Le Monde dans un Jeu Vidéo Otome est difficile pour la Populace – Tome 3

Table des matières

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Prologue

Partie 1

Qu’est-ce que l’amour ?

Moi, « Léon Fou Baltfault », je suis un jeune honnête, un peu réservé, qui a réfléchi à ces questions philosophiques.

Il se trouve que je suis aussi un écolier ordinaire qui s’est réincarné dans « ce » jeu, celui dans lequel j’avais été forcé à jouer contre ma volonté au cours de ma vie antérieure.

Je suis un homme vertueux qui aime la paix, mais dans ce monde de jeu, je ne suis qu’un individu lambda, un membre de la plèbe, un Mob, qui ne se démarque pas tant que ça.

Du moins, c’est ainsi que c’était censé être !

Pour une raison incompréhensible, j’ai été promu vicomte.

Étant du quatrième rang inférieur au sein de la cour royale, je m’étais retrouvé dans une situation tout à fait grandiose.

Alors que j’étais toujours un étudiant, une position très opportune en tant que vicomte du quatrième rang m’attendait.

C’est pour cela que —, je m’inquiétais des questions relatives à l’amour.

Il y a parfois le cliché où l’amour résout tout dans une histoire, et il n’y a aucun doute que tout Jeu Vidéo Otome suive bien ce modèle.

L’amour détermine tout.

Et même plus encore, le boss de fin de partie supposé invaincu aurait été vaincu par l’amour entre la protagoniste et les cibles de capture masculines, ce qui aurait eu pour résultat une fin heureuse.

Tous les problèmes sont résolus par l’amour.

L’amour est une grande réalité dans ce monde.

C’est une force plus puissante que n’importe quelle arme.

Une influence plus puissante que toute action diplomatique.

Les affaires intérieures se résoudront d’elles-mêmes tant que l’amour sera là pour aider.

L’amour, c’est important. L’amour est suprême ! L’amour sauvera le monde !

— Dans ce monde, l’amour est l’arme ultime.

Dans ce cas...

« Pourquoi en est-on arrivé là ? » m’écriai-je.

« C’est à toi de jouer, Maître, » répliqua Luxon.

Je n’avais pas du tout tort, et pourtant mon complice « Luxon » était glacial.

Il se présentait sous la forme d’une sphère métallique avec un œil rouge.

Son corps principal était un vaisseau spatial équipé d’une IA.

La sphère de la taille d’une balle molle en est une extension — un simple terminal d’ordinateur.

Il était censé être plus respectueux envers moi, son maître.

Cependant, cette chose était beaucoup trop rude envers moi.

Pourtant, il est tout à fait capable, alors je le garde à proximité, car c’est une chose effrayante qui va faire des choses vraiment horribles en crachant « Exterminons les nouveaux humains ! » si j’arrête de le regarder une seconde.

Bon sang, il n’y a que des incompétents autour de moi.

Arrêtant ma fuite de la réalité, j’avais jeté un coup d’œil à une pile de lettres qui s’entassaient sur mon bureau.

Le nombre de lettres envoyées à ma chambre de dortoir avait atteint le point où elles avaient fait une montagne.

« C’est une toute nouvelle expérience que d’avoir un tel revirement de situation, » déclarai-je.

Les expéditrices de ces lettres étaient des filles de la classe avancée de l’académie.

Bien que le contenu des lettres soit plutôt condescendant, il y en avait des plus courageuses qui écrivaient quelque chose comme « préparez une cérémonie du thé dans trois jours ».

Les filles qui ignoraient mes invitations aux cérémonies du thé jusqu’à présent avaient fait un revirement complet au moment où j’avais été promu et elles avaient écrit des lettres pour prendre l’initiative.

« — C’est trop, » murmurai-je.

Cette situation était plutôt désagréable.

C’était un peu amusant de penser que les filles qui ne faisaient pas attention à moi jusqu’à présent essayaient soudainement de se rapprocher de moi.

Cependant, le fait est que ce n’était pas l’idéal.

— Reculons un peu. C’est normal de se retirer ici. C’est très gênant.

« Ta promotion a été rendue finale avant les vacances d’hiver, » déclara Luxon.

Au cours du voyage scolaire du second semestre, des troupes de la Principauté de Fanoss avaient attaqué.

J’avais réussi à les repousser d’une façon ou d’une autre, mais les mesures que j’avais prises durant cette situation de crise m’avaient valu une promotion.

C’est pour cette raison que les filles avaient fait un revirement effrayant quand j’étais revenu à l’académie.

C’était particulièrement effrayant maintenant que je passe du deuxième semestre au troisième semestre.

« Elles ne sont pas attirées par moi, mais par mon statut et mes biens. Comme c’est vil, » déclarai-je.

« C’est une simple question de mariage entre nobles, donc dès le départ, c’est tout à fait normal que cela soit ainsi. En fait, jette un coup d’œil à cette lettre, » déclara Luxon.

— Une lettre toute seule avait flotté en l’air.

Je l’avais prise pour regarder son contenu.

Il semblerait que Luxon soit capable de vérifier le contenu d’une lettre sans ouvrir l’enveloppe.

C’était très pratique.

« Y a-t-il quelque chose d’intéressant écrit ici ? Whoa, » m’écriai-je.

Quand j’avais regardé le contenu de la lettre, c’était encore une fois terrible.

À l’intérieur de la lettre se trouvaient écrites les conditions d’un mariage avec cette fille inconnue, y compris la construction d’une résidence majestueuse dans la capitale royale qui pouvait accueillir une dizaine de personnes ainsi que le fait de s’occuper de ses amants gênants.

Les filles qui présentent des conditions si dures étaient-elles saines d’esprit ?

Mais encore une fois, je devais traiter avec les filles de l’académie.

La domination des femmes sur les hommes — c’est la réalité de « ce jeu-là ».

Quand le monde de ce jeu vidéo Otome était devenu réalité, les choses étaient si dures que j’avais ressenti l’étrange envie de rire.

« Toutes les filles sont horribles. À qui est l’enfant qu’elles ont l’intention d’enfanter ? » demanda Luxon.

« Si je devais me marier, je voudrais produire un héritier et vivre une vie libre. Ce n’est pas comme si je demandais quelque chose d’inhabituel. Je veux dire, la femme légale de mon père fait la même chose, » déclarai-je.

Est-ce que ce genre de choses est vraiment permis ?

— Malheureusement, ce monde permettait de telles choses.

C’était vraiment un monde cruel.

« C’est étonnant que les mariages soient aussi bizarres. Étant donné que les hommes sont peu nombreux, il ne serait pas étrange que le mariage soit dominé par les hommes. J’ai remarqué que c’est particulièrement mauvais pour les barons et les vicomtes, » déclara Luxon.

Les rangs supérieurs et inférieurs n’étaient pas dans une situation aussi mauvaise.

En fait, la plupart des mariages dans les familles de comte et au-dessus se déroulaient dans des conditions tout à fait normales.

Mais je ne pouvais pas être assuré qu’ils étaient tous comme ça, car il y avait aussi de mauvais ménages.

« C’est un Jeu Vidéo Otome, n’est-ce pas ? Peu importe à quel point j’y pense, je ne trouverai pas de réponse appropriée, » répondis-je.

Serait-ce cela ? Serait-ce le fait que les filles se pavanaient partout avec des serviteurs exclusifs de sous-race ?

En essayant de mettre en œuvre ce contexte de jeu dans le monde, aurait-il pu créer ce genre de réalité incohérente ?

Ça ne mène nulle part. Le fait d’y penser n’apporterait pas de réponses logiques.

Dans ce cas, je préférerais ne pas y penser.

Après avoir jeté la pile de lettres à la poubelle, Luxon m’avait parlé.

« Oh ? N’invites-tu personne à une cérémonie du thé ? En vue qui tu es, je pensais que tu prendrais le temps de faire des remarques sournoises aux filles qui ont proposé une cérémonie du thé avec toi, » déclara Luxon.

« Pour qui me prends-tu ? Une personne aussi gentille et ordinaire que moi ne ferait jamais une telle chose, » répliquai-je.

« Bien sûr, j’aimerais connaître quelle est ta définition d’une personne ordinaire. Je pense que ce que le grand public croit qu’une personne ordinaire est et ce que tu crois qu’une personne ordinaire est sont différents, » répliqua Luxon.

« Tu deviens bruyant. Peu importe, finissons-en, » déclarai-je.

Certes, j’avais pensé à être harcelant et à faire quelques remarques sournoises, mais en premier lieu, ce serait gênant d’avoir à organiser une cérémonie du thé pour les filles qui avaient fait un changement complet d’attitude.

Malgré ce que je semblais être, j’étais en vérité très occupé.

Je devais faire du thé pour Livia — la protagoniste de ce monde de jeu vidéo Otome, officiellement connue sous le nom de « Oliva. »

Je devais aussi faire la même chose avec Anjie — la fille d’un duc, officiellement connue sous le nom « Anjelica Rafua Redgrave ».

De plus, je m’attendais aussi à devoir faire du thé pour Clarisse, une étudiante de deuxième année, et Deirdre, étudiante de troisième année. Ces deux-là m’avaient aidé avec certaines choses, alors je ne pourrais pas refuser si elles me demandaient du thé.

J’avais aussi acquis des feuilles de thé de grande qualité et un service à thé magnifique, ce qui m’empêchait de refuser de telles demandes venant d’elles.

Hein ? Maintenant que j’y pense, les seules personnes avec qui je prends le thé sont des filles.

— Eh bien, peu importe.

Même si on laissait cela de côté, il y avait un plus gros problème.

Je soupçonnais que « Marie Fou Lafuan » était une fille qui s’était réincarnée ici, tout comme moi — c’est la fille cadette d’une pauvre famille de vicomte, mais elle avait été officiellement reconnue comme une sainte.

Normalement, si on connaissait ce jeu, on ne volerait absolument pas le titre de sainte.

Après tout, pour vaincre le dernier boss du jeu, le pouvoir de Livia était vital.

Il était devenu évident que je devais prendre des mesures contre Marie, qui avait ignoré ces risques et s’était fait passer pour la sainte.

« Franchement, pourquoi les choses se sont-elles passées comme ça ? » demandai-je.

« N’est-ce pas de ta faute, Maître ? » répliqua Luxon.

Cette chose avait-elle l’intention de faire de tout ça ma responsabilité ?

 

♥♥♥

 

Une fille toute seule était assise sur un banc avec une aura sombre l’entourant.

Ses cheveux longs et bleu marine étaient assez ébouriffés.

Il y avait des taches et des déchirures perceptibles sur son uniforme.

Elle s’appelait « Cara Fou Wein ».

Sa maison était celle d’un semi-baron, étant classée comme une maison de chevalier dans le Royaume de Holfault.

Elle était auparavant sous la tutelle de la famille du comte Olfery, mais la famille Olfery avait été détruite.

Le chef de famille et l’héritier avaient été exécutés pour avoir uni leurs forces à celles des pirates des cieux.

Les autres membres de la famille avaient été privés de leur statut et de leurs biens.

La fille de la famille Olfery, que Cara avait suivie, avait disparu de l’académie.

Les ménages qui étaient étroitement sous leur tutelle avaient également disparu. Pratiquement toutes les personnes apparentées à la famille du comte Olfery avaient disparu de l’académie.

Malgré cela, Cara était restée à l’école.

On pourrait peut-être dire qu’elle avait été laissée pour compte.

Bien que la vérité soit que sa maison n’avait aucun lien avec les pirates des cieux, il y avait d’autres facteurs qui contribuaient à sa situation.

Un groupe de filles était passé à côté de Cara, qui avait baissé sa tête.

« Regardez ça, c’est la traîtresse. »

« Quelle honte pour les nobles ! Elle devrait partir de là et disparaître. »

« Elle était impliquée avec des pirates des cieux, alors pourquoi est-elle toujours dans cette académie ? »

— Sa situation avait servi en quelque sorte d’avertissement pour les autres.

N’ayant pas la possibilité de quitter l’école, Cara avait dû accepter son poste actuel.

« Je — Je... »

Du point de vue de Cara, une partisane comme elle n’avait aucun droit de veto.

Elle connaissait très bien la conduite de la famille Olfery et savait aussi qu’ils se débarrasseraient de quiconque commettrait l’erreur de s’y opposer.

Cependant, maintenant que la famille Olfery avait été démantelée, elle était traitée comme une traîtresse.

« Qu’est-ce que j’étais censé faire ? Qu’est-ce que j’aurais pu faire ? » murmura-t-elle.

Elle ne pouvait pas défier la fille de la famille Olfery.

Il était évident qu’elle aurait subi un sort tragique si elle l’avait fait.

Si elle les trahissait, il était fort probable qu’elle serait écrasée et qu’ils se vengeraient davantage sur elle.

Dans de telles circonstances, qu’aurait-elle pu faire ?

Même moi, j’ai dû supporter cette femme. Et pourtant…, pensa-t-elle.

En pleurant et en pensant à ces choses, une petite fille s’approcha du groupe.

Elle était quelqu’un de reconnu par le temple comme une Sainte — Marie.

Elle a beaucoup de partisans, pensa-t-elle.

Marie n’avait jamais eu un seul partisan jusqu’à récemment, mais après que Marie était devenue sainte, les gens s’étaient rassemblés autour d’elle.

En tant que sainte et amoureuse de l’ancien prince héritier, Marie était quelqu’un qu’il fallait côtoyer.

Il était inévitable que des enfants nobles se rapprochent d’elle.

Les filles qui avaient fait la gueule à Marie auparavant la louaient maintenant.

« Mademoiselle Marie, vous êtes toujours aussi belle aujourd’hui. »

« Comme d’habitude, vos vêtements sont magnifiques aujourd’hui. Vous avez bon goût. »

« Lady Marie, un nouveau café a ouvert ses portes. Voulez-vous le visiter ensemble ? »

Les filles de l’académie avaient fait un revirement complet d’attitude envers elle.

De plus, des serviteurs exclusifs et des garçons accompagnaient ces filles, ce qui avait fait qu’il y avait beaucoup de monde autour de Marie.

Dans une telle situation, Marie — .

« Bon sang, n’ai-je pas dit de m’appeler Marie ? » s’écria Marie.

— s’amusait beaucoup.

« Mais appeler Lady Marie comme ça, ce serait trop. »

Pendant que les filles étaient désorientées, Marie avait fait un sourire.

« J’interdis l’utilisation du Lady ou Mademoiselle entre nous. Car franchement, ne sommes-nous pas déjà des amies proches ? » demanda Marie.

« Lady Marie, comme c’est gentil ! »

« Bon sang, j’ai dit d’arrêter ça…, » déclara Marie.

Cara regarda Marie, qui demandait aux filles d’arrêter tout en profitant de son temps, et elle baissa après ça ses yeux.

Elles vont encore m’intimider si elles ne s’en vont pas bientôt, pensa Cara.

Cara, qui avait piégé les amoureux de Marie, Brad et Greg, était restée loin de Marie par crainte de représailles de sa part.

Une fille, voyant Cara, déclara d’une voix forte. « Berk ~, c’est celle qui a été une honte pour nous les nobles. »

Cara, dont les épaules frémissaient, tenta rapidement de fuir, mais fut bloquée par les garçons.

« Es-tu toujours dans cette académie ? »

« Comment quelqu’un comme toi peut-il se dire noble ? »

« C’est vraiment ennuyeux. »

Normalement, les garçons étaient réservés devant les filles, mais on leur permettait de faire ce qui leur plaisait avec Cara, alors ils avaient commencé à prendre l’offensive.

Peu à peu, les gens s’étaient rassemblés et avaient entouré Cara.

Les gens autour d’elle se moquaient d’elle quand elle avait eu peur et s’était mise en boule.

Tandis qu’elle tremblait et gémissait, Marie s’approcha.

Lorsque la main de Marie s’était approchée de Cara, cette dernière avait fermé les yeux et s’était préparée à un coup.

Cependant, peu importe combien de temps elle avait attendu, elle n’avait pas ressenti de gifle et rien ne lui était arrivé.

Alors qu’elle ouvrait nerveusement les yeux, elle avait vu Marie sourire tout en lui tendant la main.

« Hein ? » s’exclama Cara.

« Tu dois être Cara. Il s’était passé beaucoup de choses, mais soyons amies, » déclara Marie.

Les individus toute autour d’elle avait été surpris par ce que Marie avait dit et lui avait déconseillé de le faire.

« Lady Marie, voici la fille qui a mené Sire Brad et Sire Greg dans un piège. En plus, c’est une traîtresse liée aux pirates des cieux. »

Marie secoua la tête vers cela. « Il doit y avoir une raison pour laquelle elle est ici. Il semble qu’elle se soit déjà excusée, donc c’est bon. De plus, ce n’est pas bon pour tout le monde de se liguer contre quelqu’un et de l’intimider. »

Les gens autour d’elle s’étaient tus.

Après avoir parlé, Marie avait pris la main de Cara.

 

 

La petite Marie saisit la main de Cara en faisant preuve de respect.

« Alors, Cara. Toi et moi devrions être amies, » déclara Marie.

Cara était ravie. Elle versa des larmes en hochant la tête vers Marie, qui semblait pétillante.

« D-D’accord, » répondit Cara.

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Partie 2

Comme si quelqu’un pouvait te pardonner, pensa Marie.

Marie avait gardé son sourire devant une Cara qui pleurait.

Alors qu’elle parlait pour la forme, des pensées malveillantes l’emplissaient.

Il semble que Brad et Greg s’en soient chargés, mais j’aime bien la façon dont ce Mob s’est fait prendre dans le piège. Si tu deviens ma partisane, ce Mob sera certainement furieux.

Ce Mob dont elle parlait, c’était Léon, un homme à la langue aiguisée qui s’immisçait toujours dans ses projets et qui ressemblait à son frère aîné.

Marie détestait Léon depuis qu’elle avait posé ses yeux sur lui, car il lui avait rappelé des souvenirs de son frère aîné.

Si cela signifie le voir frustré, je pardonnerais volontiers à Cara. Tout bien considéré, je suis une femme tellement bonne pour pardonner à une mauvaise fille comme elle ! pensa Marie.

Elle avait arraché les cibles de capture du Jeu Vidéo Otome qui était pour la protagoniste, Olivia, également connue sous le nom de Livia.

Elle avait également enlevé le serviteur exclusif Kyle, ainsi que la position et la renommée d’être une Sainte.

C’était tout ce qu’elle avait à faire pour gagner sa vie, mais Léon était un obstacle à tout son plan.

Ce Mob me donne du fil à retordre. Mais, c’est à moi de briller à partir de maintenant. Je ne manquerai pas de me venger, pensa Marie.

Marie n’était pas très sûre des détails, mais dans ce monde —, la sainte était une existence spéciale pour le Royaume de Holfault.

En particulier, si une roturière était choisie comme Sainte, il pourrait épouser le prince héritier.

Il existait des objets que seule la Sainte pouvait utiliser et qui pourraient renforcer le pouvoir de Marie.

J’ai pris le statut de sainte de cette Olivia naïve, mais je résoudrai tout à sa place, donc ça ne devrait pas être un problème, pensa Marie. Maintenant, je me demande comment je devrais tourmenter ce Mob ? Quoi qu’il en soit, maintenant que les gens qui m’ont jadis prise à la légère essaient maintenant de bien se faire voir de moi — ça fait un peu de bien !

Les filles l’avaient auparavant regardée avec hostilité, mais elles essayaient maintenant d’être en bon terme avec elle.

Marie appréciait sa situation actuelle.

C’est bien de savoir que les gens qui me méprisaient, pensant que je ne suis pas à la hauteur de Julian et des autres ou que je ne suis qu’une pauvre noble, cherchent maintenant à gagner mon approbation ! À ce rythme, je monterai au sommet du monde, pensa Marie.

Son but était d’être la femme du prince héritier. Elle s’était demandé comment faire de Julian le prince héritier comme premier point à l’ordre du jour.

Chris était alors apparu. « Chris Fier Arkwright » — un jeune homme aux cheveux bleus, aux yeux bleus, au visage digne et portant des lunettes.

« Marie, tu étais donc ici ? » déclara Chris.

Marie se sentit à l’aise lorsque Chris s’approcha d’elle avec plaisir.

Les disciples environnants, en particulier les filles, rougissaient et se sentaient charmés en regardant Chris.

« Qu’est-ce qu’il y a ? » demanda Marie.

« Je suis ici pour te remettre une lettre, Marie, » répondit Chris.

Marie, après avoir exprimé ses remerciements et pris la lettre, avait élargi les yeux en voyant qui était l’expéditeur.

« Qu’est-ce qui ne va pas, Marie ? » demanda Chris.

« Eh bien, ce n’est rien. Je me suis soudain souvenue d’une affaire dont je dois m’occuper, alors je m’en vais, » déclara Marie.

N’écoutant pas les tentatives des gens autour d’elle pour l’arrêter, Marie s’était précipitée pour trouver un endroit où elle pourrait être seule.

En se cachant dans un endroit à l’abri des regards, elle ouvrit l’enveloppe avec les mains tremblantes.

« C-Calme-toi. Tout se passera bien. Je suis déjà la Sainte. Je ne sais pas ce que mon ménage va faire, mais je vais protéger tout le monde, » murmura Marie.

La lettre avait été envoyée par ses parents.

Après avoir retiré la lettre et lu son contenu, Marie s’était effondrée.

« Pourquoi est-ce que ça m’arrive !? » demanda Marie.

Tenant la lettre en pleurant, Marie ne pouvait s’empêcher de crier.

Le contenu de la lettre indiquait que ses parents utiliseraient son nom pour rembourser l’énorme dette qu’ils avaient accumulée.

Marie n’avait pas été bénie dans sa seconde vie.

Ses autres frères et sœurs utilisaient aussi le nom de Marie pour faire ce qu’ils voulaient.

Le moral de Marie, qui avait atteint leur apogée tout juste avant, était maintenant tombé à leur plus bas niveau.

« Je déteste les dettes ! » s’écria Marie.

Marie, qui avait un dédain pour les dettes après son expérience dans sa vie antérieure, avait continué à pleurer.

 

♥♥♥

 

Je me promenais dans le bâtiment de l’académie avec Livia.

Livia, qui avait les cheveux bruns clairs, marchait en tenant ses manuels et ses cahiers.

« C’est gênant d’avoir à changer de classe, » déclarai-je.

La plupart des cours à l’académie étaient pénibles, car nous devions sans arrêt nous déplacer vers chacun d’entre eux.

J’avais espéré que les enseignants seraient ceux qui passeraient d’une classe à l’autre, comme c’était le cas dans ma vie antérieure, mais non.

Livia me regarda avec ses yeux bleus. « Léon, es-tu fatigué ? »

Elle avait regardé mon état de santé, craignant que je ne sois peut-être fatigué.

Au milieu des nombreuses femmes sans cœur de l’académie, cette fille me réconfortait.

De plus, elle était la protagoniste de ce jeu.

C’était Livia qui devait être choisie comme Sainte, pas Marie.

« J’ai soudainement reçu beaucoup d’invitations, donc ça a été pénible de devoir les rejeter toutes, » répondis-je.

Quand j’avais parlé de mes problèmes avec les filles qui avaient changé d’avis à mon sujet, Livia semblait un peu ravie.

« Après tout, tu es un héros, Léon, » déclara Livia.

— J’avais été étiqueté comme un héros qui avait vaincu l’armée de la Principauté de Fanoss.

Grâce à cela, j’avais été promu malgré mes souhaits.

« Mais je ne suis pas fait pour être un héros, » répliquai-je.

« Y a-t-il des femmes qui t’intéressent ? » demanda Livia.

« Aucune. Peut-être l’année prochaine, » répondis-je.

Je déteste les filles qui font un virage de 180 degrés et qui essaient de bien se faire voir après ça, pensai-je.

« J’ai entendu dire que ta réputation s’aggraverait si tu ne tenais pas une cérémonie du thé, Léon, » déclara Livia.

« Ma réputation ? Si ça empire, c’est très bien. C’est étrange d’être traité comme un héros. En plus, avoir une cérémonie du thé avec Anjie et toi est tout ce dont j’ai besoin pour être heureux, » répliquai-je.

Quand j’avais dit qu’elle était suffisante, les joues de Livia étaient devenues légèrement rouges tout en semblant heureuses.

Cependant, cela s’était vite transformé en un regard vide, se souvenant peut-être de quelque chose.

« Mais tu as aussi invité Clarisse et Deirdre à prendre le thé, non ? » demanda Livia.

Quand Livia m’avait dit cela comme pour m’interroger, j’avais détourné mon visage de son regard.

« Hahahaha ! Ça suffit, on va être en retard en cours si on ne se dépêche pas, » déclarai-je.

« Léon, tu esquives ma question, » s’écria Livia.

Livia était étonnée de voir comment j’esquivais la question avec un sourire, mais elle était alors perplexe de voir une foule dans le couloir.

« Qu’est-ce qui se passe ? » demanda Livia.

Tout le monde se concentrait sur un tableau d’affichage devant eux.

Il y avait beaucoup de choses attachées au tableau, mais c’était étrange qu’une foule se réunisse.

« Curieuse, n’est-ce pas ? Veux-tu jeter un coup d’œil ? » demandai-je.

En regardant le tableau d’affichage à travers les écarts entre les gens, il y avait une affiche sur les études à l’étranger.

Son contenu indiquait qu’ils recrutaient des étudiants pour aller étudier dans la République d’Alzer.

« Il s’agit d’étudier à l’étranger. Ça semble l’être depuis un an, » déclarai-je.

« Un endroit étranger ? Cette académie a vraiment beaucoup d’atouts, » déclara Livia.

Une Livia impressionnée semblait un peu intéressée par ça.

Cependant, je ne pensais pas que les gens se réuniraient autour d’une affiche sur les études à l’étranger.

Alors que j’essayais de partir, je m’étais frayé un chemin à travers la foule jusqu’à ce que je repère mon ami, « Raymond Fou Arkin ». Il avait une expression un peu fatiguée.

« Souhaites-tu également étudier à l’étranger ? » demandai-je.

Quand je l’avais appelé, Raymond avait réajusté ses lunettes et m’avait regardé.

« Léon ? Attends, tu parlais d’étudier à l’étranger ? » demanda Raymond.

J’avais montré du doigt le tableau d’affichage de Raymond, qui ne semblait pas feindre l’ignorance.

« Ne regardais-tu pas l’affiche des études à l’étranger ? » demandai-je.

« Non, non. La foule ici se rassemble en raison d’un recrutement de gardes du corps, » répondit Raymond.

« Des gardes du corps ? » demandai-je.

Les gens se rassemblaient ici à cause d’un recrutement de gardes du corps ?

Mais ce n’était pas comme si l’académie était un endroit pour recruter des gardes du corps pour la royauté.

« Garde du corps de qui ? » demandai-je.

« Eh bien, ne serait-ce pas pour la Sainte ? » répondit Raymond.

Selon Raymond, le palais royal et le temple préparaient les gardes du corps pour cette Marie ennuyeuse.

« Bien qu’ils forment une escouade de gardes du corps pour la sainte, il semble qu’il y ait quelque chose d’unique cette fois-ci, » répondit Raymond.

« Unique ? Quoi ? » demandai-je.

« Tu vois, la sainte, c’est Marie, c’est ça ? Ses amants sont des gens tout à fait spéciaux, au point que non seulement le temple, mais le palais royal est également impliqué dans le processus de formation de l’escouade, » répondit Raymond.

Livia semblait comprendre. « Ça a à voir avec Son Altesse Julian et les autres, n’est-ce pas ? »

Raymond hocha la tête.

« C’est vrai. Bref, les gens font tout un plat du fait que Son Altesse Julian n’a pas fait d’erreur avec la femme qu’il a choisie. Il y a même des rumeurs que Son Altesse redeviendra le prince héritier et que la Sainte deviendra princesse héritière, » déclara Raymond.

— Au cours de la scène finale de ce jeu, la protagoniste était devenue la sainte, avait gagné la reconnaissance des gens autour d’elle, et s’était unie avec les cibles de capture dans le mariage.

Il semble que la même chose se passe malgré le fait que Marie soit la Sainte maintenant.

Quelle fille ennuyeuse !

« Donc les gens qui veulent avoir des relations avec elle essaient d’être ses gardes du corps. Cependant, je ne pensais pas que tu serais intéressé, Raymond, » déclarai-je.

Quand j’avais dit ça, Raymond avait fait un sourire amer.

« Mais c’est pour une raison différente. Je ne dis pas que je n’ai pas d’arrière-pensées, mais j’ai pensé à des mesures spéciales, » répondit Raymond.

Mesures spéciales ? Je suppose que je vais écouter ce qu’il veut dire par là.

« Les gardes du corps de la Sainte sont choisis parmi les chevaliers. Pas les chevaliers du temple, mais des chevaliers formels, » déclara Raymond.

« Donc ils ne le confient pas au temple, » déclarai-je.

« C’est vrai. À cause de cela, si quelqu’un devenait garde du corps, il aurait le titre de chevalier. Ce n’est pas tout ! Il semble qu’ils peuvent même avoir une femme, quelle que soit leur lignée, » déclara Raymond.

« — Raymond, tu veux dire…, » commençai-je.

« Oui, c’est vrai. Tout en étant reconnue comme un chevalier par le palais royal, leur femme n’a pas besoin d’être la fille d’un noble, » annonça Raymond.

Les chevaliers du temple n’étaient pas des chevaliers officiels.

Il y avait quelques nobles, mais ils étaient composés principalement de roturiers.

Certains d’entre eux étaient des nobles fatigués de la recherche du mariage et étaient devenus chevaliers du temple.

Dans bien des cas, ils étaient traités comme des décrocheurs, mais ils étaient traités comme des chevaliers formels.

De plus, puisque les personnes enrôlées comme gardes du corps de Marie étaient considérées comme des chevaliers du temple, il semblerait que peu importe d’où venaient leurs femmes.

En d’autres termes, ils n’étaient pas dépouillés de leur statut dans la société noble tout en pouvant échapper à leur recherche du mariage.

Quand j’avais regardé les garçons se rassembler autour du tableau d’affichage, ils étaient tous sérieux.

« Je postulerais immédiatement si cette fille n’était pas celle que je dois protéger ! » déclarai-je.

Je n’avais pas pu m’empêcher de me sentir frustré.

Raymond me répondit calmement. « En tant que seigneur féodal, tu ne pourrais pas postuler, Léon. Bien que je sois dans le même bateau, les héritiers ne peuvent pas être gardes du corps. »

« — Quoi ? Cette frustration n’a servi à rien, » déclarai-je.

Maintenant que j’y pense, ce serait une situation précaire d’avoir un héritier comme garde du corps de Marie.

Un tel poste ne semblait pas temporaire, donc ce ne serait pas un emploi convenable pour un garçon qui finira par succéder à un ménage.

Raymond semblait également frustré.

« Tout bien considéré, tu sembles détester la sainte, n’est-ce pas Léon ? » demanda Raymond.

« Je détesterais absolument être son garde du corps, » répliquai-je.

Pendant que Raymond était choqué, Livia remarqua qu’une personne s’approchait.

« Léon, » murmura Livia. Sentant une traction sur ma manche, je m’étais retourné pour voir Anjie marcher avec un regard sérieux.

Elle semblait un peu tendue et mal à l’aise à propos de quelque chose.

J’avais un mauvais pressentiment, mais Anjie, tout en haussant les épaules et en me disant que tout irait bien, avait parlé. « C’est ici que tu étais ? Léon — j’ai pris contact avec ma maison il y a quelque temps. »

Raymond s’était vite caché derrière mon dos quand Anjie était arrivée.

Comme Anjie était la fille d’un duc, les gens ne pouvaient s’empêcher de la considérer comme une intouchable.

« Tu as pris contact ? » demanda Livia.

Anjie, voyant une Livia inquiète, lui fit un léger sourire.

Ces deux-là étaient des amies assez proches, mais — d’après ce jeu, Anjie était censée être la méchante, la rivale et l’ennemie de la protagoniste.

Elle avait les cheveux blonds étincelants et les yeux rouges féroces.

Anjie avait une sorte d’aura autour d’elle, quelque chose qui bouleversait les gens proches d’elle.

Cependant, cette aura s’adoucissait toujours quand Livia était avec elle.

« Ne t’inquiète pas. Ce n’est pas si grave, » déclara Anjie.

Malgré cela, Anjie était nerveuse.

« Que s’est-il passé ? » demandai-je.

Anjie m’avait regardé droit dans les yeux.

Ses yeux écarlates semblaient pouvoir m’avaler tout entier.

Et aussi, c’était un peu difficile de la voir dans cet état quand sa poitrine ample était dans ma ligne de mire.

— C’est un peu troublant qu’elles aient toutes les deux la poitrine bien en place.

« Léon, c’est sérieux, » déclara Anjie.

En pensant que j’avais peut-être révélé mes pensées, j’avais eu des sueurs froides pendant qu’Anjie parlait.

« Tu as été provisoirement placé comme garde du corps de la Sainte, » déclara Anjie.

« — Quoi ? » J’avais répondu avec confusion.

+++

Chapitre 1 : Village Elfique

Partie 1

 Cela se déroulait dans une salle de conférence présente dans le palais royal.

Un certain nombre de nobles de hauts rangs et d’autres fonctionnaires impliqués s’y étaient réunis afin de pouvoir discuter de l’affaire des gardes du corps de la Sainte.

Mais là, ces individus avaient unanimement exprimé leurs plaintes au sujet du Temple.

« Les prêtres s’emportent. »

« Ont-ils l’intention de prélever le budget pour les gardes du corps de la Sainte sur les fonds du palais royal ? »

« Il y a aussi le cas de Son Altesse Julian et de son groupe. Si nous faisons l’erreur de rejeter le plan, nous ne savons pas comment ils vont réagir. »

Ils voyaient le fait que Marie devenait la Sainte comme un problème.

Selon eux, c’était la femme la plus gênante qui était devenue la Sainte.

C’était bien Marie qui avait pu s’emparer de l’ancien prince héritier et, un à un, prendre au piège les héritiers d’autres familles nobles et prestigieuses.

Il semblait que le Temple soutenait Julian, qui était tombé amoureux de la Sainte, et envisageait de le faire redevenir prince héritier.

Il était évident qu’ils essayaient de prendre le pouvoir.

Vince, le père d’Anjie, était également présent sur le lieu de la réunion.

Vince était un duc, mais comme Julian avait perdu son rang, sa faction s’était effilochée. Il avait beau être venu dans cette réunion, il n’avait finalement que peu d’influence.

Il ne faisait que surveiller la réunion et son déroulement.

Un noble de la cour royale, Bernard Fier Atlee, chuchota alors à Vince. « Est-ce que c’est vraiment correct tout ça ? »

Bernard, qui était grassouillet et avait une petite moustache caractéristique, avait ainsi demandé si Vince était d’accord avec cette situation.

« Même si je m’y opposais, ça ne changerait pas la décision. Vous le savez déjà, Monsieur le Ministre, » répliqua Vince.

Bernard était un ministre du royaume.

Il s’agissait d’un comte qui se distanciait de la faction montante, une faction centrée autour du marquis nommé Malcom Fou Frampton.

De plus, il s’agissait du père de Clarisse.

« Personnellement, je me sens un peu mal à l’aise à ce sujet puisque je lui suis redevable, mais c’est un fait qu’il est le seul individu approprié. Je ne peux m’empêcher de lui donner mon approbation, » déclara Bernard.

« Il n’est ni sous ma tutelle, ni mon élève. Il n’y a pas lieu de s’inquiéter, » répondit Vince en murmurant.

Pendant qu’ils parlaient, Frampton avait commencé à parler.

En réponse, les nobles avaient tous arrêté de parler.

Frampton, un marquis, était grand et mince avec de profondes rides qui marquaient son visage.

Son nez était long et sa barbe descendait jusqu’à sa poitrine.

Ses traits faciaux étaient marqués et ses yeux étaient grands, comme s’ils allaient sortir de leur orbite.

Pour le dire franchement, il avait vraiment l’air malade. Il avait dû se passer beaucoup de choses pour qu’il soit ainsi.

Bien qu’il ait essayé de cacher une partie de sa fatigue avec du maquillage, Vince pouvait percevoir son état.

« Il semble que toutes les opinions aient été exprimées. Maintenant, je voudrais faire de l’avis de ce lieu l’avis du palais royal, mais y a-t-il des objections ? » demanda Frampton.

Après que Frampton ait jeté un coup d’œil sur la salle, personne ne s’était opposé à sa décision.

Vince était dans le même cas de figure.

– Quelle farce, pensa Vince.

Il savait déjà que tout cela s’était transformé en réunion au sein de la faction et non pas en relation avec le palais royal.

Puis, Frampton regarda Vince, rétrécit les yeux et fit un sourire.

Il faisait le visage d’une personne convaincue de sa victoire.

« Il y a quelque chose que j’aimerais dire sur la maison du duc Redgrave, mais nous sommes ici pour parler du royaume. Je veux que vous le compreniez tous, » déclara Frampton.

« Vous dites ça même quand je n’ai pas exprimé d’opposition ? » demanda Vince.

Après la réponse de Vince, un jeune noble de la faction de Frampton s’était levé et avait annoncé la décision. « Eh bien, le vicomte Léon Fou Baltfault sera nommé commandant des gardes du corps de la Sainte. »

Les gens dans la pièce s’étaient alors plaints, et bien sûr, c’était totalement à l’égard de Léon.

« Ce type a-t-il été promu garde du corps de la Sainte ? »

« Au moins, on peut le localiser en sachant où sont les gardes du corps. »

« Le problème, c’est l’Artefact Perdu de ce type. Ne devrait-on pas s’en emparer avant que le Temple nous trahisse ? »

« Vous voulez dire mettre la main sur un trésor qu’il a obtenu au cours d’une aventure ? Cela va à l’encontre de la politique nationale. »

« Peut-être qu’il y renonçait de son plein gré. »

« Mais est-ce que cela se passerait vraiment bien si on faisait ça ? »

Ceux qui étaient sur leur garde au sujet de Marie avaient exprimé des inquiétudes au sujet des dispositions de Léon.

En peu de temps, de prestigieux nobles s’étaient fait piéger successivement par elle.

Selon eux, Léon serait peut-être celui qui se ferait piéger par la suite.

Si cela devait arriver, alors peut-être qu’il pencherait du côté du Temple.

Un jeune noble avait répondu avec audace à de telles voix d’inquiétude. « Je comprends ce que vous ressentez tous. Cependant, pendant les vacances d’été, il a réussi à battre en duel Son Altesse Julian et les autres, les provoquant au point de laisser le public sans voix alors qu’il s’agissait de leur deuxième duel. Puisqu’il a une telle relation avec eux, il ne se laissera pas influencer par la Sainte. »

Le noble grossier avait alors souri. « La Sainte mangeuse d’hommes n’aime pas non plus ce type. »

Tandis que d’autres comprenaient et faisaient des sourires en réponse à ces mots, Frampton leva légèrement la main.

Tout le monde se concentrait sur lui pendant qu’il parlait. « Hmm, les inquiétudes de tout le monde au sujet du Vicomte Baltfault sont cependant valables. Que diriez-vous de considérer cette affaire comme un test, un moyen de voir ses qualifications dans la gestion de la Relique Disparue ? »

Vince s’y était opposé en réponse à ces mots. « Vous parlez du fait d’agir comme des vautours et voler un trésor dans le royaume ? Marquis Frampton, ça ne restera pas impuni. »

« Duc Redgrave — non, Vince. Nous enquêtons seulement pour savoir s’il est approprié qu’il détienne une ancienne relique aussi puissante. Je ne dis pas que nous prendrons quoi que ce soit. Tout dépend de ses qualités. »

Les nobles proches de lui commencèrent à dire ce qu’ils pensaient. « En effet, laisser ce type sans surveillance serait dangereux. »

« Si on ne prend rien tout de suite, ça ne devrait pas être un problème. »

« C’est vrai. Cependant, ce pouvoir est trop grand pour un seul homme. »

« On ne peut pas dire qu’il n’a pas de mauvaises intentions. »

Le lieu de la réunion était envahi par les opinions de la faction de Frampton.

« Pas de plaintes — Vince ? Ou peut-être aviez-vous l’intention de monopoliser la puissance de cet Artefact Disparu pour vous-même ? Votre fille est très proche du vicomte Baltfault, n’est-ce pas ? » Frampton avait regardé fixement Vince.

« — Faites ce que vous voulez, » déclara Vince.

Avaient-ils l’intention de prendre l’Artefact Disparu dès le début ? Se demanda Vince.

« Je suis content qu’on ait pu s’entendre, » déclara Frampton.

Les gens qui l’entouraient considéraient Vince non pas comme le chef de l’ancienne plus grande faction, mais comme une chose démodée.

Maintenant, comment les choses vont-elles se passer ? Vince réfléchissait tranquillement à l’avenir.

 

♥♥♥

 

J’étais sur le pont de mon dirigeable nommé Partenaire.

En ce moment, je regardais Marie et ses partisans.

« — C’est vraiment la pire des situations, » murmurai-je.

Luxon flottait à côté de moi, me répondant en regardant dans la même direction. « N’est-elle pas douée pour profiter de sa vie ? En laissant cela de côté, pourquoi était-il nécessaire d’utiliser Partenaire pour ça ? »

Partenaire était mon vaisseau, modelé d’après le vaisseau spatial qui était le corps principal de Luxon.

Pour être plus précis, il avait été conçu pour imiter le corps principal de Luxon et agissait comme un déguisement.

Luxon, qui avait créé de toute pièce Partenaire, le chérissait comme s’il était son propre enfant.

Mais aujourd’hui, il était devenu nécessaire d’utiliser ce navire après la proposition de Marie de partir à l’aventure.

En raison de sa proposition, la toute première personne à qui l’on avait demandé de faire préparer un navire — n’était autre que moi.

« Je n’avais pas l’intention d’utiliser le vaisseau et de le prêter à qui que ce soit. C’est vraiment la pire situation possible. Je suis dégoûté d’avoir à suivre ces ordres, » déclarai-je.

Le simple fait de regarder Marie me faisait me remémorer des souvenirs de ma sœur cadette issue de ma vie antérieure.

Mes sœurs aînées et plus jeunes dans ma vie actuelle étaient vraiment sans cœur, mais Marie était encore bien pire.

« En tout cas, n’es-tu pas le commandant des gardes du corps de Marie, Maître ? » demanda Luxon.

« Ne parle pas de ça ! Je ne voulais pas du tout accepter un tel poste, » déclarai-je.

Dire qu’ils ont pensé à faire de moi l’un des gardes du corps de Marie.

Ces fonctionnaires du palais royal sont-ils des idiots ?

Marie, choyée par ses disciples, était vraiment heureuse et cela se faisait entendre alors qu’elle fit un grand éclat de rire.

La présence de Cara avait également attiré mon attention, mais ce qui m’avait le plus intéressé, c’était le serviteur exclusif de Marie.

Il s’agissait d’un joli garçon qui s’appelle « Kyle », un gars excentrique avec de courts cheveux blonds et de longues oreilles. Il avait l’air d’un collégien.

Il était censé être le serviteur exclusif de la protagoniste, Livia, mais il avait été récupéré par Marie.

Il avait l’air un peu insolent et semblait relativement calme pour son âge.

En ce moment, il s’était séparé de la foule, se tenant à une main courante, et regardant vers le ciel.

« Qu’est-ce qu’il y a, les disciples ont volé ta maîtresse ? » demandai-je.

Quand je lui avais parlé, Kyle s’était retourné et avait répondu. « — Pourrais-tu ne pas me parler ? Je ne t’aime pas beaucoup. » Kyle, irrité, parla sans ménagement.

Je ne tolère pas les mauvais comportements des autres, pensai-je.

Le fait d’être pris à la légère m’avait vraiment énervé.

« Ne sois pas comme ça sinon je vais te jeter par-dessus bord, » répliquai-je.

Il s’agissait d’un monde où le sol flottait dans le ciel — donc être jeté signifiait finir dans le ciel plutôt que dans la mer.

Malgré cela, Kyle avait ri avec mépris. « Que gagnerais-tu à faire une telle chose ? Tu es le genre d’homme qui se rétracte si le fait de s’en prendre à quelqu’un dans sa colère lui fait risquer une punition. »

J’avais vraiment été contrarié de voir à quel point il était précis.

En fait, je n’avais pas l’intention de le jeter par-dessus bord.

Et en plus, si je faisais ça, je deviendrais le méchant.

Tout bien considéré, je le voyais comme un gosse insolent dans le jeu, mais — maintenant que c’était le monde réel, il était vraiment très impertinent.

« Je me vengerais pour ça, » déclarai-je.

Quand j’avais laissé une remarque d’adieu, il m’avait répondu. « Ce sont les paroles d’un méchant qui s’enfuit après avoir perdu. »

Alors que j’étais sur le point de perdre mon calme, Luxon m’avait informé de quelque chose. « Maître, Olivia et Anjelica sont là. »

Après m’être retourné, j’avais pu voir une Livia ravie et une Anjelica un peu excitée qui s’approchaient de moi.

« Léon, je vois l’île flottante vers laquelle nous nous dirigeons ! » déclara Livia.

« Nous allons bientôt y atterrir. Préparons un camp près des ruines historiques ! C’est nous qui trouverons le trésor en premier ! » déclara Anjie.

Livia, aux yeux pétillants, attendait avec impatience de voir une véritable ruine historique.

Cependant, Anjie — avait comme prévu agi comme une descendante d’aventuriers.

Après avoir entendu les mots aventure et ruines historiques, il semblait que son esprit se soit totalement focalisé sur la découverte d’un trésor.

« Anjie, n’es-tu pas assez riche pour ne pas avoir besoin de trésor ? » demandai-je.

« C’est vrai. Cependant, trouver un trésor a un sens bien plus profond. J’étais si nerveuse que je n’ai pas pu dormir la nuit dernière, » répondit Anjie.

Il était assez rare qu’Anjie, habituellement mûre, se comporte comme une enfant.

« De mon côté, plutôt que de trouver un trésor, je suis plus excitée d’enquêter sur une ruine historique. Je m’intéresse à la façon dont vivaient les anciens humains, » déclara Livia.

Livia était vraiment curieuse de ce que nous allions découvrir.

La seule grâce salvatrice dans cette situation était le plaisir que ces deux-là me procuraient.

« Vous avez toutes les deux l’air bien vivantes. Il semble que la décision d’utiliser Partenaire ait été une bonne décision, » déclarai-je.

« Léon, je t’en remercie. Il y a un donjon dans la capitale royale, mais je considère qu’être un aventurier, cela signifie aussi parcourir des sites inconnus, » déclara Anjie.

– J’avais accepté la proposition de Marie parce que ces deux-là avaient également montré de l’intérêt à le faire.

Dans le cas contraire, j’aurais refusé si Marie était la seule chose que j’avais prise en considération.

Pendant que les deux filles se parlaient, Marie s’avança avec une attitude suffisante.

Elle m’avait donné un ordre en tenant ses cheveux qui se balançaient sous l’effet du vent. « Hey, l’île est en vue, alors assure-toi que tu puisses faire atterrir cette chose. Je veux bientôt pouvoir trouver un trésor. »

Au moment où j’avais regardé Marie, j’avais répondu. « Qu’est-ce que tu viens de dire ? » De l’autre côté, Marie avait eu peur et elle détourna son regard de moi.

Elle ressemblait à ma petite sœur dans les moindres détails, ce qui m’avait mis en colère.

« E-Euh, j’aimerais que vous prépariez l’atterrissage, c’est tout, » déclara Marie, plus poliment.

Aucun des partisans de Marie n’était autour d’elle alors elle était devenue nerveuse.

C’était normal. Puisqu’Anjie était là, les partisans de Marie avaient pris leurs distances.

Les yeux d’Anjie changèrent un peu quand elle regarda Marie. « — Léon est le propriétaire de Partenaire. Avez-vous une plainte au sujet de la conduite de Léon, la Sainte ? »

Alors qu’Anjie avait réduit la distance entre elles, Marie s’était rapidement repliée.

Mais à ce moment-là, Jilk Fier Memoria s’était interposé entre Marie et Anjie.

Il avait les cheveux verts et une douce aura, mais en réalité, c’était un homme au cœur noir.

Actuellement, lui et Greg Fou Seberg accompagnaient Marie en tant qu’escorte.

Les trois autres étaient occupés à faire d’autres choses ailleurs.

« Anjelica, que comptes-tu faire à Marie ? » demanda Jilk.

Jilk était le frère adoptif de Julian. De plus, il s’agissait du commandant des gardes du corps de Julian.

Mais depuis que Julian avait perdu sa position, alors que Jilk et les autres idiots étaient déshérités, leur position n’était pas très claire.

« Quoi ? Je m’informais juste pour être sûre que tout allait bien, » répliqua Anjie.

J’étais vraiment soulagé de voir qu’Anjie se retirait en douceur de la situation.

« Ne parlez pas trop fort, » répliquai-je à Jilk et à Marie. « Nous nous assurerons d’atterrir correctement et nous sommes également en train de prendre d’autres dispositions. »

« Je-Je vois, » déclara Marie.

Bien que Marie m’ait indiqué à contrecœur qu’elle m’avait compris, je pouvais comprendre, d’une certaine façon, par son expression, qu’elle ressentait le contraire.

C’est vraiment désagréable de voir que je peux comprendre ses émotions aussi facilement, pensai-je.

Au milieu de toute cette clameur, une fille aux longs cheveux noirs arriva sur le pont.

Il s’agissait d’une fille mince avec une peau pâle et des yeux rouges caractéristiques — Hertrude Sera Fanoss.

« Oh, il semble que tout le monde se rassemblait ici. Je vous cherchais tous, » déclara Hertrude.

Anjie murmura quelque chose comme si elle était ennuyée par cette vue. « Je ne pensais pas que vous viendriez. »

Hertrude était la princesse de la Principauté de Fanoss, bien qu’elle soit actuellement à moitié forcée d’étudier à l’étranger.

Luxon s’approcha de mon oreille et me parla. « Il semble qu’elle ait fouillé le vaisseau. »

« À quoi pense le royaume en allant jusqu’à me forcer à l’emmener ? » demandai-je.

La Princesse Hertrude — euh, Hertrude n’était pas exactement la personne la plus amicale et souriante au monde, surtout envers moi.

Il semblerait que cela n’avait pas été une bonne idée de taquiner l’armée en fuite de la Principauté de Fanoss pendant ce voyage scolaire en disant des choses comme « Hé, qu’est-ce que ça fait ? Qu’est-ce que ça fait pour un adulte de perdre contre un enfant ? Qu’est-ce que ça fait de perdre des chevaliers et des soldats face à des étudiants ? »

J’en avais profité pour kidnapper cette personne, faisant d’elle une prisonnière de guerre.

À cause de ça, son sourire m’avait fait ressentir une sensation qui me paralysa.

« Votre dirigeable est assez grand, vicomte Baltfault. Je me suis perdue à cause de ça, » déclara Hertrude.

« Toutes mes excuses. Bref, où est allé votre surveillant ? Vous ne devriez pas vous promener seule, » répondis-je.

« On s’est perdus de vue. Ce n’est nullement ma faute, » déclara Hertrude.

Il devait y avoir un surveillant, ou plutôt un étudiant qui la surveille, à ses côtés.

Cependant, peut-être à cause de la dispersion des élèves, elle marchait toute seule.

Luxon parla d’un ton calme. « La personne qui veille sur elle a intentionnellement laissé Hertrude seule. »

Y a-t-il une sorte de plan dans tout ça ? Ne savent-ils pas quand abandonner ? Me demandai-je.

Au moment où j’avais regardé Hertrude, elle s’était détournée de moi en me parlant. « Ne me regardez pas avec ces yeux indécents. »

J’avais peut-être donné l’impression de la regarder avec un regard indécent, mais sa silhouette élancée ne me plaisait pas du tout.

C’est aussi dommage que sa poitrine stérile soit au même niveau que Marie, pensai-je.

« – Désolé, » déclarai-je.

« P-Pourquoi maintenant, me regardez-vous avec pitié ? Pourquoi faites-vous cela ? » demanda Hertrude.

Anjie s’était interposée entre nous pour me bloquer la vue, faisant une grimace tout en exprimant son opposition. « Restons-en à cela. Nous devrions nous préparer pour bientôt quitter le vaisseau. »

Pendant que nous parlions, Partenaire était arrivé à une île flottante où vivaient des elfes.

Il était peu probable que le port puisse accueillir un navire aussi gros que Partenaire, et une fois sur place, Luxon avait commencé les préparatifs pour le débarquement.

 

♥♥♥

 

Lors de l’atterrissage sur l’île elfique, les filles avaient donné des instructions pendant que les garçons portaient leurs bagages. Pendant ce temps, leurs serviteurs exclusifs se tenaient à leurs côtés.

« Hé, ne traite pas mes bagages avec autant d’insouciance. »

« D-Désolé. »

Personne n’aurait jamais pensé à faire porter la cargaison par les esclaves.

La raison était simple. Pour ces filles, leurs serviteurs exclusifs étaient des esclaves, mais en même temps leurs amants.

Les garçons savaient qu’ils auraient des problèmes s’ils essayaient de donner des ordres aux serviteurs exclusifs. Ainsi, ils n’avaient pas tenté leur chance en le faisant.

Alors que les garçons étaient occupés à déplacer le matériel, je m’étais retrouvé empêtré avec un individu problématique.

« Commandant, veux-tu que je te porte ces bagages ? »

Greg, celui qui m’avait parlé, semblait plus proche qu’avant, ou plutôt — il agissait comme si nous étions amis.

« Ne m’appelle pas commandant. Je n’étais pas d’accord avec une telle chose, » répliquai-je.

« N’es-tu pas le commandant des gardes du corps ? Dans ce cas, tu es notre commandant. Je t’en remercie, commandant, » déclara Greg.

C’est triste. Dois-je vraiment être le commandant de ces gars ? Me demandai-je.

Hertrude me regarda tandis que la personne qui la surveillait se tenait à côté d’elle.

« Le royaume est assez cruel, » Hertrude avait déclaré ces brèves paroles après avoir vu les autres filles agir ainsi.

« Est-ce différent en Principauté ? » demandai-je.

« Il est impossible que les résidents de la principauté aient un comportement aussi grossier, » répliqua Hertrude

Si ce que Hertrude a dit est vrai, alors je veux tout de suite demander l’asile à la principauté, pensai-je. Mais je ne peux pas faire ça.

« La principauté était à l’origine un territoire du royaume, n’est-ce pas ? Alors pourquoi est-ce différent ? » demandai-je.

La principauté appartenait à l’origine au royaume, mais elle était devenue indépendante, ce qui avait conduit à la relation présente entre eux.

« J’ai de la peine pour vous. Surtout vous, Vicomte Baltfault, » déclara Hertrude. « Votre future épouse s’entourera ouvertement d’amants de sous-race. De telles femmes vulgaires n’existent pas dans la principauté. Si vous émigrez de notre côté, je peux vous assurer que vous serez traité en héros. »

Greg, l’entendant parler, avait endurci son regard.

Ne me demandez pas de fuir dans un autre pays pendant que les gens regardent. — Mais j’en ai un peu envie, pensai-je.

Marie s’approcha alors que Hertrude était au milieu de ses moqueries.

« Qu’est-il arrivé à la chasse au trésor ? Dépêchons-nous d’y aller, » déclara Marie.

Hertrude s’étonnait de l’agaçante Marie et de sa fixation sur les trésors.

« Vous êtes la Sainte, n’est-ce pas ? Je commence à me demander si vous n’êtes pas trop attachée à l’argent, » déclara Hertrude.

En entendant les paroles d’Hertrude, Marie — .

« Qu’est-ce que vous en savez !? De mon côté — mes parents m’ont endettée à mon insu et maintenant je dois tout rembourser ! En plus, c’est vraiment douloureux de ne pas avoir d’argent ! » s’écria Marie.

Je détestais Marie, mais je ressentais un peu de sympathie à l’égard de sa situation.

Greg avait alors réconforté Marie. « Marie, tout ira bien. Julian et les autres travaillent, alors on va régler ta dette. »

Trois des cinq idiots n’étaient pas là puisqu’ils s’activaient pour le bien de Marie.

La misérable maison de Marie avait acquis des dettes à son nom après être devenue la Sainte.

De plus, ils avaient forcé Marie à rembourser leur dette antérieure.

Après avoir entendu parler de sa situation — c’était tellement pitoyable que j’avais même pensé qu’il serait bon de l’aider un peu.

Marie était à bout de nerfs pendant qu’elle parlait. « C’est douloureux de ne pas avoir d’argent. Mes chaussettes ont des trous et je ne peux pas les remplacer, je ne peux même pas acheter le nécessaire. Je ne sais pas où je pourrais réduire davantage mes dépenses. »

En voyant l’expression lugubre de Marie alors qu’elle se plaignait, j’avais pensé de mon côté. Peut-être que cette fille est maudite.

C’est assez. Même Hertrude ne savait pas comment réagir.

Hertrude avait alors dit. « Eh bien, je suis désolée pour vous » à Marie quand elle parlait des trous dans ses chaussettes.

J’avais alors réfléchi à quelque chose en regardant les garçons autour de moi qui étaient au travail.

« Nous devrions d’abord parler aux habitants de cette île. Mais où devrions-nous aller pour ça ? » demandai-je.

Alors que je réfléchissais à la façon de traverser une île inconnue où vivaient des elfes, Kyle avait levé la main.

« Je vous guiderai. C’est ma patrie, » déclara Kyle.

+++

Partie 2

Nous avions traversé une forêt pendant que Kyle nous guidait.

Marie avait vraiment été surprise d’apprendre que cette île flottante était aussi la patrie de Kyle.

— Il semblerait donc qu’elle ne le savait pas non plus.

« Kyle, si c’était ton lieu d’origine, tu aurais dû me le dire. J’aurais préparé un cadeau, » déclara Marie.

Il semblerait qu’elle avait l’intention de veiller sur son serviteur exclusif pendant qu’il visitera sa maison, mais ne serait-ce pas une situation risquée pour Kyle ?

Il avait été acheté comme esclave et il retournait maintenant dans sa ville natale avec sa maîtresse.

Va-t-il la présenter à sa famille en disant « Ceci est ma maîtresse ! » ?

— Je détesterais devoir faire ça.

Kyle marchait devant, mais il agissait de la même manière que quand je l’avais vu sur le pont de Partenaire.

Même si c’était son pays natal, il n’avait pas du tout l’air d’y prendre plaisir.

« Aucun cadeau n’est nécessaire, » déclara Kyle, froidement.

Il avait l’air un peu sombre alors qu’il marchait devant nous.

S’inquiétant pour Kyle, Livia m’avait consulté. « Léon, quelque chose ne semble-t-il pas étrange chez Kyle ? Il rentre chez lui, alors pourquoi est-il si déprimé ? »

Contrairement à l’insouciante Marie, Livia regardait de près l’état mental de Kyle.

« Peut-être qu’il ne veut pas venir à la maison pour une raison inconnue, non ? » demandai-je en réponse.

Contrairement à Marie, Livia était vraiment gentille.

Quant à Anjie — .

« Est-ce une forêt où vivent les elfes ? Je ne savais pas qu’il y avait un donjon ici, mais je suis un peu excitée, » déclara Anjie.

— Elle était vraiment tendue et excitée par ce qui l’attendait.

Pendant ce temps, Marie était sérieuse. « Tout se passera bien. Si je peux gagner gros ici, je pourrais me débarrasser de mes dettes. N’est-ce pas plutôt opportun ? Ensuite, je pourrais acheter des bonbons sur les étals populaires et manger des desserts pour mon dîner pendant la soirée. Je dois aussi m’acheter de nouveaux vêtements. Les autres sont déjà miteux et usés. »

C’était vraiment triste d’entendre le monologue de Marie alors que nous avancions là.

J’étais en colère contre Marie, qui avait triché pour devenir la Sainte, mais pourquoi était-elle si malheureuse ?

Quelles mauvaises choses avait-elle faites dans sa vie antérieure pour mériter d’être endettée tout en ayant besoin de payer ses frais de subsistance en tant que Sainte ?

Jilk et Greg marchaient derrière elle tandis qu’un groupe de filles marchait entre eux.

Hertrude, qui semblait troublée, marchait seule un peu plus loin.

« Tu aurais pu nous attendre sur le navire, » déclarai-je.

« Je peux faire ce que je veux. En plus, maintenant que nous avons fait tout ce chemin, je veux regarder les ruines historiques, » répliqua Hertrude.

La haute direction du royaume ne devrait-elle pas se méfier du fait que cette fille ait eu carte blanche ?

Nous avions continué par un chemin rectiligne dans cette forêt.

Luxon, flottant près de mon épaule, regarda la route. « Maître, que sont exactement — les elfes ? »

« Une race fantastique. T’intéressent-ils ? » lui demandai-je en réponse.

« Les elfes n’existaient pas dans mes données. Alors que j’étais en attente, une créature est soudain apparue, se révélant être un elfe. N’y a-t-il pas de quoi être curieux ? » demanda Luxon en réponse.

Je n’en étais pas vraiment conscient, donc je n’étais pas particulièrement intéressé par ça.

« De plus, il convient également de noter qu’elles ne peuvent pas se reproduire avec des femelles humaines. Cependant, dans le cas des hommes —, » pendant que Luxon parlait, Kyle montrait un village qui était maintenant visible.

« C’est la ville où je suis né et où j’ai grandi, » annonça Kyle.

Marie était devenue tout excitée. « Wôw ~ ~, comme c’est beau ! »

À première vue, le village était calme, mais il semblait aussi assez développé.

Les bâtiments étaient pour la plupart des maisons en rondins et le village présentait un sentiment d’unité.

Tous les villageois que nous avions vus étaient beaux et avaient de belles silhouettes et de beaux visages.

Plusieurs villageois elfes portaient des vêtements qui s’accrochaient étroitement à leur corps.

Jilk plaça sa main sur son menton et commença à se vanter de ses connaissances.

« Les elfes sont fondamentalement bien-aimés, mais ne semblent pas juger la beauté par les apparences comme le font les humains, » déclara Jilk.

Marie et Greg avaient tous les deux fait des visages choqués.

— Il semblerait qu’ils ne le savaient pas. Je n’étais pas non plus au courant.

« Oh, vraiment ? » demanda Marie.

« C’est vrai. Ils jugent en se basant sur le pouvoir magique que l’on détient. De ce fait, ils n’ont pratiquement aucune préférence en termes d’apparence, » déclara Kyle.

Bien que tout le monde s’intéressait aux elfes qui jugeaient les autres en fonction de leur pouvoir magique, Kyle n’avait rien dit de plus.

Comme il s’agissait d’elfes dont nous parlions, une explication un peu plus détaillée aurait été le bienvenu.

J’avais essayé de l’appeler pour en savoir plus sur son état. « Quelque chose ne va pas ? »

« Ne me parle pas. Si tu essaies de satisfaire ton sentiment d’autosatisfaction en faisant semblant de t’inquiéter pour moi, alors arrête. Je déteste les gars comme toi qui ont tendance à se faire des idées, » répliqua Kyle avec mépris.

J’avais senti mon visage bouillir face à cette réponse.

« Et je déteste les petits morveux comme toi. Pourquoi ne vas-tu pas trouver ta maman et lui présenter Marie, tu peux même lui dire “Ceci est ma maîtresse”, » répliquai-je.

Après ça, Kyle soupira et parla comme s’il me regardait de haut. « Il semble que tu ne le saches pas. Mais pour les elfes, être esclave est synonyme de travail loin de chez soi. Bien qu’esclaves, nous sommes traités décemment, bien mieux que vous autres à l’académie. »

C’était vraiment comme il l’avait dit, mais l’entendre dire ça m’avait rendu furieux.

Luxon semblait étrangement convaincu.

« C’est intrigant. Donc les elfes voient ça comme un travail loin de chez eux ? Je comprends, » déclara Luxon.

Jilk avait ajouté un commentaire à cette explication. « Les elfes semblent avoir une durée de vie plus longue que les humains. Quelques décennies ne sont pas grand-chose pour eux. »

Travailler loin de chez vous pendant quelques décennies ? En laissant ça de côté, il y a quelque chose à propos du discours de Kyle qui m’intriguait.

C’était les sentiments de quelqu’un qui entendrait comme quoi l’esclavage serait perçu ainsi par les autres.

En entendant le mot esclave, on pourrait supposer que le traitement serait horrible, mais en tant que serviteurs exclusifs, ils étaient traités d’une manière vraiment bonne.

— En effet, les garçons seraient jaloux d’obtenir un tel traitement.

En nous voyant approcher du village, l’un des elfes du village s’était dirigé vers nous.

Nous avions vu un peu après qu’il s’agissait d’une belle jeune femme aux cheveux verts et aux yeux jaunes.

Avait-elle le même âge que nous ? En tout cas, c’était une petite femme.

De plus, tous les regards s’étaient tournés vers son buste, qui était grand par rapport à son corps.

« Kyle ! » La femme avait agité la main et s’était précipitée vers nous, semblant connaître Kyle.

Alors que la femme s’approchait, Kyle avait ajusté sa posture et s’était dirigé vers Marie alors qu’elle parlait avec Jilk.

« Marie, cette femme est ma mère. Elle s’appelle Yumeria, » déclara Kyle.

— Quoi ? Sa mère !?

Les elfes possédaient une apparence beaucoup plus jeune que leur âge réel. Se pourrait-il que Kyle soit aussi un vieil homme à l’intérieur ? Dans ce cas, il pourrait être dans le même cas que moi.

« Euh, oh ! E-Enchantée de vous rencontrer ! » déclara Marie.

Lorsque Marie, confuse, lui parla, la mère de Kyle, Yumeria, devint elle aussi confuse et inclina la tête.

C’était très apaisant de voir les deux s’incliner l’une vers l’autre.

Kyle avait expliqué la situation à Yumeria tout en semblant désintéressé. « Tout le monde veut entrer dans les ruines historiques de ce village. Nous avons besoin de l’autorisation du chef du village, alors nous nous dirigeons vers vous pour vous saluer. Sur ce, veuillez nous excuser. »

« Dis-moi, Kyle. Tu es parti longtemps, mais tu n’as pas besoin de parler comme si nous étions des étrangers —, » déclara Yumeria.

« Je ne peux pas faire ça, je suis en plein travail. »

L’attitude de Kyle était peut-être appropriée en tant que serviteur, mais il était un peu froid envers sa mère.

L’expression de Yumeria s’était assombrie.

« Tu n’as pas besoin d’être si froid. C’est la ville d’où tu es parti depuis si longtemps, n’est-ce pas ? » déclarai-je.

Kyle ricana en réponse à mes paroles.

« Quelque chose te tracasse ? » demandai-je.

« Ne te familiarise pas trop avec moi. Je suis le serviteur exclusif de Marie, et je ne vais pas m’entendre avec des gens comme toi, » déclara Kyle.

Greg était un peu irrité par l’étrangement sévère Kyle.

« Hé, tu vas trop loin. Baltfault est notre commandant. »

Marie semblait aussi prêter attention à l’attitude étrange de son propre serviteur exclusif.

« Kyle, ne cherche pas la bagarre. Tu as été bizarre aujourd’hui pour une raison inconnue, » déclara Marie.

« Je suis le même que d’habitude. La maison du chef du village est ici, » déclara Kyle.

Kyle avait marché devant, sans même jeter un coup d’œil à Yumeria.

Livia avait parlé à Yumeria avec inquiétude. « Kyle est bizarre depuis notre arrivée sur cette île. Euh, peut-être qu’il se sent mal. »

Cependant, Yumeria avait fait un sourire triste avant de parler. « C’est correct. C’est de ma faute. Je suis après tout une inadaptée inconvenante, une mélangée, » déclara Yumeria.

Ces mots m’avaient traversé l’esprit pour une raison bizarre.

 

♥♥♥

 

La résidence du chef du village était grande.

Après avoir posé des questions sur ça, nous avions entendu qu’il y a plusieurs décennies, à son retour au village après avoir terminé son travail de serviteur exclusif, le chef du village avait reçu une rémunération importante et avait construit sa résidence.

Il s’agissait d’un elfe qui ressemblait à un jeune homme avec une barbe et il semblait encore être dans la vingtaine.

« Voulez-vous visiter des ruines de ce village ? » demanda-t-il.

J’avais parlé seul avec le chef du village, en tant que représentant du groupe.

Tous les autres attendaient dans une salle de réception.

« C’est vrai. Est-ce possible ? » demandai-je en réponse.

« Les ruines sont un lieu sacré pour le village, donc ce serait difficile. Vous ne pourrez pas obtenir la permission aussi facilement. Je ne pense pas que les autres chefs de village le permettraient, » répondit-il.

Des villages elfes étaient éparpillés dans toute l’île flottante. Il semblerait que ce genre de décision était prise collectivement.

« De plus, la chef du collectif est assez têtue. Il ne fait aucun doute que vous devrez faire face à l’opposition pour entrer dans les ruines, » déclara le chef de ce village.

« La chef du collectif ? » demandai-je.

« Il s’agit d’une vieille femme dont le point fort est la divination. J’ai entendu dire que dans le passé, il y avait beaucoup d’invités qui visitaient la chef du collectif, mais son pouvoir s’est affaibli et il y a souvent des moments où ses divinations ne sont pas exactes, » répondit-il.

Je me fiche de cette histoire de voyance, mais c’est un problème si on ne peut pas entrer dans les ruines historiques, pensai-je.

« Je suis désolé, mais vous devrez peut-être abandonner. Cependant, nous visitons fréquemment les ruines et nous n’y avons trouvé aucun trésor. Toute recherche serait infructueuse, » déclara le chef.

« Hein ? » demandai-je, surpris.

« Nous les elfes, nous sommes libres d’y entrer et d’en sortir comme bon nous semble, et il y a même beaucoup d’individus qui y vont sur un coup de tête. Nous nous sommes épuisés à y chercher, mais contrairement aux espoirs de chacun, il n’y a pas de trésor là-bas, » répondit le chef.

— Est-ce que ça pourrait être différent du jeu ? Me demandai-je.

Pendant que j’y réfléchissais, un bruit furieux se fit entendre de la porte.

Une femme elfe fit irruption sans attendre de réponse.

« Chef du village, c’est la chef du collectif ! »

Le chef du village avait pris un bibelot présent sur sa table, et il l’avait jeté à la femme.

« Argh ! »

Voyant l’objet s’écraser sur la femme et tomber, j’avais jeté un coup d’œil vers le chef du village.

Cependant, le chef du village m’avait ignoré et avait commencé à se disputer avec la femme.

« Quelle insolence ! Vous vous précipitez ainsi, et vous entrez de cette manière ici ! Combien de fois dois-je vous le répéter ? Excusez-vous auprès de l’invité ! » s’écria le chef du village.

Le chef du village s’était alors dirigé vers la femme et avait commencé à lui donner des coups de pied.

En voyant cela, je m’étais empressé d’intervenir. « Qu’est-ce que vous faites !? »

Le chef du village avait balayé ma main sur le côté et s’était détourné avec un regard méprisant.

Ces yeux qu’il avait étaient les mêmes que ceux des serviteurs exclusifs lorsqu’ils faisaient face aux garçons de l’académie.

« Ne soyez pas une nuisance. C’est une étiquette importante pour les elfes. Si nous ne faisons pas attention, les enfants apprendront les mauvaises manières et cela signifia que leur valeur en tant qu’esclave diminuera, » annonça le chef du village.

— Il semble que je ne comprenne pas tout à fait la situation des elfes, mais c’est trop dur.

Le fait de voir cette scène m’avait vraiment mis mal à l’aise.

« C’est un spectacle révoltant devant un invité, » déclara le chef du village.

J’avais fait de mon mieux pour être courageux.

« Je suis désolé pour ça. Alors, c’est quoi le problème ? » demanda le chef du village.

La femme avait versé des larmes en nous informant que la chef du collectif susmentionné était venue dans le village.

 

♥♥♥

 

Nous nous trouvions en ce moment au centre d’une place du village.

Les elfes rassemblés étaient tous de beaux hommes et femmes.

Parmi eux, une petite elfe bien plus vieille portait une grande canne pour se soutenir.

Son dos était courbé et il était difficile de dire si ses yeux étaient ouverts ou fermés.

La vieille femme aux cheveux gris murmura quelque chose à une femme portant la même tenue autochtone.

La femme elle, qui la soutenait, avait alors transmis son message.

« Je vais vous transmettre les paroles de la chef du collectif. N’entrez plus dans les ruines. Si vous faites ça, vous encourez la colère du vieux Seigneur-Démon, » déclara la jeune femme.

Le chef du village était complètement perdu.

Je suppose que la chef du collectif est dans une position supérieure, et sa façon de parler est différente de celle de la femme, pensai-je.

« Chef du collectif, qu’entendez-vous par Seigneur-Démon ? Tout d’abord, les gens d’autres villages n’entrent-ils pas aussi dans les ruines ? » demanda le chef du village.

La chef du collectif avait murmuré quelque chose.

En écoutant ses paroles, l’elfe avait repris la parole. « Pensez-vous que la chef du collectif ne sait rien ? Elle sait que vous êtes tous très impliqués dans les ruines. La chef du collectif laisse un message. N’entrez pas en contact avec ce qui est tabou. N’entrez pas dans la terre sacrée des elfes. »

Les elfes environnants avaient été choqués, mais la chef du collectif et la femme étaient sérieuses.

Luxon, qui flottait près de mon épaule, semblait également choqué. « Une divination, c’est ça ? »

« Quoi ? Ne crois-tu pas en ce genre de choses ? » demandai-je.

« Serait-ce possible ? Il y a certainement des individus avec des pouvoirs étranges. Tu es l’une de ces personnes, Maître, » répondit Luxon.

Du point de vue de Luxon, je serais en effet un phénomène non scientifique puisque je garde des souvenirs de ma vie antérieure.

Il semblerait y avoir une certaine divergence entre ce que le chef de village avait dit et ce que la chef du collectif avait dit.

Peut-être que les elfes ne sont pas libres d’entrer et de sortir comme bon leur semble ? Me demandai-je.

D’après ce qu’avait dit la chef du collectif, personne ne pouvait s’approcher des ruines.

En outre — .

« Au fait, sais-tu quelque chose sur un Seigneur-Démon ? » demandai-je.

« Pose-toi la question, Maître ? Est-ce qu’un Seigneur-Démon apparaît dans le Jeu vidéo Otome ? » me demanda Luxon en retour.

« Il n’y a pas de Seigneur-Démon dans ce jeu. C’est bien pourquoi je suis vraiment inquiet, » répondis-je.

Se pourrait-il que la chef du collectif devienne sénile ? Me demandai-je.

Elle était peut-être une devineresse compétente dans le passé, mais il y avait de plus en plus d’elfes qui étaient soit suspicieux, soit vraiment négatifs face à sa divination, plutôt que ceux qui étaient à moitié persuadés.

Le regard froid de la chef du collectif passa des elfes à Marie.

« Hé ! Cette agitation est agaçante ! Quoi qu’il en soit, que quelqu’un m’emmène aux ruines historiques ! Je dois absolument trouver —, » commença Marie.

Les yeux de la chef du collectif s’écarquillèrent alors que Marie, effrayée par ses dettes, s’avança.

Elle avait parlé à la femme à côté d’elle, puis cette femme nous avait transmis le message.

Elle semblait surprise et choquée.

« Êtes-vous une Sainte ? » demanda la femme elfe.

« Oh, ça se voit ? Oui, je suis une Sainte. Si vous comprenez cela, alors —, » répondit Marie.

Avant que Marie n’ait pu terminer, la femme avait parlé.

« Vous avez le droit d’entrer dans les ruines. La Sainte va emmener le vieux Seigneur-Démon. C’est l’avenir que la chef du collectif a prévu ces derniers mois, » déclara la femme.

Marie inclina la tête dans la confusion alors que les elfes qui l’entouraient devenaient agités.

« Seigneur-Démon ? Je ne connais aucun Seigneur-Démon, » murmura Marie.

Selon moi, c’est toi qui es comme un dernier Boss du jeu. Je pense que tu serais bien appropriée pour être le Seigneur-Démon, pensai-je.

Ou plutôt, il semblerait que la chef du collectif soit devenu sénile et ait perdu son contact avec les divinations.

Marie n’était pas une vraie Sainte, car c’était Livia qui l’était.

— Le Seigneur-Démon doit aussi être un malentendu, pensai-je.

Je m’étais tourné vers Luxon qui exprimait sa propre opinion. « Serait-ce à propos de Julian ? Il est de la royauté et les descendants des nouveaux humains utilisent la magie. Si le fait d’être un membre de la royauté signifie être capable d’opérer les rouages de la magie, il est possible qu’il puisse adopter le titre de Seigneur-Démon. »

« Je comprends ce que tu dis, mais Julian n’est pas là, tu sais ? » répliquai-je.

« Je suis aussi perplexe. En supposant que la divination de la chef du collectif soit vraie, il y a une possibilité qu’elle soit liée à Julian, » continua Luxon.

Mais ce type n’est pas encore roi. À ce rythme, il redeviendra prince-héritier grâce au travail de Marie, et sera probablement roi à l’avenir, mais — ce type serait un seigneur-démon ? Ce serait un misérable Seigneur-Démon que même moi je pourrais battre.

La femme avait parlé aux gens autour d’elle au nom de la chef du collectif. « Le temps du jugement est venu. Cette île coulera-t-elle ou restera-t-elle ? Toutes les autres personnes n’auront pas le droit d’intervenir. La chef du collectif ordonne à tout le monde de ne pas bouger et d’attendre l’heure prévue. »

Après ça, la chef du collectif et l’autre elfe quittèrent le village.

En regardant leurs silhouettes de dos, j’avais parlé à Luxon. « Cela signifie-t-il que nous avons la permission d’entrer dans les ruines ? »

« Ça évite bien des ennuis. Il semble que nous n’aurons pas à forcer l’entrée ou à envahir la zone, » répondit Luxon.

« Ne pensais-tu pas à des choses si dangereuses ? » demandai-je.

« En effet. Et alors ? » répliqua Luxon.

C’était comme si Luxon me demandait « Ça te pose un problème ? »

+++

Partie 3

Maintenant que nous avions la permission, nous avions décidé d’aller dans les ruines historiques.

Cependant, je me sentais découragé alors que je regardais dans les ruines se trouvant maintenant tout autour de moi.

« — Il n’y a rien, » murmurai-je.

Il y avait une zone avec des racines d’arbres et du lierre rampant le long des murs et du sol. Cela me semblait être un bâtiment moderne qui avait vieilli, mais pour Livia, c’était un site ancien empli d’aventures à vivre.

Pour le dire franchement, Livia était la seule à être ravie.

« Incroyable ! Regarde Léon, des objets de cette forme ont été trouvés dans d’autres ruines anciennes. La forme est un peu différente, mais cette chose près de la porte est caractéristique des sites anciens ! » déclara Livia.

« — Je… Je vois, » répondis-je en la regardant.

L’objet auquel elle fait référence était un lecteur de cartes.

La machine, qui lisait les cartes d’accès, était déjà cassée et n’était là que comme décoration.

Luxon regarda la joyeuse Livia et me posa une question. « Il vaut mieux ne pas lui dire la vérité, n’est-ce pas ? »

Livia avait l’air heureuse en se demandant ce que cet objet pouvait bien servir.

Il semblait que Luxon s’inquiétait de savoir s’il devait dire à Livia qu’il s’agissait d’un appareil de lecture de cartes.

« Cela pourrait lui faire plaisir si tu lui disais, » déclarai-je.

« Il y a aussi du plaisir à la faire découvrir par elle-même. Tu ne comprends vraiment rien, Maître, » déclara Luxon.

« Tu es vraiment une chose terrible, n’est-ce pas ? » répliquai-je.

« Pas autant que toi, Maître, » répliqua Luxon.

Luxon tourna alors sa ligne de mire vers Anjie et les autres.

« N’y a-t-il vraiment pas de trésors ? Eh bien, voir des ruines historiques est en soi digne d’être mentionné, mais — n’y a-t-il vraiment pas de trésors ? » demanda Anjie.

Elle semblait déprimée non seulement parce qu’il n’y avait pas de trésors, mais aussi parce que le lieu avait déjà fait l’objet d’un examen approfondi par d’autres individus.

Jilk était dans le même état d’esprit. « J’avais de l’espoir lorsque j’ai appris qu’il y avait des ruines historiques appartenant à des elfes, mais il n’y a rien ici. »

Greg semblait avoir renoncé à la possibilité d’obtenir un trésor. « Vous pensiez vraiment qu’on trouverait des ruines avec un trésor si facilement ? C’est amusant en raison des chances de ne rien trouver. Mais c’est aussi assez nouveau pour nous d’aller aussi loin et de ne rien trouver. »

Étonnamment, Hertrude semblait aussi déçue. — Avait-elle vraiment hâte d’en trouver ?

« Oh ? As-tu vraiment mis de l’espoir dans ça ? » demandai-je.

« C’est ce que j’ai fait. Quelque chose ne va pas avec ça ? » demanda Hertrude.

Comme elle m’avait répondu, j’avais continué à converser avec elle. « Non pas que ce soit mauvais, mais je trouve ça surprenant. »

« La principauté est un ancien territoire du royaume. Comme vous, nous admirons aussi les aventuriers, » déclara Hertrude.

Alors, pourquoi diable la situation était-elle si différente en ce qui concerne la recherche sur le mariage dans ce pays ?

« Quand tu as entendu parler des ruines, n’aurais-tu pas voulu t’y aventurer ? » demandai-je.

« Malgré ce que les choses peuvent paraître, j’ai de telles opinions. Après tout, de telles opportunités sont rares, » répondit Hertrude.

N’est-ce pas mignon ?

Hertrude, qui détournait son regard tout en semblant embarrassée, ressemblait à une fille de son âge.

« Tout ce que tu avais à faire, c’était de le dire honnêtement, » déclarai-je.

« — comme c’est détestable ! » s’exclama Hertrude.

J’avais vu partir Hertrude et je m’étais tourné vers la personne la plus déprimée des environs, Marie. Elle était si déprimée que c’était pitoyable.

« Je ne veux plus faire ça. Ça ne peut pas se passer comme ça, » cria Marie.

Jilk réconforta Marie alors qu’elle était dans un tel état. « Tout va bien se passer. Nous pouvons chercher un autre ensemble de ruines et partir à l’aventure avec Son Altesse et les autres. »

— Il y a eu un petit malentendu.

Marie ne voulait pas partir à l’aventure, elle voulait juste un trésor.

Évidemment, elle avait fait une tête compliquée après avoir entendu les paroles de Jilk. « C-C’est vrai. »

Peut-être en laissant Livia, absorbée par les ruines historiques, dans ses désirs, Anjie s’était mise à mes côtés.

« Léon, qu’est-ce qu’on fait maintenant ? Devrions-nous nous retirer si cela continue ? Il semble que le chef du village qui est ici avec nous soit aussi dérangé, » demanda Anjie.

En regardant autour de moi, j’avais vu la silhouette du chef du village qui veillait sur nous depuis l’entrée des ruines.

Il m’avait jeté un regard particulièrement froid.

« Il me regarde de haut. C’est un type assez ennuyeux ! » déclarai-je.

Je voulais le faire tomber de son piédestal tout de suite.

Je ne savais pas si le Seigneur-Démon était parti depuis longtemps, mais j’aimerais bien qu’il frappe avec le marteau du jugement sur ce type.

Mais ce n’est peut-être pas possible puisque le Seigneur-Démon n’existait pas.

Le chef du village nous avait appelés. « En avez-vous assez ? Il n’y a rien à voir dans ces ruines. »

— Tout bien considéré, il y avait un problème.

Dans mes souvenirs flous du jeu, ces ruines historiques devraient certainement avoir — .

« Nous ne pouvons pas abandonner ! Ma dette augmente en ce moment même ! Je n’abandonnerai pas du tout ! Je déteste les dettes ! » Marie avait couru avec imprudence vers les profondeurs des ruines, seule.

Anjie semblait en colère contre Marie, qui avait dépassé les bornes. « Se déplacer seule comme bon lui semble — quelle personne gênante ! »

Avec Luxon à mes côtés, j’avais préparé mon fusil et j’étais allé plus loin afin de ramener Marie.

« Luxon, suis-moi. Anjie, reste ici avec tout le monde. Je reviens dans un instant, » déclarai-je.

« C’est dur d’être commandant, n’est-ce pas ? » demanda Anjie. « Tu es toujours étudiant. Ne te pousse pas trop. »

« Je reviendrai bientôt, » répondis-je.

Livia s’inquiétait pour moi, mais… « Léon, s’il te plaît, ne fait rien d’imprudent. E-Euh — . »

Pensait-elle que j’allais faire quelque chose avec Marie ? Elle avait raison.

Après avoir dit à Jilk et Greg de ne pas bouger malgré leur désir de venir, j’avais couru après Marie.

— Une occasion s’était présentée. Maintenant, j’allais être seul avec Marie.

— Nous pourrons enfin avoir une discussion entre collègues réincarnés.

 

♥♥♥

 

Les profondeurs des ruines étaient sombres.

Avec sa lanterne posée sur le sol, Marie cherchait quelque chose.

« Pas ici. Pas ici. Pas ici ! Il n’y a pas d’entrée vers les profondeurs ! » s’écria Marie.

L’œil de Luxon, servant de lumière, brilla alors sur Marie, la surprenant. Marie se retourna et se tint dos au mur comme si elle était une criminelle coincée.

J’avais préparé mon fusil en parlant à Marie. « Tu es enfin seule. Même sur le dirigeable, je n’ai pas eu l’occasion de te parler, et cela m’a causé des ennuis. Avec ça, on peut discuter tranquillement. »

Tandis que Marie tremblait, elle avait essayé de prendre une arme de poing qu’elle avait apportée pour se défendre.

« Ne bouge plus. Si tu bouges, j’appuie sur la détente, » déclarai-je.

« Moi, si tu me tues, tu deviendras un grand criminel ! Je suis une Sainte ! » répliqua Marie.

« Tu n’es qu’une impostrice qui a pris la position de la Sainte à Livia. Et si on entendait ce que tu as à dire pour ta défense ? Que comptes-tu faire à partir de maintenant ? » demandai-je.

Je voulais savoir quelle raison elle avait pour avoir commis l’acte risqué de voler la position de sainte de Livia.

« Hein ? Qu’est-ce que tu veux dire ? Dis-moi ce que tu veux entendre dire de ma part, » demanda Marie.

Cependant, Marie avait fait preuve d’audace, même dans cette situation.

Je veux vraiment la tuer. Je me demande si un seul coup de feu suffirait.

« Dans ce cas, je vais te poser quelques questions une par une, et tu devrais t’assurer de me répondre. Es-tu une personne réincarnée ? » demandai-je.

« Oui. C’est ce que je suis. Si tu me demandes si j’ai des souvenirs de ma vie antérieure, c’est exact. On dirait que tu en es aussi un, » répliqua Marie.

« Es-tu au courant que ce monde est le même que celui du jeu vidéo Otome ? » demandai-je.

« Et alors ? » Elle ne le nia pas. Marie savait en effet que ce monde était le même qu’un jeu vidéo Otome, et plus exactement, ce jeu vidéo Otome.

« Si c’est le cas, alors pourquoi as-tu pris la position de Livia en tant que sainte ? Quand il y aura une guerre avec la principauté —, » commençai-je.

Marie avait ri et avait répondu avant que je puisse terminer ma question.

« N’es-tu pas un idiot ? Tu crois que je ne peux pas faire ce que cette fille peut faire ? Je peux utiliser la magie de guérison. J’ai bien assez de talent pour être une sainte. D’ailleurs, le temple et les objets saints me reconnaissent tous. »

C’est bizarre. En laissant le Temple de côté, je ne pensais pas que les objets saints reconnaîtraient Marie.

« Donc c’est bon de te dénoncer si tu t’avères être une fausse, » déclarai-je.

« Essaye-le si tu l’oses. Peu importe le tapage que tu feras, ça ne changera pas le fait que je suis la Sainte. Dommage pour toi, » déclara Marie.

— En effet, même si j’en faisais tout un plat, personne ne m’écouterait. Quelle personne irritante !

Luxon m’avait suggéré quelque chose. « Il y a une différence en comparant cela à tes informations, Maître. Il est conseillé de partager les informations. »

Marie était un peu perplexe.

« Quoi ? Qu’est-ce que tu essaies de dire ? Laisse-moi te dire ceci. J’ai joué à ce jeu vidéo Otome —, » commença Marie.

Avant que Marie ne puisse finir de parler, nous avions senti un grondement lorsque le sol s’était écroulé.

« Quoi !? »

« Aaaaaaah ! »

 

♥♥♥

 

Anjie, qui se tenait à l’entrée des ruines, regarda un Jilk et un Greg agités.

« Vous deux, calmez-vous. Laissons ça à Léon, » ordonna Anjie.

Au fond, Anjie ne supportait pas que Léon doive s’occuper de Marie.

Même sur le dirigeable, Marie semblait être dans l’esprit de Léon, mais — pourrait-il l’être ? Se demanda Anjie.

Le regard de Jilk s’était durci. « C’est pour ça que je m’inquiète. Il est seul avec Marie. Pouvez-vous dire avec certitude qu’il n’y aura pas d’accident ? »

Tout en regardant les ruines, Greg avait aussi parlé. « Ne prennent-ils pas un peu trop de temps ? Allons les trouver. Je m’inquiète de savoir si Baltfault fera quelque chose d’étrange. Puisqu’il pourrait avoir l’intuition que Marie est une femme bonne, et comme elle est si mignonne — . »

En entendant parler de l’intérêt de Léon pour Marie, Anjie s’était énervée d’une manière différente de la normale. « N-Ne dites pas de telles bêtises ! Léon est différent de vous ! »

« En quoi sommes-nous différents ? Il est comme nous, un homme. De plus, Marie est une femme merveilleuse. C’est impossible qu’il n’y ait pas d’accident, » répliqua Jilk.

« Ce ne serait pas étrange pour un garçon dans cette situation de faire un geste. Non, attendez, c’était peut-être son but !? » s’écria Greg.

En réponse aux opinions des deux, Anjie se sentait plus énervée que d’habitude. « Ne mettez pas Léon dans le même panier que des gens comme vous ! »

« Je ne veux pas non plus être comparé à lui ! De plus, le vicomte Baltfault essayait d’approcher Marie sur le dirigeable. Je le sais comme j’étais à ses côtés en tant qu’escorte ! » déclara Jilk.

Le visage d’Anjie était devenu rouge en réponse à l’objection de Jilk.

« Léon déteste Marie. Vous devriez tous le savoir ! Livia, dis quelque chose. Léon ne poserait pas la main sur Marie, » déclara Anjie.

Cependant, contrairement à une Anjie agitée, Livia avait un peu pâli.

« Je ne l’ai remarqué que maintenant, mais pourquoi Léon portait-il un fusil ? Ce n’est pas nécessaire puisque les monstres n’apparaîtront pas dans ces ruines, n’est-ce pas ? » demanda Livia.

Les yeux d’Anjie, de Jilk et de Greg s’étaient écarquillés.

Léon, qui se tenait habituellement à distance de Marie, essayait maintenant de l’approcher.

De plus, Léon avait refusé de laisser d’autres personnes venir avec lui alors qu’il cherchait Marie en portant le fusil dont il n’avait pas besoin.

Les trois autres étaient devenus pâles lorsqu’ils avaient imaginé la scène où Léon aurait tué Marie par balle.

« Ma belle Marie ! » s’écria Jilk.

« Marie ! » cria Greg.

Jilk et Greg s’étaient précipités dans les ruines.

Anjie et Livia les poursuivaient.

« A-Attendez ! Même lui n’irait pas si loin ! » s’écria Anjie.

« C’est vrai ! Au maximum, il ne l’utiliserait que pour menacer quelqu’un ! » déclara Livia.

Les quatre individus avaient quitté les environs, laissant Hertrude, Kyle et le chef du village.

 

♥♥♥

 

Marie avait fait un rêve.

C’était un rêve à propos de sa vie passée dont elle se souvenait affectueusement.

Le soleil d’été était fort et humide.

Au cours de la soirée, son environnement avait été teinté en orange, ce qui en faisait une scène à la fois nostalgique et triste.

Marie se souvint de la chaleur de ce jour-là.

C’est vrai. Il s’était aussi passé quelque chose.

Une fille avait trébuché avant de pleurer en raison de ses genoux éraflés.

« Mon frère, porte-moi sur ton dos, » celui à qui elle avait demandé de l’aide était son frère aîné.

Bien qu’elle se rappelait que son frère l’avait souvent énervée, elle ne se souvenait étrangement pas de son visage.

Même si les deux individus étaient devant elle, leur visage était flou.

« Si la blessure est si petite que ça, alors tu peux marcher toute seule. Te porter me réchauffera le dos, donc non merci. En plus, tu es lourde, » répliqua son frère.

Je ne suis pas lourde ! Ce type m’exaspère vraiment ! J’ai une silhouette très fine ! pensa-t-elle pendant son rêve.

Même à cette époque —, elle était mignonne dans sa vie antérieure.

Elle le savait aussi dans cette vie-là. C’est pourquoi elle avait levé les yeux avec confusion devant la réponse de son frère.

En raison de sa surprise, elle avait arrêté ses fausses larmes.

« Hein ? » s’exclama Marie.

« Tu vois, tu faisais semblant de pleurer. Je déteste la façon dont tu simules ce genre de choses. Tu ne me tromperas pas, » répliqua son frère.

Dans la rue vide, son être présent s’était étouffé.

À ce moment-là, elle savait qu’elle était plus mignonne que les filles autour d’elle.

En comprenant que les gens autour d’elle feraient tout ce qu’elle demandait, elle avait essayé d’ordonner au garçon, son frère aîné, d’agir pour elle.

« J-J’ai mal aux genoux, » déclara la Marie de son rêve.

« La douleur est la preuve que tu es encore en vie. C’est bien, » répliqua son frère.

« Je, je veux que tu me portes. Je ne peux pas rentrer à la maison, » répliqua Marie.

« Oh vraiment ? Alors reste ici. Et si tu n’aimes pas ça, alors marche, imbécile de sœur, » répliqua son frère.

« — Stupide frère ! » s’écria Marie.

« Je suis d’accord pour être stupide ! Je préfère choisir d’être stupide que de faire ce que tu me dis de faire ! » répliqua son frère.

En voyant son frère aîné dire ça avec le sourire, Marie avait pensé à quelque chose. Ce type est vraiment le pire individu. Quand je pense à lui, c’est bien le numéro un — non, le numéro trois des gars les plus sans cœur.

La première place appartenait à l’homme qui les avait abandonnés, elle et son enfant.

Le numéro deux appartenait à une sangsue qui s’était associée à elle.

Après ces gens, c’était le frère aîné de Marie.

Marie avait ensuite essayé de se rappeler ce qui s’était passé après cet incident.

Hein ? Que m’est-il arrivé après ça ? Se demanda Marie.

 

♥♥♥

 

Elle reprit lentement ses esprits.

Son environnement était poussiéreux et elle avait alors entendu le bruit d’un coup de feu.

Des projectiles avaient frappé le sol et il y avait eu un bruit métallique.

Tandis qu’elle levait la tête, Léon se tenait debout, le dos tourné vers elle.

Sa voix semblait présenter un air de tension, peut-être en raison d’un sentiment d’urgence.

« Suivant ! » s’écria Léon.

« Une créature non identifiée rampant le long du plafond s’approche. Maître, sois prudent avec tes balles restantes. En plus, ce ne sont pas des monstres, » déclara Luxon.

« Ça craint qu’ils ne disparaissent pas quand je les tue, » répliqua Léon.

Léon rechargea le fusil et appuya sur la détente après l’avoir pointé sur la cible, créant le bruit d’un coup de feu alors qu’une balle transperça la tête d’une mystérieuse créature apparaissant dans l’obscurité.

La créature était tombée du plafond et avait été projetée sur le sol.

Marie avait sursauté et avait essayé de se lever, mais — .

« Aah ! Oh, aïe ! » s’écria Marie.

Elle ne pouvait pas se lever, peut-être à cause d’une blessure à la cheville.

Léon maintenait la même position, et seule sa voix atteignait Marie.

Il était prudent quant à l’approcher des ennemis et donc, il ne pouvait pas tourner la tête.

« Tu es réveillée ? Luxon t’informera de la situation, » déclara Léon.

« Hein ? Quoi ? » s’exclama Marie.

« Le sol des ruines s’est effondré et nous sommes tombés sous terre. Pendant que tu étais inconsciente, le Maître a tué des créatures non identifiées qui sortaient du passage, » annonça Luxon.

« Qu’entendais-tu par créatures non identifiées ? » demanda Marie.

Marie, qui se demandait s’il s’agissait d’êtres différents des monstres, regarda la créature à l’instant.

Ses membres étaient différents de ceux des humains, mais son torse et sa tête y rassemblaient.

En voyant ce qui semblait être un reptile prenant une forme humaine, Marie cria. « Aaaaaah! »

Cependant, du côté de Léon et Luxon — .

« Tu me distrais, alors tais-toi. Bon sang, c’est sans espoir si je n’ai pas ce charme inutile pour faire quelque chose ? Si c’était Livia ou Anjie, j’aurais été déterminé et sérieux quant à les défendre, » déclara Léon.

« Crier ne changera pas la situation. Ne bouge pas, » déclara Luxon.

« Hein ? Mais, ma jambe —, » déclara Marie.

« En tant que sainte, ta spécialité est la magie de guérison, n’est-ce pas ? Guéris-toi toi-même. Ah, Maître, le prochain arrive, » déclara Luxon.

— Tous les deux avaient adopté une attitude très froide.

Marie s’était dit. Ces gars sont comme mon frère aîné, n’est-ce pas !? Maintenant je suis vraiment énervée !

+++

Chapitre 2 : Le secret des ruines

Partie 1

« Que s’est-il passé ? » s’exclama Anjie.

En entrant dans les profondeurs des ruines, Anjie et les autres avaient trouvé un trou qui n’était pas là auparavant.

Ils avaient essayé de l’éclairer avec une lanterne, mais n’avaient rien vu à l’intérieur.

On aurait dit que le sol s’était effondré.

« Se pourrait-il qu’ils soient tombés d’ici ? » demanda Anjie.

En entendant les bruits de coups de feu provenant de l’intérieur du trou, Anjie s’était sentie mal à l’aise.

Jilk avait immédiatement commencé à se préparer à descendre.

« Je vais aller installer une corde dès que possible, » déclara Jilk.

Greg plaça sa lance sur son épaule et se prépara à descendre en disant : « J’irai là-bas tout seul. Il est probable que Marie et Baltfault sont là-dedans. Nous devons nous dépêcher de les aider. »

Livia avait de son côté exprimé ses intentions. « J-J’y vais aussi ! »

« Tu restes ici, » déclara Anjie.

« J’y vais aussi ! » s’exclama Livia.

Quand Anjie était sur le point de descendre, le chef du village est arrivé en courant en criant.

« Qu’est-ce que vous faites !? » s’écria le chef du village.

Anjie avait maintenu son attitude ferme envers le chef de village en colère. « Il y a un trou dans le sol. Il y a peut-être deux personnes à l’intérieur. Nous allons les rejoindre. »

« E-Euh… Je comprends. J’irai sous peu là-bas, alors attendez dehors, s’il vous plaît, » annonça le chef du village.

Comme il était inquiet pour Marie, Greg rejeta la suggestion du chef du village. « Il y a des combats en bas ! Que feriez-vous si quelque chose arrivait à Marie ? »

« Dans ce cas, vous devriez immédiatement retourner au village et en parler à une personne expérimentée, » déclara le chef.

Le chef du village tenait un fusil à la main alors qu’il descendait dans le trou.

Anjie se sentait mal à l’aise lors qu’elle le vit agir ainsi.

Comment se fait-il que ce chef de village ne soit pas du tout confus ? Se demanda Anjie.

Ils ne savaient même pas ce qui les attendait en bas.

Le chef du village s’était dirigé vers la zone où ils pouvaient entendre des coups de feu.

 

♥♥♥

 

Nous étions dans les couches souterraines des ruines.

Pendant que Luxon illuminait notre environnement, Marie et moi marchions le long d’un passage étroit.

« Je m’en souviens maintenant ! Il y avait des structures souterraines et le sous-sol de ces ruines était un endroit explorable, » déclarai-je.

Certains endroits du passage avaient été brisés au fil du temps, provoquant l’entrée de terre et de roches qui avaient bloqué un certain nombre de passages, transformant l’endroit en un véritable labyrinthe.

J’avais tourné ma tête et j’avais regardé dans la direction de Marie.

« As-tu utilisé la magie de guérison sur toi ? Tu marches trop lentement, » je m’étais plaint auprès d’une Marie boiteuse, alors que je devais réduire mon rythme de marche pour qu’il corresponde au sien.

Bien qu’irritée, Marie ne semblait pas s’en rendre compte.

« Ça fait un peu mal même après la guérison ! Marche plus lentement, » me demanda-t-elle en réponse.

« Livia pourrait aussi faire disparaître la douleur. C’est ce qui fait de toi une impostrice, » déclarai-je.

« Qu’est-ce que c’était que ça !? Tu as l’air stupide d’être si obsédé par elle juste parce qu’elle est un peu mignonne. Personne ne sera avec un Mob comme toi, » répliqua Marie.

« Malheureusement pour toi, j’ai fini par devenir très populaire auprès des filles malgré la tournure que ça prend. J’ai reçu une montagne d’invitations, » répliquai-je.

Les lettres n’étaient pas très agréables, mais Marie semblait vraiment frustrée par ma réaction lors de mon bluff.

J’avais encore une fois abordé un certain sujet.

« — pourquoi as-tu pensé à faire un harem inversé ? » lui demandai-je.

« As-tu une plainte à formuler ? Il serait humain que quelqu’un cherche un bonheur qu’il pourrait atteindre, » répondit Marie.

Le bonheur ? Est-ce pour ça que cette fille a tout pris à Livia ? Me demandai-je.

« Tu dis que ça fait du bien de frapper les autres pour ton propre bonheur ? Excuse-toi auprès de Livia, » déclarai-je.

Marie déplaça ses yeux vers le bas tout en grommelant dans le passage sombre. « Qu’est-ce que t’en sais ? Je n’ai pas eu la chance d’avoir une fortune dans ma vie antérieure. Qu’y a-t-il de mal à vivre ma seconde vie comme je l’entends ? Il s’agit de moi ! Je veux juste être heureuse. »

Ses méthodes étaient si impitoyables que je ne pouvais même pas rire.

Elle avait cinq idiots qui s’accrochaient à elle, et pour empirer les choses, elle avait fait une erreur irréversible.

« Tu gênes Livia et tu fais du mal à Anjie. Tu es la pire, » déclarai-je.

Juste après ça, un Luxon rougeoyant se mit à parler. « On pourrait dire la même chose de toi, Maître. En un sens, tu m’as cherché et tu m’as volé à Olivia, Maître. De plus, tu as dit quelque chose du genre : “Ça fait du bien de frapper ces cinq-là devant le public !” »

En entendant cela, Marie m’avait critiqué cette fois-ci. « Tu es le pire. Tu n’as pas le droit de critiquer les gens. »

« Je ne veux pas entendre ça de ta bouche ! C’est toi qui m’as causé des ennuis ! Qu’est-ce que tu comptes faire pour la bataille finale ? Si tu foires, le royaume perdra, » déclarai-je.

Dans ce jeu, Hertrude devait utiliser un objet appelé « flûte magique » pour invoquer le dernier boss.

Actuellement, Hertrude et la flûte magique étaient sous le contrôle du royaume, donc il était peu probable que le dernier boss apparaisse, mais — j’étais quand même inquiet.

« Je peux trouver une solution en utilisant mon pouvoir de Sainte, » répliqua Marie.

« Hein ? Avec seulement le pouvoir de la Sainte ? Que vas-tu faire pour le pouvoir de Livia ? » demandai-je.

« Qu’est-ce que tu racontes ? Le pouvoir de cette fille est le pouvoir de la Sainte, non ? » demanda Marie.

« Non, c’est…, » commençai-je.

Mais Luxon avait interrompu notre conversation. « Maître, l’une de mes suspicions vient d’obtenir une réponse. »

Quand Luxon m’avait dit ça, toute la zone était soudain devenue lumineuse, m’obligeant à plisser les yeux.

Il s’était avéré que notre environnement était éclairé par des appareils d’éclairage. En regardant autour de nous, il semblait que nous étions dans une grande pièce.

« Franchement, lâchez-moi un peu ! » m’exclamai-je.

« Ack! »

— J’étais mécontent pendant que Marie était choquée.

Dans la grande pièce se trouvaient des capsules cylindriques remplies de liquide et, à l’intérieur, il y avait des silhouettes ressemblant à des humains.

Il y avait des elfes qui nous attendaient, pointant des fusils et des armes de poing sur nous.

Je me tenais à l’avant pour couvrir Marie tout en pointant mon propre fusil.

Il y avait une montagne de choses que j’avais besoin d’entendre de cette fille, donc ce ne serait pas bien qu’elle meure ici.

L’un des elfes pointant une arme sur nous, leur représentant, nous avait fait un sourire étrange.

« Vous êtes arrivés au commencement de la terre de l’humanité. C’est très agréable d’avoir un homme et une femme humains, et pendant que j’y suis, c’est étrange d’être ici, n’est-ce pas ? Vous êtes des échantillons de laboratoire parfaits, » déclara l’un d’eux.

Des échantillons de laboratoire ? En regardant les elfes, il y en avait qui portaient aussi des robes blanches.

Ce comportement et cette façon de parler étaient semblables à ceux d’un savant fou.

« Est-ce vous qui avez fait ces monstres ? » demandai-je.

S’il s’agissait de véritables monstres, ils auraient disparu lorsqu’ils avaient été tués, mais les créatures du sous-sol n’avaient pas fait la même chose.

En d’autres termes, ce que j’avais tué jusqu’à présent n’était pas des monstres.

L’elfe mâle, semblable à un représentant, avait répondu en pointant son arme sur moi. « Vous êtes certainement rapide à saisir la situation. Je ne pensais pas que vous seriez capables de faire cette supposition. »

Le mâle avait doucement touché une capsule avec sa main.

À l’intérieur il y avait une grande fleur — et au centre de la fleur il y avait un visage humain.

C’est troublant. C’est plus effrayant qu’un monstre, pensai-je.

« Vous avez mis les pieds dans ces ruines, le domaine d’un dieu où la vie est créée. Vous, les humains, ne le comprenez probablement pas, mais il y a longtemps, il y avait une civilisation plus avancée que ce que vous voyez aujourd’hui. Ce n’était pas des humains sauvages, mais des elfes. Ces ruines en sont la preuve. »

Les ruines, où la vie avait été créée, résidaient dans l’île où ils vivaient. Et à partir de là, ils disent que les elfes avaient créé les humains ici.

L’elfe s’était mis à rire alors que je n’avais pas répondu.

« Ne comprenez-vous pas ? C’est tout ce que vous, les humains, valez. Nos ancêtres ont créé de nombreuses formes de vie ici. Parmi eux, il y avait les humains, une race inférieure, » déclara l’elfe.

En réponse à la déclaration de l’elfe…

« Impossible ! Ce genre de scénario n’existait pas, » s’exclama Marie.

— Marie était étonnée. Ou plutôt, elle ne l’avait pas cru.

En laissant cela de côté, l’idée que des elfes aient créé des monstres ici il y a longtemps me donna des frissons.

Quand je m’étais tourné vers Luxon, il avait bougé son œil dans le déni.

Il semblerait que cela dépassait aussi les informations qu’avait Luxon.

L’elfe n’arrêtait pas de parler. « Nous reprendrons le monde qui a été volé par les humains. Ensuite, les elfes emmèneront toutes les races, les guideront, et le monde retrouvera sa forme légitime. Pour cela, vous deviendrez tous notre précieux sacrifice. Quel genre d’expériences devrions-nous mener en premier ? Oh d’accord — . »

Luxon interrompit l’elfe, qui était si imbu de lui-même. « C’est incorrect. Cette installation était dirigée par des humains, et ceux qu’ils ont créés —, c’était vous, les elfes. »

J’avais incliné la tête avec confusion quand Luxon avait soudainement affirmé cela.

Jusqu’à il y a peu, cette chose avait beaucoup de questions sur les elfes, alors pourquoi ce changement d’attitude ?

Marie avait attrapé mes vêtements et avait tiré plusieurs fois, en levant les yeux vers Luxon.

« Hé, quel genre de familier est-ce ? » demanda Marie.

« C’est Luxon, un objet de triche. Tu devrais savoir ce que c’est, non ? » demandai-je.

« Je n’en étais pas si sûre. Ou plutôt, les articles de triche sont injustes. Laisse-moi m’en servir, » déclara Marie.

« Tu es vraiment tout un numéro toi, tu sais ça ? » demandai-je.

Les expressions des elfes se déformaient.

« Qu’est-ce que vous en savez ? Les humains nous créent ? Même pour une blague, je ne peux pas rire de ça, » répliqua le chef du groupe.

« J’ai accédé à l’IA dormant dans cette pièce. Grâce à un échange d’informations, j’ai découvert que cette île était impliquée dans un tabou — un site expérimental, » déclara Luxon.

En réponse à ce que Luxon avait déclaré, un grand bruit électronique avait retenti dans la pièce.

C’était une voix différente de celle de Luxon, une voix plus proche de celle d’une femme. « C’est exact. Les elfes sur cette île sont ceux qui sont devenus sauvages après avoir été créés ici. »

« Il y a d’autres IA que toi, Luxon ? » demandai-je.

Bien que j’aie regardé autour de moi, je n’avais pas trouvé la silhouette de cette IA.

« En effet. Je suis en mode hibernation depuis longtemps. Tout bien considéré, c’est une chance de rencontrer quelqu’un comme vous qui avez les gènes des anciens humains. C’est la preuve que notre combat n’a pas été inutile, » répliqua l’autre IA.

L’elfe jeta un coup d’œil autour de lui, paniqué par la voix électronique.

« Q-Qui est là !? Qui dirait de tels mensonges ! Nous, les elfes, nous sommes des êtres qui surpassons les humains. Nous avons des durées de vie plus longues et sommes bien plus capables d’utiliser la magie ! » s’écria l’elfe.

L’IA avait très clairement annoncé la vérité. « La longévité est juste présente pour pouvoir se battre plus longtemps. Ce serait gênant de les voir mourir trop rapidement. La maîtrise de la magie est encore une fois un choix de design. Cependant, il semble qu’il y ait eu une baisse de qualité par rapport aux premiers elfes qui ont été produits. »

Pendant que les elfes étaient confus, le mâle devant nous était en colère, alors que son visage devenait d’un rouge foncé.

Il tremblait en tournant les yeux partout, se demandant peut-être où pointer son arme.

« Ne plaisante pas avec moi ! Il n’y a rien de vrai là-dedans. Nous sommes —, » s’écria l’homme.

Sentant une présence par-derrière, je m’étais retourné pour y trouver le chef du village.

Cependant, il semblait étrange.

« Qu’est-ce que vous foutez ? » Le chef du village, qui criait, avait pointé une arme sur nous.

« Oh, chef du village, hein ? » s’exclama Marie.

Le chef du village avait pointé son fusil sur Marie, qui pensait qu’il était venu ici pour nous sauver.

Luxon semblait comprendre quelque chose. « Je vois. Donc le chef du village était aussi impliqué dans ces ruines. »

Le chef du village avait alors donné l’ordre aux elfes paniqués. « Débarrassez-vous de ces individus ici. Faites croire aux autres qu’ils ont été tués par des formes de vie artificielles. »

Les elfes commencèrent à se resaisir en réponse aux paroles du chef du village.

Après avoir touché un panneau de commande, le fluide à l’intérieur des capsules avait été drainé, ce qui avait permis la libération des formes de vie artificielles.

« Dois-je les féliciter d’être capables de faire fonctionner l’équipement ? » demanda Luxon.

J’avais tenu fermement mon fusil, prêt à tirer, à côté d’un Luxon calme.

« Allez-vous donc nous tuer pour détruire des preuves ? Il semble que les elfes aient aussi des cœurs extrêmement vils, » déclarai-je.

Le chef du village me regarda et sourit. « Un humain ne devrait pas être arrogant. Les êtres inférieurs comme vous devraient s’incliner devant nous ! »

L’IA s’était plainte. « Quelle bêtise — cela a été jugé comme un état d’urgence ! Cela sera donc traité. »

Immédiatement après avoir annoncé ça, des armes étaient apparues des murs, visant les formes de vie artificielles. Elles avaient été instantanément tuées.

Les elfes avaient été effrayés par l’événement soudain — et sans laisser passer l’occasion, j’avais tiré dans l’épaule du chef du village avec mon fusil.

« Argh ! » s’écria le chef du village.

De son côté, le chef du village avait lâché son fusil, alors j’avais réduit la distance entre nous et je l’avais frappé au visage avec la crosse de mon arme.

Les elfes s’étaient tournés vers moi et avaient crié. « Oh, ouvrez le feu ! »

Alors que des balles et de la magie étaient envoyées vers nous, Marie était devenue à bout de nerfs. « Je n’en peux plus ! »

En pensant à quel point elle était ennuyeuse, j’avais donné un ordre à Luxon. « Fais-le. »

« Vous ne serez pas capable de blesser le Maître, » répliqua Luxon.

Toutes les balles et la magie avaient été repoussées par un mur de lumière qui était apparue autour de nous.

En pointant mon fusil vers le chef du village, j’avais regardé les elfes.

Réalisant que leurs fusils et leur magie n’avaient aucun effet, les elfes avaient arrêté leur attaque et s’étaient figés.

« Voulez-vous toujours essayer ? De tels elfes sages et de grandes classes s’intéressent-ils à l’esthétique de la destruction ? » demandai-je.

Sachant qu’ils ne pouvaient pas gagner, les elfes avaient jeté leurs armes et levé les mains.

« Maîtrisez tout le monde. Toi aussi, donne un coup de main, » ordonnai-je.

« Hé ! Malgré ce qu’il paraît, je suis toujours une sainte. Je suis ta supérieure ! » répliqua Marie.

« Et si je t’explosais la cervelle ? Cela serait-il de la destruction de preuves, n’est-ce pas ? » demandai-je.

Je n’avais pas l’intention d’aller jusqu’au bout, mais en menaçant Marie, elle avait froncé les sourires.

« Pas la peine d’être si en colère. Je ferai ce que tu dis, alors ne tire pas, » répliqua Marie.

— Elle aurait pu dire ça depuis le début.

+++

Partie 2

Et ainsi, nous en avions presque fini avec les elfes.

La nouvelle IA nous avait parlé à Luxon et à moi. « J’ai cru comprendre que nous avions perdu à la fin. Dans ce cas, cette installation devra s’autodétruire. »

« Vous, les IA, vous aimez vraiment l’autodestruction. N’est-ce pas la même réaction que Luxon ? » demandai-je.

Après cela, l’AI avait commencé à parler du rôle des ruines historiques et de cette institution de recherche. « Cette installation de recherche a été créée à l’origine pour s’opposer à la nouvelle race d’humains. Cependant, maintenant que ce devoir ne peut plus être accompli, laisser la zone intacte est un risque. »

C’était tout à fait logique. Il y avait probablement des individus qui utiliseraient l’équipement à mauvais escient, tout comme les elfes qui avaient produit des formes de vie artificielles pendant des années.

En effet, laisser cette installation derrière soi n’était certainement pas une décision sûre.

« Es-tu d’accord avec ça ? Ne viens-tu pas de te réveiller ? » demandai-je.

Ainsi, l’IA, qui gérait cet endroit depuis longtemps, devait s’autodétruire juste après s’être réveillé d’un long sommeil.

Comme c’est triste.

« Ce n’est pas un problème. Je transférerai toutes mes données à Luxon. S’il y a un objet dont vous avez besoin, emmenez-le hors de la zone. De plus —, prenez ceci. Ce sera un objet nécessaire pour vous, celui avec le vaisseau, » déclara l’IA.

Un objet bizarre avec d’innombrables cubes attachés à lui était apparu en provenance du sol.

Il flottait et avait l’air brillant.

« Accepte-le. Avec ça, je pourrais accomplir plus de travail que jamais, » déclara Luxon.

« Qu’est-ce que c’est que ça ? » demandai-je.

« C’est un objet de grande valeur, » répondit Luxon.

Marie s’était levée en entendant ça. « Trésor ! »

« Exact. C’est un objet précieux pour nous, mais ceux de ce monde ne sauront pas comment l’utiliser, alors ils ne le verront que comme un ornement brillant, » répondit Luxon.

« — C’est vraiment inutile. S’il n’y a pas de trésor, c’est peut-être vraiment différent du jeu ? Je pensais que c’était de la fantasy, mais je n’ai jamais entendu dire que c’était de la science-fiction, » déclara Marie.

Ceux qui avaient conçu les elfes étaient des humains.

Les elfes avaient été créés pour s’opposer aux nouveaux humains. Quand on pense aux autres sous-groupes créés dans le même but — c’était en effet un monde étrange.

Il semblerait que ce n’était pas un simple monde fantastique d’épées et de magie.

Qu’était-il advenu du décor « fade » de ce jeu ?

« N’y a-t-il pas d’autre trésor ? » Marie, manifestement déprimée, avait tenté de vérifier cette information auprès de l’IA.

« Attendre un trésor à l’intérieur d’une institution de recherche ne servira pas à grand-chose, » répliqua l’IA.

Marie essuya ses larmes avec une manche et elle grogna. « Nous y retournons. »

C’était vraiment pitoyable de se donner tant de mal pour ne rien avoir.

« Cependant, si vous le prenez, cela pourrait vous aider. Il pourrait être précieux dans ce monde, » déclara l’IA.

« Quoi ? Alors tu as quelque chose ! Donne-le-moi ! » En voyant la vivacité soudaine de Marie, j’avais pensé à quel point elle ressemblait à ma sœur dans ma vie antérieure.

J’avais des soupçons qu’elle pourrait être ma sœur, mais je ne voulais pas penser à devoir m’impliquer à nouveau avec elle dans ma seconde vie.

 

♥♥♥

 

Nous étions loin des ruines.

À notre emplacement actuel — .

« ◁‡w☤drftgy✚⊕☼!! »

— Nous luttions pour calmer un Luxon furieux.

« Pour commencer, calme-toi, » m’écriai-je.

« Je suis calme. Je vais calmement détruire cet objet, le pulvériser, le transformer en cendres, et le désintégrer jusqu’à ce qu’il ne reste même plus un grain de poussière — gaaah ! » répliqua Luxon.

— Luxon flanchait après ça.

Marie s’allongea sur le sol avec une expression emplie de désespoir.

« Recevoir ce genre de choses ne me rend pas heureuse, » murmura Marie.

Jilk et Greg, qui la réconfortaient, avaient l’air vraiment soulagés.

« C’est bien que tu sois en sécurité, » déclara Jilk.

« Tout va bien, Marie. On peut juste chercher un trésor à nouveau, » déclara Greg.

Devant nous se trouvait l’objet que l’IA nous avait remis lors de nos derniers instants dans les ruines.

Ça ressemblait à une pièce pour une sorte d’armure électronique, mais je ne savais pas quelle pièce c’était.

Le Luxon fou n’avait pas pu s’empêcher de faire des histoires devant cet objet pointu.

De plus, Marie avait été affligée par le fait que cette partie pourrie ne rapporterait pas d’argent.

Livia était devant Luxon, déconcertée. « Calme-toi, Luc ! Respire à fond, respire à fond ! »

« Je n’ai pas besoin de respirer, » répliqua Luxon.

« Euh, euh, c’est vrai. D-Désolée, enfin bon…, » répondit Livia.

C’était mignon de voir Livia confuse devant la réponse calme qu’elle avait eue.

Anjie avait confirmé la situation alors qu’elle était à mes côtés. « Léon, pourquoi n’enlèves-tu pas les menottes du chef du village malgré ses blessures ? Et où étaient ces elfes dans les ruines ? Se pourrait-il que tu les aies capturés ? »

Elle regardait les elfes restreints avec suspicion.

Je ne savais pas quoi faire de ces elfes.

Comme je ne devais pas parler de la question des ruines aussi hâtivement, j’étais perplexe quant à ce que je devais dire à leur sujet.

« Oh, ces gars sont, euh… Humm, » murmurai-je.

En sentant le sol trembler, j’avais soutenu une Anjie surprise en regardant vers les ruines.

Il semble que cela soit une autodestruction sans accroc.

Je ne pouvais pas dire que c’était sûr, mais avec ça, ces ruines ne créeront plus de formes de vie artificielles.

C’était une bonne chose. En y pensant, un dirigeable géant était apparu dans le ciel.

— C’était l’unité principale de Luxon.

Il s’intégrait dans son environnement alors qu’il utilisait une forme de camouflage optique, mais je pouvais voir le phénomène contre nature à l’aide de mes yeux.

Je pouvais à peine discerner l’apparence du corps de Luxon dans le ciel.

