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Le Monde dans un Jeu Vidéo Otome est difficile pour la Populace – Tome 2

Table des matières

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Prologue

Partie 1

L’amitié avec les filles n’était-elle qu’un rêve chimérique ?

En termes simples, moi, Léon Fou Baltfault, j’étais quelqu’un qui s’était réincarné dans le monde d’un jeu vidéo Otome.

Le monde dans lequel je m’étais réincarné était celui d’un jeu auquel je jouais juste avant ma mort.

La raison pour laquelle j’insiste là-dessus, c’est que ce monde était déraisonnable pour les hommes.

Après tout, c’était un jeu vidéo Otome.

C’était comme si le monde était bon envers les femmes et que les hommes existaient que pour les servir.

J’aurais préféré me réincarner dans un monde plus indulgent envers les hommes, un monde fantastique avec des épées et de la magie.

Et même si je m’étais réincarné, je n’avais reçu aucun rôle particulier.

J’étais l’un des nombreux autres insignifiants, une personne de la populace, invisible, un Mob.

Avec mes cheveux noirs et mon iris noir, je n’étais ni une beauté ni quelqu’un qui se démarquait.,

J’aimais me considérer comme une élève du lycée dont la compassion était encore en voie de développement.

Eh bien ! Même si je disais que j’étais un étudiant du lycée, il n’y avait pas de lycée dans ce monde.

Cependant, dans ce monde fantastique, il y avait une place pour l’éducation qui s’appelait l’académie.

Ce jeu s’était inspiré de celui des lycées japonais, et c’est pour cette raison qu’il y a eu beaucoup d’événements qui allaient avoir lieu au cours du deuxième trimestre.

Le festival de l’école était l’une de ces choses.

« Déplaçons ces deux bureaux un peu plus à droite. »

Nous étions trois à travailler dans une classe vide, mes amis Daniel Fou Darland, Raymond Fou Arkin, et moi.

Nous avions apporté des tables et des chaises pour préparer le festival de l’école.

Après avoir trouvé un commerçant, nous avions assez d’équipement pour transformer la salle de classe vide en un café.

C’était à un niveau différent des cafés de fortune des étudiants des festivals scolaires, et c’était ce que je considérais comme un spectacle approprié pour les nobles qui fréquentent l’académie.

Ce n’est pas que je n’aimais pas le sentiment de bon marché que ces improvisations évoquaient, mais faire quelque chose comme ça serait mal vu à l’académie.

Pour le meilleur ou pour le pire, c’était une académie fréquentée par des nobles riches et influents.

Dans la société, il fallait être à la hauteur des circonstances.

Il n’y avait rien que je puisse faire face à ça, alors j’avais dépensé de l’argent pour préparer un café.

Étant particulièrement attentif à l’aménagement intérieur, j’avais préparé un service à thé, des feuilles de thé, et de nombreuses sucreries pour le compléter.

« Hé, Daniel ! Ce service à thé est cher, alors fais attention ! » déclarai-je.

En entendant qu’il tenait un service à thé coûteux, Daniel avait tremblé et s’était plaint à moi.

« N’apporte pas un service à thé si cher à l’école ! Ça ne fera que me faire trembler les mains à cause de l’anxiété, » répliqua Daniel.

Raymond avait remis en place ses lunettes et avait observé l’intérieur de la classe.

« N’as-tu pas trop dépensé ? Je ne pense pas que beaucoup d’étudiants iraient aussi loin pour ça. On va être dans le rouge, » déclara Raymond.

J’avais secoué la tête comme si je ne comprenais pas de quoi les deux parlaient.

Les deux avaient alors été irrités par mon attitude.

« Dans le rouge ? Et alors ? Je suis riche maintenant. Après tout, j’ai été capable de récupérer tant de choses des étudiants idiots de cette académie. Je dois le dépenser d’une façon ou d’une autre, n’est-ce pas ? » déclarai-je.

Raymond avait été choqué. « Je suppose qu’il faut s’attendre à ta mauvaise nature, n’est-ce pas Léon ? C’est également vrai que presque tous les étudiants de l’académie sont tes ennemis. »

Daniel m’avait prévenu en disant ça. « Tu ferais mieux de réaliser qu’ils t’en veulent. Ceux qui pensaient que tu allais perdre dans ce duel avec Son Altesse Julian ont après tout subi une lourde perte. »

Malheureusement, c’était comme Raymond l’avait dit.

J’étais la personne la plus détestée de l’académie.

Quelle en était la raison ? J’avais battu en duel l’ancien prince héritier, Julian Rafua Holfault, et les autres cibles de conquête de son groupe.

Ils m’irritaient, alors j’avais fait disparaître le feu des projecteurs sur eux.

De plus, la bataille avait fait l’objet d’un pari entre les étudiants.

J’étais sûr de gagner, alors j’avais fait un pari sur moi-même avec une grosse somme d’argent.

Les deux ici avaient aussi parié sur moi et avaient pu gagner de l’argent de poche.

Cependant, la majorité était des idiots qui pensaient que Julian et les autres gagneraient, certains allant jusqu’à parier avec de l’argent emprunté. Il y avait aussi des imbéciles qui pariaient tout ce qu’ils possédaient.

Ces idiots m’en voulaient quand j’avais gagné contre Julian et les autres.

— Je n’ai rien fait de mal, comme c’est triste.

Normalement, ça aurait pu être un acte qui aurait pu me faire tuer dans le pire des cas. Cependant, j’avais utilisé mon argent et mes relations pour surmonter la situation, et le résultat m’avait laissé dans la confusion. On m’avait félicité et on m’avait dit que j’avais obtenu une promotion.

Quel monde étrange !

Je n’étais qu’un étudiant, mais aussi un baron et un chevalier officiellement au-dessus du sixième rang du classement dans la cour royale.

Ce n’était pas une situation où moi, qui ne voulais pas d’une promotion, je pouvais être heureux.

« Pas besoin d’éloges ! » déclarai-je.

Daniel avait relâché ses épaules. « On ne te louait pas. »

Mes amis me parlaient de ces choses-là, puis deux filles étaient entrées dans la classe vide.

Il y avait Olivia, aussi connue sous le nom de Livia, qui portait une robe de femme de chambre assez ample qu’elle ne portait pas normalement. Elle portait une jupe modérément longue à laquelle elle s’accrochait et qu’elle soulevait légèrement en marchant.

Elle avait des cheveux beiges avec quelque chose qui ressemblait à une coupe au carré.

Elle avait des yeux doux et bleus impressionnants, mais surtout, elle émettait cette aura affectueuse qui pouvait apaiser les gens.

Le design de la tenue s’était resserré autour de la taille et des hanches, soulignant largement la poitrine, et le tout était vraiment magnifique.

« Est-ce que c’est bizarre ? »

Livia, nous montrant sa robe tout en semblant mal à l’aise, avait suscité en moi le désir de la protéger.

Il semblait qu’elle ignorait à quel point elle était diabolique en se présentant de cette manière, mais même ainsi, j’avais pensé que c’était bien de tomber entre ses mains.

C’était peut-être le pouvoir de la protagoniste dans ce jeu.

— N’est-ce pas charmant ?

« Ça te va très bien sur toi. Je ne vois pas non plus de problème avec la taille, » déclarai-je.

Les joues de Daniel et Raymond étaient devenues rouges en voyant Livia comme ça.

Quand j’avais envie de leur dire de ne pas la regarder comme ça, Anjie s’était avancée d’une manière digne en arrivant depuis derrière Livia.

Ses mains étaient derrière son dos quand elle s’était révélée devant nous.

« Ça met trop l’accent sur la poitrine, n’est-ce pas ? Peut-être que quelque chose de plus discret serait mieux ? » déclara Anjie.

Anjelica Rafua Redgrave, aussi connue sous le nom d’Anjie, portait aussi une tenue de bonne.

Anjelica était une femme d’une maison ducale, et il était inattendu pour elle de porter quelque chose comme une robe de femme de chambre.

Cependant, il semblait qu’il se passait aussi beaucoup de choses difficiles pour la fille d’une famille estimée.

« On dirait que tu t’habitues à cette tenue, Anjie, » déclara Livia.

Tandis que Livia avait l’air étonnée, Anjie avait expliqué la raison avec un sourire. « C’est parce que j’avais déjà porté une robe de femme de chambre. »

« L’as-tu déjà fait ? » demanda Livia.

« J’ai passé deux ans au palais royal à apprendre les bonnes manières par l’apprentissage, » déclara Anjie.

Il semblait que les filles des familles estimées l’avaient également fait.

Elle avait un regard déterminé et une lueur vive dans les yeux.

Ses iris rouges dégageaient une sensation de puissance, contrastant avec le regard doux de Livia.

Après tout, elle était à l’origine une rivale dans ce jeu. Non, en vérité, pas vraiment une rivale.

Elle était l’ennemie.

Si Livia avait le rôle de la protagoniste, alors Anjie était la « vilaine ».

À l’origine, elles étaient censées s’affronter pour un homme.

Plutôt qu’une rivalité, il était peut-être plus juste de dire que leur relation était celle d’ennemies.

Livia était une roturière, et le fait qu’elle ait pu s’inscrire dans une académie pour nobles était extraordinaire.

Par contre, Anjie était une femme du genre première de classe venant d’une famille ducale.

Les deux filles étaient à l’origine censées être ennemies, mais maintenant elles étaient des amies proches grâce à une « certaine personne ».

— Je ne parlais pas de moi.

Celle qui avait causé ça était une autre personne qui s’était réincarnée.

« Anjie, tu viens d’une famille estimée, non ? Alors pourquoi as-tu fait ça ? » demanda Livia.

« Il y a beaucoup de choses que les filles de familles nobles ont à faire. Mon poste en particulier exige beaucoup de choses de ma part. Si on laisse ça de côté, cette tenue te vas aussi très bien, n’est-ce pas Livia ? L’impression d’innocence qu’elle dégage est très agréable, » déclara-t-elle.

Anjie avait tenu Livia dans ses bras.

« J’aime aussi un peu cet uniforme, » répondit Livia.

Livia, un peu timide d’avoir été étreinte, semblait ravie.

Pendant que je les regardais toutes les deux,

« C’est un spectacle vraiment précieux. » J’avais murmuré mes pensées à haute voix.

Comme un bain d’eau fraîche, cette scène avait apaisé mon cœur, qui était devenu agité à la suite de l’enfer de la recherche d’un mariage.

Raymond avait aussi le même point de vue que moi, car ses lunettes brillaient.

« Comme c’est mignon, » murmura Raymond.

Daniel hocha la tête.

« Plutôt sympa. Est-ce vraiment deux filles de cette académie ? Ne sommes-nous pas en train de rêver ? » demanda Daniel.

C’était compréhensible que Daniel n’y croie pas.

Les filles de l’académie, en particulier les filles de la classe avancée, étaient cruelles. Sans blague, elles étaient vraiment cruelles.

En laissant cela de côté, ces deux filles m’aidaient aussi dans le café.

Alors que l’académie s’inspirait des lycées japonais, les classes étaient plus proches du niveau d’une université.

En raison de cela, il n’était pas possible de diviser les tâches par classe, alors elles étaient plutôt divisées par groupes de personnes.

Pendant que nous travaillions tous les cinq sur un café, d’autres travaillaient aussi en groupe pour réaliser une exposition.

Anjie nous avait regardés.

« Léon, vous n’allez pas tous porter des uniformes ? » nous demanda-t-elle.

« Nous le ferons, mais ces personnes se comportaient de la même façon que d’habitude. Ils espéraient que j’obtiendrais des tenues bon marché à la place. »

Livia semblait s’excuser une fois que j’avais répondu.

« Avons-nous dépensé notre budget pour ces tenues ? Hmm, je suppose qu’on n’avait pas besoin d’acheter des tenues aussi cher, » déclara Livia.

Daniel se moqua de l’innocence de Livia.

« Non, ça n’aurait aucun sens si les tenues étaient trop basiques. Et en plus, ce type a beaucoup d’argent à dépenser, » déclara Daniel.

Raymond était également d’accord. « C’est son hobby. C’est quelque chose pour laquelle il aime vraiment dépenser. Avec cela, les autres groupes faisant un café auraient l’air pauvres en comparaison. C’est un peu exagéré. »

Même Anjie m’avait regardé avec étonnement. « Tu es fou du thé, Léon. Il y a beaucoup de garçons comme ça, mais tu es le plus fou d’entre eux. »

Je n’étais pas fou de thé.

J’avais été tout simplement charmé par les manières liées au thé de mon mentor.

Mon mentor était un professeur à l’académie et un parfait gentleman qui enseignait les bonnes manières aux garçons. Je voulais être un gentleman comme lui un jour.

« J’ai encore un long chemin à parcourir, » déclarai-je.

« Sauf qu’il ne s’agit pas de cultiver la compétence, mais de savoir combien d’argent et de temps tu es prêt à investir dans le thé, »

Anjie était devenue glaciale. « Avant ça aussi, tu nous as laissé toutes les deux en plan et tu es allé acheter des feuilles de thé avec ce professeur. »

Daniel et Raymond avaient tous les deux fait une expression comme s’ils voulaient dire « Vous plaisantez. »

« Toi, ne néglige pas tes obligations envers ces deux-là, » déclara Daniel.

« Je t’envie tellement que j’ai envie de t’attaquer pendant ton sommeil, » répliqua Raymond.

Non, en premier lieu, je suis allé acheter les feuilles de thé ce jour-là pour elles, pensai-je.

En laissant cela de côté, malheureusement, je n’avais pas pu nouer de relations amoureuses avec Livia ou Anjelica.

Livia avait l’air légèrement déprimée. « On a pris le thé tous les trois ce jour-là. Le thé était bon, mais les sucreries étaient si délicieuses que j’ai récemment pris — . »

Anjie avait enlacé Livia.

« Je t’aimerai même si tu deviens ronde, Livia. Ce serait acceptable pour toi de gagner un peu plus, » déclara Anjie.

Livia avait les larmes aux yeux. « Je veux une bonne silhouette, comme celle que tu as, Anjie. »

« Ça me fait plaisir de t’entendre dire ça. Mais n’as-tu pas toi aussi de jolies jambes, Livia ? » demanda Anjie.

