Genjitsushugisha no Oukokukaizouki – Tome 8 – Chapitre 8 – Partie 1

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Chapitre 8 : La libération de Lasta

Partie 1

L’aube s’était levée.

Le soleil se leva à l’est, et la région s’était rapidement éclaircie. Même dans ce pays qui se trouvait dans la moitié nord du continent, et donc plus chaud que le royaume, il faisait froid à cette époque de l’année.

Dans l’air du matin, il y avait sept personnes debout près de la porte ouest : Halbert, Kaede, Ruby, Jirukoma, Lauren, Kuu et Leporina. Derrière eux se trouvaient les soldats du royaume de Lastania, attendant le temps de la bataille.

« Alors, on commence, Ruby ? » demanda Halbert.

« Oui. Commençons, Hal, » déclara Ruby.

Ruby s’était transformée en dragon rouge et Halbert lui avait sauté sur le dos.

« Sire Halbert. Madame Ruby. Nous comptons sur vous, » leur déclara Lauren, la capitaine des soldats, en inclinant la tête.

« Nous le savons, » Hal hocha la tête. « Faites attention à vous. »

« Tu travailleras à l’extérieur des murs, donc tu seras en danger tout comme nous, » ajouta Ruby.

Jirukoma frappa sa poitrine musclée. « Laissez-nous nous charger de cet endroit. Nous mettrons notre vie en jeu pour défendre les équipes au travail. »

« Ookyakya ! Nous aiderons ici aussi, alors ne vous inquiétez pas, » déclara Kuu en riant. « Ne t’emporte pas et ne gâche pas tout, Hal. »

« C’est toi qui vas dire ça, jeune Maître... ? » murmura Leporina.

Ouaip, Kuu avait la même confiance sans fondement que d’habitude, et Leporina se tenait sa tête en raison de l’exaspération.

Kaede se dirigea vers l’endroit où se trouvait Halbert, plaçant sa main sur la patte avant de Ruby.

« Ruby, prends soin de Hal pour moi, » déclara Kaede.

« Pour emprunter une réplique à Naden, “Bien reçu”. Tu peux me le laisser, » déclara Ruby.

« Hal, toi aussi, » déclara Kaede. « Ne deviens pas trop fou, tu sais ? Ruby est avec toi, alors assure-toi de ne pas agir imprudemment. »

« Je sais, d’accord ? » déclara Halbert.

Kaede avait pris du recul par rapport aux deux autres, puis se tourna vers les soldats et parla. « Sa Majesté et Sire Julius préparent notre prochain coup, donc je vais prendre le commandement ici. Tout le monde, faisons de notre mieux. »

« «  D’accord ! » »

Dès que tout le monde avait répondu à l’ordre de Kaede, Halbert et Ruby s’étaient envolés vers le ciel. Tandis qu’ils quittaient le sol, Ruby avait saisi avec ses pattes arrière l’objet qui avait été préparé pour elle. Cet objet qui avait des murs de fer sur cinq côtés et une porte de barre en métal sur le sixième côté était une cage pour l’homme-lézard qui avait été nourri de la viande du monstre.

En portant cette cage pendant qu’elle volait, Ruby avait demandé à Halbert, « D’abord, nous allons laisser cet homme-lézard s’échapper près de la forêt à l’ouest d’ici, non ? »

« Ouais. Il va falloir atterrir, alors sois prudente, » déclara Halbert.

« Je sais, » déclara Ruby.

Alors qu’ils volaient seuls, les monstres ressemblant à des chimères qui pouvaient voler avaient commencé à se rassembler. Ils avaient probablement considéré Halbert et Ruby comme des proies faciles parce qu’ils n’étaient que tous les deux. Les monstres ne comprenaient pas à quel point ces deux-là étaient puissants.

« Halbert Magna, j’arrive ! » Halbert balança ses deux lances préférées, coupant en deux les monstres qui attaquaient par le haut. Puis il avait mis le feu à une lance et l’avait jetée. Au moment où il s’était planté dans un monstre...

Boom !

Il y a eu une explosion de flammes, et même les autres monstres qui se trouvaient à proximité avaient été pris dans l’explosion.

« Tiens, prenez-en une autre ! » cria Halbert.