« Hé ! » m’écriai-je.

Quand j’avais regardé Luxon, il avait parlé avec indifférence. « Voici les représailles pour m’avoir trompé. Dire que tu m’as forcé à prendre cet objet ! »

Un Luxon enragé utilisa son unité principale pour frapper avec une colonne de lumière en plein dans les ruines.

Le chef du village trembla de peur en voyant la lumière.

« Ne me dites pas que c’est ce dont parlait le chef du collectif. Le Seigneur-Démon. Le Seigneur-Démon est en colère contre nous ! » s’écria le chef du village.

Désolé, c’est l’œuvre de mon complice, pensai-je. Ce n’est pas un Seigneur-Démon.

Les autres elfes avaient l’air de voir la fin du monde.

Alors que tout le monde était captivé par la colonne de lumière, Hertrude était la seule qui regardait le morceau d’armure.

Tout bien considéré, j’avais l’impression d’avoir vu cette forme quelque part.

J’avais vu cette partie noire et tranchante quelque part, mais je ne m’en souviens pas.

« Cela vous dérangerait-il ? » demanda Hertrude.

« Hmm ? » demandai-je

Hertrude avait continué à me parler. « Voulez-vous bien me le remettre ? Si c’est de l’argent que vous voulez, je peux vous en donner beaucoup. »

En voyant l’expression sérieuse d’Hertrude, j’avais eu des soupçons qu’elle complotait quelque chose.

« Je refuse, » répliquai-je.

« Si vous le faites, j’accorderai tout ce que vous voudrez. En plus, pourquoi n’essayez-vous pas d’émigrer en Principauté ? Je vous promets qu’on vous accordera un poste convenable. Vous n’avez aucune raison de rester avec le royaume, n’est-ce pas ? » demanda Hertrude.

« J’ai dit non, » répliquai-je.

Bien qu’un peu hésitant, j’avais rejeté la proposition de Hertrude.

Hertrude semblait avoir affiché de la frustration. « Il semble que vous soyez plutôt obsédé par le royaume. Le royaume n’est-il pas une autorité cruelle pour vous, seigneurs féodaux de la campagne ? Ou peut-être ne remarquez-vous pas que vous êtes apprivoisé et opprimé ? »

Je ne pouvais m’empêcher d’être d’accord avec ce que disait Hertrude.

Cependant, s’enfuir dans un autre pays n’était pas si facile. Il n’y avait aucune garantie que Hertrude tiendra sa promesse.

Sans parler du fait que j’entrerais dans une nation ennemie — la principauté m’en voulait clairement.

Il était probable que je subisse une attaque surprise, que je sois arrêté et exécuté à mon arrivée là-bas.

Merde, j’aurais préféré ne pas agiter la principauté plus que nécessaire.

« Je ne suis pas intéressé, » déclarai-je.

« Je vois, quelle honte ! Vraiment, quelle honte, » déclara Hertrude.

 

♥♥♥

 

De retour au village des elfes, nous avions constaté que la chef du collectif nous attendait.

J’avais aussi vu beaucoup d’elfes sortir de chez eux, s’agenouiller par terre et supplier le ciel de leur pardonner.

« Seigneur-Démon, pardonne-nous. »

« S’il vous plaît, ne faites rien à notre île. »

« J’étais contre ! C’est le chef du village et les autres qui ont envahi les ruines ! »

Kyle, voyant la situation au village, avait souri comme s’il les regardait avec dédain.

Il était vite revenu à son regard sans émotion, alors j’avais fait semblant de ne pas l’avoir vu.

Il semblerait qu’il soit dans une certaine situation.

Greg et Jilk regardèrent autour d’eux tout en portant la pièce d’armure.

« L’ambiance semble un peu différente, » déclara Greg.

« Je pensais qu’ils nous en voudraient pour les ruines qui ont été détruites, mais on dirait qu’on est en sécurité, » déclara Jilk.

Au moment où nous étions arrivés, la chef du collectif s’était approchée de nous.

Elle avait regardé les elfes que nous avions attrapés et avait murmuré quelque chose.

La femme elfe à côté d’elle avait alors parlé en son nom. « Nous aimerions parler du traitement de ces personnes. Dans la mesure du possible, la chef du collectif aimerait que des représentants se rendent à sa résidence. »

J’avais décidé d’avoir une discussion avec les elfes pour pouvoir m’expliquer.

La chef du collectif avait regardé Marie.

« Est-ce mieux de l’inviter aussi ? » demanda l’elfe.

« Oui. De plus, cette femme aux cheveux noirs et ces deux-là aussi, » répondis-je.

Convoqués par moi après ça, Greg et Jilk avaient baissé leurs bagages, ce qui leur avait permis de faire une pause.

« Vous pouvez aller parler. Nous allons porter ce truc, » déclara Greg.

« C’est un travail difficile de l’amener jusqu’au dirigeable, » déclara Jilk.

En entendant les deux parler, Luxon fit entendre une voix de dégoût. « Allez-vous transporter ce déchet sur mon Partenaire ? »

« Abandonne tout de suite. Bon, allons-y, » déclarai-je.

Cette chose avait étiqueté la vieille pièce de l’armure comme un déchet.

+++

Partie 3

Et c’est ainsi que nous nous étions retrouvés dans la résidence de la chef du collectif.

Alors que nous étions assis, la chef du collectif en face de nous nous avait remerciés pour ce que nous avions fait.

« La chef du collectif vous exprime toute sa gratitude, » déclara la Voix de la chef.

Marie avait agi timidement. « Votre gratitude est appréciée, enfin, je suppose. Si vous pouviez préparer un trésor ou quelque chose de valeur, j’en serais ravie. »

Anjie fixa Marie sans rien lui dire à elle. « Nous n’avons rien fait. Au contraire, vous avez perdu les ruines historiques. Vous ne devriez pas nous être reconnaissant. »

La chef du collectif secoua la tête.

La voix parla. « La chef du collectif est soulagée que nous ayons eu la chance que la colère du vieux Seigneur-Démon ne soit pas plus élevée que ça. »

— Encore une fois, elle parlait du Seigneur-Démon.

Livia avait alors parlé à la chef du collectif. « E-Excuse-moi ! C’est hors sujet, mais qu’est-ce qu’un sujet mixte ? Yumeria s’appelait ainsi, et Kyle semble agir bizarrement à ce sujet, alors que cela signifie-t-il ? »

Marie fit ouvertement un visage mécontent envers Livia, qui semblait inquiète pour Kyle. « Je préférerais que vous ne vous mêliez pas des affaires d’un serviteur exclusif. »

« M-Mais, nous ne pouvons pas ignorer cette affaire. L’attitude de Kyle n’est pas normale, » déclara Livia.

Ouais, il n’est vraiment pas normal, pensai-je.

Quand j’avais regardé la porte-parole de la chef du collectif, elle avait baissé les yeux en répondant. « Vous devez déjà savoir que pour les elfes, la beauté est jugée par magie, non ? »

Jilk s’enorgueillissait fièrement d’être au courant.

Tandis que je hochais la tête, elle continuait à m’expliquer.

« Le pouvoir magique est unique à chaque individu. C’est difficile à expliquer aux autres, mais c’est jugé comme une couleur. Cependant, il y a de rares cas où certains naissent avec un pouvoir magique aux multiples couleurs mélangées, » continua-t-elle.

Ce n’était pas quelque chose que nous avions vraiment compris, mais il semblerait que c’était ce que les elfes considéraient comme laid.

« La magie que ces gens utilisent est forte et unique. Cependant, nous ne pouvons pas nous empêcher d’être dégoûtés. Ces personnes sont appelées individus mixtes au sein du collectif, » déclara la porte-parole.

Cela signifie-t-il qu’ils pouvaient utiliser une magie différente de la magie normale ?

Si les elfes dans leur ensemble se sentaient dégoûtés par les elfes mixtes — alors on ne peut rien y faire.

C’était probablement une répulsion instinctive ou quelque chose comme ça.

« De plus, la mère de Kyle, Yumeria, a quitté le collectif pendant un certain temps et a utilisé la magie pour se comporter comme une artiste itinérante. Pendant cette période, elle a eu un enfant avec un humain, » continua la porte-parole.

Les yeux d’Anjie s’écarquillèrent en raison de la surprise.

« J’ai entendu des rumeurs à ce sujet. Un demi-elfe, c’est ça ? Ils existent donc, » déclara Anjie.

La femme elfe hocha la tête. « La situation avec les demi-elfes est compliquée. Le fait qu’un demi-elfe naisse est un problème indéniable pour les hommes qui travaillent loin de chez eux. »

Les esclaves elfes étaient achetés à des prix élevés pour servir de serviteurs exclusifs.

L’une des raisons pour lesquelles ils étaient bien accueillis était qu’ils ne pouvaient pas avoir d’enfants avec des humains.

Les femmes hésiteraient à acheter un esclave autrement, même si la probabilité qu’une telle chose se produise était faible.

Ou le feraient-elles ?

Je pense que certaines femmes n’hésiteraient pas.

Au contraire, elles les achèteraient pour ce frisson précis.

Quel monde cruel, en effet !

« C-C’est pour ça qu’il a dit qu’il était à moitié-elfe, » murmura Marie.

Ignorant Marie, qui avait des sueurs froides pour une raison quelconque, j’avais mis un terme à la conversation. « Vous dites donc que la mère et l’enfant sont considérés comme des fardeaux dans la collectivité. Restons-en à cela. »

« Léon, ne clôture pas la conversation comme ça ! » Livia m’avait critiqué, mais on ne peut pas faire grand-chose.

« Fourrer notre nez dans les affaires des autres cultures ne va rien arranger. On sait maintenant pourquoi Kyle déteste cette île, alors c’est bon, n’est-ce pas ? Dire aux elfes “arrêtez d’être dégoûté par eux” ne résoudra pas le problème de Yumeria, nous n’avons donc pas d’autre choix que de laisser cette affaire tranquille, » répondis-je.

En réponse à mes paroles, la porte-parole avait baissé la tête comme si elle allait pleurer. « Je suppose que c’est vrai. C’est quelque chose que vous ne seriez pas capable de résoudre. »

La chef du collectif avait parlé à la porte-parole.

« La chef du collectif parlera à chacun de votre futur. Elle dit que c’est un gage de sa gratitude, » déclara la porte-parole.

La résidence était plus simple que celle du chef du village, et il y avait peu d’objets. Il ne semblait pas que son résident vivait dans le luxe.

La gratitude du chef collectif, n’est-ce pas ? Je l’accepterai.

« D’abord, il y a la sainte, » déclara la porte-parole.

« Le futur ? Je t’écoute. Dis-moi quelque chose de bien, » déclara Marie.

Cette fille avait vraiment une grande attitude.

En voyant son intérêt pour la divination, j’avais pensé à ma petite sœur, qui vérifiait son horoscope tous les matins.

« Il semble que vous subissiez un destin curieux. De plus, vous êtes passée devant votre partenaire condamné, » déclara la porte-parole.

« Qui est mon partenaire condamné ? » demanda Marie.

« C’est inconnu, mais il semble que vous ayez déjà rencontré cette personne. On dit que si vous rompez vos relations avec cette personne, vous ne serez plus jamais ensemble. De plus —, » déclara la femme.

« Quoi ? » demanda Marie.

« Vous ne pouvez pas fuir le fardeau que vous portez. Une vie dure vous attend. Il semble que vous n’avez que deux voies, soit pour tout gagner, soit pour tout perdre, » déclara la femme elfe.

Marie avait eu sa bouche grande ouverte pendant un court moment, mais elle arrêta, en se mettant peu à peu en colère.

« Recommencez ! J’ai besoin que vous recommenciez à zéro ! » s’écria Marie.

« Maintenant, la prochaine est celle avec les cheveux noirs —, » déclara l’elfe. « Écoutez-moi bien ! »

La silencieuse Hertrude écoutait sa fortune tout en semblant désintéressée.

« La chef du collectif dit qu’à un moment donné, le tournant de votre vie sera accompagné de grandes difficultés, » déclara l’elfe.

« Oh, vraiment ? » demanda Hertrude.

« De plus, vous rencontrerez votre partenaire au cours de cette épreuve. Si vous pouvez marcher avec cette personne, une lumière brillera sur votre chemin difficile et vous trouverez un soutien fiable, » déclara l’elfe.

« Je-Je vois. Eh bien, je m’en souviendrai, » déclara Hertrude.

La fille semblait juste un peu ravie.

Je suppose qu’elle était contente d’entendre parler d’un partenaire dans son infortune.

Je suis envieux que de telles choses puissent la ravir, pensai-je.

« Le suivant, c’est vous, » déclara la femme.

« Moi ? » Anjie, qui avait l’air un peu impatiente, semblait différente d’habitude, ce qui était mignon.

— Je suppose qu’il est bon de dire la bonne aventure de temps en temps.

La porte-parole semblait un peu perplexe après avoir entendu les paroles de la chef du collectif.

« Qu’est-ce qu’il y a ? Dites-moi. Je commence à me sentir mal à l’aise, » déclara Anjie.

La porte-parole avait parlé sur Anjie en l’exhortant. « Il semble que vous et celle d’en face soyez protégées par un héros, accompagné par le vieux Seigneur-Démon. Nous ne savons pas si vous les avez déjà rencontrés ou si vous les rencontrerez à l’avenir. »

« — Héros ? » Anjie pencha la tête sur le côté tandis que Livia semblait un peu confuse.

« De telles personnes apparaissent dans les contes racontés aux jeunes garçons. Cependant, je n’ai pas encore rencontré quelqu’un d’aussi grandiose, » déclara Livia.

« Pareil pour moi. Je veux dire, qui est le seigneur-démon ? » demanda Anjie.

« Si tu ne le sais pas, moi non plus, Anjie, » déclara Livia.

Les deux filles se parlaient, mais il semblait qu’elles ne connaissaient personne qui pourrait être ce héros.

J’avais eu à ce moment-là un mauvais pressentiment.

Encore une fois, il y avait ce Seigneur-Démon. N’était-ce pas elle qui parlait de la colère du vieux Seigneur-Démon, non ?

Serait-ce cela ? La chef du collectif avait-il déjà utilisé toutes ses forces ? Le chef du village avait dit que la précision de sa divination avait diminué, non ?

En fait, s’il y a un héros, qu’il se montre.

Viens tout de suite dans ce monde de ce Jeu Vidéo Otome.

Tant qu’on y est, sauve-moi aussi. Je suis sérieux, que quelqu’un m’aide.

« Si la chef du collectif est fatiguée, pourquoi ne pas s’arrêter là ? » demandai-je.

La porte-parole m’avait arrêté.

« Je…, c’est très bien. Euh, nous allons procéder avec ces deux-là ensemble, » déclara la porte-parole.

Peut-être que cette personne pense aussi qu’il y a quelque chose d’étrange.

Dans cette atmosphère étrange, nous avions écouté.

« Vous avez toutes les deux des destins entrelacés d’une manière complexe, des destins qui s’écartent de loin de ce qu’ils devraient normalement être. De plus, vous portez un fardeau qui devrait normalement appartenir à quelqu’un d’autre, » déclara la porte-parole.

Livia était perplexe.

« Je suppose que j’ai reçu de l’aide quand j’en avais besoin, » déclara Livia.

« En effet. Vous avez toutes les deux quelque chose sur quoi compter, » déclara la porte-parole.

Anjie s’était tournée vers moi. « E-Eh bien, c’est vrai que j’ai reçu de l’aide à plusieurs reprises. »

La porte-parole était troublée. « Il semble que c’est trop compliqué pour que même la chef du collectif puisse y voir clair. Cependant, il semble qu’elle puisse voir que vous deux êtes sous la protection d’un héros, ou proche de l’être. »

Anjie et Livia m’avaient regardé.

« Héros, vous dites ? » demanda Anjie.

« Se pourrait-il que le héros —, » murmura Livia.

Remarquant leurs regards, j’avais naturellement nié leurs soupçons. « Non, ce n’est pas moi. »

Marie et Hertrude étaient toutes les deux irritées et en colère.

« Évidemment que non. Vous n’êtes qu’un Mob, » s’écria Marie.

« Comme c’est prétentieux ! » s’écria Hertrude.

Le fait de le dire sans ménagement m’avait rendu furieux.

Tout en réfléchissant à de telles choses, Livia avait demandé à la chef du collectif une requête d’une voix plus forte que d’habitude. « Dites aussi la bonne aventure à Léon, s’il vous plaît ! »

Anjie avait fait la même chose. « S-S’il vous plaît. Ne se sentirait-il pas exclu si vous ne regardiez pas aussi son avenir ? Ce n’est pas comme si ça m’intéressait, mais c’est une chose à laquelle tout le monde devrait participer ! »

La chef du collectif m’avait regardé.

« Chef du collectif, si vous êtes fatiguée, vous pouvez vous reposer. Même si vous regardez ma bonne aventure, ce ne sera pas intéressant, » déclarai-je.

La chef du collectif s’était redressée devant moi.

Elle m’avait parlé d’une voix calme.

Bien que sa voix soit rauque, elle semblait ravie.

— Ne vous forcez pas trop, vieille dame. Ça ne donne pas l’impression que je fais quelque chose de mal ?

« Merci d’avoir sauvé le “Fan Collectif”. Vous avez l’air d’être très aimable, » déclara-t-elle directement.

Les yeux de Marie et d’Hertrude s’élargissent de surprise vers les paroles de la chef du collectif.

— Ont-elles une plainte ou quelque chose comme ça ? Je ne veux pas me vanter, mais je suis un homme très gentil.

En laissant cela de côté, c’était la première fois que j’entends le nom de Fan Collectif.

« Mes divinations ne peuvent pas voir dans votre avenir. Cependant, un jour, vous perdrez quelque chose d’important —, de dur, — le, » déclara-t-elle.

Ce qu’elle m’avait dit était la pire chose à entendre.

J’avais chuchoté d’une voix feutrée. « C-Chef du Collectif ? E-Euh, j’aimerais un autre essai sur cet avenir… »

Quand j’avais sincèrement demandé une autre divination, la chef du collectif était restée silencieuse.

« Hein ? Chef du collectif ? » La porte-parole toucha la chef du collectif. « On dirait qu’elle est fatiguée. Elle s’est endormie. »

Je m’étais levé et j’avais attrapé les épaules de la chef du collectif.

« Attendez ! Je vous en supplie, ouvrez les yeux ! S’il vous plaît, dites-le-moi ! Ne dites pas un truc aussi sinistre avant de vous endormir ! » m’écriai-je.

Anjie et Livia m’avaient éloigné de la chef du collectif.

« Léon, et si on en finissait ? » demanda Anjie.

« Traiter une personne âgée avec un manque de respect est un grand “non” ! » déclara Livia.

Je le sais, mais je ne veux pas accepter ce que j’ai entendu.

Je ne l’accepterai pas !

Marie et Hertrude me regardèrent et elles ricanèrent de joie.

« Ça t’apprendra, » déclara Marie.

« En effet. Comme c’est pitoyable, » répliqua Hertrude.

Marie et Hertrude avaient souri en me traitant de pathétique.

Je savais déjà depuis le début que Marie était comme ça, mais il semblerait que Hertrude avait aussi une nature méchante.

« Je ne veux pas de ça ! J’exige une nouvelle divination ! » m’exclamai-je.

Luxon, qui avait écouté silencieusement, murmura quelque chose d’insatisfait. « Tu sembles assez insatisfait bien que tu aies dit que tu ne croyais pas à la voyance. »

« Tu deviens bruyant ! Personne ne voudrait ce genre de divination ! » m’écriai-je.

Ce n’est pas une simple question de savoir si mon avenir semble cool ou pas.

Pour vivre ma vie dans l’aisance, je n’accepterai pas cet avenir !

N’avait-elle pas dit que je vais perdre quelque chose d’important ? Comme quoi !?

+++

Chapitre 3 : Destin

Partie 1

Partenaire était ainsi parti de l’île elfique.

À l’intérieur du dirigeable, je parlais en ce moment avec Luxon tout en regardant l’île devenir de plus en plus petite.

« Qu’est-il arrivé au fait de ne pas s’occuper des affaires des autres ménages ? » demanda Luxon.

Sur le pont, Yumeria regardait son pays natal.

Elle affichait une expression indescriptible alors qu’elle avait un vieux sac de voyage en cuir à côté d’elle.

Peut-être qu’il y avait de la tristesse dans cette expression, ou peut-être un peu de bonheur — cela semblait assez complexe.

« Je ne pouvais pas fermer les yeux sur ça. Qu’est-ce que je suis censé faire, dire aux elfes d’arrêter de ressentir leur répulsion instinctive ? C’est impossible. C’est le mieux que je puisse faire vu la situation, » répondis-je.

« Néanmoins, il y avait beaucoup d’elfes qui sont venus voir Yumeria. Fait intéressant, les elfes femelles semblaient toutes très contentes alors que les elfes mâles semblaient un peu déçus de son départ, » déclara Luxon.

« Je ne pouvais même pas rire quand ils disaient qu’ils ne voulaient pas qu’elle parte, car cela diminuerait sa valeur en tant qu’esclave, » déclarai-je.

« Le travail des esclaves est une importante source de revenus pour les elfes, donc on ne peut rien y faire. » répliqua Luxon,

« — Comme c’est désagréable. De plus, cela sert bien ces crétins d’elfes, » répondis-je à mon tour.

« Si c’est ce que tu ressentes, tu peux montrer à ces elfes ce que cela signifie de voir leur valeur en tant qu’esclaves grandement réduite, » répliqua Luxon,

« J’ai trouvé un bon atout. Je m’assurerai de l’utiliser à bon escient, » déclarai-je.

Les elfes de l’île ne voulaient pas se séparer de Yumeria, qui avait donné naissance à un demi-elfe.

Depuis que j’avais annoncé que je la faisais quitter l’île, ils s’y étaient naturellement opposés.

Finalement, j’avais réussi à l’emmener, mais j’avais dû être un peu insistant.

La chef du collectif et son assistante m’avaient beaucoup aidé, mais tous les elfes s’étaient pliés à mes ordres dès que j’avais invoqué le Seigneur-Démon. Il semblerait que la destruction des ruines les ait beaucoup affectés.

Je suppose que les choses s’étaient terminées sans trop de problèmes.

En un rien de temps, une Yumeria anxieuse avait saisi son sac et s’était approchée de nous.

« Qu’est-ce qui va m’arriver ? » demanda Yumeria.

Afin de la rassurer, je lui avais répondu honnêtement avec un ton plus doux. « Je cherche une domestique pour rester chez moi, alors je vous laisserai y travailler. »

« M-Mais, je suis…, » balbutia Yumeria.

Yumeria, avec sa faible estime de soi, était découragée à propos de tout, ou plutôt elle était une personne repliée sur elle-même.

Elle s’était très bien débrouillée en tant qu’animatrice itinérante, compte tenu de sa personnalité.

« Les humains se fichent de ce que les elfes considèrent comme beau. Vous le savez, n’est-ce pas ? » demandai-je.

« — dans le collectif, ils m’ont traitée d’abrutie ou d’imbécile. Je me demande si je peux être utile, » déclara Yumeria.

J’avais déjà entendu dire que la manière dont les autres dans le collectif dont traitait Yumeria étaient terribles.

C’était triste de penser que même les elfes avaient en eux un côté cruel.

Bien que, je suppose que n’importe qui le réaliserait après avoir vu comment les elfes agissaient dans l’académie.

« Ne vous inquiétez pas. D’ailleurs, il y a plusieurs raisons pour —, » commençai-je.

Kyle, au visage visiblement furieux, interrompit la conversation.

« Qu’est-ce que ça veut dire ? » s’écria Kyle.

Kyle, qui s’était plaint de moi, était violent et furieux.

« De quoi ? » demandai-je.

« Je parle du fait d’avoir emmené ma mère hors du village. Comprenez-vous ce que cela signifie ? » cria Kyle.

Yumeria avait attrapé le bras de Kyle.

« Attends. Kyle, cette personne s’inquiète pour moi et —, » répliqua Yumeria.

« Ferme-la ! Tu es toujours trompée comme ça, n’est-ce pas !? Sais-tu qui est ce type !? C’est le pire tas d’ordures de toute l’académie ! » s’écria Kyle.

Les cris de Kyle attirèrent les regards de ceux qui étaient sur le pont.

« C’est très cruel de ta part de m’appeler comme ça, » déclarai-je.

Quelle impolitesse de sa part de me traiter d’ordure. Il va trop loin. Je ne pense pas que je suis le pire qui soit.

Le pire tas d’ordures serait — Marie, enfin, je crois ? Pas moi.

« C’est la vérité. Si vous n’êtes pas un tas d’ordures pour avoir tabassé Son Altesse devant le public, alors qui l’est !? » demanda Kyle.

« Dans cette affaire, j’ai été évalué comme un bon chevalier qui a donné une leçon à Son Altesse Julian. Hélas, ça ne fait pas de moi un tas d’ordures, » déclarai-je.

« C’est le cas ! » s’écria Kyle.

« Kyle, euh… euh… euh… euh, » Yumeria était déconcertée par l’attitude menaçante de Kyle.

Kyle semblait irrité contre Yumeria. « Tu perds toujours ton jugement et tu te fais arnaquer. C’était la même chose au collectif. Tu ne sais rien et tu te conduis sans réfléchir, laissant tout le monde te faire travailler jusqu’à l’os pendant que tu restes sans le sou ! »

L’explosion de plaintes de Kyle avait tourmenté Yumeria, sa mère.

« Ils t’appellent une mélangée, ils te méprisent et te bousculent parce que tu es une idiote. Tu es une cause désespérée quand tu souris et que tu l’acceptes ! » s’écria Kyle.

Yumeria avait baissé la tête et avait pleuré.

Incapable de regarder cela plus loin, j’étais sur le point de les arrêter jusqu’à ce que…

« C’est quoi cette attitude ? » Livia était intervenue.

« Q-Quoi ? Cela ne vous concerne pas. Reculez ! » s’écria Kyle.

« Non, je ne veux plus de ça. Pourquoi parlez-vous si brutalement à votre mère ? Excusez-vous ! » déclara Livia.

Contrairement à ce qu’elle avait l’habitude d’être, sa voix était forte, ce qui la rendait assez effrayante.

Kyle avait tressailli devant Livia.

« Vous ne savez même rien du tout. Je suis brisé à cause de cette personne. Savez-vous pourquoi je travaille comme esclave à cet âge ? Savez-vous comment j’ai été traité au collectif ? Vous avez l’air si égocentrique, mais vous ne savez rien du tout ! » Alors qu’il criait, Kyle avait quitté en trombe le pont.

Il n’avait pas son attitude fougueuse habituelle, et c’était un peu effrayant de se demander si c’était vraiment lui.

Il était censé jouer le rôle d’un personnage mignon et un peu effronté.

Quand Livia allait le poursuivre, Yumeria l’avait arrêtée. « A-Attendez, s’il vous plaît. C’est de ma faute. C’est comme le dit cet enfant, c’est mon incompétence qui l’amène à souffrir. »

Puisque les gens autour de nous nous regardaient, je les avais conduits tous les deux à l’intérieur du vaisseau.

 

♥♥♥

 

Une fois que nous étions tous arrivés dans une pièce vide, Yumeria avait commencé à parler.

Sa position et son traitement au sein du collectif étaient aussi mauvais que je l’imaginais.

« Les mixtes comme moi ne peuvent pas utiliser la magie ordinaire. À cause de cela, je ne pouvais pas travailler dans le village à un poste qui exigeait de la magie, » déclara Yumeria.

« La chef du collectif a dit que vous pouviez faire une sorte de magie spéciale, » déclara Livia.

Quand Livia avait dit cela, Yumeria avait acquiescé. « Je ne peux pas faire grand-chose, mais j’ai au moins quelques caractéristiques qui me permettent de me racheter. »

Apparemment heureuse, elle avait récupéré un petit pot de fleurs de son sac de voyage.

Elle avait ça là-dedans ?

Elle avait ensuite sorti une pochette, récupéré une graine et l’avait plantée.

Tandis qu’elle levait la main, la graine avait germé et elle était peu à peu devenue une fleur en bonne santé.

« — Incroyable, » après que j’ai dit ça, Luxon avait aussi été d’accord avec moi.

« Étant donné ce qu’elle peut faire, je n’arrive pas à croire que le collectif elfique la placerait dans une position défavorable. Dans des circonstances normales, cette capacité serait considérée comme essentielle et ils ne la laisseraient pas quitter le collectif. Il semble qu’ils aient donné la priorité à leur réaction psychologique face à cette capacité utile, n’est-ce pas ? » déclara Luxon.

Luxon avait exprimé son incrédulité à l’égard des elfes et les avait également critiqués.

Peut-être ravie de l’éloge, Yumeria s’était mise à rougir jusqu’aux oreilles. « C-Ce n’est pas si génial. Il a ses limites. En plus d’être une mixte, je pense que la raison de mon traitement dans le collectif est aussi liée au fait que j’ai donné naissance à Kyle, un demi-elfe, » continua Yumeria.

Il semblerait que Livia n’était pas au courant de ce qui se passait avec les demi-elfes. « Pourquoi est-ce si mauvais ? »

Yumeria avait répondu de manière sereine, bien qu’un peu hésitante. « Les mixtes sont détestés, mais ils peuvent vivre dans le collectif avec leur pouvoir. Cependant, je suis partie en voyage pour connaître le monde extérieur. Peu de temps après, j’ai été prise au piège dans une résidence d’un noble et j’y ai beaucoup souffert. »

Il semblait que Livia avait aussi une idée de ce qui aurait pu s’y passer.

Je voulais lui dire quelque chose de gentil, mais je m’étais tout de suite réfréné.

« Quand j’ai eu un enfant, j’ai été chassée de la résidence du noble. Lorsque je suis retournée dans le collectif, on m’a dit que si je donnais naissance à un demi-elfe, la valeur de l’enfant en tant qu’esclave diminuerait, et j’ai rencontré une forte opposition à l’accouchement. Cependant, mon ventre avait déjà grandi et je voulais voir naître mon enfant, » déclara Yumeria.

C’était douloureux de voir Yumeria verser des larmes.

« C’est donc de cela qu’il s’agit, » déclara Livia.

Livia avait fait une grimace d’incrédulité tandis que Luxon semblait convaincu de quelque chose.

« Les elfes qui risquent d’être enceintes seraient certainement considérées comme des servantes exclusives défectueuses. C’est tout à fait normal de leur point de vue si une telle chose diminue leur valeur. Cependant, personne ne devrait le savoir si on gardait le silence, » déclara Luxon.

Yumeria secoua la tête.

« Alors que les demi-elfes ressemblent aux elfes, il y a des différences majeures. — La vitesse de croissance de cet enfant est la même que celle des humains, » déclara Yumeria.

Sauraient-ils donc si quelqu’un est à moitié-elfe en regardant son taux de croissance ?

Il y avait quelque chose qui m’intriguait.

« Dans ce cas, pourquoi a-t-il été vendu comme esclave ? » demandai-je.

Quand j’avais posé cette question, Yumeria s’était couvert le visage et avait pleuré.

« Il y avait un marchand d’esclaves qui aimait bien Kyle. Le chef du village ne pouvait pas refuser la demande de cette personne, » répondit Yumeria.

En entendant les détails, Luxon l’avait reformulé d’une manière que Livia et moi pouvions facilement saisir.

« La demande de cette connaissance ne pouvait donc pas être refusée. Ce marchand d’esclaves connaissait-il les circonstances derrière ce demi-elfe ? » demanda Luxon.

Yumeria hocha la tête. « En effet. Cette personne connaissait les circonstances des elfes. Cependant, il a dit qu’il ne révélerait pas le secret, car cela diminuerait sa valeur et causerait des problèmes. Il a dit que s’il se taisait, personne ne s’en rendrait compte. De plus, il se passait beaucoup de choses à l’époque, et il semblait que nous ne pourrions pas passer l’hiver — alors Kyle s’est vendu sans rien me dire, a laissé l’argent et a quitté la maison. »

— Peut-être prenait-il soin de sa mère à sa façon ?

Quand j’avais à peu près son âge, j’errais sans souci.

Ce monde est vraiment cruel.

« Je pense que si cet enfant est dur avec moi, c’est parce qu’il est irrité par beaucoup de choses. Cependant, c’est un bon garçon. Je ne reçois pas beaucoup d’argent pour mon travail, mais il m’envoie de l’argent à la maison, » déclara Yumeria.

Après avoir écouté, Livia avait baissé la tête et avait eu honte d’elle-même. « Léon, je ne savais rien et pourtant j’ai dit des choses si cruelles à Kyle. »

Je suppose que je ne déteste pas cette partie de Livia.

« Tu n’avais pas tort, donc il n’y a pas de problème. — Je vais lui parler, » déclarai-je.

« Oh, tu comptes t’en mêler à nouveau ? » demanda Luxon.

« En tant qu’employeur de Yumeria, il faut agir, non ? » répliquai-je.

« Tu es doué pour te trouver des excuses, Maître, » déclara Luxon.

« — Tu deviens bruyant, » répliquai-je.

Pourquoi est-ce moi qui dois m’occuper de Kyle ?

Pour commencer, cela ne devrait-il pas être le travail de Marie ?

Mais pour le dire franchement, je ne pense pas qu’elle serait capable de résoudre ce genre de problème.

Rien de bon n’arrivera si je n’agis pas.

En plus —, elle ne serait pas douée avec ces trucs parents-enfants.

Je devais résoudre ce problème rapidement, car sinon, je ne pourrai pas me moquer de Kyle.

 

♥♥♥

 

J’étais tombé sur une impasse dans un passage étroit à l’intérieur du vaisseau.

Quand j’avais trouvé Kyle assis là, caché, je l’avais appelé. « Hé, morveux. »

 

 

« Qu’est-ce que vous voulez, Chevalier sans valeur ? » répliqua-t-il.

Ce petit morveux n’était pas du tout mignon.

« Je suis ici pour parler de ta mère, » déclarai-je.

Avec le tic-tac de ses oreilles pointues, Kyle écoutait silencieusement.

« Ma famille a récemment reconstruit leur maison. Elle a pris de l’ampleur, et donc, nous avons besoin de plus d’employés. Nous prendrons les dispositions nécessaires pour que les domestiques qui y vivent soient logés de façon adéquate, » déclarai-je.

« Et pourquoi devrais-je vous croire sur parole ? » demanda Kyle. « Il semble que vous ayez pris goût à l’apparence de ma mère et maintenant vous essayez de la draguer. Vous croyez vraiment que je peux faire confiance à votre maison ? »

L’apparence de Yumeria était certainement un cran au-dessus du reste, donc je suppose qu’il ne pouvait s’empêcher de s’en inquiéter.

Malgré son apparence jeune, elle avait la grosse poitrine.

« La pomme ne tombe pas loin de l’arbre. Mon père, baron, peut paraître un peu barbare, mais il a un cœur pur. Il chérit ma mère et ne commettra aucun adultère. — Probablement, » déclarai-je.

Quand j’avais dit « probablement », Kyle avait levé le visage et m’avait regardé fixement, ce qui était un peu effrayant.

« Je ne peux pas vous faire confiance, » déclara Kyle.

« Je suis un homme qui tient parole. En plus, j’ai une raison de garder cette personne à portée de main. — Un atout contre les elfes. S’ils me font quoi que ce soit, ils risquent de révéler leur secret. Ça vaudra le coup d’être avec moi. Je ne ferai rien de négatif à une personne aussi précieuse et talentueuse, » déclarai-je.

En toute honnêteté, d’après ma crédibilité, il y aura peu d’individus qui me croiraient si je révélais le secret des elfes.

Luxon avait également dit que personne ne me croirait et qu’ils penseraient probablement que c’était un mensonge.

Cependant, il suffisait que les elfes sachent que je suis conscient de leur faiblesse.

Personnellement, j’étais ravi d’avoir trouvé un moyen d’intimider les fiers elfes.

Kyle était resté silencieux.

« Si tu veux aller la voir dans le futur, passe me voir. S’il n’y a que toi, je peux t’accorder l’entrée sur notre territoire. Cependant, tu ne peux pas amener Marie, » déclarai-je.

Je déteste cette fille. De plus, si elle venait chez ma famille, elle causerait probablement des méfaits.

Kyle avait essuyé ses larmes avec une manche. « — cette personne —, ma mère, a une bonne nature et est facile à tromper. »

« C’est vrai, » répondis-je.

« Elle est timide et a une faible estime de soi — mais je ne peux pas trouver en moi le courage de la haïr pour sa gentillesse. Quel parent horrible ! » déclara Kyle.

Il semblerait que Kyle ne détestait pas vraiment Yumeria.

Kyle se leva, se redressa et s’inclina silencieusement.

Il n’avait pas son attitude insolente habituelle.

« Vicomte, prenez bien soin de ma mère, » déclara Kyle.

Il semblerait qu’il s’inquiète pour sa mère, Yumeria, à sa façon.

J’avais hoché la tête et rassuré Kyle.

J’avais alors demandé quelque chose que je voulais savoir.

Cette information avait été établie dans le jeu et c’était aussi dans le pool d’information de Luxon, mais Kyle avait changé de maître plusieurs fois.

« Il y a une chose que j’aimerais te demander. J’ai entendu dire qu’avant, tu avais rapidement changé de maître. Se pourrait-il que —, » commençai-je.

Ne voulant peut-être pas montrer ses larmes, Kyle répondit en cachant ses yeux. « J’ai décidé de chercher un maître digne de confiance. Même si j’ai pu trouver une femme qui a captivé Son Altesse le prince héritier, tout est tombé à l’eau à cause de vous. »

« Oups, » quand je m’étais excusé sans conviction, Kyle m’avait regardé d’un air exaspéré, mais il avait vite soupiré.

« Vous êtes vraiment un sale type, n’est-ce pas ? Et là, je pensais que mon gagne-pain se ferait en douceur, » déclara Kyle.

Se pourrait-il que ce type soit très calculateur ?

« Alors, pourquoi n’abandonnes-tu pas Marie ? » demandai-je.

« J’en ai marre de trouver de nouveaux maîtres. De plus, puisqu’elle est la Sainte maintenant, il y aura beaucoup d’avantages à être avec elle. — Cette fille peut sembler mauvaise, mais elle est forte, » déclara Kyle.

Mais cette soi-disant grosse pointure de Marie n’est-elle pas endettée en ce moment ?

Ce n’est pas comme si Kyle n’était pas au courant, alors se pourrait-il qu’il ait pris goût à Marie ?

Kyle m’avait donné quelques conseils. « Vous devriez faire attention à la princesse de cette principauté. Il semble qu’elle complote quelque chose. »

« Hertrude ? » demandai-je.

Elle ne semblait pas renoncer à se venger du royaume, alors j’avais déjà soupçonné qu’elle planifiait quelque chose.

« J’ai entendu beaucoup de choses. J’ai aussi parlé avec le chef du village, et j’ai l’impression qu’il y a quelque chose de dangereux chez elle. Eh bien, en vous connaissant, vous serez capable de vous débrouiller d’une façon ou d’une autre. Vous ferez ce qu’il faut pour faire quelque chose d’injuste, » déclara Kyle.

« Qu’est-ce que ça veut dire ? » demandai-je.

« Exactement ce que ça veut dire, » répliqua Kyle.

Hertrude avait-elle parlé à Kyle quand on était dans les ruines ?

+++

Partie 2

C’était le soir.

En arrivant sur le pont, je portais un sac lourd contenant la partie pointue et noire de l’armure.

« Allons-nous vraiment faire ça ? » demandai-je.

L’œil rouge de Luxon brillait de mauvais augure, ce qui était un peu étrange.

« Bien sûr. Les préparatifs sont déjà terminés. Cette impulsion destructrice est profondément ancrée dans mon programme. Chez les humains, on pourrait appeler cela de l’instinct. Je dois m’en débarrasser dans la minute qui suit, ou même dans la seconde qui suit, » déclara Luxon.

— Est-ce que c’est le cas ? Tout bien considéré, c’est effrayant d’avoir une IA qui parle d’impulsions destructrices.

« Cela semble avoir été préservé dans les ruines en tant qu’objet de recherche, mais il n’a plus aucune valeur aujourd’hui. Maintenant, dépêche-toi ! » déclara Luxon.

J’avais sorti la pièce noire du sac pour la jeter, et quand je l’avais touchée avec ma main, la pièce noire avait pulsé.

« Ugh, dégoûtant ! » m’écriai-je.

Il y avait un trou dans la pièce qui s’était ouvert pour révéler un œil géant, me faisant lâcher prise.

Le globe oculaire vif ressemblait à celui d’un humain, mais il était certainement plus grand.

Des tentacules torsadés venant de la pièce s’étaient allongés vers moi.

« Attention. Ce truc est toujours vivant, » s’écria Luxon.

Puis la pièce d’armure poussa un affreux cri.

Luxon avait émis un laser de son œil pour signaler aux robots d’attaquer la pièce.

Les tentacules avaient été brûlés et le globe oculaire de la pièce avait continué à être frappé.

Les robots rassemblés avaient alors transporté la pièce et l’avaient projetée dans le ciel — puis l’unité principale de Luxon, qui avait été caché, avait attaqué la pièce d’armure avec un coup direct.

« Es-tu sûr qu’on l’a brûlé sans laisser un grain de poussière ? » demandai-je.

Luxon répondit d’une voix robotique qui semblait satisfaite. « Bien sûr. Cette chose est une arme qui ne doit pas exister. Aucune relique des nouveaux humains n’a de valeur dans ce monde. Quoi qu’il en soit —, est-ce que c’est ce qu’ils appellent “un sentiment de bien-être” ? »

Eh bien, il semble que son humeur s’est améliorée, ce qui est bien, pensai-je.

Cependant, était-ce une relique des nouveaux humains ? Comme c’est révoltant !

Après avoir disposé de la pièce d’armure sur le pont vide, nous étions retournés à l’intérieur du navire.

À ce moment-là, de l’autre côté du pont, Hertrude apparut. « Donc vous étiez là. »

« Qu’est-ce que vous faites ? En fait, qu’est-il arrivé à votre escorte ? » demandai-je.

Hertrude n’avait pas répondu à ma question.

« Je voulais vous parler seul à seul. Je l’ai déjà dit au collectif, mais pourriez-vous me vendre l’objet que vous avez trouvé ? À vrai dire, c’est un objet de valeur. Je paierai un montant approprié pour cela, » déclara Hertrude.

— Hmm ? Cette chose en valait la peine ?

« Ce truc a-t-il vraiment de la valeur ? N’est-ce pas juste de la camelote ? » demandai-je.

En premier lieu, en quoi ce truc est-il censé être utile ?

« Vous ne connaissez pas sa valeur. Alors, vendez-moi ça. Ce n’est même pas grave si vous voulez que je l’offre au royaume. Je négocierai avec un représentant du gouvernement cette fois-ci, » déclara Hertrude.

Le silence n’était peut-être pas la meilleure option.

Luxon avait dit quelque chose « Oh mon Dieu ! » comme si cela n’avait rien à voir avec lui.

Est-ce que tu vas juste jouer la comédie que tu n’es pas impliqué ?

« — Désolé. Je l’ai fait tomber, » déclarai-je.

Quand j’avais dit ça, la bouche de Hertrude s’était ouverte en grand pendant plusieurs secondes.

« Ê-Êtes-vous un idiot !? » s’écria Hertrude.

— Elle était furieuse.

« Non, vous voyez, je ressentais de mauvaises vibrations de ça ! » déclarai-je.

« Ce n’est pas le problème ! Imbécile ! Abruti total ! Je n’arrive pas à y croire. Vous avez laissé tomber un trésor important ? Abaissez le vaisseau et récupérez-le immédiatement ! » s’écria Hertrude.

« Non. » Répliqua Luxon.

Hertrude avait tremblé lorsque Luxon avait immédiatement refusé.

« C-Cette affaire sera rapportée à la haute direction du royaume ! » s’écria Hertrude.

« Et qu’est-ce que c’est censé vouloir dire ? Le trésor a été trouvé par le Maître et lui appartient. Vous ne ferez qu’accabler la haute direction en vous plaignant auprès d’eux, » déclara Luxon.

Il n’en reste plus rien, donc je ne peux pas le récupérer de toute façon, pensai-je.

« Si vous ne pouvez pas manipuler un trésor aussi précieux avec soin, vous n’avez aucune qualification pour être un aventurier ! Qu’avez-vous appris à l’académie ? » s’écria Hertrude.

« Désolé. L’académie est juste un endroit pour trouver le mariage, » répondis-je.

« Dommage, » déclara Luxon.

Luxon était assez froid envers Hertrude.

Hertrude se retourna, faisant balancer ses cheveux, et retourna à l’intérieur du navire.

« R-Rappellez-vous de ce moment ! » s’écria Hertrude.

En la voyant partir, cette remarque d’adieu m’avait laissé avec une pensée.

« — Quelle personne intéressante ! Je pensais qu’elle n’était qu’une beauté calme, mais étonnamment, elle possède une pléthore d’émotions, » déclarai-je.

« Elle t’intéresse ? Elle s’écarte beaucoup de tes goûts, Maître. Les stats sur sa poitrine sont trop basses, » déclara Luxon.

« Me vois-tu comme un type qui ne juge les gens qu’à leur poitrine ? » demandai-je.

« Je le pense, » la réponse immédiate de Luxon m’avait irrité.

 

♥♥♥

 

De retour à l’académie, je m’étais précipité pour me préparer pour le palais royal.

Luxon m’avait regardé fixement pendant que je changeais de tenue.

« Un rapport dès que tu reviens ? C’est dur ! » déclara Luxon.

« Je me demande pourquoi je dois faire tout ça alors que je suis encore étudiant. »

Quand je m’étais plaint, Luxon m’avait répondu. « Qu’est-il arrivé au fait d’être un homme adulte à l’intérieur ? »

« Mon cœur est toujours celui d’un enfant qui n’oublie jamais comment s’amuser, » répliquai-je.

Comme je devais me diriger immédiatement vers le palais royal, je n’avais pas eu le temps de me reposer.

« Ne t’es-tu pas déjà traité d’adulte ? » demanda Luxon.

« Est-ce que j’ai dit ça ? » demandai-je en retour.

« Tu l’as fait. Je n’ai pas oublié, » répliqua Luxon.

« Tu insistes vraiment. Écoute, le fait d’oublier ce qui est gênant est aussi la façon de faire d’un adulte, » déclarai-je.

« C’est ce qu’on appelle la fuite de la réalité. Je te suggère de t’améliorer, » répliqua Luxon.

« Je refuse. Bon, on s’en va, » déclarai-je.

« D’accord, » répondit Luxon.

Nous avions tous deux quitté la pièce après ça.

 

♥♥♥

 

J’étais dans un couloir du palais royal.

J’étais mort de fatigue après avoir eu à rapporter les dernières nouvelles.

Il faisait noir dehors.

« Il fait déjà nuit, » murmurai-je.

« Cette visite avait plus à voir avec une réception pour le thé des femmes qu’avec le rapport, » déclara Luxon.

Ce qui m’avait attendu, c’était un thé avec des femmes diplômées de l’académie.

Les filles de nobles influents et de nobles récemment arrivés au pouvoir étaient là.

Le goûter avait duré plusieurs heures bien que le rapport ait été fait en une dizaine de minutes.

« Je n’ai pas du tout apprécié ça, » déclarai-je.

« Cela semble à peu près exact, » répliqua Luxon.

Les filles allant de foyers de baron jusqu’à celle de comte étaient présentes au goûter.

Cependant, elles avaient toutes des serviteurs exclusifs avec elles.

Elles n’arrêtèrent pas de parler d’argent, me demandant quel genre de revenu je gagnerais à l’avenir.

J’avais l’impression qu’on me posait des questions sur mon revenu annuel pendant toute la soirée. — Ça m’avait donné mal à la tête.

En me promenant dans le couloir presque vide du palais royal, j’avais croisé la reine Milaine, qui portait une robe différente de celle que j’avais vue la dernière fois.

Ses cheveux blond platine semblaient étincelants.

Ses yeux doux m’apaisèrent et son visage souriant m’obligea aussi à me réjouir.

« Oh, il semble que le vicomte soit fatigué, » déclara Milaine.

Le préposé qui se tenait derrière elle se tenait debout sans aucune expression.

Je m’étais ressaisi et j’avais arrangé ma tenue.

« Toutes mes excuses pour l’apparence. Quant à ce que votre Majesté, la reine —, » commençai-je.

« Vicomte, puis-je avoir un peu de votre temps ? » demanda Milaine.

— Je me sentais heureux après que Milaine m’ait appelé.

« Ce serait avec plaisir ! » déclarai-je.

Luxon murmura en me regardant alors que j’accompagnais une Milaine souriante. « Quelle personne facile à lire ! »

Luxon s’était caché quand Milaine était arrivée.

 

♥♥♥

 

J’étais dans une pièce du palais royal.

J’étais assis en face de Milaine, buvant du thé noir qui avait été apporté pour nous.

C’était clairement mieux que le thé que je prenais.

Ce n’était pas seulement les feuilles de thé, mais aussi la technique qui s’y rapportait.

Tout en ressentant un léger sentiment de défaite, j’avais écouté ce que Milaine avait à dire.

Luxon restait silencieux et se cachait près de moi.

« Vous entendez-vous bien avec Son Altesse Hertrude ? J’ai été un peu surprise d’apprendre que Son Altesse avait été emmenée dans une aventure, » déclara Milaine.

« Elle a été forcée de venir. Il semblerait qu’on lui ait donné la permission de le faire, » répliquai-je.

L’expression de Milaine devint sombre. Il semble qu’elle ne voulait pas le permettre.

« Il y a des individus dans le palais royal qui ont des opinions différentes à ce sujet. Quant à moi, je ne pense pas que cette question relève des études à l’étranger, » déclara Milaine.

Il semblerait que malgré les objections de Milaine, quelqu’un avait donné la permission.

Je suppose que n’importe qui serait inquiet si la princesse d’un pays qui avait déclaré la guerre était dans la même académie que fréquentait leur fils.

Nous devions veiller à la sécurité de Hertrude, alors si possible, je préférerais qu’elle reste immobile.

J’étais pleinement d’accord avec cette opinion.

Si une personne folle apparaissait et que Hertrude était blessée, ce serait un problème international.

Quand elle était à l’académie, elle était escortée par des chevalières envoyées du palais royal et des étudiants qui avaient reçu des instructions détaillées.

Malgré tout, il y avait toujours un certain malaise.

« J’ai aussi parlé à Son Altesse. Elle ne l’a pas dit explicitement, mais elle en veut au royaume, » déclara Milaine.

Je ne l’avais pas vu par moi-même, mais j’avais entendu parler de ce qu’avait fait le royaume.

L’écouter m’avait fait plisser les sourcils.

Cependant, je ne pouvais pas répondre à Milaine en disant à la légère « Le royaume est cruel, n’est-ce pas ~ ? »

Je n’avais rien dit à propos de cette question risquée. Est-ce lâche ? Oui, c’est sûr que ça l’est. Je suis un lâche.

Tandis que je gardais le silence, Milaine continua. « Vicomte — non, Léon. Je ne pense pas que la principauté abandonnera. »

« C’est aussi ce que je pense, » déclarai-je.

Ce n’était pas si facile d’effacer une montagne de rancunes.

« Même l’affaire des gardes du corps cause des ennuis. Avez-vous entendu parler du foyer Lafuan ? » demanda Milaine.

Quand j’avais secoué la tête, Milaine avait placé une main sur sa joue et m’avait raconté ce qui s’était passé avec une expression troublée.

« Julian travaillait 24 heures sur 24 pour résoudre la dette de la Sainte, mais le ménage de Lafuan l’a encore augmentée. J’ai pensé à révoquer cette famille, mais comme on pouvait s’y attendre, il y avait beaucoup d’opposition contre la destruction de la maison de la Sainte, » déclara Milaine.

Marie est-elle vraiment maudite, n’est-ce pas ?

Je me demande si Marie s’évanouira après avoir appris que sa dette avait augmenté alors qu’elle aurait dû être réglée.

Mais je voudrais bien rire si je la voyais désespérée.

« Ce serait bien si le palais royal et le temple pouvaient aider à rembourser la dette en son nom. Cependant, il y a beaucoup de choses à budgétiser pour l’année prochaine, » déclara Milaine.

Après en avoir entendu parler, pour rembourser la dette de Marie — eh bien, cela nécessiterait une importante réduction des fonds flexibles, ou en d’autres termes une importante réduction budgétaire.

La dette était donc si importante.

Rien que d’en entendre parler rendit ce thé savoureux.

Ces gâteaux de thé sont vraiment bons !

J’avais l’impression que je dormirai bien ce soir.

« Passons maintenant au sujet principal. Le commandant des gardes du corps de la Sainte, c’est — vous, n’est-ce pas ? Il s’agit maintenant de savoir où se situe la responsabilité, » déclara Milaine.

« — Hein ? » m’exclamai-je.

« Même en considérant l’heure de votre rendez-vous et d’autres questions, le palais royal et le temple demanderont que quelqu’un soit puni, » déclara Milaine.

Ça n’a pas l’air bon.

Quel genre de responsabilités ai-je ?

« A-Attendez un peu. Mon travail est d’être son garde du corps, donc je ne comprends pas pourquoi je suis aussi impliqué dans ses dettes, » déclarai-je.

« Je le sais bien. Même ainsi — c’est un monde où les individus chercheront quelqu’un à blâmer, » déclara Milaine.

Ce monde est le même que le précédent.

La société est pourrie.

« Il y a aussi des gens qui sont jaloux de votre soudaine ascension. Quant à moi, je ne supporte pas de voir les chevaliers, qui ont soutenu la promotion, être accusés. Je vais devoir arranger les choses autant que possible, » déclara Milaine.

« Merci beaucoup — hein ? Soutenu ? » demandai-je.

« C’est vrai. Vous voyez, c’était pendant la répression des pirates des cieux. Brad et Greg m’ont rendu visite et m’ont parlé de vos réalisations. Il y avait aussi la question de la principauté, alors je l’ai appuyée, » déclara Milaine.

Milaine m’avait fait un sourire éblouissant — non attendu, quelque chose ne va pas ici !

Je ne voulais pas être promu.

« D-Disons, plutôt que d’être promu —, » déclarai-je.

« Plutôt que d’être promu ? » demanda Milaine

Milaine, qui inclinait la tête sur le côté, avait l’air sublime.

Elle est si charmante malgré son âge ! Je suis peut-être plus vieux à l’intérieur, mais je me sens un peu nerveux tout d’un coup.

Serait-il acceptable de blesser cette personne en disant que je ne voulais pas être promu ?

Peut-être qu’elle regretterait de m’avoir promu.

— Je ne peux pas la laisser se sentir triste.

J’avais ouvert la bouche pour changer de cap rapidement.

« — Je vous veux, vous, » continuai-je.

« A-Attendez ! O-O-O-On ne peut pas. Je veux dire, la différence d’âge entre vous et moi est semblable à celle d’un parent et d’un enfant, » déclara Milaine.

Nous sommes à moins de vingt ans d’intervalle — nous ne pouvons pas ? Je veux dire, elle est plus splendide que les filles de l’académie. Elle est parfaite !

J’avais serré la main de Milaine.

« Quand même, je…, » commençai-je.

« Hmm ! » J’avais alors entendu une toux forcée.

Je ne savais pas qui l’avait fait, mais c’était l’un des accompagnateurs de Milaine.

Oups. — Je me suis laissé emporter et je l’ai encore draguée. J’avais oublié que c’était le palais royal.

Milaine rougissait.

Quelle belle réaction ! Ça me donne envie de la taquiner.

« Encore ces taquineries. C’est une mauvaise habitude, Léon, » déclara Milaine.

Si seulement elle n’était pas la reine, je m’en prendrais vraiment à elle.

Changeant de sujet, Milaine avait parlé une fois de plus de Hertrude. « Au fait, il y a quelque chose de curieux chez Son Altesse Hertrude. »

+++

Partie 3

Après avoir reçu l’information que Léon était parti pour le palais royal, trois serviteurs exclusifs de sous-race s’étaient rassemblés dans le dortoir des étudiants.

L’un d’eux était « Meole », le serviteur exclusif de la sœur aînée de Léon, Jenna.

L’homme grand, musclé, aux oreilles de chat, se tenait devant la chambre de Léon avec ses compagnons.

« Ce Kyle nous a trahis. Il ne nous donnera pas un coup de main, » déclara Meole.

Les deux autres avaient calmé Meole.

« C’est le serviteur de la Sainte. Il ne peut pas se permettre une conduite imprudente. »

« Les elfes dans leur ensemble sont des gens étranges, n’est-ce pas pour cela qu’il a refusé ? Plus important encore, c’est une bonne chose que nous ayons la clé. »

« Tu veux dire ça ? » demanda Meole.

Meole, ayant obtenu une clé de la chambre de Léon, avait souri.

« Quand cette femme est entrée et sortie de cette pièce, j’ai pris la clé et voilà. Cette idiote est trop facile à manipuler, » déclara Meole.

Ce n’était pas des mots à dire envers le maître d’un serviteur, mais l’esclavage était une relation définie purement par contrat.

Les esclaves n’avaient pas l’intention de travailler sérieusement.

Déverrouillant la porte, ils entrèrent dans la chambre de Léon tout en faisant attention à ce qui les entourait.

L’un d’eux se tenait à l’extérieur de la pièce pour monter la garde, alors Meole et l’autre serviteur avaient apporté un paquet dans la pièce.

« Qu’ont-ils l’intention de faire avec ce truc ? »

« Comme si je le savais. On met ça dans la chambre du type et on reçoit de l’argent, fin de l’histoire. »

Les serviteurs exclusifs détestaient Léon. L’une des raisons étant qu’il avait frappé les serviteurs exclusifs qui avaient essayé d’agir contre Milaine pendant le festival de l’école.

Il y avait aussi une raison légitime, mais, du point de vue des serviteurs exclusifs, Léon était un garçon à problème.

Leur action actuelle était une forme de vengeance.

Une fois leur travail terminé, ils avaient quitté la pièce.

C’était étrange qu’il y ait des domestiques exclusifs dans les dortoirs des garçons, mais aucun garçon n’osa les interroger.

 

♥♥♥

 

C’était le lendemain après l’école.

J’avais une cérémonie du thé à organiser.

Les garçons devaient périodiquement faire des cérémonies de thé, sinon les filles répandaient de mauvaises rumeurs à leur sujet.

Eh bien, ce n’est pas comme si ma réputation avait de l’importance en ce moment.

D’ailleurs, les cérémonies du thé, ou plutôt le thé, était un passe-temps que j’avais appris à apprécier après mon arrivée dans ce monde.

Hmm, un tel passe-temps intellectuel me convient parfaitement.

Cependant, les invités d’aujourd’hui étaient tout à fait uniques.

Il y avait la fille d’un comte, Deirdre Fou Roseblade, qui avait les cheveux blonds en boucle. Elle portait du rouge à lèvres rouge, avait une apparence forte et une personnalité amusante.

« Tu es insouciant. »

Devant une Deirdre apparemment insatisfaite, j’avais bu le thé que j’avais préparé.

« Aujourd’hui, c’est parfait, » déclarai-je.

Alors que j’étais satisfait, il y avait une autre fille qui semblait un peu irritée.

Clarisse Fier Atlee, l’ancienne fiancée de Jilk, m’avait parlé des affaires de la cour royale.

« Léon, tu es dans une situation très dangereuse. Tu le sais, n’est-ce pas ? La maison ducale Redgrave s’affaiblit et a perdu son influence dans le palais royal. Le nouveau marquis Frampton préconise que des mesures strictes soient prises contre toi. »

Comme j’étais le commandant des gardes du corps de Marie, il semblerait que ce soit aussi lui qui voulait que je sois responsable de sa dette.

Je ne pus m’empêcher de rire de voir à quel point il était autoritaire.

« Je ne suis pas responsable de la dette. C’est la responsabilité de Marie, ou plutôt de sa famille, » répondis-je.

Deirdre avait croisé les jambes et posé ses coudes sur la table.

« Imbécile. Il se fiche de la raison. Il veut te traquer. De plus, il veut voler ton dirigeable. C’est juste un groupe de gens qui essaient de trouver un prétexte, » déclara Deirdre.

« Comme c’est effrayant ~ ! » déclarai-je.

Il semble que les nobles ont beaucoup de temps libre s’ils essaient de trouver des fautes chez moi.

Je pouvais comprendre son désir désespéré de m’enlever Luxon, mais ce n’était pas la personne la plus vertueuse pour avoir conspiré avec d’autres pour atteindre ce but.

« Il semble que le marquis Frampton connaisse bien Son Altesse Hertrude. La raison pour laquelle la principauté est très indulgente en ce moment est que la faction du marquis Frampton a pris le contrôle, » déclara Deirdre.

Deirdre, qui cherchait peut-être quel genre de réponse je pourrais faire, avait eu une expression sérieuse.

C’était une vraie fille de noble, donc ses informations sur la cour royale devraient être exactes.

De plus, Clarisse, étant une noble de la cour royale, serait encore mieux informée sur le sujet.

« En ce moment, le marquis Frampton se fraie un chemin, avec un peu de force même. Léon, tu dois être prudent. »

Il semblerait que cela soit devenu un problème, mais je ne voulais pas vraiment m’impliquer avec le palais royal.

— Ce sentiment n’avait pas changé, même maintenant.

« Dans ce cas, qu’il me rétrograde, » déclarai-je.

Deirdre avait souri. « Tu es vraiment un imbécile. Tu crois que ces gens vont être aussi indulgents ? Avant que tu t’en rendes compte, ils t’arracheront le tapis à tes pieds à n’importe quel moment… »

La voix de Deirdre fut interrompue par un bruit de pas précipités.

Un grand nombre de chevaliers et de soldats étaient entrés dans la salle, pointant leurs armes sur moi.

« Es-tu Léon Four Baltfault ? Tu vas devoir venir avec nous, » déclara l’un d’eux.

Clarisse s’était levée. « — C’est très impoli ? C’est officiellement un vicomte du 4e rang. »

Le chevalier leva le coin de sa bouche et se moqua de l’intrépide Clarisse.

« Le rang n’a pas de sens pour un traître. Allez, viens, morveux ! » cria le chevalier.

Les chevaliers m’avaient saisi des deux côtés et m’avaient traîné hors de la pièce.

« Un traître ? C’est un héros, » s’exclama Deirdre.

« Héros ? On ne peut pas le traiter de héros quand il traite secrètement avec la principauté. Maintenant, excusez-nous, » le chevalier affichait un regard sévère.

Des relations secrètes avec la principauté ? Alors, de quoi s’agit-il ?

 

♥♥♥

 

Les dortoirs des filles.

Anjie, entrant dans la chambre d’Hertrude, respirait un peu difficilement comme elle était arrivée en toute hâte dans la pièce.

Hertrude, qui regardait calmement Anjie, était assise sur une chaise en croisant les jambes et en plaçant une main sur son genou.

C’était comme si elle attendait Anjie.

« Vous êtes assez pressée. Je vous pardonne pour votre impolitesse pour cette fois, » déclara Hertrude.

« Qu’est-ce que vous préparez ? » demanda Anjie.

Hertrude avait souri. « Hmm ? Qu’est-ce que vous racontez ? Parlez clairement. »

« Vous faites l’imbécile maintenant ? Des rumeurs se sont répandues sur le fait que Léon travaillait avec la principauté ! » s’écria Anjie.

« Anjelica, ce n’est pas bon de suspecter des gens sans preuve, » déclara Hertrude.

En réponse à Hertrude qui affirmait le manque de preuve, Anjie avait réajusté sa respiration et avait parlé. « Il semble que vous soyez assez proche du marquis Frampton. Pourquoi aller si loin pour abattre Léon ? »

Hertrude avait dit un mot de pitié pour Anjie. « Êtes-vous venue me voir pour ce genre de raison ? C’est comme les rumeurs disent, vous êtes hystérique. Si vous en faites trop, vous ne serez qu’une simple idiote. »

Anjie avait rapproché son visage de Hertrude, qui riait. « À quoi pense-vous ? Voulez-vous vraiment faire une guerre ? Que pouvez-vous faire quand vous avez déjà perdu contre Léon ? »

Hertrude, souriant, se mit à parler des défauts de Léon. « Vous avez une bonne évaluation de M. le Héros, n’est-ce pas ? J’ai aussi jeté un coup d’œil au vicomte, juste pour un court instant. D’après les apparences, c’est un homme ordinaire. Il a peut-être du potentiel, mais en tant que Chevalier, il est en dessous de la moyenne. »

En voyant les sourcils d’Anjie se déplacer pour exprimer un sentiment d’inconfort, Hertrude avait ri encore plus fort.

« J’ai raison, n’est-ce pas ? Les chevaliers bienveillants ne sont qu’un fantasme. Un chevalier qui ne peut pas tuer dans une guerre est inutile. Très différent de Bandel, » déclara Hertrude.

Hertrude avait regardé Léon de près. « C’est un chevalier qui est tombé sur un artefact perdu. Ce familier qu’il a est lié à cet artefact perdu, n’est-ce pas ? C’est un gaspillage de potentiel que de ne suivre que ses ordres. »

Anjie s’était arrêtée de parler de ce que Léon pouvait faire s’il était sérieux.

Même s’il était bon, il était encore immature en tant que chevalier.

C’était un monde où la guerre était monnaie courante.

Dans ce monde, un chevalier qui ne pouvait pas tuer n’était pas qualifié d’adulte.

« Vous nous détestez tant que ça ? » demanda Anjie.

Le sourire d’Hertrude avait alors disparu. « Qu’est-ce que vous en savez ? Connaissez-vous le chagrin des citoyens dont les enfants, les parents et les familles ont été tués ? Ne pensez pas que nous vous pardonnerons de nous avoir attaqués de façon si unilatérale ! »

« Quelle naïveté ! On dirait que c’est vous qui ne savez rien. Le palais royal a eu raison de vous faire étudier à l’étranger. Ce qu’il vous faut —, » déclara Anjie.

Anjie avait été interrompue par un groupe de chevalières qui étaient entrées dans la salle.

« Halte ! Anjelica, vous venez avec nous, » déclara l’une d’elles.

« — quoi ? » demanda Anjie.

Les chevalières encerclèrent Anjie.

« Qu’est-ce que vous faites toutes ? » demanda Anjie.

Les chevalières avaient souri et avaient répondu à sa question. « Comme c’est mal élevé. Agression sur Son Altesse Hertrude. »

« Il semble que la fille du duc soit grossière. »

« Maintenant, par ici. »

Anjie avait tout compris. Les chevalières, que l’on croyait à l’origine être les escortes de Hertrude et qui servaient à la surveiller, travaillaient déjà avec l’ennemi.

Avec un visage de dégoût, les chevalières l’avaient retenue.

Le regard d’Anjie passa des chevalières à Hertrude lorsqu’elle l’interrogea.

« Vous devenez sérieuse ? » demanda Anjie.

Hertrude se leva et chuchota à l’oreille d’Anjie. « Cette fois, le Royaume de Holfault sera souillé de sang. Et puis, ces terres — . »

Les yeux d’Anjie s’élargirent en entendant les derniers mots.

« — couleront. Arrêtez-nous, si vous croyez que vous le pouvez, Anjelica. »

 

♥♥♥

 

En voyant ma chambre dévastée à l’intérieur du dortoir des garçons, j’avais fait une grimace comme si j’avais mordu un truc amer.

Il y avait là une lettre indiquant que j’étais lié à la principauté.

Il y avait une grande collection de lettres que je n’avais jamais vues auparavant dans ma chambre.

— Je suis assez impressionné qu’ils soient allés aussi loin.

Un chevalier se tenait devant moi et déplia une lettre.

« Tu ne peux pas t’en sortir comme ça. — Dire que le héros conspirait avec la nation ennemie derrière notre dos, » déclara le chevalier.

J’avais tourné mon regard vers le chevalier éhonté.

« Tu leur es très dévoué, n’est-ce pas ? » Je m’étais moqué avec mépris du chevalier, qui approchait son visage du mien. « Tu es assez minutieux pour me destituer. »

Après ça, avec un sourire, le chevalier m’avait frappé au visage.

Tandis que je tombais, les subordonnés du chevalier se rassemblèrent.

« Sois obéissant, sale traître ! »

Après que j’eus reçu une série de coup de poing alors que j’étais sans résistance et couché sur le sol, Luxon m’avait regardé.

J’avais fait un geste pour dire que j’allais bien, puis je m’étais laissé me faire bloquer.

— Bien que j’aie eu une mauvaise prémonition avant, c’est vraiment le pire résultat possible.

« Qu’est-ce que ça fait de se relever et de se voir rapidement retirer son statut ? »

« J’ai pensé que c’était suspect. C’est impossible pour un gosse comme toi de devenir vicomte. »

« Il semble que tu as été impliqué dans des actes maléfiques en coulisses. Sois prêt pour une enquête approfondie. »

Pendant que j’étais ligoté, des écoliers s’étaient rassemblés devant ma chambre.

Parmi eux, j’avais vu le visage de Meole, un serviteur exclusif.

Il m’avait regardé et m’avait fait un sourire révélateur.

« Petit bâtard, » déclarai-je.

Le sourire de Meole s’était accentué en réponse à mes paroles.

J’avais reçu un coup de pied dans le dos et j’étais tombé.

J’avais ensuite été forcé de me lever, tiré par mes cheveux, et pendant que je marchais, j’avais aussi vu des écolières et leurs domestiques exclusifs dehors.

« Ça t’apprendra. »

« J’ai pensé que quelque chose était étrange depuis le début. »

« Je l’ai suspecté tout ce temps. »

Pendant que je marchais sur le chemin que les élèves faisaient, ils avaient dit ce qu’ils pensaient et m’avaient jeté des ordures à la figure.

Faisaient-ils encore un renversement d’attitude complet ? Cependant — il ne devrait pas y avoir de raison pour eux d’aller aussi loin.

Les étudiants de l’académie avaient fait un 180, ou plutôt un 360 depuis le tout début.

Bizarrement, ça m’avait semblé plus approprié.

Le chevalier qui m’avait frappé par-derrière avait parlé. « Vicomte Léon Fou Baltfault — non, tu es juste Léon maintenant. Prépare-toi, criminel. »

Ils avaient énuméré diverses accusations, mais il s’agissait toutes de fausses accusations.

J’étais bloqué, prêt à être jeté en prison.

« Ce n’est pas comme ça que je voulais être rétrogradé, » déclarai-je.

Les ordures volaient dans tous les sens alors que je faisais une blague, et pour empirer les choses, on me donnait aussi des coups de pied.

Se frayant un chemin à travers la foule, Livia apparut. « Léon ! »

J’avais fait un petit signe à Livia, qui avait crié mon nom, puis j’avais marché pendant qu’on me jetait des ordures.

Parmi la foule, Clarisse, Deirdre, Daniel et Raymond m’avaient regardé avec inquiétude.

Bon sang — ce monde de jeu vidéo otome est vraiment le pire endroit où vivre.

+++

Chapitre 4 : L’Autre Côté de la Médaille

Partie 1

Hertrude et le marquis Frampton étaient en train de visiter la salle du trésor du royaume de Holfault dans le palais royal.

De nombreux trésors et artefacts disparus décoraient l’endroit.

Parmi eux, il y avait de nombreux objets d’une utilité inconnue.

Je l’ai trouvé. J’ai entendu dire que c’était dans le trésor du royaume, mais je ne pensais pas qu’ils allaient le laisser à découvert comme ça. Même ce marquis ne connaît pas sa vraie valeur, pensa-t-elle.

En visitant le trésor, quand Hertrude avait trouvé l’objet qu’elle cherchait, elle s’était arrêtée et avait parlé. « Marquis, pourquoi ne renoncez-vous pas à cet objet ? »

Le marquis Frampton caressa sa barbe en répondant à la proposition de Hertrude. « Un bras pour une armure ancienne, n’est-ce pas ? C’est un objet très précieux, donc même avec mon autorité, je ne peux pas faire grand-chose. »

Le bras droit noir et affûté avait en effet une valeur historique.

Cependant, il avait été jugé qu’il ne pouvait plus être utilisé aujourd’hui et qu’il était là comme une décoration.

Pour laisser un objet dangereux comme celui-ci à la vue de tous, le royaume n’est pas en état d’être sauvé. Afin d’éviter qu’ils ne l’utilisent à l’improviste, il devrait nous revenir, pensa-t-elle.

Ignorant les pensées d’Hertrude, le marquis Frampton avait fait preuve d’une attitude hautaine.

« Avez-vous quelque chose à me demander ? » demanda Frampton.

Le marquis Frampton avait souri à Hertrude, qui croisait les bras.

« Hohohoho, ça a l’air de vous intéresser. Puis-je savoir à quoi ça sert ? » demanda Frampton.

Hertrude avait jeté un regard furieux sur les nouveaux trésors qui se trouvaient dans la salle.

L’une d’elles était la flûte magique, l’autre était une grande épée utilisée pour une armure, précieuse pour le chevalier le plus fort de la Principauté de Fanoss, Bandel Hymn Zenden.

L’épée, qui avait été manipulée par une combinaison humanoïde, était massive et dégageait un sentiment de dignité.

La grande épée était un objet de valeur porté par Bandel, qui était craint sous le nom de Chevalier Noir, et elle avait été fabriquée à partir d’un métal spécial.

Cela l’avait frustrée de savoir qu’il était dans la salle du trésor du royaume alors qu’il appartenait à l’origine à la principauté.

« La flûte magique et l’épée de Bandel ont été volées. Et si vous nous remettiez ces trésors ? » déclara-t-elle.

« Voler est une façon désagréable de le dire. Ce sont des trésors que le royaume a obtenus, » déclara le marquis.

En effet, Léon avait récupéré ces trésors et les avait offerts.

Le marquis Frampton avait fait une réponse évasive et ambiguë, mais avait ensuite fait une expression faciale sérieuse après avoir perçu que Hertrude était sérieuse.

« — Votre Altesse, voulez-vous ce trésor ? » demanda le marquis.

« Je le veux, » répondit-elle.

« À quoi sert-il ? » demanda-t-il.

« C’est une partie ancienne de l’armure. À quoi sert-il, sinon à sa valeur visuelle ? » demanda-t-elle.

« En effet, » répondit-il.

Hertrude était un peu nerveuse. Elle croyait que si elle en manifestait trop le désir, ce serait suspect, mais elle était soulagée d’avoir réussi à l’éviter.

Le marquis Frampton avait changé de sujet. « Je pensais à le faire afin d’obtenir une amitié avec la principauté. »

« J’en serais ravie, » répondit-elle.

Hertrude parlait comme si elle était heureuse, mais il n’y avait aucune émotion dans ses paroles.

Le marquis Frampton, conscient de cela, avait continué à parler de toute façon. « En tant que médiateur de cette amitié, je pensais demander à Son Altesse Julian de se rendre dans la Principauté. »

« N’est-ce pas l’amant de cette Sainte ? » demanda-t-elle.

« C’est embarrassant d’en parler. J’aimerais que Son Altesse Julian soit aussi conscient que vous. Passons maintenant au sujet principal — nous sommes prêts à transférer une partie du territoire à la principauté. Cependant, à cette fin, il est nécessaire de nettoyer le royaume, » déclara-t-il.

Après avoir entendu la proposition du marquis Frampton, Hertrude s’était montrée plus intéressée.

« — J’aimerais en savoir plus à ce sujet, » répondit-elle.

« La principauté remonte à une branche de la famille royale de Holfault. Je pensais profiter de l’occasion pour nouer une véritable amitié. Nous pouvons coopérer, n’est-ce pas ? » demanda le marquis.

Hertrude avait adopté une attitude froide en réponse à l’appel du marquis Frampton à la coopération. « C’est hors de question. Vous dites que nous allons déposer les armes simplement parce qu’on nous donne une petite partie des terres ? D’ailleurs, cette discussion sur le transfert de terres est probablement un mensonge. »

Le marquis Frampton secoua la tête et expliqua avec un sourire. « Votre Altesse Hertrude, vous ne semblez pas connaître les circonstances du royaume. Le processus de transfert ne pose aucun problème. »

« Quelles sont ces circonstances ? » demanda-t-elle.

Ils avaient commencé à parler des affaires intérieures du royaume de Holfault.

« Il y a une zone où il y aura un combat avec la principauté, mais le royaume n’a aucun contrôle direct sur elle, » déclara-t-il.

Certains seigneurs féodaux résidaient sur des îles flottantes tandis que d’autres se trouvaient sur le continent.

En d’autres termes, bien que le royaume ait eu des morceaux de territoire — ils n’étaient pas tous attachés à la terre de la famille royale.

« Je vois. J’ai failli oublier l’île flottante de la famille Field. Mais ce n’est pas le territoire de votre peuple, donc vous ne pourriez pas le transférer, » déclara Hertrude.

La maison d’un des amants de Marie, Brad Fou Field, se trouvait dans la position importante d’exercer de l’autorité sur la principauté.

Il y avait aussi des seigneurs féodaux dans d’autres zones que le royaume n’avait pas le droit de céder.

— Cependant…

« Sans le soutien de notre royaume, ces seigneurs féodaux ruraux ne peuvent pas opposer beaucoup de résistance. La principauté n’a pas besoin de traiter avec des seigneurs féodaux aussi inutiles, n’est-ce pas ? » demanda-t-il.

« C’est une façon de le dire. Je ne dirai pas non à l’offre. Bien que — y a-t-il une sorte davantage à cela pour vous ? » demanda-t-elle.

Lorsqu’elle se méfiait de la proposition de réduire la superficie des terres du royaume, la bouche du marquis Frampton avait la forme d’un croissant en souriant.

Il y avait une lueur dans ses yeux. « Votre Altesse — les seigneurs féodaux ruraux sont une nuisance pour le royaume. »

« Nuisance, dites-vous ? » demanda-t-elle.

Maintenant que j’y pense, le marquis Frampton et la famille Field sont dans des factions opposées, pensa-t-elle.

Hertrude accepta la proposition tout en ne voulant plus entendre parler des affaires compliquées du palais royal. « D’accord. Allons-y avec ça. Si Son Altesse Julian est en voie de devenir un mari, alors faisons en sorte que ce soit un cadeau pour de précélébration pour lui. »

Ses yeux s’étaient portés sur le bras droit tranchant fait pour une armure.

Le marquis Frampton hocha la tête en souriant.

« Une affaire splendide ! Maintenant, dites-moi quand la principauté sera prête. Je crois que le meilleur scénario est que nous nettoyions le palais royal et que nous fassions la paix une fois que la principauté aura remporté la victoire, » déclara le marquis.

« — Bien sûr. Je vous le promets en mon nom. »

Son visage me dit qu’il pense qu’il a fait une bonne affaire avec un supposé morceau de ferraille. Comme si j’étais juste une jeune fille qu’il tenait la paume de sa main, pensa-t-elle.

Tout en s’empêchant de sourire, Hertrude était soulagée d’avoir atteint son objectif.

Je l’enverrai rapidement à la principauté, pensa-t-elle.

Elle s’était ensuite tournée vers la Flûte enchantée.

Rauda — Je sais que tu m’en voudras d’être une sœur idiote, pensa-t-elle.

Tout en se mordant la lèvre, elle avait pris des mesures pour atteindre un autre objectif.

« Et le vicomte Baltfault ? Vous êtes-vous assuré de saisir son artefact perdu, n’est-ce pas ? » demanda-t-elle.

Le marquis Frampton avait cessé de sourire et avait hoché la tête.

« Oui, le dirigeable qu’il appelle Partenaire et l’armure au nom voyant d’Arroganz sont en notre possession. Ils seront bientôt analysés. Je voulais que ce petit morveux soit exécuté sur le champ, mais la reine semble l’avoir pris comme animal de compagnie. On a un petit problème, » déclara le marquis.

En entendant cela, Hertrude avait souri.

Elle était convaincue que le Royaume de Holfault ne pourrait plus utiliser son atout.

La principauté aura l’avantage une fois le vicomte Baltfault parti. À en juger par l’attitude de son familier, ils ne seront pas capables de contrôler le dirigeable ou l’armure, pensa-t-elle.

« Je vois. Avec le marquis bien présent, le royaume est en sécurité. Êtes-vous proche jusqu’au jour où vous serez nommé Premier ministre ? » demanda-t-elle.

Entendant les mots « premier ministre », le marquis Frampton avait fait un sourire.

« Non, non, il est absurde que je sois le Premier ministre, » répondit-il.

Mensonges. Vous l’aviez prévu dès le début. Vous avez dû faire beaucoup d’actions imprudentes pour empêcher la famille Redgrave d’accéder au poste de Premier ministre. Cependant, grâce à cela, mon objectif a été atteint. Merci, idiot de Premier ministre, pensa-t-elle.

Hertrude avait posé une question au marquis Frampton.

« J’aimerais envoyer rapidement une lettre à la principauté. Pourriez-vous arranger un dirigeable ? » demanda-t-elle.

« On s’en occupera tout de suite, » déclara-t-il.

 

♥♥♥

 

Un groupe se tenait dans le ciel au-dessus de la Principauté de Fanoss.

L’ancien chevalier noir, Bandel Hymn Zenden, se tenait sur un dirigeable revenant du royaume.

Lorsqu’il avait reçu l’article livré, il n’avait pas compris ce que c’était.

Il savait que c’était une pièce d’armure, mais il ne l’avait pas reconnue.

Ça n’avait aucun sens que ce soit un bras droit.

« Ça vient de la princesse ? » demanda-t-il.

« En effet. On nous a dit que c’était un point important, » déclara l’autre.

Bandel avait une cicatrice visible du front au sommet de la tête.

C’était un chevalier si fort qu’on ne croirait pas qu’il avait dépassé l’âge mûr.

« Se pourrait-il qu’il s’agisse — d’un artefact disparu ? » demanda-t-il.

« En effet. Il a été trouvé dans le trésor du royaume, » répondit l’autre.

Bandel n’était pas le seul sur le dirigeable.

Garrett qui servait de messager du royaume avant, était là aussi.

Il se caressait la mâchoire avec la main, une habitude formée par les poils du visage qu’il n’avait plus.

Ses yeux brûlaient de la passion de la vengeance.

« J’aurais préféré que la princesse m’envoie un objet un peu plus utile. L’exécution de ce “chevalier hérétique” a-t-elle déjà eu lieu ? » demanda Bandel.

Chevalier hérétique — était un alias utilisé par la principauté pour Léon.

Ses actions s’éloignaient du chemin d’un chevalier, d’où son surnom.

Bien que Léon n’ait pas tué ses ennemis, les chevaliers et les soldats qui étaient rentrés chez eux avaient été calomniés par les nobles et les citoyens de la principauté.

C’était comme Léon l’avait dit.

Bandel avait été traité comme un homme sénile et avait perdu son titre de chevalier noir.

« Je ne tolérerai pas que la princesse soit insultée, » déclara Bandel.

Cependant, Bandel avait gardé sa dignité.

Lorsqu’il fut fusillé du regard, Garrett tourna son regard vers une lettre, comme pour échapper à Bandel.

« Je n’avais pas l’intention de faire ça… hmm ? »

Après une courte période, les yeux de Garrett s’étaient écarquillés en regardant la lettre, déplaçant son regard plusieurs fois entre le bras droit noir et la lettre.

« Est-ce vraiment possible ? » demanda Garrett.

« Que s’est-il passé ? » demanda Bandel.

Quand Bandel avait posé cette question en croisant les bras, Garrett avait fait entendre une voix emplie de joie.

« Chevalier Noir. Non, ancien Chevalier Noir — êtes-vous prêt à donner votre vie ? » demanda Garrett.

Bandel avait ri avec méprises des paroles de Garrett. « Je suis déjà un vieil imbécile qui est mort en tant que chevalier. Je ferai tout pour aider la princesse. »

« Splendide ! Alors, laissez-moi vous expliquer. C’est une pièce d’une armure ancienne — non, légendaire. Un artefact disparu que seule une partie de la famille royale connaît, » décala Garrett.

Pendant que tout le monde regardait la main droite de l’armure, Garrett ouvrit les bras.

« Quel merveilleux cadeau ! Son Altesse la princesse Hertrude a bien rempli son devoir. Avec cela, sa sœur cadette, Son Altesse la princesse Hertrauda Sera Fanoss, n’a pas d’ennemis capables de s’opposer à elle ! Cette fois, même le chevalier hérétique n’a aucune chance ! »

« Peut-elle même rivaliser avec le chevalier hérétique ? » demanda Bandel.

« Oui, il y a de bonnes chances de succès. Cependant — il semble que le chevalier hérétique a été trahi par son pays et emprisonné. Tout comme il le mérite, » déclara Garrett.

« C’est dommage qu’on ne puisse pas l’achever sur un champ de bataille, » déclara Bandel.

« Je ne peux pas comprendre les sentiments d’un militaire. Cependant, grâce à cela, l’un des ennemis de Son Altesse Hertrauda a disparu, » déclara Garrett.

La sœur cadette d’Hertrude était Hertrauda, la deuxième princesse.

Un atout de la principauté qui menait les flottes et les monstres dans le ciel.

Bandel plissa les yeux, fixant le bras droit de l’armure. « Je vais aider Hertrude. Même si ça veut dire donner ma vie. »

Bandel avait resserré fermement son poing alors qu’il était à côté de Garrett, qui était heureux de pouvoir se venger de sa moustache.

 

♥♥♥

 

J’étais dans une cellule dans la prison se trouvant sous le palais royal.

L’endroit humide était glacial.

L’air était stagnant et ce n’était pas un endroit où je voulais rester longtemps.

Comme je devais être prisonnier, mes mains étaient menottées.

Alors que je bâillais, le geôlier m’avait fait signe.

Il semble qu’un visiteur soit arrivé.

Cette personne s’était plainte en me voyant. « Je t’ai mal jugé, Baltfault ! »

Le propriétaire de cette grande voix était celui qui allait très probablement devenir le souverain du palais royal.

C’était Julian.

Il était peut-être en colère contre moi, mais j’étais aussi irrité qu’il soit là.

« Qui es-tu ? » demandai-je.

Quand j’avais fait comme si je ne savais pas qui il était, son visage était devenu rouge.

« Julian ! Julian Rafua Holfault ! Ce n’est pas la question, explique-moi ta trahison ! Je pensais que tu étais un lâche, mais je ne pensais pas que tu ferais ça ! » cria Julian.

Il parlait imprudemment.

Il semblerait qu’en dépit des ruses que j’avais utilisées contre Julian, il ne pensait pas que j’allais trahir le royaume.

— Cependant, maintenant que j’y pense, ce ne serait pas étrange pour moi de les trahir.

Et tu en es la cause. C’est de ta faute.

Non, attends un peu. Plutôt que d’être lui, c’est peut-être le mariage qui en est la cause ? Chaque fois que je cherche à me marier, c’est la catastrophe et j’ai pensé à abandonner ce pays à maintes reprises.

« Je n’ai pas trahi le royaume. On m’accuse à tort. Sauve-moi, Prince, » déclarai-je.

« Tu fais encore des blagues. Dis-moi tout, Baltfault, » déclara Julian.

Il semblerait qu’il n’allait pas m’aider.

Si on changeait de position, je suppose que je n’aiderais pas non plus Julian.

D’abord, ce type n’avait pas beaucoup d’autorité.

« Te dire quoi ? » demandai-je.

« Tu as une grande attitude, même si tu te tiens devant moi, » déclara Julian.

« Penses-tu que j’ai un attachement à un pays qui me traite comme un traître et m’envoie à l’exécution ? Je te le ferai regretter un jour, alors souviens-toi de ça. Je suis un gars qui riposte après avoir été frappé, » répliquai-je.

« Vraiment ? J’ai quelque chose à dire, alors finissons-en, » déclara Julian.

Il avait ensuite parlé de la situation qui me concernait.

« Ton partenaire et Arroganz ont été saisis par l’ordre chevaleresque du royaume. Il semble qu’ils ne peuvent pas l’utiliser, donc il n’y a pas de problème, » déclara Julian.

C’était tout à fait le problème pour moi.

Je ne m’inquiète pas, car Luxon va s’en occuper, mais je suis mal à l’aise.

« Il y a une pression pour te faire exécuter, mais il y a aussi une pression pour te protéger. Tu es peut-être pris au milieu d’une dispute entre factions, mais la situation est étrange, » déclara Julian.

De mon point de vue, le palais royal est toujours étrange.

Ils m’ont donné promotion après promotion. Je ne pense pas qu’il n’y a pas que cette occasion en particulier pour que les choses soient étranges. C’est étrange tout le temps, donc s’il y a des périodes de normalité, dis-le-moi.

« Alors ? » demandai-je.

« Baltfault — pourquoi nous avoir trahis ? Qu’est-ce que tu complotes cette fois ? » demanda-t-il.

C’est dur de sa part de penser que je prépare quelque chose, sans parler de trahir le pays.

Suis-je si cruel ?

« J’ai dit qu’on m’accusait à tort. Il y a quelqu’un qui m’en veut, » déclarai-je.

« Quoi !? » s’écria-t-il.

Qu’est-ce qui te surprend ? Tu es le prince qui vivait dans le palais royal, n’est-ce pas ? Utilise un peu ta tête ! Tu es trop naïf.

« Pensais-tu que je trahissais le royaume ? Si je l’avais trahi, j’aurais fait quelque chose avec un peu plus de force, » déclarai-je.

« Je suppose que tu as raison. Si c’était toi, il y aurait eu plus de force — et tu aurais continué à faire des choses juste pour nous contrarier, » déclara Julian.

Bien que convaincu, Julian m’ennuyait. Quel genre de confiance as-tu envers moi ?

Julian avait donc révélé ce qu’il avait en tête, mais pourquoi est-il ici pour me consulter ?

« Je n’ai pas l’expérience de la guerre, mais je sens qu’il y aura bientôt des conflits, » déclara Julian.

J’allais lui dire que ce serait une rébellion au pire, mais j’avais fermé la bouche.

Après tout, le Royaume de Holfault était un grand pays avec beaucoup d’ennemis.

Il y avait de nombreux ennemis hostiles au royaume, comme la principauté.

Dans de telles circonstances, il était effrayant de penser à l’imminence d’une rébellion, ou aux plans de la principauté.

J’avais un mauvais pressentiment.

« Y a-t-il une sorte de force corrective ? » murmurai-je.

Je ne pouvais m’empêcher de penser qu’un pouvoir mystérieux était à l’œuvre, forçant les événements à se réaligner sur l’histoire de ce jeu.

Julian était perplexe devant mes murmures.

« Correctif ? De quoi parles-tu, Baltfault ? » demanda-t-il.

« L’histoire. Je suis détenu ici, donc je ne connais pas toute l’histoire de ce qui se passe en ce moment, » déclarai-je.

Julian avait posé sa main sur sa mâchoire et avait réfléchi à quelque chose, alors j’avais fait une demande.

« Hé, laisse-moi sortir, » déclarai-je.

« Je ne peux pas. Je n’ai aucune autorité en ce moment, » répondit Julian.

Un prince inutile. Eh bien, je suppose que des ennuis surgiraient s’il me laissait sortir.

Tout bien considéré, j’avais quelques soupçons.

La flûte magique, carte maîtresse de la principauté, avait une puissante capacité et était gardée sous la stricte garde du royaume.

Hertrude était absente de la principauté, donc le pays ne ferait rien pour l’instant.

Cependant, Hertrude se comportait bizarrement.

C’était comme s’il y avait cette force de correction qui faisait tout pour que la réalité suive l’histoire.

« — C’est vraiment un monde terrible, » déclarai-je.

Ignorant mes marmonnements cette fois-ci, Julian avait rapidement quitté la prison.

Si les choses continuent de progresser selon l’histoire, je devais m’enfuir.

Je — non, même Luxon ne pourrait pas gagner contre la carte maîtresse de la principauté.

+++

Partie 2

En passant devant Julian, Hertrude arriva elle aussi dans la prison. Le geôlier avait quitté les lieux après avoir reçu quelque chose de Hertrude.

À ce moment-là, Julian m’avait jeté un coup d’œil et était sorti de la pièce.

« Vous êtes dans une situation délicate, » déclara Hertrude.

« Et je suis sûr que vous savez exactement qui est à blâmer pour ça. En fait, avez-vous au moins le droit de vous promener dans le palais royal ? » demandai-je.

« Ce n’est pas pertinent. J’ai obtenu la permission. Et ce n’est pas moi qui vous ai fait arrêter. En effet, j’ai demandé à ce que vous soyez restreint, mais le traitement brutal que vous avez reçu est le résultat des nobles du royaume, » déclara Hertrude.

Je sais que vous y êtes pour quelque chose. Alors que je faisais une expression aigre, elle s’était penchée vers les barres de fer. Choisir d’approcher spécifiquement quelqu’un lorsqu’il n’avait pas de chance était un tour tordu.

« Voulez-vous que je vous laisse sortir ? Plutôt que de servir un pays comme celui-ci, vous pourriez servir la Principauté de Fanoss. Je vous promets que vous recevrez un traitement approprié. Je peux vous laisser vivre la vie paisible que vous avez toujours voulue, » déclara Hertrude.

J’avais senti une douleur à l’intérieur de moi.

Il semble que cette personne ait enquêté sur ce que je voulais.

En comparaison, le royaume n’essayait même pas de me comprendre — comme c’est triste.

« Comme c’est stupide. Je ne peux m’empêcher de voir les nobles de ce pays comme des gens qui méprisent la principauté et ne vous utilisent que pour une dispute entre factions. Ils voulaient m’utiliser et vous écraser, » déclara Hertrude.

Bien qu’elle soit dans des rangs similaires, elle était très différente de Julian.

Il semble qu’elle soit bien plus capable.

« Mettez-vous à genoux devant moi. Je peux faire de vous mon chevalier. Au lieu de vous consacrer à un royaume corrompu, vous devriez suivre vos désirs. Je peux vous promettre une vie paisible sans statut ni honneur, » déclara Hertrude.

Hertrude m’avait fait face avec un sourire.

« Je refuse, » répliquai-je.

Hertrude, dont le sourire montrait maintenant une certaine irritation, semblait curieuse de savoir pourquoi je refusais.

« Le royaume est-il si important pour vous ? Vous êtes un seigneur féodal, n’est-ce pas ? Je peux même permettre à toute votre famille de venir à nos côtés, » déclara Hertrude.

« C’est une offre tentante, mais je n’ai pas l’intention de faire affaire avec quelqu’un en qui je n’ai pas confiance, » répliquai-je.

En premier lieu, la principauté ne m’aime pas.

En parlant de ça, c’est toi qui m’en veux.

Luxon, qui s’était caché, se présenta et se joignit à la conversation.

« C’est toi qui as fait arrêter le Maître en raison de la peur, n’est-ce pas ? C’est tellement un cliché de ta part de lui tendre la main maintenant qu’il est affaibli. Penses-tu qu’il a perdu son jugement ? » demanda Luxon.

Hertrude avait déplacé son regard vers Luxon. « Comme c’est grossier de la part d’un familier d’écouter. »

« Si tu avais vraiment prévu d’accueillir le Maître — si tu avais prévu de tenir ta promesse, je t’aurais aidée à le convaincre, » déclara Luxon.

« Quel grossier familier, en effet ! Il crache tout ça sans croire que je l’accueillerais, » déclara Hertrude.

En fin de compte, ce qu’elle avait dit jusqu’ici était un mensonge.

— Comme c’est triste. C’était une offre attrayante, donc ça m’avait fait réagir.

Hertrude s’éloigna des barres de fer et parla d’une voix froide. « Vous pouvez être fier. Vous avez été jugé comme un obstacle pour nous. »

Je m’étais assis sur un lit, regardant Hertrude quitter le donjon.

« Elle me déteste énormement, » déclarai-je.

C’était peut-être mon imagination, mais avais-je vu un soupçon de solitude de la part de Hertrude ?

« Elle ne te déteste pas sérieusement, » déclara Luxon.

« Pardon ? » demandai-je.

« Si elle t’en voulait et rien d’autre, elle n’aurait pas besoin de te parler. Donc je crois que si tu donnais suite à son offre, elle garantirait au moins ta vie, » déclara Luxon.

« C’est dommage, j’aurais accepté si elle avait été plus sérieuse, » répondis-je.

« C’est un mensonge. Même si Hertrude avait été sérieuse, tu n’aurais pas trahi le royaume, Maître, » déclara Luxon.

« On ne sait jamais. Cela dépend des conditions, » répondis-je.

« Vraiment ? Au fait, l’agresseur qui a mis les fausses preuves dans ta chambre était Meole, » déclara Luxon.

« N’est-il pas le serviteur exclusif de ma sœur ? » demandai-je.

« Tu as encouru son inimitié, Maître. Veux-tu t’en occuper immédiatement ? » demanda-t-il.

« Tu es une chose dangereuse, n’est-ce pas ? Bien que —, » déclarai-je.

« Oh, le geôlier est de retour, » déclara Luxon.

Le geôlier de retour m’avait parlé. Luxon en avait profité pour disparaître.

« Vicomte, que préférez-vous ? Du café ou thé noir ? » demanda-t-il.

« Thé noir. J’aimerais aussi de bonnes feuilles de thé, » répondis-je.

« Non, vous ne trouverez pas de feuilles de thé de haute qualité ici, » répondit-il.

« Tout bien considéré, je suis passé du chef des gardes du corps à un prisonnier. Qu’est-ce qui se passe dans ma vie ? » demandai-je.

« J’ai moi aussi été surpris. C’est peut-être la première fois que cela se produit dans le royaume, » répondit-il.

Mais je n’étais pas du tout content.

Le geôlier était sorti une fois de plus pour préparer du thé. Alors que je bâillais, Luxon réapparut.

Une fois mes menottes enlevées, j’avais joué avec elles avec mon doigt.

« N’es-tu pas trop détendu alors que tu es dans une prison ? Tu devrais être un peu plus tendu, » déclara Luxon.

« Non merci, je suis fatigué. Tout bien considéré, c’est un soulagement que j’aie pu me rapprocher de Milaine. Ce ne serait pas drôle si on m’envoyait à la torture juste après mon arrestation, » déclarai-je.

« Si cela devait arriver, je te sauverais rapidement et coulerai ce continent. Ou je purgerais, à l’exception de tes proches, le —, » déclara Luxon.

« Arrête. Je ne suis pas fan des massacres, » déclarai-je.

« — Comme c’est lâche, » répliqua Luxon.

J’avais oublié de le mentionner, mais ce truc disait des choses comme « exterminer les nouveaux humains » quand je l’avais trouvé.

En vérité, cette chose était l’être le plus dangereux au monde.

Cependant, même Luxon ne pouvait pas battre le dernier boss.

Il ne perdrait pas, mais il ne gagnerait pas non plus.

Le pouvoir de la Sainte, le pouvoir de Livia et « l’amour » étaient nécessaires pour la scène finale.

On pouvait se demander ce que je faisais ici.

Il y avait une raison à tout cela, depuis le jour où j’avais été capturé.

 

♥♥♥

 

— C’était le jour de mon arrestation.

On m’avait emmené au palais royal et j’avais fait face à deux personnes à l’intérieur d’une pièce.

« Gilbert, ils m’ont démasqué. »

J’avais encore le sang-froid pour parler en plaisantant — je veux savoir pourquoi ? Je savais déjà que j’allais être arrêté à un moment donné.

Cependant, les deux personnes devant moi n’avaient pas ri de mes plaisanteries.

L’un d’eux était le frère aîné d’Anjie et l’héritier de la famille Redgrave, Gilbert Fou Redgrave.

Gilbert avait une expression soulagée.

« Vous êtes très calme. Il semble que les nobles qui vous ont jugé comme une menace n’avaient pas tort. Je vous félicite d’avoir eu le courage de plaisanter dans ces circonstances, » déclara Gilbert.

Courage ? Ce n’est pas ça. J’étais déjà au courant de ce qui allait arriver, alors j’avais pu me préparer dans une certaine mesure.

L’autre personne là-bas, Milaine, avait commencé à parler de la question principale de l’affaire.

« Léon, le chef de la plus grande faction actuelle, le marquis Frampton, est en train d’agir, » déclara Milaine.

— Ceux qui se démarquaient trop avaient tendance à être neutralisés.

Il y avait beaucoup de gens qui n’avaient pas aimé le fait qu’un jeune comme moi ait été promu, une affaire sans précédent.

La principauté avait profité de leur jalousie.

« Le palais royal n’est plus unifié. De nombreuses factions s’affairent, chacune avec ses propres motifs. Comprends-tu ce que ça veut dire ? » demanda-t-elle.

« Le marquis et la principauté ont-ils des intérêts communs ? » demandai-je.

Gilbert hocha la tête. « En effet. Avec Son Altesse perdant son poste, la faction de la famille Redgrave s’affaiblit. Par conséquent, le marquis Frampton a pris de l’ampleur et, en un sens, c’est vous qui en êtes la cause. »

« Moi ? » demandai-je.

Milaine m’avait parlé de l’Artefact Disparu que j’avais — Luxon.

« Disons que beaucoup se méfient du dirigeable qui à lui seul a fait fuir la flotte de la Principauté. Le marquis qui se méfie de toi et la principauté qui t’en veut décident alors d’unir leurs forces. C’est une histoire probable, n’est-ce pas ? » demanda Milaine.

La faction du marquis avait pris le pouvoir grâce à moi ?

Je pensais que c’était censé être sarcastique, mais Milaine avait dit le contraire.

« Léon, vous êtes une plus grande menace pour eux que la principauté. Le marquis Frampton est particulièrement prudent à votre égard, » déclara Gilbert.

« Hein ? Euh, mais —, » déclarai-je.

Gilbert était choqué que je sois surpris.

« Pensez-y bien. Le fait que vous ayez battu des dizaines de dirigeables signifie que vous êtes le seul à avoir la force militaire. Je sais que vous n’avez pas l’intention de commencer une rébellion contre le royaume. Cependant, pensez-vous que tout le monde vous fait confiance ? Même s’ils vous font confiance, peuvent-ils vraiment se dire que vous ne vous opposerez jamais à eux ? » demanda Gilbert.

Luxon est-il plus effrayant que la principauté ?

Ce n’est pas mal, mais ne sont-ils pas stupides de s’associer à la principauté ?

« Se pourrait-il qu’ils sous-estiment la principauté depuis que leurs troupes ont perdu contre moi ? » demandai-je.

« Il y a effectivement des gens qui vont le voir comme une blague, mais ceux qui ont connu la guerre comprennent l’ampleur de la menace. Ils n’ont pas dit ce qu’ils pensaient à voix haute, mais ils sont probablement en train de paniquer, » déclara Gilbert.

J’aurais aimé qu’ils se méfient davantage de Marie et de la principauté.

« Donc maintenant je suis en état d’arrestation pour de fausses accusations ? » demandai-je.

« Désolé, mais vous devrez entrer dans la prison. C’est plus sûr comme ça, » déclara Gilbert.

Donc, comme je suis en état d’arrestation, la faction du marquis se sentira en sécurité et voudra passer à l’action.

Il semblerait que la famille Redgrave, dont la faction s’était affaiblie, traversait une période difficile.

Il semblerait aussi que Milaine éprouvait des difficultés.

« La situation est différente de ce qu’elle était il y a quelques mois. Léon, ce ne serait pas étrange que tu sois assassiné, » déclara-t-elle.

Il n’y a pas de quoi rire. L’entendre m’avait fait transpirer des sueurs froides.

« Je sentais que les chevaliers qui m’avaient arrêté semblaient enthousiastes, ou qu’ils avaient de la rancune, n’est-ce pas ? » demandai-je.

« Ce n’est pas votre imagination. C’est un soulagement qu’on vous ait récupéré en chemin, » déclara Gilbert.

Les paroles de Gilbert m’avaient fait sentir un frisson dans ma colonne vertébrale. Il semblerait que la situation était plus dangereuse que ce à quoi je m’attendais.

« Tu es en sécurité dans le palais royal. C’est le mieux qu’on puisse faire pour l’instant. Il n’y a pas que la faction qui s’oppose à la maison du duc. Il y a beaucoup de nobles qui pensent que tu es un danger. Il y a beaucoup de nobles qui veulent prendre ton artefact disparu et l’utiliser pour le pouvoir, » déclara Milaine.

Milaine l’avait expliqué comme si elle parlait à un petit enfant.

Milaine en tant que mère — ça me donne un sentiment bizarre, mais je m’en tiendrai là.

Gilbert parlait tout en semblant tendu. « Le marquis Frampton, peut-être soulagé que vous ayez été arrêté, commence maintenant à tout mettre en œuvre pour prendre le pouvoir. Nous allons être très occupés. »

Milaine avait parlé de quelque chose d’étrange. « J’hésite à être dans le palais royal, car l’atmosphère est sinistre. Je suppose que nous pourrions avoir une rébellion sur les bras si nous ne faisons pas attention. Si Son Altesse Hertrude fait un pas, alors la principauté sera là avec elle, ce qui pourrait devenir épouvantable. »

Y a-t-il vraiment une rébellion en préparation ?

Maintenant qu’on s’était occupé de moi, ils se concentraient sur la lutte pour le pouvoir — il semblerait que le marquis Frampton allait être une horreur.

S’ils ne m’avaient pas impliqué là-dedans, j’aurais laissé ça tout ça tranquille.

Il y avait aussi le cas de Marie, et si j’examinais attentivement la situation — .

« Il ne s’agit pas d’une rébellion, » Milaine avait ensuite pris la parole.

« Je comprends cela. Cependant, connaissant le marquis Frampton, il pourrait y voir une chance. Une chance de supprimer la maison Redgrave et de prendre le pouvoir dans le royaume. C’est peut-être une situation difficile. Dans ce cas, tu es devenu une victime, Léon. »

— À quel point cela peut-il être affreux ? Je préfère ne pas m’engager dans une lutte de pouvoir.

Pour empirer les choses, il était particulièrement affreux qu’ils se soient unis à nos adversaires, la principauté, pour le bien de cette lutte pour le pouvoir.

Bien que vexé, Gilbert semblait comprendre le comportement du marquis Frampton. « En s’unissant à la principauté, il veut s’emparer du pouvoir, même si cela signifie subir quelques pertes. »

« Ce n’est pas un sujet agréable, » déclarai-je.

« En effet. Ce n’est pas agréable d’en parler, » déclara Gilbert.

Blâmer Gilbert pour cette situation ne servira à rien, alors j’avais posé une question.

« Anjie et les autres savent-ils qu’on me protège ? » demandai-je.

« Ce n’est pas le cas. Ou plutôt, on ne peut pas leur dire. Votre sécurité est une affaire top secrète que peu de gens connaissent. En raison de cela, j’ai dû envoyer une plainte à Son Altesse Hertrude par moi-même, » déclara Gilbert.

« Est-ce bon ? » demandai-je.

« Vous serez bientôt libéré, alors ne vous inquiétez pas. Êtes-vous inquiet ? » demanda Gilbert.

« Bien sûr que oui, » déclarai-je.

C’est l’une des rares filles idéales de l’école.

De plus — ce sont mes amis que nous parlons. Bien sûr que je m’inquiéterais.

« Oh mon Dieu, » déclara Milaine.

Milaine avait placé sa main sur sa bouche et avait souri. Est-ce qu’elle a un autre malentendu maintenant ?

Bon sang, quelle jolie personne !

Gilbert parla tout en semblant un peu plus heureux. « Alors, il y a quelque chose que je dois vous demander. »

« Voulez-vous me demander quelque chose ? » demandai-je.

 

♥♥♥

 

— C’était donc ainsi que cela s’était passé.

J’étais piégé dans un donjon, agissant comme un appât.

Et ceux que j’avais réussi à attirer étaient des gens comme Julian et Hertrude.

Ils cherchaient des gens qui prendront contact avec moi.

« Vont-ils aller jusqu’au bout ? » demandai-je.

« — Récemment, il y a eu des gens qui ont enquêté sur ton lieu de résidence ou sur toi, Maître. Penses-tu qu’ils visaient la collecte de renseignements ou l’assassinat ? » demanda Luxon.

« Hein ? Se pourrait-il que tu le saches ? Tu aurais dû me le dire ! » déclarai-je.

« Sois soulagé. Je ne te laisserai pas être assassiné, Maître, » déclara Luxon.

Non, dis-le-moi. Ça ne me fait-il pas passer pour un idiot qui perd son temps sans s’en soucier ?

« Parle-moi de ce genre de choses à partir de maintenant, » déclarai-je.

« Sur une autre note — le royaume est assez faible, » déclara Luxon.

« On change de sujet, n’est-ce pas ? Je suis d’accord que le royaume est faible, » déclarai-je.

Après tout, il y avait une dispute entre factions au palais royal, la principauté s’était impliquée, et maintenant j’avais été jeté dans une prison.

Je m’inquiète aussi des actions de Hertrude. C’est étrange qu’elle ne rende pas la flûte magique à la principauté, n’est-ce pas ?

« Hertrude persiste aussi. Non attendu, c’est peut-être la principauté qui persiste ? Ils se servent de la lutte de pouvoir du royaume pour le démolir de l’intérieur — qu’est-il advenu du décor insignifiant de ce jeu ? Ce décor n’est-il pas trop boueux ? Il y a beaucoup de luttes de pouvoir, » déclarai-je.

« — Maître, l’étrange système de gouvernement du Royaume Holfault n’est pas quelque chose à considérer dans une perspective normale, » déclara Luxon.

« Pourquoi ? » demandai-je.

« Ils provoquent délibérément l’insatisfaction des seigneurs féodaux ruraux. Il ne serait pas étrange qu’une rébellion se produise, » déclara Luxon.

« Oh vraiment ? Donc, ce n’était pas seulement parce que mon ménage avait beaucoup de dettes, » déclarai-je.

« N’utilise pas ton foyer comme base, Maître, » déclara Luxon.

« Alors, qu’en penses-tu ? » demandai-je.

« Je pense que le royaume pourrait avoir une sorte d’arme secrète, tout comme la principauté en a une, » déclara Luxon.

Un atout, n’est-ce pas ?

En supposant qu’il puisse exister, se pourrait-il que ce soit ça?

« Est-ce que c’est probable ça ? » demandai-je.

« — S’il y a quelque chose à quoi tu penses, je préférerais que tu m’en parles, » déclara Luxon.

« C’est de ma faute. Cependant, cela ne devrait pas fonctionner sans Livia. — Alors, qu’est-ce qu’on fait maintenant ? » demandai-je.

« Pour commencer, je pourrais détruire tous les nouveaux humains —, » déclara Luxon.

« Rejetée. Donne-moi une réponse sérieuse, » répondis-je.

« J’étais vraiment sérieux, » répondit Luxon.

« Parfois, tu es vraiment effrayant. Ce que je demande, c’est ce qui va se passer au rythme où vont les choses. Selon toi, lequel des deux gagnera — le foyer Redgrave ou le foyer Frampton ? » demandai-je.

« Une telle chose a déjà été décidée. — Cela dépend de tes sentiments, Maître, » déclara Luxon.

 

♥♥♥

 

Anjie, après sa libération, se dirigea immédiatement vers la résidence du duc.

Le père d’Anjie, Vince, l’attendait dans cette résidence de la capitale royale.

Elle était sur le point de signaler l’affaire Hertrude jusqu’à ce que quelque chose se produise.

« Pourrait-il s’agir d’une vengeance ? Comme c’est mesquin. Néanmoins, le royaume a beaucoup de traîtres, » déclara Vince.

« Père, s’il te plaît, libérez Léon. Léon n’a rien fait de mal ! » déclara Anjie.

Les yeux de Vince s’étaient plissés.

« Ne sois pas si gâtée. Ce genre de choses se produit tous les jours dans le palais royal. Même si je pouvais le libérer avec mon autorité, ni son important dirigeable ni l’armure ne lui reviendra, » déclara Vince.

Les paroles de Vince avaient choqué Anjie.

« Veux-tu dire que Léon ne vaut rien sans l’Artefact disparu ? Léon m’a toujours aidée jusqu’à présent, » déclara Anjie.

Vince avait parlé froidement à Anjie. « Et qu’en est-il ? Ses promotions étaient sans doute liées à la puissance de son Artefact Disparu. J’admets qu’il a du courage. Cependant, quelle valeur a-t-il sans l’Artefact Disparu ? »

Anjie serra le poing et jeta les yeux vers le bas tout en semblant frustrée. « B-Bienfaiteur. Léon est mon bienfaiteur ! »

« Je l’ai déjà remboursé pour ce qu’il a fait. Retourne maintenant à l’académie, » ordonna Vince.

« — ! »

Anjie était sortie de la pièce en trombe.

+++

Partie 3

Alors qu’il regardait sa fille sortir en trombe de la pièce, Vince avait poussé un petit soupir.

« Bon sang —, pourquoi ne peut-elle pas être plus honnête ? » déclara Vince.

Il s’était levé après avoir vu sa fille maladroite quitter les lieux.

Gilbert était alors entré dans la pièce.

« Père, pourquoi Anjie est-elle partie en trombe avec un tel visage ? » demanda Gilbert.

« Je la surveillerais, alors ne t’inquiète pas. C’est peut-être douloureux pour Anjie, mais je ne sais pas ce qu’elle ferait si elle savait la vérité. Cette fille est trop émotive. Pourquoi ne peut-elle pas laisser ses sentiments se clarifier ? » répondit Vince.

« Jusqu’à présent, elle avait été élevée pour être destinée à un ménage spécifique. Ne serait-elle pas troublée quand on lui parle soudainement d’amour libre ? C’est compréhensible une fois qu’on se rend compte des circonstances, » répondit Gilbert.

Vince avait fait un petit rire.

« Il y a plusieurs problèmes délicats à ce sujet. Si nous sommes trop vigoureux, l’autre maisonnée se plaindra. En plus, ça dépend des sentiments de cette enfant. Est-ce que leur relation est juste en tant qu’amis, ou peut-être —, » déclara Vince.

Gilbert hocha la tête, comme s’il était convaincu de quelque chose.

Pour l’instant, il avait laissé de côté ce qu’Anjie avait dit et avait rapporté ce sur quoi il avait enquêté.

« J’ai enquêté sur ceux qui ont pris contact avec le vicomte dans le donjon. Il semble qu’il y a des gens qui sont contrariés de ne pas pouvoir faire fonctionner Partenaire. Une partie d’entre eux se disputent au sujet de la possibilité de le tuer pour voir s’il accepte un nouveau maître. Ils ont lancé un appel direct à Sa Majesté pour qu’il soit bientôt exécuté, » déclara Gilbert.

Vince avait croisé les bras. « Ont-ils peur du vicomte ? Je suppose que c’est inévitable. Après tout, c’est un chevalier qui, à lui seul, a forcé les troupes de la principauté à battre en retraite. Ils sont peut-être inquiets à l’idée qu’il puisse pointer sa lame vers eux. »

Du point de vue de la faction qui s’opposait à la maison ducale, ils ne savaient pas quand Léon allait pointer cette lame vers eux.

Vince comprenait leur anxiété.

« Les gens du Temple commencent aussi à faire du bruit. Bien qu’il s’agisse d’une lutte de pouvoir, à ce stade, il y a une limite à ce que les choses puissent s’intensifier. Si on ne s’en occupe pas correctement, le pays sera divisé par une guerre civile, » continua Gilbert.

Vince déplia les bras et parla. « L’heure est venue. Tôt ou tard, toute la pression qui s’est accumulée va éclater. Néanmoins, il semble que j’ai beaucoup d’ennemis. »

Vince, qui dirigeait ce qui avait été la plus grande faction jusqu’à il y a quelque temps, avait du mal à faire face à la faction montante du marquis.

« — Il semble que vous ayez fait quelque chose de stupide, Malcom, » en prononçant le nom du marquis Frampton, Vince regarda Gilbert et sourit.

« Gilbert — ne trouves-tu pas que l’œil d’Anjie pour les gens est quelque chose ? » demanda Vince.

Gilbert avait une expression indescriptible.

S’il n’y avait pas eu Anjie, la famille ducale se serait aussi méfiée de Léon.

La rupture des fiançailles avec Julian avait été un coup dur, mais grâce à cela, ils avaient réussi à conquérir Léon.

« Dans un sens, nous avons eu de la chance. Nous n’avons pas besoin de côtoyer “Son Altesse le Prince”, alors je suppose que tu as raison, » répondit Gilbert.

Vince était d’accord avec cette opinion.

« Maintenant, rentre sur ton territoire et prépare-toi à la guerre. Il y a quelque chose que je dois faire ici, » déclara Vince.

Gilbert hocha la tête et sortit brusquement de la pièce.

Vince se dirigea ensuite vers le palais royal.

 

♥♥♥

 

Au-dessus de l’académie flottait un navire de guerre appartenant à l’armée du royaume.

Les chevaliers en armure surveillaient les alentours, et les chevaliers et les soldats étaient envoyés au sol.

Au milieu d’un travail de police exagéré, les étudiants de l’académie avaient pris conscience de l’atmosphère tendue qui régnait à l’école.

C’était comme la tension avant la guerre.

À son retour, Anjie avait vu Livia se précipiter sur elle.

Alors qu’elle s’approchait, elle avait saisi ses bras et parla de près. « Anjie ! C’est Léon ! Léon a été arrêté ! »

Voyant l’état de confusion de Livia, Anjie avait retenu ses larmes.

Il y avait d’autres élèves et surtout, elle était devant l’entrée de l’école. Il y avait beaucoup de monde.

« Je le sais. Allons à l’intérieur, » déclara Anjie.

Anjie avait emmené Livia et s’était dirigée vers les dortoirs des filles.

Livia s’inquiétait de la situation.

« Léon a été emmené, Clarisse et les autres sont aussi parties loin de l’académie. Qu’est-ce qui se passe dans le monde ? » demanda Livia.

Ce n’était pas seulement le palais royal qui était agité.

L’académie avait également été touchée.

« Il y a une guerre, » répondit Anjie.

« La guerre !? » s’écria Livia.

« Calme-toi. Ne parle pas si fort, » déclara Anjie.

Elles pénétrèrent rapidement dans la chambre de Livia.

Anjie, soulagée après être entrée dans la chambre, avait perdu toutes ses forces.

Tout en se soutenant en utilisant le corps de Livia, elle s’était assise sur un lit et avait commencé à parler. « Il y a des individus qui sont liés à la principauté. Ces gens ont fait arrêter Léon et l’ont jeté dans le cachot du palais royal. Ils ont également saisi Partenaire et Arroganz. »

« Q-Quoi ! Léon n’a rien fait de mal ! » s’écria Livia.

« Ce n’est pas pertinent. Léon est un obstacle pour eux. — Si seulement j’avais plus de pouvoir, j’aurais pu le protéger, » déclara Anjie.

En voyant Anjie, qui se sentait pathétique et déprimée, Livia avait parlé comme si quelque chose lui avait traversé l’esprit. « La reine ! Si on demande à Milaine — . »

Anjie secoua la tête, croyant que si Milaine avait fait quelque chose, elle l’aurait su. Comme Léon n’avait reçu aucune aide, la reine ne pouvait probablement rien faire.

« Milaine ne peut rien faire. Je pensais qu’elle donnerait un coup de main, mais comme elle ne l’a pas fait, cela doit vouloir dire que quelqu’un annule ses ordres. Ou c’est peut-être un cas où elle ne peut pas se permettre de s’impliquer avec Léon, » déclara Anjie.

La faction du marquis s’était soudainement mise à bouger.

Anjie en connaissait le sens.

Après avoir vérifié l’information de chez elle, elle avait compris ce que cela signifiait, même si elle ne l’aimait pas.

« Livia, il va y avoir une lutte de pouvoir dans le palais royal. Si elle n’est pas gérée correctement, elle se transformera en guerre civile, » déclara Anjie.

« Hein ? P-Pourquoi !? » s’écria Livia.

En réponse à Livia, qui avait été surprise d’entendre parler d’une guerre civile, Anjie avait exprimé ses pensées. « Nous sommes en état d’alerte maximales. Mon père et mon frère se déplacent, alors c’est déjà comme si une guerre avait commencé, sans qu’on verse du sang dans le palais royal. »

Anjie croyait que le dirigeable arrivant à l’académie avait été déployé au cas où quelque chose se produirait.

Si c’est le cas, est-ce que mon père ou Milaine ont participé à la mission du dirigeable de l’Académie ? Se demanda Anjie.

Vince avait dit qu’il était prêt vis-à-vis de l’académie, donc l’académie était probablement en sécurité.

Pendant qu’elle réfléchissait à de telles choses, Livia semblait mal à l’aise et demanda quelque chose.

« — Qu’arrivera-t-il à Léon ? »

Pendant un moment, Anjie avait pensé à faire un mensonge pour la soulager, mais — elle avait dit la vérité à Livia.

« Je suis désolée. Ma famille a abandonné Léon. Ils ne voient plus aucune valeur en lui maintenant que son Artefact Perdu n’est plus en sa possession. Je ne sais pas non plus si Milaine l’aidera. Si le pire devait arriver, il serait exécuté. »

Livia avait baissé la tête en entendant ça, puis s’était soudain levée.

Elle était sur le point de sortir de la pièce avec une marche instable, alors Anjie avait saisi son bras pour l’arrêter.

