Je déteste être marié dans un monde imaginaire ! – Tome 1 – Chapitre 4 – Partie 2

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Chapitre 4 : Lève-toi, Héros !

Partie 2

Je ne savais pas pourquoi Kyou-san voulait que je vienne la voir, mais il semblerait que je doive me déplacer lors de ce duel pour pouvoir le faire. Eh bien, c’était plus simple que cela en avait l’air, je devais juste décider dans quelle direction je serais repoussé par mon adversaire.

Ou alors, je serais simplement frappé dans cette direction, en crachant du sang, en voyant rouge et en étant incapable de me lever, comme ce qui arrivait en ce moment. Le coup de poing avait frappé directement en plein dans mon visage, juste après que le patriarche ait changé sa classe pour celle de Guerrier. D’une manière ou d’une autre, j’avais le sentiment d’être victime de mon karma.

Mais au moins, j’étais plus près de ma destination. J’avais rapidement rampé sur le reste de la distance et maintenant, devant Kyou-san, la douleur s’atténuait. Ah, les bonus d’attributs. Ma Vitalité accrue me permettait d’ignorer plus facilement les dommages. J’avais aussi changé de classe pour celle de Lancier afin d’améliorer encore plus ma Vitalité, puisque se déplacer n’était pas possible dans cet état.

Avec des mouvements tremblants, je m’étais levé et j’avais affronté le patriarche, qui s’approchait lentement et prudemment de moi. Peut-être qu’il pensait que quelque chose n’allait pas bien. Il était prudent, puisque Kyou-san m’avait appelé, mais il n’y avait pas vraiment besoin d’agir ainsi. Je venais d’avoir un petit bonus, mais cela ne durerait qu’aussi longtemps que je serais à un mètre de Kyou-san.

« Non, Ken, fais-moi face, espèce d’imbécile ! » cria Kyou-san.

« Qui appelles-tu un — Hmph !! » J’avais tourné la tête et on m’avait fait taire de force d’une certaine manière que je n’aurais jamais pensé possible.

 

Vous gagnez 50 PMA !

Qui aurait cru, qu’aucun d’entre vous n’ait déjà embrassé avant ! C’est romantique ! C’est impensable ! Je n’y ai jamais prévu, alors j’ai tout simplement inventé cette entrée dans la liste et comme elle ne reviendra plus jamais, n’essayez même pas de l’exploiter ! Mais vous pouvez toujours obtenir 1 PMA par jour en vous embrassant ou 5 PMA en n’embrassant qu’une fois par semaine, ce qui est un peu plus romantique, mais moins efficace que de confirmer chaque jour les sentiments de l’autre.

 

Les lèvres d’une fille sont... chaudes et douces, et humides. Est-ce moi ? Ou bien elles sont un peu boursouflées ? C’est peut-être en raison de notre temps dans le gouffre... Attends, à quoi je pense !?

Et pourquoi tous les ss’raks nous acclament-ils avec assez de force pour me rendre sourd ? Est-ce qu’ils pensent que c’est un feuilleton bon marché ? Ce n’est pas comme si on avait des sentiments l’un pour l’autre. D’un autre côté, c’est mon premier baiser, donc l’avoir avec quelqu’un dont je ne me soucie pas, c’est un peu décevant.

Attends... le pop-up dit, qu’aucun d’entre nous n’avait embrassé avant, donc... Kyou-san n’a aussi jamais embrassé avant !? Mais elle... mais c’est une salope ! Ou alors, elle ne l’est pas !?

Sans hésitation, Kyou-san s’était séparée de moi et avait essuyé ses lèvres avec l’une de ses manches souillées de sang, tout en marmonnant. « J’étais certaine d’obtenir les 5 PMA, mais... »

Mais c’est beaucoup mieux ! Même si en vérité, obtenir des PMA pour avoir eu son premier baiser est peu dérangeant.

Mais avec 50 PMA de plus, on pourrait... Inventaire partagé ! Je ne pourrai pas l’acheter, puisque je suis en plein duel et que je ne peux pas faire fonctionner l’écran d’état...

Attends. Pourquoi le patriarche attendait-il patiemment avec un sourire sur son visage ? Pourquoi ne m’a-t-il pas coupé en deux pendant que Kyou-san m’embrassait ? Et pourquoi sourit-il ainsi ? Est-ce qu’il aime aussi ce genre de feuilleton bon marché ? Putain de merde ! Je vais le faire payer pour ça !

