Rakudai Kishi no Cavalry – Tome 1 – Épilogue

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Épilogue : Une Promesse sous le Clair de Lune

 

Ikki se réveilla et la première chose qu’il ressentit fut une luminosité floue qui se propageait sur ses paupières. À ce moment-là, il ouvrit les paupières sans aucune difficulté. Dans la pénombre de la pièce, un plafond familier flottait devant ses yeux.

« Suis-je à l’infirmerie ? » murmura Ikki.

C’était exact. Ikki s’était effondré après le match et son traumatisme physique avait été immédiatement traité dans une capsule. Il avait ensuite été amené à l’infirmerie et mis dans un lit. Levant légèrement la tête, Ikki regarda à travers la fenêtre. La pleine lune lui montra qu’il avait dormi pendant de nombreuses heures depuis que le match s’était terminé.

C’est sûrement, car j’ai été autant blessé, du moins, je le suppose, pensa Ikki.

Mais il ne ressentait déjà plus aucune douleur provenant de son corps, de sorte qu’il savait que ses blessures avaient été complètement guéries. En dépit d’avoir été violemment frappées, les blessures de cette gravité ne restaient pas si une capsule était rapidement utilisée afin de les traiter. Pourtant, la fatigue restait quant à elle très présente.

*Ronflement*

« Hmm ? » demanda Ikki.

À sa grande surprise, Ikki entendit un bruit familier, se situant quelque part dans la pénombre. Il s’agissait de quoi ? Il leva très lentement son corps.

« Stella... » demanda Ikki.

Elle somnolait sur une chaise posée à côté du lit. Dans son souvenir, juste avant de perdre complètement conscience, alors qu’il avait été installé sur un brancard, il avait vu la silhouette d’une jeune fille qui l’avait appelé pendant tout le trajet.

... Était-elle restée avec moi depuis tout ce temps ? se demanda Ikki.

En pensant à cela, Ikki ressentit une douce pression serrant sa poitrine.

« Ah ! » s’exclama Ikki.

Après l’avoir observée de plus près, il vit qu’un peu de bave pendait des lèvres de Stella alors qu’elle somnolait. Il semblerait que même une princesse soit sans défense pendant son sommeil. Mais ceci n’était probablement pas quelque chose qu’elle voudrait que les gens voient. Ikki chercha alors dans sa poche, puis sortit un mouchoir et doucement essuya la salive suspendue tout en prenant soin de ne pas la déranger. Mais ―.

« Nn... uu,... fuaa. »

Est-ce qu’elle dormait trop légèrement ? Stella ouvrit ses yeux au moment où le mouchoir toucha ses lèvres.

« Désolé. Je suppose que je t’ai réveillée ? » demanda Ikki.

« Ikki... ? » demanda Stella.

Stella était encore toute engourdie due au sommeil et elle agissait d’un air absent. Mais lentement, sa vue se centra sur le mouchoir humidifié par sa propre salive. *Poof!*. Son visage devint d’un rouge vif et elle arracha alors le mouchoir des mains d’Ikki.

« As-tu vu quelque chose ? » demanda Stella.

Ikki grimaça à la question férocement lancée contre lui.

« Je n’ai rien vu, » répondit Ikki.

« Tu mens, » s’écria Stella.

« ... Oui désolé, » répondit Ikki.

« Ooh — ! » s’exclama Stella.

Il répondit docilement et le visage de Stella devint de plus en plus de la couleur d’une aubergine bien mûre, sa bouche grimaçant d’avant et en arrière.

« Tu es le pire ! De me réveiller à un moment tel que celui-ci ! Ceci est vraiment trop embarrassant ! » s’exclama Stella.

« ... Il est vraiment difficile de répondre à ce genre de critique, » répondit Ikki.

« Tais-toi, imbécile ! Je vais aller acheter un autre mouchoir puis je reviendrais plus tard ! » s’écria Stella.

« Hein ? Non, tu ne devrais pas faire cela. Tu n’as pas besoin de t’inquiéter à ce sujet, » déclara Ikki.

« Je dois m’inquiéter à ce sujet, tu devrais le savoir ! » répliqua Stella.

« Ah, d’accord ! S’il te plaît, pardonne-moi, » déclara Ikki.