« Où est-ce que tu vas !? » s’écria Anjie.

« Anjie — Je suis désolée. Je veux aider Léon. Pour ça, je veux essayer tout ce que je peux, » déclara Livia.

« Toi —, » commença Anjie.

Tout en pleurant, Livia avait tenté de quitter la pièce.

Anjie avait deviné à quoi elle pensait.

« Attends. — J’y vais aussi, » déclara Anjie.

Ainsi, Anjie et Livia avaient toutes deux quitté la pièce ensemble et avaient décidé de se tourner vers quelqu’un qui pourrait potentiellement aider Léon.

 

♥♥♥

 

Étant la sainte, l’académie avait fourni une salle spéciale pour Marie.

C’était la plus grande chambre du dortoir des filles — utilisée par les filles nobles avec un rang égal à celui d’Anjie.

Dans cette pièce, Marie était assise sur un canapé, les jambes croisées.

Elle se sentait revigorée en voyant les deux personnes debout devant elle.

« Voulez-vous que j’aide ce type ? Pourquoi devrais-je le faire ? » demanda Marie.

Tandis que les disciples de Marie riaient, Anjie l’implorait une fois de plus.

« J’ai jugé que vous pouviez aider puisque vous êtes la sainte. S’il vous plaît, je veux que vous aidiez Léon, » déclara Livia.

Livia hocha la tête. « S’il vous plaît ! S’il vous plaît, sauvez Léon. »

Marie avait pris une gorgée de son verre tout en souriant triomphalement.

J’ai été ravie d’apprendre l’arrestation de ce Mob, mais je ne m’attendais pas à me sentir aussi bien en voyant ces deux-là me demander de l’aide ! pensa Marie.

Celle vers laquelle elles se sont tournées, c’était — la Sainte Marie.

Et bien, je n’ai aucune obligation d’aider ce type et je ne sais pas non plus comment je le ferais, pensa Marie.

Bien que Marie soit la sainte, elle ne l’avait pas été depuis longtemps et elle ne savait pas comment influencer une organisation.

Elle ne connaissait pas la procédure pour libérer Léon, mais elle avait néanmoins décidé d’utiliser cette opportunité.

Elle regarda Anjie et Livia, puis parla. « Mais tu m’as déjà dit tant de choses avant ça. »

Anjie s’était excusée. « P-Pardonnez-moi, s’il vous plaît. J’ai été stupide. »

« Bien sûr ! Et toi, la naïve, » déclara Marie.

« O-Oui ! » répondit Livia.

Marie avait posé une question à Livia, qu’elle avait qualifiée de naïve. « Ne penses-tu pas qu’il y a une courtoisie quand on demande une faveur ? »

« Courtoisie ? E-Euh —, » balbutia Livia.

Marie avait parlé à une Livia perplexe. « Vous deux —, agenouillez-vous devant moi devant le public. Si vous faites ça, je penserai à faire quelque chose pour ce Mob. »

Bien que Marie ait donné cette condition, elle avait des intentions différentes à l’intérieur. La fierté d’Anjelica est trop grande pour qu’elle soit d’accord. Olivia le ferait peut-être, mais ça ne sert à rien vu que j’ai dit qu’elles devraient s’agenouiller toutes les deux. Je serais inquiète si elles étaient d’accord de le faire.

— C’était ses pensées.

 

♥♥♥

 

Marie avait rapidement eu des regrets.

Elle était sur la place de l’académie.

Ce n’est pas possible. Pourquoi ? Pourquoi en est-on arrivé là ? pensa Marie.

Elle s’était mise à transpirer des sueurs froides.

Un cercle de gens entourait Marie.

Au centre se trouvaient Marie et ses disciples.

« Écoute, Marie. Regarde l’état lamentable de ces individus. »

« La fille du duc et la roturière baissent la tête. De plus, leur front est contre le sol. »

« Comme c’est laid. »

Les élèves qui les entouraient riaient.

À côté de Marie, Kyle était très découragé. « Est-ce bon d’aller aussi loin ? Honnêtement, même moi, je ne veux plus voir ça. »

Sur la place, Livia et Anjie s’agenouillaient ensemble — et devant la protagoniste et la méchante, il y avait Marie, qui continuait à transpirer.

Elles ont fait ce qu’elle leur avait dit de faire. Malgré cela, elle ne pensait pas qu’elles iraient jusqu’au bout.

Peu importe à quel point Marie pouvait être arrogante, même cela n’était pas quelque chose dont elle pouvait rire.

Attends ! Vraiment, attends ! Je leur ai dit de s’agenouiller parce que je ne pensais pas qu’elles le feraient ! Je n’ai aucune idée de ce qu’il faut faire à propos de leur problème ! pensa Marie.

D’abord, Marie n’avait pas trouvé un moyen d’aider Léon.

Maintenant, elle devrait révoquer sa promesse malgré le fait que les deux femmes s’étaient agenouillées.

Elle pouvait entendre des rires dirigés vers les deux femmes. — Les gens autour d’eux étaient plus ravis que Marie.

« C’est pathétique pour la fille du duc. »

« Dire que j’étais un partisan d’une telle personne. Je vais pleurer. Sa fierté de noble a-t-elle disparu ? »

« C’est pour le bien de ce type. Qu’est-ce qu’il a de bien, ce Baltfault ? »

Les gens qui étaient les disciples d’Anjie chuchotaient entre eux.

Si une personne de haut statut baissait la tête si facilement, elle perdrait son autorité.

C’était pour ça que Marie pensait qu’Anjie ne le ferait pas.

Les disciples de Marie adoptaient une attitude arrogante envers Anjie et Livia.

« Hé, fais un bon travail en faisant ta demande à Marie ! »

Quand Anjie s’était inclinée et a supplié « Je veux que vous sauviez la vie de Léon », ils avaient joué avec elle.

« Ce n’est pas comme ça qu’on fait, hein ? Il y a un moyen précis de faire une demande, n’est-ce pas ? Se pourrait-il que la fille du duc ignore comment demander quelque chose aux gens ? »

« S’il vous plaît, sauvez la vie de Léon, M-Marie ! » déclara Anjie.

Marie ne pouvait pas parler à celui qui avait forcé la fière Anjie à s’incliner et à lui parler poliment.

« Roturière, parle. »

« S’il vous plaît, sauvez Léon, Marie, » déclara Livia.

« Quel état misérable êtes-vous maintenant que Baltfault n’est plus là ! Vous vous cachiez derrière cet homme pour vous protéger. »

Les disciples de Marie et les étudiants environnants avaient ri.

Hein ? Quoi ? Ces disciples sont effrayants. Ces types n’utilisent-ils pas mon nom pour exprimer leur colère ? Je ne peux pas leur faire confiance, pensa Marie.

Se détournant du fait qu’elle leur avait dit de s’agenouiller, Marie s’était sentie déconnectée des gens qui l’entouraient.

Alors —

« Marie, voilà un repose-pieds, » l’un des disciples de Marie désigna la tête d’Anjie.

« Hein !? » s’exclama Marie.

Les autres partisans l’avaient suivi.

« Oh, dans ce cas, tu devrais utiliser la fille du duc comme chaise et le roturier comme repose-pieds. »

« N’es-tu pas contente d’être la chaise de la Sainte, Anjelica ? »

« Dis quelque chose ! »

Marie voulait crier sur la fille qui piétinait Anjie.

Qu’est-ce que vous faites tous !? Allez-vous me tuer ? Si ce Mob découvre ce qui se passe, il viendra pour se venger ! I-Il va me tuer ! pensa Marie.

Imaginant Léon portant un fusil avec une expression vide, les jambes de Marie ne pouvaient s’arrêter de trembler.

C-C’est vrai. N’a-t-il pas un objet de triche ? S’il se fâche, je suis —, pensa Marie.

Une main était intervenue pour arrêter le partisan qui aggravait la situation, et cette main appartenait à Julian. « Vous avez toutes les deux montré que vous étiez prêtes à aller si loin. Marie, cela n’a pas besoin d’aller plus loin. »

Brad avait ensuite parlé. « C’est vrai. Maintenant que nous en sommes arrivés là, nous devons montrer notre sincérité. »

Jilk hocha la tête. « Laissons le passé derrière nous. Marie, pardonnons-leur. »

Chris était d’accord. « Si nous les déshonorons encore plus, ton nom sera terni, Marie. »

Greg frappa sa paume avec son poing et sourit à Marie. « Elles en ont fait autant. Aidons Baltfault, Marie. »

Puisque ce monde n’avait pas une culture basée sur le fait de s’agenouiller comme ça, ils leur avaient pardonné comme elles étaient allées aussi loin. Cependant, Léon comprendrait le sens de quelqu’un qui accomplit cette action. (Note : Le Japon a cette « culture du dogeza », où s’agenouiller avec le front en contact avec le sol, ce qu’on appelle un dogeza, est considéré comme un style très fort et humiliant pour s’excuser).

Après tout, c’était un camarade réincarné.

Marie tremblait en pensant à ce qui arriverait si Léon apprenait la nouvelle.

Ce n’est pas bon. Si je leur dis que je ne peux pas les aider, ma vie est finie. Ou plutôt, ce type peut probablement s’évader avec son propre pouvoir. Je n’ai rien à faire. C’est assez stupide, n’est-ce pas ? pensa Marie.

Marie, incapable de faire quoi que ce soit, demanda de l’aide aux cinq gars confiants. « Tout le monde, puis-je vous demander de l’aide ? »

Les cinq se tournèrent vers Marie et hochèrent la tête, puis quittèrent les lieux.

Quoi qu’il en soit, Marie voulait échapper à sa situation.

Quand elle tourna le dos aux deux autres, qui étaient encore à genoux, et s’éloigna comme si elle les ignorait, ses partisans l’accompagnèrent.

« Comme c’est généreux de ta part, Marie. »

« Si c’était moi, je les piétinerais. »

« Oh, si c’était moi, je les déshabillerais et je les obligerais à s’excuser. »

En entendant ses partisans dire de telles choses, Marie se sentait mal à l’aise.

Ce n’est pas drôle. — Ça ne l’est vraiment pas. Je ne comprends pas ces suiveurs. Qui sont ces gens ? Ils sont complètement différents de ce que je pensais qu’ils étaient, pensa Marie.

Parmi les partisans turbulents, Cara était la seule à avoir suivi Marie en silence.

 

♥♥♥

 

Marie était partie.

Pendant que les gens des environs riaient, Anjie et Livia s’étaient levées.

Les voix de ceux qui les entouraient étaient froides.

« Vont-elles aussi loin ? »

« Oh, la maison du duc est vraiment tombée bien bas. Elle ne comprend pas ce que c’est que de baisser la tête. »

« En effet, quelle humble femme ! Elle s’entend bien avec les roturiers. »

Les deux femmes s’étaient éloignées de la scène en étant ridiculisées.

Livia avait parlé à Anjie. « Ça aurait été mieux s’il n’y avait que moi, alors pourquoi tu l’as aussi fait, Anjie ? Hmm — avec la position de ton ménage et tout. »

Anjie avait fait un sourire un peu triste. « Je pensais que c’était le meilleur choix. C’est peut-être mauvais pour ma maison. Mais surtout, je voulais aider Léon. Je suis vraiment une imbécile, n’est-ce pas ? »

Anjie, qui avait incliné la tête devant Marie, parla ainsi — et pleura.

« Avec ça, je me suis vraiment déshonorée. J’ai sali le nom de ma maison. Cependant, même ainsi — si cela signifie aider Léon, c’est bien, » déclara Anjie.

Anjie avait l’air un peu revigorée.

Marie lui avait volé son fiancé, Julian, et les fiançailles avaient été rompues.

C’était douloureusement amer pour Anjie de s’incliner devant Marie.

— Dire qu’Anjie ferait ça pour Léon, pensa Livia.

Livia avait mal à la poitrine en se comparant à Anjie.

 

♥♥♥

 

Un groupe était amassé au-dessus du ciel de la Principauté de Fanoss.

Une flotte, avec une île flottante qui avait été transformée en dirigeable servant de vaisseau amiral, couvrait le ciel.

Il y avait plus de cent cinquante dirigeables avec des monstres qui les entouraient.

Peu importait que la flûte magique soit avec le royaume.

Après tout, il existait une autre flûte magique dans la principauté.

L’utilisatrice de cette flûte magique était la seconde princesse, Hertrauda.

Elle avait quatorze ans.

Elle avait les cheveux noirs et lisses, tout comme sa sœur aînée.

Bien qu’elles se ressemblaient, Hertrauda était supérieure lorsqu’il s’agissait d’utiliser une flûte magique.

Elle était capable de commander de nombreux monstres, et la flûte magique elle-même était plus puissante que celle d’Hertrude.

À l’origine, l’équipe de Hertrude aurait dû suffire à couler le royaume. Cependant, Léon avait à lui seul ruiné leurs plans, provoquant une ruée folle vers la principauté.

La principauté n’avait pas l’intention à l’origine que Hertrauda parte pour le front. Celui qui avait changé cela, c’était Léon.

« Ce chevalier hérétique ne peut rien faire. Est-ce que c’est exact ? » demanda Hertrauda.

Le serviteur de Hertrauda avait répondu à sa question. « Il n’y a pas de malentendu. Les rapports indiquent que son artefact disparu, le dirigeable et son armure ont également été saisis. Les nobles stupides du royaume sont assez négligents. »

Les meneurs avaient encerclé Hertrauda.

Un chevalier lui avait fait un rapport. « Princesse, les préparatifs sont prêts. »

D’un petit signe de tête, la jeune fille, Hertrauda, s’embarquait pour une bataille qui déterminera l’avenir de la principauté.

« Attaquez le royaume d’ici. Préparez tout le monde. Notre objectif est la capitale royale du Royaume d’Holfault. Ne faites pas attention aux autres petits avortons ! Partez ! »

En réponse à la voix de Hertrauda, les dirigeants dans les environs avaient répondu avec vigueur.

+++

Chapitre 5 : Fausse Sainte

Partie 1

J’étais au cachot.

Une fois que le geôlier s’était excusé brièvement, j’avais commencé à me souvenir des invités qui m’avaient rendu visite jusqu’ici.

C’était le genre de gens qu’il ne fallait pas fréquenter. Ils m’avaient dit des choses comme comment ils me donneraient de l’argent si je leur disais comment manœuvrer Partenaire, que je devais rejoindre leur groupe, ou d’autres choses comme ça. En tout cas, c’étaient des gens agressifs.

Beaucoup d’entre eux avaient menacé de me tuer si je ne faisais pas ce qu’ils disaient.

Luxon avait aussi été stupéfait. « Je suppose que tu ne peux rien faire avec l’offre suspecte de nobles d’épargner ta vie en échange de Partenaire et Arroganz, hein ? »

« Je suppose que non. Beaucoup d’entre eux ne font que mentir et me tueraient dès que je les transférerai, » répondis-je.

Ils avaient confisqué Partenaire et Arroganz, mais ils étaient inquiets, car ils ne pouvaient pas les utiliser.

Ils m’avaient demandé comment les utiliser et j’avais remis en question leurs intentions.

« Il semble qu’ils aient tenté un démontage, mais qu’ils aient abandonné à mi-chemin. C’est triste à quel point ils traitent Partenaire avec cruauté. Maître, et si on détruisait ce royaume ? » demanda Luxon.

« Rejeté, » répondis-je.

« Alors, limitons le à la classe dirigeante —, » commença Luxon.

« Non merci, » répondis-je.

Arroganz se trouvait dans un conteneur inviolable.

Ils avaient envahi à de nombreuses reprises l’intérieur de Partenaire, mais il leur était impossible de démonter les pièces importantes.

« Maître, la raison pour laquelle tu n’abandonneras pas le royaume est liée à Anjelica, Olivia — et aussi Milaine, non ? Je crois que Clarisse et Deirdre sont aussi dans ton esprit, mais veux-tu protéger le royaume parce qu’elles font partie de la classe dirigeante ? Je recommanderais une réforme interne, » demanda Luxon.

Est-ce qu’il pense que je veux protéger le royaume parce qu’il y a des femmes que je soutiens ?

Inutile de dire que ce n’est pas le cas et que je n’envisage pas non plus de réformes internes.

« Crois-tu vraiment que je veux protéger le royaume ? » demandai-je.

« Ai-je tort ? » demanda Luxon.

Pour être honnête, je m’en ficherais si le royaume était détruit.

 

La raison pour laquelle je la veux intacte pour l’instant, c’est parce que les citoyens navigueront en eaux profondes sans un pays.

Sans chef, ils auront des ennuis.

« Je ne m’intéresse pas à la gestion d’une nation. Si je devais détruire le pays, ce sont les gens qui y vivent qui seraient en difficulté. Ce n’est pas quelque chose qu’un homme ferait à moins qu’il ne le veuille vraiment, » déclarai-je.

« En es-tu certain ? Si Milaine et la faction du duc échouent, tu seras exécuté, Maître. Bien sûr, je ne laisserai pas ça arriver. Mais pourquoi ne prends-tu aucune initiative ? » demanda Luxon.

« — Si le pays me rejette, je m’enfuis, » déclarai-je.

Heureusement, le royaume avait une emprise sur Hertrude et la Flûte enchantée.

Ils ne perdront pas à moins que ces conditions-là ne soient supprimées.

Il y aurait probablement des dommages dans le processus, mais c’est ce que cela signifiait d’être un royaume.

« Alors, pourquoi ne fais-tu rien pour le bien du peuple ? » demanda Luxon.

« Personne ne veut que je le fasse, » répondis-je.

Dans ce monde, la guerre ne consistait pas à rassembler les citoyens et à leur donner des armes.

Pour que les citoyens deviennent des soldats, il fallait une éducation suffisante.

En raison de l’existence des dirigeables, il était difficile de recruter des citoyens ordinaires.

Il y avait en effet quelques seigneurs féodaux qui étaient assez tyranniques pour forcer cela à se produire, mais le royaume de Holfault était relativement amical envers son peuple.

C’était la seule partie gentille du décor de ce Jeu Vidéo Otome.

Par conséquent, peu de citoyens étaient insatisfaits.

Les chevaliers et les soldats qui devaient être les pions de la guerre et les difficultés à trouver le mariage faisaient partie des luttes de la classe dirigeante.

Il y avait de l’insatisfaction un peu partout, mais les plus insatisfaits étaient les barons et les vicomtes, et c’était pour cela que je devais supporter ça — quel monde dégoûtant !

En termes simples, même s’il y avait une révolte, les citoyens ne se joindraient pas.

Après tout, ils étaient satisfaits du statu quo, alors je serais la canaille ici si je devais agir violemment.

« Malgré ce que les choses peuvent paraître, je suis toujours chevalier, » déclarai-je.

« Par chevalier, tu veux dire une existence qui fait de la lèche aux femmes et qui est commode pour la nation ? » demanda Luxon.

« Idiot. — Je parlais du genre de chevalier qui protège les citoyens, » déclarai-je.

« Est-ce ainsi qu’ils paraissent ? » demanda Luxon.

« Les apparences et la superficialité me conviennent. C’est mieux que d’être contrôlé par une écolière et d’avoir à travailler jusqu’à l’os pour le royaume. En plus, Livia serait heureuse de m’entendre dire ça, » déclarai-je.

Anjie aurait fait une tête un peu troublée.

« Quelle faible détermination tu as ! J’ai même été un peu touché, mais c’est du gâchis, » déclara Luxon.

« Tu t’attendais à quoi de moi ? Ou plutôt, que veux-tu que je fasse ? » demandai-je.

En fait, j’étais assez surpris que cette conversation l’ait touchée.

« J’espérais qu’on puisse détruire les nouveaux humains ensemble, » déclara Luxon.

— Je ne sais pas quel genre de réaction je devrais faire face à ça.

 

♥♥♥

 

J’étais en prison depuis un moment, mais un autre visiteur était venu aujourd’hui.

« Comme c’est pathétique, vicomte Baltfault. »

Au-delà des barres de fer, Jilk se tenait devant moi en secouant la tête.

« Es-tu venu au donjon pour faire des remarques sournoises ? Il semble que tu aies aussi du temps libre, » déclarai-je.

Quand j’avais dit ça, Jilk avait contracté sa poitrine, comme si j’avais dit quelque chose d’inconcevable.

« Je suis venu ici à la demande de Marie. Il semble qu’elle veuille t’aider, » déclara Jilk.

« Marie ? C’est quoi, ce piège ? » demandai-je.

« Comme c’est grossier. C’est quoi cette attitude ? Je me suis donné beaucoup de mal pour venir t’aider, » Jilk m’avait ainsi parlé. « Pour l’instant, merci d’attendre ici. Je te sortirai bientôt du cachot. »

« Le feras-tu vraiment ? » demandai-je.

A-t-il au moins ce genre d’autorité ? En tout cas, pourquoi Marie m’aide-t-elle ?

Bien que j’aie eu beaucoup de pensées, la question que j’avais posée était — .

« Comment vas-tu m’aider ? » demandai-je.

« Malgré tout, ma maison est toujours composée de nobles de la cour royale. J’ai beaucoup de relations, » déclara Jilk.

« Ce n’est pas ton propre pouvoir, mais celui de ta maison, n’est-ce pas ? » demandai-je.

« Et alors ? Quoi qu’il en soit, s’il te plaît, reste assis et attends ici, » déclara Jilk.

Jilk avait quitté le cachot en disant cela, mais au bout d’un moment, il était revenu assez meurtri.

Ses cheveux étaient ébouriffés et il semblait qu’il s’était battu.

« J’ai échoué, » déclara Jilk.

« Je m’en doutais, » déclarai-je.

« C-Ce n’est pas juste. Ils ne voulaient pas m’écouter et m’ont dit de réfléchir à mes actions ! » déclara Jilk.

C’est parce que tu es toujours en train de faire des bêtises.

À la fin, Jilk avait quitté le donjon avec les épaules courbées.

Quel type inutile !

 

♥♥♥

 

Le suivant à venir me visiter fut — Greg.

Il était encore plus dans un mauvais état que Jilk. Ses vêtements étaient déchirés et son visage montrait des signes de coups, peut-être à la suite d’une bagarre.

« Je suis désolé. Quand j’ai demandé à ma famille de te libérer, et je me suis disputé avec mon père, » déclara Greg.

Il semblerait qu’il ait compté sur sa famille pour tenter de me libérer, mais il avait échoué après s’être disputé avec son père.

« Marie t’a-t-elle aussi demandé ça ? » demandai-je.

« Elle l’a fait. De plus, je te suis personnellement redevable. Je voulais t’aider, mais mon père m’a battu et rien de bien ne s’est passé, » déclara Greg.

J’avais des sentiments mitigés, mais j’étais content qu’il ait essayé d’aider.

« Va t’excuser auprès de ton père. Tu as causé trop d’ennuis, » déclarai-je.

Greg m’avait regardé droit dans les yeux.

« Quelque chose ne va pas ? » demandai-je.

« Baltfault — tu es la dernière personne que je voudrais entendre ça, » déclara Greg.

« Hein ? Quoi !? » m’exclamai-je.

J’avais été bête de penser que cet abruti avait du bon en lui.

 

♥♥♥

 

L’invité suivant était — Brad.

Contrairement aux deux derniers, son uniforme n’était pas en lambeau et il n’avait pas l’air de s’être battu.

Cependant, il jouait avec ses cheveux tout en — semblant légèrement mal à l’aise.

« Es-tu aussi là pour m’aider ? » demandai-je.

Comme il ne parlait pas malgré le temps qui s’était écoulé, j’avais décidé d’entamer la conversation.

Sur quoi Brad avait parlé pendant que ses yeux étaient en train de s’élancer.

« C-C’était le plan, mais je n’arrive pas à contacter mes parents, » déclara Brad.

« S’est-il passé quelque chose ? » demandai-je.

« Ma famille n’était pas dans la résidence Field dans la capitale royale. En raison de cela —, » déclara Brad.

Il m’avait dit que même s’il voulait m’aider, la famille dont il dépendait n’était pas là.

« Je comprends, alors arrête de donner l’impression que tu vas pleurer, » déclarai-je.

« Je-Je ne pleure pas ! » s’écria-t-il.

Qu’est-ce qu’ils veulent faire ?

 

♥♥♥

 

Puis, le quatrième des cinq idiots, Chris, entra dans le cachot.

« T’es-tu aussi tourné vers ta maison pour essayer de m’aider ? » Quand je l’avais immédiatement demandé à Chris à son arrivée, il s’était étonné.

« S-Savais-tu cela ? Je n’ai encore rien dit, » déclara Chris.

Se moque-t-il de moi ? Ou est-ce parce qu’il est stupide ?

« Que cela te plaise ou non, je sais que vous êtes venus ici depuis ce matin et que vous avez tous échoué jusqu’ici, » déclarai-je.

« Tout le monde est aussi venu ici ? Dans ce cas, au moins une personne devrait réussir. J’ai… échoué. Je suis désolé, Baltfault, » déclara Chris.

Chris était déprimé, mais quant à moi — .

« Avant de te sentir déprimé, pourquoi ne prends-tu pas soin de tes blessures d’abord ? Qu’est-ce que tu as fait pour te faire tabasser comme ça ? » demandai-je.

L’état de Greg était misérable, mais celui de Chris était encore pire.

Même les verres de ses lunettes étaient cassés.

« Quand j’ai essayé de demander de l’aide à mon père, il m’a poursuivi avec une épée de bois, » déclara Chris.

« Il semble que tu aies aussi la vie dure, » déclarai-je.

« Maintenant que j’y pense, je ne pouvais pas vraiment attendre grand-chose de mon père dans le domaine politique, » déclara Chris.

Peut-être s’étant calmé, Chris avait commencé à se plaindre après s’être fait battre par son père.

— Pourquoi ce type est-il venu au donjon ?

« Bien qu’on l’appelle un maître épéiste, mon père occupe le poste d’instructeur de l’art de l’épée. Puisqu’il n’a pas de position politique majeure, j’ai pensé qu’il serait difficile de l’avoir pour t’aider, » déclara Chris.

« Vraiment ? » demandai-je.

« Il a rejeté les nombreuses raisons que je lui ai données, et quand je lui ai dit : “Tu ne peux pas le faire”, j’ai fini comme ça, » déclara Chris.

Ça mettrait aussi en colère mon père si je faisais ça.

Peut-être voulait-il se battre avec sa famille ?

« Si c’est impossible pour lui, j’aurais aimé qu’il me le dise, » déclara Chris.

« Lui as-tu dit de m’aider avec cette attitude ? Tout d’abord, je ne sais pas pourquoi tu voudrais m’aider, » déclarai-je.

Je me demande si son père est aussi frustré par sa position politique ?

S’il avait touché un point sensible de son père à cause de ça, ça expliquerait tout.

 

♥♥♥

 

— Puis vint le dernier idiot.

Julian était apparu devant moi, mais j’avais parlé avant qu’il puisse ouvrir la bouche. « Rentre chez toi ! »

« P-Pourquoi !? Je n’ai encore rien dit ! » s’écria Julian.

J’avais dit à Julian que je connaissais déjà la situation sans qu’il ait besoin de me l’expliquer.

« Je peux déjà le dire après avoir vu ta joue. Tu n’as pas réussi à m’aider, n’est-ce pas ? » demandai-je.

L’humeur de Julian s’était visiblement détériorée.

« C’est comme tu le dis. J’ai demandé à ma mère de te sortir du cachot, » déclara Julian.

Il y avait une empreinte de main visible sur la joue de Julian, peut-être à cause d’une gifle.

C’est tout un exploit pour lui de rendre Milaine folle.

En fait, maintenant je veux savoir ce qu’il a fait.

« Et était-ce suffisant pour qu’elle te gifle ? » demandai-je.

« Ouais, c’est tout. Elle fut soudain étonnée. Ce qui est encore plus effrayant, c’est qu’elle m’a frappé avec une expression vide, » déclara Julian.

« Je ne peux pas imaginer qu’elle soit le genre de personne à faire ça, » déclarai-je.

« Tu ne le sais peut-être pas, mais ma mère est une personne effrayante. Mais qu’est-ce que j’ai fait de mal ? Tu es le préféré de ma mère, alors c’est étrange que demander ta libération justifie une gifle, » déclara Julian.

Je voulais lui dire que c’était sa mère qui m’avait mis dans cette prison.

Cependant, c’était top secret.

Le fait que Milaine ne lui ait pas parlé de cette affaire signifiait qu’il n’était certainement pas une personne fiable.

— C’est un peu pitoyable.

Bien que, je suppose qu’il n’avait pas la réputation la plus pure.

Il ne serait pas étrange qu’il fasse quelque chose d’absurde, comme lorsqu’il avait annulé ses fiançailles avec Anjie avant ça.

« Tu as dû dire quelque chose d’étrange, n’est-ce pas ? » demandai-je.

« Je ne l’ai pas fait ! Dès le début, elle avait une expression complexe quand j’ai demandé ta libération. Alors, j’ai pensé que je pourrais lui donner un coup de pouce et lui dire des choses, » déclara Julian.

« Des choses ? » demandai-je.

« Tu sais qu’on parle d’un engagement formel entre Marie et moi depuis qu’elle est devenue la sainte, n’est-ce pas ? » demanda Julian.

En réponse à ce changement soudain de sujet, je lui avais dit que j’étais au courant.

— J’ai un mauvais pressentiment.

« Quand je lui ai dit que c’était la demande de sa belle-fille potentielle, son expression faciale est devenue vide. J’avais pensé que ce serait une bonne occasion pour elles de coopérer et de s’entendre, » déclara Julian.

Tu pensais que Milaine serait contente de ça ?

T’es stupide ou quoi ? Oh attends, il est stupide.

« Rentre chez toi, » déclarai-je.

« Je vais y retourner pour aujourd’hui. Cependant, je vais certainement t’aider, Baltfault, » j’avais regardé Julian, qui était parti en déclarant cela avec un regard sérieux, et j’avais pensé à quel point cela devait aussi être une douleur pour Milaine.

Luxon, qui s’était caché, réapparut et parla. « Qu’est-ce qu’ils voulaient faire ? »

« Ce sont des imbéciles, n’est-ce pas ? » demandai-je.

« Je pense à toi de la même façon, Maître, » déclara Luxon.

« Ne me mets pas dans le même panier. Tu vas me mettre en colère, » déclarai-je.

« Pardon, excuse-moi. Tu es plus bête qu’eux, » déclara Luxon.

« Tu me détestes vraiment, n’est-ce pas ? » demandai-je.

« Quoi qu’il en soit, il semble que les choses soient devenues gênantes, Maître, » déclara Luxon.

« Des problèmes ? » demandai-je.

 

♥♥♥

 

Il y avait une salle de conférence dans le palais royal.

La faction du marquis Frampton s’y était rassemblée.

Un noble mal à l’aise posa une question au marquis Frampton. « Marquis, est-ce vraiment bien ? Nos informations indiquent que la principauté a rassemblé une grande flotte accompagnée de monstres, n’est-ce pas ? À ce rythme, les seigneurs féodaux qui les rencontreront lors de leur invasion vont souffrir — . »

— Les troupes de la principauté avaient commencé à bouger.

Ayant reçu cette information, les membres de sa faction s’étaient réunis ici pour parler des mesures à prendre.

« C’est en effet plus tôt que prévu, mais il n’y a pas de problème. Dépêchez-vous de rassembler les troupes du royaume, » déclara Frampton.

« Ne devrions-nous pas envoyer des unités qui peuvent agir rapidement ? »

Le marquis Frampton s’était entretenu avec le noble qui imaginait qu’une tragédie se préparait.

« Ce ne sera pas nécessaire, » déclara Frampton.

« Hein ? »

« Les territoires que la principauté envahit sont ceux que nous avons secrètement accepté de leur donner. Si la principauté dégaine son épée, mais que cela en fait notre alliée, c’est un petit prix à payer, » déclara Frampton.

« C-Cependant, c’est une question hors de notre portée. Si nous n’agissons pas avec prudence — . »

Non seulement les nobles, mais aussi les citoyens n’étaient pas certains de ce qui allait se passer.

Malgré ces conditions, le marquis Frampton avait répondu. « C’est un sacrifice nécessaire pour l’unification du royaume. Vous savez, nous avons un nouvel Artefact Disparu, un vaisseau, avec nous. Une fois que nous aurons fini de l’analyser, nous pourrons éventuellement regagner les territoires que nous allons perdre. »

— Ils allaient faire un sacrifice.

« Jusqu’à ce que l’armée du royaume se rassemble et arrive, que la principauté fasse ce qu’elle veut. Quand le moment sera venu pour nous de nous battre, la principauté devrait battre en retraite à un moment opportun. Ainsi, l’honneur du royaume ne sera pas terni, » déclara Frampton.

Ils avaient déjà abandonné les seigneurs féodaux et ne se souciaient pas de la principauté.

Un autre noble avait informé le marquis Frampton de quelque chose. « Marquis, le Temple a déclaré qu’il aimerait que la Sainte participe aussi à la bataille. »

« — Quelle nuisance ils sont, » déclara Frampton.

« Il semble que la Sainte ait le pouvoir de repousser les démons. »

« Le pouvoir de la Sainte ? J’en ai entendu parler, mais est-ce vraiment quelque chose en quoi nous pouvons placer notre foi ? » demanda Frampton.

« Le Temple lui fait confiance. Il semble qu’ils ne bluffent pas. »

Le marquis Frampton n’était pas très content de la participation du Temple.

Cependant, le Temple avait donné ses conditions.

« Si nous laissons le Temple prendre la direction principale dans cette guerre — ils renonceront à essayer de faire de Son Altesse Julian le prince héritier. »

Après avoir entendu cela, le marquis Frampton réfléchit. Le temple a-t-il l’intention d’accroître son influence en faisant connaître le pouvoir de la Sainte ?

« Nous devons être prêts au cas où la principauté ne battrait pas en retraite, » déclara Frampton.

« En effet. Après avoir entendu les rumeurs selon lesquelles la principauté contrôlait des monstres, les soldats ont peur. Si la Sainte est là, ça remonterait le moral. »

« Si nous pouvons résoudre ce problème facilement, ma position se solidifiera. Ce n’est pas mal de laisser le Temple s’en attribuer le mérite et de les laisser m’en être redevables, » déclara Frampton.

Pendant que les territoires envahis étaient en difficulté, les nobles du palais royal étaient excités par l’avenir.

+++

Partie 2

Les jours passèrent dans le cachot.

« Il semble qu’il y ait eu beaucoup de secousses ces derniers temps, » murmurai-je.

J’avais récemment ressenti de légers tremblements.

« Tout bien considéré, il semble que j’ai des visiteurs tous les jours, » continuai-je.

« Cela prouve à quel point tu es excellent comme appât, Maître, » répliqua Luxon.

« Cela ne me plaît pas, » répliquai-je.

Des nobles essayant de me tromper étaient venus ici.

Ils avaient essayé sans relâche de me convaincre de leur dire comment démarrer Partenaire ou de leur livrer Arroganz.

Parfois, ils me menaçaient avec arrogance de me faire exécuter, mais plus tard, ils essayaient de me mettre du bon côté par tous les moyens et de négocier avec moi.

Ce n’était pas seulement la faction du marquis.

Beaucoup de gens étaient venus me voir, voulant se servir de moi.

Parmi ces personnes, celles avec lesquelles j’avais perdu patience étaient celles de la faction du marquis Frampton.

Alors que j’étais allongé sur le lit dur dans le cachot, Luxon m’avait parlé. « Il semble que le royaume n’a pas répondu à tes attentes, Maître. »

— Il semble que le papa d’Anjie et Milaine ne pouvaient pas faire grand-chose.

Dans le cachot, j’avais entendu les pas bruyants d’une foule qui s’approchait, peut-être armée.

« On dirait que c’est la fin, » déclarai-je.

« Tu exagères, Maître, » répliqua Luxon.

La remarque de mon complice était douloureusement vraie.

La personne censée monter la garde était absente puisque quelqu’un d’autre venait prendre sa place.

Alors que le groupe armé s’approchait pendant cet intervalle, leur chef, quelqu’un que j’avais reconnu se tenait à l’avant-garde.

C’était un vicomte dans la trentaine et il appartenait à la faction du marquis Frampton.

Il tenait dans sa main une bouteille d’alcool.

« Vicomte Baltfault, je pensais que tu serais seul, alors j’ai apporté un cadeau, » déclara le vicomte.

L’alcool que le vicomte transportait était probablement empoisonné.

« Je ne bois pas d’alcool. Apportez-le à la maison et partagez-le avec tout le monde, » répliquai-je.

Le vicomte avait souri, comme s’il se moquait de moi. « Combien de temps comptes-tu vivre de façon aussi inesthétique ? Un noble meurt avec grâce. »

Grâce, dit-il. J’aimerais vivre ma seconde vie jusqu’à ce que je meure de vieillesse, alors non merci.

D’ailleurs, ce serait plutôt malheureux si cela devait arriver.

Juste au moment où je pensais m’échapper de ce cachot, ou plutôt de ce royaume, j’avais entendu des bruits de pas frénétiques.

Luxon apparut, surprenant le vicomte et ses hommes alors qu’ils préparaient leurs armes de poing et leurs fusils.

« Est-ce ce qui était décrit dans les rapports ? Saisissez-le ! Avec ce truc, le dirigeable est à nous ! » demanda le marquis.

« Même si le Maître meurt, je ne suivrai pas vos ordres. Et surtout, ne devriez-vous pas faire attention à ce qu’il y a derrière vous ? » demanda Luxon.

Chris sauta de l’entrée, tenant une épée en bois.

Il avait ensuite renversé les chevaliers qui étaient derrière le vicomte.

« Baltfault, ça va !? » s’écria Chris.

Pourquoi Chris est-il là ? Pendant que j’y réfléchissais, Jilk était entré dans la prison et avait abattu l’arme de poing que le vicomte tenait.

« Je ne vous laisserai pas faire ça au vicomte Baltfault, » cria Jilk.

Tandis que le vicomte se serrait la main, faisant tomber et briser la boisson empoisonnée, il avait regardé Jilk et les autres.

« S-Savez-vous tous ce que vous faites ? Je suspectais qu’il y avait quelqu’un derrière moi. À partir de maintenant, rien de ce que vous faites ne peut —, » commença le vicomte.

« Silence, » Luxon s’était écrasé sur la tête du vicomte par le haut, ce qui l’avait fait s’évanouir.

Quand Jilk avait ouvert la porte avec une clé, il avait essayé de me faire sortir rapidement.

« Maintenant, dépêche-toi, » déclara Jilk.

— Pourquoi ces gens sont-ils venus ici pour m’aider ? Alors que je regardais Luxon, il bougeait l’œil de haut en bas, comme pour hocher la tête.

Ça veut dire que je peux m’échapper ?

« Qu’est-ce que vous faites là ? » demandai-je.

« Nous avons essayé beaucoup d’options, mais elles ont toutes échoué. En fin de compte, quelque chose de grave s’est produit, alors nous avons décidé d’utiliser la force pour t’aider, » déclara Jilk.

« Vous êtes vraiment idiots, n’est-ce pas ? » demandai-je.

Chris m’avait parlé. « Nous avons été en mesure de faire à temps grâce à cela. Alors, n’est-ce pas bien ? »

J’avais couru dans les escaliers du donjon, poussé par-derrière par Jilk et Chris.

Brad et Greg attendaient à la sortie.

Les deux hommes regardaient le sol où se trouvait un garde ligoté.

« Vous êtes là aussi ? Qu’est-il arrivé à ce type ? » demandai-je.

Je pensais qu’ils avaient fait du mal à mon ami garde, mais il semblerait que ce ne soit pas le cas.

« Il était déjà attaché quand nous sommes arrivés, » déclara Brad.

« Peu importe, dépêchons-nous. Julian nous attend, » déclara Greg.

Tout en vérifiant la sécurité du garde, je rejoignis les quatre hommes et me dirigeais furtivement vers le terrain du palais royal.

Pendant ce temps, j’avais senti un autre tremblement dans le sol.

 

♥♥♥

 

J’étais arrivé dans une cour après avoir été conduit par les quatre autres.

Julian était apparu depuis l’ombre des arbres dans la cour.

« J’attendais depuis un moment, » déclara Julian.

« Pourquoi m’as-tu emmené dans une cour ? Ne fuyait-on pas ? » demandai-je.

Tout en méditant sur l’étrangeté de la situation, Julian expliqua en semblant un peu fier.

« Il y a un passage secret que seule la famille royale connaît, » déclara Julian.

« Ne me révèle pas ce genre de secret ! Es-tu un idiot ? Tu es vraiment un idiot, n’est-ce pas ? » demandai-je.

« Quelle remarque grossière, vu qu’on t’a aidé ! — On dirait qu’il y a beaucoup de tremblements, » déclara Julian.

Quand nous nous disputions, le sol trembla à nouveau.

Alors que nous nous réunissions tous les six dans la cour, qui était entourée de bâtisse, Luxon avait parlé. « Maître, nous sommes encerclés. »

« Quoi ? » demandai-je.

La cour fut instantanément frappée par une lumière, et tandis que je couvrais mes yeux face à son éclat, j’entendis les pas rapides des chevaliers qui s’approchaient.

J’allais donner un ordre à Luxon quand l’un d’eux avait parlé.

« Attendez, Votre Altesse Julian ! Nous ne sommes pas vos ennemis ! »

Julian s’était mis devant moi comme pour me protéger du chevalier criant.

« Si c’est le cas, pourquoi ne pas nous laisser passer ? » demanda Julian.

Le même chevalier nous avait dit qu’il ne pouvait pas faire ça. « Nous sommes venus récupérer le Vicomte Baltfault. »

« Moi ? » demandai-je.

Je me demande si je peux prendre ses paroles au pied de la lettre.

Il était possible qu’il mente.

Luxon avait alors dit. « Ça prendrait quelques minutes pour amener Arroganz ici », alors j’avais pensé à gagner du temps en négociant.

Pendant que j’y réfléchissais, une silhouette était apparue devant moi.

« — Père, » Julian baissa l’épée qu’il tenait.

« Julian, ne prends pas une mauvaise décision. Tout le monde, baissez les bras et venez ici, » déclara le roi.

C’était Sa Majesté le Roi — Roland Rafua Holfault.

Il avait des cheveux gris, un peu bizarres et une moustache.

Il était grand et avait un corps élancé et bien entraîné.

Il avait la dignité d’un roi.

Réalisant que c’était lui, nous nous étions mis à genoux.

« Vicomte Baltfault, vous avez eu des moments difficiles. Cependant, grâce à vous, nous avons pris une décision, » déclara le roi.

Ça veut-il dire que le père d’Anjie a gagné ?

« Père, Baltfault va être tué ! » s’exclama Julian.

Quand Julian avait exprimé sa plainte, le roi avait hoché la tête et avait répondu. « Je connais toute la situation. Ce n’est pas le moment de parler de ça. »

Quand la terre trembla, le roi regarda vers le bas et parut inquiet.

 

♥♥♥

 

Après m’être changé, on m’avait conduit dans une salle de conférence.

Les personnages principaux du royaume étaient assis là, mais — il n’y en avait pas beaucoup.

Le roi et la reine, Milaine, étaient là.

Vince était là aussi. En effet, il semble que les individus qui avaient été de mon côté s’étaient rassemblés ici.

« Vous semblez en bonne santé, Vicomte, » déclara Vince.

« Oui, d’une façon ou d’une autre, » répondis-je.

Je voulais me plaindre, mais comme ils m’avaient aidé, j’avais décidé de ne pas prendre une position arrogante.

Julian et les autres n’étaient pas là.

Le roi répondit comme s’il savait qui je cherchais. « Julian et son groupe attendent dans une pièce séparée. Ou plutôt, peut-être devrais-je dire qu’ils sont retenus. »

Quand j’avais entendu cela, Milaine m’avait expliqué alors que j’étais devenu prudent.

« Ne te méprends pas. Nous les cachons pour leur propre protection. C’est la même chose que toi, Léon, » déclara Milaine.

« Puis-je savoir pourquoi j’ai été appelé ici ? » demandai-je.

« Nous avons l’intention de répondre à cette question, » Vince déclara cela, mais c’est le ministre, Bernard, qui avait expliqué.

C’était le père de Clarisse.

« Une flotte de la principauté est arrivée sur le continent du royaume. Nous avons perdu plus de dix vaisseaux de reconnaissance et unités de défense. Près d’une centaine d’unités d’armure ont été abattues, » déclara Bernard.

Le royaume avait une grande puissance nationale, mais comme leur potentiel de guerre devait être réparti sur tout le pays, il n’y a pas grand-chose à offrir quand il s’agit de nombre.

Si la principauté essayait sérieusement d’attaquer, les dégâts seraient considérables.

« La flotte de l’adversaire compte environ cent cinquante navires. Il n’est pas clair quant à combien d’unités d’armure ils ont. Les rapports disent qu’il y a d’innombrables monstres qui mènent le front. Leur nombre envelopperait le ciel, » continua Bernard.

La flûte magique de Hertrude m’était immédiatement venue à l’esprit, mais Vince avait nié ces pensées.

« Son Altesse et la flûte magique sont toujours dans le royaume. La principauté devait avoir une autre flûte. Nous soupçonnons que c’est l’œuvre de la seconde princesse, » déclara Vince.

J’écoutais attentivement, mais c’était la première fois que j’entendais parler d’une seconde princesse.

« Deuxième princesse ? » demandai-je.

Vince avait expliqué cela comme si c’était une évidence. « En effet. Son Altesse Hertrauda. »

— Je ne savais pas qu’il y avait une seconde princesse.

De plus, une autre flûte magique ? Je n’avais jamais entendu parler d’une telle chose, et ce jeu n’avait jamais eu ce genre d’histoire.

Non, attends ! Peut-être que ça faisait partie du décor, mais jamais expliqué ?

Je n’arrivais pas à mettre de l’ordre dans mes pensées chaotiques.

Le roi poursuivit en disant. « En outre, d’autres pays que la principauté font de même. Il y a également eu des demandes de secours de la part des forces et des seigneurs féodaux près des frontières nationales. Nous sommes attaqués de toutes parts, »

Le ministre Bernard avait repris l’explication. « Les troupes locales sont incapables de faire face à la situation. — Des renforts sont peu probables. »

« La capitale a une certaine capacité de combat, non ? Si vous rassemblez les troupes, elles devraient s’élever à un nombre considérable, » demandai-je.

Il semblait que les gens autour d’eux étaient trop pessimistes.

Milaine avait répondu à ma question. « Quelque chose s’est passé il y a quelques jours. Le Temple a demandé la coopération, et à la suite des négociations, les troupes du royaume ont été envoyées en tant que renforcement. Deux cents navires ont été envoyés. »

Milaine avait parlé en étant de mauvaise humeur.

Le Temple, prenant confiance maintenant qu’ils avaient Marie, avait collaboré avec la faction du marquis.

Quant au résultat de cela…

« La principauté les a vaincus. Seule une dizaine de navires ont réussi à revenir, » continua Milaine.

 

♥♥♥

 

C’était arrivé il y a quelques jours.

Pendant que Julian et les autres tentaient de libérer Léon, un prêtre rendit visite à Marie.

« Marie, le temps est venu de montrer votre pouvoir en tant que Sainte, » déclara le prêtre.

« Je suppose que je dois le faire ~, » déclara Marie.

Flattée, elle monta sur un dirigeable de bonne humeur, mais — .

« — Hein ? » s’exclama Marie.

Elle était sur le pont d’un dirigeable.

Marie, vêtue de la tenue de la Sainte, avait un collier, un bracelet et une canne, les objets qui portaient son titre.

Le vent qui soufflait sur le pont était glacial.

Avant qu’elle ne puisse se plaindre du vent qui s’engouffrait dans ses cheveux, son attention avait été attirée par autre chose.

« Je n’en ai jamais entendu parler ! » s’exclama Marie.

Le Temple comptait une trentaine de navires.

Empruntant la force du royaume, il y avait deux cents navires supplémentaires dans la flotte.

Ils pourraient combattre la principauté si ce n’était qu’une question de nombre, mais les adversaires avaient des pions sacrificiels, à savoir des monstres.

Le pouvoir de leur nombre dépassait l’imagination — cela terrifiait Marie.

Tandis que les monstres avançaient, Marie leva sa canne.

« Restez loin d’ici ! » cria Marie.

La canne s’illumina, déployant un grand bouclier sphérique qui couvrit la flotte.

La grande lumière aux motifs blancs avait fait disparaître les monstres qui l’avaient touchée.

Les prêtres et les chevaliers du Temple environnants louèrent Marie.

« C’est le pouvoir de la Sainte ! »

« Nous pouvons gagner. La victoire est à nous ! »

« Faites avancer les vaisseaux ! Profitez de cet élan pour repousser la flotte de la principauté ! »

La neutralisation des monstres par Marie avait même remonté le moral au plus bas.

Avec un sourire raide, Marie était soulagée de pouvoir effacer les monstres avec ses propres capacités.

Eh bien, je peux le faire très bien. J’étais un peu inquiète au début.

Julian et les autres n’étaient pas à proximité de Marie.

Le Temple leur avait aussi demandé de l’accompagner, mais ils n’avaient malheureusement pas pu se présenter, car ils essayaient de libérer Léon.

De plus, Kyle n’était pas non plus là.

Ceux du Temple ne lui avaient pas permis de monter à bord d’un dirigeable.

En conséquence, Marie se battait seule, impuissante.

Il y avait en effet quelques prêtres et chevaliers du Temple autour d’elle, mais elle ne reconnaissait pas leur visage.

Elle était un peu timide.

Au fur et à mesure que le dirigeable pompeux avançait avec Marie à son bord, les monstres qui étaient entrés en collision avec le bouclier avaient disparu comme s’ils se brisaient.

« C’est vrai. C’est un jeu d’enfant. Je suis la Sainte ! Il n’y a aucune chance que je sois vaincue avec juste ça ! » s’exclama Marie.

Bien qu’à l’origine, elle s’inquiétait de l’absence de Julian et des autres, Marie s’enivra de son propre pouvoir.

 

♥♥♥

 

La principauté avait vu la flotte du royaume dirigée par Marie.

À l’intérieur d’un navire de guerre, Hertrauda regardait une maquette du champ de bataille avec des pièces alliées et ennemies disposées sur une table.

« Il semble que le pouvoir de la Sainte soit réel, » déclara Hertrauda.

Les personnalités autour d’Hertrauda l’avaient observée.

En se levant de sa chaise, Hertrauda avait pris une flûte, la flûte magique, à une femme.

L’une des personnalités importantes de la principauté avait pris la parole. « Princesse, nous avons atteint le continent du royaume. Nous avons fait quelques écarts par rapport au plan, mais il n’y a aucun problème. »

« — Je vois, » répondit la princesse.

Après avoir dit cela, Hertrauda avait regardé la flûte avec une expression sévère et avait pris une grande respiration avant de placer sa bouche sur l’instrument.

Elle était sur le point d’atteindre le point de non-retour.

Bien que tendue, elle se résolut et souffla dans la flûte.

Son ton était sinistre, mais beau.

Les spectateurs qui l’entouraient fermèrent les yeux et écoutèrent le timbre de la flûte.

Maintenant, Sainte — seras-tu capable d’arrêter la colère de la principauté ?

Le ciel était un champ de bataille.

La zone de combat s’était assombrie avec l’arrivée de nuages épais.

Puis, ce qui était apparu de ces nuages était — un monstre d’une taille absurde.

Son corps rond présentait de nombreux yeux.

Ses longs bras s’étaient levés.

Son corps blanc avait quelque chose de pulsant, ressemblant à des vaisseaux sanguins, et c’était un monstre géant avec beaucoup d’yeux et de bras.

Sa taille était plus grande qu’une humble île flottante.

C’était un monstre dont la taille pouvait atteindre des milliers, voire des dizaines de milliers, de mètres.

La flotte du royaume commença à trembler dès l’apparition soudaine du monstre.

Quand Hertrauda avait enlevé ses lèvres de la flûte, elle avait failli tomber.

Une fois que les gens de l’entourage l’avaient aidée à se relever, elle avait souri.

« Avec ceci, le royaume n’est plus, » déclara Hertrauda.

Les chefs avaient applaudi de leurs deux mains.

Certains d’entre eux avaient même été émus aux larmes.

« Et maintenant, notre rancune de longue date contre le royaume va se dissiper. »

« Comme c’est splendide, Princesse. »

« Les troupes du royaume n’ont aucune chance devant la divinité gardienne. Il ne reste plus qu’à entrer dans le royaume et à sauver Son Altesse la princesse Hertrude. »

Hertrauda avait parlé de son désir de voir ce qui se passait au-delà de la fenêtre, et elle avait donc été conduite dehors tout en étant soutenue.

Le vent soufflait violemment à l’extérieur du navire.

Ce qu’elle avait vu devant elle, c’était la vue d’un monstre et de ses bras qui s’étendaient du ciel, renversant les troupes du royaume.

Une fois le bouclier de la Sainte détruit, ses bras géants fauchèrent les dirigeables.

Ses nombreux yeux avaient libéré des faisceaux de lumière, abattant les navires et les faisant éclater en flammes.

« Pris entre le ciel et la mer, votre terre coulera, » déclara Hertrauda.

La principauté était déterminée à couler le continent.

Hertrauda se mit à rire avec un visage pâle.

Personne autour d’elle ne semblait prêter attention à son expression pâle, que ce soit par épuisement ou par peur de ce qu’elle venait de faire.

+++

Partie 3

Une énorme paume s’approchait.

Marie s’était alors accroupie, lâchant sa canne.

Une fois que la main géante était entrée en collision avec un navire allié, le détruisant dans le processus, les prêtres et les chevaliers du temple voisins avaient crié.

« Sainte, le bouclier ! »

« S’il vous plaît, vainquez ce monstre avec votre pouvoir ! »

« Sainte, votre canne ! »

Devant les gens de l’entourage qui la harcelaient à propos de « Sainte ceci, Sainte cela », Marie se mit à crier.

« Comment suis-je supposée vaincre ça !? Je ne sais pas comment le faire. Je n’ai jamais entendu parler de “cette chose” ! Tout d’abord, je ne suis pas la vraie Sainte ! »

Alors que les individus autour d’elle étaient stupéfaits, un dirigeable avait été emporté par le vent au-dessus de Marie.

Le dirigeable avait été écrasé comme un jouet, jeté, puis s’était enflammé.

Elle ne comprenait pas ce qu’elle avait devant les yeux.

Alors qu’elle se sentait malade, les jambes de Marie n’avaient pas bougé à cause de l’horreur.

Elle leva les yeux vers les monstres et versa des larmes.

« Qu’est-ce que je suis censée faire ici ? Quelqu’un, à l’aide ! » cria Marie.

Le monstre s’approcha lentement, et l’artillerie des dirigeables résistants n’avait aucun effet.

Il détruisit les obstacles sur son chemin, se dirigeant lentement vers la capitale royale.

L’un des chevaliers du temple avait crié. « R-Retraite ! Repliez-vous immédiatement ! »

Alors que le dirigeable avait immédiatement fait demi-tour, un dirigeable allié avait été frappé.

Le dirigeable avait explosé en atteignant le sol, provoquant la propagation des flammes à travers le pays.

Il y avait eu plus de deux cents dirigeables, mais lorsqu’il fut temps de s’échapper, il n’en restait plus que dix.

Pendant tout ce temps, Marie était assise et elle pleurait en berçant ses genoux dans ses bras.

Elle avait pleuré de la même façon qu’elle l’avait fait pendant cette journée de sa vie antérieure.

 

♥♥♥

 

« C’est tout ce qu’il y a à faire, » Milaine avait terminé son rapport.

Le roi avait alors parlé. « C’est un scénario cauchemardesque. »

Vince semblait aussi inquiet. « Inutile d’essayer de rivaliser avec les chiffres. De plus, il y a la question de ce tremblement de terre. »

Vince but un peu de son verre et posa sa tasse sur la table.

Sur quoi, la coupe s’était lentement renversée.

Cela avait semblé faire une légère embardée.

De nombreux tremblements de terre s’étaient produits depuis l’apparition du monstre, ce monstre géant.

Il semblerait qu’il y ait une corrélation.

« Vicomte Baltfault, je vais vous le demander franchement. Pouvez-vous gagner ? Si vous affrontez ce monstre avec votre artefact disparu, pouvez-vous gagner ? »

Quand Bernard avait demandé ça, j’avais dégluti.

Si ce monstre avait les mêmes caractéristiques que le boss final, alors ce serait impossible.

Luxon ne pourrait pas l’abattre.

Il n’y aurait pas de perte. Mais nous ne gagnerions pas non plus.

— Après tout, c’est un adversaire qui ressuscitera tout seul, peu importe combien de fois on le tuait. Dans le jeu, ce serait une situation où le joueur abandonnerait et retournerait à un point de contrôle important pour recommencer. J’avais sincèrement pensé : Oh, c’est une impasse, quand je l’avais rencontrée.

« — Je ne sais pas, » répondis-je.

Tout d’abord, ce n’était que mes spéculations. Je ne connaissais pas l’adversaire, donc je ne pouvais pas donner de réponse.

Vince avait parlé en ramassant sa tasse. « Je suppose qu’aucun d’entre nous ne le saurait. Cependant, nous n’avons pas d’autre choix que de placer nos espoirs en vous. Si vous ne pouvez pas le vaincre avec l’artefact disparu que vous seul pouvez utiliser — nous devrons utiliser le navire royal. »

Milaine avait rétréci les yeux et fixa Vince du regard.

« Duc, pourquoi ramenez-vous ça ici ? » demanda Milaine.

Il semblerait y avoir un différend à ce sujet en ce moment, mais le vaisseau royal, que la protagoniste monta avec la cible de capture de son choix, était un dirigeable puissant qui apparaît dans la dernière moitié du jeu.

Cependant, ses performances étaient inférieures à celle de Luxon.

Il perdrait peut-être même contre Partenaire.

Malgré cela, le navire de la famille royale avait un pouvoir spécial.

« Si ce n’est pas maintenant, quand l’utiliserons-nous ? Cela ne fait plaisir à personne que vous restiez réticente dans cette situation, » déclara Vince.

« — ! »

Milaine allait dire quelque chose, mais le roi l’avait arrêtée. « Arrêtez ça. Vince, vous devez savoir que le vaisseau de la famille royale ne fonctionnera pas sans le personnel qualifié. Même Milaine et moi ne pouvions pas l’utiliser. »

C’est vrai, ce genre de décor de jeu existait.

Dans le jeu, la protagoniste et la cible de capture étaient ceux qui l’utilisaient.

Cependant, il y avait un problème ici.

Il n’y avait pas de lien d’amour entre Livia et les cinq cibles de capture.

Selon le décor du jeu, le vaisseau de la famille royale ne fonctionnera pas sans amour.

Cela étant, ce qu’il fallait pour surmonter cette situation, c’était le pouvoir de Marie.

Nous aurions besoin d’emprunter à Marie les liens de l’amour et le pouvoir de la Sainte.

« Votre Majesté, j’ai une requête. S’il vous plaît, laissez-moi utiliser le vaisseau royal. De plus, nous avons besoin du pouvoir de Marie et de ces cinq personnes, » déclarai-je.

Le roi avait montré des signes d’inconfort envers moi. « Comprenez-vous ce que cela signifie ? Il n’y a aucune chance que ça arrive. »

Milaine secoua la tête. « Malheureusement, c’est impossible. Léon, on ne peut pas prêter le vaisseau royal. En outre — le temple a annoncé que la Sainte Marie sera exécutée. »

 

♥♥♥

 

J’avais été amené dans une autre pièce.

Le roi et les autres étaient toujours en pleine réunion. On m’avait ordonné d’attendre que des dispositions soient prises pour que Partenaire et Arroganz reviennent.

J’étais toujours un chevalier du royaume.

Je suppose que je devais suivre un ordre d’attente. — Il y avait aussi des choses auxquelles j’aimerais bien réfléchir.

Alors que j’étais assis sur une chaise et que je réfléchissais en me serrant les mains devant ma bouche, Luxon vint à moi.

« Marie, celle qui se faisait passer pour la sainte, sera brûlée sur un bûcher ou peut-être crucifiée. Les descendants des nouveaux humains sont inesthétiques. Même en ce moment, ils font des choses insignifiantes, » déclara Luxon.

Bien que le Temple ait reconnu Marie, elle avait révélé qu’elle était une fausse et qu’elle serait exécutée.

Ce n’était même pas drôle. Ils utilisaient juste ce prétexte pour lui faire porter le chapeau.

Le Temple et la faction du marquis voulaient que quelqu’un en prenne la responsabilité.

« En tout cas, ces gens sont idiots de t’avoir ordonné d’être en attente. Ils pensent que tu es toujours loyal et que tu travailleras pour le royaume. Quelle attitude inacceptable ont-ils envers Partenaire et Arroganz ? Commençons-nous une rébellion ? » demanda Luxon.

J’avais secoué la tête.

« — Comme c’est malheureux, » déclara Luxon.

Juste pour être clair, ce royaume n’avait aucune valeur pour moi.

Le scénario du jeu se dirigeait également vers la mauvaise fin et j’avais failli être exécuté.

Nous avions réussi à résister, mais cela ne changeait rien au fait que nous étions coincés au pied du mur.

J’avais été chassé de la discussion.

J’avais pensé à faire ce que je voulais. Cependant, je n’arrivais pas à prendre une décision.

« Maître, à quoi penses-tu ? » demanda Luxon,

« Luxon, peux-tu gagner dans cette situation ? » avais-je demandé.

« Quelles sont les conditions pour gagner ? » demanda Luxon.

« Ne pas laisser la terre couler. Vaincre n’importe quel “géant” qui arrive à la capitale royale, » répondis-je.

Si cet énorme monstre, que j’en étais venu à appeler le géant, ressemblait un peu au dernier boss que je connaissais, alors il devrait approcher la capitale royale.

En fait, Luxon avait dit qu’il se dirigeait vers la capitale royale.

« Ce serait impossible. Comme tu l’as dit, même si je n’échoue pas et si je parviens à vaincre le monstre, il renaîtra, et je ne peux donc que le retenir. De plus, je sens deux réponses appartenant à un géant. Ils s’approchent de la capitale royale par le ciel et par la mer, comme s’ils voulaient prendre la terre flottante en sandwich, » déclara Luxon.

Peut-être que si un grand trou était fait dans le pays, Luxon pourrait en profiter et se battre.

Cependant, avec un tel trou massif, le continent serait confronté à un grave danger.

Luxon ne pouvait traiter qu’avec l’un ou l’autre.

« Il y en a donc deux ? Pire encore, » déclarai-je.

« Si tu veux gagner, tu dois être dans une position où toutes les forces du royaume te suivront, Maître. Le vaisseau royal est nécessaire, n’est-ce pas ? Cependant, en regardant l’état du royaume, si nous supposons qu’on te confie le vaisseau royal — ou, en d’autres termes, qu’on te confie la pleine autorité, tu devrais être le commandant suprême. Je crois que ce sera difficile pour toi, Maître, » déclara Luxon.

C’est vraiment le pire. Pour avoir accès au vaisseau royal, j’avais besoin d’une position appropriée.

Cependant, je n’avais pas le statut, la réputation ou les réalisations pour cela.

Je n’avais pas assez d’influence pour gagner.

« Je recommande de fuir ce continent, » déclara Luxon.

Je sais qu’il vaut mieux que je m’enfuie. Je n’ai aucun attachement à ce royaume.

Cependant —

« Oh, c’est ton mentor préféré, » déclara Luxon.

Au son d’un coup de poing, Luxon avait disparu.

En répondant, mon mentor était entré dans la pièce en poussant un chariot de service.

« Excusez l’intrusion, Monsieur Léon. »

« — Mentor. »

Mon mentor, qui avait commencé à préparer le thé, était aussi gentleman que d’habitude. Dans le palais royal, il semblait y avoir un sentiment de sérénité malgré les nobles et les chevaliers qui s’enfuyaient en apprenant que les troupes du royaume avaient perdu.

Je m’étais un peu calmé en buvant le thé noir qu’il m’avait donné.

« Monsieur Léon, vous semblez inquiet. »

« Hahahaha, est-ce à ça que ça ressemble ? » demandai-je.

Dois-je fuir ou me battre ? Je déteste mon indécision.

J’avais essayé de sourire et d’esquiver la question, mais je ne pouvais pas faire un bon sourire.

« La reine m’a parlé de la situation. On m’a dit que vous aviez dû partir après avoir mis Sa Majesté en colère, » déclara mon mentor.

Il semble que c’était une mauvaise idée de parler d’emprunter le navire royal.

Puisqu’il s’agit d’un dirigeable géré dans le plus grand secret, je pense que le timing et la façon dont j’en avais parlé auraient pu mieux se passer.

« La reine est inquiète. Vous êtes meilleur que moi pour convaincre une femme, Monsieur Léon. S’il vous plaît, apprenez-moi vos manières la prochaine fois, » déclara-t-il.

J’avais posé une question à mon mentor après qu’il ait fini sa blague.

« Mentor, n’allez-vous pas fuir le royaume ? » demandai-je.

« Malgré ce que cela peut paraître, je suis toujours un chevalier avec un grade de la cour. J’ai l’intention de faire ce que je peux. Mais ce que je peux faire est limité, » déclara mon mentor.

Bien qu’il plaisantait, il semble qu’il allait quand même se battre.

C’est le moment. C’est à tous les coups ça.

Certaines des personnes que je voulais aider resteront dans le royaume à cause de quelque chose qu’elles ne voulaient pas laissé derrière elles.

Que se passerait-il si j’essayais de faire sortir mon mentor du royaume contre son gré ?

« N’allez-vous pas vous enfuir ? » demandai-je.

« Monsieur Léon, je ne vous condamnerai pas si vous décidez de vous en fuir. Cependant, j’ai choisi de rester. C’est ma décision en tant que gentleman et chevalier, » déclara-t-il.

En tant que chevalier ? Quand j’avais jeté un regard de confusion, mon mentor avait fait un sourire.

« Récemment, les chevaliers ont été vus comme des gens qui ont un faible pour les femmes, mais mon code chevaleresque est de protéger ceux qui sont importants. Ce n’est pas une chose sur laquelle je ferai des compromis, » déclara mon mentor.

Ni un chevalier qui est une marionnette pour le royaume, ni un chevalier qui a des préjugés envers les femmes comme ce jeu vidéo otome l’a voulu.

C’était le code chevaleresque de mon mentor.

Il n’était pas apparu dans le jeu, faisant de lui un Mob comme moi, mais quelle personne soignée il est !

« Un code chevaleresque, vous dites ? » déclarai-je.

« Monsieur Léon, puis-je vous poser une question sur votre code chevaleresque ? » demanda mon mentor.

J’avais bu mon thé et je m’étais levé.

« Malgré mon apparence, j’aime votre position. Je suis un grand fan d’un code chevaleresque qui protège les citoyens, » déclarai-je.

Je détestais tout code chevaleresque qui faisait de la lèche aux écolières ou laissait les chevaliers devenir des outils pour le royaume.

« Merci pour le thé. Je m’en vais, » déclarai-je.

« Pour aller où ? » demanda-t-il.

« Pour surmonter cette situation, je pense que je vais devoir devenir un peu comme un commandant suprême. J’aimerais persuader Sa Majesté, » déclarai-je.

Les yeux de mon mentor s’étaient élargis en entendant cela, mais son expression habituelle était vite revenue.

Je pensais qu’il rirait ou se fâcherait, mais il avait fait une tête sérieuse.

« Dans ce cas, tournez-vous vers la reine. Monsieur Léon, même en tant que membre du palais royal, c’est une personne très accommodante. Elle sera sûrement d’une grande aide, » déclara mon mentor.

« Encore plus que Son Altesse ? » demandai-je.

« Oui, en effet. C’est tout ce que je peux faire pour vous aider. Si vous voulez devenir le commandant suprême, convainquez la reine avec vos propres mots, » déclara mon mentor.

Je l’avais remercié et j’avais quitté la pièce.

« Je vais le faire. Mentor — merci beaucoup, » déclarai-je.

 

♥♥♥

 

Luxon m’avait suivi alors que je marchais rapidement dans le couloir.

« Ne vas-tu pas t’enfuir ? » demanda Luxon,

« Plus maintenant. Je me bats contre la principauté, » déclarai-je.

« Ne voulais-tu pas éviter d’être promu ? Être le commandant suprême n’est pas une position que tu voudrais, Maître. Cela n’est pas conforme à ta politique, » déclara Luxon.

Je ne voulais pas être promu, mais c’était bien si le fait de devenir le commandant suprême contredit cela.

Cependant —

« C’est peut-être grossier de ma part de dire cela, mais n’importe quel garçon voudrait en faire l’expérience, ne serait-ce qu’une fois, » déclarai-je.

« Est-ce ta position ? Je ne comprends pas, » déclara Luxon.

Se battre pour le bien des citoyens ? Si je disais quelque chose comme ça, j’aurais l’impression de mentir.

Cependant, c’était la vérité.

C’était peut-être parce que j’étais un citoyen ordinaire dans ma vie antérieure.

La mort des citoyens du royaume, qui n’avaient à peu près rien à voir avec cet événement, me rendait malade. Supposons, par exemple, qu’il y ait une famille heureuse qui vit chaque jour régulièrement. Si la terre devait couler, beaucoup de ces gens mourraient.

Ils seraient les plus grosses victimes dans un monde qui s’était embrouillé à cause de Marie.

Les abandonner me laisserait un goût amer dans la bouche.

C’était une raison suffisante.

« Je n’ai aucun intérêt à voir des dizaines de millions de personnes mourir, » déclarai-je.

« Il n’y a pas de problème à s’enfuir. Ce n’est pas ton devoir, Maître. — Je ne peux pas déchiffrer ta décision, » déclara Luxon.

« Même moi, je ne me comprends pas. Même maintenant, je veux m’enfuir. Cependant, si je m’enfuis maintenant, ça restera pour toujours dans ma tête. Je détesterai absolument une vie où je réfléchirais à ma décision, et si j’avais fait le bon choix, chaque fois que j’irai au lit, » déclarai-je.

J’étais certain que cela viendrait me hanter. Je n’avais pas ce genre de vie ou ce genre de soucis.

D’abord, je suis un chevalier. Sans égard aux questions de rang, si je devais parler de ma vie antérieure, je serais comme un intervenant d’urgence.

Si quelqu’un avec cette position s’enfuyait à la première vue des ennuis, je lui en voudrais.

« Prévois-tu d’être promu ? Même si tu gagnais, tu serais mêlé à des affaires ennuyeuses, Maître, » déclara Luxon.

« Je m’inquiéterai de ces choses une fois qu’on aura gagné. Pour l’instant, c’est inutile de s’inquiéter des promotions, » déclarai-je.

Je n’avais toujours pas envie d’être promu. Si possible, j’aimerais vraiment avoir une vie paisible.

Cependant —

« Tout le monde est incompétent, alors je vais prendre les choses en main. Aide-moi, Luxon, » déclarai-je.

« — Je suppose que je n’ai pas d’autre choix, Maître, » déclara Luxon.

 

+++

Chapitre 6 : Obligation

Partie 1

« Es-tu sérieux ? »

Je me trouvais en ce moment devant Milaine, dans un salon privé avec elle.

Moi qui avais réussi à obtenir une rencontre avec Milaine, je lui avais sérieusement demandé de me donner le droit de commander.

Bien sûr, l’expression de Milaine semblait indiquer qu’elle était vraiment exaspérée.

C’était insensé de faire d’un étudiant le commandant suprême, alors on ne pouvait s’empêcher de penser qu’elle me soupçonne d’être fou, pour avoir demandé une telle chose.

« Je suis sérieux. Je veux le droit de commander. Peux-tu me le donner, s’il te plaît ? » lui demandai-je.

L’expression de Milaine était très calme. Sa beauté habituelle avait disparu.

« Ta réputation, et aussi tes réalisations, fait trop défaut. Si je te recommande, mon intégrité mentale sera mise en doute, » répondit Milaine.

« C’est pour gagner. Nous allons perdre comme nous le faisons actuellement. Si tu refuses, je m’enfuis. — Ou bien avez-vous tous quelqu’un d’autre en tête à qui vous pouvez confier ce poste ? » demandai-je.

À l’heure actuelle, personne dans ce pays n’avait la capacité d’affronter la Principauté de Fanoss — à l’instar du monstre gigantesque.

Milaine avait baissé la tête en entendant que j’allais m’enfuir et — .

« Ainsi, les fruits de nos actes sont enfin arrivés, » marmonna-t-elle.

« Sa Majesté et d’autres prévoient de charger la force principale de la principauté. Ils ont l’intention d’ignorer le gigantesque monstre et de rendre la bataille brève, » déclara Milaine.

« Ils ne pourront même pas s’approcher comme ça. Ils vont être anéantis, » déclarai-je.

« Léon, tu ne peux pas tout résoudre avec tes capacités. Par exemple, même si tu es vraiment merveilleux et plus capable pour ça que le roi, les gens auront encore plus confiance au roi. Les gens sont comme ça. Personne ne te reconnaîtra même si on te donne le poste de commandant suprême, » déclara Milaine.

La façon dont elle avait parlé du roi contenait des épines à l’intérieur, mais je n’y prêtai pas attention et j’avais continué les négociations.

De façon inattendue, l’évaluation que Milaine fait de moi dans son esprit était élevée. Cela me rendait heureux.

« Nous ne gagnerons pas si ce rôle est confié à quelqu’un d’autre. Le navire de la famille royale est nécessaire. Ce vaisseau a un pouvoir spécial, n’est-ce pas ? » demandai-je.

Pourquoi est-ce que je sais quelque chose comme ça ? Le visage de Milaine me posait clairement cette question, mais j’avais continué de lui poser la question et j’avais posé la main sur le mur.

« Tsu ! Euh, sais-tu quel genre de vaisseau c’est ? Ce navire —, » balbutia Milaine.

« Est la force motrice derrière la fondation de ce royaume. Et puis, c’est l’atout de la famille royale. — Ai-je raison ? » demandai-je.

« Oui, c’est exact. Ce n’est pas quelque chose qui peut être prêté si facilement. C’est un artefact disparu, tu sais ? » déclara Milaine.

Il s’agissait d’un artefact disparu différent de Luxon, mais il était nécessaire quoiqu’il arrive.

J’avais réduit ma distance avec Milaine.

« C’est nécessaire. S’il te plaît, prête-le-moi, » lui demandai-je.

« Mais, il ne bouge pas. Le roi et moi n’avons pas pu le faire bouger, » déclara la reine.

« Nous utiliserons Son Altesse Julian et Marie. S’il te plaît, rassemble aussi les quatre autres, » déclarai-je.

« Mais, la Sainte — Marie est quelqu’un qui attend son exécution, » déclara Milaine.

Marie était nécessaire quoiqu’il arrive.

Après la mort de Marie, il n’y avait aucune garantie que Livia sera nommée Sainte.

Dans ce cas, il était nécessaire de prendre une certaine méthode.

Je laisserai à Marie et aux autres le soin de déplacer le dirigeable et de montrer la puissance de la Sainte.

Je pouvais faire monter Livia à bord du bateau avec elle après ça.

C’était la répartition des rôles. Il s’agissait de la seule idée que j’avais en ce moment.

« Luxon, explique ça à la reine, » déclarai-je.

« D’accord, » répondit Luxon.

En voyant apparaître Luxon, Milaine avait dit. « C’est — c’est le familier qui a été mentionné dans le rapport ? », surprise en le regardant.

Et puis, le visage de la reine devient pâle en entendant qu’il y avait deux monstres gigantesques qui se déplaçaient du ciel et de la mer pour attaquer en tenaille le territoire.

« Est-ce que c’est vrai ? » demanda Milaine.

« C’est un fait, » répondit Luxon. « Il y a d’autres mauvaises nouvelles, le signal de communication s’aggrave beaucoup depuis l’apparition des deux monstres. Si l’ennemi s’approche, nous devrions considérer que nos communications seront pratiquement désactivées. »

La reine appuya sa main gauche sur son visage.

« Plus j’entends, plus ça devient gênant. Léon, peux-tu gagner ? » demanda Milaine.

« Je vais gagner. Pour ce faire, je demande —, » répondis-je.

« — La Sainte et le navire de la famille royale. Je vois, c’est pourquoi tu souhaitais le poste de commandant suprême, » acheva Milaine.

Milaine avait resserré son expression et m’avait regardé fixement.

« Le marquis Frampton soulèvera des objections si je parle de te nommer commandant suprême. La plus grande faction du palais deviendra notre ennemi. Notre allié sera peu nombreux, » déclara Milaine.

Quand j’avais tourné mon regard vers Luxon, son seul œil avait hoché la tête.

« Pas de problème, » déclarai-je.

« — bon sang, même si c’est nous qui récoltons ce que nous semons, si seulement les autres chevaliers étaient aussi loyaux que toi, » déclara Milaine.

Loyal ? Je n’ai rien de tel, tu sais ?

« En récoltant ce que vous semez, que veux-tu dire ? » demandai-je.

« Il s’agit de la situation actuelle où un lourd fardeau est imposé sur l’épaule d’une partie des mâles. Je t’en parlerai si tu reviens sain et sauf. Gagne et reviens quoiqu’il arrive. — Est-ce que tu comprends ? » demanda Milaine.

Quand j’avais hoché la tête, le visage de Milaine avait rougi et elle avait toussé adorablement.

« E-Et aussi, ça aiderait si tu t’éloignais un peu de moi, » continua Milaine.

Oups, c’est vrai. Après avoir pris du recul, Milaine avait pris une grande respiration avant de me regarder.

« Je suis également très redevable à Léon. Je m’occuperai des arrangements nécessaires, » déclara Milaine. « Mais, tes alliés seront très peu nombreux. La situation est la suivante, alors je serai troublée si tu nourris de l’espoir pour notre capacité de combat. Peux-tu gagner même à ce moment-là ? »

« C’est très bien ainsi. En plus, j’ai des perspectives en ce qui concerne la force de combat, » déclarai-je.

Il n’y a pas de problème.

C’était le moment d’utiliser le pouvoir du lien qu’est l’amitié.

 

***

La capitale était tombée dans un grand chaos.

Les silhouettes de nobles se trouvaient aussi parmi les gens qui tentaient de s’échapper.

Malheureusement, il y avait beaucoup de nobles et de chevaliers qui s’enfuyaient avec leur maîtresse, abandonnant leurs fonctions. Ils ne daigneraient pas se battre pour ce genre de royaume.

Au fait, en parlant de leurs épouses légales — leurs vraies épouses avaient été abandonnées pendant qu’ils s’échappaient.

Mes sentiments à ce propos étaient vraiment compliqués parce que j’avais complètement compris leur raison.

Moi qui étais retourné du palais à l’académie, je doutais que mes yeux voient la situation différemment de la normale.

« Att… Attends. Amène-moi aussi ! » Une fille s’accrochait à un homme, mais elle avait été repoussée violemment. L’homme qui avait fait ça était l’héritier d’un vicomte de la frontière.

« Ne reviens pas vers moi à cette heure tardive. C’est toi qui m’ignorais complètement jusqu’à maintenant, » cet étudiant masculin quittait l’académie.

Au contraire, un peu plus loin, un riche vicomte vivant dans la capitale s’accrochait à une fille. « Tu m’abandonnes !? Même si je t’ai soutenue financièrement comme ça ! »

« Seule la mort attend, même si je reste ici ! Si la capitale n’est plus là, alors toi non plus, tu ne vaux rien ! » répliqua la jeune femme.

En cette période de crise, la position des gens était inversée par rapport à la situation habituelle.

— Cette scène était triste, et elle ne me rendait pas du tout heureux.

Luxon m’avait suggéré quelque chose. « Maître, par ici. Il semble que tout le monde se rassemble et discute de quelque chose. »

« C’est super qu’ils soient encore là. Luxon, tu vas là où sont Livia et Anjie. Sauve-les quoiqu’il arrive ! Appelle aussi mes connaissances tant que tu y es, » déclarai-je.

« Ça ne me dérange pas, mais, est-ce que le maître ira bien en étant tout seul ? » demanda Luxon.

C’est bon.

Après toute l’amitié entre moi et tout le monde — Daniel, Raymond, et tout le monde, est authentique !

« Pas besoin de s’inquiéter. Après tout, tout le monde va sûrement m’aider, » déclarai-je.

***

« Impossible. »

« Ouais, aucune chance. »

L’endroit où mes amis s’étaient réunis était une salle de classe qui était utilisée comme un entrepôt.

Il semblerait que tout le monde se cache ici pour échapper aux filles qui avaient soudainement changé d’attitude si facilement comme si elles avaient levé la main.

Ils tuaient le temps ici en attendant d’être récupérés par leur maison.

Quand j’avais abordé le sujet de la participation à la guerre, tout le monde avait dit « Impossible » ou « Aucune chance » comme Daniel et Raymond et avait refusé de donner un coup de main.

« Qu’est-ce que vous préparez ? » demandai-je.

« L’armée du royaume est pratiquement anéantie. On ne peut pas combattre un monstre qui a détruit près de 200 vaisseaux aussi facilement, » le jugement calme de Raymond n’était pas faux.

« Léon, tu devrais aussi abandonner. Tu as été emprisonné pour de fausses accusations, n’est-ce pas ? Inutile de travailler si dur comme ça. Si le royaume perd, nous devrons simplement obéir à la principauté, » Daniel n’était pas non plus motivé.

Les seigneurs féodaux qui possédaient l’île flottante comme territoire ne faisaient essentiellement que suivre le pays fort.

Si le royaume perdait, ils chercheraient la prochaine force à laquelle se soumettre.

Les personnes dans les environs avaient toutes eu la même réaction.

« C’est exactement ce que tu le dis. Ah, vous le saviez ? Il semble que le mâle ait la position la plus forte dans la principauté. C’est plutôt la femme qui s’inquiète du mariage, » déclara un autre.

« Vraiment !? Je jure fidélité à la principauté ! »

« Moi aussi ! »

— Je comprends vos sentiments de douleurs, mais vous devriez être plus loyaux !

Non, je ne suis pas non plus loyal !

Si mes amis étaient calmes, c’était en grande partie parce que leur maison n’était pas sur la terre ferme, mais sur une île flottante.

S’ils s’échappaient chez eux, il ne leur restait plus qu’à attendre que l’orage passe.

Au contraire, c’était les riches qui agissaient normalement de façon autoritaire qui paniquaient en ce moment.

Parce que leur territoire se trouvait sur la terre ferme ou parce qu’ils étaient nobles, ils s’étaient mis dans une position où ils ne pouvaient échapper à la guerre.

Malgré tout, ils pensaient eux aussi déserter face à l’ennemi ou changer de côté pour la principauté.

Les puissants seigneurs féodaux ne pouvaient pas bouger parce qu’ils combattaient d’autres pays que la principauté envahissante — ou parce qu’ils ne voulaient pas mobiliser leur force et avaient décidé d’attendre et de voir.

Quoi qu’il en soit, la situation était terrible même si le royaume était en danger.

C’était peut-être ce que la reine voulait dire par les dettes du royaume.

J’avais pris une grande respiration à l’intérieur de la salle de classe qui n’était remplie que de garçons.

L’air sentait mauvais avec l’odeur de ces gars. J’avais sorti un document de ma poche et je l’avais montré à tout le monde.

« Les gars, regardez ça, » déclarai-je.

Raymond avait relevé ses lunettes avec son doigt tout en vérifiant le document.

« C’est le contrat de vente du dirigeable ? Qu’est-ce qu’il y a ? » demanda Raymond.

« Vous avez déjà reçu mon dirigeable. J’imagine qu’en ce moment, vous entraînez les équipages sur votre territoire, n’est-ce pas ? » continuai-je.

Daniel hocha la tête. « C’est vrai. Tout le monde à la maison était content que le dirigeable soit facile à manier et que ses caractéristiques soient étonnantes. »

Tout le monde se réjouissait d’avoir obtenu un merveilleux navire de guerre, mais Raymond était le seul qui pâlit.

« Léon, c’est —, » commença Raymond.

« C’est exact, » répondis-je. « Le dirigeable que vous avez ne peut être entretenu qu’à l’atelier chez moi. Vous voulez essayer d’amener le navire à un autre atelier pour un essai ? Ils ne pourront pas l’entretenir parfaitement. Les dirigeables sont complètement remplis de nouvelles technologies, un jour, il ne pourra plus bouger si vous ne faites pas son entretien. »

Le contrat mentionnait que le dirigeable était aussi rempli d’une technologie unique, donc la personne recevant le dirigeable devrait laisser son entretien à l’atelier de ma maison.

Tout le monde avait commencé à paniquer en sachant que le dirigeable qu’ils avaient finalement réussi à obtenir deviendrait inutilisable.

« Je combattrai la principauté. Qu’est-ce que vous pensez qu’il va se passer alors ? Si je gagne, vous aurez une dette envers moi. Le destin de votre vaisseau sera essentiellement entre mes mains, vous vivrez tous les jours à me demander des faveurs. Même si je perds, ce sera quand même désastreux. Ma maison pourrait aussi être détruite. Dans ce cas, vous qui êtes liés à ce moi, pensez-vous que la principauté fermera les yeux sur vous les gars ? » déclarai-je.

Tout le monde m’avait couvert de cris de colère.

« C’est dégueulasse ! »

« Hé, retenez Léon ici et remettez-le à Lady Heltrude ! »

« Cette personne a déjà été amenée au palais ! »

J’avais haussé la voix et réduit tout le monde au silence. « Calmez-vous, bande d’idiots ! Pensez-vous vraiment que la principauté acceptera votre demande ? L’adversaire est la principauté. Ces types en veulent à ce royaume. Si vous n’avez pas de chance, on vous enlèvera votre territoire alors que vous serez traités comme des esclaves. »

Quand tout le monde avait commencé à envisager cette possibilité, je m’étais adressé à eux avec gentillesse. « Travaillez avec moi. C’est très bien. Vous avez juste besoin de vous cacher derrière moi. Si vous survivez, je maintiendrai votre dirigeable à prix réduit à partir de maintenant. Vous aussi, vous deviendrez des héros. Devenez un héros juste en tirant des coups de canon à l’arrière…, où d’autre pouvez-vous trouver une bonne affaire comme celle-ci ? »

Tout le monde me regardait avec une expression vexée.

« Croyez-moi. Je me bats parce que c’est possible de gagner. Je suis un homme qui ne se bat que pour gagner une bataille, » déclarai-je.

Tout le monde avait semblé pleinement accepter ma persuasion.

« Eh bien, maintenant que tu le dis… »

« Certes, Léon s’est sorti de beaucoup de situations difficiles jusqu’à présent. »

« Si c’est ce que Léon dit, alors peut-on vraiment gagner ? »

Tout le monde me croyait en raison de mon bon comportement quotidien.

Daniel parla après avoir beaucoup réfléchi. « Tu es toujours injuste à chaque fois. »

« Oh, tu me complimentes ? Ne t’inquiète pas. Ce genre de personne injuste est ton allié. Rassurant, n’est-ce pas ? » demandai-je.

Raymond s’était gratté les cheveux avec rudesse. « Nous nous retrouvons impliqués dans la guerre contre la principauté à cause de cette personne injuste. C’est le pire ! »

Tout le monde avait abandonné — non, ils s’étaient raidis.

Ils avaient quand même dit qu’ils me suivraient.

Tu vois ça, principauté ? C’est le pouvoir de notre amitié !

« Merci tout le monde ! Et aussi, restons amis pour toujours à partir de maintenant ! » déclarai-je avec force.

Tout le monde me regarda fixement, mais je n’y avais pas prêté attention.

Ils crièrent des choses comme « Ne te fous pas de moi » ou « Ce démon ! » ou « Ce contrat est comme prévu un piège ».

Une telle quantité de griefs, c’est un problème trivial comparé à celui de défier le dernier boss.

— Maintenant, passons au suivant.

+++

Partie 2

Luxon arriva dans la chambre de Livia.

« Léon va-t-il vraiment combattre la principauté ? » demanda Livia.

Livia était choquée. À l’inverse, Anjie était tout à fait étonnée.

« Même s’il est vicomte, je n’ai jamais entendu parler d’un étudiant qui devenait le commandant suprême. Sa Majesté ou Son Altesse Julian va-t-elle devenir le général sur le papier ? Et qu’en est-il de la force de combat ? » demanda Anjie.

Luxon avait secoué son seul œil vers la gauche et la droite en négation. « Il semble que les pourparlers se poursuivent pour faire du maître le commandant suprême. À l’heure actuelle, la force de combat que nous pensons pouvoir obtenir avec certitude est Partenaire et une vingtaine de navires. Nous ne savons pas combien de vaisseaux l’armée sera capable de préparer. Nous ne pouvons rien attendre de la force de combat du Temple. »

Anjie leva les yeux vers le plafond et posa sa main sur son front. « A-t-il l’intention de défier la principauté avec ça ? Et les généraux ? Les flottes des seigneurs féodaux ? »

« L’armée du royaume dépendra des arrangements de Milaine, » répondit Luxon. « En ce qui concerne les seigneurs féodaux, il y a plusieurs pays autres que la principauté, qui ont aussi commencé à attaquer. En outre, les seigneurs féodaux qui ont des troupes qu’ils pourraient envoyer ont décidé d’attendre et de voir. »

Livia regarda Anjie. « Pourquoi est-ce que c’est comme ça ? Pourquoi n’aident-ils pas ? »

« Livia, comprends-tu pourquoi les seigneurs féodaux obéissent au royaume ? » demanda Anjie.

« Euh — c’est parce qu’ils ont juré de leur fidélité au royaume, n’est-ce pas ? » répondit Livia.

« Faux. C’est la force nationale. C’est parce qu’il y a une grosse différence de force militaire que les seigneurs féodaux du royaume se soumettent. C’est tout. Si cette force militaire n’est plus aussi fiable comme aujourd’hui, ils deviennent des traîtres sans sourciller. En outre — le royaume a traité les seigneurs féodaux trop froidement, » répondit Anjie.

« Eh? »

Luxon pensa. Comme je le pensais, c’est le cas. J’ai trouvé ça étrange. Le Maître arrête de penser que c’est parce que c’est le monde d’un jeu vidéo, mais naturellement ce n’est pas le cas.

La maison ducale était une maison très liée à la famille royale.

La façon de penser de la maison penchait vers le royaume, la perception d’Anjie envers les seigneurs féodaux — indiquait comment la famille royale regardait les seigneurs féodaux.

« Le royaume a fonctionné pour que les seigneurs féodaux ne deviennent pas plus forts jusqu’à maintenant. Il y a cette distorsion comme dans les relations conjugales, n’est-ce pas ? Cela fait partie de cet effort, » déclara Anjie.

Anjie secoua la tête après avoir dit cela.

Et puis elle s’était levée.

« Je vais voir mon père. Il y a peut-être quelque chose que je peux faire pour l’aider. Moi aussi, je veux aider Léon, » déclara Anjie.

« Est-ce que c’est bon ? » demanda Luxon.

Anjie avait souri.

« Léon a dit qu’il le ferait. C’est parce qu’il y a une chance de gagner, non ? — Je crois en lui, » déclara Anjie.

Livia avait l’air un peu déprimée, mais elle s’était levée et avait suivi Anjie.

Luxon avait guidé les deux filles.

« Alors, allons au palais. Le duc est dans le palais, » déclara Luxon.

L’expression d’Anjie devint sérieuse.

« Merci. Allons-y tout de suite. Livia, qu’est-ce que tu vas faire ? » demanda Anjie.

« J’y vais aussi ! » déclara Livia.

Toutes les deux — et Luxon se dirigèrent en hâte vers le palais.

 

***

Sur une île flottante planant près de la capitale, le trafic des dirigeables y était plus intense que d’habitude.

C’était aussi bourré de gens, et c’était difficile de marcher dans la zone.

À ma destination, Nicks, mon grand frère m’attendait.

« Léon, tu vas bien, » déclara-t-il.

Nicks se réjouissait. Près de lui, on pouvait voir leur grande sœur Jenna.

« T’es-tu évadé de prison ? » demanda Jenna.

Près d’elle se trouvait son serviteur exclusif Meole. Son regard s’était tourné plus loin après m’avoir vu.

« C’est le bon moment. Toi aussi, monte. Père est venu nous chercher, » déclara Nicks.

Mon grand frère avait montré du doigt le dirigeable de notre père qui venait ici.

« Pile au bon moment, » déclarai-je.

J’étais entré dans le dirigeable et j’avais parlé à un marin. « Où est mon père ? »

« Il est sur le pont. Jeune maître, qu’avez-vous fait cette fois ? » demanda le marin.

« Ce n’est pas moi. C’est l’esclave aux oreilles de chat de ma grande sœur qui est en faute. Ne le laissez pas entrer quoiqu’il arrive ! » ordonnai-je.

Le type qui m’avait trahi — il ne pouvait pas rester aux côtés de ma grande sœur.

Ma grande sœur avait fait du grabuge, mais je l’avais ignorée et je m’étais précipité dans le couloir du bateau.

Quand j’étais entré sur la passerelle, mon père discutait avec le capitaine du navire.

« Seigneur Barcus, beaucoup de citoyens de la capitale se pressent ici pour évacuer, » déclara le capitaine.

« Amenez le plus grand nombre d’enfants possible avant le départ ! — Hm ? Léon ! » s’exclama mon père.

Mon père avait l’air heureux quand il m’avait remarqué, mais son visage était immédiatement devenu sévère.

« Toi, qu’est-ce que tu as fait cette fois ? J’ai entendu dire que tu as été jeté en prison ! » s’écria mon père.

« Désolé, Père —, aide-moi, » déclarai-je.

« Haa? Qu’est-ce que tu as fait — ? » demanda mon père.

J’avais d’abord expliqué la situation. J’avais parlé de la raison pour laquelle je m’étais fait prendre. Il y avait vraiment beaucoup de choses — j’avais aussi parlé de ce que ce bâtard de Meole a fait.

Puis le visage de mon père pâlit peu à peu — cela m’avait fait avoir un peu pitié pour lui.

« Tu es vraiment idiot, » déclara mon père.

« Je sortirai de tout ça, mais je veux que mon père me prête sa force aussi, » déclarai-je.

« Pourquoi diable ne fuis-tu pas dans cette situation où s’enfuir est compréhensible ? Tu es vraiment un fils idiot, » déclara mon père.

Le dirigeable — vaisseau de guerre que j’avais donné à mon père était grand et il possédait des caractéristiques qui en faisaient une puissante machine de guerre.

La formation des équipages était également terminée. Parmi les gens sur qui je pouvais compter, c’est eux qui avaient la plus grande force.

Pendant que mon père réfléchissait, mon grand frère et ma grande sœur étaient entrés sur le pont. Meole était aussi venu derrière eux.

Grand frère s’était présenté en vitesse. « Père, Zola et d’autres ont l’ordre d’entrer dans le vaisseau. Cette femme, elle amène beaucoup de ses amis. »

Mon père soupira légèrement, puis il sortit du pont pour aller à l’extérieur du navire.

Cependant, il avait attrapé la tête de Meole d’une main et l’avait ensuite traîné.

« At-Attends ! Pourquoi agresses-tu Meole ? Laisse-le partir ! » s’écria ma sœur.

Ma grande sœur avait protesté contre notre père et Meole lui-même résista aussi, mais notre père avait attrapé Meole d’une main et n’avait pas voulu lâcher prise.

« S’il vous plaît, lâchez-moi. Je n’ai rien fait ! » déclara Meole.

« La ferme ! Le salaud qui a vendu mon fils ose monter à bord de mon dirigeable ! Ne te fous pas de moi, idiot ! » cria mon père.

Pour la première fois, notre père s’était fâché contre ma grande sœur. — Il était très en colère.

« Ne m’amène pas cette ordure qui a trahi Léon dans mon vaisseau ! Nicks, reste sur le pont. Jenna, reste tranquille dans ta chambre. Que quelqu’un l’emmène tout de suite ! » ordonna mon père.

Des membres de l’équipage avaient emmené ma grande sœur, puis mon père et moi nous étions dirigés vers l’entrée du dirigeable.

Zola et ses amis y attendaient.

Zola s’en était pris à mon père. « Barcus ! Laisse-nous entrer tout de suite ! Après ça, nous atterrirons sur la capitale et ramasserons toute ma fortune dans le manoir. As-tu compris !? »

Père avait jeté Meole sur le port qui était bondé de monde.

« A-Attendez une seconde ! Écoutez ce que je…, » commença Meole.

« La ferme, » déclara mon père.

Et puis Père avait dégainé l’épée accrochée à sa taille et avait décapité Meole d’une frappe avant de lui donner un coup de pied dans le corps.

La tête et le corps de Meole tombèrent séparément du port flottant.

Zora ferma la bouche et eut l’air effrayée en voyant la silhouette de mon père.

Le fils aîné se cachait derrière Zola — Lutart tremblant en regardait son père.

« C’est la guerre. Lutart, tu viens aussi. Ce sera ta première campagne, » déclara mon père.

« N-Non ! Ne me donne pas d’ordres ! Ces nobles des campagnes sauvages ! » s’exclama Lutart.

J’étais resté silencieux. Zola semblait se remettre progressivement de ce qui venait de se passer et retrouva sa vivacité.

« Barcus, à qui crois-tu donner de l’ordre ? Grâce à qui penses-tu que tu peux vivre en paix - ? » demanda Zola.

« Donne-moi Lutart. C’est la guerre, » déclara mon père.

Devant mon père différent de la normale, Zola avait perdu son sang-froid à cet endroit et avait fait du grabuge.

« Ne t’emporte pas, ordure de la campagne ! Lutart est le fils de mon bien-aimé ! Il n’a pas le sang de quelqu’un comme toi qui coules en lui. Si tu veux aller à la guerre, alors va avec ce bon à rien ! »

Elle avait l’air d’avoir répandu ses vraies pensées sans réfléchir, mais — franchement, quelle histoire horrible !

Si je devais dire ce qui est horrible, alors c’était horrible quant à la manière dont j’avais pu prédire cela.

Mais, même après avoir entendu cette vérité — mon père devint soulagé pour une raison quelconque.

« C’est ce que je soupçonnais. Mais, c’est rafraîchissant de le savoir. Zola, c’est un adieu, » déclara mon père.

Zola avait soudain changé d’attitude. « Att-Attends. Tout à l’heure, c’est un malentendu. Tu sais, c’est ! Si tu veux un héritier quoiqu’il arrive, on peut le faire après ça. Bref, pour l’instant, emmène-nous loin d’ici. »

« Pardon, mais je suis occupé, » déclara mon père.

Avec un signal de père, les chevaliers de la Maison Baltfault descendirent du pont en portant une armure.

« Zola et ses amis rentrent chez eux. Et puis Léon ! » déclara mon père.

« Oui ! » déclarai-je.

Le père qui était pathétique jusqu’à présent était vraiment cool aujourd’hui.

« Je reviendrai tout de suite après avoir livré tout le monde. Après cela, es-tu vraiment résolu ? » demanda mon père.

En voyant le visage inquiet du père, j’avais pensé que c’était mon père habituel.

Cela m’avait rendu étrangement heureux — j’avais légèrement hoché la tête même si je me sentais pathétique de le faire s’inquiéter comme ça.

« Je vois. Je m’occupe du reste. Va faire ce que tu veux. Tu ne m’écouteras pas de toute façon. Bon sang, tu m’as toujours choqué chaque fois, » déclara mon père.

— Je vais le faire, père.

Je suis vraiment désolé de t’avoir causé des ennuis comme ça.

Pour le dire franchement, je causais toujours des ennuis à mes parents, que ce soit dans la vie précédente ou dans cette vie.

 

***

Alors que j’étais retourné au palais depuis le port, j’avais reçu le rapport de Bernard qui avait couru vers moi.

« Vicomte, le rassemblement de l’armée du royaume ne se passe pas bien. Les forces de combat terrestre ne s’assemblent pas non plus sans heurts. Le nombre de dirigeables que nous pouvons mobiliser correctement est d’une cinquantaine, » déclara-t-il.

C’était surprenant qu’il y ait encore cinquante vaisseaux qui peuvent être mobilisés.

« À mes côtés, j’ai pu avoir vingt-quatre navires avec Partenaire. — Oups, » déclarai-je.

Le tremblement s’intensifia progressivement.

Le teint de Bernard était également très mauvais. « Vicomte, laissez-moi vous le demander franchement. Pouvez-vous gagner ? Selon votre réponse, je souhaite évacuer ma famille. »

« Je peux gagner contre l’armée de la Principauté. Le problème qui reste est le monstre gigantesque, » répondis-je.

Si le monstre avait été invoqué par la deuxième princesse que je ne connaissais pas et l’autre flûte magique, alors il devrait avoir la même caractéristique avec le dernier boss que je connaissais.

La méthode pour anéantir le monstre gigantesque — j’avais besoin du pouvoir de la Sainte et du pouvoir de Livia elle-même.

La capacité spéciale de Livia est — une voix qui pourrait atteindre le cœur.

Livia avait le pouvoir d’envoyer sa voix dans le cœur des gens.

Comment ? Comment le saurais-je ? C’est le scénario du jeu.

Quoi qu’il en soit, ce pouvoir était nécessaire. Le pouvoir de la Sainte seule ne suffira pas.

Je n’arrivais pas à croire que Marie ne soit pas au courant.

« Vicomte, vous êtes vraiment incroyable. Qu’en dites-vous ? Quand ce sera fini, accepterez-vous la main de Clarisse ? » demanda Bernard.

J’allais rire de la blague de Bernard, mais ses yeux étaient sérieux.

Je transpirais étrangement. « — J’y réfléchirai après avoir gagné. En ce moment, vous savez, je suis très occupé avec beaucoup de choses. »

« Vous avez raison. — La préparation dans la salle d’audience sera bientôt terminée. Reposez-vous d’ici là. Après cela, la personne que vous avez demandée est également arrivée, » déclara Bernard.

Il m’avait montré une salle d’attente près de la salle d’audience — Marie et d’autres étaient là.

+++

Partie 3

Marie était assise en s’étreignant les genoux. Elle était vraiment sale.

La robe qui était blanche à l’origine était maintenant sale. Elle ne soulèvera pas son visage qu’elle avait enterré dans ses genoux.

Les amoureux de Marie, les cinq individus comprenant Son Altesse Julian étaient inquiets.

Carla, qui était également dans un état délabré, veillait sur Marie dans le coin de la pièce.

Kyle s’était approché de moi et avait entamé une conversation avec un visage exaspéré. « Pour être emprisonné avec une fausse accusation — êtes-vous maudit ? »

« Ce n’est pas moi. Celle qui est maudite est ta maîtresse. Plus important encore, que s’est-il passé ? » demandai-je.

Kyle avait parlé de ce qui s’était passé jusqu’à présent avec un visage fatigué. « Ma maîtresse a déclaré qu’elle n’est pas la Sainte. Après cela, ses disciples l’ont aspergée de violence verbale. Les prêtres et les chevaliers du temple se sont alors précipités à l’intérieur en hurlant et ils ont capturé ma maîtresse avant de la jeter dans le cachot. »

« Vraiment ? C’est quelque peu drôle, » déclarai-je.

« Mais ce n’est pas drôle du tout pour nous. Après cela, elle est devenue dans cet état. — Ma maîtresse, va-t-elle être exécutée ? » demanda-t-il.

Il s’agissait d’une criminelle odieuse qui s’était fait passer pour la Sainte. Naturellement, le Temple ne lui pardonnerait pas.

J’étais étonné que Milaine ait pu prendre cette fille dans le Temple.

« Le palais, lui aussi, ne fait que retarder temporairement l’exécution. Elle devrait considérer qu’elle perdra sa vie, qu’on gagne ou qu’on perde, » déclarai-je.

Son Altesse Julian m’avait regardé fixement avec colère.

Et puis il avait immédiatement parlé à Marie qui devait s’inquiéter de mes paroles. « Marie, tout ira bien. Nous sommes avec toi. C’est pourquoi peu importe les mots de Baltfault. »

Mais, Marie est — .

« — Agaçant, » murmura Marie.

« Eh? »

« Je dis que tu es ennuyeux ! Comment ça, tout ira bien ! Peux-tu faire quelque chose ? Crois-tu qu’on puisse gagner, alors même que tu n’as pas vu ce monstre ? Vraiment, quelle bande d’insouciants, » déclara Marie.

« Marie? »

— Cette fille stupide, elle a montré sa vraie couleur.

« Dehors ! Tout le monde dehors ! Je — vous déteste tous ! »

Carla avait couru vers Marie. « Pas possible, Marie, tu as dit qu’on était amies. »

« Je mentais de toute évidence. T’es stupide ou quoi ? Tu étais isolée et intimidée parce que tu as la tête vide comme ça. Je me suis servie de toi seulement parce que j’ai pensé que ce serait agréable d’irriter ce salaud de mob là-bas, même si ce n’est que pour un moment. Des gens comme toi ne peuvent pas être mon amie, » déclara Marie.

Carla s’était effondrée en larmes.

J’avais claqué ma langue et j’avais dit. « C’est donc ça, ta vraie nature. T’es plutôt douée pour jouer les timides, hein ? C’est exposé aujourd’hui. »

Marie m’avait envoyé un regard rempli de haine, mais Chris avait couvert Marie.

« Baltfault, ça suffit ! Marie est juste fatiguée, » déclara Chris.

Mais c’était Marie elle-même qui avait commencé à dénigrer Chris qui la couvrait.

« Haaa ? J’aimerais que ce soit toi qui t’arrêtes. Qu’est-ce que tu fais à agir comme un gros bonnet, même si tu es un type inutile, sauf avec une épée, » déclara Marie.

« Quoi — !? » s’exclama Chris.

Marie se tourna ensuite vers Greg et les autres.

« Vous ne savez que parler. Qu’est-ce que vous pouvez dire sur une vraie bataille ? Vous êtes vraiment inutile. Celui aux cheveux violets narcissiques là-bas est aussi dégoûtant. Tu me fous la chair de poule parce que je ne sais pas à quoi tu penses. Et puis toi. Toi. Le plus gros problème, toi, l’ancien prince héritier ! »

« Marie ? Qu’est-ce qui ne va pas ? » Son Altesse Julian n’arrivait pas à suivre la situation. Marie rit en parlant.

« Tu es un homme inutile, sauf avec ton statut de prince. Vous cinq, vous êtes vraiment stupides. Vous cinq, vous avez jeté votre position, votre prestige — et même votre fortune, pensez-vous qu’une femme s’en réjouira ? Vous êtes incompréhensibles, » déclara Marie.

Marie avait craqué. Elle avait aussi envoyé son regard vers Kyle.

« Et oh, le petit morveux ennuyeux là-bas aussi. Toujours en train d’agir avec arrogance et auto-importance. Si je ne te tolérais pas, tu serais renvoyé chez le marchand d’esclaves. Sois un peu plus reconnaissant ! »

Je pense que tout le monde ici est consterné.

« Sois beaucoup plus gentil avec moi ! Tout le monde devrait juste écouter ce que je dis ! Je hais ceux qui s’opposent à moi ou qui sont inutiles, je les hais — je vous hais tous ! » cria Marie.

J’avais secoué la tête. « C’est inesthétique. »

« Tais-toi, va-t’en ! Je ne peux pas être heureuse parce qu’il y a toi ! Rends-le-moi. Rends-le-moi ! — Rends-moi mon bonheur ! » cria Marie.

Anjie et Livia étaient entrées dans la pièce quand Marie s’était mise à pleurer.

« Léon ! Tu es en sécurité ! — Qu’est-ce qui ne va pas ? Quelle est cette situation ? » demanda Anjie.

« Pourquoi Marie pleure-t-elle ? » demanda Livia.

Je me sentais coupable envers elles, car même si nous pouvions enfin nous rencontrer, j’avais quelque chose à dire à Marie seule.

« Laissez-nous seuls un moment. Je dois parler à cette fille, » déclarai-je.

Marie se faisait de plus en plus silencieuse, puis elle s’était effondrée.

Elle semblait vraiment fatiguée et s’était endormie.

— Cette fille est vraiment agaçante.

***

— Marie avait vu un rêve.

Ce jour-là aussi, elle fut abandonnée par son grand frère et pleura.

C’était un souvenir de sa vie passée.

Un souvenir quand son genou s’était éraflé. Elle était assise et elle pleura jusqu’à ce qu’elle soit fatiguée et s’endorme.

J’ai aussi été stupide. Même si je devrais rentrer chez moi tout de suite, j’ai été têtu et je suis resté sur place. Maintenant que j’y pense, comment suis-je rentrée chez moi après ça ?

Un garçon s’approchait alors qu’elle regardait distraitement.

Il ne cessait de se plaindre. « Cette idiote. Tu devrais rentrer à pied plutôt que de pleurer jusqu’à ce que tu sois fatiguée. »

Son grand frère était revenu et l’avait portée sur son dos.

Ah, je vois. À la fin, grand frère est venu me chercher. Alors tu devrais me porter dès le début, grand frère de merde.

Marie voulait se plaindre, mais les larmes coulèrent.

Elle dormait avec un visage paisible sur le dos de son grand frère.

Elle bavait et salissait les vêtements de son grand frère.

 

 

Quand elle pensait que son grand frère s’en plaindrait, « Je me demande pourquoi elle compte sur moi. »

Le visage de son grand frère semblait indiquer qu’il avait l’air un peu heureux, en voyant que Marie avait attrapé sa poitrine.

C’est vrai. Son grand frère — ses paroles étaient dures, mais il était gentil. Marie s’en souvient.

Grand frère — ne meurs pas. Pourquoi es-tu mort ?

Elle se souvenait du jour où son grand frère était mort.

Plains-toi comme d’habitude…

Quand Marie était revenue de son voyage, ses parents l’avaient giflée.

Et quand les funérailles avaient été finies, elle avait tout de suite été chassée de la maison.

Même si d’habitude, tout s’arrangerait si mon déchet de grand frère était là. Parce que ce grand frère n’était plus là, j’ai fini par devenir malheureuse. Pourquoi es-tu mort — Onii-chan ?

Même si les deux se plaignaient l’un et l’autre, elle pensait qu’ils entretenaient de bonnes relations.

La plupart des choses seraient résolues pour elle si elle la laissait à son grand frère, même s’il continuait à s’en plaindre.

C’est pourquoi Marie s’était comportée comme une enfant gâtée envers son grand frère. Elle avait poussé le jeu à son grand frère aussi parce qu’elle était gâtée.

Mais, son grand frère fiable était mort à cause d’elle. Après cela, tout avait commencé à mal tourner.

Il y avait un jeu qu’elle n’arrivait pas à finir. Si c’était impossible pour elle, elle devrait laisser ça à son grand frère. En pensant cela, elle avait passé le jeu à son grand frère avant de partir en voyage à l’étranger avec son ami.

Et pourtant, quand elle était revenue, son grand frère avait glissé dans l’escalier — et il était mort.

D’après le dernier courrier que son grand frère avait envoyé à sa mère, ses parents avaient réalisé qu’elle l’avait obligé à se forcer. Ils étaient devenus froids envers elle à ce moment-là.

Il y avait aussi la façon dont elle était partie en voyage à l’étranger en mentant. Elle avait perdu la confiance de ses parents.

Marie — ne détestait pas vraiment le grand frère de sa vie antérieure.

Mais maintenant, elle ne se souvenait même plus du visage de ce grand frère sur qui elle comptait.

Sauve-moi. Pourquoi ne me sauves-tu pas ?

Il se plaignait tout le temps, mais il l’aidait quand même — c’était douloureux qu’elle ne se rappelle pas le visage de son grand frère.

***

« — Onii-chan »

Je m’étais assis sur une chaise en regardant le visage endormi de Marie. Cela m’avait fait me souvenir de ma petite sœur ennuyeuse dans ma vie antérieure.

Cette fille jouait aussi souvent avec moi et me faisait toujours vivre des moments difficiles.

Quand j’avais réfléchi à comment Marie m’avait fait vivre des épreuves dans ma seconde vie, est-ce que j’ai de la malchance à l’égard des femmes ?

« Maître, ça ne te dérange pas de la laisser dormir comme ça ? » demanda Luxon.

Une arme à feu sans balle à l’intérieur était placée sur la table pour avoir l’air menaçante.

Je l’avais regardé en disant. « Laisse-la dormir encore un peu. Il y a encore du temps. »

« Pourquoi ne pas la réveiller et la forcer à écouter ? » demanda Luxon.

« Pour qui me prends-tu ? Non, tu n’as pas besoin de le dire. Tu vas me traiter de brute inhumaine de toute façon, » déclarai-je.

« Malheureusement, c’est faux. Tu es un homme indécis et incompétent. Le maître est ainsi, » déclara Luxon.

Ce n’est pas proche du tout. C’est plutôt loin à la place.

Être traité de brute inhumaine serait encore mieux.

Marie souleva le haut de son corps pendant que je regardais Luxon.

Ses yeux étaient rouges et enflés et ses cheveux étaient aussi sales, alors elle avait l’air un peu effrayante.

J’avais pris l’arme pour que Marie puisse la voir.

« Alors tu te réveilles. Maintenant, il est temps de parler, » déclarai-je.

« — Non. Je ne ferai rien avant qu’Onii-chan ne vienne, » répondit Marie.

Qu’est-ce qu’elle a, cette fille ? Elle est peut-être cassée ? Qui est cet Onii-chan ?

Quelle femme vraiment désespérée !

« Ton grand frère ? Ce doit être un bon à rien de toute façon, » déclarai-je.

« Ne te moque pas d’Onii-chan ! » cria Marie.

Marie m’avait jeté la chose se trouvant près d’elle, alors j’avais attrapé Luxon et je l’avais utilisé comme bouclier.

« Maître, je ne vais pas oublier ça. » Il avait dit quelque chose comme ça avec une voix pleine de ressentiment, mais je l’avais ignoré.

« T’es vraiment une ordure. J’ai été stupide de voir ma petite sœur en toi. Cette fille est toujours meilleure que toi, » déclarai-je.

« La ferme ! Si c’est ta petite sœur, donc c’est une idiote avec une vis en vrac de toute façon ! » cria Marie.

Elle était folle, égoïste, idiote et aussi une petite sœur irritante, mais Marie n’avait pas le droit d’en dire autant sur elle !

« Ne te moque pas d’elle ! Elle est encore cent fois mieux que toi ! Certes, elle a perdu la boule, sa personnalité était terrible, et en plus elle était pourrie avec la pire personnalité, mais elle est toujours meilleure que toi ! » déclarai-je.

« Mon grand frère était aussi cent fois meilleur que toi. Non, il était encore mieux ! Il avait un visage de Mob, et en parlant sans ménagement, il était irritant, il avait une mauvaise langue, une mauvaise personnalité, une mauvaise bouche — a, de toute façon, ne te moque pas d’Onii-chan ! » cria Marie.

— C’est stupide.

Pourquoi est-ce que je dois me disputer comme ça avec cette fille ?

Nous avions insulté nos frères et sœurs respectifs jusqu’à ce que nous soyons essoufflés et que la conversation soit interrompue.

Après avoir repris mon souffle, j’avais demandé à Marie. « Pourquoi es-tu devenue la Sainte ? Si tu as fini ce jeu, tu devrais savoir que le pouvoir de Livia est nécessaire. En plus, tu as commencé le combat alors que tu n’avais même pas le navire de la famille royale, es-tu stupide ? »

Marie répondit en se levant.

« Je ne le savais pas ! J’ai demandé à — grand frère — Onii-chan de faire le jeu pour moi. Après la mort de mon grand frère juste après, j’ai vérifié les données de la sauvegarde au moment où les choses se sont calmées ! Je ne connaissais rien au jeu à part les illustrations ou les films ! » déclara Marie.

Cette fille, elle dit qu’elle avait atteint le harem inversé avec des connaissances boiteuses même si elle n’avait même pas fini le jeu !?

— Euh, hein ? Attends une seconde. Elle a fait en sorte que son grand frère finisse le jeu ?

« — ma petite sœur est partie en voyage à l’étranger, alors elle m’a forcé à jouer à ce jeu en me disant que je devais le finir pendant son voyage. Hein ? Ce n’est pas possible, toi, hein ? » m’exclamai-je.

Marie avait aussi dit « Eh ? » et elle avait regardé mon visage avec une intense concentration.

J’avais aussi regardé attentivement le visage de Marie. Là-bas, les vestiges de la petite sœur de ma vie antérieure restaient nettement visibles.

Ce visage blessant est sans aucun doute ! Marie est ma petite sœur de la vie antérieure !

« O, Onii-chan!? Onii ~ cha — ouch! »

J’avais frappé la tête de Marie qui était sur le point de me sauter dessus avec le fusil dans la main.

« ALORS C’EST TOIIIIII ! » Quand j’avais crié ça, un bruit de claquement était venu de derrière la porte.

Mais, plutôt que de penser à cela, je m’étais concentré sur la fille devant moi, Marie.

« N’est-ce pas trop cruel envers ta petite sœur que tu as rencontrée après si longtemps ? » demanda Marie.

« J’ai décidé dans mon cœur que si par hasard j’étais réuni avec toi, je me vengerais, » répondis-je.

« C’est parce que mon grand frère s’en est pris à maman que la situation s’est enchevêtrée ! Tu sais à quel point j’ai eu du mal après ça ? » demanda Marie.

« Depuis le début, tout était de ta faute ! Non, attends ! Comment allaient papa et maman ? »

Luxon regarda notre conversation et dit. « Je ne pense pas que vous jouez la comédie tous les deux, cela m’a fait reconsidérer toutes ces discussions sur la vie antérieure et le jeu vidéo otome comme pouvant être la vérité. »

— Ce type, il doutait encore de moi avant ?

+++

Chapitre 7 : Destinée

Partie 1

« — En d’autres termes, tu as donné ton propre enfant à maman et papa ? » lui avais-je demandé.

« C-C’est exact. C’est parce qu’ils m’ont dit que je ne pourrais pas l’élever. N’est-ce pas horrible ? » demanda Marie.

« Non, ce n’est pas horrible du tout. Au contraire, ce serait mieux pour cette enfant — pour ma nièce aussi. Je suis soulagé à la place. Père et mère avaient raison, » déclarai-je.

Dans la salle d’attente près de la salle d’audience.

Là-bas, j’avais eu une réunion fatidique avec ma petite sœur de ma vie précédente.

C’était une réunion qui ne m’avait pas du tout rendu heureux, loin de là.

En fait, c’est la petite sœur de ma vie précédente qui avait complètement foiré dans ce monde. Ce fait m’avait donné envie de pleurer.

Mais j’étais content d’avoir pu entendre comment allaient mes parents.

« Et ? Quand tes souvenirs s’arrêtent-ils ? » demandai-je.

« E, euh — mon petit ami me traitait violemment, et quand j’ai pensé que ça pourrait devenir vraiment mauvais, j’ai réalisé que j’étais dans ce monde, » répondit Marie.

Tehe ! Elle avait fait ce genre de tête, alors j’avais pointé le pistolet sur elle. Marie leva les deux mains en l’air de peur.

« Même moi, je faisais de mon mieux, Desu ! » déclara Marie.

« Tais-toi ! N’utilise pas “Desu !” quand tu es une vieille sorcière à l’intérieur ! J’en ai la chair de poule, » criai-je.

« Comment peux-tu dire ça ? C’est toi, grand frère de merde qui est un vieux schnock à l’intérieur ! » s’écria Marie.

Plutôt que cela, c’était douloureux qu’à la fin je n’aie pas pu apprendre ce qui s’était passé avec mes parents.

« De toute façon, tu vas collaborer avec Livia, » déclarai-je.

« R-Regarde par ici ? À ce rythme-là, je vais mourir, non ? » demanda Marie.

« Je suppose que oui. Et si tu faisais au moins face à ta vie sérieusement jusqu’à la fin ? » demandai-je.

Marie s’était mise à pleurer. « Je ne veux pas ça ! Aide-moi, Onii-chan ! »

Elle m’appelle grand frère de merde, ou grand frère, ou Onii-chan — cette fille, qu’est-ce qu’elle croit que je suis ?

Marie avait pleuré. Elle pleurait pour de vrai.

« Ce n’est pas possible. Je ne veux pas combattre ce genre de monstre. Je ne me joindrai absolument pas à la guerre, » cria Marie.

« — Ha ? Ne fais pas l’imbécile. Beaucoup de choses ont mal tourné parce que tu es devenue la Sainte. Quoi qu’il en soit, prends tes responsabilités et monte dans le dirigeable. Tu dois juste agir en tant que soutien de Livia, » expliquai-je.

Marie me regardait en versant des larmes. Elle murmura. « Pourquoi n’y a-t-il que cette femme ? Aide-moi aussi ! » avant de courir dehors.

« C-Cette idiote ! » m’écriai-je.

Et puis Bernard était entré dans la pièce au mauvais moment. « Vicomte, les préparatifs sont terminés. Venez dans la salle d’audience. »

Bernard faisait les basses besognes alors même qu’il était ministre à cause du manque de main-d’œuvre. Il avait l’air très occupé.

Je ne pouvais pas lui causer encore plus d’ennuis, alors je m’étais dirigé séance tenante vers la salle d’audience.

