Béni par la Déesse et Transféré dans un Autre Monde ! – Chapitre 15_6

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Chapitre Extra 1 : La situation de Maria

Je m’appelle Maria, et je suis une esclave.

J’ai été placé dans la salle avec les esclaves criminelles et les esclaves trop violents. Le marchand d’esclaves ne présente jamais à ses clients des esclaves qui se trouvent ici.

Personne ne veut acheter un esclave qui est dans cette pièce, à l’exception bien sûr des personnes ayant des goûts douteux.

Mais dans tous les cas, je suis une esclave ayant été sérieusement blessée. J’ai perdu l’un de mes yeux. Je n’ai plus de main droite, et presque tout mon corps, en incluant mon visage présente de sérieuses blessures. Avant ça, j’avais une belle apparence, mais aujourd’hui, je n’oserais même pas regarder ma propre ombre.

Laissez-moi vous parler de mon histoire.

*

Je suis née et ai grandi dans un petit village dans la zone est du Royaume d’Érudia. La plupart des habitants de ce village étaient des demi-humains, aussi appelés homme-bête. La situation de ces hommes-bêtes dans le pays n’était vraiment pas bonne. De plus, mon village était très pauvre.

J’ai vécu dans ce village jusqu’à mes 11 ans. Cependant, l’hiver dernier fut plus dur que prévu et la récolte fut mauvaise. Il n’y avait pas eu assez de nourriture pour tous.

Afin de diminuer le nombre de bouches à nourrir, beaucoup d’enfants furent vendus à un vendeur d’esclaves qui venait souvent dans le village. Il s’agissait d’un destin meilleur que de mourir de faim.

Pour ma part, j’étais une enfant qui ne savait rien faire. Je n’avais aucun talent dans ces compétences : Chasse, Cuisine, Couture, Ménage, Minage, Forge ou toute autre chose, et cela, peu importe ce que c’était.

J’avais été envoyée vers une grande ville dans un chariot vacillant.

Nous nous étions alors arrêtés dans un village se trouvant le long de notre route. Et là, une belle esclave du genre Grande-Sœur arriva dans le chariot. Elle semblait être une esclave appartenant à une personne riche, mais comme son maître était mort, sa propriété était passée du père au fils.

Cette esclave était dans sa vingtaine (avec des manières étranges de parler), mais elle m’avait appris diverses choses en tant qu’esclave expérimentée. De la même manière, elle m’avait appris au niveau du ton, et surtout à propos du service embarrassant. Je dois vraiment remercier cette femme.

Je n’avais pas souvent reçu de bon traitement, surtout à chaque fois que je montrai mes défauts. De plus, les hommes-bêtes étaient toujours regardés avec dédains. Elle m’avait donc appris à flatter tout le monde, à ne jamais résister, et aussi sur le fait que si je faisais tout ça, je serais bien traitée. Comme je détestai avoir faim, je voulais avoir un bon traitement, même si je devais flatter les autres et accepter de faire n’importe quoi, même les choses les plus embarrassantes.

Alors que nous approchions du village suivant, un marchand cria avec désespoir. « Des monstres ! Un groupe de loups tranchants ! »

La plupart des monstres n’apparaissaient jamais près de la route, mais un gobelin pouvait le faire. La meute de loups était supposée ne jamais venir. Un garde du corps et le marchand étaient bien assez pour ce qui apparaissait normalement. Ils avaient des compétences, mais ils ne s’attendaient à rien d’autre qu’un gobelin.

Aussi bien, l’esclave plus âgée et moi avions eu peur. C’était tout à fait naturel. Seules les personnes entraînées pouvaient se battre contre des monstres. Même le plus faible d’entre eux était suffisant pour infliger de la peur à des personnes telles que moi. Il n’y avait que trois loups. Même si trois étaient faibles pour être appelé une meute, c’était déjà bien assez pour nous effrayer.

Les gardes se battirent contre les loups. Mais notre groupe était désavantagé, car s’ils perdaient, il n’y aurait plus personne pour défendre le chariot.

« Viens ici ! » (marchand d’esclaves)

Le marchand d’esclaves avait clairement saisi la situation, et il m’avait saisi avec force.

