Le Monde dans un Jeu Vidéo Otome est difficile pour la Populace – Tome 4

Table des matières

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Prologue

Partie 1

Cette chose appelée lien était quelque chose de mystérieux.

Cela ne se connectera pas même si vous voulez que cela se connecte et cela se cassera facilement.

Et pourtant, il y avait aussi un type de lien non désiré que vous ne serez pas en mesure de briser, peu importe à quel point vous essayez.

Moi, Léon Fou Baltfault, j’étais sous un soleil éblouissant avec mes manches retroussées.

J’étais debout sur le pont de mon nouveau dirigeable, Einhorn, la brosse à la main.

Le dirigeable en forme de navire présentait une corne caractéristique à sa proue comme son nom l’indique.

La coque du dirigeable qui était teintée en rouge était décorée d’un plaqué or et argent.

Sa taille était d’environ 200 mètres.

Si vous ne regardiez que de l’extérieur, ce navire ressemblait à quelque chose que tout noble typique aimerait beaucoup.

Mais, cette chose était un dirigeable qui avait été construit par mon partenaire Luxon.

Le niveau de son intérieur était différent par rapport au dirigeable de ce monde.

À cause d’une sorte de mauvais sort, j’avais — nous avions fini par étudier à l’étranger, dans la république d’Alzer.

Parce que j’avais obtenu la pairie de comte, un poste qui était bien trop pour un étudiant comme moi, il était nécessaire pour moi de me diriger vers ma destination d’études à l’étranger avec un dirigeable adapté à mon rang.

Cet Einhorn avait été construit à cause de ça.

J’avais haussé la voix au-dessus du pont de ce dirigeable. « Maintenant. Écoutez bien, bande d’idiots ! »

Devant moi se trouvait la vilaine femme extraordinairement méchante qui avait été identifiée comme ma petite sœur de ma vie précédente, Marie Fou Lafuan et ses amis bien heureux.

Ma petite sœur d’une vie antérieure semblait anormalement petite et fragile pour son âge. Mais contrairement à son apparence, c’était une femme forte et déterminée.

Sa main appuyait sur ses longs cheveux blonds parce qu’un vent fort soufflait.

Nous étions à la gorge l’un de l’autre jusqu’à il y a peu de temps encore, mais, quand je pense que c’était en vérité ma petite sœur de ma vie précédente, c’était tout à fait normal. Je ne l’avais jamais imaginé, même dans mes rêves les plus fous.

Ou plutôt, c’était étrange que je ne puisse pas rompre mon lien avec cette fille même après ma réincarnation.

« Parce que c’est inévitable. On n’y peut vraiment rien ! J’ai fini par devoir m’occuper de vous à partir d’aujourd’hui. Mais je n’ai aucun intérêt à nourrir une bande de paresseux comme vous tous ! » m’écriai-je.

Julian et les quatre autres nobles étaient alignés devant moi avec l’outil de nettoyage dans les mains.

Après la guerre contre la maison Fanoss, Julian Rafa Hohlfahrt avait fini en prince de nom. Il avait protesté alors que ses cheveux bleu marine voltigent sous l’effet du vent. « Nous n’avons pas non plus l’intention de te laisser t’occuper de nous. »

Julian avait montré son mécontentement avec le dos tourné vers moi. Ce type est vraiment irritant.

Il n’y avait pas que lui.

Le peloton devant moi — surtout les cibles de conquête qui étaient apparues dans « ce jeu-là » — exprimait aussi leur mécontentement à mon égard.

Le frère adoptif de Julian, Jilk Fia Marmoreal, avait attaché ses longs cheveux verts derrière lui. « Je suis d’accord avec l’opinion de Son Altesse. Nous n’avons pas l’intention de te laisser prendre soin de nous. Nous obéissons uniquement parce que c’est un ordre de Sa Majesté la reine. »

Ce Jilk était un salaud intrigant avec une mauvaise personnalité.

Je lui avais répondu. « Si ce n’est pas un ordre de la reine Milaine, cela serait ici que je vous ferais descendre du pont pour que vous puissiez devenir la nourriture des poissons. Soyez reconnaissants, vous, les ordures. »

J’allais leur apprendre leur place. Puis Greg Fou Seberg avait tourné un regard rebelle vers moi.

Ses caractéristiques étaient ses cheveux roux, courts et hérissés, et son corps entraîné et grand. « Baltfault, même nous, nous n’allons pas étudier à l’étranger parce que nous le voulons. »

Je te rendrai ces mots exacts.

« Quelle coïncidence ! Je ne veux pas non plus étudier à l’étranger. Et puis je dois m’occuper de vous en même temps, quel genre de jeu de punition est-ce ? » m’écriai-je.

Quand je m’étais moqué d’eux, Chris Fia Arclight avait poussé ses lunettes du bout du doigt et s’était plaint.

Ce type était un prodige de l’épée qu’on voyait même comme le candidat pour être le prochain saint de l’épée. Ses cheveux bleus étaient écartés d’un côté.

Contrairement à l’étouffant Greg, ce type était un cerveau de muscles.

« Alors, n’y va pas si tu ne veux pas, » déclara Chris.

— Même moi, je veux le faire.

Mais — mais !

Je serais mal à l’aise comme ça, c’est pour ça que je pars à l’étranger comme ça, même si je ne veux même pas étudier à l’étranger !

« Ne vous plaignez pas. Écoutez bien, je suis le propriétaire de ce vaisseau, donc vous avez le devoir de m’obéir. Comprenez cela. Comprendrez-vous bien ça ? » demandai-je.

Même si à l’origine, je devais partir seul à l’étranger, j’avais aussi été contraint de m’occuper de ces types.

C’est plus ou moins un ordre du roi, ce salaud de Roland.

Je n’obéis qu’en partie parce que c’était aussi une demande de la charmante Milaine.

L’un d’eux haussa les épaules et secoua la tête. C’est le narcissique aux longs cheveux violets qui était attaché et posé sur son épaule, Brad Fou Field.

C’était un jeune maître gâté qui était bon avec la magie. Ses notes pour les cours théoriques étaient excellentes.

Et puis, c’était aussi un homme dont les notes étaient horribles dans les cours d’habileté pratiques.

« Je n’aurais jamais imaginé étudier à l’étranger avec toi comme ça. Est-ce que c’est ce qu’on appelle une relation indésirable, mais inséparable ? » demanda Brad.

« C’est ma réplique ! Pourquoi dois-je m’occuper de vous ! Je suis très occupé, donc je n’aurai pas le temps de m’occuper de vous ! » m’écriai-je.

J’avais crié d’irritation. Les autres membres se regardèrent et conversèrent.

L’esclave de Marie, un bel elfe dont l’âge était encore à la première moitié de son adolescence, Kyle soupira.

Il regardait froidement le groupe obstiné de cinq personnes tout en parlant avec Marie de l’avenir. « Je suis jaloux de tous ceux qui ne pensent à rien. Plus important encore, mademoiselle. On dirait qu’on n’aura plus à s’inquiéter de notre repas à partir de maintenant. »

Marie — ma petite sœur qui non seulement m’avait troublé dans ma vie antérieure, mais même jusqu’à cette vie, elle avait hoché la tête profondément face à ce commentaire.

« Oui, c’est exact. Avec Grand frè… Léon ici présent, on pourra manger tous les jours, » déclara Marie.

Élève de la même classe qui avait accompagné Marie, Cara Fou Wein avait une silhouette élancée et des cheveux longs et bleus profonds.

Elle se sentait redevable envers Marie parce qu’elle l’avait aidée un jour et l’avait donc accompagnée jusqu’à maintenant.

« C’est merveilleux de ne pas avoir à se soucier de notre repas, Lady Marie ! » déclara Cara.

J’avais caché mes yeux de la main gauche en voyant les trois se réjouir.

— Les gars, comment viviez-vous jusqu’à maintenant ?

J’avais essuyé mes larmes en parlant sans ménagement aux cinq idiots.

« Je vous ferai tous nettoyer l’intérieur du vaisseau jusqu’à ce que nous arrivions à notre destination dans la république d’Alzer. Votre salaire sera de 300 Dea par jour. J’échangerai votre paie avec la monnaie de la République à notre arrivée avant de vous la remettre. »

Julian ouvrit en grand les yeux en apprenant avec consternation que sa solde était de 300 Dea.

« — Juste 300 Dea, tu dis ? » demanda Julian.

300 Dea — si cette somme était convertie en une valeur de ma vie antérieure, cela serait environ 30 000 yens.

C’était donc un salaire journalier de 30 000 yens rien que pour le nettoyage (250 euros).

Il semblerait que ce montant soit stupéfiant pour Julian et d’autres.

« Comme c’est tyrannique ! » Jilk avait aussi fait un pas en arrière alors qu’il était clairement en état de choc.

Brad et les autres faisaient une tête incrédule.

« Voulez-vous nous faire nettoyer juste pour ça ? C’est de la folie ! »

Mes épaules s’étaient baissées en raison de l’exaspération.

« Ce qui est étrange ici, c’est que vous êtes de jeunes maîtres gâtés. Écoutez bien, vous allez être payé 300 Dea pour le nettoyage. C’est déjà une somme astronomique, » déclarai-je.

Einhorn sous le contrôle de Luxon n’avait pas besoin d’équipage.

C’est pourquoi le seul travail qu’ils peuvent faire était le nettoyage.

C’était offensant de s’occuper de ces types qui ne faisaient rien, alors j’avais pensé leur faire faire un peu de ménage.

J’avais même préparé la paie de 300 Dea pour eux, et pourtant ils me regardaient comme si j’étais un méchant.

« Bats-toi, Baltfault ! Si je gagne, tu devras changer ce genre de traitement ! » Greg souleva sa brosse de pont et laissa sortir une phrase folle.

Je me sentais malheureux.

« Si tu veux faire une blague, fais-le après avoir fini de nettoyer. Et puis, je t’en supplie, si tu veux faire une blague alors il faut que ce soit plus facile à comprendre. J’ai presque cru que tu disais ça sérieusement, » déclarai-je.

« Je suis sérieux maintenant ! » s’écria Greg.

Je m’étais encore une fois caché le visage de la main gauche et j’avais levé les yeux vers le ciel.

Chris serra la main de frustration. « Nous dis-tu d’accepter ce genre de traitement ? Merde ! Bon sang ! »

Il avait l’air vraiment frustré, mais l’ordre que je leur donnais était de travailler de neuf heures à dix-sept heures.

Je leur avais même donné deux heures pour faire une pause.

Dois-je vraiment me faire reprocher comme ça ?

« Vous êtes vraiment inutiles, » avais-je grommelé.

Les cinq idiots m’avaient envoyé des regards remplis de colère en entendant cela.

En revanche, Marie et les autres personnes entrèrent dans l’intérieur du navire en portant leur matériel de nettoyage.

« Kyle, Cara, finissons-en vite, » déclara Marie.

« Oui. De toute façon, la plus grande partie du navire est déjà propre, je pense que nous n’aurons besoin de nettoyer les toilettes qu’après avoir nettoyé le couloir, » déclara Kyle.

« Ah, je vais nettoyer les toilettes des femmes, Lady Marie ! » déclara Cara.

Marie et les autres semblaient s’amuser.

« 300 Dea juste pour le nettoyage, comme prévu grand frè — Léon est vraiment doux, » murmura Marie.

Marie avait laissé ces mots derrière elle avant de s’en aller. Comme d’habitude, cette fille n’était pas minutieuse quand elle faisait quelque chose.

Mais, j’avais peur parce que même quelqu’un comme elle serait mignon après avoir regardé ces cinq-là.

« Baltfault, bats-toi contre moi ! » Greg avait crié. Je lui avais envoyé un regard froid en tournant mes yeux vers le ciel bleu.

— Pourquoi dois-je étudier à l’étranger avec ce genre d’idiots ?

Et puis, dois-je vraiment aller à la République ce qui fait que je dois même me séparer de mes deux fiancées alors qu’on a enfin pu se fiancer ?

Tout — avait été causé par nul autre que « ce terrible Jeu Vidéo Otome » qui avait eu une suite.

« Je me demande si elles vont bien toutes les deux en ce moment, » murmurai-je.

« Hé, ne m’ignore pas ! » s’écria Greg.

J’avais ignoré ces idiots bruyants et j’avais commencé à nettoyer le pont.

« BALTTTTFAAAAULLLTTTT ! »

« Tu es agaçant ! Tais-toi et nettoie, imbécile de 5 ans ! » déclarai-je.

J’avais lancé ma brosse sur Greg.

— Pourquoi dois-je me rendre à la république d’Alzer avec l’impression qu’être un employé qui a été muté loin de chez lui, laissant Anjie et Livia derrière, même si nous venions de nous fiancer ?

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Partie 2

Dans l’académie du Royaume de Hohlfahrt.

Livia se changeait dans sa chambre.

La veste de son uniforme qui était accrochée sur le cintre portait la marque de la pairie de chevalier cousue dessus.

Livia — Olivia avait obtenu une décoration pour la bataille contre l’ancienne principauté de Fanoss. C’était une fille aux cheveux bruns brillants, coupée dans une coupe de cheveux au carré.

Ses yeux bleus étaient clairs et il émanait d’elle une aura de douceur.

Son corps sain avait l’air doux avec de gros seins.

Quand elle avait regardé son apparence en sous-vêtement dans le miroir, elle avait eu le sentiment qu’elle était devenue légèrement plus grande.

« Est-ce que ce sera mieux si j’en achète un nouveau ? Mais, ce sera cher, » déclara Livia.

Elle se demandait si elle ne devrait pas remplacer l’ancien, la main tendue vers sa chemise.

Puis elle avait entendu la porte se faire frapper rapidement.

« Livia, c’est moi. » La propriétaire de la voix était Anjie — Anjelica Rafa Redgrave.

Ses cheveux blonds avaient été tressés en faisceau. C’était la fille d’un duc aux yeux rouge vif.

Et puis, tout comme Livia, elle était aussi une fille fiancée à Léon.

« Ah, oui, oui, » Livia répondit par réflexe, mais elle se rappela alors qu’elle ne portait que des sous-vêtements et se hâta de saisir sa jupe.

« Hein, ah, uah ? » Mais, parce qu’elle était trop pressée, son équilibre s’était brisé et elle était tombée en avant. « Outch, » s’écria Livia.

Anjie ouvrit la porte et entra dans la pièce à ce moment-là. « Livia, une lettre de Léon, que fais-tu ? »

Livia était par terre, les fesses en l’air. Anjie s’approcha d’elle et lui donna un coup de main.

 

 

Anjie était différente de Livia. C’était une fille imposante.

Mais, elle faisait une tête vraiment inquiète devant Livia.

Son corps, qui était modérément entraîné, avait clairement une belle silhouette, même vue avec son uniforme sur elle.

Elle avait des seins plus gros que ceux de Livia, mais avec son atmosphère, elle avait l’air plus mince que Livia.

Livia attrapa la main d’Anjie pour se lever et sourit pour s’excuser. « Je suis désolée. J’ai glissé. »

« C’est bien, mais tu es encore en train de te changer. Tu n’avais pas besoin d’être si pressée. Ah, en mettant ça de côté —, » commença Anjie.

Anjie tourna son regard vers la sphère blanche flottant sur le côté.

La sphère était aussi grande qu’une balle de softball. Il n’avait qu’un seul œil bleu.

Son apparence était la même que celle de Luxon, mais avec des couleurs différentes. La sphère, Creare tournait en rond autour d’Anjie et Livia joyeusement.

« Un email du maître est arrivé, » déclara Creare.

« Du email ? Qu’est-ce que c’est ? » demanda Livia.

« C’est comme une lettre. Vous pouvez échanger des mots en l’utilisant sans écrire sur papier, » répondit Creare.

« La technologie des Artefacts disparus est étonnante, » s’exclama Livia.

Livia avait été impressionnée. Anjie lui avait alors montré le contenu du courrier imprimé par Creare.

« C’est de la part de Léon. Il semble que Son Altesse Julian et d’autres lui causent déjà des ennuis, » déclara Anjie.

Livia avait lu le contenu et avait souri avec ironie.

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« Allez-vous bien ? Je suis déjà fatigué. »

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Le courrier avait commencé par une phrase inquiétante, mais Léon semblait en bonne santé.

Cependant, il avait écrit beaucoup de plaintes au sujet de Julian et les autres nobles.

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« Aujourd’hui aussi, Jilk est devenu fou et a protesté “Ce traitement est injuste !” dit-il. C’est devenu une bagarre quand je me suis moqué de lui et que je lui ai botté les fesses. C’était un désastre. »

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« Léon, va-t-il bien ? » demanda Livia.

Livia s’inquiétait pour Léon. Creare lui avait expliqué la situation en détail. « Il va bien parce que Luxon est à ses côtés. S’ils posent la main sur le maître, ce type ne s’arrêtera pas avec juste une petite vengeance. — Il ne laissera même pas de preuves derrière lui, tout sera effacé. »

Anjie fit une tête troublée parce que le maître et le serviteur faisaient des remarques inquiétantes.

« Ne les efface pas. Tu comprends ? Ne les efface absolument pas, » s’écria Anjie.

« Oh, sous-entendez-vous peut-être que “vous pouvez vraiment les effacer” ? » demanda Creare.

« Je voulais dire ces mots littéralement. Pourquoi as-tu compris qu’il avait un sens différent ? » demanda Anjie.

Livia écoutait cette conversation en lisant le dernier paragraphe du courrier.

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« Je me sens seul parce que je ne peux pas vous rencontrer toutes les deux. J’ai déjà le mal du pays. »

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« — Léon, » murmura Livia.

Livia avait l’air inquiète. Creare lui avait donné une explication supplémentaire.

« Cette phrase n’est qu’un vœu pieux, » déclara Creare.

« Hein ? » demanda Livia.

D’après Creare, Léon semblait toujours aller bien.

Mais Livia avait souri face à la lettre qui était exactement appropriée venant de Léon.

« Je suis soulagé que Léon semble aller bien, » déclara Livia.

Anjie était également d’accord.

« Ouais. On ne peut pas perdre non plus. Au fait, n’as-tu pas besoin de faire visiter l’académie aux étudiants communs aujourd’hui ? » demanda Anjie.

Livia se hâta de vérifier l’heure en réponse aux paroles d’Anjie.

« C-C’est vrai ! Je dois me dépêcher et me préparer ! » s’écria Anjie.

Livia enfila son uniforme en toute hâte. Anjie l’avait aidé à faire ça.

L’objectif bleu de Creare les fixait.

***

À l’intérieur de la salle à manger du navire, Marie et moi — et mon partenaire Luxon — étions là.

Cette sphère de couleur métallique avec un seul œil rouge était l’extension de Luxon.

J’oubliais souvent, mais le corps principal de Luxon était un vaisseau spatial.

La sphère qui flottait ici n’était rien de plus qu’un terminal.

« Alors, le pays appelé la république d’Alzer est un pays fort et plein de ressources qui exporte des ressources énergétiques ? » Aujourd’hui aussi, il résumait la conversation entre Marie et moi par une voix électronique calme.

Marie avait étiré son petit corps tout en essuyant la table. Elle répondit sèchement en même temps. « C’est bien ça. »

« Un pays fort et plein de ressources avec un arbre sacré qui est grand comme une montagne, n’est-ce pas ? » demanda Luxon.

Notre discussion portait sur la République d’Alzer vers laquelle nous nous dirigeons.

Moi qui ne savais pas que ce jeu avait une suite, je n’avais pas assez d’informations.

Marie était la seule à avoir des informations.

Mais, il y a aussi un problème avec Marie.

« Y a-t-il autre chose que tu saches ? » demanda Luxon.

Marie en avait marre parce que Luxon n’arrêtait pas de demander.

« Je suis en train de te le dire ! Je ne m’en souviens pas non plus ! Tu crois que je me souviens d’un jeu auquel j’ai joué il y a longtemps ? Ma mémoire est floue, » s’écria Marie.

J’avais vaporisé la table avec un pulvérisateur d’alcool et je l’avais essuyée en grognant.

« Les informations que j’ai entendues de Milaine auparavant étaient encore meilleures, » déclarai-je.

Les informations de Milaine étaient — .

La république d’Alzer a fait de l’arbre sacré l’objet de sa foi.

L’arbre sacré est le symbole de la République. Il y a six terres autour de la terre où l’arbre sacré réside.

Les six terres sont reliées par les racines qui poussent de l’arbre sacré.

Chacune des six terres est gouvernée par une famille de nobles. Les six nobles régnants sont appelés les grands nobles.

Ces six grands nobles vont décider de la politique en discutant entre eux. C’est un pays formé par la coopération de ces grands nobles.

Le royaume d’Hohlfahrt importe également de la pierre magique de la République d’Alzer.

— Il y avait eu aussi une guerre entre les deux pays dans le passé.

Bien que le royaume ait été vaincu facilement quand le royaume l’avait envahi.

Par la suite, les deux pays avaient établi des relations diplomatiques qui avaient mené à la situation actuelle.

Ce n’était pas comme si le Royaume Hohlfahrt était le seul. De nombreux pays avaient envahi la République d’Alzer pour leurs ressources.

Pour exprimer la République d’Alzer en termes simples, c’était un pays fort avec des ressources abondantes qui n’avait jamais goûté la défaite dans une bataille défensive, quelque chose comme ça ?

Même en se plaignant, Marie nous avait parlé du deuxième jeu en s’appuyant sur sa mémoire floue.

« À l’heure actuelle, il n’y a que six grands nobles, mais dans le passé, c’était sept grands nobles, » déclara Marie.

« J’ai eu des nouvelles de Milaine. Si je me souviens bien, la maison qui servait de président a été détruite il y a dix ans, » déclarai-je.

« La fille de ce grand noble détruit est le personnage principal du second jeu, » déclara Marie.

« Son nom ? » demandai-je.

« Le nom de famille provisoire était Beltre. Mais c’est le joueur qui devait entrer son prénom, donc je ne connais pas son prénom. Elle a les cheveux roses en queues jumelles et une fille très facile à vivre. Je pense que beaucoup de choix dans ses dialogues donnaient une impression de vivacité…, » répondit Marie.

Il semblerait que le personnage principal soit une fille avec des queues jumelles et une allure facile à vivre.

« C’est inattendu. Je pensais que le personnage d’un jeu vidéo otome serait plus docile, » déclarai-je.

« C’est parce que le personnage principal du premier jeu avait son cerveau rempli de trop de champs de fleurs qu’elle était détestée. Peut-être que le développeur y a réfléchi et a fait du personnage principal du second jeu une fille facile à vivre ? Eh bien, elle est toujours meilleure que le personnage principal impopulaire du premier jeu, » déclara Marie.

J’avais envoyé un regard froid à une Marie qui riait.

« Je te tuerai si tu dis ça devant Livia, » déclarai-je.

« Je, je ne le dirai pas, » balbutia Marie.

Marie détourna son regard de moi. Luxon la regarda.

« Eh bien, reportons ce sujet à plus tard. Raconte-nous l’histoire du deuxième jeu en général, » déclara Luxon.

Marie se souvient de l’histoire tout en nous la racontant.

« Er ~ r, d’abord le personnage principal inscrit à l’académie de la République. L’académie de la République est de haut niveau, mais même les roturiers peuvent s’y inscrire. Là, le personnage principal se rapprochera des cibles de la conquête, » répondit Marie.

« L’éducation, quel que soit le statut de chacun ? C’est une politique vraiment drastique pour l’aristocratie. Ne craignent-ils pas que les roturiers se révoltent après leur éducation ? » demandai-je.

« Je ne sais rien à ce sujet. N’est-ce pas juste pour la commodité du jeu ? » demanda Marie.

« C’est vraiment une façon directe de le dire, » répondis-je.

Marie avait ensuite expliqué l’histoire du personnage principal.

« Le dernier boss est l’actuel chef de la maison “Rault”. La maison du personnage principal a été détruite par ce type. Je pense que, le scénario, c’est que — la mère du personnage principal l’a rejeté dans le passé. Il semble que le dernier boss ait détruit sa maison pour se venger, » déclara Marie.

La maison qui servait de président avait été détruite par vengeance pour avoir été rejetée ?

Ce jeu vidéo otome est vraiment incroyable. Non — est-ce ce jeu dans son ensemble qui est incroyable ?

« L’une des maisons qu’on appelait les sept grands nobles peut-elle être détruite pour cette seule raison ? » demanda Luxon.

J’avais mis de côté la question de Luxon.

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Partie 3

J’avais ri de ce schéma stéréotypé.

« Alors ce n’est pas différent du premier jeu. Un jeu vidéo otome semble toujours identique sur beaucoup de points. La protagoniste a l’air ordinaire, mais en fait elle a une capacité ou une lignée étonnante ~, c’est le schéma, n’est-ce pas ? » déclarai-je en riant. « C’est un jeu de fille qui est identique avec seulement les illustrations changées. »

« Ne les mets pas dans le même panier ! Chaque jeu de filles a son caractère unique ! » s’écria Marie.

« C’est la même chose à mes yeux, » répondis-je.

« — S’il te plaît, continu, » je m’étais plaint à Marie qui s’était soudainement battue à propos des jeux de filles, mais Luxon nous avait arrêtés.

Marie avait parlé du développement dans le jeu après cela avec un regard mécontent.

« Les cibles de conquête sont toutes liées aux six grands nobles. Le personnage principal atteindra une fin heureuse si elle se marie avec quelqu’un parmi eux et fait revivre sa maison, » déclara Marie.

J’avais compris le côté romantique.

Le problème, c’était le dernier boss.

« Et le dernier boss ? Le monde sera-t-il détruit s’il reste là ? » demandai-je.

« Je ne sais pas jusque-là, mais je pense que ce serait mal s’il restait en vie. Parce que le dernier boss est l’arbre sacré, » déclara Marie.

« — Ha ? Non, tu viens de dire que c’est le chef de la maison Rault ! » m’écriai-je.

« C’est normal, car le chef de la maison Rault fusionnera avec l’arbre sacré ! » répondit Marie.

Marie avait dit « Ah, je m’en souviens ! » et parlait joyeusement.

« À propos de cet arbre sacré, il fournit de l’énergie à la République. Les pierres magiques qu’ils en obtenaient sont pour la plupart vendues à l’étranger. L’arbre sacré est enraciné dans la République, de sorte qu’ils peuvent obtenir de l’énergie n’importe où, » expliqua Marie.

C’est incroyable.

Apparemment, la raison pour laquelle c’était un pays fort avec des ressources abondantes était fortement liée à l’arbre sacré.

« Pour que cet arbre sacré soit le dernier boss, » murmurai-je.

« À la fin, il se lèvera et deviendra un monstre dégoûtant qui se déchaîne. C’est étonnamment énorme et il cause beaucoup de dommages à la terre quand il se déchaîne. La fin heureuse, c’est quand le personnage principal le vainc et plante l’élément clé, la pousse de l’arbre sacré en remplacement. Je pense qu’elle est aussi choisie comme prêtresse. Et si je ne me trompe pas, son amoureux sera le protecteur ou quelque chose comme ça —, » déclara Marie.

Des choses comme la prêtresse ou le protecteur n’avaient pas l’air d’avoir de l’importance.

Mais le dernier boss ne pouvait certainement pas être laissé tranquille.

J’avais pensé à quelque chose.

« Attends. Alors, cela ne sera-t-il pas correct si Luxon détruit l’arbre sacré ? Il sera facile de le détruire avant qu’il ne se déchaîne, » déclarai-je.

Marie hocha aussi la tête profondément. « Je pense que oui. Tant que le dernier boss est vaincu, il n’y aura plus de problème. Luxon, sors ton canon. Rayon Laser, FEU ! »

Nous avions fait des regards à Luxon qui étaient remplis d’attente — mais Luxon avait demandé à la place.

« Est-ce vraiment bien ? »

« Nous allons le vaincre de toute façon, alors il vaut mieux le faire plus tôt, » déclara Marie.

« Non, je demande si je peux détruire la République, » demanda Luxon.

« — Hein ? » s’exclama Marie.

Apparemment, la République périrait si l’arbre sacré était détruit.

Qu’est-ce qu’il veut dire ?

« Non, attends un peu. Pourquoi la République périrait-elle alors que le dernier boss est… ah !? » m’exclamai-je.

Je l’avais finalement remarqué.

Mais Marie pencha la tête. « Quoi ? Quoi ? Battons-nous tout de suite. »

« Imbécile ! Ce sera échec et mat pour la République si l’arbre sacré est vaincu ! » m’écriai-je.

« Pourquoi ? » demanda Marie.

« Leur source de revenus sera détruite ! » déclarai-je.

La République pouvait exporter des pierres magiques vers d’autres pays uniquement parce qu’ils avaient l’arbre sacré.

Mais, si l’arbre sacré disparaît, ils seront forcés d’utiliser ces pierres magiques pour remplacer l’énergie qui était habituellement fournie par l’arbre sacré.

La République qui profitait de la vente de la pierre magique perdra son importante industrie.

De plus, perdre l’arbre sacré ferait tomber la République dans le chaos avant de les faire périr.

La disparition de leur source d’énergie serait comme si nous étions soudainement incapables d’utiliser l’électricité dans notre vie antérieure.

Marie aussi s’en était rendu compte et elle était devenue pâle.

« A-Alors, battons-le après qu’il soit devenu le dernier boss, comme nous l’avions prévu au départ, » déclara Marie.

Ce serait plus sûr.

Je ne voulais pas porter la responsabilité de détruire la République.

« Ouais. Attendons avec impatience le personnage principal et les efforts de ses amis, » déclarai-je.

Nous allions simplement veiller sur le personnage principal en toute sécurité qui se rapprochera des cibles de conquête, avant qu’ils ne renforcent leur amour.

C’est ce que je pensais, mais Luxon avait des doutes. « Au fait, à propos de l’arbre sacré, peut-il fournir la même quantité d’énergie que l’arbre sacré adulte quand il est encore un jeune arbre ? »

« Ce bruit est impossible. As-tu quelque chose à ce sujet ? » demandai-je.

L’arbre sacré qui était grand comme une montagne, et un jeune arbre. Je pense que leur capacité serait complètement différente.

Marie semblait également considérer le même doute.

« Non ! Ça, c’était une fin heureuse dans le jeu, et je ne connais pas le décor avec autant de détails comme ça. Je ne peux en aucun cas savoir comment leur économie va évoluer après cela, » déclara Marie.

« Qu’est-ce qu’on va faire ? À ce rythme, le royaume sera également troublé, » déclara Luxon.

« Après tout, le Royaume Hohlfahrt importe aussi de la pierre magique de la République d’Alzer. Eh bien, le royaume n’en dépend pas, cela signifie seulement qu’ils perdront un exportateur de pierre magique, » déclarai-je.

« Je ne sais rien, même si tu me demandes ça ! On n’a pas du tout parlé de politique à la fin ! » déclara Marie.

— Et maintenant.

La République d’Alzer est-elle vraiment en difficulté en ce moment ?

Julian était entré dans la salle à manger pendant que Marie et moi nous nous taisions.

« Marie, es-tu en sécurité ? » demanda Julian.

Julian avait couru par ici après nous avoir vus. Il semblerait qu’il s’agissait d’un malentendu.

Julian avait confirmé que Marie n’était pas blessée avant de me regarder dans les yeux.

« Baltfault, je ne te pardonnerai pas si tu te rapproches de Marie ! » s’exclama Julian.

« Pas besoin de s’inquiéter parce que ma préférence n’est pas une planche à repasser comme elle. Mais il y a une chose plus important encore. Retourne rapidement à ton travail, » ordonnai-je.

Je ne pouvais pas avoir une discussion décente avec Marie à cause de ce type.

Quant à Marie, elle déclara quelque chose comme. « Euh ! M-Même moi, j’ai des seins même s’ils sont petits ! » comme s’il y avait une montagne dans une plaine.

Ça m’a rendu triste d’entendre ça, alors s’il te plaît, ne prend pas cet air-là.

Mais Julian ne pouvait pas l’accepter.

« Marie est une femme merveilleuse ! » s’écria Julian.

« Je vois. C’est une bonne chose. J’ai Anjie et Livia, donc je ne commettrai aucun adultère, » déclarai-je.

Tout d’abord, si j’avais commis une erreur, ma tête allait voler.

Le père d’Anjie n’avait pas l’air de quelqu’un qui pardonnera l’adultère.

Non, mais je ne le ferai pas.

Je ne tricherai pas.

Julian se tenait devant Marie pour la couvrir face à moi. On dirait qu’on ne pourrait pas parler plus que ça.

J’avais soupiré en sortant du réfectoire. « — Bon sang. »

***

Julian avait scruté Léon en sortant du réfectoire avant de se tourner vers Marie. « Marie ! S’est-il passé quelque chose ? »

Julian parla doucement à Marie, mais elle avait l’air un peu fatiguée.

« Tout va très bien. D’abord, Léon ne me touchera pas, » répondit Marie.

« Ce type est aussi un homme. C’est mieux si tu es prudente, » déclara Julian.

Marie ne savait pas quoi dire ici. Elle avait parlé à Julian avec découragement. « Julian, je retourne à mon ménage. Julian, tu retournes aussi à ton travail. »

« Non ! »

« Allez ! » Marie avait repoussé Julian.

« Marie, je reste avec toi ! » déclara Julian.

« Le nettoyage ne finira pas comme ça ! Retourne à l’endroit qui t’a été assigné ! » déclara Marie.

Julian avait été chassé du réfectoire. Là, il avait trouvé Luxon flottant dans le couloir.

Julian s’était plaint à Luxon. « Oh, ton maître essaie de mettre la main sur Marie même s’il a déjà des fiancées. Surveille-le bien ! »

Julian pointa du doigt et déclara cela, puis Luxon répondit d’un ton froid. « Ne me donne pas d’ordre. Retourne à ton travail. »

L’attitude de Luxon était froide, contrairement à ce qu’il faisait quand il traitait avec Léon. Julian en fut stupéfait.

« Euh — . »

Luxon retira son regard de Julian.

Dans son champ de vision, Léon marchait un peu plus loin en portant une brosse de pont sur son épaule.

« Luxon, j’ai faim. Alors, allons déjeuner, » déclara Léon.

« Maître, il reste encore 45 minutes avant l’heure du déjeuner, » répondit Luxon.

« C’est très bien. Mangeons déjà maintenant, » déclara Léon.

« On n’y peut rien, » déclara Luxon.

Bien qu’il se plaignait, il avait l’air d’ouvrir son cœur vers Léon. Julian n’avait pas pu l’accepter en voyant ça. « Qu’est-ce que c’est que ce truc ? »

***

Dans le royaume d’Hohlfahrt, Livia faisait visiter l’académie aux étudiants boursiers.

Livia portait un classeur qui contenait des documents. Après avoir fini de donner des explications en général, elle s’était tournée vers les étudiants boursiers.

« C’est tout ce qu’il y a à dire. Y a-t-il des questions ? » demanda Livia.

Les étudiants n’étaient pas nobles, mais ils avaient quand même eu de bonnes formations.

Ils étaient fils et fille de riche marchand. Du point de vue de Livia, ils étaient comme de riches jeunes hommes ou jeunes filles de bonne famille.

Mais il y avait aussi des nouveaux parmi eux. Des individus qui avaient gagné la célébrité en tant qu’aventuriers y avaient également été mêlés.

On pourrait dire qu’il était approprié pour le royaume qui respectait l’occupation d’aventurier d’agir ainsi.

Ils avaient plus de seize ans. Il y avait même des étudiants plus âgés que Livia parmi eux.

Un élève avait levé la main.

« Er ~ r, Monsieur Curtis, » Livia l’avait appelé en regardant le document. Le jeune homme appelé Curtis avait balayé le long de ses avant-bras tout en parlant d’un ton snob.

« Je suis reconnaissant du fond du cœur d’avoir pu m’inscrire à l’académie. Mademoiselle Olivia, avez-vous un homme avec qui vous sortez ? » demanda Curtis.

En entendant cette réplique, certaines personnes autour de lui avaient l’air exaspérées alors que d’autres étudiants se moquaient de lui.

Mais Curtis n’y faisait pas attention.

Livia répondit en souriant. « J’ai un fiancé merveilleux. »

Curtis haussa les épaules. « Mes plus sincères excuses. J’aurais aimé vous rencontrer plus tôt. »

Ce n’était pas un jeune homme qui s’obstinait à draguer une fille.

Mais — le jeune homme derrière ce Curtis, Aaron, il avait les cheveux bruns qui poussaient jusqu’aux épaules. Ses cheveux étaient maintenus en place à l’aide d’une cordelette.

Il était aussi grand et les manches de son uniforme étaient pliées.

Sa chemise était ouverte au niveau de la poitrine et le corps qui pouvait être vu de là était bien entraîné.

Bon sang, je vais vomir en regardant ces jeunes maîtres. Mais —

Les yeux d’Aaron fixaient Livia avec une lueur sauvage.

Aaron avait réussi en tant qu’aventurier. Il avait reçu une invitation du royaume lui demandant s’il voulait s’inscrire à l’académie.

Au début, il avait baissé les yeux sur l’offre, mais il avait décidé de s’inscrire en pensant qu’une vie scolaire ne serait pas si mauvaise.

Après tout, Aaron était…

Cela fait longtemps que je ne suis pas allé à l’école. Je vais bien m’amuser ici. Après tout, j’ai décidé de m’éclater dans ma seconde vie.

— Un réincarné

Je suppose que je vais commencer par cette Olivia. Elle a dit qu’elle avait un fiancé, mais ça ne me regarde pas.

Les mauvaises pensées d’Aaron étaient dirigées vers Olivia.

+++

Chapitre 1 : République d’Alzer

Partie 1

Einhorn approchait de la République d’Alzer.

La terre se dessinait à l’horizon. Mais la silhouette floue du grand arbre que l’on pouvait voir de loin se détachait encore plus que cela.

C’était si grand que je me demandais si j’avais un problème aux yeux.

« Ce n’est pas vraiment quelque chose comme si le sol était petit, n’est-ce pas ? » demandai-je.

En réponse à mes paroles, Luxon avait aussi répondu froidement aujourd’hui. « C’est un grand pays. Il n’y a aucune chance que ce soit le cas. »

« C’est juste trop grand. Ce sera plus facile à croire si on me disait que c’était une montagne, » déclarai-je.

C’était un monde où les sols flottaient.

Je ne serai pas surpris par la plupart des choses, mais, comme prévu, j’étais surpris de voir à quel point l’arbre sacré était grand.

« Malgré tout, nous arrivons enfin à la République d’Alzer, » déclarai-je.

« C’était une croisière relaxante. Le maître est-il correct avec l’apprentissage des langues ? » demanda Luxon.

« Si c’est juste pour la conversation quotidienne, c’est bon, » répondis-je.

Je l’avais appris en classe, mais ce serait une autre histoire de le pratiquer.

J’avais étudié à bord du navire, mais il y avait encore beaucoup de choses que je ne comprenais pas bien.

Nous verrons bien comment cela se passera.

« Alors, je traduirai la partie manquante, » déclara Luxon.

« Tu peux faire ça !? » demandai-je.

« Oui, » répondit Luxon.

« Alors tu aurais dû le dire depuis le début. J’ai perdu mon temps à étudier si sérieusement comme ça, » déclarai-je.

« L’étude est devenue un bon moyen de tuer le temps pour une personne paresseuse comme le maître, » déclara Luxon.

C’était certainement devenu un bon moyen de tuer le temps pendant ces quelques jours avant d’arriver à la République.

Eh bien ! Si nous nous dépêchions, nous pourrions arriver en un jour, mais le royaume avait envoyé un avis à la République et dedans, il y avait l’heure où je devais arriver.

Ce serait aussi un problème si nous arrivions trop vite.

Je regardais la République depuis le pont.

« Maintenant, je me demande comment est la situation à l’heure actuelle, » déclarai-je. « Le personnage principal s’entend-il bien avec les cibles de conquête sans problème ? »

Luxon leva les yeux.

Puis, Einhorn avait été couvert d’une ombre.

« Est-ce un nuage ? » demandai-je.

Quand j’avais levé les yeux, j’avais vu le ventre d’un dirigeable.

« Ils viennent ainsi par dessus un dirigeable ? Quel genre d’idiot est en train d’agir ainsi ? » m’écriai-je.

Normalement, c’était une brèche dans la défense, et c’était donc vu comme une manière inappropriée d’agir.

Luxon m’avait informé qu’ils venaient par ici. « Ils se présentent comme des gardes de la République. Ils s’approchent de nous. Dois-je les abattre ? »

« Arrête ça. Même ainsi, c’est vraiment impoli pour eux d’approcher d’en haut comme ça, » déclarai-je.

« — Ils nous disent de les laisser inspecter le vaisseau avec une attitude très hautaine, » déclara Luxon.

Attitude hautaine ?

***

Marie et les autres personnes de son groupe étaient rassemblées dans la salle à manger d’Einhorn.

Kyle et Cara parlaient à Marie.

« Maîtresse, nous arrivons enfin, » déclara Kyle.

« Ce dernier dirigeable est incroyable. Il peut arriver jusqu’à la République si vite, » déclara Cara.

C’était le dirigeable que Luxon avait construit.

Sa capacité de base était différente de celle du dirigeable de ce monde.

« Ouais. Eh bien, nous sommes arrivés comme prévu, donc il n’y a pas de problème, » déclara Marie.

Et puis, s’il y avait un problème, c’était de le faire avec Julian et les autres fils de noble.

Lorsque Marie tourna son regard vers eux, ils furent soulagés qu’ils arrivent enfin dans la République.

« Même cette rare chance d’avoir une croisière avec Marie a été gâchée, » déclara Julian.

« C’est vraiment impardonnable, » déclara Jilk.

Julian voulait s’amuser au cours de ce voyage. Même Jilk était d’accord avec lui.

« Vous n’êtes pas dans une position où vous pouvez jouer ! »

Ils avaient causé des problèmes à plusieurs reprises dans le royaume.

C’est pour cela qu’ils avaient été plus ou moins envoyés de force pour étudier à l’étranger comme ça.

Greg s’était étiré. « J’en ai assez de nettoyer. J’ai l’impression d’avoir nettoyé toute une vie. »

Marie était ennuyée par ses paroles. Non, ne soyez pas paresseux en vous contentant de nettoyer ! Vous venez de faire le ménage depuis seulement plusieurs jours, qu’entendez-vous par la valeur d’une vie !

Ils étaient autrefois de jeunes maîtres de grands nobles.

Quelque chose comme le nettoyage était inconnu pour eux.

Chris avait parlé à Brad. « Je n’ai pas pu m’entraîner suffisamment pendant ces quelques jours. »

« J’étais aussi incapable de pratiquer la magie. De plus, j’aurais aimé pouvoir revoir mes études de langue avant d’entrer à la République, » déclara Brad.

Ils avaient eu une bonne éducation. Naturellement, on leur enseignait aussi la langue de la République.

Marie était jalouse de cela. Même si j’étudiais désespérément avec Kyle et Cara !

Léon avait fait preuve de tact et ne donna que du travail léger à Marie et aux autres étudiants.

Ils consacrèrent tout leur temps à l’étude de la langue de la République, sauf quand il devait faire le ménage.

Je l’ai oublié, mais ces gars sont vraiment les descendants de familles nobles.

Ils avaient montré à quel point ils étaient différents d’elle, mais elle ne les enviait pas à cause de leur malheureuse personnalité.

Julian avait souri à Marie. « Mais nous serons libérés de ce pauvre environnement maintenant que nous sommes arrivés à la République. Marie, reprenons notre temps ensemble à la République. »

L’expression avait disparu du visage de Marie.

Pauvre ? Eh, attends une seconde. J’étais — quand même vraiment heureuse ici.

Ils avaient eu des repas et un lit convenables rien qu’en faisant un peu de travail.

Elle avait également pu trouver du temps pour étudier. Elle avait même pu profiter de la croisière pendant leurs pauses.

Marie avait aussi pu avoir l’esprit tranquille parce que Léon était là, alors elle n’avait ressenti aucun inconvénient.

— Le problème n’était que ces cinq-là.

« Marie, profitons de notre vie à la République. » Jilk lui avait souri. Ça avait fait convulser les joues de Marie.

Où vas-tu trouver l’argent pour t’amuser, hein !?

Le royaume n’avait préparé que le budget minimum pour Marie et les autres nobles qui avaient causé des problèmes.

Ils ne pouvaient pas vivre dans le luxe dans leur situation.

Greg avait aussi l’air joyeux. « J’ai hâte d’y être. Maintenant que j’y pense, j’ai entendu dire qu’il y a aussi plusieurs donjons à Alzer. Ce serait bien d’aller à l’aventure avec tout le monde là-bas. »

Marie avait immédiatement voulu gagner de l’argent après avoir appris qu’il y avait des donjons.

Chris était d’accord avec l’opinion de Greg. « J’ai entendu dire qu’il y a beaucoup de pierres magiques dans les donjons d’Alzer. J’ai hâte d’y être. »

Marie se demandait exactement ce que ces cinq personnes attendaient de ces études à l’étranger, mais maintenant l’opinion pour ces deux-là commençait à monter en flèche à l’intérieur de Marie.

Greg, Chris — J’ai toujours cru en vous deux. Gagnons beaucoup d’argent.

Ils n’avaient pas d’argent pour s’amuser ou autre.

Il y aurait des donjons, alors elle voulait tout donner pour gagner de l’argent.

Mais, les mots suivants de Brad lui avaient rappelé une chose. « Je me demande un truc. L’académie, c’est ça ? J’ai entendu dire qu’ils n’enseignent pas à être des aventuriers là-bas. On m’a dit qu’ils traitaient les aventuriers comme de simples ouvriers à Alzer. »

Maintenant qu’il l’a mentionné, c’est comme ça dans le jeu. Mais, nous n’avons pas d’argent, alors je veux faire un massacre dans un donjon au moins une fois et tout mettre de côté.

L’origine de la République d’Alzer était différente de celle du royaume.

À cause de ça, le métier d’aventurier avait été regardé avec dédain ici.

L’aventurier était un ouvrier qui sortait des pierres magiques. Ce genre de perception était très forte ici.

Einhorn avait légèrement tremblé pendant qu’ils parlaient dans la salle à manger.

Kyle avait regardé dehors.

« Qu’est-ce que c’était ? C’est la première fois que ce vaisseau tremble comme ça, » déclara Kyle.

Cara était aux côtés de Marie. « Lady Marie, il y a peut-être un accident ? »

Mais Marie, qui connaissait les capacités de Luxon, s’approcha calmement de la fenêtre.

« Il n’y a aucune chance que quelque chose comme ça soit arrivé. En plus, c’était juste une petite secousse — ohm, un dirigeable s’approche ici, » déclara Marie.

Un dirigeable s’approchait d’Einhorn.

Julian se tenait aussi à côté de Marie pour regarder par la fenêtre.

« Est-ce le baptême de la République ? » se demanda Julian.

« Baptême ? » demanda Marie.

« C’est une histoire célèbre. Alzer tire de gros profits de l’exportation de pierres magiques. En même temps, ils font preuve d’une force inégalée dans les combats défensifs. Ils ont continué à gagner et sont devenus hautains en raison de ça, » déclara Julian.

Les soldats d’Alzer entrèrent dans le navire l’un après l’autre.

+++

Partie 2

Le hangar d’Einhorn.

Un capitaine d’âge mûr en uniforme militaire y était entré.

Il portait des médailles en quantité excessive sur sa poitrine.

Mais, il n’y avait aucune dignité de sa part.

Son estomac était vraiment gros et rond. On dirait que son uniforme militaire allait exploser n’importe quand.

Il marchait en fumant une cigarette. Les cendres tombaient sur le sol.

« Vous savez, c’est formellement interdit de fumer ici ? » Je l’avais prévenu doucement, mais le capitaine m’avait envoyé un sourire ridicule.

« Tu veux dire que je pourrais causer un incendie ici ? Bon sang, ne compare pas un officier d’Alzer comme moi avec toi, » déclara-t-il avec dédain.

Ils avaient dit que c’était une inspection, mais ils étaient montés à bord d’Einhorn et n’avaient rien fait d’autre qu’ergoter.

Ils se pavanaient en faisant comme s’ils étaient de loin supérieurs.

Le subordonné qui marchait derrière le capitaine m’avait parlé avec humilité. « Je suis désolé. Cela se terminera bientôt, alors s’il vous plaît, supportez ça. »

« Je m’y fais, d’accord, » déclarai-je.

Il avait l’air gentil au début, mais il avait le même air avec le capitaine et il m’avait dit qu’il m’obligeait à supporter ça.

Il n’avait pas l’air d’avoir l’intention de corriger cette attitude.

Et puis, quand ils étaient arrivés devant Arroganz, le capitaine avait éteint la cigarette en la pressant sur son châssis.

« Oh ! » m’écriai-je.

Le subordonné parlait calmement quand j’ai crié. « Ça va bientôt s’arrêter. »

C’est irritant.

Il agissait humblement, mais son sourire était désinvolte comme s’il se moquait de nous.

Le capitaine parla mal en regardant Arroganz. « Quelle armure déformée ! Cela n’a aucun sens. Le royaume fait-il ce genre d’armure ? Ils se donnent beaucoup de mal pour ce genre de bien inférieur, hein ? »

— Plutôt que moi, je m’inquiète plus pour Luxon. Ne va-t-il pas se fâcher en entendant ce genre de conversation ?

Même si ce type avait l’air calme, c’est quelqu’un qui allait vite dire. « Exterminons la nouvelle humanité ! »

Il pourrait se fâcher et couler la République.

— On l’avertira plus tard.

« Ce dirigeable a une belle apparence, mais ce n’est pas grand-chose. De plus, les équipages ont peur comme des fillettes face à l’inspection de la République et ils ne veulent pas sortir. Pathétique. Il semble que le royaume soit lâche, » déclara l’officier.

Des gens ennuyeux.

Mais je le supportai parce que je ne pouvais pas dire que ce vaisseau n’avait pas besoin d’équipage.

J’avais murmuré dans mon cœur, je peux transformer tes semblables en cendre n’importe quand. Calmons-nous avec ça.

C’était vrai, en tant que personne qui possédait une tricherie comme Luxon, je ne pouvais pas utiliser ce pouvoir de façon imprudente.

Après tout, j’étais un adulte capable de patience.

Le capitaine était parti pendant que je pensais ça.

« Un vaisseau sans valeur. On s’en va, » déclara le capitaine.

« Oui monsieur ! — Ah, s’il vous plaît, ne faites pas attention. La République d’Alzer accueille chaleureusement tous les étudiants étrangers, » le subordonné avait dit ça avant de suivre le capitaine.

Un homme éhonté.

J’avais regardé Arroganz dans le hangar.

Arroganz avait été brisée lors de la bataille contre maison Fanoss.

Partenaire était dans le même cas.

Mais, l’armure ici était une réplique, et Partenaire était aussi en cours de réparation en ce moment, pour un bon moment. Ou c’était plutôt le prétexte, car ce n’était pas vrai.

« Si je dois dire mon impression d’Alzer, c’est pitoyable, » déclarai-je.

Je ne serais jamais venu dans un tel lieu, si cela n’avait pas été le lieu principal du deuxième jeu.

Luxon était descendu du plafond. « Maître, permission d’attaquer ? »

« Attaquer le navire qui est venu pour l’inspection ? Je veux aussi attaquer, mais non, » répondis-je.

« Non, ce sera suffisant si le maître m’ordonne de couler la République, » répondit Luxon.

« Qu’est-ce que tu veux dire par suffisant ? Arrête ça. Franchement, arrête ça. Je suis sérieux, là, » répondis-je.

— Tu vois, comme je pensais qu’il pensait une chose horrible.

Même si ici, je ne pense qu’à saisir la faiblesse de ce capitaine et de son subordonné pour les menacer, au mieux, afin de me venger.

« Malgré tout, la République est un pays vraiment horrible, » déclarai-je.

« Ils profitent de la bénédiction de l’arbre sacré, bien qu’il n’y ait aucun doute que leur force nationale est au-dessus du royaume, » répondit Luxon.

« Marie l’a mentionné, » déclarai-je.

« Mais, ce n’est vraiment pas naturel, » répondit Luxon.

« Si je peux dire ce que je pense, ce monde est déjà plein de choses contre nature depuis le début. Les terrains flottent, puis il y a un arbre qui est plus grand que la montagne. Tous ces faits sont déjà étranges, » déclarai-je.

Je m’étais plaint. Alors Luxon avait dit. « En effet. Eh bien, je vais enquêter à partir de maintenant », et il avait coupé court à la conversation.

« Bon sang — de décider du sort du monde avec le romantisme entre l’homme et la femme ou avec amour, quel monde absurde ! » déclarai-je.

J’avais sincèrement prié pour que les études à l’étranger cette fois-ci se terminent sans problème.

***

Le port de la République d’Alzer.

Il avait été construit à l’orée de la zone.

Pour faire une comparaison avec ma vie antérieure, c’était comme un port construit sur la côte.

Mais, parce que la terre de ce monde flottait dans le ciel, il n’y avait pas de frontière entre la terre et la mer ici.

De nombreux dirigeables venaient et repartaient de l’aéroport tout le temps.

« Cela a pris beaucoup de temps, même après notre entrée à la République, » déclarai-je.

Je m’étais plaint en descendant la rampe. J’avais constaté la sensation de terre sous mes pieds après si longtemps.

Marie tenait son sac de voyage à deux mains. Elle descendit la rampe en étant essoufflée.

« Nous volions entre les terres pour atteindre ici. C’est étrange, d’une façon ou d’une autre. Aa ~, je suis fatiguée, » déclara Marie.

Une terre avait agi comme une pierre angulaire qui reliait six terres.

Cette terre était autrefois le territoire du grand noble qui avait produit la prêtresse de l’arbre sacré, la Maison Lespinasse. Aujourd’hui, c’était sous la direction de l’assemblée des six grands nobles qui étaient auparavant sept grands nobles.

Nous avions volé entre deux îles flottantes pour finalement arriver au centre de la République d’Alzer.

Kyle et Cara étaient aussi descendus avec leurs bagages.

« Les bagages du comte sont vraiment peu nombreux, » déclara Kyle.

« Je suis jalouse de voir à quel point les hommes n’ont pas besoin de tant de bagages, » déclara Cara.

Mes bagages n’étaient représentés que par un seul sac.

Les deux étaient jaloux de voir ça.

« Mes bagages ? Non, Luxon le portera pour moi, donc je n’emporte que le minimum nécessaire avec moi, » déclarai-je.

J’apportais les nécessités quotidiennes et diverses autres choses, mais la plupart de mes bagages étaient constitués d’un service à thé.

J’avais dit à Luxon de le porter avec soin.

Marie avait déposé ses bagages et s’était plainte à Luxon. « Dis-le depuis le début ! »

« On ne m’a rien demandé, donc je n’ai pas répondu. C’est tout, » répondit Luxon.

« Tu n’es pas du tout prévenant, » déclara Marie.

« Peut-être. Et alors ? » demanda Luxon.

« Eh, non — ce n’est rien, » répondit Marie. Marie fut déconcertée par la réponse de Luxon.

Mais même son traitement envers Marie qui était comme ça était toujours ainsi pour lui, mais c’était fait avec une certaine forme de gentillesse.

Parce que si c’était Julian ou d’autres qui se plaignaient à lui, il montrerait une aversion flagrante envers eux.

Les cinq idiots étaient descendus de l’Einhorn avec de gros sacs.

Je suppose que c’était leurs propres bagages, mais il semblerait qu’il y en avait beaucoup. Après avoir déposé les sacs, ils étaient montés dans le vaisseau pour faire sortir le reste.

« Maître, notre réception est arrivée, » déclara Luxon.

En entendant ça, j’avais déplacé mon regard. Là, j’ai vu les fonctionnaires du royaume de Hohlfahrt qui nous attendaient.

Les officiels portaient un costume. C’était les diplomates qui restaient dans la République d’Alzer.

Ils étaient terriblement déconcertés de voir Julian et les autres transporter leurs bagages.

***

L’ambassade était située près du port.

Il y avait aussi les ambassades d’autres pays. Il y avait beaucoup d’étrangers ici.

Il y avait aussi des restaurants offrant la cuisine du royaume de Hohlfahrt autour de l’ambassade.

Les cultures étrangères étaient présentes ici, mais on avait quand même l’impression qu’ils avaient placé toutes les ambassades dans un seul et même lieu.

Un restaurant tel un restaurant chinois pour la masse commune était aligné à côté d’un restaurant de grande classe qui offrait de la nourriture proche de la cuisine française.

Et puis il y avait des gens de divers pays étrangers ici.

Comment dois-je le dire, ils étaient tous entassés de force ici.

J’avais regardé par la fenêtre de l’intérieur de la calèche en parlant avec un diplomate.

« Il y a beaucoup de pays qui y placent leur ambassade, » déclarai-je.

« C’est parce que la République d’Alzer est un pays qui exporte des pierres magiques. De nombreux pays y installent leur ambassade. Là, vous pouvez voir l’ambassade de Royaume Sacré de Rachelle. Je ne vous recommande pas de vous en approcher trop. »

Le Royaume Sacré de Rachelle était un pays voisin du royaume de Hohlfahrt.

De l’autre côté du royaume sacré se trouve le pays natal de Milaine — sa patrie. Le royaume saint était pris en sandwich entre ce pays et le royaume.

Son territoire était plus petit que le royaume de Hohlfahrt, mais c’était encore un grand pays.

Milaine s’était mariée au royaume de Hohlfahrt comme contre-mesure contre le royaume saint. Elle était devenue un pont pour construire l’amitié entre les deux pays.

« Y a-t-il des frictions même ici ? » demandai-je.

Les deux pays étaient hostiles l’un envers l’autre.

Je me demandais s’il y avait eu un différend ici même, mais le diplomate avait haussé les épaules.

« Ils sont ennuyeux, mais c’est la République qui est gênante pour les pays qui mettent une ambassade ici. Que pensez-vous de l’attitude des gardes ? » demanda le diplomate.

« C’est la pire des choses possibles, » déclarai-je.

« C’est parce que c’est un pays puissant qui n’a jamais été vaincu dans une bataille défensive. Ils sont devenus hautains. Et surtout, ils profitent de l’exportation des pierres magiques. Leur nature est abondante et ils gagnent de l’argent même sans rien faire. Ils sont vraiment enviables, » déclara le diplomate.

D’après ce que j’avais vu du pays de la République jusqu’à maintenant, ils avaient aussi une nature abondante et leur agriculture était aussi prospère.

Ils disposaient de ressources énergétiques et, en outre, leurs terres étaient en bon état.

Du point de vue d’un dirigeant, c’était un territoire qu’il désirait désespérément.

Le diplomate exprima son envie. « Récemment, ils ont aussi fait des efforts dans leur industrie. Ils nous montrent la différence de potentiel. »

« Un pays qui a entre ses mains des ressources énergétiques est puissant, » déclarai-je.

« C’est bien que vous compreniez ça. S’il vous plaît, ne causez pas de conflit avec un tel pays. Non, s’il vous plaît, faites très attention, d’accord ? » déclara le diplomate.

Le diplomate avait l’air un peu mal à l’aise. C’était vraiment un malentendu inattendu, alors j’avais parlé pour clarifier les choses.

« S’il vous plaît, ne parlez pas comme si j’allais me battre avec qui que ce soit, » déclarai-je.

« Je n’arrive pas à croire ces paroles quand elles viennent de vous, comte qui s’est battu en duel avec son Altesse Julian, » déclara le diplomate.

« C’était ces types qui —, » commençai-je.

La voiture était arrivée devant la maison où je vivrai au moment même où je m’agitais.

Je venais de remarquer que la voiture de Marie et des cinq nobles n’était pas à proximité.

J’étais descendu de la voiture et j’avais regardé autour de moi.

L’endroit semblait être un quartier aisé.

Il y avait de petits domaines avec des jardins qui s’alignaient.

Il ne faisait aucun doute que c’était une grande maison.

Il avait trois étages avec un petit jardin attenant, mais sa distance avec les domaines environnants était proche.

« Est-ce une maison individuelle ? » demandai-je.

« Oui. À l’origine, nous devions préparer un manoir, mais ce séjour à l’étranger a été décidé si soudainement que nous n’avons pas eu assez de temps pour nous préparer, » répondit le diplomate.

De loin, j’entendis la cloche du tramway et le bruit du tramway qui roulait sur des rails.

+++

Partie 3

Le diplomate m’avait expliqué ce que c’était.

Il semblerait qu’il pensait que je ne savais pas d’où venaient ces sons.

« Les sons viennent d’être émis par un objet qui ressemble à un petit bateau s’avançant sur le sol. Un dirigeable ne peut pas voler sans permission dans le ciel par ici. Alors ils préparent un véhicule étrange à la place, » déclara le diplomate.

« Mis à part cela, où sont Marie et les autres étudiants ? » demandai-je.

« C’est-à-dire, à commencer par Son Altesse Julian, ils sont tous membres de maisons de nobles réputées. Un manoir plus grand a été préparé pour eux, » déclara le diplomate.

« Eh, suis-je le seul homme bizarre foutu loin de ça ? » demandai-je.

S’il y avait un grand manoir préparé, ils pouvaient juste me libérer une chambre pour que je puisse y vivre. Ce serait plus facile comme ça.

Pendant que je pensais ça, le diplomate s’était gratté la joue maladroitement.

« À-À ce propos de ça, c’est parce que Lady Marie est une personne célèbre dans le royaume. Nous serons troublés au cas où quelque chose arriverait, » déclara le diplomate.

À cet instant, j’avais deviné de quoi s’inquiétait le diplomate.

Il devait avoir peur que Marie ne me séduise aussi.

Je ne pouvais pas expliquer ma relation avec Marie, et je pouvais aussi comprendre pourquoi il serait inquiet.

Et par-dessus tout, ce serait mal pour moi de vivre avec elle dans le même manoir.

J’étais quelqu’un avec deux fiancées. Ce serait complètement déplacé pour moi de vivre avec une autre femme.

« Ouais, j’ai compris. Ce n’est pas bon si je vis dans la même bâtisse que ces types, » déclarai-je.

« Merci de votre compréhension. Aussi — je suis vraiment désolé, mais, nous ne pouvons pas nous arranger pour permettre à des domestiques de venir ici, » déclara le diplomate.

Apparemment, les fonctionnaires de la République n’étaient pas en mesure de terminer la préparation à temps parce que les études à l’étranger avaient été décidées de nulle part.

Eh bien, on ne peut rien y faire.

« Ne vous inquiétez pas pour ça. C’est moi qui ai décidé d’étudier à l’étranger si soudainement. Vous pouvez donner la priorité à Julian et aux autres sur moi, » déclarai-je.

« Je vous remercie de votre considération, » déclara le diplomate.

Avant que j’entre dans la maison, le fonctionnaire avait dit que demain il y aurait un guide qui viendrait ici pour me faire visiter cette zone.

Quand j’avais atteint l’entrée, j’avais levé les yeux vers la maison où j’allais rester un moment.

« Maintenant, je me demande si le personnage principal du second jeu parvient à séduire l’homme sans aucun problème ? » murmurai-je.

« Quelle horrible formulation ! » Luxon s’était pointé avec les bagages et m’avait immédiatement parlé.

En ayant une telle IA qui ne traitait pas son maître comme un maître, mais comme son partenaire, je n’avais vraiment pas de chance.

***

L’académie qui était au milieu des vacances de printemps était calme.

Les classes avaient été divisées en fonction de l’année scolaire. Il avait été supposé que chaque salle de classe serait utilisée par une trentaine de personnes.

Si l’académie de Hohlfahrt avait une atmosphère semblable à celle d’une université, l’académie était plus proche d’un lycée.

Les nobles et les roturiers pouvaient s’inscrire à l’académie. Cette académie avait une atmosphère plus ouverte que l’académie du royaume.

Un jeune homme et une jeune fille en uniforme se promenaient dans le bâtiment de l’académie, plus silencieux que d’habitude.

L’un d’eux était un jeune homme à l’air normal.

C’était un roturier et il n’avait pas de nom de famille. Il s’appelait Jean.

C’était un étudiant de deuxième année de taille moyenne. Il avait d’excellentes notes et il était aussi populaire.

Que Jean regardait et parlait à la fille au visage troublé. « C’est troublant même si on me dit soudainement de m’occuper des étudiants étrangers. Il semble qu’ils soient des nobles avec un statut vraiment élevé, cela ne les mettra-t-il pas en colère si quelqu’un comme moi leur est assigné ? »

Jean devenait de moins en moins confiant. Mais la fille lui avait tapé dans le dos et avait parlé d’une voix très claire.

La fille avait attaché ses cheveux blonds en une queue de cheval sur le côté. La couleur de ces cheveux blonds devenait rose plus ils se rapprochaient de la pointe.

Elle avait un corps mince et de longs bras et jambes. C’était comme si elle était mannequin.

Ses yeux ambrés étaient doux, mais forts. Elle dégageait les vibrations d’un garçon manqué.

D’après son ton, on pouvait sentir sa personnalité facile à vivre. « Ne sois pas si timide. Tu es notre représentant, alors sois plus confiant. S’ils agissent haut et fort, frappe-les au visage. »

« L’autre partie est un prince, tu sais !? » s’écria Jean.

« Au moins, tu devrais avoir autant de cran. En plus, même l’autre partie représente son pays, tu sais ? Ils ne feront rien de stupide. — Contrairement à nous, » déclara la fille.

L’air de la fille était devenu sérieux. Jean était troublé quant à savoir comment réagir.

« E-Euh —, » balbutia le garçon.

La fille l’avait senti et avait ri. « Tu es un homme, alors soit plus confiant et donne le meilleur de toi-même. »

La fille avait dit ça et lui avait tapé dans le dos à plusieurs reprises. Elle s’appelait Noëlle Beltre.

Elle était une fille d’une maison de chevalier tombé en décrépitude — c’était l’arrière-plan qui avait été mis en place.

Noëlle avait placé ses mains dans les poches de son uniforme. Elle se sentait un peu étrange de voir le couloir qui était habituellement bruyant quand c’était la pause être complètement silencieux comme ça.

Les étudiants étrangers du royaume, eh bien, j’aimerais qu’ils soient plus convenables que nos nobles, pensa Noëlle.

Noëlle n’avait pas un bon pressentiment envers les nobles de la République.

« Euh ~, Noëlle, ne deviendras-tu pas aussi leur accompagnateur ? Ne te déchaîne pas comme d’habitude, d’accord ? » déclara Jean.

Jean avait l’air inquiet. En réponse, Noëlle ouvrit en grand les yeux, surprise.

« Hein ? Ne peux-tu vraiment pas me faire confiance à ce point ? » demanda Noëlle.

« Je ne peux pas te faire confiance, Noëlle. Après tout, tu ne reculeras pas, même face à la noblesse. Ce n’est pas bon d’être si belliqueux, » déclara Jean.

Noëlle avait touché ses cheveux pour cacher sa gêne d’être avertie comme ça à cause de son comportement habituel.

Je le sais déjà. Mais c’est l’autre côté qui me cause des ennuis, pensa Noëlle.

Jean était vraiment inquiet pour Noëlle.

« Cette année, il y a aussi beaucoup de gens liés aux six grands nobles. Il y a aussi beaucoup de gens en possession d’une forte “protection divine”, » déclara Jean.

« Oui, oui, j’ai compris. — Je ne ferai pas d’ennuis, » déclara Noëlle.

Protection divine.

C’était un pouvoir spécial qui était conféré à ceux qui étaient reconnus par l’arbre sacré.

Parce que les six grands nobles possédaient une telle puissance, ils pouvaient gouverner la République sans crainte.

Ils avaient osé faire la leçon aux roturiers aussi parce qu’ils possédaient la grande puissance qui était la protection divine de l’arbre sacré.

Même si les roturiers se révoltaient après avoir obtenu des connaissances, les six grands nobles et leurs proches n’avaient rien à craindre d’eux.

C’était le pouvoir absolu que possédait la noblesse de la République.

Noëlle et Jean marchaient dans le couloir. Puis ils étaient tombés sur des filles qui descendaient les escaliers.

La figure centrale du groupe — la responsable était une fille de troisième année. Ses yeux pourpres se tournèrent vers Noëlle.

Elle avait un sourire sur les lèvres, mais cela ne se reflétait pas dans ses yeux.

Elle avait les cheveux blond jaune pelucheux. Ils descendaient jusqu’à ses omoplates. Couplé à son corps glamour, cela l’avait rendue débordante de charme adulte.

Noëlle avait aussi une poitrine de taille normale, mais la taille de cette fille était plus que ça.

Louise Sarah Rault se comportait amicalement jusqu’à maintenant, mais un sourire froid s’était formé sur son visage quand elle avait vu Noëlle.

« Oh, je n’ai jamais pensé que je te croiserai même quand c’est les vacances de printemps, » déclara Louise.

Les filles qui semblaient être ses partisanes s’étaient installées derrière Louise, même si elles avaient l’air désorientées.

Louise croisa les bras sous sa poitrine, tandis que Noëlle gardait les mains dans ses poches tout en répondant. « On vient d’être appelés par le professeur. »

« Noëlle !? » s’exclama Jean.

Jean était bouleversé par l’attitude de Noëlle qui ne montrait aucune timidité, même face à un noble. Louise l’ignorait et gloussait en cachant sa bouche.

« As-tu peut-être fait un autre méfait ? » demanda Louise.

« Haaa ? Pourquoi parles-tu comme si j’avais fait quelque chose de mal ? Il y aura des étudiants étrangers qui viendront dans l’école, alors le professeur nous demande de leur faire visiter. C’est tout. Ne te querelle pas avec moi chaque fois, » déclara Noëlle.

Louise Sara Rault — elle était la fille aînée de la Maison Rault, l’un des six grands nobles.

La Maison Rault était le président de l’assemblée après que la Maison Lespinasse soit tombée en ruine.

Louise était comme la princesse des six grands nobles.

De plus, il y avait un lien fatal entre la Maison Rault et la famille de Noëlle.

Noëlle et Jean avaient essayé de partir, mais Louise s’était mise en travers de leur chemin. Elle se rapprocha de son visage et saisit avec désinvolture la queue de cheval latérale de Noëlle.

« Tu es vraiment agaçante ! » déclara Louise.

Jean ne pouvait rien faire devant un membre des six grands nobles.

Mais Noëlle n’en avait pas tenu compte et avait arraché la main de Louise de ses cheveux. « Arrête ça. Ne sois pas trop arrogante juste parce que tu es en terminale. »

Louise s’éloigna de Noëlle et haussa les épaules. Puis elle était partie avec ses partisans derrière elle.

« Comme c’est effrayant. — Même si c’est toi qui deviens arrogante, » déclara Louise.

Après que Louise eut laissé une remarque d’adieu acerbe et repartit avec ses partisans, Jean se pressa la poitrine en ayant l’impression que sa vie avait été écourtée.

« Noëlle, tu t’es battue avec la princesse des grands nobles juste après que nous en ayons parlé, » déclara Jean.

Jean avait l’air de vouloir pleurer. Noëlle s’était gratté la tête en s’excusant. « C’est de ma faute. Je ferai attention la prochaine fois. »

« Je prie pour qu’il n’y ait pas de prochaine fois, » répondit Jean.