— Je m’inquiète de ce qu’il faut faire même si je me sens irrité envers Marie.

 

***

 

Marie s’était précipitée hors de la pièce et s’était enfoncée dans le couloir sans s’arrêter. Livia la regardait avec surprise.

« Marie — s’est enfuie ? » murmura Livia.

Anjie fixa le dos de Marie. « Cette femme, a-t-elle l’intention de s’enfuir même à ce stade ? »

Livia jugea qu’il serait dangereux de laisser Anjie courir après Marie avec son regard aiguisé.

« Anjie, s’il te plaît, va à la salle d’audience. Je vais aller persuader Marie ! » déclara Livia.

« D’accord. Je te laisse faire, » répondit Anjie.

Anjie avait également été appelée dans la salle d’audience. Elle devait donc y aller après ça.

Au fond de son cœur, Livia pensait à quelque chose. Ce sera la scène importante de Léon, si Anjie n’est pas là — ce ne sera pas bon si je me mets au travers de leur chemin.

Alors qu’elle pensait à ça, elle avait commencé à courir.

Elle avait couru dans le couloir du palais à la poursuite de Marie.

Des larmes sortaient. Je ne suis pas fait pour Léon. Même si je comprends ça, et même s’il y a Anjie, alors pourquoi suis-je là ?

L’endroit où Marie s’était retrouvée était l’un des toits du palais.

Le toit ressemblait à un jardin avec des plantes poussant en abondance, il n’y avait plus aucun endroit où s’enfuir.

Livia qui avait coincé Marie respirait fortement alors que ses épaules se soulevaient intensément.

Quand les deux filles purent enfin reprendre leur souffle, Marie avait été la première à ouvrir la bouche, et elle avait parlé à Livia. « — Je te le rendrai. »

« Hein ? » s’exclama Livia.

« Je te rendrai tout, alors, rends-le-moi, » déclara Marie. « Ce dont tu as besoin, c’est Son Altesse et les autres. Ces cinq-là, et puis Kyle aussi — même le statut de Sainte, ils t’appartiennent tous ! »

L’esprit de Livia n’arrivait pas à suivre la conversation de Marie, mais Marie l’avait arrêtée et l’avait suppliée.

« C’est pour ça qu’il faut le rendre. Rends-moi Onii — chan. Rends-moi Léon. Je te rendrai tout, alors rends-le-moi aussi ! » déclara Marie.

Livia s’approcha alors de Marie et avait ensuite balancé sa main droite de toutes ses forces. La forte claque avait fait tomber Marie.

Marie, impuissante, se tenait la joue.

« Ah, comme c’est nostalgique ! » déclara Marie. « J’ai aussi été frappée comme ça par mes parents. C’est vraiment douloureux. Quoi ? Es-tu en colère ? Ne t’inquiète pas, parce que je te rendrai toutes tes affaires. Tu pourras devenir heureuse. »

Livia avait hurlé en pleurant. « — Ne te moque pas de moi ! »

Une Livia en pleurs s’était assise sur place.

Marie regardait Livia qui était comme ça avec un regard perplexe.

« Léon n’est pas un objet — au moins, je voulais rester avec lui-même si c’est juste pendant notre séjour à l’académie. Même si je n’ai besoin de rien d’autre que cela, » déclara Livia en pleure.

Noble et roturier.

Il y avait un grand mur appelé statut entre les deux individus. Comparé à ce genre de mur, le mur entre Léon et Anjie était quelque chose de trivial selon Livia.

— Ils sont si bien assortis.

Elle voulait qu’ils deviennent heureux.

C’est pourquoi elle devait se retirer.

« Ne dis pas quelque chose comme te le donner en retour. Léon ne m’appartient pas, » continua Livia.

Marie baissa les yeux et rit. « Alors quoi ? Finalement, j’ai tout simplement tout perdu. C’est vraiment horrible, même dans ma deuxième vie j’ai tout perdu. »

Marie s’était mise à pleurer. Elle s’était accroupie et se mit à pleurer. « Même si je savais à peu près tout. Même si je pensais que ça se passerait bien — pourquoi, je ne suis pas capable de devenir heureuse ? »

Voyant Marie pleurer, Livia ne savait pas quoi dire.

Et alors,

« C’est donc ici que tu es. »

« Lady Marie ! »

Kyle et Carla avaient couru vers Marie.

On aurait dit qu’ils la cherchaient.

Quand Marie leva le visage, ils la regardaient tous les deux avec une expression qui semblait vraiment inquiète.

« Vous deux, pourquoi ? » demanda Marie.

Qu’est-ce que vous faites là ? L’expression de Marie le demandait. Carla lui répondit avec les larmes aux yeux.

« Je, je — sans vous, Lady Marie, je vais vraiment devenir seule. J’étais vraiment heureuse quand vous m’avez sauvée ! En plus, Lady Marie, vous êtes très gentille, » répondit Carla.

Kyle avait jeté un coup d’œil vers une Carla en pleurs et avait fait une tête exaspérée, mais — il avait l’air un peu gêné.

« J’ai moi-même eu un mauvais comportement. Mais, comme prévu, Maîtresse, tu es toi-même aussi horrible dans ton attitude. Eh bien, nous sommes quittes. Je ne sais pas pour les cinq autres, mais ma Maîtresse serait trop pitoyable si au moins moi et mademoiselle Carla ne t’accompagnons pas. »

De grosses gouttes de larmes coulaient sur les joues de Marie. « Dés — désolée. Je suis vraiment désolée. Je suis — désolée de ce que je vous ai dit à vous deux. »

Kyle se frotta les yeux avec sa manche pour cacher ses larmes. « Allez, on doit y aller. Tu es la Sainte même si c’est faux. Tu devrais au moins agir selon ce rôle. »

Marie s’était levée avec l’aide de Kyle et Carla.

Tous deux s’inclinèrent devant Livia avant de retourner à l’intérieur avec Marie.

Livia baissa les yeux et sourit. « — Menteuse. Tu n’as pas tout perdu, n’est-ce pas ? Il y a encore deux personnes qui te prêteront leurs épaules comme ça, espèce de menteuse. »

Après avoir murmuré cela, elle s’en rendit compte et se couvrit la bouche de ses deux mains.

 

 

De sombres émotions enfouies à l’intérieur de son cœur avaient fait sortir des larmes de ses yeux. Alors même que je n’ai plus rien pour moi.

 

***

 

À l’entrée du toit, Anjie regardait les pleurs de Livia.

Elle n’avait même pas jeté un coup d’œil à Marie et aux deux autres qui passaient à côté d’elle. Elle n’arrivait pas à détacher ses yeux de la silhouette en pleurs de Livia.

« Livia, tu — n’es pas seule. On a toujours été ensemble, » murmura Anjie.

Anjie sentit sa poitrine devenir douloureuse en regardant Livia.

Elle avait remarqué les sentiments de Livia.

Mais, comme c’était amusant lorsqu’ils étaient les trois ensemble, elle n’avait pas voulu s’y attarder.

« Je suis désolée. Si seulement je n’avais pas ce sentiment, tu ne souffrirais pas comme ça. Pardonne-moi, Livia, » murmura Anjie.

Anjie se couvrit la bouche et versa des larmes.

Elle essuya ses larmes, puis s’approcha avec effronterie de Livia.

« Livia, » déclara Anjie.

La Livia qui pleurait cachait son visage et se comportait comme une idiote. « Anjie ? E-Euh, Marie est repartie sans problème. S’il te plaît, ne regarde pas mon visage maintenant. Il s’est passé beaucoup de choses… »

Anjie avait parlé honnêtement de ses sentiments. « Je – j’aime Léon. »

Livia ferma la bouche et baissa les yeux. Un flot de larmes était tombé au sol.

« C’est pourquoi, toi aussi, ne recule pas, » continua Anjie.

« Hein ? » s’exclama Livia.

Anjie tendit la main vers Livia.

Elle avait attrapé la main de Livia et l’avait tirée vers le haut. Et puis, les deux filles se faisant face, elle se tenait les deux mains avec leurs propres mains.

« Tu es très bien comme ça. Déclare tes sentiments à Léon correctement, » déclara Anjie.

« Je le lui ai déjà dit. Je lui ai dit une fois. Mais Léon a immédiatement éludé le sujet juste après. Il ne me donnera pas de réponse. C’est sûrement parce qu’il t’aime, Anjie, » déclara Livia.

Même alors, Anjie déclara alors à Livia. « Même ainsi ! Même ainsi, dis-lui encore une fois ce que tu ressens. Fais en sorte qu’il ne puisse pas s’enfuir cette fois. Ne le laisse pas éluder le sujet. — Je lui dirai aussi ce que je ressens, alors tu lui diras aussi. »

Anjie avait serré dans ses bras une Livia qui pleurait.

« Est-ce que c’est bon ? Parce que, Léon et toi êtes des nobles —, » commença Livia.

« Stupide. La différence de statut n’a pas d’importance pour quelque chose comme ça. Tu souffres parce que tu ne peux pas abandonner juste à cause de ça. Alors, tu n’as pas d’autre choix que de lui dire, » répliqua Anjie.

Toutes les deux voulaient savoir qui Léon aimait vraiment.

Anjie avait parlé doucement. « Tu es aussi quelqu’un d’important pour moi. C’est pourquoi, arrête de pleurer. »

Livia avait également posé ses mains sur le dos d’Anjie et l’avait serrée dans ses bras avant de hocher la tête. « D’accord. »

+++

Partie 2

Dans la salle d’audience.

J’avais déplacé mon regard à la recherche de Livia et d’Anjie, mais elles n’étaient nulle part.

Et maintenant, je me sentais un peu découragé.

Le groupe de cinq idiots était présent ici, mais d’après leur expression, leur cœur n’était pas ici à cause du problème avec Marie.

— Ces salauds sont angoissés par leur romance.

Même si moi aussi, je pense si sérieusement à l’amour !

En plus, même si j’avais de l’espoir pour vous et Marie, comme c’était parti, mon plan ne se réalisera pas.

Ce qui pouvait vaincre ce monstre gigantesque que même Luxon ne peut vaincre, c’est l’amour ! L’amour est vraiment incroyable ! L’amour est l’arme la plus puissante qui soit !

— N’y a-t-il pas de l’amour qui traîne quelque part pour remplacer ces types ?

Apprenez un peu de moi qui m’inquiète si sérieusement de tout ça, bandes d’idiots, vous cinq !

Les nobles et les chevaliers se tenaient en rang dans la salle.

Sa Majesté le roi souleva le coin droit de ses lèvres de manière significative et annonça comme s’il était de bonnes humeurs. « Le nombre de personnes ici est devenu vraiment peu faible, n’est-ce pas ? »

Beaucoup de nobles et de chevaliers s’étaient échappés de la situation. Même le nombre de soldats n’était pas satisfaisant.

Cela démontrait à quel point la situation semblait désespérer alors qu’ils pensaient tous que cette guerre était peine perdue.

Moi aussi, je m’enfuirais vite si je n’étais qu’un simple soldat.

Non, un civil ne deviendrait même pas un soldat.

« Cependant — ce ne sont que les individus qui restent ici qui sont les vrais héros ! La principauté apporte de méprisables monstres dans leur sillage et envahit le territoire de notre royaume. Messieurs, c’est le moment de risquer notre vie ! »

Je ne savais pas si les gens qui étaient restés derrière avaient des nerfs d’aciers, un culot monstrueux ou s’ils n’étaient tout simplement pas résignés à leur sort — .

« Pour nous opposer à la principauté, il nous faut nous battre comme un seul homme ! Vicomte Baltfault, avancez ! » continua le roi.

À la suite de cet ordre, j’avais marché sur le tapis rouge qui était étalé dans la salle d’audience et je m’étais agenouillé, la tête baissée devant Sa Majesté le roi.

« Je vous nomme commandant suprême en cette période critique, » annonça le roi. « Il y a sûrement aussi ceux qui se moquent de vous en raison de votre jeunesse. Il y a sûrement aussi ceux qui ne vous feront pas confiance à cause de votre manque d’expérience. Mais vous seul, vicomte, possédez la force de briser cette situation. Vicomte Baltfault, cette bataille — pouvez-vous la gagner ? »

Son discours était théâtral. — Mais, je n’aimais pas ça.

Mais je voulais essayer au moins une fois.

J’avais répondu par une réplique que j’avais entendue quelque part. « Si c’est ce que Votre Majesté souhaite. »

La zone environnante était devenue bruyante d’un coup.

Les voix qui m’étaient parvenues à l’oreille étaient du genre : « Ce néophyte » ou « Seule sa bouche est puissante. » ou « Hm ~, soixante-dix points ! » ou « J’ai entendu cette phrase de quelque part. » — les gars, c’est embarrassant alors fermez-la !

Regardez ! Sa Majesté est un peu en colère ! Hein ? Pourquoi est-elle en colère ?

« — Je vois. »

En revanche, Milaine rougissait légèrement. Avait-elle l’air heureuse ? Hein ? Pourquoi !?

Le roi proclama alors. « Nous nous attaquerons désormais à la bataille finale contre la principauté avec le vicomte Baltfault en tant que commandant suprême ! »

Après un tel échange, un noble vêtu d’une tenue extravagante — le marquis Frampton avait soulevé ses objections.

Il semblait fatigué comme on pouvait le voir de l’ombre sous ses yeux. Ses joues pendaient aussi en raison de la graisse accumulée là.

Eh bien, on n’y peut rien.

Après la bataille contenant toutes les forces disponibles dans l’immédiat, la principauté qu’il croyait être son alliée s’en était sortie sans aucun problème.

« S’il vous plaît, attendez Votre Majesté ! Nous ne pouvons pas faire confiance à cet arriviste. Cette personne était soupçonnée de trahison ! Nous dites-vous de nous battre sous quelqu’un comme ça ? Avez-vous l’intention de nous ridiculiser ? » cria le marquis.

Les nobles qui étaient d’accord avec le marquis Frampton avaient également exprimé leur objection.

« C’est vrai. Nous devrions plutôt négocier avec la principauté. »

« S’il vous plaît, laissez-moi m’en occuper. Je jure que je ferai de la négociation avec la principauté un succès ! »

« C’est une erreur de se fier à quelqu’un comme ça ! »

Je m’étais relevé et j’avais regardé le visage du roi et de Milaine. Le roi avait fermé les yeux, mais Milaine avait ouvert la bouche sans expression.

« Arrêtez avec ce numéro inesthétique ! » déclara Milaine. « Le vicomte n’est pas un traître. Vous êtes ceux qui ont fabriqué les accusations. D’ailleurs, c’est Sa Majesté qui nomme le commandant suprême. Êtes-vous en train de dire que vous désobéissez ? »

Utiliser le nom de Sa Majesté pour me nommer avec force commandant suprême — c’était une méthode grossière, mais il n’y avait pas d’autre moyen.

Le visage du marquis Frampton était devenu rouge et il avait protesté. « Quoi ? Même pour la reine, cette façon de parler est inexcusable ! Nous ne nous unirons pas pour nous battre si les circonstances sont comme ça ! »

Ils résistaient désespérément contre mon camp parce qu’ils savaient que si le royaume gagnait avec moi comme commandant suprême — alors ce serait la fin pour eux.

Ils s’opposaient désespérément pour faire un grand retour, quoi qu’il arrive.

Je m’étais lentement retourné et j’avais regardé vers le marquis et ses cohortes.

À l’intérieur de la salle d’audience où les nobles, les militaires et les représentants du gouvernement faisaient la queue, j’avais sorti une arme de poing de ma poche et j’avais tiré avec vers le plafond.

Le bruit d’un coup de feu et le bruit d’une douille tombant sur le sol résonnèrent à l’intérieur de la salle.

Avec ce signal, les gardes du palais, et les chevaliers de la maison ducale entrèrent dans le hall.

Vince hocha légèrement la tête quand je l’avais regardé.

— La permission avait également été donnée. C’est mon tour à partir de maintenant.

« Fermez votre sale gueule, bande d’ordures, » déclarai-je.

« Qu-Qu’est-ce que vous avez dit ! Gardes ! Qu’est-ce que vous faites tous ? Capturez vite ça… Quoi ? » s’écria le marquis Frampton.

Les gardes du palais se déplacèrent pour appréhender les nobles qui étaient en opposition tout à l’heure — les individus de la faction du marquis Frampton.

« Ce n’est pas moi qu’il fallait arrêter pour trahison. C’est vous les gars, pour avoir un lien avec la principauté et pour avoir poussé le royaume dans un danger, » déclarai-je.

Les gardes du palais avaient retenu les bras du marquis Frampton et l’avaient traîné jusqu’à là où je me tenais.

« Ne faites pas l’imbécile ! Pourquoi sommes-nous les traîtres ? Nous avons agi en pensant au bien du pays. Qu’est-ce qu’un néophyte comme vous sait !? » s’écria le marquis Frampton.

« Vous êtes arrêté parce que vous avez perdu contre ce néophyte. C’est comme vous le dites, je ne suis qu’un débutant. Cependant, ce n’est pas bon si les gens qui travaillent au cœur du pays perdent contre ce néophyte, n’est-ce pas ? » répliquai-je.

Votre gaffe me tendait un piège.

— Mais j’ai pitié de vous. Parce que ce n’est pas contre moi que vous avez perdu, mais contre Luxon.

D’abord, je ne pourrais pas gagner si je n’avais pas Luxon.

Hein ? En y réfléchissant bien, je ne me laisserais pas entraîner dans ce genre de lutte politique si je n’avais pas Luxon.

Eh bien, ça n’a pas d’importance.

« Où est la preuve que nous sommes liés à la principauté ? Votre Majesté ! C’est une erreur. Vous ne devez pas prêter l’oreille aux paroles d’un néophyte comme lui ! » cria le marquis Frampton.

Le roi ne répondit pas du tout. Il ne faisait que regarder le marquis Frampton.

Le marquis Frampton avait été irrité de voir ça. Il fixa Milaine qui s’était assise à côté du roi.

« Ce doit être votre travail. Monstre perfide ! » s’écria le marquis Frampton.

Dire une chose aussi terrible à Milaine — ce type, peut-être qu’il avait besoin d’une punition ?

« Marquis Frampton, c’est inesthétique. Ceci est votre défaite. »

Quand Milaine avait dit cela avec un regard de pitié, le marquis Frampton avait fait du grabuge comme pour dire qu’il n’avait toujours pas perdu.

« Qu’est-ce que vous racontez ? Comment allez-vous prouver ma trahison dans cette situation où il n’y a aucune preuve ? Sachez que la punition divine sera infligée pour cet acte diabolique ! » s’écria le marquis Frampton.

Les nobles qui l’entouraient crièrent aussi. Les nobles se trouvant à l’extérieur de la faction du marquis regardèrent d’un regard glacial ou alors ils avaient l’air déconcertés.

Malgré tout, ce type ne savait pas quand abandonner.

Amusant. On va se moquer de lui.

« Voulez-vous tant que ça la preuve ? » demandai-je.

Après que j’eus dit ça, Luxon était apparu et avait projeté une image 3D au centre de la salle d’audience.

Ce qui était projeté là, c’était le marquis et d’autres nobles — les membres de la faction du marquis.

La salle était devenue bruyante avec l’apparition de la projection 3D, alors j’avais haussé la voix et j’avais rassemblé l’attention de tous.

« Trop bête. C’est vraiment dommage. J’ai de la compassion, alors j’avais prévu de vous pardonner si vous vous unissez et combattez avec nous ici. Vous avez laissé partir votre dernière chance, Marquis Frampton, » déclarai-je.

— Eh bien, je mens quand même. Lui pardonner ? Ce n’est pas possible.

« Qu-Qu’est-ce que vous êtes !? Votre Majesté ! S’il vous plaît, arrêtez-le. Cette personne a apporté une arme dans la salle d’audience ! Il est dangereux ! Votre Majesté devrait le comprendre aussi. Cette personne ne peut pas errer librement ! Votre Majesté ne doit pas se laisser tromper par ce genre de tromperie ! » cria le marquis Frampton.

La projection 3D avait commencé à bouger puis une voix avait retenti à l’intérieur de la salle. « Marquis ! Un rapport dit que la reine recommande Baltfault comme commandant en chef ! »

La bouche du marquis projeté à l’intérieur de la projection s’était ouverte. « C’est pathétique comme elle s’est fait cajoler par un jeune comme ça. Elle est tout à fait capable, mais comme on pouvait s’y attendre, c’est une femme. Le roi est aussi vraiment pathétique avec sa fougue. Mais même ainsi, je n’aurais jamais imaginé que la principauté romprait notre accord secret — . »

Il avait l’air vraiment agacé à l’intérieur de la projection.

« Nous avons perdu beaucoup de compatriotes. Que devons-nous faire à partir de maintenant ? » demanda un autre noble.

« Utilisez Son Altesse Hertrude pour négocier. Ces types devraient vouloir reprendre la princesse et la flûte magique quoiqu’il arrive. N’oubliez pas de faire avancer les choses secrètement par rapport au roi. Après ça, ne laissez pas ce Baltfault faire ce qu’il veut. L’atout de la principauté était une erreur de calcul de notre part, mais ce type est aussi dangereux, voire plus encore. Quand le moment sera venu, nous rejetterons la faute sur le roi et nous conclurons un accord avec la Principauté, » déclara le marquis de la projection.

Pour qu’un vassal fasse en sorte que le roi prenne ses responsabilités, cela ne pouvait être considéré que comme de l’irrévérence.

Le marquis Frampton avait pâli et me regarda. « Men… mensonges ! Ce n’est qu’une tromperie ! C’est une illusion que ce traître a inventée ! Ce traître essaie de me piéger ! »

J’avais appuyé le canon de mon arme sur le front du marquis Frampton et j’avais souri. « Vous êtes stupide ou quoi ? Vous êtes allé si loin. Si c’est la seule preuve que j’ai, même le roi et la reine ne feraient rien. Ils ont permis que cela se produise, ce qui signifie que la preuve que j’ai en ma possession est à ce point inébranlable. »

J’avais sorti des lettres et des notes de ma poche et je les avais jetées.

Le marquis Frampton ouvrit en grand les yeux et trembla violemment. « Co-Comment ? Ces lettres — devraient déjà être brûlées. »

Les nombreuses lettres lui étaient familières parce que l’écriture était exactement la sienne. Les lettres contenaient son échange avec la principauté.

Luxon les avait copiées exactement comme l’original — elles étaient fausses.

« Ah, il y a aussi un message pour vous de la princesse Hertrude. “Il est inopinément inutile, n’est-ce pas ?” dit-elle. Elle a facilement avoué le genre de conversation qu’elle avait eue avec vous, » déclarai-je.

Elle avait parlé du genre d’entente secrète qu’elle avait échangée avec le marquis Frampton qui n’avait pour elle plus aucune utilité.

Du point de vue de la princesse Hertrude, elle devait s’amuser à regarder le royaume en conflit interne dans ce genre de situation.

Elle avait tout révélé sans rien cacher en sachant qu’elle avait accompli son rôle.

Peut-être pensait-elle que nous nous disputerions encore plus en faisant cela ?

Bon sang, c’est vraiment une princesse gênante.

Le marquis à l’intérieur de la projection avait continué à parler avec un ton insatisfait.

En revanche, le marquis Frampton devant moi devenait rouge vif et murmura. « Cette… cette petite fille » et ainsi de suite en raison de sa vexation.

« Jusqu’au dernier d’entre eux ne comprennent rien à tout ça ! Ne comprennent-ils pas qui est le plus dangereux ici ? Cette Sainte est aussi gênante, mais elle n’est rien qu’on ne puisse gérer. Mais, cet homme seul est déjà en soit une catastrophe ! En solo, il peut faire le travail de qui sait combien de flottes ? Ne comprennent-ils pas ce que c’est que d’être capable de gagner complètement contre une flotte de plusieurs douzaines de navires avec un seul navire ? » déclara le marquis de la projection.

« Cependant, le problème, c’est la principauté, à l’heure actuelle. Nous devrions aussi coopérer avec le duc Redgrave —, » déclara un autre noble.

« Alors, faites en sorte que Baltfault s’oppose à la principauté pour qu’ils s’écrasent l’un contre l’autre ! » déclara le marquis de la projection. « Prenez sa famille en otage. Je me fiche de la méthode que vous utilisez ! Ne le prenez pas pour un simple chien de garde du duc. Le rapport mentionne que son dirigeable n’a même pas besoin d’un équipage, pas un seul individu. Est-ce que vous comprenez ? C’est lui le vrai danger ! »

« Mais, dans notre état actuel, nous n’avons pas beaucoup d’influence —, » déclara l’autre noble.

Le marquis à l’intérieur de la projection était furieux. « Ce Vince aussi, à quoi pense-t-il ? Permettre à ce jeune homme de faire ce qu’il veut, c’est ce qui mettra fin à ce royaume. Cela n’aura aucun sens même si nous gagnons contre la principauté comme ça. Quoi qu’il arrive, quoi qu’il en coûte, nous devons l’écraser ! »

+++

Partie 3

J’étais vraiment pitoyable d’être craint autant comme ça.

Même moi, je ne ferais rien s’ils ne commençaient rien.

Maintenant que j’y pense, dans le jeu — dans le scénario réel, la protagoniste a-t-elle pu prendre de l’importance grâce aux manœuvres secrètes de ces gars dans les coulisses ?

C’est inutile, même si j’y réfléchis maintenant.

« Alors, vous saisissez maintenant ? Le royaume est en danger à cause de votre faute. Ne pensez-vous pas qu’on ne peut rien y faire si vous êtes accusé de trahison après avoir fait quelque chose comme marcher main dans la main avec la principauté ? » demandai-je.

Le marquis Frampton m’avait alors crié dessus. « Qu’est-ce qu’il y a ? J’ai tout fait pour le bien de ce pays. Selon vous, qui soutient ce pays ? C’est moi. J’ai soutenu ce pays jusqu’à présent ! Il n’y a aucune chance qu’un jeune comme vous puisse le comprendre ! Ce que j’ai fait était nécessaire pour préserver ce pays ! »

« Et il en est résulté notre situation actuelle, n’est-ce pas ? Vous avez fait une erreur dans vos manigances. Il n’y aurait pas de problème si vous vous occupiez correctement de la principauté au lieu de vous en prendre à moi, » déclarai-je.

« Ne vous foutez pas de moi ! Comprenez-vous à quel point vous avez de la puissance ? Vous êtes considéré qu’à un niveau faible de danger parce que vous n’êtes qu’un enfant. Un jour, le royaume périra à cause de vous ! Tout le monde, ouvrez les yeux ! Ce n’est nul autre que ce jeune qui a apporté la calamité pour ce pays ! » cria le marquis.

Ce type surestime trop, hein ? C’était pour ça que j’avais ri.

« Non, c’est la principauté qui va détruire ce pays plutôt que moi. Et c’est vous qui avez fait détruire ce pays par la principauté avant que je ne le détruise comme vous le prétendez. Vous avez vraiment foiré, papy. Non, je devrais peut-être vous traiter de vieux fou, dans ce cas-ci, » déclarai-je.

Le marquis Frampton s’était enragé quand je l’avais traité de vieux fou.

Les gardes avaient été secoués.

« Vous, vous, vous, vous ne comprenez rien ! Savez-vous à quel point j’ai réduit mon corps en poussière en travaillant pour le bien de ce pays !? » cria le marquis.

« Vous avez fini comme ça parce que vous étiez sur vos gardes contre une personne inoffensive comme moi tout en minimisant l’importance de la principauté, » déclarai-je.

« — Espèce de sale gosse ignorant ! » cria le marquis. « Tout sera résolu pacifiquement si vous mourez. Le royaume peut gagner même sans emprunter votre force ! Je ne me trompe pas ! Il n’y a aucune raison pour un gosse qui ne comprend même pas la politique de pouvoir se plaindre de ma décision ! Comprenez-vous à quel point j’ai consacré mes efforts pour le bien du pays ? Le roi et la reine peuvent être si insouciants, assis sur leur siège, mais c’est aussi parce que j’ai travaillé pour le bien du pays jusqu’à maintenant ! Je ne laisserai pas un gamin comme vous renier tous mes efforts jusqu’à maintenant. UN SIMPLE MORVEUX COMME VOUS ! »

Se pourrait-il que ce type pense que je nie tout ce qu’il a accompli ?

C’est un malentendu. Je dois le corriger.

« On dirait que vous avez mal compris quelque chose, » déclarai-je. « Juste pour que ce soit clair, j’ai reconnu vos actions. Vous avez dû soutenir ce royaume avec tant de splendeur jusqu’à présent. Ouais, vous avez travaillé dur ! Je vous tire mon chapeau ! Vous êtes le meilleur ! »

Les nobles, chevaliers et soldats qui m’entouraient avaient été stupéfaits par mon discours et par mes gestes.

Il semble qu’ils aient trouvé incroyable que je fasse l’éloge de mon ennemi.

Puis je m’étais retourné et j’avais baissé la main pour pointer mon arme vers le marquis Frampton une fois de plus.

J’avais baissé la voix, « Mais — si vous échouez, vous devez prendre vos responsabilités. »

« Éch… Échouez, dites-vous ? » s’écria le marquis.

« Cette situation actuelle, c’est le résultat de ce que vous avez fait. Est-ce que vous le comprenez ? Vous mettez le royaume en danger. Assumez la responsabilité de cela. C’est votre travail, » déclarai-je.

« Je… Je suis un marquis, sale morveux ! » s’écria le marquis.

« Wôw, incroyable. C’est un rang éminent que vous avez là. C’est exactement pour ça que vous êtes apte à prendre vos responsabilités. C’est normal que vous vous sentiez soulagé, vous savez ? Après tout, c’est moi qui nettoierai tout votre merdier. N’êtes-vous pas content d’avoir un étudiant comme moi ? Je vais nettoyer votre échec soigneusement, » répondis-je.

J’avais ri afin de faire un peu de provocation.

Ton échec me met en colère. Oui, c’est tout.

« Qu’est-ce que vous croyez pouvoir faire, morveux ? Un gosse qui ne comprend même pas la politique parle beaucoup —, » déclara le marquis.

« Hm ~ ! Peut-être que vous ne comprenez toujours pas ? Je vais le dire franchement parce qu’on dirait que vous n’arrivez pas à comprendre — vous avez perdu. Cette fois, c’est à vous de vous sacrifier pour le bien du pays. Vous avez essayé de me sacrifier et d’obtenir l’autorité, n’est-ce pas ? Ce n’est pas comme si j’étais en colère pour ça. Mais je veux simplement que vous assumiez vos responsabilités, » déclarai-je.

« Quoi ? Pourquoi devrais-je…, » commença le marquis.

« Vous avez déjà perdu. Vous avez été vaincu dans la lutte politique et vous mettez le royaume en danger, » déclarai-je. « Jusqu’à maintenant, vous vous êtes débarrassé de beaucoup de gens faibles comme vous l’avez fait pour moi, n’est-ce pas ? Il y a des gens que vous avez écrasés comme moi pour que vous puissiez avancer dans la vie, non ? »

« Et alors ? Qu’est-ce qu’il y a ? Ce sont des sacrifices nécessaires ! Êtes-vous en train de dire que c’est mal ? C’est pour ça qu’un gosse comme vous ne vaut rien. Vous ne comprenez rien à la politique ! » cria le marquis.

— Ça m’avait donné envie de le féliciter d’être si franc comme ça.

Se débarrasser d’un petit nombre pour le bien du plus grand nombre.

C’est vraiment merveilleux ! La société n’y verra pas d’un bon œil, mais je ne nierai pas cette méthode.

Parce que — .

« Papy, je l’ai dit, vous vous en souvenez ? Je ne vous contredis pas, au contraire, je suis d’accord avec cette pensée. Les faibles doivent être rejetés. Le petit nombre devrait devenir un sacrifice pour le bien du plus grand nombre ! Il n’y a pas besoin de belles paroles. C’est pourquoi — vous pouvez l’accepter, n’est-ce pas ? » demandai-je.

« Vous, espèce de salaud — qu’est-ce que c’est — fugoh ! » s’écria le marquis.

J’avais enfoncé la bouche de l’arme dans la bouche du marquis Frampton.

« Ah, c’est déjà assez. Vous n’avez plus besoin de parler —, faiblard. Vous êtes tous des perdants faibles, alors vous devriez être rejetés, mais vous pouvez l’accepter, n’est-ce pas ? Vous pouvez comprendre comment il faut sacrifier le petit nombre pour garder le plus grand nombre en vie, n’est-ce pas ? Vous deviendrez le sacrifice, n’est-ce pas ? Vous n’allez pas dire que vous ne le voulez pas… ? » déclarai-je.

Le marquis Frampton pâlit, mais il essaya de secouer la tête en refusant.

Le canon à l’intérieur de sa bouche l’empêchait de bien parler.

« Vous avez sacrifié beaucoup de gens joyeusement jusqu’à présent en disant que c’est nécessaire. Vous n’allez pas dire que c’est mal à ce stade, n’est-ce pas ? Si vous avez fait ce que vous voulez en prétendant que c’est pour le bien du pays, alors cette fois, vous deviendrez le sacrifice pour le bien du pays, » continuai-je.

J’avais sorti le canon de la bouche du marquis Frampton et j’avais frappé son gros nez.

Le marquis Frampton avait été envoyé dans un vol plané. Son nez s’était cassé et du sang avait coulé de là.

J’avais donné un ordre à ceux autour de moi. « Si vous voulez vous battre avec moi, je vous répondrais avec un coup de poing. — Prochaine expiation pour votre péché. Emmenez-les loin d’ici. »

« Ou, Oui ! »

Après la disparition des nobles traîtres, il ne restait plus que quelques nobles à l’intérieur de la salle d’audience.

Le personnel militaire — les généraux me regardaient aussi.

« Maintenant, vous, messieurs qui avez appris que j’ai été emprisonné pour de fausses accusations. Il y a plusieurs choses que je devrais éclaircir d’abord ici. D’abord, je vous déteste. Je déteste ce pays. La raison ? Je dois travailler dur à cause de vous, idiots. Faites donc votre travail correctement ! »

Beaucoup de regards m’avaient poignardé.

Eux aussi devaient avoir diverses justifications, mais cela n’avait pas d’importance.

Tout d’abord, qu’est-ce qu’ils faisaient alors qu’ils étaient les piliers de notre pays ? Non, en y réfléchissant bien, cela devait être des raisons inutiles. Une telle chose arrivait souvent, même dans le pays de ma vie antérieure.

Il y avait beaucoup de cas qui m’avaient donné envie d’incliner la tête en me demandant pourquoi une telle chose s’était produite.

Malgré tout, le monde précédent était encore meilleur.

— Je veux retourner au Japon.

Parce que, si c’était le monde précédent, cela ne deviendrait pas quelque chose de fastidieux comme ça — peut-être ? Eh bien, ça n’avait pas d’importance. C’était vrai que mon monde précédent était absolument le meilleur monde où vivre.

« Deuxièmement. Je comprends que vous n’ayez pas confiance en moi. Je ne vous fais pas confiance. La troisième est encore plus simple. — S’il y a quelqu’un ici qui pense que si c’est lui, il pourra renverser la situation et mener le royaume à la victoire, alors avancez. Je vous laisserai me remplacer quand vous voudrez. »

Les chevaliers et les officiers militaires détournèrent le regard.

Il était clair d’après leur attitude qu’ils n’étaient pas convaincus, mais peut-être est-il préférable qu’au moins il n’y ait pas d’idiot qui se nomme en pensant qu’il pouvait faire mieux.

En plus, si le commandant en chef était Son Altesse Julian, ces gars aussi seraient sûrement capables de l’accepter.

Ou plutôt, je voudrais moi-même refuser si j’étais celui tout en haut de tout ça.

« La dernière est extrêmement simple. Je vous ferai gagner si vous obéissez à mon ordre. Si vous n’obéissez pas, fuyez vite. Ne doutez pas, ne répondez pas, la seule chose que vous avez le droit de faire est de suivre mes ordres. Comme ça, vous avez compris ? » demandai-je.

Ma voix résonnait clairement dans la salle d’audience bruyante.

« Battez-vous et mourez pour moi. — En échange, je sauverai ce pays, » déclarai-je.

 

***

 

Après avoir terminé la cérémonie, j’étais à bout de nerfs.

« C’est vraiment horrible ! » déclarai-je.

« Dis-tu ça maintenant, même si c’est le maître qui a dit que c’est toi qui le ferais ? Même ainsi, je suis étonné que le maître ait pu aller aussi loin dans son discours. Maître, toi-même, tu sous-estimais aussi la principauté. Selon ma conjecture, cette situation peut être évitée si seulement le maître se conduit bien, » déclara Luxon.

« Tais-toi. Tout d’abord, est-ce que j’avais besoin d’aller aussi loin ? » demandai-je.

« Ne vaudrait-il pas mieux que le maître travaille plus dur si tu n’aimes pas cette situation ? La performance du maître avec ce revirement est vraiment pieuse. Je suis honnêtement impressionné, » déclara Luxon.

Je l’avais dit moi-même, j’allais le faire, mais même sans réfléchir sérieusement, il était clair que c’était déjà fini pour ce pays, vu la façon dont ils plaçaient quelqu’un comme moi à la tête du commandement suprême.

Il y avait un manque extrême de personnes talentueuses.

J’étais face à Luxon dans une pièce qui m’avait été préparée.

« Quoi qu’il en soit, la priorité est l’évacuation. Désigne ceux qui ne veulent pas obéir à mes ordres pour évacuer les habitants des villages et des villes situés sur le chemin de l’armée ennemie. Qu’ils évacuent aussi les gens de la capitale, » déclarai-je.

« Ta force militaire insuffisante diminuera encore plus. Je vais créer la paperasse pour cet arrangement, » déclara Luxon.

La machine qui ressemblait à une imprimante préparée par Luxon produisit des décrets sous forme écrite les uns après les autres.

Luxon avait vérifié les données que nous avions reçues, puis il avait organisé diverses choses comme l’organisation des troupes, l’horaire, etc.

« Quelle est la situation de l’armée ennemie ? » demandai-je.

« Leur vitesse de déplacement est lente, donc ils prennent du temps avant d’arriver à la capitale, » déclara Luxon.

J’avais pris le document fini et je l’avais signé.

« J’aurai aussi besoin de ton corps principal pour cette bataille, » déclarai-je.

« Cela ne me dérange pas, mais la communication est mauvaise. Si j’ai besoin d’agir de l’autre côté du pays, l’appui que je peux apporter au maître deviendra minimal. Je ne peux pas vraiment le recommander, » répondit Luxon.

« Pas de problème, » déclarai-je.

« — Compris. Malgré tout, le marquis était vraiment compétent, » déclara Luxon.

« Ha? »

J’étais surpris d’entendre ça. Luxon se vanta alors. « C’est impressionnant qu’il ait jugé que la menace n’est pas Marie ni même la principauté, mais, à la place, le maître que je sers. De plus, le marquis possédait sûrement des connaissances sur le navire de la famille royale. C’est pourquoi il considérait le maître comme dangereux tout en sous-estimant la principauté. »

Le navire de la famille royale — il avait fait son apparition dans le jeu en tant que dirigeable du personnage principal, mais il avait une histoire comme étant un Artefact Disparu qui avait grandement aidé à la fondation du royaume.

Certes, il pourrait être inévitable pour les gens de se méfier de Partenaire qui était aussi un dirigeable de type Artefact Disparu.

« Mais, s’il était vraiment compétent, la situation ne deviendrait pas comme ça, » déclarai-je.

« Ne peut-on pas dire la même chose du maître ? Même si le maître possède un pouvoir comme moi, la situation devient quand même ainsi et le maître se retrouve dans une position que tu ne souhaites pas. Le maître ne peut pas se moquer du marquis, » déclara Luxon.

Je me demande où j’ai fait une erreur. Je pensais à cela en signant les documents.

+++

Partie 4

J’étais entré dans le hangar qui avait été construit profondément sous terre dans le palais.

Le dirigeable qui dormait à cet endroit avait une belle coque blanche.

La forme du dirigeable avait été profilée de la même façon que Luxon.

Mais celui-ci avait un design plus élaboré.

En ce moment, nous étions — devant le dirigeable qui allait devenir le vaisseau mère du personnage principal.

« C’est énorme, » déclara le roi.

« Il fait environ 400 mètres. C’est plus petit que Partenaire, » répondit Luxon.

« Il a l’air puissant. »

« Il n’est pas du tout comparable à Partenaire, » déclara Luxon.

« — Le design est joli. »

« C’est un paquebot de croisière de luxe qui ignore la productivité et la facilité d’entretien. Il ne peut pas espérer égaler la beauté fonctionnelle de Partenaire, » déclara Luxon.

Luxon semblait ressentir une rivalité. Il s’était vanté à plusieurs reprises que Partenaire était meilleur.

Je m’étais retourné et j’avais regardé les gens présents ici.

À part les mécaniciens qui entretenaient le navire de la famille royale…

Il y avait le roi qui avait l’air mécontent et Milaine qui était exaspérée par son acte.

Les cinq idiots étaient silencieux. Marie avait l’air mal à l’aise près d’eux.

À part eux, Livia et Anjie étaient aussi ici.

C’était moi qui avais amené Livia ici, tandis qu’Anjie était présente en tant que personne apparentée à la famille royale.

« Ce familier est très fier de son propre vaisseau. »

Je ne pouvais m’empêcher de transpirer en entendant froidement les paroles mordantes du roi.

« Ce type déteste perdre. E, err, de toute façon ! Rentrons à l’intérieur. Peut-être que cette chose pourra bouger si elle est réparée, » déclarai-je.

« C’est impossible, » déclara le roi.

« Hein ? » demandai-je.

Le roi avait pointé un appareil se trouvant devant le dirigeable.

L’objet qui était recouvert d’un drap avait été révélé sur ordre du roi et était apparu.

Un piédestal en forme de cœur — et une toile de fond en forme de cœur — était apparu. C’était vraiment mal assorti avec cet endroit.

« Quand deux personnes qui s’aiment vraiment se tiennent là, le navire de la famille royale les reconnaîtra comme leurs propriétaires et montrera son pouvoir. La porte ne s’ouvre même pas et il est impossible d’entrer s’il n’y a pas de propriétaire, » expliqua le roi.

— Je ne pense pas qu’il y avait ce genre de contexte dans le jeu.

Le navire devrait réagir lorsque le personnage principal et son partenaire étaient venus chercher le navire de la famille royale.

Le roi avait l’air profondément ému pour une raison quelconque.

« La famille royale Hohlfahrt, puis la Maison Marmoreal. En outre, il y a la Maison Field, la Maison Arclight et la Maison Seberg — ils sont des héros qui ont formé un groupe dans le passé. Ce doit être le destin pour leurs descendants d’être tous présents ici comme ça. »

— J’ai l’impression d’avoir entendu ça dans le jeu.

Il y avait un groupe de cinq hommes, dont l’ancêtre de la famille royale de Hohlfahrt, qui formèrent un groupe avant la fondation du royaume. Ils étaient des héros. C’est pourquoi, ces cinq-là — la lignée des cinq avait la qualification pour déplacer le navire de la famille royale, du moins, c’est ce qu’ils disaient.

Il y avait une autre personne dans ce groupe, une aventurière dont le nom n’était pas connu.

Il y avait l’histoire que l’aventurière était l’ancêtre de Livia ou quelque chose comme ça.

Si ma mémoire était bonne, l’ancêtre de Livia était la Sainte de la première génération.

Je n’étais pas intéressé alors j’avais pensé. Oui, oui. La destinée, n’est-ce pas sympa ? Et j’avais sauté toutes les explications du jeu.

J’aurais dû le lire plus attentivement, mais maintenant je le regrettais.

Mais, à l’époque, je n’avais pas pensé qu’un jour, je me réincarnerai dans ce jeu fantastique, alors je m’étais souvenu de tout ça, donc on ne peut rien y faire.

S’il y a un gars qui pensait comme ça, je le regarderai comme s’il était fou.

« Seules la famille royale et les quatre maisons restantes peuvent être reconnues par le navire de la famille royale. En dehors d’eux, le seul qui a des qualifications, c’est la famille du dernier membre du groupe qui a été perdu dans l’histoire — c’est ce que la légende raconte. »

Le roi s’était vanté devant moi plein de confiance.

Est-ce qu’il m’en veut ? La seule chose que j’ai faite, c’est battre votre fils et courtiser votre femme, non ?

Ah, pas bon. C’est plus fort que moi qu’il me déteste. Aux yeux des autres, je ne pouvais être vu que comme la pire des racailles.

Luxon m’avait chuchoté. « Nous pourrons entrer dans le vaisseau si la porte est détruite, mais — il vaudrait peut-être mieux tenir compte de l’humeur ici ? »

Ce qui était nécessaire à la fin, c’était l’amour.

S’il y avait un moyen de vérifier cet amour, je voulais le faire maintenant que nous en avions l’occasion.

J’avais demandé à Luxon de tenir compte de l’humeur ambiante et nous avions marché jusqu’au piédestal.

En voyant le piédestal de près, il avait l’air excessivement horrible.

Ce piédestal en forme de cœur n’avait rien de mystique.

Milaine s’était tournée vers nous et avait parlé avec une expression sérieuse. « Vous êtes-vous résolus ? Ce n’est pas un appareil facile du tout, juste pour votre information. »

Milaine était étrangement nerveuse, tandis que le roi avait cessé de parler soudainement.

« Tout d’abord, nous allons montrer à tout le monde comment utiliser cet appareil. Ça ne vous dérange pas, Votre Majesté ? » demanda Milaine.

« E-Euh. Cela devrait fonctionner sans faille cette fois-ci ! » déclara le roi.

Le roi se dérobait au regard dubitatif de Milaine.

Quand les deux individus s’étaient placés sur la scène en forme de cœur, avec une ligne entre eux, la scène en forme de cœur avait commencé à briller.

L’endroit où l’homme se tenait debout était de couleur bleue.

L’endroit où se tenait la femme était rouge — rose ? Elle brillait avec ce genre de couleur.

Puis une voix était venue de la scène. « Homme — 25 points ! Femme — 58 points ! C’est malheureux ! »

— Eh?

Tout le monde se regarda dans la confusion, et Milaine avait commencé à frapper le roi. Oh, c’est un peu mignon.

« Menteur ! 25 points, c’est quoi ça ? Ce score est déjà au niveau de l’étranger ou de la connaissance ! » s’écria Milaine.

Le roi chercha des excuses, mais il avait l’air extrêmement pathétique. « L-La ferme ! Même ton score n’est que de 58 points ! Même toi, tu ne m’aimes plus ! Ouais, c’est vrai. Je ne te vois plus comme une femme ! Qu’est-ce qu’il y a de mal à ça !? »

J’avais deviné la fonction de ce mécanisme en les voyant se disputer.

« Cet appareil donne l’affection de quelqu’un avec un numéro ? » demandai-je.

Luxon hocha la tête. « Cet appareil est quelque chose comme une blague. Tout à l’heure, j’ai essayé d’accéder à ce vaisseau et j’ai enquêté, mais il me semblait que c’était un dirigeable qu’une personne riche avait fait pour s’amuser. Il a été produit bien avant même la production de mon corps principal. Il semble qu’il ait été utilisé une fois pour la lune de miel avant d’être placé dans un entrepôt inutilisé. »

La raison de la création du navire de la famille royale était trop discutable pour que je me demande comment réagir. Hein ? La raison est-elle vraiment quelque chose comme ça ?

Même si je disais que ce vaisseau était un vaisseau civil des temps anciens, personne ne me croirait.

« Au fait, il semble que le couple marié ait divorcé deux ans plus tard, » déclara Luxon.

« Je ne veux pas savoir ce genre d’information. Finissons-en tout de suite. Maintenant, nous comprenons comment l’utiliser. Il semble donc que ce vaisseau pourrait se déplacer si quelqu’un du groupe ici présent est dans un tel cas de figure, » déclarai-je.

La relation entre Marie et les cinq idiots étaient impossibles à régler, peu importe la façon dont vous la considérez.

À ce rythme, le vaisseau de la famille royale serait inutilisable.

« Il deviendra sans aucun doute un atout précieux s’il peut se déplacer. Après tout, il est armé et possède des caractéristiques bien plus élevées que les dirigeables de ce monde. Ah, il faut d’abord le réparer, » déclara Luxon.

Jusqu’à présent, il était entreposé dans un hangar et traité avec soin, mais personne ne pouvait effectuer l’entretien de l’intérieur du navire.

Pour faire un exemple, c’était peut-être comme une voiture qui n’avait pas été entretenue ? Même si l’intérieur était tout usé, seule l’extérieure était jolie.

Mais, l’appareil pour décider de son propriétaire était — un objet de plaisanterie, c’était vraiment pathétique, peu importe comment vous le voyez.

« Si ce n’est pas bon quoiqu’on fasse, alors je suppose qu’on va détruire la porte pour y entrer, » déclarai-je.

« Alors, j’appellerai les robots de fabrication. Attends, dix minutes, s’il te plaît, » déclara Luxon.

La chance serait de notre côté si quelqu’un avait été reconnu par l’appareil pendant ce temps.

Le problème était que, même si le navire pouvait bouger, comme prévu, l’amour serait toujours un facteur indispensable pour que le navire puisse démontrer sa capacité.

Tandis que je me demandais avec anxiété si ça allait vraiment aller — .

« — Marie, vient ! »

« Eh? Eh!? »

Son Altesse Julian avait saisi la main de Marie et la conduisit brusquement sur l’appareil.

Il avait forcé ses parents qui se disputaient à descendre.

Si c’était moi, je serais choqué d’apprendre que mes parents ne s’aimaient pas, mais que Son Altesse Julian semblait privilégier Marie plutôt que la querelle amoureuse de ses parents.

L’appareil avait démarré et avait mesuré l’amour des deux individus en nombre.

« Homme — 90 points ! Femme — 17 points ! Cela a abouti à un résultat extrêmement malheureux, » déclara la machine.

Le son électronique n’avait pas lu l’humeur.

Il semblait qu’il n’avait pas d’IA haute performance comme Luxon.

Il n’avait fait que jouer les lignes qui avaient été préparées et qui correspondent au résultat affiché.

Marie baissa les yeux.

Mais Son Altesse Julian avait souri. Pourquoi ? Avait-il craqué après avoir connu la réalité ?

« Si c’est le résultat, je peux l’accepter. Marie, je vais proclamer ici. Je jure qu’un jour, je te ferai te tourner vers moi, » déclara Julian.

Une proclamation pour qu’une femme qui l’avait trompé et qui ne l’aimait pas se tourne vers lui.

Il avait agi comme ça même si Anjie était ici.

Quand j’avais jeté un coup d’œil à Anjie pour vérifier son état, elle avait fait une tête exaspérée.

— Bon sang ! C’est correct si elle n’est pas en colère.

Marie resta à cet endroit, puis Jilk remplaça ensuite Son Altesse Julian pour se tenir debout sur l’appareil.

« Homme 89 points. Femme 12 points. Ça a fini par un triste résultat, » déclara la machine.

Cette dernière ligne est-elle nécessaire ?

Jilk avait eu la gentillesse de parler à Marie, qui ne comprenait pas la situation.

« C’est vexant que j’aie perdu contre Son Altesse, mais je ne peux pas perdre non plus. Marie, je te jure que moi aussi, je te ferai absolument tomber amoureuse de moi. »

« — Jilk. »

« Écarte-toi. Ensuite, c’est mon tour. Marie, voici mes sentiments ! »

Cette fois, Greg s’était placé sur l’appareil.

« Homme 91 points. Femme — 22 points. C’est un amour non partagé, abandonnez, » déclara la machine.

Arrête avec ton dernier commentaire !

Greg sourit impuissant en entendant le score.

« C’est douloureux. Mais tu sais, je me sens rafraîchie par ça. Marie, tu comprends ce que je ressens maintenant ? — Je ne vais pas te laisser tomber, » déclara Greg.

« Greg. Euh, écoute-moi ! » déclara Marie.

« Le suivant, c’est moi. »

Greg avait sauté de l’appareil et Brad était monté sur scène avec confiance.

« Homme — 98 points ! Femme — 9 points. Quelle différence incroyable ! » déclara la machine.

Arrête. Je ne peux plus regarder ça.

— J’avais mal à l’estomac parce que j’avais retenu mon rire.

« Mon score est donc le plus bas, » déclara Brad.

« Je, je suis désolée. Mais, je… ! » commença Marie.

« Mais, c’est ici que ça commence. J’ai l’intention de devenir le numéro un de Marie à partir d’ici. Marie, on s’en est rendu compte. Cette fois-là, Marie a peut-être agi froidement pour nous repousser, » déclara Brad.

Qu’est-ce qu’ils ont mal compris ?

Chris avait pris la place de Brad.

« Nous ne sommes certainement pas fiables. Mais, nous — nous — n’avons rien d’autre que Marie, » déclara Chris.

Non, il y a beaucoup d’autres belles femmes. — Réveillez-vous maintenant.

« Homme 87 points. Femme — 30 points ! Cette femme n’est-elle pas trop froide ? » demanda la machine.

Marie se mit à crier. « Tout le monde, vous avez tort. Écoutez ce que j’ai à dire ! »

Son Altesse Julian prit la main de Marie et la conduisit hors de l’appareil.

« Nous comprenons. C’est pathétique, mais on n’a pas pu te protéger. C’est normal que Marie soit dégoûtée de nous. Nous n’avons pas pu être à tes côtés quand c’était important, » déclara Julian.

Ces cinq personnes semblaient penser qu’il était naturel pour Marie d’en être dégoûtée parce qu’ils l’avaient laissée partir à la guerre.

Quel malentendu ! J’aimerais qu’ils fassent preuve d’un tel caractère avant de rencontrer Marie.

« Ne t’inquiète pas Marie —, on ne te lâchera plus. »

« Vous vous trompez ! Voilà pourquoi, écoutez-moi ! » cria Marie.

Tout le monde se comportait comme « Nous comprenons donc c’est bon », et pourtant Marie essayait désespérément de transmettre quelque chose.

Peu importe, je m’en fichais, mais j’avais tort d’attendre l’amour dans cette bande.

Maintenant, que faire ?

Quand j’avais regardé autour de moi, Milaine critiquait le roi.

« Même si Julian et d’autres montrent des scores aussi élevés. Quand il s’agit de toi, ton score n’était même pas de 40 points au moment de notre première rencontre, » déclara Milaine.

« Et tu cherches l’amour dans un mariage politique ? Dans ce cas, je voulais aussi me marier avec quelqu’un que j’aimais, » déclara le roi.

« Tu avais promis d’augmenter ton score sans faute ! Tu as dit que nous voyagerions dans le ciel avec le navire de la famille royale ! » déclara Milaine.

« Manifestement, je mentais ! » déclara le roi.

« Tu ne fais que brasser de l’air. Tu es toujours comme ça. Tu agis comme un acteur qui ne se soucie que de sa propre joie et qui se satisfait de lui-même — tu ne fais que parler ! » s’écria Milaine.

La relation de ce côté était impossible à réparer. — Ou plutôt, comme l’avait dit Milaine, ce n’était certainement pas un dispositif facile. Selon le résultat, la situation deviendrait catastrophique.

De plus, le fait que le roi ne faisait que donner un spectacle pour bien paraître à l’extérieur était triste.

Je m’en étais rendu compte. Depuis la première fois qu’on s’était rencontrés, j’avais pensé que ce type semblait superficiel pour une raison ou une autre. — Je n’avais pas été dupe du tout. J’étais au courant de la vérité !

J’avais l’intention de faire quelque chose au sujet du danger pour notre pays, mais même moi, je ne pouvais pas réparer un danger quant à leur vie conjugale.

Après avoir veillé sur la relation des deux souverains, je m’étais tourné vers Livia et Anjie qui se taisaient.

J’avais déjà eu assez de bons rires, alors j’avais prévu de revenir avec les deux filles.

« Aa ~, ça doit être ça. L’amour est vraiment difficile. Maintenant, revenons en arrière. C’est correct de laisser le reste à Luxon. — Hé vous deux, pourquoi me prenez-vous les bras ? » demandai-je.

Les deux filles m’agrippèrent les bras. J’avais l’impression de tenir des fleurs dans mes deux mains.

Elles m’avaient tiré silencieusement vers l’appareil.

De plus, elles tiraient très fort.

« Attendez. Je vous en supplie, attendez ! Non ! Je ne veux pas être pris dans cette blague ! » déclarai-je.

Livia et Anjie avaient essayé avec force de m’y faire monter, même si je résistais à la poussée.

« Léon, monte, s’il te plaît ! » demanda Livia.

« Tout deviendra clair grâce à cela. Même toi qui esquives toujours la question, tu ne pourras pas mentir avec ça ! » déclara Anjie.

« Ce n’est pas possible ! On peut rire de quelque chose comme ça quand on n’est qu’un observateur. Je ne vais absolument pas me joindre à vous ! Mon mental n’est pas aussi fort que ces types. Je suis quelqu’un de délicat. Je ne pourrai pas le supporter si un mauvais résultat sort ! » déclarai-je.

Je pouvais rire parce qu’il n’y avait aucune chance que je me joigne à eux.

Et pourtant, les deux filles essayaient de me mettre sur le coup.

Elles avaient parlé d’être clairs, de sorte que les deux filles se tiendraient sûrement de l’autre côté pour s’assurer de l’amour.

Ce serait embarrassant même si le score était élevé, et si le score était bas, je tomberais sûrement dans le dégoût de soi en me demandant ce qu’est l’amour — j’apprendrai aussi les scores de Livia et d’Anjie envers lui.

Si nous étions malchanceux, un résultat qui était mauvais pour les deux camps pourrait se révéler.

Je ne voulais pas de ça. Je ne saurais pas quel genre de visage faire en parlant avec elles deux après ça.

« Toutes les deux, c’est étrange de mesurer l’amour à l’aide d’un nombre ! Quelque chose comme ça ne va pas ! » déclarai-je.

Luxon m’avait regardé — il avait l’air amusé.

« C’est bien pour les autres, mais pas pour toi-même. Je pense que c’est une mauvaise chose d’être humain, » déclara Luxon.

Cette foutue IA, il m’a trahi, moi, son maître !

« Arrêtez ! Je ne pourrai pas l’accepter si un mauvais résultat sort ! Je ne rirai pas comme le problème de quelqu’un d’autre ! Même si je voulais finir en riant comme ça ! Même si je voudrais que ça finisse en me moquant de tout le monde ! »

Après que j’eus crié cela, Son Altesse Julian et les autres s’étaient rassemblés autour de moi avec une démarche instable.

Le roi posa sa main sur mon épaule et sourit largement.

« Ce serait ennuyeux si vous deveniez le seul à ne rien faire de bien ? Votre visage souriant était vraiment irritant. Montez là-dedans tout de suite ! » déclara le roi.

J’avais été amené juste devant l’appareil avec les hommes qui me poussaient, mais je m’étais accroupi afin d’y résister.

Livia et Anjie étaient sur l’appareil. Chacune d’elles avait tiré sur mes mains pour me traîner sur scène.

« Léon. Ce sera fini avant que tu t’en rendes compte, » déclara Livia.

« Monte vite et soyons clairs ! » déclara Anjie.

Son Altesse Julian et Marie m’avaient aussi repoussé.

« Baltfault, tu ferais mieux de te résoudre aussi ! » déclara Julian.

« Tu y vas aussi ! » déclara Marie.

« Les gars, vous feriez mieux de vous souvenir de ça. Je ne pardonnerai jamais ce jour ! Ah, attendez ! »

Alors que je résistais désespérément, la scène brilla de rose et une fanfare résonna dans les environs.

Le bruit du moteur du dirigeable gronda dans toute la pièce.

« 120 points pour les deux parties ! Félicitations. Vous êtes toutes les deux liées par le grand amour ! »

Que tout le monde me lâche ! J’avais reculé pour ne pas être soudainement repoussé.

Livia et Anjie étaient sur le podium.

 

 

« — Anjie, » murmura Livia.

« Livia — tu…, » commença Anjie.

Les deux filles sur scène rougissaient et se regardaient timidement.

Tout de suite après, les deux filles se serrèrent dans les bras l’une contre l’autre, les mains se trouvant autour de la taille de l’autre.

La distance entre elles était — très proche.

« Oui, je suis contente, » déclara Livia.

« Je ressens la même chose, » répondit Anjie.

Et c’est alors que tous ceux autour d’elles avaient été également abasourdis,

« Il n’est pas mentionné que le même sexe n’est pas bon, donc cela aussi doit être une des bonnes réponses, » déclara Luxon.

Je m’étais accroupi en entendant les paroles de Luxon. — Pour être honnête, j’avais eu un petit espoir, qui venait d’être brisé.

Je pensais que mon score serait plus élevé que celui de Marie et de ces cinq-là.

Comme je m’y attendais, il n’y a aucune chance que le résultat soit une tragédie comme ces gars, pensai-je.

Et pourtant, en les voyant toutes les deux remarquer les sentiments de l’autre et se regarder dans les yeux, j’avais finalement compris et accepté la vérité.

« — En fin de compte, je ne suis, de toute façon, qu’un Mob, qu’une personne insignifiante présente afin de créer des scènes de comédies burlesques ! Ce genre de traitement est donc le mieux que je puisse espérer ! » déclarai-je.

C’était un sentiment compliqué que je ressentais en ce moment.

Je ne savais pas que mes très belles amies se lançaient dans une situation appropriée pour un Yuri.

Il s’agissait là d’un sentiment de tristesse, mais il y avait aussi un sentiment heureux quant au fait que leur partenaire ne soit pas un autre homme.

Mais, comme je m’y attendais, c’était si triste que je m’étais mis à pleurer sur le champ.

Milaine avait alors posé sa main sur mon épaule.

« Lé… Léon. Je ne sais pas quoi dire ici, mais ne sois pas découragé, » déclara Milaine.

— Je m’étais enfui de cet endroit en pleurant.

« C’est cruel ! »

« Léon ! »

+++

Chapitre 8 : Départ

Partie 1

J’avais pris une grande respiration.

Je regardais en ce moment le paysage du lever du soleil depuis le toit du palais.

Quand l’air froid avait frappé mon corps, la froideur m’avait réveillé, dissipant la somnolence dans mes yeux.

De nombreux dirigeables venaient et repartaient de la capitale, continuant à évacuer les citoyens au cours de la nuit.

« Maître, la préparation de Partenaire est terminée, » déclara Luxon.

« Avec ça, la préparation du combat de notre camp est prête, hein ? » lui demandai-je en retour.

La capitale était dans le chaos alors que l’évacuation se poursuivait.

« Je souhaite que tout continue à progresser comme prévu, » continuai-je.

« — Les communications s’aggravent encore avec l’approche du monstre gigantesque. Quand mon corps principal se trouvera de l’autre côté du pays, je ne pourrai plus soutenir le maître que pour le strict minimum. Maître, est-ce que c’est vraiment correct ? » Luxon me le demanda encore une fois, afin de le confirmer.

Cette forme sphérique à un œil était une extension du corps principal de Luxon.

Si son lien avec le corps principal était coupé, ses capacités diminueraient quoiqu’il arrive.

La communication s’aggravait à cause du monstre gigantesque alors que nous ne pouvions même plus repérer l’ennemi comme avant.

En d’autres termes, nous ne savions pas comment la principauté bougeait en ce moment.

Ce que nous savions, c’est que le monstre gigantesque se dirigeait lentement vers la capitale.

Nous avions aussi envoyé des dirigeables du royaume en reconnaissance, mais nous n’en avions largement pas assez, en raison de nos effectifs si réduit.

« Nous avons aussi Livia et Anjie, donc c’est bon. Nous allons faire exploser les monstres avec leur pouvoir d’amour, » déclarai-je.

« L’amour, c’est ça ? Si quelque chose peut vraiment être fait avec de l’amour dans cette situation, je me demande alors quel est l’amour qui déborde dans le monde entier ? » demanda Luxon.

« Il n’y a aucune chance que je connaisse la réponse. On pourra réfléchir à quelque chose comme ça après avoir gagné, » déclarai-je.

« Plus important encore, est-ce que c’est vraiment bien ? Le maître a évité ces deux-là depuis, n’est-ce pas ? » me demanda Luxon.

À l’aide de la blague douteuse, j’avais appris que ces deux filles s’aimaient.

Je n’avais pas besoin d’être une nuisance pour elles en m’immisçant auprès d’elles.

« Comme je m’y attendais, c’était trop inattendu, même pour moi, pour que je puisse dire quelque chose, » déclarai-je.

« Il semblerait qu’elles ont cherché toutes les deux le maître après ça, » déclara Luxon.

« Ce n’est pas comme si je les évitais à cause de cette blague. Je ne veux pas les rencontrer maintenant, » répondis-je.

J’avais décidé d’aller à la guerre.

Maintenant qu’on en était arrivé à ce point, je devais moi aussi me résoudre.

« Je ne les rencontrerai pas parce que j’ai l’impression que ma détermination va s’émousser si je fais ça, c’est tout, » déclarai-je.

« Si seulement le maître disait ça honnêtement dès le début — ! Maître !! » s’exclama Luxon.

— Luxon regardait en ce moment vers le ciel.

***

Dans l’une des pièces du palais.

Le mentor de Léon se trouvait là.

Il préparait du thé depuis tôt le matin et le servait aux deux femmes qui étaient assises l’une en face de l’autre.

Les deux femmes étaient Milaine et Hertrude. Il y avait un air de tension venant de leur part.

« Princesse Hertrude, ne pouvez-vous pas arrêter cette guerre ? » demanda Milaine.

Hertrude avait répondu tout de suite après que Milaine ait dit ça. « C’est impossible. La principauté a travaillé des dizaines d’années jusqu’à aujourd’hui pour ce jour. Cette fois, c’est au tour de votre pays d’être piétiné. »

Milaine ferma les yeux en voyant le léger sourire sur le visage de Hertrude.

« Je comprends vos sentiments de vouloir blâmer que le royaume. Mais —, » répondit Milaine.

« Oh, avez-vous l’intention de me menacer ? C’est trop tard. La flûte magique que cette enfant a utilisée à invoquer les divinités gardiennes du ciel et de la mer de la principauté. Une fois l’ordre donné, elles ne s’arrêteront pas tant que l’ordre n’aura pas été exécuté. — Il est déjà trop tard. »

Cela n’aurait donc pas de sens même si elle était utilisée comme otage pour la négociation.

Quand Hertrude avait dit ça, Milaine avait secoué la tête.

Elle avait mis sur la table un très vieux document et un seul livre qu’elle avait apporté ici.

« Qu’est-ce que c’est que ça ? » demanda Hertrude.

« Lisez d’abord celui-ci, » demanda Milaine en retour.

Le document que Hertrude avait alors lu datait de l’époque où la principauté venait de devenir indépendante.

Les actes de barbarie qui avaient été commis jusqu’à présent y étaient écrits.

Ce document ne concernait pas les actes de barbarie commis par le royaume, mais par la principauté.

« M-Mensonges. La principauté a combattu le royaume pour son indépendance en raison du traitement injuste de leur part ! C’est une contrefaçon, » cria Hertrude.

Milaine regarda Hertrude avec des yeux complètement exaspérés. « Donc vous avez été élevée en n’entendant que la jolie histoire. Vous êtes vraiment une princesse merveilleuse en tant que marionnette. »

L’histoire entre le royaume et la principauté était écrite dans le livre.

Le dirigeant de la principauté — un ancien archiduc du royaume de Holfault — était lié à un pays hostile au royaume et avait attaqué le royaume à plusieurs reprises.

Il avait pillé les territoires qu’il avait envahis sans la moindre pitié.

La puissance militaire de la maison de l’archiduc était considérable, de sorte que le royaume s’était retrouvé complètement dans une impasse.

Même s’il était simple d’écraser une seule maison archiducale, le royaume avait aussi d’autres ennemis dans les environs, de sorte qu’ils étaient incapables d’exercer leur pleine force.

À cause de cela, la famille de Brad, la Maison Field avait été nommé seigneur féodal de cette région pour protéger la frontière nationale.

« Ils préparèrent des installations militaires, assemblèrent des dirigeables et transformèrent l’île flottante en forteresse. C’était une énorme dépense de fonds et de matériel, » déclara Milaine.

Le royaume était en colère contre la maison de l’archiduc et les traitait non pas comme des serviteurs, mais comme un pays ennemi.

Quand la maison archiducale s’était présentée comme étant une principauté, ils ne pouvaient plus continuer leur pillage comme avant alors qu’ils étaient temporairement épuisés.

De plus, la Maison Field était en train de cibler la principauté.

En conséquence — la principauté essaya de rassembler ses forces militaires. Afin d’obtenir des pierres flottantes provenant d’une île flottante qui était encore habitée par des individus du royaume, ils avaient bombardé et détruit l’île.

Les pierres flottantes sont une ressource indispensable à la construction d’un dirigeable.

Pour la récupérer, ils avaient détruit une île flottante où vivaient des gens.

Le royaume et la Maison Field furent furieux et ils vainquirent les militaires de la principauté.

Après ça, le royaume demanda de payer des réparations de guerre, c’était ce qui était écrit dans le document que Hertrude détenait en ce moment.

« La principauté attaqua à nouveau le royaume, même après cela. Les dommages sont devenus réduits après qu’un seigneur féodal ait été placé là, mais la rancune ne s’est pas dissipée. Lorsque le royaume a attaqué la principauté auparavant, les soldats qui y marchaient étaient les gens qui vivaient dans les zones qui avaient été pillées par la principauté jusque-là, » déclara Milaine.

Elle ne disait pas que le royaume avait tout à fait raison, mais Milaine avait dit la vérité à Hertrude.

« La principauté aime vraiment piller le royaume, n’est-ce pas ? » déclara Milaine.

« C’est faux ! La principauté s’est battue pour son indépendance. C’est parce que le royaume nous a forcés à conclure un traité injuste ! » cria Hertrude.

« Nous n’avons exigé qu’une réparation. Bien que la principauté n’ait pas l’intention de payer du tout à ce moment-là. Ils ont perdu, alors ils ont payé à contrecœur. Est-ce la faute du royaume si leur vie est devenue difficile à cause de cela ? » demanda Milaine.

Le visage de Hertrude devint rouge et sa main bougea pour prendre une tasse, mais mon mentor bougea rapidement.

« Il semble que le thé soit devenu froid. Je vais en préparer un autre, » déclara le mentor.

Hertrude regarda le mentor d’un air frustré, mais Milaine lui avait déjà dit que c’était seulement elle qui parlait avec elle.

« Vous avez le devoir de savoir. Certes, le royaume a pillé le territoire de la principauté. Mais, c’est troublant que vous ayez oublié comment c’est arrivé à atteindre ce point, » déclara Milaine.

Hertrude était dans la confusion, mais le professeur tourna soudain son regard par la fenêtre.

Le son de la sirène retentissait, avertissant que l’ennemi était arrivé dans la capitale.

Milaine se leva de sa chaise.

« Ils sont plus rapides que prévu. »

Le professeur regarda Hertrude. « Sont-ils ici pour sauver Son Altesse ? »

« C’est possible. La flûte magique ne doit pas tomber entre leurs mains. Où est Léon ? » demanda Milaine.

« Partenaire est déjà en train de décoller. Monsieur Léon est sorti pour intercepter l’ennemi. Il est très fiable, » déclara le professeur.

Hertrude tremblait. Elle regardait en bas, incapable d’accepter le fait.

« Toutes les deux, veuillez m’excuser, » déclara le professeur

Le professeur avait fait plonger les deux femmes sur le sol.

Juste après, le bruit d’une explosion avait résonné dans le ciel de la capitale.

+++

Partie 2

Arroganz avait atterri sur le toit du palais.

J’avais immédiatement embarqué et j’avais reçu des explications de Luxon sur la situation.

« Ils nous ont eus. C’est une attaque-surprise du ciel, » déclara Luxon.

« Mais ton radar n’a pas de problèmes, hein ? » demandai-je.

« J’ai mentionné que la communication est mauvaise. J’espère que tu me féliciteras d’avoir détecté l’attaque avant qu’elle n’ait eu lieu. Partenaire, on se dépêche, » déclara Luxon.

Partenaire décolla pour protéger le ciel de la capitale. J’avais attrapé la manette de contrôle d’Arroganz puis j’avais volé vers le ciel.

Le son de la sirène résonna dans la capitale.

« Combien sont-ils ? » demandai-je.

« Trente vaisseaux. Ce doit être une force détachée. Les dirigeables ont lâché des bombes en même temps qu’ils descendaient, » déclara Luxon.

 

Le barrage de balles et d’explosions que Partenaire avait lancé avait atteint les cibles. « J’en ai abattu, » annonça Luxon.

Des explosions avaient fleuri dans le ciel. De la fumée noire couvrait la capitale.

Le ciel avec un beau soleil matinal devint soudain comme un ciel nuageux.

« Maître, l’armée du royaume demande des ordres. Il semble que la sortie de l’équipe d’interception sera en retard, » déclara Luxon.

« Qu’ils donnent la priorité à l’évacuation. Toi et moi ferons quelque chose avec nos ennemis jusqu’à ce que nos alliés s’envolent, » déclarai-je.

« L’ennemi a déployé des Armures et des forces terrestres, » déclara Luxon.

J’avais serré fermement la manette de contrôle et j’avais sorti un fusil du conteneur sur le dos d’Arroganz.

J’avais capté les voix des pilotes d’armure de l’armée de la Principauté.

Des bruits s’étaient mêlés à la communication. C’était difficile à écouter.

« Le chevalier diabolique, il est sorti ! »

« Capitaine, une armure de cette taille se déplace si vite ! »

J’avais fixé mon objectif sur l’unité du capitaine et Arroganz avait appuyé sur la détente du fusil.

« Pas de problème. Ce type est un lâche qui ne peut même pas tuer un humain, hein ? »

La partie estomac de son Armure avait été touchée. Quand l’Armure avait explosé, les Armures environnantes paniquèrent.

« CAPTAIIIINEE ! »

« Ce type n’était-il pas un chevalier qui refuse de tuer !? »

Les ennemis avaient pointé leur fusil vers moi. En réponse, j’avais saisi fortement la manette de commande.

— Comment ça, refuser de tuer ?

J’avais persisté à ne pas tuer parce que la situation à la sortie éducative était toujours gérable pour moi d’une manière ou d’une autre.

Si vous venez m’attaquer jusqu’à la capitale, je ne peux pas continuer à ne plus tuer.

« C’est vous qui m’avez coincé jusqu’ici. Ne pensez pas du mal de moi, » criai-je.

J’avais esquivé les balles, et même si elles touchaient, elles étaient déviées par l’armure d’Arroganz.

J’avais équipé la main gauche d’une hache de combat et je l’avais profondément enfoncé dans une Armure qui passait à côté de moi.

Puis, j’avais donné un coup de pied sur une autre Armure qui s’était approchée, l’envoyant au loin, avant de préparer mon fusil et de viser la partie moteur d’un dirigeable qui descendait vers la capitale.

Quand j’avais appuyé sur la gâchette, la balle avait pénétré dans le dirigeable — un peu plus tard, toute énergie avait disparu dans le dirigeable.

Les soldats de la principauté se déplaçaient dans la confusion dans le ciel.

Je regardai ça depuis le moniteur.

« C’est le pire. C’est vraiment le pire. Si seulement vous ne veniez pas, je n’aurais pas besoin de faire quelque chose comme ça ! » criai-je.

« Le maître n’aurait pas besoin de se battre s’il s’enfuyait ? » déclara Luxon.

« Je me bats parce que je me sentirai encore plus mal en faisant ça ! Je hais le royaume, mais je hais encore plus la principauté ! Plutôt que de s’inquiéter du mariage, c’est quand même encore mieux ! » criai-je.

J’avais réduit mon envie de vomir et j’avais piloté Arroganz. Puis les ennemis autour de moi avaient convergé vers moi.

Mon doigt sur la détente trembla.

Des Armures arrivaient vers Arroganz.

« Arrêtez-le ! »

« Ce monstre ! »

« Ne défiez pas le chevalier diabolique seul ! Attaquez d’un seul coup ! »

Il semble que mon surnom soit celui d’un monstre et d’un chevalier diabolique. — Qu’est-ce que vous voulez dire par « monstre » ?

Le monstre, c’est vous, pour m’avoir fait faire quelque chose comme ça.

« Bande d’enfoirés, ne m’attaquez pas juste à cause d’un ressentiment injustifié ! » criai-je.

J’en avais détruit un autre et j’avais pointé mon fusil sur un dirigeable.

***

Le ciel de la capitale était devenu un champ de bataille.

Julian courait dans un couloir du palais.

« Jilk ! »

Il avait trouvé Jilk portant une combinaison de pilote.

« Votre Altesse, tu es en sécurité ! »

Jilk avait ainsi couru vers Julian. Julian leva les yeux à l’extérieur de la fenêtre en faisant une expression vexée.

« Qu’est-ce que la principauté est en train de penser ? Quelle est la raison pour laquelle ils attaquent la capitale avec une force détachée ? » demanda Julian.

L’armée de la principauté était venue s’attaquer seule sans amener de monstres avec elle. Julian trouvait ça étrange. En réponse, Jilk avait déclaré ses pensées.

« Peut-être qu’ils essaient de reprendre Son Altesse Hertrude — et la flûte magique ? » demanda Jilk.

Julian avait frappé le mur avec sa main droite. Il n’avait même pas essayé de cacher son irritation.

« Qu’est-ce que Baltfault fait ? » demanda Julian.

« Il sort pour les intercepter. Votre Altesse, veuillez vous retirer, » déclara Jilk.

« Ne sois pas stupide. Je sors aussi, » déclara Julian.

Pendant qu’ils faisaient cela, Milaine et Hertrude — et le mentor apparurent avec des gardes royaux les protégeant.

Milaine déclara alors à Julian avec un ton sévère. « Tu n’as pas le droit. »

« Mère ? » Julian se retourna et demanda à Milaine d’être autorisée à sortir.

Il n’avait pas été en mesure de regarder tranquillement cette situation.

« Je vais aussi sortir. Mère et tout le monde devraient évacuer immédiatement, » déclara Julian.

« Julian, tu n’as pas la force de te battre. Et aussi, ton devoir est de survivre, » déclara Milaine.

« Jilk va se battre ! Me dis-tu de m’enfuir tout seul !? » demanda Julian.

« Oui, c’est exact. La seule chose que tu peux faire, c’est de t’enfuir, » répondit sa mère.

« Je ne te demande pas de me donner un dirigeable. Si tu me donnes seulement une armure —, » déclara Julian.

« Julian, il n’y a personne pour préparer une armure pour toi, » déclara sa mère.

« Alors, n’est-ce pas la même chose avec Jilk !? » demanda Julian.

Jilk aussi ne devrait pas posséder une armure comme lui.

« J’ai demandé à ma maison de me préparer une armure. Les trois autres sont aussi dans le même cas de figure. Votre Altesse, laisse-nous nous occuper du reste, » déclara Jilk.

Julian secoua avec impuissance la tête en entendant Jilk lui dire cela. « Pourquoi ? Pourquoi me trahissez-vous tous les quatre ? Nous avons parlé de notre coopération. Ces mots étaient-ils des mensonges ? Nous avons dit que nous protégerions Marie ensemble ! »

Milaine arrêta Julian quand il condamna Jilk qui regardait en bas. « Julian, il n’y a plus d’armure ni de dirigeable dans le palais. Tu n’as pas la force de te battre. Tu devrais obéir et évacuer avec nous maintenant. »

Il n’y avait pas d’armure pour Julian à utiliser parce que tous les armures et dirigeables en possession du palais avaient été envoyés.

Mais Julian se souvient d’une chose.

« Il y en a un ! Le dirigeable du duc devrait encore avoir des armures. J’ai entendu dire qu’ils recrutent des chevaliers. Si j’y vais tout de suite —, » déclara Julian.

« Te souviens-tu de ce que tu as fait à la Maison Redgrave ? Le duc n’est plus ton commanditaire. Jilk, l’armée ennemie descend. Fais vite si tu veux pouvoir faire une sortie, » déclara Milaine.

« Oui ! Ma reine, et Votre Altesse, je m’en vais, » déclara Jilk.

Quand Milaine avait dit « Que la fortune de la guerre soit avec vous » et l’avait vu partir, Julian s’était enfui de cet endroit.

***

L’intérieur du palais était dans le chaos.

Anjie courait en tirant la main de Livia.

Livia avait l’air anxieuse en regardant par la fenêtre.

« Pour qu’ils s’approchent de la capitale sans être détectés…, » déclara Anjie.

« Le bruit des appareils de communication est pire que d’habitude. Si Luxon n’avait pas pu les détecter, alors cela aurait été sans espoir pour nous. En tout cas, nous devons aller sur le bateau de la famille royale, » déclara Livia.

Anjie tourna son regard vers l’extérieur de la fenêtre et vit la silhouette de Partenaire.

Il protégeait le ciel de la capitale par lui-même.

Où est Léon en ce moment ?

Léon avait disparu après que les deux filles aient été reconnues par le navire de la famille royale.

Quand elles s’étaient renseignées, elles avaient appris qu’il avait l’air déprimé. Après cela, toutes les deux étaient devenues très occupées parce qu’elles avaient été choisies par le navire et elles n’avaient finalement pas pu rencontrer Léon.

Livia baissa les yeux.

« Est-ce que Léon en a eu assez de nous en nous voyant nous emporter comme ça ? » demanda Livia.

« Je, je ne pense pas que ce soit le cas, mais — non, c’était certainement notre faute. Mais, je n’aurais jamais pensé qu’il serait parti sans même nous donner une chance de nous excuser, » déclara Anjie.

Après cela, les robots que Luxon avait envoyés étaient arrivés et avaient commencé à réparer le navire de la famille royale.

Ils avaient ouvert la porte et étaient entrés avant de commencer la réparation. Cela avait causé un énorme vacarme.

Elles pouvaient entendre les bruits de bombardements et d’explosions qui se poursuivaient sans interruption depuis le ciel de la capitale.

Mon père et mon frère ne sont pas là. Le moment est mal choisi.

Les dirigeables qui avaient décollé pour protéger le ciel du palais s’étaient montrés.

Trois de ces vaisseaux étaient des dirigeables que le duc avait laissés derrière lui pour protéger Anjie.

Ils étaient prêts à emmener Anjie pour qu’elle s’échappe quand le moment sera venu.

Julian était apparu devant Anjie et Olivia, respirant fort et les épaules relevées.

Anjie regardait par la fenêtre et ne l’avait remarqué que lorsqu’il était déjà tout près.

« Votre Altesse, que faites-vous dans ce genre d’endroit !? S’il vous plaît, fuyez vite, » déclara Anjie.

Anjie lui proposa de se dépêcher et d’évacuer. En réponse, Julian inclina la tête.

« Anjelica, j’ai une requête. Je veux emprunter l’atout militaire que vous avez — la flotte du duc, » demanda Julian.

Livia n’arrivait pas à suivre la situation. Elle regardait cela avec perplexité.

Anjie fut surprise un moment, mais elle se calma immédiatement et secoua la tête.

« Ce sont mes gardes du corps, et non pas mes subordonnés. Celui qui peut les commander est seulement mon père ou mon frère — ou peut-être Léon. Je ne peux pas les plier à votre demande, » déclara Anjie.

La frustration était apparue sur le visage de Julian, même s’il n’arrêtait pas de faire sa demande.

« Alors, c’est correct même si ce n’est qu’une seule armure. Je ne veux pas être lâche, » déclara Julian.

Julian inclina la tête en disant qu’il ne voulait pas fuir le champ de bataille. Anjie avait fermement nié ses paroles.

« Vous ne devez pas le faire. Votre Altesse, veuillez évacuer avec nous, » déclara Anjie.

Julian leva le visage en réponse aux paroles d’Anjie. « Me détestez-vous parce que j’ai trahi vos sentiments ? Est-ce pour ça que vous ne voulez pas me prêter votre force, hein ? »

Anjie avait remarqué quelque chose en entendant les paroles de Julian. Je me demande pourquoi — je ne ressens plus aucune haine ou frustration.

Son inquiétude envers Léon était plus forte que son désir de vengeance.

En même temps, elle voulait rapidement voir le visage de Léon.

« Si vous me l’aviez demandé bien avant ça, alors c’est la vérité que je vous détestais, Votre Altesse. Mais maintenant, je suis amoureuse de Léon. Je n’ai aucun ressentiment envers Votre Altesse, » déclara Anjie.

Quand Anjie avait dit cela avec un sourire, Julian avait été captivé par son visage.

Il allait dire quelque chose, mais les chevaliers du duc les trouvèrent et coururent vers eux.

« Ma dame, vous êtes là ! »

Anjie leur avait immédiatement donné des ordres. « Nous allons nous diriger vers le sous-sol à partir d’ici. Faites aussi venir Son Altesse avec nous. »

« Oui — ! »

Les chevaliers encerclèrent Julian, puis ils commencèrent à évacuer vers le hangar souterrain.

Livia avait saisi la main d’Anjie.

« Est-ce que ça va ? Que, euh…, » demanda Livia.

« Ne fais pas attention à ça. Je vais bien. J’ai l’impression d’être libéré de beaucoup de choses, » déclara Anjie.

Anjie avait dit ça en souriant. Julian avait baissé les yeux en voyant ça.

Livia regarda Julian et lui demanda. « Qu’est-ce qu’il y a ? »

Julian avait souri en autodérision. « C’est la première fois que je vois Anjelica sourire comme ça. — C’est tout. »

Anjie pouvait entendre ces paroles de Julian, mais elle n’y prêtait même pas attention et s’inquiétait pour Léon. Léon, reviens quoiqu’il arrive.

+++

Partie 3

Sur un dirigeable de la principauté.

Il y avait la silhouette de Garrett sur le pont.

« Tu te mets encore en travers du chemin, chevalier diabolique ! Je me suis porté volontaire pour diriger la force d’attaque-surprise parce que je pensais que tu ne viendrais absolument pas ! »

Il pensait que Léon n’apparaîtrait pas parce qu’il était emprisonné par le royaume, alors il avait été agité par l’attaque d’Arroganz.

Il avait entendu dire que Partenaire et Arroganz ne pouvaient être déplacés que par Léon.

Garrett avait immédiatement jugé que dans ce cas, c’était Léon qui les contrôlait.

« Nous devons récupérer la flûte magique avant que la force principale n’arrive ! » déclara Garrett.

La force principale se déplaçait avec le monstre gigantesque dont on disait qu’il était la divinité gardienne du ciel.

L’endroit où le monstre était apparu était loin de la capitale et il y avait aussi le défaut de la lenteur de déplacement de la divinité gardienne, de sorte que la force principale n’était toujours pas arrivée dans la capitale.

« Cette flûte magique est un objet précieux pour invoquer la divinité gardienne de la terre. Nous ne pouvons pas perdre —, » déclara Garrett.

Ce n’était pas Hertrude, mais la flûte magique que Garrett voulait récupérer.

C’était un trésor de la principauté. Cela affecterait son avenir si elle restait perdue.

C’est pour cela qu’il avait dit de force « Nous allons sauver Hertrude » et avait emprunté trente navires à Hertrauda pour lancer une attaque-surprise contre la capitale.

Un officier à proximité parla à Garrett. « Comte, dix navires ont déjà été détruits. Les armures sont également abattues l’une après l’autre. »

« Je le sais rien qu’en regardant ! Ce chevalier diabolique, renonçant à sa politique de non-tuerie comme ça, n’a pas l’orgueil d’un chevalier ! À ce rythme, si ce type vient ici…, je ne peux pas mourir dans ce genre d’endroit ! » déclara Garrett.

Garrett décida immédiatement de battre en retraite, mais il était déjà trop tard.

Le pont du dirigeable — Arroganz — était apparu devant lui.

Une voix était venue de l’armure. « C’est donc ça le vaisseau amiral. »

Garrett s’était couvert le visage des deux mains devant la bouche du canon.

Le conteneur d’Arroganz s’ouvrit et les missiles qui s’y trouvaient furent tirés vers le dirigeable.

« DANS CE GENRE D’ENDROITTTTTTT ! »

La conscience de Garrett s’était arrêtée au moment où Arroganz avait appuyé sur la détente.

***

Sur l’un des sites d’évacuation de la capitale.

C’était Clarisse qui protégeait les gens qui essayaient d’embarquer dans les dirigeables.

Elle donnait des ordres pour les faire monter à bord des dirigeables.

Elle aidait les réfugiés à embarquer dans les dirigeables appartenant à la Maison Atlee afin de pouvoir s’échapper de la capitale.

« Protégez les réfugiés quoiqu’il arrive ! »

Ils accueillaient les réfugiés en toute hâte, mais l’armée de la principauté continuait à faire pression avec acharnement.

Les chevaliers et les soldats construisaient des barricades au niveau du sol et ripostaient, mais ils se faisaient repousser.

Les élèves qui savaient comment monter des motos se battaient contre l’armée de l’air de la Principauté dans les airs. Le sol et le ciel étaient bruyants.

Les armures qui protégeaient Clarisse au sol pouvaient être vues se faire détruire par les armures de la principauté.

Clarisse songea à se rendre, mais l’ennemi lança impitoyablement une attaque sur les dirigeables.

Elle avait utilisé un mégaphone en panique pour informer l’adversaire, mais — . « Attendez, ces vaisseaux ne sont pas des vaisseaux de guerre ! Il y a des réfugiés à l’intérieur ! »

« Ce n’est pas grave même si ce sont des réfugiés. Mourrez pour vous racheter de vos péchés, bande de monstres du royaume, » lui répliqua-t-on.

Clarisse grinça des dents, frustrée par la réponse de l’ennemi.

« Vous tous, vous êtes aussi les mêmes alors que vous agissez violemment comme bon vous semble ! »

Puis une armure — apparu devant le pont.

Elle avait fait pivoter la hache qu’elle tenait et avait fait une entaille au plafond.

L’armure avait ensuite élargi de force l’entaille et était entrée. Puis un rire vulgaire en était sorti. « Il y a une femme ici ! En plus, c’est une femme noble ! »

Clarisse avait eu des sueurs froides à cause de la mauvaise prémonition qu’elle avait eue.

Parce qu’elle savait ce qui arriverait à une femme capturée sur le champ de bataille, son corps tremblait à l’idée qu’il lui arriverait la même chose après cela.

L’armure avait tendu la main vers Clarisse. Les équipages voisins tiraient avec leur fusil, et même à ce moment-là, le blindage de l’armure avait dévié les balles.

« Il n’y a aucune chance que ce genre de tirs faiblards me blesse. Expie tes péchés avec ton corps ! » déclara l’homme de la principauté.

Au moment où la main de l’armure avait presque atteint Clarisse, l’armure avait été violemment arrachée de la zone.

Il y avait la silhouette d’Arroganz juste à côté qui le tenait avec sa main gauche.

Il pointa le fusil que sa main droite tenait vers l’unité ennemie et appuya sur la détente.

La balle avait percé l’estomac de l’armure et les mouvements de l’ennemi s’étaient arrêtés, puis une voix était venue de l’armure qu’Arroganz tenait dans sa main. « Lâche-moi ! Toi — . »

Elle se débattait avec acharnement, bien qu’elle n’ait pas réussi à s’éloigner d’Arroganz même à ce moment-là.

L’onde de choc avait été déchaînée depuis la main gauche d’Arroganz. Le pilote de l’armure se tut alors.

L’armure fut jetée et Arroganz partit immédiatement vers le champ de bataille suivant. Clarisse avait vu ses forces l’abandonner avant de pousser un petit soupir. L’armure qui avait été jetée était tombée par terre.

L’armure présentait un trou à travers l’estomac et elle était devenue immobile — cette façon de se battre qui ne pensait pas à se retenir avait permis à Clarisse de voir comment Léon se forçait.

« Léon — alors tu t’es résolu…, » et puis elle chuchota d’un air inquiet.

***

« Lady Deirdre, s’il vous plaît, échappez-vous ! »

Des réfugiés affluaient dans le manoir de la Maison Roseblade se trouvant dans la capitale.

Les chevaliers étaient au centre d’armure volante et se battaient dans le ciel tandis que les dirigeables tiraient avec leurs canons les uns sur les autres.

Les dirigeables qui avaient été abattus étaient tombés sur la capitale. Les incendies et les fumées se répandaient partout.

Deirdre avait déclaré aux chevaliers qui la protégeait.

« Vous me dites de m’enfuir ? Si je m’enfuis ici, je ne pourrai pas montrer mon visage à mon père et à mon frère qui se battent pour protéger notre territoire, » déclara Deirdre.

« Ma dame n’est pas un chevalier ! Il n’y a personne qui vous condamnera même si vous vous enfuyez ! » déclara un chevalier.

Les chevaliers étaient devenus désespérés, mais Deirdre les avait ignorés et avait donné un ordre. « Envoyez les dirigeables de notre maison ! Peu importe de quel type de dirigeable il s’agit. Évacuez les citoyens immédiatement. »

« Ma dame montera aussi à bord de ce dirigeable, n’est-ce pas !? » demanda l’un des chevaliers.

« Oui, je vais monter à bord — dans le dernier dirigeable qui restera, » répondit Deidre.

« MA DAME, VOUS ÊTES UNE IDIOTE ! » Le chevalier avait crié en courant pour transmettre l’ordre de Deirdre.

Les armures voyantes de la Maison Roseblade qui protégeaient le ciel au-dessus du manoir s’éloigneraient parce que des ennemis s’approchaient de là, les interceptant.

Une partie des armures de l’armée de la principauté frappait à fond les demeures des nobles.

Puis quelques armures de la principauté percèrent la défense des armures des gardes et plusieurs d’entre elles atterrirent dans le jardin du manoir.

Les réfugiés avaient alors couru partout en se dispersant comme des bébés-araignées. Deirdre était furieuse.

L’une des armures de la principauté pointait son arme vers les réfugiés.

« Ce n’est pas quelque chose qu’un chevalier peut faire ! » cria Deirdre.

« Qu’est-ce que vous faites ma dame !? » demanda l’un des chevaliers.

Les chevaliers avaient couru vers Deirdre pour lui permettre de s’échapper.

Le chevalier de la principauté rétorqua. « Vous n’avez pas le droit de nous dire ça ! Le royaume s’effondrera de toute façon. Même si je vous tue tous maintenant, cela veut seulement dire que vous mourrez plus tôt que les autres ! »

L’armure de la principauté pointait son canon vers Deirdre. « Toi, garce, supplie pour ta vie ! »

Deirdre avait peur et ne pouvait plus bouger, mais elle avait agi avec courage. « Mendier pour sa vie ne convient pas à une fille de la Maison Roseblade. Vous avez l’intention de me tuer de toute façon, n’est-ce pas ? Alors, faites-le maintenant ! »

« Madame, ne provoquez pas l’ennemi ! » demanda l’un de ses gardes.

L’individu à l’intérieur de l’armure de la principauté était enragé par l’attitude têtue de Deirdre et sur le point d’appuyer sur la détente — il avait été abattu d’en haut à droite.

L’armure de la principauté s’était effondrée, sans force.

Quand Deirdre leva les yeux vers le ciel, les armures de la garde se précipitaient vers sa position — derrière elles, une armure avec un conteneur sur son dos s’éloignait.

« Oh, il ne me salue même pas, n’est-ce pas ? Quelle personne détestable ! » déclara Deirdre.

Le chevalier se tapa la poitrine en disant. « Ma dame, s’il vous plaît, n’agissez pas avec tant de bravoure pendant que vos jambes tremblent. Allez, évacuons vite. »

« Att-Attendez un peu ! — Je ne peux pas bouger, » déclara Deirdre.

Le chevalier poussa un long soupir, puis il prêta son épaule à Deirdre et la conduisit dans le manoir.

***

Dans le cockpit.

J’avais vomi dans le sac à vomi un nombre de fois dont je me souvenais même plus.

L’odeur perçante du suc gastrique était dégoûtante.

L’armée descendante de la principauté se déchaînait à l’intérieur de la capitale.

« Rendez-vous, c’est tout. Pourquoi vous déchaînez-vous ? La bataille est déjà décidée, » déclarai-je.

J’avais écrasé le vaisseau amiral.

Même si j’avais abattu leur chef, ils avaient continué leur opposition.

Ils doivent penser qu’ils seront tués de toute façon même s’ils se rendent.

Une partie de l’armée de la principauté s’était rendue, mais l’armée du royaume ne l’avait pas acceptée et les avait tués.

La fumée montait de partout dans la capitale en raison de la guerre urbaine.

Les dirigeables et les armures de la principauté tombaient et détruisaient les bâtiments, transformant l’environnement en une mer de feu.

« Nous devrons envoyer une équipe de secours après nous être occupés de cela. Ceux qui ne veulent pas m’obéir doivent quand même travailler, » déclarai-je.

« Même eux travailleront si c’est pour le bien de leur lieu de naissance, » répondit Luxon.

Je m’étais essuyé la bouche et j’avais regardé autour de moi.

« Où est le prochain champ de bataille ? » J’avais demandé à Luxon, mais le moment semblait venu.

« Maître, on dirait qu’il est temps. D’ici, je ne peux donner qu’un minimum de soutien, » déclara Luxon.

Sa voix était comme d’habitude, mais il avait l’air de s’excuser.

« Je vois. Travaille dur là-bas, » déclarai-je.

« Est-ce vraiment bon ? » demanda Luxon.

« Ça ne me dérange pas, alors pars. Je ne peux que te le demander de toute façon, » déclarai-je.

Luxon m’avait regardé avec son seul œil, puis il avait hoché la tête une fois et avait bougé son œil.

« La réparation du vaisseau de la famille royale est terminée. J’ai attaché une IA différente de la mienne pour te soutenir. Veille à consulter cette IA au cas où quelque chose arriverait, » déclara Luxon.

« Une IA différente de la tienne ? » demandai-je.

« Oui. Aussi, n’oublie pas de ne pas être négligent — si c’est sans espoir, ba — ts — en —, » le son électronique était mélangé au bruit avant qu’il ne puisse finir de parler. Et puis la voix de Luxon avait changé légèrement par rapport à d’habitude.

Même si ça devrait être la même voix électronique, ça sonnait comme une personne différente pour moi. « Le lien avec le corps principal est coupé. »

Je me sentais un peu mal à l’aise d’entendre la tonalité mécanique, mais j’avais tout de même remis mon bras sur la manette.

« Je compte sur toi, Partenaire, » murmurai-je.

***

Luxon était entre la terre flottante et la mer.

La lumière du soleil était bloquée par la terre. L’espace restreint était sombre.

La colonne d’eau qui s’étendait de la mer était l’eau de mer qui était en train d’éroder la terre.

À part cela, il y avait aussi plusieurs bras qui ressemblaient à des tentacules perçant la terre depuis la mer.

Un grand visage humain émergeait de la surface de la mer.

Ce monstre qui ressemblait à une île était le gigantesque monstre qu’on appelait la divinité gardienne de la mer.

Dirigeable — le vaisseau spatial Luxon mesurait plus de 700 mètres.

Même ce Luxon avait l’air petit comparé à ce monstre.

Quel énorme monstre !

Luxon glissa seul sous la terre et resta devant le monstre qu’on appelait la divinité gardienne de la mer. Il était calme.

Eh bien, il n’y a aucun problème à le vaincre continuellement.

Lorsque le canon principal du Luxon avait déclenché un jet de lumière, les bras qui poignardaient dans le sol avaient tous été coupés et transformés en fumée noire.

Quand les yeux du grand visage virent Luxon, les tentacules sortirent l’un après l’autre de la mer et s’empêtrèrent autour de Luxon.

« Ne me touche pas. »

Après avoir dit cela, des canons laser étaient apparus sur la coque de couleur grise l’un après l’autre.

Les lasers qui avaient été tirés par les bouches des canons avaient dégagé les tentacules.

Puis un dispositif pour missile était sorti de la coque. Il avait tiré un seul missile.

Il avait causé une grosse explosion en frappant, ce qui avait soufflé plus loin le monstre gigantesque.

La fumée noire qui s’échappait du monstre s’étendait pour couvrir la vue environnante.

Il se régénère progressivement. Donc les informations du maître ne sont pas fausses.

Quand les tentacules étaient apparus de la surface de la mer une fois de plus, Luxon avait tiré à travers eux l’un après l’autre.

La surface de la mer brilla à une grande échelle lorsque le monstre qui ressemblait à un calamar à visage humain montra sa silhouette devant Luxon.

En voyant cette silhouette, Luxon avait tiré sur lui avec son canon principal et cela s’était transformé en fumée noire une fois de plus.

Il ne semble pas que vous serez capable d’atteindre votre objectif tant que je serai là.

Le problème était l’autre — la divinité gardienne du ciel. Il n’avait pas été capable de faire face à cela.

Il ne pouvait laisser ça qu’à Léon et Partenaire.

Il répéta son attaque contre l’ennemi qui semblait se régénérer ou peut-être ressusciter. Luxon scella ainsi complètement les mouvements de l’ennemi.

« Je ne perdrai certainement pas, mais c’est aussi impossible de gagner. Le problème, c’est l’autre monstre de l’autre côté — le taux de survie du maître diminue plus que prévu, » déclara Luxon.

Luxon avait commencé à améliorer Schwert — la moto aérienne de Léon dans l’usine à l’intérieur de lui.

« Schwert, tu renaîtras pour le bien du maître, » déclara Luxon.

Luxon faisait ainsi face au monstre gigantesque dans l’espace entre la terre et la mer.

+++

Chapitre 9 : Démon

Partie 1

La principale force de l’armée de la principauté se déplaçait avec la divinité gardienne de l’air.

Hertrauda était devant un vieux chevalier.

Le bras droit de ce vieux chevalier était couvert de quelque chose de noir. C’était Bandel, l’ancien chevalier noir.

Hertrauda s’adressa à Bandel qui s’agenouillait devant elle avec un ton froid. « J’aurais dû te dire que je ne peux pas te donner la permission de sortir. »

Bandel n’avait pas ouvert la bouche. Une personne influente demeurant près de Hertrauda avait expliqué la raison de ce refus. « Sire Bandel, si vous poursuivez le royaume alors nous, la principale force de la principauté, nous voulons faire de même. Nous souhaitons que Sire Bandel se batte avec nous là-bas. »

Hertrauda avait plissé ses yeux. Ce bras droit magique — finalement, Bandel est le seul qui peut l’utiliser.

Plus de dix personnes s’étaient sacrifiées afin de déterminer un chevalier qui pouvait utiliser le bras droit magique.

En fin de compte, Bandel était le seul à avoir survécu avec le bras droit magique attaché sur lui.

Il y avait une incision sur le bras droit noir de Bandel. Un œil était présent là et il regardait autour de lui.

L’œil nu à l’état brut tourna son regard vers Hertrauda et resta immobile.

« Toutes mes excuses. Je n’arrive toujours pas à le contrôler parfaitement. Votre Altesse Hertrauda, je vous prie de me donner la permission de sauver votre sœur aînée, » déclara Bandel.

« Les secours sont déjà en route. Avez-vous l’intention de fuir votre revanche avec le chevalier diabolique ? » demanda le vassal.

La principauté croyait que le royaume chargerait vers cette force principale pour décider de la bataille.

Il n’y avait aucun moyen qu’ils puissent faire face à la divinité gardienne du ciel.

Alors même que les communications dans le royaume étaient en mauvais état, l’armée de la principauté était également dans le même état.

Ils étaient sur leurs gardes, mais ils étaient incapables de détecter quand l’armée du royaume viendrait les frapper.

Le plus grand danger était si Léon apparaissait sur le champ de bataille.

Si c’était le cas, Bandel était le seul à pouvoir l’arrêter.

Ils voulaient qu’il reste en arrière pour la protection de la force principale.

« La princesse peut être sauvée avec certitude si c’est moi qui le fais, » déclara Bandel.

Hertrauda rit légèrement des paroles de Bandel.

« Vous êtes après tout le favori de ma grande sœur. Eh bien, nous avons envoyé la force de sauvetage. Il vaudrait peut-être mieux qu’il y ait quelqu’un pour vérifier le résultat, » déclara le vassal.

Même si l’influent vassal s’y était opposé, Hertrauda ne lui avait pas répondu.

Bandel s’était levé.

« Alors, je m’en vais immédiatement, » déclara Bandel

« Je vais vous préparer un dirigeable rapide, » déclara l’influent vassal.

« Ce n’est pas nécessaire. Ce corps — non, cette seule armure suffira. Un dirigeable ne fera que me ralentir, » déclara Bandel.

Bandel avait dit ça et avait quitté la pièce. En voyant son dos, l’influent vassal avait essuyé ses sueurs froides qui s’écoulaient en raison la peur.

Son regard était dirigé vers le bras droit de Bandel.

Le bras droit qui avait changé de couleur et était passé au noir était de mauvais augure. De plus, les yeux de Bandel étaient aussi injectés de sang.

« C’est donc une partie de l’Artefact Disparu. On dirait un monstre, » déclara le vassal.

Hertrauda s’appuya sur le dossier de sa chaise. « On dit qu’il donne à son utilisateur une immense force en échange de sa vie, mais je n’aurais jamais imaginé que le jour où je le verrai de mes propres yeux viendra. »

« Je me demande s’il sera capable de gagner contre le chevalier diabolique, » déclara le vassal.

« Il va gagner. Même si Bandel ne peut pas gagner, nous ne perdrons pas, » déclara Hertrauda alors qu’elle ferma les yeux. Grande sœur, sois prudente. Bandel vient te chercher.

***

 

Dans le ciel de la capitale.

La bataille était terminée. Les dirigeables se rassemblaient progressivement.

La silhouette de mes amis qui étaient montés à bord de leur dirigeable depuis leur territoire et étaient revenus ici était maintenant visible sur le pont de Partenaire.

Raymond avait été stupéfait en voyant la capitale. « — La cité est en ruine. »

« Il n’y avait rien à faire comme ils attaquaient du ciel, » déclarai-je.

« Pouvons-nous vraiment gagner ? Il y a autant de destruction rien que par l’attaque de 30 vaisseaux, » déclara Raymond.

J’avais encouragé mes amis qui avaient l’air mal à l’aise. « Ne pensez pas que je me bats sans avoir un plan secret. Je me suis bien préparé. Regardez. »

Devant mes yeux, un dirigeable blanc et rayonnant se mit à flotter en provenance du sous-sol.

C’était le vaisseau de la famille royale.

C’était difficile de continuer à l’appeler comme ça, alors Luxon lui avait donné un nom.

Son nom est Weiss (Blanc en allemand) — selon Luxon, il semble que le nom avait la connotation de blanc ou quelque chose de similaire.

Ce nom semblait vraiment approprié. Et aussi, je souhaitais qu’il me dise déjà la signification du nom Arroganz.

Cela avait sûrement un sens qui me convenait.

« Ce dirigeable est-il une arme secrète ? »

« C’est plus petit que Partenaire. »

« Est-ce qu’il a une sorte d’arme incroyable chargée ? »

Mes amis montrèrent de l’intérêt, mais ils se plaignaient beaucoup, car il était plus petit que Partenaire.

Les caractéristiques du dirigeable lui-même n’étaient pas aussi étonnantes que celles de Partenaire.

Mais Livia et Anjie étaient à son bord.

Vu que ces deux-là qui avaient confirmé leur amour l’une pour l’autre étaient à bord, alors ce dirigeable devrait montrer une puissance étonnante sans faille.

— Mais je me sens étrange face à ça.

Dire qu’elles sont amoureuses l’une de l’autre — qu’en est-il de ma position avec elles maintenant ?

Daniel s’inquiéta pour moi. « Ton teint est vraiment horrible. Est-ce que ça va ? »

« Je vais bien. Plus important encore, quand vous aurez tous fini le réapprovisionnement, je vous expliquerai à propos de…, » commençai-je.

Pendant qu’on parlait, quelque chose s’était envolé vers le palais à toute vitesse.

Cela avait traversé un mur et de la fumée s’éleva de là.

J’avais demandé confirmation à Luxon, paniqué. « Que s’est-il passé !? »

« Confirmation en cours, » me répondit-il.

Son temps de réaction était plus lent que d’habitude. Et son ton m’avait fait penser que ce n’était pas Luxon.

« Prépare Arroganz. Je sors, » ordonnai-je.

« Il est en plein milieu du réapprovisionnement et d’entretien. S’il vous plaît, attendez un peu, » répondit Luxon.

De plus, ce type n’est pas non plus flexible.

Quand j’avais regardé le palais, il était en effervescence pour une raison inconnue.

***

Il s’agissait de Bandel qui avait volé dans le palais.

Sa main gauche tenait la flûte magique qui était gardée sous haute sécurité dans l’entrepôt aux trésors, tandis que sa main droite tenait sa grande épée qui était gardée ici — une grande épée pour l’utilisation d’armure qui était faite de métal spécial appelé adamantis.

Les coins de ses lèvres se levèrent en voyant la grande épée qui était plus grande que son corps.

« Partenaire, je suis venu te chercher. Bien que tu sois secondaire après la princesse, » déclara Bandel.

Il avait dit ça et l’avait mise sur son épaule. Là, des chevaliers du royaume se tenaient sur son chemin, devant la porte.

« Qui est là !? »

« Jetez votre arme et rendez-vous ! »

« Ne perdez pas de temps, tirez ! »

Bandel pouvait voir les armures du royaume flotter de l’autre côté du trou dans le mur.

Même lorsque les chevaliers avaient ouvert le feu, quelque chose d’invisible avait protégé Bandel et les balles avaient été déviées.

Plusieurs yeux étaient apparus du bras droit. Ils se promenaient en observant les alentours avec agitation.

Les chevaliers avaient été surpris de voir ça.

« Mo-monstre, n’arrêtez pas de tirer ! » cria un chevalier.

Les armures étaient également entrées à l’intérieur du palais afin de vaincre Bandel.

Mais, Bandel s’était précipité sur les Armures sans porter d’Armure lui-même. Sans s’arrêter, il déplaça d’une main la grande épée.

Les armures avaient été sectionnées en deux. Les chevaliers avaient été coupés en morceaux.

La bataille s’était terminée en un instant. Bandel regardait les chevaliers d’en haut. « Imbéciles sans valeur. Maintenant, je dois chercher la princesse. »

Les yeux du bras droit bougeaient sans cesse. Et puis ils avaient tous fixé leur regard sur un seul endroit.

« Je vois, là-bas. » Bandel avait commencé à bouger. Il avança en vainquant les chevaliers et les soldats sur son chemin. Il était rapidement arrivé jusqu’à la pièce où Hertrude avait été appréhendée.

Il avait ouvert la porte brutalement. Hertrude était là, saine et sauve.

« Princesse ! » s’écria-t-il.

Tous les yeux sur le bras droit étaient fermés.

« Bandel ? Qu’est-ce que tu fais là, même si j’ai entendu dire que l’armée de la Principauté a perdu ? » demanda la princesse.

L’armée de la principauté qui était venue attaquer avait été vaincue.

Bandel aussi était contrarié par cela.

« Ils sont tous pathétiques. Après tout, ils ne purent sauver la princesse et perdirent contre les lâches du royaume. Maintenant, retournons ensemble. Son Altesse Hertrauda attend aussi, » déclara-t-elle.

« Rauda m’attend ? » demanda-t-elle.

Hertrude avait reçu la flûte magique de Bandel, puis elle avait été témoin d’un spectacle incroyable.

« Princesse, reculez un peu, » déclara Bandel.

Le bras droit avait soudainement gonflé. Cela avait ensuite englouti Bandel et s’était transformé pour prendre la forme d’une armure.

Cette silhouette — était similaire à certains égards à Arroganz.

Mais, la forme épineuse et sinistre ressemblait à une chose vivante au lieu d’une machine. Il avait des ailes comme une chauve-souris et aussi une queue de reptile avec des épines dessus.

Il n’émettait pas un son mécanique, mais un son pulsatoire comme un battement de cœur.

« Bandel, ne me dis pas, ce bras droit magique, » déclara la princesse.

Bandel avait utilisé le bras droit de l’armure noire épineuse que Hertrude avait envoyé à la principauté.

Hertrude qui savait ce que cela signifiait versa des larmes.

Bandel en était quelque peu content. Ne versez pas de larmes pour moi, princesse.

« Pourquoi utilises-tu ce genre de chose ? » demanda la princesse.

La voix de Bandel qui ne faisait plus qu’un avec l’armure sonnait comme étouffer. « Princesse — c’est le dernier devoir d’un vieux fou sénile. Maintenant, montez, s’il vous plaît. »

« Pourquoi l’avoir fait alors même que tout sera réglé si seulement je peux utiliser cette flûte magique ici ? » déclara-t-elle.

Hertrude serra la flûte magique de ses deux mains et baissa les yeux, mais Bandel l’arrêta en hâte.

« Vous ne devez pas ! Son Altesse Hertrauda a déjà convoqué les divinités gardiennes. Votre Altesse Hertrude est le seul espoir pour la principauté en ce moment, » déclara Bandel.

— Hertrude, qui savait ce que signifiait invoquer la divinité gardienne, versa un filet de larmes et hocha la tête.

Bandel offrit sa main gauche. Hertrude était montée dessus et ils étaient sortis du palais.

Beaucoup d’armures étaient là à l’affût, mais,

« Petites mauviettes du royaume ! Vous n’êtes pas mon égal. Sortez le chevalier diabolique ! » cria Bandel.

Il volait dans le ciel avec une posture qui protégeait Hertrude tout en détruisant tout sur son chemin afin de s’échapper loin les armures du royaume avec la grande épée dans sa main droite.

Bandel était tombé nez à nez avec Partenaire, mais il l’avait ignoré pour l’instant parce que Hertrude était sur son bras gauche.

Pour l’instant, sa priorité était de conduire Hertrude jusqu’à la force principale.

Il pouvait aussi voir Léon sur le pont, mais le match avait été reporté pour l’instant.

« Chevalier diabolique, hein ! J’ai repris la princesse. » Cria Bandel.

Bandel avait ri en regardant le visage vexé de Léon.

« Je vais bientôt régler mon duel avec toi, » Bandel avait dit ça et s’était échappé. L’armée du royaume n’avait envoyé aucun poursuivant.

+++

Partie 2

Hertrude et la flûte magique avaient été volées.

Ou plutôt, j’avais l’impression d’avoir déjà vu quelque part cette armure noire qui se déchaînait.

Je ne savais plus où je l’avais vu, mais cela ne servait à rien d’y penser maintenant.

Mon frère me gifla la tête pendant que je réfléchissais avec les bras croisés.

« Ne dors pas ! » déclara mon frère.

« Aïe. Je ne dors pas, » répondis-je.

J’avais pressé ma tête en regardant les nombreux dirigeables qui flottaient autour de Partenaire.

Mes amis qui étaient liés par contrat étaient venus en renfort.

Les dirigeables de l’armée du royaume étaient également visibles dans le ciel de la capitale.

Les dirigeables des seigneurs féodaux qui s’étaient hâtés ici — près de 200 navires flottaient en ligne.

Mon père avait l’air nerveux face à cette vue.

« J’ai entendu dire que Léon est celui qui commande cette flotte. Qu’est-ce qui s’est passé, au juste ? Comment cela a-t-il pu finir ainsi ? » demanda mon père.

Du point de vue du père, son fils était devenu le commandant suprême alors qu’il était arrivé ici. C’était trop étonnant, alors il était choqué.

« Je suis devenu le commandant en raison de l’humeur et de l’élan, » répondis-je.

« Impossible que ce soit vrai ! Normalement, c’est impossible ! » cria mon père.

Le frère avait fait une grimace de résignation et m’avait demandé. « Et, comment allons-nous gagner contre l’armée de la principauté ? Je l’ai vu de loin, mais est-il vraiment possible de vaincre un monstre stupidement énorme comme ça ? »

J’avais regardé le bateau blanc — Weiss qui flottait au milieu de la flotte.

« Mes principes sont de ne pas mener une bataille impossible à gagner. J’ai bien sûr préparé un atout, » déclarai-je.

Mon père m’avait envoyé un regard dubitatif.

« Tu veux dire Lady Anjelica et Mademoiselle Olivia ? Les envoies-tu toutes les deux sur le champ de bataille ? Ce n’est pas bon signe. Ce n’est évidemment pas bon. Tu aimes ces deux-là, n’est-ce pas ? » demanda mon père.

— N’en dis pas plus que ça.

« Quoi qu’il arrive, ces deux-là sont nécessaires, » répondis-je.

Mon père ne pouvait pas l’accepter. Malgré tout, j’avais affirmé que c’était nécessaire, alors il avait fini par abandonner.

« Protège-les quoiqu’il arrive. — Tu le regretteras toute ta vie si elles meurent ici, » déclara mon frère.

Je l’avais compris même sans qu’on me le dise.

Mon frère s’inquiétait aussi pour moi, alors j’avais souri.

« J’ai compris, » déclarai-je.

Quelqu’un était venu interrompre notre conversation familiale. C’était Marie qui secouait la tête.

« Attendez. Pourquoi suis-je dans ce vaisseau ? » demanda Marie.

« C’est évident. Partenaire sera en tête et chargera sur l’ennemi. Tu es une barrière de substitution, fais donc ton travail correctement, » lui expliquai-je.

J’avais aussi vol — emprunté avec force les équipements de la Sainte au Temple réticent.

J’allais faire travailler cette fille.

Mon frère et mon père inclinèrent la tête.

« Qui est cette personne ? J’ai l’impression de l’avoir vue quelque part. Père, tu la connais ? » demanda mon frère.

« Je ne la connais pas. Léon, qui est cette fille ? » demanda mon père.

« Cette fille ? C’est Sa Sainteté la sainte. Je pense l’utiliser comme bouclier quand nous chargerons, » répondis-je.

Ils m’avaient tous les deux regardé et avaient fait une grimace qui semblait dire « Pas possible ~ ».

« Utiliser une fille comme bouclier, j’ai honte d’être ton père, » déclara mon père.

« Tais-toi. Mon principe est d’utiliser tout ce que je peux utiliser même si ce sont mes parents. Naturellement, je ferai en sorte qu’elle travaille dur comme un esclave, » déclarai-je.

« Tu es le pire ! » s’écria Marie.

J’avais frappé la tête de Marie, puis je lui avais envoyé un regard sérieux.

« Fais juste ton travail même si cela te tue. Si tu fais ça, je t’aiderai à sauver ta vie, » déclarai-je.

Marie tenait sa tête avec des yeux larmoyants. « Ça n’aura aucun sens si je meurs ici ! »

« Je m’en fous de tout ça ! Assume tes responsabilités à tout prix. Je te tuerai si tu t’enfuis. Je te poursuivrai jusqu’à la fin du monde et je te tuerai, » déclarai-je.

Marie baissa les yeux, mais je ne voyais pas d’autre moyen que celui-ci afin de lui sauver la vie.

Elle allait mourir si nous perdions. Même si l’on gagnait, cette fille était une criminelle odieuse qui se faisait passer pour la Sainte.

La seule façon était de la faire se battre et risquer sa vie, puis d’espérer qu’elle obtienne un pardon en raison de cela.

« Marie, tu n’as pas à avoir l’air si anxieuse. »

Des armures aux couleurs très voyantes avaient atterri sur le pont.

Je voulais claquer ma langue en voyant l’armure de couleur rouge.

« Les gars —, qu’est-ce que vous faites là ? » demandai-je.

Rouge, bleu, violet, vert — les quatre pilotes descendirent des armures et se rassemblèrent autour de Marie.

« Moi, Greg Fou Seberg, je vais te protéger. »

Marie avait crié en voyant le Greg confiant. « Vous, vous tous — . »

« Je serai troublé si tu m’oublies, » Chris enleva ses lunettes et sourit à Marie.

« Tout ira bien tant qu’on sera là. » Brad avait brossé ses cheveux de devant et avait pris la pose.

Puis Jilk tendit la main à Marie. « Marie, cette fois, nous serons à tes côtés. Tu n’es pas seule. »

« Vous tous — Je, je ! » s’exclama Marie.

Et puis une armure toute seule avait atterri sur le pont de Partenaire, interrompant les paroles de Marie.

« Permettez-moi de me joindre à vous ! » déclara le nouveau arrivant.

C’était une armure blanche rayonnante avec une cape bleue qui se balançait sous l’effet du vent.

J’avais levé les yeux et j’avais réfléchi. « — Va-t’en ! »

La plaque d’armure de poitrine s’était ouverte et un chevalier masqué était sorti de là.

C’était Son Altesse Julian, peu importe comment je le voyais.

Il portait une combinaison de pilote moulante, un masque et un manteau.

Qu’est-ce que tu viens faire ici ? Arrête avec cette apparence idiote. C’est embarrassant.

Cependant…,

« Qui êtes-vous ? » Jilk, qui devrait être le frère adoptif et le meilleur ami de Julian, était vraiment surpris.

Non, tu mens, c’est ça ? Tu lis juste l’humeur et tu fais semblant de ne pas savoir, n’est-ce pas ?

Greg s’avança devant Marie et la couvrit. Sa méfiance s’était manifestée ouvertement. « Espèce de salaud masqué, qu’est-ce que tu viens faire ici !? »

— Eh?

