Genjitsushugisha no Oukokukaizouki – Tome 8 – Chapitre 9

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Chapitre 9 : Arrivée de l’aide

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Chapitre 9 : Arrivée de l’aide

Partie 1

Ludwin, qui dirigeait les renforts, s’était précipité dès qu’il m’avait vu. « Votre Majesté ! Je suis content de voir que vous êtes en sécurité. »

Les 60 000 renforts du Royaume de Friedonia ne pouvaient en aucun cas pénétrer dans une forteresse de petite taille avec 3 000 soldats déjà terrés à l’intérieur, de sorte que le corps principal des renforts campait dans le champ voisin, alors que leurs chefs étaient maintenant à la forteresse.

Nous qui étions dans la forteresse les rencontrions tous ensemble avec nos principaux membres.

Ludwin s’agenouilla devant moi, les mains jointes devant lui pendant qu’il faisait son rapport. « Ludwin Arcs vient d’arriver avec les renforts. »

« Bien joué, » dis-je. « Vous pouvez y aller en douceur maintenant. »

Après avoir échangé quelques salutations officielles, Ludwin s’était levé et avait immédiatement exprimé ses plaintes.

« Quand même, Sire, c’est trop ! À quoi pensiez-vous en accompagnant vous-même le détachement envoyé en avance ? Et aussi, vous avez emmené des non-combattantes comme Lady Roroa et votre petite sœur ! »

« Notre ancien ennemi Julius était à Lasta. On ne savait pas si les Dratroopers pouvaient se coordonner assez bien avec lui tout seuls, non ? Roroa et moi devions agir comme intermédiaires. De plus, si je voulais en savoir plus, avoir les capacités de Tomoe était une nécessité. J’ai amené Aisha et Naden aussi, pour que nous puissions fuir si la situation devenait dangereuse, ce qui signifie qu’il n’y avait pas de problème, » déclarai-je.

D’ailleurs, j’avais aussi amené Roroa et Tomoe de Lasta à la forteresse. Je m’étais dit que Tomoe avait toujours Inugami pour la garder, et que si les choses devenaient risquées, je pouvais demander à Naden de les emporter, donc c’était probablement bien.

Ludwin pressa ses doigts contre ses tempes avec un soupir. « Pourtant, il y a toujours une chance qu’il se passe quelque chose. Si la princesse avait entendu parler de ça... »

« Argh... Je pense que je vais peut-être vous demander de vous taire face à Liscia..., » déclarai-je.

J’étais justifié dans mes actions, mais Liscia s’inquiéterait. Plus on l’inquiéterait, plus je me faisais gronder plus tard. J’avais apprécié son inquiétude, mais je voulais quand même la mettre le moins en colère possible.

Ludwin secoua la tête avec exaspération. « Les soldats racontent déjà des histoires sur votre bravoure en dirigeant un détachement précurseur dans une ville désespérément entourée de monstres. Quand les soldats rentreront chez eux, la princesse ne tardera pas à l’apprendre. »

« Je suppose que je vais devoir m’y rendre, hein..., » déclarai-je.

J’étais susceptible d’obtenir une réprimande plus légère si elle en entendait parler par moi plutôt que par quelqu’un d’autre. Mais quand même... On me disait souvent que je n’étais pas vraiment un héros, alors n’était-il pas injuste que Liscia me fasse des reproches chaque fois que je faisais quelque chose qui exigeait de la bravoure, pour une fois ?

« Ça montre à quel point Grande Soeur Cia tient à toi, n’est-ce pas, chéri ? » demanda Roroa.

« C’est exact, » acquiesça Aisha. « Tu dois l’accepter. »

« C’est vrai, je t’ai juste porté comme tu me l’as dit de faire, » dit Naden.

Ces trois-là étaient toutes d’accord.

