Genjitsushugisha no Oukokukaizouki – Tome 1 – Chapitre 2 – Partie 3

Bannière de Genjitsushugisha no Oukokukaizouki ☆☆☆

Chapitre 2 : Commencez à partir de X

Partie 3

La voix brisée, la jeune fille aux oreilles d’animaux qui avait l’air d’avoir environ dix ans s’avança vers moi avec son bras droit en mouvement en même temps que sa jambe droite.

La race des hommes-loups mystiques... Pensai-je. Je suppose que ce ne sont pas des oreilles de renard, mais plutôt des oreilles de loup.

Elle était adorable avec sa peau bronzée et ses jolis petits yeux ronds. Les vêtements qu’elle portait étaient cependant quelque peu misérables. Ils étaient déchirés à différents endroits, et peut-être parce qu’elle était tendue par la situation, sa queue moelleuse qui s’écartait de sa croupe était dressée toute droite.

Oui, je veux la croquer.

« Si jeune qu’elle soit, celle-ci possède le don exceptionnellement rare de pouvoir parler aux animaux et aux bêtes. Lorsque nous l’avons amenée aux écuries, elle a réussi à tout nous dire, de l’état actuel de santé des chevaux, à leur histoire. Selon elle, les chevaux lui ont raconté toutes ces choses. En vérité, il s’agit d’une capacité divine. » (Marx)

Le don de parler aux animaux, hein ? On dirait que nous avons une étonnante petite bête devant nos yeux.

Alors que je pensais à cela, à côté de moi, Liscia murmurait discrètement, « Le pays des hommes-loups mystiques est loin vers le Nord. Il ne devrait pas en avoir dans ce pays. »

« ... Une réfugiée donc... » murmurai-je. Ha, cela expliquerait que ces vêtements soient dans un tel état, n’est-ce pas ?

Avec l’expansion du Domaine du Seigneur-Démon, un certain nombre de pays et de villages avaient été détruits. Ceux qui avaient perdu leurs terres avaient fui vers le Sud, devenant ainsi des réfugiés dans d’autres pays, et ils commençaient à mettre sous pression l’économie des pays qui les accueillaient. Les différentes nations les avaient donc traités de différentes manières. Certains les ont activement intégrés, tandis que d’autres avaient tout mis en œuvre pour les expulser. Cela dit, même quand il s’agissait des pays qui les avaient acceptés ouvertement, la plupart les obligeaient à travailler dans les mines ou les envoyaient en tant que main-d’œuvre supplémentaire pour lutter contre les démons, de sorte que ces deux types de pays étaient pour l’accueil du maximum de réfugiés.

Même dans mon royaume, les camps de réfugiés avaient commencé à prospérer partout à l’extérieur de la capitale. En ce moment, la décision sur ce qu’il fallait faire avec eux était toujours "En Attente". Si nous aidions les réfugiés alors même que nous n’avions même pas assez de nourriture pour nourrir notre propre peuple, les émeutes pourraient bien éclater. Si nous les expulsions ou les contraignions dans des travaux laborieux, nous devrions alors faire face au ressentiment des réfugiés. Et donc, s’ils se cachaient et devenaient des terroristes, ce serait terrible pour tout le royaume. Dans l’état actuel des choses, ils avaient provoqué une baisse de la sécurité publique, mais nous n’avions pas d’autre choix que de maintenir le statu quo.

Afin de pouvoir aider les autres, nous devons d’abord être dans un bon moment pour pouvoir aider, pensai-je.

« J’ai dit s’ils avaient un don, je l’utiliserais, et je n’ai pas l’intention de rompre ces paroles, » prononçai-je cela à voix haute. « Si elle possède un don, peu m’importe si elle est une étrangère ou une réfugiée. Nous ne sommes après tout, pas en mesure d’être trop regardant sur ce sujet. »

« Vous avez raison. » (Liscia)

Après avoir dit cela, la jeune fille qui venait d’être présentée ouvrit avec beaucoup hésitation, sa bouche pour me parler.

« Heu... Heu... Roi Souma... » (Inui)

« Hm ? Qu’est-ce qu’il y a ? » (Kazuya)

« Heu... Et bien... Heu, moi aussi... j’ai quelque chose que je voudrais dire... » (Inui)

Parce qu’elle était extrêmement tendue, elle parla comme si elle forçait les mots à sortir de sa petite bouche. Il était donc difficile de comprendre ce qu’elle disait.

« Avez-vous quelque chose que vous vouliez me dire ? Ça ne me dérange pas. Dans ce cas, allez-y et parlez-moi. » (Kazuya)

« O-Oui... Um...Actuellement... » (Inui)

« Hm ? Quoi ? Vous devriez parler plus fort, ou je ne pourrai pas vous entendre... » (Kazuya)

« Heu... Je... » (Inui)

Tomoe avait des larmes aux yeux. Elle était encore assez jeune pour être appelée une fillette, alors c’était douloureux de la voir avec un tel visage.

« ... Je comprends. Je vais venir à côté de vous, alors vous devriez arrêter de pleurer, » lui dis-je très doucement.

« Merci... » (Inui)

Je me dirigeai alors à côté de la jeune fille et m’accroupis devant elle, plaçant ainsi mon oreille juste en face de sa bouche. Ludwin, en tant que responsable de ma protection personnelle avait, sur son visage, un regard de désapprobation, mais je l’ignorai tout simplement.

« Maintenant, je devrais pouvoir vous entendre, » dis-je doucement. « Dites ce que vous voulez. »

« Oui. En vérité... » (Inui)

Ce qu’elle me murmura par la suite me fit douter de mes oreilles. Je me levai alors puis regardai le visage de Tomoe.