J’avais regardé autour de moi. Tout le monde avait vraiment l’air surpris et méfiant.

Mon père et mon frère étaient stupéfaits parce qu’ils ne pouvaient pas suivre le développement.

Chris avait dégainé son épée. « Marie, reste derrière moi. »

« Hein ? Mais, c’est Juli —, » déclarai-je.

Brad avait fait apparaître une flamme dans ses deux mains et s’était préparé à se battre à tout instant.

C’est quoi votre problème ? C’est Son Altesse Julian, peu importe comment vous le regardez !

Son Altesse Julian qui portait un masque s’était précipitée devant nous.

Tandis que les quatre étaient sur leurs gardes, il avait atterrit d’une manière magistrale et se leva lentement — et se présenta.

« Il semble que tout le monde se préoccupe de mon identité. Vous tous, — je vous demande de m’appeler le chevalier masqué, » déclara Julian.

« Chevalier masqué ? » Jilk pointa le canon de son arme de poing avec surprise vers Son Altesse Julian qui se présenta comme chevalier masqué. Ça m’avait donné envie de pleurer pour de vrai.

« C’est vrai. Je suis ému par la volonté de chacun. Permettez-moi de vous aider au mieux de mes maigres capacités — qu’est-ce que vous faites ! Vicomte Baltfault, pouvez-vous me lâcher ! »

« Tais-toi et viens, idiot, » déclarai-je.

Mon bras s’était enroulé autour du cou du chevalier masqué et je l’avais traîné loin de tout le monde. Nous nous étions tous les deux déplacés derrière un obstacle, bloquant leur vision.

Quand ma main avait atteint le masque, Son Altesse Julian avait tenu le masque en place avec les deux mains.

« Pourquoi es-tu venu ici, Votre Altesse ? » demandai-je.

« N-Non ! Je ne suis pas un noble personnage comme Son Altesse Julian. Je ne peux pas exposer mon visage parce qu’il y a une raison, mais je viens me joindre à cette bataille comme chevalier. — Je vous dis que je ne suis pas Son Altesse Julian, » déclara Julian.

— Peut-être se moque-t-il de moi ?

« Peu importe, tu retournes d’où tu viens, » déclarai-je froidement.

« Attends ! Vicomte Baltfault, tu ne dois pas refuser de l’aide, même si elle est minime dans ce genre de moment ! » déclara Julian.

« Je ne peux pas utiliser un type suspect d’origine inconnue. Allez, rentre chez toi, » déclarai-je.

« At-Attends une seconde ! On ne peut donc pas faire autrement, » Son Altesse Julian avait dit cela et avait enlevé son masque, m’exposant son visage.

« — Je suis Julian, » déclara-t-il.

« Franchement, je le savais déjà. J’ai réalisé dès le début, » déclarai-je.

« Quoi !? Mon déguisement devrait être parfait, » répondit Julian.

« Je comprends maintenant que tu t’es moqué de moi, » déclarai-je.

« Attends. Alors je te dirai la vérité à toi seul. À propos de cette bataille, je veux aussi y participer, » déclara Julian.

« La sortie est par là, » déclarai-je.

Quand j’avais montré la sortie, cet enfoiré s’était accroché à moi.

« S’il te plaît ! Je veux me battre avec tout le monde, » déclara Julian.

« Si tu meurs, ça deviendra ma responsabilité ! » déclarai-je.

« C’est pour ça que je porte un masque ! » déclara Julian.

Et si tu portes un masque ?

« Va-t’en ! » déclarai-je.

« Impossible ! » déclara Julian.

Ce type, même si je le renvoyais comme ça, ne va-t-il pas venir secrètement et mourir quelque part ? Ce type était trop dangereux maintenant qu’il était devenu un prince inutile.

Qu’est-ce que je dois faire ?

Quand j’avais détourné mon regard, Weiss était soudainement entré dans mon champ de vision.

— Bon sang, alors rassemblons tout le monde en un seul endroit.

Ça ira si je le mets sur Weiss comme garde du corps de Livia et d’Anjie.

La protection y était aussi la plus lourde, donc son taux de survie y serait plus élevé.

Mais, si je lui disais de rester à l’arrière, ce type allait sans doute se plaindre continuellement.

« — Es-tu sérieux ? » demandai-je.

« Bien sûr que oui, » répondit-il.

« Alors, je te mettrai à l’endroit le plus exigeant, » déclarai-je.

« Veux-tu dire en tant qu’avant-garde ? Fuh, donc tu as tout compris après tout, Baltfault, » déclara Julian.

Je voulais frapper le visage ravi de ce type, mais c’était le moment d’endurer.

« Ne sois pas stupide. La pierre angulaire de notre stratégie cette fois-ci est le Weiss — le vaisseau de la famille royale. Pour vaincre ce monstre stupidement énorme, nous utiliserons le vaisseau de la famille royale. L’ennemi y concentrera son attaque, » déclarai-je.

L’expression de Son Altesse Julian devint sérieuse.

Si j’y mets Marie aussi, il protégera sûrement cet endroit jusqu’à la mort.

« J’y placerai aussi Marie. Les ennemis y défileront et ce sera l’endroit le plus dangereux. As-tu la volonté d’y arriver ? » demandai-je.

Son Altesse Julian avait mis son masque tout en faisant un sourire.

« Vous pouvez me laisser m’en charger, Seigneur Commandant Suprême, » déclara Julian.

— Ça aide vraiment que tu sois stupide.

Je devais envoyer Marie là-bas aussi, mais endurons cela si je pouvais envoyer les cinq idiots avec ça.

« Dépêche-toi, va sur le Weiss, » déclarai-je.

« Oui, je répondrai à vos attentes. — Au fait, j’ai sauté par impulsion, mais d’où dois-je grimper pour atteindre l’armure ? » demanda Julian.

Le chevalier masqué leva les yeux vers son armure et réfléchit à la façon de monter là-haut.

— C’est trop stupide.

+++

Partie 3

Le pont de Weiss.

Livia et Anjie doutaient de leurs yeux. « Euh… Luk ? »

Il y avait une sphère flottante avec une coloration différente que Luxon avec son corps blanc et ses yeux bleus.

Sa voix était aussi une voix électronique plus proche de celle d’une femme, donc différente de celle de Luxon. « Malheureusement, vous avez tort. Je suis ce que vous appelez un familier, chargé de contrôler ce dirigeable. »

Anjie avait été surprise. « Tu peux faire quelque chose comme ça ? »

« Le type de ce vaisseau est très vieux, mais c’est possible après qu’il ait été réparé. Avec moi ici, ce vaisseau n’a même pas besoin d’équipage, » déclara la voix électronique.

Il y avait des robots qui déplaçaient Weiss tout comme avec Partenaire.

À l’intérieur, il y avait Livia et Anjie, ainsi que les gardes du corps.

Livia avait touché le familier qui était similaire avec Luxon.

« Quel est ton nom ? » demanda Livia.

« C’est troublant. Ce sera fastidieux d’utiliser mon numéro de série ici. — S’il vous plaît, appelez-moi Creare, » déclara le robot.

« Creare-chan? » demanda Livia.

« Vous pouvez m’appeler comme vous le voulez. Même si c’est le cas, ce grincheux de Luxon vous aime vraiment toutes les deux. Il m’a demandé de bien vous protéger toutes les deux, » déclara Creare.

Anjie baissa les yeux. Creare avait fait un geste qui donnait l’impression qu’elle inclinait la tête dans la confusion.

« Qu’est-ce qu’il y a, Anjelica ? » demanda Creare.

« — Ne pouvons-nous pas voir Léon ? Nous ne pourrons pas lui transmettre nos sentiments si nous partons comme ça, » déclara Anjie.

« Sentiment envers le maître ? — Compris. Je vous le passe, » déclara Creare.

« Hein !? » s’exclama Anjie.

Après que Creare ait dit cela, une image avait été projetée dans l’air.

La silhouette de Léon était là.

On pouvait voir aussi un homme masqué, mais Livia et Anjie n’y prêtaient aucune attention.

« Léon ! » cria Livia.

« Léon, c’est bien — toi ! » cria Anjie.

« Hein ? Qu’est-ce que c’est que ça ? » L’homme qui portait un masque poussa Léon sur le côté et couvrit complètement la projection avec son masque.

Les deux filles lui demandèrent haut et fort de s’écarter.

« Vous, la personne étrange, s’il vous plaît, écartez-vous de là ! » demanda Livia.

« Quelle apparence ! C’est quoi cet étrange masque et ce manteau ? De plus, une combinaison intégrale étanche sur la peau ? Êtes-vous un pervers ? Peu importe, faites venir Léon ! » demanda Anjie.

L’homme masqué et déprimé avait disparu de l’écran. Léon le regardait avec une expression très compliquée.

Puis, voyant les deux filles, Léon s’était éclairci la gorge. Il faisait une tête bizarre.

« Ee ~ aa ~ — qu’est-ce qu’il y a ? » demanda Léon.

Livia posa les mains sur sa poitrine et parla. « Léon, il faut qu’on parle ! »

« J’ai un briefing après ça, donc si vous pouvez être brève c’est très bien, » déclara Léon.

Léon avait ainsi accepté de les écouter. Anjie avait calmé sa respiration.

« C’est à propos de ce qui s’est passé avant. En fait, il y a quelque chose que je dois te dire, peu importe —, » commença Anjie.

Alors qu’elle avait parlé jusque-là, c’était Greg qui avait coupé cette fois-ci la discussion.

« Oh, où est ce chevalier masqué ? On doit vérifier le visage de ce type… hm ? Oh, qu’est-ce que c’est !? » demanda Greg.

L’écran avait été rempli par le visage de Greg. Une veine avait pulsé sur le front d’Anjie.

Jilk, Brad, et puis Chris étaient aussi arrivés après ça.

Tout le monde avait agité la main devant Livia et Anjie.

« C’est incroyable. Nous pouvons voir le visage de ceux de l’autre côté et aussi entendre leur voix. »

« Nous allons là-bas aussi, alors attendez-nous. »

« Marie viendra aussi, alors s’il vous plaît, faites quelques préparations pour l’acceuillir. »

Ils avaient soudain dit qu’ils allaient arriver chez elles, en plus elles leur ordonnaient de préparer un accueil pour Marie.

Anjie avait frappé l’image avec colère. « Écartez-vous tous ! Nous avons quelque chose à dire à Léon ! »

Puis un bruit s’était fait entendre avant que la projection et l’image ne disparaissent.

« Ah ! » Livia regarda vers Creare. Elle avait secoué son œil bleu en réponse.

« La communication est mauvaise, il est donc impossible de la maintenir plus longtemps, » annonça Creare.

« Était-ce de ma faute ? » Anjie craignait que la communication ait été coupée parce qu’elle avait frappé l’image.

« C’est simplement parce que la communication est mauvaise, » répondit Creare.

Livia baissa les yeux parce qu’elle avait été incapable de parler avec Léon. Anjie lui avait tenu la main.

« Ce n’est pas grave. Nous allons lui dire ce que nous ressentons quoiqu’il arrive, » déclara Anjie.

« — Oui, » répondit Livia.

Creare avait parlé sur un ton taquin aux deux filles qui étaient comme ça. « Oh mon Dieu. Comme c’est passionnant ! Comme on l’attend d’une relation que l’on dit être le véritable amour. Mais, il sera bientôt l’heure du départ. »

Livia attendait avec impatience. « Quelle vue incroyable ! »

Deux cents dirigeables avaient commencé à se déplacer pour régler la bataille décisive contre la principauté.

« C’est pratiquement un groupe de méli-mélo qui ne peut pas coopérer entre eux. Nous avons au moins réussi à rassembler un certain nombre, mais ce sera vraiment un miracle si nous pouvons gagner comme ça, » déclara Anjie.

« Mais un miracle se produira si c’est Léon, » déclara Livia.

« Tu as raison. J’attends beaucoup de lui, » déclara Anjie.

Creare avait ajouté plus d’explications concernant la bataille décisive à venir. « On dirait que la bataille se déroulera au-dessus d’un grand lac. C’est l’endroit qui tire de l’eau de mer, donc s’est aussi lié au-dessous de la terre. »

Livia pressa sa poitrine de la main gauche. « Une bataille au-dessus d’un lac. »

« C’est vrai. Parce que c’est fait de cette manière, il est possible de survivre même si vous tombez, » expliqua Anjie.

À cause de cela, il arrivait souvent qu’une bataille aérienne ait lieu au-dessus d’un lac.

Livia l’avait aussi compris en théorie. Mais, son visage ne semblait pas pouvoir l’accepter.

« L’eau sera souillée, » déclara Livia.

Les débris de la guerre tomberont dans le lac et saliraient l’eau.

Ce serait un problème pour les gens qui vivaient autour.

« Cette fois, la bataille est une question de vie ou de mort. C’est dommage, mais nous n’avons aucune marge de manœuvre pour nous en préoccuper. Quand tout sera terminé, nous enverrons de la main-d’œuvre pour les travaux de restauration, » déclara Anjie.

Un petit dirigeable était sorti de l’intérieur de Partenaire, qui était en train de se placer à l’avant-garde de la flotte. Le petit navire s’était approché du Weiss.

Le chevalier masqué se trouvait à l’avant, Marie, et les autres étaient à l’intérieur.

 

***

 

Je m’étais retrouvé seul sur le pont.

J’avais donné des instructions à la coquille vide de Luxon avant de regarder vers l’avant.

Un épais nuage était visible au loin — la bataille avec l’armée de la principauté commencera dans moins d’une journée.

« Nous avons un atout à nos côtés. Mais je ne veux pas les emmener sur le champ de bataille, » déclarai-je.

J’avais beaucoup de regrets.

Ne devrais-je pas être capable de mieux faire les choses ?

Par exemple, si j’utilisais Luxon pour recueillir des informations, l’histoire ne devrait pas dévier autant comme ceci.

Peut-être que j’aurais ainsi pu connaître l’existence de l’autre princesse de la principauté et aussi de l’autre flûte magique.

Si je faisais mieux, je n’aurais pas non plus besoin de devenir le commandant suprême.

En premier lieu, cette flotte était un groupe de méli-mélo qui ne pouvait que charger vers l’avant.

Est-ce vraiment nécessaire que ce soit moi ? N’est-ce pas quelque chose que d’autres personnes peuvent aussi faire ?

« — Ah, » m’exclamai-je.

À ce moment-là, je m’étais remémoré un souvenir nostalgique.

C’était à propos de ce masque porté par Son Altesse Julian, il avait été porté par un personnage qui était apparu dans le jeu.

Ce personnage se détachait beaucoup, mais son identité était inconnue jusqu’à la fin.

Dans le jeu, cette personne n’était pas Son Altesse Julian.

Le personnage s’était comporté un peu trop théâtral et relativement pas trop bien, mais je pensais que c’était un personnage fort.

Cependant, c’est amusant que je m’en souvienne, mais c’était une information qui n’était pas particulièrement importante.

« Mais, qui est ce type qui porte ce masque ? » me demandai-je à voix haute.

Le chevalier masqué, le vrai, qui ça peut être ?

 

***

 

Dans le palais.

Roland fouillait la pièce cachée dans sa chambre.

« Non, ce n’est pas ici ! Mon set de transformation n’est pas là ! La clé de mon armure sur mesure n’est pas non plus ici. Qui, qui a fait ça ? Est-ce dû à Milaine ? C’est sans aucun doute le travail de cette femme d’âge mûr ! » s’écria le roi.

La Milaine en question était arrivée dans la chambre d’un Roland enragé.

« Votre Majesté, as-tu vu Julian ? » demanda Milaine.

Roland qui s’était fait voir dans sa salle cachée avait paniqué.

« Julian, tu dis !? Il n’est pas là, mais… tu, n’es-tu pas surprise ? » demanda Roland.

Même si Milaine avait vu la chambre cachée de Roland, elle n’avait pas montré de surprise.

« Si c’est cette pièce cachée, je le sais depuis longtemps. Mais je n’ai jamais vu l’intérieur de la pièce. Plus important, c’est Julian. Je ne le trouve nulle part, » déclara Milaine.

Roland était mécontent.

« Tu connais cette pièce ? Po-Pour que ma chambre secrète soit découverte — plutôt que ça, si c’est de Julian dont tu parles, alors je ne sais pas où il est. Peut-être boude-t-il et s’enferme-t-il dans sa chambre ? » demanda Roland.

« Il n’est pas là, c’est pour ça que je demande. Cet enfant est après tout semblable avec toi. Je crains qu’il ne fasse quelque chose d’imprudent, » déclara Milaine.

Là, Roland avait réalisé quelque chose. « — Oh, Julian, est-il aussi au courant pour ma salle cachée ? »

« Naturellement. Il me l’a signalée quand il l’a trouvée enfant, » déclara Milaine.

En entendant ça, Roland s’était précipité hors de sa chambre en panique.

« Qu’y a-t-il, Votre Majesté ? » demanda Milaine.

« C’est Julian. Ce type, il n’y a aucun doute que c’est lui qui m’a pris mon set de transformation et mon armure ! » s’écria Roland.

L’expression de Milaine avait pâli.

« Pourquoi as-tu quelque chose comme ça !? » demanda Milaine.

« C’est pour le romantisme ! » s’écria le roi.

+++

Chapitre 10 : La Puissance de Livia

Partie 1

Le vaisseau amiral de l’armée de la Principauté — la chambre personnelle de Hertrauda.

Il y avait Hertrude sauvée à côté de Hertrauda.

« Grande sœur, s’il te plaît, ne convoque pas la divinité gardienne de la terre. Le ciel et la mer — avec ces deux divinités gardiennes, il nous sera assez facile d’atteindre notre objectif, » déclara Hertrauda.

« Je t’ai imposé ce rôle douloureux. Si seulement j’utilisais la flûte magique, » déclara Hertrude.

Hertrauda secoua la tête. « L’une de nous doit assumer ce rôle. Quand tu as échoué, il a été décidé que je serais la prochaine à me diriger vers le royaume. »

Hertrude serra fermement la flûte magique, puis les larmes coulèrent.

Dans le cas où la véritable puissance de la flûte magique serait affichée — la compensation exigée était la « vie » de l’utilisateur.

En échange de la vie de l’utilisateur, ils pouvaient employer un monstre gigantesque qui s’appelait divinité gardienne.

« Rauda, je n’arrive plus à le comprendre. Je me demande quel côté est le mauvais, » déclara Hertrude.

Hertrauda n’avait pas de réponse claire à la question de Hertrude.

Parce que la réponse à cette question était déjà vide de sens.

« Même si les paroles de la reine Milaine sont vraies, nous ne pouvons pas nous arrêter. Nous coulerons le royaume, nous emporterons la pierre flottante qui est dans leur territoire —, et la principauté obtiendra de nouvelles terres. C’est quelque chose qui est nécessaire pour que la principauté devienne un grand pays, » déclara Hertrude.

La raison pour laquelle la principauté voulait couler le royaume était parce qu’ils voulaient la pierre flottante qui faisait flotter la terre du royaume.

S’ils pouvaient ramener cette pierre flottante, ils pourraient agrandir leur territoire.

La principauté n’aurait jamais pu gagner avec une attaque frontale. Pour combattre le royaume et gagner, ils avaient besoin d’une méthode au moins aussi coercitive.

« Avons-nous raison ? » demanda Hertrude.

« Je ne peux pas décider ça. Parce que la seule chose que je peux faire, c’est de te laisser le reste quand tout sera fini, Grande Soeur, » répondit Hertrauda.

Les parents des sœurs étaient morts dans un accident.

Il y avait d’autres personnes qui pouvaient être classées dans la famille royale, mais seules ces deux personnes pouvaient transmettre des choses comme la tradition orale ou l’enseignement à la génération suivante en tant qu’héritières.

L’une d’elles devait survivre et diriger le pays.

« — Grande Soeur, comment as-tu passé ton temps dans le royaume ? » demanda Hertrauda.

Il ne restait que peu de temps pendant lequel Hertrude pouvait parler à sa sœur.

C’est pourquoi elle voulait avoir une conversation aussi amusante que possible.

« J’ai été placé dans un endroit appelé l’académie. Je m’y suis inscrite en tant qu’étudiante étrangère. C’était un endroit plus horrible que je ne l’imaginais, » déclara Hertrude.

Les étudiantes emmenaient des esclaves et elles regardaient les étudiants de haut. Même Hertrude en avait entendu parler.

Mais, c’était encore plus choquant de le voir de ses propres yeux.

« Même ce chevalier diabolique inclinait sa tête de façon obséquieuse devant les étudiantes, » continua Hertrude.

« Le chevalier diabolique qui a vaincu Bandel ? Comment le royaume a-t-il fini comme ça ? J’ai entendu dire que la principauté est toujours la même, comme à l’époque où nous étions encore archiducs, » répondit Hertrauda.

« En effet. C’est un pays vraiment étrange. Ils partent même à l’aventure en dirigeable pour l’amour des femmes. Je suis aussi allée sur une île flottante avec un village d’elfes dessus et j’ai vu une ruine, » déclara Hertrude.

Hertrude avait parlé d’une histoire d’aventure en voyant les yeux pétillants de Rauda.

Les ancêtres de ceux de la principauté — l’ancienne maison de l’archiduc était aussi un aventurier.

Elles s’y intéressaient parce qu’elles avaient été élevées en entendant des histoires d’aventuriers depuis qu’elles étaient enfants.

Rauda souriait joyeusement quand Hertrude avait terminé son histoire.

« Donc Grande Soeur, tu es donc partie à l’aventure. Je suis jalouse. Je n’ai plus le temps, » déclara-t-elle.

« — Rauda, je suis désolée. Je suis vraiment désolée, » déclara Hertrude.

Hertrude avait pitié de sa petite sœur, mais le moment était venu.

Un chevalier était venu au rapport. « Votre Altesse Hertrauda ! Nous avons confirmé que l’armée du royaume approche ! »

L’expression de Rauda passa instantanément d’une expression enfantine à une expression froide.

« J’arrive tout de suite. — Grande Soeur, s’il te plaît, occupe-toi du reste après ma chute, » déclara Rauda.

La distance jusqu’à la capitale — le centre du continent — n’était pas importante.

Tout s’arrêterait à leur arrivée.

Des larmes coulèrent des yeux de Hertrude même lorsqu’elle souriait vers sa sœur.

 

 

« Laisse-moi m’en occuper. Moi aussi, je resterai à tes côtés, » déclara Hertrude.

« C’est rassurant, Grande Soeur, » déclara Hertrauda.

***

J’avais fait asseoir Arroganz sur le pont.

À l’intérieur du cockpit, j’avais sifflé pour me faire apparaître comme courageux en voyant la vue sous mes yeux. « Par rapport au jeu, c’est encore plus impressionnant. »

La flotte de la principauté se trouvait juste en dessous du gigantesque monstre comme si elle était sous sa protection.

Ils escortaient le monstre qui approchait lentement de la capitale.

« La cible entre dans la portée de tir, » déclara Luxon.

Ce monstre stupidement énorme avait la forme de nombreux yeux et de nombreux bras avec un nuage qui l’enveloppait. Plusieurs de ses grands yeux étaient dirigés vers l’armée du royaume.

J’avais lancé une charge vers l’armée de la principauté avec les dirigeables de l’armée du royaume qui la suivaient derrière Partenaire.

Le gigantesque monstre avait alors tendu l’une de ses mains vers nous.

« La cible approche, » déclara Luxon.

« Éperonne-le ! » ordonnai-je.

Suivant mes paroles, Luxon qui était complètement devenu une coquille vide murmura « Roger ».

Il n’avait même pas prononcé ses insultes habituelles. Il n’avait prononcé que le minimum requis de mots.

« Les missiles sont tirés, » annonça Luxon.

Trois missiles avaient été tirés depuis la nacelle de tir de Partenaire.

Ils avaient foncé directement sur la main du gigantesque monstre et avaient provoqué une grande explosion, emportant la grande main.

La grande main qui pourrait même tenir Partner dans sa prise avait été soufflée. Elle se transforma en fumée noire.

« Continue à tirer sans repos ! » ordonnai-je.

« Début du bombardement, » annonça Luxon.

Le grand canon de Partenaire avait craché du feu. Cela avait causé une grosse explosion en frappant le monstre gigantesque.

Les missiles étaient envoyés les uns après les autres, faisant exploser les bras

Partenaire avait ensuite changé la direction de son étrave et avait accéléré.

« Un changement dans la formation de la flotte ennemie est confirmé, » déclara Luxon.

« Trop lent ! » déclarai-je.

Ils devaient vouloir nous intercepter en panique après avoir vu le bras de leur dernier boss se faire exploser.

Peut-être que l’autre partie était aussi dans une situation avec une mauvaise communication, parce que leurs mouvements étaient lents.

Juste derrière Partenaire se trouvent les dirigeables utilisés par ma famille et mes amis.

À l’heure actuelle, leurs dirigeables avaient les meilleures spécifications parmi nos forces.

J’étais monté dans Arroganz sur le pont et j’avais préparé son fusil.

De là, j’avais abattu les monstres volant autour de la flotte de l’armée de la principauté. Des milliers, des dizaines de milliers de monstres — les dirigeables autres que Partenaire seraient ceux qui leur feront face.

Partenaire allait être occupé à attaquer le monstre gigantesque.

J’étais donc obligé de laisser à mes vaisseaux de guerre alliés le soin d’échanger des tirs lors d’une bataille navale ainsi que l’extermination des monstres.

Alors que la distance avec les ennemis diminuait rapidement, mes alliés avaient commencé leur bombardement.

Les monstres avaient été frappés par ces tirs et ils s’étaient transformés en fumée noire.

Des obus de canon étaient tirés l’un après l’autre vers Partenaire, mais il n’y a pas de dégâts même s’ils touchaient.

La barrière déployée pour protéger le dirigeable les avait tous déviés.

Un dirigeable avec des canons alignés sur les côtés de la coque était le courant dominant. Les ennemis qui nous bombardaient me montraient donc leur flanc.

« Fais-y un trou, » ordonnai-je.

Lorsque Partenaire s’était approché jusqu’à ce qu’à deux pas de l’armée de la principauté, les navires de guerre alliés, juste derrière moi, aient tiré avec leurs canons principaux qui étaient installés l’un après l’autre sur leur proue.

Même lorsque les navires de guerre de l’armée de la principauté avaient déployé une barrière magique autour d’eux, elle avait été pénétrée et les dirigeables avaient commencé à s’écraser dans l’eau.

« Quel est le goût des canons de dernière génération ? Ne pensez pas que vous pouvez le bloquer avec une telle défense ! » criai-je.

Alors que les navires ennemis s’écrasaient, les armures s’envolèrent l’une après l’autre.

Un dirigeable avec son flanc tourné vers nous était apparu afin d’entraver l’avance de Partenaire.

Les canons alignés avaient tiré simultanément, mais Partenaire les avait tous bloqués.

« Tu ne nous arrêteras pas juste avec ça. En outre, l’attaque d’éperonnage est aussi le point fort de Partenaire, » déclarai-je.

L’avant de Partenaire s’enfonça dans le flanc du dirigeable ennemi, puis l’ennemi se plia pour prendre la forme d’un « > ».

Partenaire n’arrêtait pas d’avancer comme ça. Le dirigeable avait été coupé en deux, puis il était tombé.

« La bataille est à nous maintenant que nous sommes passés si près, » déclarai-je.

J’avais ainsi pu pénétrer jusqu’en dessous du gigantesque monstre.

Dans cette position, le gigantesque monstre ne pourra même pas m’attaquer — peut-être !

Les dirigeables de l’armée du royaume derrière Partenaire déployèrent leurs armures et les deux armées plongèrent dans une mêlée féroce.

« La première étape est franchie avec ceci, » déclarai-je.

Plusieurs missiles avaient lancé depuis Partenaire. Le monstre gigantesque avait été entouré par les explosions quand ils frappèrent et se transformèrent en fumée noire.

La fumée noire tourbillonnait et était absorbée dans le nuage, devenant encore plus grande et plus noire.

Cette bataille avait eu lieu tôt le matin, mais le ciel clair s’était complètement couvert d’épais nuages noirs.

Le monstre gigantesque ressuscité était apparu de ce nuage noir.

Ses nombreux yeux étaient tous à la recherche de Partenaire.

« Sa reprise est plus rapide que prévu. Nous allons continuer à l’attaquer comme ça et sceller ses mouvements, » ordonnai-je.

« — Ennemis en approches, » déclara Luxon.

Les Armures volantes de la Principauté se dirigèrent vers Arroganz.

« Nous vous avons trouvés, Chevalier Démoniaque ! »

« Démoniaque ? Ne parlez pas comme si vous n’étiez pas sur la mauvaise voie ! » répliquai-je.

Vous qui êtes venus pour me tuer et moi qui vais vous tuer après ça, nous sommes tous les deux de la même espèce.

J’avais pointé mon fusil et appuyé sur la détente. L’estomac de l’ennemi avait été transpercé et l’Armure était tombée sur le pont.

Quand j’avais levé les yeux, les dirigeables et les armures se déplacent pour encercler Partenaire.

J’avais pointé le fusil sur le dirigeable juste au-dessus et j’avais appuyé sur la détente. Cela avait frappé la partie moteur et avait provoqué un incendie.

Il tomba vers Partenaire, mais vu qu’il était protégé par une barrière il n’avait donc même pas été égratigné.

J’entendis des voix mélangées à des bruits.

« Détruisez-le avec des armures ! »

« Vous aurez toutes les promotions que vous voudrez si vous l’arrêtez ! »

« NOUS RÉUSSIRONS !! »

J’avais utilisé la hache dans ma main gauche pour abattre une armure qui s’approchait.

L’armure avait été entaillée de l’épaule droite jusqu’à l’estomac. J’avais tout de suite réalisé que le pilote ne pouvait pas être sauvé.

Luxon m’avait fait remarquer. « Votre temps de réaction est plus important. »

« Oui, je sais ! » répondis-je.

J’avais frappé après ça avec ma hache sur la tête d’une autre armure. La hache avait creusé jusqu’au torse de l’armure. Je ne l’avais pas sorti de là et j’avais juste lâché la hache.

J’avais tiré sur la troisième armure avec mon fusil et j’avais dégainé une nouvelle arme dans ma main gauche.

« — je compte sur vous, » j’avais tourné mon regard vers Weiss juste une fois avant de lever les yeux vers le ciel et de m’envoler.

 

***

Le pont du Weiss.

L’armée du royaume chargea l’armée de la principauté, amenant le tout en une bataille en mêlée. La bataille était féroce.

Anjie, qui regardait cela, avait pris dans ses bras une Livia qui tremblait pour la soutenir.

« Livia, repose-toi un peu, » déclara Anjie.

Livia secoua la tête. Des larmes coulaient de ses yeux. Elle tenait sa tête avec les deux mains et respirait brutalement. « C’est douloureux. Pourquoi tout le monde se bat-il ? Même si c’est douloureux — pourquoi ? »

Anjie se demandait comment répondre. « — Je me demande pourquoi. »

Elle connaissait la réponse.

Anjie avait déjà appris la réponse à cette question, mais maintenant qu’elle l’avait vue de ses propres yeux, elle ne savait pas si cette réponse était la bonne.

Livia appuya ses mains sur sa poitrine. Puis Marie avait crié. « Hé ! Les ennemis se rassemblent aussi autour de ce vaisseau ! »

Anjie avait réprimandé haut et fort Marie qui était vêtue de la tenue de la Sainte. « Tais-toi ! »

« Oui, oui, oui ! » répliqua Marie.

« Nous avons des navires d’escorte autour de nous. En plus, ce vaisseau ne tombera pas si facilement, » déclara Anjie.

L’IA Creare flottante hocha la tête. « La plus grande menace est le monstre gigantesque juste au-dessus de nous. Ce vaisseau ne peut être détruit que par ce monstre. Au lieu de ça, êtes-vous toutes les deux prêtes ? Et vous aussi, Marie. »

Marie qui avait été traitée comme une figurante semblait insatisfaite, mais elle avait peur d’Anjie et gardait le silence.

Anjie avait soutenu Livia et elle lui avait parlé gentiment. « Livia, finissons-en vite avec ce genre de bataille. Peux-tu le faire correctement ? »

Livia hocha la tête en pleurant. Elle avait joint les mains devant sa poitrine.

Après qu’elle ait fait un geste comme si elle offrait une prière, Anjie avait également copié son geste.

Quoi ? J’ai mal à la poitrine. Maintenant aussi —, j’ai des larmes de tristesses qui sortent.

Elle pouvait entendre les voix de ceux se trouvant tout autour d’elle.

{À l’aide ! Je ne veux pas mourir !}

{Maman, sauve-moi !}

{C’est pour ça que je ne voulais pas aller à la guerre.}

Anjie sentait en ce moment les vies et les voix s’évanouir. Sa poitrine devenait aussi douloureuse.

C’est ce que tu ressens depuis tout ce temps ? Se demanda Anjie.

Creare avait alors parlé. « Dois-je appeler ça de la résonance ? Il réagit à la capacité d’Olivia. Il n’y a pas d’explication de ce type de fonction selon le manuel. »

Marie regarda vers l’avant et fit du grabuge. « NOOOOO ! Un gros monstre vient vers nous de devant ! »

Un monstre avec la bouche grande ouverte s’approchait d’eux.

Quand Creare murmura « Voila », le canon principal du Weiss tira sur le monstre, le faisant exploser.

« Marie, vous aussi, s’il vous plaît, faites votre travail, » déclara Creare.

« Hein ? Que dois-je faire ici ? » demanda Marie.

« Imitez-les toutes les deux, puis faites quelque chose à ce sujet en utilisant le pouvoir de la Sainte, » ordonna Creare.

Marie avait imité en toute hâte les deux filles et se mit à prier, puis Weiss se mit à trembler.

C’était comme si ça allait devenir sérieux — .

Anjie leva les yeux vers le plafond et étendit les deux mains. — La sensation de chaleur est débordante. C’est aussi calmant.

Ce qui était apparu dans le cœur d’Anjie, c’était les vacances d’été — la scène où tous les trois, ils étaient sur le chemin du retour de la source chaude.

Le soleil couchant était beau et agréable.

Anjie pensait : si seulement un tel jour pouvait continuer pour toujours.

+++

Partie 2

Je m’étais retourné après avoir abattu un monstre qui approchait.

Les armures environnantes ainsi que les dirigeables ne bougeaient plus.

La bataille s’arrêta, puis les monstres se transformèrent en fumée noire avant de disparaître.

Une lumière chaude enveloppait le champ de bataille. Cette lumière était émise par le Weiss.

« — Ainsi donc, c’est donc l’arme ultime, » murmurai-je.

Les monstres disparaissent en raison de la lumière. Même le gigantesque monstre du dessus ferma les yeux et croisa les bras pour se protéger.

Mais, ce corps gigantesque s’était dissipé peu à peu sous l’effet de la lumière.

« Donc c’est la fin de tout ça, » déclarai-je.

Beaucoup d’Armures lâchèrent l’arme présente dans leur main.

En plus, les communications s’amélioraient. Même le nuage épais qui recouvrait le ciel avait disparu et le ciel bleu était devenu visible.

« L’amour est incroyable, hein ! — Pff ! » m’exclamai-je.

Alors que j’étais sur le point de rire en pensant que nous avions gagné, mon esprit combatif se dissipa soudainement.

En même temps, j’avais ressenti de la peur. J’avais l’impression qu’on m’enlevait mon esprit combatif avec force.

— Je pouvais entendre une voix.

« Ne vous battez plus. Je — ne veux pas voir une telle bataille. S’il vous plaît, arrêtez de vous battre ! »

Il s’agissait de la voix de Livia.

« Je vois, c’est donc la vérité derrière Livia…, » murmurai-je.

La voix de Livia atteignait clairement le cœur des gens.

Même si ce n’était pas une parole de sagesse qui ébranlait le cœur, cela s’emparerait des sentiments des gens si c’était Livia qui le disait.

La voix de Livia atteignit directement le cœur des gens des environs alors qu’elle se tenait sur Weiss.

— Je ne pouvais pas désobéir.

« Arrêtons maintenant. À ce rythme, beaucoup de gens deviendront des sacrifices. S’il vous plaît, arrêtez de vous battre, » continua Livia.

Il n’y aurait pas de difficultés si la guerre pouvait s’arrêter avec de telles paroles.

Il n’y avait pas d’autre solution que de laisser pénétrer dans le cœur le sentiment d’avoir vraiment souhaité l’arrêt de la guerre.

La coquille vide de Luxon murmura. « Attaque mentale détectée. »

C’était bien ce que c’était. Cette chose était une attaque très puissante.

La capacité de Livia, renforcée par la fonction de Weiss, était scandaleusement atroce.

Les chevaliers de la principauté qui en veulent au royaume avaient jeté leur arme et écoutaient la voix de Livia.

{Ne déconnez pas ! Qui va laisser les choses se terminer comme ça !}

— De tels sentiments se dissolvaient devant l’émotion de tristesse de Livia.

Et puis, ce que j’avais vu —, c’était le souvenir nostalgique de ma vie antérieure.

Je levai les yeux vers le gigantesque monstre qui fit entendre une voix étrange et disparaissait en murmurant.

« C’est vraiment une attaque terrifiante ! » déclarai-je.

Ce pouvoir ne devait plus jamais être utilisé — c’était vraiment ce que je pensais.

***

 

Hertrauda regardait cette scène depuis le vaisseau amiral de l’armée de la principauté.

Les larmes coulaient.

« Pourquoi êtes-vous triste pour nous ? Arrêtez. Vous devez tous être nos ennemis. Ne soyez pas triste ! Je vous en supplie — arrêtez, » cria Hertrauda.

La douleur se trouvant dans le cœur de Livia avait afflué. Sa poitrine était douloureuse.

Les gens autour d’elle étaient aussi dans un état d’étourdissement ou en train de verser des larmes et de s’asseoir sur place.

Leur esprit combatif leur avait été enlevé.

« Une telle chose. Vous nous dites d’oublier notre ressentiment avec quelque chose comme ça ? Quelque chose comme ça, » murmura Hertrauda.

— Mortifiant.

Mais, son désir de vengeance lui était enlevé.

Peu à peu, ils ne savaient plus s’ils avaient vraiment raison.

Hertrude serra Hertrauda dans ses bras.

« Rauda, finissons-en maintenant. La divinité gardienne du ciel a complètement disparu, » déclara Hertrude.

Hertrauda secoua la tête. « Non. Pas possible. Si ça finit comme ça, je ne saurai pas pourquoi j’ai perdu la vie. Je dois me battre quoiqu’il arrive ! — Pourquoi je meurs comme ça ! »

Hertrauda serra la Flûte enchantée contre elle. Son cœur était réticent, même si elle voulait se battre.

Elle était incapable de haïr l’adversaire qu’elle devait haïr.

« — Lâche. Le royaume est vraiment horrible, comme je le pensais, en faisant quelque chose comme ça. Ils sont les plus bas des hommes pour faire quelque chose comme ça qui ne nous permet même pas de haïr ou d’en vouloir. Pour m'enlever la volonté de combattre comme ça. C’est injuste d’aller jusqu’à dominer le cœur des gens comme ça, » déclara Hertrude.

Hertrude serra Hertrauda dans ses bras et versa des larmes.

« Je suis désolée. Pour que tu fasses ça à ma place, je suis vraiment désolée, » déclara Hertrude.

La divinité gardienne du ciel avait disparu.

La flûte magique de la main de Hertrauda s’était alors brisée en morceaux.

« — Mensonges. Même la divinité gardienne des mers est vaincue, » déclara Hertrude.

La vitalité d’Hertrauda s’évanouissait progressivement. Sa conscience s’éloignait dans les bras de sa grande sœur.

« Rauda ! »

« Grande sœur — pour une raison ou une autre, c’est chaleureux même si c’est effrayant, » déclara Hertrauda.

Toutes ses peurs disparaissaient peu à peu grâce aux capacités de Livia. Elle avait l’impression d’être enveloppée dans quelque chose de chaud et de réconfortant.

Sa volonté de se battre lui ayant été enlevée, le visage de Hertrauda devint paisible.

« Je suis désolée, grande sœur, de te laisser seule, je suis désolée, » murmura Hertrauda.

Quand Hertrauda ferma lentement les yeux, elle comprit que sa conscience était en train de disparaître.

Elle pouvait entendre la voix triste de Hertrude, mais même cette voix disparaissait peu à peu de son ouïe.

***

Bandel se tenait à côté de Hertrude.

Les pleurs de Hertrude commençaient peu à peu à se transformer en un sourire.

« Princesse, » déclara Bandel.

« Bandel. C’est étrange. Même si je devrais être triste, mon cœur est chaud et heureux. Même si Rauda est morte, je n’ai même pas le droit d’être triste, » déclara Hertrude.

Le peuple du royaume est vraiment horrible. Chuchota Hertrude. Bandel posa doucement sa main sur son épaule.

« S’il vous plaît, laissez-moi m’en occuper. Moi, Bandel, je mettrais fin à tout pour vous, » déclara Bandel.

« Bandel ? » demanda Hertrude.

Peut-être en raison de l’effet du bras droit magique, l’attaque mentale n’avait pas fonctionné sur Bandel.

« Maintenant, s’il vous plaît, donnez-moi votre ordre tant que vous avez encore la volonté de vous battre, » demanda Bandel.

Hertrude avait fait une expression de détresse. Bandel se sentait nostalgique de voir ce visage qui était le même que celui de son enfance.

« Princesse ! » déclara Bandel.

« — Bandel, vas-y. Montre-leur la fierté de la principauté, » ordonna la princesse.

Bandel acquiesça d’un signe de tête résolu et s’éloigna de cet endroit de façon majestueuse.

Quand il était sorti, sa main avait appuyé sur sa bouche et il avait toussé.

Sa paume était teinte en rouge de son sang.

« Bon travail d’avoir tenu si longtemps, » il remercia son propre corps en regardant son bras droit. « Au moins, je dois couler le bateau du royaume, quoi qu’il arrive. »

Le vaisseau blanc qu’il pouvait voir au loin.

Bandel pensait qu’on ne pouvait pas laisser une telle chose tranquille. Il avait mis de la force dans son bras droit. Il avait gonflé et cela avait recouvert tout son corps, prenant la forme d’une armure.

« — Maintenant, commençons, » déclara-t-il.

Bandel s’était envolé, se dirigeant vers le navire blanc — Weiss, en ligne droite.

***

Je me sentais distrait en ce moment.

Même si je ne devais pas m’endormir dans cette situation, j’avais sommeil — voici mon état actuel.

Ou n’était-ce pas cela ?

Bref, ça me semblait stupide de vouloir me battre.

« La corruption mentale du Maître est confirmée, » la voix de la coquille vide de Luxon était entrée dans mon oreille, mais je n’avais pas envie de faire quoi que ce soit en ce moment.

En y repensant maintenant, pourquoi est-ce que je me battais ?

D’abord, il s’agissait de la faute de Marie.

Personne ne m’en voudrait même si je l’abandonnais.

Personne — non, peut-être que seuls mes parents de ma vie antérieure que je ne pourrai plus rencontrer seraient en colère contre moi, enfin, je pense ?

Tu es son grand frère, alors prends soin de ta petite sœur, disaient-ils.

Mais, ce n’était pas mon caractère — .

« L’ennemi approche. Ils se dirigent vers Weiss, » déclara Luxon.

Quand j’avais tourné mon regard, une armure épineuse toute noire qui ressemblait à une imitation d’Arroganz chargea vers Weiss.

J’avais l’impression d’avoir aussi vu cette armure quelque part.

Je ne me souvenais toujours pas où je l’avais vu.

« Hm ? Weiss ? » murmurai-je.

Juste après, un trou avait été ouvert dans la coque de Weiss par l’armure noire qui chargeait et une explosion s’était produite.

« C’est mauvais ! » déclarai-je.

J’avais saisi la manette de commande en toute hâte. Mon esprit s’était éclairci alors que j’avais fait bouger Arroganz.

« Quoi ? C’était comme si je rêvais, » déclarai-je.

« C’était une attaque mentale. L’attaque mentale de Weiss a affecté tout le monde, qu’il soit ennemi ou allié, » expliqua Luxon.

« C’est donc l’attaque mentale de Livia. C’est terrifiant, » déclarai-je.

La sensation d’être enveloppé dans ce quelque chose de chaud me donnait de l’euphorie, mais en même temps je ressentais aussi la peur.

Les dirigeables et les armures environnants étaient toujours immobiles.

« Même ainsi, cette armure —, » déclarai-je.

« C’est l’armure qui a enlevé Hertrude et la flûte magique du palais, » répondit Luxon.

« Alors c’est le vieux chevalier noir ! » déclarai-je.

Alors que je pensais que ce serait dangereux à ce rythme, j’avais accéléré Arroganz afin d’avoir sa pleine vitesse.

***

De l’autre côté du continent.

Luxon confirma que le gigantesque monstre avait disparu, tout en jugeant que la puissance qui effaçait l’ennemi était dangereuse.

« C’est donc le pouvoir d’Olivia. C’est certainement approprié d’être vu comme une arme ultime, » déclara Luxon.

De la fumée sortait de la coque de Luxon.

« Les communications semblent s’améliorer de minute en minute. Mon lien avec mon extension sera bientôt rétabli, » déclara Luxon pour lui-même.

Pendant ce temps, il avait submergé la coque dans la mer, provoquant l’évaporation de l’eau en raison de la chaleur.

L’environnement était couvert de vapeur blanche. C’était comme si la coque de Luxon était enveloppée de brume.

« Ce serait bien s’il ne se passait rien de mal, » déclara-t-il.

Il pensait même que tout irait bien tant que Léon survivrait, même si tout le reste était catastrophique.

Luxon avait tranquillement refroidi sa coque en pensant au plan après cela — puis il s’était lentement déplacé.

***

Bandel avait utilisé la grande épée qu’il tenait pour découper la coque blanche et belle. Il était ensuite monté à bord du navire.

« Quoi ? » s’exclama Bandel.

Là, il avait trouvé quelque chose qui ressemblait à une armure sans jambes qui le chargeait avec une arme dans les mains.

Il l’avait frappée avec sa grande épée et l’avait saisie avec son bras gauche.

« Il n’y a pas de pilote ? C’est très bizarre, » déclara-t-il.

Il l’avait écrasé dans sa poigne, puis il s’était avancé dans les entrailles en détruisant le vaisseau.

« Ce genre de vaisseau ne doit pas exister. Comme je pensais, le royaume est maléfique. Le mal — oui, c’est un mal qui doit être détruit ! » déclara Bandel.

Son bras droit avait gonflé, puis plusieurs yeux s’étaient ouverts et de la magie avait été libérée d’eux.

L’intérieur du vaisseau avait explosé. Weiss avait été très endommagé.

Son altitude baissait progressivement. Les feux commençaient à s’allumer partout.

« C’est vrai. Je dois les vaincre — le royaume est ennemi ! » cria Bandel.

Bandel avait causé de la destruction en avançant, puis il était arrivé au pont.

Là, il avait trouvé trois filles.

« Femmes ? Je vois. Donc c’est vous trois qui avez fait ça, » déclara Bandel.

Bandel leva sa grande épée devant les trois femmes craintives.

Une fille aux cheveux bruns s’avança. « S’il vous plaît, attendez. Arrêtons ça tout de suite. Ce genre de bataille, il faut absolument y mettre fin ! »

« Pas encore ! » répliqua Bandel.

Bandel avait vomi du sang tout en évacuant ses sentiments vers les trois femmes. « Ça n’est pas encore fini. Je ne laisserai personne l’arrêter ! Tant que la principauté existera, et tant que le royaume existera, nous continuerons à nous battre. C’est naturel de penser cela avec tout ce que vous avez fait ! »

L’autre femme qui avait l’air forte avait ouvert la bouche. « Ne vous foutez pas de nous. Ne parlez pas comme si la principauté n’avait rien fait du tout. »

Par son ton, Bandel avait compris que cette femme connaissait le passé de la principauté.

Mais Bandel n’avait pas cédé.

« Alors qu’en est-il ? Savez-vous ce que cela fait de voir sa famille mourir ? Ma femme a essayé de protéger ma fille. Ma fille était encore petite. Même si elle était encore petite, mais vous tous… ! » cria Bandel.

Alors que Bandel était sur le point de balancer la grande épée, il avait été attaqué depuis son dos.

Un câble l’avait ligoté et il avait été traîné de force hors du pont.

Quand il se retourna, il y avait cinq armures voyantes de couleurs différentes.

« S’en est fini de ce que vous pouviez faire ! » Une armure blanche portant une cape s’approcha de lui avec une épée à la main.

Bandel arracha avec force le fil et bloqua l’attaque avec sa grande épée.

Bandel avait ri à l’intérieur de l’armure. « Ne pense pas que tu peux m’arrêter avec ton niveau ! »

Après qu’il ait envoyé l’armure voler au loin, cette fois, l’armure de couleur verte lui avait tiré dessus avec un fusil.

Bandel n’avait pas esquivé cette attaque parce qu’il savait que son armure allait dévier les balles.

« Donc cela a été dévié, » il sentait clairement à quel point son adversaire était anxieux.

Quand il regardait autour de lui, il y avait des lances qui flottaient pour entourer Bandel.

Elles avaient attaqué simultanément et percé les trous dans l’armure — les parties articulaires.

« Et comme ça ! Vous ne pouvez pas vous échapper de mes lan — . »

« Hmph! » Quand Bandel avait exercé sa force, les lances s’étaient détachées des zones qui avaient été poignardées et étaient devenues inutilisables.

« TOIIIII ! »

« Je ne vous laisserai pas faire ! »

L’armure rouge et l’armure bleue lancèrent une attaque en tenaille sur Bandel, mais il envoya une armure volant avec sa grande épée et frappa l’autre avec sa main.

Bandel se mit à rire, en faisant face aux cinq armures avec Weiss qui commençait à couler. « Qu’est-ce qui ne va pas, sales gosses ? Pensez-vous que vous pouvez me faire tomber, moi, Bandel, avec ce niveau de compétence !? »

L’homme qui pilotait l’armure blanche avait été surpris. « Bandel ? Le chevalier noir, hein. »

« C’est exact. En ce moment, je suis un ancien chevalier noir. Mais même ainsi, je peux m’occuper de gens comme vous instantanément, » déclara Bandel.

Il accéléra et frappa avec sa grande épée pour couper en deux l’armure blanche, mais l’armure rouge l’attaqua et troubla son élan.

L’armure bleue s’était avancée et l’avait frappé.

« Cet art de l’épée. Le saint à l’épée, hein ! Non, c’est plus grossier que le sien, » déclara Bandel.

« UOOOOOOOO ! »

Il s’était défendu contre les attaques féroces de l’armure bleue avec sa grande épée tout en riant, même en étant entouré d’ennemis.

« C’est exact. Faites preuve d’un effort encore plus sérieux ! Amenez des adversaires encore plus forts contre moi, Bandel — le chevalier noir Bandel ! » cria Bandel.

Ses yeux étaient injectés de sang et son esprit devenait peu à peu instable.

Les cinq armures étaient désavantagées face à un Bandel déchaîné.

L’armure de Bandel — l’équipement magique gonfla et des yeux apparurent sur tout son corps. Cette apparence inquiétante avait fait vaciller les cinq armures.

 

 

« Alors vous avez eu peur, lâches ! Alors, mourez ! » cria Bandel.

Quand il avait frappé avec sa grande épée en riant, une armure était arrivée et elle l’avait fait voler.

« — Quoi !? »

Il avait été choqué par la frappe d’une puissance monstrueuse, mais il s’était réjoui quand il avait appris la véritable identité de l’adversaire.

Bandel avec sourit avait férocité alors qu’il avait enfin pu le rencontrer. « J’ai attendu, chevalier démoniaque ! »

Il y avait Arroganz qui flottait. « En me collant un nom étrange comme ça sur moi. Si je suis un démon, alors tu es encore pire que ça. »

Le sang coulait du coin de la bouche souriante de Bandel.

+++

Partie 3

Quand j’avais regardé l’armure menaçante devant moi, cela m’avait rendu incapable de comprendre ce qui s’était passé.

L’armure ressemblait à une créature biologique, mais aussi à une machine.

Les yeux à la surface de l’armure étaient dégoûtants avec la façon dont ils bougeaient sans cesse.

« J’ai attendu tout ce temps pour le jour où je te combattrais, » déclara Bandel.

« Merci beaucoup pour ces désagréables aveux. Mais je ne voulais plus te rencontrer. Plus important encore, c’est une armure étrange, » déclarai-je.

Le chevalier noir avait ri. « Je pense qu’il fallait que je te dise merci — ainsi qu’au royaume. Ce bras droit magique, il était stocké dans la chambre au trésor du royaume. Vous n’en connaissiez même pas la valeur et vous l’avez envoyé à la principauté ! »

« Quoi !? » criai-je.

« La différence de spécification avec ton armure a été annulée avec ceci. Commençons un combat où la compétence pure est la seule chose qui compte ! » cria Bandel.

J’avais esquivé l’attaque du chevalier noir qui s’était élancé vers moi, mais il m’avait immédiatement tourné le dos.

La coquille vide m’avait prévenu. « L’ennemi s’approche par-derrière. »

« Ton temps de réaction est aussi trop lent ! » m’écriai-je.

Je l’avais bloqué avec mon fusil, mais la grande épée l’avait coupé en deux.

J’avais immédiatement jeté le fusil et j’avais tenu une nouvelle arme des deux mains.

La nouvelle armure du chevalier noir qui se déplaçait vraiment en douceur m’avait rendu incapable de sentir la moindre différence d’avec les spécifications de l’Arroganz.

Si c’est le cas, je ne pourrai pas l’égaler.

« Tu es obstiné, vieil homme ! » m’écriai-je.

« Je ne vais pas mourir avant d’avoir pris ta tête ! » cria Bandel.

Qu’est-ce que je t’ai fait ?

Le chevalier noir m’avait suivi quand j’avais volé plus haut avec Arroganz. Pas seulement cela — .

« MEURTTTT !! » cria-t-il.

Les yeux fixés sur l’armure du chevalier noir libérèrent de la magie.

De nombreuses boules de feu s’approchèrent de moi à une vitesse terrifiante.

J’avais essayé d’esquiver, mais elles étaient déjà derrière moi.

« C’est de la triche ! » criai-je.

Même quand j’avais augmenté la vitesse d’Arroganz pour m’en débarrasser, les boules de feu avaient encore plus accéléré.

« Fais sortir les drones ! » ordonnai-je.

« Drones déployés ! » répondit Luxon.

Des drones avaient été éjectés du conteneur et ils avaient commencé à attaquer.

Les drones ronds étaient équipés de mitrailleuses. Ces mitrailleuses avaient attaqué les boules de feu.

Cependant, bien que les boules de feu puissent être abattues, les drones avaient également été engloutis et détruits par les boules de feu.

Il y avait aussi des drones qui avaient été abattus par la grande épée que tenait le chevalier noir.

« Ce salaud de merde ! » criai-je.

« Seulement toi — non, pas du tout. Celui que je dois vaincre quoiqu’il arrive, c’est autre chose, » déclara Bandel.

Le chevalier noir s’arrêta soudain de bouger, puis il tourna son regard vers Weiss juste en dessous.

« Hé, ne déconne pas ! » criai-je.

« C’est vrai. Je dois détruire ce vaisseau à tout prix, » déclara Bandel.

Les yeux du chevalier noir avaient lancé des boules de feu d’un seul coup.

J’avais fait descendre Arroganz en piqué en toute hâte et j’avais flotté devant le pont détruit de Weiss.

Derrière moi, il y avait Livia et Anjie.

Marie était aussi là. Le passage était bloqué et il semblerait donc qu’elles ne puissent pas s’échapper même si elles essayaient.

« Déploie le bouclier, » ordonnai-je.

« Déploiement du bouclier effectué, » répondit Luxon.

J’étais devenu un bouclier pour protéger les trois filles contre les boules de feu qui nous attaquaient les unes après les autres.

Mais je ne pouvais pas toutes les bloquer. La pluie de boules de feu avait touché Weiss et causé de grosses explosions.

Les cinq gars étaient aussi venus avant que je réalise et ils avaient protégé Livia et les autres.

Quand Weiss avait été enveloppé de flammes et avait commencé à couler pour de vrai, la bataille avait également commencé à reprendre aux alentours.

« Même si ça allait enfin se terminer, » déclarai-je.

J’entends la voix du chevalier noir tout en bloquant les boules de feu qui continuaient à pleuvoir. « Je n’accepterai pas ce genre de fin. Cette bataille ne s’achèvera pas tant qu’un côté ne sera pas détruit ! Je ne laisserai personne y mettre fin ! »

J’avais alors donné des instructions au chevalier masqué. « Hé, chevalier pervers ! »

« Je t’ai dit que j’étais un chevalier masqué ! » répliqua Julian.

« Je m’en fiche, mais il faut évacuer ces trois-là rapidement. Je vais le retenir ici, » déclarai-je.

« — C’est compris, » répondit-il.

Il avait l’air de vouloir dire quelque chose, mais il semblait penser qu’ils ne pourraient rien faire ici, alors il s’était décidé d’obéir à l’ordre que j’avais donné.

— C’est très bien comme ça.

« Je vais m’occuper de ce vieux schnock, » m’écriai-je.

J’avais fait charger Arroganz vers lui. Le chevalier noir leva sa grande épée.

À ce moment-là.

La surface du lac s’éleva et une montagne apparut de là.

« Tu te fous de moi ! » m’écriai-je.

Cette montagne — une créature qui ressemblait à un ennemi — m’avait fait transpirer des sueurs froides.

« Nouvel ennemi confirmé. C’est un type différent de tout ce qu’il y a eu avant, mais c’est une autre espèce de monstre gigantesque, » la voix vide provenant de Luxon était entrée dans mon oreille.

Dès que j’avais baissé ma garde, Arroganz avait été frappée par le chevalier noir et il était tombé par terre.

***

Hertrude qui tenait la flûte magique regarda Rauda qui s’allongeait sur le sol.

Elle s’était excusée auprès de sa petite sœur bien-aimée.

« Pardonne-moi. Pardonne-moi d’être une grande sœur inutile — je me demande pourquoi ça s’est passé comme ça ? » demanda Hertrude.

Un noble de haut rang s’était approchée d’une Hertrude en pleurs.

Il était blessé et saignait du front.

« Ces filles inutiles. De simples déchets ! C’est pathétique comme vous avez échoué ! » cria-t-il.

Il n’y avait aucun respect envers la famille royale. Cet homme qui criait des insultes était un noble qui occupait un poste important.

Il avait donné un coup de pied à Rauda, alors Hertrude avait immédiatement couvert son corps et s’était fait donner un coup de pied à sa place.

« Arrêtez ! Rauda a fait de son mieux ! » cria Hertrude.

« Et alors ! Travailler dur ne sert à rien. Il faut obtenir un résultat sinon cela ne vaut rien ! Vous, parents et enfants, vous êtes vraiment inutiles. Votre père et votre mère s’opposaient aussi à la guerre. C’est pour ça qu’ils ont été tués et qu’on s’est servi de vous deux comme marionnettes, et pourtant —, » déclara le noble.

On dirait que le noble avait cédé au désespoir face à cette situation.

« C’est la fin. Tout est terminé. À ce rythme, le royaume va envahir la principauté pour sauver la face. Même si je pensais qu’on pouvait gagner en utilisant ce monstre… Je n’aurais jamais pensé que le royaume le neutralise ! » cria le noble.

Hertrude serra la main immobile de Rauda.

« Qu’est-ce que vous voulez dire ? » demanda Hertrude.

« Ne comprends-tu toujours pas, idiote ? Vous, parents et enfants, vous êtes tous stupides, hein ? Nous nous sommes servis de vous tous, » déclara le noble.

En entendant les paroles des hommes qui se trouvaient devant elle, la haine était née en Hertrude.

L’homme regarda Hertrude et rit. « Non, pas encore. Si j’offre ta tête au royaume, moi seul serai sauvé. Je deviendrai le héros qui arrêtera cette folie ! »

L’homme pointa un pistolet sur elle, mais le dirigeable trembla à ce moment-là.

La flûte magique tomba vers la main de Hertrude.

« B-Bon sang ! » s’écria le noble.

Le noble pointa à nouveau son pistolet, en même temps qu’Hertrude prit la flûte magique et souffla dedans de toutes ses forces.

Tout le monde — tout le monde devrait disparaître ! pensa-t-elle.

Puis des monstres étaient apparus aux alentours en émettant de la fumée noire.

Ils avaient attaqué l’homme et l’avaient dévoré.

« Arrêtez, arrêtez ça ! À l’aide ! » L’homme pleurait et criait. Les monstres l’avaient dévoré crus.

Hertrude se leva lentement. Elle se rendit à un endroit où elle pouvait voir l’extérieur avec la flûte magique à la main.

La vérité sur la mort accidentelle de ses parents, les paroles de l’homme, la mort de Rauda — tout cela l’avait rendue incapable de comprendre ce pour quoi elle avait risqué sa vie jusqu’à maintenant.

Hertrude était allée sur le pont. Ses yeux étaient ternes.

La bataille avait repris à l’extérieur. Weiss venait d’être détruit par Bandel.

Hertrude versa des larmes et souffla la flûte magique.

Un son mystérieux résonna dans la région.

C’est assez. Je me fiche de ce qui se passe — mais, tout le monde doit mourir.

La flûte magique appelait la divinité gardienne de la terre.

À l’origine, c’était un monstre qui devait faire son apparition en tant que dernier boss.

Hertrude lâcha la flûte magique et se mit à rire avec folie. « Tout le monde devrait disparaître ! »

— La divinité gardienne de la terre avait répondu à cet ordre fou.

***

Le père de Léon, Barcus, donnait l’ordre depuis le pont. « Un autre énorme monstre fou est apparu ! Qu’est-ce qui se passe, bon sang ? »

Juste au moment où l’armée du royaume avait chargé dans l’armée de la principauté, leur conscience avait soudainement disparu.

Quand ils avaient remarqué que le monstre gigantesque dans le ciel était en train de disparaître, un autre grand monstre était ensuite apparu depuis le lac.

Il n’arrivait pas à suivre la situation.

Nicks, qui était aussi sur le pont, pointait vers l’extérieur. « Père, les monstres sont réapparus. De plus, le nombre est beaucoup plus élevé qu’avant ! »

« Envoie les armures. Je sors aussi, » déclara son père.

« Non, Père, tu dois donner des ordres depuis ici ! Je vais…, » commença Nicks.

« Attends ! Écoute, il y a des choses à faire partout. Tu devrais rester ici. Si quelque chose arrive, protège notre maison et notre famille. As-tu compris ça ? » demanda son père.

Nicks ne pouvait pas mourir.

Barcus le pensa et posa sa main sur la tête de son fils avant de parler brutalement.

« S’il m’arrive quelque chose, tes frères et sœurs doivent bien s’entendre. Si Léon survit, travaille dur avec lui pour protéger notre territoire. Ce type est capable, mais c’est un idiot après tout. Prends bien soin de lui, » déclara son père.

« C’est impossible pour moi de m’occuper de ce type ! D’abord, il vaudrait mieux que ce soit papa qui reste derrière ! » déclara Nicks.

« Tu ne vas pas mourir plus tôt que moi ! Les gars, prenez soin de Nicks, » Barcus avait dit ça et était sorti du pont.

***

Le dernier boss était apparu comme prévu, le chevalier noir possédait une force absurde, et je ne savais pas pourquoi cela s’était passé comme ça.

« CHEVALIER DÉMONIAQUEEEEEEE! » cria Bandel.

Weiss était en train de couler et cette fois, le chevalier noir n’arrêtait pas de me pourchasser.

Je n’étais pas heureux du tout. — Même si ce serait mieux d’avoir une jolie fille qui me pourchasse.

« Pff ! »

Ma hache était endommagée par les nombreux blocages de la grande épée du chevalier noir.

« Missiles ! Tous ! » ordonnai-je.

« Je tire tout ! » répondit Luxon.

Le conteneur à missile s’était ouvert et de petits missiles attaquèrent le chevalier noir.

Le chevalier noir s’était alors éloigné de moi et les avait tout esquivés.

Son mouvement était dégoûtant, en plus les yeux sur tout son corps avaient tiré des boules de feu qui avaient intercepté les missiles.

Mon arme n’était plus que la hache dans ma main.

Même quand j’avais essayé de l’attraper et de lui envoyer une onde de choc, je n’avais en premier lieu pas pu rattraper le chevalier noir.

« La situation est la même même quand j’ai triché. Ça me fait me haïr, » déclarai-je.

J’avais ainsi été pris au piège et je m’étais retrouvé à court de moyens — juste au moment où je le pensais, le gigantesque monstre avait produit des épines à partir de sa partie du corps qui ressemblait à une montagne.

Il avait tiré ces épines et avait frappé les dirigeables environnants l’un après l’autre.

Il avait commencé à attaquer sans différencier le royaume ou la principauté.

« — Ha ? »

Comme prévu, même le chevalier noir s’était énervé en voyant ça. « Princesse. » Cria-t-il.

Le monstre gigantesque se déchaîne sans discriminer l’ennemi ou l’allié.

« Comment va l’état de Partenaire ? » demandai-je.

« Il est entravé en ce moment et ne peut pas attaquer le monstre gigantesque de manière satisfaisante, » répondit Luxon.

Partenaire avait continué à attaquer le monstre gigantesque, mais l’armée de la principauté l’entourait et l’inondait d’un feu concentré.

« Il y a un ennemi que vous devez vaincre avant de viser mon vaisseau ! » J’avais crié en préparant ma hache en même temps. Je l’avais fait basculer et la grande épée du chevalier noir l’avait bloquée.

« Je n’ai plus le temps de t’affronter. Meurs maintenant ! » cria Bandel.

« Je refuse ! Je ne veux pas mourir dans ce genre d’endroit ! » répondis-je.

J’avais absolument refusé de mourir dans un endroit comme un champ de bataille.

« Tu n’as pas d’orgueil de chevalier ni de volonté. Tu es vraiment un démon ! » cria Bandel.

« Qu’est-ce qu’il y a ? Ne force pas sur moi ta propre fierté et ta volonté, » répliquai-je.

La chevalerie ?

Pardon, il semblerait que la chevalerie du royaume existe pour protéger les filles.

C’est pourquoi je ne peux pas accepter ton esthétique.

Partenaire avait libéré toutes ses munitions restantes et avait fait exploser le monstre gigantesque.

En même temps, la coquille vide de Luxon m’en avait informé. « Partenaire est à sa limite d’opération. »

« Tsu! »

Partenaire qui était continuellement inondé de feu concentré avait perdu sa barrière et avait été touché juste après par des obus de canon et de la magie. Il s’était enflammé et était tombé vers le lac.

J’avais de la peine pour Luxon en voyant ça.

Et la lame du chevalier noir s’approcha de moi. « C’EST LA FINNNNN ! »

J’avais saisi la manette de commande pour lutter jusqu’à la fin — .

La voix de Luxon — revenue à son ton habituel. « Largage du conteneur. »

« Toi ! » criai-je.

Le conteneur sur le dos d’Arroganz avait été largué, puis il avait volé vers le chevalier noir.

Le chevalier noir avait coupé le conteneur et il avait été englouti par une explosion.

Mais, la mobilité de mon armure était devenue lente avec ça. Parce que les tuyères du moteur étaient fixées sur le conteneur.

« Que vas-tu faire de cette situation, en apparaissant si soudainement comme ça ? » demandai-je.

La prochaine fois que le chevalier noir attaquera, je ne pourrai même pas m’enfuir.

« Il n’y a pas de problème. Schwert arrive, » répondit Luxon.

Venant du ciel, Schwert avait complètement changé de forme.

« Qu’est-ce que c’est ? » demandai-je.

« C’est Schwert, » répondit Luxon.

« La forme est différente ! » déclarai-je.

« Une affaire mineure, » répondit Luxon.

Schwert était arrivé sur le dos d’Arroganz et s’était immédiatement combiné à la partie qui était reliée au conteneur.

« Ça se combinait ! Génial ! » m’écriai-je.

« Échange de pièces. Il y a une grande lame, alors s’il te plaît, utilise-la, » déclara Luxon.

Arroganz avait sorti l’épée qui avait surgi de Schwert. C’était une grande épée semblable à celle du chevalier noir.

La nouvelle forme de Schwert pouvait être vue comme un avion ou un bouclier selon la façon dont vous la voyez.

Arroganz qui avait une telle chose installée sur son dos avait l’air d’avoir des ailes sur son dos.

« Peut-on se battre avec ça ? » demandai-je.

« Il n’y a pas de problème. La mise à jour du système est aussi terminée, » déclara Luxon.

Le chevalier noir s’était envolé hors de la fumée provenant de l’explosion du conteneur, alors j’avais fait descendre Arroganz.

L’accélération était plus grande qu’avant. Le contrôle était difficile.

« C’est trop rapide ! » déclarai-je.

« S’il te plaît, habitue-toi. Commence aussi à attaquer, » déclara Luxon.

Des lumières qui ressemblaient à des lasers avaient été tirées depuis Schwert. Ils avaient attaqué le chevalier noir.

« Le laser s’est tordu ! » m’écriai-je.

« S’il te plaît, tais-toi ou tu vas te mordre la langue, » répliqua Luxon.

— C’est quoi cette IA qui ne traite pas son maître comme un maître ?

Je me sentais seul avant ça, mais maintenant, je me sentais étrangement énervé.

« Mais, je suppose qu’il sera possible de combattre le chevalier noir avec ça, » déclarai-je.

Je m’étais tourné vers le chevalier noir et j’avais pris position avec la grande épée.

« Gamin — tu avais donc toujours un tel atout dans ta manche, » déclara le chevalier noir.

« Celui qui gagne en dernier est le plus fort. Alors, ne te plains pas, vieillard ! » déclarai-je.

+++

Chapitre 11 : Le Pouvoir de l’Amour

Partie 1

Le navire de la famille royale qui coulait — Weiss. 

Livia et les autres qui s’en étaient échappés étaient montés à bord d’un petit dirigeable.

Le chevalier masqué descendit de son armure et confirma leur sécurité. « On dirait que tout le monde est en sécurité. »

Anjie soutenait Livia qui semblait hagarde après avoir utilisé son pouvoir.  

Et Marie était soutenue par Cara.

Anjie regarda le chevalier masqué. « Vous nous avez sauvés. Je vous remercie. »

« — Pas besoin. Plus important encore, la bataille a repris. Il y a même un nouveau monstre gigantesque qui est apparu. Nous sommes désavantagés maintenant que nous avons perdu la méthode pour le vaincre, » déclara le chevalier masqué.

Partenaire avait déjà vaincu le monstre gigantesque une fois, mais après cela, il avait été abattu. Anjie avait l’air un peu triste en voyant le naufrage du dirigeable dans lequel elle avait de bons souvenirs, mais elle secoua la tête et fit une expression sérieuse.

Le nouveau monstre gigantesque qui venait d’apparaître attaquait sans discernement, et à cause de cela, une lutte à trois camps avait commencé.

Jilk dans son armure avait visé avec son fusil et avait tiré sur les monstres qui approchaient.

« Ce sera dangereux ici. Nous devons battre en retraire, » déclara Jilk.

Greg s’y était opposé. « Il n’y a nulle part où se réfugier ici ! Cette énorme créature va aller à la capitale à ce rythme ! »

« Alors vous dites qu’on peut gagner contre ça !? Partenaire et Weiss ont coulé, nous n’avons aucun moyen de gagner maintenant ! » déclara le chevalier masqué.

Le chevalier masqué regarda Arroganz et le chevalier noir mener une bataille féroce. Il avait serré sa main.

« — Baltfault est aussi très occupé. Si seulement nous pouvions faire quelque chose, » déclara le chevalier masqué.

Marie leva le visage quand tout le monde était enveloppé dans une atmosphère sombre.

« Attendez. Il y a — il y a un moyen de gagner ! » déclara Marie.

Le chevalier masqué avait alors interrogé Marie qui avait dit ça. « Marie, non, Lady Marie, est-ce vrai !? »

« Oui, oui. Il y a la flûte magique, n’est-ce pas ? Ce gros monstre peut être dissipé si on demande à l’utilisateur de souffler une fois de plus sur la flûte. Mais —, » déclara Marie.

Ils ne savaient pas où se trouvait l’utilisatrice.

Et ensuite, l’utilisatrice soufflerait-elle encore une fois dans la flûte pour eux ?

« Je vois, nous aurons donc besoin de persuasion, » déclara le chevalier masqué.

Ce serait difficile. — Alors que tout le monde le pensait, Livia avait pris sa décision.

« — Allons-y. Cette bataille ne doit pas se poursuivre, » déclara Livia.

« Livia, tu devrais te reposer. Tu ne peux même plus te tenir droite, » déclara Anjie.

Livia secoua la tête même après qu’Anjie lui ait dit ça.

« Je veux arrêter cette bataille. D’ailleurs, j’ai l’impression que nous sommes les seuls à pouvoir le faire, » déclara Livia.

La zone environnante était dans le chaos et Léon était déjà surchargé. De plus, les communications s’étaient à nouveau détériorées.

« Nous sommes les seuls à pouvoir le faire, » déclara Livia.

Le chevalier masqué hocha légèrement la tête et parla à Kyle qui dirigeait le dirigeable. « Dirigez-vous vers l’emplacement de l’utilisateur de la flûte magique ! »

Mais, Kyle avait montré un visage très mécontent. Il devait être réticent à suivre l’ordre du chevalier masqué. « Pourquoi me donnez-vous de l’ordre ? Tout d’abord, nous ne savons même pas où se trouve le propriétaire. »

« Ah, je connais l’endroit que vous cherchez. »

Tous les regards s’étaient rassemblés sur la sphère blanche flottante.

« J’ai fini de localiser l’endroit. Laissez-moi la navigation, » déclara Creare.

Livia demanda à Creare. « Are-chan, s’il te plaît. Guide-nous là-bas. »

« Est-ce mon surnom ? Ça donne un sentiment de familiarité. Maintenant, nous devrions continuer d’avancer comme ça, » répondit Creare.

Kyle avait déplacé le dirigeable selon les instructions de Creare.

« En avançant sur un champ de bataille comme celui-ci…, je ne peux pas continuer si on ne me donne pas une prime spéciale, » Kyle avait fait son travail même en disant ça.

Le chevalier masqué avait pris une certaine pose. « Allons-y ! Nous mettrons fin à cette bataille ! »

Chris était mécontent envers le chevalier masqué. « Ce type, il a l’air familier. »

Des robots se rassemblèrent l’un après l’autre autour du dirigeable.

« Quoi, quoi !? » s’exclama le chevalier masqué.

Le chevalier masqué se hâta de se mettre sur ses gardes, mais Creare leur déclara que tout allait bien. « Ils montent la garde. On dirait que le grincheux est arrivé. »

« Grincheux ? » demanda Livia.

Une colonne de lumière était apparue du ciel. Cela avait été tiré à travers le monstre gigantesque, le transformant en fumée noire.

Le dirigeable s’était glissé dans cette fumée noire, se dirigeant vers le vaisseau amiral de la principauté.

« C’était quoi cette lumière tout à l’heure ? » demanda Anjie.

« Hahahaha ! — C’était de la magie. Une magie incroyable, » déclara Creare.

C’était magique ! Le chevalier masqué et les autres avaient tous été surpris.

« Nous sommes proches de l’autre, » déclara Creare.

Le chevalier masqué ne pouvait rien voir dans ce champ de bataille couvert de fumée noire.

« La visibilité est mauvaise, mais rien ne peut être vu, » répliqua le chevalier masqué.

« Ce sera dangereux si nous ne réduisons pas la vitesse, » déclara Creare.

Kyle avait décéléré, puis un dirigeable était apparu de l’autre côté de la fumée noire.

Brad paniquait. « Aïe, on va s’écraser ! »

Creare riait de ça. « C’est bon. Nous arriverons sains et saufs à cette vitesse. »

Ils pouvaient voir Hertrude assise sur le pont.

Il y avait des monstres autour d’elle, la protégeant.

Le chevalier masqué était rentré à nouveau dans son armure.

« Je prends l’avant, » déclara le chevalier masqué.

Anjie qui soutenait Livia avait légèrement souri en voyant le chevalier masqué agir comme ça.

« Vous êtes fiable malgré votre masque étrange, » déclara Anjie.

« Appelez-moi chevalier masqué, » le chevalier masqué était finalement monté dans son armure et avait parlé à tout le monde. « Suivez-moi ! »

Mais, Jilk avait fait une tête insatisfaite. « S’il vous plaît, ne nous donnez pas d’ordres ! »

Les cinq avaient ensuite vaincu les monstres autour d’Hertrude, puis ils avaient aidé Livia et Anjie — et aussi, Marie à descendre sur le pont.

***

Livia et les autres descendirent sur le pont et se déplacèrent devant Hertrude.

Le chevalier masqué et les quatre autres étaient autour d’elles pour les protéger.

Hertrude était seulement assise, tenant la flûte magique. Elle n’avait montré aucun signe de résistance.

« Mademoiselle Hertrude, nous avons une requête, » déclara Livia.

Hertrude ne répondit pas, mais Livia continua à parler. « S’il vous plaît, arrêtez cette guerre. Tout le monde mourra à ce rythme. »

Même après ça, Hertrude n’avait pas réagi. Anjie s’était fâchée. « Souhaitez-vous vous entretuer jusqu’à la fin ? La bataille est déjà décidée. Rendez-vous. »

Marie serra fermement le bâton de la Sainte et regarda autour d’elle.

La bataille se poursuivait. Elle avait peur qu’une balle perdue ne leur tombe dessus.

Tranquillement, Hertrude souleva son visage qui avait des cernes sous les yeux. « Hih ! » Marie fut choquée, tandis que Livia plaidait sincèrement.

« Finissons-en maintenant. On ne peut pas permettre que cela continue. À ce rythme, le peuple de la principauté périra aussi, » déclara Livia.

Anjie ajouta quelque chose aux mots de Livia. « L’armée de la principauté est également presque détruite. Demandez la retraite. Ce sera dans l’intérêt des deux parties. Ce monstre peut être arrêté avec cette flûte, non ? »

Hertrude baissa les yeux une fois de plus et gloussa. Elle serra fermement la flûte magique et se mit à rire bruyamment. « Vous avez raison. Il serait plus sage d’abandonner ici. — Mais, je ne le ferais absolument pas. »

Hertrude se leva et cria, les deux mains étendues. « Tuez-moi si vous le voulez ! Mais la divinité gardienne de la terre ne s’arrêtera pas même si vous me tuez. Elle continuera à ressusciter, peu importe combien de fois elle sera détruite. Je me demande comment vous allez tous faire face à un tel adversaire. »

Livia persuada Hertrude qui était désespérée.

Weiss avait déjà coulé. Ils n’avaient aucun moyen de se débarrasser de ce monstre gigantesque.

La colonne de lumière aussi, elle pleuvait chaque fois que le gigantesque monstre renaissait, même si le monstre ne voulait pas rester vaincu.

« Elle attaque aussi les gens de la principauté. À ce rythme —, » déclara Livia.

« Qu’en dites-vous ? » demanda Hertrude.

« Hein ? » demanda Livia.

« Je ne peux que rire. L’un de mes serviteurs l’a dit à la fin. Il m’a avoué que nous avons été utilisés par eux. Je ne ferai plus confiance à personne. Tout le monde — tout le monde peut disparaître ! » cria Hertrude.

Livia s’approcha de Hertrude et parla. « Ce n’est pas bien ! Il y a sûrement aussi des gens qui ont pensé à vous, Hertrude. »

« Oui, il y en avait ! Bien que Bandel mourra aussi bientôt. En plus, Rauda, ma seule sœur est morte, » répondit Hertrude.

Livia avait reculé en raison de la surprise alors qu’Hertrude riait.

« Le prix à payer pour invoquer la divinité gardienne avec cette flûte magique est la vie de l’utilisateur. Même si cela s’est soldé par un échec, ma petite sœur est aussi morte quand la divinité gardienne a disparu. C’est vous qui nous avez tous manipulés, » déclara Hertrude.

Hertrauda l’avait dit avec sa frustration, son ressentiment, et aussi sa haine élevée.

« C’était vraiment cruel. Vous, qui avez même joué avec nos cœurs êtes les pires êtres au monde, » déclara Hertrude.

Livia baissa les yeux, mais Anjie la couvrit.

« Arrêtez de nous sortir ces idioties. Avez-vous l’intention de fermer les yeux sur ce que vous avez vous-même tous fait ? » demanda Anjie.

Marie parla timidement. « Si vous soufflez encore une fois sur la flûte magique, je crois que cela ne vous tuera pas à la fin. »

Hertrude avait été impressionnée par Marie. « Je suis étonnée que vous le sachiez. L’utilisateur ne mourra certainement pas s’il s’arrête à mi-chemin, bien que je ne pourrais plus utiliser la flûte magique et que la divinité gardienne essaiera de me tuer. Mais vous savez, je n’ai pas peur de la mort en ce moment. Je ne peux m’empêcher de vouloir détruire ce monde sans espoir. — Je veux juste venger ma petite sœur ! »

Livia s’était fermement opposée au cri d’Hertrude. « Malgré tout, quelque chose comme ça ne va pas. La vengeance ne vous apportera rien ! Votre petite sœur n’en sera pas contente ! »

Les opinions des deux parties n’avaient pas réussi à s’entendre. Celle qui en était furieuse était — Marie qui devrait être une alliée.

Marie s’avança devant Livia. « La ferme, cervelle emplie de champ de fleurs ! »

Livia et Anjie furent surprises. Même Hertrude avait l’air surprise.

Marie tenait le bâton avec sa main droite et plaçait sa main gauche sur sa taille — .

« Qu’est-ce que vous appelez mal en premier lieu ! Même si c’est mal pour vous, c’est la bonne chose d’où cette fille se tient ! La vengeance, est-ce mal ? On s’en fout de tout ça ! En plus, dites-vous que Hertrauda ne devrait pas vouloir se venger ? N’agissez pas comme mandataire d’une autre personne comme bon vous semble ! C’est sans vergogne ! »

 

 

« Mais, à ce rythme, personne ne le sera —, » Livia avait essayé de se défendre, mais Marie n’avait pas permis de réfutation.

« À cause de ça, dites-vous à cette fille de devenir malheureuse sans abattre son ennemi ? S’il vous plaît, arrêtez de dire ça, comme si la vengeance est mauvaise. Alors qu’allez-vous faire à propos des sentiments de cette fille ? Vous agissez haut et fort en la grondant, mais resterez-vous silencieuse si votre personne importante était tuée ? Ne vous vengeriez-vous pas parce que c’est mal ? »

« C-C’est…, » commença Livia.

« Avez-vous déjà eu quelqu’un d’important pour vous qui est mort ? Avez-vous vécu les nombreux regrets que cela vous ait causé ? C’est douloureux. C’est vraiment douloureux quand une personne importante meurt ! En plus, vos mots sont superficiels. Vous n’êtes qu’une gentille petite fille qui dit de jolies choses sans aucune substance ! » cria Marie.

Anjie avait protégé Livia qui avait été coincée. « De quel côté êtes-vous ? Je ne m’intéresse pas à la vengeance de Hertrude ou quoi que ce soit. Arrêter ce monstre est la priorité pour l’instant ! »

« La ferme ! La ferme ! Un monde qui sera détruit par une telle chose devrait déjà être détruit ! » Le cri de Marie qui venait de son cœur avait même fait trembler Anjie.

Malgré tout, Marie ne s’arrêta pas.

+++

Partie 2

Marie était irritée.

La vengeance n’est pas une bonne chose — une telle chose était juste pour la commodité de l’entourage.

C’est exact. Je déteste cette fille avec un champ de fleurs pour cerveau. Même dans le jeu, elle ne disait que de jolis mots et des répliques qui semblaient faux. La guerre, c’est mal ? La vengeance n’est pas bonne ? Quelque chose ne va pas avec ta tête ?

« Elle sait que c’est quelque chose qui ne va pas et qui n’est pas bon. Malgré tout, elle ne peut pas s’arrêter et c’est pour cela qu’elle a agi ! » déclara Marie.

Même Marie elle-même ne comprenait pas pourquoi elle défendait Hertrude.

Mais elle n’avait pas pu ne pas agir face à Hertrude à qui l’on racontait seulement comment elle s’était trompée.

D’ailleurs — Marie avait aussi des regrets quand sa personne importante était décédée.

Quand son grand frère était mort dans la vie précédente, elle s’était sentie vraiment triste.

Anjie avait reproché à une telle Marie. « Et va-t-elle tuer beaucoup de gens à cause de ça ? Regardez autour de vous ! La bataille est déjà décidée. Si cela continue plus que cela, la personne importante de quelqu’un d’autre mourra. Encore plus de morts s’accumuleront. Ne comprenez-vous pas ça !? »

— Les soldats et les chevaliers qui sont morts au combat doivent avoir leur propre personne importante.

Il devait y avoir aussi des gens qui attendaient leur retour.

Alors qu’ils regardaient autour d’eux, l’armée de la principauté levait le drapeau blanc.

Ils avaient été attaqués par le monstre gigantesque et l’armée du royaume. Le nombre de leurs dirigeables qui flottaient encore était faible.

« Il n’y a plus de sens à se battre. S’ils se retirent ici, il y aura toujours un terrain de négociation. Où est la nécessité de continuer à se battre inutilement comme ça ? » demanda Anjie.

Marie ne pouvait pas répondre.

« Avez-vous l’intention de poursuivre cette guerre d’usure complètement inutile ? » demanda Anjie.

Même si l’armée de la principauté se ralliait après cela, leur force militaire serait trop diminuée, il n’y aurait plus de sens.

Ils seraient attaqués par un autre pays un autre jour et perdraient.

« La famille royale Fanoss était également un parent de la famille royale Hohlfahrt si leur origine est retracée. Il est encore possible d’organiser une négociation s’ils se retirent ici, » déclara Anjie.

Hertrude baissa les yeux et gloussa. « C’est vrai. Mais ce qui attendra la principauté, c’est un avenir d’esclave. »

La réalité douloureuse allait frapper le pays vaincu.

Livia avait parlé à Hertrude. « Les soldats ont aussi de la famille qui les attend à la maison. S’il vous plaît, ne les laissez pas mourir inutilement plus que nécessaire. »

Même Marie l’avait compris.

Livia et Anjie avaient raison — alors, qu’arriverait-il à Hertrude ?

Hertrude bougea ses lèvres avant que Marie ne puisse dire quelque chose.

« Je n’ai jamais pensé que je serais défendue par la pathétique sainte. Pourquoi défendez-vous quelqu’un comme moi ? Si seulement vous n’étiez pas là, je n’aurais pas ce genre de sentiment, » déclara Hertrude.

En disant cela, Hertrude avait soufflé dans la flûte magique.

Cette chanson était douce.

« Êtes-vous d’accord avec ça ? »

Interrogée par Marie, Hertrude avait séparé ses lèvres de la Flûte enchantée et avait souri.

« C’est désagréable de ne pas pouvoir se venger. Mais voir la Sainte agir ainsi m’a permis de me calmer. C’est vrai. Je comprends cela. Je sais qu’il n’y a pas de sens même si je fais quelque chose comme ça — mais, je ne pouvais pas m’en empêcher. Pourquoi quelque chose comme ça m’arrive-t-il à moi…, à nous, » déclara Hertrude.

Hertrude avait éclaté en sanglots et s’était effondrée sur place. Marie serra doucement les épaules d’Hertrude dans ses bras.

Au moment où ils l’avaient remarqué, les environs avaient cessé de se battre.

Les cinq avaient placé leurs armures pour protéger Marie et les autres. L’environnement était devenu très calme.

Hertrude essuya ses larmes.

« La principauté — la capitulation. »

Creare avait fait un avertissement après qu’elle l’ait déclaré. « Une armure approche rapidement ! Tout le monde, attention ! »

Les cinq armures qui les entouraient se mirent sur la défensive. Puis une armure noire avait atterri violemment sur le pont.

L’armure était abîmée et du liquide s’en échappait. On aurait dit qu’il saignait.

— C’était le chevalier noir.

« Éloignez-vous de la princesse. Bande de monstres du royaume, » cria le chevalier noir.

Plusieurs yeux étaient apparus sur l’armure. Ils regardaient Marie et les autres.

« Ce type est dégoûtant, » murmura Marie.

Hertrude avait crié en voyant le chevalier noir dans cet état. « Bandel, ça suffit. Finissons-en maintenant. Tu t’es bien battu pour quelqu’un comme moi. Je te remercie. C’est pourquoi ça suffit maintenant. C’est fini. »

La bataille était enfin terminée.

Tout le monde pensait ça, mais le chevalier noir n’avait pas voulu l’accepter. « — Princesse, vous ont-ils trompé ? »

« Bandel ? » demanda Hertrude.

« Ne vous inquiétez pas, s’il vous plaît. Regardez-moi, je vais immédiatement disperser l’armée du royaume, » déclara Bandel.

Le chevalier noir se tenait debout. Du liquide jaillissait de tout son corps comme du sang.

« Tu te trompes. C’est déjà fini, Bandel ! » déclara Hertrude.

« Je ne vais pas laisser ça finir ! » cria le chevalier noir.

Le chevalier masqué avait tenté de frapper le chevalier noir, mais il avait été repoussé avec sa grande épée.

Les autres armures avaient aussi attaqué, mais elles ne correspondaient pas en puissance, vitesse ou solidité.

« C’est exact. Ça ne s’arrêtera pas. Je ne peux toujours pas laisser cela se terminer — la vengeance pour ma famille n’est pas terminée. Je ferai en sorte que le peuple du royaume ressente la même chose — ça ne s’arrêtera pas tant que je ne vengerai pas ma femme et ma fille ! » cria Bandel.

Le chevalier noir s’approcha de Marie et d’autres.

Et puis, le monstre gigantesque ressuscité s’était aussi dirigé vers eux.

Pendant un instant, Marie s’était dit : est-ce la fin ?

Même dans sa deuxième vie, elle avait échoué sans cesse, ce qui la rendait triste.

Livia s’avança devant le chevalier noir et étendit les mains. « Chevalier noir, s’il vous plaît, arrêtez ça. »

Marie avait tendu la main.

« Mais, idiote, qu’est-ce que tu fais même dans cette situation ? » s’écria Marie.

Le chevalier noir s’arrêta de bouger, puis il leva sa grande épée.

« Tu es la fille de la dernière fois. Alors, je dois te tuer ici — tu ne peux pas vivre, » déclara le chevalier noir.

Marie serrait son bâton dans ses bras. Elle avait déployé un bouclier de pouvoir magique avec son pouvoir de Sainte.

Ce bouclier avait été facilement détruit par la main gauche du chevalier noir.

« Donc même la Sainte n’a qu’une si faible puissance ! » déclara Bandel.

« Arrête ça, Bandel ! » cria la princesse.

Même quand Hertrude avait crié, le chevalier noir avait abaissé sa grande épée sur Livia.

« Livia ! » Anjie se précipita vers l’avant afin de protéger Livia.

Marie ferma les yeux.

À ce rythme-là, elles allaient mourir toutes les deux — et puis, elle allait elle aussi mourir. Au moment où elle avait pensé cela, ce qui était apparu dans son cœur.

Sauve-nous, Onii-chan !

Peut-être que cette voix avait été entendue. Car ce qui s’était fait entendre à leur oreille, c’était — .

« — je vais te tuer, espèce d’enfoiré ! »

***

« Ces salauds se mettent sur mon chemin, » criai-je.

Les armures de la principauté m’avaient assailli afin d’aider le chevalier noir.

Après les avoir tous vaincus et avoir regardé autour de moi, le chevalier noir n’était nulle part.

Quand j’avais pensé que je l’avais enfin trouvé après avoir recherché le chevalier noir en fuite, il était sur le dirigeable d’une principauté, sur son pont.

Pour une raison ou une autre, Livia et les autres y étaient aussi. Ils allaient se faire tuer, même maintenant.

J’avais tout de suite perdu mon sang-froid.

« Qu’est-ce que tu fous ? Je vais te tuer, espèce d’enfoiré ! » criai-je.

Arroganz l’avait plaqué au sol puis il l’avait soufflé loin de là. Le chevalier noir avait crié quelque chose.

« Ça n’a pas fini ! Je ne laisserai pas ça s’arrêter ! Je massacrerai tous les monstres du royaume ! » cria le chevalier noir.

Luxon secoua son seul œil en entendant cette voix. « Il n’est plus sain d’esprit. Il est sous le contrôle de cette chose. »

Le chevalier noir qui était sous l’emprise du bras droit magique avait pris position avec sa grande épée.

« Maître, finissons-en vite. Le gigantesque monstre se dirige vers nous, » déclara Luxon.

J’avais aussi préparé ma grande épée et accéléré.

« Vieux schnock, endors-toi maintenant ! » criai-je.

Le chevalier noir s’approchait — j’avais copié son mouvement, de plus Luxon me soutenait.

Nous avions échangé des coups avec le chevalier noir plusieurs fois. Nous avions fait des blocages et des attaques à maintes reprises.

J’avais l’impression que le charme qui pendait à mon cou brillait légèrement.

« Bâtarddddd ! » cria le chevalier noir.

Nous avions tous les deux frappé avec nos grandes épées. La grande épée du chevalier noir s’enfonça profondément dans l’épaule d’Arroganz.

— Mais mon épée était entrée dans le torse du chevalier noir.

« Luxon, fais-le ! » ordonnai-je.

« S’il te plaît, laisse-moi faire. — Impact ! » déclara Luxon.

La lame de la grande épée brilla d’étincelles rouges et déchaînées. Le chevalier noir avait été envoyé dans un vol plané.

C’était comme si un ballon rempli d’eau avait été envoyé en vol. Un liquide noir jaillissait de là et le chevalier noir était tombé sur le pont du dirigeable.

Le bras gauche d’Arroganz qui était presque en train de se détacher s’était tendu tout seul.

La main gauche avait saisi et arraché la partie qui ressemblait au bras droit d’une armure.

Un œil était apparu sur le dos de sa main. Quand il regarda Arroganz, il bougea comme s’il était paniqué.

On dirait qu’il avait peur d’Arroganz.

« Maître, la préparation est achevée, tu peux le faire à tout moment, » déclara Luxon.

Quand je l’avais jeté au loin, la lumière était venue du ciel et avait anéanti le bras droit magique.

« Te sentais-tu rafraîchi ? » lui demandai-je.

« Oui. Et maintenant, le prochain, » déclara Luxon.

Devant mon regard se trouvait une montagne en mouvement — le monstre gigantesque.

« Fais-le d’une manière tape-à-l’œil, » ordonnai-je.

« Ce sera fait, » répondit Luxon.

Arroganz rangea la grande épée et étendit les deux mains largement.

***

Hertrude s’accrocha à Bandel qui était tombé sur le pont.

« Bandel ! » cria Hertrude.

Bandel avait ouvert les yeux, mais du sang coulait quand il avait touché son estomac.

Il avait aussi perdu son bras droit.

« — Ah, alors j’ai perdu, » déclara Bandel.

Bandel avait souri en voyant les pleurs de Hertrude.

Ce morveux est devenu fort.

« Princesse, mes excuses, » déclara Bandel.

« Ne me laisse pas ! » déclara Hertrude.

« — On dirait que cela va finir ainsi, » déclara Bandel.

Quand il regardait le ciel, Arroganz étendait ses mains largement.

Plusieurs cercles magiques étaient apparus et s’étaient superposés dans la préparation de quelque chose.

Même Bandel qui n’était pas spécialisé en magie pouvait deviner que ce devait être une magie étonnante.

Et puis, les cercles magiques qui se chevauchaient émirent un bel éclat.

Une grande quantité d’énergie avait été comprimée, créant une lumière qui ressemblait à un boulet de canon pour être tirée vers la divinité gardienne de la terre. Arroganz avait laissé échapper une décharge électrique crépitante. D’après les étincelles qui sortaient de ses articulations, il semblait se forcer.

Et puis — quand le projectile de lumière avait été tiré, il avait frappé la divinité gardienne de la terre et avait explosé. En voyant l’explosion et la fumée du haut du dirigeable qui tremblait, Bandel avait l’impression que tout était fini.

Le feu avait éclaté de tous les côtés d’Arroganz à cause du contrecoup de l’utilisation de la magie. Il tomba alors vers le lac.

Livia et les autres prirent alors un dirigeable afin d’aller dans la direction d’Arroganz.

Mais Marie était restée à côté d’eux deux. Elle veillait sur Hertrude.

En la voyant, Bandel se sentit un peu soulagé. S’inquiète-t-elle pour la princesse ? S’il y a quelqu’un comme elle, peut-être que ça ira quand même. Avec ça, ma vengeance est aussi terminée. Je vais là où est ma famille — .

Bandel avait vomi du sang, puis il avait souri avant de fermer les yeux.

+++

Partie 3

Sur le lac.   

Arroganz avait déployé une bouée de sauvetage et il flottait maintenant sur le lac.

Je regardais en ce moment le ciel depuis l’intérieur du cockpit avec Luxon.

« Je me demande si j’ai raison ? » demandai-je.

Si, dès le début, j’avais utilisé le corps principal de Luxon non pas de l’autre côté, mais de ce côté, cela se serait terminé sans que personne ne meure. Il y avait aussi une raison pour laquelle je n’avais pas fait ça. Mais, c’était moi qui avais choisi cette façon de combattre.

« Au cas où le maître révélerait mon corps principal, une vie où le maître ne pourra pas baisser la garde t’attendra. De plus, se battre de l’autre côté du pays aurait été trop dangereux pour le royaume. Le monstre géant de la mer ne pouvait pas non plus être ignoré. Ce résultat n’est pas le meilleur, mais c’est peut-être aussi le meilleur, non ? » répondit Luxon.

Des épaves de dirigeables et d’armures flottaient sur le lac.

En voyant ça, je m’étais mis à réfléchir.

Ne devrais-je pas pouvoir faire mieux ?

« En fin de compte, je n’ai pas été capable de t’utiliser habilement, » déclarai-je.

« Je suis d’accord. Mais, tout ira bien tant que le maître apprendra à partir de maintenant, n’est-ce pas ? » répondit Luxon.

« Beaucoup sont morts. J’ai beaucoup tué, » déclarai-je.

« Les humains se battent depuis l’aube des temps, alors ne t’inquiète pas. Quelqu’un comme le maître est toujours dans la division inférieure, » répliqua Luxon.

« Je ne suis pas du tout content d’entendre ça, » répliquai-je.

« Après tout, je ne suis pas doué pour consoler quelqu’un, » répliqua Luxon.

« J’irai sûrement en enfer, » déclarai-je.

« C’est seulement si l’enfer existe. Dois-je accompagner le maître ? » demanda Luxon.

« J’ai l’impression que tu vas te battre avec le roi Yama. Cela ne fera qu’alourdir mon péché, alors je refuse, » répliquai-je.

« C’est le maître qui est toujours en train de se battre avec son entourage, » répliqua Luxon.

« Tu es un idiot, hein ? Je comprends au moins quel adversaire ne doit pas être en colère. Je suis doué pour la flatterie. J’ai commencé à réfléchir à des mots pour beurrer le roi Yama à partir de maintenant, » déclarai-je.

« Comme prévu. C’est trop horrible, je n’ai pas de mots pour le décrire, » répliqua Luxon.

Je me distrais en faisant des bêtises.

« C’est aussi un fait que beaucoup de gens ont été sauvés grâce aux actions du maître. Le royaume et la principauté sont épuisés et il sera difficile de continuer la guerre. En voyant le résultat, je crois que le maître s’en est bien sorti. Le maître a également été en mesure de démontrer que Partenaire et Arroganz sont désormais irréparables. Selon la méthode, le maître pourra peut-être obtenir la paix que tu désires tant, » déclara Luxon.

Si c’était le personnage principal d’une histoire qui l’avait fait, alors il sauverait sûrement tout le monde et aurait une fin heureuse.

Je n’avais pas pu avoir la fin heureuse. — Comme prévu, je ne suis qu’un Mob.

S’il y avait un personnage principal qui pouvait tout sauver, je ferais tout ce que je pourrais pour le flatter.

— C’est pourquoi, aide-moi. Tout le monde va bien, je veux qu’on m’aide.

— Je ne peux pas obtenir une grande réussite comme un personnage principal ou un héros.

« Je voulais faire mieux. C’est ma responsabilité, » déclarai-je.

« Il y aurait eu une guerre entre les deux pays, quelle que soit l’existence du maître. Le maître est excessivement présomptueux, » déclara Luxon.

À sa façon, cela devait être une consolation de la part de ce type.

Il était irritant, mais c’était beaucoup mieux que lorsqu’il n’était qu’une coquille vide.

« C’est de ma faute pour Partenaire et Weiss. Ils ont été coulés, » déclarai-je.

« Je vais récupérer Partenaire et le réparer. En ce qui concerne Weiss, je juge que l’attaque mentale est dangereuse. Il semble qu’il y avait un appareil qui a été chargé dans le navire plus tard. Le vaisseau lui-même n’avait pas une telle fonction, » répondit Luxon.

« C’est effrayant d’arrêter la guerre avec l’amour. Se faire enlever son esprit combatif ou son désir de se battre, c’est trop effrayant, » déclarai-je.

« Il serait plus pratique de continuer à le laisser couler comme ça. Sinon, la vie d’Olivia et Anjelica sera en danger. — J’ai compris la raison pour laquelle le royaume le cachait en tant qu’atout, » déclara Luxon.

Je ne veux plus que ces deux-là s’en servent.

Si le navire continuait d’exister, les deux filles qui en devenaient propriétaires seraient constamment sous la menace d’être assassinées.

Pour elles, il était important de faire croire à tout le monde que l’atout ne pouvait plus être utilisé.

« Je ne veux plus m’en servir. Qu’est-ce qu’ils veulent dire par amour ? C’est juste une attaque mentale, » déclarai-je.

« Une sage décision. Mais — n’est-ce pas un fait que l’amour est ce qui a arrêté la guerre ? » demanda Luxon.

« Ça ? Même moi, j’en ai été consterné, » répondis-je.

« Le maître n’a-t-il pas aidé le royaume parce que tu les aimes ? En outre, le sentiment du maître qui veut protéger sa famille et d’autres connaissances est aussi de l’amour. C’est exactement grâce à cela que le royaume a été capable de gagner, » déclara Luxon.

« C’est merveilleux. En même temps, ce qui a déclenché la guerre, c’est aussi l’amour, n’est-ce pas ? » demandai-je.

« Il y a plusieurs raisons, mais l’amour est efficace s’il peut être utilisé. Lorsque c’est utilisé à l’instigation de la population, leur moral augmentera si on leur dit que c’est pour protéger leur famille et leurs êtres chers, » déclara Luxon.

« Ça m’a donné envie de vomir, » répliquai-je.

« L’homme peut se battre pour l’amour. Ils peuvent risquer leur vie pour les autres. C’est quelque chose de merveilleux, » déclara Luxon.

Alors que j’étais d’accord avec le sarcasme de ce type, un petit dirigeable avait atterri près d’Arroganz.

Il avait atterri sur l’eau, ce qui avait provoqué des vagues qui avaient secoué l’armure.

Sur le navire se trouvent Livia et Anjie.

Elles pleuraient toutes les deux.

« Hein ? Pourraient-elles penser que je suis mort ? » demandai-je.

« Ne plaisante pas. Et si le maître sortait et les rassurait ? Si le maître ne se résout pas rapidement à le faire, même moi, je serai irrité. Le maître aime ces deux-là, n’est-ce pas ? » demanda Luxon.

« Tu es un idiot, hein ? — C’est parce que je les aime que je prends à cœur tout ça, » déclarai-je.

Se décider ? Poser la main sur quelqu’un que je ne peux pas épouser, ou plutôt sur quelqu’un dont je ne peux pas prendre la responsabilité est impossible pour moi.

Parce que je suis un homme sincère après tout.

« J’ai travaillé dur pour toute une vie. Je veux vivre paisiblement la prochaine fois, » déclarai-je.

« Même s’il y a un avenir paisible pour le maître, je ne pense pas que ce maître sera capable de s’éloigner de ces deux-là, » déclara Luxon.

« Penses-tu que je suis digne de ces deux-là ? Il y a des hommes plus dignes d’elles, » déclarai-je.

« C’est à ces deux-là et à toi de décider. Sois rassuré, s’il te plaît. S’il s’agit de frais de subsistance, je ferai quelque chose, » déclara Luxon.

« Je suis si heureux que je vais pleurer maintenant, » déclarai-je à Luxon.

L’écoutille d’Arroganz s’était ouverte et j’en étais sorti. Livia et Anjie avaient sauté du dirigeable et m’avaient pris dans leurs bras.

« Léon ! » cria Livia.

« Quel idiot ! » s’écria Anjie.

J’avais été enlacé, puis j’avais mis mes bras dans le dos des deux filles.

« Je n’ai pas réfléchi à ce que je devais dire ici. Mais pour l’instant —, je suis de retour, » déclarai-je.

Livia avait versé des larmes et avait appuyé son front contre ma poitrine.

« Léon, ne nous fait plus nous inquiéter comme ça, » déclara Livia.

« Hein ? Tu t’inquiétais ? » demandai-je.

Anjie m’avait pincé le bras, mais je portais une combinaison de pilote, donc cela ne faisait pas vraiment mal.

« Ne plaisante pas. Et pourquoi t’es-tu enfui cette fois-là ? » demanda Anjie.

« Cette fois-là ? » demandai-je.

« Cette fois dans le sous-sol du palais —, quand il est apparu que Livia et moi étions amoureuses l’une de l’autre, » déclara Anjie.

Pour une raison ou une autre, ça m’avait donné envie de taquiner Anjelica quand elle avait l’air gênée comme ça.

« Eh bien, c’est parce que je pensais que ce serait mal si je me mettais en travers de votre chemin, » déclarai-je.

« Qui a dit que tu te mettrais en travers du chemin ! — Ne dis plus un truc comme ça. Tu es une personne importante pour nous deux, » déclara Anjie.

Le dirigeable de mon père avait atterri près de nous.

On dirait qu’ils étaient venus nous chercher.

La guerre semblait également terminée. Il ne restait plus qu’à mettre de l’ordre et à faire face aux conséquences.

***

De retour au palais, l’endroit était très occupé et beaucoup de choses semblaient avoir été décidées.

Sur la question de la principauté, les deux parties avaient fait la paix pour le moment.

La raison en était que le royaume était attaqué par d’autres pays dans différents endroits et qu’ils n’avaient pas le temps de se concentrer uniquement sur la principauté.

Même si le royaume voulait envahir, il n’avait pas de marge de manœuvre.

Cependant, le pays appelé principauté était terminé.

Ils avaient fini par entrer sous l’égide du royaume sous le nom de la Maison Ducale Fanoss.

En même temps, ils étaient également liés par un accord humiliant.

Bien sûr, ils devaient payer des réparations, mais c’était aussi le royaume qui décidera de la force militaire qu’ils pouvaient posséder et ils seraient condamnés à une amende s’ils violaient l’accord.

Il avait également été décidé que le royaume y enverrait un surveillant.

Ils devaient aussi envoyer leur armée si le royaume l’exigeait et ils n’avaient pas le droit de refuser.

— Leur traitement était bien pire que celui d’autres seigneurs féodaux.

C’était un avenir où ils ne seraient pas tués, mais ne seraient autorisés à vivre qu’en étant exploités pendant plusieurs centaines d’années. Voici ce qui les attendait.

Ce n’était pas une affaire qui me concernait, alors que j’étais retourné au palais. C’était à ce moment-là où j’avais été — .

« Sire Léon, il semblerait que vous ayez accompli un grand exploit. »

« Vous êtes vraiment un héros. »

« Permettez-moi de pouvoir écouter vos réalisations, Seigneur Léon. »

— entouré par des filles dans le palais.

« Hahahahahaha ! J’aimerais pouvoir vous montrer mes efforts. Je n’arrêtais pas de déchirer ces hommes de la principauté et de les jeter, répétant ainsi inlassablement ! » déclarai-je.

Au fait, les filles qui m’entouraient n’étaient pas des étudiantes de l’académie.

Il s’agissait des filles plus jeunes qui entreraient dans l’académie à l’avenir.

C’était de jeunes femmes de grande classe qui n’amenaient même pas d’esclaves avec elles. C’était encore des filles pures qui n’avaient pas été souillées dans un mauvais sens commun par la société ou plutôt par les filles de l’académie.

C’était des filles de nobles, alors elles devaient donc avoir d’autres arrière-pensées, mais elles étaient quand même toujours meilleures que les filles de l’académie.

En plus, c’était le meilleur sentiment que d’avoir des filles qui faisaient des histoires comme ça pour moi !

Tous les jours, des filles venaient me rendre visite et alors que j’étais actuellement à moitié emprisonné dans le palais.

Il y avait quelques signes de mouvement derrière la scène, mais je ne voulais plus vivre en m’inquiétant de beaucoup de choses.

Pour l’instant, je voulais profiter de ce moment.

« L’année prochaine, quand nous nous serons inscrites, Sire Léon sera notre aîné. »

« C’est comme un rêve de pouvoir aller à la même académie. »

« J’attends avec impatience d’aller au goûter de Sire Léon. »

J’avais bombé ma poitrine devant les jolies filles.

Contrairement aux filles de l’académie, elles étaient de jeunes filles non souillées — peut-être est-ce le début de ma vie ? Cela avait-il enfin commencé ?

La guerre était finie, alors j’aurais peut-être pu être libéré de la contrainte de ce jeu vidéo Otome !

« J’attends aussi avec impatience que tout le monde s’inscrive, » déclarai-je.

Les filles rougirent.

Même quelqu’un comme moi sera populaire quand il deviendra un héros.

Mon rire ne pouvait plus s’arrêter.

Je m’étais réincarné dans un autre monde et au moment même où je pensais que c’était un monde qui plaçait la femme au-dessus de l’homme, un développement normal du harem m’attendait désormais.

C’était la meilleure sensation !

Pendant que je m’amusais comme ça, Milaine était arrivée.

« Vicomte Baltfault, puis-je vous demander un peu de votre temps ? » demanda Milaine d’une manière très formelle.

« — Votre Majesté Milaine. »

Son expression sérieuse était légèrement colorée de tristesse.

Arrête ça. Ne me regarde pas avec une telle expression.

Après que les filles eurent lu l’humeur et sortirent de la pièce, je m’étais agité comme un homme qui s’était fait prendre à avoir une liaison.

« Milaine, il y a plusieurs circonstances à ce sujet, » déclarai-je.

« Je comprends, » répondit-elle.

« Hein ? » demandai-je.

Il semble qu’elle comprenne quelque chose, mais, peut-elle vraiment comprendre mon sentiment qui devient lâche d’avoir des filles qui s’agitent pour moi ? C’est vraiment une femme ouverte d’esprit. Milaine est trop belle.

« Tu te distrais en faisant ça, n’est-ce pas ? Nous t’avons fait vivre des choses douloureuses. J’ai entendu dire que tu as obtenu des réalisations vraiment spectaculaires — ce doit être exactement pourquoi c’est douloureux pour toi, n’est-ce pas ? » demanda Milaine.

— Je pensais qu’elle se méprenait beaucoup, mais on dirait qu’elle cherchait où elle devrait regarder.

J’avais arrêté de trouver des excuses et j’avais haussé les épaules.

« Je suis découvert. Mais, c’est la vérité que j’étais heureux d’avoir des filles qui se disputent pour moi. C’est quelque chose que je n’ai jamais vécu à l’académie, » déclarai-je.

« Les garçons. » Milaine avait dit ça et avait souri. Elle s’était ensuite assise de l’autre côté de moi.

« Tu te souviens ? J’ai dit que je te dirais tout, » déclara Milaine.

« Tu parles de ce que tu m’as dit avant la bataille ? Est-ce le moment de le faire ? » demandai-je.

Milaine hocha la tête. Elle avait redressé sa posture et m’avait regardé droit dans les yeux.

« Pourras-tu tout l’accepter, vicomte Baltfault ? Ce qu’on pourrait appeler une vérité cruelle, » déclara-t-elle.

Elle avait dit quelque chose à propos de la cause pour laquelle le royaume était devenu comme ça.

Y a-t-il une raison à la mise en place du scénario du jeu vidéo Otome ?

J’avais redressé ma posture.

« Bien que je paraisse comme ça, mais je ne suis pas un garçon pur et innocent. Je suis résolu, » déclarai-je.

Je regretterai plus tard d’avoir dit cette phrase sans réfléchir.

« Alors, je dirais tout en expliquant aussi sa relation avec la conclusion de cet incident, » déclara Milaine.

+++

Chapitre 12 : Une vérité cruelle

Partie 1

« Le début est lié avec l’insurrection de la maison archiducale. Tu comprends qu’à la guerre, le camp qui a fait le premier pas aura l’avantage, non ? » demanda Milaine.

Lorsqu’il s’agit de la guerre dans ce monde, le côté attaquant sera en partie avantagé par l’existence des dirigeables.

« Oui. En fait, la bataille défensive dans la capitale a aussi été pénible, » continuai-je.

Milaine hocha la tête et continua à parler. « — la famille royale a été harcelée par la maison archiducale dans le passé, à cause de cela ils craignaient la seconde venue d’une autre maison archiducale. En tant que membre d’une famille de seigneurs féodaux, tu comprends certainement, mais lorsque tu atteins le niveau au-dessus de la maison du baron, il y a un moyen d’augmenter rapidement ta force militaire. »

« En augmentant le nombre de dirigeables. J’ai entendu dire que dans le passé, il existait une méthode pour attaquer d’autres maisons et étendre ainsi votre base de pouvoir, » déclarai-je.

Parce qu’il y a des choses pratiques comme la pierre flottante, le coût d’entretien d’un dirigeable était étonnamment bon marché.

Il était également possible de construire un dirigeable à moindre coût.

Ainsi, il était facile d’augmenter sa force militaire et d’obtenir une nouvelle île flottante par le biais d’un conflit entre seigneurs féodaux.

En d’autres termes, même un baron pouvait faire trembler de peur le royaume tant qu’il rassemblait la force militaire et possédait l’esprit vif pour l’utiliser.

— Il semble qu’il y a eu ce genre d’époque.

« Pire encore, parmi les seigneurs féodaux qui se sont enfermés sur leur territoire, beaucoup d’entre eux pensaient que le royaume ne serait pas à la hauteur contre eux. En fait, il y avait aussi beaucoup de seigneurs féodaux qui se moquaient du royaume et attaquaient, » continua Milaine.

Ce genre de salaud avait perdu contre le royaume.

Mais, le côté attaqué serait en désavantage, de sorte que les dommages au royaume n’étaient pas non plus légers.

« Le royaume a préparé l’académie et c’était aussi pour montrer leur force. C’est pour montrer la capitale aux seigneurs féodaux et leur faire comprendre la différence en force, » déclara Milaine.

Luxon avait aussi dit quelque chose comme ça.

Mais, quelle est sa relation avec la vérité ?

D’après la façon dont Milaine parlait, c’était comme si un fardeau était imposé aux hommes, mais — .

« Et puis, le royaume a préparé un autre plan. Ce plan était de réduire les forces des seigneurs féodaux. Ils ont implanté un nouveau sens des valeurs, » déclara Milaine.

« Réduire leurs forces ? Le sens des valeurs ? » demandai-je.

« Comprends-tu pourquoi les femmes de la noblesse ont reçu un traitement extrêmement favorable ? » demanda Milaine.

« C’est-à-dire —, » commençai-je.

« À l’origine, le nombre d’hommes est extrêmement faible, en partie à cause des guerres. Tu ne le remarqueras pas à l’académie, mais, après l’obtention du diplôme, le nombre d’hommes devient insuffisant. — En fait, le nombre de femmes qui ne peuvent pas se marier est important, » déclara Milaine.

Alors pourquoi donne-t-on la préférence à la femme dans le mariage alors que la situation est comme ça ?

— D’une manière ou d’une autre, beaucoup de choses sont en train de se connecter.

« Les nobles ont été conditionnés à avoir un sens commun des valeurs dans l’académie. Ce faisant, le royaume traitait plus favorablement la femme. Même si c’était quelque peu horrible, le royaume continuait à prendre la position qui accordait un traitement préférentiel à la femme, » continua Milaine.

— Hé, attends un peu.

Se pourrait-il que ce soit le royaume qui ait créé cette situation ?

« S’il te plaît, attends. Qu’est-ce que cela signifie de faire quelque chose comme ça ? Parce que, tu sais ! Le moment venu, les nobles hésitaient à faire leur devoir ! » déclarai-je.

C’était aussi comme ça cette fois-ci.

Les jeunes qui étaient dans le même environnement que moi avaient essayé de changer de camp dès qu’ils avaient compris que le royaume était désavantagé.

Milaine m’avait dit de me calmer avant de continuer son explication lentement. « Au début, le royaume n’a jamais imaginé que ce genre de situation se produirait. Tout ira bien si les seigneurs féodaux apprennent à avoir le même sens des valeurs et de la camaraderie les uns avec les autres tout en baissant un peu la tête, le royaume ne pensait qu’à cela. Mais, l’effet a surpassé l’imagination. Les femmes sont devenues impudentes. »

Le nombre d’idiots qui avaient défié le royaume était devenu faible après qu’ils aient appris la vraie force du royaume dans leur jeunesse.

En même temps, l’idée de donner la priorité à la femme était très bien, mais la femme avait acquis une influence qui avait dépassé les attentes.

Les relations conjugales déformées étaient apparues à cause de la faute du royaume.

« Corrigez-le en cours de route avant qu’il ne devienne comme ça, » déclarai-je.

« Ce n’était pas nécessaire selon tout le monde. En fait, si j’étais un fonctionnaire à cette époque, je l’ignorerais aussi. C’était pratique pour le royaume. Après tout, les seigneurs féodaux s’appauvriront même s’ils ne font rien, et leurs richesses se rassembleront dans la capitale. Le nombre de nobles qui se sont révoltés a également été considérablement réduit, » répondit Milaine sans ménagement. Puis elle avait parlé d’un autre sens de l’existence de l’académie. « — et puis, un autre objectif de l’académie est d’établir une méthode d’éducation. »

Hein ? Maintenant qu’elle l’a mentionné, je crois me souvenir que Luxon a aussi mentionné quelque chose comme ça dans une de ses histoires que j’ai ignorées.

« En établissant une méthode d’éducation, le royaume voulait éduquer non pas les nobles, mais les roturiers. Tu comprends ce que ça veut dire ? » demanda Milaine.

Quand j’avais détourné mon regard, Milaine avait souri.

« C’est pour créer un monde où les nobles sont inutiles quelques centaines d’années plus tard, » continua Milaine.

— Je ne veux pas l’entendre.

Si j’entends ce genre d’histoire, ne serai-je pas abattu si je suis négligent ?

« La famille royale de l’époque a préparé l’académie avec l’intention de mener à bien une révolution du système politique sur plusieurs centaines d’années. Non, ils ont dû prendre de telles mesures parce qu’à mi-chemin ils se sont rendu compte qu’ils devaient exécuter un tel plan pour le bien du royaume, » continua Milaine.

La famille royale en avait assez d’accompagner les seigneurs féodaux et réfléchissait beaucoup. Le résultat — ils voulaient changer le système politique.

Qu’est-ce que c’est ? Ne vivent-ils pas trop dans le futur ?

« Tout comme la maison de l’archiduc à l’époque, les nobles étaient débordants d’ambition à cette époque horrible. Vicomte, tu devrais aussi le comprendre si tu es un noble, » déclara Milaine.

Il y avait aussi quelques gentils, mais la majorité était des ordures qui vous donnaient envie d’incliner la tête en vous demandant s’ils étaient vraiment humains.

En fait, il y avait beaucoup de gars qui essayaient de s’élever dans la vie en utilisant la force militaire s’ils avaient le pouvoir de le faire, contrairement à moi.

« L’académie a également tenté de corriger cette façon de penser chez les jeunes. Si les nobles étaient décents, le royaume continuerait à vivre en sécurité, pensaient-ils. Mais la situation a évolué dans une direction qui dépassait les attentes de la famille royale à l’époque, » continua Milaine.

Il semblerait que la position des filles soit devenue plus forte que prévu, ce qui posait problème.

« Après avoir ignoré ce problème parce qu’il était efficace pour réduire le pouvoir des seigneurs féodaux, une partie des femmes des maisons de baron jusqu’aux maisons de comte sont devenues sauvages. C’est devenu une situation plus horrible que ce à quoi s’attendait le palais, » déclara Milaine.

Et c’est ce qui a mené à la situation actuelle.

« Quelle histoire horrible ! » déclarai-je.

« Oui, c’est une histoire horrible. Mais, c’est aussi un fait que les richesses des seigneurs féodaux se sont rassemblées dans la capitale. Les femmes qui voulaient vivre dans le luxe dans la capitale étaient aussi une existence confortable pour le palais. C’est la raison pour laquelle des fardeaux ont été imposés aux hommes, » déclara Milaine.

Du point de vue du royaume, on ne pouvait pas faire confiance aux nobles — surtout aux seigneurs féodaux.