J’avais été poussée en dehors du chariot, puis j’avais été envoyée vers les loups sans savoir ce que je devais faire. L’un des loups me remarqua avant de m’attaquer.

Effrayant !

Le loup avait déchiré mon visage et avait mordu mon corps un peu partout. Puis, il avait arraché mon bras droit avant d’aller le manger un peu plus loin.

Ça fait mal ! Ça fait mal ! Ça fait mal ! Ça fait mal ! Ça fait mal ! Ça fait mal ! Ça fait mal ! Ça fait mal ! Ça fait mal ! Ça fait mal ! Ça fait mal ! Ça fait mal ! Ça fait mal ! Ça fait mal ! Ça fait mal ! Ça fait mal !

Ma tête était devenue d’un blanc pur. Je ne pouvais penser à rien. Je devais avoir perdu connaissance, car quand je revins à moi, j’étais allongé dans le chariot.

L’esclave plus âgée m’avait alors dit que les gardes avaient vaincu deux loups, et ils avaient pu faire fuir le loup qui mangeait mon bras. J’avais donc été utilisée en tant que leurre. Si l’on devait choisir entre l’autre esclave et moi, il était naturel que je sois celle qui fut choisie.

C’était parce que j’avais été considéré comme un article défectueux avant même d’avoir été vendue en tant qu’esclave. Le marchand d’esclaves devait prendre en compte des esclaves qui ne seraient pas vendus. Parce que j’avais été vendue par le village pour une faible somme d’argent, il n’aurait pas été étrange s’ils m’avaient laissée mourir là-bas.

J’étais arrivée au marché des esclaves de la ville — l’endroit où j’étais en ce moment. J’avais immédiatement été mise dans la même pièce que les esclaves criminels. Dès le début, ils n’avaient aucune intention de me vendre. Bien que de la nourriture m’ait été donnée, ce n’était évidemment pas assez. Il n’y avait aucune différence entre ici et le village, sauf qu’il pourrait même y en avoir moins ici que dans mon ancien village.

Je m’étais vite rendu compte qu’ils n’avaient aucune intention de me garder en vie. J’avais dès lors été submergée par le désespoir, les regrets et le ressentiment. Je criais depuis le fond de mon cœur, mais ma voix ne sortait pas du tout... Et puis, j’avais supplié. J’avais demandé à quelqu’un de m’aider : « Je vais écouter tout ce que vous me direz. Je vous donnerai tout. Donc, quelqu’un, s’il vous plaît, aidez-moi. » Mais bien sûr, rien n’avait changé.

Je m’étais alors calmée et j’avais commencé à y réfléchir. Je n’avais dès lors rien d’autre à faire que de ressentir du désespoir et d’abandonner.

Personne ne m’achèterait. Je ne pensais pas que les personnes avec de mauvaises passions achèteraient une personne telle que moi qui avait été déchiquetée de partout, alors même que je le supplierai. Bien sûr, je serais à coup sûr jetée après usage et j’en mourrai sûrement.

Mon œil restant était encore ouvert, mais il n’y avait plus d’espoir dedans.

J’avais entendu quelqu’un entrer. Est-ce qu’il apportait de la nourriture ? Non, c’était encore trop tôt pour ça. Apparemment, un client était venu... Une personne étrange. Un homme.

Il nous avait été interdit de faire une promotion de notre personne. Ce n’était pas du tout une bonne situation, et donc il était peu probable que je puisse informer le client par moi-même. L’esclave criminelle qui était arrivée récemment avait essayé de parler avec le client. Les deux (le client et cette fille) avaient des cheveux noirs et des yeux noirs. Avaient-ils une relation quelconque entre eux ? Depuis que mes oreilles avaient été arrachées, je ne pouvais pas entendre aussi loin.

Ils avaient alors eu une conversation entre eux. Eh bien, je ne pensais pas que cela avait quelque chose à voir avec moi.

Ce client était alors revenu après quelques minutes. Avait-il acheté cette fille ?

Puis, le marchand d’esclaves arriva vers moi.