« P-Penses-tu que c’est le cas ? » demanda Livia.

Pendant que les deux filles discutaient entre elles, Daniel et Raymond m’avaient envoyé un regard rempli d’envie.

Ils n’auraient pas dû le faire.

Après tout, ces deux-là étaient les seules avec qui je ne pouvais pas sortir.

— C’était vraiment quelque chose qui était hors de ma portée.

Le statut social de ces deux-là était trop différent du mien, alors je ne pouvais rien faire vis-à-vis d’elles.

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Partie 2

Les élèves étaient pressés alors qu’ils se déplaçaient tous pour se préparer à la fête de l’école.

C’était triste de voir que c’était surtout les garçons qui étaient occupés alors que les filles ne faisaient que leur donner des ordres.

Je savais très bien que cette scène venait d’un monde qui était doux envers les filles tout en étant gênant pour les garçons.

Cependant, il y avait aussi une atmosphère de plaisir en ce moment avant le festival.

Le paysage qui différait de l’académie habituelle était rafraîchissant et agréable.

Celle qui cherchait à détruire ces choses si agréables était venue à mon café.

C’était ma sœur aînée, la deuxième fille, Jenna.

Ma sœur, qui était une fanatique de la ville, s’était assise sur une chaise et s’était effondrée sur un bureau.

Derrière elle se trouvait son amant — un esclave demi-humain qui possédait des oreilles de chat, une grande silhouette, portait un costume de grande classe, et était son serviteur exclusif.

Il était courant pour les filles de l’académie d’avoir comme elle des esclaves.

Presque toutes les filles de la classe avancée avaient des amants qui s’occupaient d’elles.

— C’était en effet un spectacle douloureux.

Alors que j’avais nettoyé l’intérieur du café avec Livia, ma sœur gênante avait débarqué en trombe et j’avais dû cacher mon malaise.

« Qu’est-ce que tu veux ? Si tu es là pour me déranger, je préférerais que tu t’en ailles, » déclarai-je.

Livia m’avait mis en garde contre ma franchise. « Léon, tu ne peux pas dire quelque chose comme ça à ta sœur aînée. »

Comme si elle venait de se faire une nouvelle alliée, ma sœur avait levé la tête et avait protesté.

« Elle a raison ! Tu devrais mieux me traiter. Ne peux-tu pas au moins apporter du thé ? » demanda-t-elle.

Quelle horrible attitude elle a !

Cependant, c’était un monde où les filles occupaient une position forte.

C’était un monde où les femmes dominaient les hommes.

Ce n’était que le début.

« Comme je l’ai dit, dépêche-toi de me dire pourquoi tu es là. Je suis occupé en ce moment, » déclarai-je.

Ma sœur avait commencé à parler avec une attitude mécontente. « À vrai dire, j’ai eu une dispute avec une amie proche. »

J’avais été surpris que ma sœur ait eu une amie proche, mais je n’avais rien dit à ce sujet.

« Une dispute, dis-tu ? Si c’est le cas, je pense que tu devrais te réconcilier avec cette personne, » quand Livia l’a dit avec un sourire, ma sœur avait ri avec mépris.

« Ça ne sert à rien. Après tout, notre combat était centré sur un homme, » déclara ma sœur.

« Un-Un homme ? E-Euh —, » commença Livia.

Peut-être peu familière avec les relations entre garçons et filles, Livia s’était tournée vers moi pour obtenir de l’aide.

« Vous étiez toutes les deux en compétition pour un homme ? » demandai-je.

« C’est l’héritier d’une famille de vicomte, et il sera riche à l’avenir, » déclara-t-elle.

« Il sera riche ? » demandai-je.

Après l’avoir écoutée, il s’est avéré que ce garçon était l’héritier d’une famille de vicomtes. Mais comme il était pauvre jusqu’à présent, il semblait que personne ne regardait de son côté.

Cependant, il détenait un certain territoire sur le continent du Royaume d’Holfault.

On avait découvert que le territoire contenait une mine de ressources précieuses.

Le pays l’aiderait à mettre en valeur une mine qui lui appartiendrait. En d’autres termes, il allait avoir une énorme source de revenus.

Comme c’était devenu ainsi, le garçon qui n’avait pas été remarqué jusqu’à présent, était poursuivi par des filles comme s’il était une proie découverte par des carnivores.

« Puisqu’il possède ce territoire sur le continent, il sera certainement riche à l’avenir. Avec un cas aussi excellent, je ne peux m’empêcher de vouloir m’attaquer à lui, » déclara ma sœur.

Livia avait écouté son histoire. « Je..., cela n’a donc rien à voir avec l’amour ? Est-ce que tu aimes ce garçon ou — . »

« De telles choses sont inutiles pour les mariages entre nobles. Ce qui compte, c’est la capacité de gagner sa vie. L’amour et l’affection sont quelque chose que je peux apprécier avec “Meole” ici et d’autres amants. Ne sais-tu pas qu’il est important d’avoir des avoirs importants ? »

— Je n’avais pas besoin de le savoir !

Je voulais la frapper.

C’était une femme, mais comme c’était ma chère sœur, n’avais-je pas le droit de la raisonner ?

« Je vois que tu es aussi pourrie que d’habitude, » déclarai-je.

Laissant cela de côté, c’était la première fois que j’entendais le nom de l’esclave aux oreilles de chat derrière elle, Meole.

Il ne m’intéressait pas vraiment depuis le début, alors je m’en fichais.

« Bref, tu dis que la personne a essayé de prendre pour elle le garçon que tu vises ? Ça te ferait du bien de rompre tes relations avec une telle personne. Ceux qui essaient de s’en prendre à l’amour de quelqu’un d’autre sont les pires, » déclarai-je.

La tricherie, l’infidélité et l’adultère étaient plutôt mauvais, n’est-ce pas ?

Sur quoi, ma sœur répondit. « — Ce n’est pas ça. »

« Hein ? » m’exclamai-je.

« Mon amie le visait depuis le début, mais comme les conditions étaient bonnes, je me suis demandé si je pouvais aussi aller l’avoir, » répondit ma sœur.

— Alors c’est elle qui a essayé de le voler !

C’est elle qui était la pire personne.

« Tu es terrible. Je ne vais rien te dire de plus, » déclarai-je.

Ma sœur s’y était opposée quand j’avais dit ça.

« Pourquoi ne veux-tu pas m’aider !? Si tu agissais comme intermédiaire entre mon amie et moi, ce problème pourrait être résolu. La seule chose que tu as de bien en toi, c’est ta force, alors utilise-la pour aider ta précieuse sœur, » déclara ma sœur.

« Précieux ? Hé, va chercher la définition de précieux dans un dictionnaire, » déclarai-je.

Tout d’abord, pourquoi me serais-je soucié de régler l’affaire ?

Quand j’allais lui demander ce qu’elle attendait de moi,

« Écoute, tu es fort, n’est-ce pas ? Alors, tu dois juste te présenter devant mon amie et le garçon. Simple, non ? » déclara ma sœur.

— Avait-elle l’intention d’utiliser ma puissance pour menacer son amie et le garçon ? Cela ne fait-il pas d’elle la pire personne !?

Livia avait prévenu ma sœur aînée. « Tu ne peux pas faire ça ! »

«  Pourquoi pas ? » demanda ma sœur.

Quand ma sœur l’avait regardée fixement, Livia avait été surprise et avait pris du recul. Meole, qui se tenait dans le dos, croisa les bras et intimida Livia.

« E-Euh , » balbutia Livia.

J’avais marché pour me placer devant Livia.

« Malgré ce que j’ai dit tout à l’heure, je vais exprimer mon opinion. — Tu es absolument dégoûtante, » déclarai-je. « Je ne vais rien faire pour t’aider. Et ne t’en prends pas à Livia. Je donne la priorité à Livia sur toi, et Anjie ne resterait pas silencieuse si quelque chose lui arrivait. »

Ma sœur avait vite flanché après l’avoir entendue.

« E-Excuse-moi. Amener dans l’affaire la fille d’une famille ducale n’est pas une plaisanterie. De toute façon, tu es un frère inutile et stupide. Meole, allons-y, » déclara-t-elle.

« Oui, milady. »

Non, c’était son histoire qui n’était pas drôle.

Ma sœur aînée avait quitté la salle de classe vide.

Livia avait été soulagée. « C’était un peu effrayant. »

Le type aux oreilles de chat était un homme mince avec une musculature bien définie, rendant son regard effrayant, car sa silhouette haute et ses muscles dégageaient un sentiment d’intimidation.

Livia ne pouvait s’empêcher d’avoir peur.

« Ne t’inquiète pas pour ça. S’ils font quelque chose, dis-le-moi. Je les écraserais tout de suite après ça, » déclarai-je.

« C’est un peu trop —, mais merci de t’en inquiéter, » déclara Livia.

Quand j’avais vu le sourire de Livia, j’avais détourné mon regard d’elle.

Sur quoi, j’avais entendu le bruit de pas frénétiques.

Ils viennent de Daniel et Raymond.

« C’est sérieux, Léon ! » déclara Daniel.

« C-Cela vient de la classe voisine ! » déclara Raymond.

 

♥♥♥

 

Quand nous nous étions tous les quatre dirigés vers la salle de classe vide à côté de la nôtre, la silhouette de Julian était apparue là.

Il distribuait des tracts aux filles qui venaient regarder.

« Si vous avez du temps libre, n’hésitez pas à venir. Je vous souhaite la bienvenue, » déclara Julian.

Les filles rougirent face au sourire de Julian.

« D-D’accord ! »

« Je vais essayer. Je ferai tout mon possible pour venir pendant les trois jours du festival de l’école ! »

« Je vais dépenser beaucoup d’argent ! »

Y avait-il une sorte de propagande ici ?

Avec son sourire enjoué, Julian annonçait sa propre présentation devant les filles. « Nous vous souhaitons la bienvenue dans notre “café princesse” ! »

— C’était un café princesse !

Daniel avait baissé ses épaules.

« Il aurait dû être presque impossible que la pièce à côté de la nôtre soit aussi un café, » déclara Daniel.

Raymond n’arrêtait pas de me regarder dans les yeux. « Tu crois qu’ils l’ont fait pour te contrarier, Léon ? Je crois qu’il y a eu des membres du comité exécutif qui ont perdu lors du pari sur le duel. Mais quand même, c’est trop cruel. »

Quand Julian m’avait remarqué, il m’avait regardé avec un sourire révélateur.

Est-ce que ce type me détestait ? Quelle coïncidence ! Je le détestais aussi.

Ses cheveux bleu marine flottant semblaient scintillants. Comme on pouvait s’y attendre, on pourrait dire qu’il était le type de prince qui ferait de lui une cible de conquête dans un jeu vidéo Otome. Il était beau et étincelant sans la moindre erreur en lui.

Eh bien, Julian, qui était l’ancien prince héritier, mais qui n’était plus aujourd’hui qu’un prince, était l’ancien fiancé d’Anjie.

C’était un imbécile qui avait rejeté Anjie et avait choisi une autre fille.

À l’origine, ce n’était pas Anjie ou cette fille, mais la protagoniste de ce monde, Livia, qu’il devait choisir.

Les choses s’étaient embrouillées à cause de cette fille.

« Baltfault, on dirait que tu diriges un café. Avec quelques autres, j’ai l’intention d’en ouvrir un. Viens si tu le peux. Nous te souhaitons la bienvenue, » déclara Julian.

Je m’étais offensé de l’expression triomphante de ce stupide prince.

Livia avait été surprise après que Julian lui ait remis un tract. « U-Un service de thé et de sucrerie pour cent dia ! »

Livia était sur le point de s’effondrer à cause du choc, alors je m’étais précipité pour l’attraper.

Lorsque j’avais pris le dépliant et que je l’avais examiné, il y avait des prix très haut. — Non, plutôt que d’être optimistes, ils se rapprochaient du niveau des escroqueries.

En parlant de ma vie antérieure, j’avais l’impression de payer du thé et des sucreries bon marché avec dix mille yens. Pour aggraver la situation, les options supplémentaires avaient fait grimper les prix encore plus haut — de sorte qu’en quelques minutes, vingt mille à trente mille yens seraient partis en un clin d’œil.

Même les bars d’hôtesses n’étaient pas si horribles que ça !

Daniel et Raymond étaient stupéfaits.

Je pensais que dix à vingt dias suffiraient pour un client, mais j’avais été négligent. C’était une académie où fréquentaient des filles gâtées de familles nobles.

Il y avait beaucoup de gens riches, donc c’était bien de rendre les prix plus élevés.

Julian inclina la tête en regardant Livia.

« Était-ce trop bon marché ? Cependant, Marie a dit que c’était un bon prix. Franchement, j’aurais aimé gagner plus, » déclara Julian.

Livia semblait découragée par la différence de leurs sens de l’argent. « Léon, les nobles sont incroyables. Je n’aurais jamais le courage d’aller dans un café aussi cher. »

« Tu as raison de penser ça. C’est bien d’ignorer ces types, » déclarai-je.

Elle avait été fondamentalement élevée dans un environnement différent, de sorte que son sens différent des valeurs n’était pas quelque chose qu’on pouvait facilement ignorer.

— Il n’y avait rien à y faire, car son sens différent des valeurs était un problème énorme.

Julian avait affiché une expression pleine d’irritations.

« Ce sont des prix assez laxistes. Cependant, Baltfault — je ne perdrai pas cette fois, » déclara Julian.

Julian était parti après avoir dit cela, mais nous l’avions suivi afin d’inspecter les mouvements de cet ennemi.

Qu’est-ce qu’il disait en parlant de ne pas perdre à un festival scolaire ?

Quel comique, ce type ! Il semblait avoir le don de faire rire les gens.

Lorsque nous étions entrés dans la pièce l’un après l’autre, Julian avait été surpris.

« H-Hé, pourquoi es-tu venu ici !? » s’écria Julian.

« Eh bien, je suppose que je suis un éclaireur, » déclarai-je.

« Quelle impudence ! »

« Je vais être honnête, j’étais curieux alors j’ai décidé de voir ce que tu faisais. Tu peux me montrer ce que c’est, non ? » demandai-je.