Ils avaient créé l’académie pour éduquer les roturiers et réduire le nombre de nobles à l’avenir. D’après la façon dont Milaine avait parlé, se pourrait-il qu’ils fermassent les yeux sur les filles qui couraient comme des folles dans l’académie ?

— On aurait dit qu’ils choisissaient les nobles à rejeter un jour.

Les maisons de rang supérieur à celui du comte ne permettaient pas à leurs filles d’avoir des esclaves — peut-être aussi parce qu’elles soupçonnaient ou connaissaient cette vérité ?

Les nobles restants devaient viser les positions importantes dans le nouveau système lorsque le système politique sera réformé.

Même si les nobles qui ne savaient rien étaient devenus sauvages, le royaume qui possédait la carte maîtresse qui était le navire de la famille royale devrait se sentir confiant.

Je n’aurais jamais imaginé que l’académie en désordre avait un tel calcul derrière elle.

J’interrogerai Luxon sur les détails plus tard.

Aussi — .

« Se pourrait-il que le fait que Livia s’inscrive à l’académie soit pour…, » commençai-je.

« C’était pour la transition vers la phase suivante. Les nobles devraient avoir le sentiment du danger. Cette fille devait être le début du plan visant à augmenter le nombre de roturiers inscrits qui allait augmenter chaque année. Eh bien, c’est une action qui s’inscrit dans une perspective de 100 ou 200 ans, » déclara Milaine.

— J’ai appris cela à l’école de ma vie antérieure.

Après le féodalisme, ce serait la monarchie absolue avec un régime autoritaire centralisé, n’est-ce pas ?

« — Un régime autoritaire centralisé. »

« Oh, c’est un bon mot pour énoncer de façon concise le résultat que la famille royale vise, » déclara Milaine.

J’avais reçu des éloges après avoir montré mes connaissances de la vie antérieure, mais je n’étais pas heureux d’entendre cela dans cette situation.

Elle disait que le royaume volerait tout aux seigneurs féodaux et obligerait les roturiers à faire le travail des nobles.

Je n’aurais jamais imaginé que l’académie ait été créée pour cela.

« Mais ça n’a pas progressé comme prévu, » déclara Milaine.

Milaine avait dit cela et m’avait regardé avec un sourire autodéprécié.

— Arrête. Ne me teste pas comme ça.

En ce moment, j’avais vraiment peur d’être tué après avoir entendu cette histoire.

Si les nobles masculins entendaient cette histoire, ils deviendraient fous de colère.

Je comprenais que c’était inutile même si je blâmais la famille royale actuelle, mais — c’était horrible.

« Comme prévu, un héros est différent. Les gens comme moi ont été stupéfaits quand j’ai entendu cette histoire. Mais Léon, tu es très calme. Même si je pensais que cela serait tout à fait normal que tu te fâches, et même si tu me criais dessus et que tu me maudissais, je l’aurais acceptée, » déclara Milaine.

Il semblerait que Milaine ait mal compris en me voyant sans voix en état de choc.

« Et aussi, permets-moi de dire ceci non pas en tant que reine, mais en tant que moi-même —, » continua Milaine.

Milaine s’était levée de son siège avant de s’agenouiller sur le sol et avait baissé la tête vers moi.

— Hein ? C’est quoi ce kowtow [1] ! Attends un peu. Il ne devrait pas y avoir de coutume de kowtow dans ce monde ! Imite-t-elle ce que j’ai fait au festival de l’école ?

« A-Attends ! S’il te plaît, arrête ça. Qu’est-ce qu’il y a de si soudain ? » demandai-je.

« Vicomte Baltfault. Je voudrais vous en faire la demande, même en sachant que c’est impoli. S’il vous plaît, puis-je vous demander de sauver mon fils Julian ? C’est ma demande en tant que mère de cet enfant, » déclara Milaine.

— Qu’est-ce qu’il a fait ?

Notes

  • 1 Le kowtow (chinois simplifié : 叩头; chinois traditionnel : 叩頭 ; pinyin : kòu tóu ; cantonais Jyutping : kau³ tau⁴ ; cantonais Yale : kau tàuh ; pe̍h-ōe-jī : khàu-thâu, API pour le mandarin : kʰoʊ̯⁵¹ tʰoʊ̯³⁵, pour la cantonais : k ʰɐ u³³ t ʰɐ u²¹) est un geste signe de profond respect qui consiste pour la personne qui l’exécute à se mettre à genoux et en s’inclinant de manière que sa tête touche le sol. En Baihua, ce geste a été traduit par Kē tóu (磕头 / 磕頭, kē tóu, cantonais Jyutping : hap⁶ tau⁴, pe̍h-ōe-jī: kha̍p-thâu), ce qui altère sensiblement le sens de l’expression. En effet, le mot Kòu signifie dans l’expression Kòu tóu se jeter à terre avec respect alors que kē signifie simplement toucher une surface.
    Dans le protocole de la Chine impériale ce geste de prosternation était effectué devant l’Empereur de Chine. Dans la vie quotidienne en Chine, ce geste n’est plus fait devant un être humain, mais peut parfois être effectué devant une sépulture pour montrer le respect manifesté au défunt. C’est un geste rituel dans les cérémonies d’initiation aux arts martiaux chinois, ou wushu (武术).

+++

Partie 2

Les six avaient été mis à l’intérieur de la prison souterraine.

Julian, Jilk, Brad, Greg, Chris, et aussi Marie attendaient en silence que leur peine soit décidée.

Marie pleurait.

« Tout le monde — désolée, » déclara Marie.

Julian avait souri pour consoler Marie en pleurs. « C’est parce que je ne pouvais t’aider qu’en faisant ça. Ne fais pas attention à ça, Marie. »

Jilk regardait Julian avec une expression triste. « Il n’y a rien à faire que Votre Altesse ne puisse pas se joindre à la bataille. D’ailleurs, quelqu’un qui s’est présenté comme chevalier masqué nous a aidés sur ce champ de bataille. »

Brad s’était également souvenu du chevalier masqué et avait fait une expression insatisfaite. « Ce type est soudainement parti. C’était un type très compétent. »

Greg était assis avec les jambes croisées et il plaça son menton sur sa main tout en parlant à Julian du chevalier masqué. « Je n’irai pas jusqu’à dire que ce type était le remplaçant de Julian, mais j’admets qu’il était utile. »

Chris hocha également la tête et reconnut la force du chevalier masqué. « Il pilotait une armure que je n’avais jamais vue auparavant. Son maniement de l’épée n’était pas mal non plus. Mais, nous n’avons jamais découvert qui il était jusqu’à la fin. Bien qu’il semble que Baltfault savait quelque chose sur lui. »

Julian fit un petit sourire en entendant les réactions de ces quatre personnes. « — Je vois. Je voulais aussi essayer de le rencontrer. »

« Non, Votre Altesse n’a pas besoin de le rencontrer. C’était un homme qui est soudainement apparu et a essayé de prendre le contrôle de l’endroit. Son identité doit être remise en question la prochaine fois qu’il apparaîtra, » déclara Jilk

Marie était stupéfaite de voir le comportement des cinq.

Ils sont sérieux en disant ça ? Son visage semblait dire ça.

« Tout le monde, cet homme était Julian — . »

Des bruits de pas s’approchaient de la prison souterraine où ils se trouvaient tous les six.

Les chevaliers qui gardaient la prison avaient salué et avaient permis à cet homme d’entrer. Une fille aux cheveux noirs suivait aussi l’homme.

« Ah ! »

Marie regarda l’homme avec ses yeux brillants — c’était Léon.

« — Vous êtes vraiment stupides, » déclara Léon.

Derrière lui, Son Altesse Hertrude — non, la Duchesse Hertrude était également présente.

« Je suis vraiment étonné par ce que vous avez tous fait, » déclara Léon.

Marie s’accrocha aux barres de fer et demanda de l’aide à Léon.

« J’ai travaillé dur. Alors s’il te plaît, sauve-moi d’ici, » demanda Marie.

Léon fit un visage douloureux et confirma la situation en appuyant sa main sur son front.

« Comprenez-vous les charges qui pèsent sur vous ? » demanda Léon.

Julian regarda Léon droit dans les yeux. « Je ne crois pas que nous ayons fait quoi que ce soit de honteux. »

« Les gars, ayez un peu plus honte ! Le prince qui attaque une duchesse après avoir signé le traité n’est pas une plaisanterie ! Le palais a honte à cause de ta faute ! » déclara Léon.

Hertrude soupira et baissa les yeux. « Avez-vous agi imprudemment comme ça pour moi ? »

« Cela en fait partie. Parce que ce traité était comme prévu tout simplement trop horrible. En plus, si ça continue comme ça, je devrais me marier dans votre maison. À part ça, c’est parce que Marie me l’a demandé, » déclara Julian.

Marie avait dit à Julian qu’elle voulait faire quelque chose pour la principauté — pour la maison ducale.

« C’est donc votre vrai mobile, » déclara Hertrude.

Le palais devait vouloir envoyer Julian pour mettre la Maison Fanoss sous un contrôle ferme.

En plus, s’il était marié à Hertrude, les émotions de la population de la principauté s’apaiseraient aussi quelque peu.

Ce faisant, ils pensaient que le gouvernement se passerait bien là aussi, et pourtant — Julian attaqua Hertrude.

Bien sûr, il avait juste fait semblant d’attaquer.

À cause de cela, les plans du palais étaient complètement ruinés.

Même avec le traité en place, l’acte de Julian avait fait en sorte que le palais fasse des compromis dans une certaine mesure.

Naturellement, la discussion sur le mariage de Julian avait également été interrompue.

Même si ce serait bien qu’il se marie comme ça, Marie pensait une telle chose.

Léon tourna son regard vers les quatre autres. « Vous comprenez aussi, les gars ? »

Le doigt de Greg s’était frotté sous son nez en ayant l’air un peu gêné. « C’était pour protéger Marie. Je n’ai aucun regret. »

« Regrettez un peu ! Vous êtes des idiots d’avoir tabassé les individus du Temple qui étaient venus arrêter Marie comme ça ? Hé, vous êtes vraiment des idiots, non ? Vous êtes des idiots, n’est-ce pas !? » déclara Léon.

Chris avait bombé sa poitrine. « C’était de la légitime défense. »

« Vous en avez trop fait. Le Temple nous a envoyé une protestation ! Même si j’avais aussi créé divers arrangements, vous avez tout gâché par vos actes, » déclara Léon.

Les gens du Temple qui étaient venus chercher Marie ne venaient à l’origine que pour récupérer les objets de la Sainte et non pas Marie.

Mais les gens qui trouvaient l’existence de Marie gênante se glissèrent aussi parmi eux et apportèrent du vin empoisonné. Ils avaient essayé de le faire boire par Marie.

Ils avaient essayé de faire assumer toutes les responsabilités à Marie.

Les quatre étaient arrivés en courant et puis — ils avaient battu tout le personnel du temple et les avaient mis à la porte du palais.

Jusqu’à présent, c’était déjà problématique, mais même Léon ne pouvait pas leur en vouloir pour cela. Le problème, c’était après ça.

« Maintenant, regardez ici. Marie a été reconnue par les objets de la Sainte. Elle-même a dit qu’elle était une fausse, mais il ne fait aucun doute qu’elle est la sainte. Vous comprenez jusqu’ici ? » demanda Léon.

Marie semblait penser qu’on la louait, alors elle avait l’air timide. « Eh, c’est vrai ? Quoi, alors je suis vraiment la Sainte ? »

« Les hommes de cette Sainte ont battu les prêtres, alors l’affaire s’est compliquée. Vous les avez battus sans même enquêter plus avant, alors le Temple s’est aussi obstiné et a dit que maintenant, ils ne reconnaîtraient pas Marie, » déclara Léon.

Hertrude semblait vouloir dire quelque chose, mais elle n’avait rien dit et l’avait laissé à Léon.

« Savez-vous à quel point j’ai tiré les ficelles en coulisse ? Hé, pourquoi rendez-vous tous mes travaux inutiles ? » déclara Léon.

Brad s’était mis en colère et s’était levé pour protester. « Alors, nous dis-tu de laisser Marie mourir !? Nous n’accepterons pas une telle chose. »

« Certainement, vous quatre avez raison. Ces types ont essayé de l’empoisonner pour la tuer. Même moi, je pense que ces types sont des idiots. Mais vous quatre, faire du grabuge après les avoir chassés n’est pas bon. Agresser le Temple est vraiment stupide, » déclara Léon.

Marie avait défendu les quatre.

« Attendez ! Tout le monde a protesté à l’Église parce qu’ils pensaient que j’allais être exécuté, » déclara Marie.

« On n’appelle pas ça ainsi quand on sort des armures et qu’on saccage tout un groupe ! C’est ce que vous appelez l’usage de la force ! Même s’il semblait que la question aurait pu être résolue d’une manière appropriée parce qu’ils ont été découverts en train d’essayer de la tuer avec du poison ! » déclarai-je.

Du point de vue du fonctionnaire du palais, ces six personnes qui avaient été jetées dans la prison souterraine devaient être une existence très pénible.

Hertrude avait pitié de Léon. « Vous avez aussi la vie dure. Ne voulez-vous pas venir chez moi ? Si c’est maintenant, je peux vous promettre un bon traitement. Je vais vous préparer un rang de duc, » déclara Hertrude.

« Pas intéressé, » Léon refusa instantanément et se dirigea vers Marie.

Hertrude avait fait un sourire légèrement vexé et triste. Elle marmonnait. « Même si je suis sérieuse cette fois-ci, j’ai encore été rejetée ».

« La femme extraordinairement diabolique qui a séduit les cinq personnes qui avaient au départ de brillantes perspectives — on vous parle comme ça, » déclara Léon.

« Eh, vraiment ? » demanda Marie.

Léon avait laissé sortir une voix irritée à la timide Marie.

« Les protestations affluent à cause de vous ! Vos maisons sont enragées, les responsables du palais disent que vous êtes absolument impardonnables, tandis que le Temple fait rage pour vous exécuter tous ! » déclara Léon.

Marie avait attrapé la cheville de Léon.

« S’il te plaît, sauve-nous ! » supplia Marie.

« J’essayais déjà de vous sauver ! Mais vous avez tout gâché ! Hé, vous m’en voulez ? Comment avez-vous pu rendre la situation aussi scandaleuse ? Tout le monde a été étonné ! » déclara Léon.

Léon avait envie de pleurer.

« Vous vous trompez ! Nous avons essayé de faire quelque chose par nous-mêmes. Mais ça s’est terminé comme ça. »

« C’est le pire ! Réfléchissez davantage avant de faire quelque chose ! »

Marie se mit à pleurer. « Alors, on va mourir ? »

Léon était sur le point de dire quelque chose, mais il avait avalé ses paroles et leur avait tourné le dos.

« — Milaine me l’a aussi demandé. Je ferai tout ce que je peux. Mais n’en attendez pas trop, » déclara Léon.

L’expression de Marie s’était transformée en un sourire.

Oui, si son frère de la vie précédente — Léon passait à l’action, alors la plupart des choses seraient résolues d’une manière ou d’une autre.

Merci beaucoup, Onii-chan!

***

Je m’étais rendu là où se trouvait le roi afin de résoudre le problème de Marie et des autres.

Vince et Bernard étaient également présents autour de Sa Majesté Roland.

Tout le monde désapprouvait ma suggestion.

« On dirait que vous ne comprenez pas ce que c’est que d’aider ces six-là. »

Les paroles du roi étaient froides, même si cette affaire concernait l’avenir de son fils. En réponse je — .

« Ça ne me dérange pas même si c’est en échange de ma récompense cette fois. Si ce n’est pas suffisant, j’offrirai aussi les biens que j’ai en ma possession, » déclarai-je.

Le roi s’était moqué de moi. « L’atelier en votre possession a été transféré à votre père, un baron, n’est-ce pas ? Quant aux Artefacts Disparus, vous les avez tous perdus. Il n’y aura aucun sens à obtenir vos possessions pour le moment. En plus, vous avez même perdu le vaisseau de notre famille royale. N’est-ce pas votre responsabilité ? »

Ce bâtard détestable faisait des remarques sarcastiques avec insistance.

Il était possible de réparer Partenaire et Arroganz, mais je devrais garder le silence ici. Ce chemin me conviendra, après tout.

« Je supplie Votre Majesté d’avoir pitié de moi, » déclarai-je.

Le roi me regardait en souriant et en agissant avec arrogance.

Ce type ne me déteste-t-il pas trop ?

Puis Bernard avait parlé. « Il est facile de ne sauver que leurs vies. Mais vous voyez, j’espère que vous comprenez que ces six-là ne peuvent pas être laissés à eux-mêmes. Son Altesse Julian est un membre de la famille royale. Et puis les quatre autres sont d’anciens héritiers de maisons célèbres. Et puis, il y a parmi eux même la sainte qui est considérée comme fausse. »

Le roi avait regardé avec surprise l’opinion de Bernard, mais même Vince avait affirmé la mienne.

« Il sera plus sûr de les enfermer sur une île flottante où ils pourraient être surveillés, mais nous n’avons aucune marge de manœuvre pour préparer une île aussi pratique. Le palais n’essaiera pas non plus de chercher une île flottante. Et donc, dans ce cas. — L’île que vous avez découverte sera utilisée pour cela. Est-ce vraiment d’accord ? » demanda Vince.

On m’avait ainsi dit de remettre l’île flottante que j’avais découverte et qui était devenue la mienne.

Le roi ne semblait pas vouloir l’accepter. Il regardait Vince avec reproche.

Il semblerait qu’en premier lieu, Vince et d’autres pensaient que l’affaire du navire de la famille royale était quelque chose par laquelle on ne pouvait pas faire grand-chose.

Ils n’en parlaient pas du tout.

Mais le fait de voir Vince ignorer le roi m’avait soulagé.

Mais, c’était douloureux de céder le territoire qui était rempli de mes idéaux.

Hm ? Attends un peu — tout d’abord, ça ne me dérange pas de lâcher mon territoire.

À première vue, on dirait qu’il ne me restait plus rien, mais c’est très bien ainsi, n’est-ce pas ?

« Ça ne me dérange pas si leurs vies peuvent être sauvées par ça, » déclarai-je.

Bernard m’avait alors posé une question. « Vous irez jusque-là pour protéger Son Altesse et les autres ? Puis-je vous demander ce qui vous pousse à aller si loin pour eux ? »

J’avais réfléchi pendant un moment.

Ce sera bien de dire quelque chose qui fera qu’ils seront comme moi ici, mais j’avais appris que cela me causerait beaucoup de problèmes si je me forçais et si je me faisais favoriser par les hauts placés.

C’est pourquoi je vais parler honnêtement.

« Je suis fatigué de ma position de noble. Je n’ai pas non plus besoin de ce rang de vicomte. Je veux honnêtement vous le rendre. En fait, je voulais juste passer ma vie tranquille en tant que semi-baron ou moins, » déclarai-je.

« Ho ! »

Je ne savais pas ce que Vince pensait en vue du regard qu’il m’avait porté.

« J’ai aussi perdu mon dirigeable et mon armure. Le moi actuel n’a aucune valeur, alors je vais tout recommencer à zéro. Quant à l’aide que j’apporte à ces six-là, je suppose que c’est à cause de cette relation inséparable et pénible entre nous ? » déclarai-je.

Tous les trois avaient écouté mon exposé avec attention et sérieux.

Le roi semblait penser à quelque chose quand Bernard lui avait parlé.

« Une relation inséparable, n’est-ce pas ? Il semble que Son Altesse ait obtenu un bon ami. Votre Majesté, est-ce que c’est une réparation suffisante pour les actes de ces six-là ? » demanda Bernard.

« Hein ? A, aa, umu. Je vous laisse vous occuper de le faire, » déclara le roi.

Vince m’avait alors dit de partir.

« Compris. Nous nous occupons du reste. Nous vous avons vraiment beaucoup demandé. »

« Vous l’avez fait. C’est pourquoi, s’il vous plaît, aidez-moi maintenant. Je veux prendre ma retraite et me détendre, » déclarai-je.

« Avoir une retraite confortable à cet âge ? Mais, je suppose. — Je vais sûrement vous montrer ma gratitude, » déclara Vince.

C’était bien d’avoir essayé de le dire.

La gratitude de Vince — Je ne peux m’empêcher d’attendre avec impatience.

+++

Partie 3

« Les choses que le maître a perdues peuvent être récupérées immédiatement, » déclara Luxon.

« Oi, ne dis pas ça. Ça fait vraiment mal de perdre cette île flottante. Après tout, cette île pouvait finalement produire du riz, du miso et du shoyu après ça, » déclarai-je.

Je parlais en étant avec Luxon dans ma chambre.

« Même si je suis étonné qu’ils aient permis au Maître de prendre sa retraite, » déclara Luxon.

« C’est le fait qu’ils ne savent pas comment me traiter, alors le palais doit aussi penser que ce n’est pas une mauvaise idée. Ils pourraient penser que je ne suis plus du tout une menace, » déclarai-je.

« Le maître me semble heureux, » déclara Luxon.

« Je me le demande ~, » déclarai-je.

Maintenant que c’était fini, le résultat s’était installé dans une forme que je souhaitais bien que légèrement différent.

Tous ces efforts en valaient la peine.

« Maintenant, je pense partir pour un nouveau voyage d’aventure pour le bien de ma nouvelle vie de Mob, mais qu’est-ce que tu en penses ? » demandai-je.

« J’accompagnerai le maître, parce que le maître ne peut rien faire sans moi, » répondit Luxon.

« Quel homme impoli ! » déclarai-je.

Quand je serai libre, faisons un voyage dans le ciel avec Luxon.

J’avais déjà assez de problèmes.

Attends un peu. Il serait également agréable de se détendre à la maison. Deuxième frère aîné — non.

Maintenant, mon grand frère Nicks avait joyeusement été promu au rang de frère aîné et était devenu l’héritier.

Je pouvais juste l’aider.

« Ma vie commence, » déclarai-je.

« Cela n’a-t-il pas déjà commencé ? » demanda Luxon.

En y repensant, diverses choses s’étaient passées depuis que j’avais failli être vendu à une mamie perverse, alors que tout s’était précipité.

« D’abord ! Je dois obtenir mon diplôme de l’académie. Hein ? Est-ce que l’académie va être rouverte en premier lieu ? » demandai-je.

« Je ne l’ai pas confirmé, mais avec l’état de la capitale, je pense qu’elle ne pourra pas maintenir son activité comme avant, même si elle est rouverte, » déclara Luxon.

La porte de la chambre avait été frappée pendant que je parlais sans rien faire avec Luxon et elle s’était ouverte juste après.

Livia s’était précipitée à l’intérieur. « Léon, as-tu cessé d’être un noble !? » Livia était essoufflée.

J’avais alors dit. « Quoi ? En as-tu déjà entendu parler ? » et je lui avais dit de s’asseoir.

Cependant, Livia n’avait pas l’air de vouloir s’asseoir.

« En premier lieu, la pairie de vicomte avec un quatrième rang de cour inférieur ne me convient pas. J’ai aussi lâché mon territoire, donc même si je suis capable de devenir indépendant, je n’aurai que de la pairie de chevalier ou quelque chose à ce niveau. Eh bien, je serai plus ou moins traité comme un chevalier, » déclarai-je.

« Mais… mais c’est horrible, même si tu as travaillé si dur, Léon. Même Anjie était vraiment —, » commençai-je.

« Vous inquiétez-vous toutes les deux pour moi ? Mais, c’est exactement ce qu’il me faut, » déclarai-je.

« Ce n’est pas ça, » répondit Livia.

Livia avait baissé son regard.

Elle avait saisi fermement sa jupe et les larmes s’étaient accumulées dans ses yeux.

« Anjie, elle s’est agenouillée devant Marie pour toi, Léon. Maintenant, c’est devenu un problème. Et pourtant, comment une telle chose peut-elle arriver à toi aussi, Léon ? » demanda Livia

« — Hein ? »

***

Anjie avait été convoquée par Vince et elle avait été interrogée sur ce qui se passait à l’académie.

La raison pour laquelle elle avait été convoquée dans une pièce du palais était que Vince était occupé à gérer les conséquences.

« — Je suis déçu de toi, » déclara Vince.

« Oui, » répondit Anjie.

La fille d’un duc s’était agenouillée sur la place publique de l’académie — en plus, c’était devant beaucoup de monde.

« Ce que tu as fait a jeté de la boue sur l’honneur de notre famille, » déclara Vince.

« Je comprends, » déclara Anjie.

Elle avait baissé la tête pour le bien de Léon.

Elle ne regrettait pas d’avoir fait cela, mais c’était un choix erroné si elle pensait à sa maison.

« L’homme sur qui tu as placé tes attentes a laissé tomber sa position, son prestige — et même son territoire. Tu as déshonoré l’honneur de notre maison pour un tel homme. Comment crois-tu que je devrais m’y prendre avec toi ? » demanda son père.

Elle avait été interrogée, mais Anjie n’avait pas essayé de répondre.

Elle avait laissé à Vince le soin de décider. Même ainsi, si elle devait répondre — .

« Dois-je me donner la mort ? » demanda Anjie.

« C’est une sacrée détermination, » déclara Vince.

Vince levait les yeux vers le plafond.

« Je ne peux pas garder une fille comme toi dans cette maison. Je vais te préparer une personne convenable. Alors, prépare-toi à te marier sous peu, » déclara Vince.

Même ce traitement pouvait être considéré comme affectueux.

Quand Anjie répondit « Oui » d’une petite voix, Vince sourit.

« Ça ne t’intéresse-t-il pas de savoir à qui tu vas te marier ? » demanda Vince.

« Qui est-ce que ce sera ? » demanda Anjie.

Elle n’était pas intéressée, mais si elle n’entendait pas le nom, elle ne serait pas en mesure d’enquêter sur cette personne.

Vince avait alors dit à Anjie. « Il y a ce chevalier stupide qui essaie de lâcher son territoire, sa pairie, et même son rang. C’est un idiot qui pense prendre sa retraite même s’il est encore jeune, mais ne penses-tu pas que quelqu’un comme lui sera un mari convenable pour toi ? »

« Père ? » demanda Anjie.

« Cette maison va s’en occuper. J’ai aussi entendu parler de la situation de ton amie, mais, désolé, cette fille sera traitée comme une concubine, » déclara Vince.

Il semblait que Vince était au courant de la relation entre les trois. Il avait dû faire une enquête approfondie.

Vince avait ri quand Anjie avait baissé la tête profondément.

« M-Merci beaucoup ! » déclara Anjie.

« Cette discussion n’est pas encore décidée. J’en parlerai avec la personne elle-même après —, » Gilbert était entré dans la pièce quand Vince avait parlé jusque-là.

« Père ! » déclara Gilbert.

« Tu es trop bruyant, » déclara Vince.

« Il y a des ennuis. Monsieur Léon est —, » commença Gilbert.

***

« LAISSEZ-MOI !! JE DOIS PRENDRE LA TÊTE DE CETTE FILLE !! »

Je me déchaînais dans la prison avec ma main droite tenant un katana.

Marie suppliait pour sa vie tout en tremblant à l’intérieur de sa cellule.

« Attends ! Ce n’était pas ma faute. Je plaisantais seulement en leur demandant de se prosterner en public ! » déclara Marie.

« Est-ce tout ce que tu veux dire ? Bon sang, montre ton cou. Je vais être un peu miséricordieux et terminer avec un seul coup, » déclarai-je.

Les chevaliers et soldats me retenaient dans la prison.

« S’il vous plaît, calmez-vous ! »

« Vicomte, rangez votre arme ! »

« Je comprends ce que vous ressentez, alors pour l’instant, calmez-vous ! »

Marie était seule dans la prison.

Les autres gars ?

Leur punition avait été décidée, alors ils avaient été libérés de la prison et, à l’heure actuelle, ils faisaient l’objet de réprimandes.

Mais le plus important, c’est que cette fille était la seule que je ne pouvais pas pardonner.

« J’ai été idiot d’avoir eu pitié de toi. Paie pour tes péchés avec ta vie ! » criai-je.

« Tu m’as dit que tu me sauverais ! » déclara Marie.

« Tu crois que je te pardonnerai après avoir fait se prosterner Livia et Anjie ? Je vais te donner ton jugement ici ! » criai-je.

J’avais traîné les chevaliers et les soldats jusqu’à être près des barres de fer, mais quelqu’un était entré dans la prison en marchant à grands pas.

C’était Livia et Anjie.

« Léon, attends. Calme-toi ! Calme-toi ! »

« À quoi penses-tu, au juste ? »

Je m’étais tourné vers les deux filles et j’avais montré Marie du doigt.

« Je veux sa tête, » déclarai-je.

Livia et Anjie avaient été consternées par mes paroles.

« Dire que tu veux sa tête — Léon, que vas-tu en faire ? » demanda Livia.

Je m’étais essuyé les yeux avec mon bras gauche. Je me sentais coupable envers les deux filles, et mes larmes ne s’arrêtaient pas.

« Je vais vous la présenter, » déclarai-je.

« On n’a pas besoin d’une telle chose. Ça ne te servira à rien, même si tu fais quelque chose comme ça, » déclara Anjie.

Il semblerait qu’Anjie n’ait pas non plus besoin de la tête de Marie.

Les chevaliers et les soldats des environs étaient aussi d’accord avec Anjie et m’avaient arrêté, mais j’en avais assez de Marie.

C’était la seule que je devais finir de mes propres mains.

Dans la vie précédente, j’avais aussi nettoyé après elle tout le temps, mais dans cette vie, c’était mon devoir d’ancien frère de l’aider à la décapiter.

Pendant que nous faisons du bruit, Mylène était aussi descendue en toute hâte.

« Léon, attends ! » cria Mylène.

Les cinq gars étaient aussi derrière elle.

« Baltfault, as-tu perdu la tête !? » demanda Julian.

Je ne pouvais pas accepter qu’on me le dise par Son Altesse Julian qui avait perdu la tête dès le début.

« Pas autant que toi ! » criai-je à Julian.

Marie avait pleuré vers les cinq. « Que tout le monde me sauve ! Ce type essaie de me couper le cou ! »

Greg m’avait attrapé le bras.

« Baltfault, un type comme toi ! Je ne te laisserai absolument pas prendre la tête de Marie ! » cria Greg.

Chris m’avait attrapé la main et m’avait pris mon katana. « Je ne te laisserai même pas poser un seul doigt sur Marie ! »

Jilk se tenait devant la prison et m’avait dit. « Recule ! »

Brad m’avait attrapé la tête pour m’éloigner des barres de fer.

« Qu’est-ce qui vous fait faire du grabuge alors que la décision a été prise ? »

« Je ne veux pas que vous me disiez ça ! Assez, lâchez-moi ! — Luxon, FAIS-LE ! » criai-je.

Avant que je ne m’en rende compte, les soldats et les chevaliers s’éloignaient de moi avec les cinq qui m’entouraient.

Est-ce bon ?

« Fais-le maintenant ! N’aie pas pitié de ceux qui se sont mis en travers de mon chemin ! » criai-je.

« Alors, excuse-moi —, » déclara Luxon.

Quelque chose comme un éclair avait été émis par Luxon et nous avions été paralysés.

« GYAAAAAAA ! »

Le cri de six gars résonnait dans le donjon. Et puis nous nous étions tous effondrés.

« T-Toi! Me trahir ainsi —, » criai-je avant de perdre connaissance.

***

Je dormais sur un canapé quand je m’étais réveillé.

Mylène, ainsi que Livia et Anjie étaient près de moi.

Elles étaient toutes soulagées que je me sois réveillé et aussi exaspérées.

« Bon sang de bonsoir. Je me demandais ce qui s’était passé quand j’ai appris qu’il y avait du grabuge, » déclara Mylène.

J’avais essayé de tromper Mylène.

« Mylène — Je veux la tête de Marie, s’il te plaît, » déclarai-je.

Mylène avait fait une tête troublée. On aurait dit que son cœur vacillait un peu devant mes supplications.

Ma tactique pour stimuler son instinct maternel avait bien fonctionné. Mais, il semblerait que ce n’était pas bon.

« Je suis désolée. Il sera difficile d’annuler la décision une fois qu’elle aura été prise. Je suis désolée de te le dire après les nombreuses aides que tu nous as apportées, mais la Sainte doit rester en vie, » déclara Mylène.

Il semblerait qu’elle soit troublée que je dise que je veux sa tête après qu’il ait été décidé de repousser l’idiot de six sur une île flottante.

Anjie s’inquiétait pour moi. « Qu’est-ce qui ne va pas si soudainement ? Ne voulais-tu pas les sauver au point de présenter ton propre territoire ? »

« Parce qu’elle vous a fait vous prosterner toutes les deux, » j’avais regardé vers le sol et je l’avais marmonné. Livia avait souri ironique.

« C’est — c’est… »

Mylène qui s’était aussi agenouillée semblait être au courant de cette affaire.

« Donc Léon, tu ne savais pas. Je pensais que tu étais au courant, alors j’ai demandé de l’aide de la même façon, » déclara Mylène.

Cette stupide Marie, qu’est-ce qu’elle voulait faire en répandant le Kowtow dans ce monde ?

Je m’étais assis sur le canapé en tenant mes genoux. Face à un tel moi, Anjie — .

« Léon, peut-on parler un peu ? »

« Hm ? »

— Quand j’avais levé le visage, Anjie et Livia se tenaient la main.

« Une vérité cruelle ! »

+++

Chapitre 13 : Jeu Achevé

Partie 1

Marie, qui avait été transférée de la prison dans une chambre d’amis, avait fait une tête insatisfaite.

« Mais je ne veux pas vivre à la campagne, » déclara Marie.

« C’est quoi, cette attitude, même après que je t’ai sauvé la vie ? » lui avais-je demandé.

Parce que je voulais lui demander diverses choses, je parlais en étant seul avec Marie alors qu’elle de son côté se plaignait.

J’avais gardé cette fille en vie pour lui demander en détail ce qui était arrivé à mes parents — ce qui leur était arrivé après ma mort.

En y réfléchissant avec calme, je m’étais dit que mes parents dans ma vie antérieure seraient tristes si je la tuais.

Personnellement, je ne pouvais pas du tout lui pardonner, et même si elle pouvait être pardonnée, je voulais frapper ces cinq-là.

Non, attends. Serais-je pardonné si je les frappais si c’est maintenant ?

« Je suis une femme qui brille dans la grande ville ! » déclara Marie.

« Veux-tu te plaindre du territoire que j’ai mis beaucoup d’efforts à établir ? » demandai-je.

« Grand frère, tu as cette pensée négative et rétrograde sur la vie lente ou autre, c’est pour ça que ce n’est pas bon, » déclara Marie.

La lenteur de la vie n’est ni arriérée ni négative, espèce d’idiote.

« Je suppose que ta bonne action dans la vie précédente est de permettre à notre père et à notre mère d’avoir un petit-enfant. Mais à part ça, c’est vraiment pitoyable ce qui arrive à nos parents, » déclarai-je.

« Grand frère, toi aussi tu es mort plus tôt que nos parents ! » déclara Marie.

« C’est toi qui es la cause de ma mort ! » criai-je.

« Grand frère, tu souriais tout le temps en jouant à un jeu où les filles apparaissent dedans ! C’était impossible pour toi de mourir juste sous cette forme ! » déclara Marie.

« Tu as également souri en jouant à un jeu qui a des hommes qui sont présents en masses, non ! » répliquai-je.

Tout en se disputant, cela s’était peu à peu transformé en un discours de qui était dans l’erreur.

« C’était la faute de mon Grand Frère ! » cria Marie.

« C’était ta faute ! » criai-je.

Luxon flottait avec légèreté tout en nous regardant sans intérêt.

« Luxon, dis-lui aussi. Dites-lui que c’est de sa faute si elle a visé quelque chose comme un harem inversé et qu’elle a fait en sorte que la situation atteigne presque le pire résultat ! » déclarai-je.

« Grand frère, toi-même, tu as gardé la méchante et la protagoniste pour toi ! » déclara Marie.

« Dans mon cas, c’est une relation pure et simple ! Ce n’est pas une relation aussi licencieuse que la tienne ! » criai-je.

« Grand Frère, c’est juste que tu es incapable de poser la main sur elles parce que tu es un trouillard et une mauviette ! » cria Marie.

« Luxon ! Dis-lui vite. Dis-lui que c’est une femme stupide et ennuyeuse ! » demandai-je à Luxon.

« Le truc rond là-bas, dit lui qu’entre nous, c’est lui le grand frère pitoyable et inutile ! » cria Marie.

L’œil unique de Luxon nous regardait alternativement tous les deux avant qu’il ne réponde. « Alors, permettez-moi de dire mon opinion. N’est-ce pas vos parents de votre vie antérieure qui sont les plus pitoyables pour avoir des enfants comme vous deux ? »

— Ce type, il dit ça ? Il dit vraiment ça ?

Je m’étais calmé brusquement et la culpabilité s’étendit à l’intérieur de ma poitrine. Puis Marie me parla d’une petite voix.

« N’est-ce pas trop cruel ? Ne sait-il pas lire l’humeur ? » demanda Marie.

« Il poignarde dans le cœur. Je ne voulais pas entendre ces mots dits calmement comme ça, » déclarai-je.

« Peut-être que ça te fait mal au cœur parce que c’est la vérité ? En plus, Marie peut-elle faire face à sa fille dans sa vie antérieure comme ça ? » demanda Luxon.

Marie appuya sa main sur sa poitrine et son regard erra autour d’elle.

« Mais cette enfant n’est pas là, d’ailleurs, il m’arrivait parfois de la rencontrer et de lui parler, même après l’avoir laissée sous la garde de mes parents. C’est pourquoi je comprends — cette enfant ne m’abandonnera pas à cause de quelque chose comme ça, » déclara Marie.

Donc même quelqu’un comme cette fille avait au moins la conscience de soi en tant que mère ?

« Quand nous dînions ensemble, c’était une fille gentille qui s’inquiétait pour moi et me demandait “Maman, tu vas bien ?”, » déclara Marie.

— On dirait que ma nièce a grandi à merveille.

C’était vexant qu’en tant qu’oncle, la seule chose que je puisse faire était de souhaiter le bonheur de ma nièce et de mes parents.

« Si cette enfant apprenait que sa mère avait séduit six hommes et avait formé un harem inversé, elle pleurerait sûrement, » déclara Luxon.

Marie était tombée à genoux. J’avais tenu mon ventre et j’avais ri en la voyant comme ça.

« Tu entends ça ! Comme je le pensais, tu es vraiment la pire ! » déclarai-je en riant.

« Le Maître est aussi comme elle, » déclara Luxon

« Eh !? »

Luxon avait énuméré mes points faibles. « Même en ce moment, le maître fuit la confession de ces deux-là. Et si le maître prenait son courage à deux mains, et résolvait le problème ? »

Oui, ce jour-là.

J’avais été appelé par ces deux-là et — .

***

Dans un jardin situé sur le toit du palais.

Là, elles se tenaient toutes les deux devant moi avec nervosité.

Moi aussi, j’étais nerveux.

Le soleil couchant était beau, mais je n’avais aucune marge de manœuvre pour y penser.

« Léon — Je t’aime. » Anjie m’avait regardé droit dans les yeux et elle me l’avait avoué.

J’avais dégluti.

« Je me demande quand ça a commencé. Les moments où je pensais à toi plutôt qu’à Son Altesse ont augmenté. Je me suis bien amusée quand je suis avec toi. Je me sens bien à tes côtés, » déclara Anjie.

Ma bouche s’ouvrit et se ferma à plusieurs reprises. Anjie m’avait montré un sourire radieux.

« Je t’aime. »

— Il s’agissait de la deuxième confession de ma vie.

À côté d’elle se trouvait Livia qui m’avait fait ma première confession.

Quand j’avais bougé la tête raide et regardé Livia, elle souriait aussi.

— Que faire ? Je ne comprends pas ce que ça veut dire.

Pourquoi sourit-elle ?

Dois-je demander l’aide de Luxon ? En pensant ainsi, j’avais essayé de demander de l’aide avec mon regard, mais il y avait un faux Luxon là avec le corps sphérique blanc.

« Qui es-tu !? » lui demandai-je.

« C’est Creare-chan. Ça fait un bail, » déclara la sphère.

Ça fait-il longtemps qu’on ne s’est pas vus ? Juste au moment où je pensais que le son électronique féminin me semblait familier, j’avais compris que c’était en fait l’IA qui avait géré la ruine dans le village des elfes.

« Où est Luxon !? » demandai-je.

« Je lui ai demandé de se retirer parce que sa présence serait grossière ici. Quand je lui ai dit que le maître serait sûrement troublé s’il n’était pas là, il est parti avec joie, » déclara Creare.

— La personnalité de ce type n’est-elle pas trop tordue ?

« Léon, » déclara Livia.

« Oui, oui, oui ! » répondis-je.

J’avais redressé le dos et tourné mon corps pour faire face à Livia.

« Je t’aime Léon même maintenant. Je crois que ce sentiment ne perdra contre personne, » déclara Livia.

« Je, je vois, » balbutiai-je.

J’avais essayé de dire que je comprenais, mais je n’avais jamais imaginé ce genre de situation.

Je n’avais aucun plan dans ma vie pour une situation où je recevais la confession de deux personnes en même temps.

« C’est pourquoi, s’il te plaît, dis-le-nous. Nous voulons connaître la réponse ici, » déclara Anjie posant sa main sur sa poitrine en le disant.

« Moi et Livia — non, c’est correct même s’il y a quelqu’un d’autre que tu aimes. Nous n’aurons aucune rancune, peu importe qui tu choisis entre nous, et c’est aussi très bien si tu ne choisis ni l’une ni l’autre. C’est pourquoi, dites-nous ce que tu penses, » demanda Anjie.

J’avais alors réfléchi à un moyen d’esquiver la question et de m’enfuir, mais en voyant le visage sérieux des deux filles, je m’étais résolu.

Le vent avait soufflé, les cheveux des deux filles devant moi s’étaient mis à se balancer.

Les deux filles qui étaient illuminées par le soleil couchant avaient l’air divinement radieuses.

J’étendis les mains — .

« Je vous aime toutes les deux ! » déclarai-je.

— Elles m’avaient toutes les deux giflé les joues avec des visages souriants.

***

— C’était incroyable.

Anjie m’avait d’abord giflé la joue, et juste après, la gifle de Livia était arrivée sur ma joue opposée.

C’était une combinaison étonnante.

« Tu es le pire, » me déclara Luxon, après que je me sois remémoré de cette scène.

« Tu sais, c’est ma deuxième vie, mais me faire confesser par deux charmantes filles en même temps, c’était la première fois pour moi, » lui déclarai-je.

Quand j’avais fait cette excuse, la femme de merde qui avait fait le harem inversé m’avait regardé avec une expression consternée.

« C’est incroyable. Tu es le plus vil, » déclara Marie.

« Quoi ? Qu’est-ce qu’une femme qui a six amants veut me dire ? » demandai-je.

Elle avait eu l’air vexée quand je l’avais provoquée.

Et puis, Marie avait dit ce qu’elle pensait. « — J’y ai beaucoup réfléchi. Le harem inversé est vraiment difficile et pourtant il ne me rend pas du tout heureuse. C’est pourquoi j’ai voulu y mettre fin, et pourtant — . »

Même ses connaissances réduites de la réalité lui avaient maintenant fait comprendre ça.

Cette fille n’avait joué le jeu que jusqu’à mi-chemin et elle n’avait regardé que les scènes animées et les illustrations pour la partie suivante. Depuis le début, la quantité d’informations qu’elle possédait était différente de la mienne.

En conséquence, elle était devenue la Sainte et avait gâché la situation — maintenant six hommes la suivaient partout.

« Cependant, je compatis à cette partie, » déclara Marie.

Marie qui en avait assez du harem inversé avait essayé de dissoudre sa relation avec les cinq autre que Kyle.

Mais, tous les cinq avaient proclamé à Marie une réponse positive inattendue : « Je jure qu’un jour je te ferai tomber amoureuse de moi. »

La situation actuelle de Marie en était une où elle devait subvenir aux besoins de cinq hommes qui seraient sans emploi à l’avenir.

Bon sang, nous sommes des frères et sœurs bons à rien ici.

« Eh bien, fais de ton mieux, mais laisse-moi en dehors de ça, » lui déclarai-je.

« Haaa ? » demanda Marie.

Marie avait fait une tête très surprise, mais de mon point de vue, je pense que j’avais déjà travaillé assez dur.

« J’ai travaillé plus qu’assez dur dans ce monde. Je ne pensais pas que Hertrude avait une petite sœur, et c’était vraiment difficile avec toi qui as gâché la situation, » déclarai-je.

J’avais travaillé dur. Je pensais même que j’avais travaillé trop dur.

« Petite sœur ? Tu veux dire Hertrauda ? » demanda Marie.

« C’est bien ça. Il y a aussi beaucoup d’autres choses qui étaient subtilement différentes, c’est peut-être ça ? Le schéma en pensant que ce monde est un monde de jeu est peut-être mauvais, non ? De toute façon, j’ai sauvé le pays du danger. Je descends de la scène dès maintenant, » déclarai-je.

En premier lieu, est-il possible qu’il y ait plus d’événements que celui-ci ? S’il s’agit d’un jeu, c’était ici que le jeu était fini.

Le personnage principal Livia ne rencontra personne, tandis que Marie avait fait de six hommes les siens.

Par conséquent, même si ce n’était pas une mauvaise fin, il ne faisait aucun doute qu’il s’agissait d’une situation délicate.

Mais, soyons heureux que le jeu ait été fini en toute sécurité.

Marie ouvrit en grand les yeux.

Elle hocha la tête plusieurs fois comme si elle savait quelque chose et.

« Je ne pense pas que grand frère le sache, mais —, » Marie m’avait dit cela et m’avait parlé d’une vérité de ce monde que je ne connaissais pas.

+++

Partie 2

Quelques jours plus tard. Dans un cimetière de la capitale. 

Il y avait beaucoup de monde pour pleurer ceux qui étaient tombés au combat.  

Ceux qui avaient perdu leur famille. 

Ceux qui avaient perdu leur amoureux.  

Ceux qui avaient perdu leur ami.  

Quoi qu’il en soit, l’autre côté de l’histoire m’était clairement montré, quel que soit mon souhait.

Ce n’était pas fini après la victoire, ce n’était que le début.

Je regardais en ce moment cette vue depuis l’intérieur d’un carrosse.

« C’est inexcusable pour les familles, mais je voulais te parler ainsi. Bien que ça doive être décevant pour toi de ne pas parler avec une jeune fille. »

Celle qui était assise devant moi, c’est Milaine.

J’avais été invité après la cérémonie et nous étions montés dans un carrosse comme celle-ci.

« Milaine, la façon dont tu l’as dit est un peu épineuse. Es-tu en colère ? » lui demandai-je.

« Tu es toujours comme ça. Tu as l’air d’en rire tout en gardant les problèmes pour toi. Je vois même qu’il y a des cernes sous tes yeux, » déclara Milaine.

J’avais touché sous mes yeux avec mes doigts. — Je n’avais pas vraiment dormi hier.

Devrais-je peut-être demander à Luxon de me préparer un somnifère ?

« Merci beaucoup pour ce que tu as fait cette fois-ci. Il ne reste plus qu’une seule cérémonie, » déclara Milaine.

Diverses cérémonies étaient organisées, comme la célébration de la victoire et d’autres cérémonies semblables. Les journées chargées se poursuivaient sans fin.

« Est-ce à propos de mon renvoi et de ma récompense ? » demandai-je.

« C’est bien ça. Bien que ce ne fût que temporairement, tu es quand même devenu le commandant suprême. En plus, tu as démontré des résultats au cours de cette période, » déclara Milaine.

À la surface, je recevrai d’énormes récompenses du royaume.

En vérité, c’était moi qui donnais diverses choses au royaume, mais ce ne serait pas bon s’ils ne faisaient pas une représentation publique concernant le fait que j’avais reçu une récompense.

Le royaume serait troublé s’ils ne le faisaient pas.

Parce que s’ils ne donnaient pas de punition et de récompense de manière stricte, les rangs inférieurs seraient insatisfaits.

« C’est la première fois qu’en récompense, il y a quelqu’un qui souhaite être rétrogradé, » déclara Milaine.

Même s’il était impossible de me rétrograder immédiatement, mais en le faisant petit à petit au cours de plusieurs années — je deviendrai un simple chevalier à la fin.

« Le titre de vicomte avec un quatrième rang inférieur dans la cour est trop lourd pour moi. J’ai aussi perdu mon territoire. Alors, être un simple chevalier me convient parfaitement. Je suis inutile maintenant que je ne peux plus utiliser Partenaire et Arroganz, » déclarai-je.

Milaine avait fait une tête désolée.

Quand je lui avais dit que tout cela, c’était une récompense pour ce que j’avais fait, elle avait détourné le regard avec un visage boudeur.

Quelle adorable trentenaire ! Je veux la pousser vers le sol si cela continue.

« Aussi, à propos du reste, cela a été accepté sans aucun problème, » déclara Milaine.

« C’est génial, » répondis-je.

Une situation qui me convenait parfaitement était en train de se former.

« Ce qui me dérange, c’est tes Artefacts Disparus. Ne pourraient-ils pas être restaurés ? » me demanda-t-elle.

« Je les ai récupérés, mais cela sera difficile. Ils sont stockés dans l’atelier de mon père en ce moment, » lui répondis-je.

« — Nous avons vraiment compté entièrement sur toi, Léon. S’il te plaît, dis-moi s’il y a quoi que ce soit que je puisse faire. Je répondrai au mieux de mes capacités, » déclara Milaine.

Pendant un instant — vraiment juste un instant, j’avais imaginé une illusion érotique, mais l’autre personne était la reine.

Ma tête volerait si je posais ma main sur elle.

« Je considérerai ça comme une dette. Ce sera plus intéressant comme ça, » déclarai-je.

« Nous avons beaucoup de dettes importantes envers toi, » déclara Milaine.

Nous n’arrêtions pas de parler de ce genre de choses et, peu de temps après, le palais était apparu à la fenêtre du carrosse.

Maintenant, faisons le dernier travail.

***

Dans la salle d’attente.

Ma famille était bruyante et pressée.

« E-Est-ce bien comme ça ? »

« Chéri, ton bouton est mal fixé. »

Il y avait ma mère qui arrangeait la tenue désordonnée de mon père. Alors qu’à un autre endroit, mon grand frère vérifiait sa tenue vestimentaire devant un miroir.

En raison de sa participation à la guerre, il était décidé que le père passera au sixième rang supérieur.

« Pourquoi dois-je aussi venir ? Il ne devrait pas y avoir besoin que de Père et de Léon ici, » déclara mon frère.

J’avais calmé le grand frère qui se plaignait. « N’est-ce pas parce que mon grand frère sera le prochain baron ? C’est génial que ta première campagne se soit terminée par une victoire éclatante. »

« Mais je n’ai rien fait. Plus important, que s’est-il passé avec le grand frère Lutart ? Non, il n’est pas vraiment notre frère, mais, je suis curieux de savoir ce qui va arriver à leur famille à partir de maintenant, » déclara mon frère.

Un dirigeable s’était écrasé pendant la bataille de la défense de la capitale sur le manoir de Zola et ils avaient tout perdu.

La capitale elle-même était en ruine. Elle sera occupée avec les travaux de reconstruction pendant un certain temps.

Mais ce monde avait des armures qui agissaient comme une aide importante, donc le travail avançait sans problème.

« Lutart a même perdu son titre de chevalier parce qu’il a déserté sous l’attaque ennemie. Tout d’abord, Zola n’est qu’une fille de noble. Elle n’a pas de rang de cour, donc elle est négligeable. Lutart n’est même pas un chevalier, alors ils sont peut-être traités comme des roturiers ? » répondis-je.

Zola, qui avait été abandonnée par mon père, ne pouvait que retourner dans sa famille.

Mais même sa famille s’était enfuie de la guerre et il avait été décidé que leur maison serait effacée des registres.

Beaucoup de maisons nobles avaient ainsi été détruites. La famille de Zola en faisait également partie. — C’était tout ce qu’il y avait à faire.

« Tu es détaillé dans ta réponse, » déclara mon frère.

« J’ai eu des nouvelles directement de Milaine, » déclarai-je.

Mon grand frère avait fait une expression vraiment conflictuelle.

« Pourquoi es-tu proche de la reine comme ça ? — Je ne pense pas que ce soit possible, mais tu ne poses pas ta main sur elle, n’est-ce pas ? Arrête ça. Franchement, arrête ça ! Je ne veux pas me laisser entraîner dans tes problèmes encore plus que ça ! » s’écria mon frère.

Comme c’est grossier. Même moi, j’ai compris ça.

« Plus important encore, où est notre grande sœur ? Je pensais que si c’était elle, elle viendrait à ce genre de cérémonie en étant heureuse, » demandai-je.

« Jenna s’est enfermée dans sa chambre. Elle a râlé après que notre père ait tué son serviteur exclusif. Yumeria s’occupe d’elle, » répondit mon frère.

J’avais le sentiment qu’elle sortirait tout de suite de sa chambre si on lui donnait un nouvel esclave.

Mais, il semblait que l’académie allait changer radicalement sa politique, donc même cela allait être impossible.

On parlait d’abolir le système du serviteur exclusif. Les pourparlers progressaient bien dans cette direction.

Il semblait que le serviteur exclusif de Jenna, Meole, qui m’avait piégé, soit également devenu un problème. De plus, le camp des hommes était impatient de profiter de cette occasion pour écraser complètement le système des serviteurs exclusifs.

La rancune des femmes était effrayante, mais la rancune de l’homme était aussi incroyable. Le camp des hommes était uni pour réexaminer le système.

La porte de la salle d’attente avait été frappée. Il semblerait que le moment soit venu.

« Maintenant, finissons ce dernier travail, » déclarai-je.

Ce sera vraiment le dernier.

***

La salle d’audience.

Je m’étais agenouillé sur le tapis rouge qui menait au trône en écoutant les paroles de Sa Majesté.

Les actions de tout le monde cette fois-ci étaient vraiment splendides — à partir de là, Sa Majesté avait également loué les nobles se trouvant là qui avaient participé à la guerre avec un discours grandiose.

Alors que je me demande s’il pouvait se dépêcher avec le discours, Sa Majesté avait dit.

.

« Vicomte — non, comte Léon Fou Baltfault. Vous êtes démis de vos fonctions de commandant suprême des armées. Et puis je vous accorde un avancement à la pairie de comte et au rang de cour du troisième rang inférieur ! »

.

Tandis que les nobles environnants se répandirent en murmures, j’avais continué à regarder vers le bas pendant que mes yeux s’ouvraient en grand

— Cet idiot, qu’est-ce qu’il raconte ?

« Vo, Votre Majesté. S’il vous plaît, permettez-moi de parler ! » balbutiai-je.

J’étais vraiment sous le choc provoqué par cet événement soudain, mais lorsque j’avais demandé la permission de parler, Sa Majesté avait tortillé sa moustache en me regardant et m’avait dit.

« Je l’autorise. »

« Vous avez ma plus profonde gratitude ! Puis-je demander à Votre Majesté ce que vous entendez par comte, ainsi que le troisième rang inférieur de la cour ? Une telle position pour un jeune comme moi est —, » commençai-je.

Au début, j’avais d’abord essayé de dire à Sa Majesté : « Moi, en tant que comte, c’est impossible ! Et je ne peux rien faire même si vous me donnez un rang dans la cour ! ».

Même mon entourage était dans le même état que moi.

Parmi les voix qui étaient entrées dans mes oreilles, j’entendis des choses comme « Être comte à cet âge-là ? » « C’est extrême même pour un arriviste. » « C’est sans précédent de devenir un comte en une seule génération » « Troisième rang inférieur — n’est-ce pas effectivement un haut rang ? » et ainsi de suite.

Lorsqu’on parle du troisième rang inférieur dans la cour, c’était déjà le rang de la classe des ministres du Cabinet.

Le troisième rang supérieur qui était au-dessus de ce rang était un rang pour les personnes apparentées à la famille royale.

Je ne suis pas heureux du tout même si je reçois un tel rang !

Même si vous dites à un étudiant qu’il va devenir ministre du Cabinet à compter de demain, il allait tout simplement devenir « Ha ? » n’est-ce pas ? C’est comme être le patron d’une entreprise. Cet étudiant ne sera pas capable d’assumer ses responsabilités, encore moins de faire le travail !

Quand j’avais levé la tête, Sa Majesté, ce fils de pute de Roland, me regarde en souriant.

« Le royaume doit vous décerner la pairie et le grade de cour appropriés après que vous ayez réalisé des faits d’armes de ce niveau-là. Haha, il n’y a pas lieu de s’inquiéter. Si c’est vous, alors un jour vous montrerez sûrement une performance et une contribution qui conviennent à vos pairs et à votre rang. »

Merci pour votre haute évaluation de moi, je vais vomir maintenant !

Ce type le sait.

Ce type avait fait quelque chose comme ça en sachant que je n’allais pas aimer ça.

Quand j’avais regardé autour de moi, j’avais vu que les fonctionnaires étaient aussi paniqués.

Milaine avait aussi les yeux écarquillés. On dirait qu’elle n’avait rien appris à propos de ça avant ça.

— Ce salaud, il m’a promu sans le dire à personne avant.

Ne fais pas l’imbécile.

Alors que j’étais sur le point de dire quelque chose, Roland avait ouvert la bouche en premier.

Il avait parlé avec un numéro de théâtre qui puait. « Si quelqu’un a une plainte à formuler, qu’il le fasse savoir. »

Personne ne s’était avancé.

Même s’il y avait quelqu’un qui n’avait pas aimé ma promotion, il serait troublé si ma promotion était annulée.

Mais c’était parce qu’ils avaient tous compris que si je n’étais pas promu, à l’avenir, il deviendrait difficile d’accéder à un rang supérieur, peu importe le type de réussite qu’ils auraient obtenu.

Lorsque leur promotion serait prise en considération, leurs réalisations seraient comparées à mes efforts et beaucoup d’entre eux deviendraient incapables d’obtenir la promotion.

« Comte Baltfault, j’anticipe votre contribution à l’avenir, » déclara le roi.

« C’est un grand honneur d’entendre cela de Votre Majesté, » déclarai-je.

Comme ce serait bien si je pouvais crier « Ne déconne pas ! » ici.

Il y avait aussi ma famille ici.

Ma famille pouvait aussi avoir des problèmes selon mon attitude.

Ces merdeux de père et de fils me causaient des ennuis comme ça.

En regardant le sourire de ce bâtard de Roland, j’avais juré dans mon cœur.

— Je te revaudrais ça un jour.

+++

Partie 3

J’étais vraiment enragé alors que j’étais de retour dans ma chambre.

« Ce fils de pute ! Même si je lui ai dit que je ne voulais pas être promu, il a fait exprès de me promouvoir au rang de comte ! » m’écriai-je.

J’avais jeté le coussin qui était placé sur le canapé.

Jeter un objet fragile faisait peur, donc je ne pouvais pas le faire.

Mon père et ma mère se chuchotaient en me voyant.

« Dis-moi, comment devrais-je parler à mon fils maintenant qu’il est devenu comte ? Dois-je utiliser un langage poli avec Léon comme je le pensais ? » demanda ma mère.

« Peut-être ? Mais, c’est impensable que cet enfant soit dérangé par quelque chose comme ça, » déclara mon père.

« Mais il est comte maintenant. Et un troisième rang inférieur, c’est une existence divine pour nous, » déclara ma mère.

« Alors, cela sera du langage poli avec lui, » déclara mon père.

Je m’étais tourné vers mes deux parents et j’avais crié avec mon doigt pointé vers eux.

« Un comte en nom seulement sans aucune subsistance n’est qu’une plaisanterie ! Quelque chose comme ça n’est qu’une intimidation de la part du palais ! De plus, des parents qui utilisent un langage poli, c’est dégoûtant et totalement rejeté ! » m’écriai-je.

Mon grand frère s’était souvenu de quelque chose et avait parlé. « Tu sais, il y a ça. Si notre père te rend l’atelier, Léon, ton revenu augmentera aussi. »

« Je ne serais pas dérangé si cela pouvait être résolu avec juste ça ! » m’écriai-je.

Les revenus de l’atelier étaient considérables. C’est considérable, mais ce n’est pas bon.

La position de comte était très élevée.

Ce n’était pas quelque chose qui pouvait être couvert par les revenus d’un seul atelier.

Mon père avait frappé sa paume avec son poing et avait dit. « C’est ça ! ».

« Et si tu devenais un noble du palais ? Écoute, tu recevras alors un salaire annuel du palais. Tu n’auras pas à t’inquiéter même si tu n’as pas de territoire ! » déclara mon père.

« C’est impossible. Absolument impossible ! Avec mon rang, c’est au niveau des ministres ! Je ne peux pas faire le travail d’un ministre ! » déclarai-je.

« C’est ce qu’on dirait. Je pense que ce pays serait fini si tu devenais un ministre, » déclara mon père.

J’avais jeté un coussin sur mon père trop franc, puis j’avais couru hors de la pièce.

« Je vais quitter ce genre de pays ! » m’écriai-je.

Ma mère avait crié dans mon dos. « Reviens avant le dîner ! »

— Oui, maman.

***

 

Une voix m’avait appelé alors que je marchais dans le couloir.

« Oh ! »

C’était Anjie qui courait vers moi en soulevant légèrement sa jupe des deux mains pour qu’elle ne trébuche pas.

Aujourd’hui, elle portait une robe pour participer à la cérémonie.

Après qu’elle m’ait rattrapé, elle avait calmé sa respiration.

Elle avait dû m’apercevoir et s’était précipitée sur moi. Ses joues étaient légèrement rouges.

« Qu’est-ce que ça veut dire, tout à l’heure ? Étais-tu au courant ? » demanda Anjie.

Elle devait penser ce qui s’était passé dans la salle d’audience. Je secouai la tête avec impuissance.

« C’est quelque chose que Sa Majesté a décidé arbitrairement. Même moi, je n’étais pas au courant de ça avant qu’il me l’annonce en pleine face, » déclarai-je.

« Eh bien, tu ne peux certainement pas être rétrogradé après avoir obtenu ce rang. C’est aussi un fait qu’il est pratique pour le royaume de te promouvoir. Mais, même Père ne le savait pas, » déclara Anjie.

Ce type, avait-il vraiment décidé de faire ça sans consulter personne ?

Quelle famille ennuyeuse !

Que ce soit Son Altesse Julian ou ce fils de pute de Roland, ils étaient tous les pires.

« Qu’est-ce qu’on fait maintenant ? Qu’est-ce que tu crois que je devrais faire ? Je suis troublé même si je suis sérieusement promu comte, » déclarai-je.

« D-D’accord. Même si on te donne de pairie, en ce moment, tu n’as même pas de maison ou de territoire. Il y aura un problème même si tu deviens un noble du palais, je pense que la meilleure façon ici sera d’épouser docilement quelqu’un dans une famille noble, » déclara Anjie.

Se marier dans une famille ?

« Si tu te maries dans une puissante famille de noble, ils pourraient préparer une nouvelle maison et un nouveau territoire pour leur fille. Si tu peux te marier dans une telle famille, tu obtiendras également un bailleur de fonds. Ce sera une très bonne affaire pour toi, » déclara Anjie.

Il y a donc aussi un moyen de le faire. Pendant que je pensais ça, Clarisse était arrivée avec une robe.

« Oh, ce n’est pas comme si tu avais besoin de te marier dans une famille noble, tu peux aussi établir une nouvelle maison. En ce moment, les nobles du royaume sont trop réduits en nombre. Ce sera une bonne occasion pour devenir indépendant, » déclara Clarisse.

En raison de l’incident de cette fois, le royaume avait écrasé de nombreuses maisons.

Cela allait sans dire pour les maisons liées à la principauté, mais ceux qui avaient ignoré l’appel aux armes du royaume avaient également été détruits et leur territoire confisqué sans qu’on leur pose de questions. Diverses punitions les attendaient.

En d’autres termes, il y avait un manque de personnel, il y avait aussi un excès de territoire, donc il serait facile de devenir indépendant.

« Clarisse, c’est quoi ton problème ? » demanda Anjie.

« Ce serait gênant si tu te mariais dans une maison noble. Ce sera aussi mauvais pour ta réputation si un comte se marie dans une autre maison, » déclara Clarisse.

« Le cas de Léon est une exception, » déclara Anjie.

Les deux filles avaient commencé à se disputer.

« Se marier dans une autre maison, ou devenir indépendant — mais dans les deux cas, c’est comme devenir indépendant, n’est-ce pas ? » C’est alors que Deirdre qui portait une robe voyante s’approcha par ici.

 

 

« J’ai écouté pendant un certain temps, mais je me demande de quoi vous parlez toutes les deux ? » demanda Deirdre.

Clarisse avait fusillé du regard Deirdre, mais la personne elle-même avait fait une expression calme.

« Puis-je vous demander de ne pas nous déranger, Deirdre ? » déclara Clarisse.

« En prétendant qu’il n’y a que l’option d’être un noble seigneur féodal quand il s’agit de devenir indépendant, je pense que vous êtes toutes les deux trop étroites d’esprit, » déclara Deirdre.

Anjie plissa les sourcils et demanda. « Qu’entendez-vous par là ? »

Deirdre avait bombé sa poitrine et avait parlé effrontément de mon avenir. « En ce moment, la Maison Roseblade envisage d’avoir un palais comme maison annexe. Il semble que le nombre de palais ait également beaucoup diminué, c’est donc quelque chose à viser. Quant à la substance — la Maison Roseblade le préparera pour que le comte puisse utiliser ce statut et ce prestige à son entière satisfaction. »

En d’autres termes, me disait-elle de devenir le chef de famille d’une branche de la Maison Roseblade ?

Est-ce que c’est aussi se marier dans une famille ?

Les trois filles avaient commencé à se regarder fixement l’une et l’autre, alors j’avais suivi mon instinct qui me disait qu’il valait mieux s’échapper bientôt et s’éloigner de cet endroit en cachette.

Puis, « Kyah », j’avais entendu une voix si adorable et mes jambes s’étaient naturellement dirigées dans cette direction.

J’avais marché dans le couloir pendant un moment et j’avais tourné à un coin. Là-bas, j’avais trouvé Livia portant une robe.

On aurait dit qu’elle avait marché sur la jupe de sa robe parce qu’elle n’avait pas l’habitude d’en porter une et qu’elle était tombée.

Il y avait un homme qui tendait la main à Livia qui était tombée comme ça.

« Allez-vous bien, jeune fille ? » demanda l’homme.

« Oui, oui, » répondit Livia.

« C’est une bonne chose. Et si on se détendait dans la chambre là-bas ? » demanda l’homme.

Le regard de Livia erra, le regard troublé, alors je m’étais approché de ce fils de pute.

Cet enfoiré de play-boy qui avait parlé à Livia était quelqu’un de détestable selon moi.

« Votre Majesté, n’êtes-vous pas gênée de draguer une fille comme ça dans le palais ? » demandai-je.

« Imbécile. Tout le monde a fait quelque chose comme ça — mu, alors c’est toi, » me déclara-t-il.

Quand il avait remarqué que c’était moi, il s’était retourné et il m’avait démontré un sourire très heureux.

« Hé, comte. Qu’est-ce que ça fait d’avoir une promotion ? » demanda-t-il.

« C’est horrible. Qu’est-il arrivé à la discussion sur la rétrogradation ? Si j’ai une promotion, ce sera difficile de me rétrograder plus tard pour que ma pairie reste telle qu’elle est, n’est-ce pas ce dont on a parlé ? » demandai-je.

« Ça ? Ah, c’est ce que je pensais. Mais, c’était vraiment gênant. Si le héros qui a sauvé le pays est traité comme ça, ma dignité sera mise en doute. Après mûre réflexion, j’ai conclu que, comme prévu, tu devrais être promu, » déclara le roi.

« Je serai rétrogradé de ce rang, n’est-ce pas ? » demandai-je.

« C’est si tu fais quelque chose qui nécessite une rétrogradation, » déclara le roi.

Ce type, il avait l’air excessivement heureux de s’amuser avec moi.

« C’est différent de la promesse, » déclarai-je.

« Ah, en effet. Cela me fait aussi mal au cœur. Mais tu vois, je te déteste. Alors j’ai décidé que je ne ferais rien qui puisse te rendre heureux, » me déclara-t-il.

Ce type, il me disait en face qu’il me détestait.

Alors que j’étais décontenancé, Roland était resté de bonne humeur et avait continué à parler avec des gestes théâtraux de la main et du corps.

« C’est impardonnable que tu te sois encore plus distingué que moi avant la guerre. Qu’est-ce que c’est que ça “Si c’est ce que Votre Majesté souhaite”. Agir comme ça, c’était impardonnable. C’est ta faute d’être sur mon chemin même si c’était enfin mon heure de frimer, » déclara le roi.

« Hein ? Est-ce la raison ? » demandai-je.

Livia avait l’air agitée.

Son expression troublée était mignonne.

Mais le problème, c’était le vieil homme devant moi.

« C’était la seule fois où j’aurais pu frimer. Je voulais t’énerver avec mon discours et me moquer de toi avant de montrer ma dignité d’adulte, mais tu as ruiné mon plan. Ta conversation avec le marquis après cela a également été remarquable. C’était irritant, » déclara le roi.

« N’est-ce pas parce que j’ai battu votre fils ou courtisé votre femme ? » demandai-je.

Le fils de pute Roland avait croisé les bras et m’avait regardé des orteils jusqu’au sommet de la tête.

« Tu es vraiment une ordure. Mais, je ne serai pas bon pour la vie au palais si je me mets en colère à cause de tout ça. C’est la responsabilité de mon fils de s’être fait tabasser, et même si tu courtises ma reine, à ce stade, je ne penserai que “Et alors ?”. Mais je te condamnerais à mort si tu posais la main sur mes concubines. »

— Hein ? Ce type n’est-il pas une ordure ? N’est-il pas pire que moi ?

Roland se retourna vers Livia, redressa sa posture et lui tendit la main.

« Maintenant, jeune fille. Devrions-nous créer le souvenir d’une nuit ensemble ? » demanda le roi.

À bien y penser, la reine était aussi l’ennemie du personnage principal.

Mais, dans le scénario de jeu, le roi était une personne compréhensive pour une raison inconnue.

Je n’avais jamais pensé que c’était parce que c’est un vieil homme sale qui aimait les jeunes filles.

Un Jeu Vidéo Otome devrait avoir un roi qui laissait le joueur rêver !

« Est-ce que je serai rétrogradé si je vous frappe maintenant ? » demandai-je.

« Sale gosse. On dirait que tu veux être condamné à mort. Très bien, je vais appeler les gardes du palais ici ! » déclara le roi.

Même sa dépendance envers les gardes est pathétique. Pendant que je pensais à ça,

« — Votre Majesté. » Mylène était venue avec des domestiques qui la suivaient.

Roland avait essayé de s’enfuir quand il avait entendu sa voix, alors je lui avais attrapé la main.

« Lâ, lâche-moi ! » cria Roland.

« Où allez-vous, Votre Majesté ? » demandai-je.

Il avait fait une tête étonnante quand j’avais souri et que je lui avais serré le bras. Cela m’avait donné envie de rire.

« T-Toi ! Je vais te condamner à mort pour de vrai ! » s’écria le roi.

« Mylène ! Sa Majesté le roi veut m’exécuter. À l’aide ! » criai-je.

« Tu fais encore une avance à une jeune fille ! Et puis tu veux exécuter celui qui te reproche ça ! Qu’est-ce que c’est que ça, alors même que le comte est le héros du royaume ? Je ne te pardonnerai pas aujourd’hui, » déclara Mylène.

« Tu, Tu te trompes ! C’est mon devoir en tant que membre de la royauté ! Faire un enfant est comme un devoir royal. Il n’y a rien de mal à ce que je mette la main sur une jeune fille ! » déclara le roi.

« Combien de maîtresses gardes-tu déjà avec cette excuse ? » demanda Mylène.

Mylène avait emmené Roland quelque part.

Ma querelle avec Roland avait clos le rideau avec ma victoire.

« Le mal est chassé, » déclarai-je.

Livia avait souri ironiquement. « D-Disons, Léon. Euh — . »

« Hm ? Ah, cette robe. Cela te va bien, » déclarai-je.

« Je te remercie beaucoup. C-Ce n’est pas ça ! » déclara Livia.

Livia posa ses mains sur sa poitrine et prit une grande respiration. « À propos de l’affaire d’avant — . »

Elle m’avait attrapé la main quand j’avais détourné le regard.

« Pourquoi ne nous réponds-tu pas correctement ? » demanda Livia.

Ce qui m’était venu à l’esprit quand j’avais regardé Livia me regarder en levant ses yeux vers moi avec des yeux humides, c’était à quel point je serais heureux si j’avais une fille comme ça comme épouse — ce genre d’illusion.

Même moi, je voulais hocher la tête comme si tout allait bien, mais pourquoi sont-elles toutes les deux amoureuses de moi ?

Devrais-je choisir entre elles ?

Est-ce vraiment moi ?

« Ça ne me dérange pas si tu nous dis que nous ne sommes pas les bonnes. Mais nous voulons une réponse adéquate, » déclara Livia.

Et aussi — j’avais agi comme si ce monde était un jeu, mais était-ce acceptable pour quelqu’un comme moi de tomber amoureux de ces filles qui vivaient dans ce monde en faisant le maximum d’efforts  ?

Qu’est-ce qui est différent entre Marie et moi que j’avais complètement critiqués ?

— C’était pour ça que j’étais troublé.

Livia avait fait une expression encore plus sérieuse, puis elle avait légèrement écarté ses pieds avant de me le dire avec audace. « Léon, si tu ne veux pas donner une réponse claire, alors j’ai aussi mon propre plan. »

« Quoi, quoi !? » demandai-je.

« Je vais absolument — absolument faire que tu te tournes vers moi, Léon ! » déclara Livia.

Quelle pensée virile !

Quand ces cinq-là avaient dit la même chose, j’avais pensé : « Ces gars sont vraiment idiots », mais en regardant Livia, j’avais senti une émotion qui m’avait donné envie de dire « Grande Soeur ! ».

Je tomberais amoureux d’elle instantanément si j’étais une femme.

« C’est pourquoi, s’il te plaît, sois avec moi. S’il te plaît, reste avec moi pour toujours, » déclara Livia.

L’attitude de Livia avait complètement changé et elle avait l’air de vouloir pleurer. Je m’étais gratté la tête et je lui avais répondu. « Désolé, mais c’est impossible. »

+++

Épilogue

Partie 1

Le retour avait été un peu plus rapide.

J’étais rentré chez moi et je m’étais présenté à l’atelier.

Devant moi, je voyais un dirigeable d’une taille de 200 mètres avec une seule corne comme caractéristique, l’Einhorn.

Son aspect était très décoré.

« C’est beaucoup de décoration, » déclarai-je.

« Le fait de préparer un dirigeable qui ne sera pas honteux en tant que représentant de Hohlfahrt est une exigence du Palais, » déclara Luxon.

Des humains et des robots travaillaient dans l’atelier.

Les robots travaillaient pendant que les gens s’occupaient de diverses tâches.

L’atelier n’avait fonctionné que depuis plusieurs mois, il n’y avait donc rien de tel qu’un technicien qualifié ici.

Peut-être y en aurait-il parmi eux qui pourraient se voir confier le travail après plusieurs années.

D’ici là, les robots feraient le travail à leur place.

« Partenaire ne peut pas être montré même si sa réparation est terminée. C’est vraiment gênant. Hein ? Et Creare ? » demandai-je.

« Elle est restée dans la capitale. On dirait qu’elle a pris goût à Olivia et Anjelica, » répondit Luxon.

« C’est une IA qui est encore plus libre que toi, » déclarai-je.

« Je ne peux pas le nier. Elle ne nous trahira pas, donc tout ira bien. Plus important encore, le maître aura la vie dure à partir de maintenant, » déclara Luxon.

La raison pour laquelle j’avais préparé un nouveau dirigeable était — pour étudier à l’étranger.

« De penser que ce jeu vidéo Otome — ait eu une suite. C’est complètement inattendu, » déclarai-je.

Je m’étais remémoré de ma conversation avec Marie.

***

Ce jour-là, quand j’avais parlé à Marie au palais.

J’avais appris une nouvelle vérité de ce monde — et j’avais tremblé.

« Je ne pense pas que tu le sache, Grand Frère, mais — ce jeu est devenu une série de jeux, tu sais ? » déclara Marie.

« — Hein ? »

Il semblerait que le jeu avec un mauvais équilibre et qui avait causé l’insatisfaction massive de la part des utilisateurs était devenu une série.

C’est bien que Marie m’ait appris diverses choses, mais qu’est-ce que c’était que cette attitude d’auto-importance ?

« Hertrauda est un personnage qui est sorti dans le troisième jeu, » déclara Marie.

« Tr-Troisième jeu !? Oh, attends. Attends un peu ! » m’écriai-je.

S’il y avait un troisième jeu, cela signifie qu’il y a le deuxième jeu entre les deux.

— Je n’ai jamais rien entendu de tel.

« C’est évident que mon Grand Frère ne le sache pas. Grand frère est mort après avoir fini le premier jeu. La suite est sortie après ça. Le petit frère de Julian est apparu dans le troisième jeu, » déclara Marie.

« Ce type a un petit frère !? » m’écriai-je.

« Il en a bien un. Le roi a des concubines et il est né d’une mère différente. C’est pourquoi c’est un personnage cool et un peu sombre. Il a cette allure de hors-la-loi, » déclara Marie.

Je ne veux pas entendre parler de ce cadre sans importance.

Mais, maintenant qu’elle l’avait mentionné, j’avais vu quelqu’un comme ça plusieurs fois dans la salle d’audience.

Je pensais vraiment que Julian était le seul prince.

Réfléchis bien, ce sera certainement un problème s’il n’y a qu’un seul prince.

« Se pourrait-il que les deux monstres dont j’ignorais l’existence soient les derniers boss du troisième jeu ? » demandai-je.

« C’est exact. Les divinités gardiennes du ciel et de la mer étaient les derniers boss du troisième jeu. D’ailleurs, la période de départ du troisième jeu est quand Julian et les autres sont en troisième année. C’est pourquoi, non seulement il est lié aux événements du premier jeu, il est également venu avec des avantages spéciaux où tu peux profiter de l’événement après leur diplôme. »

Je n’ai pas besoin d’une telle information — c’est ce que je pensais, mais y avait-il eu ce genre d’événement ?

Je n’étais au courant d’aucun événement où le petit frère de Son Altesse Julian se soit inscrit à l’académie.

« Non, dans le jeu, il n’y a pas eu d’événement où le petit frère de Julian s’est inscrit quand il est en troisième année, » déclarai-je.

« Qu’est-ce que tu veux dire ? — C’est évidemment un fait qui est ajouté plus tard, » demanda Marie.

— Merci pour l’explication directe.

Bien sûr que ça l’est. C’est plus fort que moi. Tu crois que je vais l’accepter, hein ?

« Mais les derniers boss ont été vaincus, alors c’est déjà bien, n’est-ce pas ? Le danger pour le royaume est parti, n’est-ce pas ? » demandai-je.

Marie avait souri.

« Grand frère, la scène du deuxième jeu n’est pas Hohlfahrt, c’est la république d’Alzer. »

Hein ? J’ai déjà entendu ce nom de pays.

« Attends. Attends un peu que je comprenne ! Alors…, » déclarai-je.

« Le dernier boss du deuxième jeu est en bonne santé, » déclara Marie.

Je regardais le visage souriant de Marie tout en tenant ma tête et je m’étais assis sur place.

« IMPOSSIBLLLLLEEE ! » criai-je.

Il n’y avait aucune chance que cela se produise. Ce monde — ce jeu avait une suite et le danger pour le monde n’était pas fini. Je ne voulais pas le croire. Alors même que je pensais que tout était fini !

Marie faisait preuve de sang-froid devant moi avec un sourire triomphant.

« Maintenant, négocions, » déclara Marie.

Quand elle avait compris que je n’avais aucune connaissance des événements à venir, elle avait jugé qu’il y avait matière à négociation.

Elle avait fait avancer les choses avec beaucoup d’assurance.

« C’est quoi cette attitude hautaine ? » demandai-je.

« Grand frère, est-ce bon pour toi de dire ça ? J’ai la connaissance du jeu que mon cher grand frère n’a pas, » déclara Marie.

« Qu’est-ce que tu veux ? » demandai-je.

« Voyons voir. D’abord, je veux de l’argent de poche ! Je souhaite des frais de subsistance ! » déclara Marie.

Marie s’était soudainement agenouillée. Sa demande était pour de l’argent de poche.

« Tu n’en as pas besoin, hein ? Tu vas être fourré dans une île flottante, tous les articles nécessaires doivent être préparés pour toi. Ou plutôt, cette île a déjà les objets nécessaires pour vivre, » déclarai-je.

« Ce n’est pas ça ! Notre vie là-bas devra être autosuffisante pour enseigner à tout le monde un peu de privations ! Tous les articles nécessaires et autres seront préparés pour nous, mais c’est de ces cinq-là que nous parlons, tu sais ? Kyle et Cara iront bien, mais penses-tu que ces cinq-là peuvent faire quelque chose comme de l’agriculture ? Ils vont absolument échouer, » déclara Marie.

Eh bien, ils étaient de jeunes maîtres ignorants, se faire dire soudainement de cultiver la terre sera un obstacle trop important pour eux.

Ou plutôt, Cara va-t-elle aussi venir avec toi ?

« J’enverrai de temps en temps au grand frère du riz et d’autres choses de ce genre, alors s’il te plaît, donne-moi des frais de subsistance ! La famille de tout le monde est aussi très en colère, donc je ne peux pas m’attendre à ce qu’ils me donnent de l’argent de poche ! » déclara Marie.

La raison pour laquelle Marie s’inquiétait de comme elle vivra à partir de maintenant, c’est parce que ces cinq-là avaient une attitude du genre. « L’agriculture doit être facile ».

La cause de son anxiété venait de leur insouciance à penser que la vie d’autosuffisance ne sera pas bonne.

« C’est impossible. Si je laisse à ces cinq-là s’occuper de ça, cela échouera sûrement. C’est mon instinct qui me l’a dit. Parce que tout le monde dit les mêmes choses que mon ex-petit ami dans ma vie antérieure. C’est la même chose avec mon ex qui avait la naïveté de penser et de parler de rêve et de ce qu’il ne peut pas faire ou qu’il réussira d’une façon ou d’une autre même s’il comptait sur moi pour son argent ! » déclara Marie.

Quelle coïncidence ! Je ressentais la même chose. Je peux déjà clairement imaginer ces types qui échouent.

Plus important encore, Marie était très populaire parmi les hommes inutiles. Est-ce les hommes inutiles qui se sont approchés d’elle, ou est-ce elle qui a transformé les hommes en hommes inutiles — maintenant, qu’est-ce que c’est ? Peut-être qu’elle envoie même un signal qui attire des hommes inutiles vers elle ?

Marie m’avait sérieusement et sincèrement demandé.

« C’est pourquoi je vendrai l’information à mon grand frère. Alors s’il te plaît, donne-moi de l’argent de poche ! » demanda Marie.

Je voulais aussi les informations, alors j’accepterai sa demande.

« Je te donnerais de l’argent de poche. Alors, parle-moi de cette République d’Alzer, » déclarai-je.

« Merci, grand frère ! » déclara-t-elle.

Marie s’était réjouie de pouvoir recevoir de l’argent de poche et s’était levée en faisant une petite danse.

Quand je lui avais dit de parler, Marie avait toussé et avait parlé de la République d’Alzer.

« La République d’Alzer est un pays où la noblesse est très présente. C’est plus avancé que le royaume et il y a une académie où même les roturiers peuvent s’inscrire. Là, le personnage principal s’entendra bien avec les garçons qui sont les cibles de la conquête. »

C’est donc un cadre académique comme le premier jeu.

« Et puis, le personnage principal est une fille qui descend d’une grande maison noble qui aurait dû être écrasée, » déclara Marie.

« Hm ~ »

« À la fin, ce personnage principal et la cible de la conquête feront revivre la maison noble, mais —, » expliqua Marie.

J’étais abasourdi par les informations de Marie.

***

« S’arrêter là alors que le monde est en danger…, et si la conquête amoureuse échoue vis-à-vis des cibles de captures. Épargne-moi ça, ô monde cruel, » déclarai-je.

Bref, le monde serait condamné si les choses ne se passaient pas bien avec le personnage principal du deuxième jeu.

Ce monde est toujours sous le risque de destruction à cause d’aventures amoureuses, hein ?

« Le Maître est vraiment un inquiet, » déclara Luxon.

« Je ne peux pas ignorer un danger pour le monde ! Merde, même si je pourrai vivre ma deuxième année tranquillement à l’académie si je ne savais rien, » déclarai-je.

« Le Maître est après tout maintenant un comte avec un rang de cour du troisième rang inférieur, alors tu seras sûrement très populaire. La situation du mariage va également s’améliorer cette fois-ci, les garçons seront donc en mesure de choisir cette fois-ci et pourtant — le maître doit étudier à l’étranger, cela doit être difficile, » déclara Luxon.

On pouvait dire que la situation du mariage avait changé de 180 degrés.

Au milieu de tout ça, les filles intelligentes avaient commencé à paniquer.

« Si le maître reste ici, une vie d’académie heureuse pour le maître l’attendra, et pourtant…, » déclara Luxon.

« Même moi, je veux rester ici. Mais, je ne peux pas non plus laisser ce problème tranquille, » déclarai-je.

Le problème concernait l’existence de réincarnée comme nous.

Ce genre d’existence n’avait pas été confirmé, mais s’ils existaient — et s’ils faisaient ce qu’ils voulaient comme Marie et qu’ils mettaient le monde en danger à la fin. Je ne pouvais pas avoir l’esprit tranquille quand j’y pense.

Même si j’avais travaillé dur jusqu’à présent, cela ne servirait à rien si le monde était détruit.

« Nous allons observer la situation pendant nos études à l’étranger. S’il ne se passe rien, je vais simplement étudier à l’étranger, » déclarai-je.

« Est-ce que ça ira pour la langue ? » demanda Luxon.

« J’ai appris des choses simples comme saluer, mais je pense qu’il sera impossible d’avoir une conversation, » déclarai-je.

« Devrais-je traduire ? » demanda Luxon.

« Alors, dis-le dès le début ! J’ai déjà beaucoup étudié, ce qui ne me ressemble pas du tout ! » déclarai-je.

« Le maître pouvait faire de son mieux comme ça, » déclara Luxon.

Mon grand frère était venu me chercher pendant que je faisais du bruit.

« Léon, papa t’appelle, » déclara-t-il.

« Papa m’appelle ? » demandai-je.

+++

Partie 2

Ce qui m’attendait quand j’avais montré mon visage dans le bureau de mon père, c’était une discussion sur le mariage.

« Cérémonie de mariage ? » demandai-je.

« Non, c’est une cérémonie de fiançailles. Je te fais y participer, alors prépare-toi bien, » déclara mon père.

« Pourrait-il s’agir de ma grande sœur ? » demandai-je.

« Jenna n’est pas bonne pour ça. Ta maman dit qu’elle ne peut même pas faire le ménage correctement, alors on ne peut pas l’envoyer se marier. En ce moment, c’est après tout la fille qui a du mal à se marier. Si nous voulons marier Jenna, il est essentiel de la former aux arts ménagers, » déclara mon père.

Si l’on faisait abstraction de l’académie, en général, le nombre d’hommes était inférieur à celui des femmes.

La position de l’homme à l’égard du mariage était plus forte.

Au milieu de ça, Jenna qui ne savait pas faire le ménage était hors de question.

Elle était en pleine rééducation avec sa mère.

Elle serait capable de se trouver un mari si nous utilisons mes connexions ou mon statut de héros.

Mais, mes parents semblaient penser que ce ne serait pas bon si l’on faisait ça. Ils ne le permettraient absolument pas.

Alors, ces fiançailles doivent être pour mon grand frère.

En ce moment, mon grand frère était l’héritier d’une maison de baron et il aidait son père dans son travail.

Il était aussi diplômé de l’académie, donc il ne serait pas étrange pour lui de se marier.

« Pourquoi ne s’agit-il pas de mariage ? » demandai-je.

« Il y a plusieurs circonstances. Désolé que ce soit trop précipité comme ça. Mais tu dois aussi y participer maintenant, vu que tu vas étudier à l’étranger pendant un an, » déclara mon père.

D’après la façon dont mon père avait parlé, ce serait donc la cérémonie de fiançailles de mon grand frère, comme je le pensais.

« Ça ne me dérange pas vraiment, » déclarai-je.

« Je vois. Alors, va te préparer, » déclara mon père.

***

J’étais sorti de la salle et j’avais descendu les escaliers. J’y avais trouvé Jenna, qui avait été promue de deuxième fille à la fille aînée.

Yumeria lui apprenait à nettoyer.

« Ma dame, ce n’est pas bon si vous l’essuyez grossièrement. Vous devez essuyer à fond comme ceci, » déclara Yumeria.

La grande sœur qui restait silencieuse avait l’air extrêmement insatisfaite.

« Ah, ne faites pas ça ! Faites-le comme ça —, » déclara Yumeria.

Même si Yumeria, qui était si adorable malgré le fait qu’elle soit mère d’un enfant, lui avait appris à balayer, et ma grande sœur avait jeté le tissu à poussière.

« Je ne peux pas faire ça ! Une telle corvée peut être laissée au serviteur ! » déclara Jenna.

« Mais on m’a dit d’apprendre à milady à nettoyer, » déclara Yumeria.

On dirait que ma grande sœur n’avait pas encore compris la réalité. Elle rêve encore tout le temps.

« Il y aura des héritiers de Maison de Baron quand je retournerai à l’académie. Je peux me marier avec eux. Ah, Léon ! Présente-moi tes amis. Cette fois, je tolérerai même s’ils ne sont que seigneurs féodaux de la campagne, » déclara Jenna.

Yumeria avait l’air paniquée. Elle avait baissé la tête vers moi.

Je lui avais dit. « Ha, c’est bon, » avec un sourire gentil, puis j’avais fait un sourire ridicule vers ma grande sœur.

« Tu as du cran de parler comme ça à un comte. De plus, mes amis reçoivent déjà une approche passionnée de la part des filles. Ils ont beaucoup de choix disponibles. Quelqu’un comme toi, grande sœur, n’entrera même pas dans leur champ de vision, » déclarai-je.

— Je les envie vraiment.

Ma position de comte était devenue une gêne et les filles qui m’avaient approché étaient toutes de jeunes filles de maisons avec qui il ne fallait pas rigoler. J’étais content que beaucoup de jeunes filles s’acharnent sur moi, mais je ne pouvais pas jouer avec elles avec insouciance, car si je posais la main sur elles, je serais obligé d’en prendre tout de suite la responsabilité.

« Toi ! C’est quoi cette attitude envers ta grande sœur ? » déclara Jenna.

« J’aimerais que tu n’oublies pas comme je t’ai couverte après que tu aies causé des ennuis en raison de la faute de ton esclave, » déclarai-je.

En fait, parce que son esclave avait aidé le marquis Frampton, ma grande sœur elle-même avait failli se faire demander d’en prendre la responsabilité.

C’était moi qui l’avais réglé avec le pouvoir de l’argent.

Quand j’avais regardé ma grande sœur se mordre les lèvres avec frustration, mon humeur s’était éclaircie. Aujourd’hui était vraiment une journée rafraîchissante.

« E-Euh, jeune maître ? Non. Seigneur Comte ? Euh, hein ? De toute façon, Monsieur Léon, Lady Jenna est pitoyable, » déclara Yumeria.

Je suis vraiment guéri par Yumeria.

Pour moi qui n’avais que des sœurs à la personnalité trash, cette personne était une existence qui était comme une adorable petite sœur.

Bien qu’en réalité, elle soit plus âgée que moi et mère d’un enfant.

Son attitude un peu maladroite était sympa. De plus, elle était sérieuse et gentille.

Cette personne était la meilleure.

« Je te pardonne par respect pour Madame Yumeria, mais travaille un peu plus fort. Sérieusement, il n’y aura pas de perspective pour une grande sœur comme toi de te marier à ce rythme, » déclarai-je.

« Si je peux retourner à l’académie, j’y trouvais un choix de garçons, » déclara Jenna.

« Regarde la réalité. À l’heure actuelle, le nombre d’hommes est moins élevé alors que le nombre de femmes est plus élevé, » déclarai-je.

Quand je m’étais moqué d’elle, ma grande sœur avait ramassé le chiffon et me l’avait jeté à la figure.

Elle s’était énervée et son visage était devenu rouge vif. C’était vraiment drôle.

J’avais esquivé proprement le projectile. Notre mère avait vu ce qui s’était passé.

« Jenna. On dirait que tu ne comprends toujours pas, » déclara ma mère.

« Maman ! Pardonne-moi pour cela ! » cria Jenna.

J’avais vu Jenna s’enfuir en criant.

J’avais entendu dire que la situation du mariage s’était améliorée, mais le fait de voir ma grande sœur m’avait fait sentir que le chemin à parcourir était encore long.

***

La nuit.

Je m’étais allongé dans ma chambre et je parlais sans rien faire avec Luxon.

J’avais sommeil et je n’étais pas vraiment conscient de ma réponse.

« Donc le frère aîné du maître sera fiancé à partir de demain, » déclara Luxon.

« On dirait que oui. Je dois le féliciter, » déclarai-je.

« Au fait, maître, entre Olivia et Anjelica, est-ce que le maître a envie de choisir l’une ou l’autre d’entre elles ? » demanda Luxon.

« Même moi, je ne comprends pas ce que je ressens. Je les aime bien toutes les deux, mais, comme je m’y attendais, j’ai peur quand je pense à la responsabilité et ainsi de suite, » déclarai-je.

Je m’étais un peu assoupi et j’avais bâillé, puis Luxon avait tiré une conclusion à sa guise.

« En d’autres termes, avec un maître comme toi, tu ne peux pas choisir ni l’une ni l’autre ? » déclara Luxon.

« C’est vrai. C’est pour ça que j’ai dit que je les aimais toutes les deux et que je me suis fait gifler. Même si j’ai répondu honnêtement, c’était horrible, » répondis-je.

« Le maître a-t-il l’intention d’épouser l’une d’elles ? » demanda Luxon.

« Ce serait bien si je pouvais faire ça. D’abord, je ne serai pas dérangé si je peux le faire. Mais je les adore. C’est parce que je les aime que je veux qu’elles soient heureuses — mais, je ne suis pas fait pour elles, » déclarai-je.

Elles étaient trop gentilles pour que quelqu’un comme moi leur convienne.

Ces filles s’étaient même agenouillées pour moi.

Si elles voulaient se marier, autant qu’elles se marient avec un homme encore meilleur et qu’elles deviennent heureuses.

« En ce moment, le maître est un comte et un héros. Le maître est assez bien pour elles, » déclara Luxon.

« Je ne veux pas utiliser mon statut. — Après tout, j’aurai l’impression de leur avoir fait du mal, » déclarai-je.

« Vraiment, maître ? J’ai hâte à demain, » déclara Luxon.

« Ouais. Laisse-moi maintenant dormir. Je dormirai — et demain matin —, » déclarai-je.

Quand j’avais fermé les yeux, j’avais vu Livia et Anjie souriantes joyeusement.

***

Le lendemain matin.

Je portais une tenue extravagante dans la salle d’attente pour la famille du fiancé.

« N’est-ce pas étrange ? Grand frère est la star d’aujourd’hui, n’est-ce pas ? » demandai-je.

Mon grand frère portait aussi un costume cher, mais le mien était plus accrocheur.

« Tu sais, c’est parce que tu es comte. Je ne suis que l’héritier d’une maison de baron. C’est peut-être la différence, non ? » répondit-il.

« Non, ce n’est pas bon. Ce serait mieux si c’était mon grand frère qui s’habillait ainsi, » déclarai-je.

Mon petit frère Collin m’avait regardé. « Les vêtements de Grand Frère Léon sont incroyables ! Ils sont étincelants. »

Mon père se tient nerveusement devant la porte.

C’était peut-être juste mon imagination, mais il semblait être prudent avec moi.

Quand j’avais regardé autour de moi dans la pièce, ma mère était aussi agitée sans aucune raison.

« Luxon, la situation n’est-elle pas étrange ? » demandai-je.

« Tout le monde doit être nerveux, » répondit Luxon.

Peut-être qu’on ne peut rien y faire parce que c’était la cérémonie de fiançailles de mon grand frère, mais cela faisait bizarre.

« N’allons-nous pas saluer les parents de l’autre côté ? » demandai-je.

Mon grand frère avait détourné son regard de moi.

« Il y a aussi ce genre d’arrangement, mais l’accueil aura lieu quand tout sera terminé, » déclara mon frère.

Cette cérémonie de fiançailles était vraiment précipitée selon moi.

J’avais réfléchi en attendant dans la chambre, et mon père avait regardé l’horloge — .

« C’est l’heure. Bon, allons-y. Léon c’est par ici, » déclara mon père.

« O-Oui, » déclarai-je.

C’était la première fois que j’assistais à quelque chose comme une cérémonie de fiançailles, alors j’avais un peu hâte d’y être.

Aujourd’hui, la vedette principale était grand frère, donc j’étais quand même assez détendu. J’avais l’intention de le taquiner plus tard.

+++

Partie 3

« — Père, qu’est-ce que ça veut dire ? » demandai-je.

« C’est comme tu peux le voir, » répondit-il.

La cérémonie de fiançailles avait lieu dans un endroit qui était comme une église dans ma vie antérieure — un temple.

Un tapis rouge était posé sur le sol et il y avait des canapés alignés à côté pour que les invités puissent s’asseoir.

Et quant à ceux participant à cette cérémonie, il y avait des individus de la maison ducale — y compris Vince. Il y avait beaucoup de grosses pointures ici.

Mon grand frère s’était mêlé nonchalamment parmi les invités.

Plus profondément à l’intérieur de la salle, il y avait deux femmes vêtues d’une robe d’un blanc pur qui attendaient.

« Vous m’avez piégé ! » m’écriai-je.

« Ne parle pas comme ça d’un truc qui résonne si mal dans l’oreille des gens. Je n’ai jamais dit que c’était la cérémonie de fiançailles de Nicts. Ce n’était qu’un malentendu que tu as toi-même eu, » déclara mon père.

Les deux femmes qui m’attendaient étaient Livia et Anjie, peu importe comment je le voyais.

Leurs visages étaient cachés derrière un voile, mais je les avais immédiatement identifiées à partir de leur silhouette.

De plus, même Vince était présent. Je n’avais nulle part où m’échapper s’ils étaient allés aussi loin !

« Je n’en ai jamais entendu parler ! » déclarai-je.

« C’est parce que tu es irrésolu et pathétique. Si ce n’est pas clair avant d’étudier à l’étranger, qui sait ce que tu y feras ? » déclara mon père.

Même moi, j’y ai beaucoup réfléchi ! — Ne me traite pas d’irrésolu.

Je ne veux pas prendre de responsabilités !

Mon père regarda le duc Vince.

« Tu vas jeter de la boue sur le visage du duc si tu t’enfuis ici, » déclara mon père.

« Tu es le pire. Créer ce genre de situation où je ne peux pas m’enfuir est vraiment la pire chose à faire ! — Attends une seconde. Luxon, ne me dis pas que tu étais au courant ? » demandai-je.

Luxon flottait à proximité. Pour une raison ou une autre, il m’avait semblé ravi. « Oui. Je pense que ce maître qui ne veut pas être clair est pathétique en tant qu’homme, alors j’ai arrangé ça. »

Qu’est-ce que tu as fait ?

Gilbert était venu ici pendant que nous nous disputions à l’entrée.

Il souriait, mais cela n’avait pas atteint ses yeux.

« Léon, elles vous attendent toutes les deux. Vous ne pouvez pas les faire attendre éternellement. Ou peut-être êtes-vous insatisfait d’Anjie ? » demanda-t-il.

« Ne soyez pas absurde, » répondis-je.

Je n’avais aucune insatisfaction.

Mais, en tant qu’homme, j’ai encore envie de jouer un peu plus, et pourtant !

Je n’avais jamais entendu parler de fiançailles avant ça !

 

 

Mon père avait fait une tête troublée et m’avait parlé de la situation. « Tu n’en sais rien, mais il y a beaucoup de demandes d’entrevues de mariage qui me parviennent. Il y a aussi beaucoup de demandes d’entrevues de mariage qui ne se soucient plus des apparences, ce qui est troublant. L’aînée a cinquante ans alors que l’âge de la plus jeune n’a même pas atteint les deux chiffres, tu saisis ? Même toi, tu ne veux pas ça, hein ? »

— La société de noble est vraiment pourrie.

Auparavant, on parlait aussi du mariage avec une sorcière de cinquante ans, mais une fille dont l’âge n’a même pas atteint les deux chiffres, n’est-elle pas encore une enfant ?

— Il n’y a aucune chance que je le fasse. Ce n’est pas possible.

Gilbert avait ajouté sur le discours de mon père. « Si vous vous fiancez avec ma sœur, Anjie, vous serez libéré de tous ses problèmes ennuyeux. En plus, vous ne la détestez pas, n’est-ce pas ? »

Quand j’avais regardé Luxon, il avait détourné son regard de moi.

Ce type, il a parlé de mes sentiments à d’autres personnes.

« Mais je vais étudier à l’étranger, » déclarai-je.

« Je le sais, et c’est exactement pour ça que vous devriez vous fiancer avant de partir. Quand nous avons aussi consulté Sa Majesté, il a volontiers approuvé ce mariage. Il m’a également confié un message, » déclara Gilbert.

Il avait sorti un papier et quand je l’avais ouvert, je l’avais immédiatement écrasé dans ma main.

.

« Bienvenue au cimetière de la vie. Aussi, quand j’ai entendu parler de la façon dont tu courrais partout pour échapper au mariage, j’ai fait tout ce que j’ai pu pour diriger la conversation dans la direction de ton mariage avec ces deux filles. Tu peux pleurer de gratitude et me remercier. De la part d’un roi compétent et merveilleux. »

.

— Je ne pardonnerai jamais à ce fils de pute.

Mon père m’avait poussé sur le dos.

« Vas-y maintenant ! Ces deux jeunes femmes sont trop bien pour toi. Ou plutôt, tu es vraiment un type problématique. Ces deux-là disent qu’elles vont t’épouser malgré ça. Sois plus heureux. Qu’est-ce qui te fait être si irrésolu comme ça ? Je me suis déjà marié et je m’énerve rien qu’en te regardant, » déclara mon père.

Je m’abstiens parce qu’elles sont trop bonnes pour moi !

Quand j’avais regardé vers la salle, j’avais senti le regard de Vince.

— Son regard était si effrayant que j’avais fait un pas en avant.

Quand j’avais marché sur le tapis, des applaudissements avaient surgi.

Mon grand frère avait vu mon visage et avait détourné son regard. Ma grande sœur avait vu comment j’agissais et m’avait applaudi avec un sourire désagréable.

Yumeria et d’autres applaudissaient tout en pleurant de joie.

Mère ? Elle pleurait. Elle déclara alors. « Je n’aurais jamais pensé que cet enfant aurait des épouses aussi bonnes pour lui. »

Ces mots m’avaient profondément marqué le cœur. — Les visages de mes parents dans la vie antérieure étaient apparus dans mon esprit.

Quand j’étais arrivé entre les deux filles qui se tenaient côte à côte, Anjie m’avait parlé avec une petite voix.

« Désolée de te piéger comme ça, » déclara Anjie.

« Tu n’as pas besoin d’aller aussi loin, » déclarai-je.

Livia baissa légèrement le regard, même si elle me parlait avec reproche. « Léon, c’est parce que tu évites toujours de répondre. »

Non, en fonction de mon âge, je suis toujours comme un étudiant de deuxième année du lycée.

Je pense qu’il est encore trop tôt pour me marier. Est-ce parce que mon bon sens de la vie antérieure est encore en moi ?

« Ne me le reprochez pas plus tard, d’accord. Vous pourriez vous lasser de moi à l’avenir et penser, si seulement je ne l’avais pas épousé à ce moment-là », déclarai-je.

Livia répondit en souriant en entendant ma remarque. « Je ne penserai pas ça. »

« De plus, même si je suis comte, je n’ai aucun revenu, » déclarai-je.

Anjie avait audacieusement accepté quelqu’un d’aussi mauvais que moi.

« Alors, je subviendrai à tes besoins. Ne t’inquiète pas. Même comme ça, je suis la fille d’un duc. J’ai aussi fait promettre à ma maison qu’ils te donneront le soutien nécessaire pour que tu sois indépendant. Même ainsi, j’ai reçu une éducation dans une certaine mesure. Si tu n’as pas de revenus, je gagnerai moi-même de l’argent, » déclara Anjie.

— Elle est trop virile, cela m’avait choqué.

Anjie se retourna pour regarder vers l’entrée.

« La sortie est par là, » déclara Anjie.

« Bien que je pense qu’il n’y aura qu’un enfer qui t’attendra si tu t’enfuis d’ici, » déclara Livia.

Ce sera l’enfer si j’avance, et il y aura l’enfer même si je me retire — ou peut-être pas.

« Je me demande pourquoi vous êtes amoureuses de quelqu’un comme moi, » déclarai-je.

« Je suis tombée amoureuse de toi parce que tu es toi. J’ai envie de toi. Léon, deviens mon mari, » déclara Anjie.

Mon cœur battait fortement *kyun kyun kyun* face à la réponse d’Anjie.

« Ou-Oui. » Livia s’approcha de moi. « Je suis tombée amoureuse à cause d’un tel Léon. Je ne te lâcherai jamais. »

Des frissons m’avaient traversé le dos en entendant la ligne qui était légèrement remplie de yandere.

« Faites ce que vous voulez. Je ne m’enfuirai nulle part, » déclarai-je.

« — Oui ! »

Même avec le voile entre nous, je savais qu’elles souriaient de tout leur cœur.

Tout d’abord —, je ne déteste pas ces deux-là.

Parce que je les aime bien. Je les adore.

Mon seul regret était seulement quelque chose d’insignifiant comme le fait de vouloir jouer davantage en tant qu’étudiant.

Le prêtre prononça des paroles de célébration, mais cela n’arriva pas vraiment jusqu’à mon oreille.

Je m’étais fait piégé —, mais ce n’était pas un mauvais pressentiment.

***

« Félicitations pour les fiançailles, » déclara Creare.

« C’est tout ce que tu veux dire, bande de crétins, » répliquai-je.

« Oh ? N’est-ce pas trop cruel d’aussi me blâmer ? Je ne faisais que pousser ces deux-là dans le dos. Je leur ai dit que le maître avait juste besoin d’être coincé, » déclara Luxon.

Luxon et Creare m’avaient piégé ensemble.

Certes, j’étais heureux de pouvoir échapper à la chasse au mariage, mais quand j’en avais entendu parler plus tard, il y avait beaucoup de problèmes.

« Même si je suis fiancé, la chasse au mariage n’est toujours pas terminée. Ce n’est pas ce que j’avais entendu, » m’écriai-je.

Luxon et Creare se regardèrent d’un seul œil à l’intérieur de la pièce, puis ils secouèrent l’œil à gauche et à droit, exaspérés.

« Le maître est le héros qui a sauvé le pays. Tu es une existence nécessaire pour reconstruire la classe dirigeante du royaume, » déclara Luxon.

« Si le maître en a envie, même un harem ne sera pas un rêve. Félicitations ! » déclara Creare.

« Je ne suis pas du tout heureux ! C’est troublant même si elles changent soudainement d’attitude comme si elles retournaient la main alors qu’elles étaient vraiment froides avec les hommes jusqu’à maintenant ! C’est effrayant en vérité ! Je vois seulement qu’elles ont une arrière-pensée ! » criai-je.

« Ne vous en faites pas, s’il vous plaît. La situation n’a pas changé radicalement. Il faudra peut-être une vingtaine d’années avant que la prise de conscience de la population ne change pour de bon, » déclara Creare.

— Je ne suis pas content d’entendre cette info.

Est-elle en train de dire que les filles hautaines seront toujours aussi nombreuses qu’avant ?

Ce monde est vraiment dur pour l’homme.

« J’irai étudier à l’étranger tout de suite, même si je suis fiancé. J’ai l’impression d’être un travailleur qui a obtenu un transfert d’emploi à l’extérieur de la maison immédiatement après mon mariage, » déclarai-je.

Creare rit. « Je vais rester ici pour que le maître n’ait pas à s’inquiéter. »

Même si elle semblait sérieuse quand elle était dans la ruine, on dirait que sa personnalité s’était transformée vers quelque chose qui voulait s’amuser après avoir reçu un corps sphérique.

Ce corps rond en est-il la cause ?

J’avais entendu frapper à la porte, alors j’avais répondu. « La porte est ouverte. »

« Excuse-moi. »

Venant de là, il y avait Livia portant des vêtements de nuit tout en étreignant un oreiller et — .

« Quoi, tu ne te prépares pas à accueillir tes épouses ? »

— C’était Anjie, debout, qui venait de parler.

« Kyyaaaaa! »

« Pourquoi cries-tu ? » demanda Livia.

Moi qui étais assis sur le lit, j’avais bondi en subissant un grand choc.

« C-C’est par ce qu’il fait déjà nuit. En plus, vous portez des vêtements de nuit, » balbutiai-je.

Leurs vêtements de nuit étaient vraiment — ce sont des déshabillés qui ne pouvaient être vus que comme si elles me tentaient.

« Léon, tu vas bientôt aller étudier à l’étranger, alors avant ça —, nous voulons correctement —, » commença Livia.

Ne continue pas ces mots.

Même moi, je suis un homme. Je veux le faire, je veux m’amuser, mais j’y réfléchirai à deux fois avant que les responsabilités et ainsi de suite n’entrent en jeu.

« Vous, Vous deux —, ce n’est pas bon ! » m’écriai-je.

Anjie avait penché sa tête en m’entendant dire ça. « Pourquoi ? »

— Oh non, notre sens des valeurs est trop différent.

« Je veux que vous attendiez. Je n’ai toujours pas fini de préparer mon cœur, » déclarai-je.

« Qu’est-ce que tu veux dire ? Livia dit qu’elle veut te parler, » déclara Anjie.

« — Hein ? » demandai-je.

Ah, ça. C’est ça, alors c’est ça.

« Tu veux qu’on parle ? Avec moi ? La nuit ? » demandai-je.

« Euh, je veux parler de beaucoup de choses. Jusqu’à présent, nous étions tous toujours occupés à quelque chose dont nous n’avions pas le temps de parler tranquillement, » déclara Livia.

N’est-ce pas bon ? demanda instamment Livia. Elle était trop mignonne pour que je ne puisse que hocher la tête à plusieurs reprises et dire « C’est bon ».

— C’est un secret que je suis un peu déçu. Non, désolé, je suis extrêmement déçu.

« Toi, à quoi penses-tu ? » demanda Anjie.

Anjie me regarda d’un air taquin, alors j’avais détourné mon regard par réflexes.

« Je pensais à l’amour, » déclarai-je.

« Hou, l’amour dis-tu. C’est génial. J’aimerais aussi beaucoup entendre parler de ton amour, » déclara Anjie.

— Je me demande ce qu’est l’amour. Je ne connais pas non plus la réponse.

Sans que je m’en aperçoive, Luxon et Creare avaient fait disparaître leur présence et s’étaient cachés.

Ces deux-là, on ne peut vraiment pas s’y fier.

Elles s’étaient assises toutes les deux à côté de moi. Nos peaux se touchaient à cette distance.

« Je voulais te remercier, » Anjie avait commencé la discussion avant que Livia ne continue.

« Je voulais te le dire depuis le début. Beaucoup de choses se sont passées depuis que je t’ai rencontré à l’académie, Léon. Tu m’as tellement aidée. »

— Mais c’était vraiment un désastre.

Les cinq idiots qui avaient perdu la tête avec une histoire d’amour et ma petite sœur de ma vie précédente étaient vraiment horribles.

« J’ai aussi Luxon avec moi. — Ce n’est pas seulement ma force, » répondis-je.

« Tu te trompes. C’est parce que tu étais là que Luxon nous a aidés. — Léon, sois plus confiant. Tu es l’homme qui devient mon mari, » déclara Anjie.

Quand Anjie m’avait dit ça, je m’étais senti gêné pour une raison quelconque.

Je n’étais toujours pas habitué au mot « mari ».

Après tout, je ne m’étais pas marié dans ma vie antérieure.

« Léon, s’il te plaît, rentre chez toi sain et sauf. Nous — nous t’attendons, » déclara Livia.

Elles m’avaient serré dans leurs bras. Puis nous avions parlé jusqu’à tard dans la nuit.

— J’ai l’impression de me faire tuer lentement.

+++

Partie 4

C’était le jour de mon départ pour la République d’Alzer.

Dans le port de l’île flottante se trouvant au-dessus de la capitale.

Beaucoup de gens s’étaient rassemblés pour me voir partir.

Daniel et Raymond étaient heureux en tant qu’amis pour mes études à l’étranger.

« C’est malheureux pour toi, Léon. Même si les invitations des filles augmentent enfin, » déclara Daniel.

« Je n’aurais jamais cru que les garçons seraient dans le camp des invités, » déclara Raymond.

Les visages souriants de mes amis étaient les plus irritants.

Même moi, je voulais revenir si c’était une académie où la situation du mariage avait été réformée.

Je voulais profiter de la vie à l’académie.

« Je m’en souviendrai à mon retour, » déclarai-je.

« Comme on s’y attendait, Léon est ce genre de type, » déclara Daniel.

« Je suis soulagé qu’il soit comme d’habitude. Même si je pensais qu’il dirait comme : je suis un comte, tu maintiens ta tête trop haut ! » déclara Raymond.

Mon image à l’intérieur de vous est-elle si horrible ? C’est un peu choquant.

Alors même si je suis un Léon sérieux, vertueux et compatissant.

Pendant que je parlais avec les deux hommes, deux filles s’approchèrent.

Il s’agissait de Clarisse et — de Deirdre qui avait obtenu son diplôme de l’académie.

« Félicitations pour tes fiançailles, » déclara Clarisse.

« Félicitations. C’est extrêmement dommage, » déclara Deirdre.

Clarisse souriait joyeusement tandis que Deirdre semblait insatisfaite — je ne savais pas ce qu’elles pensaient. Quand je regardais leurs parasites, ils me regardèrent fixement.

Sont-ils fâchés que je me sois fiancé ?

Même ma vie était enfin arrivée dans une période populaire, alors que c’était une période scandaleuse pour moi dans ma seconde vie.

À partir de maintenant, ce genre de fortune — cette période populaire ne reviendra sûrement plus dans ma vie.

« Si tu en as assez de la Maison Redgrave, tu peux compter sur la Maison Attlee à tout moment, » déclara Clarisse.

Clarisse — Que veux-tu dire par ces mots ?

« Oh, si c’est la Maison Roseblade, on t’acceptera même maintenant, tu sais ? Plutôt, pourquoi ne pas m’emmener et nous enfuir ensemble ? » demanda Deirdre.

Oh oh — si je fais ça, je ne pourrai pas rire de Son Altesse Julian et des autres.

Mais, est-ce juste mon imagination que les yeux de Deirdre avaient l’air sérieux ?

« Vous deux, vous êtes vraiment douées pour faire des blagues ! Très drôle —, » déclarai-je.

J’avais ri pour l’oublier, mais les deux ne riaient pas.

Daniel et Raymond semblaient sentir l’atmosphère indescriptible et s’étaient éloignés de moi.

« Léon est très populaire, » déclara Daniel.

« Ouais. Mais je ne l’envie pas, » ajouta Raymond.

Celui qui était venu à ce moment comme un sauveur était — mon mentor.

Sa posture debout était éblouissante.

« Mentor ! » m’écriai-je.

« Monsieur Léon, je suis venu vous voir partir, » déclara-t-il.

« Merci beaucoup ! » déclarai-je.

En ce qui concerne mon mentor, en fait, il avait été décidé qu’il occupera le poste de directeur à partir de cette année.

L’académie essayait aussi de changer. Il avait été décidé de confier la responsabilité à la personne appropriée.

Cette personne n’était autre que le mentor.

« Aller voir d’autres pays sera aussi une bonne expérience. Travaillez dur pour y étudier, » déclara mon mentor.

En fait, j’allais dans la république d’Alzer pour observer la situation romantique des autres, mais je ne pouvais pas dire cette vérité.

« Je vais aussi continuer à m’entraîner à prendre le thé là-bas, » déclarai-je.

« Je vous en prie, faites-le par tous les moyens. Mais j’attends aussi avec impatience votre croissance en tant que gentleman — non, en tant que personne. J’attends avec impatience de vous revoir, Monsieur Léon, après que vous ayez grandi encore plus à votre retour. »

Mon mentor — Je veux devenir un gentleman comme mon mentor !

Luxon était venu me dire l’heure. « Maître, c’est l’heure du départ. »

« Ah, allons-y ! » déclarai-je.

J’avais embarqué à bord de l’Einhorn sans regarder en arrière pendant que tout le monde me disait au revoir.

Si je ne regardais pas en arrière, ce n’était pas, car Clarisse et Deirdre étaient effrayantes.

C’était parce que j’avais l’impression que j’allais pleurer. — Vraiment.

***

Creare était aux côtés d’Anjie et Livia à l’académie.

« Vous deux, est-ce bon de ne pas voir le maître partir ? » demanda Creare.

Anjie avait bu de son thé avant de répondre. « Ça le dérangerait si on pleurait en public. »

Livia était aussi dans la même situation. « D’ailleurs, nous avons fini de nous dire adieu avant le départ. »

Creare avait taquiné les deux filles. « Comme c’est louable. Le maître a de très bonnes fiancées. »

Anjie posa sa tasse et regarda par la fenêtre.

L’Einhorn bien en vue — on pouvait le voir prêt au départ dans le port.

« En plus, on a des choses à faire, » déclara Anjie.

Livia acquiesça aussi un peu. Creare avait demandé à voir ça. « Avez-vous un plan toutes les deux ? »

« Nous voulons aider Léon. Pour ce faire, je vais beaucoup étudier et devenir une existence sur laquelle on peut compter, » déclara Livia.

Anjie pensait la même chose. « D’après son comportement normal, non seulement il ne s’intéresse pas aux pays étrangers, mais c’est un homme qui dira même qu’il déteste aller à l’étranger. Mais il a soudain dit qu’il allait étudier à l’étranger — il doit bien y avoir quelque chose qui lui pose problème pour qu’il agisse ainsi. »

Creare répondit vaguement. « C’est peut-être vrai. Peut-être que le maître a beaucoup réfléchi à sa façon. »

« C’est comme s’il cachait quelque chose, mais il ne veut pas nous le dire parce que nous ne sommes pas fiables. Alors, nous pouvons simplement devenir une existence sur laquelle Léon pourra compter, » déclara Anjie.

« Cet enthousiasme est digne d’éloges, mais c’est bien de ne pas trop s’énerver pour ça, n’est-ce pas ? » déclara Creare.

Livia semblait comprendre ça. « Je comprends. Mais, la prochaine fois, nous voulons qu’il compte sur nous. J’ai besoin d’étudier beaucoup plus pour devenir utile à Léon. Nous choquerons Léon quand il rentrera à la maison. »

Le seul œil de Creare se tourna vers les livres sur la table.

En face de Livia se trouvaient des livres sur la magie, tandis qu’en face d’Anjie se trouvaient des livres sur la gestion du territoire.

« Cela dépendra de la situation, mais je pourrai contacter le Luxon grincheux si vous me le demandez. Dites-moi si vous avez quelque chose à dire au maître, » déclara Creare.

Anjie avait l’air heureuse. « Vraiment ? Alors je compterai sur toi à ce moment-là. »

Livia regarda par la fenêtre. « Léon, je me demande ce qu’il fait en ce moment. »

***

Dans ma chambre sur l’Einhorn.

J’étais allongé sur mon lit — .

« Merde ! Bon sang ! Je suis parti dans une bonne ambiance, mais je ne veux pas aller dans un autre pays ! » criai-je.

J’avais fait une crise de colère comme un enfant.

À l’origine, je n’étais pas vraiment intéressé par les pays étrangers. Et pourtant, j’allais devoir étudier misérablement à l’étranger.

« Le Maître ne sait pas quand abandonner, » déclara Luxon.

« Je devrais au moins pouvoir me plaindre ! Pourquoi dois-je veiller sur la romance d’autres personnes à l’étranger ? » demandai-je.

Le monde serait en danger si l’amour du nouveau personnage principal échouait.

Une situation aussi déraisonnable peut-elle exister ?

« Mettant ça de côté, pourquoi ne pas venir ici ? » demanda Luxon.

Il y avait une boîte anormalement grande à l’intérieur de la pièce.

J’étais curieux de voir cette boîte très suspecte.

« Qu’est-ce que c’est ? » demandai-je.