« ... Êtes-vous certaine de ça ? » (Kazuya)

« O-Oui. » (Inui)

« L’avez-vous déjà dit à quelqu’un d’autre ? » (Kazuya)

« N-Non... Personne, sauf ma maman... » (Inui)

« Je vois... » (Kazuya)

Je poussai alors un profond soupir. C’était à moitié du soulagement et à moitié de l’inquiétude quand je pensais à ce qui allait arriver, à la suite à cette révélation. C’était bien plus qu’un don rare. Cette fillette avait le potentiel d’être une "bombe" pour ce monde.

... Calme-toi. Prends de grandes respirations. Ne laisse personne remarquer à quel point tu es agité.

« Wow... Je suis quelque peu épuisé. J’aimerais faire une petite pause maintenant. » (Kazuya)

« Souma !? » (Liscia)

Après que j’annonçais cela tout en regardant autour de moi, Liscia me regarda avec douceur. Les autres avaient eu la même réaction, mais je les ignorai, haussant la voix.

« Je voudrais maintenant prendre une pause d’une trentaine de minutes. La présentation des récompenses pour ces deux, cette fille incluse, aura lieu après cela. Mademoiselle Juna ? » (Liscia)

« Qu'y a-t-il, Monseigneur ? » (Juna)

Après que j’ai appelé son nom, la belle musicienne lorelei avança vers moi.

« À l’heure actuelle, tous nos compatriotes nous regardent à l’aide du Joyau de Diffusion. Cela me dérangerait de faire attendre toutes ces personnes alors que je prends une pause. Alors, pourrais-je vous demander de les divertir à l’aide de vos chants pendant environ une demi-heure ? » (Kazuya)

« Bien sûr, Monseigneur ! Nos chansons sont la fierté de ma famille. Je vais chanter de tout mon cœur. » (Juna)

À la suite à ces mots, Juna fit une élégante révérence.

Nos yeux se rencontrèrent à cet instant. Ces yeux me donnèrent l’impression qu’ils me jaugeaient. Il y a une raison à tout cela, n’est-ce pas ? Mais, même si elle avait choisi de ne pas le demander, elle a fait comme je le lui avais répondu.

Même sans sa beauté et son chant, je voudrais avoir une personne attentionnée comme elle parmi mes subordonnés.

Alors que Juna m’avait permis de gagner du temps, je rassemblai dans le bureau des affaires gouvernementales, tous ceux dont je pouvais avoir confiance. Cela comprenait en plus de moi, Liscia, Marx, Ludwin et Tomoe. C’était tout. Quant à Aisha, qui ne voulait plus être séparée de moi maintenant qu’elle m’avait juré sa loyauté, je l’avais laissée debout devant la porte pour ainsi m’assurer que personne n’écouterait.

« Est-ce que toutes ces précautions sont-elles vraiment nécessaires ? » Me demanda Liscia, avec stupeur. Ce à quoi, je lui répondis simplement, en hochant la tête.

« Nous sommes dans une situation très critique. Est-ce que quelqu’un a entendu ce que Tomoe m’a dit un peu plus tôt ? » Vérifiai-je auprès des trois autres personnes, mais tous secouèrent négativement la tête.

« ... Je n’ai rien entendu. Sa voix était tellement faible... » (Liscia)

« Moi non plus. » (Ludwin)

« Moi de même ! » (Marx)

« ... Alors, y a-t-il un risque que les gens l’aient entendu au moyen du Joyau de Diffusion de la Voix ? » (Kazuya)

« Non, ceci devrait probablement être correct, » annonça Liscia « Il n’est pas aussi sensible. »

Dès que j’entendis ça, je sentis comme si un poids imposant avait été enlevé de mes épaules.

« Est-ce si grave ? » Me demanda-t-elle.

« Malheureusement, oui ! C’est littéralement une nouvelle information qui fera l’effet d’une bombe. » (Kazuya)

Le regard de chacun s’était alors dirigé sur Tomoe, l’amenant encore plus, à se replier sur elle même. Je pensais qu’il serait difficile de la faire parler, alors j’avais décidé de répondre en son nom.

« Elle peut converser avec des animaux. Vous avez tous entendu ça, n’est-ce pas ? » (Kazuya)

« Oui. C’est un don incroyable, n’est-ce pas ? » (Liscia)

« Apparemment, elle a déjà utilisé ce pouvoir pour parler avec un démon. » (Kazuya)

Au moment où je lâchai cette information, l’atmosphère dans la pièce devint instantanément glacée. Tout le monde devint sans voix, tous bougeant simplement leur bouche, tels de gros poissons rouges. Avant d’entrer dans les détails concernant cette affaire, il y avait certaines choses que vous devez d’abord connaître.

De ce que les habitants de ce monde pensaient quand ils parlaient de démons ou de monstres et de ce que je pensais savoir après avoir entendu les habitants de ce monde parler de démons ou de monstres. Ces deux visions étaient sans aucun doute légèrement différentes. Dans ce monde où j’étais maintenant, les monstres n’étaient pas des "personnes" ou des "plantes et des animaux", ils étaient toujours considérés comme des aberrations ou des monstres.

Cependant, dans ce monde, les mots "personne" et "animaux" avaient une définition très étendue.

Pour être plus précis, les humains, les elfes, les Hommes-Bêtes et les dragonewts étaient tous des "personnes" et appartenaient à la catégorie "humanité".