Quand j’avais poussé Julian sur le côté, j’avais été surpris de la vue impensable qui m’attendait.

J’avais déjà une intuition depuis le début, mais ce n’était pas un café.

Il y avait de magnifiques canapés alignés le long de tables basses dans une pièce sombre.

L’endroit était à l’origine une salle de classe vide, mais elle était remplie à ras bord d’une aura de grande classe, peut-être grâce à tous les efforts qui avaient été mis dans son aménagement intérieur.

À l’intérieur de la salle se trouvaient Chris Fier Arkwright et Brad Fou Field qui essayaient quelques tenues.

Ce qu’ils portaient était un costume. Cependant, la zone du torse avait été déboutonnée. Ils portaient des chemises assorties à leurs costumes noirs.

Je n’avais pas pu m’empêcher de crier. « N’est-ce pas un club d’hôte ? »

Chris, un jeune homme sérieux aux cheveux bleus et aux lunettes bleues, m’avait remarqué et avait aiguisé son regard déjà perçant.

« Baltfault, c’est ça ? » déclara Chris.

Brad, qui avait de longs cheveux violets et portait un costume tape-à-l’œil, brossa sa frange. « Es-tu ici pour nous inspecter en tant qu’ennemis ? Tu es le même type sournois et sale que d’habitude. »

Les sales, c’était eux.

Plutôt que d’être un café, n’était-ce pas un club d’hôte ?

« Vous êtes tous injustes ! » Quand j’avais dit cela, Chris avait l’air très heureux et il avait ri.

« Je ne m’attendais pas à ce que tu dises ces mots. Il semble que c’était le bon choix de suivre la suggestion de Marie. C’est assez jouissif de voir ton expression amère, » déclara Julian.

Encore ce type ! Il est vraiment qu’un bon à rien !

Julian avait fait une déclaration devant nous. « Ceux qui gagneront pendant ce festival scolaire, ce sera nous. Baltfault, ne t’enfuis pas quand ta perte sera apparente. »

Julian avait vraiment pris plaisir à me contrarier.

Ces types étaient-ils des idiots ? Les cafés et les clubs d’hôte étaient-ils des lieux de compétition ? En premier lieu, le terrain de jeu était différent de celui de la bataille précédente !

Livia s’inclinait constamment sur le côté. « Euh, est-ce un café ? J’ai l’impression que l’ambiance est plus proche de celle d’un pub. »

Brad avait rapproché son visage de Livia afin de l’intimider. « L’étudiante d’honneur se plaint-elle ? Je préférerais que tu ne te plaignes pas des suggestions de Marie. De plus, nous ne servons pas d’alcool. Juste des sucreries et du thé. Mais c’est nous qui faisons le service. Tu ne comprends pas la façon de penser de Marie. »

« E-Euh ! Mais, quelque chose ne va pas, » déclara Livia.

Je m’étais placé entre Livia et Brad.

« On ne touche pas. Tu vas salir Livia. Va-t’en, va-t’en loin de là, » déclarai-je.

Quand j’avais fait des mouvements de la main pour l’éloigner, une ride était apparue entre les sourcils de Brad.

« — Tu es vraiment un type irritable, n’est-ce pas ? » déclara Brad.

N’ont-ils pas eu honte d’être les anciens héritiers de foyers prestigieux ? Je ne dirais pas vraiment qu’un club d’hôte soit la ligne de conduite à adopter dans le contexte du festival de l’école.

Daniel, qui regardait à l’intérieur de la pièce comme s’il voyait quelque chose d’inhabituel, fut surpris par le menu sur une table.

« Les frais de service sont de cent dia ! » déclara Daniel.

Raymond fut également étonné. « Q-Quelque chose d’aussi cher pour un café... »

Alors que nous étions surpris, la fille qui semblait avoir coordonné les habits, une personne qui s’était réincarnée, était apparue de derrière des rideaux. Kyle était à côté d’elle.

Prévoyait-elle de participer aussi en tant qu’hôtesse ?

Cette fille s’appelait Marie Fou Lafuan. Elle était la plus jeune fille d’une maison de vicomte Lafuan et une femme qui avait trompé les héritiers de prestigieuses familles nobles, dont Julian.

C’était une femme extraordinairement méchante pour quelqu’un qui s’était réincarné, ce dont j’aurais pu me passer.

Elle avait une petite carrure, des cheveux blonds et des yeux bleus. Peut-être que c’était un diable qui avait pris un beau déguisement. Ses longs cheveux étaient fins et bouclés, et elle avait une silhouette élancée avec une poitrine qui pouvait s’appeler une planche.

Je ne pouvais m’empêcher d’être ennuyé quand je la regardais.

— Cela m’avait fait me souvenir de ma sœur cadette de ma vie antérieure.

« C’est une évidence. Laissez-moi vous dire ceci. Tout le monde, sans parler de Julian, allait à l’origine devenir les héritiers de familles prestigieuses. N’est-il pas naturel de payer autant pour recevoir nos services ? » demanda Marie.

J’avais fait claquer ma langue quand j’avais vu Marie dans sa robe.

« C’est toi la princesse qu’on annonce ? N’es-tu pas la plus jeune enfant d’une famille de vicomte ? Te faire appeler une princesse, c’est —, » commençai-je.

Le visage de Marie était devenu un peu rouge quand elle m’avait répondu. « M-Mon cœur est celui d’une princesse en tout temps. »

Ensuite, Brad avait poursuivi ce qu’elle disait.

« Marie, tu seras toujours notre princesse. Notre femme chérie, » déclara Brad.

« Merci, Brad, » déclara Marie.

« Quoi qu’il en soit, c’était assez impoli pour un individu comme toi, quelqu’un qui a un rôle mineur, de dire ça, » déclarai-je.

« Je ne mens pas. Après tout, je suis un être pur, » déclara Marie.

« Si tu es pur, alors les voyous sont des saints. Arrête de plaisanter, » déclarai-je.

Je voulais envoyer un coup de pied vers cette femme.

Marie avait recoiffé ses cheveux soyeux et nous parla.

« J’attends avec impatience le jour de la fête de l’école. Mais comme votre café sera vide, nous l’utiliserons comme salle de repos. Ah, on s’assurera de vous payer. Alors, servez-nous du bon thé, » déclara Marie.

Même si elle n’avait pas dit ça, je n’aurais pas triché sur le thé.

Après tout, ce serait une honte pour mon mentor.

Quoi qu’il en soit, un ennemi inattendu s’était pointé juste à côté de nous.

+++

Chapitre 1 : La Reine

Partie 1

En préparation du festival scolaire du lendemain, des élèves tenaient des pancartes annonçant leur activité pour ce festival.

« D’accord, je travaillerai aussi durement ! » déclara Livia.

Livia, tenant un panneau fait à la main, marchait comme d’habitude, d’une manière différente de celle des élèves de l’académie.

Elle faisait la promotion du café de Léon.

Léon et les autres étaient occupés avec les préparatifs. Daniel et Raymond couraient partout pour faire des achats, et Anjie était la représentante pour les filles de première année.

Elle était occupée puisqu’elle avait aussi du travail à faire au sein du comité exécutif.

La seule qui pouvait faire de la publicité était Livia.

Pendant qu’elle se promenait dans la cour, il y avait aussi plusieurs garçons qui tenaient des pancartes et faisaient la promotion de leur propre activité.

Ils avaient alors remarqué Livia.

« Hein ? Tu es l’étudiante d’honneur, n’est-ce pas ? »

Livia paniqua un peu et répondit à la voix qui l’appelait. « C-C’est bien le cas. Je fais de la publicité pour un café. »

Les garçons se mirent à lui parler en souriant.

Livia, qui était en état d’alerte, se plaça sur ses gardes.

« Il y a un café là-bas ? On installe un stand. Alors, viens nous rendre visite quand tu voudras manger. Nous faisons le service, » déclara l’un d’eux.

« Par contre, il s’agit juste des choses comme des crêpes. Nous souffrons d’un gros découvert, alors nous devons donc tout donner afin de gagner de l’argent, » déclara le deuxième.

« Je me dis qu’il y avait beaucoup de cafés, donc ton groupe devrait faire de son mieux, » déclara le troisième.

Une fois que le groupe de trois était retourné pour reprendre leur travail, Livia s’était calmée.

Quel soulagement ! Je ne sais pas ce que j’aurais fait s’ils avaient de mauvaises intentions, pensa-t-elle.

Livia avait reçu une permission spéciale pour s’inscrire à l’académie, mais elle n’était pas elle-même une noble.

Du point de vue des personnes autour d’elle, Livia était une étrangère. En raison de cela, elle avait été victime d’intimidation dans le passé.

Une fois de plus, elle s’était promenée pour faire de la publicité, puis elle était tombée sur un groupe de filles.

« Excusez-moi ! » déclara-t-elle.

Cependant, contrairement aux garçons —, les filles lui avaient fait des regards très froids.

C’était un groupe de trois filles qui semblaient être de la classe avancée, à en juger par le fait qu’il y avait des serviteurs exclusifs qui les suivaient.

Elle les avait appelées parce qu’elles bavardaient assises sur un banc, mais elles avaient affiché une très mauvaise attitude.

« Que veut l’étudiante d’honneur ? Nous sommes occupées. »

« J-Je fais de la publicité pour notre café, » déclara Livia.

Livia avait fait appel à son courage et avait fait de la promotion pour le café de Léon.

Les filles ricanaient comme si elles la regardaient de haut.

« Ne me dis pas que c’est le café de Baltfault ? Il n’y a aucune chance qu’on y aille. Peut-être deviens-tu arrogante juste parce que ces types là-bas t’ont appréciée ? Ne te fais pas de fausses idées quand il n’y a que quelques mecs qui te font des avances. Roturière inutile. »

Même si elle n’aimait pas être traitée de roturière par elles, Livia sentait qu’il y avait une barrière entre elles.

Les deux autres filles étaient intervenues.

« Arrête. Cette fille est amie avec cette femme d’une famille ducale. »

« Il vaut mieux ne pas s’en mêler. Si Baltfault se met en colère, ta maison pourrait être en danger. »

Le groupe de trois filles était parti avec leurs domestiques après que les deux aient calmé la troisième et l’aient emmenée.

Livia était un peu triste, mais secoua la tête. « D’accord, je vais passer à l’endroit suivant ! »

Elle était un peu triste, mais elle avait toujours Anjie — et Léon. Elle n’était pas aussi seule que lorsqu’elle venait d’entrer à l’académie et n’avait aucun contact.

Tout ira bien. — J’ai après tout ces deux-là, pensa-t-elle.

Elle avait ces deux-là. Mais ça voulait aussi dire qu’elle n’avait que deux personnes avec elle.

Alors qu’elle continuait à faire de la publicité, les garçons s’étaient montrés relativement gentils avec elle.

Ce qui s’était passé jusqu’ici était incroyable pour Livia.

Cependant, les filles étaient encore froides envers elle.

La majorité des filles étaient parties en voyant le visage de Livia.

Malgré sa mauvaise humeur, Livia s’était empressée de faire la promotion du café de Léon.

« Tu fais un café ? Oh, donc tu donnes des billets gratuits. En as-tu encore un ? » demanda une voix féminine.

« O-Oui ! » déclara Livia.

— Quand elle s’était retournée, une fille l’avait appelée en souriant.

La jeune fille, à qui elle avait donné un billet gratuit pour un service de thé et de sucreries, avait de beaux et longs cheveux bleu marin. Livia était jalouse de sa silhouette élancée, et la façon dont elle se tenait semblait aussi digne.

« Tu es l’étudiante d’honneur, n’est-ce pas ? » demanda la fille.

« C’est bien ça, » répondit Livia.

« Je vois. Je suis Cara — Cara Fou Wein. Je suis la deuxième fille d’une famille de semi-barons, et je suis inscrite en classe régulière, » se présenta-t-elle.

Les leçons différaient entre la classe avancée et la classe régulière.

Bien qu’ils aient agi ensemble pendant les événements, ils allaient généralement étudier de manière séparée.

De ce fait, c’était leur première rencontre, même si elles s’étaient peut-être croisées dans le passé.

Livia était ravie que l’autre partie se présente, et elle avait donc expliqué poliment l’emplacement du café.

« Je m’appelle Livia — Olivia. Nous préparons un café pour le festival de l’école, alors n’hésite pas à venir ! » déclara Livia.

Après quoi —

« C’est aussi là que se trouve le café de Julian, non ? » demanda Cara.

Livia avait baissé les épaules et s’était sentie déprimée quand on lui avait dit ça.

Le café appartenant au groupe de Julian était un puissant rival pour Léon.

« C’est vrai. Léon est aussi troublé par ça, » déclara Livia.

« Hmm ~, tu es assez proche du Baron Baltfault, » déclara Cara.

Livia fut stupéfaite d’entendre Léon se faire appeler le Baron Baltfault.

Euh, peut-être que je suis un peu trop familière avec lui ? Se demanda Livia.

Léon s’en fichait, mais cela ne changeait pas les positions entre nobles et roturiers. Livia savait qu’il y avait des étudiants qui n’aimaient pas l’idée que Léon et elle soient plus amicaux que nécessaire.

Cependant, Cara semblait ravie.

« Ce ne sont que des rumeurs, mais j’ai entendu dire que c’était peut-être quelqu’un de gentil, » déclara Cara.

« Hein ? » s’exclama Livia.

« Après tout, un baron n’a rien à gagner à être avec une roturière. Ah, je n’essaie pas de dire que c’est une mauvaise chose pour toi d’être avec lui. C’est juste qu’il pourrait être plus gentil que les autres ne le pensent, » déclara Cara.

Livia était devenue heureuse après avoir entendu les paroles de Cara.

Il lui semblait que Léon soit reconnu par d’autres.

« C-C’est vrai ! Léon est quelqu’un de gentil. Il est gentil, fort et très fiable. Il finit parfois par aller un peu trop loin, mais tout le monde le comprend mal, » déclara Livia.

Il était peu probable que Léon soit vraiment mal compris, mais Livia voyait Léon comme un chevalier dont on rêverait.