« Cela a été envoyé ici depuis le palais, » déclara Luxon.

« Maintenant que j’y pense, ils m’ont dit d’apporter un souvenir pour la République d’Alzer, » déclarai-je

« Comme prévu de la part du maître, il a apporté un cadeau à l’autre pays comme souvenir. Au fait, celui-ci s’adresse au maître, » déclara Luxon.

Quand j’avais ouvert la boîte, Marie était assise tout en serrant ses genoux dans ses bras.

 

 

J’avais l’impression de regarder un film d’horreur.

Quand j’avais refermé la boîte, Marie avait bondi.

« Pourquoi l’as-tu fermée ? » demanda Marie.

« C’est effrayant ! J’ai des sueurs froides, » déclarai-je.

Que fait cette fille ici ?

Quand j’avais regardé Luxon, il avait l’air d’être au courant depuis le début.

« Il vaudrait mieux que le maître entende la situation directement de Marie, » déclara Luxon.

Quand j’avais regardé Marie, elle avait placé le bout de ses doigts devant sa poitrine tout en ayant l’air gênée.

« E-En fait, à propos de l’argent de poche de mon grand frère, il est épuisé, » déclara Marie.

« — Ha ? »

« Ce n’est pas moi ! Ce n’est pas moi qui l’ai fait ! — Ces cinq-là étaient —, » déclara Marie.

***

L’île flottante à laquelle Léon avait renoncé avait été déplacée vers le ciel au-dessus du territoire que le royaume gérait.

Marie y habitait depuis le printemps, mais un problème était soudainement apparu.

« Qu’est-ce que c’est ? » demanda Marie.

Il y avait quelque chose de recouvert d’un drap devant le manoir que Léon lui avait préparé.

Julian avait enlevé le drap avec le sourire. « On a préparé ça pour toi, Marie. Nous croyons que cela te rendra heureuse. »

Il y avait une statue de pierre. C’était une statue en pierre où Marie ressemblait à une déesse.

— Quoi, qu’est-ce que c’est !? Vraiment, qu’est-ce que c’est ??

Jilk déplaça son regard vers la statue de Marie comme s’il regardait un objet sacré.

« J’ai demandé à un artisan encore jeune, mais célèbre de la faire, » déclara Jilk.

Brad était également satisfait de la qualité du travail. « L’artisan a immédiatement essayé d’agrandir la poitrine, c’était donc une douleur de le faire corriger. »

En regardant de plus près, la poitrine de la statue était aussi plate que celle de Marie.

Mon Dieu, ma poitrine est plus grosse que ça ! Ou plutôt, la poitrine n’est-elle pas trop rasée ? Faux. Ce n’est pas ça. Je dois confirmer ce qui est important.

« C-Cette statue, qui l’a fait fabriquer ? » demanda Marie.

Greg avait levé un pouce en disant. « Nous l’avons fait construire avec l’argent de tout le monde. Eh bien, il manquait juste un peu pour demander à un artisan qualifié de travailler dessus. C’est pour ça qu’on a vendu les objets sur cette île pour avoir l’argent. »

Des objets comme l’outillage agricole important ou la nourriture que Léon avait envoyée — ces cinq-là avaient vendu ces choses.

Ils semblaient penser que s’ils le demandaient, les choses qui manquaient seraient immédiatement livrées ici.

Ne me dites pas qu’ils sont venus sur l’île flottante de mon grand frère plus tôt que nous pour cela ? C’EST UN MENSONGE, N’EST-CE PAS !!

L’argent que Marie avait obtenu en se prosternant avait été utilisé par ces cinq personnes qui n’étaient pas au courant des circonstances.

On aurait dit qu’ils étaient sur l’île flottante avant elle et qu’ils l’avaient fait sculptés pour la rendre heureuse.

Chris n’avait pas du tout montré de culpabilité. « Si nous recevons de l’argent chaque mois, c’est un achat bon marché. »

Les cinq étaient heureux de dire que la statue de Marie serait installée dans la fontaine qui serait préparée plus tard.

On aurait dit qu’ils pensaient que leur maison leur enverrait de l’argent.

« Il n’y aura pas d’argent de poche de vos maisons ! » déclara Marie.

Les cinq hommes étaient intrigués par ce fait.

Kyle était consterné par les cinq qui étaient comme ça.

« Il n’y a aucune chance qu’ils vous envoient de l’argent chaque mois après ce que tout le monde a fait et qu’ils soient devenus si furieux. L’argent que tout le monde a utilisé était nos frais de subsistance pour cette année, » déclara Marie.

Cara, qui portait les bagages de Marie, avait également été stupéfaite.

« T-Tout cet argent a été épuisé !? Autant d’argent, tout !? » demanda Cara.

Julian inclina la tête et fit une expression confuse. « Eh, est-ce vrai ? Alors, contactons le palais pour leur demander d’augmenter le budget. »

La vue de Marie s’était obscurcie en voyant la façon dont les cinq pensaient.

Ces gars, ce sont juste des dieux de la peste quand ils ne sont plus riches.

Marie avait tenu sa tête et était tombée à genoux sur place.

Elle n’avait aucun sang-froid pour penser à autre chose comme le fait que sa jupe se salirait ou autre.

Mais c’est impossible. Même s’il s’agissait de frais de subsistance et de nourriture que j’ai finalement obtenue après avoir supplié mon grand frère !

On lui donnait non seulement des marchandises, mais aussi de l’argent comptant parce que les navires marchands venaient ici périodiquement.

À l’origine, ils produiraient eux-mêmes les cultures qu’ils consommeraient. C’était pour leur apprendre l’importance de gagner de l’argent.

Marie ne pensait pas qu’ils seraient en mesure de le faire dès leur première année, c’est pourquoi elle comptait sur Léon.

« Si ce genre de demande peut être acceptée, JE NE VEUX PAS QUE CE SOIT SI DUR ! » cria Marie.

Kyle et Cara coururent vers une Marie qui pleurait et la consolèrent.

***

Marie baissa les yeux avec un visage pâle.

« Même si je n’ai rien fait de mal, la reine m’a grondée, » déclara Marie.

« C’est horrible. Même moi, je ressens de la sympathie, » déclarai-je.

Marie et les autres qui étaient soudainement devenus incapables de continuer à vivre avaient été appelés au palais et avaient été grondés.

Tout d’abord, il était impensable que ces cinq-là puissent changer leur sens de l’argent en si peu de temps.

Se faire soudainement dire de vivre dans la pauvreté après avoir été élevé comme jeune maître pendant plus de dix ans était tout à fait déraisonnable.

« Et puis, la reine a dit que c’est une erreur de les jeter soudainement — elle a dit : pourquoi ne pas aller étudier dans un autre pays ? Elle a dit que ce serait mieux comme ça si mon Grand Frère était avec eux, » déclara Marie.

Par là, voulait-elle dire qu’ils venaient avec moi dans le cadre de mes études à l’étranger ?

— Hein ? Je dois m’occuper de ces types ? S’occuper de ces dieux de la peste !?

« Oh, où sont ces gars ? » demandai-je.

« Ils sont dans l’entrepôt. Et aussi, ceci, » déclara Marie.

Marie m’avait remis plusieurs lettres.

J’avais d’abord ouvert la lettre de Roland en gros.

.

« Occupe-toi de la question gênante. »

.

J’avais immédiatement écrasé la lettre et l’avais froissée.

La prochaine était une lettre de Mylène. J’avais doucement ouvert la lettre et — .

« S’il te plaît, prends soin de Julian et des autres. En fait — . »

.

Il semblerait qu’il y ait une faction qui était incapable de pardonner à Marie et aux autres.

Pour cette raison, Mylène voulait les évacuer temporairement vers un autre pays.

Ou plutôt, Son Altesse Julian — arrêtons d’utiliser le terme honorifique et appelons-le Julian maintenant.

Il semblerait qu’en réalité, le royaume était occupé à faire face aux conséquences de la guerre et ne pouvait pas s’occuper de Julian et des autres.

Après la guerre contre la principauté, le droit de Julian d’hériter du trône lui était retiré et il était devenu un simple prince.

Il y avait aussi d’autres problèmes et le palais était très occupé.

Si je restais au pays, même moi, je pourrais finir par m’impliquer dans ces problèmes, que je le veuille ou non.

En y repensant, peut-être qu’étudier à l’étranger est le bon choix ?

Dans la lettre de Mylène -, il y avait aussi des écrits qui s’inquiètent pour mon bien-être. Ça m’avait ému jusqu’aux larmes.

Je ne pouvais pas pardonner à ce fils de pute Roland, mais je prie pour le bonheur de cette personne.

« Hein ? Il y a encore une lettre —, » murmurai-je. « Celle-là vient de Hertrude. »

***

J’étais allé sur le pont et j’avais lu la lettre.

Dans la lettre, il y avait un simple salut écrit au début.

J’avais pensé qu’elle m’écrivait peut-être sa rancune envers moi qui avait tué le chevalier noir, mais il n’y avait même pas une phrase à ce sujet.

Mais — .

.

« Je me demande si j’avais essayé sérieusement de vous convaincre, l’avenir aurait pu être changé. »

.

— Une telle chose était écrite.

À partir d’ici, une vie douloureuse l’attendait. Le palais l’avait laissée vivre parce que cette façon était plus commode pour régner sur le territoire de la Maison Fanoss. Plutôt que de l’exécuter et de prendre d’autres décisions sur le territoire, ils enverraient un membre de la royauté comme Julian et lui feront porter son enfant. Parce qu’en faisant cela, le territoire pouvait être pris avec une plus petite opposition de la part de ses vassaux et de la population.

« Récemment, je me souviens souvent des paroles du chef du village des elfes. J’ai sûrement fait le mauvais choix. »

En voyant cette phrase, j’avais pensé que tout le monde attendait trop de moi.

Je n’étais qu’un médiocre qui avait eu la chance d’avoir Luxon.

Et puis, j’étais incapable d’utiliser le pouvoir de Luxon.

J’avais lancé une question à Luxon qui flottait à côté de moi. « Luxon — penses-tu que tu voudrais servir un maître plus compétent ? »

« Même si c’est quelqu’un de capable, je refuse s’il est le descendant de la nouvelle humanité. Tout d’abord, je n’attends aucune compétence de la part du maître, » répliqua Luxon.

« Tu es vraiment un type désagréable, » déclarai-je.

Je m’étais assis à cet endroit et j’avais mis la lettre dans ma poche.

« — Un pays étranger, hein. Je me demande quel genre d’endroit c’est, » déclarai-je.

Je n’attends pas grand-chose de la République d’Alzer vers laquelle je me dirige en ce moment.

Après tout, c’était la suite de ce « ce » jeu.

— Épargnez-moi vraiment tous ces déboires.

+++

Histoire supplémentaire – Rude et Rauda

Le cimetière de la Maison Fanoss.

Le nouveau tombeau qui avait été préparé à côté de ses deux parents appartenait à sa petite sœur Hertrauda.

Il était décoré de nombreuses fleurs. Sa sœur aînée Hertrude y déposa également un bouquet de fleurs.

« Rauda — Je peux enfin te visiter, » déclara-t-elle.

La maison ducale était occupée après avoir perdu la guerre.

D’une princesse, maintenant Hertrude était devenue une duchesse. Ses journées étaient occupées en tant que duc par intérim.

À cause de cela, elle n’avait pas pu se rendre sur la tombe jusqu’à maintenant.

Hertrude avait versé des larmes.

« Je me demande pourquoi ça s’est passé comme ça. Même si à l’origine, c’est moi qui devais mourir pendant que Hertrauda survivait. Comment puis-je être celle qui survit ? » se demanda-t-elle à voix haute.

Il y avait aussi les serviteurs qui s’occupaient de Rauda et ses chevaliers protecteurs à une certaine distance.

À l’origine, c’était Rauda qui devrait avoir survécu.

C’est pourquoi le nombre de personnes qui étaient avec Hertrauda pour l’aider avait été beaucoup plus élevé que ceux avec Hertrude.

Mais en ce moment, ils aidaient Hertrude.

« Tout le monde est parti. Père, mère et même Bandel sont partis. Je suis toute seule si même Rauda est partie, » murmura-t-elle.

Quand elles étaient enfants, elles avaient décidé d’utiliser la flûte magique pour se venger du royaume.

L’utilisateur mourrait s’il convoquait la divinité gardienne.

C’est pourquoi Hertrude s’était portée volontaire pour protéger Rauda qui était plus jeune qu’elle.

« En fait, je devrais l’être — et pourtant c’est moi qui vis. »

Après avoir perdu leurs parents, elles étaient toutes les deux les membres restantes de leur famille.

Parfois, elles se disputaient aussi, mais elles se réconciliaient tout de suite.

Sa petite sœur Rauda — Hertrauda, elle voulait que sa petite sœur vive.

Hertrude se souvint du temps avant qu’ils ne proclament la guerre contre le royaume.

Ce jour-là, Rauda était venue dans sa chambre et avait dit qu’elle voulait dormir avec elle.

Elle avait accepté et les deux sœurs avaient dormi ensemble après si longtemps.

Même maintenant, Hertrude se souvenait du visage de Rauda qui pleurait quand elle l’avait vue partir.

« — Si seulement, j’avais été plus intelligente. »

En y repensant maintenant, elles étaient juste utilisées par leurs serviteurs comme bon leur semblait.

Hertrude éclata en larmes et s’accrocha à la pierre tombale.

« Rauda, je suis désolée. Parce que ta grande sœur n’est pas fiable, tu es devenue un sacrifice — je suis vraiment désolée. »

Où est-ce qu’elles s’étaient trompées ?

Les gens autour d’elle avaient laissé seule Hertrude qui pleurait devant la tombe de sa petite sœur.

Au milieu de ces gens, un homme qui avait été envoyé du royaume regarda sa montre de poche et parla. « Duchesse par intérim, ce sera bientôt l’heure. »

L’homme l’avait informée que c’était le moment de retourner au travail. Les gens autour de lui avaient protesté.

« Soyez au moins plus flexible pour ce genre de temps. »

« Il n’est pas possible que vous ne sachiez pas depuis combien de temps Lady Hertrude attend ce moment. »

« C’est pourquoi le peuple du royaume est juste — . »

La principauté — le peuple de la maison ducale défendait Hertrude.

Mais, l’homme qui fut envoyé du royaume fit une expression froide. « La procédure dans le royaume sera ralentie si les affaires sont retardées. D’ailleurs, j’aimerais que vous soyez tous reconnaissants de ma part, vous permettant ainsi de prendre le temps pour ce genre de corvée. »

Les deux pays étaient en guerre il y a peu de temps.

Du point de vue du peuple du royaume, ils ne se souciaient pas du tout de la situation de la maison Fanoss.

« Beaucoup de gens sont morts dans les territoires que vous avez tous piétinés. Ce résultat vient de vos propres actions. »

L’homme n’avait aucun sentiment positif envers la maison du duc.

En premier lieu, il serait également un ennui pour le royaume de faire des efforts pour écraser la Maison Fanoss.

Ils les laissent simplement vivre. C’était l’attitude du royaume.

Hertrude essuya ses larmes et se leva avant de retourner à la voiture.

« Excusez-moi. Revenons rapidement. »

Les gens de la maison ducale regardèrent vers le bas avec frustration et se fâchèrent d’eux en entendant cela.

L’homme qui avait été envoyé du royaume s’était alors moqué d’elle.

« Très bien, très bien. Je souhaite aussi que vous obéissiez au royaume à partir d’ici. Même si vous vous opposez à nous, je ne pense pas que la Maison Fanoss puisse faire quoi que ce soit pour l’instant. »

« Vous ! »

Un chevalier était sur le point de frapper l’homme, mais Hertrude l’avait arrêté.

« Arrêtez ! — Mes excuses. Dépêchons-nous d’aller au château, » déclara Hertrude.

Quand Hertrude se précipita vers la voiture, l’homme se tourna vers le chevalier et déclara. « S’il m’arrive quelque chose, le comte Baltfault sera envoyé ici. Avez-vous la volonté de lui faire face ? »

Les chevaliers de la maison ducale avaient détourné leurs visages quand le nom de Léon était apparu.

Mais, Hertrude savait — .

Ce n’est qu’un petit insecte suffisant se cachant derrière le nom du comte Baltfault.

— Que Léon ne marcherait jamais contre la Maison Ducale juste à cause de ça.

Hertrude monta dans la voiture et regarda par la fenêtre. Elle s’était souvenue de quand elle s’était lancée dans une aventure.

Elle était entrée dans une ruine dans le village des elfes, de sorte que le souvenir était devenu très nostalgique en ce moment.

Maintenant que j’y pense, le chef du village me l’a dit à l’époque.

« Si vous pouvez marcher ensemble avec votre partenaire — . » Quand elle se souvient du résultat de la prédication, c’était le visage de Léon qui lui venait à l’esprit quoiqu’il arrive.

— Est-ce que mon destin aurait changé si je l’avais persuadé plus sérieusement ?

Rauda serait encore en vie, et Léon serait ici — la principauté pourrait-elle continuer comme elle était et ne pas être réduite à une maison ducale ?

Hertrude l’imagina, mais elle secoua immédiatement la tête.

Pas bon. Je dois me ressaisir tout de suite.

Pour le bien de la maison ducale, Hertrude ne pouvait pas continuer à pleurer.

Pendant que le cimetière s’éloignait, Hertrude parlait à Hertrauda et à d’autres dans son cœur. Rauda — et Bandel. Veillez sur nous avec Père, Mère et tous les autres.

+++

Petite histoire – La Route de Marie

Partie 1

Le monde ne pouvait pas fonctionner comme un jeu.

Il n’y avait aucune fonction de sauvegarde ou de chargement dans le monde réel.

Dans la vie, il n’y avait aucune chance de refaire nos actes.

Mais, si — on pouvait refaire ?

Si l’on pouvait remonter le temps en faisant un choix important, quel genre de vie les attendrait ?

S’il y avait une sauvegarde des données avant l’inscription à l’académie, si Léon choisissait une autre voie, comment l’histoire avancerait-elle ?

C’était ce genre d’histoire.

***

C’était le printemps de ma première année où je pus m’inscrire en toute sécurité à l’académie.

Moi, Léon Fou Baltfault, je me cachais en ce moment dans un buisson du jardin de l’académie.

Celui qui était caché avec moi était mon partenaire Luxon.

« Le prince qui réfléchit devant l’étang a vraiment l’air artistique, hein ? Bien qu’au fond de son cœur, il ne s’inquiète que de quelque chose d’insignifiant comme le fait qu’il soit fatigué d’être le prince. »

C’est Son Altesse Julian, l’une des cibles de conquête de ce jeu.

Il réfléchissait dans un endroit où il n’y a aucun signe d’autres individus, mais — c’est ce que vous appelez un événement.

« Le maître a un mauvais passe-temps, en regardant comme ça, » déclara Luxon.

« Parce que je suis curieux. Ne penses-tu pas que c’est une expérience précieuse que de pouvoir voir dans la vie réelle une scène célèbre d’un jeu auquel tu as joué à fond ? » lui demandai-je.

C’était l’événement de rencontre de la protagoniste avec le prince.

La protagoniste qui était enthousiaste avec l’attente vers une vie d’académie avait giflé le prince impoli.

Si je peux regarder la scène rafraîchissante du prince se faire gifler, alors bien sûr je vais jeter un coup d’œil.

« Le Maître n’a-t-il pas dit que ce n’était pas tes affaires ? » demanda Luxon.

Ce ne sont certainement pas mes affaires, mais il y a aussi une curiosité en moi.

— Je veux au moins confirmer quel genre de fille est la protagoniste.

Y a-t-il une différence entre la protagoniste qui était contrôlée par le joueur et la protagoniste réelle ?

J’avais jeté un coup d’œil pour répondre à ce genre de question.

« Je voulais voir un bel homme se faire gifler, » déclarai-je.

Quand j’avais lâché une excuse au hasard, Luxon avait secoué son seul œil horizontalement.

Son geste m’indiquait qu’il ne pouvait pas comprendre. « Le Maître a une personnalité vraiment merveilleuse. »

« Tu as beaucoup de sarcasme, comme d’habitude, » déclarai-je.

« N’est-ce pas le maître qui me donne beaucoup de chance ? — Oh ? » murmura Luxon.

Le seul œil de Luxon bougea et découvrit une fille qui se faufilait par là.

Elle ne nous voyait pas vu que nous étions cachés ici.

Cette fille n’était pas la protagoniste.

Cette fille ne ressemblait à personne dans l’illustration de la boîte du jeu.

« Cette fille, je l’ai vue à la cérémonie d’entrée, » déclarai-je.

C’était une fille irritante.

Ce n’est pas comme si je la détestais, mais ça m’avait énervé en voyant son visage.

« Maître, elle va parler à Julian. Est-ce la protagoniste ? » demanda Luxon.

J’avais commencé à bouger.

« Il n’y a aucune chance que ce soit le cas. Son look est trop différent, » répondis-je.

La protagoniste dans l’illustration du jeu était plus grande et avec un style de corps plus agréable.

Elle n’était peut-être pas la protagoniste.

Quand je l’avais observée, elle murmurait quelque chose à elle-même. « Calme-toi, Marie. Si tu utilises bien la rencontre avec le prince et que tu fais connaissance avec lui, alors c’est ta victoire. »

J’avais tout compris à cet instant.

— Ah, cette fille est la même chose que moi.

« Luxon, viens, » ordonnai-je.

Je m’étais faufilé vers la fille, Marie, qui estimait le moment où il fallait sortir, et j’avais sauté sur elle quand elle était sur le point d’appeler Son Altesse Julian.

J’avais attrapé son bras et lui avais couvert la bouche avant de l’emmener loin de là.

« Nh ! » Marie ne comprend pas ce qui se passait. Elle avait été terriblement choquée, puis elle avait eu peur.

J’avais gardé mon emprise sur elle et je m’étais empressé de quitter cet endroit pour un lieu où il n’y avait personne d’autre avant de la laisser partir.

Puis elle m’avait regardé en ayant l’air effrayée. « Qu’est-ce que tu as fait !? Je suis pressée, là. Penses-tu que ça finira bien pour toi après avoir fait quelque chose comme ça ? Je ne te pardonnerai jamais. »

Elle agit avec force, mais il est clair comme le jour qu’elle avait peur.

J’avais l’impression d’affronter ma petite sœur de ma vie antérieure.

Est-ce pour ça que je suis énervé ?

« Est-ce parce que tu ne veux pas que je détruise ta rencontre avec le prince ? » demandai-je.

Puis les yeux de Marie s’ouvrirent en grand avant de les plisser lentement.

Elle avait fait une expression plus froide qu’avant.

« On dirait que tu me ressembles, » déclara Marie.

Il semblerait que je ne me trompais pas.

« Qu’est-ce que tu essayais de faire ? Pourquoi allais-tu sortir ? » demandai-je.

J’avais deviné ce que cette fille essaie de faire.

Mais je voulais le confirmer.

« Ce ne sont pas tes affaires, n’est-ce pas ? » déclara Marie.

Marie détourna les yeux. Il semblerait qu’elle ait essayé de profiter de la rencontre pour prendre de l’avance sur la protagoniste.

« De toute évidence, ce sont mes affaires. Toi, comprends-tu ce que tu fais ? » demandai-je.

« Tu es agaçant ! Plus important encore, libère-moi maintenant. La protagoniste viendra si je ne me dépêche pas ! » déclara Marie.

Marie avait essayé de s’enfuir. Je l’avais coincée contre le mur et j’avais mis mes deux mains sur le mur pour lui couper tout chemin d’évasion.

La petite Marie était anxieuse.

« Ne te mets pas en travers de mon chemin. Écoute-moi, le monde sera détruit si la protagoniste et les cibles de la conquête ne se rencontrent pas, » déclarai-je.

En parlant en termes de jeu, cela voulait dire que le jeu serait terminé.

C’est encore trop rapide pour moi de rencontrer la fin dans ma vie, alors je m’en abstiendrai.

« Haaa ? Pourquoi cela arriverait-il ? Pense à une meilleure réplique si tu veux me menacer. Si tu ne me laisses pas partir, je hurlerai pour que les gens viennent ici. Si je crie ici, ta vie à l’académie — non, ta vie sera finie, » déclara Marie.

Cette fille — sa personnalité était aussi mauvaise que celle de ma petite sœur.

Si cette fille criait ici, on me verrait comme le méchant.

Mais, c’était étrange quoiqu’il arrive.

Pourquoi cette fille vise-t-elle le prince ?

« Toi, tu as bien joué à ce jeu, n’est-ce pas ? Alors pourquoi essaies-tu d’écraser l’événement de la rencontre ? » demandai-je.

« C’est évident —, » déclara Marie.

Pendant qu’elle parlait, le son *clac !* était venu de loin.

Nous savions ce que signifiait ce son.

« J’ai donc raté la rencontre qui ne se reproduira plus, » déclara Marie.

Marie était tombée à genoux en s’appuyant sur le mur.

Des larmes s’étaient accumulées dans ses yeux.

« Non, pas possible, même si j’ai fini par entrer à l’académie. Même si j’attends depuis dix ans ! » déclara Marie.

Les larmes s’étaient répandues en grosses gouttes et elle s’était mise à pleurer.

« O, oi. »

« Même si je pensais pouvoir être heureuse cette fois-ci ! C’est de ta faute. À cause de toi, je serai pauvre pour toujours ! » cria Marie.

— Je n’aime pas voir une fille pleurer parce que ça m’énerve.

« Maître, ne vaudrait-il pas mieux partager l’information pour l’instant ? » demanda Luxon.

J’avais également ressenti la nécessité de cela à partir de la suggestion de Luxon.

Si elle avait déjà fini cette partie, elle ne devrait pas penser à écraser l’événement de la rencontre.

« Ouais. Hé, arrête de pleurer, » déclarai-je.

Mais, le son de *kuuuuuu* venait de l’estomac d’une Marie en pleurs.

Marie s’était instantanément arrêtée de pleurer et avait appuyé sur son ventre avec ses deux mains. Elle avait l’air gênée.

« — as-tu faim ? » demandai-je.

Marie hocha un peu la tête.

Son geste était similaire à celui de sa petite sœur de la vie antérieure, alors je ne pouvais pas laisser ainsi.

En plus, nous étions tous deux des compagnons de réincarnation. — Je ne pouvais pas l’ignorer.

« Je vais t’offrir un repas, alors partons d’ici pour l’instant, » déclarai-je.

Marie avait saisi la main que je lui tendais.

« D-D’accord, » déclara Marie.

      1. ***

Nous étions sortis de l’académie et étions allés en ville.

Nous étions entrés dans un restaurant bon marcher. Marie y mangeait la nourriture commandée avec gourmandise.

Elle avait déjà dévoré trois portions de steak et pourtant elle avait commandé encore plus de nourriture supplémentaire.

En ce moment, elle mâchait de la viande encore attachée à l’os.

Sa façon de manger était comme une bête affamée.

« Mange plus lentement. Personne ne te l’enlèvera, » déclarai-je.

J’avais l’impression d’être déjà rassasié en la regardant.

Luxon flottait à côté de moi en observant Marie. Il était très intéressé.

« Le maître est aussi très curieux, mais cette personne est en fait aussi très curieuse, » déclara Luxon.

En entendant que Marie était aussi une ancienne Japonaise, Luxon avait dit « Donc c’est un ancien humain » et avait interagi avec Marie gentiment.

Il y avait assez à manger. Peut-on continuer notre conversation ?

Ce dont nous parlions avant que la nourriture n’arrive, c’était que Marie était une ancienne Japonaise.

Elle ne nous dira pas son âge, mais d’après le contenu de son histoire, je pense que son âge se situait entre la trentaine et le début de la quarantaine.

Il semblerait qu’elle ait été reniée par ses parents et qu’elle ait vécu avec un homme inutile comme petit ami.

Après cela, elle avait des souvenirs comme quoi elle s’était évanouie à cause de la violence de son petit ami, mais quand elle s’était réveillée, elle était dans ce monde.

— Son histoire était trop pitoyable pour que je puisse en rire.

C’est troublant parce que je ne peux pas me moquer de ce genre de sujet pitoyable.

Marie avait fait passer la nourriture qu’elle s’était mise dans la bouche avec de l’eau et avait recommencé à parler après être revenue à la raison.

« Où est-ce qu’on s’est arrêtés déjà ? » demanda Marie.

« Au fait que tu t’es réincarnée en tant que fille cadette de la Maison de Vicomte de Lafan, » déclarai-je.

« Aa ~, c’est vrai, » déclara Marie.

Luxon avait placé un mouchoir devant Marie parce que la zone autour de sa bouche était sale.

Marie l’avait pris et s’était essuyé la bouche avant de continuer.

« La maison dans laquelle je me suis réincarnée est une maison terrible. C’est une maison de vicomte qui a un territoire sur la terre ferme, mais à l’heure actuelle, son territoire est petit et il est aussi très pauvre. Dans ma famille, il n’y a aussi que mes parents qui n’ont qu’une grande fierté et un grand frère et une grande sœur qui sont des ordures, » déclara Marie.

Marie baissa les yeux et déclara. « Ils sont complètement différents de mon Onii-chan de la vie précédente » avec une petite voix.

Cette fille, il semblerait qu’elle avait un grand frère dans sa vie antérieure.

Quelle coïncidence, j’avais aussi une petite sœur.

C’est pourquoi cette fille m’avait rendu excessivement irrité — je ne pouvais pas la laisser seule.

Se pourrait-il que ce soit ma petite sœur ? J’avais envisagé une telle possibilité, mais c’était impossible, alors elle devait être quelqu’un d’autre.

Avoir le grand frère et la petite sœur se réincarnant dans un autre monde ensemble ne serait pas drôle du tout.

En premier lieu, une telle chose peut-elle arriver ? — La possibilité était faible.

« Tu as donc ciblé le prince parce que tu voulais sortir d’une telle vie, non ? » demandai-je.

J’avais sympathisé avec elle, mais ce n’était pas bon de cibler le prince, n’est-ce pas ?

« Parce que je n’ai pas effectué le premier jeu, donc je ne connaissais pas les détails, » déclara Marie.

Marie avait l’air de vouloir pleurer.

Je voulais aussi pleurer ici. Après tout, je ne savais pas que ce jeu avait une suite.

J’étais vraiment content d’avoir pu parler avec Marie.

« Certes, le premier jeu a été difficile. Je l’ai aussi fini à l’aide d’articles payés. Malgré tout, je n’arrive toujours pas à croire qu’il y ait eu une suite, » déclarai-je.

« Pas vrai !? Il était impossible de le finir normalement. On ne peut rien y faire, même si je ne sais pas, n’est-ce pas ? » déclara Marie.

« Marie, la nourriture que tu as commandée est arrivée, » déclara Luxon.

Le serveur avait apporté beaucoup de nourriture.

Marie avait immédiatement recommencé à manger.

Quand j’avais regardé la façon dont Marie avait mangé, elle avait commencé à chercher des excuses honteuses. « Moi, ça fait longtemps que je n’ai pas pu manger beaucoup. Je ne pouvais pas manger jusqu’à être rassasiée dans ma maison. Il y a même eu des jours où il n’y avait que de la soupe insipide à manger. »

Qu’est-ce que la famille de cette fille fait ?

« C’est horrible, » déclarai-je.

« Tu ferais mieux de réaliser à quel point ta vie est bénie, » déclara Marie.

« Je me sens troublé, » déclarai-je.

Suis-je celui qui a même failli être vendu à une vieille sorcière qui a quelque chose de mieux — je ne veux pas le croire.

Mais, c’était un fait que j’avais plus de chance que Marie du côté de la famille.

Mis à part Zola, je pense que mon père et ma mère étaient de bons parents.

On pouvait compter sur mon grand frère Nicks, et Collin était un joli petit frère.

« Mais tu n’auras pas d’ennuis avec la nourriture quand tu seras à l’académie, » déclarai-je.

« J’ai, j’ai faim ! Depuis que je me suis réincarnée ici, mon estomac a toujours eu trop faim, et pour une raison ou une autre, ma croissance est aussi lente, » déclara Marie.

Luxon qui observait Marie semblait en comprendre la cause.

« D’après l’histoire de Marie, je suppose que sa formation excessive en magie curative pourrait en être la cause ? À l’origine, ça ne devrait pas être étrange pour elle de grandir physiquement plus, » déclara Luxon.

« Vraiment ? » demanda Marie.

J’avais demandé à Luxon de parler plus en détail.

« Oui. C’est le résultat du fait qu’elle s’est trop forcée pendant sa période de croissance. Sa croissance physique s’est arrêtée, mais elle a obtenu la compétence qui lui permet de devenir une spécialiste de la magie curative. Elle a dû tellement se forcer. Et si le maître suivait un peu son exemple ? » répondit Luxon.

Me dit-il de travailler plus dur ?

« Je veux vivre ma vie efficacement. C’est mon principe de ne pas faire d’efforts inutiles, » déclarai-je.

« Comme prévu par le maître. Et si tu faisais bouillir la saleté des ongles de Marie et que tu le buvais ? » demanda Luxon.

« Je refuse, » quand j’avais refusé fermement, Marie avait l’air exaspérée.

Elle avait laissé tomber le couteau et la fourchette dans ses mains.

« O, oi, qu’est-ce qui ne va pas ? » demandai-je.

Marie avait tremblé — . « Hein ? — Hein ? Se pourrait-il que je ressemble à une enfant comme ça, c’est parce que… »

« C’est le résultat de tes efforts. Peut-être devrais-tu être fière ? Il n’y a pas de problème avec tes fonctions féminines, tu ne pourras tout simplement pas grandir plus loin que ça, » déclara Luxon.

En d’autres termes, l’apparence de Marie resterait enfantine par rapport à ce que son âge suggère. Il semblerait qu’elle ne pouvait rien attendre de plus de sa croissance future.

Après ça, Marie pleura en mangeant comme une folle pour noyer son chagrin.

+++

Partie 2

« Je ne peux pas continuer à pleurer ! »

Le jour suivant. 

Marie était venue me parler dans le couloir de l’académie. Elle m’avait dit qu’elle voulait parler du plan et je l’avais amenée dans un endroit où il n’y avait personne.

Et puis elle avait déclaré — .

« Je vais cibler les cibles de la conquête que le personnage principal ne cible pas ! C’est le plan restant ! »

Le personnage principal — quand j’avais enquêté sur elle, il semble qu’elle s’appelait Olivia. Marie avait proclamé un plan de type hyène pour approcher les garçons que ce personnage principal ne ciblait pas.

« Ne sais-tu pas quand abandonner, hein ? » demandai-je.

« Évidemment. Je ne veux pas que le monde soit détruit. Mais, ceci et cela sont des choses différentes. C’est pour ça que tu m’aides aussi, » déclara Marie.

Marie se serra les mains et me demanda de l’aide. Je lui avais souri.

« C’est de ma faute, mais c’est impossible. Je suis occupé à chercher ma partenaire de mariage, » déclarai-je.

« Quoi ? Espèce de radin ! Tu peux remettre à plus tard quelque chose comme la chasse au mariage ! » déclara Marie.

« La ferme ! C’est un problème de vie ou de mort pour un homme, idiote ! » déclarai-je.

Luxon observa les alentours avec vigilance en disant quelque chose comme « Vous vous entendez bien tous les deux »

J’avais dit à Marie à quel point la position des garçons était douloureuse. « Maintenant, écoute. Un jeune homme qui ne s’est pas marié avant l’âge de vingt ans verra même sa personnalité mise en doute. Cela affectera leur vie à partir de là. Nous sommes différents des filles qui auront des garçons qui afflueront vers elles même sans rien faire. »

Marie s’y était opposée. « Haaa ? Même les garçons n’appellent que les filles qu’ils ont ciblées. Quelqu’un comme moi n’a toujours pas été invité à un thé, juste pour que tu le saches. »

« C’est parce que le goûter aura lieu à partir du cinquième mois. Personne n’appellera les filles juste après leur inscription à l’académie, » déclarai-je.

« Es-tu un idiot ? Les premières années, on va prendre le thé à partir du cinquième mois, mais cela n’a rien à voir avec les aînés. Je dis qu’aucune deuxième ou troisième année ne m’a invitée, » déclara Marie.

Je commençais à m’énerver en parlant avec cette fille.

Marie avait exprimé son mécontentement à l’égard des garçons. « En fin de compte, tu ne regardes que les filles qui te conviennent. Même si les années supérieures appellent les filles autour de moi, tout le monde détourne le regard de moi en disant que je viens de la Maison Lafan. »

Marie baissa les yeux.

Mais on ne peut rien y faire.

« Parce que la réputation de ta maison est vraiment mauvaise, » déclarai-je.

Quand j’avais enquêté sur sa maison, j’avais découvert qu’elle était très horrible. C’est une maison qui m’avait fait hésiter à m’associer avec elle désormais.

Marie essuya ses larmes. « C’est déraisonnable. »

Tout d’abord, il était évident que n’importe qui hésiterait si la maison de la fille qu’il épousera avait beaucoup de dettes.

Je les imaginais en train de demander de l’argent à quiconque voulait épouser leur fille.

C’était troublant même s’ils demandaient beaucoup d’argent à une maison de baron de la frontière.

Parce qu’ils n’auraient pas autant d’argent que ça.

Mais, ce serait aussi troublant si j’ignorais Marie comme ça et qu’elle me causait des ennuis.

« J’ai compris. Alors, arrête de pleurer. Je vais t’aider, » déclarai-je.

« Vraiment !? » demanda Marie.

En voyant Marie s’arrêter de pleurer, elle était devenue tout sourire — elle me rappelait vraiment ma petite sœur.

Au moins, j’espère que cette fille était plus heureuse que Marie.

Une partie de moi ne pouvait pas lui pardonner, mais je ne pourrai pas rire si elle rencontrait une expérience aussi terrible que Marie.

« Et, qui vises-tu ? » lui demandai-je.

« Le premier est ~, » Marie parlait volontiers de son plan.

***

Sur le terrain d’entraînement, avec des billots alignés.

Là-bas, un jeune homme aux cheveux bleus, Chris Fia Arclight s’entraînait dur.

Il avait l’air intellectuel avec les lunettes qu’il portait, mais en vérité, il était le fils d’un épéiste qui était appelé le saint de l’épée dans le royaume de Hohlfahrt.

Cette personne avait elle-même obtenu le titre de maître épéiste à son âge.

Marie parlait à ce Chris.

Je les observais de derrière une couverture, mais…

« Je suis désolé, mais je ne suis pas intéressé, » déclara Chris.

« Hein ? — Euh ? »

J’avais été impressionné parce qu’elle l’avait salué gentiment, mais Chris ne s’intéressait pas à Marie.

Chris essuya sa sueur en envoyant à Marie un regard dubitatif.

« Je ne sais pas à quoi tu penses pour m’approcher comme ça, mais j’ai déjà une fiancée. Ce serait malhonnête de ma part d’être trop proche d’une autre étudiante. S’il te plaît, ne me parle plus trop à partir de maintenant, » déclara Chris.

Marie était déprimée après avoir été rejetée par cet argument solide.

« Oui, oui, oui. »

Chris avait recommencé à balancer son épée de bois une fois la discussion terminée.

« Pars d’ici si c’est tout. Je n’arrive pas à me concentrer, » déclara Chris.

Son attitude était brusque et rude.

Maintenant que j’y pense, l’attitude froide de ce type se démarquait.

Marie était revenue vers moi et

« J’ai échoué, » déclara Marie.

Elle était déprimée.

On n’y peut rien. Après cela — .

« C’est le quatrième échec consécutif, » déclara Marie.

— Non seulement c’est le dernier, mais c’était déjà fini.

Elle avait appelé les cibles de conquête — les garçons autres que le prince, mais elle avait échoué splendidement avec l’ensemble.

« N’est-ce pas horrible que tout le monde soit si froid ? » demanda Marie.

Tout ne pouvait pas se passer comme dans le jeu.

J’avais tourné mon regard vers Luxon.

« Olivia est vraiment intime avec le prince, n’est-ce pas ? » demandai-je.

« Ils sont intimes. D’après les informations du maître et de Marie, je présume qu’elle vise Julian, » déclara Luxon.

Et pourtant, les autres cibles de conquête ne regardaient même pas Marie.

La réalité était dure.

J’avais parlé à Marie qui déprimait. « Réjouis-toi. Je vais te soigner. »

En entendant cela, Marie essuya sa bave en me répondant. « Ne te moque pas de moi. Tu crois que je me mettrai facilement de bonne humeur rien qu’en mangeant ? »

« J’ai compris, alors essuie ta bave, » déclarai-je.

Pendant que je me cachais de Chris et que je parlais à Marie, Olivia était venue sur le terrain d’entraînement.

Il s’agissait d’une fille qui n’avait pas l’air sophistiquée. Puis elle avait fait un signe de la main à Chris.

Chris était normalement froid, mais il ne montrait un visage souriant qu’à Olivia.

Même s’il n’avait pas souri à Marie, pourquoi cette différence d’attitude ?

Mais je comprenais aussi les sentiments de Chris.

Olivia, qui était brillante, énergique et avait de gros seins, était une fille charmante.

Même moi, je deviendrais sûrement tout sourire si elle m’appelait.

— Comparé à ça.

« Oh, me compares-tu à cette femme ? » demanda Marie.

Marie me regarda avec froideur, alors j’avais détourné les yeux.

« Maintenant, allons manger un morceau, » déclarai-je.

« Tu as regardé ma poitrine et tu l’as comparée à cette femme, n’est-ce pas !? Dis-le clairement ! » s’écria Marie,

« Parfois, la vérité peut faire mal. C’est impossible pour quelqu’un comme moi de le dire, » déclarai-je.

« C’est la même chose si tu dis ça ! Merde ! Bon sang ! C’est mes seins comme prévu ? Les hommes sont tous des idiots ! » s’écria Marie.

En réalité, la forme ou la rondeur était plus importantes que la taille, mais ne le disent pas à voix haute.

Après tout, la poitrine plate de Marie n’avait aucun rapport avec la forme ou la rondeur.

« Aa ~, je suis déprimée. Aujourd’hui, je vais manger dix portions de steak ! » déclara Marie.

Luxon s’était joint à la discussion. « Mais n’avais-tu pas mangé douze portions avant ça ? Marie, tu ne grandiras certainement pas, mais la graisse s’attachera toujours dans ton corps. Surtout pas dans la poitrine ou les fesses, mais autour du ventre ou des bras. »

Marie était devenue silencieuse en entendant ça.

« Je m’arrêterai en six portions, » déclara Marie.

Cette fille était un bon à rien comme prévu.

Il était impossible que les cibles de conquête soient cajolées par ce genre de femme.

J’étais vraiment inquiet.

Ce ne serait pas un problème même si je l’ignorais, mais je ne pouvais pas le faire pour le moment.

« Allez, on s’en va, » déclarai-je.

« A-Attends-moi ! » s’écria Marie,

      1. ***

Maintenant, les nouveaux élèves allaient appeler les filles pour de vrai à partir du cinquième mois.

Pourquoi à partir du cinquième mois ?

Je ne connaissais pas la raison, et je ne voulais même pas le savoir.

Mais — .

« Je renais, » murmurai-je.

— On m’avait fait comprendre que le thé était une culture merveilleuse.

Mes amis Daniel et Raymond me regardaient avec une attitude froide, mais je ne leur avais pas prêté attention.

« Tu as l’air vraiment heureux, hein ? » déclara Daniel.

« Comme je pensais qu’un homme capable est différent, » déclara Raymond.

Je pouvais sentir de la jalousie dans le regard et le ton des deux individus.

Je me demande pourquoi ?

« Qu’est-ce qu’il y a ? Vous avez l’air vraiment ennuyés aujourd’hui, » déclarai-je.

Sur le banc dans la cour de l’académie.

Nous étions tous les trois assis et en train de parler, mais j’avais senti une certaine distance par rapport aux deux.

Les lunettes de Raymond brillaient de façon suspecte en me regardant.

« J’ai entendu la rumeur. Il semble que tu te sois vraiment rapproché d’une fille de la classe supérieure qui n’amène même pas de serviteur exclusif, » déclara Daniel.

Daniel serra la main,

« Je suis jaloux, salaud ! S’il te plaît, présente-la-nous aussi ! »

Ils étaient irrités contre moi, mais ils essaient de m’utiliser, alors je les avais présentés à une fille.

Je ne vous déteste pas, vous qui êtes comme ça, mais vous avez tort.

« Voulez-vous parler de Marie ? Ma relation avec cette fille n’est pas comme ça, » déclarai-je.

Raymond avait l’air de douter. « Je me demande. En plus, je t’envie rien que d’avoir une fille aussi proche de moi. »

Daniel avait déplacé son regard en bas. « Je veux aussi me rapprocher d’une fille qui n’a pas de serviteur exclusif. »

Une fille de classe supérieure qui n’avait pas de servante exclusive — était une fille spéciale.

Parce qu’en général, les filles de classe supérieure avaient un servant exclusif.

Cette fille était soit pauvre comme Marie, soit,

« Ah, c’est Son Altesse, » murmura Raymond. Là, dans la cour, le prince, Son Altesse Julian et son frère Jilk, son ami, était venu en remorque.

Derrière eux, il y avait des étudiantes qui les suivaient tous les deux.

Son Altesse Julian et Jilk qui se prélassaient de leurs voix stridentes n’avaient pas l’air intéressés par ces filles.

« Quelle bande d’envieux, » déclarai-je.

Quand j’avais dit cela, Raymond et Daniel m’avaient regardé et avaient claqué la langue.

Les gars, chérissez encore plus votre ami !

Pendant que je pensais à cela…

« Ah, c’est l’étudiante boursière, » déclara Daniel.

Quand Daniel avait dit cela, Son Altesse Julian et d’autres étaient dans une sorte de querelle.

La fiancée de Son Altesse Julian, Anjelica Rafa Redgrave, était également présente.

« Votre Altesse, pensez à votre poste ! » déclara Anjelica avec irritation.

« Anjelica, nous sommes à l’académie. Arrêtez d’amener le statut de l’extérieur jusqu’ici, » déclara Julian.

« M-Mais ! »

Il défendait la boursière Olivia devant sa fiancée.

Son Altesse avait rencontré Olivia et l’avait invitée au goûter au cinquième mois. C’est alors qu’Anjelica était arrivée.

Dans le jeu, il s’agit d’un événement qui n’en était qu’à ses débuts, mais vu comme ça, ça ressemblait à une scène de carnage pour moi.

« C’est bien d’être beau. Ils sont pardonnés même s’ils deviennent intimes avec une autre fille devant leur fiancée, » déclarai-je.

Quand j’avais dit cela, Daniel avait rapidement secoué la tête.

« Non, non, ce n’est pas bon. De plus, la fille qui est l’étudiante boursière — une roturière, » déclara Daniel.

Raymond était également d’accord. « C’est possible même pour une roturière d’être accepté comme concubin, n’est-ce pas ? Il existe un précédent à cet égard. »

« Vraiment ? » demandai-je.

Il y avait l’histoire de Cendrillon d’une femme roturière acceptée dans le palais.

Mais, agir ainsi devant sa fiancée, c’est problématique.

En le regardant comme ça, le personnage principal de ce jeu était une méchante femme inattendue.

Le groupe s’était séparé pendant que nous observions tranquillement.

« Bon sang, allons-y aussi — oh, qu’est-ce qui se passe entre vous deux ? » demandai-je.

Daniel et Raymond m’avaient attrapé quand j’étais sur le point de retourner à l’école.

« On est en train de parler ! »

« Et si tu nous parlais en détail de ta relation avec cette fille appelée Marie. Nous voulons l’entendre en tant que camarades du même groupe. »

Les camarades du groupe des barons pauvres.

On dirait que ce sera gênant si je ne dissipais pas le malentendu.

+++

Partie 3

— Et, à cause de cela, j’avais consulté Marie.

Mais cette Marie était sérieusement déprimée en ce moment.

« — Personne ne m’a invitée au goûter au cinquième mois, » déclara Marie.

Non seulement le groupe de cinq du prince et des autres, mais tous les garçons qui avaient organisé la fête du thé dans le cinquième mois l’avaient ignorée. Marie était assise tout en s’étreignant les genoux.

« Dans le cas de Marie, les garçons ont peut-être hésité parce que sa maison est trop horrible ? » demanda Luxon.

Marie leva la tête en entendant la réponse calme de Luxon. « J’en ai assez d’entendre ce genre de bonne réponse ! Ils devraient évaluer davantage mon caractère personnel ! »

« Ne sois pas déraisonnable, » déclarai-je.

Le mariage entre nobles était un mariage politique, peu importe comment on le voyait.

Par exemple, il y avait beaucoup d’histoires de gens qui s’aimaient et qui ne pouvaient pas se marier à cause de la situation de leur maison.

Comme la différence de statut, ou la différence de faction entre les deux maisons, et bien d’autres raisons.

« Pourquoi ! Le monde de ce jeu devrait être un monde qui est bon pour les filles ! » s’écria Marie.

« Mais c’est dur pour les hommes, » déclarai-je.

Il semblait que Marie soit aussi en mode dur.

J’étais triste de la voir ainsi.

« Plus important encore, j’ai expliqué ma relation entre toi et moi à mes amis. Ils deviennent bruyants en me demandant de te demander et de les présenter à des filles, » déclarai-je.

« Toi, sois plus gentil avec moi ! — Ou plutôt, que dirais-tu de les présenter à des filles ? » demanda-t-elle.

« Mais je n’ai aucune connaissance chez les filles, » déclarai-je.

« Qu’est-ce que tu veux dire par ce huuh ! » s’écria Marie,

« Aïe ! » m’écriai-je.

« On dirait que vous vous amusez bien, » déclara Luxon.

Marie m’avait donné un coup de pied au tibia. Ça fait vraiment mal.

Ou plutôt, cette fille avait une puissance qu’on ne pouvait imaginer à partir de son petit corps.

J’avais attendu que Marie, agitée, se calme avant de reprendre la conversation.

« Non, c’est pourquoi — je n’ai aucune connaissance qui semble capable de présenter des filles. Ma grande sœur a une mauvaise personnalité, alors ses amies ont sûrement aussi une mauvaise personnalité », déclarai-je.

Si je lui demandais de présenter des filles, je l’imaginais en train de dire. « Nous n’avons pas le temps pour les pauvres nobles de la campagne. »

Même si elle était elle-même aussi cette campagne pauvre et noble.

« Alors, je peux les présenter aux filles, » déclara Marie.

« Eh, tu peux faire ça !? » m’écriai-je.

Quand j’avais eu l’air choqué, Marie m’avait regardé et m’avait dit. « Tu me regardes trop de haut » avec colère.

***

J’étais allé dans un bar qui était souvent utilisé par le groupe des barons pauvres.

Marie avait amené les filles qu’elle allait présenter. L’ambiance à l’intérieur du bar était différente de la normale.

Les aînés et les élèves de la même année — tout le monde me souriait.

« Léon, je croyais en toi. »

« Léon, tu es le meilleur ami qu’on puisse demander. »

« Parle-moi si tu as besoin de quoi que ce soit. Je ferai tout ce que je peux si c’est pour ton bien ! »

J’avais laissé échapper un rire étrange en voyant les gars qui me regardaient fixement jusqu’à il y a quelques jours quand nous nous étions croisés en train de changer d’attitude si facilement.

Dans le bar, il y avait trois filles autres que Marie.

Une fille jouait avec ses cheveux et une autre avait l’air nerveuse.

La dernière fille avait des cheveux négligés et ses vêtements étaient aussi un peu sales.

Il y avait des outils de peinture attachés à son uniforme.

Je m’étais approché de Marie et je lui avais demandé. « Où as-tu trouvé ces filles ? »

On recueillait aussi des informations, mais on n’aperçoit jamais ces filles.

Marie mangeait de la viande tout en me parlant des filles. « Ce sont les filles enfermées. »

« Enfermée !? » m’écriai-je,

« La fille qui joue avec ses cheveux est une enfant paresseuse. La fille nerveuse n’est pas douée avec les endroits où il y a beaucoup de monde, alors elle étudie seule dans le dortoir. La dernière est une sorte d’artiste — elle ne s’intéresse pas vraiment à autre chose, » répondit Marie.

Toutes les trois étaient donc des enfants à problèmes.

Mais, les lunettes de Raymond brillaient en entendant cette explication.

« Marie, puis-je savoir pourquoi elles n’ont pas toutes les trois de serviteur exclusif ? » demanda Raymond.

Marie buvait son jus pour faire descendre la nourriture de sa bouche dans son estomac tout en répondant. « Elles ne sont pas intéressées. Il semble que la fille nerveuse a peur des demi-humains. Il semble qu’elles ne veulent pas quitter la maison après s’être mariées. Peu importe que ce soit à la campagne ou dans la capitale, je pense qu’elles vous épouseront si vous pouvez leur fournir un environnement où elles peuvent être enfermées. »

La fille qui jouait avec ses cheveux ne voulait pas travailler, il sera donc indispensable d’avoir une servante.

La jeune fille nerveuse voulait des livres, alors sa condition était de lui permettre d’acheter des livres périodiquement.

La condition de l’artiste était de la laisser peindre.

— C’est quoi cette condition favorable ?

Daniel s’était levé. « Je vais passer à l’offensive sérieusement. »

« Attends, Daniel ! Je suis le premier ! » déclara Raymond.

Voyant que les deux commençaient à se disputer, j’avais secoué la tête avec exaspération. « Comme c’est laid de se disputer comme ça. Alors, je vais… »

Tandis que je réfléchissais à qui parler parmi les trois, Marie m’avait regardé avec insistance.

« Quoi ? » demandai-je.

« Rien, » répondit Marie.

Marie s’était détournée et avait recommencé à manger. Pendant que je la regardais dans la confusion — Daniel et Raymond me regardaient avec un regard consterné.

« Léon, ce n’est pas juste. »

« Ouais. Tu es le pire. »

Je ne pouvais pas comprendre leur réaction.

« C’est quoi votre problème ? » demandai-je.

À la fin de cette journée, un conflit autour des trois filles avait éclaté au sein du groupe.

C’est dire à quel point les conditions de vie des trois filles étaient bonnes.

Si c’était ma vie antérieure — le monde précédent, les trois filles pouvaient être des enfants à problèmes, mais, dans ce monde, elles étaient un trop bon produit que cela vous faisait douter que ce ne soit pas vraiment un piège.

— Je voulais aussi les viser.

***

Le goûter du cinquième mois.

« À la fin, c’est seulement toi qui es venue à mon goûter, » déclarai-je.

Les yeux de Marie brillaient devant le thé et les collations préparés.

On aurait dit qu’elle allait même baver maintenant.

« Ce n’est pas grave. C’est mieux que de ne voir personne venir. Plus important encore, ce sont les bonbons d’un magasin célèbre, n’est-ce pas ? Je voulais essayer de le manger juste une fois ~, » déclara Marie.

Organiser un goûter dans une salle que vous avez empruntée et inviter des filles. C’est le goûter du cinquième mois.

C’était le bon sens de cette académie pour les garçons de divertir les filles comme ça.

Luxon flottait à l’intérieur de la pièce et regardait alternativement vers moi et Marie.

« Maître, c’est bien que les bonbons et le thé que tu as préparé ne soient pas gaspillés, n’est-ce pas ? » demanda Luxon.

« C’est vrai. Tout le monde s’est échauffé en disant que je vais au goûter du prince et des autres ~… Ils dérangent vraiment les autres garçons. Le prince et les autres sont-ils vraiment si géniaux ? » demandai-je.

J’avais entendu dire que Daniel et Raymond avaient aussi des problèmes.

Les garçons qui avaient de la popularité étaient au nombre de cinq. Ils avaient dit que les lieux où ils allaient faire leur goûter étaient spacieux et merveilleux.

Les filles qui y étaient invitées étaient aussi nombreuses, à cause de cela le nombre de garçons qui avaient été rejetés en invitant les filles à la fête du thé était nombreux.

— Honnêtement, c’était aussi troublant pour nous d’être comparés au prince et aux autres cibles de conquête.

Marie m’avait regardé.

« Quoi ? » demandai-je.

« N’as-tu pas honte de te comparer à ces cinq-là ? » demanda Marie.

« Ça ne te regarde pas. Toi-même, tu voulais aussi avoir le harem inversé avec ces cinq-là, » déclarai-je.

Marie tenait sa tasse à deux mains et sirotait le thé petit à petit.

« Aa ~, ça. En y repensant, je suis contente de ne pas avoir fait ça, » déclara Marie.

« Alors tu as fini par abandonner, » répondis-je.

Viser le harem inversé était infidèle, peu importe comment on le regardait.

Marie déposa sa tasse et commença à manger un gâteau.

« Les cibles de conquête manquent encore plus de charme que je ne le pensais. Ils agissent doucement envers Olivia, et ils sont un peu stupides, » déclara Marie.

Luxon était d’accord avec cette évaluation. « Même s’ils ont aussi une fiancée, ils sont souvent ensemble avec le personnage principal Olivia. Ils doivent aussi penser à leur statut. — Je ne peux pas les comprendre. »

« Luxon, tu ne comprends pas du tout. Ce que Marie voulait dire, c’est qu’elle ne peut pardonner à ces cinq-là d’avoir choisi Olivia plutôt qu’elle. Ces choses sur le charme et tout ce qui n’est qu’une excuse, » déclarai-je.

Bon look, bonne situation financière, grande autorité — ces gars avaient tout ce qu’il fallait.

Marie avait fait la moue pendant qu’elle s’y opposait. « Même la personnalité est un facteur important. Ce que je veux dire, c’est que ces cinq-là sont un échec à cet égard. »

« Vraiment ? Leur réputation est cependant assez bonne, » déclarai-je.

Leur entourage ne fait que les flatter, mais je n’avais pas entendu de mauvaises rumeurs à leur sujet.

« Ou plutôt, en y réfléchissant bien, il sera impossible de sortir avec eux. As-tu entendu ? Pour son goûter, Brad a réservé un jardin dans la capitale, » déclara Marie.

« Aa ~, dans le jeu c’était aussi comme ça, » répondis-je.

« Cela semble plausible si c’est dans le jeu, mais faire cela dans la vraie vie n’est pas bon, n’est-ce pas ? Je me demande combien d’argent il utilise seulement pour un goûter, » déclara Marie.

Quand il s’agit d’un sujet d’argent, je pouvais sentir que cette fille aussi une roturière.

Mais — .

« Soit dit en passant, les collations et le thé que tu manges en ce moment — ils iront chercher un prix très élevé s’ils sont totalisés, » déclarai-je.

Les sucreries de ce monde étaient vraiment chères.

Même les sucreries que j’avais préparées étaient quelque chose que j’avais commandé spécialement à un chef pâtissier. Le prix était donc très élevé.

Les yeux de Marie s’ouvrirent en grand. « Est-ce tant que ça !? »

« Il faut de l’argent pour commander des bonbons spéciaux auprès d’un chef cuisinier d’un magasin renommé, » déclarai-je.

Marie murmura. « Combien de sous-vêtements et de chaussettes pourrai-je acheter avec autant d’argent ? » avec un visage sérieux.

« As-tu un problème avec tes sous-vêtements et tes chaussettes ? » demanda Luxon.

« Et bien, ma croissance s’est arrêtée, alors pendant tout ce temps, j’utilise des affaires usagées — même s’il y a un trou dans mes chaussettes, je ne peux pas en acheter une nouvelle, » répondit Marie.

Marie avait l’air gênée, mais je la plaignais tellement que j’avais l’impression que j’allais pleurer.

« Bon sang, pourquoi n’as-tu pas dit ça depuis le début ! » demandai-je.

« Il n’y a aucune chance que je puisse dire quelque chose d’aussi embarrassant facilement ! » déclara Marie.

Cette fille aussi devait être désespérée pour sortir de sa dure vie.

« Tu comprends ce que j’ai ressenti quand ma famille m’a dit qu’il n’y avait pas besoin d’acheter de nouveaux vêtements parce que je ne grandissais pas ! » déclara Marie.

J’avais calmé une Marie agitée. « J’ai compris que c’était horrible. Allons faire du shopping en ville après ça. De toute façon, achetons rapidement les articles nécessaires, » déclarai-je.

« Je n’ai pas d’argent. Bientôt, ce sera la partie aventure — ce n’est pas ça. Nous pourrons bientôt entrer dans le donjon, alors j’ai l’intention d’y gagner de l’argent. C’est pourquoi je vais m’en accommoder pour l’instant, » déclara Marie.

Luxon avait honnêtement évalué Marie avec beaucoup d’honnêteté. « Quelle merveilleuse mentalité ! Gagner de l’argent par toi-même si tu n’en as pas. C’est aussi admirable qu’on ne se lance pas dans le crime, » déclara Luxon.

Ce type ne gâche-t-il pas Marie ?

« Hein ? Vraiment ? Cette fille est une femme qui cherchait à obtenir un harem inversé pour sortir de la pauvreté, tu sais ? » déclarai-je.

« — Il vaudrait mieux que le maître apprenne davantage de Marie, » déclara Luxon.

Il me disait donc de viser le harem inversé ?

Ce devrait être un harem pour un homme — mais un harem dans ce monde — il n’y avait pas une telle chose, hein.

Je préférais être célibataire plutôt que de m’occuper de femmes comme ma grande sœur.

Bien que, le démérite d’être célibataire, c’était trop grave que je ne pouvais pas le choisir. C’était frustrant.

Marie marmonnait d’une expression sombre — . « J’ai besoin de travailler dur pour pouvoir au moins acheter les articles nécessaires. — Quand je pourrai entrer dans le donjon, je gagnerai de l’argent tous les jours dans le donjon. J’ai besoin d’argent pour devenir indépendante. »

— Cette fille, on aurait dit qu’elle prévoyait sérieusement de défier le donjon tous les jours.

« Je t’achèterai au moins les articles nécessaires, alors, arrête avec ce plan stupide comme entrer dans le donjon tous les jours, » déclarai-je.

Quand j’avais dit que je les lui achèterais, Marie s’était serré les mains et m’avait fait un sourire.

Elle avait pressé son bras sur le côté et avait pris une pose sournoise.

« Tu le feras !? » demanda Marie.

« Une fille de ton âge qui porte des chaussettes trouées est trop pitoyable. Je paierai au moins pour tous ça, » déclarai-je.

Luxon m’avait regardé et, « Oh, le maître cache-t-il son embarras ? Ça ne sera pas bien de dire honnêtement que tu as pitié de Marie ? »

« — Tais-toi, » déclarai-je.

Grâce au fait que l’une de ses angoisses disparaissait, Marie continuait à savourer son thé et ses sucreries avec le sourire.

+++

Partie 4

Maintenant, après ça, il n’y a pas de grand événement pour un Mob comme moi.

Normalement, je passais ma vie à l’académie et j’allais défié le donjon afin de gagner de l’argent pour les dépenses du goûter — ces journées se poursuivaient et avant que je remarque que le premier trimestre était sur le point de se terminer.

Quand j’avais remarqué, il n’y avait que Marie qui se montrait quand j’organisais un goûter.

À part elle, il n’y avait que ma deuxième sœur Jenna qui venait parfois se moquer de moi.

— Comme aujourd’hui.

« Petit frère idiot, vas-tu vraiment épouser Marie ? » demanda-t-elle.

« Haaa ? »

Jenna avait parlé sans aucun intérêt envers moi qui préparait une deuxième portion de thé.

« Tu invites cette fille à ton goûter chaque fois, n’est-ce pas ? Bien qu’il semble qu’elle ne soit pas là aujourd’hui, » déclara-t-elle.

« Aujourd’hui, elle va en ville pour aller chercher sa robe. Cette fille n’a pas de robe, alors elle s’inquiétait de ce qu’elle devait faire pour la fête avant les longues vacances, » répondis-je.

« Cette fille est vraiment pauvre, n’est-ce pas ? — Même s’il n’y a pas de problème avec cette fille elle-même, la maison de cette fille est un problème, » déclara ma sœur.

Je ne comprenais pas la véritable intention de Jenna qui disait ça en mangeant des bonbons.

C’était comme si elle me donnait un avertissement.

« Je n’ai pas de relation romantique avec cette fille. — Nous sommes amis, ou peut-être juste deux personnes avec le même genre de problèmes ? »

Nous étions tous les deux des réincarnés.

Nous pouvions nous comprendre mieux que quiconque au monde.

Ma sensibilité japonaise du monde précédent ne fonctionnait pas vraiment dans ce monde.

Jenna me regarda avec un regard dubitatif.

« C’est toi qui vas avoir du mal, alors je ne vais pas t’en empêcher, » déclara-t-elle.

« Qu’est-ce qui t’arrive aujourd’hui ? Plus important encore, grande sœur, toi-même, as-tu réussi à te marier avec quelqu’un ? » demandai-je.

« Contrairement à toi, j’ai beaucoup de choix. Même maintenant, je reçois des avances de plusieurs personnes, » déclara-t-elle.

La personnalité de Jenna s’était aggravée sous l’influence de la capitale, même si des garçons s’approchaient encore d’elle.

Son allure n’était pas si mal.

Notre maison n’avait plus de dettes et était en plein développement grâce à mon investissement.

Elle venait d’une maison de baron de la campagne, donc elle n’était pas non plus impliquée dans une mauvaise faction. De ceux-là, il semblerait qu’elle soit un excellent article.

Pour que ce genre de femme horrible soit un excellent article, ce monde était vraiment terrible.

Malgré tout, la maison de Marie est un problème, hein ?

Lorsqu’elle gagnait de l’argent, sa famille semblait en avoir vent et elle s’était endettée en utilisant le nom de Marie.

La coupable était la grande sœur de Marie, donc ce n’était pas du tout drôle.

***

La fête avant les longues vacances était séparée par l’année académique.

La fête qui se tenait dans une grande salle était vraiment extravagante.

C’est un buffet et les aliments qui étaient alignés ici avaient été cuisinés par des chefs de première classe.

La musique en direct remplissait l’intérieur de la salle. Je n’avais aucun souvenir d’avoir assisté à une fête de ce niveau, même dans ma vie antérieure.

« Un autre monde est vraiment incroyable. »

« C’est vraiiiiii ! »

J’avais regardé Marie qui se bourrait la bouche de nourriture.

Elle mangeait avec plaisir dans sa robe qu’elle venait d’acheter.

Quant à sa robe, c’était le genre mignon si je devais dire de quel genre de robe il s’agit.

Il y avait aussi l’atmosphère de Marie, mais elle avait l’air enfantine, peu importe comment vous la voyez.

Elle ressemblait à une petite fille vêtue d’une robe pour agir comme une adulte, ce qui la rendait très chaleureuse.

Mettons ça de côté,

« Pourquoi suis-je seul avec toi ? » demandai-je.

Daniel et Raymond étaient avec les filles que Marie leur avait présentées, alors ils n’étaient pas là.

À l’origine, je voulais me promener avec eux pour parler aux filles et pourtant — ils étaient des amis sans cœur.

Ils essaient de trouver rapidement une partenaire pour échapper par eux-mêmes à la dure course au mariage.

— C’est impardonnable.

Quand je pensais à me mettre en travers de leur chemin, Marie avait chargé une montagne de nourriture dans son assiette tout en déplaçant son regard.

Quand j’avais suivi son regard, Son Altesse Julian et Olivia se trouvaient là-bas.

Olivia qui portait l’uniforme était également entourée de garçons autres que Son Altesse Julian.

« As-tu encore des attaches persistantes ? » demandai-je.

Alors que je me demandais si elle n’avait pas encore abandonné, Marie secoua la tête.

« Stupide. Le monde dans lequel nous vivons est trop différent ~, c’est ce que je me dis. J’ai compris beaucoup de choses dans ce terme. Moi et ces cinq-là, on ne pourra pas être ensemble, » déclara Marie.

Même un luxe choquant pour Marie était normal ou modeste du point de vue de ces cinq personnes.

Il semblerait qu’elle soit aussi jalouse, mais elle acceptait aussi que ce soit bien comme ça.

« Ça aide que tu comprennes. Avec cela, personne ne se met en travers du chemin d’Olivia, » déclarai-je.

Si le personnage principal Olivia devenait en couple avec quelqu’un parmi ces cinq personnes — le monde sera aussi sauvé.

Un grand facteur d’incertitude disparaîtra avec cela.

Nous regardions tous les deux la fête des nobles près du mur de la salle de fête.

C’était vraiment un monde différent.

Il ne s’agit pas d’un autre monde ou quoi que ce soit du genre — le monde dans lequel nous vivions était différent d’eux.

« — Ah, » Marie avait fait entendre sa voix. Là-bas, Angelica parlait à Son Altesse Julian.

Elle fixa Olivia du regard et essaya de les séparer.

Son Altesse Julian s’était fâchée à cause de ça.

Voyant que Marie était — .

« Hé, réfléchis bien, n’est-ce pas mal d’être dans les bras d’une autre femme devant ta fiancée ? Même sans bien réfléchir, ce n’est pas bon de se rapprocher d’un homme qui a une fiancée. »

« Et si tu regardais le miroir ? Mais moi, je suis d’accord avec cette opinion. »

C’était le scénario de ce jeu, donc on ne peut rien y faire.

En y pensant comme ça, c’est ainsi, mais c’était certainement une histoire horrible.

« Aime-t-elle un homme qui a abandonné sa fiancée pour la choisir ? Je ne comprends pas les femmes, » déclarai-je.

On dirait que je ne comprenais pas ce que ressentaient les femmes.

Marie avait parlé de cette situation du point de vue de femme. « Mais, abandonner sa fiancée comme ça quand il rencontre quelqu’un qu’il aime — autrement dit, c’est comme s’il proclamait qu’il abandonnerait aussi cette fille s’il rencontre une femme plus charmante. Je serai repoussée si c’est moi. »

« C’est une situation à laquelle une femme devrait aspirer, n’est-ce pas ? » demandai-je.

« Le désir et la réalité sont différents. Ce n’est qu’un malentendu qui vient du feu de l’action. Mais quand vous vous calmerez, vous penserez “pas possible ~” à ce sujet, » répondit-elle.

Certes, ce genre de situation qui se produit dans la réalité vous fera pencher la tête.

Les gens eux-mêmes s’échaufferaient peut-être en disant « C’est l’amour interdit », mais l’environnement allait se rafraîchir en le regardant.

Mais, entendre ça de Marie m’avait donné l’impression que c’était une blague.

« Ce sont des mots que j’aimerais que quelqu’un qui planifiait un harem inversé puisse entendre, » déclarai-je.

Marie me frappa à plusieurs reprises alors que je me moquais d’elle.

« Qu’est-ce que c’est que ça ? Dis-le si tu veux te plaindre ! » déclara-t-elle.

« Pas vraiment. Je suis également d’accord avec ton opinion, » déclarai-je.

Puis, le lieu était devenu étrangement calme.

Quand j’avais regardé autour de moi, j’avais vu des regards se rassembler sur nous.

Luxon qui se cachait à proximité avait expliqué la situation. « Depuis quelque temps, tout le monde ici écoute attentivement la conversation ombrageuse de Julian et Angelica. Il y a le temps du changement de musique et l’endroit est devenu calme en même temps que la conversation entre vous deux s’échauffait. »

— Notre conversation avait donc été entendue par les gens de l’entourage.

Marie et moi avions eu des sueurs froides.

« Quoi encore ? » demanda Marie.

À la demande de Marie, j’avais pris la main de Marie et je m’étais échappé de la salle.

« Papa, pardonne-nous ! »

« Pardonnez-nous ! »

Nous nous étions échappés de la salle ensemble et après cela, la musique avait recommencé à jouer.

— Trop tard ! Lisez l’atmosphère plus rapidement les gars !

« Qu’est-ce que tu as fait, hein ? On vient de se faire remarquer ! » déclarai-je.

« Ne dis pas que c’est de ma faute ! Plus important encore, je ne peux plus manger tous ces types de nourriture maintenant ! » déclara Marie.

Alors tu donnes la priorité à ta faim plutôt qu’au sex-appeal, cette fille est vraiment un bon à rien de réincarné.

La zone était sombre quand nous étions sortis.

L’œil unique de Luxon brillait et illuminait l’environnement.

Marie s’était retournée vers le lieu de l’événement et — .

« Je voulais m’amuser davantage, » déclara Marie.

Elle jeta son regard déprimé.

Un peu de culpabilité s’était développée en moi.

Après tout, cette fille aimait la fête à sa façon.

« Il y aura beaucoup de chance d’aller faire la fête tant que tu seras à l’académie, alors ne t’inquiète pas, » déclarai-je.

« Les fêtes auxquels je peux participer sont seulement celles auxquels je peux me joindre pendant que je suis à l’académie, » déclara Marie.

Lorsque la fête avant la cérémonie de fin de mandat serait terminée, de longues vacances vous attendaient.

« Plus important encore, que sont tes plans pour les vacances d’été ? Tu vas rentrer chez toi ? »

Quand je lui avais demandé ça, la réponse qu’elle m’avait donnée avait été horrible.

« On m’a dit avec une lettre de rester à l’académie et de gagner de l’argent. La lettre me disait aussi d’envoyer de l’argent à la maison. La lettre venait de toute la famille, » déclara Marie.

C’est trop horrible, je ne peux rien dire.

Le silence avait duré un moment, puis je n’en pouvais plus et j’avais invité Marie. « Ce n’est pas la capitale, mais veux-tu venir chez moi ? »

« Chez toi ? » demanda Marie.

« J’ai l’intention de retourner dans mon propre territoire pendant les longues vacances. Là-bas, il y a une source d’eau chaude, » déclarai-je.

« Une source d’eau chaude ! » s’exclama Marie.

Marie était soudain devenue heureuse. Je me sentais un peu soulagé de voir ça.

« Il n’y a pas que ça ! — Il y a aussi du riz, » déclarai-je.

« RIIIIIIIIIIZZ ! » s’écria Marie.

Marie s’était réjouie et avait couru partout à cet endroit.

Pour nous, réincarner, c’était vraiment difficile de pouvoir manger l’aliment de base de notre monde précédent.

Elle était vraiment heureuse qu’il soit devenu possible de manger cette nourriture.

« Et le miso !? Shoyu!? » demanda Marie.

« Non, c’est toujours impossible, » répondis-je.

J’avais entendu Marie dire « Ee ~ » avec une certaine déception. Luxon s’était plaint à côté de moi en voyant Marie comme ça.

« Je pourrai les préparer immédiatement si seulement le maître n’est pas obsédé par les produits naturels, » déclara Luxon.

Ce genre de chose était identique selon les deux manières de faire, mais différent en termes de nutriments ou de goût.

Ce type peut préparer ça, mais je suis un membre de la faction naturelle.

« Je veux manger le produit naturel. »

« Je veux manger le produit naturel. »

Nous avions regardé le visage de l’autre en entendant que notre opinion qui se chevauchait.

C’était un peu gênant, alors nous avions tous deux détourné notre visage.

Luxon avait alors dit. « C’est vrai. Alors, attendez encore un an s’il vous plaît. »

Ce type est incroyable.

Il semble qu’il serait capable de préparer le miso et le shoyu en un an seulement.

— Ne peut-il pas aller plus vite ?

Marie était tout excitée, impatiente de prendre de longues vacances — et elle était tombée.

« Oh, vas-tu bien ? » demandai-je.

« Ça fait longtemps que je n’ai pas porté de talon haut, alors j’ai mal aux pieds, » déclara Marie.

C’était parce qu’elle s’était forcée et avait acheté quelque chose comme un talon haut.

Marie avait utilisé la magie de guérison jusqu’à sa propre cheville. Voir ça m’avait fait me souvenir du passé.

Une fois, ma petite sœur de la vie précédente m’avait dit que ses pieds lui faisaient mal et pleuraient. Elle ne voulait pas bouger.

Je l’avais quittée et j’étais rentré chez moi, mais je m’étais inquiété au bout d’un moment et j’étais revenu.

— Cette fille, elle s’était fatiguée et s’était endormie.

En me rappelant cela, j’avais tourné le dos à Marie qui avait terminé la guérison et je m’étais accroupi.

« Viens ! Je vais te porter, alors saute, » déclarai-je.

« Comme c’est prévenant. Emmène-moi jusqu’au dortoir des filles, s’il te plaît, » déclara-t-elle.

Jusqu’où vas-tu te comporter comme ma petite sœur ?

Dis merci d’abord.

+++

Partie 5

Marie se souvient du passé sur le dos de Léon.

Luxon illuminait le sombre chemin à l’intérieur de l’académie.

Je me souviens du passé. Maintenant que j’y pense, le grand frère m’a aussi portée sur son dos comme ça.

Elle se souvenait de ce grand frère ennuyeux. 

Comme il était mort par sa faute, elle l’avait regretté tout le temps.

Elle se souvint de ce qui s’était passé dans le monde précédent et serra fortement le dos de Léon dans ses bras.

« Aïe, ça fait mal, » déclara Léon.

Léon se plaignait, mais voyant à quel point il était semblable à son grand frère, elle était irritée — et heureuse.

« Ne te plains pas et marche plus vite, » déclara-t-elle.

Les larmes étaient sorties. Elle avait eu honte et avait enfoui son visage contre le dos de Léon.

À la fin, j’étais sans espoir tout le temps sans grand frère là-bas.

Sa vie avait déraillé depuis la mort de son grand frère.

Il avait une mauvaise bouche et une mauvaise personnalité, mais au fond, c’était un bon grand frère.

Ce grand frère et Léon se chevauchaient.

Mais, pensa Marie. Je me demande si mon grand frère s’est aussi réincarné ? — J’espère qu’il sera heureux si c’est le cas.

Elle se souvient de son grand frère qui était mort jeune et avait levé le visage pour regarder le ciel. Là-bas, la lune était jolie.

« Hé, quel genre d’endroit est ta maison ? » demanda Marie.

« C’est une campagne. L’endroit est calme et lent, mais j’aime bien, » répondit Léon.

« Toi, j’ai l’impression qu’un endroit comme la capitale n’est pas dans tes préférences, » déclara Marie.

« C’est parce que je n’aime pas le désordre. Je ne veux pas m’en occuper et travailler, » déclara Léon.

« Uwa, c’est une phrase d’une personne sans espoir, » déclara Marie.

Grand frère a aussi dit quelque chose comme ça avant.

Marie avait pensé à tout ça sur le dos de Léon.

Les fois où j’ai parlé à ces quatre-là, je n’étais pas non plus vraiment excitée. Je ne conviens pas au prince et à ces quatre-là.

Elle avait essayé de viser les quatre autres que Julian avec Léon, mais elle n’avait ressenti aucun sentiment de « c’est le bon » de leur part.

Maintenant, elle en comprenait la raison.

— Aa ~, mon intérêt pour l’homme est vraiment mauvais. De penser que j’aimerai quelqu’un qui est comme mon grand frère, quelle vérité choquante pour ma seconde vie.

Marie pensait une telle chose en faisant une conversation stupide avec Léon.

***

La cérémonie de fin s’était terminée en toute sécurité et le jour du retour à la maison était arrivé.

Mon père était venu me chercher au port.

J’attendais Marie qui n’arrivait pas à temps.

« Cette fille, elle est en retard. »

Nicks et Jenna s’étaient déjà rendus au port.

Luxon réfléchissait à la raison du retard de Marie. « — Peut-être que sa préparation prend du temps ? »

« Après tout, les femmes prennent beaucoup de temps pour ce genre de choses, » déclarai-je.

« Ou peut-être qu’elle ne s’est pas réveillée, » déclara Luxon.

« C’est possible, » déclarai-je.

— Mais, ma poitrine est mal à l’aise depuis ce matin.

Je ne pouvais pas me calmer quoiqu’il arrive.

« Maître, devrions-nous aller la chercher ? » demanda Luxon.

« Ouais. Mais je ne peux pas entrer dans le dortoir de la fille, » déclarai-je.

Pendant que nous parlions ainsi, des filles en uniforme étaient passées devant nous.

Mais, leur conversation m’avait rendu curieux.

« Ça m’a fait du bien. »

« C’était parce qu’elle était impudente. C’était rafraîchissant. »

« C’est sa faute si elle s’est démarquée comme ça à la fête. »

Le trio de filles à l’allure méchante était suivi par des domestiques exclusifs.

J’avais eu une mauvaise prémonition en entendant leur conversation.

« Une fête ? Rafraîchissant ? — Luxon, cherche Marie, » ordonnai-je.

J’avais commencé à courir. Luxon s’était dirigé vers le dortoir de la fille devant moi.

— Ne me dis pas qu’il est arrivé quelque chose à cette fille ?

***

Marie, dont les cheveux étaient encore décoiffés après avoir dormi, courait en portant un sac de voyage.

« J’AI TROP DORMIIIII ! »

Elle était nerveuse hier et n’arrivait pas à bien dormir.

Elle pensait à rencontrer la famille de Léon, et elle craignait aussi que ma famille ne tente quelque chose.

— En plus, elle avait une mauvaise prémonition.

À cause de cela, elle avait dormi très tard hier.

Et puis, quand elle s’était réveillée, il n’y avait pas eu beaucoup de temps avant l’heure de la réunion.

« Hau ! »

Marie s’était préparée très vite et s’était précipitée hors de sa chambre, mais elle était entrée en collision avec une étudiante en tournant au coin de la rue.

Marie était tombée, mais elle s’était immédiatement levée.

« Aïe aïe aïe — ah, ça va !? Je suis désolée. J’étais pressée, alors… hein ? » s’exclama Marie.

Quand elle avait tendu la main vers la fille avec laquelle elle était entrée en collision, Marie avait eu très peur en voyant les yeux de cette fille.

L’étudiante au regard sombre était Olivia.

Olivia se leva comme si de rien n’était et s’éloigna en ignorant Marie.

Marie avait réalisé qu’elle avait des sueurs froides.

« Quoi ? Qu’est-ce que c’était ? » demanda Marie.

— C’était vraiment effrayant.

Son image d’Olivia était quelqu’un qui souriait toujours joyeusement, mais tout à l’heure, elle n’avait pas une telle expression rose dans les yeux.

Cela avait fait peur à Marie.

Quoi ? Elle a l’air de tout détester — j’ai vu plusieurs filles faire ce genre d’yeux, mais, est-ce que quelque chose est arrivé ?

Elle pensait courir après Olivia, mais ses jambes ne bougeaient pas.

Son cœur battait fort dans sa poitrine.

Puis — .

« Oh, il semble que tu aies vraiment trop dormi. »

« Fuwah ! Moi, c’est toi, Luxon. Ne me surprends pas comme ça, » déclara Marie.

Marie, qui était mal à l’aise, essuya sa sueur et ramassa son sac de voyage.

« Le Maître est inquiet. Il pensait qu’il s’était peut-être passé quelque chose, » déclara Luxon.

« Je, je suis désolée. Je n’arrivais pas à bien dormir hier et quand je me suis réveillée, il était —, » déclara Marie.

Pendant qu’elle cherchait des excuses, Luxon bougea son seul œil d’un signe de tête.

« C’est bon s’il n’y a pas de problème. Alors, partons, » déclara Luxon.

« D-D’accord, » déclara Marie.

Marie qui se souvenait de ce qui venait de se passer s’inquiétait vraiment pour Olivia.

Mais, se demandant si elle pouvait l’appeler quand elles n’étaient pas du tout proches, et avec la façon dont Léon et sa famille l’attendaient — elle n’avait pas été parlé à Olivia.

***

« T’es une gamine, tu dors trop ! » déclarai-je.

« Je, je suis désolée, » répondit Marie.

J’étais vraiment soulagé d’apprendre que Marie était en retard parce qu’elle s’était réveillée trop tard.

J’avais eu une mauvaise prémonition, mais pour commencer, mon instinct n’était pas si précis.

J’étais content que mon instinct ait eu tort.

Tous les deux, nous nous étions précipités vers le port, dans la zone d’amarrage des dirigeables.

J’avais parlé à Marie en marchant.

« Le vaisseau est-il parti ? » me demanda-t-elle.

Il semblerait qu’elle s’inquiétait de savoir si le navire de mon père était parti ou non.

« C’est un navire privé, donc il peut être flexible bien que le port se plaindra à nous, » déclarai-je.

« C’est bien même si nous sommes laissés pour compte. Partenaire peut vous y envoyer tous les deux, » déclara Luxon.

« Partenaire se démarquera. Tu l’as rendu trop grand, » déclarai-je.

« C’était à cause des instructions du maître. Ce n’était pas ma faute, » répondit Luxon.

« Vraiment ? Oui, c’est vrai, hein, » déclarai-je.

J’avais aussi fait la conversation avec Luxon, mais l’étrange mauvaise prémonition dans ma poitrine ne s’était pas calmée depuis quelque temps.

« Marie, il ne s’est rien passé ? » demandai-je.

J’avais consulté Marie avec inquiétude, mais la personne elle-même ne comprenait pas de quoi je parlais.

« Qu’est-ce que tu veux dire ? » demanda Marie.

« C’est pourquoi — non, comme je pensais, oublie le, » déclarai-je.

« Attends ! Je suis curieuse, alors dis-le ! » déclara Marie.

Cette fille ne rira que si je lui dis que j’ai cette étrange mauvaise prémonition.

J’avais regardé Luxon.

« Luxon, s’est-il passé quelque chose d’étrange hier ? » demandai-je.

« Est-ce que le maître pense que je saisis tout dans cette académie ? Je n’ai jamais reçu un tel ordre, donc je n’enquête sur rien, » déclara Luxon.

Quel type ennuyeux !

Marie regarda Luxon et fit une tête déçue.

« Même si je pensais qu’une IA serait plus incroyable que ça. Se pourrait-il que tu sois un enfant un peu désespéré ? » déclara Marie.

Les paroles de Marie semblaient enflammer Luxon. Il avait répondu.

« Je ne peux pas faire semblant de l’ignorer. La cause en est que le maître ne m’a pas ordonné de recueillir des informations en raison de son désintérêt pour l’académie. Comment pouvez-vous attendre des résultats de ma part alors qu’on ne m’a même pas ordonné quelque chose comme ça ? D’abord, je ne suis pas quelqu’un qui n’a rien à faire. Mon corps principal travaille d’arrache-pied, même maintenant, pour construire un atelier dans la maison du maître. Ne rien faire d’inutile est aussi la preuve de l’excellence — . »

Marie avait ignoré le Luxon qui parlait avec passion et s’était intéressée au sujet de l’atelier. « Tu as un atelier ? Eh, est-ce que c’est possible que tu sois riche !? »

« C’est quelque chose qui est loin d’être achevé. Mais après tout, il vaudrait mieux avoir beaucoup de sources de revenus pour plus tard, » déclarai-je.

« Super bien ~, » déclara Marie.

Marie et moi avions perdu tout intérêt face aux explications de Luxon. « — Vous avez tous les deux la même personnalité. La façon dont vous avez ignoré mon explication est exactement la même. »

« En quoi sommes-nous semblables ? »

« En quoi sommes-nous semblables ? »

Ma voix s’était encore chevauchée avec celle de Marie.

C’était embarrassant — et drôle.

On avait ri ensemble.

« D’abord, je veux manger du riz quand on arrivera chez Léon. Aussi — des biscuits au riz ! » déclara Marie.

« Je vais préparer ça, mais, comment dire, ton goût n’est pas pour les choses trop raffinées, » déclarai-je.

« C’est bien, n’est-ce pas ? Tu peux le manger tel quel avec sa texture croustillante, mais il est aussi savoureux à manger lorsqu’il est légèrement humide, » déclara Marie.

« C’est délicieux, mais il y a autre chose que ça, » déclarai-je.

« Mochi ? » demanda Marie.

Cette fille, espérant des biscuits au riz ou du mochi — .

Non, je comprends ce qu’elle ressent.

Ma mauvaise prémonition s’était calmée et je me détendis.

Il me semblait que la mauvaise prémonition n’était que mon imagination.

Pendant que nous nous échauffons avec notre conversation, une place d’amarrage pour un petit dirigeable était apparue de l’autre côté du port.

On dirait que le dirigeable allait partir du quai dans peu de temps.

« Oh, nous arrivons à point nommé. Mettons-nous à l’œuvre, » déclarai-je.

« Je prends le siège à la fenêtre ! » déclara Marie.

Marie s’était mise à courir. En la voyant, j’avais pensé à l’énergie qu’elle avait tout en pensant qu’elle était semblable à ma petite sœur.

Est-ce que j’ai une sorte de destin avec le caractère de ma petite sœur, que ce soit dans la vie précédente ou dans cette vie ?

Soudain, quelque chose avait pesé dans mon esprit et j’avais regardé en arrière.

Il y avait cette chose qui pesait sur mon esprit quoiqu’il arrive.

Il y avait eu aussi l’étrange mauvaise prémonition ce matin — je me demande rétrospectivement si c’est bien comme ça.

« Maître, quelque chose ne va pas ? » demanda Luxon.

« Ce n’est rien du tout, » déclarai-je.

Marie monta à bord du dirigeable et me fit signe de la main avec énergie.

« Cette fille est aussi vivante aujourd’hui, » déclarai-je.

J’avais l’impression d’avoir fait une erreur, mais c’était sûrement mon imagination.

+++

Petite histoire – La Route de Marie 2

Partie 1

Il s’agissait du deuxième trimestre de l’académie.

Marie Fou Lafan qui devrait être encore une première année était, — dans un établissement religieux qui s’appelait Temple.

Cet endroit présentait un style qui lui rappelait l’Église dans sa vie antérieure. Marie portait une robe d’un blanc pur à cet endroit.

Quand elle avait regardé le vitrail à travers son voile, la lumière du soleil qui brillait à travers elle était très jolie.

C’était la robe de mariée qu’elle n’avait jamais portée jusqu’à la fin de sa vie antérieure, malgré son désir ardent pour ça.

De plus, les parents de son compagnon et de son compagnon étaient présents à l’intérieur du temple.

Elle était au milieu d’une cérémonie de mariage. C’était un de ses rêves qui ne s’était pas réalisé dans sa vie antérieure.

— Pourquoi ça s’est passé comme ça

Mais, le sentiment de Marie était — vraiment horrible.

Cela ne faisait même pas un an qu’elle s’était inscrite à l’académie.

Et pourtant, elle allait se marier comme ça.

Ce n’était pas seulement des fiançailles, c’était un mariage qui l’obligeait à se retirer de l’académie.

Quand elle avait jeté un coup d’œil à sa famille qui était assise sur le banc, ils avaient l’air vraiment ravis.

Sa famille dans cette vie ne pouvait pas être appelée une bonne famille que par flatterie, mais il y avait une raison pour laquelle ils étaient heureux avec le mariage de Marie.

Son père dans cette vie disait. « Notre fille cadette inutile a obtenu un très bon prix. »

Sa mère dans cette vie avait aussi l’air heureuse. « En effet. Avec cela, la dette de notre maison disparaîtra. »

— Marie avait été vendue par sa famille.

Ces gars sont absolument impardonnables !

Marie grinça des dents et trembla de fureur. Son époux marcha vers elle.

Marie l’avait maudit dans son cœur en voyant l’apparition de cet époux.

— Ce type, j’ai eu un mauvais pressentiment de sa part !

Il soupira en voyant l’apparence de Marie et s’approcha de son côté avec un air réticent.

L’âge de l’homme avait dépassé trente ans. Il avait l’air malsain avec un corps gras. L’homme retira son regard de Marie.

« Pourquoi dois-je me marier avec ce genre de grincheuse, alors même si je préfère une femme plus glamour, » murmura-t-il.

Son attitude était emplie de mécontentement et ses paroles étaient en outre comme ceci.

Marie était en colère.

C’est ta maison qui nous a approchés avec ce mariage !

Si l’on mettait de côté l’âge mental de Marie, si l’on ne regardait que son corps physique, elle avait encore 16 ans.

Elle était reconnue comme une adulte dans ce monde et pouvait aussi se marier.

Mais, du point de vue de Marie — à l’heure actuelle, sa vie académique agréable lui avait été retirée et elle était mariée de force à un homme qu’elle n’aimait même pas.

En plus, le fait qu’elle ait été vendue par sa famille comme ça n’était pas du tout drôle.

Elle n’était pas du tout d’accord avec ce mariage.

Ne te fous pas de moi ! Pourquoi dois-je vivre ce mariage sans même aucun rêve ou espoir dans le monde de « ce jeu vidéo otome ». Je veux me marier — correctement avec quelqu’un que j’aime —

Marie avait continué à vivre dans la misère depuis qu’elle s’était réincarnée dans le monde de jeu vidéo otome.

Son seul espoir était de s’inscrire un jour à l’académie et pour cela, elle avait perfectionné sa magie de guérison jusqu’à maintenant.

Elle s’était tellement entraînée qu’elle avait sacrifié la croissance de son corps à cause de cela.

Elle entraînait sa magie de guérison en secret parce que si sa famille l’apprenait, elle s’en servirait à sa guise.

Ils étaient vraiment horribles comparés à sa famille dans la vie précédente.

Après tout, leur dette avait trop gonflé — qu’ils avaient vendu Marie à une maison riche en échange de l’annulation de leurs dettes.

Combien de difficultés pensez-vous que j’ai traversées jusqu’à maintenant !? Même si j’ai finalement pu m’inscrire à l’académie et avoir une vie assez agréable même si elle différait de mon plan original !

Le prêtre — l’équivalent dans ce monde — avait commencé la cérémonie de mariage où les deux étaient debout.

« Alors, commençons la cérémonie du mariage, » déclara le prêtre.

Le marié avait l’air de vouloir que cette cérémonie se termine rapidement.

Depuis le début, il ne s’intéressait pas du tout à Marie.

Ce qui l’intéressait, c’était la lignée de Marie.

La maison du marié était pour ainsi dire une maison d’arriviste.

Et puis, la façon dont ils grimpaient jusqu’à leur position actuelle était également étrange. D’autres nobles avaient de l’antipathie pour eux.

Parce que c’était ce genre de maison, ils voulaient du sang noble quoiqu’il arrive.

Ce n’était pas comme si cela devait être Marie.

« Finissons-en rapidement. »

Que lui arriverait-il si elle épousait quelqu’un comme ça ?

Marie pouvait facilement l’imaginer.

Un mariage sans amour l’attendrait sûrement.

Dans le pire des cas, elle serait traitée froidement après avoir donné naissance à un enfant parce qu’ils n’avaient plus besoin d’elle.

J’ai décidé de faire de mon mieux cette fois — je veux être heureuse dans ma seconde vie, et pourtant !

Les larmes étaient sorties.

Et puis, Marie se souvient de son grand frère dans la vie précédente.

Rétrospectivement, c’était un grand frère très fiable.

— Sauve-moi, Onii-chan.

Marie marmonnait dans son cœur, et puis — elle se rappelait comment c’était devenu comme ça.

***

À l’époque où il ne restait que quelques jours de vacances d’été.

Moi, Léon Fou Baltfault, je passais mon temps à me détendre chez moi.

Mon partenaire Luxon flottait proche de mon épaule droite, sa lentille rouge et simple qui servait d’œil regardait Collin et — Marie qui couraient dans le jardin.

Marie courait après Collin avec colère. « ATTENDS, PETIT MORVEUX ! »

Collin courait en riant.

« Pas possible ~ ! »

Marie courait après mon petit frère, mais c’était à cause de Collin.

« Se disputent-ils encore ? » demandai-je.

Je regardai avec exaspération. Luxon m’avait expliqué la situation. « Oui. C’est à cause du petit frère du maître qui taquine Marie. »

Il semblerait que Collin pensait à Marie comme à une grande sœur qui n’était pas beaucoup plus âgée que lui.

Il se moquait de Marie qui se comportait comme une personne plus âgée et jouait avec elle.

Il vaudrait mieux que Marie l’ignore, mais Marie elle-même s’était aussi énervée, ce qui avait inutilement amusé Collin.

Puis mon père était sorti du manoir et avait frappé de son poing sur la tête de Collin.

« Aïe ! »

« Collin, ne te moque pas de Marie-chan ! » déclara mon père.

Marie, qui poursuivait Collin, fut bouleversée par l’acte de mon père.

« E, euh, monsieur, vous n’avez pas besoin d’y aller…, » déclara Marie.

Mon père avait l’air de s’excuser auprès de Marie. « Désolé, Marie-chan. Ce n’est pas que Collin ne t’aime pas. J’espère que tu ne le détesteras pas. »

« Ah, oui, oui, » répondit Marie.

Collin pressa la tête des deux mains et courut dans le manoir. En échange de Nicks, le deuxième fils était sorti.

Il s’était approché de moi et m’avait immédiatement parlé. « Collin se moquait-il encore de Marie-chan ? »

« C’est bien ça. Ils ne s’en lasseront pas tous les deux. Ils sont comme des frères et sœurs qui sont proches en âge, » j’avais dit ça en riant avec désinvolture. Grand frère haussa les épaules.

« C’est sa belle-sœur après tout, donc ce n’est pas si mal, » déclara mon grand frère.

« — Hein ? » m’exclamai-je.

J’avais été choqué d’entendre cette réponse. Grand frère avait aussi l’air choqué.

« Hein ? »

« Non, parce que… hein ? Pourquoi Marie est-elle belle-sœur ? »

« — T-Toi, es-tu sérieusement en train de dire ça ? » demanda-t-il.

J’avais aussi du mal à voir que mon grand frère est vraiment choqué.

« Non, parce que —, »

« Rien de tout ça ! Tu l’as ramenée à la maison et tu vis avec elle depuis plus d’un mois ! De l’extérieur, ça ne semble pas différent du fait que vous soyez déjà mariés ! » déclara mon grand frère.

Nous n’étions pas officiellement mariés, mais, du point de vue de notre entourage, pour une fille, passer toutes ses vacances d’été dans la maison d’un garçon, c’était comme si nous étions fiancés.

« Ce n’est pas le cas ! Marie ne peut pas rentrer chez elle, » répondis-je.

À propos de la maison de Marie, il s’agissait d’une famille terrible d’après ce que j’avais entendu dire.

C’est pourquoi Marie m’avait dit qu’elle ne voulait pas rentrer chez elle pendant les vacances d’été, alors je l’avais amenée chez moi.

Naturellement, je n’avais jamais posé la main sur elle.

Il y avait mon île flottante près de cette maison. Il y avait des sources chaudes et des champs — on y cultivait du riz et d’autres choses.

Tout ce que nous avions fait, c’était d’aller aux sources chaudes et de manger de la nourriture japonaise avec plaisir après si longtemps.

Marie était aussi une réincarnée comme moi.

Nous nous entendions bien parce que nous avions le même sens des valeurs, mais c’est tout.

Tout d’abord, Marie aimait les beaux hommes.

Si on me demandait si j’étais beau, ce n’était pas le cas. Je n’étais pas dans les préférences de cette fille.

Et puis j’aimais moi-même les gros seins.

Marie était plate comme une planche, donc elle était hors de question.

— Nos deux préférences ne correspondent pas l’une à l’autre à un degré lamentable.

Mon grand frère me regarda avec une expression contradictoire. « Il n’y a aucune garantie que tu pourras retrouver une autre fille bien comme ça. En plus, père et mère pensent que toi et Marie-chan allez vous marier. »

— Est-ce pour ça que mes parents sont étrangement gentils avec Marie ?

J’avais l’impression que ce serait un gros problème si ce malentendu n’était pas dissipé.

Mon grand frère soupira.

« Tu l’as vraiment fait. Tu as tout de suite pu trouver une partenaire à l’académie, après tout. Même si c’est dur parce que je ne trouve personne, » déclara mon grand frère.

On dirait que mon grand frère souffre aussi de la chasse au mariage.

Contrairement à moi, il s’était inscrit en classe normale, alors j’avais pensé que sa recherche de mariage serait plus facile, mais — il semblerait que ce ne soit pas le cas.

« J’ai pensé que si c’était ta classe, grand frère, alors tu pourrais trouver une fille tout de suite, » déclarai-je.

Mon grand frère s’était gratté la tête.

« Même les filles de la classe normale veulent vivre dans la capitale. Elles sont à la recherche d’une personne ayant des liens qui leur permettent de vivre dans la capitale ou du moins sur le continent. Quelqu’un comme moi n’est même pas leur deuxième ou troisième choix, » répondit mon grand frère.

On dirait que mon grand frère avait aussi la vie dure.

Je voulais l’aider d’une manière ou d’une autre, mais pour l’instant, j’avais les mains occupées par ma propre situation, donc c’était impossible.

« Plus important, Léon. Vous deux, vous retournerez aussi à l’académie demain, n’est-ce pas ? » demanda mon grand frère.

« C’est le plan, » répondis-je.

Mon humeur était lourde quand j’avais pensé à la chasse au mariage qui m’attendait à l’académie.

C’était la même chose pour mon grand frère.

Il soupira et fit un visage très troublé.

« Je ne trouve toujours pas de fille, même si j’aurai mon diplôme cette année. Si seulement je pouvais être aussi habile que toi, » déclara mon grand frère.

« — Grand frère, » murmurai-je.

« Oi, arrête ça. Ne me regarde pas avec pitié. Avoir la pitié de mon petit frère me donne envie de pleurer, » déclara mon grand frère.

Vraiment, je me demande pourquoi ce monde est si dur envers les hommes ?

Non, c’est plus comme si c’était dur envers les mobs ?

Contrairement à nous, la protagoniste de ce jeu, Olivia-san et les garçons qui étaient les cibles de la conquête, devaient profiter de leurs vacances d’été sans se soucier de rien.

— Je suis vraiment jaloux.

+++

Partie 2

À peu près à ce moment-là.

Dans le dortoir des femmes de l’académie, Olivia était assise sur son lit dans sa chambre saccagée.

Elle serrait ses genoux dans ses bras et tremblait.

La pièce était sombre, le rideau était complètement fermé.

« Je vais bien — Je vais toujours bien. »

Olivia murmura à elle-même. Il y avait des cernes sous ses yeux.

Sa main tenait une lettre qui lui avait été envoyée de sa ville natale.

C’était une lettre de sa famille.

Pour Olivia, cette lettre était un soutien à son cœur.

Olivia était étudiante boursière, mais même si elle n’était pas préoccupée par son coût de la vie à l’académie, cela ne signifiait pas qu’elle avait une marge de manœuvre financière.

C’est pourquoi elle ne pouvait pas rentrer chez elle, même si c’était les vacances d’été.

Elle passait ses vacances d’été dans le dortoir des étudiants et s’immergeait à son bureau tous les jours afin de pouvoir s’adapter autant que possible à son environnement — ou ce devrait être le cas.

Mais la réalité était impitoyable.

Sa chambre avait été profanée. Olivia avait tremblé face à un bruit et elle avait relevé son visage.

« Hih ! »

Elle avait failli crier, alors elle s’était couvert la bouche avec ses mains. Puis la voix d’un membre du personnel de l’académie s’était fait entendre.

« Olivia-san, Son Altesse vous attend devant le dortoir. Veuillez vous préparer immédiatement. »

Le membre du personnel avait seulement dit ça et il était parti.

Olivia avait enterré son visage dans ses genoux.

« — pourquoi ne me laisse-t-il pas tranquille ? » se demanda-t-elle à voix haute.

Pendant les vacances d’été, les jeunes nobles, y compris Julius, venaient souvent au dortoir de la jeune fille pour inviter Olivia.

Comme les cinq hommes l’invitaient l’un après l’autre, Olivia n’avait pas pu trouver de temps pour étudier.

Cette période où il y avait peu d’étudiantes à l’académie était un temps précieux pour Olivia.

Mais ces cinq-là lui enlevaient ce temps.

« Même si je veux étudier davantage, » continua Olivia.

Mais, avec son statut, Olivia ne pouvait pas refuser l’invitation de Julius.

Au début, elle ne savait pas que Julius était le prince héritier, mais maintenant elle le savait.

Elle ne pouvait pas le lui refuser, et si elle acceptait l’invitation de Julius, elle ne pouvait pas non plus refuser l’invitation des autres garçons — de jeunes nobles.

Et quand elle s’était rapprochée de ces cinq-là comme ça, les filles de l’académie lui en avaient voulu.

« Que dois-je faire ? Que dois-je faire ? » se demanda-t-elle à voix haute.

Ce serait bien si elle pouvait honnêtement leur dire qu’ils étaient un ennui, mais si elle disait une telle chose, Olivia perdrait sa place pour faire partie de la société.

L’autre partie était Son Altesse, le prince héritier — le prochain roi de ce pays.

Ça n’affecterait pas qu’elle. Elle ne savait pas quel mal ça ferait à son lieu de naissance.

Olivia se leva et se prépara à sortir avant de partir à la rencontre de Julius.

☆☆☆

Au début du second trimestre, même un Mob sera très occupé.

Même en ne parlant que des événements de l’académie, il y a le festival de l’académie et l’excursion sur le terrain dans le programme.

Je pensais faire quelque chose au festival de l’académie, mais il y avait un plus gros problème que ça — .

« Marie-sama, s’il vous plaît, présentez-nous aussi des filles ! »

— Il s’agissait des garçons du groupe des barons pauvres qui s’inclinèrent devant Marie.

Et puis Marie était…

« Oh ? Ne me dites-vous pas de le faire gratuitement, n’est-ce pas ? » demanda Marie.

— Elle était assise sur une chaise alors qu’elle agissait de manière arrogante.

Elle croisa les bras et les jambes avec un sourire posé.

Je voulais lui apprendre le mot « humilité ».

Le garçon qui jouait le rôle de chef négociait avec Marie, mais derrière lui, les garçons attendaient avec une expression sanguinaire effrayante.

De la première à la troisième année — presque tout le monde se trouvait ici.

« Bien sûr ! Nous ferons tout ce que nous pourrons ! C’est pourquoi — s’il vous plaît, présentez nous des filles — des filles merveilleuses, à tout le monde ! »

« Que faire ~ ? » déclara Marie.

La dernière fois, Marie nous avait présenté des filles qui nous posaient un peu de problèmes.

Si nous nous trouvions dans mon monde précédent — le Japon, alors cela serait des filles qui seraient un peu problématiques.

Une fille enfermée, une fille paresseuse, une fille qui ne s’intéressait qu’à son hobby, ce genre de filles.

Mais, dans ce monde, un problème de ce degré était la même chose que n’avoir aucun problème.

On pouvait plutôt les appeler des filles merveilleuses.

Pour les héritiers de maisons de barons pauvres comme nous, les filles que Marie nous avait présentées étaient des déesses.

Non, est-ce trop exagéré ? Quoi qu’il en soit, il ne fait aucun doute qu’il s’agissait d’excellents articles.

Elles étaient si excellentes que c’était des filles que vous supplierez de sortir avec vous, même si vous devez vous battre en duel avec les autres pour cela.

Par exemple, c’était bien même si la jeune fille continuait de s’enfermer dans sa chambre et ne voulait pas aller en classe ou à l’école.

C’était aussi bien même si elles passaient leurs journées à ne rien faire parce que c’était fatigant.

Une fille qui ne s’intéressait à rien d’autre qu’à son hobby et qui ne se souvenait même pas du nom des gens était aussi parfaite.

C’était tout simplement parce que les filles normales étaient trop horribles par rapport à elles que l’on pouvait considérer comme faisant partie de leur charme unique.

Marie qui était proche d’être un tel problème — non, les filles uniques demandaient des frais d’intermédiation auprès des garçons.

« Alors, je demanderai peut-être le pudding de la cafétéria étudiante tous les jours. Je veux manger du pudding au déjeuner tous les jours, » déclara Marie.

« Eh !?? »

C’était juste un pudding de la cafétéria des étudiants, mais cette académie était quand même une école pour les nobles.

Naturellement, même le pudding qui était vendu à la cafétéria était vraiment extravagant.

Pour parler en termes modernes du Japon, c’était le fameux dessert de la cafétéria qui coûtait 1000 yens la pièce.

D’ailleurs, les étudiants pouvaient utiliser la cafétéria étudiante gratuitement, mais tout changement dans le menu ou la commande d’un plat supplémentaire serait facturé en supplément.

J’avais regardé Marie avec exaspération. « Comment peux-tu demander du pudding juste pour présenter quelqu’un ? De plus, tu le demandes tous les jours. »

Comme on pouvait s’y attendre, même Marie semblait penser qu’elle en demandait trop. Elle hésita un peu.

« Eh bien, c’est parce que je veux le manger. Je, j’ai compris. Alors, je me contenterai de trois puddings par semaine, » déclara Marie.

Les élèves de sexe masculin avaient ouvert en grand les yeux en entendant cela alors qu’ils étaient en état de choc.

« Trois, trois !? »

Marie était également surprise, alors elle avait fait un compromis.

« D’accord, alors — une fois par semaine, » proposa Marie.

Les garçons avaient formé un cercle et avaient commencé à discuter.

« Oi, est-ce qu’on n’a vraiment besoin que de préparer du pudding ? Pour une raison ou une autre, sa demande diminue progressivement !? »

« Imbécile ! C’est sûrement une sorte de code. Si ce n’est pas le cas, la compensation est trop bon marché. »

« C’est sûrement un piège, n’est-ce pas ? Se, se pourrait-il qu’il n’y ait plus de filles ? »

D’après ce que j’avais entendu lors de la discussion entre garçons, il semblerait que la compensation exigée par Marie était trop faible alors ils avaient des doutes.

Si je devais donner un exemple — même s’ils pensaient qu’on leur demanderait d’acheter un sac ou des vêtements chers d’une marque célèbre, on leur demandait plutôt de donner du pudding du mini marché. Est-ce ce qu’ils pensaient qu’il y avait un piège ?

Il semblerait qu’ils soient mal à l’aise parce que l’indemnisation était trop bon marché.

Je comprenais très bien ce qu’une fille attendait normalement d’eux.

— C’est vraiment triste d’être un homme.

Le leader se tourna vers Marie.

« Marie-sama — pardonnez mon ignorance, mais le pudding est-il une sorte de jargon secret ? »

Le sourire de Marie trembla.

« Les gars, pensez-vous que je vais faire des demandes bizarres ? Je vous dis à tous de me préparer du pudding à la cafétéria de l’école ! Quelle autre signification ça peut avoir !? » demanda Marie.

« Eh !! »

Les garçons avaient été sérieusement choqués.

☆☆☆

Dans la classe.

C’était maintenant le deuxième trimestre. Mes amis Daniel et Raymond que j’avais rencontrés après tant de rires.

« Ils ont mal compris en pensant que le pudding était un jargon secret ? Ces personnes plus âgées sont vraiment stupides. »

Daniel avait dit ça, mais Raymond l’avait réprimandé. « Ne te moque pas d’eux. »

« Voilà à quel point ils sont désespérés. Plus importants encore, les étudiants de première année cette année ont vraiment de la chance. Nous avons Marie-san, donc même nous avons la chance de rencontrer une fille. »

Des enfants à problème qui sortaient rarement du dortoir des filles.

Sans Marie, nous ne pourrions pas les rencontrer.

En pensant cela, l’existence de Marie était importante pour nous.

J’avais grommelé. « Je veux aussi qu’on me présente une fille. »

Mais, quand j’avais dit ça, la réaction de mon entourage était devenue très compliquée.

« Léon, j’y ai pensé il y a quelque temps, mais, es-tu un idiot ? »

« C’est mieux pour Léon de réfléchir sur lui-même pour de vrai. Si tu ne réfléchis pas, tu ferais mieux d’être prudent en rentrant la nuit. »

Tout le monde avait réagi comme ça.

« Croyez-vous que je vais sortir avec Marie ? » demandai-je.

Daniel avait fait une tête exaspérée.

« Ce sera plus étrange si tu ne sors pas avec elle. Tu as passé du temps avec Marie-san dans ta maison pendant les vacances d’été, n’est-ce pas ? C’est déjà comme si vous étiez fiancés, » déclara Daniel.

Raymond hocha la tête.

« Vous ne l’avez pas encore annoncé publiquement, alors peut-être êtes-vous encore à deux pas de l’engagement ? Je suis vraiment jaloux, » déclara Raymond.

Daniel avait regardé Raymond qui avait dit une telle chose.

« Hé, Raymond. J’ai entendu dire que tu sors avec une fille qui nous a déjà été présentée, non ? Je ne veux pas le croire, mais tu ne nous prends pas en traître là, n’est-ce pas ? »

« Daniel — Je suis désolé. »

Raymond s’était excusé avec joie. Daniel avait saisi son cou de ses mains et le souleva.

« TOIIIII ! »

Quelle bande bruyante !

Marie était venue en classe pendant que je les regardais avec exaspération.

Sa main tient un tract.

« Écoutez, écoutez, écoutez ! À propos du festival de l’académie, il y aura des concours le troisième jour ! J’ai entendu dire qu’on peut gagner de l’argent si on obtient un bon classement ! »

Ses yeux brillaient de mille feux. Marie avait l’air très heureuse.

Ses yeux étaient aveuglés par la valeur des prix.

Cette fille était vraiment fidèle à son propre désir.

« Vas-tu participer ? » Marie secoua la tête quand je lui demandai ça.

« Être une fille n’est pas une bonne chose. Les athlètes seront choisis en fonction de leur statut social ou de leur influence. En premier lieu, le nombre de concours auxquels les filles peuvent participer est faible, » répondit Marie.

Les participants au concours étaient donc principalement des garçons.

La raison ? C’est pour la chasse au mariage.

Les garçons devaient montrer leurs capacités ici quoiqu’il arrive.

La raison en était qu’il s’agissait d’une période d’appel pour les filles.

Dans ce jeu, il s’agissait d’un événement où les cibles de conquête pouvaient montrer ce qu’ils avaient dans le ventre.

Est-ce que le personnage principal, Olivia allait aussi montré ses capacités dans cet événement ?

« Et donc Léon, n’essaierais-tu pas d’y participer ? » demanda Marie.

Le dépliant que Marie m’avait montré contenait un texte sur la course de motos aériennes.

« Une course de motos aériennes ? C’est impossible pour moi, » déclarai-je.

« Pourquoi !? Le prix en argent pour cette course est incroyablement haut ! » déclara Marie.

« Les garçons se battront les uns contre les autres pour les places de participant d’un concours aussi populaire. Tout comme les filles qui ont beaucoup de restriction comme le statut social et ainsi de suite, nous avons aussi des difficultés, » répondis-je.

La caste scolaire dans ce monde était le vrai rang social, pas comme la caste d’école inventée dans le monde précédent.

En fait, une caste — un système de classes sociales — existait réellement dans cette académie.

La classe sociale n’existait pas seulement entre les nobles et les roturiers, elle existait aussi entre les nobles.

Le standing de sa maison allait également influencer la façon dont les athlètes participants seraient décidés.

C’est inutile de ne compter que sur ses compétences.

Marie chuchota à mon oreille. « Écoute, il te sera possible de participer et même de gagner si tu utilises Luxon n’est-ce pas ? »

« Toi, tu ne comprends pas ce type, » répondis-je.

Si c’est ce type, il dira sûrement quelque chose comme ça, je peux préparer quelque chose comme ça, peu importe combien tu veux, alors ?

Pendant que je réfléchissais à cela, Luxon avait répondu dans un volume qui ne pouvait être entendu que par nous deux.

« J’ai confirmé les exigences. La participation au concours et l’obtention de la victoire finale, est-ce exact ? Alors à partir de maintenant, je m’arrangerai pour que les concurrents forts tombent malades et que les athlètes participants le jour de la compétition rencontrent un accident malheureux — . »

Cela avait surpassé mon imagination.

Ou plutôt, que veux-tu dire par accident malheureux !

Il semblerait que Marie ait aussi pensé qu’il serait dangereux de compter sur Luxon, alors qu’elle avait regardé le dépliant avec découragement.

« Même si je pensais pouvoir gagner de l’argent ici, » murmura Marie.

« Pourquoi penses-tu que tu obtiendras aussi une part alors que c’est moi qui vais participer ? T’es stupide ou quoi ? » demandai-je.

« Je te soutiendrai au moins un peu si tu participes ! Oublie ça, je t’en supplie. Je suis dans le pétrin ce mois-ci ! Coopère avec moi, » supplia Marie.

« Ha ? Je t’ai déjà donné de l’argent de poche, » répondis-je.

Elle était trop pitoyable, alors je lui avais donné de l’argent de poche à la fin des vacances d’été.

De plus, le montant était considérable. Je ne pouvais pas l’imaginer à court d’argent immédiatement.

Marie essuya ses larmes. « Cela a disparu à cause de la dette de ma famille. Les agents de recouvrement sont arrivés chez moi alors qu’ils pensaient que j’avais un peu d’argent. Même si ce n’est pas ma dette, ne sont-ils pas horribles !? »

« Uwaa! »

Luxon avait analysé la situation. « Ils doivent penser que Marie qui s’est inscrite à l’académie gagnerait un peu d’argent en tant qu’aventurière, alors ils sont venus pour recouvrer la dette, même si ce n’est que légèrement. À part ça, peut-être que la famille de Marie a aussi mentionné son nom aux gens qui sont venus pour recouvrer les dettes, non ? »

C’est trop horrible, je n’arrive pas à trouver un mot à dire.

Marie s’était mise à pleurer, alors Daniel et Raymond qui étaient tournés vers moi me regardèrent fixement.

Ils devaient penser que je l’avais fait pleurer.

« Quoi qu’il en soit, arrête de pleurer. C’est ça, c’est ça ! Il y aura aussi des paris dans les concours, je gagnerai beaucoup d’argent dans ça, » déclarai-je.

Mes paroles sembleraient stupides pour ceux qui avaient écouté de l’extérieur, mais j’avais Luxon et je pourrai donc gagner facilement les paris.

Mais, Marie avait refusé cela avec une forte volonté.

« Ce n’est pas une bonne chose ! » s’écria Marie. 

« — Hein ? »

« Je déteste les jeux d’argent ! Toi aussi, s’il n’y a pas besoin de jouer, ne le fais absolument pas, » déclara Marie.

« D-D’accord, » déclarai-je.

— Je pense que la vie est la même chose que le jeu, mais, il n’y aura pas de sens même si je le dis, alors je suis resté silencieux.

Marie appuya ses mains sur son visage et gémit.

« Maintenant que c’est devenu comme ça, je vais gagner de l’argent grâce au festival de l’académie d’une manière honnête ! Je dois penser à quelque chose qui peut se vendre, » déclara Marie.

Cette fille est vraiment dans une situation très dure.

+++

Partie 3

Le jour de la fête de l’école.

« Bienvenue !! C’est bon marché. Jetez un coup d’œil ! »

Marie travaillait comme vendeuse d’un stand. Elle avait haussé la voix pour attirer la clientèle.

Nous faisions un stand de nourriture pour le festival de l’académie. 

Il s’agissait de la vente de beignets aux couleurs vives et aux garnitures colorées.

« Je ne pense pas avoir envie de manger quelque chose comme ça, » déclarai-je.

Je faisais frire des beignets. À côté de moi, Daniel et Raymond travaillaient dur.

« Léon, travaille correctement, » déclara Daniel.

« C’est vrai. C’est important pour le bien-être de Marie-san, » déclara Raymond.

Tous les deux avaient pitié de Marie et l’avaient aidée.

Et puis je continuais à faire des beignets.

Marie attirait les clients et vendait des beignets l’un après l’autre.

« Cette fille, elle est tout simplement incroyable, » murmurai-je.

Tantôt, elle était énergique, tantôt elle parlait doucement, tantôt elle racontait des histoires sanglotantes — elle avait utilisé toutes sortes de méthodes pour vendre beaucoup de beignets.

Luxon qui se cachait avait répondu à mon marmonnement. « Ne devrais-tu pas aussi apprendre d’elle ? »

« Je suis riche, donc je ne veux pas travailler, » répondis-je.

« Tu es le pire, » déclara Luxon.

« Je ne me déteste pas, même si je suis le pire, » répondis-je.

« Plutôt que dire ça, s’il te plaît, enlève les beignets de l’huile, » déclara Luxon.

« Oui, oui, oui, » répondis-je.

J’avais sorti les beignets comme Luxon me l’avait demandé. Certes, il semblerait que les beignets étaient déjà cuits.

« Maître, le deuxième beignet en partant de la droite ne répond pas à notre norme de produit. S’il te plaît, respecte correctement la recette, » déclara Luxon.

« Tu es trop bête. Je le mangerai à ma pause pour qu’il n’y ait pas de problème, d’accord ? » déclarai-je.

La voix de Marie résonna dans la zone pendant que je parlais avec Luxon. « Bienvenue !! »

***

C’était l’heure de la pause.

J’avais quitté le stand et je m’étais assis sur un banc avec les beignets défaillants à la main.

C’était un endroit où il n’y avait pas d’activités liées au festival académique, donc il y avait peu de gens ici et je pouvais me calmer.

J’étais venu ici seul pour finir les beignets ratés et j’avais ainsi déjeuné.

Marie ? Les beignets étaient populaires et elle n’arrêtait pas de rire. Elle continuait les ventes même maintenant.

J’étais vraiment impressionné par l’envie de cette fille de travailler à la main.

« Des beignets pour le déjeuner, hein ? J’en ai fait trop, je ne veux pas tous les manger, » déclarai-je.

« Il s’agit d’éliminer les produits défectueux. Ils viennent de la gaffe du maître, donc c’est tout à fait naturel, » répondit Luxon.

« Toi, tu me détestes, n’est-ce pas ? » demandai-je.