Ikki dut se rétracter quand Stella grogna et découvrit ses crocs. Mais au moment où la conversation était au point mort, *grondement grondement*, un son mignon sorti alors en provenance de l’estomac de Stella qui fit écho dans l’infirmerie silencieuse.

« Nooooooonnnn ! Qu’est-ce que c’est que ça !? » s’écria Stella.

« Stella, calme-toi. Il se peut qu’il n’y ait personne d’autre ici, mais nous nous trouvons quand même dans une chambre d’hôpital, » déclara Ikki.

« Pour être vue comme cela au moment où tu te réveilles... Tout cela me donne aussi envie de pleurer ! Tout est complètement de ta faute ! Qu’est-ce que tu fais là, toi ? !? Tu m’entends faire des sons dus au fait que je suis affamée comme si de rien n’était ! Idiot, imbécile ! » s’écria Stella.

Stella frappa Ikki à plusieurs reprises avec ses poings en boule. Ceci faisait un peu mal, mais il ne pouvait pas se plaindre envers Stella qui était restée à ses côtés assez longtemps pour avoir manqué le repas. Ikki baissa la tête face aux réprimandes de Stella.

« ... Je suis vraiment désolé. Je ne t’ai vraiment pas montré des choses cool aujourd’hui et je t’ai fait t’inquiéter, » déclara Ikki.

« Je n’ai pas été inquiète du tout ! Ces types de blessures sont telles des égratignures après une petite sieste dans une capsule...! » répondit Stella.

« Mais tu as été avec moi tout ce temps, n’est-ce pas ? » demanda Ikki.

Puis, il jeta un rapide regard sur le ventre qui venait de faire un grognement juste avant. Stella détournait étrangement son visage.

« Je ne pouvais pas éviter de faire cela, tu le sais bien ! As-tu déjà oublié ? Je suis ton esclave et il est donc naturel pour un serviteur de veiller sur son maître malade. Ce n’est pas quelque chose dont tu as besoin de m’exprimer ta reconnaissance pour avoir fait cela ! » répliqua Stella.

« Non, je veux dire, si tu n’avais pas été là aujourd’hui, ceci aurait pu vraiment être dangereux pour moi, » déclara Ikki.

Alors qu’il était presque sur le point de céder, elle avait crié qu’elle aimait quelqu’un de si non qualifié. Et il s’agissait de la raison pour laquelle Ikki n’avait pas abandonné ses espoirs alors que tant de gens le traitaient comme un déchet. Même dans son amertume, il s’était souvenu de ses mots d’amour et maintenant Ikki devait transmettre quelque chose à Stella, peu importe quoi.

« He ! Stella, » déclara Ikki.

« Je t’ai déjà dit que je n’avais pas besoin de gratitude ―, » répliqua Stella.

Non, ce qu’il voulait transmettre n’était nullement de la gratitude.

 

« Moi aussi, je t’aime Stella, » annonça Ikki.

 

Face à la jeune fille qui avait dit qu’elle aimait la façon dont il avait vécu, Ikki lui avoua directement ses honnêtes sentiments et alors, en réponse à cela, toutes les expressions du visage de Stella disparurent à cette soudaine confession qui venait de lui être faite. Et comme si ceci avait été trop brusque pour elle, elle ne comprit rien au début, mais la compréhension arriva progressivement dans son esprit.

« Hyau...! » Stella cria tout en tombant de sa chaise avant d’atterrir directement sur son dos.

« Quuu.. ! Est-ce que ça va, Stella !? » demanda Ikki.

« Id― ii-idiot ! S-Sais-tu ce que tu viens de me dire !? » demanda Stella en criant.

« Oui, je le sais. Je t’aime Stella, » déclara Ikki.

Qu’Ikki se soit préparé ou non, ses paroles n’étaient, dans tous les cas, nullement déclarés timidement. Mais Stella, qui ne s’attendait pas à ce genre de confession avait maintenant son visage qui rougissait d’un incomparable rouge par rapport à celui qu’elle avait eu peu de temps avant sur son visage. Et c’est ainsi qu’elle se trouva réduite à marmonner des propos incohérents.