Dans la catégorie des "plantes et animaux", même avec ces quatre mètres de haut, un grizzly rouge était quand même un mammifère. Même s’il ressemblait à un dinosaure, un varan était encore un reptile. Même si elle était aussi grande qu’une personne, une fourmi géante était quand même un insecte. Et même si elle mangeait des personnes, une plante carnivore mangeuse d’hommes restaient une plante. En outre, les limons, ces créatures du genre des slimes, qui étaient composés d’une certaine matière qui leur permettait de fusionner, de se séparer, de faire fondre n’importe quel objet et plus, étaient également tombés dans la catégorie des "plantes et animaux" pour quelques étranges raisons.

En passant, les dragons et autres créatures semblables étaient surnommés les "animaux divins", et ils étaient classifiés séparément.

La raison pour laquelle aucune de ces créatures n’était appelée des "monstres" était parce qu’ils étaient tous originaires de ce monde. Parce qu’ils faisaient partie de l’écologie de ce monde depuis très longtemps, chacun d’eux avait leurs zones respectives d’habitats, loin d’où vivaient les humains. En fait, les chevaux à huit pattes se trouvant dans ce pays, seraient tous appelés des Sleipnir [1] selon les normes du monde d’où je venais, et le bétail, comme les vaches et les poulets, semblait avoir été conçu pour avoir l’air le plus monstrueux possible.

Cependant, si vous leur demandiez ce qu’étaient les monstres, alors ils vous répondraient que le terme se référait à des chimères, qui étaient un mélange de différents animaux fusionnés ensemble, ou alors à des zombies, des squelettes et d’autres types de morts-vivants, ainsi qu’aux gobelins, orcs et aux ogres, qui ressemblaient presque à des personnes. Mais personne ne les confondrait avec des êtres sensibles.

Depuis l’apparition du Monde des Démons, il y avait eu une grande explosion du nombre de ces monstres dans le nord du continent, mais même avant l’apparition de ce monde démoniaque, ils habitaient souvent dans des lieux connus sous le nom de donjons qui se trouvaient partout sur le continent.

Les donjons étaient des espaces souterrains avec un écosystème mystérieux. J’avais l’habitude de les voir dans les jeux, mais ils existaient réellement dans ce monde. Par ailleurs, j’avais entendu dire que, dans ce monde, il y avait des gens appelés "aventuriers" qui allaient explorer ce type de donjons, protéger les commerçants, éliminer les bêtes dangereuses qui détruisaient les champs et aussi tuer les monstres qui sortent des donjons.

Avant que le Monde des Démons n’apparaisse, les monstres étaient considérés comme étant dépourvus d’intelligence. En fait, les monstres dans ces donjons, même les humanoïdes comme les gobelins, et autres ne possédaient qu’une intelligence équivalente aux animaux.

Cependant, parmi les monstres du Domaine du Seigneur-Démon, il y avait ceux qui se comportaient comme s’ils étaient intelligents.

Ces monstres pouvaient agir en groupes, utilisaient des armes et de la magie, et pouvaient même mettre en place des stratégies. Ceux-ci agissaient presque comme les "personnes". Quand l’humanité avait échoué dans son invasion du Domaine du Seigneur-Démon, le manque de connaissance approfondie sur l’existence de ces monstres avait été le facteur le plus déterminant de leur défaite. L’humanité avait choisi d’appeler ces monstres intelligents, des "démons", pour les distinguer des monstres classiques, plus proches des animaux dans leurs caractéristiques.

Mais maintenant, revenons à notre histoire. Fondamentalement, Tomoe m’avait dit qu’elle avait parlé avec un de ces démons.

Apparemment, jusqu’à présent, personne n’avait réussi à parler à un démon. Avec l’apparition soudaine d’une armée qui parlait une langue étrangère, et avec en plus, de l’hostilité entre eux, réussir à se comprendre pourrait ne jamais se produire.

Liscia s’approcha de Tomoe.

« Juste de quoi avez-vous parlé et sur quoi avez-vous parlé ? » (Liscia)

« A-Avec Monsieur le Kobold. Ils sont différents de nous... Ils sont tout petit, et leurs visages entiers, et pas seulement leurs oreilles, ressemblent à ceux d’un chien... Le jour avant que notre village ne soit attaqué, il a dit : "Je ne peux pas supporter de voir ceux qui ont la même odeur que moi être attaqué. Alors, dépêche-toi et fuis." C’était un miracle que je pouvais comprendre ce que M. Kobold m’avait dit, mais... grâce à lui, nous avons pu éviter les problèmes... » (Inui)

« Donc, pour résumer... Les démons ont leur propre volonté, n’est-ce pas ? » Demande Ludwin, comme s’il gémissait.

Les habitants de ce monde considéraient que les démons étaient seulement des monstres légèrement plus intelligents. Comme les sauterelles qui grouillaient sur les terres, ou les barbares qui causaient des ravages. D’après ce que j’avais entendu, ce n’était pas une impression erronée en ce qui concerne les monstres. Toutefois... Pour les démons, peut-être qu’un autre point de vue serait nécessaire.

Si les démons avaient leur propre volonté, comme Tomoe l’avait suggéré, alors l’humanité aurait peut-être combattu dans une "guerre" contre la race des démons sans s’en rendre compte. Dans ce cas-là, une guerre sans voies diplomatiques possibles. Avec leurs familles tuées, leurs maisons rasées et leurs pays volés, l’humanité avait eu un grand ressentiment envers les monstres et les démons. S’il s’agissait réellement d’une guerre, il était possible que les démons aient les mêmes sentiments que l’humanité avait.

« Si cette connaissance s’étendait à tous les autres pays... » Commençai-je.