« Non, je pense que vous en aurez toutes plein les oreilles aussi, vous savez ? Naden pour être ma complice, Roroa pour avoir agi avec autant d’insouciance alors qu’elle n’était pas une combattante, et Aisha pour sa responsabilité de veiller sur nous. »

« ... Grande Soeur Ai, Nadie, et si on évitait d’aller voir Grande Soeur Cia pendant un moment ? » demanda Roroa.

« Oui, oui, faisons-le, » dit Aisha.

Naden hocha la tête. « Bien reçu. »

« N’est-ce pas injuste ? » avais-je gémi.

Pendant qu’on parlait, Julius, Jirukoma et Lauren étaient venus.

Quand Ludwin remarqua Julius, il fit une tête sombre.

Lors de la bataille des forces du royaume d’Elfrieden et de la principauté d’Amidonia s’affrontant près de Van, Ludwin avait été commandant en chef des forces du royaume, et Julius avait participé comme commandant en chef aux côtés de Gaius VIII. Ces deux-là, pourrait-on dire, s’étaient directement affrontés.

« Sire Julius Amidonia, » déclara Ludwin en chuchotant presque à voix basse. Julius étendit la main.

« Le nom Amidonia appartient maintenant que seulement à Roroa. C’est juste Julius maintenant, Sire Ludwin Arcs de la garde royale du royaume, » déclara Julius.

« Vous me connaissez ? » demanda Ludwin.

« J’ai pris le commandement sur la ligne de front à la place de mon père pendant cette bataille. Je me souviens du nom de celui que j’ai combattu. Votre commandement était solide, et je n’ai pas trouvé d’endroit pour percer. Je pensais que vous étiez un adversaire assez difficile, » déclara Julius.

« Je vois maintenant, » dit Ludwin lentement. « La raison pour laquelle nous ne pouvions pas briser les forces de la principauté, même avec leur moral bas, était parce que vous étiez là. »

Ludwin et Julius avaient échangé une poignée de main ferme. Il n’y avait rien de la gêne que j’avais ressentie en revoyant Julius. C’était probablement parce qu’ils avaient quelque chose d’aussi commun que les guerriers qui supervisaient le commandement des troupes.

De plus, Ludwin était un jeune homme affable, il était donc difficile de ne pas l’aimer.

« J’ai entendu parler de vos exploits par Sa Majesté, » déclara Ludwin. « Il a dit quelque chose à propos de la famille royale Lastanienne qui vous a confié le commandement de ses armées, et vous avez percé l’encerclement avec seulement 3 000 soldats. Je ne pourrais être plus rassuré de vous avoir de notre côté. »

« Non, cela n’a été possible qu’avec l’aide des Dratroopers, » dit Julius. « D’ailleurs, les soldats de Lastania ne suffiront pas à eux seuls à exterminer les dizaines de milliers d’hommes-lézards qui sont sans doute de l’autre côté de cette rivière. Je vous suis très reconnaissant de votre aide. »

« En effet, » déclara Ludwin, hochant la tête. « Surmontons ensemble cette crise. »

Soudain, une voix énergique s’était fait entendre. « Frère ! »

Pendant un moment, j’avais cru que c’était Roroa, mais elle n’avait pas tendance à s’adresser à son frère de cette façon. En regardant dans la direction d’où venait la voix, la petite sœur de Jirukoma, Komain, se précipitait par ici.

Derrière elle, il y avait Poncho, qui s’occupait de la logistique, et la servante en chef qui devait être son assistante, Serina.

Komain avait couru directement jusqu’à Jirukoma. « Frère ! Dieu merci, tu vas bien ! »

L’apparition de la sœur qu’il avait laissée derrière lui dans le Royaume de Friedonia avait fait écarquiller les yeux de Jirukoma. « Komain !? Qu’est-ce que tu fais ici !? »

« Le roi Souma l’a permis. Je suis venue avec l’homme que je sers maintenant, » déclara Komain.

« L’homme que tu sers maintenant ? » demanda Jirukoma.

« Sire Poncho, » déclara Komain.