Halbert avait tiré sur la chaîne attachée à son autre lance, récupérant la première lance des flammes, puis il avait enveloppé l’autre lance dans le feu et l’avait lancée. Répétant ce cycle, il avait fait des explosions de flammes comme des fleurs tout autour d’eux.

Halbert souriait en brandissant ses lances. « C’est pratique de ne pas avoir à les jeter après une seule utilisation. Je dois remercier Taru d’avoir fait ça. »

« Kaede t’a prévenu de ne pas t’emporter, tu t’en souviens... ? Je me pose maintenant, » déclara Ruby.

« Bien sûr, » déclara Halbert.

Halbert s’était accroupi sur le dos de Ruby, puis Ruby redescendit sur terre à un angle de quarante-cinq degrés. Lorsqu’elle s’était posée, elle avait ouvert la porte de la cage, puis s’était immédiatement remise en route.

Halbert avait vu l’homme-lézard ramper hors de la cage en bas. Il s’était immédiatement enfui dans la forêt de l’ouest où se cachaient ses semblables.

« Joli ! Le lézard est libéré avec succès. Ensuite, nous survolons la forêt, » déclara Halbert.

« Ouais, » déclara Ruby.

Ruby avait déployé ses ailes et avait volé lentement, se dirigeant au-dessus de la forêt avec des monstres volants à la traîne. Ils avaient besoin d’attirer autant de monstres volants que possible, afin de ne pas aller trop vite, ce qui signifiait que les monstres les plus rapides les rattrapaient.

Bzzz ! Il y avait un énorme monstre borgne, en forme d’abeille, qui s’approchait d’eux avec ses ailes qui bourdonnaient.

« Fais quelque chose ! » cria Ruby. « Je ne veux pas être envahie d’insectes ! »

« Je m’en occupe ! » déclara Halbert.

Halbert avait coupé le monstre-abeille avec ses deux lances. Les fluides du monstre-abeille éclaboussèrent partout lorsqu’il tombait au sol, avec seulement ses ailes translucides dansantes bougeant et refusant de descendre.

« Tiens bon, Ruby ! C’est là que ça devient sérieux ! » déclara Halbert.

« Je le sais ! » elle répondit en criant. Grognementtttttt !

Soufflant du feu et tirant des épines, les monstres attaquèrent de loin. Un certain nombre de ces attaques avaient effleuré Ruby, mais elle avait continué à voler au même rythme régulier.

Halbert et Ruby avaient finalement réussi à amener les monstres qu’ils tiraient à la traîne au sommet de la forêt occidentale où les hommes-lézards étaient couchés.

Ruby rugit. « Nous allons régler ça d’un seul coup ! Accroche-toi bien ! »

« Compris ! » déclara Halbert.

Alors que Halbert s’accrochait au dos de Ruby, Ruby accéléra rapidement, soulevant son corps, grimpant plus haut dans le ciel, puis avec saut périlleux, elle fit une plongée rapide derrière les monstres.

En un instant, les chasseurs étaient devenus les chassés.

« Je vous le ferais rembourser cent fois ! » cria Ruby.

Bwoooooooooosh !

Ruby avait ouvert en grand la bouche, déchaînant un grand souffle de flamme vers les monstres volants.

Le souffle de dragon était l’attaque la plus emblématique des dragons, dit-on, capable de détruire un royaume entier. Les monstres frappés par le souffle de dragon de Ruby avaient été frits à vif et envoyé l’un après l’autre dans la forêt.

Voyant ça, Halbert s’était gratté la joue. « N’était-ce pas un peu trop ? Les monstres étaient carbonisés, tu sais ? »

« L-La viande a meilleur goût si elle est bien cuite, » déclara Ruby.

« Je la préfère saignante, de mon côté, » déclara Halbert.

Tous les deux avaient continué à se chamailler sur des choses qui n’avaient pas d’importance. Ils pouvaient plaisanter comme ça parce que le travail était terminé, alors ils étaient maintenant libérés de la tension qu’ils ressentaient auparavant.

Halbert regarda la forêt dans laquelle les monstres brûlés étaient tombés. Même d’ici, il pouvait dire que les hommes-lézards faisaient des histoires.

Si l’homme-lézard qu’ils avaient libéré commençait à manger les monstres frits, les autres hommes-lézards affamés feraient sans doute de même. Puis, avec eux ayant appris le goût du monstre... le projet passerait à sa troisième étape.

« Rentrons, Ruby. Kaede et les autres vont s’inquiéter, » déclara Halbert.

