Genjitsushugisha no Oukokukaizouki – Tome 3 – Chapitre 8 – Partie 1

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Chapitre 8 : Crime et Châtiment

Partie 1

— Au début du 11e mois de l’année 1546 du Calendrier Continental — à minuit.

Cela s’était passé dans le domaine d’un certain noble au sein du Royaume d’Elfrieden.

Dans le manoir du noble important qui était le seigneur de ce domaine, douze silhouettes sombres étaient présentes pour une réunion secrète dans l’obscurité.

« Que faites-vous de cette convocation ? » demanda l’un d’eux.

« De tous les nobles dans ce pays, nos quatorze familles ont été convoquées. Il est probable que le royaume s’est accroché à nous, » déclara un autre.

« Il y a ainsi eu des rapports sur les chiens de la robe noire qui reniflaient autour de nous, » déclara un troisième.

« Alors, leur intention avec cette convocation est..., » déclara l’un des hommes.

« ... sans aucun doute, pour faire un exemple avec les autres, » acheva un autre.

« Pour faire un exemple ? N’est-ce pas un piège ? » L’un d’entre eux suggéra cela d’une voix hystérique.

Un autre avait sèchement ri. « Hehe Hehe Hehe. Contrairement aux nobles qui se sont livrés à la corruption, nous n’avons pas été pris la main dans le sac alors que nous commettions des crimes. Sans avoir de preuve d’un délit perpétré afin de nous condamner, ce roi et le vêtu de noir ne peuvent pas nous traduire en justice. »

« Je vois... C’est pourquoi il fait un exemple avec les autres, » déclara l’un des nobles.

« Effectivement, » l’un d’eux était d’accord avec ça. « Pour nous garder en ligne en nous faisant penser : “Demain, ça pourrait être moi”. »

« Deux des trois ducs sont déjà tombés, et les nobles qui n’ont pas participé à la dernière guerre ont perdu leur influence. S’il peut nous garder tranquilles, il n’y aura plus rien pour arrêter ce roi. »

« Hmph... Tout comme le roi l’a prévu, » déclara l’un d’eux. « Ou était-ce le plan de celui en robe noire ? »

« Peu importe lequel d’entre eux est derrière ça. Mais, si nous le regardons d’un autre point de vue, nous pouvons dire que c’était la meilleur des choses que le roi pouvait faire contre nous. »

« Hehe hehe, vous avez raison, » un autre avait ri. Puis il avait ajouté ça avec un ricanement. « Voilà pourquoi, pour l’instant, nous devons faire profil bas. Nous devons agir d’une manière qui n’irritera pas ce roi, et ainsi, cela ne lui donnera pas de raison de nous punir. Non, si quoi que ce soit arrive, nous devons coopérer avec ce que le roi fait. »

« Ça me gêne de le faire, » répliqua un autre noble, irrité face à cette pensée.

« Ce n’est pas grave... Je doute que cela dure longtemps, » le ricaneur avait répondu ainsi. « Une fois tous les obstacles éliminés, je suis sûr que le roi se précipitera avec des politiques révolutionnaires à un rythme encore plus rapide qu’il ne l’a fait jusqu’à présent. Une réforme prise trop vite engendrera une résistance. Nous avons seulement besoin de soutenir ces personnes de l’ombre. Plus il en exécutera, plus ce roi sera considéré comme un tyran, et cela ne fera qu’accroître la résistance. »

Les autres hommes acquiescèrent, impressionnés par les paroles de l’homme.

« Je vois. Alors, il ne pourra pas y rester longtemps, » déclara un autre homme.

« Effectivement. Quand le moment viendra, nous pousserons le roi hors du pouvoir et placerons quelqu’un de plus malléable sur le trône. »

« Quand cela sera accompli, nous pourrons faire revenir les choses dans la situation dont elles étaient sous le règne du roi Albert. »

« La poussée est pour l’instant avec ce roi. Nous ne devons pas être pris dedans. Pour l'atteindre, nous devons pour le moment faire ce que le roi exige. Mais, en temps voulu... »

Les hommes avaient ri sombrement.