Il était son chevalier idéal qui était gentil, fort et qui protégerait les autres.

« Je-je vois. Que c’est chouette ! » déclara Cara.

Livia avait souri de satisfaction face à Cara, qui semblait agir dans l’incertitude.

« C’est vrai. J’ai l’impression d’avoir fait le bon choix en venant ici en raison de Léon — et d’Anjie, » déclara Livia.

« Par Anjie — tu dois vouloir dire Anjelica, la fille d’une famille ducale, » demanda Cara.

Cara avait ensuite posé une question à Livia. « Hé, pourrais-je parler au baron pendant le festival de l’école ? »

« Je pense que tu le peux, » déclara Livia.

« Je vois — dans ce cas, pourrais-tu me présenter au baron ? J’aimerais que tu sois la médiatrice, » déclara Cara.

« Te présenter ? Je ne pense pas que ce soit nécessaire, mais si je suis en mesure de te rendre service, je suppose que je peux le faire, » déclara Livia.

Même si Livia était curieuse de savoir ce qu’elle entendait par médiation, Livia hocha la tête avec un sourire.

« Je te remercie. Je vais certainement me présenter de nouveau devant toi, alors je serai à tes soins quand ce sera le moment, » déclara Cara.

— Cara était partie après avoir dit ça.

Livia agita la main sans trop y réfléchir.

 

♥♥♥

 

C’était maintenant le jour du festival de l’école.

Les feux d’artifice s’envolèrent dans le ciel au-dessus de l’académie afin d’en signifier le début.

De la fumée blanche avait dérivé dans le ciel avant de disparaître.

Les invités étaient principalement des nobles.

Il y avait des femmes qui avaient passé à côté de l’époque où elles étaient étudiantes et qui avaient amené leur mari, leurs enfants — et leurs amants.

C’était un spectacle assez étrange.

Les invités étaient entrés l’un après l’autre dans l’entrée de l’école, mais il y avait une femme qui regardait le vacarme.

Elle avait les cheveux longs blond-platine.

C’était une femme à l’iris bleu et aux yeux légèrement tombants, qui possédait une apparence douce.

À première vue, elle semblait être une femme d’une vingtaine d’années.

Elle portait une robe qui était resserrée à sa taille et montait jusqu’aux chevilles, soulignant le contour de son corps.

Elle avait des traits féminins et une taille fine.

C’était une femme possédant une silhouette glamour, mais qui laissait une impression douce et tendre.

Elle regarda l’académie bordée d’invités innombrables qui semblaient ravis.

« Oh, ils ont l’air de s’amuser. Il y a beaucoup de stands à l’extérieur, » déclara-t-elle.

Elle ne s’adressait à personne en particulier.

Cependant, une garde déguisée en l’une des invitées communes lui avait répondu.

Pour les gens autour d’elles, il ne semblait pas que les deux femmes avaient une conversation.

« — Ma reine, ce n’est pas le moment de jouer. Si vous vouliez assister au festival de l’école, la préparation d’une visite officielle n’aurait-elle pas suffi ? » demanda la garde.

La reine, Milaine Rafua Holfault, affichait un sourire fascinant qui pouvait changer l’ambiance d’une pièce en quelque chose de plus douce.

En tant que femme, Milaine était la véritable mère de Julian et la reine du Royaume de Holfault.

« Ce serait ennuyeux si on faisait comme ça. Je dois donner un avertissement ferme au baron qui s’est moqué de mon mignon Julian, » déclara Milaine.

Plusieurs gardes déguisées en invitées ordinaires avaient été déployées autour d’elle.

Le garde le plus proche d’elle soupira.

« Si vous nous donnez un ordre, alors nous —, » commença le garde.

Milaine avait fait un doux sourire.

« Je veux confirmer quelque chose de mes propres yeux. Je me demande quel genre d’enfant il est. J’ai vraiment hâte d’y être, » déclara la reine.

La reine Milaine avait gloussé, et avait fait une demande à la garde.

« Et aussi, j’aimerais appeler une personne afin de me guider. — Anjie. Pouvez-vous m’amener Anjelica ? » demanda-t-elle.

Lorsque la garde avait disparu dans la foule, Milaine avait souri en ouvrant un pamphlet que les élèves distribuaient.

« — J’ai hâte d’y être, Baron Baltfault. »

Milaine, cachant un sourire un peu étrange derrière le pamphlet, regarda les étals alignés près de l’entrée de l’école afin de passer le temps jusqu’à ce qu’Anjie arrive.

+++

Partie 2

Qu’est-ce qui se passait ? Me demandai-je.

J’avais senti un léger frisson tout à l’heure.

Ça devait être mon imagination et mon sens de la perception avait dû être déconnecté.

J’avais changé de rythme et avais donné des instructions à tout le monde en me frappant les mains.

Aujourd’hui, c’était le jour de l’ouverture du festival de l’école.

Les préparatifs pour mon café s’étaient parfaitement déroulés.

« Bon, c’est le premier jour du festival de l’école. Donnez tout ce que vous avez, les gars. De plus, vous deux, les filles, n’oubliez pas de faire une bonne pause et de profiter du festival de l’école, » déclarai-je.

Une fois que j’eus dit cela, Daniel et Raymond avaient lâché de grossières plaintes.

Les deux étaient responsables de la cuisine derrière les rideaux.

« T’attends-tu vraiment à ce qu’on travaille tout le temps ? » demanda Daniel.

« Nous exigeons que tu en fasses un travail à temps partiel, » déclara Raymond.

En revanche, les filles semblaient tendues.

« Anjie, je suis nerveuse, » déclara Livia.

« Moi aussi, je suis inexpérimentée en ce qui concerne un café. Cependant, je pense que ce sera un peu amusant, alors — » déclara Anjie.

Quand j’avais vu les deux serveuses qui semblaient s’amuser en bavardant, la porte s’était ouverte et une cloche avait sonné près d’elle.

J’avais fait mon plus beau sourire et j’avais fait face à l’invité.

« Bienvenue au —, » commençai-je.

« Anjelica, vous avez été convoquée par le comité exécutif, » déclara le nouveau venu.

Je croyais que c’était un client, mais c’était un professeur très occupé qui venait convoquer Anjie.

Anjie avait incliné la tête.

« Ils ont quelque chose à voir avec moi ? » demanda Anjie.

« Oui, ils ont dit que c’était urgent. Veuillez vous rendre dès maintenant au secrétariat principal, » déclara le professeur.

Le professeur s’en retourna, et partit vers l’endroit où ils allaient ensuite.

Anjie était troublée. « Désolée. Je vais m’occuper de cette affaire rapidement et je reviendrai. »

Nous avions mis en place une ambiance qui avait enthousiasmé tout le monde, et pourtant elle avait été convoquée peu après.

Comme cela avait dû être pitoyable pour Anjie.

Livia serra le poing. « Tout va bien se passer ! Je ferai de mon mieux jusqu’à ton retour, Anjie ! »

Voir la détermination de Livia l’avait rendue un peu divine à mes yeux.

Je voulais une photo d’elle levant les mains en l’air pour encourager tout le monde.

Je le demanderai plus tard à Luxon.

Anjie avait laissé sortir un sourire. Avec ce sourire, elle avait commencé à partir. « Dans ce cas, je ferai de mon mieux pour revenir le plus vite possible. Léon, ne fais rien de trop téméraire. »

Dans ce cas, elle voulait parler du fait de ne rien faire de cruel envers les clients.

Elle était arrivée à la conclusion que j’allais le faire.

« Ne me fais-tu pas confiance ? » lui demandai-je.

Anjie avait ri. « Tu exagères trop vite. Je reviens dès que possible. »

Anjie avait ainsi quitté le café.

Livia avait été surprise de ce qu’elle avait vu ce qui se passait de l’autre côté de la porte.

« H-Hein ? Léon, je vois une ligne qui se forme, » déclara Livia.

Quelle coïncidence !

Je pouvais aussi en voir une.

Il y avait une longue file qui menait vers la salle de classe voisine.

 

♥♥♥

 

« Ma Reine, je serai troublée si vous dites quelque chose d’aussi absurde, » déclara Anjie.

Celle qu’Anjie rencontrait alors qu’elle portait un uniforme de bonne s’était avérée être Milaine, qui semblait vouloir profiter de la fête de l’école en toute simplicité

Milaine s’était excusée auprès d’Anjie en disant. « Toutes mes excuses. »

« Cependant, s’il te plaît, supporte mon égoïsme pour aujourd’hui. C’était très difficile pour moi aussi de venir ici et de te demander quelque chose. C’est à propos de ce baron que tu surveilles depuis un moment, » continua Milaine.

En entendant cela, Anjie s’était tu.

Milaine avait ainsi embrassé Anjie tout en profitant de l’ambiance du festival de l’école.

« C’est la première fois que je participe à un festival scolaire ! Et puis, ça fait longtemps que je ne t’ai pas vue en robe de bonne, Anjie. Je n’ai l’habitude de le voir que depuis que tu étudiais avec moi dans le passé, » déclara Milaine.

« J-Je suis très reconnaissante pour tout ce qui s’est passé à l’époque, » déclara Anjie.

Quand Anjie étudiait les bonnes manières lors de son apprentissage au palais royal, elle était pratiquement la préposée de Milaine.

À l’époque, elle avait fait beaucoup de bévues lorsqu’elle était enfant.

Elle était plus jeune à l’époque qu’aujourd’hui, donc elle avait une personnalité féroce et beaucoup de côtés extrêmes.

Se souvenir de ces jours est embarrassant, pensa-t-elle.

Quand elle était très jeune, elle ne comprenait pas le monde, avait pris la mauvaise attitude et avait causé toutes sortes d’ennuis à Milaine.

Ses souvenirs embarrassants ayant refait surface, Anjie avait détourné son regard de Milaine. Milaine semblait ravie de voir Anjie comme ça. Il semblerait qu’elle la taquinait.

Je ne pense pas que je ne serai jamais à la hauteur de cette personne de toute ma vie, pensa-t-elle.

Puis, elle s’était tournée vers son entourage.

Les gardes de Milaine les surveillaient alors qu’elles étaient habillées en invitées et se fondaient dans le festival de l’école.

« En tout cas, l’académie est incroyable. Ma patrie n’en avait pas, » déclara Milaine.

Pendant que Milaine semblait s’amuser, Anjie lui avait parlé. « Vraiment ? »

Milaine était une personne qui était originaire d’un autre pays, mais le mariage l’avait amenée hors son pays d’origine.

Elle aurait normalement eu une position modeste, mais sa débrouillardise lui avait permis d’obtenir le pouvoir au sein du palais royal.

Les fiançailles formelles d’Anjie avec Julian avaient été approuvées par Milaine.

Milaine regarda le visage d’Anjie. « Il semble que ton teint soit beaucoup plus paisible qu’il ne l’était lors de la cérémonie du dévoilement des fiançailles. Tu sembles mieux aller maintenant. »

Il semble qu’elle puisse facilement voir la naïveté d’un autre. Quelle personne effrayante ! pensa Anjie.

Anjie répliqua en pensant qu’elle n’était pas de taille face à cet adversaire. « Après tout, j’ai profité de ma vie d’étudiante. »

Milaine avait réfléchi un moment, puis avait posé une question. « Peut-être est-ce en raison de Léon, celui que tu as rencontré après ça ? »

Anjie avait légèrement rougi et répondit. « Ce n’est pas ça. En laissant ça de côté, êtes-vous vraiment venue ici incognito juste pour rencontrer Léon ? »

« Bien sûr que non. Julian a déshérité par sa propre décision, mais en tant que parente, j’aimerais au moins lui dire quelques mots à propos de mon mécontentement, » répondit Milaine. « C’est aussi un problème qu’il ait choisi de participer au duel si rapidement. Cependant, ce que je n’aime pas du tout, c’est ce qui s’est passé après. C’était si cruel que je n’arrive pas à trouver de mots assez fort pour le décrire. »

« Je suis désolée pour mon représentant, » déclara Anjie.

Ce que Léon avait fait pendant le duel était cruel au point qu’Anjie s’en était excusée.

Il avait forcé Julian et les autres à céder en utilisant sa puissance écrasante, et pour empirer les choses, il était allé jusqu’à les châtier.

À cette époque, Julian était encore le prince-héritier. Quelqu’un regardant de haut une telle personne tout en la critiquant, avait rendu la situation encore pire. Normalement, quelque chose comme ça n’arriverait jamais.

Quelqu’un qui faisait cela recevait habituellement une lourde punition.

Cependant, au contraire, ce que Léon avait fait avait été déclaré comme un succès alors qu’il accomplissait un grand exploit.

Cependant, il y avait une chose.

Il semble que la reine soit vraiment rancunière, pensa Anjie.

Anjie avait compris que même si Milaine avait toléré les actions de Léon devant le public, elle ne pouvait pas lui pardonner personnellement. Après tout, Julian était le fils de Milaine.

Léon avait forcé Julian à vivre une expérience douloureuse.

Peut-être qu’elle n’avait pas laissé ses émotions prendre le dessus.

Cependant, elle est vraiment incroyable. Elle est capable de supprimer ses émotions à un tel degré, pensa Anjie.

De plus, la générosité avec laquelle elle avait gracié Léon devant le public n’avait pas changé.

C’était Milaine.

« Puisqu’il a été nommé chevalier dans le royaume, nous devrons dorénavant assumer la responsabilité de ses actes. C’est tout ce que je dirai, » déclara Milaine.

« Pardonnez-lui son langage dur. Léon ne peut pas s’en empêcher, » déclara Anjie.

« Anjie, tu es devenue gentille. Dans le passé, j’avais dit que tu n’écoutais pas ce que je disais. Ou peut-être que le problème concernant Julian t’affecte toujours ? » demanda Milaine.

« Je ne peux pas dire avec certitude que ce n’est pas le cas, » déclara Anjie.

Voyant comment cela affectait encore Anjie, Milaine avait parlé d’un ton compatissant. « Je m’excuserai en tant que mère. Je suis désolée, Anjie. Tout bien considéré, je me demande comment cet enfant a pu être ainsi égaré. Il n’a jamais eu ce genre de comportement au palais royal. »

Milaine pourrait dire que lorsqu’il se trouvait dans le palais royal, il s’était toujours méfié des femmes qui tentaient de l’approcher.

