Genjitsushugisha no Oukokukaizouki – Tome 5 – Chapitre 4 – Partie 4

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Chapitre 4 : La venue de la Sainte

Partie 4

Au moment où ma rencontre avec Marie avait pris fin, il était déjà tard dans la nuit.

Quand nous étions tous retournés au bureau des affaires gouvernementales, Roroa et Juna nous avaient accueillis. J’avais aussi immédiatement vu que Carla était avec les servantes et elle se tenait au centre de la pièce.

« Bienvenue, mon Chéri... Attends ! Qu’est-ce qui ne va pas ? » cria Roroa.

« Hmm ! Votre Majesté, il y a-t-il un problème ? » demanda Juna.

Au début, elles avaient toutes deux souri en nous entendant arriver, mais une fois qu’elles avaient vu mon visage, leurs visages avaient instantanément affiché de l’inquiétude.

Haha... Mon regard est-il si sombre en cet instant ? En vérité, cela pourrait parfaitement être le cas.

Juna avait alors appliqué ses doigts, doux et froid comme un petit poisson blanc, sur mon front avant de me dire. « Vous ne semblez pas avoir de la fièvre, mais... vous ne semblez pas bien aller, n’est-ce pas ? Aimeriez-vous prendre un peu de repos ? »

« Hé, Grande Soeur Cia ! Que s’est-il passé avec notre Chéri !? » s’écria Roroa en bondissant sur Liscia.

« Ne me le demande pas ! Je ne sais pas du tout pourquoi il est ainsi ! » répondit Liscia.

J’avais alors déclaré, « Oh..., c’est bon, je vais bien, » tout en effleurant doucement la main de Juna. Puis je m’étais assis sur une table dans le bureau des affaires gouvernementales. Après quelques secondes, je leur avais déclaré cela. « Désolé. Liscia, Aisha, Juna et Roroa... pourriez-vous venir ici ? »

Puis, après s’être toutes regardées les unes et les autres, les quatre filles vinrent lentement vers moi, presque craintivement. Quand elles furent assez proches de moi, je m’étais levé et j’avais largement ouvert mes deux bras avant de prendre mes quatre femmes entre mes bras tel un grand calin.

« Hein !? » sursauta Liscia.

« Ma parole !? » cria Aisha.

« Wooww..., » dit Juna.

« Attends ! Chéri !? » s’écria Roroa.

Elles avaient toutes laissé échapper de petits cris étranges en raison de la surprise, mais je les avais ignorées et je les avais serrées dans mes bras avec encore plus de force.

Pour celles qui regardaient cette scène depuis le côté, cela aurait pu ressembler à une mêlée, et cela n’aurait pas été très attirant, mais je pouvais sentir la chaleur provenant des quatre filles collées à moi. Tout ceci avait permis de finalement me calmer. Une fois que quelques minutes s’étaient écoulées, je les avais libérées.

Liscia avait alors replacé ses vêtements qui étaient légèrement désordonnés et elle me demanda en affichant un air légèrement en colère. « Bon sang... Allez-vous nous donner des explications sur ce dont il s’agit ? »

L’inquiétude qu’elle avait envers moi que je pouvais entendre cacher derrière la colère présente dans sa voix m’avait rendu un peu heureux.

« Oui, je vais tous vous révéler, » répondis-je.

« Souma, n’as tu pas été comme ça vers la fin de la réunion ? Que s’est-il réellement passé à ce moment-là ? » demanda Liscia.

« Pendant toute la discussion, il y avait quelque chose à propos de cette fille, Marie qui me semblait étrange. Elle avait quelque chose... qui clochait en elle, » dis-je.

« Quelque chose qui clochait en elle ? Dans mon cas, rien de ce qui venait d’elle ne m’a semblé suspect ? » Aisha pencha la tête sur le côté en pleine confusion.

J’avais secoué la tête. « C’est un peu différent de ce que vous pensez. La première fois que j’ai vu Marie, je pensais qu’elle était incroyablement belle. Mais... en même temps, j’avais l’impression qu’elle était en quelque sorte étrange. »

« Étrange ? Qu’est-ce que tu entends par “étrange” ? » demanda Roroa.

« J’aurais dû la trouver extrêmement attirante, et pourtant, je ne pouvais pas la voir comme ça. C’était même l’opposé. Voilà comment je me sentais quand je la regardais, » répondis-je.

« Hm... de mon point de vue, elle m’a semblé être une fille vraiment mignonne, » dit Hakuya.

Tout à fait... Mais il était très probable que personne d’autre ne l’avait remarqué à part moi. Je l’avais remarqué à cause de qui j’étais, et à cause de ça, j’avais été capable de discerner la vérité derrière toute cette affaire.

« Au début, je ne l’ai moi-même pas remarqué, » dis-je. « Mais au moment où j’ai pensé qu’elle ressemblait à une poupée en raison de son manque d’émotion... non, je devrais plutôt dire quelque chose d’artificiel si je devais aller au fond de mes pensées, alors... j’ai finalement réalisé ce que j’avais ressenti pendant tout ce temps. Elle... ressemble à chacune de vous. »

« Elle nous ressemble ? Comment ? » demanda Liscia.