« Je n’aime pas le maître, mais je ne déteste pas non plus le maître, » répondit Luxon.

« C’est quoi cette réponse ? » demandai-je.

J’avais mangé lentement les beignets.

Les beignets avaient été fabriqués selon la recette que Luxon avait préparée. La qualité était excellente pour quelque chose fait par les étudiants.

« Ah, c’est vraiment délicieux, » déclarai-je.

« C’est bien, » répondit Luxon.

J’avais immédiatement fini de manger le premier beignet, et quand j’avais mordu à la seconde — une fille était passée devant moi.

Cette fille marchait avec le regard baissé. On aurait dit qu’elle était au plus profond de ses pensées.

Cette fille avait soudainement appuyé ses mains sur son ventre.

Peut-être parce qu’elle avait senti le doux parfum du beignet en passant devant moi, son estomac avait crié de manière mignonne avec un « Kuu ~ ».

Cette fille avait rougi et m’avait regardé. « Dites…, avez-vous entendu ? »

Normalement, un gentleman comme moi dira « Quoi ? » et fera semblant de ne pas avoir entendu, mais peut-être que je m’étais agité en voyant cette fille et j’avais hoché la tête.

« Ah, oui — n, non, je n’ai rien entendu ! » répondis-je.

Même si je m’étais corrigé en panique, c’était trop tard. Cette fille, Angelica Rafa Redgrave était devenue rouge et avait commencé à trouver des excuses.

« J’étais très occupée alors je n’ai pas eu le temps de déjeuner. Et d’ailleurs, aujourd’hui les gens qui sont avec moi ne sont pas là, donc…, » déclara Angelica.

Je ne comprenais pas ce qu’elle voulait dire.

Mais, le regard d’Angelica-san était dirigé vers mon beignet et ne voulait pas se déplacer.

« En voulez-vous un peu ? » demandai-je.

Lorsque je lui avais offert les beignets restants, Angelica-san avait accepté même si elle avait l’air gênée.

« Moi, est-ce d’accord ? » demanda Angelica-san.

« Eh bien, oui, » répondis-je.

« Désolée. Je vous paierai plus tard avec de l’argent, » déclara Angelica-san.

« Ah, ce sont des produits qui ont échoué, donc ce n’est pas nécessaire, » répondis-je.

Quand j’avais dit cela, Angelica-san avait été surprise après avoir pris une bouchée avec sa petite bouche.

« Mais, c’est délicieux. Qu’entendez-vous par échec ? » demanda Angelica-san.

« Comme le fait que la taille est trop grande, ou peut-être trop petite, ce genre d’échec, » répondis-je.

« V-Vraiment ? C’est déjà assez délicieux, » déclara Angelica-san.

Angelica-san s’était assise à côté de moi et avait mangé les beignets avec un regard ravi.

« Les gens qui m’accompagnent ne me laissent pas manger quelque chose comme ça. C’est vraiment agréable à manger, » déclara Angelica-san.

Angelica — la dame noble avec le rôle de méchante dans ce jeu vidéo otome.

Mais, cette fille n’avait pas l’air d’une mauvaise personne.

Marie l’avait dit.

Le personnage principal qui avait volé le fiancé d’une autre personne était bien plus une mauvaise personne.

— Mais, cette fille avait aussi essayé de faire la même chose, n’est-ce pas ? Bien qu’elle ait complètement échoué à la fin.

Quand j’avais regardé Angelica-san, elle avait l’air un peu triste.

« Qu’est-ce qu’il y a ? » demandai-je.

« Non, ce n’est rien. Les beignets sont délicieux. Je vais prendre congé, Baltfault-dono, » déclara Angelica-san.

Angelica-san s’était levée avec un sourire et était partie. Elle connaissait mon nom.

« Je suis une personne célèbre, hein ? » murmurai-je.

Luxon avait répondu à mon marmonnement. « Le maître n’était pas au courant ? »

***

La deuxième journée du festival s’était terminée.

Marie avait compté ses gains.

« Comme prévu de l’académie où les riches se sont inscrits. Les beignets s’envolent des étagères, même si le prix de chacun d’entre eux est ridiculement élevé, » déclara Marie.

S’il était compté en yens japonais, un beignet serait vendu entre 300 et 500 yens.

Malgré cela, les beignets avaient été vendus en grand nombre et elle avait pu en tirer un profit considérable.

Marie était de bonne humeur.

« Si j’ai cet argent, je ne m’inquiéterai pas pour mes frais de subsistance demain. Oups, les agents de recouvrement vont prendre cet argent si je ne le cache pas, » déclara Marie.

Marie avait mis l’argent dans sa poche pour qu’on ne lui enlève pas l’argent cette fois-ci.

Après ça, une étudiante était venue avec ses disciples derrière elle.

La jeune fille avait tressé ses cheveux et ils formaient des anneaux des deux côtés. Elle avait amené beaucoup d’esclaves demi-humains qu’on appelait des serviteurs exclusifs avec elle.

Son maquillage était épais et l’odeur de son parfum piquait le nez — cette étudiante dégageait une mauvaise vibration.

« Vous êtes Marie de la Maison Lafan, n’est-ce pas ? »

Marie était confuse parce que quelqu’un avec qui elle n’avait pas l’habitude de s’associer lui parlait.

« Qui, qui êtes-vous ? » demanda Marie.

« Votre attitude envers votre supérieur est inacceptable. Avez-vous l’intention de dire que vous ne connaissez pas la Maison du Comte d’Offley ? »

Marie se souvient de sa connaissance du jeu quand elle avait entendu ce nom.

Oui, le nom de cette fille est apparu dans ce jeu.

Pas question !? Pourquoi s’en prend-elle à moi !?

La Maison d’Offley, une maison qui avait acquis le statut de maison noble alors qu’ils avaient été avant ça une ancienne famille de marchands.

C’était une maison d’un noble maléfique qui était lié aux pirates de l’air dans ce jeu vidéo otome.

Ces pirates des airs seraient impliqués dans un événement important au milieu du jeu. Cette fille était un personnage qui s’impliquait avec le personnage principal, qu’elle le veuille ou non, mais elle parlait à Marie pour une raison quelconque.

« Avez-vous des affaires avec moi ? » Marie avait parlé modestement.

La fille de la Maison d’Offley lui répondit. « Vous n’avez rien entendu ? Votre maison et la mienne seront liées par le mariage. Mon grand frère et vous, vous allez vous marier. »

« — Haa ? » s’exclama Marie.

Marie était étonnée d’entendre cela.

« Je suis troublée même si vous me le dites si soudainement. Je n’ai jamais entendu parler de ça, » déclara Marie.

Mais la jeune fille avait montré une attitude indifférente. « Votre opinion n’a pas d’importance. Votre maison a dit qu’ils vous feraient vous marier. Aussi, il semble que vous vous associez avec les nobles démunis, mais arrêtez ça dès maintenant. Je ne veux pas que ma réputation tombe ainsi à cause de vous. »

« Qu’est-ce que vous voulez dire par là ? » demanda Marie.

« Ça veut dire exactement ce que c’est. On dirait que vous vous joignez au groupe des nobles démunis et que vous vous rapprochez aussi de cet arriviste de Baltfault, n’est-ce pas ? Je vous dis que c’est gênant, alors arrêtez, » déclara l’autre.

Qu’est-ce que cette fille a mal compris ?

Marie pensait cela, mais la jeune fille n’y pensa pas et continua à parler.

« Vous allez épouser mon grand frère. — Dommage que vous ne puissiez pas épouser Baltfault, » déclara-t-elle.

La jeune femme de la Maison d’Offley lui avait envoyé un sourire méchant. Marie avait prédit ce qu’elle pensait.

Cette fille, elle est heureuse de voir le malheur des autres.

D’après son attitude et la conversation, Marie avait jugé que la fille était un type qui aimait rabaisser inutilement les autres.

« Moi, moi et ce type, Léon, on n’est pas comme ça, » Marie avait dit cela et avait détourné le visage.

La jeune femme de la maison de comte s’était alors moquée. « Bien alors. Ce que je veux dire, c’est que d’autres personnes me mépriseront aussi si vous vous entendez bien avec les nobles pauvres de la campagne. Pensez-y bien si vous allez vous marier dans notre maison. — Je vous avais prévenu. »

Marie regarda la fille partir et réfléchit.

Ma seconde vie — est terminée.

+++

Partie 4

Le troisième jour du festival de l’académie.

J’avais écouté Marie parler de sa situation familiale au moment où les concours s’intensifiaient.

« Mariage avec la Maison d’Offley ? Toi ? » m’écriai-je.

J’avais cru entendre ce nom quelque part et je m’étais souvenu que c’est un nom de famille qui figurait dans ce jeu.

— Ce devrait être une maison liée aux pirates des cieux.

Marie avait fait un sourire impuissant.

Les applaudissements passionnés qui étaient venus de l’endroit où s’étaient déroulés les concours — même moi, j’étais un peu intéressé jusqu’à hier, mais ce n’était pas le moment pour l’instant.

« C’est une blague. Haha ~, comme prévu, je suis vraiment une femme pécheresse. Les hommes viennent à moi, même quand je ne fais rien, » déclara Marie.

« Ne peux-tu pas le refuser ? » demandai-je.

« Comprends-tu assez bien la situation ? Même comme ça, je suis toujours un noble, » déclara Marie.

Peu importe la pauvreté de son revenue, un noble restait un noble.

Moi aussi, j’avais failli me marier pour le bien de la maison.

« Cette Maison d’Offley, il n’y avait pas de fin décente pour eux dans cette situation, » déclara Marie.

Cependant, dans ce jeu, ce nom n’apparaissait que dans les textes. Cela avait été traité à l’arrière-plan sans apparaître directement.

C’est une maison dans laquelle on ne devrait pas s’impliquer.

Si vous considérez le scénario de ce jeu, il ne fallait pas s’impliquer dans cette maison.

« Même moi, je m’enfuirai si je le peux. Mais, ce n’est pas comme si je pouvais vivre toute seule, » déclara Marie.

Si elle refusait, cela deviendrait un problème entre les maisons.

Lafan et Offley allaient ensemble chercher Marie.

Marie devrait aussi se retirer de l’académie et vivre seule.

« Même si ma famille est en ruine, c’est toujours une maison noble active. Ça affectera aussi l’honneur de l’autre maison, donc je vais à tous les coups me faire découvrir, » déclara Marie.

Quelque part en elle, Marie avait abandonné.

« Aa ~ a, je voulais au moins aller à la sortie éducative, » déclara Marie.

« Ne pourras-tu pas te joindre à l’excursion ? » demandai-je.

Elle ne pourra pas participer à un événement du deuxième trimestre. Cela veut-il dire qu’elle va se retirer de l’académie tout de suite ?

Faut-il se dépêcher autant ?

« L’autre maison veut que le mariage ait lieu le plus vite possible. Et puis ma famille pense que faire les choses ainsi ne sera pas un problème, vu que je me retirerai de toute façon de l’académie. — L’avis vient d’arriver, » déclara Marie.

Pendant qu’on discutait, un grand bravo qui avait coupé notre discussion s’était levé du lieu du concours.

Quelqu’un venait sûrement de réaliser un exploit, mais je n’avais pas le temps d’y penser.

« — Marie, » déclarai-je.

« Oups, ne fais rien d’étrange, d’accord ? » demanda Marie.

Marie m’avait arrêté quand je pensais l’aider en utilisant Luxon.

« Même moi, je pensais demander de l’aide. J’y ai pensé, mais je veux éviter un affrontement avec la Maison d’Offley, quoi qu’il arrive. Après tout, cette maison sera négligée même quand ils font quelque chose de mal, en plus — ils seront impliqués dans l’événement, » déclara Marie.

La Maison d’Offley était une maison qui participera à un événement important à mi-parcours du jeu.

Si nous nous impliquions dans cette maison, nous serions incapables de prédire l’évolution des événements futurs.

Même en considérant la question dans la perspective de la vie réelle, cette maison était gênante avec le nombre de mauvaises rumeurs qui la suivait.

Même avec toutes les mauvaises actions qu’ils faisaient, les choses étaient couvertes. Cela signifiait que le royaume les ignorait sciemment.

Il devrait y avoir quelqu’un qui avait de l’influence pour les soutenir.

Cela allait devenir gênant si je m’en mêlais négligemment.

Si je voulais sauver Marie, j’aurais besoin d’une détermination considérable.

Marie avait alors parlé. « Je me suis bien amusée. »

« Hein ? » demandai-je.

« Je dis que je me suis plus amusée que prévu. Le prince et les autres garçons ne me regardaient même pas et je n’arrivais pas à avoir une vie confortable avec un harem inversé, mais je me suis amusée à vivre dans l’académie avec toi, » déclara Marie.

Marie baissa les yeux un moment, puis quand elle se leva le visage, elle avait le sourire aux lèvres.

« Au revoir. Je peux utiliser la magie de guérison, alors je survivrai avec ténacité quand l’événement sera terminé. Prête-moi de l’aide à ce moment-là. »

Elle pensait déjà à l’avenir.

Elle avait l’air d’avoir abandonné beaucoup de choses.

« Es-tu d’accord avec ça, hein ? Parce que — tu as dit que tu voulais refaire ta vie d’étudiante, » déclarai-je.

« C’est mieux que d’atteindre la fin du jeu. Parce que, si le personnage principal ne joue pas son rôle, nous serons vraiment dans le pétrin, » déclara Marie.

« M-Mais quand même, » déclarai-je.

Marie s’était tournée vers moi sans hésiter et s’était mise à marcher.

« Merci pour tout. Toi aussi, fais de ton mieux, » déclara Marie.

Son dos était vraiment petit et peu fiable.

Cette figure en retrait chevauchait celle de ma petite sœur de la vie précédente.

« — Ah, »

Ma main s’était tendue, mais je l’avais immédiatement abaissée.

☆☆☆

La nuit.

Dans ma chambre, j’étais allongé sur mon lit tout en portant l’uniforme.

Luxon planait à proximité, mais sa lentille rouge brillait parce que la pièce était sombre.

« Est-ce que c’est bon ? » demanda Luxon.

« Qu’est-ce qu’il y a ? » demandai-je.

« Le maître devrait déjà comprendre de quoi je parle. Est-ce bon de laisser Marie partir comme ça ? » demanda Luxon.

« Je te l’ai déjà dit avant. Il y a beaucoup de raisons, par exemple, l’événement dans le jeu, » répondis-je.

« Le maître n’est vraiment bon à rien, » déclara Luxon.

« — Ferme-la, » déclarai-je.

Puis Luxon avait fait une suggestion. « Si le maître me donne l’ordre, je pourrai effacer la Maison d’Offley tout de suite. Et ça, c’est y compris tous ceux qui se cachent derrière eux. »

Cette IA est vraiment dangereuse.

— C’est pathétique que j’aie inconsciemment pensé être d’accord avec cette suggestion.

« Cela ne servirait à rien s’il en résultait la disparition de ce monde de jeu vidéo otome. Le dernier boss est gênant, et nous allons donc avoir besoin que le personnage principal joue son rôle quoiqu’il arrive, » déclarai-je.

« Est-ce un ennemi que même moi, je ne peux pas vaincre ? — Ce ne sera pas bien si on coule même cette terre, non ? » demanda Luxon.

« — Rejeté. Ou plutôt, tu es toujours si extrême chaque fois, » déclarai-je.

« Alors, est-ce que ça va même si Marie se marie dans cette maison comme ça ? » demanda Luxon.

« Tais-toi un peu, » déclarai-je.

Luxon ne me déclara plus rien.

Mais son objectif rouge me regardait sans cesse.

Son regard avait l’impression de me condamner.

Pendant qu’il faisait ça, cela m’ennuyait de voir comment la silhouette de ma petite sœur avait chevauché le dos de Marie.

— J’y pense depuis quelque temps déjà.

Mais il n’y avait pas de preuve décisive.

Marie et moi, nous ne nous souvenions pas de notre nom dans notre vie précédente.

Même si nous avions la mémoire de ce jeu et de notre monde précédent, notre nom était la seule chose dont nous ne nous souvenions pas.

J’avais l’impression qu’il y avait quelque chose d’intentionnel là-dedans.

Mais plus j’y pense, plus Marie ressemblait à ma petite sœur de ma vie précédente.

Parfois, je ressens de la gêne, de la nostalgie — et du réconfort que j’avais retrouvé ma petite sœur de sa part.

— Qu’est-ce que Marie est pour moi ?

Alors, je…

J’avais levé le haut de mon corps et j’avais demandé à Luxon. « Luxon, peux-tu faire ce que je vais te dire ? Les conditions seront très dures, tu sais ? »

Luxon avait fait preuve de confiance. « Écoutons-les. »

☆☆☆

— Et puis l’heure était retournée à la salle de mariage.

Marie se souvenait de son grand frère de sa vie précédente.

Sauve-moi, Onii-chan !

Il n’y avait rien dans son grand frère de sa vie précédente qui pouvait obtenir un score parfait même comme flatterie. Malgré tout, il était une existence qui allait sauver Marie quand elle était dans le besoin.

Il avait aussi un côté qui irait un peu trop loin dans ses actes. Mais, s’il était vivant, elle avait l’impression qu’il la sauverait même de sa situation actuelle.

Oui, s’il était vivant.

Même dans ma deuxième vie, je compte toujours sur mon grand frère.

Derrière son voile, Marie versait des larmes en souriant.

Puis, la grande porte de la salle fut violemment ouverte.

« Arrêtez ce mariage ! »

Il y avait un jeune homme qui demandait d’arrêter le mariage comme dans une scène dramatique.

Les regards de tous ceux qui se trouvaient à l’intérieur de la salle s’étaient rassemblés sur le jeune homme.

Marie regarda aussi ce personnage de derrière son voile, mais l’apparence du jeune homme ressemblait à celle de son grand frère de sa vie précédente.

« Onii-chan ? »

Personne autour de Marie ne réagit à sa petite voix.

Elle se dépêcha d’enlever son voile et vérifia de nouveau avec ses yeux. C’est là qu’elle avait vu celui qui avait interrompu le mariage, c’était Léon.

« Hé, toi, qu’est-ce que tu es venu faire !? » s’écria Marie.

L’apparence de Léon ressemblait à celle de son grand frère de la vie précédente avec le voile sur le chemin.

Marie avait été secouée, même quand elle avait vu la silhouette de Léon, elle l’avait montré du doigt et avait crié en colère.

Tout à l’heure, cela ressemblait à une scène de drame, mais, en regardant attentivement l’apparence de Léon, c’était grossier.

Il portait un fusil et il y avait derrière lui des soldats de la Maison Baltfault.

Il semblait qu’il n’avait pas l’intention de se précipiter et de prendre la main de Marie pour s’échapper d’ici.

Léon souriait à peine.

« Je vous l’ai dit. Arrêtez ce mariage. Non, annulez-le, » déclara Léon.

Ceux qui avaient protesté contre ces paroles de Léon, c’était les membres de la Maison d’Offley et de la Maison Rafan dont l’événement avait été interrompu ainsi.

« Qui êtes-vous !? »

« Que font les gardes ? »

« Jetez cet homme dehors ! »

Les invités avaient commencé à faire du tapage pour jeter Léon tout de suite.

Mais Léon n’avait pas bougé.

Il leur avait montré plusieurs documents.

« Oh oh, ne bougez pas tous. J’ai la permission du palais ici. La justice est de mon côté, peu importe à quel point vous en faites tout un plat ! C’est comme ça que ça se passe, » déclara Léon.

Il semblerait que Léon ait fait irruption dans la salle en utilisant les documents du palais comme bouclier.

Les gens des deux familles étaient également surpris.

L’homme qui allait devenir le mari de Marie — le marié fronça les sourcils.

« Le palais que vous dites ? C’est un mensonge éhonté, » déclara le marié.

Léon avait réfuté ça avec sang-froid. « Ce n’est pas un mensonge. Vous pouvez vous-même vérifier. »

Les gens des deux familles étaient déconcertés — même Marie était surprise.

« Palais ? Eh, qu’est-ce que tu as fait !? » demanda Marie.

Léon s’était mis à parler calmement. « En fait, lorsque j’ai pris le temps d’exterminer un groupe de pirates des cieux, ces types ont mentionné le nom du noble avec lequel ils avaient un lien. Quand j’ai enquêté, le nom de la Maison d’Offley a été révélé. J’ai informé le palais en pensant que cela ne pouvait plus durer. »

Les membres de la Maison d’Offley avaient réagi quand les mots pirates des airs étaient sortis.

« Le palais ne bougerait pas juste avec ça. »

Léon plissa les yeux. « Il y avait ceux qui ont essayé d’écraser cette information quand j’ai prévenu le palais. C’est devenu un peu contesté, mais la discussion s’est réglée sans problème. — Je n’aurais jamais cru que votre commanditaire serait le marquis Frampton. »

Les membres de la Maison d’Offley étaient clairement agités en entendant cela.

Parce que non seulement il y avait la question des pirates des airs, mais même le nom du marquis Frampton, qui était leur commanditaire, était également venu ici.

Le visage du comte d’Offley pâli.

Léon leva son fusil et son expression devint sérieuse. Son air avait changé depuis tout à l’heure.

L’atmosphère n’en était pas une où l’on pouvait faire des blagues.

« Comte d’Offley, je vous demande de venir avec nous. Je demande que le vicomte Lafan vienne aussi, » ordonna Léon.

Vicomte Lafan — Le père de Marie avait été surpris.

« Moi, moi aussi !? » s’écria le père de Marie.

+++

Partie 5

Léon avait montré une preuve.

« Vous avez un accord secret avec le comte d’Offley, n’est-ce pas ? Il y a ici un document indiquant que vous coopérerez dans l’affaire des pirates des airs en échange de la prise en charge de vos dettes. Il semble que vous vouliez provoquer un malheur en travaillant avec des pirates des airs dès maintenant, » déclara Luxon.

Marie regarda son père.

Puis, son père était tombé impuissant sur son siège. Il semblait que l’accord secret était un fait avéré.

Les membres de la famille autres que Marie étaient agités. Peut-être qu’ils le savaient.

« Pas possible. Dire que vous êtes tous aussi pourris, » déclara Marie.

Le père de Marie avait levé le visage en entendant ces mots.

« Je vois. Vous êtes allé si loin pour reprendre ma fille, alors, je vous autorise à l’épouser. C’est pourquoi, négligez-nous dans cette affaire, » déclara le père de Marie.

Il semblait qu’il pensait que Léon avait fait irruption ici pour reprendre Marie.

Cela signifiait qu’il connaissait la relation entre Marie et Léon, mais qu’il avait décidé de les séparer dès lors.

Marie s’était sentie irritée au plus profond d’elle-même en pensant qu’il y avait là aussi un malentendu. Qu’est-ce qu’il a, ce type ? Il prévoit de s’en sortir tout seul en m’utilisant même après avoir ruiné mon bonheur…

En voyant son père pathétique, Marie avait fait un pas en avant pour le frapper. Mais le marié avait mis son bras autour du cou de Marie.

« Ne bougez pas, ne bougez pas d’un pouce ! Si vous bougez, je ne garantis pas ce qui va arriver à cette femme ! Un pas de plus et je lui brise le cou ! » cria le marié.

« Qu’est-ce que tu fous, enfoiré ? » s’écria Marie.

Même si Marie avait un certain entraînement, c’était un homme avec un physique plus grand qu’elle.

Elle ne pouvait même pas s’en sortir avec son combat.

Les soldats de la Maison de Baltfault levèrent leurs fusils, mais l’époux se servit de Marie comme bouclier et commença à négocier avec Léon.

« Tu as travaillé dur juste pour reprendre cette femme. Ce n’est pas comme si elle m’intéressait. Je te la donnerai si tu la veux. Mais… c’est seulement si tu me laisses partir, » proposa le marié.

Il semblait que l’époux n’avait aucun moyen de s’échapper et il avait donc traité Marie comme une matière à négocier.

Léon regarda le marié — et une Marie capturée. Il avait l’air légèrement irrité.

« Je suis profondément désolé, mais j’ai l’ordre de capturer tout le monde. Et aussi, ce que tu fais est impardonnable, menacer une fille comme ça. Je me demande ce que les garçons de l’académie diront s’ils apprennent ça ? » Léon répondait avec indifférence, mais il avait l’air en colère.

Marie se souvenait de son frère de sa vie précédente agissait de la même manière que Léon en colère.

Léon et son frère de la vie antérieure ressemblaient à la même personne.

Pas possible !? Ne me dis pas que Léon est vraiment — dès qu’elle avait pensé ça.

Une mince lumière avait percé l’épaule du marié depuis le plafond.

« Gah ! »

Le bras du marié avait lâché Marie. Il appuya sa main sur son autre épaule avec un regard douloureux. « Mais, ça fait mal. Alors, à l’aide, quelqu’un ! »

Marie s’était éloignée de l’époux qui s’accroupissait et pleurait de douleur. Elle avait couru vers Léon.

« Léon ! »

Léon abaissa le canon de son fusil.

Et puis Marie fit une expression d’exaspération qui était aussi mélangée à de la joie quelque part en elle.

« Tu as l’air heureuse que ton mariage soit détruit comme ça. Comme prévu, tu ne pouvais pas l’accepter, » déclara Léon.

« Eh bien, désolée. »

Luxon était descendu du plafond. « Maître, j’ai déplacé l’opération à l’étape suivante. »

Léon avait mis le fusil sur son épaule.

« Bon, alors on va faire vite. Après tout, nous devons prendre le contrôle du territoire de la Maison d’Offley d’ici aujourd’hui, » déclara Léon.

Marie ne comprenait pas ce que Léon disait. « Attends une seconde ? Pourquoi le territoire de la Maison d’Offley est-il mentionné ici ? »

Léon avait montré un sourire. « Eh bien, d’après mes négociations avec le palais, il a été décidé que la Maison d’Offley et la Maison Lafan seraient écrasées. Le domaine de ta maison se situe sur le continent principal, donc ce sera la part du palais. Mais, le territoire du comte est sur une île flottante, le palais a dit qu’ils n’en avaient pas besoin. »

Qu’est-ce qu’il raconte, ce type ? Marie inclina la tête dans la confusion. Luxon lui expliqua ensuite.

« La discussion sur cette affaire a été réglée en offrant d’emporter la fortune que la Maison d’Offley a amassée pour être présentée au royaume en échange de la réception de leur territoire. Actuellement, le père et le grand frère du maître attaquent le territoire de la Maison d’Offley. »

Léon lui expliqua plus en détail. « D’ailleurs, les membres des nobles pauvres m’ont aussi donné un coup de main après que je les ai contactés. Ils ont dit que c’est parce qu’ils ont une dette envers toi. N’es-tu pas contente ? »

« U, uh huh. Hein ? » Elle était heureuse qu’ils l’aident, mais Marie ne comprenait pas ce qu’ils faisaient et elle ne pouvait que pencher la tête.

Luxon expliqua en détail. « Les garçons du groupe auquel appartenait le maître ont demandé de l’aide à leur maison. Il y a aussi d’autres nobles qui donnent aussi leur aide après que nous leur ayons donné des informations. Eh bien, le résultat est qu’environ 200 dirigeables sont rassemblés. »

Une flotte de cette taille avait attaqué le territoire de la Maison d’Offley et de la Maison Lafan.

Le comte d’Offley et le vicomte Lafan s’étaient évanouis en laissant sortir de l’écume de leur bouche en entendant cela.

***

Le jour suivant.

Je parlais au bureau avec mon père, et mon grand frère et Collin, qui avait l’air endormi.

On parlait de la guerre d’hier.

Ou plutôt que la guerre, on ne faisait qu’envoyer des dirigeables vers la Maison d’Offley et la Maison Lafan.

Il y avait eu une escarmouche, mais tout s’était bien passé.

Après tout, nous avions un nombre écrasant de personnes dans notre camp.

En conséquence, le territoire de la Maison Lafan avait été effacé de la carte du royaume de Hohlfahrt.

Il était devenu un territoire sous le contrôle direct du palais, tandis que l’île flottante qui appartenait à la Maison d’Offley était devenue la propriété de la Maison Baltfault.

J’hésitais à laisser la Maison d’Offley rester ou non en considération pour l’avenir, mais j’avais eu l’impression qu’ils ne deviendraient des problèmes que plus tard, alors je leur avais fait quitter la scène ici.

C’était le résultat de la décision de ne s’impliquer qu’à mi-chemin, ce qui était la chose la plus dangereuse à faire.

Mais — ma maison, qui avait obtenu le territoire de la maison du comte, était devenue légèrement troublée.

« Pourquoi dois-je devenir indépendant et devenir comte ! C’est étrange ! »

Ce n’est pas moi qui faisais du grabuge.

C’était le deuxième fils Nix.

Mon père le persuadait désespérément. « Arrête de protester et accepte-le. Ce n’est plus à l’échelle d’avoir une succursale, mais papa aussi sera content si tu peux devenir indépendant. »

L’histoire du deuxième fils, Nix, qui héritait du territoire de l’ancienne Maison d’Offley et devenait comte, progressait.

Ne devrait-il pas être mon père qui est devenu comte ?

J’avais une telle question et j’en avais demandé la raison. Père répondit alors. « Il m’est impossible de gérer le territoire d’une maison de comte. Aussi, je veux le remettre à Nix et le rendre indépendant avant que Zola et Ludward n’arrivent. »

En tant que père, il devait vouloir faire de son cher second fils, un splendide noble indépendant.

Si c’était lui qui devenait comte, il ne pourrait pas laisser le grand frère devenir celui qui héritera du titre plus tard.

Si c’était mon père qui devenait comte, Zola verrait cela comme une bonne occasion et elle dira à mon père de donner le titre à Ludward — le premier fils.

Quand j’avais demandé si c’était grand frère qui hériterait de cette maison de baron, mon père m’avait répondu « — Dans ce cas, Zola et Ludward deviendraient la maison principale de la maison Baltfault. Ils vont tous vous faire travailler comme leurs esclaves. »

Ce serait un problème si la gênante Zola et ses enfants héritaient du statut de comte après que nous ayons traversé tous les problèmes pour détruire la gênante Maison d’Offley.

C’est pour ça que j’avais aussi accepté que mon Grand Frère soit celui qui devienne comte.

Ce n’est pas comme si c’était moi qui devenais le comte, ce qui signifiait qu’il y aurait moins de problèmes pour moi. J’étais tout à fait d’accord.

Même si le grand frère n’était pas d’accord.

« C’est étrange ! D’ailleurs, est-ce que la position de comte est quelque chose que tu peux recevoir juste comme ça ? Est-ce bien que ce soit moi qui en hérite ? Bien sûr que non !! » s’écria mon frère.

Mon père avait fait un visage souriant en disant qu’il n’y a pas de problème. « Si c’est à propos de ça, en fait, il y a quelqu’un qui s’intéresse à toi. »

« Hein ? »

« Une lettre du comte Roseblade m’est parvenue — elle disait : “Je suis ravi que tu aies le cran de démolir la maison d’Offley que je n’aime pas, alors je vais te donner ma fille”. »

— Mais c’était moi qui avais réglé la discussion en coulisse.

J’avais entendu dire que la Maison Roseblade, une célèbre maison de comte détestait la Maison d’Offley.

Il y avait plusieurs raisons à cela, comme leur faction différente.

Collin, qui écoutait notre exposé, avait regardé Grand Frère avec un regard idolâtre.

« Donc Nix-niichan va devenir comte. Incroyable ! » s’écria Collin.

Le grand frère avait mis ses deux mains sur les épaules de Collin et l’avait secoué.

« Je suis troublé si on me dit soudainement de devenir comte ! C-C’est vrai ! Léon. Tu peux faire de Léon le comte à la place ! C’est Léon qui a tout arrangé cette fois ! » s’écria mon grand frère.

Même si c’était sa chance de réussir dans la vie, il voulait la concéder à son petit frère. Quel grand frère modèle !

Je souhaite qu’un grand frère comme Nix puisse devenir heureux.

C’était pour ça que je lui avais dit avec le sourire. « Je pense qu’il vaudrait mieux que ce soit grand frère qui reçoit le titre avec tous les ennuis qui l’accompagnent. Aussi, j’ai prédit que grand frère se plaindrait alors j’ai amené la fille en question ici. Vous deux, je vous le laisse ! »

J’avais appelé deux femmes afin qu’elles entrent dans la pièce. Même Deirdre-senpai était aussi venue. Il semblerait qu’elle soit venue comme escorte pour sa grande sœur.

Deirdre-senpai était étudiante en troisième année à l’Académie.

« Oh, celui qui a vaincu ce méchant Offley est un homme timide, semble-t-il. »

Grand frère était dans une classe différente de celle de Deirdre-senpai, mais ils étaient dans la même année.

Il semble qu’ils se connaissaient.

« Deirdre-san ? Est-ce possible, l’autre partie est Roseblade… ! »

Cette Deirdre-senpai était une jeune femme aux cheveux blonds, coiffée en bouclettes.

Sa grande sœur Dorothea-san — avait les cheveux blonds, longs et raides. Elle portait une robe qui montrait clairement son corps glamour.

Elle avait une très belle forme qui contenait de la froideur à l’intérieur.

Elle avait une personnalité de reine qui surpassait même Deirdre-senpai !

Elle avait vingt ans.

C’était une beauté qui lui irait à merveille avec un fouet à la main.

J’étais jaloux de mon grand frère.

« C’est Dorothea-san. Le candidat au mariage de mon grand frère. »

Grand frère m’avait montré du doigt quand je l’avais présenté. « Pourquoi ris-tu ! »

+++

Partie 6

J’étais aussi envieux quand j’avais appris que cette femme aux gros seins allait devenir l’épouse de mon grand frère, mais j’étais devenu capable de sympathiser quand j’avais appris sa personnalité.

C’était quelqu’un de dur, comme son apparence le suggérait.

« Vous avez l’air de bien vous amuser tout en ignorant votre épouse ! »

Quand Dorothea-san avait dit cela sur un ton ferme, mon grand frère avait crié « Hii » et il avait reculé.

S’était-elle déjà appelée son épouse ?

Eh bien, l’introduction d’aujourd’hui est en fait un entretien de mariage formel. Le mariage était déjà décidé à 80 %.

J’avais arrangé ça jusque-là.

Leur père, le comte Roseblade, était aussi impatient.

« C’est quoi ce comportement, même si vous allez devenir le mari de ma fille ? Même si j’attendais ce moment avec impatience après avoir appris que vous aviez vaincu ce méchant Offley — c’est une déception, » déclara le comte Roseblade.

Deirdre-senpai semblait également déçue. « En effet. Père aussi, je ne comprends pas pourquoi il attend ce mariage avec impatience. »

— J’avais demandé à Luxon d’enquêter. Il semblerait que le père de deux filles, le comte Roseblade, s’inquiétait de savoir si Dorothea-san serait capable de se marier correctement.

Il semblait vouloir la marier s’il y avait un bon candidat.

Dorothea-san regarda mon grand frère.

« Même si votre petit frère Léon avait réalisé un exploit en tant qu’aventurier — il ne semblerait pas que vous, son grand frère ait fait quelque chose. Partagez-vous vraiment le même sang ? » demanda Dorothea-san.

Elle parlait comme bon lui semblait.

Collin se cachait derrière notre père.

Mon père aussi murmura quelque chose d’horrible comme « Léon est la mutation dans notre famille alors que Nix est le cas normal. »

Puis, mon grand frère, tremblant, leva le visage. « Ouais, c’est vrai ! Je suis un frère aîné inférieur à mon petit frère. Et alors ! »

Il semblerait qu’il ait quelque chose en tête et qu’il ait agi de manière belligérante envers Dorothea-san.

Ce type est-il sain d’esprit ?

Après avoir pensé ça, j’avais réalisé le plan de mon grand frère.

« Grand frère, ne dis plus rien ! » m’écriai-je.

« La ferme ! »

Il semble que mon grand frère se battait avec Dorothea-san pour annuler cette discussion sur le mariage.

Apparemment, il avait l’impression que les choses allaient s’arranger s’il parvenait à faire partir Dorothea-san alors qu’elle était en colère.

« Grand frère, tu ne sais vraiment pas quand abandonner ! Calme-toi aussi. Tu ne devrais pas mettre en colère l’autre partie ! » déclarai-je.

« Léon, je ne veux pas entendre ça de ta bouche ! Écoutez-moi bien, femme égoïste ! » s’écria mon grand-frère.

Mon grand frère avait pointé Dorothea-san du doigt.

Dorothea-san déclara. « Quoi !? Vous avez bien dit, femme égoïste ! » Dans l’indignation avec un visage surpris.

« Ne vous méprenez pas. Ce n’est pas vous qui me faites une faveur en m’épousant, c’est moi qui vous fais une faveur de vous épouser ! Si vous n’aimez pas ça, alors c’est dur, mais rentrez chez vous immédiatement ! » déclara mon grand-frère.

Les deux individus étaient tous les deux rouges face à l’indignation.

Mon père déclara « Nix, arrête ! Tu vas provoquer une guerre contre la maison Roseblade ! » avec un visage qui semblait indiqué qu’il voulait pleurer.

— Mais.

L’escorte Deirdre-senpai se mit à sourire.

« Onee-sama, je suis contente. »

— Hm ?

Dorothea-san, dont le visage était rouge sang, se mit à sourire et elle se lécha les lèvres de manière envoûtante.

Plutôt que de dire qu’elle était enragée, on dirait qu’elle était excitée.

« Bien. Tu es la meilleure. Tous les hommes d’avant, chacun d’entre eux devenait servile rien qu’en entendant le nom Roseblade. J’attendais un homme comme toi qui vaudra la peine d’être avec moi, » déclara Dorothea-san.

Mon grand frère était choqué par ça. « — Hein ? Qui, pourquoi ? »

Dorothea-san croisa les bras et ses yeux brillèrent.

« Non, c’est plutôt nous deux qui nous disciplinons l’un et l’autre — un gentleman qui s’opposera farouchement à moi est à la place ce que je préfère. Je déteste les hommes dociles. J’ai enfin trouvé l’homme idéal ! »

Mon grand frère avait eu des sueurs froides.

Dorothea-san avait serré le bras de mon grand frère dans ses seins — et l’avait tirée hors de la pièce.

« Tu es le meilleur, » déclara Dorothea-san.

Mon grand frère était traîné dehors. Sa main s’était tendue vers moi quand il passa la porte.

« Hé, à l’aide —, » gémit-il.

J’avais agité la main en souriant.

« Je suis content pour toi, grand frère ! » déclarai-je.

Notre père et Collin agitèrent également la main vers le grand frère qui était emmené.

« E-Est-ce bien comme ça, n’est-ce pas ? » demanda notre père.

« Nix-niichan est traîné loin, » déclara Collin.

J’avais réussi à pousser en toute sécurité la position gênante du comte jusqu’à mon grand frère.

J’avais même trouvé une partenaire de mariage pour mon grand frère pendant que j’y étais. Y a-t-il un petit frère aussi capable que moi dans ce monde ?

Quand la porte s’était fermée, on avait entendu la voix de mon grand frère. « Je ne l’oublierai pas, salaud ! »

Il semble qu’il pleure de bonheur.

Deirdre-senpai haussa les épaules. « Je suis jalouse de Onee-sama. Je souhaite aussi trouver un homme qui a du cran. »

— J’espère que vous trouverez un homme comme ça. C’est pourquoi s’il vous plaît, ne me regardez pas comme ça.

Maintenant, occupons-nous du reste.

***

Marie pleurait quand j’étais retourné à l’académie.

« Ma maison a disparu, je ne suis plus une noble maintenant ! » déclara Marie.

Si elle pleurait, c’était parce que sa maison avait été écrasée et que son statut de noble lui était retiré.

Maintenant, Marie avait perdu sa qualification pour fréquenter l’académie.

« Serait-ce mieux si tu épousais l’héritier de la Maison d’Offley ? » demandai-je.

« Je, je ne veux pas ça, » répondit Marie.

J’avais confirmé ce fait avec Marie.

Il y avait un moyen pour Marie de rester aussi une noble et de fréquenter l’académie.

Mais, pour ce faire, il y avait quelque chose que je devais d’abord confirmer avec elle, quoi qu’il arrive.

En fonction du résultat, je devrai trouver un partenaire pour Marie.

« Je t’ai déjà dit que j’avais une petite sœur dans ma vie antérieure, non ? » demandai-je.

Marie avait aussi l’air de vouloir dire quelque chose. Elle avait hoché la tête avant de détourner les yeux de moi et de regarder vers le sol.

« O-Oui, » Marie aussi a dû vaguement le soupçonner.

Peu à peu, j’avais parlé de ma petite sœur — la petite sœur de ma vie précédente.

« Je ne me souviens pas de son nom, mais j’avais deux parents et une petite sœur. C’était une famille de quatre personnes, » déclarai-je.

« — Moi aussi, » répondit Marie.

J’aurais dû le remarquer plus vite.

Je pensais que c’était impossible, mais — j’aurais dû remarquer que Marie était ma petite sœur de la vie précédente plus vite.

Si je l’avais fait, je n’aurais pas besoin d’avoir ce sentiment.

« C’était une petite sœur très égoïste. Elle avait l’air gentille, mais elle était douée pour faire l’innocente alors mes parents croyaient ma petite sœur plus que moi, » déclarai-je.

J’avais parlé à Marie de ma vie antérieure.

Mais Marie, qui hochait la tête et écoutait, pencha la tête au milieu.

« Attends une seconde ? Tes parents faisaient plus confiance à la petite sœur qu’au grand frère ? » demanda Marie.

« C’est bien ça. Cette fille était douée pour feindre l’innocence après tout, » déclarai-je.

« Attends, alors c’est étrange. Parce que mes parents faisaient plus confiance à mon grand frère, » déclara Marie.

« Hein ? » m’exclamai-je.

Il semblerait qu’il y ait une certaine divergence.

« Non, attends. Continuons ! Toi aussi, tu as poussé ce jeu à ton grand frère parce que tu n’arrivais pas à le finir correctement !? » demandai-je.

« Certes, j’ai poussé ce jeu sur mon grand frère, mais je lui ai demandé de le faire. J’ai aussi entendu dire que mes connaissances ont aussi demandé de l’aide à leur frère ou à leur sœur. Et d’abord, je n’étais pas si horrible que ta petite sœur, » déclara Marie. « Mon grand frère était vraiment effrayant quand il se mettait en colère. Il allait souvent trop loin, mais il était fondamentalement un type que je pouvais facilement tenir sur la paume de ma main. Comment le dire, c’était quelqu’un d’idiot. Aussi, quand je lui demandais de l’aide, il était heureux de faire beaucoup de choses pour moi. »

« Eh, tu avais ce genre de grand frère ? Ou plutôt, même s’il était effrayant lorsqu’il était en colère, c’est étonnant qu’on puisse penser qu’il est facile à contrôler, » déclarai-je.

« C’était mon grand frère, après tout. Il y avait une limite avant qu’il ne soit vraiment en colère. Je savais jusqu’à quel point je pourrais le pousser avant de franchir cette ligne. En y repensant, je me suis laissée trop gâter en tant que petite sœur, » déclara Marie.

— Ce grand frère est complètement différent de moi, n’est-ce pas ?

Tout d’abord, ma petite sœur de la vie précédente m’a forcé à jouer à ce jeu.

En plus, on ne me disait jamais que je suis quelqu’un d’effrayant quand je suis en colère.

Je ne vais jamais trop loin, non plus. Et c’est aussi impossible pour moi d’être facilement manipulée par ma petite sœur.

— Après tout, je me vengeais correctement de ma petite sœur quand elle se moquait de moi.

Et puis, je ne suis pas entêté !

C’est quoi ce grand frère qui est comme un personnage principal de Light Novel !

De plus, je n’avais pas l’intention de gâter ma petite sœur — donc il n’y a aucune chance que ce soit moi !

« La personnalité de ma petite sœur était vraiment horrible. Tu sais, comme quelqu’un dont le visage va complètement changer à l’extérieur par rapport à la maison. Elle savait lire le flux et faisait ce qu’elle voulait en se cachant derrière la confiance de mes parents, » déclarai-je.

« Alors ce n’était pas moi. Ou plutôt, de penser qu’il y a vraiment une femme comme ça, cela me dégoûte. Cette petite sœur n’était sûrement pas quelqu’un de bien, » déclara Marie.

« Ouais, » répondis-je.

Dois-je mentionner ici comment ma petite sœur avait un passe-temps pourri ou comment elle me l’a imposé ?

Pendant que je réfléchissais, Marie avait pris la pose d’une idole de l’héliogravure devant moi.

« Aussi, j’étais une beauté dans ma vie antérieure. Même si je ressemble à ça maintenant, mon style dans la vie précédente était vraiment incroyable, » déclara Marie.

— Ma petite sœur avait bonne mine, mais son style était-il agréable ? Certes, elle était mince, mais son style ne devrait pas être si bon qu’elle puisse s’en vanter à ce point.

Trop d’informations étaient mal assorties les unes aux autres et mon sentiment s’était compliqué d’une façon ou d’une autre.

J’avais dit à Marie. « Désolé, j’ai pensé que tu pourrais être ma petite sœur. »

« Arrête ça ! Ai-je l’air de quelqu’un d’aussi horrible ? N’est-ce pas horrible !? » s’écria Marie.

« N, non, c’est de ma faute. Mais, tu pensais aussi que j’étais ton grand frère de ta vie précédente, non ? Je ne suis pas effrayant comme ton grand frère, » déclarai-je.

Je suis un homme normal qu’on peut trouver n’importe où.

« Je, je suis en train de m’introspecter ! J’ai juste pensé que peut-être — mais ce n’est pas le cas comme je le pensais, » déclara Marie.

En premier lieu, le fait que le grand frère et la petite sœur qui se seraient réincarnés dans ce monde de jeu vidéo otome ensemble ne serait pas drôles du tout.

Marie et moi avions fait une expression compliquée, mais peu à peu, nous nous étions amusés et avions commencé à rire.

« Quoi ? Donc nous avons tous les deux été mal compris, » déclara Marie.

« On dirait que oui. C’est tout simplement impossible, » déclarai-je.

C’est pour ça que j’avais dit à Marie. « Ah, alors il n’y a pas de problème. Marie — viens chez moi. »

« — Hein ? » demanda Marie.

La bouche de Marie se referma et s’ouvrit en raison de la surprise. Je me grattais la joue pour cacher mon embarras.

« Même ruiné, tu es toujours d’une lignée noble. D’ailleurs, il y a une discussion en cours pour te confier à ma garde. Il semble qu’ils donneront la permission, donc s’il n’y a pas de problème — comme ceci, tu peux — tu sais, » déclarai-je.

Je m’étais gratté la tête et j’avais baissé les yeux. Des gouttes de larmes coulaient des yeux de Marie.

« Prépare davantage l’ambiance si tu veux te confesser. Idiooottt ! » s’écria Marie.

J’étais paniqué pour l’avoir fait pleurer. Mais Marie hocha la tête même en reniflant.

« J’accepterai les aveux, alors refais-le. C’est mon rêve de recevoir une confession dans un endroit où le ciel nocturne est visible, et de recevoir une bague, » déclara Marie.

Quelle femme éhontée !

Cependant, j’avais le sentiment que ces actes seraient suffisants.

Même une beauté n’était pas bonne si c’était quelqu’un comme Dorothea-san.

J’avais beaucoup appris du mariage de mon grand frère.

« J’ai compris. Je vais dire à Luxon d’en préparer un, » déclarai-je.

Luxon était sorti de sa cachette quand j’avais murmuré ça. « On dirait que le maître s’est enfin résolu. »

« Ah, tu écoutais !? » m’écriai-je.

J’étais choqué. D’un autre côté, le Luxon semblait être de bonne humeur. Apparemment, il était heureux.

« Oui. Je trouverai immédiatement un endroit avec la meilleure vue nocturne et je commencerai la création de l’anneau. Je finirai tous les préparatifs si vous pouvez attendre trois heures, » déclara Luxon.

Marie s’était plainte quand elle avait entendu ça. « Je ne veux pas d’un truc comme ça ! Planifiez-le plus sérieusement ! Faites aussi la bague correctement ! C’est bon même si c’est bon marché ! »

Le résultat ne changera pas même si j’y passe plus de temps.

« Mais même ainsi ! » Luxon l’avait accepté à contrecœur. « C’est gênant. Ne vous inquiétez pas pour la bague. Je vais y attacher une grosse gemme. Si vous voulez, que diriez-vous que je prépare une bague pour chacun de vos doigts avec des gemmes différentes pour chaque doigt ? »

Marie était consternée par le bon sens de Luxon.

« Ne t’a-t-on jamais dit que tu avais un mauvais sens des valeurs ? » demanda Marie.

« N’y a-t-il pas des données qui disent que les femmes aiment le métal précieux ? » demanda Luxon.

« Ça ne veut pas dire que tout va bien en agissant ainsi, » déclara Marie.

Il semblerait que Luxon ne puisse pas comprendre le bon sens dans ce genre de domaine.

« Donc même toi, tu as des choses pour lesquelles tu n’es pas doué, » déclarai-je.

Luxon avait tourné son objectif rouge vers moi quand je m’étais moqué de lui.

« Pourquoi le maître est-il si heureux ? » demanda Luxon.

« Ce n’est pas vraiment le cas ~, » répondis-je.

+++

Partie 7

Ils étaient retournés à leur vie quotidienne habituelle à l’académie.

Mais, en ce moment même, Marie — se tenait debout devant la cabine d’invités du dirigeable tout en frappant à la porte sans relâche.

« OUVREZ LA PORTTTTEEE ! »

Marie était occupée dès le matin, même si c’était l’excursion à bord d’un bateau de croisière de luxe.

Derrière Marie, une petite fille enlaçant un livre était nerveuse. « Ma-Marie-chan, elles ne se réveilleront pas toutes les deux. »

Les deux filles dont Marie s’occupait ne sortaient pas de leur chambre, même à l’heure du petit-déjeuner.

Ce ne serait pas un problème si elles étaient des filles normales, mais les filles dont Marie s’occupait avaient beaucoup de problèmes.

L’une était une fille paresseuse qui ne sortirait pas de sa chambre et elle passerait son temps à se détendre si on la laissait seule.

L’autre fille était une fille dont le passe-temps était la peinture. Quand elle se concentrait, elle oubliait de dormir et de manger et, une fois dans ça, elle s’évanouissait même sans que personne ne s’en aperçoive.

Ces deux-là ne s’étaient pas réveillées le matin parce qu’on les avait mis dans la même pièce.

Pourquoi est-ce que je m’occupe de ces filles ? Même si c’est enfin la sortie éducative tant attendue, je n’ai rien fait d’autre que de m’occuper des enfants à problèmes.

Alors qu’elle essayait d’ouvrir la porte, la fille qui tenait un livre s’était assise par terre et avait commencé à lire.

« Pourquoi commences-tu à lire le livre ? » demanda Marie.

« Hein ? Parce qu’elles ne sont toujours pas sorties, » répondit l’autre.

Marie avait envie de pleurer en entendant cette réponse.

« Ne t’assieds pas par terre avant de lire ! De plus, n’apporte pas de livre quand nous partons pour prendre le petit-déjeuner ! » déclara Marie.

« Eh !?? » La fille au livre avait fait une expression très choquée.

L’idiosyncrasie de cette fille ne perdait pas non plus contre les deux autres filles.

Elle ne savait pas si c’était dans le monde précédent, mais, dans ce monde, ces filles étaient très populaires parmi les garçons et cela même avec ce genre de personnalité.

Marie avait recommencé à frapper à la porte. « LEVEZ-VOUS ! LE PETIT-DÉJEUNER SERA FINI D’ICI PEU ! »

La porte à côté de la cabine si bruyante s’était ouverte. Un jeune elfe maussade était sorti de là.

Il semblait être un serviteur exclusif, mais c’était un enfant, peu importe comment elle le regardait.

Marie avait arrêté de frapper à la porte.

Ce gamin, pourrait-il être — ?

Ce jeune garçon, Kyle, avait fait une remarque sournoise envers Marie. « Je vous envie d’être si énergique dès le matin. Mon maître ne se sent pas bien, alors pouvez-vous vous taire ? »

Le regard de Marie erra.

Ce qui veut dire que le personnage principal Olivia est aussi ici ? C-C’est embarrassant. Je ne veux pas vraiment m’impliquer, et je veux aussi éviter d’être détesté par elle.

Le personnage principal deviendra à l’avenir une Sainte et aussi la reine du royaume de Hohlfahrt.

Marie ne voulait pas s’opposer à elle.

« Je, je suis désolée ! Mes amies ne veulent pas quitter leur chambre, » déclara Marie.

Kyle avait plissé ses yeux. « Et si on empruntait une clé pour la chambre ? »

« C’est ce que je vais faire. E-Euh, encore désolée » déclara Marie.

Marie avait pris la fille qui tenait un livre et avait quitté cet endroit.

***

Le bruit avait disparu.

Olivia était assise sur le lit. Elle regarda son serviteur exclusif Kyle qui revint.

« Les as-tu fait partir ? » demanda Olivia.

Kyle parlait fièrement. « Oui, je les ai convaincues. C’était facile. »

Son serviteur exclusif Kyle était un esclave que Julian lui avait acheté.

Olivia ne l’avait pas acheté avec son propre argent.

Mais le problème, c’était les frais de subsistance de Kyle.

En tant que propriétaire, Olivia avait le devoir de subvenir à ses besoins.

Parce qu’elle avait le devoir de lui fournir des vêtements, de la nourriture et un abri, le temps qu’elle utilisait pour affronter de façon proactive un donjon, afin de gagner de l’argent avait augmenté juste après les vacances d’été.

Olivia avait touché son front et avait vérifié que sa fièvre n’avait toujours pas complètement disparu.

« Tout le monde autour de nous est noble, alors sois prudent avec ta formulation, d’accord ? » demanda Olivia.

« Je comprends. Mais, Goshujin-sama peut le dire à Son Altesse Julian s’il fait quelque chose d’horrible, » déclara Kyle.

« Ce n’est pas bon ! » Olivia avait haussé la voix. Kyle en avait été surpris.

« Je, je suis désolée. Kyle-kun, peux-tu m’apporter de l’eau ? » demanda Olivia.

« — Oui. »

Kyle était un enfant intelligent et capable.

Mais, sa bouche vulgaire se démarquait.

Peut-être parce qu’il était encore enfant, il se comportait parfois de manière gâtée avec Olivia.

Olivia, qui n’avait pas de marge de manœuvre, avait parfois des pensées désagréables à l’égard d’un tel Kyle.

Mais, il était l’un de ses rares partisans à l’académie.

Ses sentiments avaient été grandement apaisés par le simple fait d’avoir quelqu’un à qui parler.

Cependant, Kyle pensait qu’Olivia devrait faire usage de sa position autant qu’elle le pouvait.

Olivia n’avait pas pu l’accepter.

Une Olivia fiévreuse se coucha de nouveau et ferma les yeux.

« Même si je veux étudier —, » murmura Olivia.

Il y avait des manuels, des notes et d’autres choses placées sur la table à l’intérieur de la salle.

Elle était devenue incapable d’étudier parce qu’elle avait de la fièvre. Olivia s’impatientait.

Puis, elle avait entendu la porte se faire frapper violemment.

Ce n’était pas Kyle.

Ils devaient viser un moment quand Kyle n’était pas là.

Olivia s’était levée. Elle se couvrit le visage des deux mains avant de se lever et de se diriger vers la porte de façon instable.

« Qu’est-ce que c’est ? » demanda Olivia.

Là, les filles de l’académie se tenaient debout.

Elles avaient amené des serviteurs exclusifs avec elles.

« Oh, vous avez l’air très désagréable là même si nous sommes venues vous inviter à jouer, » déclara l’une d’elles.

« Je ne me sens pas bien aujourd’hui, alors permettez-moi de m’abstenir, » répondit Olivia.

Les filles avaient traîné Olivia hors de sa chambre.

« Venez avec nous ! C’est une occasion rare, alors nous vous enseignerons le jeu. Après tout, le casino ici possède plusieurs jeux. Nous pourrons beaucoup jouer, » déclara l’une d’elles.

Les filles et les demi-hommes qui étaient leurs serviteurs exclusifs faisaient un sourire désagréable.

Olivia n’arrivait pas à se concentrer avec sa tête fiévreuse.

Je me demande ce qu’elles vont me faire cette fois ?

***

À l’intérieur du bateau de croisière de luxe.

J’étais abasourdi face à la vue qui se présentait devant moi à l’intérieur du casino.

« Tu te fous de moi. »

Le personnage principal — Olivia — Olivia-san continuait de perdre dans une partie de cartes.

Même si elle n’avait plus d’argent pour parier, les filles qui l’entouraient la forçaient à continuer.

Ce n’était pas seulement avec de l’argent.

Elles commencèrent à jouer à diverses choses, avec par exemple des pénalités à leur retour à l’académie.

« Tu es vraiment faible. »

« — »

C’était peut-être juste mon imagination, mais le teint d’Olivia-san était aussi mauvais.

Sa respiration était également perturbée. Ses yeux n’étaient pas focalisés.

Et aussi — .

L’adversaire d’Olivia trichait.

— D’après le rapport de Luxon, j’avais cru comprendre qu’Olivia-san se faisait piéger.

Marie s’était approchée de moi.

« Hé, qu’est-ce que c’est que ça ? » demanda Marie.

Marie m’avait parlé d’une petite voix. Je ne pouvais pas lui répondre.

Au sujet de cette sortie éducative, des élèves des trois années y avaient participé ensemble — et ils avaient été envoyés à trois endroits.

En raison d’un manque de chance, Olivia-san monta à bord de ce luxueux paquebot de croisière où aucune des cibles de conquête n’était présente.

Pour être plus précis, Julian et Jilk devraient aussi monter à bord de ce vaisseau.

Mais, ces deux individus avaient soudainement des affaires à régler et ils avaient décidé de se retrouver à destination.

J’avais discuté avec Marie de ce qui s’était passé, mais nous n’avions trouvé aucune réponse.

Finalement, nous étions arrivés à la conclusion qu’il ne devrait pas y avoir de problème s’ils se retrouvaient à destination.

C’est pourquoi, actuellement, il n’y avait personne pour protéger Olivia-san.

« Hé, à ce rythme-là, cette fille sera en ruine, » déclarai-je.

La somme d’argent n’était pas quelque chose qu’elle serait en mesure de payer, en plus le contenu des jeux de punition était horrible.

Les filles souriantes ne laisseront pas Olivia-san s’échapper.

Leurs serviteurs exclusifs les entouraient afin qu’il n’y ait pas de chemin de fuite.

— C’est la pire situation.

J’avais réfléchi pendant un moment, puis j’avais entendu la conversation des filles.

« Ah, c’est vrai. Tu n’as plus rien sur quoi parier. Et si tu pariais sur le décrochage scolaire la prochaine fois ? » demanda une fille.

« Hein ? » Olivia-san avait soulevé son visage. Là-bas, les filles s’échauffèrent.

« Ça a l’air bien. Nous aussi, on ne s’énervera pas si tu abandonnes toute seule. »

« C’est sympa, ça. Ah, mais ne crois pas que tu peux fuir le jeu de la punition comme ça. Et bien sûr, tu devras aussi payer la totalité de tes dettes. »

« Paie-le même si tu dois emprunter de l’argent. — Sais-tu ce qui arrivera à ta famille et à ta ville natale si tu fuis ? »

Parmi les spectateurs qui les entouraient, certains rirent et d’autres sympathisèrent.

Mais, beaucoup de garçons ne regardaient pas parce qu’ils ne pouvaient même pas faire une réplique à une fille.

En outre — il semblerait qu’il y avait beaucoup d’étudiants qui pensaient que l’étudiante de la bourse d’études était une horreur à cause de sa proximité avec le prince héritier. Ils voulaient qu’elle disparaisse comme ça.

— Nous serons troublés si cela se produit !

« Je vais prendre sa place, » déclarai-je.

« Hein ? » Marie avait saisi mon bras quand j’avais décidé de sauver Olivia-san.

« Attends une seconde. Jouer, c’est mal, » déclara Marie.

« Je sais, mais il n’y a pas de problème. Dès le départ, je n’ai pas prévu de faire quelque chose comme parier, » déclarai-je.

« Ma-Mais, » balbutia Marie.

« C’est bien, regarde. Je suis un homme qui ne joue pas, mais qui combattrai lors d’un match que je peux gagner, » déclarai-je.

J’avais poussé les spectateurs à l’écart et je m’étais approché de la table. Là-bas, les serviteurs exclusifs des filles me regardèrent fixement.

Je m’étais tenu à côté d’Olivia-san et j’avais posé ma main sur la table.

« Tricher n’est pas juste du tout, » déclarai-je d’une voix forte.

C’est alors que l’une des filles avait eu l’air énervée.

Les deux autres essayèrent de cacher leur agitation.

« Ne t’en mêle pas. Es-tu l’alliée de cette fille ? » demanda l’une d’elles.

Olivia-san regarda vers le sol.

« C’est exact. Je ne peux pas rester silencieux après avoir vu un jeu aussi horrible, » déclarai-je.

L’une d’elles m’avait insulté. « Espèce d’arriviste. Ne sois pas arrogant. »

Certainement, je suis un arriviste.

C’est pour ça que j’ai le droit d’être arrogant.

« Qu’est-ce qu’il y a ? » demandai-je.

« Quoi !? Qu’est-ce que tu en dis ? » s’écria la fille.

Normalement, même moi, je n’agirai pas durement contre une fille, mais en ce moment, j’avais théoriquement réussi à me fiancer avec Marie.

C’est pourquoi j’étais libéré de la chasse au mariage.

En d’autres termes, en ce moment, je suis invincible !

« Et si vous faisiez un pari avec moi ? Quant au montant, qu’en est-il de cette somme ? » demandai-je.

J’avais sorti un sac rempli de pièces de monnaie de ma poche et j’avais renversé son contenu sur la table.

Les pièces qui étaient tombées sur la table étaient les pièces de fantaisie avec une valeur même supérieure aux pièces d’or, les pièces de platine.

La couleur des yeux des filles avait changé.

« Je vais aussi reprendre le montant qu’Olivia-san a perdu. Ce sera ainsi plus facile pour vous, les filles, de récupérer l’argent correctement, non ? » demandai-je.

Après que j’eus dit cela, Olivia-san m’avait regardé avec surprise.

« Pourquoi m’aidez-vous ? » demanda Olivia-san.

J’avais dit. « Ça va aller maintenant, » et j’avais tourné mon regard vers les filles.

L’une des filles avait souri.

C’était le visage de quelqu’un qui avait l’intention de battre un arriviste comme moi au jeu pour me faire perdre la face.

« Très bien, très bien. Mais n’essaie pas de t’excuser en disant que nous trichons quand tu perdras, » déclara la fille.

Elle avait parlé comme si elles avaient déjà gagné.

« — Bien sûr. Mais je n’aurai aucune pitié si je le découvre, » déclarai-je.

« Ha ! Assieds-toi là. »

J’avais échangé ma place avec Olivia-san et j’avais commencé le match.

Puis Luxon me l’avait annoncé. « Maître, les serviteurs exclusifs des filles leur donnent des informations sur tes cartes. Ils cachent aussi des cartes dans leur manche. »

J’avais regardé en arrière et pointé du doigt les serviteurs exclusifs.

« Pouvez-vous dire à ces types qui ont des cartes cachées dans leur manche de s’éloigner ? Je l’ai déjà découvert, » déclarai-je d’une voix très forte.

Les serviteurs exclusifs firent de leur mieux pour ne pas montrer d’agitation, mais Marie qui était derrière moi avait attrapé le bras de l’un d’eux.

Puis plusieurs cartes étaient tombées de sa manche.

« Ah, ce type cache des cartes ! » cria Marie.

J’avais regardé les trois filles qui avaient l’air de paniquer tout en souriant largement.

« Je n’ai pas l’intention de faire du grabuge en vous accusant toutes de tricherie, alors ne vous inquiétez pas. — Maintenant, commençons, » déclarai-je.

Bien que je ne puisse pas imaginer que les filles devant moi gagneraient quand de mon côté, j’utilisais Luxon pour tricher.

+++

Partie 8

Dans le casino du bateau de croisière de luxe.

Olivia ne pouvait que s’étonner de la vue devant elle.

Les trois filles qui la tourmentaient tout à l’heure regardaient leurs cartes en pleurant.

Elles s’excusèrent plusieurs fois auprès de Léon.

« Pardonnez-nous, s’il vous plaît. On n’a rien d’autre à parier. »

Léon irait jusqu’au bout si elles trichaient. Et quand il s’agissait d’un match, les filles perdraient.

Les filles ne pouvaient même pas s’enfuir. Devant Léon, le montant que les trois perdantes avaient accumulé montait encore plus haut que celui qu’Olivia avait perdu.

Léon riait.

« Vous le lui avez dit tout à l’heure, n’est-ce pas ? Payez-le même si vous devez emprunter de l’argent, n’est-ce pas ? Vous l’avez dit vous-même à Olivia-san. Vous ferez la même chose si vous perdez, n’est-ce pas ? Allez, montrez vos cartes, » déclara Léon.

Quand elles avaient montré leurs cartes, c’était encore une victoire pour Léon.

Léon n’avait jamais cessé de gagner depuis quelque temps.

Les personnes dans l’entourage examinaient attentivement s’il y avait des preuves de tricherie, mais aucune preuve n’avait pu être trouvée.

En revanche, les tentatives de tricherie des filles avaient toutes été vues à travers.

« C’est ma victoire ! — Alors, qu’est-ce que je vous fais parier ensuite, les filles ? » demanda Léon.

Les filles se levèrent de leur siège pour s’enfuir, mais Léon les menaça d’une voix grave.

« Je recouvrerai la dette auprès de vos maisons si vous fuyez. — Je vais effacer vos maisons de la carte du royaume tout comme Offley et Lafan, » déclara Léon.

La Maison Baltfault avait détruit la Maison d’Offley et la Maison Lafan il n’y a pas si longtemps.

La menace de Léon n’avait pas l’air d’un bluff selon les filles. Elles retournèrent à leur siège et pleurèrent avec une allure inesthétique.

« Nous sommes désolées. Nous ne ferons plus jamais ça. Nous nous excusons aussi pour la tricherie, alors pardonnez-nous. »

Les filles s’étaient excusées auprès de Léon en pleurant.

Léon était déjà impitoyable envers les filles.

« Ce n’est pas bon. Nous continuerons ce jeu jusqu’à ce que vous sachiez à qui vous devez vraiment vous excuser. Je me demande combien de fois de plus vous devrez perdre jusqu’à ce que vous le réalisiez, » déclara Léon.

Entendant cela, les trois filles regardèrent Olivia à côté de Léon et s’excusèrent en pleurant.

« Nous sommes désolées. Nous ne le ferons plus. »

« Pardonnez-nous, s’il vous plaît. Je vous en supplie. »

« S’il vous plaît, pardonnez-nous maintenant. Nous ne pouvons pas payer autant d’argent. »

Olivia était déconcertée de voir les filles s’incliner devant elle. « Eh — ah — ! »

Elle ne comprenait pas.

Des nobles s’inclinaient devant une roturière comme elle.

Elle ne comprenait pas non plus pourquoi Léon l’avait aidée.

Léon posa ses cartes et se leva.

« Je vais mettre vos pertes en attente pour l’instant. La prochaine fois que vous ferez quelque chose à l’étudiante boursière, je viendrai sérieusement pour recouvrer la dette. Ainsi vous pouvez mieux vous résoudre avant de faire quoi que ce soit comme ça, » déclara Léon.

Il semblerait que Léon n’avait pas l’intention d’arracher l’argent que possédaient ces trois-là.

Olivia avait appelé Léon qui partait. « Pourquoi m’avez-vous aidée ? »

C’était la première fois qu’elle voyait ce genre de noble.

Elle avait l’impression d’avoir trouvé un peu de lumière dans l’attitude de Léon qui était différente de celle de Julian et des autres.

Léon se tourna en direction d’Olivia et se gratta la tête avec un air maladroit. « J’en avais envie, c’est tout ? Si quelque chose se reproduit, ne soyez pas réservée et consultez-moi à ce propos. »

En voyant Léon partir, Olivia pensa. Il y a donc aussi une telle noblesse.

***

La destination de l’excursion était une île flottante de style japonais.

Dans ce jeu vidéo otome, c’était un endroit où le joueur pouvait obtenir un objet vraiment important.

Au festival qui se tenait dans cette île la nuit, il y aura un homme portant un masque de renard. Les objets qu’il vendait — ses charmes possédaient de très bonnes capacités. Je voulais les obtenir quoiqu’il arrive.

C’est pourquoi, Marie et moi étions en train de — .

« NE T’ENFUIS PAS, NE T’ENFUIS PAS ! »

« VENDEZ-NOUS LES CHARMES ! »

— Courir après le vendeur de charmes qui portait un masque de renard et un yukata.

« QUE QUELQU’UN M’AIDE ! »

Les charmes que ce type vendait avaient de bonnes capacités dans le jeu, en plus de cela, il était également important pour la croissance du statut du personnage alors nous voulions les obtenir quoiqu’il arrive.

Mais, nous ne pouvions pas jeter un coup d’œil à l’intérieur des charmes que ce type vendait, alors qu’ils étaient entourés de papier.

Parce qu’il existait de nombreux types de charmes, la possibilité de tomber sur le charme que nous visions était faible.

S’il s’agissait d’un jeu, nous pouvions simplement sauvegarder et charger à plusieurs reprises.

Cependant, il n’y avait pas de fonction de sauvegarde ou de chargement dans la vie réelle.

— Il n’y en a vraiment pas ? Cela cela serait génial s’ils existaient.

Maintenant, la règle était qu’une personne ne pouvait acheter qu’un seul charme. La chance d’obtenir le bon lors du tirage au sort se décidait avec une seule chance.

Pour résoudre ce problème, nous avions essayé d’acheter tous les charmes.

Mais, cet homme portant un masque de renard avait dit. « Mais les acheter tous n’est pas une chose permise. Il y a d’autres personnes qui attendent ça avec impatience ! » et il ne nous vendra rien.

— C’est impardonnable.

« On a de l’argent là ! Nous l’achèterons pour dix fois le prix original ! Même cent fois, c’est bien ! » déclarai-je.

Quand j’avais dit ça, l’homme au masque de renard avait refusé en s’enfuyant. « Non ! »

Marie le poursuivait également avec une démarche désespérée afin d’acheter l’article.

« Alors, vendez-nous au moins un exemplaire ! » cria Marie.

L’homme au masque de renard avait demandé confirmation. « Il n’y en aura qu’un par personne, d’accord ? Juste un seul ! »

J’avais crié sur l’homme portant un masque de renard obstiné.

« C’est compris, alors arrête de courir ! » déclarai-je.

L’homme au masque de renard avait arrêté de courir et nous avait regardés avec peur.

J’avais donné l’argent à l’homme.

Marie et moi respirons avec force alors que nos épaules se soulevaient tout en transpirant. Puis nous avions choisi un charme parmi les marchandises de l’homme.

Mais, les breloques étaient mises dans des sacs en papier blanc pour qu’on ne puisse pas voir l’intérieur.

« Allez — ah ! »

À l’intérieur du sachet que j’avais choisi se trouvait une boule blanche avec une ficelle rouge attachée.

Marie en avait aussi acheté un. Puis l’homme au masque de renard s’était enfui pour s’échapper loin de nous.

« Touchons le jackpot. Allez — viens — ! » déclara Marie.

Ce qui était sorti du sachet de Marie était une décoration avec une épée et un bouclier qui brillait en argent.

Nous avions tous les deux regardé l’article de l’autre.

Marie m’avait tendu la décoration avec l’épée et le bouclier.

« Je n’ai pas besoin de ça, alors, donne-moi celui-là, » déclara Marie.

« Ce sera mieux comme ça. Même si je suis fatigué, » déclarai-je.

« Je suis en sueur. Je veux me reposer. — Ah ! » déclara Marie.

Après que nous ayons échangé l’objet entre nous, un bruit fort avait retenti dans le ciel.

Nous avions levé les yeux. Les feux d’artifice s’élevèrent l’un après l’autre vers le ciel nocturne et brillèrent magnifiquement.

Nous avions déplacé notre corps fatigué pour nous asseoir sur un banc à proximité.

Marie fixait le feu d’artifice en regardant le charme qu’elle avait eu de moi.

La boule blanche était à peu près aussi grosse qu’une bille de marbre. Si ma mémoire était bonne, il devrait s’agir d’un objet qui augmentait le pouvoir magique du détenteur et augmentait son aptitude à la magie de guérison.

C’était parfait pour Marie.

« — Merci. »

Marie m’avait remercié. J’avais deviné qu’elle me remerciait pour le charme et j’avais répondu.

« J’ai aussi eu le charme que je voulais, donc tout va bien. »

Puis Marie m’avait regardé et m’avait montré du doigt.

Son doigt avait appuyé sur mon nez.

« Tu es vraiment têtu. Je ne parle pas du charme, » déclara Marie.

« Eh bien, comment puis-je le savoir ? Dis-le clairement avec des mots, » répondis-je.

Je m’étais plaint à elle. Marie avait l’air gênée d’entendre ça.

Elle était assise sur le banc, les jambes allant en avant et en arrière.

« C’est pour autre chose — je veux dire pour ma famille, ou pour la Maison d’Offley — merci pour beaucoup de choses ! » déclara Marie.

« Essaies-tu de balayer tout ça avec un seul merci ? » demandai-je.

« Je n’avais pas dit mes remerciements correctement, alors je l’ai exprimé avec des mots, c’est tout ! » déclara Marie.

« Oui, oui, je vois, » répondis-je.

Cette fille était vraiment semblable à ma petite sœur de ma vie précédente.

Marie elle-même murmura quelque chose comme. « Tu es comme mon grand frère de ma vie précédente pour ce genre de choses. »

Nous avions regardé le feu d’artifice tout en continuant notre conversation.

Marie s’inquiète du fait que la Maison d’Offley avait quitté la scène si tôt.

« Hey, qu’est-ce qu’on va faire pour l’événement des pirates des cieux ? » demanda Marie.

« Parles-tu du collier de la Sainte ? Ne t’inquiète pas. Je le garde en ce moment. Je le donnerai au personnage principal, le moment venu, » répondis-je.

« L’as-tu déjà récupéré !? » demanda Marie.

« Évidemment, » répondis-je.

« Hé, montre-moi ça, » déclara Marie.

« Je ne l’ai pas avec moi en ce moment, donc je ne peux pas. Je te le montrerai à notre retour à l’académie, » déclarai-je.

« C’est une promesse ! » déclara Marie.

En fait, les pirates des cieux qui avaient travaillé avec la Maison d’Offley possédaient un élément important de ce jeu vidéo otome.

C’était le collier de la Sainte.

Il s’agissait d’un objet qui affichera une puissance étonnante lorsqu’il sera en possession du personnage principal.

« Mais, est-ce que ça ira ? Un événement a disparu avec ça, » déclara Marie.

« Tout se passera bien. En plus, je m’impliquerai aussi si la guerre éclate, » déclarai-je.

« Hein ? » s’exclama Marie.

Marie avait fait une tête étonnée en même temps qu’un feu d’artifice d’une ampleur exceptionnelle s’étendait dans le ciel nocturne.

« Pourquoi es-tu choquée ? » lui demandai-je.

« Parce que tu as dit que tu allais participer à la guerre, » répondit Marie.

« Rappelle-toi comment cela s’est passé le jeu. Les étudiants ont également participé à la guerre, » répondis-je en réponse.

« C’est vrai, mais…, » commença Marie.

Elle avait l’air de ne pas pouvoir l’accepter.

« J’ai Luxon, alors tout ira bien, » déclarai-je.

« D-D’accord. Léon, tu ne perdras pas si tu l’as, » déclara Marie.

« C’est comme ça que ça se passe, » répondis-je.

Nous avions passé du temps ensemble comme ça jusqu’à la fin du feu d’artifice.

+++

Partie 9

Après l’excursion, nous étions retournés à nos journées ordinaires irremplaçables.

J’avais invité Marie à prendre le thé. Nous parlons avec Luxon.

Le sujet était — cela concernait le collier de la Sainte.

Luxon avait parlé à Marie qui regardait le collier de la Sainte.

« C’est le collier de la Sainte, bien qu’à mes yeux, cela ne ressemble qu’à un collier. Il est aussi considéré comme un symbole d’autorité, mais il contient un peu d’énergie à l’intérieur. Il n’y a aucun doute que cela aura un certain effet, » déclara Luxon.

Marie avait essayé de le mettre sur son cou. « C’est sympa, ça. — De quoi ai-je l’air ? »

Marie portait le collier de la Sainte et elle me l’avait montré.

« Ça ne te convient pas, » déclarai-je.

Marie s’était fâchée quand je m’étais moqué d’elle.

« Qu’est-ce que c’est que ça ? Ce ne devrait pas être un problème même si tu me félicites ! » déclara Marie.

J’avais regardé Marie en prenant une gorgée de thé. « Et ? Ressens-tu un effet étrange ? »

Marie regarda ses mains.

Et puis, elle avait fermé les yeux. Peut-être qu’elle essayait de sentir la puissance qui s’écoulait depuis le collier. Elle était restée silencieuse comme ça pendant un moment.

Quand elle avait ouvert les yeux — .

« — Pas bon. Peut-être qu’il y a qu’un faible effet, non ? Ou peut-être que c’est juste mon imagination. Comme je le pensais, peut-être que cela n’aura pas d’effet si les trois objets ne sont pas réunis ? »

— On dirait qu’il ne s’était rien passé.

« C’est malheureux. Mais, cela a-t-il eu un faible effet, non ? » demandai-je.

« Je pense que oui. C’est peut-être mieux que rien ? » répondit Marie.

En entendant ça, j’avais confié le collier de la Sainte à Marie.

« Alors, garde-le à ton cou. Je n’ai ressenti aucun effet même quand je l’ai utilisé, » répondis-je.

« Eh !? Est-ce que c’est bon ? Et s’il se fait voler ? » demanda Marie.

Luxon avait rassuré Marie. « Un émetteur a été installé dans le collier. De plus, j’ai déjà déployé des drones aux alentours de ta personne, Marie, pour détecter immédiatement tout mouvement autour de toi. »

« Donc je n’ai pas d’intimité ? » demanda Marie.

Marie avait l’air vraiment en conflit, sachant qu’elle était constamment en observation.

« Marie, ta vie privée n’est exposée à personne d’autre que moi. Je le garde confidentiel, même de la part du maître. D’un autre côté, je ne parlerai pas non plus des secrets du maître, » déclara Luxon.

« Attends ! Veux-tu dire par là que tu ne me le diras pas même si Léon me trompe ? » demanda Marie.

« Tout à fait. Je vais protéger les secrets du maître, » déclara Luxon.

Pourquoi cette fille pense-t-elle que je vais tricher ?

N’est-ce pas horrible ?

« Ne parle pas comme si j’étais une personne infidèle, » déclarai-je.

Marie s’était alors assise sur la chaise et balança ses jambes d’avant en arrière avec un regard timide.

« Je n’ai aucune foi en l’instinct le plus bas de l’homme, » déclara Marie.

« Vraiment ? Eh bien, mis à part ça, tout ira bien même si tu as ce collier avec toi, alors ne t’inquiète pas, » déclarai-je.

Marie avait toujours l’air mal à l’aise. « Est-ce que c’est vraiment bon ? »

Puis Luxon — déclara quelque chose d’inutile. « Le Maître s’inquiète pour Marie. Si cette chose a un quelconque effet, même, si ce n’est que faible, il veut que tu le portes. »

Marie avait l’air un peu surprise d’entendre ça. Elle m’avait regardé et avait commencé à sourire.

« Hee ~, hmm ~. Je vois ~, » déclara Marie.

Cette fille devient arrogante parce que ce satané Luxon parle inutilement.

J’avais détourné mon visage. Puis Marie avait mangé les confiseries présentes sur la table.

« En laissant cela de côté ~, je me demande ce qui va se passer après ça ? » demanda Marie.

J’avais immédiatement deviné ce qu’elle voulait dire.

Elle devait se référer à l’histoire de ce jeu.

Nous avions joué tous les deux à ce jeu il y a longtemps, donc il y avait beaucoup de parties dont nous ne nous souvenions pas.

« Il y a eu beaucoup d’événements au deuxième trimestre, mais il n’y a rien eu au troisième trimestre, n’est-ce pas ? Plus important encore, qu’allons-nous faire pendant les vacances d’hiver ? » demandai-je.

« Vacances d’hiver ? Ne rentre-t-on pas à la maison ? » demanda Marie en réponse.

« La femme et le frère aîné — ah, je veux dire l’épouse légale de mon père, Zola, et le fils aîné, Ludward. Ces types sont agaçants. Il semble qu’ils se soient précipités chez moi et crient afin de remettre le territoire de l’ancienne Maison d’Offley à Ludward, » expliquai-je.

« Ah ~, cette femme légale ? La famille de Léon a aussi la vie dure, hein ? Hein ? Pourrait-il y avoir une possibilité qu’ils s’emparent du territoire ? » demanda Marie.

Ludward pourrait-il voler le territoire de mon Grand Frère ?

C’est impossible.

« Pas de problème. Après tout, j’ai contacté la maison Roseblade pour qu’ils puissent agir en tant que commanditaire pour ce genre d’affaires. Le comte Roseblade a aussi pris goût à mon grand frère, il n’y a donc pas lieu de s’inquiéter, » répondis-je,

Que pensez-vous que le comte a dit quand il avait entendu parler de la rencontre entre mon grand frère et Dorothea-san ?

Apparemment, mon grand frère avait dit. « Je ne pourrai pas répondre à vos attentes ! » Mais le comte avait souri et il avait dit « Vous avez assez répondu à mes attentes » — c’est comme ça que cela s’était passé.

Si je devais interpréter les vrais sentiments du comte, est-ce que c’est quelque chose comme « je ne te laisserai pas t’enfuir » serait approprié ?

Mon grand frère était la meilleure personne pour être le mari de sa fille obstinée.

Le comte protégera sûrement le territoire de mon grand frère en raison de ça.

J’avais l’impression d’avoir vendu mon grand frère, mais on dirait que mon arrangement ne s’était pas trompé.

Le regard de Marie vers moi était froid.

« Le grand frère de Léon — Nix-san a dit que tu es le seul à qui il ne pardonnera pas, n’est-ce pas ? » demanda Marie.

« Nous sommes frères. Il était gêné de me montrer sa gratitude, » répondis-je.

« Ses yeux étaient sérieusement remplis de rancune, » déclara Marie.

« Un jour, il comprendra sûrement que c’est grâce à son petit frère, » déclarai-je.

Du point de vue des autres, mon grand frère avait encore plus de succès que moi.

Il avait soudainement obtenu le rang de comte et avait même obtenu une jeune femme d’une famille de noble influant comme épouse.

C’est un gagnant dans la vie.

A ~ a, je suis jaloux ! — Mais quand j’y pense, sa conjointe est Dorothea-san.

De plus, il s’est vu imposer le territoire d’un comte. Je pense que mon grand frère est peut-être un peu pitoyable ?

J’avais donc l’intention de demander à Luxon de lui donner un suivi.

« Le thé est délicieux aussi aujourd’hui, » murmurai-je.

Marie m’avait parlé après que j’ai murmuré ça. « Un jour, tu vas vivre une expérience douloureuse. »

***

La nuit de ce jour-là.

Marie dormait sur un lit, la couverture enlevée et le ventre exposé.

Elle dormait avec un air heureux.

« Onii — cha — kuuu ~ . »

Puis, une ombre suspecte s’était étendue vers Marie à partir du collier de la Sainte qui était sur la table de chevet.

Cela avait pris la forme d’une personne.

L’ombre tendit la main vers Marie et lui parla. « — Je l’ai trouvée. Ma parente de sang — ma descendante. »

Et puis quand l’ombre noire avait touché Marie, et elle avait été déconcertée.

« Quoi, quoi !? Je ne peux pas la posséder ? »

L’objectif de l’ombre noire était de posséder le corps de Marie.

« Alors, je vais profondément interférer avec son esprit ! »

L’ombre noire interféra avec la partie la plus profonde de l’esprit de Marie.

Marie dormait, de sorte que l’ombre pouvait entrer facilement à l’intérieur de son cœur.

Quand elle s’était infiltrée dans son cœur, Marie était dans un état sans défense.

Avec cela, l’ombre noire pouvait facilement posséder le corps, mais en faisant cela, sa force serait épuisée et elle voulait l’éviter.

Mais, ce n’était pas le moment où elle pouvait être difficile.

Elle s’était infiltrée dans le cœur de Marie et elle y avait trouvé une porte.

C’était fermé à clé.

L’ombre noire l’ouvrit avec force et entra dans la pièce « — Quoi ? Est-ce une chambre à l’étranger ? »

La chambre ressemblait à une chambre de fille — mais elle possédait une atmosphère quelque peu différente de ce monde.

Il y avait beaucoup de choses qu’elle ne connaissait pas. Il y avait aussi beaucoup d’outils dans la pièce qu’elle ne comprenait pas comment utiliser.

L’ombre noire regardait la fille qui dormait sur le lit à l’intérieur de la chambre.

Marie dormait.

« Cette fille, elle dort aussi dans son rêve !? En plus, son apparence est différente. Est-ce la forme de son moi idéal ? Hé, réveille-toi ! » cria l’ombre.

L’apparence de Marie n’était pas celle qu’elle était vraiment. C’était l’apparence de sa vie antérieure.

La pièce était sa chambre de sa maison dans sa vie antérieure.

« Quoi ? Ne soyez pas bruyant ~ ! » répondit Marie.

La Marie à l’intérieur de son cœur — son sentiment d’honnêteté s’était réveillé. Elle se frotta les yeux et regarda l’ombre noire.

« — Qui êtes-vous ? » demanda Marie.

Marie dormait encore à moitié. L’ombre noire avait commencé à agir pour s’emparer du corps.

D’abord, elle s’était présentée. « Moi ? Je suis — . »

Marie bâilla et s’assoupit immédiatement.

« Ne dors pas ! » cria l’ombre.

Marie leva le visage avec surprise. Elle s’essuya la bouche et parla à l’ombre noire. « Je, je ne dors pas. C’est un gros mensonge de m’accuser de dormir comme ça. »

Elle disait une chose incompréhensible.

« Cette fille est trop désespérante. Mettons cela de côté, j’ai une proposition à te faire. Veux-tu mon pouvoir ? Je suis le pouvoir qui réside dans le collier de la Sainte. Je te prêterai plus de force si tu m’acceptes. Veux-tu le pouvoir de la Sainte ? » demanda l’ombre.

Marie, avec ses cheveux en désordre, enlaça son oreiller tout en regardant l’ombre noire.

Ses yeux semblaient emplis de doutes. Il semblait qu’elle avait une grande appréhension.

« Ne veux-tu pas du pouvoir ? » demanda l’ombre.

Dans la plupart des cas, la majorité des gens souhaiteraient le pouvoir quand on leur demandait cela dans leur cœur.

Tout le monde souhaitait le pouvoir.

Elle l’avait déjà testé à de nombreuses reprises dans le passé.

Mais, parce que la personne devant elle n’était pas la descendante de l’ombre noire, son parent de sang, elle ne pouvait pas aller jusqu’à s’emparer de leur corps.

Et ainsi, le collier de la Sainte — s’était glissé hors de la gestion du temple. Il avait changé de mains et avait été volé par diverses personnes à la recherche d’un corps.

C’était la raison pour laquelle un objet important comme le collier de la Sainte avait échappé à la surveillance du temple.

Marie avait reniflé en réponse à l’ombre noire sérieuse.

C’est quoi cette réaction ?

« Vous êtes quelque peu suspicieux. C’est pourquoi je n’ai pas besoin du pouvoir de la Sainte, » déclara Marie.

« Qu’entends-tu par suspect ? Je dis que je vais te donner du pouvoir, tu vois ? » déclara l’ombre.

« C’est suspect, ça. Dire que vous me prêterez du pouvoir sans rien me demander en retour — c’est trop suspect et cela m’indique que vous planifiiez quelque chose, » déclara Marie.

« C-Ce n’est pas vrai ! » s’écria l’ombre.

« Vous mentez, oui, vous mentez. Si c’était moi, je ferais la même chose si je devais piéger quelqu’un, » déclara Marie.

« — Eh ? » L’ombre noire était pensive.

Cette fille, vient-elle d’annoncer qu’elle était une mauvaise personne ?

Mais, elle avait déjà vu des filles de ce niveau plusieurs fois auparavant.

« Fuh, on n’y peut rien si tu as vu à travers moi. En fait —, » déclara l’ombre.

Elle allait essayer de la cajoler ensuite, mais Marie s’allongea sur son lit avec son coude et sourit. L’ombre noire était irritée par son attitude impudente.

L’ombre noire était dégoûtée quand elle pensait que cette fille était sa descendante.

« Arrêtez de mentir. Vous avez la même odeur que moi, » déclara Marie.

« Ne me mets pas dans le même sac que toi ! » s’écria l’ombre.

« Je peux le sentir. La femme est sensible à la partie sale d’une femme. Mon instinct de femme me dit que vous êtes dangereux, » déclara Marie.

C-Cette fille !

L’ombre noire renonça à cajoler Marie et se jeta sur elle pour prendre possession de son corps avec force.

Mais une barrière que l’on pourrait appeler le mur du cœur de Marie avait bloqué l’ombre.

« Quoi !? » s’écria l’ombre.

L’ombre noire s’étendait désespérément vers Marie, mais elle ne pouvait l’atteindre parce qu’un mur invisible le bloquait.

Marie bâilla.

« Ça ne sert à rien. Au fond, je n’ai confiance en personne, » déclara Marie.

« Cette femme au cœur noir ! » s’écria l’ombre.

Le cri de l’ombre noire avait blessé l’humeur de Marie.

« Haaa ? C’est quoi cette attitude après ce que vous avez essayé de me faire ? Tout d’abord, cette pièce est mon espace personnel important. Pour ainsi dire, c’est un espace qui n’est que pour moi. Vous n’êtes manifestement pas une existence décente dès le moment où vous êtes entré ici comme vous le vouliez, » déclara Marie.

Malheureusement, l’ombre était incapable de posséder Marie.

D’abord, Marie ne faisait pas confiance aux gens.

Elle n’avait pas d’ouverture dans son cœur au mauvais sens du terme.

Parce que Marie était une femme désagréable, son cœur était fermé et l’ombre était incapable de la posséder.

« Alors au moins, je te ferai une blessure au cœur qui ne guérira pas —, » déclara l’ombre.

L’ombre noire allait déchirer ce cœur pour se venger. Les yeux de Marie s’ouvrirent en grand.

Ses longs cheveux se tortillaient comme des êtres vivants.

Ses yeux brillaient mystérieusement. On ne savait plus lequel d’entre eux était le monstre ici.

« Toi, tu veux tout saccager dans ma chambre. Je ne te pardonnerai jamais. Je vais te maudire. JE TE HANTERAI, JE MAUDIRAIS TES DESCENDANTS POUR TOUJOURS ! » cria Marie.

« T-Tu dis ça !? En premier lieu, je suis ton ancêtre, donc tu es ma descendante —, » s’écria l’ombre.

L’action de Marie était déjà celle d’un monstre.

« Cet endroit est dans mon cœur. J’invoquerai l’existence la plus forte pour te mettre à la porte. Onii-chan, aide-moi ! Ce type m’intimide ! » cria Marie.

Marie avait fait entendre la voix d’un enfant gâté. Puis la porte de la chambre s’était ouverte d’un simple clic.

Et arrivant là, il y avait un jeune homme avec une aura noire qui s’éloignait de lui et des yeux qui brillaient d’un rouge éclatant.

Sa main tenait une batte en métal.

« Je vais t’écraser. » Le jeune homme ne fit que murmurer cela avant de frapper avec la batte en métal vers l’ombre noire sans rien demander.

« Quoi !?? » s’écria l’ombre.

L’existence la plus forte que Marie avait été créée dans son cœur.

Il semblait que cette existence était son grand frère.

Le grand frère que Marie avait créé avait battu l’ombre noire pour l’expulser de son cœur.

« Onii-chan, vas-y ! Frappe à mort ce type ! » Marie acclamait son grand frère.

L’ombre noire était impuissante devant la force du cœur de Marie — cette force détestable.

« Toi, pour matérialiser un grand frère que tu as toi-même créé dans cette pièce — tu dois être un complexe de frère ! » déclara l'ombre.

Marie avait souri en regardant l’ombre noire courir partout. « C’est exact, et alors ? J’adore Onii-chan. »

La Marie à l’intérieur était honnête.

Elle n’avait montré aucune honte.

« Bon, sorts de cette pièce rapidement, » déclara Marie.

Marie se désintéressait déjà de l’ombre noire et bâilla. Elle s’était rendormie.

« Donc, quelqu’un comme ça est ma descendantttte ! » s’écria l’ombre.

L’ombre noire avait été frappée par les poings du grand frère. Il avait été jeté hors de la chambre de Marie.

« Merde !!!! » cria l’ombre.

— Et ainsi, l’ombre noire avait été chassée du cœur de Marie.

L’ombre noire murmura alors qu’elle était épuisée. « Quelle horrible personne ! »

Elle ne pouvait pas voler loin du corps de Marie qui dormait sans aucune grâce.

Même si c’était sa meilleure chance, le cœur de Marie montrait une défense qu’on pourrait appeler un mur de fer. Elle ne pouvait rien faire.

« Merde ! Et maintenant, qu’est-ce qu’on fait ? Même si ma descendante a finalement mis la main sur l’objet qui contient ma pensée ! La chance tant attendue est — il n’y a aucune chance que je me laisse écraser par une femme au cœur noir comme ça. »

Le collier de la Sainte contenait la pensée d’une certaine personne.

Elle avait essayé de posséder Marie, mais avait échoué. C’était vexant.

Au lieu de cela, la situation s’était retournée contre elle et elle avait été rouée de coups.

« Cette fille, cette fille, se pourrait-il que mon sang en elle soit faible ? Non, il n’y a aucune chance que ce soit le cas. Sa force, c’est la vraie force. Elle a aussi la qualification. Mais, sa personnalité — c’est le pire alors je ne peux pas prendre son corps ! » déclara l’ombre.

Tandis que l’ombre noire s’irritait contre Marie, elle remarqua une sphère flottant à l’angle de la pièce.

Qu’est-ce que c’est que ça ?

L’ombre noire regarda la sphère.

Elle avait essayé de s’échapper, mais à la fenêtre il y avait plusieurs autres sphères — des sphères à œil unique flottaient en regardant l’ombre noire.

C’était comme s’ils enquêtaient sur quelque chose.

« M-Merde ! Alors je retournerai dans le collier — eh ? » murmura l’ombre.

Quand elle s’était retournée, le collier où elle résidait n’était plus là.

L’ombre noire était nerveuse.

Elle avait regardé autour de lui. Il y trouva une sphère un peu plus grande qui flottait.

Le collier de la Sainte flottait en dessous.

« Est-ce ce que vous cherchez ? » demanda Luxon.

« Il parle ? Il y a donc quelque chose comme ça aussi à notre époque, » déclara l’ombre.

Luxon parla à l’ombre noire surprise. « J’avais raison d’être prudent. Malgré tout, il s’agit d’un phénomène très intéressant. On va vous capturer comme échantillon. »

« I-Il n’y a aucune chance que je me permette d’être capturé ici ! » s’écria l’ombre.

L’ombre noire avait essayé de s’échapper. Mais la pièce était déjà encerclée.

Quand elle avait essayé de s’échapper par l’ouverture de la porte, elle avait été aspirée par quelque chose et capturée.

« Le, lâche-moi ! » s’écria l’ombre.

« Non. Il y a beaucoup de choses que je veux vous demander, » déclara Luxon.

L’ombre noire regarda l’œil rouge et se contracta sous la peur.

« Arr-Arrête. J’ai un objectif — quelque chose que je dois accomplir ! » cria l’ombre.

« Je l’écouterai plus tard, » déclara Luxon.

Luxon protégeait Marie.

Mais, la personne en question dormait avec bonheur tout en bavant et en exposant son estomac.

« Onii — Je ne peux plus manger, » déclara Marie.

Elle devait rêver qu’elle mangeait des plats délicieux.

L’ombre noire avait maudit Marie. « MAUDIT SOIS-TU, PETITE FILLE ! »

+++

Partie 10

Le jour suivant.

J’avais invité Marie à un goûter et j’avais vérifié son état.

D’après le rapport de Luxon, il ne semblerait pas y avoir de problème, mais apparemment quelque chose avait essayé de la posséder.

Mais — .

« Ces sucreries sont les meilleures ! » s’écria Marie.

— Marie mangeait du gâteau l’un après l’autre. Elle n’avait pas l’air différente de la normale.

C’était impensable que quelque chose ait essayé de la posséder.

La personne elle-même était vraiment insouciante parce qu’elle n’en savait rien.

« Je suis jaloux que tu aies l’air de ne pas t’en soucier, » murmurai-je.

J’avais dit ça en versant du thé dans sa tasse. Puis Marie protesta avec de la crème collée sur un coin de ses lèvres.

« Même moi, j’ai peur ! » déclara Marie.

« Hee ~, quel genre ? » demandai-je.

Je le lui avais demandé avec un rire désinvolte. Le regard de Marie errait tout en répondant.

« À-À propos du prochain test, ou les frais de subsistance —, » répondit Marie.

Luxon répondit à l’inquiétude de Marie tout en flottant dans les airs. « Il ne semble pas que cette académie accorde autant d’importance aux résultats des tests. Quant aux frais de subsistance, le maître s’en occupe, n’est-ce pas ? »

Marie avait mis sa fourchette dans sa bouche avec un regard embarrassé.

« — Ainsi que ma taille ou ma poitrine, » déclara Marie.

J’avais éclaté de rire en entendant ça. « Qu’est-ce que c’est que ça ? »

Marie était agitée et parla avec force parce que je me moquais d’elle. « La ferme ! La ferme ! Même moi, je suis inquiète. Qu’est-ce que c’est que ça ? Ma croissance s’est arrêtée parce que j’ai travaillé trop dur, c’est horrible. Même si j’avais confiance en mon corps dans ma vie antérieure — . »

Cette fille commença à se vanter à nouveau de sa vie antérieure.

« On ne peut rien y faire, alors abandonne. Ou peut-être veux-tu demander à Luxon de faire quelque chose à ce sujet ? » demandai-je.

Si c’était Luxon, alors j’avais l’impression qu’il pouvait même faire quelque chose comme la chirurgie plastique facilement.

Marie leva le visage et regarda Luxon avec des yeux pétillants.

« Luxon, augmente-moi ma taille et ma poitrine ! » déclara Marie.

À l’égard d’une telle Marie, la réponse de Luxon fut — . « Je refuse. »

— Un refus.

« — Hein ? » s’exclama Marie.

Le sourire de Marie convulsa.

Luxon avait expliqué la raison de son refus de faire de la chirurgie plastique. « Pour commencer, il n’est pas nécessaire de modifier ton apparence. Certes, il y a un manque de croissance physique, mais Marie, tu es en assez bonne santé. »

Marie avait alors crié. « Ce n’est pas bon ! S’il te plaît, juste un peu ! »

« Non, » répondit Luxon.

« Méchant ! » s’écria Marie.

J’avais demandé à Marie pendant qu’ils faisaient cette conversation enfantine. « Pourquoi veux-tu des seins plus gros et être plus grande ? Avant, ne disais-tu pas que tu allais bien comme ça parce que tu es déjà une beauté ? »

Puis Marie avait détourné son regard de moi en répondant. « — Parce que tu as eu un regard pervers quand tu as regardé Olivia. »

« Ha ? Quand ai-je regardé Olivia-san avec un regard pervers !? » demandai-je.

J’avais répondu que je n’avais jamais rien fait de tel. Mais alors Luxon avait montré une projection.

Il s’agissait d’une scène de la sortie éducative.

Je regardais la poitrine d’Olivia-san.

« Le regard du maître s’est déplacé plusieurs fois vers la poitrine. Ça n’a pas l’air d’une coïncidence, » déclara Luxon.

« Ce n’est pas ce que tu crois. Tu sais, c’est pour commencer un instinct. Ce n’est pas quelque chose que l’homme peut contrôler. Le regard d’un homme se fixera sur la poitrine quoiqu’il arrive, » déclarai-je.

Tous les hommes avaient un système à haute performance en eux.

Marie m’avait jeté sa fourchette alors que je sortais une excuse.

« Alors tu as vraiment regardé ! Tu aimes tant que ça les seins, espèce d’idiot ! » s’écria Marie.

« J’aime ça, alors on ne peut rien y faire ! Et alors ? Dois-je vivre en mentant en disant que je déteste ça ? Je ne suis pas si malin que je puisse vivre en me mentant à moi-même ! » déclarai-je.

« Pourquoi as-tu l’air d’avoir dit quelque chose de sage ? T’es stupide ou quoi ? N’as-tu pas honte d’exposer ton fétichisme comme ça ? » demanda Marie.

Marie était plus en colère que d’habitude.

« Je ne dois pas me mentir à moi-même ? » murmurai-je.

J’avais senti un étrange malaise dans ma poitrine.

J’avais l’impression d’avoir le cœur serré. Ma main avait naturellement appuyé sur ma poitrine.

Le visage de Marie m’avait regardé en voyant que j’agis bizarrement.

« Qu’est-ce qu’il y a ? Tu n’as pas l’air bien, » déclara Marie.

Luxon m’avait aussi regardé.

« Le rythme cardiaque du maître augmente. Il transpire aussi — maître, s’il te plaît, calme-toi un peu, » déclara Luxon.

J’avais posé ma main sur la table et secoué la tête. « Non, je vais bien. »

Marie s’inquiéta pour moi. « V-Vraiment ? Ah, je suis bonne avec la magie de guérison, alors je vais te faire un examen. »

Marie m’avait attrapé la main.

Sa main était chaude.

J’avais aussi attrapé la petite main de Marie.

« Léon, vraiment, qu’est-ce qui ne va pas chez toi ? » demanda Marie.

« Je ne sais pas, je ne sais pas du tout. Il ne devrait rien y avoir, » répondis-je.

Pendant un moment, j’avais eu une très mauvaise prémonition.

Qu’est-ce que c’était exactement ?

Marie regarda autour d’elle dans la pièce. Alors je le lui avais demandé avec curiosité.

« Qu’est-ce qu’il y a ? »

« H ~ ~ m, il y a ce sentiment étrange. Ne me dis pas que cette pièce est hantée !? Je suis sensible à quelque chose comme ça ! » déclara Marie.

— Je n’aurais jamais imaginé que de telles paroles viendraient de la femme qui dormait si profondément hier soir quand quelque chose essayait de la posséder.

☆☆☆

Au même moment, Olivia était allée seule dans un donjon.

Les bagages sur son dos étaient remplis de choses comme des pierres magiques ou du métal.

C’était très lourd.

Mais elle ne pourrait pas vivre si elle ne gagnait pas d’argent, alors Olivia travaillait dur.

« Hisse, ho ! »

Elle avait défié le donjon jusque dans les profondeurs. Une pierre magique d’une grande pureté pouvait être obtenue à partir de là. Elles auraient un bon prix si elle pouvait les ramener.

Elle avait obtenu un montant qui ne l’aurait pas inquiétée pour son coût de la vie pendant un certain temps.

« J’en ai trop fait aujourd’hui, » déclara Olivia.

Elle marchait dans le donjon avec un sourire ironique. Puis les silhouettes s’étaient précipitées hors d’un sentier latéral.

— C’était des filles avec des serviteurs exclusives derrière elles.

Ils se tenaient sur le chemin d’Olivia.

« Hein, err ? »

Elle avait essayé de courir, mais le chemin derrière elle était aussi bloqué.

« Comme c’est négligent de ta part de venir seule dans ce genre d’endroit. »

L’étudiante avait dit ça. Puis elle fit porter Olivia sur l’épaule des domestiques.

« Lâchez-moi ! S’il vous plaît, lâchez-moi ! » cria Olivia.

Les étudiantes avaient ri.

« C’est de ta faute si tu t’emportes, » déclara l’une d’elles.

« On a attiré l’attention de Baltfault à cause de toi ! » déclara une autre.

Olivia avait été emmenée dans un endroit avec une pancarte disant qu’il était interdit d’entrer.

Il y avait un trou profond.

Le trou était vraiment grand. Il faisait sombre et le fond était invisible.

C’était un trou qui était clairement dangereux si on y tombait.

Les étudiantes avaient dit.

« — Parfois même les étudiants de l’académie meurent dans un donjon. Cela se produit peut-être une fois tous les deux ou trois ans. »

Olivia avait deviné ce que les filles voulaient dire. « A-Attendez ! »

« Bye bye ! »

Les étudiantes riaient.

« C’est de ta faute. Tu t’emportes même si tu n’es qu’une roturière. »

« Tu t’approches de Sa Majesté et des autres nobles sans connaître ta place, puis tu te comportes en pensant être grande et puissante. »

« C’est ta faute pour avoir baissé ta garde. — Les gars, jetez-la là. »

Les domestiques avaient jeté Olivia dans le trou.

Olivia avait tendu la main pendant qu’elle tombait.

Pourquoi cela lui est-il arrivé ?

Parce que Julian l’aimait bien ?

Parce qu’elle était à l’académie ?

Olivia avait versé des larmes.

« J-Je — ! »

Puis un énorme monstre s’était approché du fond du trou, la bouche grande ouverte.

Quand elle avait pensé qu’elle serait mangée comme ça, quelque chose avait lancé une lumière ronde vers ce monstre. La lumière avait percé le monstre et l’avait changé en fumée noire.

Olivia avait été surprise par la fumée noire qui se dispersait, puis quelque chose s’était enroulé autour de son bras gauche.

Un bracelet s’enroulait autour de son bras gauche.

Le bracelet brillait, puis sa vitesse de chute avait ralenti progressivement.

Quand elle avait atterri sur le sol, elle avait pu arriver sans se blesser.

« C’est quoi, ce truc ? » demanda Olivia.

Est-ce ce qui l’a protégée ?

Elle pensa que c’était un mystérieux bracelet et y jeta un coup d’œil, mais le bracelet brilla alors faiblement.

Les yeux d’Olivia avaient alors perdu leur lumière.

Puis une figure féminine était apparue sur le bracelet.

La femme n’avait pas de corps de chair. On aurait dit une apparition. Elle avait regardé le visage étourdi d’Olivia.

« — Je t’ai trouvée. »

Olivia n’avait pas pu résister. « E-Euh. »

« Tu descends de mon sang. Tu as la qualification pour hériter de mon pouvoir, de mes sentiments et de ma volonté ! » déclara la femme.

Cette femme était vraiment belle — et effrayante.

La femme avait touché le visage d’Olivia avec ses deux mains, mais comme elle n’avait pas de corps physique, Olivia n’avait pas l’impression qu’on la touchait. Mais elle avait ressenti une sensation de froid.

« C’est un enfant pitoyable. Tu as été jetée dans un trou aussi sombre. »

« — E, err. »

« Et tu es aussi une enfant très gentille. »

La femme qui regardait son visage était comme un spectre — une existence fantomatique.

Mais Olivia n’avait pas pu s’échapper.

Ce fantôme féminin avait alors dit. « Tu es très honnête et gentille, quelqu’un de très facile à posséder ! »

Les yeux d’Olivia s’étaient ouverts en grand. La femme serra son corps dans ses bras et disparut.

Mais Olivia avait brillé faiblement — et puis elle avait appuyé ses mains sur sa tête dans la douleur.

« Sto, stop — ! »

Elle ressentait un terrible mal de tête.

Pendant qu’Olivia souffrait, à l’intérieur de son corps, elle entendait la voix de son cœur.

Tu les détestes, n’est-ce pas ? Détestes-tu ces gens qui t’ont laissée tomber dans ce genre d’endroit ?

« Stop ! »

Tu les détestes, n’est-ce pas ? Ceux qui t’ont inscrit dans cette académie — les nobles qui t’ont laissé ici de façon irresponsable ?

« J’ai dit, arrêtez ! »

Déteste encore plus ! Encore plus de ressentiment ! Qui est responsable de ta situation ? — C’est vrai, c’est ces types. Ces hommes ! Je déteste les nobles ! Aimes-tu les « descendant » de ces gens ?

Les visages de Julian et d’autres étaient apparus dans son esprit.

Olivia avait mal à la tête, mais la voix ne montrait aucun signe d’arrêt.

Plus — déteste plus. Déteste les nobles — ce pays !

« Sortez d’ici. Dégagez de là ! Qui diable… êtes-vous ? » s’écria Olivia.

Elle avait crié à l’aide de quelqu’un.

Ce qui lui était venu à l’esprit, c’était le noble qui l’avait sauvée lors de la sortie éducative.

Puis, la voix avait parlé d’elle.

— Je suis une femme qu’on appelait autrefois la « sainte » dans ce pays.

« Hein ? »

Celle que vous adorez tous comme Sainte — c’est moi.

Olivia était déconcertée. Son mal de tête s’aggravait peu à peu et — elle avait perdu conscience.

Elle s’était évanouie pendant un moment avant de se lever lentement.

Olivia — non, la Sainte s’était levée et avait regardé son corps. Elle avait ri avec des yeux qui avaient perdu leur lumière.

« Enfin… »

La Sainte qui avait repris le corps d’Olivia avait étiré son corps et avait joui de la sensation du corps physique après si longtemps.

« Cela fait si longtemps. C’était vraiment long. Mais, j’obtiens enfin un corps physique. Avec ça, je peux me venger du royaume ! Je peux me venger de ces ordures qui m’ont tout pris et de “Liia” ! Aha, aha, ahaha !! »

Olivia — la Sainte rit au fond du trou noir. Le rire continua.

+++

Partie 11

Le jour suivant.

Olivia avait été découverte inconsciente dans le donjon et amenée à l’hôpital.

Les garçons avaient entendu la nouvelle et s’étaient précipités dans la chambre d’hôpital.

« Olivia, j’étais vraiment inquiet. »

« Merci, Julian. »

Olivia sourit en voyant le visage soulagé de Julian, mais Kyle était confus en voyant son visage.

« Goshujin-sama, on dirait que ton attitude a changé, » déclara Kyle.

Olivia caressa doucement la tête de Kyle.

« Il s’est passé beaucoup de choses. — Beaucoup de choses, » déclara Olivia.

Et puis Julian avait grondé Olivia pour être entrée seule dans le donjon.

« Plus important encore. Olivia, pourquoi as-tu fait quelque chose d’aussi imprudent ? Il n’est pas sain de défier le donjon seul, » déclara Julian.

Les autres garçons acquiescèrent aussi.

Tout le monde — ils étaient inquiets pour Olivia de tout leur cœur.

En les voyant, Olivia, la Sainte riait dans son cœur. Hohlfahrt, Marmoreal, Arclight, Field, et Seberg — les descendants de ces gars, tous sont ici. C’est très pratique. Je ferai en sorte que vous me soyez tous aussi utiles que possible.

Olivia baissa les yeux et se couvrit le visage des deux mains — et se mit à pleurer. « — Je suis désolée. »

« Qu’est-ce qu’il y a, Olivia !? J-J’ai peut-être dit trop de choses, mais ce n’est pas une raison pour pleurer, » déclara Julian.

Quand Julian paniqua, Olivia riait derrière ses mains.

« La vérité, c’est que je me suis fait avoir. Des étudiantes de ma classe et leurs servants exclusifs m’ont causé ça, » déclara Olivia.

« Qu’est-ce que tu as dit !? » s’écria Julian.

Olivia avait parlé des gens qui l’avaient jetée dans le trou. Elle l’avait expliqué d’une manière qui lui convenait.

« Même si je n’avais pas l’intention d’aller trop loin, je les ai rencontrées dans le donjon et elles m’ont traînée. Et puis, elles ont dit qu’elles n’aimaient pas me voir m’entendre avec vous tous, » déclara Olivia.

Julian et tous ceux qui avaient entendu ça avaient serré les mains. La colère s’échappait d’eux.

Olivia pensa. C’est ça, dansez. Oui, dansez sur la paume de ma main.

Julian posa sa main sur l’épaule d’Olivia.

« Je suis désolé. J’ai eu tort de m’énerver contre toi sans le savoir. Olivia, nous allons faire expier ces étudiantes pour ça, » déclara Julian.

Olivia leva le visage et essuya sa larme avec son doigt en souriant vers Julian.

« Merci Julian. Comme je le pensais, Julian est vraiment fiable, » déclara Olivia.

Quand elle avait souligné le nom de Julian, la personne s’était réjouie — tandis que les autres garçons faisaient un visage un peu anxieux.

Avec cela, ils feraient sûrement de leur mieux pour attirer les sentiments d’Olivia envers eux.

« Olivia, nous t’avons fait vivre une expérience amère. Mais, je vais m’en occuper immédiatement. » Julian lui serra la main en disant ça.

Olivia avait doucement enveloppé cette main de ses deux mains.

« Je crois en toi, Julian, » répondit Olivia.

Oui, je crois en toi, Julian. Tu vas te ruiner pour moi.

Le visage de Julian rougit légèrement. Olivia avait fait une tête timide en voyant ça.

Les autres garçons étaient jaloux en voyant l’expression des deux individus. Olivia n’avait pas raté ça.

C’est exact. Soyez encore plus jaloux. Concurrencez-vous plus afin de recevoir ma faveur. Travailler pour moi.

Tout comme Olivia l’avait prévu, Julian et d’autres avaient commencé à agir ce jour-là.

☆☆☆

— Angelica était déconcertée.

« Son Altesse a-t-elle fait expulser trois étudiantes de l’académie ? » demanda Angelica.

Le rapport d’un de ses subordonnés mentionnait que Julian avait expulsé de force trois étudiantes.

La fille qui s’était présentée à elle était anxieuse.

« Ce n’est pas seulement Son Altesse. Son frère adoptif Jilk et même d’autres héritiers de familles prestigieuses agissent. — Ils sont à la recherche d’étudiants qui intimident cette étudiante boursière, » déclara la fille.

Cinq personnes influentes de l’académie étaient à la recherche des coupables qui avaient intimidé Olivia.

Angelica avait rétréci ses yeux. Son Altesse est trop absorbée par cette femme.

L’intimidation n’était pas une bonne chose, mais Angelica était aussi capable de comprendre l’insatisfaction des autres élèves.

À l’origine, les autres nobles étudiants voulaient aussi se rapprocher de Julian et des autres.

Et pourtant, ils n’avaient d’yeux que pour l’étudiante boursière. Cela les avait irrités.

Du point de vue d’Angelica, elle souhaitait qu’ils interagissent avec un grand nombre d’élèves afin de se faire des alliés pour leur avenir.

Mais Julian était trop obsédé par Olivia alors il ne pouvait pas voir autour de lui.

Il ne serait pas étrange qu’il y ait un élève dont l’insatisfaction explose et provoque une scène.

Et puis — du point de vue d’Angélique, Olivia était une femme qui avait séduit Julian.

Elle devrait connaître sa place.

« Qu’avaient fait les élèves expulsés ? » demanda Angelica.

La fille avait répondu. « Je ne leur ai pas demandé directement, mais, apparemment, elles ont essayé de laisser l’étudiante boursière seule dans la zone interdite dans un donjon. »

« — Ces imbéciles, » déclara Angelica.

Le Royaume Hohlfahrt respectait les aventuriers. L’acte d’abandonner le camarade d’un groupe était hautement méprisé ici.

Ceux qui abandonnaient un membre de leur groupe pour le laisser mourir trouveraient leur vie non seulement en tant qu’aventuriers, mais aussi en tant que nobles détruits.

Même Angelica serait incapable de défendre ces filles.

La fille avait l’air mal à l’aise.

« Lady Angelica, Son Altesse et les autres fils de maison noble ont déclaré qu’ils recherchaient les coupables et cela quel que soit le degré d’intimidation et qu’ils les puniraient. — Tout le monde a peur. »

Cela démontrait tout simplement le nombre d’élèves qui avaient intimidé Olivia.

S’ils cherchaient sérieusement les coupables, beaucoup d’étudiants seraient punis.

Les étudiants qui en avaient eu peur — ils comptaient sur Angelica.

Angelica était la fiancée de Julian. C’est elle qui avait joué le rôle de leader au cours de la première année.

Angelica était aussi la seule à pouvoir avertir Julian.

Même le frère adoptif Jilk est à la recherche des coupables. Je pensais que c’était un homme plus capable que ça.

Normalement, c’était Jilk qui devrait être celui qui avertirait Julian dans ce cas.

Angelica avait baissé son évaluation de Jilk parce qu’il était incapable de le faire.

Si seulement Son Altesse est plus — non, je devrais être ferme ici.

Les autres élèves seraient mal à l’aise si elle continuait à ignorer l’action de Julian et des autres.

Ça n’apporterait rien de bon à Julian.

Angelica avait fait cette conclusion et avait décidé de parler avec Julian.

« Je parlerai à Son Altesse. Si l’on met de côté les trois personnes qui sont expulsées, c’est en faire trop quoiqu’il arrive, » déclara Angelica.

☆☆☆

Olivia avait quitté le dortoir des filles et avait utilisé une maison qui a été préparée à l’intérieur de l’académie.

Elle avait sincèrement demandé à Julian de lui dire qu’on ne pouvait pas faire confiance aux étudiants qui l’entouraient et qu’il avait préparé cette maison spécialement pour elle.

Olivia était assise avec Julian sur un canapé.

Leur épaule se touchait.

« Julian, tu as été occupé récemment ? » demanda Olivia.

« Hm ? Ah, c’était occupé avant la sortie éducative. Baltfault — tu sais, il y avait ce jeune homme qui a découvert un artefact perdu, non ? Ce type et sa maison sont allés en guerre contre d’autres nobles du royaume, » déclara Julian.

Julian ne pouvait participer à la sortie éducative qu’à partir du milieu, à cause de Léon.

« Comme c’est effrayant. Quelque chose comme la guerre, c’est mal, » déclara Olivia.

Même si elle avait dit que c’était effrayant, Olivia ne le pensait pas du tout dans son cœur.

Est-il un arriviste ? Il y a toujours une personne énergique comme ça, peu importe l’époque.

Elle s’était entretenue avec Julian tout en recueillant des informations sur la situation intérieure et étrangère.

Julian serait heureux de parler sans cesse si elle le flattait un peu.

« C’est un type extrême. Il sera dangereux de le laisser faire ce qu’il veut, mais le duc Redgrave l’a protégé, » déclara Julian.

« Pourquoi le duc a-t-il fait une telle chose ? » demanda Olivia.

« La Maison d’Offley qui se disputait avec la Maison Baltfault était également problématique, mais les querelles entre factions ont joué un rôle plus important. Le duc est en conflit avec le marquis Frampton, » répondit Julian.

Julian disait des choses comme « On m’a dit de me joindre à la réunion parce que ce sera utile pour mon avenir. Même si je voulais profiter de l’excursion avec toi plutôt que d’assister à la sale querelle dans le palais. »

Olivia riait dans son cœur.

Tu ne réalises pas la bonne volonté du duc envers toi. Tu es vraiment un imbécile.

D’après ce qu’elle avait entendu, le duc aurait fait disparaître des nobles corrompus qui étaient de connivence avec des pirates des cieux tout en soutenant des nobles par le pouvoir.

En d’autres termes, c’était pour augmenter le pouvoir de Julian et de sa faction à l’avenir.

Il n’était pas clair si c’était pour le bien de Julian ou pour le sien — mais en tout cas, il n’y avait aucun doute que c’était une action qui prenait également en considération le bien-être de Julian.

C’était plus facile pour Olivia d’agir si Julian ne le remarquait pas.

« Le duc est donc quelqu’un qui fera n’importe quoi de déraisonnable sans soin si c’est pour le bien de sa faction, » déclara Olivia.

Julian avait parlé à Olivia d’une voix gentille quand elle faisait semblant d’être triste.

« Ne t’inquiète pas. Je ne laisserai pas le duc faire ce qu’il veut. Même s’il est le père de ma fiancée, je ne le laisserai pas m’utiliser pour faire ce qu’il veut, » déclara Julian.

Olivia baissa les yeux et sourit en entendant les paroles de Julian.

Et puis elle avait levé le visage. « Tu es vraiment fiable, Julian. »

« Olivia. Tant que je t’ai toi, » déclara Julian.

Olivia souriait à Julian en pensant à quelque chose de différent dans son cœur.

Même ainsi, c’est le marquis Frampton — il peut être utile

Les émotions boueuses tourbillonnaient dans le cœur d’Olivia.

— Je détruirai ce pays sans faute.

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Illustrations

 

Fin du tome 3.

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3 commentaires :

  1. Je l’attendais depuis longtemps. La confrontation entre Léon et Marie va (je l’espère) se produire dans ce tome. Merci pour l’usage.

  2. Enfin Marie et Léon ont pris connaissance de leur lien !!! j’attendais ce moment depuis longtemps !!!
    la « petite » histoire courte, la route de marie 2 est juste génial !!! mais cette fin 😢

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