Après avoir dit ça, Komain alla se tenir à côté de Poncho, qui marchait lentement.

Poncho posa sa main droite sur le dessus de sa tête, s’inclinant à plusieurs reprises devant Jirukoma. « Ça fait trop longtemps, Sire Jirukoma. Komain m’a beaucoup aidé en tant qu’assistante. »

« Oh, c’est avec vous qu’elle voulait servir, Sire Poncho ? Nous vous sommes redevables pour la nourriture que vous nous avez donnée en tant que réfugiés en ces temps difficiles. Si ma petite sœur peut vous aider, faites-la travailler dur, » déclara Jirukoma.

« Non, je ne peux pas faire ça..., » déclara nerveusement Poncho.

« Ne vous inquiétez pas. Sire Poncho est trop prévenant pour faire cela à une autre personne, » déclara la femme en uniforme de bonne qui se tenait en face de Komain.

Jirukoma regarda cette femme qui portait un uniforme de bonne alors qu’elle se trouvait dans une zone de guerre. Il pencha la tête sur le côté. « Qui pourriez-vous être ? Êtes-vous la servante de Sire Poncho ? »

« Je suis Serina, la chef des servantes du château. C’est un honneur de faire votre connaissance, » déclara Serina.

Serina souleva l’ourlet de la longue jupe de son uniforme de bonne et fit la révérence.

« Ma maîtresse est la Princesse Liscia, mais pour diverses raisons, je suis maintenant l’assistante de Sire Poncho. Ah, oui... Vous pouvez peut-être me considérer comme un collègue de Mme Komain, » déclara Serina.

« Vous êtes... collègues ? » demanda Jirukoma, déconcerté.

Eh bien, à proprement parler, c’était moins parce qu’elles étaient collègues, et plus parce qu’elles avaient toutes les deux été subjuguées par la nourriture que Poncho avait préparée, mais une femme capable comme Serina n’allait jamais faire la moindre allusion à cela.

Komain remarqua que la femme en armure se tenait avec un certain malaise derrière son frère aîné. « Frère ? Qui est cette femme ? »

« Oh, j’ai oublié de te la présenter. Voici Mme Lauren, la capitaine des soldats du royaume de Lastania, où je réside actuellement. Madame Lauren, voici ma petite sœur. Elle s’appelle Komain. Et voici Sire Poncho du Royaume de Friedonia, qui s’est occupé d’elle, et Madame Serina, » déclara Jirukoma.

Puis Jirukoma avait poussé Lauren en avant et l’avait présentée à tout le monde.

Le visage de Lauren était un peu tendu quand elle les avait salués tous les trois. Elle semblait bouleversée par la vue de Komain. « Je suis la capitaine Lauren. Vous êtes la sœur de Sire Jirukoma ? S-Sire Jirukoma m’aide toujours... »

Poncho et Jirukoma avaient probablement supposé qu’elle se sentait juste timide de rencontrer quelqu’un de nouveau, mais Komain et Serina savaient exactement ce qui se passait.

Komain demanda à Serina d’une voix feutrée, « Hmm... Serina. Qu’est-ce que tu en penses ? »

« Je ne sais pas ce qu’il y a d’autre à penser. C’est exactement ce que tu imagines, n’est-ce pas ? » demanda Serina.

Je le savais, pensa Komain en voyant ses épaules s’affaisser. Cette Lauren avait un faible pour Jirukoma. Dans ce cas, une chose la préoccupait. « Crois-tu que mon frère a remarqué ses sentiments ? »

« Je ne pense pas, » chuchota Serina. « Il a la même expression que Poncho, comme s’il cherchait une fille plus jeune que lui. »

« Ahhh... alors, il n’a pas pu s’en rendre compte, » Komain s’était gratté la joue.

Elle n’avait pas l’intention de s’insérer dans la vie amoureuse de son frère, mais cela allait être gênant de devoir traiter avec sa partenaire comme sa jeune sœur. Cela dit, Lauren n’avait pas l’air d’être une mauvaise personne, alors Komain avait fait un sourire maladroit à cette soldate tendue.