Noëlle avait recommencé à marcher avec Jean qui avait à moitié abandonné. Puis Noëlle parla en souriant à Jean pour balayer l’atmosphère lourde qui régnait tout à l’heure. « Hé, mais plutôt que ça… »

Avant qu’elle ait pu finir de parler, cette fois, un jeune homme de deuxième année marcha à grands pas vers les deux individus.

Ce jeune homme avait les yeux ambrés comme Noëlle.

Son trait particulier était ses cheveux roux pointus de longueur moyenne.

Il était clair que c’était un bel homme du premier coup d’œil, mais son regard était vraiment aiguisé.

Le jeune homme s’était ensuite adressé aux deux individus avec colère. « Vous deux, depuis quand êtes-vous devenus proches comme ça ? »

Son corps démontrait qu’il était bien entraîné. Il était aussi grand et bien bâti.

Mais, son expression folle était emplie de jalousie.

Jean, que le jeune homme regardait avec dédain, était agité et incapable de bien répondre.

« Ah, non, ça…, » répondit Noëlle à la place de Jean. « Nous sommes choisis comme accompagnateurs des étudiants étrangers. Pour l’instant, nous venons tout juste de rentrer de la salle des professeurs après avoir reçu l’explication de ce rôle. »

Le jeune homme n’avait pas du tout diminué son regard fixe même après avoir reçu cette explication.

« Est-ce que c’est vrai ? » demanda le jeune homme.

Noëlle était irritée par les paroles emplies de doutes du jeune homme.

« Pourquoi dois-je me justifier devant toi ? Jean, allons-y, » déclara Noëlle.

« Noëlle !? Cette personne est —, » déclara Jean.

« Je m’en fous ! »

Noëlle emmena Jean, mais le jeune homme haussa la voix vers elle. « Noëlle ! Je ne vais pas abandonner ! Tu es — tu es ma femme ! »

« Ne décide pas comme bon te semble ! » déclara Noëlle.

Il s’appelait Loïc Leta Barrière — il était aussi un parent des six grands nobles.

De plus, il était l’héritier de la Maison Barrière.

Noëlle regarda Loïc en réponse et sortit la langue. ~ « Laisse tomber, imbé ~ cile. »

Jean se couvrit le visage des deux mains en voyant Noëlle faire ça.

+++

Chapitre 2 : Académie

Partie 1

C’était le nouveau semestre académique à l’académie.

Je m’étais réveillé tôt le matin et je m’étais assis sur le lit en parlant à Luxon.

« Comment t’en sors-tu de ce côté-là ? » demandai-je.

Luxon recueillait des informations depuis son arrivée à Alzer.

Tout d’abord, il y avait la recherche du personnage principal.

Heureusement, nous étions en mesure d’identifier les cibles de conquête.

Le jeune homme qui était la cible principale de conquête était Loic Leta Barrière aux cheveux rouges.

Selon Marie, les cibles de conquête du deuxième jeu avaient une profonde particularité.

Même si je pensais que Julian et d’autres avaient déjà une profonde particularité, les objectifs de conquête de cette fois-ci étaient encore plus que cela. Effrayant.

Loïc était l’héritier de la Maison Barrière. Il semblerait que ce soit un personnage qui pouvait se rapprocher facilement du personnage principal.

Ce type était celui qui avait le plus de possibilités.

« Et si le maître se lavait d’abord le visage ? » Luxon m’avait dit de m’habiller d’abord. Je m’étais frotté les yeux endormis en refusant.

« Je suis très curieux, alors dis-le-moi. »

« On ne peut rien y faire. Alors, permets-moi de dire ma conclusion d’abord — je suis toujours incapable d’identifier le personnage principal, » annonça Luxon.

« Haaa ? » J’avais fait entendre une voix étonnée.

Luxon avait alors commencé à trouver des excuses. « En premier lieu, l’académie était en vacances de printemps jusqu’à hier. Ce fut une mauvaise période pour enquêter sur les relations humaines au sein de l’académie. Il y avait aussi un problème. »

« Problème ? » demandai-je.

J’avais mis mes mains dans mon uniforme et je l’avais boutonné en demandant quel est le problème. Puis Luxon m’avait donné une réponse à laquelle je ne m’attendais pas.

« J’ai cherché les élèves portant le nom de famille Beltre, comme l’indiquaient les informations de Marie. J’ai trouvé une dizaine d’étudiants avec ce nom de famille et j’ai essayé de les identifier, » déclara Luxon.

« Eh, tu es déjà allé aussi loin ? Alors tu as dû la trouver tout de suite ? C’est une fille avec des queues jumelles et une personnalité facile à vivre, » déclarai-je.

« Les filles que j’ai identifiées sont des jumelles qui n’existent pas d’après les informations. Je ne peux pas préciser laquelle d’entre elles est le personnage principal. C’est pourquoi je dois demander confirmation au maître et à Marie, » déclara Luxon.

« — Hein ? »

Je n’avais jamais entendu dire que le personnage principal avait une jumelle.

.

D’un autre côté, au même moment…

Le manoir où Marie et les cinq nobles vivaient était trépidant.

Le manoir qui avait été préparé pour Julian et son groupe était spacieux, que ce soit le bâtiment ou le jardin.

L’entrée était également large. C’était la demeure d’un noble comme Marie en rêvait.

Mais la réalité était impitoyable.

Ils manquaient de main d’œuvre pour gérer un si grand manoir.

« Je l’ai déjà bien dit, non !? Oui, je l’ai expliqué !? “Ce sera une nouvelle école à partir d’aujourd’hui, alors préparez tout”, c’est ce que j’ai dit ! » s’écria Marie.

Julian et les autres idiots luttaient avec leur uniforme avec des mouvements rapides.

Julian inclina la tête vers Marie.

« Non, j’avais l’intention de me préparer, mais l’uniforme n’était pas prêt, » déclara Julian.

Jilk hocha aussi la tête. « Je pensais qu’il y aurait au moins quelqu’un qui nous aurait préparé l’uniforme. »

Marie était à bout de nerfs. « Nous n’avons pas un seul domestique ici ! Vous devez tout préparer par vous-même ! »

Kyle et Cara préparaient les uniformes des cinq hommes qui traînaient.

Greg avait accepté sa chemise et s’était changé en disant. « Il y a Kyle ici. »

Kyle dont le nom avait été mentionné transpirait déjà depuis ce matin. « Es-tu un idiot ? Tu crois que je peux préparer le repas pour huit personnes et m’occuper de tout le reste tout seul ? »

Kyle repassait des vêtements en disant ça. C’est à cause de ce qu’on lui avait dit que Greg s’était mis à crier. « Quoi ? »

Brad avait calmé le Greg en colère. « Ne te fâche pas dès le matin. Plus important encore, la longueur de ces manches n’est pas à mon goût. Mademoiselle Cara, refaites-le pour moi. » Il portait son pantalon et vérifiait ses manches.

Cara qui était occupée à trier les uniformes de tout le monde avait éclaté en sanglots. « S’il vous plaît, supportez ça pour aujourd’hui. »

« Non, je ne peux pas. Je suis un type qui ne peut pas être tranquille si la longueur de ma manche n’est pas adaptée comme ça. S’il vous plaît, faites-le vite, » ordonna Brad.

Recevant cette demande, Cara regarda alternativement la montagne d’uniformes devant elle et l’horloge.

Elle avait regardé Marie et avait dit. « Lady Marie, nous n’arriverons pas à temps » avec les larmes qui coulaient.

Marie avait frappé la tête de Brad et l’avait averti. « Nous allons être en retard ! Tenez bon pour aujourd’hui ! » mais les problèmes n’arrêtaient pas de se succéder.

Chris qui avait déjà enfilé son uniforme s’était ennuyé et avait pris une épée en bois. « Je vais m’entraîner un peu. » Annonça-t-il.

Marie l’en avait empêché. « Stoooooooppp ! Tu vas transpirer. Nous allons bientôt partir, alors endure-le encore un peu ! »

Le manoir de Marie et les autres était bruyant dès le matin.

Marie pensa. C’est très occupé depuis que nous sommes venus ici !

La cause de cette situation était les instructions de la reine du royaume de Hohlfahrt, Milaine.

Elle avait intentionnellement ordonné de réduire le nombre de serviteurs pour qu’ils puissent goûter aux difficultés.

Pour cette raison, Marie ne pouvait pas se concentrer uniquement sur son étude. Elle devait aussi penser à leur vie quotidienne.

À l’origine, elle devrait travailler avec Julian et d’autres pour qu’ils puissent subvenir à leurs besoins, mais — .

« Au fait, est-ce qu’on arrivera à temps pour la cérémonie d’ouverture ? » demanda Julian.

— Julian ne regardait que la montre sans se soucier de rien.

Marie avait crié. « AAAAAAAAAAAAAAAAAAA !! »

VIENS M’AIDER AUSSI !!

La voix de Marie résonna à travers le manoir.

***

L’académie de la république d’Alzer.

J’étais assis sur un canapé dans la salle de réception. J’avais vérifié l’heure avec ma montre de poche.

Dans cette pièce, l’ameublement était inutilement extravagant.

Ça montrait à quel point la République d’Alzer était riche.

J’attendais le groupe de Marie qui n’était pas arrivé même quand il était déjà temps. Quinze minutes s’étaient déjà écoulées.

Le professeur qui me tenait compagnie avait des affaires à régler et avait quitté la pièce.

« Arriver en retard dès le premier jour. Ces types sont vraiment étonnants, » murmurai-je.

Luxon se fondait dans l’environnement à mes côtés pour que sa silhouette ne soit pas visible. Il avait commencé à projeter une image dans le vide.

Il semble qu’il recueillait de l’information, même maintenant, par l’intermédiaire des drones qui étaient éparpillés dans toute l’académie.

Quant au groupe de Marie, il y avait une image d’eux se précipitant à l’académie.

« Apparemment, ils n’ont pas vraiment fait leur préparation la veille, » déclara Luxon.

« Même s’il y a beaucoup de choses dont je veux parler avant, » répondis-je.

Pour l’instant, je n’avais aucune information sur le deuxième jeu.

Je n’avais pas été en mesure de juger laquelle des informations recueillies par Luxon était la bonne.

« À la fin, nous ne savons toujours pas laquelle d’entre elles est le personnage principal, » déclarai-je.

« L’information précédente mentionnait qu’elle avait des queues jumelles, mais les deux ont coiffé leurs cheveux en queue latérale, » déclara Luxon.

« J’ai été surpris qu’elles soient jumelles, mais même alors que l’information sur le modèle de cheveux soit également fausse, nous ne pouvons pas décider qui est le personnage principal. Pourquoi portaient-elles toutes les deux une queue latérale ? L’une d’elles devrait porter des queues jumelles, » déclarai-je.

Était-ce parce que le personnage principal à deux queues jumelles était devenu deux et que leur coiffure était aussi devenue une queue latérale ?

Leur visage était aussi le même parce qu’elles étaient des jumelles.

Mais, selon l’enquête de Luxon, il y avait une différence de personnalité entre les deux filles.

Celle qui s’appelle Noëlle était une fille vivante. Elle avait tendance à se déplacer avec énergie.

Alors que celle qui s’appelle Lelia donnait l’impression d’être une fille normale.

D’après ce que j’avais vu dans les informations, leur couleur de cheveux était légèrement différente.

Après ça, je suppose qu’il ne restait plus que la taille de leur poitrine.

Noëlle était la plus grande. Je pense qu’elle était autour du bonnet C ?

« Je suppose qu’on peut au moins les différencier en regardant leur couleur de cheveux et leur poitrine, » déclarai-je.

« C’est la pire façon de différencier quelqu’un, » déclara Luxon.

« Ou plutôt, le rose est-il vraiment la vraie couleur de leurs cheveux ? Une autre chose dans ce monde qui est incroyable, » déclarai-je.

« Nous avons été détournés du sujet, » déclara Luxon.

Luxon s’était soudain calmé au milieu de notre conversation fastidieuse.

Les projections d’images autour de nous avaient disparu. Cela devait vouloir dire que quelqu’un s’approchait.

J’avais redressé ma posture. Le professeur était entré à ce moment-là dans la pièce avec un jeune homme et une jeune fille.

« Désolé de vous avoir fait attendre. Les autres étudiants étrangers sont également arrivés, vous serez donc conduits dans votre classe après cela. Aussi, ces deux-là seront votre guide au sein de cette académie, » déclara le professeur.

L’un d’eux était un jeune homme ordinaire qui avait l’air gentil.

« Je suis Jean. N’hésitez pas à me demander s’il y a quelque chose que vous voulez savoir, » déclara Jean.

Mais le problème, c’était la fille.

« Enchantée de te rencontrer, » déclara l’autre.

Les deux élèves s’exprimaient couramment dans la langue du royaume.

Le jeune homme avait l’air sérieux, mais la jeune fille parlait de façon informelle.

Ce qui était plus troublant que cela, c’est que la fille était la candidate pour être le personnage principal.

Noëlle Beltre — la fille à l’air candide se tenait devant moi en souriant.

« Ne comprends-tu pas mes paroles ? » demanda Noëlle.

« Je ne pense pas qu’il y ait de problème avec notre formulation ? » demanda Jean.

J’avais agité la main et j’avais parlé en plaisantant dans la langue du royaume. « Non, je suis juste surpris parce que vous parlez très couramment ma langue. Je m’appelle Léon. »

J’avais fait un salut inoffensif tout en me sentant déconcerté par l’entrée soudaine de la candidate pour être le personnage principal.

— Je n’aurais jamais cru la rencontrer comme ça.

+++

Partie 2

Je n’avais pas participé à la cérémonie d’ouverture — ou plutôt, je n’avais pas été là à temps.

J’avais fait mon salut dans ma classe, mais c’était un début assez solitaire.

Nous, les étudiants étrangers, étions séparés avec deux personnes par classe.

L’académie dans le royaume était semblable à une université, mais l’académie ici me rappelle ma période de lycée.

Même la structure de la salle de classe était une structure familière comme au collège jusqu’au lycée de ma vie antérieure.

Bien que ce soit évident qu’ils seraient similaires, vu que le jeu avait été modelé sur l’école du Japon.

Même les tables et les chaises étaient semblables à celles que j’utilisais à l’école de ma vie antérieure.

Il y avait des différences dans certains détails, mais je me sentais bizarre quand je me suis assis sur mon siège alors que j’étais en uniforme.

À cause de cela, les couleurs de cheveux tape-à-l’œil des étudiants qui m’entouraient comme le rouge ou le bleu me semblaient également étranges.

J’avais regardé la salle de classe avec un certain choc qui mélangeait la nostalgie et l’étrangeté.

La fille assise devant moi s’était tournée vers moi.

– C’était Noëlle.

« Est-ce vrai que tu es déjà chevalier à ton âge ? » demanda Noëlle.

Il semblerait qu’elle s’intéresse à un étudiant étranger comme moi.

On ne pouvait pas l’appeler une dame. Noëlle était une fille vivante qui s’intéressait à tout.

En d’autres termes, elle n’était jamais calme.

« C’est la vérité, » répondis-je difficilement, mais ce n’est pas comme si c’était parce que je ne l’aimais pas.

Je n’avais toujours pas l’habitude de parler dans la langue de la République.

Aussi, au cas où la fille devant moi serait en fait le personnage principal, ce ne serait pas bien si je m’impliquais trop profondément avec elle.

Selon Marie, il semblerait qu’il y ait eu un événement dans ce jeu où des étudiants étrangers du royaume étaient venus ici.

Si vous aviez les données sous la main du premier jeu, Julian et l’un de ses collègues viendraient alors étudier à l’étranger.

Mais, une seule personne viendrait. Ce ne serait pas à l’échelle où les cinq idiots et trois autres personnes se seraient inscrits ici.

« Tu es incroyable, Baltfault. Et tu es aussi l’héritier d’une maison de comte ? » demanda Noëlle.

Il semblerait qu’elle ne pensait pas que j’avais une pairie à mon âge.

« Non, je suis moi-même un véritable comte. Je suis ce que vous appelez un arriviste, » déclarai-je.

« Peut-on devenir comte même à cet âge si l’on produit une réalisation ? Le royaume est incroyable, » déclara Noëlle.

À propos de la raison pour laquelle Noëlle me parlait ainsi, à part l’intérêt qu’elle me portait, elle sympathisait aussi avec moi.

Après tout — .

« Sire Brad, s’il vous plaît, dites-nous en plus ! »

« Ce n’est pas juste. S’il vous plaît, parlez avec nous aussi ! »

« Quel est le genre de fille que Sire Brad aime ? »

Mais Brad n’avait pas l’air de détester l’attention. Il s’occupait des filles avec bonheur.

En premier lieu, Brad était narcissique.

Il était insupportablement heureux d’entendre les voix qui le louaient.

« Mon type ? C’est une petite fille fragile. En fait, j’ai une fiancée. Désolé, mais je ne peux pas répondre à ce que vous ressentez, les filles, » déclara Brad.

Les filles avaient fait entendre des voix stridentes en entendant ça.

« Sire Brad, avez-vous une fiancée ? De plus, vous lui êtes dévoué, c’est merveilleux ! »

— Les filles à l’intérieur de la classe entouraient Brad.

Brad était un bel homme tant qu’il n’ouvrait pas la bouche. L’ambiance dans la classe était comme s’il y avait une idole présente ici.

Noëlle avait fait un sourire troublé en voyant ça.

Les garçons envoyaient des regards sur Brad remplis de jalousie. Et de leur côté, ils ne voulaient pas me parler.

En d’autres termes, j’étais en train de devenir un personnage de fond digne d’un Mob.

« Ah ~, à propos de ça — désolée. Tout le monde s’excite, » déclara Noëlle.

« Ne faites pas attention à ça. C’était aussi comme ça dans ma précédente académie, » répondis-je.

Je n’étais pas particulièrement déçu, mais Noëlle m’avait parlé à cause de son inquiétude.

Elle avait l’air d’une fille volontaire, mais il semblerait qu’elle ait aussi de la gentillesse en elle.

Peut-être faut-il s’attendre à ce que ce soit normal de la part de la candidate pour être le personnage principal ?

Maintenant, je devrais aussi rassembler des informations.

« Au fait, Mademoiselle Noëlle, avez-vous une sœur ? » demandai-je.

« J’en ai bien une. En fait, je suis une jumelle. J’ai une petite sœur, » déclara Noëlle.

Noëlle parlait de sa petite sœur avec bonheur. « Elle n’est pas aussi grossière que moi. Dois-je l’appeler telle une dame ? Elle sait comment suivre le courant. Elle est intelligente, et aussi une petite sœur fiable. Dommage, mais elle a déjà un amoureux, alors ne la drague pas, d’accord ? »

« Hee, c’est malheureux. Et vous, Mademoiselle Noëlle ? » demandai-je.

Moi aussi, j’ai deux belles et gentilles fiancées ! J’avais failli le dire, mais j’avais avalé mes paroles.

C’était un peu difficile de dire que j’avais deux fiancées. En outre, je serais également troublé si elle voulait en savoir plus à ce sujet alors je trouvais que garder le silence devrait être le meilleur choix.

« Tu peux m’appeler sans toutes ces fioritures. Quant à moi, à cause de ma grossièreté aussi, je suis libre en ce moment. De plus, il y a cette personne ennuyeuse qui n’arrête pas de se battre avec moi, alors aucun garçon ne s’approchera de moi. Je suis en train de poser ma candidature pour un petit ami, » déclara Noëlle.

C’était une fille avec qui il était agréable de parler.

De plus, les deux phrases qu’elle avait mentionnées, « une personne ennuyeuse qui se bat » et « libre en ce moment » me dérangeaient.

Sa petite sœur avait un amoureux, mais à l’heure actuelle, il n’y avait pas de facteur décisif pour déterminer laquelle d’entre elles était le personnage principal.

Celle qui avait le plus de possibilités, était-ce la petite sœur ?

Et puis, encore une chose.

« Une personne ennuyeuse ? » demandai-je.

« Je ne pense pas que tu le connais même si je te le dis, mais c’est la princesse de Maison Rault. Elle se dispute souvent avec moi, c’est gênant, » déclara Noëlle.

Le nom de famille du dernier boss avait été révélé.

En plus, une princesse qui se bat avec elle ?

« Tu peux aussi m’appeler Léon sans honorifique, tu sais ? » déclarai-je.

Je me souciais plus de savoir qui était le personnage principal que d’écouter les voix stridentes de l’entourage de Brad.

***

Derrière le bâtiment de l’école.

Cet endroit était sombre parce que le bâtiment bloquait la lumière du soleil. Il faisait un peu froid là-bas.

Mais, c’était pratique parce que personne ne voulait y aller.

J’avais appelé Marie après l’école et nous avions essayé de réduire les possibilités sur qui pourrait être le personnage principal à partir des informations recueillies jusqu’à présent, mais — Marie se plaignait dans son état de fatigue.

« Je leur ai dit. Préparez-vous correctement la veille, d’accord, je l’ai dit. Et pourtant, j’ai été grondée comme si c’était ma faute. Pourquoi ? Je n’ai rien fait de mal ! » s’écria Marie.

Une cérémonie d’ouverture avait lieu aujourd’hui. Après cela, les élèves pourraient rentrer chez eux.

Le soleil était encore haut dans le ciel. C’était l’après-midi en ce moment.

Il y avait une grande différence entre cette académie et l’académie du royaume. Cette académie n’avait pas de système d’internat.

De ce fait, le nombre de personnes dans l’académie avait diminué de façon drastique à la fin des cours.

« Assez de plaintes. Pour l’instant, dis-moi quel est le personnage principal, » déclarai-je.

« J’ai déjà mentionné ses caractéristiques avant, » déclara Marie.

« Alors, regarde ça, » déclarai-je.

Marie avait regardé les images projetées par Luxon dans le vide.

Puis ses yeux s’étaient grand ouverts et elle avait tenu sa tête.

« Comment ça, des jumelles ? Je n’ai jamais rien entendu de tel !! » s’écria Marie.

« C’est pour ça que je suis troublé ici, » déclarai-je. « Quoi qu’il en soit, il ne fait aucun doute que l’une d’elles doit être le personnage principal. D’après la personnalité, j’ai eu le sentiment que Noëlle est plus susceptible d’être le personnage principal, mais c’est Lelia qui a un amoureux en ce moment. »

J’avais essayé de lui demander diverses choses, mais je n’arrivais pas à me décider.

Marie avait réfléchi en regardant les photos des deux femmes. « Je n’ai jamais imaginé que le style de coiffure serait différent, et en premier lieu le personnage principal n’est pas vraiment apparu dans les illustrations donc je ne sais pas. — Ah, attends ! Si je me souviens bien, elle a attaché ses cheveux sur un côté dans une illustration où on la voit alors qu’elle portait une robe. »

Luxon avait exprimé son opinion. « Contrairement au jeu, en réalité, quelqu’un peut changer quelque chose comme la coiffure à sa guise s’il en a envie. »

Alors, la coiffure n’est pas un problème ?

Même si j’avais décidé de trouver rapidement le personnage principal et de me concentrer pour être un Cupidon de l’amour, je n’avais jamais pensé que nous trébucherions dans ce genre d’endroit.

« La petite sœur Lelia a un amoureux, mais n’est-il pas étrange de sortir déjà avec une cible de conquête ? » demandai-je.

Je n’avais jamais joué au deuxième jeu, donc je ne savais pas à quel moment la relation amoureuse s’était formée.

Marie avait mis sa main sur sa bouche. « Je crois que cette phase se situe vers le milieu de la deuxième année. Mais, si vous vous en approchiez, il y aurait aussi un événement où votre entourage mentionnerait une telle chose — eh ? Était-ce d’un autre jeu ? »

Marie s’appuyait sur sa vague mémoire pour se rappeler la suite de ce jeu. « Si je me souviens bien, il y a eu un tollé et un duel. Celui qui y protégera le personnage principal deviendra son amoureux. S’il y a plusieurs candidats, je pense que le joueur choisira parmi eux. »

« Encore un duel, » déclarai-je.

Il y avait eu aussi un duel dans le premier jeu.

Est-ce que le fait d’avoir un homme qui se bat pour elle est une situation qui rendra les joueuses heureuses ?

« N’y a-t-il pas de photo du petit ami ? » demanda Marie.

Quand Marie avait dit cela, Luxon avait immédiatement rejoué une vidéo.

« C’est arrivé il y a 30 minutes, » annonça Luxon.

Une fille qui ressemblait à Noëlle était apparue dans la vidéo.

— C’était Lelia.

La couleur de ses cheveux était plus rose que celle de Noëlle. C’est droit sans boucles. Noëlle avait aussi l’air forte, mais elle avait l’air encore plus forte que Noëlle.

Il y avait aussi un homme dans la vidéo. Il avait les cheveux bleus.

Ses cheveux bleus soyeux poussaient jusqu’à l’épaule.

Il avait les yeux verts, et je suppose que sa taille est un peu plus petite que la normale ? Il était svelte et donnait un sentiment peu fiable, mais c’était un garçon qui avait l’air gentil.

Marie avait immédiatement deviné le nom du garçon. « Émile ! C’est la tuile sûre Émile ! »

« C’est quoi ce surnom désagréable ? » demandai-je.

Il s’appelait Émile Laz Pleven.

Il semblerait qu’il soit le deuxième fils de Maison Pleven des six grands nobles.

+++

Partie 3

Il était l’une des cibles de conquête. Selon Marie, il s’était attaché avec l’affreux surnom de « tuile sûre Émile ».

« C’est un personnage facile à conquérir. Même si tu as commis une erreur dans le jeu dans une certaine mesure et que tu n’as pas pu obtenir un petit ami, tu peux achever le jeu si tu choisis Émile à l’étape intermédiaire, » déclara Marie.

J’avais regardé les deux individus dans la vidéo.

La conversation des deux étudiants à l’intérieur de la vidéo pouvait être entendue.

« Lelia, à propos des vacances de la semaine prochaine, veux-tu aller à un rendez-vous ? »

Émile avait invité Lelia à un rendez-vous avec un visage rouge. C’était une scène innocente et chaleureuse.

C’était Lelia qui semblait habituée à ce genre de scène. « D’accord. Mais, assez avec la visite du musée d’art. Je préférerais qu’on aille faire du shopping après. »

« Eh, le musée d’art n’est pas bon ? » demanda Émile.

« — les rendez-vous d’avant et même celui encore avant étaient tous des visites de musées d’art, n’est-ce pas ? On peut changer de lieu de rencard de temps en temps, » déclara Lelia.

« Oui, oui. Tu as raison, » déclara Émile.

Marie écoutait attentivement cette conversation.

Je lui avais demandé. « D’une certaine façon, c’est moi qui me sens gêné de voir ça. Et, est-ce que Lelia est le personnage principal comme prévu ? »

Marie hocha la tête avec une expression sérieuse. « Peut-être. Cette conversation, je crois l’avoir vue dans un événement. Émile est une cible de conquête. Je pense que ce développement est un peu tôt, mais je pense que dans un jeu, le personnage principal peut aussi devenir aussi proche de lui en ce moment. »

Il semble qu’elle ne se souvenait pas des détails, mais elle avait dit que ce genre de conversation devrait aussi avoir lieu dans le jeu.

Luxon avait éteint la projection. « Alors, est-ce que Lelia est le personnage principal ? »

Marie avait croisé les bras. « J’avais vraiment pensé que ce serait la route royale Loïc, mais c’est inattendu qu’elle vise Émile. »

La route royale Loïc.

Mais, le choix du personnage principal de Lelia était la tuile sûre Émile.

« De mon point de vue, le personnage principal ressemble plus à une fille normale que je ne le pensais. Si c’est juste à cause de leur atmosphère, je pense que c’est Noëlle qui est plus comme un personnage principal, » déclarai-je.

Il y avait beaucoup de différences entre elles, même si elles étaient des jumelles.

« Vraiment ? Mais, si elle sort avec Émile, alors Lelia est le personnage principal. Ce sera parfait si elle est aussi en conflit avec la méchante, » déclara Marie.

— La méchante ? Parle-t-elle de quelqu’un comme Anjie dans le premier jeu ?

« Il y a donc aussi une méchante dans le deuxième jeu, » déclarai-je.

« Elle n’est pas seulement sa rivale amoureuse. Elle est aussi la fille de la Maison Rault avec qui le personnage principal est en conflit. Cette femme a un an de plus et se battra avec le personnage principal avec persévérance, » déclara Marie.

« Hé, attends une seconde, » déclarai-je.

« Quoi ? » demanda Marie.

Je m’étais souvenu des paroles de Noëlle.

Noëlle avait mentionné que la princesse de Maison Rault se disputait avec elle.

« À propos de cette méchante, il semble qu’elle cherche la bagarre avec Noëlle, » déclarai-je.

Noëlle n’avait pas dit que la femme se battait avec elle.

Marie fronça les sourcils, puis elle se tint la tête à bout de nerfs. « Je ne comprends plus rien. »

Que se passe-t-il exactement ?

Luxon nous avait conseillés. « Nous avons conclu que la source du pouvoir du personnage principal est le sang de la lignée de prêtresse. Dans ce cas, il est possible que les deux soient “l’existence qui peut devenir le personnage principal”. »

Marie avait levé le visage. « C-C’est vrai ! Le personnage principal est un survivant de la Maison Lespinasse. Elle est de la lignée de la prêtresse. C’est pourquoi il ne sera pas étrange de voir qu’elle deviendra le personnage principal ! »

« Le rôle a-t-il été scindé après qu’elles soient devenues jumelles ? L’une d’elles a un petit ami tandis que l’autre est la cible de la méchante, » déclarai-je.

« — Je ne sais pas. » Marie avait jeté l’éponge, mais j’étais dans le même état d’esprit.

On ne sait pas, c’est tout.

Mais — ce n’est pas non plus le pire des cas.

« Quoi qu’il en soit, cela ne change rien au fait que nous devons enquêter, » déclarai-je.

« Oui. Je vais continuer à enquêter, » déclara Luxon.

À la fin, nous n’avions pas compris laquelle d’entre elles était le personnage principal.

Cependant, c’était aussi un fait que ce n’était pas une situation désespérée.

 

***

Dans le bâtiment de l’académie après la fin des cours.

Brad était entouré de filles.

« Sire Brad, nous avons une classe spéciale dans ce bâtiment. »

« Il y a aussi une salle de musique. »

« Il y a aussi une cuisine utilisée pour l’économie domestique. Les étudiantes y fabriquent des sucreries. S’il vous plaît, mangez le gâteau que je ferai plus tard. »

Parce que les étudiantes s’étaient portées volontaires pour faire visiter le bâtiment à Brad, elles lui faisaient visiter l’intérieur tout en l’entourant comme ça.

Brad n’avait pas non plus l’air insatisfait de la situation.

« Je vous remercie. »

Les étudiantes de l’académie rougirent face au sourire de Brad.

Il y avait un groupe d’élèves de sexe masculin qui regardaient cette scène.

Ils étaient assis dans les escaliers avec leurs uniformes un peu désordonnés. Ils étaient les délinquants de cette académie.

Le jeune homme qui était leur chef avait une veine bombée sur le front.

Il avait les cheveux bouclés violets et les yeux violets.

Brad avait la même couleur de cheveux avec lui, mais le voir avec des filles qui agissaient ainsi avec lui avait irrité le jeune homme.

Cependant, ce jeune homme n’était pas aussi beau que Brad.

Son corps était mince et la couleur de sa peau était malsaine.

Il y avait une bouteille de vin à moitié vide près de lui.

Il s’appelait Pierre Io Faiviel.

Le deuxième fils de la maison Faiviel des six grands nobles.

Il n’était pas l’héritier, mais il était entouré de partisan parce qu’il faisait partie des six grands nobles.

Tout le monde avait un écusson sur le dos de la main droite.

Le symbole n’était pas un tatouage ou une tache de naissance.

C’était la preuve qu’ils recevaient la protection divine de l’arbre sacré.

Et puis, même parmi eux, Pierre possédait un symbole qui n’avait été donné qu’à quelqu’un des six grands nobles.

Pour les gens de la République, le symbole était aussi une preuve de noblesse.

« Pourquoi font-ils des avances à un noble d’un pays tiers ? »

Les partisans s’agitaient avec des sueurs froides en voyant Pierre irrité. Ils l’avaient vite calmé.

« Ce ne sont pas des filles à qui le Seigneur Pierre devrait prêter attention. »

« C’est vrai, c’est vrai. Les filles autour de lui sont toutes plus communes. Ils ne conviennent qu’au noble de Hohlfahrt. »

« Il n’est pas à la hauteur pour Monsieur Pierre. »

Ils l’avaient flatté. Pierre avait pris la bouteille de vin et l’avait englouti.

Et puis il essuya le vin renversé avec la manche de son uniforme avant de lever le coin de sa bouche avec un sourire étrange.

« Il y a longtemps que nous n’avons pas joué la dernière fois. »

« Monsieur Pierre veut-il jouer, avec les filles de tout à l’heure ? »

« Ce sera amusant aussi, mais ce sera aussi agréable de tourmenter ces Hohlfahrt. S’ils se mettent en colère et déclenchent une guerre avec nous, alors je pourrai aussi faire des réalisations, » déclara Pierre.

C’était une déclaration qui prenait la guerre à la légère.

Mais cette façon de penser ne se limitait pas à Pierre.

« Excellente idée. S’il vous plaît, laissez-moi participer aussi le moment venu. »

« Je vous le demande aussi, Monsieur Pierre. Je veux améliorer mes réalisations et obtenir personnellement un peu de prestige. »

« Moi aussi ! »

Les partisans avaient dit ça et avaient souri.

Ils n’étaient pas si choqués que ça, même lorsqu’ils entendirent dire que cela pourrait devenir une guerre contre le royaume.

Au contraire, ils avaient l’attitude qui indiquait qu’ils le souhaitaient avec impatience.

Leur attitude était comme s’ils croyaient complètement qu’ils ne pouvaient pas perdre, mais la cause de cette confiance résidait dans le symbole sur le dos de leur main droite.

Pierre fixa son symbole.

« Attendez les gars. J’ai hâte d’y être. D’abord, ces types ont des accompagnateurs, n’est-ce pas ? » demanda Pierre.

Tout d’abord, ils ne cibleraient pas les étudiants étrangers du royaume, mais les gens qui les entouraient.

« Ça va aussi être amusant de les frapper petit à petit et de voir lequel d’entre eux craque le premier. »

Pierre, avec sa personnalité tordue, s’était fixé pour cible les étudiants étrangers du royaume.

 

***

Les sœurs jumelles Noëlle et Lelia vivaient dans un appartement normal.

Ce n’était pas très loin de l’académie. C’était assez propre et spacieux pour qu’elles puissent y vivre toutes les deux sans problème.

C’était les anciens serviteurs de la Maison Lespinasse qui leur avaient préparé l’appartement.

Ils soutenaient les deux filles dans l’ombre même maintenant.

L’appartement de ces deux jeunes filles d’âge nubile était une chambre à base de blanc.

L’endroit était propre. En ce moment, Noëlle cuisinait dans la cuisine avec un tablier.

Lelia était rentrée chez elle pendant que Noëlle fredonnait et cuisinait. « Je suis à la maison. »

C’était une voix sèche.

Noëlle répondit avec énergie. « Bienvenue à la maison ~. Attends encore un peu pour le dîner. »

« — D’accord, » déclara Lelia.

Contrairement à la grande sœur Noëlle, l’attitude de Lelia était très froide.

Noëlle s’inquiétait pour Lelia qui semblait fatiguée. « Qu’est-ce qu’il y a ? »

« Grande sœur, as-tu été choisi comme accompagnateur pour les étudiants étrangers, n’est-ce pas ? » demanda Lelia.

« Oui. C’est parce que tu as refusé de le faire, » répondit Noëlle.

Noëlle ne comprenait pas pourquoi Lelia avait mentionné ce sujet.

L’expression de Lelia était étrange, alors elle avait éteint le feu et avait mis ses mains sur sa taille.

« Y a-t-il quelque chose d’étrange de la part des étudiants étrangers ? » demanda Lelia.

« Quelque chose d’étrange ? Ils sont assez étranges, mais ils sont tous très populaires. Ne sais-tu pas aussi comment les filles font du grabuge à leur sujet ? » demanda Noëlle.

« Je suis au courant de ça. Ce qui me tracasse, c’est que le garçon qui ne se démarque pas vraiment, et les deux autres filles, » répondit Lelia.

Le visage de Léon lui était immédiatement venu à l’esprit quand Noëlle avait entendu Lelia parler d’un garçon qui ne se démarquait pas vraiment.

« Tu veux parler de Léon ? Maintenant que tu l’as dit, il était intéressé quand j’ai parlé de toi bien qu’il ait eu l’air déçu quand j’ai dit que tu avais un petit ami, » Noëlle avait dit ça en riant, mais Lelia ne souriait pas du tout.

Noëlle s’était inquiétée pour sa petite sœur qui n’était pas comme d’habitude. « Qu’est-ce qu’il y a ? »

« Ce n’est rien du tout, » Lelia répondit ça et elle était entrée dans sa chambre après ça.

+++

Chapitre 3 : Les jumelles

Partie 1

À l’académie du Royaume de Hohlfahrt.

C’était le début d’un nouveau mandat et Anjie était alors submergée de travail.

Le nombre d’élèves de sa classe avait diminué après la guerre contre la principauté.

Il y avait beaucoup de nobles dont le titre leur avait été retiré. Les raisons en étaient diverses. Trahison, lâcheté, et ainsi de suite.

L’académie avait également aboli le système de serviteur exclusif pour les étudiants. Pour ces raisons, elle avait l’impression qu’il n’y avait pas beaucoup de monde à l’intérieur de l’académie.

Dans une telle situation, la position d’Anjie à l’académie était élevée.

Aujourd’hui aussi, elle était en conversation avec un camarade de classe supérieure au sujet d’une affaire à l’intérieur de l’académie.

Anjie parlait avec Clarisse dans une salle de classe que Léon utilisait souvent pour prendre le thé dans le passé.

« Le mécontentement des étudiantes ? » demanda Anjie.

« C’est exact. Jusqu’à présent, elles avaient un serviteur exclusif pour répondre à leurs besoins. Leur serviteur les réveillait le matin et les aidait à s’habiller. Mais maintenant, il leur est soudain interdit d’avoir un serviteur exclusif. Il y a beaucoup de filles qui ne peuvent pas arriver à l’heure maintenant. Non seulement cela, mais beaucoup d’entre elles sont aussi incapables de s’habiller elles-mêmes, » répondit Clarisse.

Anjie ferma les yeux avec exaspération quand elle entendit cela.

« Le palais a également l’intention d’éduquer sévèrement les filles en profitant de cette chance. Elles peuvent se retirer de l’académie si elles sont mécontentes, » déclara Anjie.

« Le problème, c’est que nous ne pouvons pas non plus le faire, » répondit Clarisse.

Clarisse avait tracé le bord de sa tasse avec son doigt.

« Néanmoins, le thé de Léon me manque, » déclara Clarisse.

« Qu’entends-tu par là ? » demanda Anjie.

Anjie avait regardé Clarisse en face. En réponse, Clarisse répondit de façon ambiguë pour taquiner Anjie. « Qui sait ? Je me demande ce que ces mots pourraient signifier. Et surtout, une lettre de Léon ? »

Anjie avait rougi légèrement quand Clarisse lui demanda si elle avait reçu une lettre de Léon.

« E-Euh, j’en ai reçu une. C’était il y a quelques jours. Il semble qu’il fasse de son mieux là-bas, » répondit Anjie.

« Il est vraiment diligent, n’est-ce pas ? » demanda Clarisse.

Clarisse avait trouvé inattendu que Léon n’ait pas oublié d’écrire. Elle avait ensuite changé de sujet à nouveau. « Anjelica, les filles sont problématiques, mais les problèmes des garçons sont aussi en augmentation. »

« Les garçons aussi ? » demanda Anjie.

« Il semble qu’ils n’arrivent pas vraiment à maîtriser la situation. Beaucoup d’entre eux sont déconcertés parce que les filles ont soudainement changé d’attitude, » répondit Clarisse.

Le traitement des garçons devrait être en amélioration, mais il y avait encore quelques mécontentements de leur part.

Anjie avait essayé de savoir quel genre de mécontentement ils avaient. « Mais je n’ai rien entendu à ce sujet. Comment est-ce possible ? »

« C’est parce que tu es la fiancée de Léon. Il est très populaire auprès de certains garçons. C’est pour ça qu’ils ne veulent pas t’attirer d’ennuis, » déclara Clarisse.

Léon était populaire parmi la population masculine de l’académie parce qu’ils avaient pu échapper à la situation absurde du mariage grâce à lui.

Il était particulièrement populaire parmi les nobles démunis de la campagne comme Daniel et Raymond.

Ils se plaignaient beaucoup de Léon, mais à l’intérieur ils se sentaient redevables envers lui.

Mais, cela n’était pas limité aux étudiants masculins de l’académie — apparemment Léon était également populaire parmi les hommes en dehors de l’académie.

« Ils sont comme ses fans. Je pense qu’il y en a même qui sont vraiment amoureux de lui, » déclara Clarisse.

Entendre cette information désagréable avait fait froncer les sourcils d’Anjie.

« Ça m’a donné un sentiment mitigé. Je suis contente que Léon soit accepté, mais il n’est pas le genre à s’intéresser à cette direction, » déclara Anjie.

Clarisse avait souri en entendant cela. « C’est une bonne chose. »

Anjie avait jeté un regard aiguisé quand elle avait entendu Clarisse dire ça.

« Qu’est-ce que tu veux dire par là ? » demanda Anjie.

« Hmm, je me le demande ? » demanda Clarisse.

Anjie se demandait combien de fois elle avait répété cette question. Elle n’avait pas pu s’empêcher de penser que Clarisse n’avait pas abandonné Léon.

Mettant de côté la plaisanterie, Anjie déplaça son regard vers l’intérieur de sa tasse.

Quoi qu’il en soit, les mécontentements s’accumulent tant chez les hommes que chez les femmes en raison du changement radical qui se produit actuellement. C’est un peu gênant.

Anjie apporta sa tasse sur ses lèvres. Comme Clarisse l’avait dit, le thé que Léon faisait lui manquait.

L’instant d’après, les yeux de Clarisse devinrent sérieux. « Ah, j’allais oublier. L’augmentation du nombre d’étudiants boursiers a également causé beaucoup de problèmes. Veux-tu bien rappeler à Olivia d’être très prudente à ce sujet également ? »

« Des problèmes avec les étudiants boursiers, hein ? » demanda Anjie.

Jusqu’à présent, l’académie avait été un lieu d’apprentissage pour les nobles. Et pourtant, aujourd’hui, des gens issus du milieu des marchands ou des aventuriers — des roturiers ayant des capacités exceptionnelles — pouvaient s’inscrire.

Naturellement, des problèmes étaient également survenus à cause de cela.

« Il y a beaucoup d’étudiants qui ont choisi de se battre avec les étudiants boursiers, » expliqua Clarisse.

L’environnement changea rapidement après la guerre contre la principauté. Pour diverses raisons, même l’académie avait des problèmes.

Quelle situation très pénible ! J’espère que cela pourra se calmer avant que Léon ne rentre à la maison, pensa Anjie.

***

Je passais mes journées à étudier à l’académie en tant qu’étudiant étranger.

Cet endroit était différent du royaume, même si je me sentais un peu nostalgique de voir ce qui se passait dans la salle de classe.

Cela m’avait rappelé mes années de lycée.

J’écoutais le cours du professeur dans la langue de la République tout en prêtant attention au rapport de Luxon dans mon oreille.

« Maître, j’ai enquêté sur tous les jeunes hommes de la catégorie des cibles de conquête, sauf deux d’entre eux, » déclara Luxon.

J’avais tapoté sur mon bloc-notes une fois en utilisant mon stylo pour signaler à Luxon de continuer son rapport.

Pour les personnes autour de moi, cela devrait sembler que je suivais le cours au sérieux.

« D’après les renseignements de Marie, il y a un personnage caché à l’extérieur de l’académie. Je suis toujours en train d’enquêter sur cette personne. Quant à la cible de conquête au sein de l’académie sur qui je ne peux toujours pas enquêter, c’est l’héritier de la Maison Rault, » continua Luxon.

Apparemment, le fils du dernier boss était aussi l’une des cibles de conquête.

La relation avec le personnage principal était très complexe.

Cependant, l’héritier de la Maison Rault était un enfant adoptif, alors ce n’était peut-être pas vraiment un problème.

La Maison Rault avait aussi une fille. Il semblait que cette personne était la méchante du deuxième jeu.

Mais quand même, de penser que l’héritier de la Maison Rault était l’une des cibles de conquête de l’héroïne.

Il était dans une position très compliquée, et cela m’avait fait de la pitié pour lui.

Après tout, son père adoptif et sa grande sœur se transformeraient automatiquement en ennemis s’il devenait l’amoureux de l’héroïne.

« Il y a aussi une information un peu gênante, » déclara Luxon.

Je ne voulais pas écouter de mauvaises nouvelles, mais je ne pouvais pas non plus les ignorer s’il y avait un problème.

Pendant que je réfléchissais, le professeur, Monsieur Clément, s’était tourné vers moi. « Comprenez-vous ce que j’ai expliqué jusqu’à présent ? »

C’était un bon professeur qui avait agi avec prévenance envers moi et Brad.

« — J’ai compris, » répondit Brad.

« Je n’ai pas de problème, Monsieur Clément, » répondis-je.

C’était un professeur doux et bienveillant, mais…

« Bien. Monsieur Léon et Monsieur Brad, n’hésitez pas à me demander s’il y a quelque chose que vous ne comprenez pas, » déclara Monsieur Clément.

— Monsieur Clément m’avait fait un clin d’œil. Je me sentais coupable d’agir ainsi envers lui, mais ce clin d’œil m’avait fait frissonner.

Il avait une grande silhouette qui était couverte d’une chemise si serrée qu’on aurait dit qu’elle allait éclater.

Comme sa poitrine remplissait sa chemise jusqu’à l’éclatement, sa forme pouvait clairement être vue. Son visage présentait un long menton avec une fente au milieu et une moustache épaisse.

Il s’était rasé les cheveux. Mon visage était devenu blanc.

Oui, Monsieur Clément était un homme musclé.

Et pourtant, il parlait d’une manière efféminée comme une femme.

La cloche avait sonné à ce moment-là. Monsieur Clément avait fermé son manuel.

« C’est tout pour aujourd’hui. N’oubliez pas de revoir la leçon à la maison. N’oubliez pas de vous préparer pour la prochaine leçon. Sinon, je vais punir le mauvais enfant qui oublie, » déclara Monsieur Clément.

Monsieur Clément avait lâché un baiser à la classe. Les garçons avaient crié « Hih ! » en réponse.

C’était notre professeur principal. C’était un très bon professeur, à part son apparence.

— Si seulement il n’avait pas ce genre d’apparence.

 

***

Le cours était terminé. Quand la pause était arrivée, Noëlle qui était assise devant moi s’était retournée.

Elle s’était assise en serrant le dos de la chaise et avait regardé mon cahier.

 

 

Néanmoins, s’asseoir avec les jambes ouvertes comme ça — je ne pensais pas que c’était approprié pour une fille.

J’avais l’impression que sa culotte serait visible si elle bougeait un peu plus, mais à la fin, elle était à peine en sécurité.

« Tes notes sont plus faciles à comprendre que les miennes, » déclara Noëlle.

Je suppose qu’elle voulait me demander si j’avais réussi à suivre la leçon, mais malheureusement mes notes étaient assez complètes, grâce en partie à Luxon.

« J’apprécierais beaucoup si tu m’aidais déjà avec les parties que j’ai ratées, » déclarai-je.

Noëlle m’aidait quand il y avait des mots que je ne comprenais pas ou une phrase que j’entendais mal. Elle avait été très utile.

La confiance de Noëlle était revenue quand je lui avais dit ça. « Je suppose que c’est une bonne chose d’être en tant qu’accompagnatrice. »

J’avais jeté un coup d’œil en direction de Brad.

Il n’avait pas l’air d’avoir besoin de l’aide de Noëlle avec tant de filles autour de lui.

Ce type était un jeune homme de la noblesse pour de vrai, donc il était meilleur en langue étrangère que moi.

Il avait appris non seulement la langue de la République, mais aussi d’autres langues étrangères.

Un homme aussi compétent s’était fait avoir par Marie. Ça m’avait rendu triste quand j’avais pensé ça.

Puis Noëlle m’avait demandé mes projets pour aujourd’hui. « Je vais faire visiter l’académie à Marie et Cara aujourd’hui. Et si tu venais aussi avec nous, Léon ? »

Noëlle était essentiellement l’accompagnatrice des étudiantes étrangères.

Il vaudrait mieux que Marie et Cara soient également placées dans la même classe qu’elle. Mais parce que notre venue ici avait été décidée si soudainement, le personnel de l’académie n’avait pas pu tout préparer parfaitement.

Je suppose que le fait que nous avions été placés dans la classe de Noëlle était aussi l’effet de cette préparation précipitée.

« Je vais demander à Jean de me faire visiter aujourd’hui, donc on peut remettre ça, » déclarai-je.

« C’est vraiment dommage, » déclara Noëlle.

Noëlle parlait sans hésitation de ce qu’elle avait en tête. C’était une fille vivante avec une personnalité facile à vivre.

Certes, je l’avais trouvée facile à vivre après lui avoir parlé ainsi.

« Même si j’avais prévu de te demander de porter nos affaires sur le chemin du retour, » elle avait aussi parlé franchement de ses véritables intentions.

« Tu es vraiment honnête, » déclarai-je.

« Croyais-tu que je t’invitais à sortir ? Dommage. Même si je suis comme ça, je ne suis pas une femme facile, » déclara Noëlle.

La façon dont elle se comportait ne donnait pas l’impression aux gens qu’elle était une fille prudente.

Mais sa garde était-elle si solide ?

Mais je préférerais qu’elle baisse encore plus sa garde et qu’elle ait un petit ami. De cette façon, je me reposerais mieux.

« J’ai pensé que tu devais avoir un petit ami vu comme tu es mignonne. N’y a-t-il pas un garçon avec qui tu es proche ? » demandai-je.

L’expression de Noëlle était devenue troublée.

« Je pense que mon ami masculin proche pourrait être juste Jean ? Nos maisons sont proches l’une de l’autre, et récemment nous avons eu beaucoup plus d’occasions de parler, » déclara Noëlle.

— Notre autre accompagnateur Jean ? Mais il ne devrait pas être l’une des cibles de conquête.

Elle avait dit qu’ils étaient proches. Ça voulait dire qu’ils ne sortaient toujours pas, non ?

« Je veux un petit ami, mais le fait d’en avoir un me causera aussi un autre problème, » déclara Noëlle.

« Un autre problème ? Est-ce un problème différent de celui de la princesse de Maison Rault dont tu as parlé l’autre jour ? » demandai-je.

« Ouaip. Et les ennuis viennent cette fois d’un prince, » déclara Noëlle.

Un prince ?

J’avais appris une chose en arrivant à la République.

Chacun des six grands nobles était un roi qui régnait sur leur île flottante respective.

Ces six rois se rassemblaient sous l’arbre sacré et gouvernaient ensemble le pays appelé la République.

À cause de cela, le deuxième prénom de chacun des six grands nobles était différent.

Quel cadre gênant !

« C’est ce type qui s’appelle Loïc. Il s’échauffe tout seul et ne veut pas m’écouter. Je ne l’aime vraiment pas. Il dit à tout le monde qu’il est mon petit ami, mais je ne l’accepterai absolument pas. — Même si c’était un type bien avant ça, » déclara Noëlle.

Noëlle semblait déprimée. J’avais regardé son visage en transpirant de sueur froide.

— Par Loïc, voulait-elle dire celui qui a été traité comme la cible principale, même parmi les cibles de conquête ?

Noëlle le détestait-elle vraiment ?

« Dit-il à tout le monde qu’il est ton petit ami ? » demandai-je.

« Ne le prends pas au sérieux. C’est juste son mensonge, » déclara Noëlle.

Je voulais lui en demander un peu plus à ce sujet, mais l’enseignante était entrée dans la classe à ce moment-là.

+++

Partie 2

Quelque part caché à l’intérieur de l’académie — .

J’avais rencontré Marie et nous avions parlé de tout ce qui s’était passé jusqu’ici.

Il était midi, alors j’avais acheté du pain au magasin de l’académie avant de venir ici. Je le mangeais en parlant avec Marie.

Marie et moi étions actuellement dans la confusion à cause de cette situation.

« Noëlle aime Jean. D’un autre côté, Loïc l’aime bien et lui fait des avances, mais il ne l’intéresse pas. Est-ce bien ça ? » demanda Marie afin de le confirmer.

Marie se pencha vers l’avant et gémit pendant qu’elle tenait sa tête avec ses mains.

« C’est ce que j’ai dit. Elle a dit qu’elle était très proche de Jean. Leurs maisons sont proches l’une de l’autre et ils se parlent souvent. Ah, j’ai entendu dire qu’ils partageaient parfois aussi de la nourriture s’ils avaient des restes. Ils ont une telle relation en cours, » répondis-je.

Quels beaux développements ! Je suis jaloux.

La position de Jean était sûrement comme le personnage principal d’un Light Novel.

Un Mob qui avait eu l’héroïne d’un jeu vidéo otome en la faisant tomber amoureuse de lui. Mais là, cela ressemblait à la situation où un élève du lycée s’autoproclamait amoureux d’une super belle fille.

Noëlle aussi, elle ressemblait à une fille normale, mais c’était une fille avec une attitude saine.

Eh bien, si on la comparait aux filles du royaume, elle pouvait encore être classée comme gracieuse, même en comptant son comportement quelque peu délinquant.

Les élèves de l’académie de la République d’Alzer — surtout les filles — étaient trop normaux pour que cela me rappelle l’école dans ma vie passée.

Elles avaient toutes l’air de filles merveilleuses.

Ce serait parfait si seulement les plus hauts gradés de la République n’étaient pas des connards.

Marie était complètement perdue.

« La petite sœur Lelia est proche de la tuile de sécurité, tandis que Noëlle est poursuivie par Loïc — mais, la méchante vise Noëlle —, » déclara Marie.

Ses yeux semblaient tourbillonnants à cause de la confusion qu’elle ressentait. Marie s’était gratté la tête, et cela lui avait décoiffé ses cheveux.

« JE NE COMPRENDS PAS ! JE NE SAIS PAS QUI EST L’HÉROÏNE ! » s’écria Marie.

J’avais commencé à manger mon deuxième pain quand Luxon avait flotté à mes côtés.

Il venait tout juste de revenir après avoir recueilli des informations, alors j’avais écouté son rapport.

« À propos de la relation entre Lelia et Émile, même les gens autour d’eux les reconnaissent comme amoureux, » déclara Luxon.

« Le deuxième fils d’un grand noble a-t-il le droit d’avoir une roturière comme amoureuse ? » demandai-je.

Luxon avait déplacé l’anneau à l’intérieur de sa lentille rouge pour montrer son affirmation. « Ils pensaient que c’est lui qui joue alors qu’il est encore étudiant. Peut-être la considèrent-ils comme sa maîtresse dans le futur ? »

Marie avait ajouté à l’explication. « Mais il y avait une atmosphère sérieuse dans le jeu. Plus tard, la situation changera parce que l’héroïne sera choisie comme prêtresse de l’arbrisseau. Ils vont pouvoir être en relation l’un avec l’autre formellement et à la fin ce sera une fin heureuse avec un mariage entre eux. »

« Je vois, donc cette position de prêtresse, c’est comme être une “sainte” dans le royaume, » déclarai-je.

L’héroïne du premier jeu Livia serait reconnue comme la sainte à l’origine et elle serait donc autorisée à se marier avec le prince couronné Julian ou avec les autres héritiers de familles nobles.

Luxon m’avait fait une suggestion. « Maître, dans ce cas, je pense qu’il serait plus sûr que Noëlle devienne aussi l’amoureuse de l’une des cibles de conquête au cas où. »

« Mais on dirait que Noëlle n’est pas intéressée. Hmm, qui sont déjà les autres cibles de conquête ? » demandai-je.

Marie avait commencé à compter avec ses doigts. « Il y a la route royale Loïc, la tuile de sécurité Émile — . »

Elle avait mentionné les noms l’un après l’autre.

« “Le professeur inutile” Narcisse et “le brocon” Hugues. Il y a aussi le personnage caché “l’Onii-chan” Fernand. Le dernier est Serge, “l’ennemi amer”, » déclara Marie.

Ces quatre individus étaient aussi des six grands nobles.

Pourtant, ces surnoms sont-ils nécessaires ?

« C’est quoi ce surnom “Onii-chan” ? » demandai-je.

« C’est parce que c’est le grand frère d’Hugues. Il est l’actuel chef de la maison Druille à un si jeune âge et il participe également à la rencontre entre les six grands nobles, » déclara Marie.

Luxon hocha la tête. « C’est un gros bonnet. Pour l’instant, je manque de personnel pour recueillir plus d’informations sur Fernand. »

« Comment l’héroïne a-t-elle rencontré le personnage caché ? » demandai-je.

« L’héroïne peut le rencontrer si elle se rapproche d’Hugues. C’est un beau jeune homme avec un sens aigu de la justice ! — J’aimerais pouvoir le rejoindre tout de suite, » s’exclama Marie.

J’avais ainsi entendu les vrais sentiments de Marie. En même temps, je me demandais avec qui Noëlle devait avoir une relation amoureuse.

« Il vaudrait peut-être mieux que Narcisse ou Hugues deviennent l’amoureux de Noëlle. C’est aussi difficile d’écarter Fernand comme choix, mais nous n’avons tout simplement pas d’informations sur lui, » déclarai-je.

Pour l’instant, Serge qui n’était pas à l’académie et Loïc qui était détesté par Noëlle étaient hors de question.

Marie avait l’air dubitative face à ma suggestion. « Un enseignant et son élève ayant une relation dans la réalité, cela peut être problématique. Si nous voulons aider l’héroïne à avoir un petit ami, que dirais-tu de Hugues ? Mais, Hugues est en troisième année, donc ce sera aussi difficile. — Ah. »

« Qu’est-ce qu’il y a ? » demandai-je.

Marie semblait remarquer quelque chose — peut-être se souvenait-elle soudainement du détail de ce jeu un peu.

« Non — que — dans le jeu, si tu ne déclenches pas le drapeau d’Hugues lors de la première année, son itinéraire serait fermé la deuxième année, » répondit Marie.

« Fermé ? » demandai-je.

« Si tu n’avais pas commencé à l’approcher dès la première année, tu ne serais pas en mesure d’avancer sur la route d’Hugues ! Ah, attends. Je pense que la route de Narcisse est aussi conditionnée. Si ma mémoire est bonne, tu dois choisir la classe où Narcisse enseigne, » déclara Marie.

La leçon spéciale facultative.

Apparemment, Narcisse était aussi un érudit qui entrait souvent dans les donjons pour enquêter sur les ruines anciennes.

J’avais tourné mon regard vers Luxon.

« Noëlle et Leila n’ont pas choisi la classe de Narcisse. La classe de Narcisse est impopulaire parce qu’il n’y a pratiquement aucun étudiant qui a choisi de suivre son cours, » déclara-t-il.

Apparemment, les étudiants avaient choisi les cours optionnels au début de l’année scolaire.

« La deuxième année ! Il y a encore la deuxième année. Le drapeau peut toujours être déclenché même si tu choisis sa classe à partir de la deuxième année ! » Marie avait dit que tout allait bien, mais Luxon avait tourné son œil d’un côté à l’autre.

« Malheureusement, Noëlle et Lelia ont choisi une autre classe spéciale, » déclara Luxon.

L’expression de Marie pâlit.

« Eh, attends une seconde. Si c’est le cas, la seule cible de conquête restante est Loïc, » déclara Marie.

Et Noëlle détestait ce Loïc.

« Échec et mat ? » demandai-je.

Juste au moment où je disais cela, Marie baissa les yeux et se couvrit le visage de ses deux mains.

« Pourquoi Noëlle détesterait-elle Loïc ? Il est un peu effrayant parfois, mais il est beau et riche ! Il sera à la tête d’une grande maison noble à l’avenir, c’est absolument une belle prise ! » s’écria Marie.

Non, en tant que joueur, bien sûr, il serait évident de le cibler en sachant qu’il était l’une des cibles de conquête. Mais en réalité, en temps normal, vous ne visez pas ce genre de personne qui se trouve si loin au-dessus de votre poste.

« Nous ne sommes toujours pas sûrs que Noëlle soit l’héroïne, mais, cette situation n’est pas vraiment bonne, » déclarai-je.

Le jeu et la réalité étaient différents.

Il y avait encore une chance de renverser la situation à partir de maintenant, mais nous ne savions pas si cela apporterait vraiment du bonheur à Noëlle en faisant cela.

Pendant que je m’inquiétais, j’avais remarqué que le regard de Marie était concentré sur ma main.

Elle essuya sa bave pendant que ses yeux étaient fixés sur mon pain à moitié mangé.

« Tu ne sautes pas de repas, n’est-ce pas ? » demandai-je.

Marie essuya ses larmes. « Tout le monde est à cet âge où l’appétit est vif. De plus, nous nous en sortons à peine avec nos frais de subsistance. Je n’ai mangé qu’un seul petit pain au déjeuner pour économiser de l’argent. »

Même moi, je mangeais du pain sucré pour mon repas, et pourtant cette fille n’avait qu’un seul petit pain ?

« Et si tu faisais des boîtes à lunch de chez toi ? » demandai-je.

« Alors je devrais aussi cuisiner pour la part de Julian et des autres résidents de la maison ! Tout le monde me demandera sûrement de cuisiner pour eux aussi. Cuisiner pour la part de sept personnes va être une corvée énorme ! » s’écria Marie.

« O, ou. — Est-ce ce que tu le veux ? » lui demandai-je.

Quand j’avais offert à Marie mon pain à moitié mangé, elle l’avait accepté avec joie.

Dans ma vie antérieure, cette situation ressemblait à celle d’une lycéenne qui acceptait volontiers un pain à moitié mangé.

« Waaa ~ aaa ! Je t’aime grand frère ! » s’écria Marie.

Normalement, c’est là que je lui dirais « Arrête, c’est dégoûtant », mais cette fille était tellement pitoyable que je ne pouvais pas invoquer ce genre de réaction en ce moment.

Luxon regardait aussi Marie avec pitié quelque part dans son regard.

C’est donc le destin de quelqu’un qui voulait avoir un harem inversé.

Mon cœur ressentait la douleur en regardant Marie manger le pain dans la joie.

Cette vue m’avait fait douter que vous puissiez devenir heureux même si vous réussissiez à gagner le cœur d’une cible de conquête.

+++

Partie 3

« Suis-je proche de Noëlle ? » demanda Jean.

J’aidais Jean à transporter le matériel pédagogique. Je lui avais posé des questions sur sa relation avec Noëlle sous prétexte de faire une petite conversation.

On marchait dans un couloir. Il y avait beaucoup d’autres étudiants autour de nous.

« Ouais. J’ai entendu dire que tu avais même partagé de la nourriture avec elle, non ? » demandai-je.

Jean avait l’air un peu gêné. « Eh bien, ouais. »

« Je suis jaloux. Tu t’entends bien avec une belle fille du coin. C’est comme si tu étais un protagoniste dans une histoire, » déclarai-je.

« Ce n’était qu’une coïncidence, mais il s’est passé diverses choses la première fois que nous nous sommes rencontrés et cela nous a aidés à nous entendre l’un avec l’autre, » avoua Jean.

La première fois qu’ils se sont rencontrés ?

J’étais devenu curieux et j’avais essayé de le demander à Jean. Jean semblait avoir un chien.

Il avait amené son chien de sa ville natale jusqu’ici.

« En fait, je n’ai pas de famille, » déclara Jean.

« L’histoire est soudain devenue lourde, » murmurai-je.

« Ah, non, euh, le chien que je garde est une famille importante pour moi. Et ce chien s’appelle Noëlle. Elle est déjà si vieille que pour un chien, elle est comme une grand-mère, » déclara Jean.

Apparemment, Jean avait commencé à garder le chien depuis sa naissance. En ce moment, le chien avait dix-sept ans.

C’était un âge très avancé pour un chien.

« Je ne pourrai plus la revoir si je l’abandonnais. C’est pour ça que je l’ai amenée ici, mais j’ai découvert que Noëlle avait le même nom. On s’est rencontrés à partir de là, » déclara Jean.

Il semblait que son chien de compagnie était devenu le lien qui les avait amenés à parler entre eux.

« Elle est très bonne avec moi, » déclara Jean.

Jean avait l’air heureux. Je me sentais mal à l’aise d’avoir même envisagé de les séparer tous les deux.

Si possible, j’aurais aimé qu’ils continuent à bien s’entendre.

***

J’avais quitté l’académie et je rentrai chez moi.

Je m’étais dirigé vers le terminal pour le tramway et j’y avais trouvé Noëlle.

Le paysage environnant me rappelait l’époque Meiji et l’époque Taisho que je voyais sur la photo de ma vie passée, et pourtant l’accoutrement des élèves me donnait l’impression d’une tenue de l’époque Heisei ou Reiwa. (TN : Meiji=1816-1912, Taisho=1912-1926, Heisei=1989-2019, Reiwa=2019-présent)

Mais, je ne me sentais plus étrange ou mal à l’aise après m’être habitué à une telle divergence.

Outre les tramways et les calèches, il y avait aussi des voitures qui circulaient dans la rue. Ces voitures avaient l’apparence d’une très vieille voiture dans ma vie antérieure.

« Ah, Léon. Par ici, » déclara Noëlle.

Noëlle me fit signe, avec un sourire. J’avais marché vers elle et m’étais tenu à ses côtés pour attendre l’arrivée du tramway. Il y avait plus de dix autres étudiants autour de nous. Ils discutaient avec leurs amis respectifs.

Un tramway était arrivé de l’autre côté de la voie ferrée. Les étudiants y avaient embarqué.

« Ce tramway est très pratique, » déclarai-je.

De plus, vous n’aviez qu’à payer le même prix, peu importe où vous descendiez. C’était génial.

« Vraiment ? Je ne comprends pas vraiment ce que tu ressens. Mais j’ai l’impression que tu es plus habitué à ce genre de véhicule que les autres étudiants étrangers, » déclara Noëlle.

Noëlle avait un instinct aiguisé.

Elle était le genre de personne dont le corps bougeait en premier avant son cerveau. Elle avait senti que j’étais différent de Julian et des autres étudiants étrangers.

Eh bien, j’étais familier avec ce genre de véhicule et j’y avais même pris place depuis ma vie antérieure.

« C’est plus simple qu’un dirigeable, il est donc facile de s’y habituer, » déclarai-je comme excuse.

« As-tu ton propre dirigeable ? Comme je le pensais, un comte est différent, » déclara Noëlle.

« Incroyable, n’est-ce pas ? Veux-tu faire un tour prochainement ? » demandai-je.

J’avais essayé de l’inviter parce que je voulais demander à Noëlle beaucoup plus de choses.

Mais, il semblait qu’elle se méfiait de mon offre.

« Est-ce que tu me dragues ? » demanda Noëlle.

« Je te dis que ce n’est pas ça. Je veux juste m’entendre mieux avec toi, » répondis-je.

« Ee ~. Même si je serais plus heureuse si tu me draguais vraiment, » elle avait parlé avec un ton déçu, et pourtant elle avait quand même refusé doucement mon invitation. « Mais c’est dommage. Même si tu ne t’y attendais pas, je suis occupée. Peut-être une autre fois. »

De la façon dont elle se comportait, elle avait l’air d’une fille facile à vivre et facile d’accès, et pourtant, elle avait effectué de façon inattendue une garde solide.

J’avais l’impression d’essayer de franchir un mur.

Je n’arrivais pas à la connaître trop profondément, même si j’avais l’impression qu’elle était accessible.

Ou peut-être refusait-elle parce qu’elle avait déjà Jean ?

Après cela, nous avions continué notre conversation comme d’habitude, mais l’expression de Noëlle avait soudainement changé.

« Qu’est-ce qu’il y a ? » demandai-je.

« C’est la fille gênante dont j’ai parlé tout à l’heure, » murmura Noëlle.

Une voix s’était fait entendre par-derrière.

« Oh, es-tu peut-être en train d’approcher un nouvel homme cette fois-ci ? Tu es vraiment une femme pécheresse, n’est-ce pas, Noëlle ? Avec combien d’hommes vas-tu être ? »

Noëlle s’était approchée de la fille qui venait de derrière comme pour me couvrir d’elle.

« Louise, pourquoi es-tu là ? Quelqu’un de riche comme toi devrait rentrer tout de suite avec sa voiture, » demanda Noëlle.

« Je leur ai dit de m’attendre alors tu n’as pas à t’inquiéter, » répliqua l’autre fille.

« Rentre chez toi ! » déclara Noëlle.

Quand je m’étais retourné, j’avais vu une étudiante là-bas.

Les gens autour de nous regardaient la scène d’un air gêné.

— C’est donc la méchante du deuxième jeu.

La méchante ouvrit la bouche pour s’adresser aussi à moi, mais — . « Vous devriez aussi faire attention. S’impliquer avec cette fille ne sera pas —, »

— Ses yeux s’étaient élargis quand elle m’avait aperçue et sa bouche s’était soudainement arrêtée de bouger.

Est-ce le visage que je fais qui est horrible ?

Je m’étais touché le visage pour vérifier, mais le tram était arrivé à ce moment, alors Noëlle m’avait attrapé le bras.

« Léon, on y va, » déclara Noëlle.

« D-D’accord, » balbutiai-je.

Quand la méchante avait entendu mon nom, elle avait murmuré quelque chose. « Léon — dit-elle. »

Nous avions pris le tramway. En dehors de la méchante — Louise avait gardé les yeux fixés sur nous.

Elle avait couru après le tramway qui s’était mis à bouger, mais elle s’était immédiatement arrêtée à cet endroit — même si elle n’avait pas détourné son regard de nous.

« — Quoi ? » demandai-je.

J’avais eu l’impression qu’elle me regardait plutôt que Noëlle.

Il semblerait que Noëlle l’ait aussi remarqué.

« Était-ce le coup de foudre ? C’est la première fois que je vois Louise comme ça, » déclara Noëlle.

« Je me demande si le type de garçon de Louise est quelqu’un comme moi, » demandai-je.

C’était une belle fille. Si je n’avais pas de fiancées, je pourrais certainement essayer de la draguer.

Eh bien, arrêtons la blague — la façon dont elle avait été choquée comme ça, ce n’était pas le regard de quelqu’un qui était tombé amoureux au premier regard.

Son visage avait l’air extrêmement surpris.

L’intérieur du tramway était bondé d’étudiants. Noëlle et moi, nous ne nous étions pas assis et nous avions attrapé la main courante avant de poursuivre notre conversation.

« Est-ce la personne qui se bat souvent avec toi ? » lui demandai-je.

« Ouais. Elle est en troisième année et s’appelle Louise. Elle est vraiment gênante parce qu’elle est aussi la fille du président du conseil, » répondit Noëlle.

« Dérange-t-elle aussi ta sœur, Lelia ? » demandai-je.