« ... Il y aurait partout le chaos, » Finit Liscia.

Liscia et moi nous avons tous deux abaissé nos épaules.

Je ne pensais pas que le dialogue serait possible avec chaque démon ou monstre du Domaine du Seigneur-Démon. Ceux avec qui nous pourrions parler, comme le kobold qui avait laissé échapper les hommes-loups mystiques, ne seraient qu’une minorité d’entre eux. Cependant, si les personnes devaient découvrir que certains de ces démons étaient comme ça, cela empêcherait la race des démons d’être l’ennemi commun de toute l’humanité.

Genjitsushugisha no Oukokukaizouki_Volume 01_04 Tomoe au centre des intrigues.

À l’heure actuelle, même s’il ne s’agissait que d’une alliance en surface, tous les autres pays étaient unis contre le Domaine du Seigneur-Démon. Si cette information devait se propager, que se passerait-il ? Si cela signifiait qu’ils essayaient de poursuivre pour la paix avec les démons, ce serait génial, mais il serait tout à fait surprenant que certains d’entre eux ne mettent pas d’abord les intérêts de leur propre pays, s’alliant avec les démons pour envahir d’autres pays. Si cela devait arriver, l’humanité tomberait en morceaux.

« Pensez-vous que l’Empire le sait ? » Demandai-je.

« ... Je ne suis pas sûre. » Me répondit Liscia avant de poursuivre. « Ce n’était qu’avec le don unique de Tomoe que quelqu’un pourrait enfin communiquer avec eux. Même s’ils le réalisaient, ils n’auraient aucun moyen de le vérifier. »

« Donc, pour le moment, fondamentalement, notre pays possède le monopole de cette information. Quelle joie... » Répondis-je avec amertume.

C’était vraiment une chose à me faire tomber sur les genoux.

Elle est comme une bombe. Je peux l’utiliser comme un atout, mais si je la dérange, tout pourrait exploser dans mon visage. Analysai-je avec beaucoup de sérieux.

« J-Je suis désolée... » Tomoe faisait une grimace, alors Liscia me poussa.

« Oh non ! Ne vous blâmez pas. » Répondis-je précipitamment. « En fait, je suis heureux que vous soyez venu dans ce pays. Ceci me fait frémir quand je pense à ce qui aurait pu arriver si vous étiez parti dans un autre pays. »

« Pourtant, allez-vous dissimuler ces informations ? » Me questionna Ludwin. « Si les personnes découvrent que nous avons caché une telle information vitale, n’est-il pas possible que nous soyons condamnés comme un ennemi de toute l’humanité ? »

« ... Vous marquez un point. » En répondant cela, je voulais coincer la tête entre mes mains à la suite aux faits soulignés par Ludwin. « Faire une mauvaise action en le cachant, puis avoir des personnes qui penseraient que nous avons des ambitions serait des conséquences trop lourdes et donc, ceci ne serait pas un excellent plan. En outre, si nous sommes actuellement réellement en guerre, la situation où les deux opposants combattraient jusqu’à l’extermination ne serait pas une bonne chose non plus. Afin de nous assurer que la guerre ne se poursuit pas jusqu’à ce qu’un tiers soit oblitéré, il faut que nous trouvions peu à peu des informations plus précises sur tout cela. »

Je dois me résoudre à tout cela. Je continuai à parler après cela, tout en regardant ceux qui m’entouraient. « Peut-être qu’il y a ceux parmi les démons avec lesquels nous pourrions communiquer. Nous laisserons donc fuir quelques informations aux autres pays, et ceci fera que cela ne ressemblera à rien d’autre qu’à une hypothèse. Si nous procédons ainsi, ils devraient être un peu plus prudents à l’avenir. Et au minimum, ils devraient essayer de découvrir s’il y a une vérité derrière ces rumeurs. »

« Dans le cadre de ce processus, n’est-il pas possible qu’ils acquièrent la même information que nous avons ? » (Marx)

« Ce n’est pas faux, Marx. Mais notre atout est Tomoe elle-même. » (Kazuya)

« M-Moi ? » Répondit Tomoe tout en poussant de petits cris.

Je hochai la tête avec fermeté vers Tomoe, dont les yeux montraient sa confusion. « Même si les démons ont une volonté propre, il est nécessaire d’avoir des moyens de communication pour négocier avec eux. Par exemple, quand les autres pays rechercheront toujours un moyen pour négocier avec les démons, nous, nous pourrons leur parler en utilisant Tomoe en tant que médiatrice. C’est un énorme avantage. »

Je ne savais pas si notre royaume pourrait négocier seul. Cependant, en ayant notre propre ligne de communication indépendante, nous pourrions empêcher une situation où un autre pays monopolisait le droit de négocier et nous refusait ainsi toute possibilité de dialogue. En échange, nous prendrions le fardeau sur nous-mêmes, mais c’était largement préférable que de laisser le destin de notre royaume entre les mains d’un autre pays.

« Alors, Tomoe, mon pays a besoin de tout faire pour vous protéger. » Annonçai-je.

« Me protéger, moi... !? » (Tomoe)

« Oui. Ce n’est pas exagéré de dire cela, maintenant, vous êtes beaucoup plus important qu’un gars tel que moi. Honnêtement, si cette information s’échappait, au moment où vous nous seriez enlevé, ce pays sera en ruine. » (Kazuya)

« Aucune chance... vous me faites marcher... n’est-ce pas. » Tomoe regarda autour d’elle sans relâche, mais personne ne réfuta mes mots.