J’avais ouvert le menu d’état, puis j’avais sélectionné le magasin à PMA et j’avais acheté l’Inventaire partagé. J’avais confirmé le message et c’était écrit : « Je dois attendre que ma conjointe le confirme aussi. »

Kyou-san avait confirmé et j’avais essayé de sortir quelque chose du sac à dos. Le menu de l’Inventaire était apparu et j’avais tous les articles que j’avais dans mon sac à dos avec en plus ceux qui appartenaient évidemment à Kyou-san. J’avais récupéré une potion et ma lance.

J’ai enfin récupéré mon arme. Avec cela, le gouffre n’aurait pas été aussi difficile, puisque la gestion des armes à usage unique craint vraiment !

Le fait de récupérer des objets du sac à dos avait laissé la plupart des ss’raks choqués, mais j’avais bu le contenu d’une potion d’Endurance, juste avant que le patriarche ne me frappe. « Comment as-tu pu faire ça ? C’est impossible, humain ! » Sa confiance avait diminué au moment où j’avais pu utiliser mon équipement et la rage avait déformé ses traits de lézard. D’après ce que je voyais, il avait perdu son sang-froid depuis que j’avais déjoué son plan.

J’avais bloqué son attaque avec ma lance, mais j’avais l’impression qu’elle était sur le point de se briser : « Les conjoints partagent tout, non ? Ça, c’est pour avoir souri parce que j’ai été embrassé ! Replie-toi, Kyou-san ! Tourbillon ! »

Cette compétence était en vérité une attaque de mêlée de zone, mais elle pouvait repousser des ennemis uniques aussi facilement que des ennemis multiples. Alors que le patriarche serait encore en déséquilibre, j’allais avoir l’occasion de lui faire du mal. « Poussée Rapide ! »

Mais ma compétence avait été bloquée : « Défense de fer ! » La pointe de ma lance avait frappé et le son du métal sur les écailles métalliques avait été entendu dans la zone. La force de l’impact m’avait presque fait lâcher mon arme. Il se servait de son épaule pour me repousser, et il avait manifestement bien plus de Force que moi.

J’avais alors utilisé une potion de Vie. La matriarche ne disait toujours rien sur le fait que j’utilisais des objets. Donc puisque c’était dans la bataille et que Kyou-san n’avait pas triché d’une manière évidente, c’était toujours légal. J’étais inquiet parce qu’un baiser était évident, mais ce n’était pas vu ainsi et le fait que je retire des objets de mon sac à dos était évidemment lié.

Le vrai combat pouvait enfin commencer ! Et j’étais toujours désavantagé, puisque le niveau du patriarche était probablement plus élevé que le mien.

C’était déjà clair comme le jour, vu l’âge qu’il avait. Il pourrait même avoir perdu une partie de ses Attributs, puisqu’il avait vieilli, mais il restait fort. Mais même si sa magie n’était pas si impressionnante jusqu’à présent, ses compétences en tant que guerrier étaient bien au-dessus des miennes.

Il pourrait probablement me tuer avec une seule compétence si je baissais la garde. À partir de maintenant, il serait peut-être mieux de tout donner dans ce combat. J’avais encore des objets consommables, donc j’espérais qu’ils dureraient plus longtemps que lui. Pensez-y comme à un combat de boss dans un raid. Ils étaient tout simplement trop difficiles à vaincre sans cervelle, sans endurance et sans gestion des ressources.

Oui, si je changeais mon état d’esprit comme ça, en vérité, ma situation n’était pas si mauvaise.

Nous nous étions tous les deux fixés du regard. Il attendait probablement une opportunité, pendant que j’essayais d’échafauder un plan. Avec mon Inventaire, j’avais de multiples stratégies possibles et mon but était d’épuiser les PE du patriarche, comme il l’avait fait avec les miens.

C’était une bataille d’attrition, et donc, je devais faire pression sur lui, tout en évitant ses frappes mortelles.

Ma main erra vers le sac à dos, mais avant que je puisse saisir un objet, le patriarche se précipitait déjà vers moi, sa lourde lame venant vers moi en grand arc de cercle : « Pleine Lune ! »

Avant son attaque, j’avais déjà reculé, mais j’avais quand même été touché ! Et pas seulement une fois, car plusieurs coupures mineures étaient apparues partout sur mon corps. Et même le sol avait été touché. Compétence de merde !

Je saignais alors que j’étais à moitié nu et avant toute chose, j’avais pris une potion de vie et je l’avais bue. J’avais ainsi retrouvé mes PV. Les coupures sur mon corps s’étaient refermées, mais j’avais quand même perdu du sang, mon Maximum de PE avait été réduit en conséquence.

