Rakudai Kishi no Cavalry – Tome 1 – Chapitre 4 – Partie 12

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Chapitre 4 : Le Début de la Bataille

Partie 12

{QQQ-Que se passe-t-il — !? Le concurrent Kurogane vient d’attraper la flèche qu’il ne devrait pas être en mesure de voir ! Que diable se passe-t-il !? Même moi, qui suis directement sur place, je ne peux toujours pas voir le concurrent Kirihara ! La Zone d’Invisibilité, la furtivité parfaite, est encore active, et donc, les images de nos appareils ne nous montrent absolument pas sa présence... mais elles révèlent que le concurrent Kurogane a réagi face à la flèche qui volait vers lui ! Peut-il voir des choses que nous ne pouvons pas !?} (Présentatrice Tsukuyomi)

{Aha, wahahaha! Il est sérieux !? Ce mec l’a vraiment fait !} s’écria Nene.

Brusquement, Nene, qui était elle aussi responsable des commentaires de cette bataille, se frappa dans les mains tout en faisant un rire retentissant.

{Saikyou-sensei ? Y comprenez-vous quelque chose !?} demanda la présentatrice Tsukuyomi.

{Hehe hehe hehe... ! Oui ! Oui ! J’ai tout compris. C’est exactement comme cela semble être. La Zone d’Invisibilité est désormais totalement inutile.} Annonça Nene.

Aux mots de Nene, Kirihara se mit à réagir par réflexe. « N-ne soyez pas ridicule ! Ma Zone d’Invisibilité est imbattable ! Il n’y a aucune chance que ce déchet de Rang F puisse voir à travers elle ! » 

{Ahaha. Oui tu as raison. Mais voilà aussi ce que je pense de cela. La Zone d’Invisibilité de Kiri-yan [1] est le plus fort Art Noble contre les combattants solos. Tu as donc totalement raison d’être confiant à ce sujet, car après tout, on ne peut en aucun cas voir à travers la Zone d’Invisibilité. Mais la chose qui a été vue est... le chasseur lui-même.} Répondit Nene.

« Bon sang ! Qu’est-ce que ça signifie !? » s’écria Kirihara.

{Oh, mon Dieu ! Tu es exceptionnellement terne, mon petit Kiri-yan ? N’as-tu pas vu le combat entre la princesse et Kuro-bou [2] ? À cette époque, Kuro-bou a vu et a volé les Arts Impériaux de la princesse. Mais le vol d’une technique d’épée n’est nullement un exploit ordinaire comme cela peut l’être de simplement imiter un style. C’est à la place quelque chose comme le fait d’absorber un style ou un art de manier l’épée. L’histoire accumulée est ainsi étudiée. Les idées qui indiquent comment on en est arrivés là sont ainsi découvertes, les exposant littéralement, et ceci, jusqu’à être retourné jusqu’au principe de sa fondation. Voilà ce que nous appelons le vol d’une technique d’épée. Et actuellement, il a fait exactement la même chose contre toi. Pendant ce combat, il a volé la personne appelée Kirihara. N’est-ce pas, Kuro-bou ?} demanda Nene.

Aux mots absurdes de Nene, Ikki répondit. « Eh bien. C’est quelque chose comme ça. »

Ikki confirma l’analyse de Nene tout en lui faisant un clin d’œil. Il avait employé sa technique antipersonnel, Le Vol de la Lame, contre Kirihara.

« R-Ridicule ! Comment quelque chose comme cela pourrait-il se produire !? Surtout que je dois toujours être invisible pour toi... ! » demanda Kirihara.

« Exact, je ne vous vois pas. Mais Kirihara-kun, savoir où vous êtes en ce moment ce n’est pas si compliqué, parce que vous avez laissé beaucoup trop d’indices, » déclara Ikki.

« Des indices... ? » demanda Kirihara.

« Les blessures que vous m’avez infligées, » répondit Ikki. « Votre manière d’agir a été saisie à partir de la série des blessures que j’ai reçues. Votre direction, je la connais grâce à l’angle des impacts. Et la distance, je l’ai connu à l’aide de la puissance de vos attaques. Tout cela me dit clairement où vous êtes. Et ainsi, connaître la position du chasseur à un moment donné est facile si je prends en compte ces marqueurs et si je comprends autant de choses vous concernant. Ceci revient finalement à la même chose que de pouvoir vous voir. Dans ce duel, il était correct pour moi de faire ce que je fais habituellement. Que ce soit une technique d’épée ou une personne, il y a toujours un principe qui fondamentalement gouverne toutes leurs actions. Vous pouvez appeler cela un système de valeurs. En utilisant les actions et les plans de cette personne, je peux savoir à quoi cette personne pense en ce moment. Quand et comment je dois me déplacer ! Quelles sont les contre-mesures qui devraient être faites ! Que ce soit pour se mouvoir vers l’avant ou pour reculer, pour attaquer ou pour défendre, toutes les mesures possibles sont complètement et très clairement prévisibles. Par exemple, en ce moment, je sais que vous avez fait trois pas en arrière alors que je vous parlais. »