Il n’était pas exagéré de dire que Tomoe tenait le destin de ce pays entre ses mains. Bien que je ne le fasse jamais moi-même, un autre pays aurait pu prétendre qu’il n’avait jamais entendu parler de cela et ce serait "occupé" d’elle. C’était exactement l’importance de l’existence de Tomoe.

« Donc, afin de vous garder avec le plus haut niveau de sécurité que nous pouvons, je veux que vous viviez ici, dans le palais. Si cela se résume à cela, nous pourrions ne pas pouvoir vous protéger dans les camps de réfugiés. » (Kazuya)

« Maisss... » Gémit Tomoe à la suite de mes mots.

« Attendez un moment. » Déclara Marx, tout en levant la main. « Si nous avons quelqu’un sans aucun sang royal qui vit dans le palais, est-ce que cela ne pourrait pas faire l’objet de questions indésirable ? »

« Hmm. Eh bien, dites-moi comment nous pourrions l’accueillir en tant que membres de la royauté dans ce cas. » Demandai-je à Marx.

« Vous dites cela, comme si c’était si facile à faire... Il existe plusieurs façons pour une personne du bas peuple pour devenir un noble. On pourrait faire que vous l’adoptiez, Monseigneur. Cependant, comme le mariage n’a pas encore eu lieu, ce n’est pas possible. Après tout, votre cérémonie de mariage prendra plus d’un an avant d’être prête. » (Marx)

« Vous avez entendu cela, Liscia, » déclarai-je.

« Hé, ne me lancez pas cela. » Répondit précipitamment Liscia, tout en détournant les yeux.

Vivre avec Liscia en tant que ma femme et Tomoe, qui a déjà environ dix ans, comme ma fille, hein... Ouais, je ne peux pas vraiment l’imaginer.

« Personne d’autre à une idée. » Demandai-je.

« Vous pourriez la prendre comme votre seconde épouse, Votre Majesté. » (Marx)

« C’est... en quelque sorte trop étrange comme possibilité. » (Kazuya)

Merde, elle était assez jeune pour être à l’école primaire. Je m’imaginais déjà tout le monde qui me regardait en disant : "Toi, le sale lolicon." [2]

Marx s’éclaircit la gorge avant de parler. « Elle est à peine dans la tranche d’âge acceptable pour un mariage politique, enfin je crois. »

« ... Souma. Dix ans est quand même un peu trop jeune... » (Liscia)

« Pourquoi me blâmez-vous moi et pas celui qui l’a proposé ? » (Kazuya)

Et maintenant, Liscia me regarde froidement. Je n’ai pas ce genre de penchants, d’accord !?

« Hé, attendez. L’ancien couple royal pourrait, tout simplement, l’adopter. » (Kazuya)

« Hmm. Je crois que cela serait acceptable. » Répondit Marx tout en riant.

Ce bâtard, il a dit toutes ces choses quand il savait que c’était possible !

« Cela sonne bien ! J’ai toujours voulu avoir une petite sœur ! » Annonça Liscia qui semblait ravie par l’idée.

« Whuwhuh ! » cria tout à coup Tomoe, en pleine confusion.

Liscia s’avança jusqu’à Tomoe et la prit dans ces bras. Tomoe se mit alors à bredouiller et à paniquer à la suite de ce développement inattendue. Quand je regardai Liscia, je la vis avec l’apparence la plus heureuse et détendue que je n’avais jamais vue jusqu’à présent.

En y pensant, puisque Liscia est ma fiancée, alors Tomoe va être ma belle-sœur. Une belle-sœur-louve et loli... C’était bien trop de chose réunie.

« Mais, mais... j’ai déjà une famille. Ma maman et mon petit frère m’attendent dans le camp. » Déclara Tomoe, en se libérant de l’étreinte excessivement vorace de sa future grande sœur.

« Ohh ! L’adoption est uniquement pour les apparences, donc vous ne devez pas vous en soucier. Si vous devenez ma belle-sœur, votre mère et votre frère seront également de la famille. Donc cela ne me dérange pas s’ils vivent aussi au palais. Nous leur fournirons de l’argent pour vivre correctement, et s’ils veulent travailler, nous leur donnerons quelque chose à faire dans le palais. » (Liscia)

« Et bien... dans ce cas... c’est d’accord. » Accepta Tomoe timidement.

Bien. Cela ne correspond pas tout à fait à ce que je voulais au départ, mais je pense que j’ai fait ce que je pouvais pour le moment. Et d’une certaine manière, j’ai gagné une belle-sœur au cours du processus, mais... et comme elle est si mignonne, tout va bien. Pensai-je.

« Maintenant, retournons dans la grande salle. » Dis-je. « Nous ne devons pas faire trop attendre Madame Juna. »

Ceci fait déjà près de trente minutes, après tout. Elle ne peut vraisemblablement pas continuer à les faire patienter encore longtemps.

« Pour l’instant, nous ne donnerons à Tomoe que le prix en argent en tant que récompense. Si l’ancien couple royal devait annoncer dès maintenant qu’il l’adoptait, cela reviendrait à dire à tout le monde que quelque chose d’étrange se déroule ici. Nous allons laisser passer un peu de temps et ensuite l’annoncer au grand jour. J’aimerais que vous tous, vous agissiez ainsi à cet égard, le comprenez-vous bien ? » (Kazuya)

« « « Oui Votre Majesté » » » (tous)

◇ ◇ ◇

Trente minutes après que le roi Souma ait appelé à une pause, la cérémonie de remise des prix repris. À l’heure actuelle, la jeune fille-louve était sur le devant et recevait toutes les félicitations.