Puis l’un des hommes posa une question. « Que faisons-nous des maisons de Jabana et de Saracen ? Les têtes dirigeantes n’ont-elles pas changé ? »

« Laissez les être ainsi. Si elles déplaisent au roi, elles ne pourront plus maintenir leurs maisons. Donc, il s’agit de leurs préoccupations et nullement les nôtres. Ce n’est pas quelque chose dans laquelle nous devrions nous impliquer. »

« Bien sûr. Maintenant, Messieurs, je vous demande à tous de suivre le plan que nous venons d’adopter. »

« D’accord. Afin de reprendre notre ère. »

« « « Afin de reprendre notre ère. » » »

Cependant, ils n’avaient pas réalisé qu’il y avait un observateur dans l’obscurité.

***

Il s’agissait d’un après-midi ensoleillé. Aujourd’hui encore, j’aidais Souma avec son travail administratif.

« D’accord, Liscia, » déclara Souma. « Donnez pour moi ces papiers à Hakuya. »

« J’y vais, » répondis-je.

Après avoir pris les papiers de Souma, j’étais prête à quitter le bureau, quand...

« Liscia ! » Souma m’avait alors appelée.

Alors que je me demandais ce que ça pourrait être, je m’étais retournée. Souma semblait essayer de dire quelque chose, mais ça ne sortait pas. Oui, c’était comme s’il essayait de me dire quelque chose et ne pouvait pas trouver les mots, ou qu’il continuait d’ouvrir la bouche pour dire quelque chose, mais qu’il hésitait !

« Qu’est-ce qu’il y a ? » demandai-je.

« Ah... ! Non, Hmm... ce n’est rien, » dit-il.

« D’accord... Eh bien, je vais maintenant y aller, » dis-je.

J’avais quitté Souma et j’étais sortie du bureau des affaires gouvernementales. Après avoir fermé la porte, j’avais malgré moi soupiré.

Souma s’était probablement senti obligé de me dire quelque chose à cause de ce qui s’est passé avec le Duc Carmine.

Zut... Ce n’est pas quelque chose dont Souma doit se sentir responsable, pensai-je.

Même quand on m’avait dit que le Duc Carmine s’était suicidé dans la prison, je n’avais pas perdu mon sang-froid. Cet homme que j’avais respecté comme un père et un enseignant était mort, mais je me sentais étrangement calme. Ceci m’avait surprise.

Ce n’était pas que je n’étais pas triste. En fait, j’avais l’impression que mon cœur avait été déchiré. Mais malgré ça, j’étais capable d’agir comme mon moi habituel. C’était sûrement... parce que j’avais eu quelque chose comme une prémonition que cela se passerait comme ça. C’était comme si le Duc Carmine que je connaissais avait choisi le chemin de la ruine, prenant avec lui toute l’obscurité qui avait infesté ce pays. Et que Souma accepterait sa détermination à le faire.

Georg Carmine et Souma Kazuya.

Georg Carmine était un grand homme que je tenais en haute estime. Il était fort et noble, un guerrier qui résumait tout ce à quoi je devais aspirer. Je le respectais, et je pensais que je voulais être comme lui.

Et, en ce qui concerne Souma... il était l’homme que j’avais décidé, de ma propre volonté, de soutenir.

J’avais vécu une vie largement détachée de l’amour et de la romance, alors je n’étais pas sûre de ce que je ressentais pour lui. En tant que membre de la maison royale, je n’avais jamais eu de grands espoirs pour ce que serait mon mariage.

Mais quand j’avais vu le sourire rayonnant d’Aisha quand elle était devenue sa deuxième fiancée, ou le sourire de Juna quand il lui avait dit : « Je vous le jure, je vous prendrais à mes côtés (comme ma femme), » j’avais alors ressenti une certaine douleur dans la poitrine.

... Je savais maintenant. Il s’agissait probablement de ce genre de sentiment. J’avais ressenti avec force que Souma pourrait tout à fait avoir ce genre de sentiments.

C’était quelque chose que deux hommes qui étaient importants pour moi avaient décidé. Même si c’était triste, même si c’était douloureux, je devais l’accepter ou je me moquerais de leur résolution. J’avais choisi de croire en leurs décisions.

C’est pourquoi, quand j’avais entendu parler de la mort du Duc Carmine, je n’avais pas sorti ma frustration sur Souma.

Le Duc Carmine n’aurait pas voulu que j’endommage notre relation. C’est pourquoi, si je restais là comme d’habitude au côté de Souma, je rendrais hommage au Duc Carmine. C’était comme ça que je me sentais.

Je continuerais à croire en Souma. Peu importe la décision qu’il aura prise, je l’accepterais et je resterais à ses côtés.