Après qu’elle m’avait demandé ça, j’avais posé ma main sur l’épaule de Liscia avant de lui répondre. « Comme toi, Liscia. »

« Hein !? Comme moi !? » s’écria Liscia.

« Tout à fait. Et aussi comme Aisha et aussi comme Roroa, » ajoutai-je.

« Hein !? Elle aussi ? » demanda Aisha.

« Aussi, comme moi ? » demanda Roroa.

Aisha et Roroa se regardèrent après avoir entendu ce que je disais.

J’avais regardé Hakuya avant de lui demander ça. « Hakuya, si vous deviez décrire le visage de Marie pour ceux qui n’étaient pas là, comment l’exprimeriez-vous ? »

« Eh bien, laissez-moi réfléchir... elle avait des traits réguliers, des cheveux argentés, et elle avait ses cheveux attachés en deux queues de cheval... !? » Hakuya semblait l’avoir remarqué, et ses yeux s’étaient écarquillés à ce moment-là.

J’avais acquiescé. « Voici comment je la décrirais. Ses traits du visage réguliers sont comme ceux de Liscia. Ses cheveux d’argent ressemblaient à Aisha en tant qu’elfe sombre, et sa coiffure était proche de celle de Roroa. En d’autres termes, le visage de Marie était comme un assemblage des visages de Liscia, Aisha et Roroa. »

« N-Nos visages !? » cria Liscia.

Tout à fait. La raison pour laquelle je n’avais pas été attiré par elle, bien qu’elle soit si jeune et belle, était à cause de la déconnexion quant à mes attentes. Si un jour, de nulle part, Aisha avait soudainement acquis des traits faciaux humains, cela me surprendrait, et si les cheveux de Liscia ou de Roroa étaient devenus argentés, il serait naturel que je pense que quelque chose était hors de propos.

Aisha leva la main et avant de parler. « Attendez. Si elle est un mélange de toutes les caractéristiques de vos fiancées, quelle partie d’elle serait issue de Juna ? D’après ce que j’ai vu, sa silhouette était plutôt dans la moyenne. »

« Voilà, vous êtes dans le mile, » dis-je. « D’après ce que j’ai vu, Marie n’a pratiquement rien en commun avec Juna. Si je devais quand même vous donner quelque chose, je dirais que ses yeux sensuels étaient similaires, mais c’est un peu léger en ce qui concerne les traits. Cela doit être tout simplement une coïncidence. Mais dans ce cas... Est-ce que l’une de vous peut me dire quelle est la différence entre Juna et vous trois ? »

« Je suis la seule candidate pour être une reine secondaire, » répondit Juna. « Mais d’ailleurs, je suis aussi... la seule dont les fiançailles avec vous n’ont pas encore été annoncées officiellement ! » Juna frappa dans ses mains alors qu’elle découvrait la vérité.

J’avais acquiescé. « Tout à fait. Mon engagement pour mes trois autres fiancées a déjà été annoncé officiellement, mais nous n’avons pas encore pu annoncer Juna à cause de son travail de Lorelei. En d’autres termes, on ne sait pas qu’elle est ma fiancée. Donc, quand on pense au fait que Marie, qui possède les caractéristiques marquantes de toutes mes fiancées sauf Juna, a été envoyée ici, combinée avec le fait que les espions de l’État Pontifical Orthodoxe ont été plus actifs dans la ville du château, nous pouvons en déduire que les espions recueillaient des informations sur l’apparence qu’ont mes fiancées. Ils l’ont fait afin de créer une femme que je voudrais, ou du moins que je ne pourrais pas trouver désagréable, et ils me l’ont envoyée à moi en tant que Sainte. »

« Souma, c’est..., » commença Liscia.

« Oui, je sais... Quand j’ai dit : “De la façon dont vous dites cela, c’est presque comme si vous veniez m’épouser”, vous souvenez-vous de ce que Marie m’a donné comme réponse ? » demandai-je.

« Si Votre Majesté le désire, vous pouvez faire avec mon corps tout ce que vous souhaitez, s’il vous plaît. Je vous offre mon corps et mon cœur comme je le fais au service de Dieu, » Marie l’avait dit sans hésitation.

Une fille adaptée à mes goûts m’avait été envoyée, et cette fille avait dit : « Vous pouvez faire avec mon corps tout ce que vous souhaitez, s’il vous plaît, » et « Je vous offre mon corps et mon cœur ». Puis, comme s’ils demandaient une compensation, ils avaient essayé de faire passer leurs propres revendications. En d’autres termes...

« Pour l’État Pontifical Orthodoxe, la Sainte est un pot de miel posé pour les acteurs au niveau de l’État, » annonçai-je.

« Ce qu’ils font revient à la même chose que les nobles qui essayent de vous vendre leurs filles à tout prix..., » déclara Liscia qui semblait exaspérée par cette révélation.