« Euh... Je suis désolée. On dirait que vous faites beaucoup pour mon frère, » déclara Komain.

« Oh, pas du tout ! C’est plutôt lui qui m’aide tout le temps. Sire Jirukoma m’a sauvée à d’innombrables reprises, » déclara Lauren en rougissant.

Ohh... elle a un problème, Komain avait compris. Et voyant à quel point la femme avait le béguin pour son frère, son manque total de conscience de soi à ce sujet avait commencé à l’irriter en tant que compagne.

Komain avait délibérément placé un sourire charmant. « Je vois que vous et mon frère êtes proches. Vous êtes peut-être amoureux ? »

« A-Amoureux !? Non, nous ne sommes pas..., » Lauren était clairement perturbée et s’était mise à gigoter. Elle avait peut-être l’air d’une guerrière fringante, mais ses actions mignonnes étaient bizarrement celles d’une vierge.

Cependant, pour ce qui est de Monsieur « Ne sait pas ce que c’est »...

« C’est quoi ça, sorti de nulle part ? » s’exclama Jirukoma. « N’est-ce pas impoli envers Madame Lauren ? Nous n’avons aucune relation de ce genre. »

Il n’a rien compris du tout. Komain comprenait pourquoi Lauren était un peu déprimée.

« C’est toi qui es impoli, mon frère, » lui avait-elle dit.

« Hein ? Qu’est-ce que tu veux dire ? » demanda Jirukoma.

Komain voulait l’expliquer jusqu’à ce qu’il ait un indice, mais elle avait à peine réussi à se mordre la langue et à se retenir. Si elle le montrait elle-même, elle causerait des ennuis à Lauren.

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Partie 2

Serina chuchota à l’oreille de Komain, « Je vois que la situation est assez inte... Non, je veux dire troublante. »

« Viens-tu de commencer à dire intéressante ? » demanda Komain.

« Avec ce genre de messieurs, tu dois être direct, sinon ça ne leur parviendra jamais. Alors, pourquoi ne pas demander à Mme Lauren de le dire franchement ? » demanda Serina.

« Tu as peut-être raison, mais... penses-tu qu’elle révélera clairement ses sentiments ? » demanda Komain.

« Oh, c’est simple. » Les coins des lèvres de Serina étaient apparus. Ce n’était qu’un léger sourire, mais c’était comme un aperçu de sa sadique intérieure.

Alors que Lauren semblait encore heureuse qu’on lui demande si elle et Jirukoma étaient amoureux, Serina déclara avec désinvolture. « Madame Lauren, combien d’enfants espérez-vous avoir avec Sire Jirukoma ? »

« Trois ! » déclara Lauren.

C’était une réponse instantanée. Elle avait déjà dû penser à leur avenir ensemble dans les moindres détails.

La zone s’était instantanément calmée, et les yeux de Jirukoma étaient écarquillés en raison de la surprise.

« Mademoiselle Lauren..., » murmura Jirukoma.

« ... Ah ! » s’exclama Lauren.

Lauren était revenue à la raison et avait instantanément tourné au rouge vif quand elle s’était rendu compte qu’elle s’était trompée.

« Uwah... ah..., » murmura Lauren.

Avec le visage rouge jusqu’au cou, les yeux de Lauren se remplissaient de larmes alors qu’elle prononçait des mots mal formés. Puis, dans l’instant qui avait suivi, elle s’était enfuie comme un lièvre effrayé.

Tandis que Jirukoma fixait son dos en état de choc, Komain lui demanda. « Frère, comprends-tu lequel d’entre nous était le plus grossier maintenant ? »

« Ahh... Ah ! Non, mais..., » balbutia Jirukoma.