Aujourd’hui se trouvait être le jour du jugement pour le Duc Vargas et Carla. En tant qu’amie, mon désir d’épargner Carla était resté inchangé. Mais peu importe la décision de Souma, j’étais prête à l’accepter. Peu importe quelle conclusion tragique cela pourrait conduire.

Et pourtant...

Eh, Souma, pensai-je. Pourquoi avez-vous un air si peiné sur votre visage ?

Une atmosphère étrange était tombée sur la grande salle du château de Parnam.

Il s’agissait de l’endroit où la condamnation de Castor et Carla allait être prononcée.

En réponse aux plaidoyers de la Duchesse Walter, qui avait grandement contribué à l’effort de la récente guerre, Souma avait pris le droit de les juger devant les tribunaux, et il le ferait en personne. Ce n’était pas un acte louable pour un roi de s’insérer dans les affaires des tribunaux, mais la Duchesse Walter était allée jusqu’à rendre toutes les autres récompenses pour ses services distingués afin de faire la demande, alors il avait été en mesure de forcer à travers ça.

Et maintenant, Souma pourrait juger personnellement ces deux personnes.

Les habitants étaient positionnés plus ou moins là où ils seraient dans la salle d’audience.

Souma était assis plus haut que les autres, utilisant une chaise qui, bien que n’étant pas le trône, était encore assez impressionnante, avec Aisha et moi le flanquant de chaque côté. La position d’Aisha en tant que garde du corps n’était plus en diagonale derrière lui, mais directement à côté de lui. Il s’agissait d’un changement fait pour refléter son nouveau statut en tant que candidate pour devenir une reine. Cela signifiait inévitablement qu’elle était au centre de l’attention de toutes les personnes présentes et donc, Aisha semblait tendue.

Puis, en regardant vers le sol, il y avait l’ancien Général de l’Armée de l’Air, Castor Vargas, et sa fille, Carla. Ils étaient tous deux agenouillés, avec les mains liées derrière le dos. Tous les deux, peut-être parce qu’ils s’étaient résolus à accepter leur sort à ce stade, étaient assis droit.

Entre eux se tenaient le Premier Ministre Hakuya et la Duchesse Walter, face à face. Le rôle de Hakuya était de faire ce qu’il fallait pour qu’ils soient poursuivis pour leurs crimes, tandis que la Duchesse Walter devait défendre Castor et Carla. Dans un procès normal, le procureur et la défense se disputeraient sur la question de savoir si un crime avait été commis, mais à cette occasion, les deux crimes étaient déjà connus et confirmés.

À cause de cela, le travail de Hakuya était de chercher une punition pour leurs crimes, alors que le travail d’Excel était de défendre leurs actions et de chercher une punition plus clémente. Si sa défense était couronnée de succès, leur punition serait allégée, et si elle échouait, ils feraient face à la punition que Hakuya cherchait. Par conséquent, il ne pourrait y avoir aucune conclusion d’innocence.

Aussi, pour observer ce procès, il y avait une longue table tournée de côté avec quatorze nobles assis en une seule rangée. Souma m’avait dit qu’il demanderait leur avis pendant le procès.

On m’avait dit que leur sélection était aléatoire, mais... était-ce vraiment le cas ? Les nobles semblaient se chuchoter l’un à l’autre.

Peu importe ce qu’il a en réserve, je ne serai pas surprise, pensai-je. Car après tout, c’est une situation qui a été imaginée par Souma.

Alors qu’il n’y avait pas eu beaucoup de cas où le roi prenait le droit de juger par les tribunaux, à l’occasion, cela était déjà arrivé. Cependant, dans ces cas-là, le roi avait normalement rendu un verdict qui ne pouvait pas être contesté. Ce format de procès, où le roi avait tenu un procès où il serait le juge, était inouï. Il s’agissait d’une forme de procès sans précédent. Je ne pouvais pas prédire tout ce qui pourrait arriver.

« Maintenant, commençons le procès de Castor et Carla, » Souma avait déclaré ça d’une voix calme.

Hakuya avait lu les crimes dont ils étaient accusés. « L’ancien Général de l’Armée de l’Air Castor Vargas et sa fille, malgré le transfert légitime du trône à Sa Majesté, ont résisté à son autorité et ont même rejeté son ultimatum, levant leurs épées contre l’Armée Interdite. Le crime de trahison s’applique donc dans ce cas. Par conséquent, je crois qu’il est approprié que leurs terres et leurs biens soient saisis et qu’ils soient passibles de la peine de mort. »

Je m’attendais à ça. Hakuya proposait la peine de mort pour les deux criminels.