« Tu as raison, » déclara Ruby.

Ils avaient fait demi-tour et avaient repris la haute altitude pour revenir par où ils étaient venus.

 

***

Pendant que Halbert et Ruby leurraient les monstres, il y avait aussi eu du mouvement sur le sol.

Les portes des remparts de la ville s’étaient ouvertes, et les soldats armés s’empilèrent. Ils étaient environ 600.

Une fois sortis des murs, les soldats avaient attaqué les monstres au sol qui mangeaient les corps brûlés des lézards. Les monstres étaient tellement absorbés par la nourriture que les soldats avaient pu les attraper par surprise, les abattre avec des épées, les frapper à l’arc et les toucher avec de la magie jusqu’à leur mort.

Ces 600 soldats avaient tous été endurcis au combat. Il fallait s’y attendre.

Ces soldats étaient une unité mixte composée des forces régulières du Royaume de Lastania, des soldats volontaires issus des réfugiés et des Dratroopers du Royaume de Friedonia. Pour ce groupe de spécialistes du combat, tuer des monstres qui ne volaient pas et qui n’étaient pas particulièrement plus puissants que les hommes-lézards n’était pas différent que d’aller chasser.

À l’intérieur de ce groupe, le capitaine Lauren avait crié des encouragements à ses troupes alors qu’elle abattait un petit monstre avec le grand bouclier qu’elle tenait.

« Pendant que Sire Halbert tient les monstres volants à distance, nous allons tracer un chemin ! Il n’est pas nécessaire de chasser les monstres qui fuient ! Protéger l’unité arrière est notre priorité absolue ! » déclara Lauren.

L’équipement lourd de Lauren était mal adapté pour se déplacer rapidement, mais bien adapté pour s’installer et occuper une position unique. Lauren frappa les monstres qui s’approchaient d’elle avec son bouclier, les abattait avec son épée, et défendait l’endroit où elle se tenait maintenant.

Une fois que les monstres faibles avaient réalisé qu’elle n’était pas une ennemie qui serait facilement vaincue, ils avaient immédiatement commencé à s’éloigner.

Tandis que Jirukoma courait, les kukris à la main, il fit sortir un souffle d’admiration malgré lui.

« Magnifiquement réalisé, Madame Lauren. J’ai couru parce que vous aviez l’air encerclée, mais il semble que mon inquiétude était injustifiée, » déclara Jirukoma.

« Je suis après tout un soldat professionnel. Ce n’est rien pour moi. » Lauren avait souri fièrement... puis ironiquement. « Bien que je me sente ainsi en tant que capitaine des soldats, je suis un peu gênée, en tant que femme, d’être capable de combattre des monstres si facilement. J’aimerais être une femme douce et gracieuse comme la princesse, mais ça me dépasse..., » elle avait légèrement ri.

Jirukoma était un peu confus. « Qu’y a-t-il de mal à être une femme forte ? Dans ma tribu, la force et la ténacité sont considérées comme des vertus chez une femme. Elles  peuvent après tout donner naissance à des enfants plus forts comme ça. »

« E-Enfant !? » Les joues de Lauren étaient devenues rouges. « Aimez-vous les femmes fortes, Sire Jirukoma ? »

« Hm ? Je suppose que oui. Ma sœur est un garçon manqué après tout. Je crois que je les aime bien, » répondit Jirukoma.

« Vraiment !? » Lauren avait fait un sourire éclatant pendant un instant, puis avait serré son bouclier comme si elle reprenait ses esprits pour la tâche devant elle. Puis elle avait utilisé l’épée dans sa main droite pour pointer vers l’avant. « Maintenant, Sire Jirukoma. Je voudrais assurer la sécurité sur la zone la plus large possible, je voudrais donc vous demander de retirer les monstres de cette zone. Laissez-moi défendre cet endroit. »

« Non, mais..., » déclara Jirukoma.

« Je vais m’en sortir ! Je suis une femme forte ! » Lauren frappa sa poitrine gonflée.

Avec une expression qui semblait stupéfaite de sa déclaration soudaine, Jirukoma hocha la tête. « D’accord... Je comprends. Mais assurez-vous de ne rien faire d’imprudent. »

« C’est vrai. Soyez prudent aussi, Sire Jirukoma ! » déclara Lauren.