C’était au tour de Jirukoma de paniquer. Même s’il n’avait aucune idée de ce qu’il pouvait être, il s’était sûrement rendu compte de ce qu’elle ressentait aujourd’hui. Eh bien, il ne s’en était pas vraiment rendu compte, mais on lui avait plutôt donné la réponse.

En exaspération, Komain demanda : « Alors, comment te sens-tu, Frère ? Quelle est la probabilité que je doive appeler cette personne Sœur ? »

« Je trouve Madame Lauren... désirable, » admet-il lentement. « Cependant, je reste dans ce pays pour le rêve de reprendre notre patrie. Je ne pouvais pas fonder une famille... »

« Je vois... Voilà donc la raison..., » déclara Komain.

Jirukoma semblait ignorer ses sentiments non seulement parce qu’il n’était pas au courant de ces choses, mais aussi parce que, dans son rôle de commandant des soldats réfugiés volontaires qui rêvaient de rentrer chez eux, il avait placé ses propres besoins au second, voire au troisième rang. Alors...

« Hmph. Où est le mal ? » Julius avait giflé Jirukoma dans le dos. « Il y a d’autres réfugiés volontaires qui ont fait des familles dans ce pays. Si vous avez de l’affection pour le capitaine Lauren, pourquoi ne pas répondre à ses sentiments ? »

Puis Julius avait souri.

Jirukoma avait été choqué. « Je n’arrive pas à le croire, Julius. Vous m’en voulez de vous avoir taquiné à propos de la princesse Tia ? »

« Oh, non, je vous rends simplement les mots que vous m’avez donnés. Il semble qu’il soit temps de payer le joueur de cornemuse, Jirukoma. Félicitations. Ce n’est qu’une question de temps, de toute façon. »

« Grrr... »

Jirukoma ne pouvait rien dire en réponse. Enfin, après que tout le monde l’ait poussé à renoncer à l’ignorer, il l’avait fait et avait poursuivi le capitaine Lauren.

J’avais regardé l’échange en silence, en pensant : Parler de s’installer avec une famille quand on est sur le champ de bataille est un drapeau de la mort, alors arrêtez ça !

Je m’étais sérieusement demandé si je ne devais pas demander à Jirukoma de surveiller sa poitrine, mais dans ce monde, c’était surtout des blessures d’épée et autres, alors peut-être que la cotte de mailles était mieux.

Eh bien, laissant Jirukoma et Lauren se débrouiller seuls, je devais m’occuper des hommes-lézards de l’autre côté de la rivière.

« Ludwin, savons-nous quelle est la situation de l’autre côté de la rivière ? » lui avais-je demandé.

« Oui. Selon les rapports de nos éclaireurs chevaliers-wyvernes, il y a environ 50 000 hommes-lézards amassés de l’autre côté de la rivière. Nous avons également confirmé la présence de plusieurs autres espèces de monstres. Il semble que beaucoup de ces monstres peuvent voler, » rapporta Ludwin.

50 000 hommes-lézards et d’innombrables autres monstres... C’était beaucoup. Nous avions 60 000 soldats réguliers, et la cavalerie-wyverne était avec nous en tant que forces aériennes. Si nous leur lancions toute l’armée, ils ne perdraient jamais face aux hommes-lézards, qui n’avaient aucun concept de stratégie ou de formation. Cependant, il y avait la question de la géographie.

« Le fait qu’ils constituent une force importante de l’autre côté d’une rivière est un problème, » avais-je dit. « Tout comme ils ne peuvent traverser les hauts-fonds qu’en petit nombre, nous ne pouvons pas non plus faire traverser toute notre armée en même temps, n’est-ce pas ? »

« Vous avez raison... Si nous envoyons des petits groupes les uns après les autres pour établir une tête de pont, l’avant-garde sera encerclée. Cela augmenterait les pertes de notre côté. La cavalerie-wyverne pourrait fournir un soutien de bombardement, mais... »

« Non, on ne devrait pas faire ça, » intervint Julius. Il avait dû nous écouter. « Si nous attaquons d’une seule direction, les ennemis qui se sont rassemblés ici pour nous se disperseront. S’ils sont divisés, la zone endommagée s’étendra d’autant plus, et le temps nécessaire pour les vaincre sera prolongé. Peut-on trouver un moyen d’exterminer cette meute d’un seul coup ? »

« Vous dites ça, mais..., » je m’étais gratté la tête.