C’était donc ça son objectif. Il savait exactement comment fonctionnait le système du héros, et donc il pouvait exploiter ses points faibles.

Mais en plus de la potion, j’avais un autre objet. J’avais ainsi lancé sur le sol ma bombe fumigène.

La fumée remplissait l’arène alors que j’étais passé à ma classe d’Éclaireur. Mes sens avaient ainsi été améliorés, donc j’avais l’avantage ici et avec ma compétence Furtivité, j’étais capable de bouger presque sans bruit. Il était temps de sortir d’autres objets.

C’est du moins ce que je pensais. « Rafale ! » La fumée s’était dispersée et un patriarche maigre m’avait souri.

...

Je déteste les héros.

Cette fois, j’avais essayé mes bombes puantes. Je les avais récupérées, pensant qu’il serait génial de les faire atterrir dans un angle mort, tout en étant caché dans la fumée, mais maintenant c’était tout simplement l’objet que j’avais sous la main.

J’avais lancé deux de ces petites sphères, mais le patriarche n’avait fait que me montrer un sourire sans lèvres. « Rafale. »

Les bombes avaient ainsi été déviées dans ma direction. La puanteur me déchirait les yeux, mais comme ce n’était pas un coup direct, cela ne m’avait pas fait grand-chose à part le fait de diminuer mes PE, que je ferais mieux de récupérer, quand j’aurai le temps.

C’était vraiment inutile. Si j’essayais d’être rusé, il utilisait sa magie pour me contrer. Si j’essayais d’être courageux, il me dominait avec ses talents de guerrier.

Mais tant que je resterai à distance et que j’utiliserai des astuces, le patriarche resterait dans sa classe d’utilisateur de magie, ce qui n’était pas son point fort. J’espérais que j’avais assez d’objets consommables pour ce combat. Ma quantité de bombes n’était pas si grande, puisque j’essayai de ne pas compter sur elles. Après tout, elles étaient très chères !

Pendant que je réfléchissais à mes options, le patriarche n’hésita pas. « Sphère flamboyante ! » En tant qu’Éclaireur, c’était facile d’esquiver avec mon Focus activé sur le patriarche. « Pilier de feu ! Pilier de feu ! » Ah, il utilisait à nouveau ce sort.

Cela créait une colonne de feu qui brûlait pendant environ 30 secondes. Ils obstruaient clairement mon passage, et le fait d’être proche d’elles était mauvais pour mes PE, car elles étaient chaudes, et les toucher me ferait certainement mal. Mais il avait juste essayé à nouveau de réduire mes PE, mais ce n’était pas un problème, si je... « Flèches de Braises ! »

Je pouvais prévoir l’effet de ce sort avec mon Focus. Chaque mouvement me l’indiquait clairement. C’était une volée de petits projectiles de feu, qui couvrait une zone très dense. Mais la zone d’effet en elle-même n’était pas si grande, alors... Merde !

Les Piliers du feu bloquent mon esquive !

J’avais essayé d’éviter les Flèches de Braises aussi bien que possible. Sans Focus, j’encaisserais sûrement bien plus de trois frappes en plein dans mon corps ainsi que plusieurs égratignures, mais cette série d’attaques n’était pas terminée. Le patriarche changea de classe puis il se précipita avec l’épée dirigée vers moi : « Épée Rapide !! »

Sans l’agilité de l’Éclaireur, j’aurais été poignardé. Mais même ainsi, j’avais eu une vilaine coupure sur l’un de mes côtés. Pendant que le patriarche reprenait sa position, j’avais bu une autre potion de PV. Ma barre de PV avait failli disparaître totalement pendant un moment !

Est-ce ça la différence entre l’expérience de base et celle d’un véritable combattant ? Chasser des monstres n’a rien à voir avec ça ! Je devrais largement le surpasser avec mon Inventaire, mais finalement, je me sentais impuissant. J’avais encaissé plus de dégâts que je ne pouvais récupérer dans ce même laps de temps !

En tant qu’Éclaireur, je ne pouvais pas me battre directement et efficacement. Mais j’avais la compétence Distraction que j’avais encore oubliée. Elle pourrait peut-être avoir seulement le pouvoir de détourner suffisamment l’attention afin de l’empêcher d’obtenir une bonne frappe, mais c’était toujours vital pour ma survie.

J’avais ainsi lancé une autre bombe fumigène, cumulé avec une bombe puante. Ça ne durerait pas longtemps, mais j’avais besoin que d’une courte période de temps. Je devais pouvoir faire quelque chose avec ça. J’avais regardé la lance que j’avais dans ma main, qui ne me permettait rien actuellement. Ainsi, j’étais redevenu un Lancier.

