Le Monde dans un Jeu Vidéo Otome est difficile pour la Populace – Tome 6 – Chapitre 5 – Partie 1

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Chapitre 5 : Sacrifice

Partie 1

Une fois que nous étions sortis, nous avions trouvé le lieu de l’événement en effervescence. Les yeux de tout le monde s’étaient tournés vers nous lorsque nous étions sortis.

« Hein ? » avais-je lâché, le bras toujours enroulé autour de Louise. J’avais un mauvais pressentiment. Les visages dans la foule disaient tout ce que j’avais besoin de savoir. Mais si cela n’avait pas été suffisant…

« Par sacrifice humain, voulait-on dire… ? »

« J’ai aussi entendu la voix de l’Arbre sacré. Qu’est-ce que vous en pensez… ? »

« Qu-Qu’est-ce qu’on doit faire ? »

Il semblerait que nous n’étions pas les seuls à avoir reçu ce message étrange.

J’avais serré les dents. « Luxon, dans le pire des cas… »

« Tu veux que je fasse sortir Louise de cet endroit, oui ? Dans ce cas, le plus tôt sera le mieux. Je vais préparer un petit navire pour vous. Ensuite, nous pourrons embarquer sur l’Einhorn ou la Licorne et faire route vers le royaume de Hohlfahrt. »

Alors que je m’apprêtais à l’aider à s’échapper, Louise s’était dégagée de mon étreinte. « Merci, Léon, mais ce ne sera pas nécessaire. »

« Quoi ? »

Des chevaliers en armure avaient couru vers nous et l’avaient entourée. Un autre groupe avait essayé d’encercler Lelia, mais Serge les avait engueulés. « Qu’est-ce que ça veut dire ? »

« Seigneur Serge, s’il vous plaît, remettez-nous cette jeune fille. Nous sommes dans l’ignorance totale de ce qui se passe, mais nous savons que l’Arbre sacré cherche une jeune fille à sacrifier. Au moment où nous avons entendu les mots de l’arbre, une lumière vive a soudainement jailli à l’intérieur de la grotte. Si l’une de ces deux filles est le sacrifice, alors… »

« Ne posez pas un seul doigt sur Lelia ! » Serge leva les poings, prêt à les repousser s’il le fallait.

« Stop ! » Louise hurla.

J’avais entrevu Monsieur Albergue au loin, qui se précipitait vers nous. Mais avant qu’il n’arrive, Louise avait pris la parole : « Je suis celle que l’arbre a choisie. Cette fille n’a rien à voir avec tout ça. »

Dès que les chevaliers avaient entendu cela, ils avaient échangé des regards.

J’avais attrapé la main de Louise. « Qu’est-ce que tu dis !? »

« C’est bon. Je l’ai entendu. Mon petit frère est à l’intérieur de l’Arbre sacré… et il souffre. »

« Ton petit frère est quoi ? »

Était-ce ce qu’elle avait entendu ? J’avais jeté un coup d’œil à Luxon, mais il avait bougé son regard d’un côté à l’autre comme s’il secouait la tête. « Je n’ai rien entendu de tel. »

Louise avait essayé de partir avec les chevaliers, mais j’avais renforcé ma prise sur sa main. Mais qu’est-ce qui se passe ? Je ne pouvais même pas imaginer ce qui allait lui arriver, mais quelque chose en moi me criait de ne pas la lâcher.

« Il doit y avoir un malentendu », avais-je insisté. « Tout ceci est faux. »

J’avais beau essayer de la persuader, Louise avait pris sa décision. « Je suis désolée de t’avoir entraînée dans une histoire aussi folle, mais je veux aller là où se trouve Léon. Je n’ai jamais pu faire quoi que ce soit pour lui de son vivant, mais si je peux le rencontrer une dernière fois avant que tout ne soit fini, cela me suffit. »

Les doigts de Louise étaient si doux qu’ils s’étaient faufilés entre les miens, et bientôt, elle était partie.