Lorsque cette scène s’était déroulée, je m’étais retrouvé, avec les autres possesseurs de don, à regarder cela.

« Votre don est remarquable, » lui dit-il à la fille-louve. « J’espère que vous l’utiliserez pour notre pays. »

« O-Oui ! D-D’ac...cord ! » (Tomoe)

... elle n’arrêtait pas bégayer. Comme c’est adorable !

Qu’est-ce que cette adorable petite fille aurait dit au roi pour qu’il demande ainsi une pause ? Il était clair que cela avait été quelque chose d’important, mais pour le moment, il n’y avait aucun moyen pour moi de savoir ce que c’était.

Depuis que j’étais venu ici, j’avais observé le roi en question. Il avait l’air tout à fait banal. J’avais entendu dire qu’il avait été convoqué ici, en tant que le héros de ce pays, mais il ressemblait exactement à l’un des citadins. Il ne portait même pas de couronne, ne portait aucun sceptre, ne portait pas de cape, et bien que leurs conceptions soient inhabituelles, il portait des vêtements décontractés. Il ne ressemblait pas à un roi même s’il était debout devant le trône.

Si je cherchais bien, de temps en temps, ses yeux prenaient l’apparence de ceux des Hommes d’État. Il était un homme très dur à évaluer. De la manière dont il avait agi jusqu’à présent, je suppose que vous pourriez dire qu’il était un roi passable.

Avec l’appel direct de la guerrière elfe sombre, il avait montré de la magnanimité et, même sans le vouloir, il avait trouvé une solution à son problème. Et de ce qui s’était passé avec la fille-louve mystique, il semblerait qu’il avait aussi fait le nécessaire. C’était un peu gênant, mais dans ce cas, je lui donnerais la note de passage.

Cependant, son véritable examen commencera seulement, ici et maintenant.

L’homme obèse à côté de moi suait en grande quantité, bien que je ne puisse pas dire si c’était une sueur froide ou une sueur grasse. Je me tournai vers lui pour le regarder. C’était le prochain qui recevrait son prix.

Sur le chemin ici, il m’avait dit lui-même quel était son don. Et, en ce qui me concernait, c’était selon moi "le don dont ce pays avait, en ce moment, le plus besoin."

Quand il le verra, quel sera le jugement de ce jeune roi ?

Va-t-il regarder l’apparence de l’homme (un grand ventre rond et un visage bouffi), que personne n’appellerait attrayant, tout en lui disant de vaines flatteries ?

Se moquera-t-il de lui devant tout le pays ?

Et même s’il n’allait pas aussi loin, est-ce qu’il ratera l’importance du don de cet homme ?

S’il fait l’une de ces choses, je..

« Suivant, Poncho Panacotta du village de Potte, avancez d’un pas ! » Proclama Marx.

« O-Oui. Je viens. Oui ! » (Poncho)

Lorsque le Premier ministre Marx appela son nom, le gros homme appelé Poncho s’avança avec de lourds pas, son ventre rond oscillant. La manière comique avec laquelle il marchait fit que toute l’assemblée présente commença à rire de lui. Même la princesse Liscia luttait pour s’empêcher de sourire.

Quand je regardai pour voir la réaction du roi, je vis que son visage était très sérieux. Il ne souriait pas, il ne semblait pas mécontent. Il regardait tout simplement Poncho avec une expression extrêmement sérieuse affichée sur son visage.

« Le don de cette personne, comme vous l’avez peut-être supposé en le voyant, est lié au fait de manger. » Annonça Marx. « Au cours du processus d’attribution des prix pour les dons, un certain nombre de personnes ont prétendu avoir le "don d’être le plus grand mangeur du Royaume", mais aucun n’a pu le vaincre. De plus, sa poursuite des choses liée à la nourriture est inhabituelle. Il a parcouru le monde en mangeant des plats célèbres et bizarres de chacune des régions qu’il a traversées. Selon ses propres mots, "si c’est comestible, alors je l’ai mangé". Quoi qu’il en soit, on peut dire qu’il possède un don unique dans ce pays, mais... »

« Je vous aie tant attendu ! » s’exclama le roi tout en avançant vers Poncho, avant même que Marx puisse terminer sa phrase. Quand il atteignit Poncho, il prit une de ces mains avec ses deux mains, ne cachant pas le moins du monde sa joie. « Je suis tellement heureux que vous ayez répondu à mon appel ! Vous êtes le genre de personne que j’attendais ! »

« Hein... heu. Quoi ? » Les yeux de Poncho regardaient partout. Son cerveau ne pouvait pas comprendre la situation. Finalement, son esprit réussit à se stabiliser et son visage se raidit.

« Moi, Votre Majesté ? » (Poncho)

« Exactement ! Vous êtes celui que ce pays attendait ! Plus que n’importe laquelle de ces autres personnes douées, je suis content que vous soyez venu ! J’ai toujours pensé que si quelqu’un comme vous était parmi les fonctionnaires civils, cela vaudrait la peine de recommander ce qu’il avait comme idées. » (Kazuya)

« V-Vous sentez-vous intéressé par moi, n’est-ce pas ? » (Poncho)

« Oui ! Vos connaissances que vous avez eues lors de vos voyages culinaires et le fait d’avoir mangé des aliments célèbres et bizarres seront la clé pour sauver ce royaume ! » (Kazuya)

Quand le roi annonça cela, Poncho se mit à pleurer à chaudes larmes. « Je-Je... Tout le monde m’appelle le gros... Que j’étais un idiot de dépenser tout mon argent en nourriture... Quant à moi, je ne faisais que manger parce que je voulais manger, alors je pensais qu’ils avaient raison... peut-être même que ma gourmandise pourrait être utile pour ce pays ? »

Le roi tapota l’épaule d’un Poncho en pleurs. « Laissez-les dire ce qu’ils veulent. Quelque chose comme cela est si trivial, mais si vous le maîtrisez, c’est un don. Alors, soyez fier de lui ! L’appétit qui a fait que vous n’avez pas hésité à dépenser votre fortune sauvera ce pays ! S’il vous plaît, partager votre sagesse avec moi ! »

En entendant la demande sérieuse de son roi, Poncho essuyait ses larmes avec sa manche. « B-Bien sûr ! Si mes connaissances peuvent être utiles, alors utilisez-les ! » Répondit-il joyeusement.