J’avais compris ce que Julius disait, mais pour les anéantir rapidement, nous aurions besoin d’un grand nombre de soldats pour traverser rapidement la rivière. Dans notre propre pays, il y avait de nombreux moyens de transport sur la table comme le Train de Rhinosaurus ou le Roroa Maru, mais c’était un pays étranger. Nous avions peu d’options.

« Le Dabicon est une rivière importante, non ? Si on place certains bateaux ensemble, ne peut-on pas les faire traverser tout de suite ? » demandai-je.

« Non, nous ne pouvons pas utiliser de grands navires dans une rivière peu profonde comme celle-ci, » déclara Julius. « Il n’est pas réaliste non plus de faire traverser 60 000 hommes à bord de plus petits navires. »

« Dans ce cas, pourquoi ne pas attacher ensemble de petits bateaux pour créer un pont..., » avais-je commencé. « Attendez, il faudrait d’abord qu’on amène une corde de l’autre côté de la rivière. »

Julius et moi, nous nous étions creusé la cervelle, mais rien de bon n’en était sorti.

On aurait dit qu’il n’y avait qu’un seul homme sur qui on pouvait compter. Je m’étais tourné vers Ludwin.

« Hakuya avait des indications pour vous ? » avais-je demandé.

Notre dernier recours était le sac de sagesse du pays, Hakuya Kwonmin, le Premier ministre à la robe noire. J’avais donné des rapports détaillés sur notre situation ici au corps principal de renforts et au château de Parnam via messager kui. C’est parce que je m’étais dit que s’il était au courant de notre situation, Hakuya trouverait une contre-mesure intelligente.

Ludwin hocha la tête. « Oui. Le Premier ministre a mis au point un plan efficace basé sur les informations que vous lui avez envoyées, Sire. Les personnes dont nous aurons besoin pour ce plan ont déjà été envoyées. »

C’était Hakuya alors c’était bien toujours rapide. Mais qu’est-ce que c’était que ces gens dont on avait besoin ?

« De qui parlons-nous ici ? » demandai-je.

Ludwin commença : « Ce serait... »

« Hehe ! C’est moi, sire. »

Je me tournai vers la voix séduisante qui s’était soudain adressée à moi, et il y avait une beauté aux cheveux bleus.

Pendant un moment, j’avais cru que c’était peut-être Juna, mais contrairement à Juna, cette femme avait des bois qui sortaient de ses tempes, elle portait une tenue de kimono qui était ouverte pour révéler son décolleté ample, et une queue reptilienne qui était semblable à celle de Naden qui s’était échappée de son derrière.

« Excel !? » Je m’étais exclamé en poussant un cri de surprise à son arrivée inattendue.

C’était Excel Walter, la grand-mère de Juna et la commandante en chef de la Défense nationale.

Elle gloussa joyeusement en se couvrant la bouche d’un éventail. « Oh, mon Dieu, Sire. Vous allez bientôt épouser Juna, n’est-ce pas ? Vous pouvez m’appeler Mère au lieu d’Excel, vous savez ? »

« Non, mais est-ce que je ne vous appellerais pas grand-mère... ? » demandai-je.

« Avez-vous dit quelque chose, Votre Ma-jes-té ? » demanda Excel.

« Non, pas un mot, mère, » déclarai-je.

J’avais immédiatement levé le drapeau blanc devant son sourire intimidant. Après tout, rien de bon ne sortirait de l’énervement de cette dame. Ça pourrait devenir assez désagréable.

