment, une quantité étonnante de pression occasionnée par du vent a explosé près d’ici, mais..., » déclara Ikki.

Ikki se retourna et regarda l’origine de la pression qui lui frappait le visage depuis un moment. Là, il vit une Stella balancer autour d’elle Lævateinn avec un visage boudeur si grand que cela en était étonnant.

« Oh désolée à propos de ça. Après avoir vu un pervers qui caressait les cuisses d’une fille au nom de la formation, je me suis sentie un peu trop irritée. À cause de cela, il semble que mon art de l’épée ait tout foiré. Puisqu’on en est venu là, serais-tu assez gentil pour fixer cela pour moi ? » demanda Stella.

« O, O-Okay, » Ikki avait été submergé par la force de Stella qui ne lui permettrait pas de refuser, alors il hocha la tête.

... Mais je ne veux vraiment pas salir l’épée de Stella, pensa Ikki.

Après tout, l’épée de Stella était « une épée des forts » destinée à écraser ses ennemis. Par rapport à l’« épée de la faiblesse » d’Ikki qui était fait pour être plus malin que l’ennemi. C’était fondamentalement différent. Il n’avait pas l’impression qu’il y aurait de bons résultats même s’il essayait de l’aider. Mais s’il ne s’y conformait pas, l’irritation de Stella ne ferait que grandir et se développer, provoquant une période de boudages incessants.

Sans autre choix, mais sans faire avancer ses mains, il observa les frappes de Stella.

... Hein ?

À première vue, il pourrait sembler que ses frappes étaient totalement désordonnées, mais en regardant plus attentivement, il pouvait voir que de ses orteils, ses genoux et ses hanches, tous ses mouvements étaient complètement synchronisés. Il n’y avait pas d’actions inutiles du tout. Stella avait probablement voulu gâcher ses attaques, mais en raison de sa perception surhumaine du mouvement, elle avait inconsciemment corrigé les mouvements de ses articulations et de ses muscles et avait créé la forme la plus appropriée où le moins d’énergie serait gaspillée. C’était vraiment une force digne d’être fière.

Pour être en mesure de trouver des fautes avec une telle parfaite maîtrise de l’épée, était impossible pour Ikki.

« Comme prévu de toi, Stella. Quelqu’un comme moi ne peut pas trouver une faute en toi, » déclara Ikki.

« POURQUOI !!! » s’écria Stella.

« Ouah ! Pourquoi es-tu fâchée même si je t’ai complimentée ! » demanda Ikki.

« CE N’EST RIEN, TOI L’IDIOT !!! » s’écria Stella.

La perception démoniaque d’Ikki pour les épées et sa maîtrise à l’épée ne servait à rien pour examiner le cœur d’une jeune fille.

Eh bien, on ne peut rien y faire. Son cerveau était seulement rempli de pensées pures concernant les prochaines batailles.

Notes

  • 1 Hizume, 緋爪 : la « Griffe Écarlate »

***

Partie 6

« Qu’est-ce qu’il y a avec lui à seulement regarder cette senpai !? » s’écria Stella.

Après être devenue folle et avoir poursuivi pendant un moment Ikki, Stella s’était assise sur un banc à côté de la place d’entraînement. Shizuku, qui effectuait une formation magique sur le banc suivant, regarda Stella, qui était visiblement furieuse.

« Peut-être qu’il ne voulait pas toucher les cuisses grassssssssse d’une princesse, » répliqua Shizuku.

« Elles ne sont pas si grosses que cela poserait un problème. Et cela même si elles sont un peu grassouillettes, on ne peut rien y faire, car elles ont été formées de cette façon ! » répliqua Stella.

Stella avait protesté à cette évaluation soudaine et totalement inattendue avec une voix aiguë, mais Shizuku avait simplement détourné son visage avec une expression de « je ne sais rien du tout » alors qu’elle faisait une silhouette en argile qui ressemblait à Ikki.

« Je veux dire, il ressemble tout à fait à Ikki. Il est bien comme Ikki. Cool ! J’en veux un ! » déclara Stella.

« Allons, allons, tu n’as pas à être si nerveuse. Contrairement à Ayatsuji-senpai, Stella-chan est à un niveau complètement différent. Je ne pense pas qu’il y ait quelque chose sur quoi il pourrait t’instruire, » déclara Arisuin.

« Hmm — ! » La remarque d’Arisuin était en plein dans le mille et le cerveau de Stella était également d’accord. En réalité, Stella n’avait pas besoin des conseils d’Ikki.

― Mais même si c’était ainsi, elle aurait quand même voulu le contraire.

... Peut-être que mon cœur est le plus étroit.

Si ses bras et ses cuisses étaient également pressés et caressés par un autre homme, Ikki se sentirait-il également de la même façon ?

Attends ! Pourquoi diable suis-je en train de penser à ce genre de chose pourri ? C’est certainement faux ! C-Cela ! Presser et caresser ! C’est quelque chose qui est seulement permis pour Ikki ! Je vais seulement permettre à Ikki de me toucher et de me caresser !

C’était dégoûtant juste à y penser. Stella avait chassé cette illusion de son esprit et avait demandé à Shizuku.

« Hey... Shizuku es-tu d’accord avec ça ? » demanda Stella.

« D’accord ? Que veux-tu dire ? » demanda Shizuku.

« Je veux dire... Ikki qui touche et caresse une autre femme partout, » expliqua Stella.