Quand je regardai autour de moi, la plupart des spectateurs étaient là, bouche bée, incapables de digérer la situation. Au milieu de cette scène, le roi Souma retourna au trône, puis se tourna vers Marx et lui dit : « Dans ce pays, il y a bien une tradition qui permet à un roi de gratifier des serviteurs méritants, ou ceux en qui il a de grands espoirs, en leur attribuant un nouveau nom, n’est-ce pas ? »

« ... Ah oui. C’est vrai, Votre Majesté. » (Marx)

« Dans ce cas, Poncho, je vous donne le nom Ishizuka. Dans ma patrie, c’est le nom d’un "insatiable chercheur et évangéliste de la nourriture". Alors, travaillez dur, afin de ne pas faire honte à ce nom. » Proclama le roi.

« Ou... oui, Votre Majesté ! Merci, je le ferais ! » (Poncho/Ishizuka)

Ce fut le moment explosif au cours duquel naquit Poncho Ishizuka Panacotta. La première personne que le roi Souma accueillit personnellement comme étant l’un de ses conseillers. Un homme obèse ayant un vorace appétit, Monsieur Poncho.

Devant cette scène, je voulais pleurer de joie. Splendide !

Le fait qu’il engagerait ou non Poncho était l’élément clé pour ce roi. J’avais pensé que s’il ne reconnaissait pas la valeur de cet homme, mais qu’il l’engageait en se basant sur le potentiel qu’il pourrait avoir un jour, il aurait droit à la note de passage. S’il avait choisi de ne pas l’engager uniquement en fonction de son apparence, alors ceci serait un échec total. Je n’ai jamais osé imaginer qu’il l’accueillerait avec autant d’enthousiastes. C’était une énorme erreur de calcul que j’avais fait.

Et c’est alors que je fus sûr d’une chose : cet homme peut bien sauver ce pays.

Voilà ce que je ressentais au plus profond de moi en ce moment.

Il semble que je ne pourrai plus regarder plus longtemps sans agir.

« Roi Souma ! J'aimerais vous parler, si vous me le permettez. » Dis-je à haute voix.

◇ ◇ ◇

« Roi Souma ! J'aimerais vous parler, si vous me le permettez. » (Hakuya)

Avec tous les prix remis, alors que j’étais sur le point de déclarer la fin de la cérémonie, le jeune homme à la robe noire, Hakuya Kwonmin, s’avança et se mit à genoux. Maintenant, ses yeux endormis étaient grands ouverts. Juste en faisant cela, il avait, maintenant, mystérieusement un air totalement différent d’avant.

En ayant comme une sorte de prémonition, je me tournai vers Hakuya et lui demandai :

« Avez-vous quelque chose dont vous voulez vous entretenir avec moi ? » Lui demandai-je alors.

« Effectivement. Bien que je sois là sur la recommandation d’un autre, il me faut maintenant me recommander moi-même. » (Hakuya)

Une auto-recommandation. Dans ce cas, est-ce qu’il veut me vendre ses mérites ?

« Hmm... Je vous ai déjà promis le poste de bibliothécaire aux archives royales. Si vous voulez faire une auto-recommandation, cela signifie-t-il que vous n’êtes pas satisfait du poste ? Qu’est-ce que vous cherchez dans ce cas ? » (Kazuya)

« Dans tous les cas, je souhaite me mettre à votre service, Votre Majesté. » (Hakuya)

« Mais pas en tant que bibliothécaire, n’est-ce pas ? » (Kazuya)

« Correct. Avec ma sagesse, je cherche à soutenir votre suprématie. » (Hakuya)

« M-Ma suprématie !? » (Kazuya)

La suprématie est une chose audacieuse à réclamer selon moi. S’il veut soutenir cela avec sa sagesse, qu’est-ce qu’il envisage de devenir ? Un général, traitant des affaires militaires et étrangères, ou un Premier ministre qui s’occupe des affaires intérieures ?

Je regardai alors directement Hakuya. « Amusant, mais avez-vous un don assez grand pour accomplir ce que vous me dites ? »

« Je soutiens humblement que c’est bien le cas. » (Hakuya)

« Alors, dans ce cas, pouvez-vous faire plus que réciter de mémoire les textes de la loi ? » (Kazuya)

« Avec tout le respect que je vous dois, je crois que je vous l’ai déjà dit avant. "Droit, littérature, manuels techniques, je lis de tout". Je possède donc des informations sur tous les domaines d’étude stockés dans ma tête. » (Hakuya)

« Je vois... » Maintenant, je savais ce qui m’avait dérangé avant cela. Bien qu’il puisse réciter de mémoire la loi, il avait dit qu’il lisait toutes sortes de livres. Cela signifiait que sa connaissance n’était pas juste limitée aux lois. Pour lui, les lois qu’il avait mémorisées n’étaient qu’un petit fragment des connaissances diverses qu’il possédait. « Pourquoi ne l’avez-vous pas dit plus tôt ? »

« J’ai cherché simplement à juger si vous étiez un souverain digne de mes services. » (Hakuya)

« Alors, cela signifie-t-il que je sois digne de cela ? » (Kazuya)

« Je suppose qu’on pourrait dire que vous recevez la note de passage. » (Hakuya)

Quelle insolence ! pensai-je. Mais... c’est tellement amusant en même temps. Se vante-t-il, ou a-t-il la compétence nécessaire pour le soutenir... ? Quoi qu’il en soit, je suppose que tout à l’heure, je n’avais aucun moyen de savoir.