Le corps de Kirihara se figea d’effroi à la déclaration claire d’Ikki et il laissa fuir un cri silencieux, parce que ce qu’Ikki venait de déclarer était incontestablement vrai. Mais bien sûr, Ikki pouvait connaître la réaction de Kirihara. Le principe dont il avait parlé n’était pas une notion limitée à ici et maintenant. Cette prévisibilité de la pensée humaine était liée à une identité fermement ancrée, pas à quelque chose qui pourrait être changé en un instant. Cependant même si la personne elle-même voulait modifier cette identité, la pensée même d’être plus malin que l’autre provenait de l’identité elle-même et donc cela ne pouvait donc pas échapper à la perception d’Ikki. En volant l’identité de l’adversaire, Ikki avait saisi tous ces sentiments et ces pensées.

Si Ikki devait nommer cette technique, alors cela serait sans aucun doute la « Vision Parfaite » [3]. Avec la découverte de ce pouvoir, Kirihara avait enfin compris une chose. La véritable et horrible puissance du chevalier appelé Ikki n’était nullement sa technique d’épée, ni son coup de pouce d’une minute, ou toute autre chose comme cela. Il s’agissait de sa capacité à exposer et à refléter la véritable nature de tout ce qu’il voyait, un œil si précis tel un miroir magique qui brillait. Ce miroir qui pouvait même capturer l’invisible chasseur. Et donc ―.

« Je vois tout ce que vous êtes capable de faire. Dans ce match, je vais prendre sans aucun doute possible la victoire ! » déclara Ikki.

Avec cette déclaration, Ikki fonça vers l’avant afin d’enfoncer ses crocs dans le « Chasseur » qui avait ainsi perdu son refuge !

« R-Restez loinnnnnn !!! » cria Kirihara.

En réponse, Kirihara mit en place une résistance finale. Bandant Oborotsuki avec tant de force qu’il se mit à grincer, il fit alors face au plafond au-dessus de lui et tira une flèche avec toute sa magie chargée en elle. Un instant plus tard, la flèche explosa dans les airs, devenant ainsi une centaine de copeaux de fer brillant de lumière, mais invisible aux regards des autres. Chutant sur Ikki telle une soudaine averse, ils se précipitèrent sur lui, forant et brisant le sol de pierre du champ de bataille, le soulevant et le cassant à maintes reprises.

Il n’y avait aucun schéma à cette destruction sauvage. L’Art Noble de la Pluie du Million [4] était une attaque de longue portée en aveugle composée de plus d’une centaine de fragments de métal. Kirihara avait conclu que si ses pensées étaient en train d’être ainsi lues, il devrait attaquer la zone sans aucune pensée tapie en lui. L’idée de base était correcte, mais même cela ―.

« Pourquoi !? Pourquoi n’a-t-il pas été touché !? » demanda Kirihara.

― Ikki avait dévié les projectiles invisibles se trouvant sur son trajet, et cela tout en courant à travers cette pluie destructrice sans même subir le moindrement ralentissement. Il se lançait ainsi à travers ce nuage entouré de poussière sans aucune hésitation. En vérité, il avait déjà tout vu à travers tout cela.

« Tout ceci est inutile. Peu importe combien vous essayez de garder votre cœur calme, vous voulez quand même me battre. Vous voulez me tuer. L’envie de votre cœur me crie votre intention de me tuer et cela ne peut en aucun cas être masqué. Peu importe combien vous voulez m’attaquer avec un esprit illisible, l’intention de tuer est présente en vous, » répondit Ikki.

Et la Vision Parfaite avait capturé avec précision cette intention. Attaquer un ennemi sans avoir consciemment le but de tuer en tête était un état mental enseigné par certains arts martiaux, mais ce n’était pas une compétence que quelqu’un comme Kirihara pouvait utiliser. Il avait seulement augmenté le nombre de flèches qu’il avait envoyé en même temps afin de battre son adversaire.

« Que ce soit une centaine de flèches ou un millier, mon Ittou Shura ne tombera pas face à de telles choses ! » (Ikki)

Cette résistance était déjà dénuée de sens. Tel un joueur de rang supérieur qui pouvait prédire une centaine de coups, Ikki avait déjà vu la fin de ce match !