Noëlle avait secoué la tête en négatif à ma question. « Il n’y a que moi. Lelia a Émile avec elle, donc même Louise ne lui fera pas d’ennuis. »

« Émile, hein, » demandai-je.

« C’est après tout le deuxième fils de Maison Pleven. Même Louise ne voudra pas trop l’agiter, » déclara Noëlle.

Était-ce parce qu’ils étaient six grands nobles ?

Cependant, la méchante devrait se battre avec le personnage principal, peu importe à quel point elle était proche d’une cible de conquête. Se mettre en travers même si l’héroïne avait un amant influent, c’était la façon dont une méchante devrait être.

Marie avait aussi dit cela, donc cette situation était un peu étrange.

Mais, les connaissances de cette fille sur le deuxième jeu étaient aussi très incomplètes.

Peut-être y avait-il quelque chose que nous ignorions ?

Noëlle, irritée par les agissements de Louise, afficha soudain sur son visage une expression décontenancée.

L’expression de cette fille pouvait changer en un clin d’œil.

« Merde ! » s’écria Noëlle.

« Qu’est-ce qu’il y a ? » demandai-je.

« Aujourd’hui, c’est un jour de vente spéciale ! En fait, j’avais prévu de demander à Lelia de venir avec moi, j’ai foiré ~, » déclara Noëlle.

En voyant Noëlle déprimée à cause d’une journée de vente spéciale, cela m’avait rappelé que Marie l’avait aussi mentionné. « Aujourd’hui, c’est la journée de vente spéciale ! » de bonne humeur plus tôt dans la journée.

Elle avait parlé d’amener Cara et Kyle pour qu’ils achètent beaucoup de choses — ces gars aussi avaient eu du mal.

Il n’y avait rien de tel qu’un supermarché ici, mais j’avais vu une rue commerçante où l’on pouvait trouver divers magasins comme un marchand de légumes ou de viande à proximité les uns des autres.

Noëlle n’arrêtait pas de m’envoyer des regards.

« — J’ai compris. Je vais t’aider, » déclarai-je.

« Vraiment !? Haha ~, Léon, tu es vraiment gentil, » déclara Noëlle.

Le personnage principal du deuxième jeu — ou du moins sa candidate qui débordait de charme, Noëlle. Elle avait posé sa main sur mon épaule.

Ce sentiment de distance entre nous était calme et proche, ce qui pourrait me faire avoir un malentendu.

***

Le soir, j’écoutais le reportage de Luxon en dînant.

Les assiettes flottaient de la cuisine et glissaient jusqu’à la table devant moi.

Luxon était celui qui contrôlait les assiettes. Ce n’était plus de la science, mais de la magie.

« C’est un dîner extravagant pour un mec qui vit seul, » déclarai-je.

L’arôme du steak grillé m’avait donné envie de manger du riz.

« Le maître doit être content de m’avoir ici, » répondit Luxon.

« Peut-être, » répondis-je.

Ma réponse brusque avait aggravé l’humeur de Luxon. « — Il n’est pas nécessaire de se retenir avec les éloges. »

« C’est merveilleux, » déclarai-je.

Luxon murmura « Bon sang » en m’entendant dire cela d’un ton monotone avant de faire son rapport. « Maître, j’ai un rapport sur les cibles de conquête. »

« Qu’est-ce que c’est ? » demandai-je.

« En ce qui concerne Narcisse, bien qu’il soit responsable d’une classe spéciale, le manque d’élèves prenant part à son cours devient un problème. Cette année, le nombre d’étudiants qui suivent ses cours est de zéro. Il semble que le cours ne se tiendra plus à partir de l’année prochaine. »

« Nous avons donc complètement raté ce drapeau, » déclarai-je.

Mis à part Lelia, si seulement Noëlle pouvait déclencher ce drapeau — une telle chose était dans mon esprit, mais c’est alors que l’affaire de Jean avait fait surface dans ma tête.

« C’est la même chose avec Hugues. On parle de ses fiançailles. La femme en question est Louise, » déclara Luxon.

Cette cible de conquête nommée Hugues, il n’avait vraiment pas eu de chance d’avoir un engagement avec la méchante décidée comme ça.

Après tout, elle était différente de la méchante du premier jeu, Anjie. D’après ce que j’avais entendu dire, cette fille avait vraiment une personnalité méchante.

« À propos de Louise, n’a-t-elle pas été surprise quand elle m’a vue ? » demandai-je.

« Le maître est-il curieux ? » demanda Luxon.

« Son visage avait l’air vraiment surpris cette fois-là. N’est-il pas étrange qu’elle laisse Lelia sans lui causer du tort ? » demandai-je,

Si le personnage principal était la personne que la méchante harcelait, alors cela signifiait que Noëlle était le personnage principal.

Mais, c’était Lelia qui devenait intime avec une cible de conquête.

« Dois-je enquêter ? » demanda Luxon.

J’avais coupé le steak avec mon couteau en pensant à différentes choses. « — Luxon. N’y a-t-il pas quelque chose de mal avec le fait de décider qui devrait être l’amoureux de Noëlle comme ça ? »

« Cette question n’est-elle pas triviale par rapport à la sécurité du monde ? Bien qu’à mon avis, ce ne sera pas un problème du tout, même si le monde de la nouvelle humanité est détruit. C’est ce que je pense depuis le début, » déclara Luxon.

« Bien sûr que tu le penses, » déclarai-je.

Comme toujours, ce type détestait vraiment les nouveaux hommes.

Franchement, combien de temps traînerait-il sur la question de la guerre passée comme ça ?

C’était déjà fini maintenant.

J’avais piqué un morceau de viande avec ma fourchette et je l’avais regardé fixement avant de le porter à ma bouche.

« Si seulement Marie se souvenait davantage du jeu, cela nous serait d’une grande aide, » déclarai-je.

« Franchement, est-ce vraiment au maître de le dire ? » déclara Luxon.

+++

Chapitre 4 : Les Nobles de la République

Partie 1

Au Royaume de Hohlfahrt.

Les étudiants de l’Académie étaient rassemblés dans un bar de la capitale.

C’était une fête d’accueil pour les étudiants boursiers.

C’était une fête pour trinquer organisée par Livia. Elle avait eu lieu un peu tard le soir parce que cela avait été agité toute la journée.

Mais même si c’était Livia qui avait organisé cette fête, elle avait suivi la position de Léon de ne pas boire d’alcool.

En ce moment, elle se promenait en demandant à tout le monde comment ils allaient.

« Tout le monde, vous êtes-vous habitués à l’académie ? » demanda Livia.

Certains garçons qui portaient leur uniforme d’une manière qui ne respectait pas le règlement surveillaient Livia.

Aaron qui était à l’origine un aventurier avant de devenir un étudiant ici s’était rapproché des étudiants masculins mal élevés qui étaient semblables avec lui.

Il s’agissait d’un groupe de trois élèves de sexe masculin, dont Aaron.

Leurs regards étaient dirigés vers Livia.

« Aaron, Olivia ne boira pas d’alcool, » déclara le premier.

« Le plan pour la soûler et la ramener dans notre chambre ne peut pas être utilisé comme ça, » déclara le deuxième.

Les trois étudiants dégageaient un air inquiétant.

Aaron, qui était leur chef, sourit et posa une petite bouteille sur la table.

« Ce sera facile si on utilise ce truc. Pour l’instant, attendons un bon moment pour mélanger ça à son verre, » déclara Aaron.

Les trois complotaient quelque chose.

Mais ensuite, il y avait eu une voix qui les avait appelés tous les trois par-derrière.

Il s’agissait de Creare, qui se fondait dans l’environnement. « Je ~ vous ~ ai ~ trouvé, ~ vilains ~ enfants. »

Creare émettait une voix joyeuse tout en éjectant quelque chose avec un son *pchhhhhh* de son corps rond.

Un doux parfum et une voix qui ne venait pas de quelqu’un de leur groupe avaient fait que les trois adolescents regardèrent autour d’eux avec méfiance.

« C’est la voix de qui à l’instant ? Il y a aussi cette étrange — douce — odeur, » balbutia l’un d’eux.

Les trois étudiants s’étaient endormis et avaient perdu connaissance.

En les voyant tous les trois s’endormir sur leur table, Creare chuchota. « C’est de votre faute. C’est ce qui arrivera si vous essayez de poser la main sur Livia-chan. Mais ne vous inquiétez pas, je ne suis pas une grincheuse toujours de mauvaise humeur comme Luxon, donc je ne vous tuerai pas tous les trois. »

Creare se montra et regarda autour d’elle avec sa lentille bleue tout en formant un plan.

Puis elle avait découvert un groupe prometteur.

C’était un groupe d’étudiants d’académie qui se composait uniquement d’hommes. Ils étaient venus ici pour boire.

Ils avaient l’air de s’amuser beaucoup à parler de façon excitante avec leurs camarades de sexe masculin.

« Haha ! » Creare avait formé un dessein sinistre. C’est alors que Livia s’approcha avec inquiétude des trois garçons qui dormaient.

« Vous trois, qu’est-ce qui ne va pas !? » demanda Livia.

Livia était paniquée. Là, Creare l’avait conseillée tout en la guidant dans son action. « Livia-chan, il semble qu’ils soient fatigués. Je les ai vus boire de l’alcool qui était un peu trop fort pour eux. Ils sont devenus somnolents à cause de ça. »

« Are-chan ? Qu’est-ce que tu fais là ? » demanda Livia,

« Je suis venue vérifier la situation parce que j’étais inquiète pour toi. Mais plus important encore, il vaudrait mieux que nous ramenions rapidement ces trois-là au dortoir des étudiants, » déclara Creare.

Livia s’était mise à réfléchir.

La fête de bienvenue ne faisait que commencer.

« Peut-être devrions-nous les laisser se reposer un peu comme ça avant de les amener au dortoir des étudiants ? » demanda Livia.

« Ah, attends. — On dirait que les étudiants là-bas vont repartir, » déclara Creare.

Devant le regard de Creare se trouvait le groupe qui n’était composé que d’hommes.

Ils se tenaient joyeusement l’épaule l’un de l’autre.

Ils allaient quitter le bar. Il n’y avait presque aucun doute qu’ils allaient rentrer chez eux.

« Alors, puis-je leur demander de l’aide ? » demanda Livia à Creare.

« Tout ira bien. — Ils accepteront volontiers d’aider. Je te le garantis, » déclara Creare.

« Je me sentirai mal de les déranger avec ça. Ne vaudrait-il pas mieux ramener ces trois-là par nous-mêmes ? » demanda Livia.

« C’est bon. Ils seront plutôt heureux de t’aider, » déclara Creare.

« V-Vraiment ? » demanda Livia.

Après que Creare lui ait dit ça, Livia s’approcha de la table où le groupe faisait la fête. Mais l’atmosphère de cette table avait radicalement changé par rapport à l’atmosphère amusante qui régnait tout à l’heure.

« E-Excusez-moi, » déclara Livia.

Parmi les jeunes hommes, il y en avait même certains qui regardaient Livia d’un mauvais œil, mais un jeune homme aux cheveux noirs coiffés vers l’arrière qui semblait être leur représentant avait parlé à Livia avec un visage souriant qui semblait faux.

« Pouvons-nous faire quelque chose pour vous ? » demanda l’homme.

Livia déplaça nerveusement son regard vers la table où Aaron et ses amis dormaient.

« E-En fait, il y a des étudiants qui se sont soûlés et se sont endormis. Si tout le monde ici a l’intention de retourner tout de suite au dortoir pour hommes, j’aimerais vous demander de m’aider à les ramener, » demanda Livia.

Livia pensait qu’elle dérangeait en demandant de l’aide, même si elle attendait leur réponse.

Elle s’était préparée à se faire gronder, mais elle avait vu les jeunes hommes se regarder l’un et l’autre et avait commencé à discuter de quelque chose. Puis ils avaient soudain souri.

« Quoi ? Vous devriez nous dire tout de suite si c’est pour quelque chose comme ça, » déclara le représentant.

« Je suis désolée. J’hésitais un peu à demander, » déclara Livia.

« Ces trois-là ? C’est très bien. Nous prendrons la responsabilité de les apporter au dortoir, » déclara l’homme.

Les jeunes hommes dont l’attitude avait changé de façon si radicale avaient fait sortir Aaron et ses amis du bar, le chef lui-même portant personnellement Aaron.

« Eh, attendez. Êtes-vous tous d’accord avec ça ? Je sais que c’est moi qui ai demandé de l’aide, mais n’est-ce pas un problème pour tout le monde ? » demanda Livia.

Livia était déconcertée par la gentillesse du groupe. Le chef lui sourit avec Aaron sur le dos.

« Ça ne nous dérange pas. Nous prendrons la responsabilité de nous occuper d’eux, » déclara le chef.

« Merci beaucoup ! » déclara Livia.

Livia avait exprimé sa gratitude. Elle murmura « C’est comme disait Are-chan » avant de retourner à la fête d’accueil.

Creare, qui regardait l’événement avec son objectif bleu, regardait Aaron et ses amis qui étaient emportés par les jeunes hommes.

« Vous êtes tous les trois coupables. Après tout, vous avez essayé de poser la main sur Livia-chan, » murmura Creare.

La caméra de Creare produisait une lueur inquiétante. Et puis elle s’était évanouie en se fondant dans le paysage.

 

***

Le lendemain matin.

Quand Aaron ouvrit les yeux, il se retrouva dans une pièce du dortoir des hommes.

Mais ce n’était pas sa propre chambre.

Les meubles étaient différents, en plus il y avait un autre étudiant masculin. Il semblait être le propriétaire de la chambre.

Il préparait du café.

Le jeune homme aux cheveux noirs coiffés vers l’arrière était grand et avait un physique bien entraîné.

Il portait une chemise blanche qui était déboutonnée et elle montrait sa poitrine.

« Veux-tu du café ? » Il le demanda à Aaron.

Aaron acquiesça d’un signe de tête étonné. « O-Oui. »

La pièce était éclairée par la lumière du soleil du matin qui filtrait par la fenêtre. Ce jeune homme avait l’air éblouissant.

« Vous vous êtes tous les trois soûlés et vous vous êtes endormi au bar hier. Mes amis et moi vous avons ramenés, mais même quand nous avons demandé au personnel du dortoir, nous n’avons pas trouvé où était votre chambre. Désolé. À cause de ça, je t’ai laissé dormir dans ma chambre, » déclara le jeune homme.

Aaron remercia le jeune homme qui s’occupait de lui. « C’est… c’est vrai ? Désolé pour tous les ennuis. »

« Quoi ? Ne t’inquiète pas pour ça, » déclara l’homme.

Aaron avait été surpris par lui-même lorsqu’il déclara un merci si honnêtement.

Je dis merci à un homme qui s’est occupé de moi ? Qu’est-ce qui ne va pas chez moi ?

Normalement, il grommelait à ce moment-là, mais aujourd’hui, il ne pouvait pas se résoudre à le faire quoiqu’il arrive.

Son uniforme était soigneusement plié sur la table près du lit.

Il était déconcerté parce qu’il ne portait qu’un seul slip.

M’a-t-il déshabillé ? Ça ne m’empêche pas d’avoir mal aux fesses.

Aaron avait l’air ennuyé par ses fesses. Le jeune homme s’était excusé quand il l’avait remarqué.

« Désolé. Je t’ai laissé tomber en te portant. Tu t’es soudainement débattu à ce moment-là, donc je n’ai pas pu l’empêcher, » déclara le jeune homme.

Il semblait vraiment ivre. Aaron était tombé dans sa pensée. Ai-je autant bu que ça ? D’abord, quand est-ce que je me suis endormi ? Non, ce n’est pas bon. Je ne me souviens pas.

Il se souvenait jusqu’au moment où il voulait droguer Livia.

Mais, il semble que ce plan ait échoué.

M-Même si j’ai raté, pourquoi suis-je si nerveux devant un homme ?

Aaron rougissait devant son camarade de classe supérieure.

 

***

Creare observait la situation d’Aaron.

Je veux juste tester le phénomène qui consiste à confondre le battement de leur cœur avec l’amour, mais on dirait que c’est en fait un succès.

Creare s’amusait bien. Il avait également vérifié la situation des deux autres garçons.

Tous les deux dormaient encore dans les chambres d’autres garçons.

J’attends avec impatience leur développement à partir de maintenant.

Creare était à l’origine l’IA d’un centre de recherche avant d’être réutilisée pour son rôle actuel. Elle avait été conçue pour être plus intéressée par des choses comme l’expérimentation par rapport à une IA comme Luxon.

« J’ai fait cette expérience parce que j’étais curieuse de savoir comment les humains se comporteraient lorsqu’ils sont jetés dans une situation particulière, mais de penser que la différence par rapport à la vieille humanité serait aussi grande. C’est très intéressant dans un sens, » déclara Creare.

Elle envisageait de préparer un aphrodisiaque aussi pour cette expérience, mais Creare jugea qu’il n’y avait pas besoin de cela.

Puis un bruissement s’était fait entendre par-derrière.

Elle s’était retournée et avait vérifié. On aurait dit qu’Anjie et Livia, qui dormaient en sous-vêtements, venaient de bouger.

Toutes les deux dormaient paisiblement ensemble sur un lit.

 

 

Il semblerait qu’Anjie s’était réveillée à cause de la voix de Creare qui se parlait à elle-même.

Elle s’était assise avec un visage qui avait encore l’air endormi.

« Oh, bonjour. Écoute-moi Anjie-chan ! En fait —, » murmura Creare.

Anjie se tourna vers Creare qui était sous haute tension et lança un oreiller presque inconsciemment pour la faire taire.

Puis elle s’était rendormie en utilisant les seins de Livia comme oreiller.

Creare s’était offensée de cela. « Horrible ! Comment peux-tu me faire un tel malheur, à moi qui ai sauvé Livia-chan du danger ? C’est ça ! J’enverrai la photo de cette vision au maître aujourd’hui ! »

Elle avait pris en photo les deux silhouettes sans défense des deux filles par vengeance.

« — Fufufu. C’est de ta faute parce que tu m’as mis en colère. Maintenant, je dois vérifier la situation d’Aaron-kun et de ses amis, » déclara Creare.

Creare opérait dans les coulisses pendant que Léon était parti.

+++

Partie 2

C’était à peu près à l’époque où j’avais commencé à m’habituer à la vie ici.

« C’est fatigant aussi aujourd’hui, » murmurai-je.

Je me rendais au terminus du tramway pour rentrer de l’académie. Mais une voiture s’était arrêtée devant moi.

La voiture ressemblait à une voiture classique de luxe.

Le conducteur descendit de la voiture et ouvrit respectueusement la porte à l’arrière.

« — Ha ? » m’exclamai-je.

J’avais pensé qu’il m’avait peut-être confondu avec quelqu’un d’autre, mais une fille était descendue du siège arrière.

Les étudiants autour de nous devinrent bruyants. Louise m’avait invité à venir alors que cela se produisait.

« Je ne me suis pas bien présentée la dernière fois. Je suis Louise Sara Rault. Léon, un étudiant étranger, j’ai quelque chose à vous dire, » déclara Louise.

Je n’aurais jamais pensé, même dans mon rêve, que la méchante m’interpellerait.

Pourquoi s’intéresse-t-elle à moi ?

J’étais aussi curieux de savoir pourquoi elle faisait cette tête choquée quand on s’était rencontrés.

« Une discussion ? » demandai-je.

« Oui, c’est exact. Je serais ravie si vous pouviez m’accompagner, » répondit-elle.

J’avais haussé les épaules et j’étais entré dans la voiture comme elle me l’avait demandé.

L’intérieur de la voiture présentait une décoration très luxueuse.

Le siège était également souple. C’était vraiment une voiture que les riches auraient eue.

Louise s’était aussi assise à côté de moi. Ensuite, le conducteur avait fermé la porte avant d’entrer et de conduire la voiture.

Je ne savais pas si cette voiture avait la même structure que la voiture dans ma vie antérieure ou si elle avait seulement la même apparence, mais un mécanisme différent.

Mais, la voiture se déplaçait normalement.

Louise m’avait parlé avec un air nerveux alors que je me sentais nostalgique. « Vous êtes-vous habitué à Alzer ? »

Elle avait brisé la glace avec une question inoffensive et classique, mais le vrai sujet devait être autre chose.

« Oui, merci à tout le monde ici, » répondis-je.

« Vous pouvez me parler si vous avez des problèmes. Ça ne me dérangera pas non plus, même si vous utilisez mon prénom, » déclara-t-elle.

J’avais eu le sentiment que je pourrais m’en tirer avec beaucoup de problèmes si j’utilisais le prénom de la jeune demoiselle de Maison Rault.

Bien que je ne l’utiliserais pas parce que c’était effrayant.

« C’est vraiment gentil à vous, » répondis-je.

« Oh, pensiez-vous que je serais quelqu’un de plus méchant ? Noëlle a dû vous dire beaucoup de choses, » déclara Louise.

« Eh bien, quelque chose comme ça, » répondis-je.

Vous étiez l’image même d’une femme mesquine à notre première rencontre.

« Je ne suis pas comme ça tout le temps, » répondit Louise.

« Ce n’est pas du tout convaincant d’entendre cela de la part de la personne elle-même, » déclarai-je.

« Vous avez une sacrée bouche, » déclara Louise.

Louise avait l’air de s’amuser avec moi. Elle n’était plus du tout comme quand elle avait interagi avec Noëlle.

Le chauffeur m’avait regardé dans le rétroviseur quand j’avais parlé à Louise.

Regarde l’avant en conduisant.

« — et, que me voulez-vous ? » demandai-je,

alors que j’essayais de passer au sujet principal, Louise avait rapproché son visage de moi.

« Hein ? »

Elle me toucha la joue de la main gauche et me fixa le visage avec des yeux moites.

 

 

« Qu-Qu’est-ce que vous faites ? » demandai-je, en bégayant.

J’ai des fiancées ! Je pensai le dire avant de sauter de la voiture, mais Louise m’avait dit quelque chose d’inattendu.

« Hé, essaie de m’appeler “Onee-chan”. »

« — Hein ? »

Mon cerveau imaginait une beauté qui rapprochait son visage et me disait « je t’aime » avec les yeux humides, mais en pensant qu’elle me demanderait plutôt « Appelle-moi Onee-chan ».

Comme je m’y attendais, même moi, je ne pouvais pas le prévoir.

« N-Non, je…, » balbutiai-je.

« Ne le veux-tu pas ? » demanda-t-elle.

Louise avait dit cela alors qu’elle ressemblait à une enfant gâtée, mais aussi avec une expression légèrement déprimée. Elle était mignonne.

Peut-être se moquait-elle vraiment de moi ?

« Pour moi, le mot grande sœur n’est associé qu’à de mauvaises images, c’est pourquoi je n’arrive pas à me résoudre à le dire, » lui avais-je avoué.

« Alors tu as une grande sœur, » déclara Louise.

« C’est une grande sœur qui a placé un explosif près de son petit frère, » répondis-je.

J’en avais parlé en riant. Les yeux de Louise s’étaient ouverts en grand en entendant cela.

« C’est une très grande sœur très extrême. Mais tu allais bien, n’est-ce pas ? » demanda Louise.

« Oui, je m’en suis bien sorti, mais c’était de peu, » répondis-je.

Je m’étais souvenu du duel avec Julian et les autres nobles avant les vacances d’été.

Le bâtard Jilk avait utilisé ma grande sœur pour planter une bombe à l’intérieur d’Arroganz dans mon duel contre ces gars.

Heureusement, je m’en étais sorti indemne, mais une grande sœur qui avait posé une bombe pour tuer son frère était une horrible grande sœur, peu importe comment on la regardait.

Eh bien, ce serait aussi trop dur de blâmer la grande sœur si vous teniez compte de sa position à ce moment-là.

Et j’étais indemne de toute façon, donc je ne lui en voulais pas.

« Détestes-tu ta grande sœur ? » demanda-t-elle.

« Je ne peux pas exprimer ma relation avec mes sœurs par un simple mot de haine ou de sympathie. C’est plutôt comme si je ne pouvais pas les haïr complètement, même si elles sont détestables ? » répondis-je.

« Tu es gentil Léon, » déclara Louise.

J’étais heureux que Louise me le dise, mais je n’avais pas pu faire quelque chose contre cette proximité.

Elle avait légèrement reculé, mais la distance entre nous était encore trop faible.

Notre cuisse se touchait, et alors que j’avais réalisé que ma main était à sa portée…

C’est quoi cette situation ?

La voiture ne faisait que tourner en rond autour de l’académie. Il n’avait pas de destination particulière.

Est-ce que ça voulait dire qu’elle n’avait pas l’intention de me laisser partir ?

« Et pourquoi me demandez-vous de vous appeler Onee-chan ? Est-ce votre hobby ? » demandai-je.

« Ce n’est pas un hobby ! Ça prendra trop de temps si j’en parle ici. Et je ne sais pas non plus si tu me croiras ou non, » répondit-elle.

Elle avait prétendu que ce n’était pas à cause de son hobby qu’elle m’avait demandé de l’appeler Onee-chan.

Mais quelle pourrait en être la raison ? C’était curieux.

Pourquoi voulait-elle que je l’appelle « Onee-chan » ?

« Plutôt, pourquoi moi ? » demandai-je.

« Voilà, c’est pour ça, c’est…, » Louise était devenue gênée. Elle avait évité de me regarder alors que son visage rougissait.

Sa bouche ne faisait que marmonner des mots vagues sans montrer aucun signe qu’elle m’en dirait la raison.

Hein ? Cette personne, n’est-elle pas un peu mignonne ?

Une transmission de Luxon était arrivée juste après que j’ai pensé à ça. « Maître, je suis désolé de te déranger pendant que tu t’amuses. »

Je voulais répliquer « Je ne m’amuse pas ici ! » tout de suite, mais Louise était là aussi.

Luxon m’avait ignoré et avait continué son rapport.

« Un problème s’est produit à l’académie, » continua Luxon.

— Hein ?

+++

Partie 3

À l’académie de la République d’Alzer.

Jean s’était fait demander de l’aide par un professeur après l’école et il était resté tard à l’académie. En ce moment, il triait des objets dans une salle de classe.

« Je me demande si Noëlle a faim en ce moment ? » demanda Jean.

Jean s’inquiétait pour son vieux chien.

Il était sorti de la classe qui commençait à devenir sombre avec son sac à la main. Mais ce qui l’attendait, c’était l’un des étudiants de sexe masculin qui avaient reçu d’innombrables mauvaises rumeurs autour de lui. Il bloquait le couloir, alors il ne pouvait pas passer.

Cet étudiant avait aussi ses acolytes autour de lui.

« Eh, excusez-moi ? » déclara Jean.

Jean était agité devant les garçons qui souriaient.

Ils — Pierre et ses amis étaient des gens avec qui Jean n’avait jamais eu d’interaction.

Pierre avait parlé à Jean. « Est-ce toi qui disciplines les étudiants étrangers ? Maintenant, cela ne peut tout simplement pas se faire ~, tu ne fais pas ton travail pour discipliner correctement ces gars. »

« D-discipline ? Non, on m’a dit d’aider tous ceux qui viennent de l’étranger…, » répondit Jean.

Les acolytes de Pierre avaient réduit la distance et avaient entouré Jean lorsqu’il avait corrigé cette affirmation.

Jean tenait son sac en tremblant dans ses deux mains. Pierre s’était également approché de lui.

« Je n’en ai rien à foutre. Ces types sont des horreurs. Cela signifie que c’est aussi ta responsabilité, » déclara Pierre.

« Comment cela peut-il ? » demanda Jean.

Jean connaissait les rumeurs sur Pierre. Il avait peur de ce qui lui arriverait après ça.

Pierre était l’enfant à problèmes de l’académie.

Il était le deuxième fils de Maison Faiviel, l’un des six grands nobles.

Sur sa main droite se trouvait le symbole détenu par les six grands nobles qui était la preuve de la protection divine de l’arbre sacré.

Les autres étudiants de sexe masculin autour de lui tenaient aussi la protection divine de l’arbre sacré sur le dos de leur main droite, bien que celui qu’ils avaient soit de rang inférieur à celui de Pierre.

Tous étaient des nobles.

« Viens avec nous un moment. Nous allons te discipliner. Le grand moi des six grands nobles va te discipliner personnellement, alors sois-en honoré, » déclara Pierre.

Pierre avait l’habitude de regarder de haut ceux qui n’étaient pas nobles, mais ce n’était pas quelque chose d’inhabituel dans la République.

Il y avait deux types d’humains dans la République.

Ceux qui avaient la protection divine de l’arbre sacré et ceux qui ne l’avaient pas.

Ceux qui avaient la protection sacrée se présentaient comme nobles et méprisaient ceux qui n’avaient pas la protection sacrée.

Les nobles ne méprisaient pas seulement les autres pays, ils méprisaient aussi leurs compatriotes qui n’avaient pas le blason.

« Viens derrière l’école, » déclara Pierre.

Jean qui avait été emmené par Pierre et sa bande avait laissé tomber son sac.

 

***

J’avais demandé à la voiture de s’arrêter devant l’entrée de l’école et j’étais descendu en vitesse. J’avais alors couru vers l’arrière de l’école.

« Léon, attends ! » cria Louise.

Louise était aussi descendue de la voiture, mais je l’avais ignorée et j’avais continué à courir.

Luxon qui s’était caché jusqu’à présent était apparu près de mon épaule droite.

« Pourquoi ne me l’as-tu pas dit plus tôt ? » demandai-je à Luxon.

« Il n’était pas une des cibles d’observation. Le maître devrait plutôt me féliciter de l’avoir remarqué si vite malgré lui, » répliqua Luxon.

« Putain de merde ! » jurai-je.

L’académie était inutilement grande. Tout était déjà fini quand je m’étais précipité dans cet endroit.

Les enseignants et les élèves qui restaient encore à l’académie se rassemblaient à l’arrière du bâtiment de l’école.

Au milieu de tout cela, Jean était pendu à l’envers à un arbre.

J’étais à bout de souffle. Je ne pouvais que regarder Jean se faire descendre de l’arbre.

Luxon s’était camouflé à ce moment-là.

Il est toujours en vie.

Les professeurs avaient apporté une civière pour emmener Jean à l’hôpital,

« C’est horrible. »

« Ont-ils utilisé la magie ? »

« L’infirmerie ne peut pas traiter les blessures aussi graves. Emmenons-le à l’hôpital. »

Je m’étais frayé un chemin à travers la foule en direction de Jean.

« Désolé, laissez-moi passer. »

Je m’étais rapproché de Jean et je lui avais parlé. « Jean, tiens bon ! Qui t’a fait ça !? »

« Vous, reculez. »

La bouche de Jean bougeait pendant que les professeurs essayaient de m’éloigner de lui. « — Noëlle, désolé. »

Les élèves autour de moi avaient ouvert la bouche après que les professeurs aient emmené Jean.

« C’est ces types. »

« Il a attiré leurs regards. »

« Il est en deuxième année, non ? J’ai pitié de lui. »

Ils parlaient comme s’ils savaient qui avait fait ça.

J’avais attrapé un étudiant de sexe masculin à proximité et je lui avais demandé ce qui se passait. « Qui a fait ça à Jean ? »

« Eh, ne le savez-vous pas ? »

En voyant mon expression sérieuse, il regarda son entourage avec méfiance tout en me le disant. « C’est Pierre de la maison Faiviel. Ces types aiment pendre quelqu’un qu’ils n’aiment pas à un arbre. Attention, vous risquez d’être pendu si vous fouinez trop. »

L’étudiant était parti après avoir dit ça. Les autres étudiants étaient aussi partis de cet endroit.

J’avais déjà entendu le nom de Pierre et celui de la Maison Faiviel.

Le coupable est-il le noble maléfique qui ciblait le personnage principal à l’étape intermédiaire ? Ce Pierre est le personnage clé de l’événement où le personnage principal et une cible de conquête ont affirmé leur amour.

Ce Pierre était le noble maléfique typique.

Il causerait des ennuis au personnage principal. Le garçon qui était la cible de conquête aidait le personnage principal et tous deux affirmaient leur amour l’un pour l’autre à travers cet événement.

C’était un personnage événementiel.

« Il fait ce qu’il veut, » murmurai-je.

« Maître, tu dois vouloir te venger, » déclara Luxon. « Mais je ne peux pas recommander cette ligne de conduite. Ça ira à l’encontre de tes objectifs. Pierre est un personnage nécessaire pour l’événement. Si le maître l’écrase, le scénario sera complètement changé. »

Je ne pouvais pas me rapprocher de Pierre si je voulais que le jeu reste sur la bonne voie.

C’était ennuyeux, mais j’avais décidé de laisser Pierre tranquille.

« Ce type est un ennemi merveilleux. Il m’a tellement ennuyé que j’ai envie de le frapper tout de suite, » déclarai-je.

Pour le bien du jeu, je laisserais Pierre tranquille, même après ce qu’il avait fait à Jean.

J’étais vraiment pathétique.

Louise était finalement arrivée derrière l’école alors que j’étais encore enraciné à cet endroit.

Elle était essoufflée. Elle m’avait ensuite demandé ce qui s’était passé. « Léon, pourquoi t’es-tu mis à courir comme ça ? »

« Non, ce n’est rien, » répondis-je.

J’allais passer à côté d’un bâtard merdique pour un événement de jeu — je n’étais moi-même pas mieux qu’un bâtard merdique.

 

***

Le soir.

Je me dirigeais vers l’appartement où vivait Jean.

J’avais expliqué la situation à la propriétaire et j’avais emprunté la clé pour entrer. J’y avais trouvé une chambre propre. C’était bien du genre de Jean de garder sa chambre propre comme ça.

Il y avait un vieux chien dans cette pièce. Il s’était approché de moi quand j’étais entré dans la pièce.

Il grognait avec vigilance, mais je l’ignorais et je lui tapotais la tête.

« Désolé. Ton propriétaire va devoir rester à l’hôpital un moment, » déclarai-je.

Il ne pouvait pas comprendre mes paroles, mais le vieux chien avait arrêté de grogner et m’avait léché la main.

Ses jambes tremblaient juste en se levant. Son corps était grandement affaibli.

Luxon m’avait annoncé après avoir vu le chien. « Il ne lui reste plus longtemps à vivre. »

« Ouais. On va s’en occuper jusqu’à ce que Jean sorte de l’hôpital, » répondis-je.

« Est-ce que le maître a l’intention d’expier en faisant cela ? » demanda Luxon.

« Ouais, as-tu un problème avec ça ? Je ne vengerai pas Jean pour éviter de mettre le monde en danger. Eh bien, ce n’est pas comme si nous étions si proches l’un de l’autre, mais c’est aussi un fait que ce type m’a beaucoup aidé, » répondis-je.

Dans le pire des cas, j’envisagerais même de séparer Jean et Noëlle l’un de l’autre.

C’est pourquoi je devrais au moins faire ça pour lui en retour.

« Ce type aime beaucoup Noëlle. Je suis sûr qu’il s’inquiète pour elle, » déclara Luxon.

« Est-ce bien Pierre de la maison Faiviel qui a fait ça ? Les six grands nobles ont une grande influence dans la République, » déclarai-je.

« Tu peux facilement trouver un noble mauvais n’importe où, » déclara Luxon.

Je portais Noëlle dans mes bras et je me dirigeais vers la porte. Luxon m’avait fait une suggestion à ce moment-là. « Détruire — tout sera résolu si le maître me le dit. »

Si la République était détruite, le problème de l’arbre sacré serait également résolu. Ce serait une fin heureuse pour Luxon.

« D’emblée, je ne viendrais pas ici pour étudier si j’avais l’intention de te donner la permission de le faire. D’ailleurs, que dirais-tu d’utiliser ton crâne épais pour comprendre que je ne vais pas choisir une telle méthode ? » demandai-je.

C’était vraiment chiant que l’intelligence artificielle, qui ne pouvait absolument pas pardonner à la nouvelle humanité, soit aussi extrême.

« J’ai pensé que le maître avait peut-être changé d’avis. Après tout, le maître est quelqu’un de très inconstant, » déclara Luxon.

« Vois-le comme ma capacité à m’adapter, » répondis-je.

« Dans le cas du maître, on devrait plutôt l’appeler indécision, » répliqua Luxon.

J’étais sorti de la pièce et j’avais verrouillé la porte.

« Je suppose que oui. Malgré tout, cette histoire de ne rien faire à Pierre parce que celui avec qui il va avoir des ennuis est plus susceptible d’être le personnage principal, c’est vraiment irritant, » déclarai-je.

Je me demande ce que je devrais faire à ce salaud une fois l’événement terminé ?

« Maître, que ferais-tu au cas où Noëlle serait le personnage principal ? Sépareras-tu Noëlle de Jean et la forceras-tu à être avec Loïc qui la harcèle ? » demanda Luxon.

« J’aimerais que Lelia soit le personnage principal, » répondis-je.

Si possible, je voulais qu’elles soient heureuses toutes les deux.

Jean aussi, quand il avait été blessé, c’était le nom de Noëlle qui était sorti inconsciemment de ses lèvres.

Il l’aimait sûrement.

« Au fait, de quoi allons-nous avoir besoin pour nous occuper de Noëlle ? Je me demande quel genre de nourriture sera bon pour elle ? » demandai-je.

« Je vais m’arranger pour ça, » déclara Luxon.

Je m’occuperais de Noëlle jusqu’au retour de Jean.

 

***

À l’académie du Royaume de Hohlfahrt.

Un courrier de Léon était arrivé. Anjie et Livia étaient assises sur le lit tout en lisant joyeusement le courrier à tour de rôle.

Le courrier mentionnait ce qui s’était passé à la République d’Alzer.

Creare avait expressément imprimé le courrier pour que les deux filles puissent le lire elles-mêmes.

C’était parce qu’elles avaient toutes les deux dit précédemment que le courrier électronique manquait de saveur.

Cependant, Livia devint soudain un peu triste après avoir lu la lettre dans la joie.

« Il est écrit ici que Léon s’occupe maintenant d’un vieux chien, » déclara Livia.

Anjie avait aussi l’air inquiète. « Dix-sept ans, c’est vraiment vieux pour un chien. Il sera difficile de s’en occuper. »

En fait, la lettre mentionnait aussi à quel point il était difficile de s’occuper de Noëlle.

Dans la lettre, il était écrit que pratiquement, il soignait le chien plutôt que de simplement s’en occuper. Il avait aussi demandé à Luxon de l’aider.

« Mais Léon a l’air d’aller bien là-bas. Le problème est de savoir s’il s’approche trop d’une autre femme ou non, » déclara Anjie.

Le plus gros problème pour elles serait que Léon triche dans la République d’Alzer.

Anjie elle-même était également mécontente parce qu’ils s’étaient immédiatement séparés l’un de l’autre juste après leurs fiançailles.

Livia avait difficilement nié l’inquiétude d’Anjie. « Ça… ça va aller ! Léon a écrit ici qu’il voulait nous rencontrer. En plus, il n’est pas du genre à tricher ! »

Anjie sourit légèrement en voyant la réaction de Livia et la taquina. « Qui sait ? Après tout, c’est aussi un homme. D’ailleurs, c’est un héros qui a gravi les échelons jusqu’au rang de comte en une génération. N’importe quelle femme sentira sûrement son cœur battre face à un tel homme. Si c’est moi, je ne le laisserai absolument pas m’échapper. »

« Léon est un homme merveilleux, mais je ne veux pas qu’il triche, » déclara Livia.

Livia avait l’air de vouloir pleurer. Anjie s’était gentiment excusée en voyant ça.

« C’est ma faute. Pardonne-moi. Moi aussi, je ne veux pas qu’il nous trompe. Mais, il y a toujours un risque que ce genre de problème se produise, » déclara Anjie.

Clarisse et aussi Deirdre qui venait d’obtenir son diplôme étaient aussi un danger.

Il y avait une possibilité que Léon soit arraché d’elles si elles baissaient leur garde.

« Je voudrais lui donner un avertissement pour être sûr, mais Léon détestera aussi qu’on l’interroge trop. C’est une question difficile, » déclara Anjie.

« Je ne peux pas juste écrire à Léon en lui demandant s’il a triché, n’est-ce pas “mal !” comme réponse ? » demanda Livia.

Anjie secoua la tête face à la suggestion de Livia.

« Même Léon ne serait pas amusé si nous le soupçonnions de tricher, même s’il ne fait rien de tel. Creare, qu’en penses-tu ? » demanda Anjie.

Creare, à qui on avait soudainement parlé, s’agita en plein vol, par secousses.

« C’est quoi cette réaction ? » demanda Anjie.

Creare prit de la distance par rapport à Anjie qui s’approchait.

« Je, ce n’est pas ce que vous croyez ! Je suis en plein milieu d’une expérience en ce moment. Je me demandais si le maître me gronderait s’il l’apprenait ! » avoua Creare.

« Qu’est-ce que tu fais, au juste ? Qu’entends-tu par expérience ? » demanda Anjie.

« C’est… Je ne peux pas le dire, » répliqua Creare.

Contrairement à Luxon, Creare avait une personnalité trop libre.

Livia avait grondé Creare. « Are-chan, faire de mauvaises choses n’est pas bon, mauvais enfant ! »

Grondée par les deux filles, Creare faisait semblant de pleurer et quitta la pièce.

Le corps sphérique n’avait pas de fonction pleureuse.

« Vous êtes horribles toutes les deux ! Même si — même si je travaille dur pour le bien de tous ! » déclara Creare.

« O-Oh ! »

« Are-chan !? »

Anjie et Livia poursuivirent en toute hâte Creare qui s’enfuyait de la pièce.

+++

Chapitre 5 : Serment à l’Arbre Sacré

Partie 1

La salle de classe était enveloppée dans une atmosphère lugubre depuis le matin.

Les étudiants parlaient de Jean qui avait été gravement blessé et hospitalisé.

« Vous avez entendu ? Ce Jean, hier, il a été pendu derrière la bâtisse. »

« C’est fini pour lui avec un noble qui a tourné son regard vers lui. »

« C’est pitoyable, mais il n’y a rien que nous puissions faire. Le coupable était un noble avec une protection divine. »

Il semblait que le fait d’une protection divine ou non, était quelque chose d’important pour les gens de la République.

Apparemment, si vous aviez une protection divine, on pourrait vous appeler noble. Les nobles d’ici avaient des débuts dans l’histoire différents de ceux des nobles du royaume.

Ils étaient nobles parce qu’ils étaient reconnus par l’arbre sacré.

Ils ne seraient pas nobles sans cette reconnaissance.

Et si vous étiez un noble, tout ce que vous feriez à ceux qui n’avaient pas la protection divine serait pardonné.

« Quel pays horrible ! » Je m’étais murmuré à moi-même. Noëlle qui était assise devant moi avait son regard vers le bas.

Un garçon dont elle était proche avait été gravement blessé par un noble et avait été hospitalisé.

Elle se sentait sûrement déprimée.

« Est-ce que ça va ? » lui demandai-je.

J’avais ainsi parlé à Noëlle. En réponse, elle hocha légèrement la tête avec un visage pâle.

« Je vais bien, je vais bien. Mais je m’inquiète de ce qui va arriver à Jean maintenant. Je ne pense pas qu’il sera capable de payer les frais d’hôpital avec sa situation. D’ailleurs, qui s’occupera de son chien de compagnie maintenant ? » demanda Noëlle.

Apparemment, l’appartement où vivait Noëlle ne permettait pas au résident d’y garder un animal.

C’est pourquoi elle ne pouvait pas s’occuper du chien de Jean pendant son hospitalisation.

« Ne t’inquiète pas pour ça. Je m’occupe de son chien en ce moment, » répondis-je.

« Tu le fais ? » demanda Noëlle.

Noëlle avait l’air surprise, mais elle semblait aussi soulagée d’entendre ça.

« Dieu merci. Jean aime vraiment cette chienne, c’est un soulagement pour moi, » déclara Noëlle.

« — Ouais, » répondis-je.

« J’ai même envisagé de m’en occuper secrètement chez moi, mais je n’ai plus de souci à me faire. Ah ! Léon, puis-je venir chez toi pour vérifier ça ? » me demanda Noëlle.

« N’hésite pas à le faire, » j’avais répondu sèchement, les yeux fermés.

Noëlle avait alors dit. « Tu n’as pas l’air d’être d’humeur accueillante » en me voyant comme ça.

Mais moi aussi, je ne pouvais pas être heureux en ce moment. — Je me sentais très coupable à l’égard de Jean.

Monsieur Clément était entré dans la salle de classe au moment où Noëlle avait l’air un peu plus gaie.

« Que tout le monde se taise. Je pense que vous avez entendu parler de ce qui vient de se passer, mais nous allons quand même commencer les cours comme d’habitude, » déclara Monsieur Clément.

L’expression de Monsieur Clément était plus sévère que d’habitude. Il ne m’avait pas manqué en jetant un coup d’œil à Noëlle.

Il semblait que cette personne s’inquiétait vraiment pour Noëlle.

 

***

Après l’école.

Je rentrerais chez moi avec Noëlle. Je l’attendais à l’entrée en ce moment même.

« Elle est en retard, » murmurai-je.

« Elle a dit qu’elle allait d’abord parler à sa petite sœur Lelia, » répondit Luxon.

Il semblait qu’elles vivaient dans le même appartement, alors elle ne voulait pas l’inquiéter parce qu’elle rentrait tard à la maison.

C’était dur d’être une grande sœur.

Je voulais aussi une grande sœur comme Noëlle. Ça me rappelait ma grande sœur dans le royaume.

C’était une terrible grande sœur qui aimait bien causer des problèmes à son petit frère.

J’aimerais pouvoir l’échanger avec Noëlle.

« — Maître, il y a un petit problème, » déclara Luxon.

« Que s’est-il passé ? » demandai-je.

Luxon surveillait Noëlle. Il semblait y avoir un problème là-bas.

« La cible de conquête Loïc s’approche de Noëlle. La situation semble dangereuse, » déclara Luxon.

« Épargnez-moi tous ces ennuis ! » m’exclamai-je.

« Je vais te montrer le chemin, » déclarai-je.

J’avais couru à l’intérieur du bâtiment en suivant les instructions de Luxon.

Mais qu’est-ce qu’il se passait pour que Luxon juge ça dangereux ?

Après quelques instants de course, j’avais rencontré « Onee-chan » lorsque j’avais tourné dans un virage.

« Pourquoi es-tu si pressé ? » me demanda Louise.

Elle était devenue curieuse de me voir à la hâte.

« Ag ~, je suis désolé. Je suis pressé par le temps, alors excusez-moi, » déclarai-je.

« Attends. Tu peux me le dire, » déclara Louise.

« Non, en fait c’est à propos de Noëlle —, » déclarai-je.

L’expression de Louise avait changé quand j’avais mentionné le nom de Noëlle.

Détestait-elle Noëlle à ce point ?

 

***

Noëlle avait été poussée sur un mur dans un couloir vide.

« Qu’est-ce que tu fais !? » s’écria Noëlle.

Le dos de Noëlle était entré en collision avec le mur et elle avait regardé le coupable. En réponse, Loïc tendit la main et il posa avec rudesse sa main au mur.

Il avait intentionnellement fait un grand bruit pour menacer Noëlle. Puis il avait rapproché son visage.

« C’est ma réplique. Noëlle, j’ai entendu dire que tu irais chez un autre homme, » déclara Loïc.

Le dos de Noëlle s’était couvert de sueur froide.

Le visage de Loïc était beau, mais le dégoût ne faisait que monter en elle.

Pourquoi est-il si persistant — dégoûtant ?

« Ne me touche pas ! » s’écria Noëlle.

Noëlle l’avait maudit à l’intérieur de son cœur tandis qu’à l’extérieur elle repoussait Loïc.

Mais elle faisait face à un homme.

Il était aussi plus grand qu’elle. Il était aussi plus fort.

Elle ne pouvait que le repousser légèrement.

« Je peux faire ce que je veux. Je n’ai pas besoin de te demander la permission. Et aussi, arrête de répandre la rumeur que je suis ta femme. Tu es d’un tel ennui, » déclara Noëlle.

Elle et Léon étaient dans la salle de classe quand ils avaient dit qu’elle allait chez lui.

En d’autres termes, cela devait être quelqu’un dans la même classe qui en avait parlé à Loïc.

C’était dégoûtant de voir jusqu’où Loïc allait aller pour s’enquérir d’elle. Elle ne pouvait pas l’accepter.

Noëlle pensait que Loïc serait furieux contre ses paroles, mais au lieu de cela, il souriait.

Mais, c’était un sourire effrayant.

Elle voulait reculer, mais son dos était pressé contre le mur.

« — Noëlle, ce sera fini de toi à ce rythme, » déclara Loïc.

« C’est inutile, même si tu me menaces. Je ne vais pas faire ce que tu me demandes, » déclara Noëlle.

« Pas ça, non. En ce moment, Pierre te cible, » déclara Loïc.

« Ha ? »

Noëlle ne comprenait pas pourquoi le nom de Pierre était soudainement apparu, mais Loïc n’y avait pas prêté attention et avait continué. « On dirait que Pierre a l’intention de coincer les étudiants étrangers. Pour cela, il vise d’abord leurs accompagnateurs. »

« Ne me dis pas que celui qui a pendu Jean était —, » commença à demander Noëlle.

« Ouais, c’est toi la prochaine. Mais si tu deviens ma femme, je ne laisserai pas un simple voyou comme Pierre poser sa main sur toi. Qu’est-ce que tu vas faire, Noëlle ? » demanda Loïc.

Loïc savait ce que Pierre allait faire. Il s’en servit pour faire de Noëlle sa femme.

En entendant ça, Noëlle donna un coup de pied à l’entrejambe de Loïc.

« Ne déconne pas ! » s’écria Noëlle.

« Arghh ! » s’écria Loïc.

Loïc s’était accroupi tout en tenant son entrejambe. Noëlle le regarda d’un regard froid.

« N’as-tu pas honte de te servir des autres pour m’obtenir ? Je déteste ce genre d’homme, » déclara Noëlle froidement.

Loïc avait éclaté en sueurs froides alors qu’il s’accroupissait. Mais il avait quand même souri.

« Tu n’as pas changé. Tu es toujours la même… fille simple d’esprit. Mais, il semble que tu sois trop naïve. C’est inutile, même si tu essaies de compter sur Émile. Ce type ne pourra pas te protéger. Je suis le seul qui puisse te protéger, » déclara Loïc.

Émile venait de la Maison Pleven, l’une des six grandes maisons nobles. C’était aussi l’amoureux de Lelia.

Il lui donnerait sûrement un coup de main si elle le lui demandait. Mais Loïc prétendait que ce serait inutile.

« Si Émile agit, alors je donnerai un coup de main à Pierre, » déclara Loïc.

Si Loïc, l’aîné des fils de la Maison Barrière, prêtait son aide à Pierre, alors Émile ne pourrait rien faire tout seul.

Noëlle était devenue encore plus offensée.

Ce type, jusqu’où il va — pourquoi Lelia me dit-elle d’être avec quelqu’un comme ça ?

« Veux-tu dire que tu vas donner un coup de main à ce Pierre ? » demanda Noëlle.

Noëlle serra les mains. Elle avait compris qu’en ce moment, elle ne pouvait rien faire.

C’était vraiment la pire situation.

Loïc se leva en souffrant et fit un sourire tremblant en plaçant sa main sur l’épaule de Noëlle.

« Si tu deviens ma femme, tu pourras vivre une vie sans aucun inconvénient. Ta petite sœur le veut aussi pour toi. Mais si tu refuses — si tu appartiens à un autre homme que moi, alors ici et maintenant, je préfère —, » commença Loïc.

La main droite de Loïc avait commencé à briller.

Son symbole avait commencé à briller en rouge.

« — Je ne le ferai jamais, à l’instar de toi —, » déclara Loïc.

Noëlle avait regardé Loïc en face. Puis une voix était venue de loin à ce moment-là. « Je n’y arriverai pas. Grr, dans ce cas ! »

« Maître, qu’est-ce que tu prépares ? Maître ! S-sto —. »

Noëlle tourna son regard vers cette voix. Le regard de Loïc avait aussi été attiré par cela et il avait regardé dans la même direction.

Une boule de métal grise s’était écrasée sur le visage de Loïc.

« Buh ! » s’écria Loïc.

La balle de fer avait frappé le nez de Loïc avec précision. Il saignait du nez pendant qu’il s’écrasait sur le sol, s’allongeait totalement à même le sol, et bougeant après ça ses mains.

La boule grise avait lentement roulé sur le sol avant de flotter lentement vers le haut. Elle tourna son œil rouge vers le Léon qui approchait.

« Strike! Je plaisante, » déclara Léon.

Léon se réjouissait, mais au contraire, la boule grise parlait sur un ton de colère. « C’est parce que j’ai corrigé la trajectoire en cours de route. Il n’y avait aucun moyen que le maître puisse frapper avec ton contrôle abyssalement faible. Et n’as-tu rien d’autre à me dire ? »

Léon avait reniflé. « Tu es facile à lancer. »

« — Comme je le pensais, je déteste le maître, » déclara Luxon.

« Vraiment ? Je ressens la même chose, espèce de maniaque de la destruction, » s’écria Léon.

« Veux-tu bien corriger cela ? J’ai un nom qui est “Luxon”, » répliqua Luxon.

« Quel nom magnifique ! Tu peux me montrer ton respect pour t’avoir donné ce nom, » déclara Léon.

« Ne devrais-tu pas m’aimer comme un maître ? » demanda Luxon.

« Je te chéris, à ma façon, » répliqua Léon.

Tous les deux étaient en mauvais termes, peu importe comment on les regardait.

« Eh, quoi ? »

Loïc se levait lentement pendant que Noëlle était dans la confusion. Sa main appuyait sur son nez, mais le sang coulait encore de là.

« Tu es l’étudiant étranger, enfoiré, » s’écria Loïc.

Loïc était furieux. Il avait fait briller le dos de sa main droite.

On aurait dit qu’il prévoyait d’utiliser le pouvoir du symbole.

« Léon, cours ! Ce type est l’héritier des six grands nobles ! » s’écria Noëlle.

Noëlle s’avança pour couvrir Léon, mais Loïc la repoussa et tourna sa main droite vers Léon.

« C’est trop tard ! » s’écria Loïc.

Mais — Louise apparut devant Léon avec le symbole de sa main droite qui brillait de la même façon.

Louise couvrait Léon.

« Loïc, veux-tu me mettre en colère ? » demanda Louise.

Loïc baissa la main droite en réponse à ces mots.

« Louise, pourquoi protèges-tu quelqu’un comme lui ? Ce type est une ordure qui a posé sa main sur ma femme ! » s’écria Loïc.

Louise le regarda en souriant et croisa les bras.

« Vraiment ? C’est la première fois que j’entends dire que cette femme est ton amoureuse. Loïc, tu devrais au moins être capable de faire la différence entre tes illusions et la réalité que tu connais, non ? » demanda Louise.

« Veux-tu vraiment te battre contre moi ? » demanda Loïc.

Ils venaient tous les deux des six grands nobles.

« Oh, veux-tu que ce problème soit plus gros que ça ? C’est toi qui seras désavantagé dans ce cas, » déclara Louise.

« Kuh, » s’écria Loïc.

Les pouvoirs de leurs symboles étaient égaux.

Mais, la Maison Rault qui servait actuellement comme président de l’assemblée avait un statut plus élevé que la Maison Barrière.

Loïc leur tourna le dos et parla à Noëlle avant de partir. « Noëlle, n’oublie pas. Tu n’as pas d’autre choix que de me choisir ! »

Noëlle regarda Loïc avant de tourner son regard vers Léon et Louise.

Cet étrange regroupement était inattendu pour elle.

« Louise, pourquoi m’as-tu aidé ? » demanda Noëlle.

Elle ne comprenait pas pourquoi Louise voulait l’aider.

« De l’aide ? Ne te méprends pas. C’est seulement parce que Léon m’a demandé une faveur, » répondit Louise.

Léon souriait, mais il y avait une boule grise avec un œil rouge brillant flottant près de son visage. La distance était trop proche, on aurait dit que le ballon mettait de la pression sur Léon.

« Donc tu m’aideras vraiment si je le demande. »

« C’est… c’est vrai. »

Les pensées de Noëlle étaient devenues très compliquées, elle ne savait pas quoi dire, alors elle avait décidé de dire au moins merci. « Eh bien, le fait est que vous m’avez vraiment aidée tout à l’heure, alors merci. Merci à vous deux. »

Louise tourna le dos à Noëlle.

« Je n’ai pas besoin de tes remerciements. Plutôt que cela, accompagne-moi un peu, » déclara Louise.

Louise avait entrelacé son bras avec celui de Léon.

En voyant que Noëlle avait attrapé l’autre main de Léon.

« Ha ? J’ai aussi une affaire avec Léon, tu sais ? » déclara Noëlle.

Léon était agité de voir ses deux bras saisis par des filles.

 

 

« Hein ? Quelle est cette situation ? Oh, à l’aide, Luxon, » s’exclama Léon.

Actuellement, Luxon détournait son regard rouge de Léon et marmonnait « Et maintenant, en plein dans une tricherie. »

« Bâtard, tu abandonnes ton maître !? Et qu’est-ce que tu as chuchoté tout à l’heure ? » demanda Léon.

« — J’aimerais que le maître réfléchisse un peu quant à toi. J’exige aussi des excuses du maître pour m’avoir jeté comme ça. Si le maître ne se conforme pas, je ferai un rapport à ces deux-là, » déclara Luxon.

« Tu es vraiment le pire ! » s’écria Léon.

Louise avait tiré sur le bras de Léon alors qu’il grognait de frustration.

« Peu importe, viens avec moi un moment. Il y a quelqu’un que je veux que tu rencontres, » déclara Louise.

Léon inclina la tête. « Quelqu’un que tu veux que je rencontre ? »

« — Mes parents, » annonça Louise.

« Buh ! »

Le souffle de Léon était sorti d’un coup à la réponse de Louise avec un visage un peu troublé. D’un autre côté, Noëlle était étonnée.

Noëlle était revenue à la raison plus vite que ne pouvait le faire Léon confus et avait interrogé Louise. « À quoi penses-tu !? N’es-tu pas la jeune femme de Maison Rault !? »

À quoi pensait quelqu’un de son statut en pensant qu’elle voulait que Léon rencontre ses parents ?

Ne me dis pas, Louise est sérieusement amoureuse de Léon !?

Même Louise s’était énervée en voyant la réaction de Noëlle.

« Espèce d’idiote ! Il n’y a pas de malentendu bizarre ! Il y a une raison pour —, » commença Louise.

Léon était secoué d’avant en arrière par Noëlle et Louise qui tiraient sur ses bras.

Luxon avait parlé à Léon au milieu de tout ça. « Maître, un problème s’est produit. »

+++

Partie 2

Pendant que Léon et les autres se disputaient.

Brad avait été appelé derrière l’école. Il jouait avec ses cheveux tout en étant entouré de garçons.

« J’ai essayé de venir parce que j’ai été appelé ici, mais quelles sont vos intentions en m’entourant comme ça ? » demanda Brad.

C’était Pierre qui avait appelé Brad à l’arrière de l’école.

« Vous, les nobles du troisième rang, vous vous pavanez dans la République, c’est une horreur, » déclara Brad.

Pierre avait sorti la langue en faisant une expression vulgaire. Brad avait poussé un petit soupir en voyant ça.

« Les nobles de la République sont encore plus belliqueux que le disent les rumeurs. Moi aussi, je dois réfléchir à ma propre position. Ce sera un problème international si je commence quelque chose avec quelqu’un lié aux six grands nobles, » déclara Brad.

Les acolytes de Pierre avaient gloussé en entendant ça.

Ils savaient que ce qu’ils faisaient deviendrait un problème. Mais ils le faisaient quand même en sachant cela.

Pierre ouvrit l’un de ses yeux et dits à Brad. « C’est intéressant, non ? Je m’occuperai personnellement de toi. »

« C’est toute une confiance que vous avez là, » déclara Brad.

« Faites-le, les gars ! » ordonna Pierre.

Brad avait tourné son regard vers les garçons qui l’entouraient. Les acolytes l’avaient attaqué avec les épées en bois qu’ils portaient.

Les acolytes avaient frappé avec leurs épées en bois sur Brad.

« Là-bas ! »

Mais Brad avait esquivé et poussé l’un des adversaires avec sa main.

L’adversaire avait trébuché juste à cause de ça.

« Bâtard, » s’écria l’un d’eux.

Brad se sentait exaspéré à l’intérieur de son cœur en voyant l’homme se lever.

Ces types sont-ils sérieux ? Ne font-ils peut-être que s’amuser ?

Les nobles du royaume de Hohlfahrt avaient comme ancêtres des aventuriers. De là, il y avait une coutume pour les enfants nobles de devenir aventuriers dès qu’ils étaient étudiants et entraînés en défiant le donjon dans la capitale.

Brad n’était pas du genre à se battre en première ligne, mais il était plus fort que les hommes de Pierre.

« Ce fils de pute ! » s’écria l’un des partisans.

Brad s’était servi de son genou pour frapper l’estomac d’un garçon qui l’avait attaqué par-derrière. Il avait ensuite arraché l’épée de bois du garçon pour repousser les hommes qui l’attaquaient.

C’était le résultat de son entraînement.

Il se sentait un peu heureux, mais il cacha son sentiment et regarda Pierre calmement.

« Voulez-vous toujours continuer ? »

« Tsk! Vous êtes trop faibles ! » s’écria Pierre.

Pierre criait sur les autres, mais de là où Brad se tenait, Pierre avait l’air encore plus faible que ces garçons.

« Je ne veux pas être trop dur. Qu’en dites-vous ? Il vaudrait mieux qu’on se retire tous les deux, » déclara Brad.

Brad avait essayé de régler cette affaire pacifiquement, mais Pierre avait pointé la main droite vers lui.

« T’es stupide ou quoi ? Tu crois que tu as gagné juste parce que tu es plus fort avec l’épée !? » demanda Pierre.

Les acolytes environnants pointèrent leurs paumes vers Brad.

« Boule de feu ! »

« Aiguille à glace ! »

« Boule d’énergie ! »

Ils avaient envoyé leur magie sur Brad l’un après l’autre.

Est-ce que ces gars sont sains d’esprit !?

Brad avait calmement réagi aux attaques, même s’il se sentait choqué à l’intérieur. En premier lieu, Brad était meilleur avec la magie qu’avec l’épée.

« Mur de terre. »

Quand Brad avait planté son épée de bois dans le sol, des murs de terre s’étaient dressés autour de lui. Les murs le protégèrent ainsi des attaques magiques.

Les acolytes sentirent la différence de force et ils demandèrent de l’aide en implorant de leurs regards.

« Vous êtes vraiment inutiles ! » déclara Pierre.

Brad essaya de calmer le Pierre enragé. « Finissons-en maintenant. La différence dans notre force est évidente. »

Brad était heureux à l’intérieur parce qu’il pouvait dire cette phrase qu’il voulait dire au moins une fois. Mais Pierre faisait un sourire étrange.

Quoi ?

Tandis que Brad maintenait sa garde, Pierre leva la main droite et son symbole brilla.

« Tu m’as mis en colère, faux nobles de pays tiers ! » s’écria Pierre.

Puis un cercle magique s’était formé sous Brad. Les murs de terre qu’il avait formés s’étaient effondrés.

« Quoi !? » s’écria Brad.

Brad prit position avec son épée en bois, paniqué. Puis les racines de l’arbre proche s’étaient envolées du sol vers Brad.

Son épée de bois avait été brisée quand il s’était défendu contre les racines. Puis une anomalie s’était produite quand il avait essayé d’utiliser la magie.

« Tsk! Lance de Feu ! »

Les racines des arbres pouvaient être brûlées par la flamme — c’était la pensée de Brad, mais sa magie ne s’était pas activée.

« P-Pourquoi !? » s’écria Brad.

Il n’avait pas fait d’erreur avec sa magie. C’était plutôt comme si sa magie avait été arrêtée par un facteur extérieur.

Les racines de l’arbre s’étaient enroulées autour de la cheville de Brad et l’avaient soulevé.

Brad avait fini par être pendu à l’envers. Il avait essayé de s’enfuir d’une façon ou d’une autre, mais les racines de l’arbre se resserraient autour de sa cheville de sorte qu’il ne pouvait pas s’échapper.

« Merde ! Bon sang ! » s’écria Brad.

Il était entouré par les acolytes de l’autre, les épées de bois dans les mains et Pierre dont la main droite brillait.

Ils souriaient autour de Brad.

Brad leva les bras et les croisa pour protéger son corps tout en étant suspendu la tête en bas comme ça.

Pierre posa sa main sur son front tandis que son autre main montrait Brad du doigt et rit.

« Tu ne peux plus faire le fier, maintenant, n’est-ce pas ? Ah  ! Tu as besoin d’une punition supplémentaire pour avoir agi avec arrogance comme ça. Je vais foutre en l’air ton visage ! »

Brad se sentait mortifié à l’intérieur, même s’il ne l’avait pas montré sur son visage.

C’est mauvais. Marie — Julian — tout le monde, je vais causer des problèmes à tout le monde, pardonnez-moi.

Pendant un instant, il se demanda ce que Léon ferait dans ce genre de situation. En pensant cela, il s’était un peu amusé de voir qu’il souriait.

Pierre avait crié à ce moment-là. « Faites-le ! »

***

Au manoir de Marie.

Le manoir qui leur avait été préparé était grand et avait aussi un jardin. C’était très luxueux.

Mais, malheureusement, Marie et les autres individus du royaume étaient en train d’être punis.

Seul le nombre minimum de serviteurs avait été préparé afin d’entretenir le manoir. Aucun des domestiques ne vivait dans le manoir pour fournir constamment leur aide. Tous ne venaient travailler que quelques heures par jour avant de rentrer chez eux.

Tous les domestiques seraient déjà rentrés chez eux le soir venu. À cause de cela, des choses comme le dîner devraient être préparées par leurs propres efforts.

Kyle préparait la vaisselle dans la salle à manger. Là, Greg, qui avait faim, attendait le dîner en plaçant sa joue sur la table.

« Kyle, le dîner n’est pas encore fini ? J’ai déjà faim, » déclara Greg.

Greg ennuyait Kyle depuis quelque temps déjà en disant « j’ai faim » fréquemment. Cela avait exaspéré Kyle.

« Alors, aide-moi, s’il te plaît, » répliqua Kyle.

« Je ne peux pas. J’ai tellement faim que je ne peux pas bouger, » répliqua Greg.

Kyle voulait frapper le visage de Greg, mais il avait enduré et avait regardé la cuisine.

Les voix de Marie et Cara venaient de là.

« Fais bouillir beaucoup de pâtes ! » ordonna Marie.

« Oui, Lady Marie ! » déclara Cara.

« Bon sang ! Tout le monde est dans cette période de croissance où ils mangent tous comme des trous sans fond ! » s’écria Marie.

C’était beaucoup de travail de préparer la nourriture parce qu’il y avait huit personnes dans leur période de croissance ici.

Mais les hommes à commencer par Julian n’avaient pas voulu aider.

Kyle était la seule exception.

Kyle soupira.

Greg lui avait posé des questions sur les autres membres qui n’étaient pas entrés dans la salle à manger. « Où sont les autres ? »

« Julian et Jilk sont dans leur chambre à se préparer pour demain. Ils sont discrets et diligents. Quant à Chris, il a dit qu’il allait s’entraîner dans le jardin parce qu’il n’a rien à faire, » répondit Marie.

Même si ce serait mieux s’il aidait s’il avait autant de temps libre.

Kyle s’était retenu d’exprimer son vrai sentiment. Eh bien, ces gens ont été élevés comme de jeunes maîtres de part en part. Pour eux, il est naturel que les domestiques fassent ce genre de travail.

Kyle pensait qu’il était inutile d’attendre quoi que ce soit d’eux. C’est alors qu’il entendit un vacarme à l’entrée.

La porte s’ouvrit brutalement et la voix de Chris résonna dans le manoir. « Tout le monde, des ennuis ! »

Même Marie était venue depuis la cuisine en entendant cette voix tendue.

+++

Partie 3

Marie s’était attaché les cheveux à l’arrière et portait un tablier parce qu’elle préparait le dîner.

Marie se présenta à l’entrée du manoir dans une telle tenue et se sentit choquée par la vue qui l’attendait là-bas.

« Brad ! » s’écria Marie.

Brad était allongé sur le sol avec une corde l’attachant.

Un étudiant de l’académie était assis sur lui.

« Yo, les gens du pays de troisième ordre, bonsoir. Je suis le Seigneur Pierre de la Maison Faiviel, » déclara l’autre.

Marie avait voulu se précipiter quand elle avait vu le visage enflé de Brad, mais Julian lui avait saisi l’épaule.

« Julian, lâche-moi ! » s’écria Marie.

« Calme-toi, Marie. — Brad est toujours en vie. Pour l’instant, on devrait se concentrer sur ces types qui viennent ici comme ça, » déclara Julian.

Pierre amenait ses acolytes avec lui ici. Il y avait aussi plusieurs voitures derrière eux.

Toutes les voitures semblaient avoir été modifiées pour avoir un look voyant.

Pierre qui était assis sur Brad regardait Julian avec un sourire aux lèvres.

« Tu es donc l’ancien prince héritier du royaume qui a été déshérité. C’est un visage pathétique que tu as là, » déclara Pierre.

Marie était furieuse. Ce type, Pierre — pourquoi est-il ici chez nous ? Et en plus, ton visage est encore plus horrible ici !

Mais Julian gardait son sang-froid même quand l’autre partie se moquait de lui.

« Est-ce vous qui avez blessé Brad comme ça ? » La voix de Julian était plus froide que d’habitude. Il devait être très en colère.

Pierre répondit avec un large sourire. « Ouaip. Ce type est si faible que c’était ennuyeux. Vous êtes trop faibles. Et si vous rentriez déjà chez vous ? »

Jilk et les autres individus qui attendaient derrière étaient prêts à sortir leurs armes à tout moment.

Les veines pulsaient sur le front de Greg. On aurait dit qu’il allait se précipiter n’importe quand.

Chris — il avait apporté une épée en bois qu’il utilisait pour sa pratique.

Kyle et Cara se cachaient derrière tout le monde.

Julian avait parlé à Pierre en tant que représentant de la bande. « Et si vous nous remettiez Brad ? »

« C’est très bien. C’est pour ça qu’on l’a amené ici. Ah ~, c’est vrai. J’ai des affaires avec vous. Jouez un peu avec moi, » déclara Pierre.

Marie avait eu une mauvaise prémonition. Eh ? Attends une seconde ? J’ai l’impression d’oublier quelque chose.

Pierre s’était levé et avait lancé Julian à un défi.

« Ayez un duel avec moi. Si je gagne, je prendrai votre vaisseau. Je le rendrai, que je gagne ou que je perde. Mais je ne le rendrai pas si vous n’acceptez pas le match. Je le jure même sur l’arbre sacré si vous ne me croyez pas, » déclara Pierre.

Einhorn lui vint immédiatement à l’esprit lorsqu’elle entendit parler du navire. Le navire — mais Einhorn est le navire du grand frère. On ne peut pas parier ainsi avec lui. Pourtant, j’ai l’impression d’avoir entendu parler de ce serment de l’arbre sacré —

Julian avait eu la même idée que Marie.