Je m’étais raclé la gorge, puis j’étais reparti à zéro. « Alors, pourquoi êtes-vous ici, Excel ? Je vous ai ordonné de défendre le royaume pendant mon absence, n’est-ce pas ? »

« Le Premier ministre me l’a demandé. Mes pouvoirs sont nécessaires, alors il m’a demandé de me joindre à vous. Ne vous inquiétez pas, une fois la bataille terminée, je retournerai au royaume, » déclara Excel.

En disant cela, Excel tournait ses épaules en rond. « Honnêtement, vous et le Premier ministre êtes tous les deux si durs avec vos aînés. »

« Je suis sûr que vous vous énerveriez si je vous traitais comme une aînée..., » déclarai-je.

« Ça ne me dérange pas de me moquer de moi-même, mais je ne laisserai personne d’autre le dire, » déclara Excel.

« Oh, je vois..., » déclarai-je.

Eh bien, le fait qu’un général sage et expérimenté comme Excel soit venu avec un plan de Hakuya était une chose dont il fallait se réjouir dans cette situation. J’étais après tout aussi dans une impasse.

Excel avait mis ses bras autour de moi par devant, pressant son corps contre le mien. « Hehe ! Maintenant que je suis là, vous n’avez plus à vous inquiéter. »

« Trop près trop près trop près trop près ! » déclarai-je.

C’était bien plus proche que ce que la famille avait le droit de faire, vous savez !?

Pendant que tout le monde regardait, c’était super gênant d’avoir la jeune et luxueuse Excel qui me draguait comme ça. Les regards de Ludwin et Julius faisaient mal.

Pendant que je réfléchissais à cela, Excel s’était soudainement éloignée. Juste au moment où je me sentais soulagé...

L’instant d’après, bzzap, un flash bleu passait devant ma tête.

Quand je m’étais retourné, Naden avait un visage en colère et tous ses cheveux étaient debout au bout. Il y avait tellement d’étincelles autour d’elle, qu’il était clair d’un coup d’œil qu’elle était plutôt en colère.

Puis tout à coup, quelqu’un m’avait agrippé par les deux mains et j’avais été tiré vers l’arrière.

J’avais trébuché deux ou trois pas en arrière, et il y avait Aisha et Roroa, chacune tenant l’un de mes bras.

« Duchesse Walter ! Assez de bêtises ! » Aisha avait crié.

« C’est tout à fait vrai. Ce n’est pas parce que Grande Soeur Cia et Grande Soeur Juna ne sont pas là que vous pouvez aller faire les yeux doux à mon chéri, » déclara Roroa.

« La prochaine va frapper, » grogna Naden en me serrant dans ses bras par-derrière, par-dessus mes épaules. Peut-être à cause de l’électricité, j’avais tous les poils tenus. C’était assez effrayant de l’entendre crépiter près de mes oreilles.

Voyant les réactions de mes fiancées, Excel avait ri encore plus joyeusement. « Hehe ! Votre désespoir est si mignon. »

« S’il vous plaît, ne jouez pas avec mes fiancées, » avais-je supplié.

« N’est-ce pas bien que je remue les choses et que je vous aide à reconfirmer votre amour l’un pour l’autre si régulièrement ? » demanda Excel.

« On ne s’est pas lassés l’un de l’autre, alors vous ne faites que me mettre mal à l’aise, » déclarai-je.

« Je vois que vous avez aussi des parents qui vous dérangent, » déclara Julius.

Même Julius me regardait avec sympathie... Je commençais à être triste.

Peut-être qu’elle était satisfaite de la réponse que nous lui avions donnée, parce qu’Excel avait ouvert son éventail et avait dit avec joie. « Maintenant, Sire, je suis la meilleure aide que vous puissiez demander. Et si on commençait la réunion sur la façon d’éliminer ces lézards de l’autre côté de la rivière tout de suite ? »

... Honnêtement, cette dame causait une sacrée émeute dans sa vie.

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