« Q-Que dis-tu, mais, c-cela !? Mon Dieu, c’est, ton mode de vie, Ikki, ta volonté, quelque chose comme ça, que j’ai dit que j’aimais, tu le sais !? P-Pas particulièrement toi-même, cela... en tant qu’h-h-h-homme, si je t’aime, je ne parlais pas de ça, tu sais !? Le point principal est que je suis la princesse d’un autre pays et que l’affection d’un roturier, q-que ce genre de chose est totalement impossible ! » déclara Stella.

Ikki hocha la tête.

« Oui, je ne le sais que trop bien. Je suis après tout une personne déracinée qui ne peut même pas revenir dans sa propre famille et toi, tu as ta propre situation, ta position et ainsi de suite. Les mots provenant de ma bouche ne peuvent pas devenir quelque chose de réel. Mais aujourd’hui, je ne peux plus les garder à l’intérieur de moi plus longtemps, » déclara Ikki.

Toute cette douceur, il ne pouvait pas la garder plus longtemps cachée en lui. C’était bien trop difficile.

« Si je ne te le dis pas maintenant, alors je ne pourrai sans aucun doute plus jamais le faire plus tard, alors... Je voulais que tu saches que le fait de t’avoir rencontrée m’a vraiment rendu heureux. Bien sûr, tu n’es nullement obligée de me répondre, » déclara Ikki.

Il savait qu’il allait être rejeté, mais l’amertume provoquée par cela était bien plus supportable que de ne pas transmettre sa grande reconnaissance et voilà pourquoi Ikki avait ainsi déclaré ses vrais sentiments de cette façon. Mais ―.

« ... Ce n’est vraiment pas juste, » déclara Stella.

Il regarda Stella qui gonflait ses joues.

« Qu’est-ce qui n’est pas juste ? » demanda Ikki.

« ... Tu as été si honnête, c’est vraiment sournois, » répondit Stella.

Ikki ne comprenait pas ce que Stella lui disait. Mais il avait tout simplement l’intuition que la colère de Stella devait être terriblement à vif. Comme il l’avait pensé, elle était probablement devenue très ennuyée d’avoir dû entendre la confession de quelqu’un qui était même inférieur à un roturier. Dans tous les cas, elle avait l’air très irritée.

« Ferme les yeux pendant un petit moment, » déclara Stella.

Va-t-elle me frapper !?

« Euh, euh, désoler Stella. Si je t’ai incommodée ―, » déclara Ikki.

« Je t’ai dit de fermer les yeux ! » ordonna Stella.

« D-D’accord ! » déclara Ikki.

Il y avait des fois où la voix de Stella exerçait une force irrésistible. Peut-être était-ce une aptitude due à son appartenance à la royauté ? Ikki ferma les yeux tout en émettant un son de nervosité et après un court silence :

 

*baiser*

 

 

 

 

 

Il ressentit une sensation tendre et humide directement sur sa joue.

« Hein...? » s’exclama Ikki.

Ikki ouvrit les yeux sous le choc et c’est alors qu’il vit une jeune fille qui avait ses propres joues colorées d’un ton de la couleur de pomme rouge vif.

« S-Stella... tout à l’heure... !? » demanda Ikki.

Il ne put terminer la question. Car même comme il était là, Ikki avait déjà compris que Stella l’avait embrassé. Mais parce qu’Ikki ne s’attendait vraiment pas à ce que Stella fasse une telle chose, il ne pouvait que la regarder en silence, en étant totalement abasourdi. Les yeux de Stella s’embuèrent en réponse à la réaction d’Ikki.

« N-ne te méprend pas. Tout à l’heure, esclave ou maître, princesse ou roturier... ce n’est pas lié à tout cela. Je ne l’ai fait que parce que je voulais le faire. Je-je veux dire qu’en ce moment, même si tu m’avais donné l’ordre de le faire, je n’aurais absolument pas fait quelque chose comme ça..., » déclara Stella.

« ... En d’autres mots, tu dis que toi aussi tu m’aimes ? » demanda Ikki.

Stella cacha ses yeux humides à la suite de cette question, alors que ses joues fleurissaient encore plus d’un rouge d’embarras. C’était vraiment très faible, mais elle avait certainement hoché la tête à cette question.