« Selon Son Altesse, l’aura de normalité de cette étudiante lui plaît. Il a également dit que nous devions le comprendre, » déclara Anjie.

Milaine avait été troublée quand elle avait entendu ça.

« Je ne comprendrais pas quelque chose comme la vie normale des étudiants. Après tout, je n’ai jamais été moi-même à l’académie. Cependant, d’après ce que j’ai entendu à propos de l’académie — c’est un endroit cruel, » déclara Milaine.

La cruauté dont Milaine avait parlé était l’attitude des filles.

Les deux femmes pouvaient voir une fille se disputer devant un étal.

« Attends, tu t’attends à gagner de l’argent avec quelque chose comme ça ? Cela devrait être gratuit, » déclara la femme.

« Ç-Ça va être un problème, » balbutia le garçon en face de lui.

Les filles quittaient les échoppes gérées par des garçons sans payer.

Pour empirer les choses, beaucoup de filles avaient amené des esclaves de sous-races pour les forcer à le faire.

En tant que personne venant d’un pays étranger, c’était un spectacle très étrange pour Milaine.

« C’est vraiment cruel, » déclara Milaine.

« Comme c’est honteux, » murmura Anjie.

Les deux femmes s’étaient dirigées vers le café de Léon tout en regardant ce qui se passait dans le festival de l’école.

L’expression de Milaine s’était raidie en voyant le café.

« C’est donc l’endroit — il semble que le café voisin fonctionne très bien, » déclara Milaine.

Il y avait un café à côté avec une longue file d’attente qui s’étendait de là.

Par contre, bien que le café de Léon ait des invités, il n’y avait pas de queue.

Anjie était un peu perplexe.

Nous pourrons peut-être voir l’activité de Son Altesse plus tard. Non, attendez, puisque nous voyageons incognito, peut-être vaudrait-il mieux l’éviter ? Son Altesse ne pourrait pas se calmer s’il me voyait avec elle, pensa Anjie.

Milaine avait attrapé la main d’Anjie. « Maintenant, allons causer des problèmes à Léon. Tu coopéreras aussi, Anjie. »

« Mais, euh, me faire coopérer est un peu déraisonnable. Je suis serveuse ici, » déclara Anjie.

« Tout se passera bien ! Il suffit de se plaindre que le thé noir est tiède ou quelque chose comme ça. Dis-lui au moins de le refaire trois fois. Je lui pardonnerai après ça, » déclara Milaine.

Alors qu’Anjie pensait qu’il y avait déjà assez d’invités gênants, les deux femmes étaient entrées dans le café pour tomber sur une scène.

« Le thé noir est tiède ! Refais-le ! » cria une femme.

Une tasse fut jetée en plein sur Léon, le trempant avec du thé chaud.

Ses vêtements étaient très tachés et endommagés et il y avait des traces d’autres substances dessus. Dans tous les cas, il s’était retrouvé dans une situation vraiment très cruelle.

L’expression faciale de Léon n’était pas visible, car il avait la tête penchée vers l’avant.

Livia avait l’air de vouloir pleurer.

« Léon, je vais m’occuper de ton..., » commença Livia.

Cependant, Léon arrêta Livia avec sa main, comme s’il lui disait de faire demi-tour.

Puis, il avait fait face aux étudiantes afin de s’excuser.

L’autre partie était un groupe d’écolières très voyantes avec leurs partisans.

« Toutes mes excuses. Je vais en faire un autre tout de suite, » déclara Léon.

Après avoir dit cela, quand Léon s’était accroupi pour ramasser la tasse jetée au sol, les filles se levèrent et piétinèrent l’arrière de sa tête en souriant.

Daniel et Raymond avaient baissé les yeux en raison de la frustration alors qu’ils regardaient la situation depuis la cuisine.

Bien qu’il ait été cruel de ne pas aider un ami, l’académie était un environnement spécial où les filles occupaient une position dominante.

Sachant cela, Léon n’avait pas essayé de regarder vers eux, et il n’avait pas non plus essayé de faire appel à eux.

« C’est vraiment super, » déclara la fille cruelle. « De toute façon, nous ne sommes pas venus ici pour les feuilles de thé, alors nous allons prendre congé. Puisque tu nous as apporté du thé et des bonbons si peu appétissants, nous ne paierons pas, d’accord ? Ou plutôt, ne devrais-tu pas être celui qui nous paie à la place ? »

Une fille avait écrasé avec encore plus de force le talon de ses chaussures en cuir sur l’arrière de la tête de Léon. Ses amis et leurs serviteurs exclusifs se moquaient de lui pendant ce temps.

Pendant que Léon était piétiné, il avait pris une posture comme s’il se prosternait.

« S’il vous plaît, payez à l’avenir, » déclara Léon.

« Hein ? Combien d’argent comptes-tu nous arnaquer ? Il y a même des filles qui ont dû vendre leurs domestiques exclusifs pour rembourser leurs dettes ! Mets-toi ça dans la tête ! » déclara la femme.

En premier lieu, les dettes n’étaient pas la responsabilité de Léon, et c’était les circonstances personnelles de ces filles qui les avaient amenées à vendre leurs esclaves.

En état de choc, Milaine ne pouvait même pas faire entendre sa voix.

Elle avait été déconcertée par la situation trop cruelle.

« Hein ? — Hein ? »

Elle avait regardé Léon et Anjie à plusieurs reprises, voulant une explication de ce qui venait de se passer.

+++

Partie 3

Le corps d’Anjie tremblait en raison de la colère.

Elle s’avança et éloigna la fille qui marchait sur la tête de Léon.

« Attends, qu’est-ce que tu crois faire !? » s’écria Anjie.

Tandis qu’Anjie la dévisageait, une fille s’était mise à tituber, alors que son servant exclusif la soutenait.

Léon leva les yeux et Anjie parla avant qu’il ne puisse l’arrêter. « Quelle mauvaise attitude pour des invités ! Et si vous rentriez chez vous ? »

Quand Anjie était arrivée, les filles qui l’entouraient avaient été troublées, mais la fille qu’elle avait repoussée souriait.

Elle n’avait pas peur devant Anjie, la fille d’une famille ducale.

« Tiens, voilà Anjelica, celle avec qui Son Altesse Julian a mis fin à ses fiançailles. C’est quoi cet accoutrement ? N’es-tu pas gênée en tant que fille d’une famille noble ? » demanda-t-elle.

Anjie avait résisté à l’envie de faire claquer sa langue. La fille d’une famille de comte, c’est ça ? De plus, quelqu’un d’une faction adverse — comme c’est gênant.

Non seulement la fille du comte n’était pas amicale envers Anjie, mais elle faisait partie d’une faction hostile.

« C’est quoi cette expression ? Penses-tu peut-être que j’aurais peur de toi ? Dommage ! En ce moment, tu es comme un —, » déclara la femme.

Sur ce, Livia s’était placée devant Anjie. « S’il vous plaît, arrêtez ça tout de suite ! D’abord vous êtes cruelle envers Léon, et maintenant envers Anjie — repartez d’ici ! »

Anjie regarda le visage de Livia. « Livia, tu — »

Cependant, une veine était apparue sur le front du visage en face d’elle.

« — Ne crois-tu pas que tu t’emportes, minable roturière ? » demanda la femme avec mépris.

« Hein ? » s’exclama Livia. Livia avait fait un pas en arrière face à ces mots.

« Penses-tu que ton opinion compte ? Est-ce que ça te donne une tranquillité d’esprit de devenir arrogante ? Envisages-tu de devenir une noble ? Tu crois que tu as le même statut que nous juste parce que tu es le mignon petit animal de compagnie d’Anjie ? » demanda la femme.

« — Animal de compagnie ? » Livia avait fait une tête très étonnée.

Anjie s’était dit que cette affaire était vraiment problématique.

« Tu n’iras pas plus loin. Je ne tolérerai rien de plus. » Cependant, la fille n’avait pas gardé le silence. Elle avait ensuite parlé de ce qui concernait Anjie.

« T’es-tu rapprochée d’une roturière parce que tes amis t’ont quitté ? » demanda la femme. « Comme c’est misérable pour une fille d’une famille ducale. Ne nous as-tu pas déjà dit quelque chose à une fête ? Tu disais que les roturiers n’étaient que des chiffres dans les statistiques. Cela ne veut-il pas dire que tu te fiches des roturiers ? »

Livia se tourna lentement vers Anjie. « Anjie, tu — »

« Ce-Ce n’est pas ce que tu crois. Je —, » balbutia Anjie.

Elle pensait peut-être que voir les deux femmes dans la panique était un spectacle plein d’humour, la jeune fille continua. « Les roturiers ne sont pas des individus ! Ne comprends-tu pas un peu ta position ? Tout le monde ne se tait que parce que tu es avec un tas d’ordures qui se dit être un chevalier, et qui n’a accompli que de petites choses, et une fille d’une famille ducale. Les gens comme toi — »

À ce moment-là, une voix grave avait retenti dans la pièce.

« Fermez ce trou béant que vous appelez une bouche. »

— C’était Léon.

La fille du comte avait fait un regard furieux sur Léon. « Dire que tu as le culot d’être arrogant. Sais-tu ce que c’est que de se faire l’ennemi d’une famille de comte ? »

La jeune fille fit un signe des yeux vers ses serviteurs exclusifs. Les serviteurs avaient piétiné la tête de Léon.

« Hmph, comme c’est vaniteux. Milady, il semble qu’une discipline rigoureuse soit nécessaire pour cet homme. »

Les serviteurs exclusifs se rassemblèrent et regardèrent Léon de haut en souriant.

Observant ça attentivement, Milaine avait élevé la voix en pensant à ce qui s’était passé jusqu’ici. « Ça a assez duré ! Je ne peux plus regarder ça sans rien dire. »

L’attention de tous s’était portée sur Milaine, et la fille qui fixait Anjie avait fait un visage irrité. L’expression qu’elle avait faite à l’égard de Milaine n’était pas celle que quelqu’un ferait à l’égard de la reine de son pays.

« C’est quoi ton problème, vieille femme ? » déclara la femme.

« V-Vieille !? » s’écria Anjie.

Anjie voulait poser sa main au-dessus de sa tête.

Cette personne ne connaît-elle pas le visage de sa propre reine ? Bien que, je suppose que ce n’est pas vraiment un endroit où quelqu’un s’attendrait à ce qu’elle vienne, pensa Anjie.

Bien qu’étant une fille de comte, le statut de la jeune fille était modeste.

C’était quelqu’un qui s’était élevé de la masse, pour ainsi dire. Cependant, elle ne s’était pas élevée par ses actes, comme Léon l’avait fait.

Elle semblait être une fille qui ne faisait aucune apparition au palais royal, qui n’apprenait pas les bonnes manières par l’apprentissage et qui ne connaissait pas le visage de Milaine.

Bien qu’Anjie soit sur le point d’avertir Milaine, la reine l’avait enduré pendant que ses joues tremblaient.

« Je vais faire comme si je n’avais rien entendu. Vous tous, vous devriez tous finir de payer et partir. Vous êtes encore tous étudiants à l’académie ? Non, en vérité, n’avez-vous pas honte d’être des nobles ? »

Les filles du café riaient avec mépris face aux paroles de Milaine.

Elles n’avaient pas l’intention de s’arrêter devant cette personne avant eux.

« Hein ? Ne t’emporte pas. Sais-tu qui je suis ? Je suis la fille de la famille du comte Olfery. Apprends donc ta position ! Faites sortir cette vieille femme, » déclara la fille.

Une fois que la jeune fille avait ordonné à ses serviteurs exclusifs de le faire, les demi-hommes avaient encerclé Milaine.

Anjie atteignait les limites de sa patience.

« Vous tous. Savez-vous qui vous allez — ? » s’écria Anjie.

Le visage de Léon entra alors dans son champ de vision.

Quand il regarda Milaine et Anjie, son visage devint peu à peu un sourire. Au début, il était surpris, mais peut-être qu’en se rendant compte de la situation, il avait l’impression qu’il allait s’amuser. Son sourire avait formé un croissant en forme de lune, tout comme ses yeux.

C’était comme s’il proclamait que la justice allait être faite.

C-Ce n’est pas bon. Pourquoi faut-il que ce soit à ce moment-là et ici —, pensa Anjie.

Quand Anjie le remarqua, Léon donna un coup de pied à l’un des serviteurs qui entouraient Milaine et l’envoya au loin.

Léon avait renforcé son corps avec de la magie et s’était lancé dans une attaque à pleine puissance, une frappe qui pourrait ébranler le corps coriace des demi-hommes.

« Bon vol, idiot ~ ! » déclara Léon.

Et cela n’avait pas été fait avec seulement les demi-hommes, mais aussi les filles, Daniel et Raymond, étaient étonnés de son comportement.

Livia avait fait une expression qui semblait indiquer qu’elle ne savait plus ce qui se passait.

Daniel cria. « E-Es-tu un idiot !? Si tu poses la main sur le serviteur exclusif de quelqu’un — . »

« C’est très bien ! Vous devriez tous être ravis. C’est l’heure de commencer une fête amusante ! » déclara Léon.

Normalement, la raison pour laquelle les garçons n’attaquaient pas les domestiques était que les filles commenceraient à les haïr. C’était uniquement pour cette seule raison. C’est pour cette raison que les serviteurs exclusifs avaient ainsi été protégés.

Cependant, dans cette situation, Léon avait une excuse pour agir comme il l’avait fait.

Léon connaissait le visage de la reine.

Il avait vu le visage de Milaine, la reine, lorsqu’il avait assisté à la cérémonie de remise de titre. De plus, après avoir vu comment elle se tenait aux côtés d’Anjie, il était convaincu qu’elle était la reine.

« Va donc en enfer ! » Léon balança ses deux mains vers le bas, comme un marteau, sur un autre demi-homme, poussant sa victime sur le sol dur.

On aurait dit qu’il n’avait pas la moindre pitié.

Le demi-homme suivant qui avait essayé de le maîtriser avait été jeté de la même façon sur le sol.