Monsieur Albergue avait réussi à la saisir par les épaules avant qu’elle ne s’éloigne. « Louise ! Qu’est-ce qui se passe ? Qu’est-ce que c’est que ces sornettes qui font de toi un sacrifice humain ? »

« C’est exactement ce à quoi ça ressemble. Je te promets que je t’expliquerai les choses plus tard, Père. »

J’étais resté là, figé, incapable de faire quoi que ce soit.

Serge avait mis ses mains dans ses poches et était passé devant moi. « Léon ceci, Léon cela. C’est tout ce dont elle se soucie. Pourquoi ce petit garçon mort est-il si important pour elle de toute façon ? Je ne comprends pas du tout. » Il avait fait une pause et m’avait regardé. Voyant que je restais bouche bée, il ricana. « Eh bien, puisqu’elle a la vraie chose maintenant, elle n’a plus besoin de toi. Rentre chez toi. » La haine ardente qu’il m’avait montrée il y a quelques instants n’était plus là. « Viens, Lelia. »

« D-D’accord… »

Les deux personnes avaient pris congé.

Je n’en avais rien à faire de Serge, honnêtement. J’étais plus préoccupé en premier lieu par la raison pour laquelle l’Arbre sacré demandait un sacrifice humain. Marie n’avait jamais mentionné quelque chose comme ça. Lelia ne pouvait pas savoir non plus, vu son air abasourdi.

Quelque chose n’allait pas. Les événements à Hohlfahrt n’avaient pas non plus complètement respecté le scénario du jeu, mais il y avait quelque chose de plus sinistre dans le jeu à Alzer.

« Luxon, va voir ce qui se passe, » avais-je ordonné.

« On ne s’ennuie jamais avec toi, Maître. »

« Quelque chose pue. Il faut que je retourne demander à Marie ce qu’il en est. »

« Est-ce ton intuition qui parle ? »

« En général, quand j’ai un mauvais pressentiment, cela se réalise. »

Je n’allais pas dire que j’avais une intuition parfaite, mais j’avais des prémonitions assez précises lorsque les choses tournaient mal.

J’avais laissé la clameur de la foule derrière moi, ne m’arrêtant qu’une seule fois pour regarder l’Arbre sacré.

 

☆☆☆

 

Pendant que Lelia et Serge marchaient, Émile s’était approché, se frayant un chemin à travers la foule pour les rejoindre. Son costume était en désordre, mais il n’y avait pas prêté attention.

« Émile, » Lelia avait haleté. Avant qu’elle puisse dire autre chose, il avait attrapé Serge.

« Explique-toi ! J’ai entendu dire que tu as traîné de force Lelia dans la grotte. Pourquoi as-tu fait une chose pareille ? »

Il était normal qu’Émile soit furieux, puisque lui et Lelia étaient fiancés, mais Serge n’avait pas l’énergie à perdre avec lui. Agacé, il ricana. « Arrête de pleurnicher. Mon vieux veut me voir, je n’ai pas le temps de jouer avec toi. »

Serge était dans la grotte avec Louise lorsque l’Arbre sacré l’avait choisie comme sacrifice. Ainsi, Albergue l’avait convoqué pour qu’il puisse entendre toute l’histoire. Serge fronça les sourcils, pensant déjà à la douleur que tout cela allait lui provoquer à cause de cette pagaille. D’un point de vue extérieur, il avait probablement l’air de se moquer d’Émile.

« Quoi ? Alors tu vas juste t’enfuir ? » Émile s’était accroché aux habits de Serge, bien qu’il soit beaucoup plus petit et moins musclé. Ce n’était pas une surprise que Serge soit facilement capable de le repousser et de l’envoyer trébucher en arrière.

« Wôw ! » Lelia s’était exclamée, se précipitant aux côtés d’Émile alors qu’il tombait.

La voir s’agiter autour d’Émile ne faisait qu’énerver davantage Serge. « Lelia, si un jour tu en as assez de cette excuse pathétique d’homme, tu sais où me trouver. Je t’accueillerai à bras ouverts. Tu préfères avoir quelqu’un sur qui tu peux compter, non ? Quelqu’un comme moi. Je te montrerai ce que tu rates bien assez tôt, alors ne t’inquiète pas. »

Émile avait jeté un coup d’œil à Lelia. La suspicion dans ses yeux lui avait rappelé le baiser qu’elle avait partagé avec Serge dans la grotte. Pour cette raison, elle ne pouvait pas complètement défendre ses propres actions.