« Je ne peux pas faire ça. Ce vaisseau appartient à Baltfault. Je n’en ai pas le droit, » déclara Julian.

« Vraiment ? Alors peut-être que je vais tuer ce type, » déclara Pierre.

Pierre avait saisi les cheveux de Brad et leva la tête.

Julian avait immédiatement parlé en voyant ça. « Attendez ! J’accepte le match, mais je ne peux pas parier avec le vaisseau… »

La bouche de Pierre s’était déformée avec un large sourire qui ressemblait à un croissant de lune à l’instant d’après. Le dos de sa main droite brillait aussi.

« Tu as dit que tu acceptais ! Tu as juré devant l’arbre sacré ! » s’écria Pierre.

Pierre se mit à rire comme s’il avait déjà gagné. Il étendit les mains et leva les yeux vers le ciel.

Julian avait été un peu décontenancé quand Pierre s’était soudain mis à rire bruyamment.

« Qu’est-ce que vous dites ? » demanda Julian.

Mais Marie se souvient de quelque chose à ce moment-là.

« N-Non ! Tu ne peux pas accepter ce match ! » s’écria Marie.

Un cercle magique se manifesta avec Pierre au centre. Il s’était étendu jusqu’à la zone où Marie et les autres individus du royaume se tenaient debout.

Le visage de Marie pâlit en voyant le cercle magique sur le sol.

Je me souviens. Ce type trouvait des fautes envers le personnage principal et puis il a utilisé —.

Pierre avait commencé à expliquer avec un ton de vantardise. « Ce duel est assermenté à l’arbre sacré. Vous n’avez pas d’autre choix que d’accepter ce match ! L’arbre sacré est absolu dans ce pays. Un duel qui est tenu en prêtant serment à l’arbre sacré est quelque chose de sacré et d’absolu ! Seule la mort attendra ceux qui rompent le serment ! »

Hyahyahyahya. Pierre avait laissé échapper un rire sinistre. Il avait montré Julian du doigt et lui avait dit quel serait le match. « Le match est simple. Vous vous entretuez jusqu’à ce qu’il ne reste plus qu’un seul d’entre vous. »

La méthode de duel que Pierre leur avait présentée donnait l’impression qu’il batifolait. Cela avait fait perdre patience à Julian et à d’autres.

« Arrêtez de déconner ! » s’écria Julian.

Lorsque Jilk s’apprêtait à sortir son arme de poing, de minces racines d’arbres et de vignes poussèrent du cercle magique et bloquèrent tout le monde, sauf Pierre et sa bande.

Marie avait essayé d’enlever la vigne qui était entrelacée autour de son cou, mais il était impossible de le faire avec la force humaine.

Pierre avait mis ses mains dans les poches de son uniforme et les avait regardées en riant.

« C’est vous qui déconnez ici. C’est un duel qui a déclaré en prêtant serment à l’arbre sacré. Ce sera votre défaite si vous ne vous entretuez pas rapidement, » déclara Pierre.

Marie grinça des dents en regardant Pierre.

Qu’est-ce qu’il a, ce type ? Même dans le jeu, c’était un petit merdeux injuste, mais ce n’est que de la triche ! De plus, l’objet joué ici est — .

Einhorn était le vaisseau de Léon.

Ce serait un désastre pour Marie si on l’enlevait.

Ça va faire franchir les limites de la patience de Grand Frère si ça arrive !?

Julian fixa Pierre du regard et montra son entêtement.

« Il n’y a aucune chance qu’on s’entretue. Tout d’abord, un match aussi absurde ne peut pas être autorisé, » déclara Julian.

« Ce pays n’est pas votre pays de troisième ordre. Vous êtes à Alzer, le pays du vainqueur absolu. Vous rêvez trop si vous pensez pouvoir recevoir le même traitement que nous, » déclara Pierre.

La République était restée invaincue dans les combats défensifs.

Ce pays était certainement un pays stupéfiant.

Mais, ce genre de situation était tout simplement déraisonnable. Julian et les autres membres du royaume s’étaient fâchés dans le déni. Mais soudain, la douleur leur avait traversé le cou.

« Kuh ! Qu-Quoi ? » s’écria Greg.

Greg arracha avec force la vigne autour de son cou. Autour de son cou, il y avait un tatouage qui ressemblait à un collier.

Chris l’avait remarqué et l’avait dit à Greg. « Greg, il y a une sorte de motif sur ton cou. »

« Ton cou aussi. »

Tout le monde s’était fait tatouer un collier sur le cou.

Le cercle magique avait ensuite disparu et les racines et les vignes avaient cessé de bouger.

« Le serment à l’arbre sacré est absolu. L’odieux criminel qui a tenté de le violer sera puni directement par l’arbre sacré. Si vous essayez de désobéir, votre tête volera, » déclara Pierre.

Les yeux de Julian s’ouvrirent en grand face à l’explication de Pierre.

Tout le monde regardait Marie. Là, son cou était également gravé du symbole de l’arbre sacré.

Les quatre hommes étaient furieux contre Pierre, même s’ils ne pouvaient rien faire pour l’instant.

Pierre et sa bande étaient montés dans leurs voitures.

« Jetons un coup d’œil au dirigeable d’un pays de troisième ordre. C’est déjà le mien, après tout, » déclara Pierre.

Pierre et sa bande étaient partis.

Julian courut vers Marie et lui parla avec inquiétude. « Marie, vas-tu bien !? »

« — Pars d’ici ! » balbutia Marie.

« Quoi ? » demanda Julian.

« Partez vite d’ici, et allez contacter Léon tout de suite ! Écoutez, vous ne devez pas l’agiter quoiqu’il arrive. Expliquez-lui la situation correctement et demandez-lui d’être compréhensif ! De toute façon, ce sera un désastre si on ne lui dit pas tout de suite ! » déclara Marie.

« J’ai compris ! Je vais lui dire tout de suite, » déclara Julian.

Julian se dirigea immédiatement vers l’endroit où se trouvait Léon pour expliquer la situation après avoir vu Marie si paniquée.

 

***

Il s’était passé beaucoup de choses, mais je pouvais enfin rentrer chez moi.

Bon sang, c’est quoi ma popularité ?

J’avais fait deux fiancées au Royaume Hohlfahrt, puis tout de suite après, deux filles étaient apparues là où j’étudiais à l’étranger et elles se battaient pour moi. Il devrait y avoir une limite à l’imprévisibilité d’une situation.

« Qu’en penses-tu, Noëlle-chan ? Tu ne trouves pas que ma popularité est incroyable ? » demandai-je au chien.

J’étais rentré chez moi et je m’étais occupé de la chienne, Noëlle-chan.

Finalement, j’avais refusé l’invitation de Louise et Noëlle avait aussi décidé de venir chez moi un autre jour.

Noëlle-chan mangeait la nourriture pour chien que Luxon préparait. Après l’avoir mangé, elle s’était immédiatement assise sur les couvertures en couches qui étaient préparées à proximité pour elle.

Elle avait regardé mon visage et sa langue s’était étirée.

Un lit de bébé avait été préparé pour Noëlle-chan. Nous nous en étions occupés pour qu’elle soit à l’aise.

Le lit de bébé avait été préparé afin de réduire la charge sur son dos, mais il avait fonctionné mieux que prévu.

« Elle a fini toute la nourriture, » déclarai-je.

Je regardais Noëlle-chan qui avait l’air vivante aussi aujourd’hui. Mais Luxon s’était éloigné de moi et m’avait regardé.

« Quoi ? » demandai-je.

« La nutrition et la quantité de nourriture préparée avaient été parfaitement calculées par moi. J’ai fait en sorte que ce soit la quantité qu’elle puisse finir correctement, » annonça Luxon.

Luxon semblait toujours en colère parce que je l’avais jeté.

Cette IA était vraiment gênante.

« As-tu une plainte à formuler ? » demandai-je.

« Est-ce que le maître pense que je n’en aurai pas ? » demanda Luxon.

« Tu es vraiment froide envers ton maître, » répliquai-je.

« En ce moment, je regrette de reconnaître le maître comme mon propriétaire, » répliqua Luxon.

« Vraiment ? Dommage pour toi, » déclarai-je.

Tandis que je me demandais comment faire face à la bouderie de Luxon, Noëlle-chan leva la tête et regarda vers l’extérieur.

Juste après, la porte d’entrée s’était fait frapper avec force.

« Qui cela peut-il être à ce moment ? » demandai-je.

« Maître, nous n’avons pas encore fini de parler. Je crois que nous devrions avoir une discussion sérieuse sur l’avenir, » déclara Luxon.

« Faisons-le une autre fois, » déclarai-je.

J’avais quitté la pièce et je m’étais dirigé vers l’entrée. Là, j’avais découvert que c’était Chris qui frappait fort à la porte.

Il respirait fort. Il semblait avoir couru jusqu’ici sans s’arrêter.

« Qu’est-ce qu’il y a ? » demandai-je.

« Baltfault — désolé ! » déclara Chris.

« À propos de quoi ? » demandai-je.

J’avais laissé Chris entrer et je l’avais entendu expliquer en détail ce qui s’était passé.

+++

Chapitre 6 : Trahison

Partie 1

J’étais venu au port la nuit. L’endroit était très bruyant quand j’étais arrivé là-bas.

Quand j’étais arrivé à l’endroit où Einhorn était ancré, il y avait beaucoup de gens qui montaient à bord à leur guise.

Il y avait un symbole sur la coque qui émettait une faible lumière.

Était-ce le symbole de l’arbre sacré ?

Marie et d’autres personnes qui étaient arrivées plus tôt m’avaient approché alors que je le regardais.

Ils étaient tous présents ici. Ils faisaient des grimaces d’excuse envers moi.

« Je-Je suis désolée. En fait —, » commença Marie.

Le visage de Marie avait l’air pâle et son corps tremblait. Elle avait essayé d’expliquer comment les choses s’étaient passées, mais je l’avais arrêtée.

« J’ai déjà eu des nouvelles de Chris. Je suis étonné que vous ayez pu jouer en utilisant la possession d’une autre personne, » déclarai-je froidement.

« Non ! C’est à cause de ces types…, » Julian s’opposa à ce que je disais à la place de Marie, mais je tournai mon regard vers l’homme qui sortait d’Einhorn.

Cet homme était Pierre.

Il avait la même couleur violette que Brad, mais par rapport à lui, cet homme manquait de raffinement.

« Tu es donc l’ancien propriétaire de ce vaisseau, » déclara Pierre.

« Ancien ? » demandai-je.

Les hommes qui étaient montés à bord d’Einhorn devaient être les laquais de Pierre.

Ils nous regardaient du pont en buvant de l’alcool et en riant.

« Est-ce qu’il vient reprendre ce vaisseau ? »

« Il n’y a aucun moyen qu’il puisse le faire. »

« Tu mourras si tu vas contre l’arbre sacré. »

Cela m’avait irrité de voir ces gars faire ce qu’ils voulaient avec le dirigeable d’une autre personne.

Pierre avait rapproché son visage de moi.

« Ce navire appartient maintenant au grand Seigneur Pierre. Tu vois ce symbole là-bas ? C’est la preuve que l’arbre sacré a reconnu ce vaisseau comme le mien. L’arbre sacré ne restera pas silencieux si tu essaies de le reprendre. Veux-tu essayer ? » demanda Pierre.

Je voulais voir moi-même ce qui se passerait si j’essayais, mais je m’étais abstenu pour l’instant.

« Je peux déjà abandonner après avoir vu votre attitude, mais je vais essayer de vous demander au cas où. Je veux que vous me le rendiez, » déclarai-je.

En réponse, Pierre m’avait craché dessus.

La salive de Pierre m’avait touché la joue. C’était dégoûtant.

« Cela sera un non, » déclara Pierre.

« Vraiment ? » demandai-je.

« Au début, je n’avais aucune attente quant à ce vaisseau. J’ai pensé à le détruire juste devant toi. Mais, ce vaisseau est fait pour le grand Pierre. L’Armure est également silencieuse et puissante même si elle a une apparence boiteuse. Je vais m’en servir, » déclara Pierre.

Il semblait qu’il avait aussi enquêté sur Arroganz.

Ce type avait travaillé vite.

Puis Luxon qui flottait autour de mon épaule droite s’était déplacé sur l’épaule gauche de Pierre sans rien dire. Il avait ensuite tourné son objectif rouge vers moi.

Pierre était encore plus surpris que moi.

« Qu’est-ce que c’est que ce truc ? » demanda Pierre.

« C’est un honneur de vous rencontrer. Je suis Luxon — celui qui dirige cet Einhorn. La propriété d’Einhorn a changé de main, donc mon maître a aussi changé. J’ai hâte de vous servir à partir de maintenant, » déclara Luxon.

« Luxon —, » murmurai-je.

Luxon avait détourné son objectif rouge de mon regard furieux.

Marie qui regardait l’échange tout à l’heure était tombée dans la confusion.

« Attends un peu ! Ton propriétaire est Léon, n’est-ce pas ? » demanda Marie.

Luxon répondit avec indifférence. « C’était jusqu’à maintenant. Mais, à partir de maintenant, cette personne est mon nouveau propriétaire. »

« I-Impossible, » déclara Marie.

Pierre aussi devinait ce qui se passait après avoir vu l’air déprimé de Marie.

Il posa la main sur Luxon et rit. « Je suis surpris, mais c’est comme ça. Cette chose est un type de familier qui gère ce dirigeable. Pas étonnant qu’il n’y ait aucun signe d’équipage à l’intérieur même si c’est un vaisseau de cette taille. »

« — Oui. Il n’y aura pas besoin d’équipage avec moi ici, » déclara Luxon.

« Génial ! Je l’aime de plus en plus, » déclara Pierre.

Pierre, de bonne humeur, se moquait de moi. « Qu’est-ce que tu en dis ? Qu’est-ce que cela fait d’avoir non seulement ton navire, mais même ton familier emporté ? Si tu as retenu la leçon, pars et ne reviens plus jamais à Alzer. Eh bien, si tu ne l’aimes pas et que tu veux reprendre ton navire — le grand Pierre te le reprendra à tout moment. »

La République était restée invaincue dans les combats défensifs.

Pierre aussi ne disait pas ça pour bluffer. Il ne s’en souciait sérieusement pas, même si cela devenait une guerre contre le royaume.

J’en avais vraiment marre.

« Et si on se battait pour mon vaisseau tout de suite ? » demandai-je.

Pierre avait rejeté mon offre. « Tu crois que je vais parier avec quelqu’un comme toi qui n’a rien ? Reviens quand tu auras quelque chose d’aussi bien que ce vaisseau. J’accepterai ton défi si tu fais ça. Bien qu’il me sera impossible de perdre quoi que tu fasses. »

J’avais essuyé le crachat sur la joue et j’avais tourné le dos à Pierre avant de sortir du port.

« N’oubliez pas ces mots, » déclarai-je.

« Oui, je t’affronterais n’importe où si tu peux préparer quelque chose d’aussi bon que ce vaisseau, » déclara Pierre.

Kehya kehya. Pierre avait laissé échapper un rire étrange. Ce type était vraiment un méchant jusqu’au bout des doigts.

Marie et les autres m’avaient suivi.

Alors, que faire maintenant ?

***

Marie s’était assise sur ses genoux sur le sol quand ils étaient rentrés chez eux.

Elle n’arrêtait pas de transpirer. Elle ne pouvait pas non plus lever la tête.

Léon tournait en rond avec une lenteur délibérée autour d’elle.

« En d’autres termes, tu n’as pas pu empêcher Julian d’accepter le match avec insouciance, » déclarai-je.

« — Je suis désoléeeee, » elle avait tâtonné avec ses mots.

Mais, c’était une affaire insignifiante.

Ce qui était important en ce moment, c’était que Léon était enragé.

Marie et Léon étaient frères et sœurs dans leur vie passée.

À cause de cela, Marie savait où était la limite qu’il ne fallait pas franchir pour empêcher Léon de se mettre vraiment en colère.

Dans le passé, elle profitait aussi de lui tout en prenant soin de s’arrêter juste avant qu’elle ne franchisse la ligne.

Parce que tant qu’elle ne franchissait pas la ligne, Léon la gâterait.

Elle savait aussi que quand Léon était en colère, il n’exploserait pas. Au lieu de cela, il coinçait calmement son adversaire.

Il y avait eu cet incident dans sa vie antérieure.

Lorsqu’il était élève à l’école primaire, Léon était devenu une fois la cible d’intimidation de la part des vilains morveux de sa classe.

Marie n’avait appris l’existence de cet incident que longtemps après sa fin.

À cette époque, elle pensait encore que « Contrôler le grand frère est vraiment facile », mais l’histoire qu’elle avait entendue de sa mère l’avait consternée.

Il y avait trois enfants qui avaient intimidé Léon, mais apparemment il avait fait quelque chose qui les avait tous les trois fait transférer dans une autre école.

Avant leur transfert, le chef des trois enfants était venu chez Léon en pleurant pour se plaindre, mais Léon ne faisait que sourire à l’enfant.

Il semble que Léon ait dit « Fais de ton mieux dans ta nouvelle école » à l’enfant. Le gamin était rentré chez lui en pleurant.

L’homme qui avait fait que ses brutes aient changé d’école, c’était Léon.

Il était encore à l’école primaire à l’époque. Marie ne pouvait même pas imaginer ce qu’il avait bien pu faire pour qu’il en résulte quelque chose comme ça.

Elle se souvenait qu’elle avait juré de ne jamais mettre en colère son grand frère quand elle était au collège.

Oui — Léon était un homme qui était minutieux quand il décidait de faire quelque chose.

« Serment à l’arbre sacré, n’est-ce pas ? Je ne t’ai jamais entendu en parler avant. C’est peut-être moi qui l’ai simplement oublié ? N’est-ce pas quelque chose de très important ? » demanda Léon.

Marie n’arrêtait pas de trembler sous l’interrogatoire de Léon.

« Je l’avais oublié jusqu’à aujourd’hui. C’est de ma faute, » déclara Marie.

« Vraiment ? Alors tu as oublié de me le dire. — C’est vraiment dommage, Marie-san, » déclara Léon d’un ton froid.

Elle voulait pleurer, mais elle l’avait réfréné.

Franchement, ne pleure pas quoiqu’il arrive. Grand frère déteste vraiment les femmes qui pleurent, donc tu ne feras que l’offenser plus si tu pleures maintenant.

Marie se retenait désespérément de pleurer en baissant la tête.

Elle s’était agenouillée.

Pour être honnête, c’était la faute de Pierre. Elle souhaitait que Léon entende aussi ce qu’ils avaient à dire pour leur défense. Mais trouver des excuses se retournerait contre elle que lorsque Léon était vraiment en colère comme ça.

Il y avait encore une chose importante à considérer. Léon avait fait l’expérience de la guerre.

Marie était effrayée par ce fait.

J’ai vu une fois à la télé qu’une fois que quelqu’un a utilisé une arme à feu, son doigt de détente n’aura plus aucun problème pour le refaire !

La connaissance de sa vie passée lui disait que Léon en ce moment lui enlèverait même la vie s’il décidait de le faire.

PIERRE, TU ES UN STUPIDE BÂTARD ! POURQUOI TU ÉNERVES MON GRAND FRÈRE ! Il m’a aussi appelée « Marie-san » tout à l’heure, il me traite comme une étrangère.

« S’il te plaît, pardonne-moi. Je ferais n’importe quoi ! » déclara Marie.

« Quel esprit merveilleux ! Alors je te demanderai de faire preuve de ta sincérité. Mais avant ça, va guérir Brad, » déclara Léon.

Brad avait été allongé sur son lit après avoir reçu les premiers soins.

Marie se leva et salua avant de s’enfuir de la pièce.

« Je suis vraiment désolée ! Veux-tu bien m’excuser ? » déclara Marie.

Marie s’était échappée de la pièce et avait couru en essuyant ses larmes.

C’est mauvaissssss ! À ce rythme, ma seconde vie va se terminer avec ma mort provoquée par mon grand frère. Ou peut-être que ce sera fini avec mon grand frère qui m’abandonnera ! Je ne veux pas de ça !!

Pour la première fois depuis un certain temps, le cerveau de Marie travaillait à plein rendement pour trouver un moyen de survivre à cette situation.

+++

Partie 2

« Je l’ai peut-être trop menacée, » murmurai-je.

Ils avaient parié mon vaisseau sans le demander et avaient permis à Pierre de faire ce qu’il voulait.

J’avais légèrement exprimé mon mécontentement envers Marie, mais cela m’avait semblé assez efficace.

Eh bien, c’est comme si cette affaire était entièrement de sa faute.

La regarder me donnait même l’impression qu’elle était trop pitoyable, alors je lui pardonnerais cette fois-ci avec ça.

« Le problème, c’est Pierre. Mais pourquoi nous causait-il des ennuis ? » demandai-je.

C’était gênant parce que Pierre était un personnage clé d’un événement majeur.

Je n’avais jamais pensé qu’il s’attaquerait à nous.

Je pensais qu’il aurait des ennuis avec le personnage principal, alors je m’étais concentré uniquement sur Noëlle et Lelia. Maintenant, il est revenu pour me mordre le cul.

« Einhorn s’est fait enlever et Luxon change aussi de camp, » murmurai-je.

C’était douloureux de ne pas pouvoir prédire ce que Pierre allait faire maintenant.

Aurait-il des problèmes avec le personnage principal comme dans le jeu, ou bien le scénario du jeu avait-il déjà dérapé ?

La vie ne se passait pas comme on le voulait.

« Même si Luxon semblait vraiment en colère, se pourrait-il qu’il soit vraiment en colère ? » murmurai-je.

Quand il était passé de moi à Pierre, je n’arrivais pas à me défaire de l’impression qu’il était en colère.

Était-ce juste mon imagination ?

 

***

Le lendemain, Noëlle avait trouvé l’atmosphère de la salle de classe étrange quand elle était arrivée à l’académie.

« Bon matin ~, » déclara Noëlle.

Elle avait fait son salut, mais aucune réponse n’était venue.

Loin de là, ses camarades de classe détournaient leurs regards d’elle.

« Eh, quoi ? »

Noëlle avait été secouée, mais elle avait remarqué une autre chose étrange.

« Hein ? Pourquoi y a-t-il moins de bureaux ? » demanda Noëlle.

Les bureaux et les chaises remplissent la salle de classe. Certains d’entre eux avaient été enlevés, de sorte qu’il y avait maintenant deux places vides à l’intérieur de la classe.

C’est là que Léon et Brad étaient assis avant.

Son regard avait balayé l’intérieur de la classe. La plupart de ses camarades de classe la regardaient d’un mauvais œil.

En plus, elle n’avait pas pu trouver Léon et Brad.

« Qu’est-ce qui se passe ? » demanda Noëlle.

Noëlle s’approcha d’une amie à proximité, mais la jeune fille se mit à bouger et son regard erra de façon suspecte.

« S’est-il passé quelque chose ? » demanda Noëlle

« E-err. »

La fille avait l’air troublée. C’est un garçon dont Noëlle était proche qui lui avait donné une explication à sa place.

« Les étudiants étrangers se sont disputés avec un noble. Depuis le matin, des rumeurs circulent selon lesquelles ils ont été complètement éradiqués. Noëlle, tu vas aussi être sa cible. Qu’as-tu fait, au juste ? » demanda le garçon.

« Pourquoi me demandes-tu ça à moi !? Je n’ai rien fait ! Oublie ça ! Allez-vous obéir aux paroles de ce genre de gars ? » demanda Noëlle.

Ses camarades de classe avaient détourné leur regard d’elle.

La position des six grands nobles était absolue dans la République.

Les nobles qui avaient été choisis par l’arbre sacré n’avaient pas seulement de l’influence, ils pouvaient aussi utiliser une partie du pouvoir de l’arbre sacré.

Ils deviendraient incapables de vivre dans ce pays s’ils défiaient les nobles.

Noëlle avait immédiatement quitté la salle de classe.

Mais elle était tombée sur Loïc qui l’attendait dans le couloir.

« Bonjour, Noëlle. »

Loïc l’avait accueillie avec le sourire. Noëlle avait eu froid en le voyant ce matin.

« — Loïc, toi, » s’exclama Noëlle.

« As-tu envie d’accepter mon amour maintenant ? » demanda Loïc.

Il n’y avait aucun doute que ce type était impliqué dans la situation à l’intérieur de la classe.

Ce type, irait-il jusque-là ? Et pourquoi porte-t-il un collier avec lui ?

Loïc lui montrait un sourire rafraîchissant, mais ses mains tenaient une chaîne et un collier pour une raison inconnue.

« Ce collier n’est-il pas joli ? Ce sera la preuve de notre amour. Si tu veux me fuir, je n’ai pas d’autre choix que de t’attacher avec ce truc pour que tu ne puisses t’enfuir nulle part, » déclara Loïc.

Il ment, c’est ça ? Qu’est-ce qu’il a, ce type ?

C’était une scène tout droit sortie d’un film d’horreur. Noëlle s’était immédiatement enfuie de Loïc.

Loïc ne l’avait pas poursuivie.

« Bientôt, tu apprendras la réalité et tu reviendras vers moi. J’ai hâte d’y être, Noëlle, » déclara Loïc.

Le cerveau de Noëlle ne comprenait pas ce qui se passait.

Mais il n’y avait qu’une seule chose qu’elle savait. Ce serait mal si elle ne s’enfuyait pas d’ici. Le sentiment de danger de Noëlle hurlait à l’intérieur d’elle.

C’est mauvais. Ce type est vraiment une mauvaise nouvelle. J’ai besoin de faire quelque chose, sinon — .

Noëlle était allée demander de l’aide — auprès de sa petite sœur Lelia.

 

***

À ce moment-là, de tels problèmes se produisaient à l’académie.

Il y avait aussi une agitation dans le port.

« WOOOOOOOOHOOOO ! »

Pierre pilotait Arroganz pour voler à travers les dirigeables qui allaient et venaient du port.

L’armure était passée à grande vitesse juste à côté des dirigeables. L’onde de choc de ce mouvement avait secoué les coques des navires.

Les équipages et les passagers sur les ponts des navires avaient été paniqués par les secousses. Pierre ouvrit grand la bouche et ria en voyant cela.

« Ce truc est génial ! Il a une apparence boiteuse, mais sa puissance et sa vitesse sont les meilleures ! » déclara Pierre.

La voix de Luxon résonnait dans le cockpit d’Arroganz. « C’est bon de savoir que Sire Pierre s’amuse. »

« Oh, un œil. Dis-m’en plus sur cette armure. Y a-t-il autre chose d’intéressant qu’elle puisse faire ? » demanda Pierre.

Il testait les performances d’Einhorn et d’Arroganz depuis tôt le matin. Le résultat apporta à Pierre une bonne humeur qui le poussa à se déchaîner sauvagement dans le port.

« Cependant, les gardes se dirigent par ici en ce moment, » déclara Luxon.

« Il n’y a aucun moyen que ces petites merdes agissent contre moi ! Le grand Seigneur Pierre de la Maison Faiviel. Je les déchiquetterai s’ils se plaignent, » déclara Pierre.

« Je vois. Un membre des six grands nobles a donc plus d’influence qu’un fonctionnaire du gouvernement, » déclara Luxon.

« Ne me pose pas de questions sur quelque chose d’aussi évident. Plus important encore, cette chose m’a donné envie de l’essayer en combat réel. N’y a-t-il pas un ennemi à portée de main que je puisse utiliser pour tester ce bébé ? » demanda Pierre.

« Dans ce cas, je crois que le royaume Hohlfahrt serait approprié, » déclara Luxon.

« Quoi ? Veux-tu tuer ton ancien propriétaire ? Tu es aussi un méchant, hein ? » déclara Pierre.

« — Peut-être que c’est vrai, » répondit Luxon.

« Mais, le Royaume Hohlfahrt est assez grand. C’est justement le bon adversaire pour que je puisse obtenir des exploits. Dois-je leur envoyer la tête de leur prince pour les provoquer ? » demanda Pierre.

« Sire Pierre prévoit-il de créer une situation où le royaume sera forcé d’attaquer afin de transformer tout cela en une bataille défensive pour la République ? » demanda Luxon.

« Ils viendront ici tout seuls si je les provoque. Cet endroit est Alzer. Il n’y aura aucune chance pour nous de perdre tant que la protection divine de l’arbre sacré sera avec nous, » déclara Pierre.

Pierre avait l’air de s’amuser. Il avait continué à se vanter sans regarder ce qu’il disait.

« — Je vois. Je comprends. Dans ce cas, il vaudrait peut-être mieux cibler quelqu’un d’autre, » déclara Luxon.

« Ah ? »

« Léon Fou Baltfault — c’est un héros du royaume de Hohlfahrt. Si Sire Pierre prend sa tête, non seulement cela deviendra une réussite pour Sire Pierre, mais le royaume ne pourra pas non plus se taire. La fiancée de Léon est la fille d’un duc du royaume. La famille royale ne pourra pas rester silencieuse, » déclara Luxon.

« Hee ~, c’est génial. Tuer ce héros et prendre sa fiancée va être intéressant, » déclara Pierre.

La pensée de Pierre était vulgaire à l’extrême.

« Oui, Léon devrait devenir une bonne cible, » déclara Luxon.

C’était comme si Luxon guidait Pierre vers Léon.

 

***

À l’ambassade du Royaume de Hohlfahrt.

Marie y vint le matin pour rapporter ce que la République leur avait fait, mais la réaction des diplomates n’était pas favorable.

« Une protestation ! Allons protester officiellement ! Cet acte est complètement injuste et oppressant ! »

La raison pour laquelle Marie protestait vigoureusement était aussi un appel à Léon.

Elle cherchait aussi simplement à faire appel au pays pour résoudre ce problème à leur place.

Mais le personnel qui s’occupait d’elle avait donné une réponse inattendue.

« Je suis vraiment désolé. Nous ferons un rapport chez nous, mais je ne pense pas que cela donnera le résultat souhaité par Lady Marie. »

« Pourquoi !? Je veux juste qu’ils rendent Einhorn ! » déclara Marie.

C’était la seule chose dont elle avait besoin. Elle serait capable de se justifier auprès de Léon avec ça.

À l’inverse, Léon restait en colère contre elle tant que cela n’arrivait pas.

Léon continuait à l’appeler « Marie-san » comme si elle était une étrangère.

« Actuellement, le royaume importe des pierres magiques en grande quantité de la République d’Alzer. »

« — Ah ! »

Marie se souvient de son entretien avec Léon et Luxon avant d’arriver à la République. Alzer était un pays fort avec des ressources abondantes qui pouvait exporter des pierres magiques. Même le royaume de Hohlfahrt voudrait éviter d’entrer en conflit avec un tel pays.

De plus, la République était aussi un ennemi militairement puissant et invaincu dans les batailles défensives.

« Nous porterons plainte auprès de la République. Nous en rendrons également compte au royaume. Mais je ne pense pas que la République le prendra au sérieux, » déclara le fonctionnaire.

« Pourquoi ~ ! » demanda Marie.

Marie avait envie de pleurer.

Julian l’accompagnait ici. Il avait repris la conversation avec le membre du personnel.

« Ne pouvez-vous rien faire ? Peu importe la façon dont vous voyez les choses, ils sont allés trop loin, » déclara Julian.

« Votre Altesse, ici, c’est la République. Néanmoins, de penser que vous serez la cible de la Maison Faiviel, » déclara le fonctionnaire.

« La réputation de cette maison est-elle si mauvaise que ça ? » demanda Julian.

« C’est la pire maison des six grands nobles, » répondit l’autre.

Marie était anxieuse à l’intérieur.

À ce rythme-là, mon grand frère va vraiment m’abandonner pour de vrai !

Marie avait immédiatement planifié son prochain déplacement après avoir découvert qu’il serait inutile même si elle se plaignait à l’ambassade.

+++

Partie 3

À l’académie.

Lelia était de mauvaise humeur parce que Noëlle l’appelait dès le matin. Elle n’avait même pas essayé de le cacher à son expression.

« Pourquoi est-ce que je dois sauter la première période comme ça ? » demanda Lelia.

« Alors, désolée. Mais, la situation est vraiment mauvaise, alors je veux te demander de l’aide, » déclara Noëlle.

Elles étaient sœurs jumelles, mais leur personnalité était complètement différente.

Si Noëlle était une fille franche et vivante, Lelia était une fille calme et intellectuelle.

Lelia poussa un long soupir et écouta Noëlle en croisant les bras.

« Qu’est-ce que tu as fait ? » demanda Lelia.

« Ce n’était pas moi ! Pierre essaie de chasser Léon et les autres étudiants étrangers. De plus, on dirait que Loïc lui donne aussi un coup de main. Il me disait des choses effrayantes le matin, » déclara Noëlle.

Noëlle était aussi dans la confusion en ce moment. Elle n’arrivait pas à s’expliquer.

Lelia ne montrait aucune inquiétude sur son visage.

« Je suis au courant pour Pierre. Mais mis à part ça, la grande sœur a juste besoin de sortir avec Loïc pour éviter tous ces problèmes, » déclara Lelia.

« Je te l’ai déjà dit avant. Je déteste ce type. Et en plus, tu l’as incité à le faire, » répliqua Noëlle.

« Veux-tu dire que c’est ma faute ? C’est toi, grande sœur, qui as dit que tu ne l’aimais pas, alors je lui ai donné des conseils pour qu’il s’entende avec ma grande sœur. Il ne devrait pas y avoir de problème. Il a un joli visage, en plus il est l’héritier d’une grande maison noble, » déclara Lelia.

« Je ne tomberai pas amoureuse de quelqu’un pour ce genre de choses ! » déclara Noëlle.

Dans le passé, Loïc était plus gentil. Noëlle ne le détestait pas à l’époque.

Mais, sans qu’elle s’en rende compte, son désir de la monopoliser devint plus fort. Il s’immisçait dans tout ce que faisait Noëlle.

C’était Lelia qui poussait Loïc dans le dos.

« Ce genre de choses ? Tu veux parler de choses enfantines comme l’amour ou autre chose ? Grandis un peu, » déclara Lelia.

Elles étaient jumelles, mais leur façon de penser était différente.

Noëlle n’avait pas pu accepter cette partie de Lelia.

« De toute façon, je déteste Loïc, » déclara Noëlle.

« Ah, c’est bien vrai. J’aimerais quand même que la grande sœur ne me dérange pas. Je suis aussi occupée ici avec mes propres affaires, » déclara Lelia.

« D-Désolé. Mais cette fois, le danger est bien réel. Aide-moi maintenant, » déclara Noëlle.

Noëlle sentait qu’elle était en danger après avoir rencontré Loïc le matin. Elle s’était tenue dans ses bras de peur.

Mais même en voyant Noëlle comme ça, Lelia n’avait rien fait d’autre que de la regarder froidement.

« Tu n’as qu’à sortir avec Loïc pour faire disparaître le problème. Tu pourrais aussi aider ces étudiants étrangers en faisant cela, » déclara Lelia.

« Lelia, tu n’écoutes pas ce que je dis ! » s’écria Noëlle.

Lelia s’était retournée pour partir. Noëlle s’accrochait à ses bras, mais Lelia l’avait secouée.

« Kyah ! »

Lelia regardait Noëlle qui était tombée sur ses fesses.

« Tu es vraiment une grande sœur ennuyeuse. Je t’ai dit que j’étais occupée. Je vais essayer de parler de Pierre avec Émile, mais résous le problème de Loïc toute seule, » déclara Lelia.

Noëlle regarda Lelia partir et baissa les yeux. « Qu’est-ce que je dois faire ? »

 

***

La nuit.

Quand j’étais rentré du shopping, j’avais trouvé une fille assise devant la maison.

Une situation où il y avait une fille devant ma résidence la nuit n’était pas la première fois pour moi.

J’en avais déjà fait l’expérience avec ma petite sœur dans ma vie antérieure.

Cette Marie, dans le passé, elle jouait trop et n’avait pas assez d’argent pour rentrer chez elle, alors elle attendait que je rentre à la maison, assise devant mon appartement.

— C’était vraiment effrayant.

Maintenant, je pouvais deviner qui m’attendait en regardant la couleur des cheveux de la fille assise là.

« Il est déjà tard. Qu’est-ce qui ne va pas ? » demandai-je.

Noëlle leva le visage.

« Désolée. Je ne veux pas rentrer chez moi aujourd’hui, » répondit Noëlle.

Il n’y avait pas de vivacité dans son sourire. Il était assez clair qu’elle se forçait à sourire.

« Rentre, » déclarai-je.

« Désolée. Je suis vraiment désolée. Je suis venue ici alors même que toi-même, tu dois avoir beaucoup de problèmes en ce moment, » déclara Noëlle.

On dirait qu’elle était au courant de notre situation.

« Comment était la situation à l’académie ? » demandai-je.

Noëlle se gratta la tête de la main droite et rit en me le disant. « C’était horrible là-bas. »

« Je vois, » déclarai-je.

J’étais entré avec mon sac à provisions à la main. Puis je m’étais occupé de Noëlle-chan.

 

***

Noëlle tapota Noëlle-chan.

Je lui avais posé beaucoup de questions sur beaucoup de choses pendant qu’elle faisait cela, mais il y avait beaucoup de différences dans son histoire par rapport à celle que Marie m’avait racontée.

L’attitude et les mots de Loïc étaient vraiment impensables pour une cible de conquête.

De plus, Pierre nous causait des ennuis à la place du personnage principal.

Noëlle se faisait coincer par Loïc tandis que Lelia se faisait protéger par Émile.

— Je ne pouvais pas déterminer qui est le personnage principal comme ça.

J’avais rangé la table et j’avais écrit une lettre à ce sujet. Noëlle me regardait.

« Qu’est-ce que tu fais ? » demanda Noëlle.

« J’écris une lettre à ma famille. Je devrai aussi renvoyer un souvenir bientôt, sinon ma famille va s’inquiéter. Je dois aussi faire un rapport sur ce qui s’est passé récemment, » déclarai-je.

Je devais dire à ce salaud de Roland que la République se battait avec moi.

Je voulais vraiment voir quel genre de visage il ferait quand il lirait mon rapport.

J’écrivais plusieurs lettres avec enthousiasme.

« Désolé, tu vis quelque chose comme ça même si tu es venu ici pour étudier à l’étranger, » déclara Noëlle.

Noëlle s’était excusée auprès de moi. Je lui avais dit « C’est bon. » D’abord, c’était moi qui avais décidé de venir ici. J’étais venu pour étouffer une inquiétude future dans l’œuf.

Elle n’avait pas besoin de s’excuser auprès de moi — ce n’était pas sa faute.

« Est-ce que toi et les autres du royaume allez rentrer dans votre pays ? » demanda Noëlle.

« Il y a aussi notre honneur à considérer. Je ne pense pas pouvoir revenir avant d’avoir repris mon dirigeable à Pierre, » déclarai-je.

« C’est impossible. Tu ne peux pas le reprendre facilement après que le serment à l’arbre sacré soit entré en jeu comme ceci, » déclara Noëlle.

« Tu en sais beaucoup sur le sujet, » déclarai-je.

« Eh bien, c’est comme ça, » déclara Noëlle.

J’avais regardé Noëlle qui, en toute hâte, essaya de faire part de ses connaissances tout en considérant mon plan à partir de maintenant.

« Malheureusement, bien que je ressemble à ça, mais j’ai aussi une réputation. Ce sera un problème si je cours à la maison la queue entre les jambes. De plus, je dois recevoir une compensation considérable de la République qui ne s’excuse pas même après que leur noble soit allé aussi loin, » déclarai-je.

J’avais l’intention de supporter les choses jusqu’à un certain point, mais Pierre avait dépassé les bornes.

Comme je m’y attendais, même moi, je me fâcherais un peu après quelque chose comme ça.

« Es-tu sérieux ? » Noëlle m’avait demandé avec surprise.

J’avais hoché la tête vers elle. « Le problème est de savoir comment entraîner Pierre dans la phase du duel. Y a-t-il un trésor, un si extraordinaire qu’un type s’y jetterait même s’il se trouvait sous les yeux de tout le monde ? »

Noëlle avait l’air légèrement éteinte.

« J’ai entendu dire que les gens de Hohlfahrt sont courageux, mais cela a largement dépassé mon imagination. Dire que tu veux toujours essayer de défier Pierre même après ce qu’il t’a fait. Il a la protection divine de l’arbre sacré, tu sais ? »

« Ça n’a pas d’importance, » déclarai-je.

La légende d’invincibilité de la République d’Alzer, elle était clairement liée à l’arbre sacré. C’était notre hypothèse.

En fait, cette hypothèse était correcte.

« Pour l’instant, je vais prendre mon temps pour élaborer un plan tranquillement. Noëlle, tu peux rester ici aussi longtemps que tu souhaites, » déclarai-je.

« — Hein ? » Noëlle avait fait une tête étonnée.

Je la regardais en agitant la main nonchalamment. « Ne t’inquiète pas. Je ne te ferai rien d’étrange. Tu ne peux pas rentrer chez toi, hein ? »

« O-ouais, » répondit Noëlle.

Il semblait qu’elle s’était disputée avec sa petite sœur Lelia, mais cette maison avait des chambres vides et donc, il n’y avait pas de problème, même si elle restait ici un certain temps.

En plus, comme maintenant Luxon n’était plus à mes côtés, ce serait plus effrayant de ne pas savoir où était Noëlle.

 

***

Quelques jours plus tard.

Il y avait une installation appelée temple de l’arbre sacré dans l’ancien territoire Lespinasse. Une réunion des six grands nobles s’y tenait.

Les chefs actuels des six grands nobles y étaient réunis.

Les ordres du jour insignifiants étaient pris en charge par leurs subordonnés, mais il y avait des questions qui nécessitaient leur autorisation pour être exécutées. Ils discutaient de ces questions aujourd’hui.

L’un des points importants à l’ordre du jour était l’affaire de Pierre de la maison Faiviel qui s’était battue avec le royaume de Hohlfahrt.

Le président par intérim, Albergue Sara Rault, lisait un rapport écrit sans expression.

Mais à l’intérieur, il était rempli de dégoût.

 Encore une fois. La Maison Faiviel n’apprendra jamais.

Provoquer l’adversaire à attaquer sur son territoire était déjà devenue quelque chose comme la spécialité de la République d’Alzer.

La République était puissante quand il s’agissait de batailles défensives, à tel point qu’ils voulaient que d’autres pays viennent attaquer.

À cause de cela, ils avaient toujours été provocateurs envers d’autres pays.

Combien de temps allons-nous continuer à faire quelque chose comme ça ?

Il était complètement dégoûté à l’intérieur de son cœur.

Albergue était un homme d’une quarantaine d’années. Son corps était grand et bien entraîné. Il avait l’air d’avoir la trentaine.

Il avait l’air d’un homme d’âge mûr avec ses cheveux courts et sa silhouette convenable.

Il avait interrogé le père de la personne en question en tant que président par intérim.

« Seigneur Lambert, avez-vous quelque chose à dire sur cet acte provocateur envers le royaume de Hohlfahrt ? »

À l’opposé d’Albergue, le chef de la maison Faiviel, Lambert Io Faiviel était un homme petit et gros.

Ses cheveux étaient très courts, presque chauves. Ses vêtements étaient également recouverts de trop de décorations qu’il manquait de raffinement.

« Mon fils a fait quelque chose d’embarrassant. Mais il l’a fait aussi parce qu’il souhaitait améliorer les réalisations militaires. Récemment, il y a peu de pays qui ont attaqué Alzer. Ne devrions-nous pas laisser cette situation dégénérer en guerre avec le royaume de Hohlfahrt pour que les jeunes puissent avoir leur moment sous les feux de la rampe ? »

Celui qui avait montré du mécontentement à la remarque de Lambert était le chef actuel de la Maison Druille qui possédait la grande influence malgré sa jeunesse.

C’était un bel homme aux cheveux blonds bouclés, courts et aux yeux verts. Il s’appelait Fernand Toara Druille.

Il avait encore une vingtaine d’années. C’était le plus jeune ici.

« S’est-il battu avec un autre pays pour des raisons personnelles ? Je ne pense pas qu’il comprenne sa position de noble, » déclara Fernand.

L’argument solide de Fernand avait fait que Lambert avait détourné son visage.

« Ce néophyte. Dis-le que si tu as peur de la guerre, tu n’as pas besoin de venir. »

Le témoignage ininterrompu de leur invincibilité dans les combats défensifs avait fait de la perception des six grands nobles envers la guerre quelque chose de désinvolte.

C’était ainsi parce qu’ils gagneraient sans aucun doute quand il s’agirait de cela. Cela les rendait arrogants.

Les autres chefs avaient leur propre position sur cette question, mais aucun d’entre eux ne la considérait avec l’importance qu’elle méritait.

« On a un plus gros problème que ça, n’est-ce pas ? Nous n’avons toujours pas obtenu d’orbes cette année. »

« C’est une perte de temps de discuter d’un pays de troisième ordre comme Hohlfahrt. »

« Payez-leur des réparations et des excuses. S’ils se plaignent encore après ça, on peut les faire taire avec la guerre. »

Les autres têtes voulaient passer au sujet suivant, mais le regard d’Albergue avait capté un nom qui avait été écrit dans le rapport.

« —Léon, huh. »

Fernand avait parlé à Albergue.

« Il y a un problème, président par intérim ? »

« Non, ce n’est rien. Plus important encore, il y a une demande de restitution du dirigeable qui a été pris de force. Seigneur Lambert, cela vous pose un problème ? »

Il y avait une demande implicite dans cette question de rendre le dirigeable puisqu’il ne s’agissait que d’un seul dirigeable, mais Lambert avait été clairement ébranlé par cela.

« N-Non, j’ai peur de ne pas pouvoir faire ça. C’était un duel sacré qui a été fait sous serment à l’arbre sacré. Mon fils n’a pas besoin de rendre un dirigeable qu’il a gagné à la loyale ! »

Albergue et Fernand étaient curieux de la réaction de Lambert, mais les autres têtes n’étaient pas intéressées du tout. À cause de ça, ils n’avaient pas pu l’interroger davantage.

« Président par intérim, nous n’avons pas beaucoup de temps. Parlons déjà des autres questions sur l’agenda. » Le père de Loïc, le chef de la Maison Barrière, exhorta Albergue à aller de l’avant. Albergue avait donc décidé de passer au sujet suivant.

Je suppose qu’il sera inutile d’en parler plus longuement.

« Alors, l’ordre du jour suivant concerne les orbes. Cette année, même pas une seule orbe n’a — . »

La question concernant le royaume de Hohlfahrt avait été balayée avec désinvolture lors de la réunion de l’assemblée.

+++

Chapitre 7 : Les descendants d’aventuriers

Partie 1

Un paquet de Léon était arrivé à l’académie du Royaume de Hohlfahrt.

Les destinataires étaient Anjie et Livia.

« Ce Léon, au moment où je me demandais pourquoi il ne nous a pas contactés pendant un moment, il nous a envoyé ce souvenir à la place, » déclara Anjie.

Quand elles avaient ouvert la boîte, elles avaient trouvé des choses comme des feuilles de thé ou des produits destinés aux femmes. C’était vraiment du genre de Léon de leur envoyer ce type de choses.

Il y avait aussi des lettres à l’intérieur. Livia avait été surprise quand elle avait lu la lettre pour elle.

« Anjie, on dirait que Léon a eu des ennuis. Il a écrit qu’il voulait qu’on remette sa lettre à Sa Majesté et à la reine ! » déclara Livia.

« Quoi ? » s’exclama Anjie.

Anjie avait aussi lu la lettre. Il y avait eu quelques mots sur le fait qu’il les aimait toutes les deux avant qu’il n’écrive qu’il y avait un problème dans la République.

 

 

Afin de régler le problème, la lettre leur demandait de remettre quelques lettres à Roland et Milaine.

Creare flottait à l’intérieur de la pièce, l’air seul. Anjie tourna son regard vers elle.

« — Il n’y a pas de souvenirs pour moi, même si j’ai travaillé si dur pour le bien du maître, » murmura Creare.

« Creare, as-tu des nouvelles ? Auparavant, Léon nous contactait par ton intermédiaire, pourquoi ne l’a-t-il pas fait cette fois-ci ? » demanda Anjie.

« Il n’y a pas de nouvelles de Luxon donc je ne sais pas non plus. Il s’est peut-être passé quelque chose ? » déclara Creare.

Anjie posa sa main sur sa bouche et tomba dans ses pensées.

« S’est-il passé quelque chose ? Pourquoi Léon a-t-il intentionnellement écrit deux lettres comme celle-ci ? Je me demande aussi pourquoi il ne nous donne pas plus d’explications, » déclara Anjie.

Livia avait pris les lettres à l’intérieur du paquet avec un regard troublé.

« Devrions-nous les lire ? » demanda Livia.

« J’aimerais bien, mais Léon les a préparés intentionnellement séparément. Il doit y avoir un sens à cela. Je vais livrer ces lettres tout de suite, » déclara Anjie.

Creare tournait en l’air. « H ~ m, je me demande ? C’est du maître dont nous parlons, alors peut-être qu’il n’y a pas de sens profond à cela. Le maître a sûrement séparé les lettres, avec l’une d’elles qui est pleines de plaintes à Roland tandis que l’autre est une lettre d’amour à Milaine où le maître essaie d’agir de manière cool. »

Toute expression avait disparu du visage de Livia pendant qu’elle regardait les deux lettres.

« Ce sera un peu problématique si c’est le cas, » déclara Livia.

Anjie avait ri. « Je le féliciterai plutôt s’il a le courage d’écrire une lettre d’amour à la reine alors qu’il a déjà deux fiancées. De plus, il me demande d’être celle qui livre cette lettre. — C’est très prometteur. »

Elle riait, mais elle faisait une grimace qui montrait à quel point elle n’était pas amusée du tout à l’intérieur.

Creare avait essayé de défendre un peu Léon. « C’est impossible pour ce maître indécis de faire quelque chose comme ça. Quoi qu’il en soit, je devrais peut-être aussi faire quelques préparatifs au cas où quelque chose se produirait là-bas. »

« Qu’entends-tu par préparatifs ? » demanda Livia.

Creare lui répondit avec joie. « Voulez-vous le savoir ? Alors je vais vous le dire. En fait, il y a ces pièces de rechange pour l’Einhorn du maître qui traînent partout. Elles peuvent être utilisées pour créer un deuxième navire. Le deuxième navire de la classe Einhorn — voyons voir, devrais-je l’appeler Licorne ? Aussi, en fait, il y a cet appareil intéressant parmi les choses que nous avons recueillies. Je veux aussi l’installer dans le dirigeable. »

« E-Est-ce que c’est bon ? » demanda Livia.

Livia ne pouvait pas suivre ce dont Creare parlait avec tant de bonheur. Après que Creare eut fini de parler, Livia remit les deux lettres à Anjie.

« Envoyons-les rapidement. — J’espère qu’il n’arrivera rien de mal à Léon, » déclara Livia.

 

***

Je pense que le paquet que j’ai envoyé au royaume aurait dû arriver à ce moment-là.

Quant à moi, je prenais plusieurs jours de congé de l’académie.

Je n’avais aucun intérêt à y aller juste pour me faire intimider. L’académie ne me disait rien non plus.

J’étais venu au manoir de Marie lors de l’un de ces jours de congé et j’avais parlé à Brad.

« Désolé. Je t’ai causé beaucoup d’ennuis, » déclara Brad.

« Tu te rétablis rapidement pour quelqu’un de si gravement blessé, » déclarai-je.

« C’est grâce à Marie qui me guérit tous les soirs. Je me sens mal pour tout le monde, mais c’est ce qu’ils appellent les avantages secondaires, » déclara Brad.

« Je ne veux pas t’entendre parler de ton histoire d’amour, » répliquai-je.

« Oh, c’est dommage, » déclara Brad.

Il devait déjà se sentir mieux s’il pouvait faire ce genre de discours, mais son état actuel était tout de même déplorable.

Selon Marie, « C’était vraiment dangereux. Il a à peine réussi à survivre, même avec ma magie de guérison ».

C’était facile à voir à quel point Pierre et sa bande étaient impitoyables.

« Brad, les gars qui t’ont fait ça sont-ils forts ? » demandai-je.

Quand j’avais abordé le sujet principal, Brad avait fait une tête un peu troublée.

« Pour être honnête, je pensais qu’ils étaient faibles au début. Ils étaient plus faibles que moi en combat rapproché, et même leur talent en magie était grossier. Je pensais qu’il n’y avait aucune chance que je perde contre eux, » répondit Brad.

La spécialité de Brad n’était pas le combat rapproché. Il était plus faible que moi là-dedans.

Pour qu’ils soient encore plus faibles que Brad, les nobles d’Alzer allaient-ils bien ?

« Ils utilisaient la magie au milieu, donc j’ai aussi utilisé la magie en retour. Mais à mi-chemin, je suis devenu incapable d’utiliser la magie, » déclara Brad.

« Tu ne pouvais pas utiliser la magie ? N’était-ce pas à cause d’une erreur dans tes sorts ? » demandai-je.

« J’avais l’impression que la réaction magique avait soudainement disparu. Même si la magie devait s’activer sans problème, à ce moment-là, j’avais l’impression que quelque chose avait arrêté le processus avec force. En échange, le pouvoir de la magie de ce type, Pierre, a été amplifié monstrueusement. Il contrôlait librement les plantes qui poussaient sur le sol. Si c’est un magicien, c’est qu’il est de très haut niveau, mais il ne ressemblait pas du tout à ça d’après son apparence. C’était vraiment déroutant, » répondit Brad.

« Sa main droite brillait-elle ? » demandai-je.

« Main droite ? Maintenant que tu en parles, il y avait une sorte d’emblème brillant sur sa main. Cela ne ressemblait pas à un cercle magique, mais — comme je le pensais — y a-t-il une sorte de secret ? » demanda Brad.

Brad ne semblait pas au courant de la protection divine de l’arbre sacré.

« Je vois. Eh bien, je suis content de pouvoir te poser des questions sur tout ça. Pour l’instant, concentre-toi sur ta récupération, » déclarai-je.

« Baltfault — es-tu peut-être en train de comploter quelque chose ? » demanda Brad.

Brad m’avait demandé cela quand j’allais quitter la pièce.

« Pourquoi penses-tu cela ? » demandai-je.

« Cela ne te ressemble pas d’accepter cette situation et de te taire. Si tu planifies vraiment quelque chose, alors la seule chose que je peux dire, c’est que j’ai l’impression qu’ils cachent encore quelque chose, » déclara Brad.

« Je serai prudent. Allez, guéris rapidement, » déclarai-je.

Quand j’avais quitté la pièce, il y avait Marie debout dans le couloir qui tenait dans ses bras un seul cahier.

 

***

Marie avait des cernes sous les yeux. Elle m’avait donné ce carnet.

On aurait dit qu’elle écrivait dans ce carnet toute la nuit. Après m’avoir tendu le livre, Marie avait parlé sans me regarder en face.

« J’ai écrit tout ce dont je me souviens dans ce carnet. »

Je voulais lui dire qu’elle devrait travailler aussi fort dès le début, mais j’avais trouvé plusieurs informations intéressantes lorsque j’avais jeté un coup d’œil au livre.

« On dirait que tu as travaillé dur, » déclarai-je.

« J’ai fait de mon mieux ! » déclara Marie.

Il y avait beaucoup d’informations ici par rapport à avant notre arrivée à Alzer. On aurait dit qu’elle s’était donnée à fond pour attirer l’attention sur le fait qu’elle faisait de son mieux.

Par exemple, il y avait de l’information concernant le serment à l’arbre sacré.

En prêtant serment à l’arbre sacré, on pourrait tirer plus de pouvoir que d’habitude de l’arbre sacré.

Dans la pratique, c’était pour quelque chose comme le duel déraisonnable que Pierre avait imposé à Marie et aux autres.

Et puis le cahier mentionnait aussi les symboles que l’arbre sacré avait donnés.

Le blason du gardien était le plus fort, suivi de celui de la prêtresse. Puis, en dessous d’eux, il y avait le symbole des six grands nobles.

La note continuait de mentionner d’autres écussons en dessous. Le statut de ces symboles avait également influencé la position des nobles qui les possédaient.

Ils étaient nobles parce que l’arbre sacré les reconnaissait — c’était vraiment facile à comprendre.

« Il y a des informations intéressantes ici, » déclarai-je.

Il y avait aussi des informations qui pouvaient être utilisées pour se venger de Pierre écrit ici.

« Grand frère, qu’est-ce que tu vas faire maintenant ? » Marie me l’avait demandé avec anxiété, alors je lui avais répondu en souriant.

Je la taquinais trop alors elle était devenue si craintive maintenant, alors j’avais essayé de la rassurer. « Qu’est-ce que je vais faire ? C’est évident. Je vais faire payer Pierre. J’aurai aussi besoin d’apprendre à Alzer leur place tant que j’y suis. Je vais leur dire fermement, “ne soyez pas arrogant”. »

Je ne pouvais pas m’enfuir comme ça.

Après tout, le danger pour le monde restait le même qu’avant.

Mais, même si j’essayais de la rassurer, Marie commençait à trembler férocement à la place.

Des larmes s’étaient accumulées dans ses yeux et elle n’arrêtait pas de répéter « Je suis désolée. Je suis désolée. Je suis désolée ».

— Pourquoi réagit-elle comme ça !?

Julian vit Marie trembler devant moi et courut vers nous.

« Marie, vas-tu bien !? » demanda Julian.

« Alors tu te pointes, stupide prince, » après que je déclare ça avec une expression fatiguée, Julian avait placé Marie derrière lui.

« Baltfault, cette situation est certainement aussi notre responsabilité. Mais, arrête de t’en prendre à Marie comme ça ! Si tu as quelque chose à dire, dis-le-moi ! »

Quel prince viril !

Si j’étais une fille, mon cœur battrait la chamade — non, je suppose que non.

« Je vois. Alors je te demanderai de travailler, » déclarai-je.

« Qu-Quoi ? » s’exclama Julian.

Ensuite, c’était Jilk qui s’était pointé dans le couloir. « Votre Altesse ! Marie aussi, vous êtes en sécurité tous les deux ! »

« Bon sang, ta tête devient encore plus verte qu’elle ne l’était avant, » déclarai-je.

« Hein ? »

Après cela, Chris, qui ne portait rien au-dessus de la taille, avait jeté un coup d’œil curieux dans le couloir après avoir entendu l’agitation.

Il était en sueur. Peut-être qu’il venait de s’entraîner avec son épée.

« Qu’est-ce qui se passe ? » demanda Chris.

Je regardais Chris en pensant à ce qui serait mieux, Greg ou lui.

J’avais décidé de laisser Greg parce qu’il n’était pas là.

« Bon sang, je vais prendre celui avec la tête trop bleue. Marie, je vais emprunter ces trois-là, » déclarai-je.

+++

Partie 2

Après que j’avais annoncé ça, ils m’avaient parlé tous les trois avec colère : « De quoi parles-tu ? », mais Marie hocha la tête. Elle avait l’air de s’en foutre si c’était tout ce que je demandais.

« Ça ne me dérange pas, mais qu’est-ce que tu vas faire ? » demanda Marie.

« M-Marie !? »

J’avais ignoré le trio choqué et j’avais tapoté le cahier enroulé sur mon épaule.

« Je vais faire une descente dans le donjon de la République. C’est une chasse au trésor, » déclarai-je.

Les yeux de Marie s’étaient éclairés quand j’avais dit ça.

« Trésor ! » s’exclama Marie.

Julian et les deux autres idiots avaient eu la même réaction.

Même pourris comme ça, ils étaient encore des descendants d’aventuriers.

Leur humeur s’était éclaircie quand ils avaient entendu le mot trésor et ils avaient l’air excités.

« Je ne sais pas ce que tu prépares, mais je ne peux pas rester silencieux après avoir entendu le mot trésor, » déclara Julian.

« Votre Altesse, préparons-nous vite. » Jilk avait aussi l’air très motivé, contrairement à tout à l’heure.

Même Chris ressemblait à un enfant avant une sortie. « Je vais préparer l’épée que j’ai gardée secrète. Baltfault, quand partons-nous ? »

— Ces gars ont l’air excités. Je les envie.

« Attendez un peu. Je vais me préparer, mais je dois aller à l’académie pour ça. Je veux aussi nous trouver un guide à partir de là, » déclarai-je.

Marie pencha la tête et me demanda. « Guide ? »

« Il y a ce professeur qui est un expert du donjon d’Alzer, non ? » répondis-je.

 

***

Quand j’étais arrivé à l’académie après plusieurs jours d’absence, les élèves et même les professeurs avaient l’air choqués avant de détourner leur regard de moi.

J’avais bien compris que les six grands nobles avaient une grande influence dans l’académie.

C’est pour ça que je marchais en plein milieu du couloir.

Tout le monde sur mon chemin s’était écarté et m’avait dégagé la voie. Ça m’avait fait me sentir un peu mieux.

« Alors, où est ce monsieur Narcisse ? » demandai-je.

Mon objectif en venant à l’académie était de faire une demande à monsieur Narcisse.

Narcisse était une cible de conquête dans le deuxième jeu et le seul enseignant parmi les cibles.

C’était un professeur qui aimait enquêter sur les donjons et les ruines. À l’académie, il avait un cours qui accordait de l’importance au travail sur le terrain.

Le cours était une classe spéciale facultative. La personne était plus un érudit qu’un enseignant.

Il voulait vivre comme archéologue, mais il ne pouvait pas vivre librement parce qu’il venait des six grands nobles.

Il avait également été un enseignant qui avait aidé le personnage principal dans ce jeu.

Alors je devrais lui demander de m’aider.

Je marchais vers la classe spéciale. À mi-chemin, j’étais tombé accidentellement sur Louise.

« Léon !? » s’exclama Louise.

J’avais fait un signe de la main à Louise, surprise.

« Ça fait longtemps qu’on ne s’est pas vus. C’était un désastre ~, mon dirigeable a été pris par Pierre, » déclarai-je.

Après que j’aie dit cela avec désinvolture, sans trop de sérieux dans mon ton, le regard de Louise était devenu vif.

« — Viens par ici, » déclara Louise.

Elle m’avait attrapé le bras et m’avait conduit dans une salle de classe vide.

« Que s’est-il passé ? Je voulais te poser des questions sur l’histoire en détail, mais aucun d’entre vous n’est venu à l’académie. De plus, même Noëlle a arrêté de venir. Ces deux choses sont-elles liées ? »

Louise m’avait demandé des explications, alors je l’avais expliquée simplement.

« Cette ordure de Pierre m’a volé mon vaisseau en prêtant ce serment à l’arbre sacré. Quant à Noëlle, apparemment Loïc est venu lui apporter un collier et lui a parlé d’amour ou autre, alors elle s’est réfugiée dans ma maison. »

Louise semblait quelque peu soulagée de savoir que Noëlle allait bien.

« Je vois… alors, je parlerai à mon père. Laisse-moi m’occuper de Noëlle et Loïc, » déclara Louise.

Cette méchante était plus attentionnée que je ne le pensais.

Mettons ça de côté.

« S’il te plaît, ne fais pas ça. En l’état actuel des choses, nous continuerons d’être sous-estimés. Même si je ressemble à ça, je suis le héros du royaume, tandis que Brad qui a été blessé est l’ancien héritier d’une prestigieuse maison noble dans le royaume. — Il y a aussi l’ancien prince héritier parmi les gens qui ont été marqués avec le symbole au cou par cette ordure de Pierre, » déclarai-je.

Quand je m’étais souvenu du symbole en forme de collier gravé sur le cou de Marie, je m’étais senti irrité.

L’expression de Louise s’était légèrement raidie.

« Je comprends ce que tu ressens. Mais Pierre fait aussi partie des six grands nobles. Ce n’est pas un adversaire contre qui tu peux gagner, » déclara Louise.

J’avais énuméré beaucoup de raisons, mais pour être honnête, aucune d’entre elles n’était ma vraie raison.

« Laisse-moi-le reformuler. Je ne peux pas pardonner à ce salaud de s’être battu avec moi. C’est pour ça que je vais lui faire vivre quelque chose d’horrible. Pour ce faire, peux-tu m’aider un peu ? » demandai-je.

J’avais essayé de demander parce que je n’avais rien à perdre, mais Louise avait accepté à l’improviste après s’être inquiétée pendant un certain temps.

« J’aimerais que tu ne fasses rien de dangereux, » déclara Louise.

« J’ai l’habitude de me battre même si je ressemble à ça, » déclarai-je.

« — Je vois. Alors, veux-tu que je t’aide pour quoi ? » demanda Louise.

« S’il te plaît, présente-moi quelqu’un. Et aussi —, » commençai-je.

Louise avait eu l’air vraiment surprise quand elle avait entendu ma deuxième demande.

 

***

On m’avait montré le bâtiment où se trouvait la salle de classe spéciale.

Là, j’avais trouvé le professeur Narcisse Calse Granze dormant sur un canapé à l’intérieur d’un endroit qui semblait être une salle de préparation.

La salle de préparation était en grande partie remplie de documents. Il y avait peu d’endroits où marcher.

Louise qui m’avait amené ici avait eu l’air exaspérée et avait frappé à la porte pour réveiller monsieur Narcisse.

« Vous êtes réveillé, monsieur Narcisse. »

Monsieur Narcisse s’était assis en entendant ce bruit. Sa coiffure était simple, avec ses cheveux gris qui étaient laissés tels quels.

Il avait de la barbe alors que sa chemise était froissée et tachée.

Il était grand et mince, mais avec des muscles sur le corps.

Son apparence était un peu usée, mais ce professeur était assez beau.

Il avait mis les lunettes qui avaient été placées sur la table basse avant de regarder dans notre direction.

« Oh, Louise. C’est inhabituel pour toi de venir dans ce genre d’endroit, » déclara monsieur Narcisse.

Ils se connaissaient apparemment tous les deux.

« Je suis venue avec un invité aujourd’hui, » déclara Louise.

« Un invité pour moi ? » demanda monsieur Narcisse.

J’avais salué monsieur Narcisse. « Enchanté de vous rencontrer. Je suis Léon, un étudiant étranger. Monsieur Narcisse, en fait, je souhaite vous consulter au sujet du donjon — . »

Monsieur Narcisse s’était soudainement levé du canapé pendant que je parlais et m’avait pris dans ses bras.

« J’attendais ça, aventurier ! » s’écria monsieur Narcisse.

« Ha ? Hein ? » m’exclamai-je.

Monsieur Narcisse, qui puait l’alcool, m’avait serré dans ses bras pendant que j’étais dans la confusion.

Louise m’avait séparé de force de monsieur Narcisse.

« Narcisse, qu’est-ce que tu fais ? » demanda Louise.

Louise avait cessé de le traiter comme un professeur, mais monsieur Narcisse n’y avait pas prêté attention.

« Non, je m’excuse. J’avais hâte à ça quand j’ai appris que des étudiants étrangers du royaume allaient venir ici cette année. Après tout, j’ai entendu dire que les étudiants de l’académie du royaume sont tous des aventuriers. J’espérais que vous pourriez m’aider à explorer les donjons, » déclara monsieur Narcisse.

On dirait que c’était quelqu’un qui devenait très tendu quand il s’agissait de son hobby.

« Plus important encore, monsieur Narcisse, vous allez avoir du temps libre pendant un certain temps, n’est-ce pas ? » demandai-je.

« Hm ? Eh bien, je suppose que non. Je reviens après tout tout juste d’une ruine. Mais l’académie pourrait me faire la leçon si je n’organise pas un cours bientôt, » déclara monsieur Narcisse.

« Le nombre d’étudiants qui souhaitent suivre ton cours est de zéro, tu sais ? Tu devrais d’abord t’occuper de ce problème avant de décider quand organiser un cours, » déclara Louise.

« Eh, c’est vrai ? Quel problème ! Même si je ne pouvais continuer à être archéologue que parce que je suis professeur d’académie, » déclara monsieur Narcisse.

Il semblait être quelqu’un de très facile à vivre.

Il semblait également mal informé de la situation dans l’académie.

« Oubliez cela, monsieur Narcisse. Pouvez-vous écouter ce que j’ai à dire ? » demandai-je.

« Ah, attendez. Je vais d’abord préparer du thé. Si je me souviens bien, il devrait y avoir un service à thé ici —, » monsieur Narcisse était tombé à l’intérieur de la pièce après avoir dit cela. Puis il avait été enterré sous une montagne de documents. « — A-Aidez moi. »

J’avais regardé Louise.

« Cette personne, est-ce vraiment un des six grands nobles ? » lui demandai-je.

« C’est vrai. L’excentrique Narcisse. On se moque souvent de lui parmi les jeunes générations, mais j’ai entendu dire qu’il excellait comme érudit, » déclara Louise.

Quand j’avais regardé monsieur Narcisse qui était enterré sous les documents, j’avais certainement compris pourquoi on l’avait traité d’excentrique.

Nous avions aidé monsieur Narcisse à sortir de la montagne de papiers.

+++

Partie 3

J’avais expliqué ce qui était arrivé jusqu’à présent à monsieur Narcisse après l’avoir déterré.

Monsieur Narcisse avait fait un regard peiné quand il avait entendu parler de Pierre.

« Que devrais-je dire ici? Ce qui s’est passé était vraiment inexcusable. Permettez-moi de m’excuser auprès de vous en tant que membre des six grands nobles, » déclara monsieur Narcisse.

« Ne pouvez-vous rien faire pour Pierre ? D’après ce que j’ai entendu dire, il a été un étudiant à problèmes depuis longtemps ici, » lui demandai-je.

Monsieur Narcisse avait l’air troublé par ma question évidente.

« Nous nous sommes présentés comme six grands nobles, mais chacun d’eux est comme une famille royale de leur domaine respectif. Cela peut sembler exagéré, mais cela pourrait être perçu comme une ingérence dans les affaires d’un autre pays si je lui donne un avertissement, » déclara monsieur Narcisse.

Peut-être ne pouvait-il rien faire parce que la République était un rassemblement de pays qui se sont rassemblés sous l’arbre sacré ?

Ce n’était pas vraiment mes affaires.

« Je m’occupe de Pierre. Mis à part ça, pouvez-vous m’aider pour l’autre question ? » demandai-je.

« Vous parlez d’explorer le donjon sur le territoire de Lespinasse ? Je le ferai avec plaisir, mais ce sera très dangereux. À Alzer, plus le donjon est proche de l’arbre sacré, plus il a tendance à être dangereux. Les donjons du territoire de Lespinasse qui se trouve juste à côté de l’arbre sacré sont tous des donjons de grande difficulté, » déclara monsieur Narcisse.

« Il n’y aura pas de problème, » déclarai-je avec confiance.

Louise semblait s’inquiéter pour moi. « J’aimerais que tu ne fasses rien de dangereux. Il semble que tu aies confiance en toi, mais ce n’est pas bon d’être trop sûr de soi. »

— Ce serait génial si cette personne était vraiment ma grande sœur.

Si c’était ma grande sœur Jenna ou ma petite sœur Finley ici, ce qu’elles me diraient serait « N’oublie pas de rapporter un souvenir ».

J’avais envie de pleurer.

« Qu’est-ce qui ne va pas !? Pourquoi pleures-tu, Léon ? » demanda Louise.