Léon avait battu trois personnes en un instant, puis s’était présenté devant Milaine, comme pour la protéger.

« Contrôlez-vous, serviteurs ! Sachez qui est cette personne à qui vous faites face ! Elle est la reine du Royaume d’Holfault — Milaine ! Inclinez-vous devant elle, espèce d’arrogant ! » déclara Léon.

Cette fois, c’était Léon qui souriait vers la fille de comte, celle qui l’avait piétiné, et les autres. Il avait révélé la véritable identité de Milaine.

Milaine était déconcertée.

« Hein ? Quoi ? Comment ? » s’exclama la fille de comte.

En voyant à quel point Milaine semblait troublée, Anjie se couvrit le visage de ses deux mains.

« Léon — tu n’avais qu’à le dire, » déclara Anjie.

Il avait ruiné ses intentions de voyager incognito. Il avait battu les servants pour la reine, puis avait essayé de faire que les filles la saluent.

Léon intimidait clairement les filles.

« Vous tous, préparez-vous au pire ! Vous devrez accepter ce qui va vous arriver pour avoir posé la main sur la reine ! Ne pensez pas que vous n’en subirez aucune conséquence juste parce que vous êtes la fille d’une famille de comte ! » déclara Léon.

Ayant utilisé la reine comme prétexte pour ses actions, Léon riait avec force. Les filles étaient restées immobiles et n’avaient pas bougé pendant que leurs bouches s’ouvraient et se fermaient. Leurs visages devinrent pâles.

Milaine avait attrapé le bras de Léon. « Léon, attendez. Je voyageais incognito. Je ne peux pas causer un tumulte dans un endroit comme celui-ci ! Alors, calmez-vous. Vous êtes un bon enfant, après tout. N’est-ce pas ? »

C’était étrange de voir une Milaine agitée essayer de calmer Léon.

Cependant, Léon ne l’avait pas écoutée.

Ses yeux exprimaient l’impatience, peut-être à cause de l’excitation.

« Je vous laisse la décision, ma reine. Moi, Léon, je suis prêt à prendre l’initiative lorsqu’il s’agira de punir ces gens, » déclara Léon. « Maintenant, donnez les ordres ! Peut-être pourriez-vous tuer toute leur famille afin de couper le problème à la racine ! J’attends votre décret ! Moi, Léon Fou Baltfault, je ferai de mon mieux pour vaincre vos adversaires ! Pour les détruire, oblitérez-les ! »

« J’ai dit que ça suffit ! » Milaine avait les larmes aux yeux.

Anjie soupira. Il est très excité par tout ça. Je ne peux qu’imaginer ce qu’il a traversé jusqu’à maintenant.

Beaucoup de filles dans le café qui essayaient de harceler Léon tremblaient maintenant en déplaçant les yeux vers le bas.

Les vêtements de Léon étaient vraiment déchirés et vraiment très sales.

Il y avait des signes qu’il avait été poussé sur le sol à plusieurs reprises, et le dessus de la table était aussi très sale.

Il y avait une montagne de porcelaine cassée dans la poubelle.

Ils étaient entrés dans le café pour se venger de Léon.

Milaine avait prévu de faire quelque chose de semblable, mais elle ne savait pas que les filles de l’académie allaient déjà au-delà de ce qu’elle allait faire, et elle avait été surprise par cela.

Léon se mit à rire bruyamment quand une excuse pour qu’il batte les filles apparut.

« Justice sera faite ! Je piétinerai vos maisons avec Arroganz ! » déclara Léon.

Milaine s’accrocha à Léon avec les larmes aux yeux.

« Je vous en conjure, arrêtez. J’avais tort, pardonnez-moi ! » s’exclama la fille de comte.

Livia avait penché la tête et avait le visage en larmes devant cette situation trop intense.

De plus, Daniel et Raymond étaient sortis de la cuisine et avaient ligoté les domestiques.

Et en prime, ils souriaient.

« Tu as essayé de te battre avec la reine. C’est un non-ferme, » déclara Daniel.

« Ce n’est certainement pas un “ne doit pas”. C’est comme ce que Léon a dit, non ? Justice sera rendue, » déclara Raymond.

Les deux hommes souriaient en pensant à ce qu’ils devraient faire à l’égard des serviteurs exclusifs qui, normalement, méprisaient les garçons.

Ça devient incontrôlable. — J’ai besoin de l’aide de quelqu’un, pensa Anjie.

Anjie ne savait pas comment résoudre la situation toute seule et était sur le point de demander de l’aide à quelqu’un d’autre.

Après ça, elle regarda le visage de Livia et elle pencha aussi la tête.

Comment devrais-je parler à Livia ? J-J’ai fait de Livia —, pensa Anjie.

+++

Chapitre 2 : Déclaration d’amour

Partie 1

« Monsieur Léon ! Cela ne suffira pas. Ceux qui marchent sur le chemin du thé ne causent pas d’ennuis à une dame ! Ce n’est pas ce que fait un gentleman ! »

« Je suis désolé, Mentor. Cependant, j’ai — j’ai des circonstances ! » déclarai-je.

Le café n’avait plus d’invités.

Mon mentor m’avait grondé.

Anjie avait demandé de l’aide à mon mentor, et maintenant on me faisait la leçon. Normalement, j’ignorerais ce que quelqu’un disait tout en gardant une expression sérieuse, mais j’avais pris les paroles de mon mentor à cœur.

Je ne pouvais pas aller à l’encontre de cette personne.

Après tout, mon mentor était mon professeur pour le thé avant d’être un professeur de l’académie.

Mon mentor avait placé sa main sur mon épaule.

« Ça a dû être douloureux. Ça a dû être vraiment très dur pour vous. Cependant, n’abandonnez pas. Au-delà se trouve le chemin d’un vrai gentleman — menant sur le chemin du thé, » déclara mon mentor.

« — D-D’accord, Mentor ! » déclarai-je.

Le chemin d’un gentleman semblait long et escarpé.

Les paroles de mon mentor m’avaient laissé une forte impression, puis j’avais entendu un soupir.

La femme adulte était maintenant assise sur une chaise avec un visage épuisé. À ses côtés, Anjie et Livia étaient assises, et elles étaient placées autour d’une table ronde.

J’avais changé mes vêtements déchirés pendant que Daniel et Raymond quittaient le café pour entrer en contact avec leurs amis pour aller à une fête amusante.

Les filles irritantes avaient été graciées par la reine et avaient quitté les lieux en s’enfuyant. J’avais gravé leurs visages dans mon esprit. — Je ne les oublierais certainement pas.

« Il semble que votre discussion soit terminée. Alors, c’est bon si je parle après ça ? » demanda la reine.

Mon mentor avait redressé son dos, ajusté son costume et commencé à agir comme un serveur.

« Dans ce cas, laissez-moi préparer du thé. Monsieur Léon, puis-je emprunter vos outils ? » demanda mon mentor.

« Bien sûr ! » répondis-je.

J’avais été ravi que mon mentor utilise mes instruments et mes feuilles de thé.

En laissant cela de côté, je m’inquiétais de voir à quel point la reine semblait en colère contre moi.

« Léon. Je suis en colère, » déclara-t-elle.

Quand la reine avait dit cela, je m’étais immédiatement agenouillé et j’avais posé mes mains sur le sol.

« Donc vous êtes vraiment en colère. Je le comprends, mais épargnez au moins ma famille ! Je me fiche de ce que vous me faites ! » déclarai-je.

Milaine s’était de nouveau sentie bouleversée lorsque j’avais adopté une telle attitude.

« Hein ? Non. C-Ce n’est pas ça. Ce n’est pas de ça que je parle. Anjie, à l’aide ! » déclara la reine.

Une fois que j’avais vu Milaine demander de l’aide à Anjie, qui était assise à côté d’elle, j’avais compris qu’elle n’était pas vraiment en colère.

En fait, je le savais déjà depuis le début, mais je voulais me moquer d’elle avec mes talents d’acteur.

Si la reine était vraiment en colère, je serais déjà en train de fuir le royaume.

Cependant, Anjie s’était rendu compte que je jouais la comédie.

« Milaine, il vous taquine. Le visage de Léon me dit qu’il sait que vous n’êtes pas vraiment en colère, » déclara Anjie.

« Hein ? » s’exclama la reine.

Quand Milaine m’avait regardé, j’avais sorti la langue en posant un poing sur ma tête — une pose idiote.

Il semblait qu’elle n’était pas d’accord avec cela, car elle me regardait d’un regard effrayant et froid.

« Comme c’est bon marché. Je vous ai mal jugé, » déclara Milaine.

« Toutes mes excuses ! » déclarai-je.

Après m’être sincèrement excusé, mon mentor s’était adressé à Milaine pour lui offrir ses services. Je sentais que mon mentor pouvait faire une merveille en préparant du thé.

Le parfum était choquant.

Augh ! Il l’avait fait avec les mêmes feuilles de thé, et pourtant, pourquoi y avait-il une si grande différence ?

Ce n’était pas seulement une différence de parfum.

Comme je m’y attendais de mon mentor.

« Votre Majesté, vous vouliez voyager incognito, mais —, » commençai-je.

« C’est très bien ainsi. À ma grande déception, je peux dire que ce qui s’est passé est dû à l’intimidation qui s’était produite. Léon, je suis venu me plaindre auprès de vous. Ce n’est pas une punition, c’est juste une discussion privée, » déclara la reine.

— Je suppose que j’aurais dû m’y attendre.

La raison étant que j’avais tabassé Julian.

Sa mère ne me le pardonnerait pas.

Et bien, Milaine était la reine — mais dans le jeu, c’était une soi-disant ennemie. Comme on peut le voir dans sa relation étroite avec Anjie, elle était quelqu’un d’hostile envers la protagoniste, ce qui avait fait d’elle et d’Anjie les ennemies de la protagoniste.

Comme prévu pour un jeu commercialisé auprès des femmes. Les belles-mères étaient détestables.

C’était quelqu’un qui n’avait pas pardonné à la protagoniste d’avoir fait tomber Julian amoureux d’elle. C’est évident, mais dans le jeu vidéo Otome, c’était une adversaire qui avait essayé de perturber la relation entre les deux individus.

C’était un peu absurde. Il était tout à fait évident de dire qu’elle correspondait au modèle d’une personne cruelle.

À la fin, Milaine avait fini par accepter la protagoniste.

Cela avait été causé par le fait que la protagoniste avait obtenu la position d’une Sainte. La position d’une Sainte avait une signification religieuse très importante.

Cependant, ces explications n’étaient qu’une partie de l’explication apportée par le jeu. Rien n’expliquait pourquoi une Sainte était si importante, mais c’était comme si la protagoniste avait été félicitée pour avoir rendu un grand service à la fin.

Le pouvoir de la protagoniste elle-même était aussi assez important, mais de pensée que le pouvoir de la sainte soit aussi immense...

J’étais un peu hors sujet. Je me demande quelles critiques Milaine allait m’adresser.

« Dites-moi tout, » déclarai-je.

« D’accord. Eh bien alors — . Je dois d’abord m’excuser pour Julian. Je suis désolée que vous ayez dû faire face à l’égoïsme de cet enfant, » déclara la reine.

Je ne m’attendais pas à ce qu’elle commence par des excuses.

Elle avait été très courtoise pour quelqu’un de supposé maléfique.

« Même en tant que mère, je ne comprends pas pourquoi les choses se sont passées ainsi, » continua-t-elle. « Bien que ce ne soit pas correct à dire, c’est un soulagement qu’il ait au moins une amoureuse qui soit d’un ménage de vicomte. Il ne s’occupait pas des femmes quand il était au palais royal, alors je ne pensais pas qu’il serait aussi obsédé par elle. »

Milaine avait regardé droit dans mes pupilles.

C’était comme si ses yeux bleus et clairs allaient me dévorer.

J’avais alors remarqué quelque chose de remarquable. — Cette personne était très belle.

En considérant son comportement d’il y a quelque temps, je ne croirais pas que c’était quelqu’un qui avait même la trentaine.

En fait, n’était-elle pas mignonne ?

« Cependant, je ne peux tolérer ce qui s’est passé lors du duel. Ce combat était trop dur. N’auriez-vous pas pu résoudre ça de façon plus pacifique ? » demanda-t-elle.

Je pensais que c’était possible, mais je m’en fichais parce que je voulais soulager mon stress.

En faisant un visage timide, j’avais jeté un coup d’œil à Livia et Anjie pour demander de l’aide. Cependant, les deux filles n’y avaient pas fait attention.

C’était probablement à cause des paroles que la fille du comte avait prononcées il y a quelque temps.

Elles avaient toutes les deux baissé les yeux et n’avaient pas remarqué le contact visuel que j’avais avec elles.

Quand j’avais fait une prière silencieuse pour demander de l’aide à Luxon, j’avais entendu un son électronique.

« Le Maître faisant les choses pacifiquement ? C’est impossible. Qu’est-ce que cette personne attends de mon maître ? » demanda Luxon.

— Quel compagnon sans cœur !

Quelle IA inutile ! Il aurait dû être plus amical avec moi !

Cependant, mon silence avait été mal compris par Milaine. Elle se demandait à quoi je pensais en regardant Livia et Anjie.

« Oh, ça pourrait être à cause de ça ? Comme vous êtes jeune ~, » commença Milaine.

Quel genre de malentendu a-t-elle eu en me taquinant tout en souriant ?

— J’avais continué à me taire parce que c’était pratique.

« Léon, je pense que vous le savez, mais vous avez beaucoup d’ennemis dans le palais royal. Beaucoup de gens avaient placé leurs attentes sur Julian. Avez-vous bien réfléchi à ce que vous allez faire à partir de maintenant ? » demanda-t-elle.

Sans parler du palais royal, j’avais tant d’ennemis dans l’académie.

Sérieusement, pourquoi une personne aussi vertueuse que moi a-t-elle dû subir une telle expérience ? De toute façon, je suppose que je n’aurais que des ennemis dans le palais royal.

« Bien sûr, » répondis-je.

Je faisais semblant d’en être conscient, mais je comptais sur le père d’Anjie pour régler les affaires dans le palais royal. Tout d’abord, je ne voulais pas me présenter au palais royal et je n’avais pas envie d’être promu.