Le patriarche était sur le point d’utiliser une autre Rafale, j’en étais sûr. Il ne me restait plus qu’à utiliser la Poussée Rapide, pendant qu’il jetait le sort.

Et le voilà qui arrivait : « Raf »

« Poussée Rapide ! »

« fale ! » Bon sang, c’est directement sur moi !

Donc la Rafale avait été assez forte pour m’assommer, pendant que j’utilisais mes compétences. Même si le brouillard ne faisait que se retirer sur mon chemin, c’était une autre stratégie qui avait échoué.

Les bombes fumigènes ne m’avaient pas permis d’obtenir du temps.

Les bombes puantes étaient inutiles.

Les bombes à feu ne pouvaient pas lui causer de dommage, car avec la Rafale, il serait également capable de les dévier. Ce sort est ennuyeux ! Donc, les bombes en général ne sont pas si efficaces.

J’avais encore une réserve de potions de récupération, donc si je pouvais survivre assez longtemps, je devrais pouvoir gagner, comme avec ma stratégie originalement proposée. Mais je ne savais pas combien de temps il pourrait encore durer et combien de surprise ce lézard me réserverait encore. C’était risqué et il n’y avait pas de place pour l’erreur.

Et comme je dois gagner du temps et que j’ai constamment besoin de récupérer mes PV, mes PE sont en danger. Que dois-je faire ? Et pourquoi Kyou-san ne triche-t-elle pas ?

OK, elle cherche probablement un moyen, mais n’en voit pas. Elle est piégée dans une ville pleine de ss’raks, donc elle ne fera aucun mouvement qui pourrait retourner toute la ville contre elle.

...

J’ai une idée !

Sautant dans le nuage de fumée restant, j’étais à nouveau passé sur ma classe d’Éclaireur.

Le patriarche avait utilisé une autre Rafale pour retirer ce qui me masquait, mais j’avais déjà activé mon Camouflage. Mais avec seulement un léger retard, le patriarche changea à nouveau pour une attaque sérieuse avec son épée. « Épée Rapide !! »

Puisque j’avais utilisé mon Camouflage dans la fumée, tout mon corps était maintenant avec les couleurs de la fumée. Après la dispersion de la fumée, il était évident que je me tenais debout, devant lui. Vous pourriez penser qu’il s’agit là d’une erreur fatale.

Mais alors que le patriarche se précipitait vers moi avec une vitesse sans précédent, il avait trébuché juste devant moi et était tombé au sol. À ce moment-là, j’étais passé avec la classe de Lancier et j’avais utilisé un nouvel objet : La lance de fortune, composée d’un manche à balai et d’un couteau ss’rak et avec une Poussée Rapide ! je l’avais poignardé.

J’avais un autre talent depuis le début, la Pose de Piège, qui me permettait d’installer rapidement un piège que j’avais et d’en améliorer les effets. Comme ce piège à cloche-pied, utilisé pour chasser des proies plus grosses. Cela convenait aussi pour les Ss’raks. Avec cette compétence, j’avais pu l’installer en deux secondes, mais il n’était pas caché. J’avais donc utilisé le Camouflage tout en tenant le piège dans mes mains, de sorte qu’il était lui aussi devenu enfumé, et je l’avais posé devant moi.

Comme il me voyait clairement devant lui, il n’avait pas remarqué le piège, qui fonctionnait sur le même principe. Il était donc trop enthousiaste à l’idée de profiter de mon « erreur », ce qu’il avait fait qu’il n’avait pas bien regardé devant lui. Et maintenant, j’avais poignardé la lance de fortune dans son torse, ce qui avait fait beaucoup de dégâts sur une cible immobile. L’impact de la chute due à l’élan de sa propre compétence l’avait rendu paralysé pendant un court moment, remplissant cette exigence.

C’est un coup net !

Mais mon talent était trop fort pour cette arme que j’avais moi-même fabriquée. Le manche à balai s’était brisé en deux, alors que le couteau était encore planté dans le torse du patriarche. Au moins, j’avais encore ma vraie lance et sans pitié, j’avais poignardé à plusieurs reprises le Ss’rak couché.

Finalement, le patriarche avait reçu le premier sang. Mais après mon troisième coup de lance, il avait de nouveau utilisé sa Défense de Fer et ses écailles étaient devenues aussi dures que du métal, comme une véritable armure, ce qui avait réduit les dégâts. Il s’était relevé et pour moi, il était temps de battre en retraite pour l’instant.