« Non, ce n’est rien. Je trouve juste merveilleux qu’il y ait une fille qui me dise des mots si gentils, » déclarai-je.

En ce moment, j’avais Anjie et Livia, mais cette année que j’avais passée dans l’académie du royaume était vraiment horrible.

— C’était vraiment horrible.

J’avais essuyé mes larmes avec ma manche en demandant à monsieur Narcisse d’être notre guide dans le donjon.

« Acceptez-vous ma demande ? » demandai-je.

Monsieur Narcisse croisa les bras et sembla penser à diverses choses — puis il hocha la tête.

« Compris. Je serai votre guide. Cependant, je vous demanderai de me payer la récompense promise correctement. Récemment, je suis troublé parce que je n’ai pas assez de fonds de recherche, » déclara monsieur Narcisse.

« Ne vous inquiétez pas, s’il vous plaît. Je vous paierai la récompense appropriée. Après tout, les donjons de la République sont réputés pour être rentables. J’ai hâte d’y être, » déclarai-je.

J’avais vraiment hâte d’y être.

Ce serait une bonne occasion d’obtenir beaucoup de ressources, comme les pierres magiques de qualité exportable.

Je pourrais aussi faire en sorte que ces cinq idiots s’en sortent.

« Alors, partons immédiatement, » déclarai-je.

« — Hein ? » s’exclama monsieur Narcisse.

J’avais pris le bras de monsieur Narcisse avec un sourire et je l’avais fait se lever. Je l’avais alors traîné avec moi tout de suite.

Avant de partir, j’avais tourné un sourire vers une Louise étonnée.

« S’il te plaît, aide-moi aussi pour l’autre truc à notre retour, » déclarai-je.

« O-oui, » répondit Louise.

Puis j’avais quitté la pièce avec un léger sourire sur les lèvres.

— Pierre, je vais te faire regretter de m’avoir mis en colère.

***

L’endroit était la cour de l’académie.

Il y avait beaucoup d’amoureux qui y passaient leur temps du déjeuner.

Lelia déjeunait avec son amoureux Émile, mais de son expression, elle avait l’air distraite.

C’était à cause de sa grande sœur Noëlle.

Où est-elle allée ?

Elle s’inquiétait pour Noëlle qui n’était pas revenue. Elle était aussi ennuyée en même temps.

Même si elle a juste besoin de sortir avec Loïc immédiatement, pourquoi hésite-t-elle ?

Émile était inquiet de voir le regard distrait de Lelia et lui avait parlé. « Lelia, Noëlle n’est toujours pas rentrée chez elle ? »

Lelia sourit vers le gentil Émile. « Ouais, ouais. Mais je pense qu’elle va bien. Mais j’aimerais qu’elle me dise au moins où elle habite. »

Puis Émile avait fait une grimace inquiète. « Après tout, il y a eu beaucoup de problèmes récemment. Je veux croire que même Pierre ne fasse rien d’horrible à Noëlle en considération de Loïc. »

« Tu as raison. C’est parce que la grande sœur est têtue. Même si tous les problèmes disparaîtront si elle sortait avec Loïc, » déclara Lelia.

Lelia essayait de marier sa grande sœur Noëlle avec Loïc.

Pour ce faire, elle avait fait diverses choses comme donner des conseils à Loïc. Sur le plan émotionnel, elle était l’alliée de Loïc.

« Mais, récemment, Loïc est un peu étrange. J’ai l’impression qu’il a cette aura effrayante autour de lui, » déclara Émile.

Émile se sentait en danger à cause de Loïc, mais Lelia n’était pas d’accord avec lui.

« Vraiment ? Je pense qu’il est juste impatient parce que les choses ne vont pas si bien avec ma grande sœur, mais il n’est pas si effrayant. Bien que ce soit un problème que son désir de monopoliser soit un peu fort, » déclara Lelia.

Émile avait fait une grimace aux paroles de Lelia. « Ce serait génial si c’était juste un peu. — Hein ? »

Émile détourna le regard de Lélia vers Léon qui tirait le bras de Narcisse au loin.

« Il est inhabituel de voir un étudiant étranger venir à l’école. Où compte-t-il emmener monsieur Narcisse ? » demanda Émile.

Émile avait l’air perplexe. En revanche, les yeux de Lelia s’élargirent et elle fixa Léon du regard.

Elle avait fait tomber le pain qui était son déjeuner, mais elle ne l’avait même pas remarqué.

« — ces gars »

***

J’avais traîné monsieur Narcisse dans une grotte de l’ancien territoire Lespinasse qui était aussi un donjon.

Nous étions montés à bord d’un petit navire pour venir ici. Quand nous étions arrivés à l’entrée, j’avais enlevé la planche qui avait l’inscription « entrée interdite ».

J’avais demandé la permission.

Vous pourriez même entrer dans le donjon restreint si vous mentionniez le nom des six grands nobles. C’était pratique.

C’était pour ça que j’avais amené monsieur Narcisse.

« Quel temps rafraîchissant ! C’est le jour parfait pour une aventure ! » déclara Julian.

« En effet, Votre Altesse ! »

Julian était très tendu depuis ce matin. Jilk était d’accord avec lui, il avait un fusil sur le dos.

Monsieur Narcisse, qui avait été traîné jusqu’ici, avait levé les yeux vers le ciel en portant un grand sac à dos sur son dos.

« Non, aujourd’hui, le ciel est nuageux, » déclara monsieur Narcisse.

Julian avait continué à sourire même après avoir entendu la réplique de monsieur Narcisse. « C’est un problème des sentiments, professeur. »

« Non, vous parliez de la météo, n’est-ce pas ? » demanda monsieur Narcisse.

Quelle bande de joyeux veinards !

Quant à Chris, il comparait plusieurs épées qu’il avait apportées ici. Il hésitait dans le choix de quelle épée il devait utiliser.

« Je pense que cela devrait peut-être être celle-ci, non ? Non, c’est dur de se débarrasser de celui-là aussi. Eei ! Alors je les amènerai toutes les deux ! » déclara Chris.

— Est-ce que ces types confondent l’exploration de donjons avec un pique-nique ?

J’aurais aimé qu’ils pensent à mon sentiment d’avoir à diriger cette bande d’idiots.

« Allons-y si vous avez fini de vérifier l’équipement, » déclarai-je.

J’avais apporté un appareil qui ressemblait à un smartphone. Je l’avais utilisé pour confirmer la carte de la région.

Il y avait un peu de bruit sur l’écran. C’est peut-être dû à l’influence de l’arbre sacré.

« Oh, le royaume a un drôle d’outil, » déclara monsieur Narcisse.

Monsieur Narcisse avait regardé sur mon appareil.

« Ah ~, cette chose est un artefact disparu. Je l’utilise parce que c’est pratique, » déclarai-je.

« Artefact disparu ! C’est incroyable. Laissez-moi y jeter un coup d’œil, » déclara monsieur Narcisse.

« Il se cassera si vous le démontez, alors mieux vaut ne pas le faire. En tout cas, rentrons dans le donjon, » déclarai-je.

Je portais un fusil de chasse et un sac à dos lourd.

Monsieur Narcisse avait l’air perplexe en voyant ça.

« Monsieur Léon, pourquoi apportez-vous des explosifs? » demanda monsieur Narcisse.

Nous avions penché la tête en entendant cette question.

« Eh, c’est nécessaire, n’est-ce pas ? » répondis-je.

« Nous possédons également les connaissances nécessaires en matière d’explosifs, alors ne vous inquiétez pas, s’il vous plaît. Nous ne permettrons pas que le trésor soit endommagé. »

Celui qui était d’accord avec moi, c’était Jilk, qui était aussi doué pour manipuler des explosifs.

« Non, l’intérieur d’un donjon fait aussi partie de la ruine ! Vous ne devez pas utiliser d’explosifs à l’intérieur d’un tel endroit ! » déclara monsieur Narcisse.

Chris avait ri. « Tout se passera bien. Nous limiterons la destruction au minimum. Après tout, la valeur du trésor diminuera s’il a été endommagé. »

« Par valeur, vous voulez dire la valeur historique, n’est-ce pas ? Comprenez-vous vraiment l’importance des ruines ici !? » demanda monsieur Narcisse.

J’avais ri en persuadant monsieur Narcisse. « S’il vous plaît, laissez-moi m’en occuper. Je les arrêterai s’ils vont trop loin. D’ailleurs, cette fois-ci, notre objectif est plus autre chose que les ruines. »

Mon objectif était un élément clé qui à l’origine n’avait aucun effet dans le jeu.

C’était un élément nécessaire à la progression de l’histoire. Il n’avait aucune valeur en tant qu’objet dans le jeu.

Mais, il deviendrait un objet d’une valeur absurde quand il était dans la réalité.

« Quelque chose d’autre ? » demanda monsieur Narcisse.

Monsieur Narcisse était confus, mais je l’avais ignoré et j’étais entré dans le donjon.

« C’est l’exploration d’un donjon à Alzer. Mettez-y un peu d’esprit, les gars ! » déclarai-je.

Après que j’eus haussé la voix, Julian, Jilk et Chris avaient également élevé un cri vaillant en réponse.

« Est-ce que ça va vraiment aller ? » demanda monsieur Narcisse.

Monsieur Narcisse avait penché la tête en nous voyant agir comme ça.

+++

Chapitre 8 : La pousse de l’arbre sacré

Partie 1

Au palais du royaume de Hohlfahrt.

Le roi du pays Roland y buvait élégamment du thé.

« Le goût du thé qui est bu lorsque les gens autour de moi travaillent dur est spécial. »

Il faisait une déclaration crasseuse avec un sourire radieux pendant que la lumière du soleil le douchait par la fenêtre.

« Comme d’habitude, tu es une ordure, » répliqua Milaine.

Roland répondit à la remarque de Milaine par une réaction exagérée. « En effet, c’est exactement ce que tu dis. C’est triste à quel point je suis inutile. Au fait, as-tu fini ton travail ? »

Il avait dit qu’il était triste, mais qu’il était joyeux à l’intérieur.

C’était l’homme nommé Roland.

C’était le roi des racailles qui était en relation de haine avec Léon et qui échangeait beaucoup de coups entre eux à l’intérieur des limites permises.

« Il y a une lettre de Léon qui étudie à l’étranger. Anjie est venue me la remettre directement parce qu’il parlait d’une affaire urgente. Il y a aussi une lettre pour toi, » déclara Milaine.

« De ce morveux ? De toute façon, elle sera remplie de dénigrement à mon égard. Je ne veux pas le lire, alors tu la lis et tu me dis ce qu’il dit. Ah, c’est vrai. Dis-moi s’il y a un mot insultant. Je l’enverrai à la potence avec cette justification, » déclara Roland.

Milaine regarda froidement Roland après qu’il ait plaisanté comme ça.

« C’est peut-être toi qui seras envoyé à la potence, » répliqua Milaine.

« Tout se passera bien. Ce gosse est trop naïf. Il n’ira pas jusqu’à m’envoyer à la potence, » répliqua Roland.

Peut-être qu’ils étaient tous les deux des oiseaux du même plumage avec la façon dont il était capable de prédire complètement Léon comme ça.

« Bon sang —, » s’exclama Milaine.

Milaine brisa le sceau et lut la lettre. Son expression était devenue sérieuse pendant qu’elle lisait.

« Alors ? C’est une question triviale, comme je l’ai dit, n’est-ce pas ? Évidemment, ce morveux a trop de temps libre sous la main, c’est pourquoi il a préparé cette lettre pour se moquer de moi, » déclara Roland.

Roland avait décidé unilatéralement de l’objet de la lettre, mais les paroles suivantes de Milaine l’avaient immédiatement mis en détresse.

« Mon cher, la lettre dit qu’il y a un différend grave avec la maison Faiviel des six grands nobles, » annonça Milaine.

« Quoi !? »

Roland se leva de sa chaise et renversa le thé. Même pendant qu’il criait « Brûlant ! », il arracha la lettre à Milaine et en lut le contenu.

« À mon roi bien-aimé, y a-t-il là une maladie qui afflige Votre Majesté ? Quant à moi, je suis en très bonne santé et je prie tous les jours pour que Votre Majesté soit en mauvaise santé. Maintenant, mon but en envoyant cette lettre est de mentionner que le deuxième fils de la maison Faiviel, Pierre, s’est battu contre moi. Et donc je pense répliquer jusqu’à ce qu’il ne soit plus. Cependant, je pense que cela causera divers problèmes plus tard, alors s’il vous plaît, veuillez vous charger de faire face aux conséquences. »

La main de Roland qui tenait la lettre tremblait.

« Ce sale gosse de merde ! Qu’est-ce qu’il fout là ! » s’écria le roi.

La lettre se poursuivait ainsi.

« PS J’ai reçu une lettre de Votre Majesté qui mentionnait ceci “Veuillez vous charger des questions gênantes”, et je m’occuperai donc d’une manière appropriée de la République d’Alzer qui est gênante. S’il vous plaît, prenez soin de la suite (lol). Par l’acompte qui est plus que votre majesté mérite. »

Roland avait déchiré la lettre en morceaux.

« Ce morveuuuuxxx !! Je l’enverrai à la potence pour de vrai ! — Milaine, rassemble les officiels importants immédiatement ! Ensuite, il faut envoyer des gens à la République pour enquêter sur la situation. Ce sera un désastre si nous n’arrêtons pas ça — oh, pourquoi ton visage est-il rouge ? » demanda Roland.

« Hein ? » s’exclama Milaine

Milaine avait été choquée par le contenu de la lettre de Roland, alors elle avait lu la lettre qui lui avait été adressée. Cela lui avait fait rougir les joues.

Elle avait caché la lettre de Léon afin que Roland ne puisse pas la lire.

« C’est… c’est un secret, » Milaine avait dit ça avec timidité.

Roland s’était senti choqué en voyant ça. « Secret ? C’est mignon, mais si tu regardais ton âge avant de dire ça ? — ! »

Roland qui parlait honnêtement de ses sentiments s’était fait gifler.

***

Nous étions enfin arrivés au donjon d’Alzer !

Nous étions dans une grotte, mais l’environnement ici était vraiment étrange.

Il y avait de la mousse qui poussait sur le sol et les murs. Il y avait des trous au plafond où la lumière brillait.

L’intérieur de la grotte était devenu un labyrinthe où poussaient naturellement des plantes jamais vues auparavant.

Il y avait aussi des plantes aux pétales de fleurs arrondis qui émettaient une lumière chaude.

Le donjon donnait ici une impression différente de celle du donjon du Royaume de Hohlfahrt. C’était comme si on était dans une forêt.

Dans un tel endroit, nous étions — .

« Cela arrive tout de suite. De l’avant, distance 300 ! Six individus ! » déclarai-je.

— J’avais mis l’appareil dans ma poche et j’avais préparé mon fusil de chasse, mais Jilk était passé devant moi.

« Permets-moi de les retenir, » déclara Jilk.

Il avait pointé son fusil et avait tiré sur les monstres qui se dirigeaient vers nous.

C’était un fusil à verrou. Il avait éjecté la cartouche de la balle, puis il avait chargé la balle suivante et il avait visé.

Il avait regardé dans la lunette du fusil et avait tiré sur la cible suivante.

« Jilk, laisse-nous-en un peu ! » s’exclama Julian.

Julian s’était avancé. Chris ne voulait pas non plus qu’on le laisse derrière.

« Laisse-moi m’en occuper. Votre Altesse, recule, s’il te plaît, » déclara Chris.

Les ennemis ressemblaient à des mille-pattes. Ils avaient réduit la distance entre nous en rampant sur le mur et le plafond vers nous.

J’avais changé de position pour que ma ligne de tir ne soit pas gênée par les deux individus qui s’étaient avancés et avaient observé la bataille.

Julian avait tranché un monstre qui l’avait attaqué depuis le plafond alors qu’il était encore dans les airs. Le monstre avait immédiatement dégagé de la fumée noire lorsqu’il était tombé par terre et avait disparu.

Pendant ce temps, Chris avait abattu trois monstres.

— Ces types deviennent de plus en plus surhumains.

« Bon, faisons une petite pause après avoir confirmé la sécurité de cette zone, » déclarai-je.

J’avais sorti mon appareil et vérifié la carte. La distance jusqu’à ce que nous atteignions notre objectif était encore très longue.

Monsieur Narcisse avait applaudi notre performance.

« C’était incroyable. J’ai entendu dire que le royaume est la demeure des aventuriers, mais cela a dépassé mon imagination. Même les monstres que nous avons eus là ne devraient pas être faibles, mais vous vous en êtes occupés comme si ce n’était pas grand-chose, » déclara Monsieur Narcisse.

Julian qui n’en avait vaincu qu’un seul avait montré sa confiance sans raison.

« Ce n’était pas grand-chose. Nous pouvons nous charger d’ennemis de ce niveau même s’ils sont au nombre de dix ou vingt, » déclara Julian.

Non, je m’enfuirais s’il y en avait autant.

« Je vois. Alors tu les combattras seul si ça arrive. Je m’enfuirai à ce moment-là, » déclarai-je.

« Baltfault, tu es vraiment un homme désagréable, » déclara Julian.

« Es-tu un idiot ? S’il y a un endroit où il y en a vingt, alors tu tends un piège et tu les y attires, » déclarai-je.

Monsieur Narcisse avait l’air découragé par ma remarque. « Ne faites pas de piège dans ce donjon. Il y a une ruine importante qui sommeille ici, et c’est aussi près de l’arbre sacré. »

Parfois, nous trouvions un endroit où une racine de l’arbre sacré jaillissait à l’intérieur de la grotte.

Lorsque la racine était vraiment grande, alors elle ressemblait à un mur — ce donjon était vraiment incroyable.

Les yeux de Julian brillaient d’excitation.

« Une ruine importante ? Baltfault, peut-on y jeter un coup d’œil ? » demanda Julian.

Les lunettes de Chris brillaient aussi mystérieusement. « Greg n’a vraiment pas de chance. Il ne peut pas avoir d’aventure dans ce genre de donjon et il doit rester derrière. »

Mais Jilk semblait un peu insatisfait de cela. « Mais il fait maintenant des choses seul avec Marie en échange. »

Ces gars, qu’est-ce qu’ils ont aimé chez Marie ?

Monsieur Narcisse avait été ému d’entendre ça. « Comme je pense que les jeunes hommes du royaume sont grands. Vous vous intéressez tous à l’archéologie et vous êtes tous des aventuriers compétents sur lesquels on peut compter dans un donjon. »

— Cette personne, il se méprend sur ces gars.

« Monsieur Narcisse, pensez-vous qu’ils s’intéressent à l’archéologie ? » demandai-je.

« N’est-ce pas le cas ? » demanda Monsieur Narcisse.

« Tout le monde ici est sauvage avec moi comme exception, » déclarai-je.

Julian m’avait regardé fixement après que j’ai dit ça.

« C’est malpoli ! » s’exclama Julian.

« Est-ce le cas ? Réponds-moi, Julian. Que feras-tu si tu trouves une porte qui bloque ton chemin alors que tu sais qu’il y a un trésor derrière elle ? Supposons que la porte fait également partie de la ruine et a une valeur historique, » lui demandai-je.

« C’est facile, je vais détruire la porte et prendre le trésor ! » déclara Julian.

Monsieur Narcisse avait crié face à cette réponse. « Attendez ! La porte fait également partie de la ruine, vous savez !? »

C’est Jilk qui avait donné un suivi à Julian qui riait. « Ne vous inquiétez pas, s’il vous plaît. Dans une telle situation, j’utiliserai des explosifs pour faire sauter la porte proprement de ses charnières. Et ça n’endommagera pas l’autre partie de la ruine. »

« Non, dès le début, il ne faut pas du tout utiliser d’explosifs ! » s’écria Monsieur Narcisse.

Chris secoua la tête avec exaspération et commença à parler comme s’il était différent de ces deux-là. « Votre Altesse et Jilk sont trop extrêmes. Il suffit de détruire la serrure pour ouvrir la porte. »

Il semblait que même Monsieur Narcisse pouvait manquer de patience. « Ne pensez même pas à la détruire ! Même le trésor est aussi un précieux matériel de recherche. Pourquoi vous concentrez-vous tous sur l’idée d’emporter le trésor ? »

Les trois avaient fait un « Hein ? » avec des visages choqués. Je les avais regardés et j’avais ri.

« Vous comprenez, professeur ? Ces types sont des sauvages, » déclarai-je.

« Alors, que feriez-vous si c’est vous, comte Baltfault ? » Jilk me l’avait demandé.

Je leur avais dit. « Je suis différent de vous, les gars ».

J’avais vu Monsieur Narcisse hocher la tête en disant. « Léon, je sais que vous avez compris. »

« Il est évident qu’il faut n’emporter que le trésor à l’intérieur sans détruire la porte pour ne laisser aucune preuve, » déclarai-je.

Julian, Jilk et Chris avaient ri après avoir entendu ça.

« Tu nous as eus ! » s’exclama Julian.

« En effet, » déclara Jilk.

« Hmm, c’est vraiment la meilleure façon, » déclara Chris.

Vraiment, c’était difficile quand on a affaire à des idiots.

« Qu’est-ce qui ne va pas, Monsieur Narcisse ? Pourquoi vous accroupissez-vous et vous tenez-vous la tête comme ça ? » demandai-je.

Monsieur Narcisse marmonna. « Léon, vous êtes le plus horrible ici. »

Est-ce que c’est le cas ?

J’avais incliné la tête avec perplexité. Julian secoua la tête en voyant ma réaction et il me dit. « Baltfault, il veut dire que tu es plus sauvage que nous — ou peut-être devrais-je dire plus imprudent que nous. »

« Pourquoi ? » demandai-je.

« Un aventurier normal ne défiera pas un donjon seul afin d’obtenir un artefact disparu, » déclara Jilk.

Jilk avait parlé de mon exploit en riant. Monsieur Narcisse avait levé la tête en entendant ça.

« Vous avez dit “artefact disparu” ? Léon, se pourrait-il que vous ayez d’autres artefacts disparus ? » demanda Monsieur Narcisse.

Chris croisa les bras et hocha la tête à plusieurs reprises. « Vous voulez dire Partenaire. C’était un bon vaisseau. »

« C’était… ? Eh, attendez. S’est-il passé quelque chose ? » demanda Monsieur Narcisse.

Voir Chris pousser la cruelle réalité vers Monsieur Narcisse m’avait fait ressentir de la pitié pour lui.

« Ça s’est passé à la guerre, » déclara Chris.

« Pourquoi !? Pourquoi avez-vous utilisé un artefact disparu précieux à la guerre ? Comprenez-vous à quel point il est précieux sur le plan archéologique ? Avant même d’en parler, comment pouvez-vous parler de sa destruction comme ça ? Léon, expliquez-moi en détail ce qui s’est passé ! »

Un trésor précieux de l’humanité était — ! Monsieur Narcisse se lamentait dans son chagrin. Le voir ainsi m’avait rendu incapable de dire que Partenaire avait été récupéré et maintenant il était en pleine réparation ou comment il n’avait aucune valeur archéologique puisqu’il n’avait été construit que récemment.

Alors j’avais ri pour le faire passer sous silence. « Hahahaha ! — Maintenant, la pause est terminée. Allons plus loin. »

« — Les gens de Hohlfahrt sont horribles, » murmura Monsieur Narcisse.

Ce n’était pas convaincant quand c’était quelqu’un de la République qui l’avait dit.

+++

Partie 2

À peu près à ce moment-là.

Greg qui était resté au manoir était venu à la bibliothèque avec Marie.

Il était resté comme garde du corps de Marie, mais comme prévu, il regrettait d’avoir manqué l’occasion de défier un donjon.

« Haa — je voulais aussi aller avec eux. Pourquoi dois-je rester derrière ? S’il apporte déjà ces trois-là, il devrait m’amener aussi, » déclara Greg.

Greg disait cela à l’intérieur de la bibliothèque silencieuse tout en feuilletant les pages d’un livre en raison de l’ennui.

Puis Marie lui avait posé une question. « Greg, que signifie ce mot ? »

Marie lisait des livres écrits dans la langue de la République. Elle cherchait dans le dictionnaire si elle trouvait un mot qu’elle ne comprenait pas.

Mais, parfois, il y avait aussi un terme technique qu’il serait trop difficile de comprendre en utilisant uniquement le dictionnaire.

Même Greg était un ancien héritier d’une famille de noble.

Il avait reçu la meilleure éducation depuis son enfance et il connaissait aussi la langue de la République.

« Ah, ça veut dire ~ ~ ~, » répondit Greg.

Marie l’avait remercié après qu’il lui ait appris. « Je te remercie. »

« Marie, tu continues toujours ? J’ai même entendu dire que récemment tu ne dors pas beaucoup. Cara et Kyle sont inquiets, tu sais ? » déclara Greg.

Marie avait renvoyé le regard de Greg, inquiet, vers le livre. On aurait dit qu’elle n’avait pas l’intention de faire une pause.

« Ce n’est pas assez avec juste ça. Je dois beaucoup plus enquêter, » déclara Marie.

Marie travaillait très fort depuis le jour où Brad avait été grièvement blessé.

En voyant ça, Greg s’était dit. Je ne peux pas être le seul à pourrir inutilement comme ça. Je suppose que je vais donner un coup de main, pour le bien de Marie, et aussi pour la vengeance de Brad.

C’est ainsi que Greg avait commencé à soutenir de façon proactive les efforts de Marie.

***

Dans le donjon.

Le chemin qui avait été montré par l’écran de mon appareil avait été bloqué par une racine d’arbre qui ressemblait à une falaise.

C’était si grand qu’on devait lever les yeux. Ça avait l’air difficile à escalader.

« Il vaut mieux faire un détour plutôt que de grimper, » Monsieur Narcisse avait levé les yeux vers la falaise et avait recommandé de prendre une autre route.

Mais cela prendrait trop de temps.

J’avais tourné mon regard vers Chris. Il semblait deviner ce que je voulais dire.

« On dirait que c’est mon tour, » annonça Chris.

Chris posa son sac à dos et en sortit divers outils, dont une corde.

« Alors, j’y vais ! » déclara Chris.

« Fais de ton mieux ~. »

Chris avait commencé à grimper la falaise tout seul avec le sourire. Je l’avais encouragé.

La réaction de Monsieur Narcisse était passée de la surprise à l’exaspération en voyant Chris faire cela. « Vous pouvez tout faire. »

Julian avait agi comme si c’était naturel. « Quelque chose comme ça est une compétence indispensable pour nous. Même moi et Baltfault pouvons le faire. »

Ce prince inutile, pourquoi me prend-il comme comparaison ?

J’avais demandé à Monsieur Narcisse. « Les étudiants de l’académie ne peuvent-ils pas faire ça ? »

« L’orientation de notre politique d’éducation est différente de celle du royaume, donc vous ne pouvez pas les comparer en utilisant un tel standard. Les étudiants d’Alzer ne sont pas aussi forts que vous quatre. Eh bien, je pense que les étudiants qui peuvent vous suivre vous quatre peuvent être comptés d’une seule main, » répondit Monsieur Narcisse.

Chris avait atteint le sommet pendant que nous parlions et avait agité la main vers nous.

Il semblait qu’il n’y avait aucun danger.

« Venez, montons aussi, » déclarai-je.

Notre distance jusqu’à notre destination avait été considérablement réduite en escaladant cette falaise.

Mais comme prévu, c’était difficile d’obtenir un élément clé.

« Il y a beaucoup de monstres, » j’avais murmuré cela en regardant mon appareil.

Jilk avait aussi regardé l’écran. « Peux-tu voir la position de l’ennemi avec ça ? Depuis quand as-tu ce genre d’outil ? »

« Je l’ai eue il y a peu de temps, » répondis-je.

« Vraiment ? Et le petit vaisseau qu’on a utilisé pour venir ici ? Depuis quand as-tu réussi à obtenir quelque chose comme ça ? » demanda Jilk.

« Je l’ai utilisé une fois avant que l’Einhorn se fasse voler. J’ai eu de la chance de ne pas l’avoir encore rendu, » répondis-je.

Je donnais des réponses vagues tout en choisissant un endroit pour installer un piège.

« Il y a beaucoup d’ennemis, alors tendons un piège, » annonçai-je.

« Donc vous utiliserez toujours le piège. N’oubliez pas de l’enlever correctement après cela. » Monsieur Narcisse avait abandonné.

J’avais immédiatement cherché un endroit où il serait avantageux d’affronter beaucoup d’ennemis et y dresser un piège.

Il s’agissait de Jilk qui s’était spécialisé dans ce genre de méthode sournoise.

« Penses-tu peut-être à quelque chose de honteux à mon sujet ? » demanda Jilk.

Jilk me fixait du regard pendant que je préparais le piège, mais je n’avais pas été facile avec ce type qui avait commis quelque chose dont il devait se sentir coupable.

« Je pense juste que ce travail correspond parfaitement à ta personnalité. Ton habileté à poser une bombe en utilisant ma grande sœur était merveilleuse, » déclarai-je.

« Kuh ! — Je ne peux rien répondre à ça, » répliqua Jilk.

« Allez, mettons ça en place rapidement, » déclarai-je.

Après avoir installé le piège, nous devions décider qui serait l’appât.

J’avais donc posé ma main sur l’épaule de Julian.

« Julian, j’ai un travail qui ne peut être fait que par toi, » déclarai-je.

« Baltfault, donc tu as finalement reconnu ma valeur. Dis-moi n’importe quoi. Je vais te montrer comment le faire parfaitement, » déclara Julian.

Bon à savoir — Julian, tu allais te rendre utile pour moi aussi.

***

« BaltfaultTTTTTTT ! JE N’OUBLIERAI JAMAIS ÇA !! » cria Julian.

Julian courait dans le donjon. Il avait pointé son arme de poing derrière lui et avait tiré.

Un de ses coups de feu avait transpercé la tête d’un monstre et il s’était transformé en fumée noire.

Mais le nombre de monstres qui l’attaquait était plus important qu’une centaine.

Ce serait plus difficile à manquer dans cette situation. Julian courait désespérément vers l’emplacement du piège.

Il courait sur le sol entièrement recouvert de mousse. Il faisait attention à ne pas trébucher sur les racines des arbres qui apparaissaient parfois.

Il fuyait les monstres en se souvenant du visage de Léon.

« Comme je le pensais, c’était une erreur de faire confiance à ce type ! » s’écria Julian.

Il n’avait jamais imaginé qu’il serait utilisé comme appât.

Il entendit la voix de Jilk quand il arriva enfin au point de rencontre. « Votre Altesse, n’arrête pas de courir et cours plus loin ! »

Jilk avait utilisé son fusil pour tirer à travers un gros monstre chenille qui avait sauté vers Julian. Elle s’était transformée en fumée noire et avait disparu.

Julian avait fait ce qu’on lui avait dit et s’était enfui jusqu’à un endroit précis. Léon l’attendait là-bas.

« Tu as fait du bon travail, prince, » déclara Léon.

Léon tenait son fusil de chasse. Un cercle magique flottait devant la bouche de son canon.

Julian n’avait pas arrêté de courir jusqu’à ce qu’il le croise. Léon avait appuyé sur la détente après que Julian ait traversé.

« Allez, explose ! » s’écria Léon.

Quand la balle du fusil de chasse avait franchi le cercle magique, elle avait attaqué les monstres avec une traînée de lumière derrière elle.

La balle qui avait été renforcée par un élément d’éclair avait pénétré à travers de nombreux monstres et les avait emportés.

Julian s’assit sur place en respirant fort. Il avait regardé derrière lui.

« De la magie de haute difficulté ? Baltfault, quand l’as-tu appris ? » demanda Julian.

Léon répondit à sa question sans le regarder. « J’apprends juste les sorts magiques pratiques. Je ne peux pas utiliser d’autre magie difficile que celle-ci. »

Léon venait d’utiliser une magie qui ne pouvait être utilisée que par Brad parmi eux.

En voyant cela, Julian s’était mis à réfléchir. Ce type, ne sera-t-il pas plus incroyable que nous s’il fait un effort sérieux ?

Parce que Léon n’avait pas la motivation, ses notes étaient toujours légèrement au-dessus de la moyenne.

Mais s’il devenait sérieux, n’obtiendrait-il pas une note égale — non, un résultat encore meilleur qu’eux ?

Julian pensait cela, mais il avait essuyé sa sueur et avait continué à réfléchir en se levant. Non, dans le cas de ce type, il donne la priorité au résultat plutôt qu’à sa propre force.

Il avait exploré un donjon seul et avait obtenu un artefact disparu.

Il avait joué un rôle actif dans la guerre contre la principauté et avait obtenu un grand résultat.

Ce qui était étonnant chez Léon, c’était plus ce résultat que sa propre force. Julian en était convaincu.

Il est du genre à réduire ses efforts tout en obtenant le meilleur résultat.

Puis l’espace dégagé qu’il traversait avait explosé et de la fumée grise avait soufflé vers eux.

Les alentours avaient été couverts de fumée.

Il avait entendu la voix de Léon. « Bon, c’est fini. Le prochain sera l’événement principal. »

***

Quand nous étions arrivés à destination, c’était le seul endroit où il y avait beaucoup d’espace.

Il y avait un grand trou au plafond même si nous étions dans un donjon. Le soleil brillait de là.

C’était un endroit merveilleux. Un très gros morceau de pierres et de métaux magiques émergeait du sol.

Ces trésors étincelaient de reflets de lumière. Plus profondément à l’intérieur de l’endroit se trouvait — un monstre très grand et poilu.

Il avait les caractéristiques de plusieurs animaux. Son nez ressemblait à celui d’un éléphant.

De grosses cornes poussaient des deux côtés de son front.

Même s’il était poilu, sa queue ressemblait à celle d’un lézard. Quand le monstre se leva, il y avait des griffes acérées sur ses grandes mains.

Monsieur Narcisse avait crié dès qu’il a vu le monstre. « La Chimère — pourquoi quelque chose comme ça se trouve ici ? Ne me dites rien ! »

Monsieur Narcisse s’excitait tout seul. Il déclara. « Un endroit avec un nombre anormal de monstres. Et puis l’apparition d’un monstre gênant — je vois, est-ce que ça pourrait être cet endroit — ! » mais je l’avais naturellement ignoré.

J’avais immédiatement donné des instructions à tout le monde. « Professeur, reculez, s’il vous plaît. Julian et Chris, vous êtes à l’avant-garde. Jilk, tu les soutiens en tirant. »

Jilk m’avait regardé avec une grenade à la main. « Oh, Comte Baltfault, tu prévois juste de regarder ? »

« Ne sois pas stupide. Je vais faire le tour pour me retrouver derrière lui et l’ennuyer depuis un endroit sûr ! » répondis-je.

J’avais commencé à courir. Julian et Chris avaient également suivi.

Quand la chimère nous avait détectés, elle avait levé les yeux et avait rugi. Le volume de sa voix faisait mal aux oreilles.

Celui qui avait attaqué en premier était Jilk. Il n’avait même pas attendu qu’elle ait fini son rugissement.

« Que penses-tu de ça ! » s’écria Jilk.

La grenade qu’il lança produisit une flamme qui enveloppa la chimère. Cependant, elle ne semblait pas être incommodée même lorsque ses poils prirent feu. Elle s’était avancée et avait attaqué Julian et Chris.

Elle posa ses pattes sur le sol pour courir sur quatre membres et attaqua avec ses cornes pour embrocher Julian.

« Donc tu me vises ! Je louerai ton courage ! » déclara Julian.

Julian poignarda l’épée qu’il tenait dans la main dans le sol et forma un cercle magique devant lui. La forme du cercle magique était comme celle d’un bouclier, et en effet, il bloqua la charge de la chimère tout comme sa forme le suggérait.

La chimère avait rebondi après la collision. Chris attaqua ainsi en utilisant cette occasion.

« SEYAAAAAAA ! »

Il balança son épée avec ses deux mains en utilisant toutes ses forces. Une blessure profonde avait été infligée à la chimère.

La lame brillait. On aurait dit qu’elle laissait derrière elle une traînée de lumière dans la trajectoire de l’épée.

Monsieur Narcisse avait alors crié. « Faites attention ! Cette chose a une grande capacité de régénération ! »

C’est exactement ce qu’il avait dit. La blessure de la chimère s’était régénérée, mais…

« Vise ses yeux, » ordonnai-je.

J’avais tourné en rond afin d’être derrière elle et j’avais tiré avec mon fusil de chasse tout en donnant des instructions à Jilk.

« Ne me demande pas ça comme si c’était facile, » répondit Jilk.

Même s’il avait dit ça, Jilk avait fait exploser l’un des yeux de la chimère avec son fusil.

D’habitude, ce type était une ordure, mais sa force, c’était de la vraie force.

« Chris ! Attaque en tenaille avec moi ! » ordonna Julian.

« Laisse-moi m’en occuper, » répondit Chris.

Pendant qu’ils attaquaient tous les deux les membres de la chimère, j’avais visé et appuyé sur la détente de mon fusil de chasse.

Le sang avait jailli de la tête du monstre, mais il me regarda avec son œil régénéré.

« Hey ! »

Quand je l’avais salué ainsi, elle avait hurlé et s’était précipitée vers moi.

J’avais immédiatement pris mon appareil de la main gauche et j’avais touché l’écran que j’avais préparé. Cela avait déployé un cercle magique autour de moi.

« Mec, ce truc est vraiment pratique ! »

La chimère s’était écrasée sur un mur invisible et était tombée sur le sol. Jilk avait lancé une grenade à ce moment-là.

Ces types étaient impitoyables.

Mais quand la fumée s’était dissipée, la chimère était encore en bonne santé.

Elle régénérait son bras qui avait été emporté par le vent. Julian et les autres étudiants avec moi m’avaient demandé des instructions après avoir vu ça.

« Baltfault, on ne pourra pas le vaincre comme ça. »

« Ne t’inquiète pas. J’ai un atout avec moi, » répondis-je.

J’avais chargé mon fusil de chasse avec une balle magique spécialement fabriquée et j’avais pompé le fusil avant de dire à tout le monde de reculer.

« Tout le monde s’en va ! » criai-je.

J’avais appuyé sur la détente après avoir confirmé que Julian et Chris avaient pris assez de distance. La balle avait touché la chimère — et avait emporté le haut de son corps.

La chimère qui avait perdu la partie supérieure de son corps avait généré beaucoup de fumée noire et avait disparu.

La fumée noire couvrait toute la pièce, mais quelque chose brillait dans la partie la plus profonde de la pièce.

Cette faible lumière était de couleur verdâtre. La fumée noire était aspirée vers elle.

Lorsque la fumée disparut de l’environnement, il y avait un seul jeune arbre.

J’avais regardé ce jeune arbre et j’avais appuyé le fusil sur mon épaule.

« C’est sans aucun doute la “pousse de l’arbre sacré”, hein, » déclarai-je.

Ce jeune arbre scintillait d’un rayonnement sublime de la lumière du soleil qui jaillissait du plafond. C’était l’élément clé du deuxième jeu, la pousse de l’arbre sacré.

+++

Chapitre 9 : Un piège méprisable

Partie 1

Dans le donjon.

Après avoir trouvé la jeune pousse de l’arbre sacré, j’avais demandé à Monsieur Narcisse de l’évaluer.

« M-Magnifique. C’est comme la légende le disait. Le nombre excessif de monstres que nous avons rencontrés sur notre chemin et aussi l’existence d’un monstre qui protégeait le jeune arbre…, c’était exactement comme ce que j’ai lu dans le livre ! » s’écria Monsieur Narcisse.

« Alors, cette chose est sans aucun doute un jeune arbre sacré, n’est-ce pas ? » J’avais demandé juste au cas où.

Monsieur Narcisse avait acquiescé à ma question avec des yeux pétillants.

Ses yeux étaient fixés uniquement sur le jeune arbre. Il ne regardait pas vers moi.

« Il n’y a pas d’erreur. Le jeune arbre sacré a été découvert plusieurs fois avant cela, mais à la fin il se desséchait chaque fois, » déclara Monsieur Narcisse. « Selon une conférence académique, l’endroit où l’on découvre le jeune arbre doit avoir une certaine signification, donc quand on en trouve un, il est recommandé de sécuriser cet endroit. »

L’histoire m’avait semblé longue, alors j’avais posé mon sac à dos et j’avais sorti un étui en verre de là.

L’étui était comme un bol pour planter un jeune arbre recouvert d’acrylique.

Puis j’avais sorti grossièrement de terre le jeune arbre.

« Hisse-ho, » murmurai-je.

Monsieur Narcisse qui avait vu le jeune arbre déraciné juste devant ses yeux avait crié. « Qu’est-ce que vous faites, bon sang ! »

Monsieur Narcisse avait protesté contre moi avec un regard désespéré. J’avais simplement planté le jeune arbre dans le bol avec le sourire.

« Non, c’est mon objectif cette fois. Je pense que je serai capable d’attirer ainsi les six grands nobles si j’ai ça, donc c’est une chance qu’on l’ait trouvé, » déclarai-je.

Je pensais que cela prendrait plusieurs jours, mais j’avais eu de la chance d’en trouver un le premier jour.

« Votre objectif est-il le jeune arbre sacré ? Ne me dites pas que vous saviez qu’il y a un arbre sacré ici depuis le début ? » demanda Monsieur Narcisse.

« Ce n’est pas possible. J’ai juste pensé que ce serait génial si on en trouvait un. — Ce truc sera l’appât pour faire sortir ce bâtard de Pierre, » déclarai-je.

D’après mes recherches, le jeune arbre sacré était apparemment un objet que les six grands nobles désiraient ardemment.

Cela avait sûrement une signification importante pour eux.

« Attendez une seconde. Je vais contacter ma famille, la Maison Granze. Nous reprendrons aussi le dirigeable de Pierre, alors je veux que vous remettiez ce jeune arbre à Alzer. Ce n’est pas quelque chose à utiliser comme objet à mettre en jeu ! » déclara Monsieur Narcisse.

J’avais transplanté le jeune arbre, je l’avais recouvert de l’étui et je l’avais tenu d’une main. J’avais jeté un coup d’œil.

Avec ça, il ne se flétrirait pas avant un moment.

« Je ne veux pas le faire. Vous voyez, je veux frapper la sale gueule de Pierre avec cette main jusqu’à ce que je sois satisfait, » déclarai-je.

Monsieur Narcisse avait regardé mon désir avec incompréhension. Il secoua la tête d’un côté à l’autre.

Mais, il semblait se rendre compte de quelque chose et se releva la tête.

« C’est… c’est vrai. Si cette zone est un environnement optimal pour la croissance d’un jeune arbre, il peut être possible d’obtenir un autre jeune arbre simplement en sécurisant cet endroit, » déclara Monsieur Narcisse.

Monsieur Narcisse avait regardé autour de lui. Ce qu’il avait vu avait fait disparaître le sang sur son visage.

« Jilk, regarde ! J’ai trouvé une pierre magique de cette taille, » déclara Julian.

Julian se vantait de la pierre magique dans ses bras. Jilk le regardait avec envie.

« Votre Altesse, prête-moi aussi une pelle, » déclara Jilk.

« Je refuse. Je veux rassembler encore plus de pierres magiques, » déclara Julian.

Ils parlaient comme des enfants qui se battent pour des jouets. À côté d’eux, Chris travaillait dur, le haut du corps nu.

Il creusait le sol et empilait des métaux autour de lui.

Chris avait essuyé la sueur sur son front après avoir terminé sa tâche.

« C’est agréable d’obtenir une grosse prise comme celle-ci. Même ainsi, ce sera éreintant de ramener tout ça, » déclara Chris.

La zone était en train de s’effondrer.

Monsieur Narcisse avait crié vers le ciel. « QU’EST-CE QUE VOUS FOUTEZ, LES GARS ? »

Puis j’avais sorti mon appareil et je l’avais utilisé.

Ce faisant, le petit navire que nous avions utilisé avant descendit lentement du plafond.

« N’est-ce pas le dirigeable de Monsieur Léon ? Comment peut-il se déplacer tout seul alors qu’il n’y a personne dedans ? » demanda Monsieur Narcisse.

Monsieur Narcisse avait trouvé un nouvel objet d’intérêt et s’était calmé. Pendant ce temps, j’avais parlé à Julian qui portait une pierre magique dans ses bras.

« Chargez les trésors que vous trouvez sur le dirigeable. On les ramènera et on les vendra, » déclarai-je.

« Baltfault, même ce petit vaisseau peut bouger tout seul ? » demanda Julian.

« Ouais, c’est vrai. Ah, aussi, nous allons rapporter les pierres magiques et autres trésors que nous trouvons dans cette aventure au royaume et les vendre là-bas, alors soyez patient avec le paiement anticipé pour l’instant comme récompense, » déclarai-je.

« C’est bien, mais…, » commença Julian.

Apparemment, il était plus curieux avec le petit navire qu’à propos de la question de la récompense.

« Je ramènerai des outils, alors préparez-vous à charger tous les trésors, » déclarai-je.

Je n’avais pas vraiment envie d’en parler beaucoup, alors j’étais immédiatement monté sur le petit navire.

Puis j’avais trouvé une lettre dans le petit bateau qui n’était pas là avant notre départ.

Il y avait aussi un sac en papier placé avec la lettre. C’était rempli de nourriture pour chien pour Noëlle-chan.

J’avais ouvert la lettre et lu le contenu avant de la mettre dans ma poche.

***

À peu près à ce moment-là.

Einhorn qui était ancré au port avait été abordé par des hommes en costumes noirs.

Un homme vêtu d’un costume tape-à-l’œil les guidait. Il portait un foulard sur l’épaule et un chapeau sur la tête.

Pierre avait accueilli cet homme et lui avait parlé d’un ton amical. « Yo, tu as l’air en forme. »

« Seigneur Pierre, on dirait que vous avez encore joué votre jeu. Très fort cette fois, » le gros lard avait enlevé son chapeau et avait agi avec soumission envers Pierre.

Luxon regardait cette scène. « Et qui cela peut-il être ? »

« Ahn ? Ne pose pas de questions chaque fois. Ces types sont des marchands. Eh bien, ils manipulent des objets qui ne peuvent pas être montrés publiquement, » répondit Pierre.

« — Je vois, » répondit Luxon.

Le marchand avait commencé à fumer. Il ordonna à son subordonné de lui remettre plusieurs sacs en cuir.

Les acolytes de Pierre avaient accepté les sacs et vérifié l’intérieur. Il y avait des liasses d’argent à l’intérieur.

« Pierre, il n’y a pas de problème, » déclara l’un d’eux.

« Je vois. Alors, faites-le sortir, » déclara Pierre.

D’après le nombre de liasses d’argent à l’intérieur des sacs, il s’agissait d’une transaction d’une valeur de plusieurs milliards de yens.

Ce que les acolytes de Pierre avaient apporté en échange de l’argent, c’était une sphère verte brillante aussi grosse qu’une boule de bowling.

Quand le marchand l’avait pris, il avait levé le coin de ses lèvres en un sourire.

« Merci pour votre travail à chaque fois, » déclara le marchand.

« Je suis aussi reconnaissant, oui. Après tout, tu m’as payé cher pour t’avoir donné des orbes qui manquaient presque de jus, » déclara Pierre.

Luxon fixa du regard la sphère qu’on appelait un orbe et commença à recueillir des données.

C’est donc un orbe. Cela contient beaucoup d’énergie. J’ai entendu dire qu’il y a un objet appelé orbe parmi les fruits de l’arbre sacré. C’est donc l’article proprement dit — c’est très intéressant, mais c’est le pays qui devrait être celui qui gère l’utilisation de tous les orbes.

Pierre vendait un article important qui était géré par le pays dans un endroit hors des yeux du public. Ça n’avait pas l’air honnête du tout.

Il semblait que Pierre et ce marchand aient un lien obscur derrière les portes closes.

« Et quand le Seigneur Pierre obtiendra-t-il le siège du chef de famille ? » demanda le marchand.

Pierre avait souri sinistrement une fois de plus lorsque le marchand le lui demanda.

Il se rongea l’ongle et parla de diverses choses au marchand qu’il considérait comme son camarade. « Même le vieil homme s’intéresse à ce dirigeable. Il était plutôt heureux quand je lui ai parlé d’aller bientôt en guerre contre le royaume et de prendre leur technologie pour produire ce dirigeable en masse. Je pourrais devenir la prochaine tête sans même avoir besoin de faire disparaître mon frère. »

« C’est une bonne nouvelle ! Tous mes investissements envers le Seigneur Pierre jusqu’à présent valent le moindre centime, » déclara le marchand.

Luxon avait consolidé les informations qu’il avait en écourtant la conversation des deux.

Pierre qui vise le siège de chef de famille s’est joint à ce marchand en lui donnant des orbes. Peut-être qu’il agit pour devenir le chef de famille ?

Luxon évaluait qu’au moins Pierre avait assez de courage afin de même faire tomber son frère aîné pour se placer au sommet.

Après tout, un tel courage manquait à Léon.

Mais, il ne pouvait pas évaluer Pierre hautement en ce qui concerne son choix d’ami.

Les acolytes de Pierre comptaient l’argent.

L’intérieur d’Einhorn était rempli de ruffians qui ressemblaient à des pirates, peu importe comment on les regardait.

C’était les subordonnés de Pierre, mais tous étaient des voyous sans exception.

Pendant que Pierre discutait agréablement avec le marchand, l’un de ses acolytes s’était soudainement heurté au navire.

« Monsieur Pierre, il y a un problème ! » s’écria l’homme.

Pierre se tourna vers l’acolyte qui cria cela à haute voix et grima.

« Ne sois pas si fort, idiot. Et que s’est-il passé ? Le royaume attaque ? » demanda Pierre.

Pierre n’avait pas pris l’interruption avec trop de sérieux, mais son attitude avait changé radicalement lorsqu’il avait écouté les détails.

« Ce n’est pas ça. Un jeune arbre sacré a été découvert ! De plus, c’est un jeune arbre qui n’a pas encore flétri, » déclara l’acolyte.

« — Vraiment ? » demanda Pierre.

Il s’agissait d’une information qui avait même choqué Pierre. Il avait écouté son acolyte avec sérieux.

« Oui. Mais ce sont les étudiants étrangers qui l’ont obtenu. De plus, le type appelé Léon est entré à l’académie avec l’arbre sacré en main. Il semble qu’il fasse du vacarme en leur demandant de vous faire sortir, Monsieur Pierre, » déclara l’acolyte.

Luxon flottait tranquillement.

Pierre faisait une expression ennuyée. « Il m’appelle ? — Mais, je veux ce jeune arbre sacré. Je veux le prendre à ce Léon, mais comme prévu, je ne pourrai rien faire à l’académie. »

« À ce propos, on dirait que Lady Louise le soutient. Monsieur Narcisse est aussi avec lui, donc il ne semble pas qu’on puisse facilement s’en prendre à lui, » déclara l’acolyte.

« Louise est avec lui ? » demanda Pierre.

Pierre avait un peu réfléchi après avoir entendu le nom de Louise.

Il ne semblait pas intéressé par la mention de Narcisse.

« — Bien, très bien. Allons jeter un coup d’œil au jeune arbre sacré, » déclara Pierre.

Pierre et sa bande partirent en hâte vers l’académie. Luxon les avait attendus en réfléchissant.

Ils veulent obtenir l’arbrisseau de l’arbre sacré alors qu’il y a déjà l’arbre sacré adulte ici ? Je peux comprendre leur sentiment de vouloir l’obtenir, mais ils ont l’air plus anxieux que prévu.

La lentille rouge de Luxon brillait étrangement.

+++

Partie 2

J’avais été conduit dans une salle de réception quand j’étais arrivé à l’académie.

Je tenais d’une main l’étui qui était rempli du jeune arbre sacré tout en m’asseyant effrontément devant les professeurs.

J’avais mis mes jambes sur la table.

 

 

Les profs étaient devenus mal à l’aise en voyant mon comportement.

« Monsieur Baltfault, n’êtes-vous pas impoli ? »

« C’est pourquoi le peuple du royaume est sauvage. »

« Assez parlé de ça ! S’il vous plaît, posez le jeune arbre tout de suite. Que feriez-vous si vous le laissiez tomber !? »

Les enseignants avaient réagi de diverses manières.

Ils étaient complètement agités en présence du jeune arbre sacré.

De façon inattendue, c’était Monsieur Clément qui avait calmé la situation.

« Tout le monde se calme un peu. Mon petit Narcisse aussi, s’il te plaît, donne nous une bonne explication, » déclara Monsieur Clément.

« — Monsieur Clément, pourquoi m’enlacez-vous le bras ? » demanda Monsieur Narcisse.

« Oh mon Dieu. Ce moi maladroit, comment puis-je me comporter comme ça sans vergogne ? » demanda Monsieur Clément.

Juste au moment où je pensais qu’il prenait la situation au sérieux, il se blottissait contre Monsieur Narcisse. En plus, il y avait dit « Mon petit Narcisse » !? Il semblerait que le type de Monsieur Clément était quelqu’un comme Monsieur Narcisse. Il n’avait montré aucun signe de vouloir lâcher prise même après avoir dit ça.

Monsieur Narcisse semblait ignorer les sentiments de quelqu’un d’autre. Il n’avait pas l’air de remarquer les efforts de Monsieur Clément pour faire appel auprès de lui.

Cet homme insensible — bon sang, je m’en ficherais même si quelque chose d’irréversible arrivait parce que vous n’aviez pas remarqué le sentiment de l’autre personne, même après qu’elle ait fait appel à vous de façon aussi flagrante que ça.

Les autres professeurs avaient aussi détourné le regard en silence. Quand l’endroit était devenu calme, Louise qui se tenait près de moi m’avait donné un avertissement.

« Léon, tu es grossier, » déclara Louise.

« Oh, pardonne-moi pour ça. Après tout, selon vous tous, je ne suis qu’un arriviste qui est aussi un aventurier sauvage. Je n’y peux rien si je m’occupe mal de l’arbrisseau à cause de ça, » déclarai-je.

Les professeurs à l’intérieur de la salle avaient fait une expression amère quand j’avais parlé avec sarcasme.

J’avais posé mes jambes sur la table et j’avais posé sur la table l’étui qui était rempli du jeune arbre sacré — non, ma chance m’avait porté chance, monsieur l’arbrisseau.

Cependant, ma main ne l’avait pas lâché.

« Plus important encore, amenez immédiatement Pierre ici. Combien de temps allez-vous me faire attendre ? » demandai-je avec froideur.

L’un des professeurs m’avait mis en garde, paniqué, contre ma façon de parler. « Arrêtez de parler si grossièrement comme ça. Vous parlez de quelqu’un des six grands nobles. Lady Louise aussi, s’il vous plaît, arrêtez de prendre le parti de cette personne. »

J’avais tourné mon regard vers Louise, mais elle n’avait montré aucun signe de suivre les paroles des professeurs.

« Ce ne sont pas vos affaires quand au côté avec qui je suis. De plus, de quel droit pouvez-vous me dire ça ? » Les professeurs avaient cessé de parler quand la princesse de l’un des six grands nobles avait dit cela.

Malgré tout, pourquoi cette personne coopérerait-elle avec moi jusqu’à maintenant ?

Elle n’avait même pas montré le moindre signe d’essayer de me piéger.

Monsieur Narcisse soupira. « On dirait qu’il est venu. »

La porte s’ouvrit soudain brutalement et Pierre y apparut avec ses acolytes.

Il puait l’alcool même si le soleil était encore haut dans le ciel.

Il avait l’air irrité d’avoir été appelé ici, mais ses yeux s’étaient ouverts en grand quand il avait vu l’arbre que j’avais.

« C’est ça, le vrai ? » demanda Pierre.

Ses yeux ne me voyaient déjà plus. Sa main tendit la main pour arracher l’arbrisseau.

« Ne le touche pas, » déclarai-je.

Quand j’avais soulevé l’objet, il m’avait immédiatement regardé d’un air renfrogné.

« Fils de pute, à qui crois-tu parler ? » s’écria Pierre.

Quand le dos de la main droite de Pierre avait commencé à briller, Louise s’était tenue devant moi.

« Arrête. Pierre, cela sera un deux contre un si tu commences quelque chose ici, » déclara Louise.

« Pousse-toi, Louise ! Vas-tu t’opposer à moi ? Tu es du même peuple élu que moi ! » déclara Pierre.

Il devait être fier d’avoir été choisi par l’arbre sacré.

Mais Louise ne s’était pas écartée.

Monsieur Narcisse s’était également joint à l’exposé. « Pierre, assez d’actes inconvenants. »

« Même le prétendu érudit Narcisse est du côté de ce type ? Vous deux, n’êtes-vous pas mortifiés que l’arbre sacré soit tombé entre les mains de ce genre de gars ? » demanda Pierre.

Les autres professeurs se tenaient tranquilles devant le comportement de Pierre.

Ce serait gênant de garder ça, alors j’avais laissé sortir ma voix. « Arrête de crier comme une ordure. C’est irritant à entendre. — Maintenant, tu ferais mieux de tenir ta promesse d’avant. »

« Ahn ? »

Les sbires mal élevés de Pierre étaient aussi à l’intérieur de la pièce, mais ils n’avaient pas interrompu la conversation parce que Louise et Monsieur Narcisse étaient là.

Pierre avait rapproché son visage de moi avec une expression de voyou et ses mains dans les poches.

« Tu l’as déjà dit, non ? Je parle du fait que tu te battrais contre moi si je préparais quelque chose d’égale valeur. Ou peut-être que tu ne te souviens même plus de tes propres mots d’il n’y a pas si longtemps ? Excuse-moi, alors. Est-ce peut-être trop difficile pour toi ? » déclarai-je.

Son visage avait tout de suite rougi après que je l’avais provoqué pendant un moment.

« Ne fais pas l’imbécile. Je vais te tuer ici ! » cria Pierre.

« Essaie si tu le peux. Mais cette chose va aussi se flétrir à ce moment-là, » déclarai-je.

Même la bouche de Pierre s’était fermée quand je lui avais montré l’arbrisseau.

Cette chose n’était qu’un élément clé dans ce jeu, mais elle s’était avérée assez utile quand elle était dans le monde réel.

« Je me battrai si tu mets en jeu Einhorn que tu m’as volé. Pour ce qui est de la méthode, je me contenterai d’un simple duel où tu pourras aussi utiliser une armure. Cependant, ma restriction est que tu ne peux pas utiliser le pouvoir de l’arbre sacré, » déclarai-je.

Pierre avait montré une expression de surprise pendant juste un instant quand j’avais dit cela.

Il faisait preuve d’hésitation et refusait avec un regard agité.

« Pourquoi est-ce toi qui décides de la règle, enfoiré ? C’est injuste, » s’écria-t-il.

« Injuste ? Je suis étonné qu’un bâtard de tricheur comme toi puisse dire ça. Tu veux que je prépare un miroir ? » demandai-je.

« Kuh ! »

Il était furieux et avait immédiatement essayé de compter sur le pouvoir de l’arbre sacré, mais il s’était arrêté parce que Louise et Monsieur Narcisse étaient aussi là.

« On ne finira pas de parler comme ça, alors je vais continuer. Je ne suis pas comme toi, un lâche, je suggère simplement d’avoir un duel équitable en utilisant une armure. Je vais demander à Louise et à Monsieur Narcisse d’être nos témoins. — Ou quoi ? Pierre, tu ne veux pas d’un combat équitable parce que tu ne pourras pas gagner comme ça ? » demandai-je.

Peut-être que tu ne peux pas te battre sans handicap ~ ? Ce type amusant avait immédiatement réagi quand je l’avais provoqué comme ça.

« D’accord, allons-y, » déclara Pierre.

Pierre s’était finalement raidi tout seul. J’avais ensuite confirmé les conditions.

« Alors, jurons devant cet arbre sacré. Je parie cette pousse de l’arbre sacré. Je te donnerai ce truc si je perds, » déclarai-je.

« Alors je te rendrai ton vaisseau si je perds, » déclara Pierre.

J’avais poussé un soupir exagéré et j’avais dit à Pierre. « Tu ne comprends pas ~ ».

« Ce sera inutile si tu ne fais que rendre le dirigeable et vider tout ce qu’il contient. Je te demanderai de me rendre tout ce que tu m’as pris. Tu comprends ça, “TOUT”. Si tu perds contre moi, apporte devant moi tout ce que tu m’as volé sans oublier la moindre chose, » déclarai-je.

Je ne lui permettrais pas de dire quelque chose comme je lui ai rendu le vaisseau, mais je ne lui rendrai pas Arroganz !

Ce genre d’excuse ne marcherait pas !

Pierre avait corrigé sa formulation telle une personne lasse après que je lui ai dit cela.

« Ouais ~ ~, je vais les rendre. Si ce grand Seigneur Pierre perd, je te rendrai tout ce que j’ai pris. Es-tu satisfait ? » demanda Pierre.

Pierre ne s’occupait pas des détails. Il n’avait pas l’air d’envisager la moindre possibilité de perdre.

« Dis que tu les amèneras “devant moi” correctement. Tu comprends, tous, » déclarai-je.

« C’est seulement si tu gagnes contre moi, » déclara Pierre.

Monsieur Narcisse avait confirmé les conditions pour la dernière fois. « Ensuite, Louise et moi serons les témoins. Jurez-vous devant l’arbre sacré que vous suivrez les conditions mentionnées tout à l’heure ? La date et l’heure ne posent pas non plus de problème ? »

Je hochai la tête avec un large sourire. — Oui. C’était bien comme ça.

« Bien sûr que oui, » déclarai-je.

Mais Pierre avait l’air mécontent. « Attendez une seconde. Ce type a-t-il une armure ? »

C’est gentil à lui de s’inquiéter pour moi.

« Non, je n’en ai pas. J’ai l’intention d’en acheter une nouvelle à la République, » déclarai-je.

Puis Louise m’avait fait une suggestion. « Je vais t’en préparer un. C’est bien, n’est-ce pas ? »

Pierre s’était soudain fortement opposé à cette suggestion.

« Ce n’est pas permis ! Je ne permettrai pas aux témoins d’aider le participant. Je ne l’accepterai pas à moins que ce type ne prépare une armure tout seul, » déclara Pierre.

Louise avait l’air de vouloir se disputer, mais je l’avais arrêtée. « — C’est très bien. Et si je ne peux pas m’en procurer un ? »

« Alors, bats-toi sans. Ce sera un spectacle merveilleux. Une belle démonstration du héros du royaume incapable de faire quoi que ce soit contre ce grand Seigneur Pierre avant de pleurer et de s’excuser devant tout le monde ! »

Pierre avait l’air de bien s’amuser. J’avais souri avec lui.

« D’accord, d’accord. »

« Léon ! » s’écria Louise.

Louise avait été choquée, mais Pierre avait tourné son regard vers Monsieur Narcisse.

« La personne elle-même a dit qu’il était d’accord avec cela. As-tu un problème ? » demanda Pierre.

« Pierre, je ne permettrai aucun acte sournois, » déclara Monsieur Narcisse.

Monsieur Narcisse avait dit cela et avait levé la main droite. Un cercle magique s’était ensuite formé sur le sol de la pièce.

C’était la méthode du duel de la République qui utilisait le serment à l’arbre sacré. Cela semblait impliquer qu’à la fin du match, les participants seraient obligés de tenir leur promesse.

Monsieur Narcisse avait proclamé. « C’est un duel sacré sous le serment de l’arbre sacré. Vous ne devez pas oublier ce que cela signifie. »

Monsieur Narcisse devait dire cela pour laisser entendre que tout acte qui entacherait le duel sacré ne devait pas être commis.

J’avais porté le jeune arbre sous mon bras. « Bien sûr que oui. »

Après cela, Pierre conduisit ses sbires hors de la pièce.

« J’espère que tu pourras préparer une armure avant le jour du duel, » déclara Pierre.

Pierre lorgnait avec dégoût en disant cette remarque. Je lui avais répondu. « Oui, je vais en préparer un tout seul. »

+++

Partie 3

Pierre était retourné à Einhorn et avait bu de l’alcool en étant de bonne humeur.

Il était au hangar.

Pierre riait devant Arroganz qui avait été décorée pour avoir un look piquant.

« Ce type est vraiment idiot ! » déclara Pierre.

Les gens autour de Pierre étaient aussi d’accord avec lui.

Pierre avait porté la bouteille de vin à sa bouche et l’avait avalée d’un seul coup. Puis il avait jeté la bouteille vide par terre.

Personne n’y avait prêté attention, même quand la bouteille avait été brisée.

L’intérieur d’Einhorn était en très mauvais état.

Les robots ouvriers nettoyaient tous les dégâts en silence.

« Ce type veut obtenir une armure dans ce pays. C’est impossible qu’il le puisse, » déclara Pierre.

Un acolyte avait remis une nouvelle bouteille à Pierre.

« Monsieur Pierre est vraiment une personne horrible. Pousser quelqu’un dans un duel sans armure comme celle-là, » déclara l’acolyte.

« C’est sa faute pour s’être fait avoir, » déclara Pierre.

Pierre et ses acolytes s’échauffèrent et rirent. Ils parlaient avec enthousiasme comme s’ils avaient déjà gagné.

« Le vieil homme me nommera héritier quand j’aurai le jeune arbre. Alors je vais virer mon grand frère et ainsi, il pourra aller vivre dans la rue, » déclara Pierre.

Pierre pensait aussi à la suite de son arrivée à la tête de la Maison Faiviel.

« Si j’ai le jeune arbre sacré, la Maison Rault ne pourra pas continuer à agir comme un gros bonnet. Même cette insolente Louise devra faire que ce que je dis, » déclara Pierre.

L’un des acolytes s’était inquiété. « Est-ce que ça ira ? On dit qu’elle va se fiancer avec Monsieur Hughes. »

« Je n’en ai rien à foutre. D’ailleurs, tant que j’aurai le jeune arbre sacré, ce sera à eux de s’incliner devant moi pour me demander d’épouser leur fille. Comme je le pensais, Louise est la seule femme digne de moi, » déclara Pierre.

Pierre était excité à l’idée de l’avenir. Il avait ensuite eu une autre idée.

« C’est ça — juste pour être doublement sûr, » déclara Pierre.

Il parlait avec un large sourire. Il attendait avec impatience l’arrivée du duel.

***

Devant la maison de Léon.

Lelia y était allée.

Lelia était venue avec un mémo à la main. Elle avait sonné la cloche et avait attendu que quelqu’un sorte.

— Cependant, personne n’était sorti.

« Hé, pourquoi n’y a-t-il personne qui sort ? » demanda Lelia.

Elle avait sonné la cloche plusieurs fois, irritée.

Puis un passant lui avait parlé. « Vous, l’habitant de cette maison ne rentrera pas avant un moment. »

« Hein ? » s’exclama Lelia.

Cette personne semblait être quelqu’un qui vivait dans ce quartier. Lelia lui avait demandé des nouvelles de Léon.

« Il y a peu de temps, il est sorti en transportant beaucoup de bagages. C’était trop de bagages juste pour partir en voyage, mais il ne semblait pas non plus qu’il déménageait. Je m’en souvenais encore parce que cela me paraissait étrange, » déclara le passant.

« Où... Où est-il allé !? » demanda Lelia.

« Qui sait ? Il y avait aussi une fille du même âge avec lui, peut-être des amoureux qui s’enfuyaient la nuit ? »

Le passant était parti après avoir dit ça. La main de Lelia avait lâché le mémo avec un regard abasourdi sur son visage.

« Pas question. JE VAIS AVOIR DES ENNUIS COMME ÇA ! » s’écria Lelia.

Au bout d’un moment, elle avait crié en tenant sa tête.

***

« Et maintenant !?? Et maintenant grand frère !? » demanda Marie.

« Tu es bruyante Marie-san, » répliquai-je.

Je logeais dans le manoir de Marie alors que le jour du duel approchait.

La raison en était qu’il serait plus sûr pour tout le monde de rester au même endroit.

Marie était devenue en larmes après que je l’avais appelée avec « — san » ajouté à son nom.

« Parce que ! À ce rythme, le grand frère n’aura pas d’armure le jour du duel ! De toute façon, cela sera déjà difficile de gagner contre Arroganz même avec une autre armure. Grand frère deviendra de la viande hachée si tu y vas sans armure comme ça ! » déclara Marie.

Je n’avais pas pu obtenir une nouvelle armure.

« On n’y peut rien. Personne ne me vendra une armure. Les marchands d’Alzer sont vraiment radins, » déclarai-je.

« Ce n’est pas de la rigolade, » déclara Marie.

Il semblait que Marie pensait que j’étais toujours en colère contre elle. Elle était plus obéissante que d’habitude.

Même maintenant, elle me servait comme serveuse.

J’avais bu le thé que Marie avait infusé — c’était vraiment mauvais.

« C’est tiède. Refais-le, » déclarai-je.

« — Oui, » répondit Marie.

Marie avait quitté la pièce en portant la tasse et la théière alors qu’elle avait l’air de vouloir pleurer. Elle avait juré « Ce foutu maniaque du thé ! » après qu’elle ait quitté la pièce.

C’était vraiment bien comme agissait Marie en lâchant sa prudence à la toute fin comme ça.

À l’intérieur de la pièce, je m’étais penché sur la chaise et j’avais pensé à un moyen de passer le temps jusqu’au jour du duel.

« Maintenant, avec mon incapacité à acheter une nouvelle armure, je vais devoir combattre Arroganz avec mon corps de chair. H ~ m, comme c’est désespérant, » déclarai-je.

Mon partenaire fiable n’était pas là.

J’avais pris l’habitude d’envoyer des regards sur mon épaule droite.

« — Ce putain d’abruti, » m’exclamai-je.

Je l’avais maudit en attendant le retour de Marie. C’est alors que Noëlle entra dans la pièce.

« Hé, s’est-il passé quelque chose ? J’ai vu Marie mettre un thermomètre dans une théière et murmuré à elle-même en versant de l’eau. Fait-elle une sorte d’expérience ? » demanda Noëlle.

Que faisait cette fille ?

Peut-être qu’aux yeux de Noëlle, elle faisait une sorte d’expérience scientifique.

« Je me moque d’elle en ce moment. Après tout, cette fille n’est une travailleuse acharnée que lorsqu’elle est coincée, » déclarai-je.

Il y avait eu de nombreuses fois où j’avais voulu lui dire de prendre les choses au sérieux dès le début.

« C’est… c’est vrai ? Vous êtes très proches. Ah, j’oubliais, il y a un invité pour toi, Léon, » déclara Noëlle.

« Invité ? » demandai-je.

« — C’est Louise, » répondit Noëlle.

***

Louise était là quand j’étais allé à l’entrée.

Elle avait croisé ses bras sous ses gros seins quand elle avait vu Noëlle. Son visage avait l’air vraiment irrité.

« — Donc tu es vraiment là, » déclara Louise avec les yeux rétrécis. Noëlle avait évité son visage.

« Ne dis rien du tout, » murmura Noëlle.

« Je n’ai pas le temps de m’occuper de toi aujourd’hui. Léon, j’ai entendu une rumeur selon laquelle tu es incapable de te procurer une armure, est-ce vrai ? » demanda Louise.

Lorsque j’avais acquiescé de la tête, l’expression de Louise était devenue frustrée.

« Je ne peux pas t’aider pour l’instant, » déclara Louise.

« À cause de ce serment à l’arbre sacré ? » demandai-je.