... Bien sûr, c’était ainsi. La trahison était un crime suffisamment grave pour entraîner la peine de mort pour tous les parents jusqu’à trois degrés de consanguinité.

Le nombre de personnes touchées était réduit au strict minimum parce que le Duc Vargas avait tenu compte des conseils de la Duchesse Walter et avait formellement coupé les liens avec sa famille. En outre, en reconnaissance du service distingué de la Duchesse Walter dans la guerre, il avait été décidé que le jeune frère de Carla, Carl, qui avait été renié et laissé aux soins de la maison de Walter, hériterait de la maison des Vargas avec juste la Cité du Dragon Rouge et la zone autour d’elle comme fief. La fille d’Excel, qui était aussi la mère de Carla et Carl, servirait de conseillère.

Quand Hakuya eut fini de présenter la punition qu’il demandait, c’était au tour d’Excel de défendre les deux personnes et de demander une moindre punition.

Dans ses délibérations antérieures, les offres de la Duchesse Walter qui étaient « J’offre ma tête en échange de leurs deux vies, ou le retour au Roi de tout le duché de Walter à l’exception de la Cité Lagune ». Mais elles avaient déjà été rejetées. Prendre sa tête était hors de question, et s’il détruisait les trois duchés, cela mettrait le reste des nobles sur la défensive contre Souma.

« Il était stupide que Castor et Carla se révoltent contre Votre Majesté, » déclara Excel. « Cependant, ils ne l’ont certainement pas fait pour essayer d’usurper votre position. C’est leur loyauté envers l’ancien roi, Sire Albert, et leur amitié avec le Général de l’Armée de Terre, Georg Carmine, qui les ont égarés. Bien sûr, Sire Albert vous avait officiellement cédé le trône et il est impensable que l’un de vos vassaux ait des doutes à ce sujet. »

Après ça, elle continua après quelques secondes de délais. « Cependant, le changement soudain de dirigeants a jeté dans la confusion non seulement Castor, mais également beaucoup d’autres personnes. Carla a seulement suivi Castor par le fait qu’elle est sa fille. Aucun des deux n’avait des ambitions pour leur propre bien. Heureusement, il n’y a pas eu de victimes parmi leurs sujets ou l’Armée Interdite pendant la bataille de la Cité du Dragon Rouge. Ne pourrez-vous pas au moins épargner leurs vies ? »

En s’inclinant, la Duchesse Walter avait cherché à réduire la gravité de leurs crimes.

Souma était assis là à l’écouter parler.

Il était si inexpressif qu’il était impossible de lire sur son visage ce qu’il pouvait penser. Je pense que probablement, il réprimait ses émotions pour ne pas les montrer.

Ayant entendu les arguments de l’accusation et de la défense, Souma ouvrit la bouche. « Castor. Avez-vous quelque chose à dire pour votre défense ? »

« Non, » Le Duc Vargas avait déclaré ça avec fermeté. « Il n’y a pas de besoin d’entendre les paroles d’un commandant vaincu. S’il vous plaît, séparez cette tête de mes épaules. »

« ... Je vois, » répondit Souma.

« Il n’y a qu’une chose que j’aimerais dire, » déclara le Duc Vargas. « Je suis celui qui a commencé la guerre. Carla n’a fait que suivre mes ordres. Je voudrais également prendre sa punition. Peu m’importe si vous me torturiez ou si vous décidez de m’humilier en public. Mais, s’il vous plaît, ne pouvez-vous pas épargner la vie de Carla ? »

Tandis qu’il était encore attaché, le Duc Vargas s’inclina pour que sa tête touche presque le sol.

Voyant ce que son père orgueilleux faisait, les yeux de Carla s’ouvrirent de surprise. « Père ! »

Cependant, Souma laissa échapper un soupir, mais son expression resta impassible. « J’ai entendu dire que celle qui dirigeait l’Armée de l’Air au cours de cette bataille n’était nulle autre que Carla. Puis-je vraiment laisser ce crime impuni ? Vous devez savoir que cela pouvait arriver quand vous avez levé le drapeau de la rébellion. »

« Argh..., » Le Duc Vargas se mordit la lèvre. Cependant, il n’avait rien rajouté.

Cette fois-ci, Souma regarda Carla. « Carla. Avez-vous quelque chose à dire pour votre défense ? »

« ... Non, » Carla secoua faiblement la tête.