Si j’avais eu le choix, j’aurais préféré être rétrogradé.

Donc il y avait des gens qui avaient des attentes envers Julian ? Ils auraient dû abandonner et accepter d’avoir mal jugé. Vraiment, ils avaient peu de discernement. Après tout, l’incompétence de Julian était claire dès le moment où il avait jeté Anjie et choisi Marie.

Il avait été disqualifié du titre de prince héritier.

« Je vois. Vous êtes un enfant capable, n’est-ce pas ? Peut-être que s’il y avait eu un enfant comme vous aux côtés de Julian, il n’aurait pas fait une erreur, » déclara la reine.

Je m’interrogeais à ce sujet. Marie aurait certainement gardé ses distances si j’avais été à ses côtés. Cependant, dans ce cas, Livia aurait pu rencontrer Julian pour une raison similaire à celle d’un jeu. Dans ce cas, Anjie serait devenue son ennemie.

Que ce soit le bon choix pour le jeu ou le bon choix pour la réalité — les deux étaient gênants.

Comme c’est troublant. Si j’avais été à ses côtés, j’avais le sentiment que j’aurais plus de problèmes que ce que j’ai actuellement.

Par contre, cela ne sert à rien de parler de scénarios hypothétiques.

« Je ne vais pas changer de ma position, » répondis-je.

« Vraiment ? Qu’il en soit ainsi, j’ai un autre objectif pour aujourd’hui. Aidez-moi avec ça, » déclara Milaine.

« Un autre but ? » demandai-je.

« Comme je viens d’un autre pays, je n’ai jamais fréquenté l’académie, » répondit-elle. « Donc, je veux avoir quelques souvenirs de cette académie ~... Vous pouvez m’aider avec ça, n’est-ce pas Léon ? L’académie m’intéresse beaucoup. Toutes mes connaissances féminines en ont parlé avec plaisir, ce qui me rend envieuse. »

Une femme d’une trentaine d’années voulait des souvenirs de l’académie tout en me souriant malicieusement ?

Peut-être que dans ma vie antérieure, j’aurais fait preuve de respect envers mes aînés avec le sourire.

Cependant, ce n’était plus le cas.

Je m’étais levé et j’avais attrapé la main de Milaine.

Quelles belles mains elle avait !

« Hein ? » Milaine s’était exprimée avec surprise.

« Bien sûr que oui. Faisons quelques souvenirs à l’académie. Milaine — épousez-moi, s’il vous plaît ! » déclarai-je.

Milaine était agitée et avait le visage rouge.

Livia et Anjie se levèrent de leurs chaises.

« Léon ! Qu’est-ce que tu dis !? » demanda Anjie.

« V-V... Vous ! Vous parlez à la reine ! » s’écria mon mentor.

Comme prévu, mon mentor avait aussi été surpris. N’ai-je pas été étonnant de faire de mon mentor, un parfait gentleman, un homme choqué ?

« Monsieur Léon, je ne peux pas rire d’une telle plaisanterie absurde ! » déclara mon mentor.

Je savais que ça arriverait. J’étais conscient de ce que je faisais, mais je voulais qu’ils y réfléchissent attentivement.

Quel était le but d’aller à l’académie ? Poursuite de la connaissance ? Mauvaise réponse !

C’était l’académie d’un jeu vidéo Otome. Il n’y avait qu’un seul but ! C’était le mariage ! En d’autres termes, elle devait vouloir de tels souvenirs. Dans ce cas, je me devais de faire une demande en mariage !

Je n’étais pas sérieux, mais que pouvais-je faire quand elle avait dit qu’elle voulait se faire des souvenirs ?

En d’autres termes, la reine voulait une déclaration d’amour ! Quelle glorieuse déduction de ma part. Je suis incroyable !

En outre, Milaine aurait été vraiment excellente quand on la voyait comme une partenaire de mariage. Elle avait déjà accouché ? C’est la preuve qu’elle savait faire des enfants ! De toute façon, les nobles voulaient des héritiers, alors ils l’accueilleraient chaleureusement ! Donc elle n’était pas vierge ? Presque toutes les filles de l’académie n’étaient pas vierges de toute façon !

À part dans l’imagination, il n’y avait pas de vierge !

Qu’en est-il de l’âge ? Tout va bien, tout va bien. Plutôt que des brutes adolescentes qui n’avaient pas appris les bonnes manières, une femme gracieuse et mignonne dans la trentaine était mieux ! Je voulais épouser un être humain !

C’est ce que j’avais compris à travers ma vie universitaire. Je devrais déjà arrêter de fantasmer sur les filles.

Si je devais choisir entre les filles de l’académie ou Milaine, je choisirais Milaine sans hésitation !

Oh, attendez. Je voulais que ce soit une blague, mais y avait-il vraiment quelqu’un d’aussi parfait qu’elle ?

« Je vous aime bien ! Je vous aime ! » déclarai-je.

Les mots étaient sortis de ma bouche avant même que mon esprit puisse comprendre ce que je disais.

« C-C’est troublant. Je suis déjà une femme plus âgée avec un mari et des enfants, » déclara Milaine.

« Ça n’a pas d’importance. Vous êtes magnifique. Même si vous avez une famille, j’aime toujours — Aahh ! » déclarai-je.

Quand j’avais vu le mignon visage rougi de Milaine et ses yeux humides, j’avais rapidement senti quelque chose me frapper à l’arrière de la tête.

Qui était-ce !? Je les enverrai voler !

Je m’étais retourné en pensant ainsi et j’avais vu un Julian enragé.

Sa tenue était en désordre, et la poitrine n’était pas boutonnée et grande ouverte. Ses cheveux étaient aussi ébouriffés. Il semblerait qu’il était épuisé.

« Ah, Votre Altesse, » déclarai-je.

Alors que j’avais dit ça, Julian avait soulevé un plateau au-dessus de sa tête.

« Tu as du culot de séduire la mère de quelqu’un, Baltfault. C’est dommage que je ne puisse pas te découper ici, » déclara Julian.

Il était vraiment en colère.

Je suppose que c’était naturel, vu que je draguais sa mère juste devant ses yeux.

Milaine était perplexe.

« C-Ce n’est pas ça, Julian. C-C’est —, » déclara Milaine.

« Mère, enlève tes mains de lui ! Baltfault, toi aussi tu devrais la relâcher ! » déclara Julian.

« Eh ~ je ne veux pas, » déclarai-je.

Julian m’avait frappé avec de la haine.

On m’avait envoyé m’envoler.

« Léon ! » cria Milaine.

Dans la panique, Milaine avait essayé de se précipiter vers moi, mais Julian l’avait attrapée par la main et avait quitté le café.

« Mère, ça a assez duré. Notre café est juste à côté de celui-ci. J’aimerais entendre ce que tu as à dire pour ta défense une fois que nous y serons. Bon sang, pourquoi es-tu dans cette académie ? » demanda Julian.

J’avais eu une idée en voyant partir les deux.

— Votre Majesté, je me demande si ça vous a fait un bon souvenir à l’académie ?

+++

Partie 2

Le café de la princesse.

Il n’y avait plus de clients dans la pièce, alors le personnel faisait aussi une pause.

Marie était de bonne humeur pendant qu’elle comptait les liasses de billets, mais maintenant elle se cachait derrière les rideaux depuis qu’une personne avait été amenée par Julian.

Pourquoi la méchante souveraine est-elle ici ? Se demanda-t-elle.

Milaine, la reine, n’était pas vraiment une méchante dirigeante, mais elle était une alliée de la méchante dans le jeu.

Il était naturel pour Marie de la considérer comme une menace.

De plus, Marie n’était pas quelqu’un qui pouvait rivaliser avec elle.

Pendant qu’elle se cachait et regardait comment la situation allait évoluer, Kyle avait tiré sur la jupe de Marie.

« Maître, je ne peux plus supporter ça. Les filles continuent de caresser mon corps en disant que ça fait partie du service qu’elles ont payé. Je ne veux pas offrir mon aide la prochaine fois, » déclara Kyle.

Marie était irritée que son serviteur exclusif se plaigne ainsi.

Qu’est-ce que tu dis !? C’est moi qui en ai marre d’essayer de trouver comment gagner la vie avec ces gars ! Donne-moi au moins un coup de main ! pensa-t-elle.

Marie était obsédée par l’argent en raison des frais de subsistance dont Julian et les autres avaient besoin.

En raison de l’affaire du duel de Julian avec Léon, ses allocations avaient été largement réduites, mais pas complètement révoquées.

Les quatre autres n’avaient plus aucune allocation.

Avec une telle situation, Marie s’était précipitée pour gagner rapidement de l’argent pour leurs frais de subsistance ainsi que les siens.

« S’il te plaît, supporte-le juste trois jours. Les choses vont s’arranger après ça, » déclara Marie.

« Est-ce vraiment le cas ? » demanda-t-il.

Tout en pensant à quel point son serviteur était pleurnicheur, Marie jeta un coup d’œil à ce que Milaine et les autres faisaient.

Elle était assise sur un canapé, face à face avec Julian sur une table basse.

« Maman, j’avais peur que tu fasses connaissance avec Baltfault. Tu ne peux pas être négligente avec ce type, » déclara Julian.

Milaine était silencieuse, mais elle avait une lueur vive dans les yeux.

« Je ne suis pas sûr de ce qui se passe entre vous deux, mais ce type n’en est pas moins immonde, » déclara Julian. « Il ferait n’importe quoi pour de l’argent. En plus, c’est un lâche. C’est un fou qui avouerait son amour envers toi, la reine. »

Julian avait expliqué les faits qui indiquaient que Léon était une mauvaise personne, mais l’expression dans les yeux de Milaine s’aiguisait encore plus quand elle regardait autour d’elle.

Marie avait pâli.

Ah, elle va vraiment se fâcher, pensa Marie.

Le fils de Milaine, Julian, servait les étudiantes et les invitées. En pensant à quel point c’était grave, Marie avait commencé à trembler.

« — Julian, tu as dit que ton groupe faisait un café, non ? » demanda Milaine.

« Oui, un café. C’est plus ou moins Marie qui l’a arrangé. Qu’est-ce qu’il y a ? Ça te plaît, non ? » demanda Julian.

Julian se vantait dans son uniforme. Derrière lui se tenait Jilk, portant le même regard.

Comme il devait servir les filles et s’occuper d’elles, ses vêtements et ses cheveux étaient légèrement ébouriffés.

« Amène cette fille ici. J’aimerais poser une question tout de suite, » déclara Milaine.

Milaine lui avait ordonné de le faire d’une voix terriblement froid.

En entendant cela, Julian a fait une expression misérable.

« Il semble que tu sois la même que les autres, maman. Je ne te laisserai pas rencontrer Marie avec une telle attitude, » déclara Julian.

Merci, Julian ! Comme je l’attends de mon prince ! pensa Marie.

Contrairement à la joie de Marie, Milaine fixa Julian en claquant la main sur la table basse, créant un son fort.

Julian et Jilk avaient eu un peu peur après avoir vu ça.

« — . Amène là, ici, » ordonna Milaine.

« J-Je ne le ferai pas ! J’y penserai seulement si tu acceptes notre relation, » déclara Julian.

« Que lui as-tu dit qui a mené jusqu’à ce duel ? Jilk, tu as été avec lui. Qu’est-ce que cela veut dire !? Julian, reprends tes esprits. Tu as dit tout à l’heure que Léon avait faim d’argent, non ? Si oui, que signifie ce café ? » demanda Milaine.

Le menu que Milaine tenait dans sa main était impensable pour un café.

« Que signifient ces prix ? Thé et bonbons de mauvaise qualité pour cent dias ? Et les frais de service en plus ? Pour quelqu’un qui est l’ancien héritier d’une famille prestigieuse, c’est quoi cette apparence ? » demanda Milaine.

C’était comme un club d’hôtesse utilisant le nom d’un café.

Cependant, il était très populaire parmi les filles de l’académie.

« Julian, tu as traité Léon de lâche, non ? » demanda Milaine.

« O-Oui, c’est un lâche, » déclara Julian.

« Alors, pourquoi es-tu là alors que tu as promis de ne plus approcher Marie après avoir perdu le duel ? N’es-tu pas le lâche pour avoir nonchalamment brisé ta promesse ? » demanda Milaine.

Comme il ne voulait peut-être plus que cela dure, Jilk était entré de force dans la conversation.

« Ma reine, Son Altesse ne fait que nous aider. Ça ne veut pas dire qu’il casse sa pro..., » commença Jilk.

« Quelle excuse grossière ! Tu devrais avoir honte ! De plus, tu as dit que Léon était fou ? Julian, réponds-moi. Est-ce normal de jeter ta fiancée pour choisir une autre femme et ainsi perdre ta position de prince héritier ? Es-tu vraiment en mesure de parler contre Léon ? » demanda Milaine.

« Eh bien, tu vois..., » commença Julian.

Milaine s’impatienta de l’incohérence de Julian. « Parle clairement ! »

L’humeur dans la pièce avait atteint son plus bas niveau une fois que ses réprimandes avaient commencé.

Conscient de l’atmosphère à un moment donné, Greg s’était enfui, tandis que Chris et Brad étaient absents puisqu’ils étaient partis faire des achats

Marie attendait que le temps passe à l’intérieur de la pièce tout en ayant envie de prier.

Qu’est-ce qu’elle a, cette vieille dame ? Elle est du côté de l’autre truc inutile, ce Mob ! pensa Marie.

 

♥♥♥

 

Je m’étais assis sur une chaise en tenant mes genoux sous les bras. Julian m’avait frappé à la joue.

« — Tout ce que j’ai dit, c’est que je l’aimais beaucoup, » déclarai-je.

Tout en étant amère, une Anjie choquée m’avait critiqué. « Quel imbécile tu fais ! Quel genre de chevalier draguerait la reine de son propre pays ? »

C’est vrai. Si seulement elle n’était pas la reine. Je n’avais pas pu m’empêcher de le regretter.

Mon mentor était parti pour reprendre son travail.

Anjie et moi étions dans la pièce. Livia était là aussi, mais elle avait penché sa tête et ne s’était pas jointe à la conversation.