« — C’est exact. Pierre n’y pense peut-être pas beaucoup, mais ce serment à l’arbre sacré est quelque chose d’important pour nous, » déclara Louise.

Noëlle était mécontente quand elle avait entendu ces mots.

« Cette chose n’est pas un arbre sacré, » déclara Noëlle.

En entendant cela, Louise avait jeté un regard furieux sur Noëlle.

J’avais frappé dans mes mains pour que la discussion reste sur la bonne voie.

« D’accord, ne vous battez pas. Et, Louise, est-ce que tu viens ici juste pour vérifier cette rumeur ? » demandai-je.

« Ce n’est pas ça. Je parlerai à mon père à ce sujet, alors Léon, s’il te plaît, rencontre-le avec le jeune arbre de l’arbre sacré. Le jeune arbre est très important pour nous. C’est pourquoi je vais demander à papa d’ouvrir une négociation avec la Maison Faiviel. Ça devrait être bien mieux que de faire ce genre de duel, » déclara Louise.

Avait-elle l’intention d’ouvrir une négociation pour échanger le jeune arbre avec Einhorn ?

Cela pourrait aussi être possible, mais je ne serais pas satisfait pour moi, alors j’avais refusé.

« Ce n’est pas bon, » déclarai-je.

« Pourquoi ça !?? Tu vas mourir si tu vas au duel comme ça ! » déclara Louise.

Une armure contre un humain en chair et en os ne serait même pas un combat.

Même moi, j’avais compris ça.

« Louise, je suis vraiment heureux que tu essaies de m’aider. Mais tu vois, je ne peux pas pardonner à Pierre pour ce qu’il a fait, » déclarai-je.

J’aurais dû l’écraser dès qu’il avait commencé à poser problème au lieu d’attendre.

Le moi qui était obsédé par des choses gênantes comme un événement ou autre était stupide.

Noëlle me regardait avec inquiétude.

« H-hey, tu ne devrais pas te forcer à faire des choses imprudentes. Tout d’abord, l’autre côté est celui qui a tort, alors il vaudrait mieux que tu te fies à Louise, » déclara Noëlle.

Noëlle et Louise s’inquiétaient pour moi. Je suppose que je me devais de leur dire quelque chose d’important.

« Savez-vous pourquoi je suis appelé en héros dans le royaume ? » demandai-je.

« Hein ? — Parce que tu es fort ? » Noëlle avait donné une réponse très simple, même si elle avait l’air perplexe.

En revanche, Louise avait donné une réponse légèrement différente. « C’est peut-être la chance ? Peu importe ta force, tu ne seras pas capable de devenir un héros sans la bonne chance de le faire. »

« Vous avez toutes les deux raison ! Cependant, ma réponse est différente. L’exigence pour devenir un héros est — de survivre. En outre, c’est de ne pas se lancer dans un combat que vous perdrez. Vous avez juste besoin de continuer à combattre des adversaires que vous êtes sûr de pouvoir battre. »

Noëlle avait immédiatement répondu quand je l’avais proclamé avec confiance.

« N’est-ce pas lâche ? » demanda Noëlle.

« — Être traité de lâche est le plus grand éloge sur le champ de bataille, » déclarai-je.

C’était ce que Luxon avait dit, donc cela devait être vrai.

+++

Partie 4

La veille du duel.

Pierre et ses acolytes étaient venus dans un bar pour la fête anticipée.

« C’est la célébration anticipée de ma victoire ! Buvez autant que vous le voulez ! » déclara Pierre.

Les voyous qui le suivaient avaient chassé les clients à l’intérieur du bar et avaient passé leur commande à la serveuse.

Le propriétaire du bar avait apporté l’alcool à Pierre. Il avait pris son courage à deux mains et avait fait une demande. « Seigneur Pierre, le montant de la facture s’accumule. Aussi, si je peux vous prier de ne pas trop déranger les autres clients. »

Entendant cette demande, Pierre versa l’alcool qu’il reçut sur la tête du propriétaire du bar.

« Quoi ? Tu veux protester contre ce grand Seigneur Pierre ? » demanda Pierre.

« N-non, en aucun cas je —, » commença le propriétaire.

« A qui dois-tu donner tes remerciements pour que des ordures comme toi puissent vivre à Alzer comme ça ? Dis-le ! » demanda Pierre.

Pierre avait frappé le propriétaire du bar, mais le propriétaire du bar ne semblait pas vraiment blessé par le poing de Pierre.

Cela avait offensé les sentiments de Pierre.

« Les gars, détruisez cet endroit ! » cria Pierre.

Le cri de colère de Pierre avait poussé les compagnons qui l’entouraient à se lever et à saccager le bar.

Le propriétaire du bar s’accrocha rapidement à un ami de Pierre. « S’il vous plaît, arrêtez ! Je vous en supplie ! »

« C’est ta faute pour avoir mis Monsieur Pierre en colère ! »

Le propriétaire du bar s’était fait pousser par terre. Sa femme et sa fille avaient couru vers lui.

« Chéri ! »

« Papa ! »

Pierre s’était mis à rire en souriant quand les deux filles avaient aidé le propriétaire du bar à se lever.

« C’est un peu insuffisant pour une célébration à l’avance, je suppose que je devrais faire en sorte que ta famille prenne ses responsabilités après que tu m’as mis en colère comme ça, » déclara Pierre.

Le propriétaire du bar avait deviné ce que Pierre pensait faire et s’était avancé pour défendre sa femme et sa fille.

« S-STOPPPPPPPP ! »

Pierre leva la main droite vers le propriétaire du bar résistant et les racines des arbres poussèrent à travers le sol.

Les sbires de Pierre s’étaient rassemblés autour du propriétaire du bar qui était retenu par les racines.

« Les gars, allons dehors. »

Le propriétaire du bar avait tendu la main à sa femme et à sa fille qui avaient été emmenées.

« Laissez-les partir ! » cria le propriétaire.

Pierre avait ri d’un large sourire. « Ouais, on les laissera partir après s’être amusés. Bien que, je pense que tu ferais mieux de t’inquiéter pour toi. »

Pierre et ses acolytes étaient sortis et avaient mis le feu au bar.

Ils l’avaient fait pendant que le propriétaire du bar était encore à l’intérieur.

La femme et la fille du propriétaire du bar pleurèrent et crièrent en voyant la flamme ardente.

« NOOOOOOO ! »

Pierre gloussa en les voyant pleurer. Il avait l’air de vraiment s’amuser.

« Ceux qui s’opposent à moi vont finir comme ça ! » s’écria Pierre.

Les gens qui s’étaient rassemblés autour de lui regardaient Pierre avec frustration.

Mais personne n’avait rien dit.

Même les officiers militaires de la République qui étaient venus ici après avoir entendu le vacarme n’avaient fait qu’éteindre l’incendie sans arrêter personne lorsqu’ils avaient appris que Pierre en était le coupable.

« Les petites ordures n’ont qu’à m’obéir ! » La voix de Pierre résonnait devant le bar en flammes.

***

Le jour du duel.

Finalement, je n’avais pas pu obtenir d’armure.

Je m’accroupissais pour voir Noëlle-chan manger sa nourriture dans le manoir tout en lui parlant.

« Mange beaucoup. Ton propriétaire reviendra aussi bientôt, » déclarai-je.

Je ne pensais pas qu’elle serait capable de comprendre mes paroles, mais Noëlle-chan avait regardé mon visage une fois avant de retourner à sa nourriture.

Kyle me regardait faire ça en plaçant ses mains derrière sa tête.

« Comte, tu es insouciant comme d’habitude. Sois plus sérieux dans cette situation, » déclara Kyle.

« Haha ~ Haha ~, je suis en train d’être guéri après avoir regardé Noëlle-chan, » déclarai-je.

« Le duel est aujourd’hui, tu sais ? Peux-tu gagner ? » demanda Kyle.

« H ~ m, je me le demande ? » répondis-je.

Kyle me regarda fixement. « Eh bien, je crois que tu as une sorte de plan. Plus important encore, récemment, ma maîtresse agit bizarrement. »

« Cette fille est toujours bizarre, alors ne t’inquiète pas, » répondis-je.

Quand je m’étais levé, Cara était venue avec un sac en papier brun.

« Comte Baltfault, un paquet est arrivé pour vous, » déclara Cara.

« Je vois, » répondis-je.

« Mais, l’expéditeur est inconnu, » déclara Cara.

« Ah, c’est bon, » répondis-je.

J’avais pris le sac et j’avais trouvé un gant à l’intérieur.

C’était un gant de cuir noir avec un protège-poing attaché.

Je l’avais mis dans ma poche pendant que Cara s’occupait de Noëlle-chan.

« Cara, s’il te plaît, peux-tu rester ici pour t’occuper de Noëlle-chan ? » demandai-je.

« Oui. S’il vous plaît, laissez-moi m’en occuper ! » déclara Cara.

Cara était une femme qui m’avait envoyé dans un piège avant, mais maintenant elle pouvait faire cette tête comme s’il n’y avait plus de fardeau qui la hantait.

« Alors, je te laisse faire, » déclarai-je.

Quant à Kyle, il semblait qu’il viendrait au duel pour m’encourager.

« J’acclamerai depuis le public avec tout le monde, » déclara Kyle.

« Je vois. Alors, parie sur moi. Je vais te faire gagner beaucoup d’argent, » déclarai-je.

« Apparemment, dans ce pays, on ne peut pas parier sur un duel qui se déroule sous le serment de l’arbre sacré. Ma maîtresse l’a mentionné, » déclara Kyle.

« Eh, c’est vrai ? » demandai-je.

Même si je voulais placer un pari s’il y avait des jeux de hasard, c’était malheureux, mais je n’y pouvais rien.

Eh bien, ça n’avait pas d’importance.

« Alors, je m’en vais. Ne sois pas en retard, » déclarai-je.

Après avoir dit cela, j’avais bougé pour quitter le manoir, Noëlle était sortie du manoir tout en tenant l’étui qui était rempli de jeunes arbres.

« Léon, tu oublies ça ! Tu ne dois pas laisser ça derrière toi ! » déclara Noëlle.

En voyant Noëlle tenir un jeune arbre dans ses bras, j’avais posé ma main sur mon menton et j’avais réfléchi.

— Et puis j’avais été frappé par une idée.

« Garde-le dans tes mains, Noëlle, » déclarai-je.

« Eh, est-ce d’accord ? Mais c’est une chose très importante, » déclara Noëlle.

Noëlle avait l’air perplexe. Je lui avais répondu en souriant.

« J’ai le sentiment qu’il vaudrait mieux que ce soit avec toi plutôt qu’avec moi, Noëlle. Il n’y aura pas de problème même si on me l’enlève. Je le reprendrai sans faute dans ce cas, alors tiens-le tout en te sentant à l’aise, » déclarai-je.

Noëlle avait serré dans ses bras le réceptacle qui contenait l’arbrisseau.

« Je ne veux pas qu’on me le vole, mais je comprends. Je m’y accrocherai, » déclara Noëlle.

J’étais un peu jaloux de Jean quand j’avais vu le sourire de Noëlle.

Bon sang, ça ne peut pas marcher. Même si j’avais deux fiancées qui m’attendent à la maison.

***

« Cara, occupe-toi de Brad et de Noëlle-chan ! » déclarai-je.

À l’entrée du manoir.

Cara voyait Marie et les autres résidents partir en tenant le chien dans ses bras.

Après leur départ, elle avait emmené Noëlle-chan à l’extérieur pour lui respirer de l’air frais.

« Noëlle-chan, allons marcher un peu dehors, » déclara Cara.

Mais quand elle s’apprêtait à fermer la porte, la main d’un homme s’était soudain tendue et il avait saisi la porte.

« Hein ? »

Plus vite que Cara ne pouvait réagir, la porte fut ouverte et des hommes en costume noir entrèrent.

« Qu’est-ce qui se passe !? » s’écria Cara.

Les hommes en costume noir avaient tout de suite attrapé Cara.

« Cette fille convient-elle ? » demanda l’un d’eux.

« Je suppose que oui. »

« Alors, emmenons-la tout de suite. »

Cara trembla de peur en voyant les hommes sortir une corde. Puis Brad qui avait remarqué le bruit de l’entrée avait jeté un coup d’œil depuis le manoir.

« J’ai pensé y jeter un coup d’œil parce que vous sortiriez, mais il y a un autre problème, » déclara Brad.

« Monsieur Brad ! » cria Cara.

« Je vais vous faire lâcher Lady Cara, » déclara Brad.

Brad était sorti même si ses blessures n’avaient pas encore complètement guéri. Les hommes se regardèrent.

« On va le tabasser. »

« Cherchez aussi la jeune pousse de l’arbre sacré tant qu’on y est. »

Brad avait eu des sueurs froides devant les hommes en costume noir.

« — Quelle douleur, alors même que je ne m’en suis pas encore complètement remis, » déclara Brad.

+++

Chapitre 10 : Au tour de Marie

Partie 1

L’arène de duel à Alzer avait également été construite en forme ronde.

Les murs étaient hauts et les sièges du public étaient également placés en position haute.

S’il y avait une différence avec l’arène de l’académie du royaume, ce serait les regards qui s’adressaient à moi.

Contrairement à l’académie du royaume où il y avait des huées et des railleries qui me submergeaient, ici à l’académie, je pouvais sentir des regards et des voix sympathiques.

« Pas question, il vient ici vraiment sans armure. »

« Il va se faire tuer. »

« C’est parce qu’il est allé à l’encontre de la noblesse. »

Il y en avait aussi qui se moquaient de moi, mais c’étaient les acolytes de Pierre.

Ils m’insultaient depuis les sièges du public.

« Qu’est-ce qui ne va pas, le héros de Hohlfahrt ! »

« Tu ne peux même pas préparer une armure, hein ? »

« N’es-tu pas courageux d’aller dans un duel sans armure comme ça ? »

Bon sang, quelle bande de vulgaires !

Puis une armure noire descendit du ciel.

Elle avait atterri d’une manière tape-à-l’œil sur le sol. Il s’agissait de la silhouette d’Arroganz qui avait été transformée pour avoir un look très pointu.

« Uwa ~, quel mauvais goût ~ ! » murmurai-je,

Il avait été peint avec une marque de crâne qui semblait être la préférence de Pierre. L’armure avait l’air vraiment sinistre.

Le pilote, Pierre, avait ri en me voyant. « Gyahahahahaha ! Oi, tu oublies que c’est un duel en armure, idiot ! »

Même si c’était lui qui mettait la pression sur les marchands pour que je ne puisse me procurer aucune armure, il n’avait aucun scrupule à se moquer de moi comme ça.

« Je suis étonné que tu puisses dire cela alors que c’est toi qui l’as planifié depuis le début, » déclarai-je.

« C’est de ta faute si tu t’es fait avoir ! » s’écria Pierre.

— Les paroles de Pierre n’étaient pas fausses.

C’était exact — celui qui s’était fait piéger était celui qui était fautif.

Arroganz qui ressemblait maintenant à la chevauchée d’un méchant m’avait pointé du doigt avec son index.

« Ne pense pas que je te pardonnerai même si tu t’excuses maintenant ! » déclara Pierre.

J’écoutais le discours de Pierre en sortant un gant de ma poche et en le portant.

« Quoi ? Vas-tu te battre à mains nues !? » demanda Pierre.

Pendant que Pierre et ses acolytes riaient, j’avais posé ma main sur ma taille, en étant exaspéré.

« Arrête de perdre du temps et commençons le duel, » déclarai-je.

« C’est vrai. Même ainsi, si c’est comme ça que ça va se passer, je n’avais pas besoin d’en être doublement sûr, » déclara Pierre.

« — Aa ? » m’exclamai-je.

J’avais plissé les sourcils en entendant ça.

En réponse, Pierre gloussa d’une voix grossière. « Elle s’appelait Cara ? Il y avait aussi un chien avec elle. » Pierre avait seulement dit ça et il n’avait rien dit de plus.

« — Espèce de fils de pute, » jurai-je.

« Mettons ce spectacle en route, » déclara Pierre.

— Tu es vraiment une ordure qui ne trahit pas mes attentes.

***

Marie qui écoutait la conversation entre Léon et Pierre depuis le siège de l’auditoire avait écarquillé les yeux quand Pierre avait mentionné le nom de Cara de façon suggestive.

Pierre ne faisait que mentionner le nom, mais elle avait déjà une idée générale de ce qu’il avait fait.

Greg avait frappé sa propre paume.

« Cet enculé ! Qui a dit de ne pas utiliser de méthode sale parce que c’est un duel sacré !? » s’écria Greg.

Julian montrait aussi sa colère. « Non seulement il a entravé l’acquisition d’armures, mais il a même pris des otages. »

Les témoins Narcisse et Louise semblaient également s’opposer à ce que le duel se déroule ainsi.

« Ce genre de duel ne peut pas être autorisé, » déclara Narcisse.

« Oui, arrêtons tout de suite, » déclara Louise.

Pendant qu’ils pensaient tous les deux à arrêter le duel à cause de la méthode trop sale de Pierre, Marie avait remarqué que Léon disait quelque chose.

Il avait sorti un appareil de sa poche et l’avait jeté vers Marie.

Marie l’avait attrapé et avait regardé le visage de Léon.

De par ses yeux et son expression, elle avait compris qu’il lui disait. « Va sauver Cara et Noëlle. »

Marie baissa les yeux vers l’appareil et regarda l’écran. L’appareil ressemblait à un smartphone dans sa vie antérieure. La façon de l’utiliser était également similaire, de sorte qu’elle avait immédiatement compris.

Quand elle avait regardé l’écran — la carte qui montrait où Cara et Noëlle avaient été enfermées était affichée.

Noëlle avait remarqué ce que Marie faisait et lui avait parlé. « Marie-chan ? »

Marie leva le visage et parla d’une voix froide et d’un regard aiguisé. « L’occasion de faire un retour en force s’est présentée. »

« Hein ? » s’exclama Noëlle.

Marie se retourna et s’en prit à Julian et à d’autres qui se plaignaient encore avec indignation. « Combien de temps allez-vous vous plaindre ? »

« N-Non, Marie. Nous sommes inquiets pour Cara et —, » commença Julian.

« Nous devons juste les sauver si vous êtes inquiet, » répliqua Marie.

Jilk avait essayé de calmer Marie. « S’il te plaît, calme-toi Marie. Nous ne savons même pas où sont Cara et Noëlle-chan en ce moment, et c’est peut-être juste l’adversaire qui bluffe. Nous devrions d’abord recueillir des informations. »

Marie parla vivement aux hommes qui se comportaient ainsi. « Arrêtez de dire des choses pareilles ! N’êtes-vous pas lâches depuis votre arrivée à Alzer ? C’est nous qui allons sauver Cara et Noëlle-chan ! Léon va être celui qui va tabasser Pierre pendant qu’on fait ça ! »

Chris regarda vers l’arène et hésita. « Mais l’adversaire porte une armure alors que Baltfault n’en a pas — . »

« Vous aviez tous déjà perdu contre Léon ! Pensez-vous sérieusement que ce type va se retrouver dans cette situation pour se faire massacrer comme ça ? Croyez en ce type. Ce type n’est pas un homme qui se montrera dans ce genre d’endroit sans aucun plan. C’est un gars qui aura tout préparé pour repousser son ennemi jusqu’au fond avec persévérance ! » cria Marie.

Les cinq hommes s’étaient tus après que Marie ait dit ça.

Kyle s’était gratté la joue. « Mon fardeau augmentera si Mademoiselle Cara n’est plus là, alors sauvons-la rapidement. Cette situation ne posera pas de problème au comte. »

Marie avait haussé sa voix devant les cinq pour les encourager. « Combien de temps allez-vous avoir cette tête stupide sans rien faire !? Frappez quand vous vous êtes fait frapper ! C’est tout ce qu’il y a à faire ! »

Julian avait souri. « Tu as raison. Ouais, c’est vrai. On dirait qu’on a agi comme des lâches. »

Jilk avait aussi souri. « Les paroles de Marie m’ont ouvert les yeux. »

« Alors, allons-y. Nous retournerons d’abord au manoir pour confirmer la situation, » déclara Marie.

Marie avait traîné les hommes hors de cet endroit.

Narcisse avait été déconcerté par leur volonté. Sa main s’étendit vers ceux qui s’en allaient.

« Attendez une seconde ! On va arrêter le duel tout de suite ! » déclara Narcisse.

Marie se retourna et cria en colère après Narcisse. « Ne faites pas ça quoiqu’il arrive ! Il suffit de le retarder ou quelque chose comme ça, puis de le démarrer après avoir gagné un peu de temps ! On va sauver les otages, alors ne vous mettez pas en travers de mon chemin ! »

« E-ee ~ ? » Narcisse tourna son regard vers Louise pour demander de l’aide.

Louise elle-même regardait Léon dans l’arène. La personne elle-même faisait un geste pour continuer le duel, alors elle soupira et posa sa main sur sa taille.

« On dirait que la personne elle-même veut continuer, » déclara Louise.

Noëlle qui tenait fermement la caisse qui contenait le jeune arbre regardait avec un regard inquiet l’arène où Léon se trouvait.

« Léon —, » murmura Noëlle.

Le duel se poursuivrait comme prévu.

***

Quand Marie et les autres du royaume retournèrent au manoir, ils y trouvèrent Brad blessé.

« Brad ! »

Marie avait couru vers lui et avait soulevé le haut de son corps avant d’utiliser la magie de guérison pour guérir ses blessures.

Brad avait ouvert les yeux et s’était excusé auprès de Marie. « Désolé, Marie. Je n’ai pas pu protéger Cara et Noëlle-chan. »

« Ne parle pas maintenant, » déclara Marie.

Greg et Chris avaient amené Brad à son lit après que Marie eut fini de donner les premiers soins.

Julian qui regardait dans le manoir saccagé avait fait une expression amère.

Il semblait que l’intérieur du manoir soit en désordre.

« Ils vont aussi loin, » murmura Julian.

« En fin de compte, le soi-disant duel sacré ne vaut que cela. Le mot sacré a-t-il une signification différente pour le peuple de la République ? » demanda Kyle.

Même Kyle avait l’air en colère. Ses paroles étaient plus salées que d’habitude.

Marie avait regardé sur l’appareil.

Puis un point d’exclamation était apparu à l’écran et un signal d’alarme avait retenti.

« Eh, debout ? — Uhya ! »

L’avertissement de faire attention à ce qui était au-dessus de leur tête était apparu, alors Marie avait regardé vers le ciel. Puis une sorte de boîte était soudainement tombée d’en haut.

La boîte avait touché le sol *gashan!* avec un bruit fort. Le nuage de poussière s’était levé.

Kyle avait regardé vers cette boîte. « Qu’est-ce que c’est ? Un autre harcèlement de la République ? »

Mais Marie avait tenu fermement l’appareil dans ses mains et s’était dirigée vers la boîte. Elle ouvrit le couvercle et regarda à l’intérieur.

« Marie, c’est dangereux ! » cria Jilk.

Elle n’avait même pas écouté l’avertissement de Jilk et elle s’était penchée dessus. Puis sa main avait sorti une arme à feu de là.

Marie connaissait bien cette arme.

« Donc tu nous dis d’utiliser ceci, » murmura Marie.

Il s’agissait d’une mitraillette — comme celle qu’elle voyait souvent apparaître dans les vieux films de mafia. Il y avait même un magasin en forme de tambour.

Julian avait aussi jeté un coup d’œil dans la boîte et avait sorti quelques balles.

« Ce sont des balles en caoutchouc non létales ? Pourquoi est-ce que ces choses — ? » demanda Julian.

Marie avait tenu la mitraillette d’une main et l’avait placée sur son épaule.

« Ça n’a pas d’importance. Nous les utiliserons. Vous devriez aussi tous vous préparer. Après cela, nous plongerons dans la base ennemie pour sauver Cara, » déclara Marie.

+++

Partie 2

Il s’agissait d’un complexe d’entrepôts au port.

Le marchand qui avait des liens étroits avec Pierre se trouvait à l’intérieur d’un des entrepôts de la zone.

Il portait un costume voyant pendant que sa bouche mordait un cigare qu’il fumait.

Il avait soufflé de la fumée de sa bouche et avait jeté un coup d’œil à Cara qui enlaçait un vieux chien tout en tremblant.

Le vieux chien léchait la joue de Cara comme s’il essayait de la calmer.

« Jeune fille, vous êtes malheureuse. Vous vous disputiez avec quelqu’un que vous ne devez pas transformer en ennemi. Vous pourriez être en mesure de retourner dans votre pays si seulement vous n’agissiez pas en provocateur, mais maintenant il est trop tard, » déclara le marchand.

Cara, tremblante, s’avança courageusement devant le marchand.

« C’est vous qui sous-estimez le comte. Cette personne est le héros du royaume. C’est une personne incroyable qui a vaincu quelqu’un de très fort et qui a même sauvé le pays, » déclara Cara.

Le marchand plaça sa main sur son visage et ria après avoir entendu cela.

Les hommes en noir qui étaient ses subordonnés riaient aussi.

« Il est peut-être incroyable dans votre pays, mademoiselle, mais c’est Alzer, le centre du monde. Un héros de ce niveau n’est pas effrayant du tout. Eh bien, je pense qu’il doit se transformer en viande hachée à cette heure-ci, » déclara le marchand.

Cara enlaça fortement Noëlle et baissa les yeux.

« Même Pierre pourrait avoir pitié de vous si vous vous taisiez, jeune —, » commença le marchand.

La porte de l’entrepôt avait été soufflée avant que le marchand n’ait pu finir de parler.

Ses subordonnés avaient pris leur arme et avaient visé la porte. Et puis la lumière était entrée dans l’entrepôt sombre.

Le nuage de poussière qui montait semblait scintillant. Au milieu d’elle, des silhouettes apparurent, la lumière brillait derrière elles, couvrant d’ombre leur figure de devant.

Le marchand criait ses ordres à ses subordonnés de peur. « Feu. FEUUUUU ! »

Ses subordonnés avaient tous tiré d’un coup. L’entrepôt avait été rempli de bruits de coups de feu pendant un moment.

Mais quand l’endroit était devenu silencieux après qu’ils se soient retrouvés à court de balles, le marchand et ses subordonnés avaient ouvert en grand leurs yeux.

Un cercle magique en forme de bouclier protégeait les silhouettes. Les balles qu’ils avaient tirées avaient été écrasées à plat et étaient tombées par terre.

Le cercle magique avait ensuite disparu et une petite fille aux cheveux blonds s’était avancée en tenant un gros fusil qui semblait trop gros pour elle.

Cara avait versé des larmes de bonheur en voyant cette silhouette. « LADYYYYY MARIE ! »

Marie avait appuyé sur la gâchette de sa mitraillette après avoir vu Cara l’appeler en pleurant.

« Donnez-moi — Cara, tout de suiteeeeeeeee ! »

Des balles non mortelles avaient été tirées avec la mitraillette.

Les hommes en noir avaient été frappés l’un après l’autre. Le marchand était agité de les voir tomber comme des mouches.

C’est quoi, c’est quoi cette arme ?

Le marchand n’avait jamais rien vu de tel que la mitraillette avant aujourd’hui. Il n’avait pas pu cacher son choc face à cette capacité de tir rapide.

Mais, elle avait immédiatement manqué de balles et avait cessé de tirer.

« Maintenant ! Maîtrisez cette petite fille ! Prenez son arme quoiqu’il arrive ! » cria le marchand.

Le marchand souhaitait obtenir cette arme inhabituelle. Il avait vu que ses subordonnés étaient encore en vie et avait pensé que l’arme avait une faible puissance.

Cependant, ses subordonnés qui s’approchaient de Marie avaient été abattus et emportés par les hommes qui marchaient derrière Marie.

Marie tendit sa mitraillette au garçon elfe à côté d’elle et prit une arme de poing.

Ils étaient tous armés.

« Ne bougez pas ! Il n’y a nulle part où aller ! » déclara Marie.

Lorsque le marchand tourna son regard vers la porte arrière, la poignée de la porte avait été brisée par un coup de feu. La porte avait ensuite été expulsée et Greg était entré alors qu’il tenait un fusil de chasse.

« Tous vos hommes ici présents ont été vaincus. »

Son chemin de fuite avait été bloqué et ses hommes avaient également été vaincus.

Le marchand avait sorti une arme de poing de sa poche de poitrine pour la diriger vers Cara.

« Ne vous foutez pas de moi, sales gosses de merde ! Vous vous foutez de ce qui va arriver à ça — ihyai ! » s’écria le marchand.

Jilk avait tiré dans la main du marchand avec son arme de poing.

« Tu ne devrais pas pointer une arme sur une fille, » déclara Jilk.

Jilk souriait avec la bouche de son fusil pointé vers le marchand.

Chris ligotait en ce moment les subordonnés du marchand.

Et puis Marie était arrivée aux côtés de Cara et l’avait serrée dans ses bras.

« Cara, tu as bien résisté jusqu’à maintenant, » déclara Marie.

« Uwaaaaaaaahn ! »

Le marchand regardait avec vexation tout en tenant de la main gauche son bras droit blessé.

« Ne pensez pas que vous vous en sortirez après avoir fait quelque chose comme ça, » déclara le marchand.

Julian s’approcha de lui et tourna son arme de poing vers lui.

« J’en ai marre d’entendre cette réplique. Tu devrais juste t’inquiéter de ce qui va t’arriver après ça. Marie, disons rapidement à Baltfault que Cara est sauvée, » déclara Julian.

Lorsque Julian tourna son regard vers Marie, il la trouva regardant l’écran de l’appareil dans ses mains.

« Le duel a commencé, » déclara Marie.

***

Pierre avait atteint la limite de sa patience dans l’arène du duel et parlait avec irritation. « Combien de temps vas-tu me faire attendre ? Tu regardes ce duel en étant effrayé, hein ? »

J’avais été étonné qu’il puisse encore dire quelque chose comme ça. Je faisais de l’exercice d’échauffement à fond tout en y pensant.

Pierre avait crié en colère après Narcisse qui agissait comme arbitre. « Le duel devrait déjà avoir eu lieu il y a longtemps ! Si vous continuez à retarder ainsi, cela signifie que vous dénigrez le serment à l’arbre sacré ! »

Le public faisait aussi du bruit.

Les spectateurs que Pierre avait rassemblés ici avec force semblaient inquiets parce que le duel ne commençait pas, peu importe le temps qui passait.

Pourtant, je ne comprenais pas ce que Pierre ressentait. Pourquoi réunirait-il le public juste pour se montrer vainqueur contre moi ?

Même s’il gagnait contre moi, il aurait l’air de torturer les faibles.

« Monsieur Narcisse, veuillez commencer le duel, » déclarai-je.

 

 

Monsieur Narcisse avait fermé les yeux en réfléchissant après que j’ai dit ça.

Noëlle et Louise me regardaient d’un air inquiet, mais Monsieur Narcisse avait levé la main droite.

« Ô arbre sacré, veillez sur ce duel. Donnez votre bénédiction de la victoire aux justes. — Le duel va commencer maintenant ! » déclara Monsieur Narcisse.

Pierre s’était déplacé juste après cette proclamation.

Arroganz sortit deux haches de combat de son sac à dos et les tint prêtes dans chacune de ses mains.

« Enfin ! Je vais te montrer ma force ! » cria Pierre.

L’apparence d’Arroganz était sinistre. Il y avait aussi la voix de Pierre qui l’accompagnait.

« C’est effrayant maintenant que je le regarde de l’extérieur comme ça, » déclarai-je.

L’énorme carrure d’Arroganz se dirigeait vers moi.

C’était plus effrayant qu’un camion à benne qui se précipitait sur moi à toute vitesse, mais j’avais couru calmement vers l’avant.

« Haa !? » Pierre avait été pris par surprise. Il s’était penché en frappant avec sa hache en panique, mais je glissais déjà sous les jambes d’Arroganz à ce moment-là.

« Est-ce difficile de cibler un humain ? » demandai-je.

Quand j’étais arrivé derrière Arroganz et que j’ai dit cela, il s’était retourné et avait parlé d’une voix grossière qui ne correspondait pas.

« Ne sois pas arrogant après que tu te sois enfui une seule fois. C’est pour faire de toi un exemple ! Le public sera aussi plus excité si tu résistes un peu ! »

« N’es-tu bon qu’à trouver des excuses, hein ? » demandai-je.

« — Je te tuerai même si tu pleures en suppliant pour ta vie, » cria Pierre.

« Joli. — N’oublie pas ces mots, » répliquai-je.

Arroganz balançait ses deux haches de combat en un grand arc de cercle.

***

Dans l’entrepôt.

L’écran de l’appareil montrait la silhouette de Léon luttant contre Arroganz.

Après avoir regardé cela, Marie avait regardé vers une moto aérienne qui était garée à l’intérieur de l’entrepôt.

Cela devait être quelque chose qui avait été utilisé par les subordonnés du commerçant.

Sa forme ressemblait à celle d’un scooter des mers. Elle avait une taille suffisante pour pouvoir être montée par plusieurs personnes.

« Jilk ! Envoie Cara et Noëlle-chan tout de suite ! » ordonna Marie.

Jilk, qui tenait une arme de poing, avait immédiatement compris ce que Marie lui demandait de faire et s’était mis à cheval sur la moto aérienne.

« Eh bien, je suppose que je suis l’homme qu’il faut pour ce travail, » déclara Jilk.

Il avait mis le moteur en marche et avait vérifié l’état de la moto.

« Il peut être utilisé ! » annonça-t-il.

Puis Marie avait conduit Cara pour qu’elle s’assoie derrière Jilk avec le chien Noëlle-chan dans les bras.

« Cara, Léon pourra se battre sans souci quand il te verra en sécurité, » déclara Marie.

« O-Oui ! Mais qu’est-ce que vous allez faire, Lady Marie ? » demanda Cara.

En réponse à cette question, Marie jeta un coup d’œil au marchand qui avait l’air frustré pendant que Julian et les autres garçons l’entouraient.

« J’ai quelque chose à faire ici. Ce n’est pas grave. Léon va sûrement gagner. Jilk, dépêche-toi ! » déclara Marie.

« S’il te plaît, laisse-moi m’en occuper. Je vais les envoyer là-bas rapidement, » déclara Jilk.

La moto aérienne avait alors flotté dans les airs et s’était envolée loin de l’entrepôt.

Marie se tourna lentement vers le marchand. « Maintenant, c’est l’heure de l’interrogatoire, » déclara Marie.

Le marchand affichait une attitude courageuse. « Souvenez-vous de ça, je ne vous pardonnerai jamais — . »

Le marchand faisait preuve d’une attitude rebelle. Marie pointa son arme de poing sur lui et appuya sur la détente sans hésitation.

*Bang ! Le bruit d’un coup de feu retentit. La cartouche vide qui avait été éjectée du canon était tombée sur le sol avec un léger cliquetis.

« Hih, hiiii ! »

La balle n’était pas mortelle, mais cela ferait quand même mal si elle frappait. Après que Marie ait continué à tirer jusqu’à ce qu’elle n’ait plus de balle, l’attitude menaçante du marchand s’était effondrée et il s’était accroupi de peur.

« Milady, j’ai fini de recharger, » déclara Kyle.

« Merci, Kyle, » répondit Marie.

Marie avait repris son arme de poing à Kyle qui était venu à ses côtés. Elle avait ensuite accepté la mitraillette que Kyle avait fini de recharger pour elle en remplacement.

Et puis elle s’était tenue devant le marchand.

« Comment oses-tu kidnapper Cara et blesser Brad ? » demanda Marie.

« C’est un malentendu ! Je n’ai reçu qu’un ordre ! Monseigneur Pierre — non, ce bâtard Pierre est celui qui m’a ordonné, je ne pouvais pas m’opposer — igyaaaa ! » s’écria le marchand.

Marie avait tiré sur le marchand avec sa mitraillette.

Marie avait continué à tirer jusqu’à ce que le magasin en forme de tambour soit vidé. Puis elle avait reçu une arme de poing de Kyle en lui remettant la mitraillette.

Sa main gauche avait saisi le visage du marchand devenu douloureux à regarder.

Puis la main gauche de Marie brilla faiblement et elle guérit les blessures du marchand.

Le marchand sentit la douleur s’atténuer et fit un sourire flatteur à Marie.

« Jeune fille, si vous m’épargnez, je vous aiderai à échapper à ce bâtard de Pierre, » déclara le marchand.

Marie avait souri en entendant les paroles du marchand — et appuya sur la détente de l’arme de poing.

« POURQUOI ? » s’écria Marie.

Le marchand avait crié de douleur. Marie avait continué à lui tirer dessus tout en souriant.

« Ce n’est pas ce que je veux savoir, » déclara Marie.

« A-Alors ! Demandez-moi n’importe quoi. Je vous dirais n’importe quoi si c’est quelque chose que je sais ! » déclara le marchand.

« Hee, est-ce vrai ? » demanda Marie.

Le marchand était désespéré en faisant face à cette situation. Marie tourna son regard vers un Chris abasourdi.

« Chris, as-tu ce que je t’ai demandé d’apporter ? » demanda Marie.

+++

Partie 3

« Oui, mais qu’est-ce que tu vas faire avec ce truc bon marché ? C’est la première fois qu’on me dit de chercher un couteau émoussé, » déclara Chris.

Chris avait acheté un couteau en route vers cet endroit. C’était un bien inférieur, comme il l’avait dit.

Marie avait accepté le couteau et s’était approchée d’une étagère en métal à proximité. Elle avait écrasé la lame du couteau pour l’ébrécher encore plus.

« M-Marie ? » s’exclama Greg.

Greg avait l’air confus parce qu’il ne comprenait pas le sens de ce qu’elle faisait. Puis Marie avait regardé la lame qui s’était ébréchée à divers endroits et avait hoché la tête.

« Ça fera l’affaire, » déclara Marie.

Puis elle s’était tournée vers le marchand. Les mains de Marie tenaient le couteau ébréché.

 

 

« A-attendez. Qu’est-ce que vous allez faire avec ça ? » demanda le marchand.

Marie répondit innocemment au marchand frissonnant. « J’ai appris dans un livre que j’ai lu à Alzer. Je crois que le titre était : Interrogatoire dans le style de la République ? »

Le marchand commençait à trembler de peur.

« Ne vous inquiétez pas. Je suis douée pour la magie de guérison. C’est pourquoi — vous irez bien quoi qu’il arrive ! » déclara Marie.

« Je vais parler ! Je vais vous dire tout ce que vous voulez savoir ! Alors s’il vous plaît, pas ça ! » s’écria le marchand à pleins poumons

Marie sourit devant le marchand en pleurs.

« Je vais continuer à te faire du mal pour que tu puisses dire ce que tu veux. Mais peut-être que j’arrêterai si j’entends quelque chose d’intéressant de ta part, » déclara Marie.

Kyle parla d’une petite voix en voyant la figure tremblante du marchand. « Milady, ne me dis pas que tu vas le torturer pour de vrai ? »

« Eh, je ne le ferai pas, » murmura Marie.

« Mais —, » murmura Kyle.

Même Marie ne voulait pas faire quelque chose comme de la torture.

« Ne sois pas stupide. C’est pour lui soutirer des informations. Si on lui dit ce qu’on veut savoir, il mentira pour s’échapper. C’est pour ça que je le laisse parler tout seul. Il dira beaucoup d’informations importantes parce qu’il ne sait pas ce que nous voulons savoir, » répondit Marie en murmurant.

Il y avait ce genre de description dans un livre qu’elle avait lu dans la bibliothèque d’Alzer.

Marie testait simplement cette méthode.

« Tu iras jusque-là ? C’est un acte méprisable, » s’écria Kyle.

« Tais-toi. Je dois profiter de cette chance pour reprendre la confiance de Léon ! Il est vraiment dangereux quand il est en colère ! C’est vraiment dangereux ! Je le ferai si je peux obtenir de lui des faveurs après ça ! » déclara Marie.

Kyle se demandait si Marie n’y pensait pas trop après l’avoir vue aussi effrayée à l’égard de Léon.

« Non, le comte n’est pas si fâché contre toi, Milady. Je crois qu’il t’a pardonné, » déclara Kyle.

« Tu ne sais rien de ce type ! Assez parlés de ça, nous allons extraire des informations de cet homme quoiqu’il arrive. Si je ne gagne pas assez de points de pardon ici, je serai la prochaine après Pierre — hiiiiii ! » s’écria Marie.

La figure terrifiante dont le marchand avait été témoin n’avait pas pu être retrouvée à ce moment-là.

***

Dans l’arène.

Pierre perdait son sang-froid parce que je n’arrêtais pas de courir partout. Il avait jeté ses haches.

« Ce n’est pas amusant d’utiliser cette arme ! » cria Pierre.

C’était vraiment puéril de sa part de blâmer son arme comme ça.

« C’est ton manque de force. Tu n’as vraiment aucun talent de pilote, tu ne peux pas me tuer même si tu utilises Arroganz. Je pense qu’il vaudrait mieux que tu ne montes pas en armure, » répondis-je.

Pierre avait eu du mal à accepter ma remarque honnête et avait sorti une nouvelle arme.

« Je ne joue plus, » il avait préparé le fusil qui était un classique d’Arroganz en parlant à voix basse.

Il y avait des cris venant du siège du public.

« Je vais te faire sauter jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien derrière ! » cria Pierre.

J’avais souri à Pierre qui pointait son fusil vers moi.

« Essaie donc, petit morveux, » déclarai-je.

« MEURTTTTTTTTTT ! » cria Pierre.

Pierre avait appuyé sur la détente sans hésitation.

J’avais sauté sur le côté avant de me lever tout de suite et de courir le long du mur de l’arène.

Lorsque les balles du fusil avaient touché le mur de l’arène, la faible membrane enveloppant l’arène avait commencé à briller.

C’était le bouclier magique qui protégeait les sièges du public.

Mais les balles avaient percé un tel bouclier et avaient percé le mur.

« Qu’est-ce qui ne va pas ? Tu joues toujours à ça, même maintenant ? » demandai-je.

Les balles passaient par l’endroit où je venais de passer l’une après l’autre.

« SALE LÂCHE QUI NE PEUT QUE COURIR DANS TOUS LES SENS ! » s’écria Pierre.

Pierre avait continué à tirer avec le fusil, mais aucune balle ne m’avait touché.

« Pourquoi cela ne touche pas ! Cette saloperie ! » s’écria Pierre.

« Tu ne peux même pas me frapper avec les lunettes d’Arroganz. Je pense qu’il vaudrait mieux que tu te plaignes de ta propre inutilité, » répliquai-je.

Pierre avait immédiatement réagi à mes moqueries.

Son visage était sûrement rouge vif à l’intérieur du cockpit. « CE PAYS DE TROISIÈME ORDRE EST UNE MERDE SANS NOM ! »

Il avait jeté le fusil vers moi, alors je m’étais accroupi pour l’éviter. Arroganz m’avait foncé dessus à ce moment-là.

Sa grande main s’était tendue pour m’attraper, alors j’avais glissé sous ses jambes pour l’esquiver.

« N’as-tu toujours pas remarqué ? — Arroganz était MON armure. Naturellement, je connais toutes ses faiblesses, » déclarai-je.

J’étais sûr que ce type viendrait avec Arroganz.

Après tout, je l’avais incité à faire ça.

« Ne parle pas si fièrement, petit chien de perdant qui ne peut que courir partout ! » s’écria Pierre.

« Une ordure qui ne peut même pas vaincre un seul humain en chair et en os ne devrait pas parler comme si tu étais humain ! » répondis-je.

« AAaaaAAaaaaaaaaaaa !! » cria Pierre.

L’arme suivante qu’Arroganz avait sortie était une grosse faux noire qui avait l’air grossière.

C’était comme une faux du dieu de la mort. Pierre m’avait pourchassé alors qu’il balançait autour de moi la faux.

L’arme avait une grande portée. C’était un peu gênant.

« C’est fatigant même si je cours partout, » murmurai-je.

J’étais en sueur. J’avais essuyé la sueur qui coulait de mon menton et j’avais regardé vers les sièges du public.

***

La bataille qui se déroulait dans la zone ne pouvait pas être qualifiée de duel.

Une grande armure noire attaquait un humain en chair et en os avec une arme sinistre.

Léon était le propriétaire d’Arroganz et connaissait ses faiblesses. Il avait été capable d’esquiver les attaques avec habileté.

Mais, de toute évidence, son endurance atteignait ses limites.

Dans un siège du public, Noëlle veillait sur lui en s’inquiétant, tout en étreignant le jeune arbre dans ses bras. Elle craignait qu’il se fasse frapper par Arroganz tôt ou tard.

« Quelque chose comme ça n’est pas un duel, » déclara Noëlle.

Ce développement unilatéral avait provoqué des cris venant des sièges du public.

Il y avait aussi ceux qui regardaient en bas sans regarder parmi les étudiants qui avaient été forcés par Pierre de venir ici.

« Que quelqu’un arrête ce duel. »

« Dois-je l’arrêter ? » demanda une voix d’homme.

Noëlle baissa les yeux et pria. Puis elle entendit la voix de Loïc se mêler aux murmures du public.

Quand Noëlle se retourna, Loïc était là, debout, souriant.

Loïc regardait Noëlle de haut et lui a fait une suggestion. « Je vais arrêter ce duel. En échange, deviens mienne. »

« — Loïc, toi, même dans ce genre de moment, » déclara Noëlle.

Loïc se servait de cette situation pour l’obtenir. Noëlle lui avait montré son dégoût.

« Tu refuses toujours ? — Alors, cet homme va mourir, » déclara Loïc.

Loïc montra du doigt Léon qui courait partout dans l’arène.

Il sauta pour esquiver la grande faux qu’Arroganz utilisait et prit une distance.

Son corps était sale avec le nuage de poussière qui remplissait l’arène.

Il se battait bien même dans cette situation où il mourrait instantanément s’il était touché une seule fois.

Mais, c’était tout.

Noëlle se couvrit le visage d’une main.

« Je te déteste. Je te déteste. Je vous hais, les nobles ! » cria Noëlle.

Loïc observait Noëlle tout en parlant de la situation de Léon.

« Je réglerai l’affaire si ce type lâche le jeune arbre sacré. Si tu refuses, la Maison Barrière se joindra également pour dénoncer le royaume. Les étudiants étrangers et leurs familles seront victimes à cause de ta faute, » déclara Loïc.

Quand elle avait entendu cela, elle avait réalisé que si c’était Loïc en ce moment — si c’était les nobles d’Alzer en ce moment, ils n’auraient sûrement pas de scrupule à dénoncer le Royaume Hohlfahrt.

— Ce pays est pourri.

Noëlle bougea la main de son visage et regarda Loïc en étant en larmes.

Léon et les autres seraient sauvés si elle acceptait la suggestion de Loïc.

Mais si elle refusait, ce type continuerait à faire des choses déraisonnables pour l’obtenir.

Donc à la fin, tu ne peux pas défier un noble ? Non, plutôt comme si tu ne peux pas défier l’arbre sacré quoiqu’il arrive.

L’arbre sacré était absolu pour les gens nés dans la République.

Noëlle — avait abandonné l’idée qu’elle avait un moyen de s’enfuir.

L’arbre sacré n’avait donc toujours pas pardonné ceux de la Maison Lespinasse.

C’était comme si elle pouvait sentir la volonté de l’arbre sacré qui ne la laissait pas s’échapper.

Juste au moment où elle allait accepter l’offre de Loïc, Louise s’était approchée d’eux avec détermination et leur avait giflé la joue.

« Louise ! Qu’est-ce que tu — buh ! » demanda Noëlle.

Noëlle avait tout de suite reçu la deuxième claque. Puis Louise avait parlé avec force à Loïc.

« Je t’interdis de faire ce sale numéro ici. Utiliser le duel d’une autre personne pour poser la main sur une femme, c’est toi le pire. Je n’arrive pas à croire que le prochain chef de la Maison Barrière tente d’obtenir une femme avec ce genre de méthode méprisable. »

« Louise, même pour quelqu’un de la Maison Rault, il y a des choses qu’on ne peut pas dire, » déclara Loïc.

« Je te dis juste de ne pas te mettre en travers du chemin du duel. Pierre s’arrêtera-t-il vraiment si tu lui demandais ? Souviens-toi, si tu te joins à Pierre, je t’écraserai sérieusement, » déclara Louise.

Les yeux de ceux dans l’entourage étaient rivés sur la conversation de Loïc et Louise.

Narcisse était aussi ici avec eux. Loïc avait l’air de penser que cette situation ne lui était pas favorable et il était parti.

« Je te remercie, » déclara Noëlle.

« Je ne l’ai pas fait pour te sauver. Je veux juste que personne ne se mette en travers du duel de Léon. Après tout, on dirait qu’il a un plan, » déclara Louise.

Léon ne montrait toujours aucun signe d’abandon, même face à la situation désespérée.

Louise veillait attentivement sur cette situation. Cela avait rendu Noëlle dans un état de suspicion.

« Louise, pourquoi es-tu si obsédée par Léon ? » demanda Noëlle.

Louise n’avait pas répondu à la question de Noëlle.

« C’est aussi étrange pour la princesse de la Maison Rault de se ranger du côté d’un étudiant étranger. D’ailleurs, c’était la même chose avec Loïc tout à l’heure. Léon serait sauvé si moi qui suis quelqu’un que tu détestes, devenais la possession de Loïc. Tu pourrais également obtenir la jeune pousse de l’arbre sacré. »

Louise était en train de croiser les bras. Ses mains tenaient fermement ses propres bras.

« Je n’ai pas besoin de te dire quoi que ce soit. »

Une partie de Noëlle soupçonnait aussi que Louise complotait quelque chose. Mais d’après ce qu’elle voyait, Louise semblait vraiment inquiète pour Léon.

Mais elle n’imaginait pas pourquoi elle serait comme ça.

Alors que le duel où Léon ne faisait que courir se poursuivait, une moto aérienne avait atterri parmi les sièges du public.

Sur la moto se trouvaient Jilk et — Cara avec le chien Noëlle-chan.

L’atterrissage de la moto aérienne avait provoqué des remous dans les sièges du public. Jilk et Cara avaient crié vers Léon au milieu de tout ça.

« Comte Baltfault ! Marie a sauvé Cara et Noëlle-chan ! » déclara Jilk.

Cara criait aussi. « Vous pouvez maintenant battre cette ordure ! »

« Woof ! »

Même la chienne Noëlle-chan avait aboyé. Dans l’arène, Léon leur répondit en levant la main droite.

Dans l’arène, Léon proclama vers Pierre, même dans sa situation désespérée.

« Il n’y a plus rien qui me retient. — Es-tu prêt à perdre ? » demanda Léon.

Pierre s’était fâché contre Léon après avoir entendu ces mots.

« Arrête de rêver en pensant que tu peux faire n’importe quoi pour remédier à cette situation juste parce que les otages sont libérés à cette heure tardive ! » cria Pierre.

Les paroles sans réserve de Pierre firent dire à Louise en colère « Pierre, tu nous sous-estimes », tandis que Léon parlait sérieusement avec un grognement bas qui résonnait étrangement dans l’arène.

« Je vais t’apprendre quelque chose de bien. En fait, je suis un lâche, » déclara Léon.

+++

Chapitre 11 : Au tour de Léon

Partie 1

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Je suis un lâche.

Le silence avait enveloppé l’arène juste un moment quand je l’avais proclamé.

Même Pierre, devant moi, s’était arrêté un instant avant de me frapper avec ma déclaration. « Et je me demandais ce que tu allais dire, mais en fait, tu supplies pour ta vie maintenant, non ? C’est trop tard pour ça ! »

« Qui supplie pour sa vie ? Je disais que je suis un lâche. Comprends-tu ce que ça veut dire ? » demandai-je

« J’en ai assez. Meurs maintenant, salaud ! » s’écria Pierre.

« Tu n’arrêtes pas d’aboyer avec de grands mots. Apprends donc de notre Noëlle-chan. C’est une chienne modèle qui n’aboie presque jamais, » déclarai-je.

Pierre souleva la grande faux pour couper mon corps de haut en bas alors que je me moquai de lui.

Marie et les autres gars avaient sauvé les otages.

Avec cela, il n’y avait plus de problème.

Bientôt, ce serait aussi le moment pour ce type d’agir.

« NE TE MOQUE PAS DE MOI ! » cria Pierre.

Je m’étais accroupi pour éviter la faux qui approchait et je m’étais glissé entre les jambes d’Arroganz.

Arroganz était tombée en avant quand je l’avais touché juste un peu en le franchissant.

« Aïe ! » s’écria Pierre.

L’intérieur du poste de pilotage avait été secoué par l’impact. Même Pierre en avait souffert.

D’après ses mots suivants, il n’avait pas l’air de comprendre ce qui venait de se passer. « M-Merde ! Cette camelote a glissé toute seule. Cela a fait perdre la face à ce grand Seigneur Pierre. »

Il semblait penser qu’Arroganz avait glissé tout seul, et cela l’avait énervé.

« Il n’a pas glissé. Il a été renversé, » déclarai-je.

« Ah ? » s’exclama Pierre.

Qu’est-ce qu’il dit ? Pierre avait montré une telle réaction. Sa réaction n’était pas vraiment mauvaise.

« Je te l’ai déjà dit. Je suis un lâche. — Je ne combattrai que lors d’une bataille que je peux gagner, » déclarai-je.

« Qu’est-ce que tu dis — ? » s’écria Pierre.

« Ne comprends-tu toujours pas ? Je pensais que je pouvais gagner si tu étais l’adversaire, c’est pourquoi j’ai accepté ce duel. Même si tu vas dans Arroganz et que je ne suis pas en armure, je suis quand même venu ici parce que j’ai des chances de gagner, » déclarai-je.

« Haha ! Ne sois pas arrogant juste après avoir été chanceux une fois ! » s’écria Pierre.

Arroganz se leva et reprit l’attaque. Il avait tendu la main gauche pour m’attraper.

Je ne m’étais pas enfui et je n’avais pas pris une position de combat. J’avais attrapé le gros doigt d’Arroganz et j’avais fait pivoter son gros corps.

Arroganz avait sauté en l’air comme si c’était une blague. Pierre, qui était à l’intérieur du cockpit, avait également été secoué et avait crié. « Bâtard ! »

J’avais ainsi vu Arroganz s’écraser sur le sol après l’avoir fait pivoter sur mon épaule.

J’avais continué à parler à Pierre. « Tu es vraiment faible, pour de vrai. C’est tout ce que tu as, même en utilisant Arroganz. Je n’ai jamais vu un pilote aussi mauvais que toi. Non, n’est-ce pas normal parce que tu es déjà le pire en tant qu’humain ? »

« — Ne pense pas que ta chance va durer éternellement ! » s’écria Pierre.

Arroganz s’était levée et s’était approchée, mais je l’avais jeté une fois de plus en utilisant son propre élan et j’avais parlé à Pierre.

« Quand quelque chose arrive pour la troisième fois, c’est déjà inévitable. Pierre, tu ne peux pas gagner contre moi, » déclarai-je.

***

Qu’est-ce qui se passait, au juste ?

Dans l’arène, tous les spectateurs étaient incapables de croire la scène devant leurs yeux.

Un humain en chair et en os avait lancé une armure trois fois.

Il y avait même des gens à l’intérieur de la salle qui applaudissaient avec admiration.

« Lancer une armure sans porter d’armure soit même ? Est-ce que quelque chose comme ça est possible ? Est-ce un art martial ? Non, c’est peut-être une sorte de magie ? » s’écria Narcisse.

Narcisse avait été stimulé dans son intérêt même s’il se sentait choqué.

Louise l’avait prévenu. « Concentrez-vous sur le duel. »

« Je sais, je sais. Mais cela ne change pas pour autant à quel point la situation est désavantageuse. »

Mais il y avait une autre préoccupation.

Léon ne portait pas d’armure, tandis que Pierre était à l’intérieur d’une armure.

La situation était encore extrêmement désavantageuse pour Léon. Pierre était en possession de l’avantage lorsqu’ils s’étaient penchés sur la question de l’endurance entre les deux individus.

Léon utilisait le mouvement d’Arroganz pour le lancer, mais il n’aurait aucun moyen de faire quoi que ce soit si Arroganz gardait ses distances.

Louise s’inquiétait pour Léon.

« Il n’a aucun moyen de finir ça, » déclara Louise.

Même si elle voulait déclarer Léon le vainqueur, Arroganz pourrait encore se lever même après être tombée.

Il n’y avait pas eu de coup décisif. Elle ne pouvait pas considérer Léon comme le vainqueur en tant que témoin du duel.

Elle serait critiquée si elle le déclarait vainqueur dans cette situation.

Au fond de son cœur, elle souhaitait que le match soit décidé avec un vainqueur et un perdant clairs, sinon cela compliquerait les choses.

Narcisse tourna son regard vers Louise. « Louise, ce n’est pas votre “petit frère”. »

Louise avait baissé les yeux quand on lui avait dit ça. « Je le sais bien. »

« Alors, ne vous rangez pas trop de son côté. C’est un étranger. Un jour, il retournera dans son pays, » déclara Narcisse.

« Même moi, je comprends ça, » répondit Louise.

Pendant que les deux témoins parlaient, la situation prenait une tournure inattendue.

Clément courut vers la position de Narcisse.

Il avait l’air extrêmement paniqué. Son visage était en sueur avec une expression sérieuse.

« Narcisse-kyun ! » s’écria Clément.

« Monsieur Clément ? S’est-il passé quelque chose ? » demanda Narcisse.

L’apparition de Clément avait fait croire à Narcisse que Pierre aurait pu refaire quelque chose, mais ce qui s’était réellement passé avait largement dépassé ses attentes.

« C’est affreux ! La maison Faiviel est attaquée ! Ils sont en état de guerre ! » s’écria Clément.

« Qu’est-ce que vous avez dit ? » s’écria Narcisse.

Narcisse regarda Louise sous le choc.

Mais Louise elle-même n’en savait rien.

« Qui donc les attaque ? Je n’ai jamais entendu dire que la situation était devenue aussi tendue avec un autre pays, » déclara Louise.

Elle ne voyait aucun pays qui pourrait les attaquer dans la situation internationale actuelle.

Mais, en fait, il y avait quelqu’un qui attaquait en ce moment.

Clément envoya son regard vers l’arène. L’Arroganz pilotée par Pierre flottait dans les airs après avoir été projetée par Léon.

« Je suis désolé de n’avoir que des informations non confirmées, mais l’ennemi n’est qu’un unique navire du royaume. Non, pour l’instant, le vaisseau est enregistré sur l’étendard de la République, » déclara Clément.

Les applaudissements et les acclamations s’élevaient des sièges du public chaque fois que Léon faisait chuter Arroganz.

Cela montrait clairement à quel point leur évaluation des agissements habituels de Pierre était mauvaise.

« Un seul navire ? Le vaisseau de Léon se déchaîne-t-il ? » demanda Louise.

Clément posa les mains sur ses joues et se tortilla d’avant en arrière tout en soulignant que l’information dont il disposait n’était pas encore confirmée.

« Je ne sais pas si c’est la vérité ou un mensonge. Mais, c’est un fait qu’il y a la guerre sur le territoire de la Maison Faiviel. J’ai entendu dire que la flotte combinée d’Alzer a été envoyée. C’est pourquoi, arrêtez le duel et évacuez tout le monde d’ici, » déclara Clément.

Narcisse avait affiché une expression amère.

« Qu’est-ce qui se passe là ? » demanda Narcisse.

Einhorn se déchaînait contre le territoire de la Maison Faiviel.

Le propriétaire actuel d’Einhorn était Pierre.

Louise avait immédiatement essayé d’arrêter le duel. « Je ne peux plus regarder ça. Je vais arrêter le duel en utilisant mon nom. »

« Compris. Déclarons la suspension du duel tout de suite, » déclara Narcisse.

Juste au moment où ils décidèrent tous les deux d’arrêter le duel, ils entendirent la voix de Pierre qui était sortie avec rage et fureur depuis l’intérieur d’Arroganz et qui s’était propagée dans l’arène.

« COMMENT OSEZ-VOUS VOUS MOQUER DE CE GRAND SEIGNEUR PIERRE ! JE VAIS TOUS VOUS FAIRE EXPLOSER MAINTENANT, RACAILLE ! »

Le conteneur sur le dos d’Arroganz s’ouvrit et des missiles furent lancés dans toute la zone environnante.

« Ce type ! »

Louise, Narcisse et Clément avaient été choqués par les actions de Pierre.

Les missiles ne visaient pas seulement Léon, ils se dirigeaient aussi vers les sièges du public — le bouclier qui enveloppait l’arène s’était enflammé fortement, mais il ne pouvait supporter les explosions des missiles et avait été détruit.

Le bouclier avait à peine bloqué l’impact, mais la fumée qui s’était dégagée de l’explosion avait rempli les sièges du public.

+++

Partie 2

Retournons un peu dans le temps…

Au moment où le duel allait commencer, Einhorn, qui était ancré dans le port, avait commencé à bouger.

Les hommes de main de Pierre qui l’avaient remarqué étaient perplexes face au mouvement, mais ils ne voyaient pas cela comme un problème.

« Qui a déplacé le vaisseau sans autorisation ? Ou bien est-ce un ordre de Pierre ? »

Un marin voyou qui avait mal à la tête à cause d’une gueule de bois bâilla en marchant dans le couloir d’Einhorn.

Le paysage à l’extérieur de la fenêtre bougeait. Il pouvait voir qu’Einhorn allait quelque part.

« Mais quand même, où sont les autres ? »

Il avait regardé autour de lui, mais n’avait trouvé personne.

Il avait continué à marcher pendant un certain temps avant de voir un robot en forme de cylindre qui se déplaçait en flottant.

Les robots étaient ceux qui géraient le dirigeable, donc les équipages de ce vaisseau n’avaient pas vraiment à faire quoi que ce soit et pouvaient se détendre.

Le robot n’avait qu’un œil avec deux bras minces attachés. Le robot n’avait pas de jambe et se déplaçait en flottant. Il ne comprenait pas comment il faisait ça et s’en fichait. Puis il avait vu le robot tenir un balai dans ses mains.

Le marin avait alors donné un coup de pied au robot quand il s’était approché.

« Oi, où sont les autres ? » s’écria le voyou.

Le traitement des marins envers les robots était extrêmement affreux.

Normalement, les robots ne se plaignaient pas et ne résistaient pas, même s’ils étaient traités comme ça.

Mais aujourd’hui, c’était différent.

Le robot avait tourné son œil rouge vers le marin.

« Quoi ? Pousse-toi du chemin. »

Puis le robot souleva son balai et le fit basculer sur la tête du marin.

« T-Trou du cul ! Tu me défies, hein ? »

Le marin avait été frappé par le balai encore et encore. Il avait alors dégainé la courte épée qu’il avait sur lui et s’était préparé à attaquer le robot.

Cependant, il sentit quelque chose derrière lui et se retourna.

« — Hein ? »

Là, il avait trouvé un robot encore plus gros que les robots de nettoyage.

Il souleva son bras large et épais avant de le faire basculer vers le bas sans hésitation, faisant disparaître la conscience du marin.

***

Sur le pont de l’Einhorn.

Luxon flottait là-dedans. Il donnait des instructions aux robots qui se déplaçaient à proximité.

« La mission est passée à la phase suivante. L’objectif est le territoire de la Maison Faiviel, » déclara Luxon.

Les subordonnés de Pierre étaient sur la passerelle. Ils avaient été attachés et laissés allongés sur le sol.

Einhorn se dirigeait vers le territoire de la maison Faiviel — jusqu’au centre.

Il y avait une forteresse de la maison Faiviel. En ce moment, Einhorn s’y rendait.

Cependant, une malheureuse patrouille d’un dirigeable avait trouvé Einhorn alors qu’il allait entrer sur le territoire de la maison Faiviel sans permission. Le dirigeable de patrouille s’était déplacé afin de bloquer le chemin d’Einhorn.

« Le dirigeable là-bas, arrêtez-vous, » déclara le patrouilleur.

Le ton de leur voix était poli. C’est sûrement à cause des armoiries familiales de la maison Faiviel qui avaient été peintes sur la coque de l’Einhorn. Luxon se souvenait de la voix qui leur parlait à travers un mégaphone.

« Si le maître était là, il dira sûrement “chanceux” en ce moment, » déclara Luxon pour lui-même.

La voix venait du capitaine qui avait inspecté l’Einhorn quand il était entré pour la première fois dans la République.

Il s’agissait de l’homme avait insulté Arroganz, quelqu’un contre qui Luxon voulait se venger.

« Canon ! » ordonna Luxon.

Les robots s’étaient déplacés sur l’ordre de Luxon.

Le canon principal de l’Einhorn avait fixé sa ligne de mire sur le dirigeable de patrouille et avait tiré sans avertissement.

Le dirigeable de patrouille s’était alors fait tirer dessus, en plein dans son moteur essentiel se trouvant à l’arrière. Il était ainsi devenu incapable de se déplacer. Il s’était ensuite lentement abaissé en s’enflammant. Luxon avait vu les équipages s’échapper l’un après l’autre. À la fin, il ne restait plus que le capitaine de la dernière fois qui avait couru à l’avant et était monté à bord d’un bateau d’urgence.

« Feu ! » ordonna Luxon.

Luxon ordonna indifféremment d’attaquer davantage. Le bateau qui avait été arraisonné par le capitaine avait été détruit par une attaque antiaérienne de l’Einhorn. Cependant, Luxon avait calculé la hauteur pour que les passagers ne meurent pas même s’ils tombaient.

Le capitaine cria à l’aide à l’intérieur du bateau qui tombait.

Mais Luxon avait arrêté sa vengeance avec ça parce que tuer n’était pas « la préférence de Léon ».

« Bon sang, c’est une douleur d’agir selon la préférence du maître, » déclara Luxon.

Einhorn avait ignoré le dirigeable de la patrouille en train de couler et avait continué à pénétrer dans le territoire de la maison Faiviel.

Les hommes de main restants à l’intérieur du dirigeable avaient entendu le vacarme et avaient commencé à frapper violemment à la porte du pont.

« Hé, qu’est-ce que vous avez fait ? »

« C’était exagéré ! Ramenez le navire au port tout de suite ! »

« Est-ce l’ordre de Monsieur Pierre ? — C’est quoi, ces trucs ? S-Stop ! Ne venez pas ici ! »

Luxon ignorait le bruit que faisaient les sbires de Pierre.

Après l’entrée de Luxon sur le territoire de la maison Faiviel, Luxon avait commencé à détruire des sites importants, en particulier les installations militaires.

Le dirigeable de patrouille avait quand même immédiatement appelé leurs alliés et les ennemis se rassemblèrent les uns après les autres.

Mais ils n’avaient pas attaqué parce qu’ils avaient vu les armoiries familiales de la maison Faiviel sur l’Einhorn.

En voyant les patrouilles, Luxon avait…

« Feu ! » cria Luxon.

— donné l’ordre, afin de les couler l’un après l’autre.

Il avait aussi vérifié à ce que les dirigeables tombent à un endroit où il n’y avait personne tout en diffusant des voix par amplificateur pour que les patrouilles puissent entendre.

« Gyahahahahaha, nous sommes les plus forts ! »

« Houra, tuons tous les ennemis de Monsieur Pierre ! »

« Continuez comme ça jusqu’au centre ! »

Il s’agissait des voix des sbires de Pierre.

Luxon avait enregistré leurs voix, les avait analysées, puis les avait éditées en mots adaptés à cette situation.

Les sbires de Pierre à l’extérieur du pont étaient agités.

« O-oi, qu’est-ce que vous faites !? »

« Arrêtez. Hé, arrêtez de déconner ! »

« Ouvrez la porte ! »

En ce moment, ils devaient penser que ce ne serait pas une simple blague si cela continuait ainsi.

Mais il était déjà trop tard.

Une voix était venue du haut-parleur d’un dirigeable de patrouille. « Bande d’enfoirés ! Savez-vous ce que vous faites en ce moment ? — Préparez-vous à tirer ! Retenez-le quoiqu’il arrive jusqu’à ce que les renforts arrivent ! »

Les dirigeables de patrouille allaient tirer, mais Luxon n’avait pas prévu de les attendre.

« Tombez ! »

Tous les dirigeables de la patrouille coulèrent après avoir tiré plusieurs fois avec les canons.

Puis le symbole de l’arbre sacré qui s’était formé sur l’Einhorn avait commencé à faire pousser des vignes et des racines. Cela essayait de détruire Einhorn qui bougeait contre la volonté de Pierre.

« Quelle réaction lente ! Pensez-vous sérieusement que vous pouvez m’arrêter avec ça ? » déclara Luxon.

Des robots sans jambes étaient partis de l’Einhorn.

Leurs mains tenaient diverses choses comme un lance-flammes ou une tronçonneuse. Ils avaient brûlé et coupé les vignes et les racines. Et puis des lignes brillantes avaient traversé la coque d’Einhorn.

Plusieurs lignes sur la coque émirent alors de la lumière qui brisa et effaça le symbole de l’arbre sacré.

« Quelque chose comme ça peut être détruit n’importe quand ! » déclara Luxon.

Luxon réduisit la vitesse de déplacement de l’Einhorn et détruisit des endroits importants tout en se dirigeant vers la forteresse de la maison Faiviel.

« Maintenant, il n’y a pas de problème ici. — Je me demande si le maître va bien là-bas, » déclara Luxon.

***

Les alentours étaient couverts par la fumée des missiles.

Pierre, qui regardait cela de l’intérieur du poste de pilotage, bougeait désespérément le manche.

« C’est… c’est quoi ce bordel ! Je n’ai rien fait ! » s’écria Pierre.

Pierre ne savait pas qu’Arroganz avait des missiles, et il n’avait pas non plus l’intention d’attaquer le public. Il ne se souciait pas du tout des ragots, mais il y avait aussi des nobles parmi le public, dont Narcisse et Louise.

Et ce n’est pas tout.

« Pourquoi y a-t-il ma voix qui parle ? » demanda Pierre.

Cependant, sa voix n’avait pas atteint l’extérieur du cockpit. Au lieu de cela, à l’extérieur, il y avait — .

« Je vais tous vous faire sauter, bande de bâtards ! »

— La voix de quelqu’un qui l’imitait à la perfection.

La fumée se dissipa progressivement. De là, il pouvait voir de nombreux symboles d’arbres sacrés formés sur les sièges du public.

Ces symboles ne venaient pas seulement de Narcisse et Louise. D’autres membres des six grandes maisons nobles qui venaient assister au duel s’étaient aussi immédiatement défendus contre l’attaque.

« N — non ! Ce n’était pas moi ! Je ne vous ai pas attaqués ! » s’écria Pierre à l’intérieur.

Pierre était tyrannique face à quelqu’un de statut inférieur, mais face à quelqu’un de statut égal — de plus, quand il y avait plus d’une personne de ce rang, il ne voulait pas se quereller avec eux même si cela l’humiliait.

C’était ainsi parce qu’il avait compris qu’il serait celui qui perdrait s’il se battait contre quelqu’un de statut égal.

« Gyahahahahaha ! Vous tous, salauds, tremblez dans vos bottes ! » cria Pierre.

Et pourtant, la voix de quelqu’un qui imitait Pierre criait effrontément contre tous les gens d’ici.

« Arrête. Arrête ! Arrête ça ! » criait Pierre dans l’armure.