Franchement, pour un pays dirigé par des hommes d’Église, ils étaient arrivés avec quelques idées vraiment vulgaires. Il semblait que, en tant que pays, l’État Pontifical Orthodoxe était une entité très humaine.

« Une fois que j’ai compris ce qui se passait quant à cette situation... j’ai demandé à Marie comment elle avait été choisie pour être une Sainte, » dis-je. « Après lui avoir demandé ça, elle m’a gentiment donné une explication détaillée. »

Elle m’avait dit que la sainte avait été choisie parmi les religieuses de l’église centrale à la suite de révélations divines contenues dans le Lunalith, leurs écritures sacrées. La plupart de ces religieuses étaient à l’origine des orphelines, et elles étaient presque une cinquantaine. L’objectif derrière ça était très probablement de garder un stock diversifié de saintes potentielles pour les dirigeants qu’ils voulaient séduire.

Les religieuses avaient été formées à l’église centrale, et avaient grandi en apprenant les doctrines de la foi dans un endroit coupé du monde séculier afin qu’elles deviennent des croyantes obéissantes. Ensuite, si elles atteignaient un certain âge sans être choisies comme saintes, elles étaient envoyées dans les églises de chaque région en tant qu’évêques.

Après mon explication...

« Mais c’est... vraiment terrible, » Aisha avait indiqué ouvertement son dégoût. « Alors elles sont vraiment comme des poupées. C’est comme si elles n’avaient pas de volonté propre. »

« Allons, allons, Grande Soeur Ai, » Roroa était intervenue dans la discussion. « Ceci ne me semble pas si mal comme affaire. »

Aisha avait critiqué le système, mais Roroa semblait être d’un avis différent.

« Peu importe le pays où vous allez, il n’y a rien de plus difficile à avoir que de bons orphelinats, » déclara Roroa. « S’ils ne sont pas éduqués au moment où ils sont en âge de travailler, ils finiront par être utilisés pour une main-d’œuvre bon marché. Il est rare de trouver des endroits comme le nôtre qui enseignent la lecture, l’écriture et l’arithmétique. Pour les filles qui sortent des orphelinats... souvent, vendre leur corps est la seule chose qu’elles peuvent faire. Si l’on regarde cette situation, si elles reçoivent de la nourriture, des vêtements et un abri de la part de l’église, ne pensez-vous pas que c’est une chance inespérée pour elles ? »

« Mais elles sont élevées afin qu’elles puissent être offertes en offrandes aux dirigeants étrangers. Est-ce que vous vous en rendez compte ? » s’écria Aisha.

« Je ne dis pas que j’aime ça, » répondit Roroa. « Mais l’utilisation des filles pour former des liens est quelque chose que fait chaque maison noble, maison de chevalier, ou même plus importante. Je pourrais même dire que... d’une certainement manière, j’ai aussi été utilisée ainsi dans un but politique. »

« Oh..., » quand Roroa l’avait expliquée de cette manière, Aisha avait été à court de mots.

C’était vrai, quand Roroa avait arrangé son propre mariage pour protéger son peuple, on pouvait dire qu’elle avait utilisé sa position de femme et même son propre corps pour ça.

« Désolée..., » s’excusa Aisha.

Roroa avait simplement déclaré. « C’est tout à fait naturel », en bougeant les mains. « D’ailleurs, je n’ai jamais entendu parler de plusieurs Saintes. En d’autres termes, pour toutes les nonnes autres que cette fille, Marie, cela ne leur arrivera pas. Bien sûr, même pour la Sainte, l’appeler une offrande fait que cela sonne mal, mais si un seigneur pose ses mains sur une fille, elle est prête à se marier pour de l’argent. Je me suis mariée pour des raisons politiques, et pour ma part, je suis très heureuse maintenant de cette décision. Alors, c’est à elle de décider si elle sera heureuse ou non dans un tel mariage. »

Roroa avait déclaré cela d’une voix ferme. Elle était vraiment... une femme forte.

« Je suis d’accord avec l’opinion de Roroa, » avais-je dit. « Je n’aime pas leurs méthodes, mais ce n’est pas un système dont nous devons parler. Je veux dire par là que c’est après tout le problème d’un autre pays et pas le nôtre. »

« Eh bien... alors dans ce cas, pourquoi as-tu l’air si horrible... ? » demanda Liscia en me regardant droit dans les yeux.

J’avais alors placé une main sur ma tête. « Ce qui m’a choqué... était que Marie avait accepté qu’elle soit une sainte, et qu’elle est prête à aller de pair avec ça en sachant exactement ce que cela signifiait. »

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4 commentaires :

  1. Merci pour le chapitre.

  2. Merci pour le chapitre.

  3. amateur_d_aeroplanes

    Merci pour le chapitre. Peut être aussi un peu de  »magie esthétique » pour la ressemblance avec les fiancées ?

  4. Dominique Ringuet

    Merci pour le chapitre!

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