« Lève-toi. » (marchand d’esclaves)

Son subordonné m’avait pris la main et m’avait forcée à me lever. Avait-il pensé qu’il y avait quelque chose de mauvais en moi ?

« Tu viens d’être achetée. Alors nous allons essayer d’arranger un peu ton apparence. » (marchand d’esclaves)

Je n’avais pas compris ce qu’il avait dit. Est-ce que je viens d’être vendu ? Pourquoi ?

Cet homme qui était venu il y a quelque temps ne m’avait même pas regardé une seule fois. Il ne s’était même pas approché de moi. Cet étrange client semblait aimer les produits de mauvaise qualité. Dans tous les cas, cela m’avait permis de sortir de cette pièce. Je n’avais rien dit. Peut-être que c’était parce que j’étais déjà prête à perdre la vie.

J’étais désormais vêtue avec de meilleurs vêtements. J’avais ensuite été emmenée dans la pièce où l’homme attendait depuis un moment. Cette esclave criminelle était là aussi. Il y avait avec eux une fille bien habillée, et une fille plus jeune que l’esclave criminelle. Je me demandais quel genre de relation ils avaient. Était-ce aussi des esclaves ?

Si tel était le cas, alors peut-être que je pourrais m’attendre à un bon traitement ? Mais il n’y avait aucune raison de penser ainsi. J’avais encore un peu d’espoir. Cependant, ce ne serait certainement pas le cas.

Il avait alors créé la marque d’esclaves à l’aide du sang de cet homme. Ce n’était pas si douloureux, car tout mon corps me faisait déjà souffrir le martyre. Lorsque le processus de marquage avait pris fin, cet homme avait alors donné ces premiers ordres.

« Je vous ai acheté toutes les deux. Mon nom est Jin. Je vais vous emmener jusqu’à l’auberge où je vis actuellement. Une fois là-bas, je vous parlerais correctement. Mais jusque là, ne parlez pas. Il s’agit là de mon premier ordre. » (Jin)

Il semblait qu’il s’appelle Jin-sama. Je pense qu’il aimait les produits de mauvaise qualité. Je pensais alors que je serais utilisée plusieurs fois avant d’être jetée. Mais avant cela, j’espérais qu’il me laisserait manger quelque chose de bon...

Jin-sama m’avait emmené dans sa chambre d’hôtel. Je ne pouvais m’empêcher de me demander s’il allait le faire immédiatement. Peut-être que c’était le cas, car je pensais que j’allais bientôt mourir. Quoi qu’il en soit, il m’avait emmené dans une chambre. Les autres filles étaient également dans la même pièce.

Il y avait beaucoup de personnes présentes, y compris moi qui était déchiquetée de partout. Jin-sama pourrait tout à fait avoir un passe-temps inattendu...

Mais Jin-sama m’avait surpris en me déposant sur le sol, puis il avait commencé à parler avec cette esclave criminelle. Ils parlaient de personnes invoquées, mais je n’avais rien compris. Eh bien, je pensais que ça n’avait rien à voir avec moi. Puis, Jin-sama s’approcha de moi. Il semblerait qu’il allait me présenter. Mais je pensais que me présenter était inutile, car j’allais bientôt mourir...

« Comme la personne en question ne peut pas se présenter, alors je le ferais à sa place. Le nom de cette fille homme-bête est Maria. Son titre est “Héros des hommes-bêtes”. » (Jin)

« Hein ? »

« Guu !! »

Une voix incompréhensible était alors venue... Non, c’était plus un gémissement. Qu’est-ce qu’un héros ? Mais comment... comment savait-il que mon nom était Maria ? Je ne me rappelais pas d’avoir donné mon nom à une personne après avoir quitté mon village. Je ne savais pas du tout comment il le savait.

Jin-sama avait alors commencé à parler de quelque chose que je n’avais pas encore compris. Je ne connaissais rien sur la magie ni sur les titres.