Lauren l’avait laissé partir alors que Jirukoma avait commencé à courir.

Tandis qu’il courait partout en abattant avec ses deux kukris des monstres émaciés, semblables à des gobelins, il rencontra Kuu, qui affichait un regard embarrassé.

Kuu se déplaçait avec son gourdin, écrasant des monstres semblables à des lézards qui couraient partout, puis se tint dos à dos avec Jirukoma et lui demanda : « Mon pote... tu ne serais pas idiot, par hasard ? »

« Idiot ? Qu’est-ce que tu racontes ? » demanda Jirukoma.

En voyant le regard vide sur le visage de Jirukoma, Kuu secoua la tête, exaspéré. « Je parle de ta responsabilité. »

« Responsabilité ? Qu’est-ce que tu veux dire ? » demanda Jirukoma.

« Je me le demande. Essaye de penser par toi-même ! » déclara Kuu.

Alors que Kuu l’avait dit, il avait été confronté à un monstre qui arrivait à grande vitesse. Il était plus grand que les autres monstres, en forme d’autruche avec une tête de chèvre, et il avait la tête baissée et le chargeait comme s’il essayait de le tuer avec ses deux cornes.

Kuu avait mis son gourdin derrière lui, puis s’était précipité vers le monstre.

« Sire Kuu !? » Jirukoma s’écria malgré lui, mais Kuu fit une glissade juste devant le monstre, puis utilisa son élan pour frapper la jambe gauche du monstre, qui portait son poids.

« Tombe maintenant ! » déclara Kuu.

Il y avait eu un claquement à ce moment-là. Avec la combinaison de l’élan de la créature vers l’avant, de la puissance de Kuu et du poids de la créature agissant ensemble, la jambe gauche du monstre s’était brisée. Il ne lui restait plus qu’une jambe qu’il pouvait encore utiliser et il s’était écrasé sur le sol avec toute son inertie.

Kuu s’était mis à rire en le regardant. « Ookyakya ! Comme je le pensais, ta jambe était grande et vulnérable ! »

Whoosh... Thock !

Une flèche s’était envolée, se plantant dans la gorge du monstre à tête de chèvre alors qu’il se levait du sol. C’est ainsi que cela s’était terminé et qu’il avait cessé de bouger.

La personne avec un arc s’était précipitée vers Kuu. « Jeune Maiiiitre, ne me fais pas peur comme ça ! » supplia Leporina avec un regard fatigué bien visible sur son visage. « Notre mission est d’éloigner les monstres de la zone de mission. Il n’y a pas besoin de charger, alors fais preuve de retenue ! »

« Ookyakya ! Je vais bien, donc il n’y a pas de problème ! » Kuu tapota son gourdin sur son épaule, souriant sans honte.

Tandis que Leporina fronçait les sourcils devant le manque de repentir de Kuu, elle avait vu le deuxième groupe commencer à sortir de la porte de la ville du coin de l’œil. Le deuxième groupe, contrairement au premier, en comptait plus de 2 000, et à la place des armes, ils transportaient de grosses bûches, des morceaux de bois de chauffage, pratiquement tout le bois qu’ils pouvaient transporter.

Leporina avait tiré sur la tenue de Kuu. « Écoute, jeune maître. Le deuxième groupe est sorti, nous devons donc aller le surveiller. »

« Oups, tu as raison. Si je m’amuse trop, mon frère va s’énerver, » déclara Kuu.

« J’aimerais moi-même te gronder, mais... peut-être qu’il vaudrait mieux que j’organise une discussion avec Taru, » déclara Leporina.

« Tu n’as pas besoin d’impliquer Taru là-dedans, d’accord ? » Il y avait de la panique dans la voix de Kuu.

Il ne pensait pas se faire gronder par Souma ou son père Gouran, mais il voulait éviter une longue discussion emplie de reproches de la fille qu’il aimait.

Kuu frappa des mains comme s’il essayait d’esquiver le sujet, puis exhorta Leporina à continuer. « On est censés les défendre, non ? Allons-y, on se dépêche. »

« Franchement..., » murmura Leporina.

Leporina haussa les épaules et avait couru après Kuu alors qu’il courait.

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4 commentaires :

  1. Merci pour le chapitre.

  2. Ethan Nakamura

    Merci pour le chapitre.

  3. Merci pour le chapitre!

  4. Merci pour les chapitres

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