Alors que Serge prit congé, Émile et Lelia restèrent figés sur place — du moins jusqu’à ce qu’Émile la saisisse par les épaules, la serrant. « Lelia, je veux que tu sois honnête avec moi. Est-ce qu’il s’est passé quelque chose entre Serge et toi ? »

« N-Non, bien sûr que non. »

« Regarde-moi dans les yeux et dis-le. Je… Je… ! » Émile avait fondu en larmes.

Lelia avait senti le poids des regards de la foule, et quand elle avait jeté un coup d’œil autour d’elle, elle avait remarqué qu’un groupe de badauds s’était rassemblé.

« Est-ce le seigneur Émile de la maison Pleven ? »

« Et cette fille-là est de Lespinasse, n’est-ce pas ? »

« Quoi ? Mais il y a un instant, n’a-t-elle pas, avec Lord Serge… »

Des chuchotements avaient éclaté, augmentant l’embarras de Lelia. Elle avait attrapé la main d’Émile et s’était levée d’un bond. Soucieuse de mettre de la distance entre elle et les autres nobles, elle avait essayé d’entraîner Émile, mais il n’avait pas voulu.

« Lelia, donne-moi une réponse ! »

Agacée, elle avait fini par dire : « Ça suffit ! »

« … Lelia ? »

« Je déteste vraiment ça chez toi. Tu agis toujours de manière si fragile et délicate, et puis tu as l’audace de douter de moi. Il n’y a rien entre moi et Serge. Ayez un peu de foi en moi, veux-tu bien ? »

« M-Mais même toi, tu dois voir qu’il est hors de question que vous alliez dans la grotte ensemble ! Tu as promis que tu irais avec moi, n’est-ce pas ? Et tu l’as fait devant tout le monde. Je ne peux pas laisser passer ça. Serge est essentiellement en train de m’insulter à ce stade. J’ai ma fierté en tant qu’homme des Six Grandes Maisons. Je ne peux pas continuer à regarder de l’autre côté quand il fait ces choses ! »

Lelia avait l’impression qu’il lui avait versé un seau d’eau froide sur la tête.

Tu exagères vraiment. La fierté d’être un homme des Six Grandes Maisons ? Quelle absurdité ! Montre un peu plus d’intérêt pour moi. Pourquoi ne pas le faire ? Tu n’es vraiment pas du tout attentionné.

Il y avait un décalage, Lelia ne pouvait pas comprendre l’importance qu’il accordait à sa fierté de noble. À cause de son expérience de vie antérieure, elle ne voyait pas beaucoup de valeur dans quelque chose d’aussi superficiel. Il semblait qu’Émile donnait la priorité à son statut vis à vis d’elle. Les sentiments qu’elle avait eus pour lui s’étaient soudainement évaporés.

Je l’ai choisi en pensant à mon avenir, mais je me suis peut-être trompée.

« Bien, j’ai compris, » dit-elle. « Ta fierté est bien plus importante que moi. »

« Lelia ? »

« Si tu veux te disputer avec Serge, vas-y. Mais ça ne fera que me faire penser moins à toi. C’est ridicule que tu agisses comme ça pour quelque chose d’aussi stupide. »

« M-Mais c’est… »

« Je ne veux pas l’entendre ! Argh, ça m’énerve encore plus ! Arrête de te trouver des excuses. »

Lelia en avait assez de ses « mais ceci » et « mais cela », sans se rendre compte qu’elle avait elle-même trouvé des excuses similaires. Elle avait laissé Émile derrière elle et était rentrée chez elle toute seule.

Émile était resté figé sur place, fixant ses pieds. Lelia avait jeté un coup d’œil en arrière une fois en partant et s’était trouvée dégoûtée par l’aspect pathétique qu’il avait.

Pourquoi ai-je choisi quelqu’un comme Émile ? J’aurais mieux fait de choisir Serge dès le début, si j’avais su que ce serait comme ça.

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Claramiel

Bonjour, Alors que dire sur moi, Je suis Clarisse.

Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

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