Il n’arrêtait pas de secouer le manche, mais cela s’était soudainement bloqué.

Une voix électronique s’était mise à parler à l’intérieur du poste de pilotage. « Le plan passe maintenant à la phase suivante. »

« P-Plan !? Oh, Oeil ! Tu m’écoutes, hein !? Obéisse à mon ordre ! Oeil, réponds-moi maintenant ! »

En réponse au cri de Pierre, une autre voix, celle de Luxon, résonna dans le cockpit d’Arroganz.

« Qu’est-ce qu’il y a ? »

« Fils de pute, qu’est-ce que tu fous !? Cette poubelle bouge toute seule et cause des ennuis à ce grand Seigneur Pierre ! Arrête tout de suite ! Dis à Narcisse et Louise que c’est la faute de cette armure ! Dis-leur que ce n’était pas ma faute ! » cria Pierre.

« — Et ? » demanda Luxon.

« Ha, haa, haa !? »

La réponse de Luxon était froide comme jamais auparavant.

« Inutile de t’excuser ! Je te transformerai en ferraille à mon retour. Cette armure aussi. Elle ne peut même pas tuer cette ordure là-bas. Cette foutue poubelle éclabousse de la boue sur le visage de ce grand Seigneur Pierre ! » cria Pierre.

Pierre n’arrêtait pas de crier et de se plaindre que son incapacité à vaincre Léon était la responsabilité d’Arroganz.

Luxon lui déclara alors. « Tu as fait un malentendu. »

« Quoiiiiii ? » cria Pierre.

« Mon maître est seulement Léon Fou Baltfault, et personne d’autre que lui, » déclara froidement Luxon.

« Qu-qu’est-ce que tu es — ? » s’écria Pierre.

« Dès le départ, tu ne pouvais pas devenir mon propriétaire. Et aussi, l’ordure ici, c’est toi, » déclara Luxon.

Pierre grinça des dents et fronça les sourcils. Son expression était devenue vraiment laide à cause de la haine.

« Je ne te pardonnerai jamais. Je vais tous vous tuer ! » cria Pierre.

Luxon parla à Pierre en colère. « C’est impossible. Tu ne pourras pas tuer le maître. Tu ne pourras pas non plus me tuer. Mais, tu as été très utile pour recueillir des informations. Je m’excuse, tu n’es pas vraiment une ordure inutile. »

« BÂTARDDDDDDDDD !! » cria Pierre.

Luxon avait alors annoncé ses dernières paroles à Pierre. « Accepte donc la punition pour s’être moqué de mon maître. »

Pierre avait maudit Luxon et Léon d’un cri strident avant de voir Léon debout devant Arroganz alors qu’il affichait un sourire.

+++

Partie 3

La fumée noire des explosions de missiles s’était dissipée.

Je me tenais devant Arroganz au milieu de la fumée.

« Arroganz — Je vais tout de suite te récupérer, » déclarai-je.

Le public qui nous entourait essayait de s’échapper.

Noëlle m’avait crié dessus en me disant de m’échapper. « Léon, sauve-toi ! Pierre n’est pas sain d’esprit. Il se déchaîne ! »

Ce n’était pas vrai.

Contrairement à ce qu’il avait dit et à son comportement, ce type était en fait un lâche.

Il possédait en lui une ambition qui ne correspondait pas à son calibre. De plus, c’était un homme qui ne pouvait rien faire d’autre que de tourmenter les faibles.

Il nourrissait inconsciemment un sentiment d’infériorité à l’égard d’un adversaire de statut égal. Le contrecoup de cela l’avait fait tourmenter les faibles pour qu’il puisse obtenir un sentiment de supériorité.

Pierre était encore plus lâche que moi.

Maintenant, je n’avais plus à m’inquiéter après être allé jusqu’ici.

Arroganz souleva sa sinistre faux.

« Après t’avoir tué et avoir obtenu la jeune pousse de l’arbre sacré, ce grand Seigneur Pierre deviendra le roi de ce pays ! »

La voix criarde qui, en gloussant, proclamait ça avec tant d’effronterie, n’était autre que la voix de Pierre.

J’avais parlé à Arroganz qui faisait entendre cette voix.

« Je ne laisserai jamais Arroganz faire une telle chose. — Pierre, je vais t’arrêter tout de suite ! Je vais arrêter tes ambitions, ici et maintenant, » déclarai-je.

Je vais arrêter tes ambitions, ici et maintenant ! J’avais dit cette phrase avec une expression héroïque.

Mais bien sûr, ce n’était qu’une farce.

En premier lieu, une Armure de ce monde était comme l’équivalent d’un char d’assaut volant dans ma vie antérieure.

Il n’y avait aucune chance qu’un humain puisse combattre un tel adversaire en utilisant seulement ses mains nues.

Je pouvais lancer Arroganz comme si j’étais un expert en arts martiaux alors que j’étais plutôt un acteur. Dès le départ, je n’étais pas un expert en arts martiaux. D’habitude, je ne penserais même pas à participer à ce genre de bataille folle.

— J’avais mené cette bataille parce que je pouvais la gagner !

Ce serait beaucoup plus dangereux pour moi si Pierre venait ici avec une armure normale.

Merci beaucoup d’être venu ici avec Arroganz !

Louise avait alors dit à Pierre d’arrêter le duel. « Pierre, ça suffit ! Je ne peux pas laisser ce duel continuer plus loin. Je déclare ce match suspendu par mon autorité en tant que témoin de ce duel ! »

« Essaie donc de faire ça, sale garce ! Si tu fais ça, je tuerai ce type et je prendrais le jeune arbre sacré. Plus personne ne peut arrêter ce grand Seigneur Pierre ! » déclara Pierre.

Louise avait montré une expression choquée. « — Toi, qu’est-ce que tu crois que le serment à l’arbre sacré est ? »

Elle était sûrement stupéfaite que le duel progresse dans ce genre d’état même s’il se déroulait sous le serment de l’arbre sacré.

Après avoir entendu ces mots, même Louise me disait de m’enfuir. « Léon, sauve-toi de là, vite ! »

« C’est trop tard ! Meurs, espèce d’ordure ! » cria Pierre.

« Viens vers moi, Pierre ! » déclarai-je.

Arroganz se précipita vers moi. J’avais couru droit dedans et j’avais pris la position préparatoire pour effectuer une attaque des paumes.

J’entendais des voix de mon entourage me dire de m’enfuir.

Aa ~, tout ce soutien me donne vraiment du baume au cœur !

Même si j’avais été envahi de railleries quand j’étais dans mon propre pays, les gens de la République m’avaient à la place soutenu. Comme c’était gentil de leur part.

Arroganz avait balancé sa grande faux. Sa lame s’était enfoncée profondément dans le sol.

« Ceci — c’est la fin ! » criai-je.

J’avais esquivé le coup, tout en donnant l’air facile à ce mouvement, et j’avais sauté vers la poitrine d’Arroganz — et j’avais frappé l’armure du cockpit avec la paume de ma main.

 

 

Un humain frappant une armure avec sa main n’infligerait aucun dommage, mais mon gant brillait et Arroganz lâcha sa grande faux tout en se faisant souffler vers l’arrière jusqu’à ce qu’il s’écrase sur le mur.

Les sièges du public avaient immédiatement été enveloppés par le silence. J’avais marché vers Arroganz au milieu d’une telle atmosphère et j’avais ouvert l’écoutille du cockpit.

Là, j’avais trouvé le visage de Pierre à l’intérieur qui me regardait fixement — .

« Comment oses-tu faire ça ? Hibuh ! » s’écria Pierre.

— Mon poing avait frappé Pierre au visage.

« Pierre, le duel n’est toujours pas terminé, » déclarai-je.

Des larmes couvraient la bouche de Pierre.

J’avais alors attrapé ses cheveux, puis je l’avais tiré hors du cockpit et je l’avais jeté par terre.

« Battons-nous d’homme à homme à partir de maintenant ! » déclarai-je.

Le plaisir commence maintenant !

Pierre s’était levé et m’avait diffamé. « Ce lâche traître ! Tu m’as piégé ! Un chevalier poubelle d’un pays tiers comme toi ose déshonorer ce grand Seigneur Pierre qui est l’un des six grands nobles choisis par l’arbre sacré ! Je ne te pardonnerai jamais. Je vais t’apprendre ce qui arrivera à un simple humain qui essaie de faire face à un humain choisi comme ce grand moi — agah ! »

J’avais l’impression qu’il continuerait, alors je l’avais frappé. Le gant que Luxon m’avait préparé était un article de qualité qui empêcherait mon poing de me faire mal même après avoir frappé quelqu’un.

Je le remercierai plus tard.

Pierre se couvrit la bouche de sa main et trembla pendant que le sang coulait de là.

Plusieurs dents de Pierre étaient tombées par terre.

« Mes dents… MES DENTS ! » cria Pierre.

J’avais ouvert le poing en parlant à Pierre en souriant. « Ne t’inquiète pas. Même Brad, qui s’est fait battre par toi, a retrouvé des dents à la normale grâce à la magie de guérison. La magie est vraiment incroyable. C’est pourquoi il n’y aura pas de problème avec tout ça. »

Pierre m’avait regardé fixement et avait pointé sa main droite vers l’avant.

L’écusson sur le dos de sa main droite avait commencé à briller.

« Oh ? Tu vas utiliser ton symbole — la protection divine de l’arbre sacré ? On dirait que tu as oublié la règle de ce duel, hein ? » demandai-je.

« Uh! »

Comme on s’y attendait, même Pierre hésitait à rompre la règle spécifique d’un duel qui se déroulait sous serment à l’arbre sacré.

« Maintenant, je vais me faire rembourser, alors ne te rends pas trop vite. J’ai beaucoup de raisons de te frapper, » déclarai-je.

« Vas-tu me frapper !? Tu ne t’en sortiras pas si facilement si tu poses ta main sur moi ! Je massacrerai toute ta famille et ton pays ! Je t’apprendrai ce qui arrivera quand tu feras de la Maison Faiviel ton ennemi ! » cria Pierre.

« Oh, effrayant ~, » déclarai-je.

La réaction du public face à la menace de Pierre quand il s’était fait coincer comme ça avait été complètement froide.

Des voix de mépris envers Pierre se faisaient entendre de partout.

« Utiliser le pouvoir de sa famille quand il est sur le point de perdre comme ça, c’est vraiment une ordure. »

« Pour commencer, je n’arrive pas à croire qu’il ait perdu contre un humain désarmé alors qu’il portait lui-même une armure. »

« Un si mauvais perdant — . »

Pierre avait commencé à crier sur tout le monde autour de lui après avoir entendu leurs commentaires.

« Fermez vos gueules, tas d’ordures ! Ces putains d’ordures, ces incompétents ! Vous pouvez tous vivre dans ce pays grâce à nous, les six grands nobles ! Vous tous, parasites et insectes merdiques, comment osez-vous insulter ce grand Seigneur Pierreeeeee ! » cria Pierre.

Les réactions du public à l’égard de la diatribe de Pierre avaient été glaciales.

J’avais posé ma main sur l’épaule de Pierre qui regardait de l’autre côté, pour le faire se tourner vers moi. Puis j’avais frappé d’une droite sur son visage.

Les acclamations avaient éclaté juste après ça.

— Ce type, à quel point est-il détesté ?

« Ce n’est pas bon de fermer les yeux quand on est en plein duel. Aussi, je peux t’assurer que je suis une personne gentille et douce, mais je suis impitoyable envers ceux qui cause du tords à moi, ou à mes amis, » déclarai-je.

« Qu’est-ce que… fugoh ! » s’écria Pierre.

Ma main gauche avait saisi ses cheveux et ma main droite l’avait frappé encore et encore.

J’avais concentré mes coups de poing autour de sa bouche pour qu’il ne puisse plus parler. Le plat principal serait après ça.

« Qu’est-ce qu’il y a ? Essaie au moins de riposter ! » déclarai-je.

Après plusieurs coups de poing, l’attitude hautaine de Pierre s’effrita peu à peu. Il avait fini par dire des mots faibles comme « S-stop ! » « J’ai compris, je ne dirai pas à ma famille de se venger », et ainsi de suite.

Il devait avoir peu d’expérience de se faire battre jusqu’à présent parce qu’il n’avait rien fait d’autre que de tourmenter les faibles.

Quand j’avais lâché ses cheveux, le visage de Pierre s’était transformé en cette chose extrêmement laide.

« Hé, Jkdee dufs — . »

On aurait dit qu’il essayait de dire quelque chose. Il semblait qu’il essayait de dire « J’abandonne », mais j’avais sûrement mal entendu, alors j’avais continué le duel.

« Tu dis que tu n’abandonneras jamais !? Comme on s’y attendait de la part du Seigneur Pierre, quelqu’un des six grands nobles ! Ton courage est vraiment digne de respect. — Oraa ! » déclarai-je.

« Bwagh ! »

Quand mon coup de pied avait touché l’estomac de Pierre, son corps s’était facilement plié en forme de « < ».

L’académie avait également formé les étudiants en arts martiaux, mais ce type était plus faible que tous ceux que j’avais rencontrés auparavant.

Il avait crié dans la douleur quand mon poing s’était cogné dans son estomac.

« S-stahp — . »

« Donc tu ne perdras pas même après ça. C’est incroyable, Pierre ! » déclarai-je.

Pierre semblait penser que cette raclée continuerait tant qu’il resterait debout. Il avait ainsi permis à son corps d’être emporté par mon prochain coup de poing et était tombé par terre.

Sa main s’était tendue vers le témoin Monsieur Narcisse pour lui demander de l’aide, mais j’avais immédiatement chevauché son corps et je l’avais frappé.

« Tu crois que ce sera fini quand tu seras allongé par terre ? C’est dommage, je ne vais pas laisser ça s’arrêter ici ! » déclarai-je.

J’avais attaqué à fond sa bouche pour qu’il ne puisse pas proclamer sa reddition. Les dents de devant de Pierre avaient disparu.

Il pleurait en se couvrant le visage avec les bras, mais j’avais visé avec mon poing pour passer à travers l’espace.

C’était incroyable que même si je le battais de manière unilatérale comme ça, il n’y eût que des acclamations éblouissantes qui venaient des sièges du public.

« Tout le monde te déteste, hein ? Je n’aurais jamais cru qu’on m’acclamerait si fort quand je tourmenterai quelqu’un comme ça en duel, » déclarai-je.

Après avoir dit cela, Pierre avait parlé en pleurant.

« Parchfjonnekdfe-mokdc, j’akd padu. »

Pardonnez-moi, j’ai perdu, déclara Pierre d’une voix faible. Mais j’avais encore frappé son visage sans pitié.

Même pour moi, je devrais ressentir de la douleur dans mon cœur après avoir battu quelqu’un de cette manière. Mais pour l’instant, mon cœur ne me démangeait même pas parce que ce type était mon adversaire.

« Qu’as-tu fait à ceux qui ont pleuré et supplié pour leur vie jusqu’à maintenant ? Ton souhait naïf que tu sois pardonné quand tu seras celui qui mendiera ta vie ne sera pas exaucé ici. N’es-tu pas content d’être devenu un peu plus intelligent après cette leçon ? » demandai-je. J’avais balancé mon poing sur le nez de Pierre.

Des saignements de nez avaient jailli et m’avaient éclaboussé, mais je n’y avais pas prêté attention et j’avais continué à balancer mon poing vers lui.

« Mec, tu es vraiment un mec sympa ! Je ne me sens pas du tout coupable, même après t’avoir frappé autant de fois ! Au lieu de cela, je me demande même si je ne suis pas un champion de la justice ! » déclarai-je.

Si j’étais obligé de mentionner un point positif à propos de Pierre, ce serait son utilisation comme sac de sable qui ne vous ferait pas du tout culpabiliser.

Il y avait aussi les acclamations du public. J’avais eu l’impression d’être un héros.

Mais ne suis-je pas un héros !

« Alors, comment est-ce ? Qu’est-ce que ça fait d’être celui qui reçoit ce que tu as fait jusqu’à présent ? » demandai-je.

Pierre répondit à ma question avec un faible murmure.

« Jfre ne shh parshonnshrai jashais. »

Je ne te le pardonnerai jamais. On aurait dit que son cœur n’avait toujours pas cédé.

En ce moment, et malgré la situation, ce type n’avait toujours pas la moindre intention de réfléchir sur lui-même. Incroyable !

Tu es vraiment… le méchant parfait.

« Ouais, c’est ça, Pierre ! Continue à me résister comme ça ! » déclarai-je.

+++

Chapitre 12 : Le monstre à une corne

Partie 1

Dans un renversement complet par rapport à la situation antérieure, les sièges du public étaient envahis par des acclamations fébriles.

Noëlle se sentait choquée par cette atmosphère tout en regardant Léon continuer à battre Pierre d’une manière unilatérale.

Autour d’elle, le public revenait après avoir fui et se dirigeait vers l’avant pour observer de plus près la silhouette galante de Léon.

L’entourage de Noëlle était rempli d’un tel public.

Mais quand même, je n’aurais jamais pensé que personne ne bouge pour arrêter ça

C’était tout naturel quand elle pensait à ce que Pierre avait fait jusqu’à présent.

Non — .

C’est le sentiment des habitants de ce pays à l’égard des six grands nobles.

— Cela ne s’était pas arrêté là. Il y avait aussi un fort sentiment d’opposition envers les six grands nobles qui régnaient sur eux.

Quelqu’un des six grands nobles qui étaient en possession d’un pouvoir écrasant était vaincu de manière unilatérale par Léon qui n’avait pas la protection divine de l’arbre sacré.

Les gens d’ici étaient très excités à l’idée d’assister à cette scène.

Quelqu’un qui possédait la protection divine de l’arbre sacré et quelqu’un qui n’en possédait pas. Il y avait un grand mur entre ces deux types de personnes dans la République.

Le mécontentement du public à l’égard des six grands nobles avait atteint un niveau d’excitation fébrile qui les avait enveloppés d’une chaleur anormale.

Le bras de Noëlle avait soudainement été saisi alors qu’elle regardait Léon.

« Lelia ? » demanda Noëlle.

Noëlle avait trouvé Lelia face à elle quand elle s’était retournée.

Elle poussa à travers le public pour atteindre Lelia. La foule dense avait fait frissonner ses cheveux et ses vêtements.

« Grande sœur, viens avec moi un moment ! » déclara Lelia.

« Le duel n’est toujours pas terminé, » déclara Noëlle.

« Ce n’est pas le moment de dire quelque chose comme ça ! » s’écria Lelia.

Noëlle avait été éloignée de cet endroit par Lelia qui avait l’air très agitée.

Lelia avait parlé à Noëlle de la situation actuelle. « Il y a la guerre dehors ! »

Maintenant qu’elle l’avait mentionné, Noëlle se souvient que Clément avait dit quelque chose comme ça tout à l’heure. Elle tourna son regard vers Narcisse et le trouva en train de parler avec des gens.

Narcisse regardait vers l’arène du duel avec une expression confuse.

Lelia elle-même semblait très impatiente. « Les plans sont tous foutus à cause de leur faute. Si nous ne faisons pas quelque chose — . »

Noëlle avait secoué le bras de Lelia pendant qu’elle disait ça.

« — Grande sœur ? » demanda Leila.

Lelia regarda Noëlle dans la confusion.

« Je vais rester et regarder le duel de Léon ici, » annonça Noëlle.

Noëlle marcha alors pour voir le résultat du duel de Léon. Puis elle avait entendu la voix de Lelia derrière elle.

« Grande sœur ! Ne t’implique pas avec eux ! Ils sont — ! »

***

« Haa ~, je suis fatigué, » déclarai-je.

Je m’étais éloigné de Pierre alors que j’étais fatigué de frapper trop souvent.

« C’est incroyable que tu ne t’ennuies jamais de faire ce genre de choses. Est-ce si amusant que ça de tabasser des gens ? » j’avais donné un coup de pied dans la tête de Pierre avec mes orteils en le lui demandant. Il avait murmuré quelque chose d’inintelligible de sa bouche démolie.

« Je n’entends pas ce que tu dis. Eh bien, je suppose que ça n’a pas d’importance, » continuai-je.

J’avais gloussé après avoir dit ça.

C’est alors que Monsieur Narcisse avait déclaré la fin du duel. « Gagnant, Léon Fou Baltfault ! — Appelez vite le médecin ici ! »

Un médecin portant une robe blanche et une infirmière étaient entrés dans l’arène.

Ils avaient immédiatement examiné l’état de Pierre.

« C’est horrible. »

« Nous allons commencer le traitement. »

Ils avaient commencé à appliquer efficacement la magie de guérison et les premiers soins à un Pierre souffrant.

Il semblait que le docteur était un médecin compétent. Le visage de Pierre revenait peu à peu à la normale.

Des hommes en armes s’étaient rassemblés autour de nous et avaient commencé à encercler Pierre.

Pierre semblait les considérer comme ses alliés qui venaient l’aider. Son attitude de coq était revenue.

— Ce type est vraiment facile à comprendre.

Monsieur Narcisse et Louise étaient également descendus des gradins et s’étaient dirigés vers nous. Puis Pierre s’était mis à protester contre eux.

« Narcisse ! C’est ce type ! Ce type est un enfoiré de tricheur ! Il m’a piégé pour gagner ! » s’écria Pierre.

Monsieur Narcisse n’avait pas prêté attention à l’affirmation de Pierre.

« Pierre, arrêtez de faire porter la faute aux autres. Il y a quelque chose que nous voulons vous demander, » déclara Monsieur Narcisse.

Il est important de faire attention à votre comportement quotidien.

Monsieur Narcisse avait l’air anormalement en colère pendant qu’il interrogeait Pierre. « Pourquoi attaquez-vous votre propre famille ? Même la flotte combinée d’Alzer a dû être envoyée pour l’arrêter. »

« — Hein ? » demanda Pierre.

Pierre avait fait une tête emplie de surprise quand on lui avait posé la question.

Même Louise avait l’air en colère. « Il y a aussi toutes les injustices que vous avez commises dans ce duel. Il y a trop de problèmes avec vos actions. J’aimerais que nous puissions immédiatement enquêter sur tout ce que vous avez fait, mais avant cela, votre navire — le navire que vous avez volé à Léon, vous devez l’arrêter. »

Pierre montrait l’expression de quelqu’un qui ne comprenait pas ce qu’on lui disait.

« Vous devez vous méprendre. Je ne sais rien de ce que vous dites. Rien ! C’est lui ! C’est uniquement lui ! Il me tend un piège ! » s’écria Pierre.

Je regardais Pierre qui me montrait du doigt et souriait.

« Ee ~ ~, tu es le propriétaire actuel du navire, n’est-ce pas ? Sur cette note, et si tu remplissais déjà ta promesse ? » demandai-je.

Monsieur Narcisse m’avait parlé pour que je ne le dérange pas dans sa discussion. « Monsieur Léon, ce n’est pas le moment. Les subordonnés de Pierre utilisent votre vaisseau pour se déchaîner. Si possible, je veux que vous nous disiez la faiblesse du vaisseau. Cela fait beaucoup de dégâts en ce moment même. »

J’avais fait disparaître mon sourire et j’avais plissé mes yeux.

Certaines personnes autour de moi s’étaient même mises sur la défensive en voyant mon changement d’attitude.

« Coopérer ? Vous me dites de coopérer avec ce bâtard qui a volé mon vaisseau et fait une chose si terrible à mes compatriotes sans que personne ne lève le petit doigt ? Vous devriez continuer à dormir en parlant seulement quand vous êtes endormi. En tout cas, je suis le vainqueur du duel. — Pierre, amène Einhorn devant moi tout de suite, » déclarai-je.

Des veines jaillissaient sur le front de Pierre et il agissait avec agacement.

« C’est pourquoi, j’ai dit que je ne sais pas —, » commença Pierre.

Mais Pierre semblait comprendre la situation alors qu’il était en train de parler. La couleur quitta rapidement son visage.

« Quoi ? Tu ne peux pas l’amener ici ? Oublies-tu ton serment à l’arbre sacré ? » demandai-je.

Il avait tremblé et m’avait supplié de lui pardonner. « Je le rendrai, c’est sûr. J-Je suis honnête ! C’est pourquoi donne-moi du temps ! Je te le rendrai, c’est sûr, je te donnerai même ce que tu veux. Je ferais n’importe quoi, alors donne-moi juste un peu plus de temps ! »

Louise avait vu la réaction de Pierre et s’en était rendu compte. Elle avait tourné son regard vers mon visage.

« Ne me dis pas —, » commença Louise.

— Malheureusement, il était trop tard.

« Alors tu pleures et tu supplies pour le pardon. Si c’est toi, pardonneras-tu à quelqu’un qui te supplie comme ça ? Bien que — on dirait que l’arbre sacré — c’est le sage arbre qui se fâche le premier plutôt que moi ! » déclarai-je.

Pierre avait perdu le duel et il avait aussi été incapable de tenir sa promesse — il semblait qu’il mettait en colère l’arbre sacré.

Un cercle magique rouge s’était formé avec Pierre au centre. Les gens de la République avaient tous sauté hors de la zone en un éclair et s’étaient éloignés du cercle.

Même Louise et Monsieur Narcisse avaient réagi de la même façon.

J’étais resté là où j’étais et j’avais regardé le cercle magique.

« C’est donc ce qu’on appelle la colère de l’arbre sacré, » déclarai-je à voix haute.

Ce phénomène avait été écrit dans les notes de Marie. Apparemment, un cercle magique rouge apparaîtrait si l’arbre sacré se mettait en colère.

Et en parlant de ce que cette chose ferait — .

« Non. NOOOOOOO ! » cria Pierre.

— Pierre avait crié et s’était éloigné de cet endroit, mais il s’était écroulé au sol quand les vignes étaient sorties du cercle magique et s’étaient enroulées autour de la cheville de Pierre.

Puis cela l’avait ramené vers le centre du cercle magique.

Pierre pleurait et criait en s’agrippant au sol pour résister. « Pardonnez-moi ! S’il vous plaît, pardonnez-moi ! Je ne le répéterai plus ! Je ne trahirai plus vos attentes, alors je vous en supplie, ne me l’enlevez pas ! — Je ne veux pas perdre la protection divine ! »

Louise avait vu Pierre crier et pleurer avant qu’elle ne ferme les yeux et n’évite son visage.

Monsieur Narcisse semblait détenir un intérêt. Il regardait Pierre, mais il n’avait pas l’air enchanté.

Moi ? Je regarde la scène avec le sourire.

« Abandonne tout ça. C’est parce que tu ne peux pas tenir ta promesse en plus de perdre, » déclarai-je.

Des vignes s’enroulaient autour du corps de Pierre et enveloppaient totalement sa main droite.

De la morve était tombée du nez de Pierre quand il l’avait vu et il avait crié aussi fort que possible. « Que quelqu’un m’aide ! AIDEZ-MOI ! »

Même Pierre, qui était un individu à ce point égoïste, avait été poussé à avoir peur comme ça par le cercle magique rouge.

Cette chose était le symbole de la peur pour ceux qui possédaient le symbole qui était la preuve de la protection divine de l’arbre sacré.

Après tout, la fonction de ce cercle magique était d’enlever ce symbole.

Quand tout fut terminé, les vignes se flétrirent et le cercle magique disparut.

Pierre n’était là qu’à verser des larmes comme s’il avait l’air épuisé.

« U-uguh ! »

Je m’étais approché de lui et j’avais regardé le dos de sa main droite. Il n’y avait pas de symbole.

J’avais posé ma main sur l’épaule de Pierre qui avait été réduit à une coquille vide et j’avais murmuré à son oreille. « Sais-tu pourquoi on t’enlève ton symbole ? »

Pierre n’avait rien dit en réponse.

« C’est parce que tu t’es battu avec moi, » déclarai-je.

Pierre regarda mon visage et trembla.

« Je n’irais pas si loin si tu n’étais pas arrogant et si tu nous avais simplement ignorés, mais c’est dommage pour toi. C’est toi qui as commencé cette bagarre. Apprends de tout ça pour faire mieux la prochaine fois. Ah, il y a encore une chose. J’avais envie de te le dire, » continuai-je.

J’avais beaucoup souri et j’avais déclaré. « Pierre, tu es vraiment un magnifique clown. »

Le visage de Pierre qui s’était fait traiter de clown s’était plissé et il s’était mis à pleurer en baissant la tête.

Louise m’avait approché. « Tu es encore plus méchant que je ne le pensais. »

Elle n’avait pas l’air de me critiquer sérieusement, même quand elle me traitait de mauvais enfant.

« Et ? Léon, ton navire peut-il être arrêté ? Nous n’aurons pas d’autre choix que de le détruire s’il ne peut être arrêté, » déclara Louise.

— Ce sera impossible. Luxon en ce moment retournera facilement toute situation quant à toutes les tentatives de destruction d’Einhorn.

Je regardais Arroganz qui s’était fait décorer d’un look en pointes.

« Je vais essayer de l’arrêter, » annonçai-je.

Ce type en ferait trop si je n’y allais pas bientôt. Ce serait troublant.

+++

Partie 2

Dans le ciel du territoire de Faiviel.

Beaucoup de dirigeables faisaient face à Einhorn pour arrêter son avance.

Les dirigeables de la République s’étaient tournés pour montrer leur flanc afin d’aligner leurs canons pour faire face à Einhorn, mais Einhorn les attaquait sans être lui-même attaqué en se trouvant à l’extérieur de la portée de leurs canons.

Derrière la flotte de la République, il y avait un très grand château.  

C’était le château de la maison Faiviel. 

La flotte essayait désespérément de protéger le château. 

À l’intérieur du pont d’Einhorn, Luxon visait les brèches de la flotte et bombardait de loin le château.

« C’est difficile de placer un boulet de canon là où il n’y a pas de réaction vivante, » murmura Luxon.

La flotte personnelle de la Maison Faiviel avait pris son envol afin de protéger le territoire de la Maison Faiviel.

De plus, la flotte combinée qui rassemblait les dirigeables de l’ensemble de la République avait également prêté sa force pour couler Einhorn.

Luxon exploitait leur canal de communication.

« Nos canons ne peuvent pas l’atteindre ! »

« Pour qu’un dirigeable du royaume soit si fort, a-t-il un orbe chargé à l’intérieur ? »

« Ce stupide deuxième fils de la Maison Faiviel, qu’est-ce qu’il fout ? »

Dans leur communication, Luxon avait appris que les ennemis confondaient encore Einhorn avec la Maison Faiviel.

C’était bien comme ça pour l’instant.

Luxon avait observé la situation dans le château grâce à sa capacité de vision à distance. Là-bas, le chef de la maison Faiviel était inesthétique.

Luxon bombarda un endroit à proximité pour le menacer, mais il fut bloqué par le pouvoir du symbole.

« C’est donc le symbole de l’arbre sacré. Très intéressant. — Oh ? » s’exclama Luxon.

La flotte ennemie avait commencé à effectuer un mouvement.

Un dirigeable d’une taille remarquable se dirigeait vers Einhorn.

« Donc le vaisseau amiral lance un assaut ? Ce n’est pas une méthode efficace, mais est-ce qu’ils pensent que seul leur vaisseau amiral peut arrêter Einhorn ? Peu importe ce qu’ils pensent, » déclara Luxon.

Le vaisseau amiral était extrêmement grand avec une taille qui atteignait un kilomètre.

Le commandant à bord du vaisseau amiral criait. « Coulez-le quoiqu’il arrive ! Nous ne pouvons pas laisser la flotte d’Alzer être vaincue par un seul vaisseau du royaume ! »

La légende de l’invincibilité d’Alzer.

Luxon avait enquêté sur divers aspects de l’armée de la République qui ne connaissait aucune défaite tant qu’il s’agissait d’une bataille défensive.

« Tous leurs dirigeables sont installés avec un dispositif différent que le royaume n’utilise pas. Ce doit être un appareil qui utilise l’énergie de l’arbre sacré. Je vois — ces dirigeables peuvent utiliser librement l’énergie sans frais, » déclara Luxon en analysant ce qu’il voyait.

Les dirigeables de ce monde utilisaient normalement des pierres magiques comme énergie pour déplacer leur moteur.

Mais, les dirigeables de la République étaient capables d’utiliser beaucoup d’énergie sans avoir besoin de charger beaucoup de pierres magiques à l’intérieur.

Avec l’espace libéré pour stocker les pierres magiques, la quantité d’armes et de munitions qu’ils pouvaient transporter augmentait et ils pouvaient aussi utiliser beaucoup d’énergie pour leur bouclier.

Les dirigeables de la République étaient très puissants lorsqu’ils combattaient dans leur propre pays.

Mais, lorsqu’il s’agissait d’envahir d’autres pays, l’énergie de l’arbre sacré ne pouvait pas les atteindre et les dirigeables n’étaient plus que des dirigeables normaux.

Il en était de même pour leurs armures.

Les drones continuaient à abattre les armures qui volaient depuis la flotte ennemie, mais leurs caractéristiques étaient meilleures que celles des armures du royaume.

« Ils ne sont à ce niveau que lorsque leurs paupières sont réellement ouvertes. »

Luxon avait perdu tout intérêt et — chargé vers le vaisseau amiral qui se dirigeait vers lui.

« — Charger. »

La proue d’Einhorn avait été conçue comme une corne de licorne, mais ce n’était pas seulement une décoration.

Les membres d’équipage du vaisseau amiral ennemi s’échappaient l’un après l’autre.

Quelques instants plus tard, la corne d’Einhorn avait heurté la proue du vaisseau amiral ennemi — la proue du vaisseau amiral avait été facilement coupée en deux.

« Ne considérez pas Einhorn comme un dirigeable normal. — Pour commencer, un dirigeable comme ceux d’Alzer ne peut même pas commencer à se comparer à lui, » déclara Luxon.

Luxon se sentait malheureux depuis l’inspection d’Einhorn par la République. Maintenant, il exprimait sa colère à l’ennemi.

Einhorn continua d’avancer tout en pénétrant dans le vaisseau amiral ennemi qui était cinq fois plus grand que sa propre taille sans faire de pause. À la fin, le vaisseau amiral avait été coupé en deux parties. Il avait été réduit à un état atroce et s’était enfoncé. Les équipages qui évacuaient le navire amiral à bord d’embarcations ne pouvaient qu’assister à ce qui se passait.

Il y avait eu des explosions du vaisseau amiral. Quand Einhorn était arrivé indemne de l’intérieur de la flamme et de la fumée, des voix de désespoir s’étaient élevées parmi les ennemis.

« Il n’est pas endommagé ! »

« À tous les vaisseaux, chargez ! »

« Arrêtez ça quoiqu’il arrive ! L’adversaire est juste le vaisseau de Hohlfahrt ! »

La flotte de la République avait fait preuve de prudence et avait attaqué, mais Luxon s’était intéressé à autre chose.

Les drones d’escorte venaient de récupérer un orbe vert qui libérait un faible éclat.

Il s’agissait d’un orbe qui avait été chargé à l’intérieur du vaisseau amiral.

« — Ce sera un bon souvenir pour le maître, » déclara Luxon.

Luxon avait récupéré un souvenir pour Léon.

***

Le commandant de la flotte avait vu le navire amiral couler à partir d’un bateau d’urgence.

Il regardait Einhorn avec un regard désespéré.

« — Le dirigeable de ce royaume est un monstre, » s’écria le commandant.

La raison pour laquelle il était extrêmement découragé était parce que la flotte de la République qui était invaincue dans la bataille défensive jusqu’à présent venait d’être vaincue.

Il pourrait l’accepter si l’adversaire était une force armée de la République, mais l’adversaire était un dirigeable construit dans le royaume.

Il se plaignait que la légende de l’invincibilité d’Alzer avait pris fin à l’époque où il était commandant de la flotte.

Le commandant de la flotte marmonna, les yeux fixés sur Einhorn. « Nous n’avons rien d’autre qui puisse l’arrêter — . »

Même le vaisseau amiral avait été facilement détruit.

La République n’avait plus de méthode pour arrêter Einhorn.

Pendant qu’il pensait cela, un petit navire s’approcha du cuirassé avec une armure noire qui l’accompagnait.

« Quoi ? » s’exclama l’homme.

Un subalterne à proximité qui était responsable de la communication annonça la suite au commandant. « Commandant, c’est un allié ! Un message sous le nom de Lady Louise de la Maison Rault dit qu’il va arrêter le dirigeable ennemi ! »

L’armure noire s’était envolée vers Einhorn. Les drones l’avaient intercepté quand elle s’était approchée.

L’armure noire les mit en déroute en un éclair et atterrit sur le blindage de l’Einhorn avant qu’un jeune homme ne saute de l’intérieur de l’armure.

Il était monté à bord d’Einhorn très facilement, alors même qu’ils n’arrivaient même pas à s’en approcher quoiqu’ils essayaient de faire.

Voyant cela, le commandant avait mis son chapeau sur sa tête jusqu’à ce qu’il se couvre les yeux de résignation.

« C’est trop tard. Même si le dirigeable est arrêté maintenant, nous avons déjà perdu, » déclara le commandant.

Le nombre de navires de guerre qu’Einhorn avait abattus était trop élevé.

Le commandant tourna son regard vers le sol. Sur le sol, il y avait les épaves en flammes des navires alliés à perte de vue.

« Ô arbre sacré, s’il vous plaît, faites descendre le marteau du jugement sur ce monstre. »

Le commandant pria l’arbre sacré.

+++

Partie 3

Quand j’étais entré sur le pont d’Einhorn, Luxon m’attendait avec des drones alignés des deux côtés.

Son objectif rouge me regardait.

« Si seulement j’avais eu cinq minutes de plus, j’aurais pu détruire le château de la maison Faiviel, » déclara Luxon.

J’avais ri de Luxon qui disait une telle chose.

« Tu es toujours le même comme d’habitude. Mis à part cela, tu es maintenant capable de comprendre ma grandeur après avoir servi sous les ordres de Pierre, n’est-ce pas ? Sois heureux d’avoir un maître merveilleux comme moi, » déclarai-je.

« C’est certain que Pierre n’était pas bon. Dois-je dire que c’était une expérience nauséabonde ? Mais, n’est-ce pas le maître qui m’a fait vivre une chose aussi horrible ? » demanda Luxon.

« C’est toi qui as pris le parti de Pierre sans me le demander. Ce n’était pas ma faute, » déclarai-je.

J’avais fait un pas en avant et Luxon avait flotté à côté de mon épaule droite.

« C’était parce que ce serait plus efficace de cette façon. Bien que je ne pense pas que le maître sera capable de comprendre une telle chose. Grâce à cela, j’ai pu apprendre beaucoup de choses, » déclara Luxon.

J’étais entré dans le vaisseau et j’avais trouvé l’endroit très sale.

Il semblait que les robots faisaient de leur mieux pour nettoyer l’intérieur, mais de nombreux ornements avaient été volés.

« Ils sont vraiment comme des pirates, » déclarai-je.

« C’est parce que plus de la moitié d’entre eux sont de vrais pirates des airs, » déclara Luxon.

« Comme c’est épouvantable ! » m’exclamai-je.

Un drone m’avait tendu un fusil de chasse chargé de balles non létales alors que je me sentais surpris par le cercle d’amis de Pierre.

« Et, as-tu pu entendre quelque chose d’intéressant ? » demandai-je.

« Oui. J’ai pu enquêter en détail sur la situation intérieure de la République, » déclara Luxon.

« C’est une bonne chose, » déclarai-je.

« Et, quel est le plan du maître maintenant ? » demanda Luxon.

J’avais tabassé Pierre, mais ce n’était qu’un petit spectacle.

La vraie cible était la République elle-même.

« J’apprendrai à Alzer à quel point le monde est vaste. Peut-être que je vais aussi leur faire payer les frais de scolarité, » déclarai-je.

« Le maître qui enseigne le monde à la République en utilisant une super technologie comme moi n’est pas différent d’eux, » répliqua Luxon.

« Je leur apprends juste qu’il y aura toujours quelqu’un au-dessus de toi. Avec cela, ils connaîtront leur place et deviendront un peu humble, » répondis-je.

« Est-ce amusant de leur faire la leçon en utilisant ma force comme ça ? » demanda Luxon.

« Ouais, c’est marrant. Rien ne vaut ce sentiment, » répondis-je.

Nous étions arrivés au hangar d’Einhorn pendant que nous faisions de si petites discussions.

Les sbires de Pierre étaient attachés là-haut.

Le hangar avait également été gravement endommagé.

« Ces salauds salissent le dirigeable des autres comme bon leur semble. J’exigerai un supplément pour les frais de réparation, » déclarai-je.

Quand les sbires de Pierre m’avaient vu, la plupart d’entre eux avaient l’air effrayés. Mais il y en avait aussi parmi eux qui me regardaient fixement.

« Vous avez l’air rebelles ! » déclarai-je.

Un homme malsain qui avait les bras liés par une corde se leva et parla d’un ton menaçant. On aurait dit qu’il ne connaissait pas la situation à l’extérieur. « Espèce d’enfoiré, comment oses-tu ? »

J’étais déjà fatigué d’écouter les conneries de ce genre de personnes, alors je l’avais fait taire en tirant avec le fusil.

J’avais vu l’homme tomber et se tordre de douleur en parlant aux autres gentiment. « Ne parlez pas. Et ensuite, réjouissez-vous. Votre patron Pierre a perdu contre moi. Il pleurait et criait de honte quand il a fini par perdre sa protection divine. Félicitations ! Vous avez perdu le commanditaire qui peut vous protéger ! »

Les sbires de Pierre se regardèrent en entendant cela et parlèrent entre eux.

« C’est pour ça que j’ai dit que je ne voulais pas faire ça ! »

« Quand t’es-tu déjà opposé à Pierre ? »

« Qu’est-ce qu’il y a maintenant ? »

Ils chuchotaient entre eux, alors j’avais tiré avec le fusil pour les faire taire.

Puis un homme portant l’uniforme de l’académie s’était levé avec un visage obséquieux.

« E-Eh bien ~, je ne suis pas impliqué dans tout ça, alors allez-vous m’aider ? Si vous m’aidez, je vous donnerai un témoignage qui vous donnera un avantage, » déclara l’homme.

J’avais tourné mon regard vers Luxon et il m’avait parlé de cet homme. « Il ment. Cet homme a participé à l’agression de Jean et Brad. Il a même pris l’initiative dans ces actes. »

L’expression de l’homme avait complètement changé en entendant ça.

« Comment oses-tu me parler ainsi, toi, un simple familier ? » s’écria l’homme.

Il n’y avait finalement plus personne d’autre qui parlait après que j’eus aussi fait taire cet homme avec mon fusil de chasse.

« Dites vos excuses aux gros bonnets d’Alzer, » déclarai-je.

« Maître, un dirigeable de la République approche. Il fait des histoires pour être autorisé à monter à bord du vaisseau, » déclara Luxon.

« Menace-les de les couler, » déclarai-je.

J’avais gentiment parlé aux sbires tremblants de Pierre. « Je vais vous tabasser jusqu’à ce que vous soyez à deux doigts de la mort. Vous n’avez pas à vous plaindre, n’est-ce pas ? Vous avez obéi à Pierre et fait ce que vous vouliez jusqu’à présent. »

J’avais chargé des balles dans mon fusil de chasse, je l’avais pompée pour les chambrer et j’avais pointé le canon vers les sbires de Pierre.

« Vous avez même tabassé Brad et Jean. Permettez-moi de vous remercier, » déclarai-je.

J’avais impitoyablement appuyé sur la gâchette alors que la bande avait crié pour obtenir de la pitié.

***

Les chefs des six grands nobles étaient réunis d’urgence dans le sanctuaire de l’arbre sacré pour une réunion.

Le sujet portait sur le monstre à une corne — Einhorn.

« C’est incroyable. »

« Notre flotte a perdu contre le vaisseau d’Hohlfhart !? »

« Nous devrions enquêter sur ce dirigeable tout de suite ! »

La République n’avait jamais connu la défaite dans une bataille défensive, mais à l’heure actuelle, un seul navire lui avait porté un coup énorme. Bien que la bataille ne se soit pas poursuivie jusqu’à sa conclusion où ils avaient été clairement déclarés perdants — appeler le résultat comme une défaite ne serait pas une erreur.

L’expression du président Albergue était également plus tendue que d’habitude.

« Seigneur Lambert, pouvez-vous nous expliquer ce que cela signifie ? » demanda Albergue.

Auparavant, Lambert ne rapportait que l’obtention d’un dirigeable du royaume par Pierre.

Mais personne n’avait jamais imaginé dans leur rêve le plus fou que le dirigeable deviendrait en fait une telle menace.

Lambert avait fait une crise de colère et avait crié comme un enfant. « Nous devons protester contre le royaume ! Savez-vous à quel point la maison Faiviel a été endommagée par tout ça ? Ce n’est pas seulement le port. Nos dirigeables et nos installations militaires ont également été détruits ! Nous devrions envoyer une protestation des six grands nobles ! »

Fernand avait envoyé son regard vers Albergue après avoir vu la réaction de Lambert. « On ne peut pas lui parler. Président par intérim, où en est la négociation avec le propriétaire du dirigeable ? »

C’était aussi un problème.

« Ça ne se passe pas bien, » répondit Albergue.

Le propriétaire d’Einhorn, Léon prétendait que « Le propriétaire de l’époque était Pierre, donc ce n’était pas de ma faute. C’est plutôt moi la victime. J’attends des compensations pour tous ces ennuis ! ». Voilà ce qu’il a dit à la république.

Léon s’exclamait que la responsabilité incombait à la République. Albergue avait du mal à comprendre pourquoi sa fille prêtait son aide à cet homme.

— Louise, à quoi penses-tu ?

Lambert avait crié « Je n’ai rien fait de mal ! ». Les cinq autres têtes ne le regardaient qu’avec dégoût pendant que la réunion se poursuivait.

***

Au manoir de Marie.

J’y étais retourné après le duel et j’avais vu Noëlle-chan allongée sur le lit de bébé.

« Elle ne peut plus rien manger maintenant. »

C’était formidable qu’un gros problème ait été résolu, mais maintenant c’était Noëlle-chan qui approchait de ses limites.

Luxon regardait Noëlle-chan. « Elle vit plus longtemps que ma prédiction. C’est surprenant. »

Je n’étais pas le seul à regarder Noëlle-chan. Noëlle avait aussi l’air inquiète.

« Jean arrivera-t-il à temps ? » demanda Noëlle.

Noëlle-chan était devenue incapable de bouger, alors j’avais envoyé Marie à l’hôpital.

« Il s’en sortira. Même si Marie ressemble à ça, elle est en fait une guérisseuse compétente, » déclarai-je.

Je l’avais envoyée plusieurs fois voir Jean qui était dans le coma et gravement blessée, mais elle m’avait dit qu’il ne s’était toujours pas réveillé.

Mais l’entrée était devenue bruyante.

La porte de la pièce avait été ouverte et Jean s’était précipité à l’intérieur, vêtu d’une blouse d’hôpital et enveloppé dans des bandages.

« Noëlle ! » cria Jean.

« Jean ! Regarde, Noëlle-chan, Jean est là ! » déclara Noëlle.

Noëlle avait souri à Jean et le pressa de regarder Noëlle-chan.

Quand la main de Jean s’était étendue, la langue de Noëlle-chan l’avait léchée plusieurs fois. Jean lui caressa doucement la tête tout en s’excusant avec des larmes qui coulaient de ses yeux.

« Je suis désolé. Je suis désolé, Noëlle, » déclara Jean.

Luxon m’avait parlé pendant que je les regardais. « Ses yeux et son nez ne devraient plus fonctionner en ce moment. »

« C’est l’amour. Regarder quelque chose comme ça devrait te faire mal au cœur, » déclarai-je.

Je suppose que je devrais être content que Jean soit arrivé à temps, mais je me sentais un peu responsable.

Le visage de Jean était plein de larmes.

« Noëlle-chan, merci pour tout jusqu’à maintenant, » déclara Jean.

Les paroles de Jean m’avaient fait mal à la poitrine.

Il y avait trop de choses que je pouvais faire avec Luxon à mes côtés pour que je me sente responsable de toutes sortes de choses qui n’allaient pas bien.

— Ce n’est pas bon.

J’étais juste une personne médiocre. Je ne pouvais pas tout prendre en charge. Je ne devais pas non plus devenir si arrogant que j’essaierais d’assumer toute la responsabilité.

Luxon m’avait suivi quand je m’étais approché de la porte pour quitter la pièce. Donc, ce type peut aussi agir avec prévenance, alors que je pensais cela, Noëlle avait également bougé pour me suivre dehors.

« Tu ne restes pas ici Noëlle ? Luxon et moi sortons ensemble, tu sais ? » déclarai-je.

« Je sais. Je veux laisser Jean avoir du temps seul avec Noëlle-chan. C’est leur problème familial après tout, » déclara Noëlle.

« — Eh bien, d’accord, » répondis-je.

Je pensais que ça irait même si Noëlle restait ici avec Jean, mais je n’avais rien dit pendant que nous quittions la pièce.

+++

Chapitre 13 : Protagoniste insensible

Partie 1

J’avais laissé Jean et Noëlle-chan à l’intérieur de la pièce et j’avais parlé avec Marie dehors.

Marie faisait une expression fatiguée dans l’arrière-cour du manoir en me remettant un gros paquet de papier.

« Va un peu dormir si tu es fatiguée à cause de la guérison, » déclarai-je.

« Je ne pourrai pas me sentir soulagée si je ne t’ai pas remis ça, » répondit Marie.

J’avais feuilleté les documents que Pierre avait rassemblés pour les lire brièvement. Les papiers étaient remplis de diverses données sur les objets que Pierre avait détournés.

Luxon avait jeté un coup d’œil dans les documents. 

« Oh, n’est-ce pas le relevé des transactions avec ces marchands ? » demanda Luxon.

« Gardait-il le registre des transactions illégales dans tout ça ? » demandai-je,

« Peut-être n’avait-il pas entièrement confiance en Pierre ? Il devait les garder comme atout quand il en aurait besoin, » déclara Luxon.

« H ~ mm, » murmurai-je.

Apparemment, ce marchand commerçait même des « orbes », ce qu’il était interdit de faire sortir de la République.

Selon la loi de la République, il s’agissait sans aucun doute d’un crime digne de la peine capitale.

« Cela a augmenté nos arguments pour du chantage, » déclarai-je.

« Maître, tu fais une expression méchante, » déclara Luxon.

« Mon visage est comme ça depuis que je suis né, donc les gens m’ont souvent mal compris. Ça me rend vraiment triste, » déclarai-je.

Alors que je riais, le regard de Marie errait en montrant qu’elle était mal à l’aise.

« C-ça, grand frère — Je suis désolée ! » déclara Marie.

Et puis elle s’était agenouillée. En voyant cela, j’avais regretté d’en faire un peu trop.

« Cette fois, c’est ma responsabilité. Je ferai plus attention la prochaine fois, alors pardonne-moi ! » déclara Marie.

Le tatouage qui ressemblait à un collier autour du cou de Marie avait disparu. La malédiction de l’arbre sacré avait été dissipée.

« — C’est bien que la malédiction ait été dissipée, » déclarai-je.

« Hein ? »

J’avais prêté ma main à Marie quand elle avait levé son visage et je l’avais aidée à se lever.

« Pensais-tu sérieusement que j’étais en colère contre toi ? » demandai-je.

« Bien sûr que si ! Le visage de Grand Frère était effrayant à ce moment-là ! » déclara Marie.

Je ne savais pas quoi dire quand je voyais ma petite sœur de ma vie antérieure disant ça d’une manière enfantine alors même qu’elle devait être une vieille à l’intérieur.

« Luxon avait déjà obtenu l’information quand Pierre s’est battu avec toi, » déclarai-je.

« Eh !?? »

Luxon hocha la tête.

« Oui, mais de l’information manquait, alors j’ai décidé qu’il serait dangereux de se battre à ce moment-là. En même temps, c’était une bonne occasion d’infiltrer le cercle d’amis de Pierre, alors j’ai changé de camp sans consulter le maître, » déclara Luxon.

Marie semblait soulagée et était tombée à genoux comme une poupée dont les ficelles avaient été coupées.

Son teint s’était aussi amélioré. Elle était même devenue en larmes.

« Dis ça depuis le début ! J’étais vraiment effrayée ! » s’écria Marie.

« Il vaut mieux que le nombre de personnes qui savent quelque chose comme ça soit le plus petit possible, » déclarai-je.

Je tenais les documents de Marie sous mon bras, mais Marie marmonna soudain « Ha ! » avec une expression paniquée.

« Mais qu’adviendra-t-il de Pierre maintenant ? Je ne sais pas s’il pourra retourner à l’académie après que le Grand Frère l’ait écrasé de cette façon. Et si cela poussait Alzer à entrer en guerre contre le royaume ? » demanda Marie.

Même moi, j’avais pensé au risque que Marie mentionnait, mais je n’avais plus la patience de me taire sans rien faire si cela arrivait.

D’ailleurs. — Ce ne serait même pas une guerre.

« Je ne pense pas qu’il y aura une guerre. J’ai montré la puissance d’Einhorn pour que cela n’arrive jamais. Mais, comme tu l’as dit, Pierre a peu de chances de retourner à l’académie, » déclarai-je.

« N’est-ce pas un gros problème ? L’événement où Pierre cause des ennuis à l’héroïne est un événement majeur à mi-parcours ! » déclara Marie.

C’était certainement un événement important pour que l’héroïne puisse décider avec qui elle sortait.

Cependant, j’avais pensé que ce serait une erreur de faire en sorte que Noëlle sorte avec quelqu’un juste pour ça.

Après tout, elle était si proche de Jean, alors j’avais pensé qu’il valait mieux continuer à les surveiller.

En plus, il y avait une assurance.

« Pas de problème. Après tout, il semble qu’Émile soit sérieux dans ses relations avec Lelia, » déclarai-je.

Luxon poursuivit mon explication d’une manière que Marie pouvait facilement comprendre. « Émile envisage sérieusement de se marier avec Lelia. En ce qui concerne le symbole de l’arbre sacré, il semble que la condition d’en hériter soit principalement décidée par la lignée du sang. »

« Qu’est-ce que tu veux dire ? » demanda Marie.

« Noëlle et Lelia sont sœurs jumelles. Cela signifie qu’elles ont toutes les deux la possibilité de devenir prêtresse, » répondit Luxon.

Il n’y aurait aucun problème à choisir la prêtresse. Et si la prêtresse était choisie, elle pourrait choisir le protecteur suivant.

Le problème serait résolu si Lelia était choisie comme prêtresse et qu’Émile en devenait le protecteur.

Si le pire des cas se produisait et que Noëlle était choisie, Jean, son candidat pour être son amoureux, pourrait tout simplement devenir le protecteur. Pourrait-il en devenir un ?

Il n’était pas l’une des cibles de conquête, mais il ne devrait pas y avoir de problème.

Quoi qu’il en soit, le danger pour le monde pourrait être évité de cette façon.

« Alors tout ira bien ! » déclara Marie.

Marie semblait soulagée une fois de plus, pensant que Léon devait être content d’avoir envoyé Luxon aux côtés de Pierre. Grâce à cela, Luxon pouvait s’enquérir de diverses choses auprès de Pierre et aussi enquêter sur la situation domestique de la République dans les moindres détails.

« Mais il y a aussi une question qui en est ressortie, » déclara Luxon.

« Question ? »

J’avais demandé à Luxon ce qu’il avait à dire à ce sujet, mais Noëlle était arrivée en courant dans l’arrière-cour.

« Léon ! » cria Noëlle.

J’avais pu deviner ce qui s’était passé grâce à son expression.

L’expression triste de Noëlle devait signifier que Noëlle-chan était décédée.

***

Jean m’avait remercié avec des yeux rouges d’avoir pleuré tout en tenant les cendres de Noëlle-chan.

« Je te suis vraiment redevable. Je rembourserai sûrement les frais d’hôpital et de guérison un jour, » déclara Jean.

Je regardais Jean serrer dans ses bras la boîte remplie de cendres et je me grattais la tête en refusant. « Je n’en ai pas besoin. »

« Mais —, » commença Jean.

« J’utilise déjà l’incident cette fois-ci pour obtenir de l’argent. Je vais avoir une richesse absurde après ça, alors considère les frais de guérison et d’hospitalisation comme un service, » répondis-je.

Jean baissa les yeux avec un regard troublé avant de sourire.

« Tu es vraiment très gentil, Comte, » déclara Jean.

« Je m’interroge là-dessus, » répondis-je.

Je ne pouvais pas dire que c’était mon expiation pour l’avoir abandonnée.

« Tu t’es occupé de Noëlle-chan quand je n’étais pas là. Comte, tu es gentil, » déclara Jean.

J’avais changé de sujet sans y répondre.

« As-tu l’air de pouvoir retourner à l’académie ? » demandai-je.

« Oui. Mais, il semble que l’académie sera fermée pour un moment. C’est — il semble qu’il se passe plusieurs choses, » déclara Jean.

Eh bien, c’était ma faute.

Les six grands nobles d’Alzer se disputaient sur la façon de nous traiter en ce moment.

« Ces questions seront bientôt réglées. Tu t’entends bien avec Noëlle, » déclarai-je.

Jean avait l’air un peu surpris de mes paroles. Mais il hocha la tête.

« Eerr — oui, » répondit Jean.

— Se pourrait-il que ce type soit vraiment un protagoniste insensible ?

N’avait-il pas remarqué les sentiments de Noëlle ? Oi oi oi, épargne-moi ça.

« Ignorons les détails pour l’instant, restons calmes pendant un moment. Demande à Marie de jeter un coup d’œil si ton corps est douloureux, » déclarai-je.

« Merci beaucoup pour tout, » déclara Jean.

Jean inclina profondément la tête. Je l’avais observé avant de m’occuper de la prochaine affaire.

— Il est temps d’arracher des compensations d’Alzer !

***

Louise avait été rappelée au manoir de la Maison Rault.

Elle avait été interrogée par son père Albergue sur l’incident cette fois-ci dans son bureau.

« Louise, pourquoi as-tu fait ça ? » demanda Albergue.

Louise penchait la tête en bas. Albergue n’avait pas été en mesure de l’interroger trop sévèrement parce qu’il savait que la faute revenait à la République. Cependant, sa position de politicien l’avait forcé à critiquer la décision de Louise.

« Tu es citoyenne de la République d’Alzer. Tu as le devoir de donner la priorité au bien-être de ton pays, » continua son père.

Louise ne répondit que « je comprends » d’une voix faible.

« Pierre avait certainement trop fait dans cette affaire. Mais ce sera un problème si l’arbre sacré reste en possession de quelqu’un qui n’est pas de ce pays. En plus, c’était Einhorn ? Ce dirigeable est une grande menace, » déclara Albergue.

Pour être honnête, il souhaitait pouvoir obtenir les deux.

Si c’était impossible, il voulait obtenir ne serait-ce qu’un seul d’entre eux, mais actuellement les deux objets étaient en la possession de Léon.

Pour Albergue qui devait négocier avec Léon à l’avenir, cela rendrait la négociation difficile.

« Père comprendra quand tu rencontreras Léon, » déclara Louise.

Les paroles de Louise firent rétrécir les yeux d’Albergue en raison de sa colère.

« Je ne te dirai pas d’oublier Léon. Mais n’oublie pas que ton attitude a aussi mis Serge dans une impasse. Écoute-moi, Louise — Léon est mort, » déclara Albergue.

Louise s’était mordu la lèvre inférieure et avait serré les mains pour retenir ses larmes.

C’était rare qu’elle soit aussi obsédée.

Il pensait que sa fille garçon manqué avait mûri pour devenir une femme calme.

Mais en regardant ce qui s’était passé cette fois-ci, comme prévu, il semblait qu’elle s’était un peu forcée.

« Louise, il y a aussi la question de Serge. Ne parle pas trop de Léon devant lui, » déclara Albergue.

« Je sais, » répondit Louise.

« — Tu peux partir, » déclara Albergue.

Albergue soupira profondément après que Louise eut quitté le bureau.

Il posa ses coudes sur la table et croisa les bras pour y poser son front.

« Il n’y a que des problèmes. »

Après avoir dit cela, il avait ouvert un tiroir verrouillé et il en avait sorti une photo.

Il y avait l’image d’un enfant énergique de cinq ans. L’image montrait un enfant souriant.

Le garçon aux cheveux noirs tenait dans ses bras Louise de derrière, qui était encore une enfant sur la photo.

— Le garçon était son fils décédé, Léon Sara Rault.

Il était décédé à l’âge de cinq ans à cause d’une maladie.

« Léon, si seulement tu es encore en vie, » murmura Albergue.

S’il était encore en vie, il devrait avoir à peu près le même âge que Léon — que le comte Baltfault.

Albergue en avait eu assez de lui-même alors qu’il se demandait ce que son fils ferait s’il était encore là.

« Si seulement Serge pouvait au moins s’installer —, » murmura Albergue.

Il s’était plaint de son fils adoptif Serge qui n’était toujours pas retourné à l’académie avant de remettre la photo dans le tiroir et de retourner à ses papiers.

+++

Partie 2

Le lendemain, sur le lieu de la négociation avec Léon.

Albergue n’avait pas pu cacher son choc.

Fernand qui était à ses côtés s’inquiétait pour lui.

« Président par intérim, y a-t-il un problème ? » demanda Fernand.

« N-non, ce n’est rien, » répondit Albergue.

Il avait dit cela, tout en comprenant pourquoi Louise prêtait autant d’aide à quelqu’un du royaume.

L’apparence de Léon était exactement la même que celle de son fils s’il avait grandi jusqu’à cet âge.

C’était un jeune homme aux cheveux noirs et aux yeux noirs et à l’air moyen qu’on pouvait trouver partout, mais son air lui rappelait son fils.

Il y avait tant de similitudes, mais Léon lui-même était impudent envers eux en tenant d’une main l’étui contenant la jeune pousse de l’arbre sacré.

« Eh, qu’est-ce que vous avez dit ? » demanda Léon.

Le visage de Lambert était rouge. Léon lui demandait de façon provocante de lui répondre.

« Ne m’obligez pas à le dire plus d’une fois ! Je dis que la Maison Faiviel a subi d’énormes dégâts parce que votre dirigeable se déchaînait. J’exige que vous payiez la compensation pour ces dommages, » déclara Lambert.

« Je ne vous entends pas ~, » déclara Léon.

Il agissait comme si les chefs des six grands nobles réunis ici n’avaient pas été présents.

Les autres têtes de famille avaient aussi l’air irritées. Mais ils se méfiaient de Léon qui était en possession de l’arbrisseau de l’arbre sacré.

— A-t-il entendu parler du jeune arbre sacré par Louise ? Se demanda Albergue.

Léon n’avait pas du tout l’air nerveux devant ceux qui possédaient la protection divine de l’arbre sacré.

Son attitude était-elle basée sur l’ignorance, ou était-ce parce qu’il était pleinement conscient de leur situation — Albergue ne pouvait pas décider ce qui était le cas ici.

Léon leur avait demandé avec l’étui sur sa main. « Au fait, on dirait que vous me demandez d’assumer la responsabilité, mais êtes-vous vraiment d’accord avec ça ? »

« C’était de toute évidence de votre faute ! » cria Lambert.

« Seigneur Lambert, nous devrions aussi écouter ce qu’il a à dire. Alors, comte Baltfault, est-ce que vous voulez dire par là qu’il est déplacé que nous vous demandions d’assumer la responsabilité ? » demanda Albergue.

Albergue avait fait taire Lambert, sinon la négociation n’aurait pas progressé.

« Avez-vous vraiment besoin de demander ? Nous avons été trompés pour être d’accord avec le serment de cet arbre sacré et notre prince héritier s’est retrouvé avec un collier maudit à la suite des méfaits de l’un des vôtres. De plus, on m’a volé mon dirigeable, et pourtant Pierre qui a fait tout ça et qui s’est même déchaîné avec le vaisseau n’a pas du tout été blâmé. Pourquoi est-ce à moi qu’on demande d’en prendre la responsabilité alors que c’est vous qui agissez comme vous le voulez depuis le début ? Et n’avez-vous pas oublié que c’est moi qui ai stoppé le déchaînement d’Einhorn ? C’est ce qu’ils appellent rendre le mal pour le bien, » déclara Léon.

Léon se plaignait sans cesse, mais il souriait tout le temps.

Il ne savait pas ce que ce jeune homme pensait à l’intérieur.

« — Eh bien, laissons de côté la prétention du public ici. Si vous faites de tout cela ma responsabilité, alors cela signifie que vous êtes prêts à en subir les conséquences, n’est-ce pas ? » demanda Léon.

« Conséquences que vous avez dites !? » demanda Lambert.

Lambert fit cesser la conversation, et les autres têtes de famille le regardèrent fixement pour le faire taire.

Léon continua son discours en souriant. « Vous avez subi une défaite écrasante en affrontant un seul vaisseau du royaume. Si vous en faites la responsabilité de Pierre, cela ne se terminera que par un incident honteux entre vous, mais si vous en faites ma responsabilité, cela ne signifie-t-il pas la fin de votre ridicule mythe d’invincibilité ? Les analyses de votre invincibilité dans les combats défensifs s’arrêteront là et tout le monde le saura très rapidement, vous pouvez en être assuré ! »

C’était Fernand qui avait réagi calmement à cette déclaration. « Je m’interroge à ce sujet. En réalité, vous n’avez pas combattu du tout à l’époque, et la bataille n’était pas non plus terminée. Elle a été arrêtée au milieu. Cette bataille était plus comme un match nul. »

Léon tourna son regard vers Fernand qui bluffait et il montra le sourire de quelqu’un qui l’avait vu à travers lui. « Alors, n’hésitez pas à me mettre la responsabilité sur le dos. Ce sera la fin pour vous à ce moment-là. Combien de vaisseaux ont été abattus par un seul vaisseau ? Est-ce qu’il y a un seul de vos vaisseaux dont vous êtes si fiers, a-t-il réussi à égratigner l’Einhorn ? — De plus, qui vous a dit que le royaume n’a qu’un seul Einhorn à sa disposition en ce moment ? »

Fernand avait essayé de détendre l’atmosphère. « Vous avez un tempérament plutôt colérique, n’est-ce pas, monsieur le héros ? »

« Colérique ? Si j’étais vraiment une personne colérique, la maison Faiviel serait devenue une mer des flammes en ce moment même, » déclara Léon.

Albergue regarda brièvement Lambert serrer les mains dans la frustration avant de prendre la place de Fernand dans les négociations avec Léon. « Je comprends ce que vous voulez dire. Et qu’attendez-vous de nous ? »

« Pour commencer sur une bonne base, une compensation. Si vous ne pouvez pas préparer l’argent, je suis d’accord pour accepter des marchandises. Je rapporterai ce qui s’est passé cette fois-ci comme une simple querelle entre vous, alors vous devriez aussi inclure l’argent du silence en plus de l’indemnisation pour les dommages que nous avons reçus lors de cet incident. Bien sûr, vous devez aussi inclure des excuses officielles pour les mauvais traitements que nous avons subies depuis notre venue ici, » déclara Léon.

« — Je vois. »

Léon disait que « Je protégerai votre honneur et votre fierté. Alors, donnez-moi de l’argent ».

Lambert avait claqué le poing sur la table. « Ce salaud a dit ce qu’il voulait juste parce que je suis resté silencieux ! Nous n’avons jamais perdu contre Hohlfahrt jusqu’à présent ! »

Le sourire de Léon ne s’était toujours pas effondré. « Alors, la prochaine fois, cela sera pour de vrai, — Messieurs de la République, vous qui êtes soi-disant invaincue que dans les combats défensifs, on se reverra bientôt si c’est ce que vous voulez. Ah, si vous mettez la responsabilité sur moi, alors je suppose que vous aurez aussi une marque noire dans votre dossier défensif de bataille. Votre légendaire invincibilité sera finie avec ça, et le monde entier le saura ! »

Les expressions des membres de la République devenaient amères en entendant ces mots.

Si l’on savait qu’ils avaient perdu contre le royaume, d’autres pays les mépriseraient aussi.

Le démérite d’une telle chose serait immense.

De plus, maintenant qu’il y avait la possibilité que d’autres pays développent des dirigeables puissants, ils ne pouvaient plus facilement essayer de résoudre leur problème par la guerre.

Albergue considérait l’incident cette fois-ci comme une bonne occasion. Hmm, ce n’est pas mal. Et même, c’est pratique.

« — Très bien. Alzer vous préparera une compensation monétaire, » déclara Albergue.

Fernand protesta contre Albergue qui accepta facilement les conditions. « Président par intérim, avez-vous l’intention d’accepter sa demande telle quelle ? »

« La faute de l’incident, cette fois, revient à Alzer. Alzer s’excusera sincèrement, » déclara Albergue.

C’était une mauvaise décision en tant que président par intérim, mais personnellement Albergue voulait faire un bon usage de l’incident cette fois-ci.

— Pour son propre objectif.

Mais Albergue s’était excusé auprès de sa fille au fond de son cœur. Louise, tu dois te sentir comme ça aussi.

L’image du fils d’Albergue se superposait à celle de Léon devant lui. Il avait légèrement regretté que cela l’ait fait s’adoucir dans ses rapports avec lui.

Il ne pouvait pas critiquer sa fille comme ça.

Léon avait été surpris. « — Eh, allez-vous vraiment accepter mes conditions ? »

On aurait dit qu’il ne s’attendait pas à ce que toutes ses demandes soient acceptées.

« Est-ce surprenant ? » demanda Albergue.

« — Eh bien, ouais, » répondit Léon.

En voyant tout à l’heure l’attitude impudente de Léon, Albergue s’était dit que c’était peut-être l’attitude de base de Léon.

« Nous vous avons fait vivre une expérience désagréable pendant vos études ici. Toutes mes excuses. Aussi, ce n’est qu’une suggestion de ma part en tant qu’individu, mais —, » déclara Albergue.

 

***

Fernand s’approcha d’Albergue après la fin des négociations avec Léon.

« Président par intérim, le royaume va s’enhardir avec ça. S’il vous plaît, réfléchissez-y encore une fois, » déclara Fernand.

Fernand était jeune et extrêmement compétent, mais il avait un fort sentiment patriotique.

À cause de cela, il avait été sensible dans l’affaire qui avait désavantagé la République.

« Nous devrions fermer les yeux sur cette petite perte. Nous venons d’obtenir une bonne occasion de réformer notre prise de conscience, » déclara Albergue.

« Prise de conscience ? » demanda Fernand.

« L’idée que nous serons toujours prospères en nous appuyant sur l’arbre sacré est ancienne, » déclara Albergue.

Fernand avait été choqué. « Monsieur le Président par intérim, votre déclaration n’est-elle pas tout à l’heure trop controversée ? »

« Qu’est-ce qui est controversé à ce sujet ? L’évaluation des pays étrangers à l’égard d’Alzer qui s’est complètement appuyé sur l’arbre sacré tout en les regardant de haut est terrible, et c’est de notre faute. En même temps, notre sentiment de danger envers les pays étrangers est trop laxiste, » déclara Albergue.

Fernand aussi semblait avoir une idée de ce que disait Albergue. Il n’avait pas été en mesure de se défendre.

« Il semble que vous invitiez cette personne à votre manoir, mais est-ce que ça ira vraiment ? C’est un homme qui se battrait même avec nous, » déclara Fernand.