Jin-sama m’avait simplement regardé et avait dit :

« Maria, je vais maintenant vous soigner. Je ne sais pas trop ce qui va se passer et, mais cela ne pourrait pas être pire que maintenant. Voulez-vous que je le fasse ? » (Jin)

Je n’avais rien compris de ce qu’il me disait. Je pensais que dans tous les cas, j’allais mourir. Cependant, il y avait une chose que je savais : il allait me guérir avec de la magie ! Je n’avais jamais entendu ce genre d’histoire avant. Je n’avais entendu qu’une seule fois parler d’une magie curative divine qui avait été faite par un Dieu et qui avait permis de restaurer des membres perdus. Mais c’était dans les contes de fées. Je ne m’attendais pas à ce jeune homme puisse faire un tel miracle.

Mais il m’avait dit que ce ne serait pas pire que ma situation actuelle. Je n’avais plus aucun espoir, mais je pensais qu’il pouvait au moins essayer de le faire.

J’avais donc hoché la tête.

« Compris. Je vais commencer maintenant l’incantation. » (Jin)

Jin-sama s’était placé devant moi et avait commencé à incanter un sort. Il lui avait fallu environ dix minutes avant qu’il ne le finisse... Je n’avais jamais entendu parler d’une magie qui devait être lancée pendant un temps si long.

« Restauration. » (Jin)

Une lumière se mit à m’envelopper tout le corps. Une lumière très confortable. J’étais comme si je me promenais au soleil lors d’un jour agréable et clair.

Quand la lumière disparut, je pouvais voir de nouveau avec mes deux yeux. Mon bras perdu avait aussi été restauré.

« Hein !? Je peux maintenant parler. Ma main est de nouveau là. Comment... J’étais sur le point de mourir... heu. » (Maria)

J’étais vraiment contente. L’espoir que j’avais perdu revenait d’un coup.

* pleure * * pleure *

J’avais commencé à pleurer misérablement. J’avais des larmes qui coulaient sans arrêt. J’étais restée ainsi pendant dix minutes.

C’est vrai. Avais-je alors pensé. Ce n’est pas le bon moment pour faire quelque chose comme pleurer.

Je m’étais alors agenouillé devant Jin-sama dès que j’avais commencé à penser correctement.

« Heu Maria. Pourquoi agissez-vous ainsi ? » (Jin)

Demanda Jin-sama. Mes larmes n’avaient pas encore arrêté, mais je sentais que je ne pouvais pas garder Jin-sama en attente. J’avais alors immédiatement répondu.

« Je le fais dans l’intention de vous montrer ma loyauté. » (Maria)

Étonnamment, les mots sortaient de ma bouche sans heurts. Il semblerait que mon souhait, celui que j’avais fait lorsque j’étais dans le marché aux esclaves, était devenu réalité. Alors j’avais prévu de donner tout ce que j’avais à la personne qui m’avait sauvée.

« Permettez-moi de dire quelque chose que je ne peux pas dire jusqu’à maintenant. Mon nom est Maria. Jin-sama. Je vous suis très reconnaissante pour votre aide. Permettez-moi de vous faire part de ma fidélité pour le restant de ma vie. » (Maria)

Envers la personne qui avait fait qu’une personne mourante telle que moi était revenue à un état normal, je lui consacrerai désormais ma vie. C’était ce que je voulais faire. Jin-sama était un dieu, et rien ne changera. Désormais, telle était ma foi.

Par ailleurs, la flatterie dont l’esclave grande sœur m’avait expliqué était désormais devenue inutile parce que tel était ma véritable intention. Je n’avais pas du tout besoin de flatteries.

Puis, Jin-sama me donna beaucoup de choses. Le meilleur d’entre elles était le [Lien d’engagement] parce qu’il me permettait d’être tout le temps connecté avec lui, et cela me faisait avoir un énorme sentiment de soulagement et de confiance.

Mais ce que je regrettais le plus, c’était de ne pas avoir encore eu la chance de lui donner ce service. Cependant, je ne pouvais pas y faire grand-chose vu que j’étais une « homme-bête ». Est-ce que mon charme n’était pas suffisant ? Je devais donc faire tout ce qui était nécessaire afin de répondre aux préférences de mon maître. Je travaillerais dur jusqu’au jour où il voudra de moi.

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4 commentaires :

  1. Merci pour le chapitre.

  2. Merci pour le chapitre

  3. Merci pour le chapitre

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