« Je vous le laisse, Marx ! » Dis-je. « Estimez le don de cette personne et donnez-lui un poste adapté. »

« Très bien, Votre Majesté. » (Marx)

« Merci beaucoup, Votre Majesté ! » (Hakuya)

Les deux s’inclinèrent respectueusement devant moi.

Quelques jours plus tard, Marx se précipiterait dans le bureau des affaires gouvernementales, en pleurant : « Votre Majesté, voulez-vous me demander d’enseigner à une wyverne à voler !? » C’était une expression idiomatique de ce monde pour dire qu’on essayait d’enseigner à quelqu’un qui en savait déjà plus que vous.

Mais en ce moment, juste après la fin de la remise des prix, je n’avais aucun moyen de savoir que ce fut mon premier rendez-vous avec l’homme qui viendrait être connu sous le surnom "Le Premier ministre à la Robe Noire".

◇ ◇ ◇

Dans l’histoire, il a toujours existé des scènes qui étaient aisément dramatisées par les générations ultérieures. Mais pour que cela arrive, il fallait certaines conditions :

Tout d’abord, l’événement devait se produire au cours du passage d’une époque à une autre.

Deuxièmement, il fallait qu’une personne possédant un certain talent soit au centre de cette scène, pour ainsi pouvoir la mettre en valeur.

Voici donc les deux conditions requises.

Dans l’histoire d’Elfrieden, la scène la plus dramatisée au cours de ces dernières années fut celle du "Rassemblement des Conseillers du Roi Souma". On avait dit qu’il y avait trois personnages principaux dans cette scène.

Du point de vue de Souma, ce fut l’une de ses plus grandes réalisations. Du point de vue de l’homme qu’on surnommait désormais "le Premier ministre à la Robe Noire", Hakuya Kwonmin, tout cela était pour devenir, "le tournant d’une nouvelle ère". Et du point de vue d’une autre personne présente, ce sera le moment décisif dans l’histoire de sa vie qui devint comme dans le conte de fées raconté dans l’histoire de Cendrillon.

Cependant, il existait différentes théories sur la personne qui est cette dernière personne.

Certains disent que c’était la Guerrière du Vent de l’Est, Aisha Udgard, qui, en dépit d’être une elfe sombre qui vivait dans la forêt, jura sa fidélité absolue envers le roi, et qui à partir de ce moment-là fut toujours à côté de lui pour le servir.

Certains disent que c’était la "Prima Lorelei", Juna Doma, qui avait été reconnue par le roi, avait appris les chansons de son pays, et avait donné naissance au concept des Loreleis, qui devint le mot signifiant une chanteuse idole en Elfrieden, et qui fut adorée par le roi et par le peuple.

Certains disent que c’était la Princesse-Louve, Tomoe Inui, qui, en dépit d’être une réfugiée, fut adorée par le Roi Souma et la Reine Liscia, et fut aimée en tant que la sœur adoptive de la Reine.

Cependant, le plus souvent présenté dans les dramatisations était sans aucun doute Poncho Ishizuka Panacotta.

Avant cela, il était moqué par tous à cause de son poids, la gloutonnerie indescriptible de cet homme lui valut le surnom du "Roi de la Recherche de Personnel", qui transforma sa vie à tout jamais. Pour les gens épuisés de leur vie quotidienne, cette histoire totalement vraie les poussa à se déplacer et cela leur redonna un regain d’énergie, et c’est ainsi que cet événement fut dramatisé à de nombreuses reprises.

Il semblait étrange d’appeler le récit d’un homme obèse comme étant identique à l’histoire de Cendrillon. Pourtant, en dépit d’être un peu étourdi, il était difficile de ne pas l’aimer. Il fut aimé par tous, et ils disaient que tout cela lui convenait parfaitement.

En outre, comme l’accueil empli d’émotions que le roi avait faites à Poncho, fut diffusé dans tout le royaume, cela eut l’effet secondaire inattendu que de nombreuses personnes douées se rassemblèrent en Elfrieden en se disant, « Si même une personne comme lui peut devenir quelqu’un d’important, alors je peux aussi le faire... » Et à partir de cet événement, quelques années plus tard, un nouveau proverbe fut ainsi créé et signifiant "Commencez avec de petites choses." Et ce proverbe était :

« Commencez à partir d’Ishizuka. »

Notes

  • 1  Sleipnir : Le Sleipnir est, dans la mythologie nordique, un cheval fabuleux à huit jambes capable de se déplacer au-dessus de la mer comme dans les airs, monture habituelle du dieu Odin.
  • 2  Lolicon : qui aime sexuellement les petites filles.

☆☆☆

Si vous avez trouvé une faute d’orthographe, informez-nous en sélectionnant le texte en question et en appuyant sur Ctrl + Entrée s’il vous plaît. Il est conseillé de se connecter sur un compte avant de le faire.

Laisser un commentaire