Avant qu’il puisse s’échapper du piège, je devrais pouvoir boire des potions et récupérer mes PV et PE. C’était du moins ce que je pensais.

À la place, le patriarche n’avait même pas essayé de s’échapper. Il avait à nouveau changé de classe et il m’avait jeté l’une après l’autre des Sphères flamboyantes. J’avais pu les éviter, mais c’était difficile de boire une potion en même temps.

... Délais d’attente. L’une de ses compétences ne pouvait plus être utilisée de façon répétée, alors il essayait de surmonter ce délai avec des attaques du genre. Certaines compétences de Boss étaient comme ça. C’était ce que mes tripes me disaient, mon instinct de joueur. Et une seule compétence semblait convenir à ça : sa Défense de fer.

Il s’agissait très probablement d’un bonus de défense, qui était très puissant, mais de courte durée avec un très long temps entre deux utilisations. Ce serait la raison pour laquelle il ne s’y fiait pas beaucoup et cela expliquait toute sa tactique de combat.

« Pfff... » j’avais expiré. J’avais besoin d’être courageux maintenant. Ce n’est pas un jeu, mais maintenant, la prochaine attaque devait marquer le coup. Je n’avais qu’une seule compétence de type Lance, qui pourrait porter un coup fatal, la Poussée Rapide. Mais pour l’utiliser, j’avais besoin d’espace pour prendre de l’élan. Et le mouvement devait être fait en une ligne droite.

Je serai donc certainement touché et j’allais perdre des PV. De plus, je sentirai la douleur et je pourrais même mourir. Ce n’était pas du tout un jeu.

Mais j’étais un lâche. Au fond de moi, j’avais peur de continuer la bataille plus longtemps. Même s’il était effrayant de tout mettre dans un assaut final, ce serait bientôt fini. C’était plus effrayant d’imaginer de continuer à se battre, alors je m’étais accroché à cet espoir.

J’allais donc vraiment le faire.

Je suis un idiot.

Je l’avais visé. « Poussée Rapide ! »

« Pilier de feu ! » alors qu’il devinait ma prochaine action en raison de ma position juste avant ça, le patriarche utilisa son Pilier de feu pour couper mon chemin. J’avais encore le temps d’annuler ma compétence.

Mais j’avais continué.

Les flammes avaient brûlé mon corps à moitié nu. Cela faisait vraiment mal partout et mes PV baissaient à une vitesse dangereuse, mais je savais déjà ce que je voulais frapper : Le couteau ss’rak planté dans le corps du patriarche.

La pointe de la lance poignardée avec le reste du manche à balai avait été atteinte et avec un son assez horrible, le couteau perça profondément le corps du patriarche. Il y avait eu un trou présent maintenant dans son torse ! Il avait craché du sang, alors que je me sentais étourdi, puisque j’avais encaissé d’un coup une grande quantité de dommages.

J’avais ensuite pris ma lance à deux mains et, en utilisant le côté émoussé, j’avais assommé le patriarche. Avec un mouvement fluide, je l’avais à nouveau poignardé. Et encore une fois, mes émotions étaient actuellement dans un tourbillon de douleur, de colère et de panique. Reste à terre ! C’était la seule pensée que j’étais actuellement capable d’avoir.

J’étais épuisé. Je l’avais poignardé de nombreuses fois. Il devait désormais être mort.

Mais il ne l’était pas. Il était blessé un peu partout sur son corps âgé, mais il se retourna pour pouvoir s’allonger sur le dos. Il était très proche de la mort.

Il ne me regardait même pas. Il regardait sa femme et lui disait adieu d’un simple coup d’œil.

Puis il ferma les yeux, acceptant sa mort. Je devais vraiment le faire. « Désolé... » C’était le seul moyen. J’y croyais vraiment.

« Ne le soyez pas. »

Un dernier coup de couteau se planta dans son cœur. Mes mains tremblaient et je ressentais un étrange sentiment de culpabilité et en même temps de soulagement. Je pouvais pratiquement sentir la manière dont la vie devant moi s’éteignait.

Je pense que je peux maintenant tuer des personnes. C’était ce que je croyais vraiment.

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4 commentaires :

  1. Merci pour le chapitre.

  2. Merci pour le chapitre.

  3. Merci pour le chapitre

  4. amateur_d_aeroplanes

    Et bien, on a un faiseur de malédiction qui suit ses victimes en direct live ?

    La description du combat et de sa fin est vraiment tragique.

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