« ... M-Mais, tu sais ? Parce... que je n’ai jamais socialisé avec des garçons avant cela, tu pourrais vraiment être très déçu, » déclara Stella.

« P-Pas du tout ! D’ailleurs moi aussi, je n’ai jamais socialisé avec les filles avant cela, » répondit Ikki.

Ikki n’avait jamais été dans une telle relation avant. Son premier baiser... eh bien, il avait été volé l’autre jour par sa sœur cadette. Mais son expérience avec le sexe opposé était également inexistante et il l’avait de lui-même admis honnêtement.

« Donc, je suis ton premier amour, Ikki ? » demanda Stella.

« O-Oui, » répondit Ikki.

« Vraiment ? ... Hehehe. D’une certaine manière, je suis contente de cela..., » déclara Stella.

Stella plissa ces yeux dans la joie avant d’adoucir ses joues. Ikki ne put se retenir plus longtemps en voyant cela.

« Désolé. Mais en ce moment, tu es bien un peu trop mignonne pour que je puisse le supporter ainsi, » déclara Ikki.

« Hein !? » s’exclama Stella.

Sans attendre que Stella ne puisse terminer sa phrase, Ikki attira le corps de la jeune fille vers lui-même avant de la serra fortement dans ses bras.

« Je te remercie. J’en suis très heureux, » déclara Ikki.

« ... Bon sang ! Je te laisse être aussi agressif, mais juste aujourd’hui. Tu as compris ? Si tu n’es pas plus doux après cela, je te mordrais, d’accord ? » répliqua Stella.

Soupirant d’étonnement, Stella mit également lentement ses mains autour du dos d’Ikki, acceptant ainsi son étreinte. Le corps de Stella était chaud, doux... mais il sentait aussi une forte flamme brûlant à l’intérieur d’elle. Cette chaleur était merveilleusement douce.

Et... pour cette raison―

« Hey Stella, » déclara Ikki.

« ... Qu’est-ce qu’il y a ? » demanda Stella.

« À cette époque, n’as-tu pas dit que tu étais celle qui me suivrait partout où j’irais ? » demanda Ikki.

« Oui, c’est bien ça, » déclara Stella.

« Moi aussi. Si je suis avec toi, alors je sens que je peux devenir assez fort pour aller n’importe où, » continua Ikki.

Alors ―.

« Alors, allons-y ensemble. Tous les deux. Aussi haut que les chevaliers puissent aller, » déclara Ikki.

Et ―

 

« Et pour le dernier match lors de ce sommet, je veux te combattre, » déclara Ikki.

 

S’éloignant un peu de Stella, Ikki déclara cela en la regardant dans les yeux. Marcher ensemble, poussant l’autre vers l’avant, puis s’affrontant à nouveau en face à face. Dans un premier temps, les profonds yeux pourpres de Stella s’étaient grandement ouverts en raison de la surprise, mais rapidement, un incendie commença progressivement à y osciller, brillant d’un fort esprit combatif.

« ... J’espère la même chose que toi ! Parce que la prochaine fois, je ne dois absolument pas perdre face à toi, » déclara Stella.

C’est ce qu’Ikki désirait le plus et Stella le souhaitait également du plus profond de son cœur. Elle l’aimait plus que quiconque. Elle le respectait plus que quiconque. Et pour ces raisons-là, elle voulait une fois de plus combattre ce chevalier. Comme Ikki, elle était quelqu’un qui désirait atteindre les plus hauts sommets. Et en haut de ce sommet, elle n’avait nullement l’intention de le laisser gagner. Les deux, au milieu du silence si écrasant qu’il en faisait presque mal aux oreilles, s’étaient ainsi juré cela au clair de lune. À partir de maintenant, ils auront probablement beaucoup de combats à effectuer face à de puissants ennemis qu’ils n’avaient encore jamais rencontrés auparavant.

Mais ils ne pouvaient pas perdre face à quiconque ―.

Et pour répondre à leur rival le plus élevé et le plus aimé directement sur le champ de bataille où le Roi des Épées des Sept Étoiles était couronné ―.

 

« “Je te le promets.” » Déclarèrent les deux.

***

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