« Est-ce tout ? N’avez-vous rien d’autre à dire ? » demanda Souma.

« Dans ce cas, il y a une chose que je voudrais dire. Je m’excuse pour mon manque de sagesse. Lisc... La princesse a essayé de servir de médiatrice entre nous, mais nous avons obstinément refusé de l’écouter, » après avoir dit ses mots, Carla avait penché sa tête.

Pendant que Carla était en prison, elle avait dit qu’elle ne voulait pas devenir un fardeau en nous demandant d’intercéder en sa faveur. Elle avait probablement ressenti maintenant la même chose.

« Ne me demanderez-vous pas pardon ? » demanda Souma.

« Je ne le ferais pas. Jugez-moi comme bon vous semble, » répondit-elle.

« ... Je vois, » répondit Souma.

Souma détourna son regard sur les deux condamnées, puis il déclara aux nobles assis à l’arrière. « Maintenant, j’aimerais entendre ceux d’entre vous qui sont réunis ici. Ces personnes-là ont, dans leur insouciance, levé le drapeau de la rébellion contre moi, l’actuel roi. Que pensez-vous comme jugement approprié pour ces fous ? J’aimerais beaucoup entendre vos opinions sans réserve. »

Souma avait dit cela avec un regard qui, même à mes yeux, semblait un peu effrayant. Pendant un moment, selon moi, quelque chose ne tournait pas rond. La façon dont il l’avait dit, c’était comme s’il avait déjà pris sa décision. Bien qu’il avait dit qu’il voulait entendre leurs opinions, c’était comme s’il disait, « Je ne peux pas imaginer que l’un d’entre vous oserait s’opposer à l’exécution de ces traîtres. Est-ce bien le cas ? » afin de les intimider. C’était comme s’il agissait afin de contraindre les nobles à regarder le procès...

Normalement, Souma écouterait n’importe quelle opinion, la mettant en application s’il sentait que c’était juste, mais ce qu’il faisait maintenant était exactement le contraire de sa manière d’agir.

Quand je considérais cela et que je regardais les nobles... ils venaient tous de maisons avec de sombres rumeurs tourbillonnant autour d’elles ou des maisons qui avaient refusé à plusieurs reprises de s’impliquer quand il y avait eu une crise. Se pourrait-il que Souma ait eu l’intention d’utiliser Carla et son père pour faire un exemple et forcer ces personnes à lui jurer leur loyauté ?

Il était en train d’afficher son pouvoir et de leur dire, « Si vous ne voulez pas que cela vous arrive, alors obéissez-moi ». C’était l’impression que j’avais eue.

Puis, l’un des nobles se leva et haussa la voix. « Votre Majesté ! Quand vous le dites comme ça, vous donnez l’impression que leur punition est déjà décidée ! »

L’orateur était un jeune homme avec un visage bien masculin. Il avait peut-être le même âge que Halbert. Mais il n’avait pas la même carrure que Halbert. Il semblait être un jeune homme sérieux et bon enfant.

« Qui est cette personne ? » demanda Souma.

« Il est à la tête de la Maison des Saracen, Piltory Saracen, » répondit Hakuya.

Piltory déclara après ça. « Je comprends que ce soit un endroit pour déterminer le poids de leur crime. Si vous faites cela, forçant votre volonté sur nous tous, alors ce procès n’a aucune raison d’être ! »

« Ga ha ha ! C’est bien dit, jeune Saracen ! » Un autre des nobles avait dit ça, se levant d’un coup sur ses pieds. Avec ses cheveux gris cendré peignés en arrière, et une barbe épaisse de la même couleur que ses cheveux, il s’agissait d’un grand homme musclé qui commençait à montrer les signes de la vieillesse.

Hakuya plissa les yeux, déclarant le nom de cette personne. « Il s’agit du chef de la Maison de Jabana, Sire Owen Jabana. »

« Ô Premier ministre à la robe noire, » répondit l’homme. « Le Duc Vargas ici présent a défendu ce pays pendant plus de cent ans, ce qui est une plus longue durée que depuis que je suis né. Il peut manquer de maturité, mais je doute que ses sentiments envers ce pays aient changé. Il s’est élevé contre Sa Majesté non par cupidité personnelle, mais parce qu’il était prêt à mourir en raison de son amitié avec Georg Carmine. »

« Vous suggérez que sa trahison n’est pas grave parce qu’elle a été faite au nom de l’amitié ? » demanda Hakuya en le fusillant du regard.