« Il est en possession de l’arbrisseau de l’arbre sacré. J’aimerais avoir un autre angle de négociation avec lui, » déclara Albergue.

« C’est certainement nécessaire, mais il n’est pas nécessaire que ce soit le président par intérim qui s’en occupe personnellement, n’est-ce pas ? » demanda Fernand.

« Je m’intéresse aussi personnellement à lui, » déclara Albergue.

Il avait énuméré diverses raisons, mais il voulait personnellement parler à Léon.

Il continue d’apparaître dans mon esprit même si je sais qu’il n’est pas mon fils. Est-ce parce qu’ils se ressemblent autant que ça ?

Albergue se souvient de son fils.

 

***

J’avais été invité à venir au manoir de la Maison Rault plusieurs jours après les négociations.

Les réparations pour moi avaient été payées immédiatement alors qu’Alzer menait également des négociations avec le royaume de Hohlfhart effectué par l’intermédiaire des fonctionnaires des deux pays. Ce serait marrant que Roland soit accablé de travail à cause de ça, alors je n’avais pas touché du tout à ce côté-là.

La Maison Rault était même allée jusqu’à me préparer un dirigeable pour m’emmener sur leur territoire — dans leur forteresse sur leur île flottante pour un dîner.

C’était une ville forteresse. L’ambiance était différente de celle de l’ancien territoire de Lespinasse.

« Cet endroit semble appartenir au roi d’un pays, » j’avais murmuré ça.

Luxon qui se camouflait me murmura à l’oreille. « — Maître, je crois que le risque d’assassinat est faible, mais ne baisse pas ta garde. »

Luxon enquêtait sur l’immense château pendant qu’on attendait dans la salle d’attente.

Il avait fait des recherches approfondies pour déterminer si les aliments qui seraient servis étaient empoisonnés ou non. Le résultat — il semblait que Léon était vraiment invité juste pour un dîner.

« Est-ce qu’ils essaient de me séduire parce qu’ils désirent l’arbrisseau de l’arbre sacré ? » demandai-je.

« C’est la plus probable des possibilités. Il semble qu’ils envisagent aussi l’échange de technologie. — Cependant, la situation semble étrange malgré tout, » déclara Luxon.

« Étrange ? Y a-t-il un problème ? » demandai-je.

« Les serviteurs qui voyaient le visage du maître s’agitent. Beaucoup de serviteurs vétérans sont particulièrement agités, » déclara Luxon.

Le serviteur qui m’avait fait visiter était aussi comme ça.

Il avait l’air vraiment surpris.

« Louise avait également l’air surprise lorsque nous nous sommes rencontrés pour la première fois. À l’époque, elle m’a demandé de l’appeler “Onee-chan” ou quelque chose comme ça, » déclarai-je.

« Est-ce quelqu’un qui a ce genre de hobby ? » demanda Luxon.

« Si elle veut vraiment devenir ma grande sœur, j’espère pouvoir échanger Jenna avec elle, » déclarai-je.

J’avais versé des larmes quand je m’étais souvenu de ma petite sœur biologique qui devait avoir des difficultés en ce moment dans le royaume.

Si je pouvais vraiment l’échanger avec Louise, j’étais sûr que je dirais instantanément « On change, s’il vous plait ».

Un serviteur était venu m’informer que la préparation était terminée pendant que je parlais avec Luxon.

+++

Partie 3

À l’intérieur d’une pièce avec un plafond très haut.

Je dînais avec trois autres personnes autour d’une grande table. C’était une sensation vraiment étrange de manger comme ça.

Il y avait des domestiques en attente autour de nous. Ils nous aidaient pour notre dîner.

Albergue était assis juste devant moi. Louise et la femme d’Albergue étaient assises à ses côtés.

Elles portaient toutes les deux une robe.

L’atmosphère du dîner était vraiment comme le dîner de la noblesse — non, le dîner de la famille royale même.

Les plats étaient devenus un peu froids, mais ils étaient quand même délicieux.

« Les plats vous conviennent-ils ? » Albergue me l’avait demandé.

J’avais parlé de mon impression sans aucune flatterie. « Ils sont délicieux. La sauce est différente de ce que nous avons dans le royaume, mais j’aime ce goût étranger. »

L’assaisonnement alimentaire serait différent selon les pays, mais je pourrais manger sans problème.

La viande tendre était accompagnée d’une sorte de légume que l’on ne trouvait pas dans le royaume.

Quand j’avais essayé de le manger, il avait un goût amer.

Je pouvais le manger, mais ce n’était pas quelque chose que je voulais manger de ma propre initiative.

Je m’étais un peu forcé à le mettre dans ma bouche avec de la viande pour en couvrir le goût. Mais j’avais remarqué que les trois devant moi me fixaient du regard.

« Eh, euh… est-ce que mes manières sont mauvaises ou quelque chose comme ça ? » demandai-je.

« N-non, ce n’est pas ça. Peut-être n’aimez-vous pas ce légume ? » demanda Albergue.

Il semblait avoir senti, d’après mon expression, que je n’aimais pas ce légume.

« C’est un légume que je n’avais jamais mangé dans le royaume. Je n’aime pas son amertume particulière, mais je peux quand même le manger, » répondis-je.

« Je… Je vois. »

Je commençais à douter en voyant l’air agité d’Albergue, mais sa femme avait soudain versé de grosses gouttes de larmes. Elle avait dit. « Pardonnez-moi. Je dois quitter mon siège un moment » et elle s’était levée.

Louise m’avait parlé alors qu’elle quittait la pièce avec une servante qui l’accompagnait.

« Je suis désolée pour ça. Maman va bientôt revenir. Elle ne part pas parce qu’elle déteste Léon. J’espère que tu peux comprendre ça, » déclara Louise.

« Pouvez-vous m’en donner la raison ? » demandai-je.

J’avais des doutes sur l’atmosphère de cet endroit. Puis Albergue m’avait parlé en baissant légèrement le regard.

« J’avais un fils, » déclara Albergue.

« Vous voulez dire Monsieur Serge ? » demandai-je.

« Je ne parle pas de mon fils adoptif Serge, mais de mon fils biologique. Il s’appelait Léon, » déclara Albergue.

— Une autre histoire que je n’avais jamais entendue auparavant avait surgi. Mais j’avais senti des pièces du puzzle se mettre en place en entendant ça.

Cela devait être la raison pour laquelle Louise me prêtait son aide cordialement, parce que j’étais semblable à ce fils.

« Donc c’est quelque chose comme ça, » déclarai-je.

« J’espère que vous ne vous vexez pas. Je n’aurais jamais pensé que vous seriez aussi semblable avec ce garçon, » déclara Albergue.

« J’ai déjà entendu dire que dans le monde, il y a au moins deux personnes qui vous ressemblent. Ce n’est sûrement qu’une coïncidence, » déclarai-je.

Albergue sourit tristement en murmurant. « Vous avez raison. »

Louise m’avait souri. « Léon — mon petit frère détestait aussi ce légume. Léon, tu lui ressemblais quand tu t’es forcé à le manger. Ça a dû faire en sorte que maman se souvienne aussi de beaucoup de choses. »

Il y avait un garçon qui portait le même nom que moi et qui était mort quand il avait cinq ans.

Maintenant qu’ils l’avaient mentionné, j’avais retrouvé la mémoire de ma vie passée, c’était aussi quand j’avais cinq ans.

J’avais l’impression qu’il y eût un lien ici, ou peut-être que c’était juste une coïncidence ?

« Ce qui me rappelle que votre fils ne vient pas à l’académie en ce moment, n’est-ce pas ? Où est-il en ce moment ? » demandai-je.

J’avais essayé de demander parce que je n’avais jamais vu Serge, mais l’expression de Louise s’était un peu brouillée.

« Il est sorti pendant les vacances de printemps et n’est jamais revenu jusqu’à maintenant. Il communique périodiquement avec nous, pour que nous sachions au moins qu’il va bien, » répondit Louise.

« Il est sorti ? » demandai-je.

Albergue avait alors dit. « C’est un enfant gênant, » tout en m’expliquant légèrement.

« J’ai entendu dire que le travail d’aventurier est jugé acceptable dans le Hohlfahrt. Mais on ne peut pas dire que c’est un travail respectable ici à Alzer, » déclara Albergue.

Cet endroit était différent du royaume, le statut social de l’aventurier y était faible.

« Serge — mon fils a un désir ardent pour le travail d’aventurier. Quand les vacances sont arrivées, il a utilisé un dirigeable et est parti à l’aventure. Si c’est vous, pouvez-vous comprendre ce que Serge ressent ? » demanda Albergue.

« Moi aussi, j’ai obtenu mon poste actuel en réussissant en tant qu’aventurier, ce qui me permet de le comprendre un peu, » répondis-je.

— Dans mon cas, ma vie serait en danger si je ne réussissais pas.

Je ne comprenais pas le sentiment de quelqu’un qui était né dans une famille riche et qui était parti à l’aventure à cause de ses goûts personnels.

Je suppose que Serge aurait de meilleures affinités avec Julian et les autres plutôt qu’avec moi.

« Peut-être que s’il parle avec Son Altesse Julian et les autres, ils vont s’entendre, » déclarai-je.

« Alors je devrais leur donner une chance pour cela, pour l’avenir aussi, » déclara Albergue.

Louise s’était montrée insatisfaite de la réponse d’Albergue. « Je ne reconnaîtrai pas Serge. Pour lui, de viser à devenir quelque chose comme aventurier, même s’il sera le prochain chef de la Maison Rault, il n’est pas apte. »

Albergue avait averti Louise de ses paroles. « Louise, la façon dont tu dis ça est impolie envers Léon. »

« Je-Je suis désolée, » déclara Louise.

« Ce n’est pas grave. Mais, ne serait-il pas problématique qu’il ne soit pas revenu, même si l’académie a commencé ? » demandai-je.

Notre plan était tombé en panne parce que Serge n’était pas là.

Je voulais au moins entendre la raison.

Louise avait baissé les yeux. « Cet enfant était juste dans sa phase rebelle. Il voulait juste nous attirer des ennuis. »

« Louise, ça suffit avec ça. Je suis désolé, nous vous exposons la honte de notre famille comme ça et nous avons gâché le dîner, » déclara Albergue.

Albergue s’était excusé auprès de moi, alors j’avais répondu « C’est bon » et j’étais revenu à mon repas.

Même ainsi, étais-je vraiment si semblable à son fils qui était décédé ?

Je me sentais rafraîchi maintenant que j’avais compris la raison de la demande de Louise de l’appeler Onee-chan, mais il me semblait qu’il y avait encore quelque chose de plus profond dans la relation de la Maison Rault avec Serge.

***

« Comme c’est gentil ! Grand frère est allé faire un dîner extravagant tout seul, je suis jalouse ~ !! »

À mon retour, Marie m’avait accueilli avec une jalousie non dissimulée.

Plusieurs semaines s’étaient écoulées depuis mon intrusion dans le manoir de Marie.

Mes journées ici avaient été remplies de beaucoup de turbulence.

« Je ne suis pas allé jouer, tu sais ? » déclarai-je.

« Mais, le repas était luxueux, n’est-ce pas ? » demanda Marie.

« C’était délicieux ~, » déclarai-je.

Marie avait mordu son mouchoir d’un regard frustré quand je lui avais raconté mon impression.

C’est pourquoi je lui avais donné le gâteau que je lui avais rapporté en souvenir.

« Tiens, un souvenir, » déclarai-je.

« Wa ~ i, je t’aime grand frère ! » déclara Marie.

Il était facile de gérer ça, vu que Marie avait vu son humeur s’améliorer ainsi en lui donnant du gâteau.

Je ne voulais pas croire qu’il y avait cinq idiots dont la vie était chamboulée parce qu’ils avaient été séduits par ce genre de femme.

J’étais entré dans une pièce vide avec Marie qui tenait le gâteau et préparait le thé.

« Grand frère, où est Luxon ? » demanda Marie.

« Il répare Einhorn. Le corps principal de Luxon arrive de ce côté, donc elle sera terminée dans quelques jours, » déclarai-je.

Luxon avait également parlé de la révision d’Arroganz.

Apparemment, il enlevait les décorations en pointes et nettoyait le cockpit qui avait été utilisé par Pierre.

Einhorn aussi n’avait eu que son intérieur sale, donc plutôt que de l’appeler réparation, il s’agirait surtout de nettoyer et de réapprovisionner le navire.

« Son corps principal n’était pas déjà là avant ? » demanda Marie.

« Auparavant, il flottait au milieu d’Alzer et de Hohlfahrt pour servir de relais. Mais le corps principal a été envoyé ici à cause des problèmes qui se sont produits de ce côté. À cause de cela, je ne peux plus envoyer de courrier à Anjie et Livia, » déclarai-je.

Pour l’instant, je ne pouvais pas envoyer de courrier parce que le signal de communication était extrêmement mauvais.

Je me demandais si elles allaient bien toutes les deux en ce moment.

Marie avait ouvert l’emballage du gâteau avec des yeux pétillants.

« Ça a l’air délicieux ! » déclara Marie.

« Ne le mange pas entièrement. C’est aussi la part des autres, » déclarai-je.

« Je le sais bien, » déclara Marie.

Marie avait sorti le gâteau et m’avait attendu pour préparer le thé tout en parlant du plan.

« Au fait, grand frère, comment s’est passée la discussion ? » demanda Marie.

« Ça se passe trop bien que j’ai peur à la place. Tout le monde à la Maison Rault m’aimait bien, » déclarai-je.

Dire qu’ils avaient un fils mort qui me ressemblait exactement — je n’arrivais toujours pas à le croire.

« Est-ce que ça va aller ? C’est le dernier boss, » déclara Marie.

« Je serai sur mes gardes, » déclarai-je.

J’avais fini de préparer le thé et j’avais apprécié le gâteau avec Marie.

Je l’avais regardée manger le gâteau tout en retirant de ma poche de poitrine de l’argent placé dans une enveloppe brune.

« Marie, je vais te donner ça, » déclarai-je.

Les yeux de Marie s’étaient élargis dès qu’elle avait vu l’argent.

Son excitation avait surpassé son excitation pour le gâteau.

« Grand frère, c’est pour quoi ! » demanda Marie.

« C’est parce que j’ai réussi à extorquer beaucoup à Alzer. C’est de l’argent de poche pour toi, » déclarai-je.

Marie avait aussi travaillé fort cette fois-ci, c’était donc sa récompense.

J’avais aussi appris quelque chose en vivant avec Marie.

— Elle est un peu, non, pas seulement un peu, elle était simplement pitoyable.

Elle devait s’occuper de ces cinq personnes, en plus d’économiser afin de se débrouiller avec le budget du ménage disponible. Je n’avais pas pu retenir mes larmes en voyant ça.

Marie avait sorti l’argent et avait commencé à le compter.

« Est-ce bien que je reçoive autant !? » demanda Marie.

La somme d’argent que je lui avais donnée était d’environ dix millions sous forme de papier-monnaie de la République.

Mais, même ce montant était un peu insuffisant pour vivre à Alzer tout en s’occupant de ces cinq personnes.

« Toi aussi, tu as travaillé dur cette fois. Utilise l’argent avec précaution, d’accord ? » répondis-je.

Marie pleura en s’accrochant à moi.

 

 

Mais elle ne l’avait fait qu’après avoir soigneusement mis l’argent dans sa poche.

« Oniii-chan, merciuuuuuuuu ! » s’exclama Marie.

Je m’étais débarrassé de Marie qui s’accrochait à moi.

« Laisse-moi partir ! Vraiment, tu es toujours une fille calculatrice comme dans le passé, » déclarai-je.

Marie essuya ses larmes. « Avec ça, je n’aurai plus à me soucier de l’argent pour les vêtements d’été. »

La saison allait changer du printemps à l’été.

« Été, hein ? Il y aura beaucoup d’événements là-bas. Pour l’instant, Lelia est notre candidate à la prêtrise, mais selon la situation, Noëlle pourrait devenir la bonne, alors nous devons faire attention, » déclarai-je.

Quand j’avais dit cela, Marie avait arrêté ses mains qui comptaient l’argent qu’elle avait sorti de sa poche.

Marie avait regardé mon visage et avait incliné la tête.

« Grand frère ? Pourquoi considères-tu Noëlle comme une candidate à la prêtrise ? » demanda Marie.

« Ha ? Parce que Noëlle aime bien Jean ? Mais tu sais, Jean est vraiment insensible, il n’a toujours pas remarqué les sentiments de Noëlle pour lui. Ce sera un peu difficile pour eux de devenir amants comme ça, mais ils s’en sortiront d’une manière ou d’une autre si on leur donne un coup de pouce dans le dos, » déclarai-je.

J’aurais aimé que Jean, le protagoniste insensible, soit un peu plus proactif.

S’il l’aimait bien, il devrait le lui dire clairement.

« — Grand frère, » déclara Marie.

« Quoi ? » demandai-je.

« Je ne pense pas que Noëlle soit amoureuse de Jean. Pour être plus exacte, elle l’aime bien, mais pas au sens romantique du terme, ce qui est tout à fait normal, » déclara Marie.

« Hein ? Mais ils sont proches l’un de l’autre, » déclarai-je.

« Ils sont juste amis l’un avec l’autre, n’est-ce pas ? Noëlle n’est pas si consciente envers Jean, » déclara Marie.

— Qu’est-ce qu’elle dit ?

« Eh, mais Jean lui-même, envers Noëlle il est vraiment —, » commençai-je.

« D’après ce que je vois, ils sont tous les deux des amis normaux. Plutôt — grand frère, tu n’as vraiment pas remarqué ? Tu plaisantes, n’est-ce pas ? » demanda Marie.

Je n’avais pas compris ce que Marie voulait dire.

« Eh, ne me dis pas qu’ils sont juste amis l’un avec l’autre ? » demandai-je.

Marie m’avait regardé d’un regard froid quand j’avais dit ça.

« Je m’en fiche maintenant, » déclara Marie.

« Non, dis-moi ! Tu m’inquiètes, là ! » déclarai-je.

Marie avait remis l’argent dans sa poche une fois de plus et avait commencé à manger le gâteau.

« Ça va devenir gênant, alors je ne le dirai pas. De plus, il vaudrait mieux que grand frère réfléchi bien à ce qu’il faut faire maintenant. Quelque chose qui ne peut pas être défait arrivera si tu continues à vivre avec Noëlle comme ça, » déclara Marie.

Quelque chose qui ne peut être défait ?

« Ne me dis pas que tu penses que je vais tomber amoureux de Noëlle ? Dommage. J’ai deux fiancées merveilleuses qui m’attendent à la maison. Je ne ferai pas quelque chose comme les tromper, » déclarai-je.

Marie s’était moquée de moi. « Je souhaite bonne chance à mon Grand Frère avec ça. Je n’aime pas les ennuis après tout. »

Qu’est-ce qu’elle a, cette fille ?

Qu’est-ce qu’elle voulait dire ?

+++

Chapitre 14 : Épilogue

Partie 1

Curtis, un étudiant boursier de l’académie du royaume était venu aux toilettes pour hommes.

Il avait l’intention d’arranger sa coiffure en utilisant le miroir dans les toilettes du dortoir des garçons.

Cependant, il y avait un visiteur précédent.

« Oh, tu es…, » commença Curtis.

Lorsqu’il avait appelé le garçon, il avait mis quelque chose dans sa poche en étant surpris afin de le cacher.

« Non, ce n’est pas ce à quoi ça ressemble ! » déclara l’autre.

Curtis avait souri pour calmer la personne agitée.

« Je ne taquinerai pas un garçon qui se soucie de son apparence, » déclara Curtis.

Cette personne avait fait quelque chose devant le miroir avant d’entrer, mais sûrement il faisait seulement quelque chose pour ranger son apparence tout comme ce qu’il avait prévu de faire.

Cette personne — Aaron avait l’air embarrassé.

Mais, c’est là que Curtis avait senti quelque chose qui n’allait pas. Il ne semble pas qu’il ait juste arrangé sa coiffure — plus important encore, ses lèvres ont l’air vraiment brillantes.

Cela ne ressemblait pas à du rouge à lèvres, mais ses lèvres étaient trop vives pour un garçon

En plus, il y avait la coiffure d’Aaron.

Auparavant, sa coiffure avait l’air plus sauvage, plus viril, et pourtant, récemment, sa coiffure avait été arrangée pour être propre et rangée.

Sa façon de s’habiller jusque-là négligemment était également devenue plus soignée.

Cette personne avait une attitude un peu rude avant. C’était un type avec lequel Curtis n’était pas très doué, mais l’actuel Aaron avait l’air plus gracieux et délicat qu’avant.

Aaron semblait remarquer que le regard de Curtis était tourné vers ses lèvres. Il s’était empressé de trouver une excuse. « C’est de la crème pour les lèvres ! »

« Crème pour les lèvres ? » demanda Curtis.

« Tu sais, tes lèvres deviennent gercées quand l’air est sec, n’est-ce pas ? J’utilise de la crème pour éviter ça, » déclara Aaron.

« Je… Je vois, » déclara Curtis.

L’air est-il vraiment aussi sec même si ce n’est plus l’hiver ? Il doit avoir la vie dure.

Aaron avait l’air gêné quand Curtis lui avait envoyé un regard inquiet et qu’il avait quitté les toilettes pour hommes.

« Désolé de prendre ton temps. Je m’en vais maintenant, » déclara Aaron.

Je m’en vais maintenant — ces mots lui avaient aussi donné un sentiment hors de propos. Les hommes utilisaient souvent ces mots aussi, mais la façon dont Aaron les disait tout à l’heure était étrangement féminine.

Curtis avait suivi la disparition d’Aaron avant de remarquer une autre chose étrange.

« Hm ? »

Aaron était tombé sur un homme qu’il connaissait en sortant des toilettes.

« Aaron, tu es beau aussi aujourd’hui, » déclara l’autre.

« Bon sang, tout le monde n’arrête pas de dire ça, » déclara Aaron.

Beaucoup de « !? » flottait au-dessus de la tête de Curtis.

Qu’est-ce que c’est que ça ? Pourquoi Aaron est-il si intime avec un étudiant ? Je croyais qu’il courait après les étudiantes avant — .

Il se souvenait d’avoir vu Aaron draguer des étudiantes de l’académie avec d’autres étudiants qui avaient l’air de délinquants.

Mais il y avait quelque chose d’étrange avec l’actuel Aaron.

En y repensant, récemment, j’ai l’impression qu’il est toujours avec d’autres garçons — ne me dis pas que…

Curtis avait senti un léger frisson sur son dos.

***

C’était bruyant dans le manoir de Marie depuis le matin.

« Le petit-déjeuner n’est-il pas encore prêt ~ ? » demanda Greg.

Greg était allongé sur la table, à moitié endormi, alors qu’il demandait pour son petit-déjeuner. Kyle avait fait une remarque sournoise en voyant Greg comme ça.

« Le petit-déjeuner serait prêt plus vite si tu nous aidais, Greg, » répliqua Kyle.

« Je suis un spécialiste de l’alimentation. En plus, tu devrais aussi dire ça à Baltfault, » répliqua Greg.

J’attendais aussi que le petit-déjeuner soit servi sans rien faire.

Cependant, Kyle secoua la tête.

« Le comte est différent parce qu’il a payé les frais de nourriture, » répliqua Kyle.

— Le pouvoir de l’argent est vraiment puissant. Je ne me fais pas gronder même si je ne fais rien pour aider.

Julian et Jilk étaient aussi entrés dans la salle à manger pendant que j’attendais.

« Quel est le plan pour aujourd’hui ? » demanda Julian.

« Il y aura des interrogatoires à l’ambassade. On dirait que le royaume a envoyé quelqu’un pour enquêter sur l’incident cette fois, » répondit Jilk.

Ils parlaient tous les deux du travail dès le matin. Le suivant qui était apparu après eux était Brad dont les blessures étaient presque guéries.

« Qu’est-ce qu’il y a pour le petit-déjeuner aujourd’hui ? » demanda Brad.

Il demanda à Cara qui venait de poser les assiettes sur la table.

Mais Cara lui avait crié en colère. « Ne vous mettez pas en travers de mon chemin ! Allez, asseyez-vous tous sur votre siège ! »

Kyle et Cara allaient et venaient entre la cuisine et la salle à manger.

La voix de Marie et de Noëlle se faisait entendre de la cuisine. « Noëlle, occupe-toi de celui-là, s’il te plaît ! »

« Okay ~. »

Noëlle avait l’air d’une fille simple, et pourtant elle était douée pour toutes sortes de travaux ménagers.

Est-ce ce qu’ils appelaient gap moe ?

Chris était aussi venu trempé de sueur pendant qu’on attendait. « C’était un bon exercice. »

Greg s’était plaint de voir Chris transpirer comme ça. « Tu fais en sorte que la matinée soit étouffante comme ça. Va prendre une douche d’abord. »

« Toi-même, tu n’as pas l’air tout à fait réveillé. Et si tu allais te laver le visage avant de dire ça ? » répliqua Chris.

Brad haussa les épaules en voyant les deux hommes se préparer à se battre. « Vous êtes énergiques tous les deux dès le matin. Eh bien, c’est exactement approprié venant de vous deux, cerveaux musclés. »

Greg et Chris avaient changé d’avis sur Brad après avoir entendu ça.

« Ce serait mieux si tu t’entraînais un peu plus, » répliqua Greg.

« Ouais. Si tu fais ça, tu ne finiras pas comme cette fois, » répliqua Chris.

Brad les avait montrés du doigt et avait riposté. « Vous ne pourriez non plus rien faire si c’était vous qui étiez à ma place ! »

Marie entra dans la salle à manger bruyante et souleva une poêle à frire qu’elle frappa avec une louche à la place d’une cloche.

« Allez, taisez-vous tous ! Le petit-déjeuner vous sera servi donc mangez sans vous plaindre ! » déclara Marie.

Elle était comme une puéricultrice qui s’occupait des enfants de la maternelle.

Les aliments servis sur la table étaient de la soupe au maïs et des toasts qui me semblaient familiers.

« Ah, c’est —, » murmurai-je.

Je les trouvais nostalgiques. C’était quelque chose que ma mère, dans ma vie antérieure, préparait souvent pour le petit-déjeuner.

Le toast était recouvert d’un œuf au plat et de deux morceaux de bacons — même l’arrangement était le même que celui des toasts de ma mère.

Je me demandais si Marie se souvenait aussi de la cuisine de sa mère tout en étant très nostalgique.

Noëlle était venue à mes côtés.

« Léon, il y a un excès de bacon, je t’en donne un de plus, » déclara Noëlle.

« Est-ce que c’est bon ? » demandai-je.

« Ce n’est pas grave, » répondit Noëlle.

Julian qui mangeait son toast avait vu que j’étais le seul à avoir du bacon en plus et était devenu jaloux. « Seul Baltfault a-t-il eu le traitement de faveur ? Je suis jaloux. »

Cela m’avait fait me sentir vraiment déplorable en pensant qu’il y avait vraiment un prince qui dirait quelque chose comme ça.

« Tu manges des choses savoureuses dans le palais depuis ton enfance, n’est-ce pas ? Supporte juste un peu ta propre part, » déclarai-je.

« C’est parce que toutes les recettes de Marie sont des aliments nouveaux. Ils sont aussi délicieux ! C’est pour ça que je suis jaloux, » déclara Julian.

Julian se vantait soudain de son amoureuse. Quelle serait la bonne réponse à lui donner ici ?

Quand j’avais regardé Marie, elle avait déjà fini ses œufs et ses bacons et avait apporté un nouveau toast de la cuisine à la table. Elle en prenait quelques-uns de plus mêmes au petit-déjeuner. Cela m’avait rendu très curieux de savoir où elle gardait autant de nourriture à l’intérieur de ce petit corps.

« Uhyoooooo ! Cette confiture un peu chère s’est très bien étalée sur le pain, » s’exclama Marie.

Elle avait choisi la confiture qu’elle aimait parmi les pots de confiture qui étaient alignés sur la table et l’avait étalée sur son pain avant de manger le toast.

« Haa ~ pouvoir choisir la confiture le matin, c’est le bonheur, » s’exclama Marie une fois de plus.

Il semblait qu’elle se sentait heureuse d’avoir différents types de confitures, mais quant à moi — j’avais envie de pleurer.

« Peux-tu goûter au bonheur juste avec ça ? » demandai-je.

Elle était devenue une femme très simple.

Même si dans notre vie antérieure, c’était le genre de femme qui me harcelait pour que je lui donne de l’argent pour voyager à l’étranger…

Cara demanda Marie pour la confiture. « Lady Marie, puis-je avoir de la confiture d’orange ! »

« D’accord. Étends-en beaucoup sur ton pain. Nous avons beaucoup de pains et de confitures ! » répondit Marie.

Kyle étalait de la confiture de myrtilles sur son pain.

« Ne pas avoir à se soucier de son repas, c’est le bonheur, » déclara Kyle.

Pourquoi est-ce que manger avec le groupe de Marie me donnait envie de pleurer comme ça ?

J’avais arrêté d’y penser et je m’étais concentré sur le petit-déjeuner nostalgique. Puis Noëlle m’avait regardé en face.

« Léon, le coin de ta bouche a quelque chose dessus, » déclara Noëlle.

« À bon ? Je l’essuierai plus tard, » déclarai-je.

« Ne fais pas ça. Tu es comte, tu dois donc agir correctement, » elle avait dit ça et m’avait essuyé le coin de la bouche.

Une fille attentionnée et gentille était vraiment géniale.

Je pourrais tomber amoureux d’elle si je n’avais pas déjà Anjie et Livia.

Julian n’avait pas l’air d’être habitué à manger des toasts et la zone autour de sa bouche était sale. Cela l’avait dérangé.

« Le toast est délicieux, mais il est facile pour le toast de s’émietter et de laisser des restes, » déclara Julian.

Jilk était du même avis. « En effet. N’y a-t-il aucun moyen d’empêcher que cela ne se produise ? »

Greg, qui mangeait de tout son cœur sa portion, leur donna à tous les deux des conseils. « Mangez la nourriture sans vous inquiéter pour ça. »

Le petit-déjeuner était très animé.

Noëlle avait souri.

« Qu’est-ce qu’il y a ? » lui avais-je demandé.

« Je m’amuse, c’est tout. J’étais toujours en train de déjeuner avec ma petite sœur, mais cela fait longtemps que je ne me suis pas autant amusée, » répondit Noëlle.

« S’est-il passé quelque chose ? » demandai-je.

J’avais entendu dire que sa relation avec sa petite sœur ne se passait pas bien, mais Noëlle n’en parlait pas beaucoup.

« Il s’est passé plusieurs choses. Mais Lelia s’inquiète aussi pour moi, » répondit Noëlle.

Donc même les jumelles avaient leur propre problème.

+++

Partie 2

Le manoir où vivait le groupe de Marie était splendide.

Il y avait aussi une salle de réception qui pouvait être utilisée pour servir les visiteurs.

Il y avait des canapés à l’intérieur de la pièce avec une table basse placée entre eux. Un ensemble complet de meubles avait également été placé à l’intérieur de la salle afin qu’il ne soit pas discourtois envers l’invité.

Ce devait être l’ambassade qui les avait préparés.

J’avais eu l’impression qu’ils avaient dépensé de l’argent pour les choses nécessaires pour qu’il n’y ait pas de problème parce que Julian vivait aussi ici.

Ma propre maison avait aussi une salle de réception, mais elle n’était pas aussi splendide que cette pièce dans la maison de Marie.

En ce moment, je préparais du thé pour un invité dans cette chambre.

« — Savourez-le bien, » déclarai-je.

« Merci pour le thé, » répondit l’autre.

La silhouette assise sur le canapé en buvant le thé avec élégance était très belle.

Pour ceux qui ne connaissaient pas la personnalité de cette personne, elle n’aurait l’air que d’une noble dame.

La fille — non, elle était déjà diplômée de l’académie, donc je devrais l’appeler une femme, elle avait de longs cheveux blonds qui étaient coiffés en bouclettes.

Elle s’appelait Deirdre Fou Roseblade.

C’était une camarade de classe supérieure que je connaissais.

« Ça fait longtemps que je n’ai pas pris de ton thé. Tes compétences se sont-elles légèrement améliorées ? » demanda Deirdre.

Cette personne n’était pas du genre à dire des flatteries, alors elle avait dû vraiment apprécier le thé.

« Peut-être est-ce parce que les feuilles de thé d’Alzer sont délicieuses ? » demandai-je.

« Vraiment ? J’en achèterai peut-être en souvenir en rentrant chez moi, » répondit-elle.

Deirdre buvait joyeusement son thé. Mais quand même, pourquoi venait-elle à Alzer ?

— Je ne savais pas pourquoi.

« Euh, ça pourrait être un voyage en ce moment ? » demandai-je.

Deirdre m’avait souri.

« Comme c’est grossier ! Je viens ici pour le travail même si je ressemble à ça. Sa Majesté m’a demandé “je veux que vous examiniez la situation à Alzer tout de suite”. C’est vrai, Sa Majesté m’a aussi demandé de vous donner une lettre, » déclara Deirdre.

J’avais reçu la lettre et j’en avais lu le contenu.

.

« Comment oses-tu causer des ennuis à Alzer, sale gosse de merde ? Nous manquons de main-d’œuvre en ce moment et nous devons même recruter des étudiants qui sortent tout juste de l’école. Oups, à ce sujet, il semble que la fille que j’ai envoyée est de tes connaissances, n’est-ce pas ? — Entends-toi bien avec elle. Mais je le dirai à la Maison de Redgrave si tu as une liaison là-bas ! Par ton magnifique roi »

.

J’avais déchiré la lettre sans expression.

Deirdre semblait deviner le contenu de la lettre en raison de ma réaction et souriait agréablement.

« Tu es vraiment en bons termes avec Sa Majesté, » déclara Deirdre.

« Hahahahahaha ! — En effet. On est si proches qu’on veut se frapper le visage, » déclarai-je.

Si je le pouvais, j’aurais voulu enfoncer mon poing dans le visage de Roland tout de suite.

Cela mis à part, il semble que Deirdre ait été envoyée ici pour enquêter sur l’affaire cette fois-ci.

Il y avait un petit problème avec sa personnalité, mais il semblait qu’elle avait l’intention de faire son travail correctement.

« J’ai entendu parler de la situation générale à l’ambassade. J’ai entendu dire qu’un fils d’un grand noble s’est battu avec toi et que tu l’as battu en duel — ça m’a fait frissonner d’entendre ça, » déclara Deirdre.

Deirdre. Elle avait rougi et elle posa son index sur ses lèvres — c’était une vicelarde.

« Comme prévu de la part du héros du royaume. Tu as même battu les six grands nobles et contribué à élever la réputation du royaume. C’est merveilleux. — Il y a longtemps que mon cœur n’a pas battu aussi vite, » déclara Deirdre.

Que dois-je répondre à Deirdre qui avait ce regard d’extase sur son visage ?

« Viens-tu ici aujourd’hui juste pour me saluer ? » demandai-je.

« Comment est-ce possible ? Je viens t’apporter un souvenir. — Ne veux-tu pas savoir ce qu’Alzer fait dans cette affaire ? J’ai des informations que tu ne peux pas apprendre en tant qu’étudiant étranger ici, » déclara Deirdre.

Il semblait qu’elle me dirait une information qu’elle avait apprise de son travail.

Luxon recueillait aussi des informations pour moi, mais écoutons au moins ce qu’elle avait parce qu’elle le faisait par bonté d’âme.

« Y a-t-il des informations intéressantes ? » demandai-je.

« Le royaume a demandé à Alzer de livrer Pierre qui a infligé une malédiction à Son Altesse Julian. Mais ils n’ont pas obtempéré et ont rejeté la demande, » déclara Deirdre.

« La Maison Faiviel protège-t-elle Pierre ? » demandai-je.

Je pensais que cela semblait plausible, mais Deirdre chuchotait en réponse. « Ta relation avec ta famille doit être bonne. Tu as grandi dans un foyer chaleureux, n’est-ce pas ? »

« Hein ? Non, mes relations avec mes sœurs ne sont pas si bonnes que ça —, » répondis-je.

« Ce Pierre qui a causé tous ces problèmes, il avait l’air d’avoir l’intention d’écraser son grand frère qui sera le prochain chef afin de devenir lui-même le chef de la maison. Il semblait que le prochain chef de maison soit furieux de ça, » déclara Deirdre.

— Sans protection.

Les nobles à qui on enlèverait leur protection divine seraient méprisés comme étant sans protection dans la République.

Il y avait plusieurs raisons à cela. L’un d’eux était que l’arbre sacré leur avait tourné le dos.

J’avais aussi entendu dire que le descendant d’une personne dont la protection divine avait été enlevée ne pourrait jamais obtenir lui-même la protection divine.

En d’autres termes, la vie de Pierre en tant que noble était terminée.

Il ne pouvait même plus être utilisé pour le mariage politique.

— Je l’avais poussé dans un coin même en le sachant.

« Est-il emprisonné ? Ou peut-être qu’il est tombé “malade” ou quelque chose comme ça ? » demandai-je.

Deirdre avait déplacé ses yeux et avait commencé à jouer avec ses bouclettes. « Ils ont dit qu’il s’était suicidé en raison de ses responsabilités. Mais d’après la furie du chef suivant, il est possible qu’il soit emprisonné sous terre quelque part et y soit torturé. »

« La noblesse d’Alzer est froide envers leur propre famille, » déclarai-je.

« Je pense que c’est la même chose même à Hohlfahrt, » déclara Deirdre.

Est-ce ce qu’ils appelaient la partie sombre de la noblesse ? Je ne voulais absolument pas m’en mêler.

« Ne l’as-tu pas coincé comme ça en sachant qu’un tel destin l’attendait peut-être ? » Deirdre m’avait demandé comme ça. Je ne pouvais pas dire que je ne me sentais pas coupable.

Mais, tout était de la responsabilité de Pierre.

« Il a récolté ce qu’il a semé. C’est tout ce qu’il y a à faire. Pour commencer, après avoir fait ça à notre stupide prince, je dois régler le compte avec lui. — C’est Pierre qui a commencé, » déclarai-je.

Deirdre était aussi la fille d’un noble. Elle avait l’air satisfaite de ma réponse.

« Bien. Si tu avais dit quelque chose du genre, je n’avais pas l’intention d’aller aussi loin et de le regretter, alors j’aurais dû te gifler, » déclara Deirdre.

— Si c’était Livia ici, serait-elle en colère ?

Deirdre m’avait donné plus d’informations. « À part cela, l’académie rouvrira également ses portes sans accident. Vous devriez tous continuer vos études là-bas comme avant. Cependant, soyez très prudent s’il vous plaît. »

« Ee ~, est-ce moi qui dois faire attention ? » demandai-je.

« Bien sûr qu’il le faut. Je reviendrai immédiatement pour ramener cette information au royaume, mais une autre personne devrait être dépêchée pour la négociation proprement dite, » déclara Deirdre.

Après tout, il s’agissait d’un problème international. S’ils voulaient négocier, ils devaient préparer les fonctionnaires appropriés.

Ma précédente négociation avec les six grands nobles n’était finalement qu’une négociation personnelle.

Deirdre s’était levée.

« Je suis occupée même si j’ai l’air d’avoir du temps libre, alors excuse-moi pour l’instant. Ah, c’est vrai —, » déclara Deirdre.

Quand je m’étais levé pour l’accompagner, Deirdre m’avait remis deux lettres.

« Envoie-leur une réponse correctement. Elles étaient vraiment inquiètes, tu sais ? » déclara Deirdre.

Il s’agissait des lettres d’Anjie et de Livia.

***

« Léon, vas-tu bien ? Es-tu blessé ou malade ? Manges-tu bien ? »

.

Des larmes étaient sorties pendant que je lisais la lettre de Livia qui s’inquiétait pour moi.

La lettre d’Anjie était également similaire.

Elle m’avait écrit que si quelque chose se passait à Alzer, je devais fuir afin de revenir sain et sauf.

Elle était plus inquiète pour ma sécurité que pour mon honneur. C’était une position inhabituelle pour un noble.

J’avais soigneusement plié les lettres et les avais gardées correctement dans le tiroir de la table.

Luxon qui me regardait avait l’air un peu désolé. « — Mon corps principal s’est rapproché de la République au cas où il y aurait une urgence. Actuellement, il est impossible de communiquer par courrier électronique. »

Luxon avait servi de relais pour échanger des mails alors qu’il était stationné à mi-chemin entre le royaume et la République.

Mais actuellement, son corps principal s’était rapproché de la République et l’échange de courriers devenait impossible en raison de divers facteurs tels que la densité de l’élément magique, etc.

« Je m’y suis habitué parce qu’on ne peut pas faire autrement. Quand vas-tu remettre ton corps principal dans sa position d’origine ? » demandai-je.

« Cela dépend de la situation. Il est toujours en attente à la République. Il y a aussi la réparation et le réapprovisionnement pour Einhorn et Arroganz, » déclara Luxon.

Actuellement, Luxon était en train de nettoyer Einhorn et Arroganz qui avaient été souillés par la décoration de Pierre.

« Je suppose que je vais écrire une autre lettre. Je devrais aussi envoyer un souvenir, » déclarai-je.

« Ce serait bien, » déclara Luxon.

Je m’étais assis sur la chaise et j’avais levé les yeux vers le plafond.

Puis Luxon m’avait parlé. « — est-ce que le destin de Pierre pèse-t-il sur l’esprit du maître ? »

« C’est la faute de ce type, » déclarai-je.

Tout ce qu’il avait fait jusqu’à présent lui arrivait maintenant. C’est tout ce que j’avais à dire.

Je n’avais aucune sympathie pour lui. Mais, c’était un fait que c’était moi qui l’avait coincé là-dedans.

« Maître, en fait, il y a une chose qui me tracasse —, » déclara Luxon.

Juste au moment où Luxon s’apprêtait à dire quelque chose, la porte de la chambre s’était ouverte brutalement et Marie était entrée avec un cri.

« Grand Frèèèèèère ! » cria Marie.

J’avais tourné mon regard sur Marie. « Frappe au moins avant d’entrer. »

« C’est très bien. Je n’ai aucun intérêt pour ce que Grand Frère pourrait faire ! Ah !? Ce n’est pas ça ! En fait, il y a une invitée ! » déclara Marie.

« Encore — ? » demandai-je.

Pendant que je me demandais qui c’était cette fois, Marie avait agité les mains en disant. « C’est Lelia ! Qui plus est, cette fille est une réincarnée ! »

« Hein ? »

Je ne comprenais pas ce que Marie disait.

+++

Partie 3

Noëlle était aussi là quand j’étais entré dans la salle de réception.

« Ah, Léon, » déclara Noëlle.

Il semblait qu’elles parlaient de quelque chose, mais il ne semblerait pas que le sujet de la discussion soit vraiment agréable.

L’expression de Noëlle était sombre, tandis que Lelia nous regardait fixement, Marie et moi.

Puis ses yeux s’étaient ouverts quand elle avait vu Luxon flotter sur mon épaule droite.

Elle était clairement sur ses gardes et semblait au courant pour Luxon.

« Noëlle, peux-tu nous laisser parler un peu avec ta sœur ? » lui demandai-je.

« Ça ne me dérange pas, mais —, » déclara Noëlle.

Noëlle regarda vers Lelia. En réponse, Lelia croisa les jambes avec une expression éhontée, comme pour dire : « Vas-y ».

 

 

« Ce n’est pas grave. On dirait que ta grande sœur leur est redevable, et j’ai aussi beaucoup de choses à dire, » déclara Lelia.

Lelia avait croisé les bras. Noëlle avait l’air de ne pas savoir quoi lui dire.

« Lelia, ne leur dit rien de déplacé, » déclara Noëlle.

Après que Noëlle ait quitté la pièce, Marie avait regardé alternativement entre mon visage et celui de Lelia avec un regard troublé.

J’avais demandé directement à Lelia. « Es-tu aussi un réincarné ? »

« C’est vrai. J’ai été réincarnée en petite sœur jumelle du personnage principal. — Même si j’avais mes propres plans, ils sont tous foutus à cause de vous, » répliqua Lelia.

« Je m’en excuse, » déclarai-je sans émotion.

Je m’étais assis sur le canapé avec Marie qui me suivait pour s’asseoir à côté de moi.

Luxon regarda Lelia.

« Et, qu’est-ce que tu cherches en venant ici ? » demandai-je.

Lelia avait détourné son regard de Luxon vers moi.

« Comment as-tu un objet de triche avec toi ? » demanda Lelia.

« J’ai travaillé dur pour l’avoir, » répliquai-je.

« Ce ne sont pas vraiment mes affaires, » déclara Lelia.

Lelia semblait mécontente de ma réponse. Elle avait quand même parlé de la raison pour laquelle elle était venue dans notre manoir.

« Je te demande de me rendre ma grande sœur. Avec le jeune arbre sacré, si possible, » déclara Lelia.

Sa façon de parler était unilatérale : Marie s’était irritée à ma place.

« Haaa ? Pourquoi devons-nous suivre tes instructions ? » s’écria Marie.

« Le jeune arbre sacré se fanera s’il n’est pas tenu par ma grande sœur qui a l’aptitude de prêtresse ! Ne le savez-vous même pas ? Le développement à partir de maintenant tournera mal si le jeune arbre se dessèche ! » déclara Lelia.

Cela devait être quelque chose que Lelia ne pouvait pas permettre d’où elle se tenait.

Ce n’était pas comme si j’avais un problème avec sa demande, mais il y avait une chose qui me dérangeait.

« Aptitude de prêtresse ? Attends une seconde, n’as-tu pas aussi cette aptitude ? » demandai-je.

La formulation de Lelia m’avait dérangé que j’avais essayé de lui demander. En réponse, son regard sur moi s’était clairement transformé en un regard de ridicule.

« Je n’ai pas l’aptitude. La grande sœur est la seule à avoir l’aptitude de devenir prêtresse, » déclara Lelia.

Marie avait commencé à avoir des sueurs froides.

« Eh, attends. N’êtes-vous pas jumelles ? Ça ne devrait pas être étrange pour vous deux d’avoir cette aptitude. Vous savez, tout comme la façon dont vous avez divisé la queue jumelle pour devenir une queue latérale assortie l’une à l’autre, » déclara Marie.

Lelia déclara alors. « Notre coiffure n’a rien à voir avec ça ! » avant de parler de l’aptitude de la prêtresse. « Avant que la Maison Lespinasse ne soit détruite, mes parents disaient que la grande sœur est la seule à avoir l’aptitude de prêtresse alors que je n’en ai pas. »

J’avais été secoué d’entendre cela et j’avais tourné mon regard vers Luxon.

« Il y avait cependant une mention dans le document des six grands nobles que la prêtresse a été décidée sur la base de la lignée sanguine ? » répondit Luxon.

Lelia avait nié les informations de Luxon.

« Mes parents, l’ancienne prêtresse et le gardien m’ont dit que je n’avais pas cette aptitude. C’est impossible qu’ils se trompent. En outre, la prêtresse porte le rôle de relier l’arbre sacré avec le peuple. La prêtresse m’a dit que je n’avais pas l’aptitude, donc il est évident qu’elle a raison plutôt qu’un document quelque part, » déclara Lelia.

L’affirmation de Lelia nous avait poussés, Marie et moi, à garder la tête froide.

« Ce n’est pas possible. Notre plan pour faire de Lelia la prêtresse et d’Émile le gardien…, » déclara Marie.

« Luxon, sale menteur ! » déclarai-je.

Lelia nous regardait avec dégoût.

« Comprenez-vous tout ce que j’ai préparé jusqu’à présent ? Ma maison a été brûlée et j’ai été chassée quand j’étais enfant, après quoi j’ai travaillé dur pour m’occuper de ma grande sœur jusqu’à notre arrivée à l’académie. Je pensais que la grande sœur pouvait enfin devenir l’amante de Loïc et que le danger pour le monde serait écarté, et pourtant —, » déclara Lelia.

Elle disait des choses qui avaient attiré mon attention.

« Attends une seconde. Se pourrait-il que ce soit toi qui as mis Loïc après Noëlle ? » demandai-je.

« C’est vrai. La véritable fin de la deuxième partie était également centrée sur Loïc. C’est le destin de la grande sœur d’être avec Loïc, » déclara Lelia.

La vraie fin — c’est celle que tu as appelée la vraie fin ? Il semble que la meilleure conclusion de la suite de ce jeu vidéo otome avait été où Noëlle et Loïc étaient ensemble.

J’avais fait une expression compliquée. En voyant cela, Lelia avait dit. « Quoi ? As-tu une plainte à formuler ? »

« C’est plus une question qu’une plainte. Noëlle, elle déteste Loïc, n’est-ce pas ? » demandai-je.

J’avais demandé la confirmation à Marie.

« Ouais. Je pense que Loïc est le seul avec qui elle ne voudra pas être, parce qu’on dit qu’elle le déteste vraiment. J’ai déjà vu quelque chose comme ça avant. Sa haine a l’air d’être déjà au point qu’il lui est physiologiquement impossible de l’accepter. Je pense qu’il est absolument impossible pour ces deux-là de devenir amants, » déclara Marie.

Si quelqu’un que j’aimais me disait quelque chose comme « c’est physiologiquement impossible pour moi d’être avec toi », je ne serais pas capable de me remettre sur pied pendant trois jours.

Lelia était aussi une femme, donc elle semblait comprendre ce dont Marie parlait.

« Mais dans ce jeu, la grande sœur et Loïc étaient —, » commença Lelia.

Marie fixa Lelia avec un visage de compréhension.

« Dans ce monde, nous n’aurions pas besoin de traverser des épreuves si les choses peuvent progresser comme dans le jeu, » déclara Marie.

Les mots de Marie étaient sûrement remplis de significations diverses.

C’était un peu triste.

« Tu as traversé beaucoup de difficultés jusqu’à présent. Bien que la cause de ton échec était que tu voulais avoir un harem inversé, » répliquai-je.

Marie s’essuya les yeux avec sa manche.

« Ne le dis pas. Je le regrette déjà, » déclara Marie.

Puis Lelia avait dit. « Ha ? Ce n’est pas possible ? Ne me dis pas que tu visais quelque chose comme un harem inversé ? Uwa ~, visant le harem inversé dans le monde réel, tu es incroyable. »

Marie s’était fortement opposée après avoir vu le regard consterné de Lelia. « La ferme ! S’il y a du bonheur qui traîne là-bas, c’est humain de l’attraper ! D’ailleurs, même toi, tu as posé ta main sur cette tuile sûre Émile ! »

« J’ai sincèrement choisi une seule personne ! » déclara Lelia.

« Hah! Sincères tu dis ? Tu l’as choisi parce que tu savais que c’était quelqu’un de riche d’une bonne famille, n’est-ce pas ? C’est risible d’appeler ça être sincère, » déclara Marie.

En tant que compagnes, elles étaient capables de deviner ce que l’autre pensait. Cela avait fini par devenir un horrible échange d’insultes.

« Je suis toujours meilleure que toi qui visais le harem inversé ! » déclara Lelia.

« Tu ne réduis ta cible qu’à une seule personne, mais ce que tu as fait est fondamentalement la même chose que moi ! » déclara Marie.

« Ne me regroupe pas avec toi ! » déclara Lelia.

Les deux femmes intensifiaient leur propos et elles avaient commencé à se disputer telles des chattes.

Elles s’étaient emparées des cheveux de l’autre, s’étaient emparées des vêtements de l’autre et s’étaient insultées.

Ce qui m’était venu à l’esprit en regardant l’état des deux femmes était…,

« Uwaa ~, c’est moche, » déclarai-je.

« Je suis d’accord, » répliqua Luxon.

Marie et Lelia étaient finalement essoufflées et cessèrent leur querelle. J’avais remis la conversation sur la bonne voie.

« En tout cas, nous voulons tous éviter le danger pour le monde. Nous devrions pouvoir travailler ensemble, » déclarai-je.

D’après cette conversation avec Lelia, il semble qu’elle voulait aussi éviter tout danger pour le monde.

Alors nous, les réincarnés, on ne devrait pas se battre.

« Comment ça, travailler ensemble ? Tu as écrasé l’événement de Pierre et séparé la grande sœur de Loïc, » déclara Lelia.

J’avais vu Lelia mettre de l’ordre dans ses cheveux décoiffés et son uniforme tout en s’excusant sans sincérité.

« Désolé. Mais on n’y peut rien parce que Pierre s’est battu avec nous. Nous devons également réfléchir à notre propre position. Quant à Loïc, il dégage cette dangereuse vibration. On dit juste qu’il vaut mieux ne pas le choisir, » déclarai-je.

« Le désir de Loïc de monopoliser est juste un peu fort. C’est aussi son charme. Il se calmera un peu si la grande sœur devient son amoureuse, » déclara Lelia.

Un peu ? Était-ce qu’un peu !? — Je ne comprends vraiment pas les filles.

Lelia s’était plainte à moi.

« Plus important encore, c’est un problème que tu aies écrasé l’événement de Pierre ! Cet événement était vraiment important, tu sais !? Qui plus est, vas-tu normalement coincer quelqu’un jusque-là !? J’ai entendu de la bouche d’Émile que Pierre est dans une très mauvaise situation en ce moment ! » déclara Lelia.

Il semble que Lelia ait vu le duel. Elle avait l’air consternée.

« C’est la faute de Pierre de s’être battu contre moi. D’ailleurs, c’est vrai que je l’ai coincé, mais il s’était détruit à cause de ses propres mauvaises actions habituelles. Ce n’est pas ma faute. Pour commencer, c’est de sa faute s’il s’est fait coincer, » déclarai-je.

« Tu es le pire, » s’écria Lelia.

Marie s’était levée pendant que Lelia me fixait. « Pierre n’a rien qui vaille la peine de ressentir de la sympathie pour lui. Oublie-le, tu devrais travailler avec nous. »

Nous pouvions travailler ensemble parce que les deux parties avaient le même objectif.

Lelia avait aussi l’air insatisfaite, mais elle pourrait aussi vouloir notre coopération parce qu’elle avait accepté cet entretien.

« Quoi qu’il en soit, rends-moi la grande sœur et le jeune arbre sacré, » ordonna Lelia.

J’avais pris le conteneur qui abritait l’arbrisseau. Je l’avais apporté parce que je pensais que ce serait nécessaire dans notre discussion.

Je l’avais mis sur la table basse.

« Tu n’as pas à t’inquiéter si c’est à propos de ce truc. Il est placé dans un étui spécial, donc il ne se dessèche pas pour l’instant — e-eh ? » m’écriai-je.

Ma main droite avait commencé à briller.

En même temps, j’avais l’impression que l’arbre brillait aussi.

« Grand frère, le dos de ta main droite ! » s’écria Marie.

Marie avait soudainement dit cela, alors j’avais regardé le dos de ma main droite. Là, une sorte de symbole se formait.

« Qu’est-ce que c’est !? Hé, qu’est-ce que c’est que ça !!? » m’étais-je écrié.

Lelia, qui me regardait faire des histoires, avait fait une grimace comme si elle regardait une scène incroyable.

« P-Pourquoi !? Pourquoi le “blason du gardien” se forme-t-il sur la main de ce type ? » demanda Lelia.

Luxon parlait avec plaisir en nous regardant faire du grabuge. « Oh, cette chose a un œil perspicace. Il semble que le jeune arbre sacré ait jugé mon maître digne d’être le gardien et l’ait choisi. »

« MOIIIIIII !? »

La jeune pousse m’avait choisi comme protecteur même s’il n’avait toujours pas choisi la prêtresse.

À l’origine, il s’agissait de Noëlle — le personnage principal qui avait choisi le gardien parmi les cibles de conquête, mais pour une raison quelconque, c’était l’arbrisseau lui-même qui m’avait choisi.

Il y avait une limite même à l’inattendu.

— Qu’est-ce qui va se passer à partir de maintenant ?

***

À l’académie du Royaume de Hohlfahrt.

Livia et Anjie prenaient le thé avec des expressions graves.

Creare flottait près d’eux.

« Ce grincheux de Luxon n’est toujours pas en contact, » déclara Creare.

Livia, qui priait pour la sécurité de Léon d’ici, s’inquiétait. « Penses-tu que nos lettres sont parvenues à Léon ? »

Anjie buvait son thé calmement, mais elle se sentait aussi inquiète à l’intérieur. « Malgré ses apparences, Deirdre est une femme qui tient ses promesses. Elle livrera notre lettre sans faute. »

Toutefois, c’était seulement si la lettre pouvait être livrée dans ce cas.

Les deux femmes ne savaient pas comment Léon se débrouillait en ce moment dans cette situation où il n’y avait aucune information venant de la République.

Elles souhaitaient pouvoir se rendre rapidement à la République en personne, mais on leur avait ordonné de ne pas bouger parce que la situation y était inconnue.

« Elle devrait arriver à Alzer à cette heure-ci, » déclara Anjie.

Ils avaient pu échanger fréquemment des lettres auparavant grâce à Luxon, mais normalement l’obtention d’informations prendrait beaucoup de temps, tout comme aujourd’hui.

Creare consola les deux filles inquiètes. « Ça ira très bien. Le Maître est quelqu’un de tenace, et je ne pense pas qu’il y ait un ennemi qui puisse vaincre Luxon. Ils sont sûrement occupés à régler des problèmes. »

Livia hocha la tête. « J’espère que c’est le cas ici. »

Anjie soupira légèrement. « Mais cet homme est imprudent parfois. Même ainsi, que se passe-t-il dans la République ? »

Creare avait montré sa motivation après avoir vu les deux femmes s’inquiéter ainsi. « Je comprends. Alors je vais essayer d’enquêter un peu. »

Livia leva le visage. « Peux-tu faire ça Are-chan ? »

« Laissez-moi m’en occuper. J’y ai envoyé un relais de communication. Bien que ses performances ne soient pas bonnes et que Luxon ne l’aime pas, ce sera plus comme du piratage. »

Anjie avait perdu le calme qu’elle avait maintenu jusqu’à présent et avait bondi sur cette offre.

« Je me fiche de la façon dont tu le fais ! Fais-le immédiatement si tu peux vérifier comment Léon s’en sort en ce moment, » déclara Anjie.

« Je ne pourrai obtenir que des informations fragmentaires, » déclara Creare.

« Ça ne me dérange pas. Si Léon est en sécurité, alors —, » déclara Anjie.

Anjie plaça ses mains sur sa poitrine et pria pour la sécurité de Léon. Après avoir vu à quel point Anjie était anxieuse, Creare avait effectué un accès non autorisé à Luxon.

La lentille bleue de Creare émettait une lueur intense.

« Alors, je vais enquêter un peu. Err ~, la position actuelle du corps principal de Luxon est —, » commença Creare.

Livia joignit ses mains dans un geste de prière. « Léon, sois prudent. »

Anjie attrapa l’épaule de Livia sur le côté. « Tout se passera bien. Léon est fort après tout. »

Puis — .

« — Hyaaaaaa ! » s’écria Creare.

— Creare avait émis une voix étrange.

Livia s’était levée.

« Are-chan, qu’est-ce qui ne va pas !? » demanda Livia.

Anjie avait attrapé Creare des deux mains.

Ses yeux étaient très sérieux.

« Que s’est-il passé !? Léon est-il en sécurité ? » demanda Anjie.

Creare avait dit aux deux femmes les informations qu’il avait recueillies.

« J’ai réussi à obtenir le journal de bord de Luxon. Je n’ai pu obtenir que des informations insignifiantes, » déclara Creare.

« A, et !? » Livia avait demandé à Creare de continuer.

Creare semblait vraiment hésiter à lui répondre.

Cela les avait rendues encore plus anxieuses.

« J’ai pu confirmer la sécurité du maître. On dirait que Luxon reste aussi aux côtés du maître. Ah, Marie-chan et les autres sont aussi en sécurité, » déclara Creare.

Anjie et Livia se tenaient la main l’une l’autre avec leurs paumes pressées l’une sur l’autre.

Elles pressaient leur corps ensemble et leurs gros seins étaient aplatis l’un contre l’autre.

« Je vois, alors Léon est en sécurité ! » déclara Anjie.

« C’est super, Anjie ! » déclara Livia.

Elles n’avaient pas du tout posé de questions sur Marie et les autres. Elles étaient simplement soulagées d’apprendre que Léon soit en sécurité.

Toutes les deux souriaient joyeusement, mais…

« M-Mais, vous voyez. C’est l’endroit où le maître séjourne actuellement, c’est là où Marie et les autres étudiants vivent en ce moment, » déclara Creare.

Une ombre était apparue dans le sourire des deux femmes.

Livia s’inquiéta pour Anjie.

« Anjie, il y a sûrement une raison pour laquelle ils vivent ensemble, » déclara Livia.

Les joues d’Anjie tremblèrent.

« Tu as raison, il doit y avoir une raison. Peut-être que l’ambassade n’a pas pu obtenir un endroit où Léon pourrait rester à l’écart d’eux. Ce doit être ce genre de raison. Ça doit être comme ça. Sinon, Léon vivant dans la même maison que cette femme est juste —, » commença Anjie.

Puis Creare leur raconta à toutes les deux une autre information qu’il avait obtenue du journal de bord — quelques mots que Luxon murmura.

« L’information que j’ai obtenue est variée et fragmentaire, de sorte qu’elle ne donne pas une image claire, mais j’ai réussi à retenir quelques mots que Luxon a murmurés. Voyons voir, il marmonnait “et maintenant au milieu d’un adultère”, » déclara Creare.

L’expression des deux femmes et — la lumière dans leurs yeux, avaient disparu de leur visage.

 

+++

Histoire supplémentaire — La vie scolaire à l’étranger de Léon

Je n’aurais jamais pensé étudier à l’étranger dans ma seconde vie.

Je marchais seul dans l’académie de la République d’Alzer.

Un uniforme peu familier.

Des bâtiments scolaires inconnus.

Même l’odeur du pays étranger semblait différente.

Cette odeur m’avait forcé à remarquer que je le veuille ou non que j’étais dans un pays étranger.

— Je veux rentrer rapidement dans mon pays natal et prendre le thé avec mes fiancées.

J’étais invincible maintenant que j’avais été libéré de la chasse au mariage.

Si c’était maintenant, j’aurais la certitude de pouvoir profiter de la vie à l’académie.

Et pourtant, en ce moment même, j’étais en train d’étudier à l’étranger — comment pourrais-je m’amuser comme ça ?

« Aa ~, je veux rentrer rapidement à la maison, » déclarai-je.

« Cela ne fait que quelques jours que le maître est venu ici. Ton souhait est évidemment impossible. »

C’est mon partenaire Luxon qui avait répondu avec sérieux à mes marmonnements.

Il répondait à ma blague avec sarcasme aujourd’hui aussi. « Le Maître ne devrait pas venir ici s’il ne voulait pas le faire. »

« J’aimerais pouvoir le faire au lieu de traverser toutes ces épreuves, » répliquai-je.

Si seulement ce jeu n’avait pas de suite, je n’aurais pas eu besoin d’aller dans une académie dans un pays étranger.

Dans ma vie antérieure, j’étais le genre d’humain qui dirait « Étudier à l’étranger ? Pas intéressé ».

Cette façon de penser n’avait pas changé, même après ma réincarnation.

Je n’avais pas du tout aimé aller étudier à l’étranger.

« Pour commencer, il n’y a aucune chance que j’organise un goûter ici. Même si j’ai minutieusement apporté mon service à thé ici, il n’y a aucune chance de les utiliser. C’est juste étrange, » déclarai-je.

« Le maître parle-t-il toujours de la fête du thé ? » demanda Luxon.

« Évidemment ! C’est mon hobby, » répondis-je.

J’avais été éveillé à un nouveau passe-temps après avoir rencontré mon mentor.

C’était le thé.

Vous alliez rassemblé le service à thé, préparé des feuilles de thé et des collations, puis vous alliez divertir votre invité.

Je m’en étais moqué au début, mais après cela, j’organisais un goûter une fois par semaine quand j’étais à Hohlfahrt.

Tout au plus, j’invitais trois personnes à mon goûter.

Inviter des filles avec qui j’étais proche et avoir une conversation agréable avec elles avait été mon modeste plaisir.

Mais je ne pouvais pas ouvrir un tel goûter dans cette académie.

« Je veux rentrer chez moi, » déclarai-je.

« Le maître veut rentrer à la maison juste à cause du thé ? Et si le maître invitait des filles d’ici ? » demanda Luxon.

« Espèce de crétin ! Je ne peux pas inviter d’autres filles quand j’ai déjà des fiancées ! » m’écriai-je.

« Pourquoi la pensée du maître va-t-elle tout de suite aux filles ? Le maître peut aussi inviter des garçons, » déclara Luxon.

« Ce n’est pas possible. De toute façon, je n’ai pas d’ami ici, » déclarai-je.

Je n’avais toujours pas d’ami parce que je venais d’arriver dans ce pays.

« — Il y a Marie, Julian, et les autres, » déclara Luxon.

« Non, c’est difficile à faire. Marie est ma petite sœur dans ma vie passée. Quant à Julian et aux autres, ce ne sont pas mes amis, ce ne sont que des problèmes. Ce n’est pas ce qu’on appelle des amis, » répondis-je.

« Je suis vraiment heureux d’avoir un maître qui a peu d’amis, » déclara Luxon.

La personnalité de ce type était vraiment un sacré morceau de problèmes quant à la façon dont il me taquinait pour mon manque d’amis comme ça.

— Il est tout à fait humain même s’il est IA. Il est sans espoir.

« Oublie ça. On a beaucoup de choses à — oups, » déclarai-je.

Il y avait des étudiantes qui se dirigeaient vers moi devant moi dans le couloir.

Elles tenaient des objets sur leurs mains.

Luxon avait fondu dans l’environnement et avait disparu. Puis j’avais appelé les filles qui s’approchaient de moi.

Les filles avaient l’air déconcertées. — Dans l’académie du royaume, c’était le rôle des garçons de donner immédiatement un coup de main s’il arrivait de voir des filles avoir les mains pleines.

L’attitude à l’égard des filles qui m’avait été imprimée pendant l’année que j’avais passée dans l’académie du royaume s’était manifestée même dans l’académie d’ici.

« Ça a l’air lourd. Puis-je vous aider ? » demandai-je.

Les filles avaient regardé mon visage avec surprise.

Si c’était dans le royaume — les filles de l’académie y répondaient généralement par « Haa ? Pourquoi parles-tu de quelque chose d’aussi évident ? Enlève ces choses de nos mains. »

Les garçons devaient encore les aider, même après avoir reçu une réponse aussi ingrate. C’était ma vie quotidienne à l’académie du royaume.

Les filles de l’académie me donneraient certainement aussi une réponse horrible, comme il convient au monde de ce jeu. C’est ce que je pensais.

Les filles avaient l’air timides.

« Eh, le feriez-vous ? »

« Cette personne, est-ce peut-être lui l’étudiant étranger ? »

J’avais pris les fardeaux des deux filles avec un peu de force. Elles avaient l’air gênées quand je leur avais demandé où apporter ces choses.

— Qu’est-ce que c’est que ça ? Leur comportement est étrange.

Elles ne me maltraitaient pas !?

« Peu importe, où dois-je amener ces choses ? » demandai-je.

Les deux filles avaient l’air timides pendant ce temps — .

« Ah, nous devons les amener à la salle des professeurs. C’était vraiment lourd et difficile à transporter. Merci de nous aider. »

« Vous êtes d’une grande aide. Je vous remercie. »

— En me remerciant.

Je ne pouvais pas cacher mon expression secouée.

Mes mouvements s’étaient arrêtés un moment, ce qui avait fait que les deux filles s’étaient inquiétées pour moi.

« Est-ce que ça va ? »

« Ne vous forcez pas s’ils sont trop lourds. »

Ma compréhension de la question avait été retardée un moment, mais j’avais finalement réalisé que c’était la République, pas le royaume.

Il n’y avait pas d’amants qui étaient présents sous le titre de serviteurs exclusifs accompagnant les filles dans cette académie.

Elles n’étaient pas hautaines en regardant les garçons.

Une académie si normale, c’était comme un paradis pour moi.

« Je… Je vais bien ! Ce n’est pas du tout un problème. Alors, livrons-les vite, » déclarai-je.

Les deux filles avaient souri.

« Vous m’aidez beaucoup. Les garçons de notre classe fuient toujours ce genre de choses. »

« Vous, les étudiants étrangers, vous êtes des gentlemen. »

Avais-je été loué ? Se pourrait-il qu’elles me complimentent ?

On m’avait remercié d’avoir fait quelque chose comme ça. Cette académie était-elle un paradis ?

Si l’académie du royaume où je m’étais fait insulter même après avoir aidé était une académie noire, alors peut-être que l’académie ici était blanche ?

« Vous exagérez, les filles. C’est juste une chose normale à faire, » déclarai-je.

Je leur avais dit avec un sourire, mais les deux filles m’avaient répondu par des mots de flatterie.

« Vous, les étudiants étrangers, êtes gentils. »

« Je souhaite que les garçons ici présents apprennent de vous. Ah, maintenant que j’y pense, nous n’avons pas demandé votre nom. Qu’est-ce que c’est déjà ? »

Je m’étais présenté avec mon look le plus posé.

« Je m’appelle Léon. Léon Fou Baltfault. Appelez-moi Léon sans honorifique, » déclarai-je.

Puis les deux filles s’étaient mises à parler avec bonheur — .

« Compris. Merci pour ton aide, Léon. »

« Léon, hein ? C’est un bon nom. »

— Elles m’avaient parlé avec empressement. Avec empressement !

Elles ne répondaient pas par « Uh huh huh. Et ? » quand je m’étais présenté !

J’avais eu le sentiment que je pourrais profiter de mon temps dans cette académie.

J’avais continué à marcher vers la salle du personnel tout en m’amusant à parler avec les deux filles. Puis Luxon marmonna de tout près. « — Maître, on dirait que tu t’amuses beaucoup. »

J’avais répondu d’une petite voix. « Ouais, on dirait que je vais pouvoir profiter de mon temps ici. Je suis heureux d’être allé étudier à l’étranger. »

J’avais eu le sentiment que je pourrais vivre une vie scolaire amusante si elle était ici.

« Je dirais tout à ces deux-là si le maître triche. Anjelica et Olivia, elles seront toutes les deux tristes si ça arrivait, » déclara Luxon.

— J’ai juste une discussion décontractée ici ! Quand on pense à ma vie d’école grise d’avant, personne ne devrait pouvoir me reprocher de m’amuser un peu !

« Je pense que ce sera pour le bien du maître de se faire sévèrement gronder par ces deux-là au moins une fois, » déclara Luxon.

Ce type ne considérait pas vraiment son maître comme un maître.

« Je devrais être pardonné de m’amuser un peu. Oui, ce n’est pas de la triche. Il s’agit d’échanges culturels entre étudiants de différents pays. » Je murmurai d’une petite voix pour me convaincre.

Je me persuadais que je n’avais rien contre ma pensée.

« J’ai hâte de savoir si ces deux-là pardonneront vraiment le maître après avoir entendu cette excuse, » déclara Luxon.

Ce type était vraiment détestable.

— Livia et Anjie me le permettraient sûrement !

J’espère qu’elles me pardonneront.

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Illustrations

Fin du tome 4

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