« Je me demandais bien ce que tu voulais dire par là. Onii-sama enseigne la maîtrise à l’épée à Ayatsuji-senpai. Contrairement à une certaine truie, elle n’essaie pas de le séduire, alors existe-t-il une raison de le gronder pour ça ? Tu sais, je ne suis pas une chienne enragée, » répondit Shizuku.

Tout en répondant à cela, Shizuku avait commencé à peindre le personnage d’Ikki en pleine action avec de la peinture acrylique qu’elle avait sortie de son sac. C’était déjà de l’art, donc la formation à la magie n’avait rien à voir avec ça.

« Et quelle est la bouche qui l’a tant grondée ? » demanda Stella.

« Cette bouche, » répondit Shizuku.

Shizuku pointa la bouche de Stella avec ses deux index. Vraiment un visage irritable.

« Stella-san, tu sembles avoir mal compris quelque chose, » déclara Shizuku.

« Qu’est-ce que tu racontes ? » demanda Stella.

« Tu sembles avoir pensé que je veux monopoliser Onii-sama, mais c’est un regrettable malentendu, » répondit Shizuku. « Mon amour pour Onii-sama n’est pas quelque chose de si bon marché et égoïste. Pour moi, ce qui compte le plus, c’est le bonheur d’Onii-sama. Si Onii-sama devient heureux, alors ceci ne me dérange pas si sa partenaire n’est pas moi. Si cette personne apporte vraiment le bonheur à Onii-sama sans le trahir ou le faire se sentir triste, alors je serais heureuse et bénirais leur union. »

Cette confession était quelque chose de complètement inattendu pour Stella, parce qu’elle pensait que Shizuku aimait Ikki en tant que femme.

« Malgré ça, de toute façon, je ne pense pas qu’il y ait une autre personne que moi qui peux le faire, » déclara Shizuku.

En disant cela, Shizuku avait souri à Stella avec provocation, puis regarda vers la zone où Ikki et Ayase avaient recommencé leur entraînement.

« Onii-sama semble si heureux après qu’Ayatsuji-senpai soit venue. Les autres étudiants, et moi-même ne sommes pas assez fort pour apprendre des techniques d’épée consistante alors que Stella-san est trop forte pour qu’Onii-sama puisse enseigner quoi que ce soit, alors peut-être qu’il était un peu insatisfait. L’Onii-sama qui s’amuse à guider les autres est aussi très mignon et fabuleux. Donc, je suppose que je devrais effectivement être reconnaissante envers Ayatsuji-senpai, » déclara Shizuku.

« ... Shizuku, tu sembles parfois si mature, alors même que tu es si petite, » déclara Stella.

« Peut-être es-tu celle qui est une enfant, même si tu es grosse dans de nombreux endroits et que tes cuisses sont trop grasses, » déclara Shizuku.

« Elles ne sont pas grasses ! Tu es celle qui est trop petite ! » répliqua Stella.

C’est suffisant si Ikki est heureux, pensa Stella.

Certes, si Ikki était heureux, alors cela rendait Stella heureuse. Mais même ainsi, elle ne pouvait s’empêcher de penser qu’elle voulait être celle qui rendrait Ikki le plus heureux.

... Mais en réalité, cela n’allait pas trop bien. Après qu’ils furent devenus des amoureux, elle était devenue tendue juste en étant près de lui. Et ils n’avaient rien fait que des amoureux feraient. Surtout lors des nuits passées ensemble. Celles-ci étaient austères. Juste en rencontrant son regard, sa colonne vertébrale devenait paralysée et elle était incapable de le regarder correctement.

Est-ce qu’Ikki se retenait aussi ? Est-ce que tous deux ne sauraient jamais rompre leurs limites personnelles ?

Pour Stella, elle ne détestait pas vraiment ce temps de lente progression. Même si elle sentait une sorte de démangeaisons et d’embarras, son cœur battait plus vite juste en étant près de lui. Mais elle avait ce fort désir de franchir la prochaine étape en tant qu’amoureuse.

Elle avait également entendu dire que les filles qui faisaient attendre les garçons seraient tôt ou tard détestées.

« Au cours du dernier mois, nous n’avons rien fait en tant qu’amoureux, n’est-ce pas ? Alors ne serait-ce pas mieux si nous revenions à notre relation précédente ? »

... Non, certainement NON !

Elle pleurait juste en imaginant une telle chose. Si cela arrivait vraiment, alors elle ne pourrait jamais être capable de le supporter.

Mais pour ce genre de chose, est-ce que cela devrait être la fille qui est celle qui fait le premier mouvement ? Et si elle était considérée comme indécente, ou si elle était haïe à cause de cela ? Peu importe comment elle y pensait, les illusions sauvages revenaient encore. Elle ne pouvait tout simplement pas comprendre.

Et le pire était que même si Ikki faisait le premier pas, elle n’était pas certaine qu’elle s’y conformerait docilement. Elle comprenait mieux sa perversité. Elle était certaine qu’elle donnerait des excuses sur la façon dont une princesse devrait agir, ou ce qu’une princesse ne devrait pas faire.

« Haa... » 

Même si c’était si facile de faire face à un adversaire avec son épée, pourquoi était-il si difficile de plonger dans la poitrine de son amoureux ?

Les couples à travers le monde, sa mère et son père, comment ont-ils pu le faire si facilement ? Ils ont beaucoup trop de courage.

Tout en pensant à quelque chose d’aussi désespéré, Stella leva les yeux vers le ciel teint dans un rouge furieux et pensa ―

Haa... Je veux vraiment l’embrasser...

Il s’agissait sans doute de son millionième soupir d’impuissance qu’elle avait fait sortir au cours de ce seul mois.

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