« Nullement, » déclara Owen, tout en secouant la tête. « Ce n’est pas ce que je dis. Le trône avait été officiellement transmis à Sa Majesté le Roi Souma, donc je veux seulement dire que le Duc Vargas a agi d’une manière inconsidérée. Ce n’est pas un crime qui peut être pardonné. Cependant, le Duc Vargas a déjà été dépouillé de sa position, de sa renommée, de ses terres et de ses atouts. N’est-ce pas, peut-être, un peu trop de choses à faire maintenant que de prendre sa vie ainsi que celle de sa fille en plus de tout ça ? »

« “Pardonner au traître” est-ce ce que vous dites ? » demanda Hakuya.

« Vieux comme je suis, je pense qu’il serait regrettable de ne pas le faire, » déclara Owen. « Le Duc Vargas est une personne qui pourrait commander des troupes pendant encore deux à trois cents ans. Y a-t-il quelqu’un dans ce pays qui pourrait diriger l’Armée de l’Air aussi bien que lui ? »

Peut-être enhardi par les mots d’Owen, Piltory avait commencé encore une fois à s’argumenter avec force. « Sire ! Vous-même, n’avez-vous pas dit : “Si vous avez un don, je vais le mettre à profit” ? Allez-vous perdre un don rare comme le sien !? Je ne peux pas croire que le Duc Vargas, un homme qui a dévoilé ses crocs contre vous parce qu’il avait confiance en son ami, est en quelque sorte inférieur à nous, des nobles qui, d’une façon opportuniste, avons refusé de prendre parti ! Je vous en supplie ! Faites comme l’a dit la duchesse Walter et allégez leurs peines ! »

Ayant écouté leurs paroles, Souma ferma les yeux pendant un instant, puis il donna l’ordre. « ... Emmenez-les. »

À cet instant, des soldats avaient encerclé les deux hommes et les avaient emmenés hors de la pièce. Owen avait obéi silencieusement aux soldats avec une expression déçue, tandis que Piltory continuait à crier, « Sire ! S’il vous plaît, reconsidérez votre position ! » même pendant qu’il était escorté hors de la pièce.

Une fois qu’ils avaient été emmenés, un silence désagréable était tombé sur le hall. Tout le monde retenait son souffle, incapable de dire quoi que ce soit jusqu’à ce que Souma rompe de lui-même le silence. « Y a-t-il d’autres opinions ? »

Les opinions des autres nobles étaient toutes une variante de « Condamnez-les tous les deux à la peine de mort. »

« La loi est la loi. »

« Si vous laissez passer ça, cela donne un mauvais exemple à vos autres vassaux. »

« Tout imbécile qui s’opposerait à Votre Majesté ne peut être d’aucune utilité. »

Et cela avait continué comme ça pendant un moment. Alors que ce qu’ils disaient semblait raisonnable, il était clair qu’ils pensaient. « Nous ne voulons pas déplaire au roi tout comme les deux premiers nobles. »

... je... j’avais du mal à le comprendre. Certes, les nobles restants craignaient Souma, et ils auraient du mal à s’opposer à lui. Cependant, quand j’avais comparé les deux nobles qui avaient été expulsés avec les douze qui étaient restés, j’avais dû m’interroger quant à savoir quel groupe serait vraiment celui apportant le plus de bénéfice à Souma et au pays.

... Non. Ne doute pas de lui. J’ai décidé de croire en Souma, n’est-ce pas ? pensai-je.

Je m’étais alors pincé les cuisses. Alors que je tentais désespérément de réprimer mon conflit intérieur, j’avais entendu Souma murmurer. « C’est quelque chose... qui doit être fait. »

Souma ?

« Je comprends vos positions, » Souma se leva et plaça sa main droite vers le haut.

Quand ils virent ce geste, les yeux de la Duchesse Walter s’écarquillèrent, les nobles retinrent leur souffle, et Castor et Carla baissèrent la tête en signe de démission..

Souma baissa la main en donnant un bref ordre. « Faites-le. »

Dans l’instant suivant, il y avait eu le bruit du déplacement de lames dans l’air et du sang qui était éclaboussé. Et alors...

... douze têtes étaient tombées au sol.

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3 commentaires :

  1. Merci pour le chapitre.

  2. Merci pour le chapitre.
    PS:Je veut la suite tout de suite !!

  3. Merci et waouh
    [spoil]

    … douze têtes étaient tombées au sol.
    A la dernière seconde j’y est crus

    [/spoil]

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