« Attends, attends ! Stop ! Arrêt Arrêt Arrêt Arrêt Arrêt Arrêt Arrêt Arrêt Arrêt Arrêt Arrêt Arrêt, je t’ai dit d’arrêter ! M’entends-tu !? Arrête de plaisanter, putain ! Suis-je censé tomber face à un tel échec d’étudiant de Rang F !? Contrairement à toi, beaucoup de mondes attendent des choses de moi ! Contrairement à une ordure sans valeur comme toi, j’ai des choses à perdre, t’en rends-tu compte ? Quelqu’un comme toi n’a finalement aucune raison de gagner contre moi ! Alors, arrête-toiiiii  !!! » cria Kirihara.

Mais Ikki n’avait nullement arrêté son mouvement. Il ne pouvait plus être arrêté par Kirihara !

« H-Hey ! C’est une blague, hein !? Yeah! Laissons tomber ! Laissons tomber ça ! Ce genre de..., cette lame !? Si tu frappes une personne avec cette chose, ceci va probablement devenir une catastrophe, ai-je raison !? Ce genre de chose n’est pas normal, n’est-ce pas !? Il n’y a pas d’autres raisons pour nous de le faire ! Alors, arrêtons-nous là ! Je sais ! Si l’on décidait du gagnant avec un pierre-feuille-ciseaux ! C’est correct ainsi, non !? Hey, Kurogane-kun ! Ne sommes-nous pas des camarades de classe, et même des amis !? » demanda Kirihara.

Ikki n’avait nullement l’intention de l’écouter. Qui était celui qui avait demandé s’il était lui-même préparé à venir se battre lors de ce combat ? Dès l’instant où un chevalier entrait dans l’arène, il devait être déterminé à tuer ou à être tué. Par conséquent, Ikki ne ressentait nulle pitié. La lame noire allait écraser toutes les défenses de Kirihara, et ainsi, effaçant la distance entre lui et Kirihara, avec son épée, quand enfin ―.

« Haaaaaaaaaaaaaaaa !!! » cria Ikki.

« H-HIIIIIIIIIIIIIIII! A-ARRRETERRRRR !!! Je sais ! Je veux bien perdre ! Oui, je suis parfaitement d’accord que je perdes ce match. ALORS, NE ME BLESSSSSSEZ PAS, MEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEERR... !!! » cria Kirihara.

Ikki frappa vers le bas dans un flash et à ce moment-là, l’espace devant lui fut comme cisaillé par une lumière très brillante. Le corps de Kirihara était actuellement visible au milieu de cette lumière. Kirihara tomba alors sur le dos. Il était déjà inconscient, comme le démonteraient ses yeux révulsés ainsi que la mousse blanche qui jaillissait de sa bouche, mais cela... sans subir la moindre blessure. Sa peau n’avait été que superficiellement coupée, si faiblement qu’il n’y avait même pas de saignement sur la zone du bout de son nez où la lame était entrée en contact.

Ikki avait déjà compris que Kirihara allait abandonner. Et donc, depuis le début, il n’avait jamais eu l’intention de tuer Kirihara. Et encore ―.

La distance prévue était déphasée d’un millimètre.

Même s’il n’avait pas eu l’intention de le blesser, le tranchant de l’épée avait légèrement touché la peau. Même si c’était seulement d’une aussi faible distance, c’était assurément la puissance des flèches de Kirihara qui avait rendu la lecture de la distance difficile.

Je suppose que ma formation est toujours incomplète ? J’ai encore un long chemin à parcourir, pensa Ikki.

Et voyant que le chasseur avait été vaincu par la bête maniant l’épée devant lui ―

« Kirihara n’est plus en état de se battre ! Le vainqueur est donc Ikki Kurogane ! »  L’arbitre annonça ainsi la première victoire d’Ikki.

Notes

  • 1 Kiri-yan : Contraction de « Kirihara-chan ». Par rapport à l’utilisation du suffixe « — chan », qui signifie « petit » et qui est utilisé pour parler aux enfants. Se référer à Kirihara avec ce « Kiri-yan » indique qu’elle le traite encore plus comme un enfant.
  • 2 Kuro-bou : Contraction de « Kurogane bouzu », où « bouzu » signifie « garçon ». Semblable à Kiri-yan, mais il s’agit là d’une façon mièvre pour répondre à un enfant.
  • 3 Vision Parfaite : Il utilise le kanji 完全掌握, « Kanzen Shouaku » signifiant « Compréhention Parfaite »
  • 4 Pluie du Million : Il utilise le kanji 驟雨烈光閃, Shuu'u Rekkousen (« La Pluie de la Lumière Violente »).

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