Puis, à l’intérieur de la pièce, on avait entendu un bruit d’un claquement de porte.

« Euh ~ ~, est-ce bon d’entrer ? »

La fille qui avait ouvert la porte et était apparue était quelqu’un que je ne connaissais pas.

« Le café est fermé pour aujourd’hui à cause de mon cœur endolori, » répondis-je.

« E-Euh ! Mais c’est un problème pour moi. Olivia, pourrais-tu donner suite à ma demande ? » demanda-t-elle à Olivia.

La jeune fille s’était tournée vers Livia pour obtenir de l’aide.

Pendant que je réfléchissais à la façon dont elle pourrait être une connaissance de Livia, Livia avait levé la tête et avait effectué la demande.

« Voici Cara. Elle a dit qu’elle voulait que je te la présente, » déclara Livia.

« Je vois, donc j’en déduis que tu es l’intermédiaire alors, » déclarai-je.

En entendant cela, Anjie avait un regard sévère dans les yeux.

Lorsque Livia en avait eu peur, Anjie paniqua et adoucit rapidement son regard. Cependant, elle se tourna de nouveau vers Cara, le regard tendu.

— Allaient-elles bien toutes les deux ? Il semblait qu’elles avaient une sorte de relation compliquée.

Cara entra dans la pièce en étant un peu effrayée par le regard d’Anjie.

« Cara Fou Wein. Enchanté de faire votre connaissance, Baron, » déclara Cara.

Cara ? Wein ? Qu’est-ce que cela signifiait ?

Tandis que je répondais par « Oh, OK, » Anjie continuait à regarder Cara depuis à côté de moi. Cependant, elle écouta silencieusement pendant que Livia expliquait dans la panique.

« E-Eh bien, elle est de la classe normale. Quand je faisais de la publicité, elle m’a dit qu’elle voulait que je la présente à Léon, » déclara Livia.

— Est-ce qu’il y a une raison à cela ?

J’avais baissé les genoux de dessous mes bras et j’avais dit à Cara de s’asseoir.

« Puis-je vous demander pourquoi vous avez choisi Livia comme intermédiaire pour cette introduction ? » demandai-je.

Livia était perplexe après avoir jugé que mon aura était différente de la normale.

Tout d’abord, Livia n’était pas du tout nécessaire en tant qu’aide si elle ne faisait que se présenter à moi.

Elle aurait pu me contacter comme d’habitude. Si cela avait été le cas, j’aurais répondu avec un sourire.

Cependant, cette fille ne l’avait pas fait, mais elle m’avait rencontré grâce à Livia. Je sentais qu’il y avait effectivement une scène comme celle-ci dans ce jeu.

Je crois que c’était une scène qui s’appuyait sur le manque de connaissance de la protagoniste sur les règles gênantes des nobles.

J’avais changé mon comportement et j’avais fait face à Cara avec une attitude sérieuse.

« Ah, alors vous comprenez ce qui se passe ? Comme on s’y attendrait d’un camarade de classe qui réussit pour le mieux. Vous êtes très différent des autres garçons, » déclara-t-elle.

« Eh bien, merci, » répondis-je.

Livia regarda Anjie pour demander de l’aide, mais elle détourna bientôt les yeux. Anjie semblait aussi vouloir dire quelque chose, mais elle avait fermé la bouche et avait baissé la tête.

Il semblait que Livia voulait me demander quelque chose. « Léon, qu’est-ce qui se passe ? L’atmosphère ici est différente de la normale. »

À ce moment-là, Cara avait révélé sa vraie nature. « Tais-toi un peu. Il y a des choses importantes dont j’aimerais parler maintenant. »

Elle avait adopté une attitude qui n’avait aucune considération envers Livia.

Livia était déconcertée de voir à quel point son attitude était différente de celle d’il y a peu de temps.

— Ne savait-elle pas qu’elle me laisserait une mauvaise impression en traitant Livia comme ça ? Non, je m’attendais déjà à ce que les filles de l’académie fassent de mauvaises choses.

Quoi qu’il en soit, il semble que j’aie eu des ennuis qui arrivaient.

« Baron. S’il vous plaît, sauvez la famille Wein, non — sauvez-nous, » déclara Cara.

C’était la raison pour laquelle Anjie avait fusillé du regard Cara. C’était parce qu’elle avait réalisé que la fille se servirait de moi.

J’en étais également conscient.

Je m’en étais souvenu après avoir entendu son nom complet, mais c’était un sentiment de nostalgie quand j’avais réalisé qu’un tel événement existait aussi.

+++

Partie 3

Maintenant que le premier jour de la fête de l’école était terminé, je m’étais assis sur le lit dans ma chambre.

Daniel, Raymond et moi avions organisé une fête pour célébrer le succès de la première journée.

Il n’y avait que nous puisque Livia et Anjie étaient déjà rentrées dans leurs dortoirs.

Alors que je réfléchissais après leur départ, Luxon était apparu devant moi.

« Qu’est-ce que tu veux ? » lui demandai-je.

« Ceux qui sont infidèles sont les pires, » déclara Luxon.

« Qu’est-ce que tu veux dire ? » demandai-je.

« Ce sont des paroles que tu as déjà toi-même dites, » répondit Luxon. « Maintenant, repense un peu à ton comportement d’aujourd’hui. J’ai bien vu que tu draguais la reine, Maître. Ton infidélité n’était-elle pas une honte ? »

« — Ce n’est pas ça. Je ne pouvais pas retenir mes émotions, » lui répondis-je.

« Chacun de ces mots que tu as dits est vraiment revenu pour te mordre. Même moi, je suis ému de voir à quel point c’était admirable. Et si on portait un miroir ? » demanda-t-il.

« Non, attends ! Si on me demandait s’il m’était possible ou non de m’entendre avec elle, alors la réponse serait oui, non ? » demandai-je.

« C’est de la reine dont on parle. Si on te le demande, tu es censé répondre par un non, » répliqua Luxon.

Cette IA ne pouvait vraiment pas comprendre mes sentiments avec ses arguments solides et tout le reste.

« Pour commencer, quand la reine a parlé de souvenirs à l’académie, je suis sûr qu’elle parlait d’assister à un festival scolaire avec quelqu’un, » déclara-t-il. « Puis tu t’es soudain mis à la draguer — je croyais que tu avais perdu la tête. Ah, excuse mon manque de courtoisie. C’était peut-être cela ton vrai caractère dès le départ. »

« Tu deviens stupide, » répliquai-je. « Il n’y a aucune autre raison pour que l’académie existe autre que pour le mariage. Quand elle a dit qu’elle voulait des souvenirs, elle voulait dire qu’elle voulait se faire draguer. Non, attends. Si elle voulait assister au festival de l’école ensemble — peut-être qu’elle voulait un rendez-vous ? J’ai négligé ça. Quoi qu’il en soit, n’es-tu pas d’accord pour dire que la raison d’être de l’académie est le mariage ? »

« C’est seulement pour les garçons. L’académie est un lieu d’apprentissage, » répondit Luxon.

« Oh vraiment !? Je le savais depuis le début ! » répondis-je.

« C’est un soulagement. Tâche d’étudier à partir de maintenant, » déclara Luxon.

« Ça ne suffira pas. Je ne peux pas abandonner ma recherche pour une partenaire de mariage, » déclarai-je.

« N’as-tu pas arrêté de chercher pour le mariage ? Ce serait mal si tu abandonnais, n’est-ce pas ? » demanda-t-il.

« Je suis un homme à l’esprit combatif inébranlable, même si je n’aime pas ce que j’ai à faire, » répondis-je.

J’aurais abandonné si j’avais pu, mais peu importe à quel point j’ai agi durement, je devais répondre aux attentes de la société. Le problème, c’est que tout cela n’était pas seulement le mien. Pas seulement moi, mais aussi ma famille dont on parlait dans leur dos. C’était la partie désagréable. Je ne voulais pas causer d’ennuis à mes parents, à mon frère aîné ou à mon jeune frère.

Et les autres ? Il y en avait d’autres ? Une sœur aînée ? Une sœur cadette ? Je ne connais personne comme ça.

« Je suppose qu’il ne s’agit pas de ce que tu dis, mais de la façon dont tu le dis, » déclara Luxon.

Alors que je poursuivais cette conversation absurde avec Luxon, nous avions rapidement commencé à parler de la question principale.

« Maître, vas-tu vraiment aider cette fille ? » demanda Luxon.

J’avais regardé vers le plafond.

« Il y aura quelques jours de congé consécutifs une fois le festival scolaire terminé. Alors, j’ai l’intention de l’aider à ce moment-là, » répondis-je.

« Il n’y a aucune raison pour toi de l’aider, Maître, » déclara Luxon.

Je croyais qu’il n’y en avait pas.

Toutefois, il s’agissait d’une demande qui avait été formulée officiellement.

De plus, Livia l’avait présentée — ce qui signifiait qu’elle agissait en tant qu’aide. C’était vraiment un acte suspect, mais cela signifiait que Livia s’occupait de la demande de Cara et qu’elle s’était tournée vers moi comme intermédiaire.

En d’autres termes, les gens autour de nous auraient vu la situation comme Cara demandant de l’aide, Livia l’acceptant et me le demandant.

Livia ne connaissait même pas le contenu de l’affaire.

Si je refusais, cela signifiait que Livia ne serait pas en mesure de régler la demande qu’elle avait reçue. Cela aurait aussi donné l’impression que je suis une personne qui n’accepterait pas une demande d’une connaissance.

En d’autres termes, Livia et moi avions été entraînés dans les affaires de Cara.

Cependant, dans ce cas-ci, cela aurait été bien même si je l’avais rejeté.

C’était un acte suspect, après tout. Il n’y avait aucun sens du devoir d’avoir à aider quelqu’un comme ça.

Je pouvais le rejeter et je ne voulais pas aider, mais je ne pouvais pas me permettre de ne pas prêter mon aide.

La demande de Cara concernait la suppression des pirates des cieux.

La répression des pirates des cieux était un travail de la noblesse.

En outre, il y avait l’affaire des pirates des cieux eux-mêmes.

« S’agit-il du territoire sur lequel les pirates des cieux sont à l’origine de la détresse ? Ne devrait-il pas être quelque chose à demander au palais royal plutôt qu’à toi, Maître ? » demanda-t-il.

« C’est vrai. Dans de tels cas, faire appel au palais royal serait le bon choix. Cependant, ces pirates des cieux détiennent un objet indispensable pour la protagoniste, » déclarai-je.

« Dois-tu y participer pour une raison liée au jeu ? » me demanda-t-il.

« Pour que Livia, la protagoniste, puisse montrer ses talents de sainte, elle a besoin de trois objets. D’ici peu, nous devrons en récupérer deux. L’un d’eux appartient aux pirates des cieux, donc je dois les vaincre et le récupérer, » déclarai-je.

L’un des objets était le « Bracelet Saint » qui était caché dans le donjon de la capitale royale.

Les pirates des cieux, dont Cara avait demandé la suppression, tenaient le « Collier Saint ».

Le dernier était géré par un temple appartenant à la plus grande religion du royaume — la « Canne de la Sainte ».

Il fallait que Livia possède ces trois objets pour devenir sainte. Une fois qu’elle serait reconnue comme sainte par le temple, la canne lui tombait automatiquement entre les mains.

Les deux autres devaient être rassemblés grâce à nos efforts.

En outre, les trois objets étaient nécessaires pour améliorer considérablement les capacités de Livia.

« Cependant, l’événement des pirates des cieux devait à l’origine avoir lieu pour la deuxième année, » déclarai-je.

À l’origine, l’événement des pirates des cieux était censé apparaître pendant la deuxième année de l’académie, au milieu de l’apogée.

Pour subjuguer les pirates des cieux qui étaient apparus dans l’espace aérien d’une certaine famille de comtes, la protagoniste avait dû compter sur la puissance de Julian et des autres.

Il s’agissait également d’un grand carrefour où le chemin du joueur serait finalisé et déterminé par qui l’aiderait.

« Ne peuvent-ils pas compter sur l’armée régulière du royaume ? Les Wein sont des semi-barons, mais ils devraient être sous la tutelle d’un ménage de comte, non ? » demanda Luxon.

« Ah, il y a deux raisons à cela. En fait, ce foyer est celui de l’ancienne fiancée de Brad. Cette demande émane également de la fille de cette famille de comtes. Cara est l’une de ses disciples, » répondis-je.

« Une femme comme Anjelica ? » demanda Luxon.

« Non, un tas d’ordures, » répondis-je.

Même pour moi, elle était vraiment un personnage désagréable, et elle n’était pas belle quand j’avais appris à la connaître.

Il serait vain de s’attendre à ce qu’elle soit comme Anjie, quelqu’un qui n’était pas mauvais.

Leur foyer avait gravi les échelons jusqu’au rang de comte et, en fait, c’était le foyer du comte qui s’était impliqué avec les pirates des cieux.

C’était la base d’une guerre qui aurait lieu aux dernières étapes du jeu.

Ils feraient de mauvaises choses avec ces voleurs.

En y pensant, Luxon m’avait posé une question.

« Maître, tu sembles donner la priorité à la progression du jeu. Tu prends en considération les avantages à gagner dans la vie réelle, mais que penses-tu de ces circonstances ? » me demanda-t-il.

« Julian et les autres ne sont pas fiables, donc je dois être celui qui récupère l’objet. À ce rythme, les choses iront mal une fois la guerre déclarée, » déclarai-je.

C’est vrai, les choses iraient mal.

Si Livia n’était pas devenue sainte, alors même si j’avais Luxon, je devrais fuir le continent.

Il ne s’agissait pas seulement de gagner ou de perdre.

« Pourquoi Cara — non, la fille de comte t’a-t-elle demandé l’assujettissement ? » demanda-t-il.

« C’est un piège, un vieux piège. Je l’ai déjà dit, c’est une ordure, même pour moi. Cela m’a fait rire dans le jeu quand j’ai vu à quel point elle était un tas d’ordures, » répondis-je.

Quoi qu’il en soit, elle était en colère parce que la protagoniste entrait à l’académie, alors elle avait l’intention de l’attirer dans la répression des pirates des cieux. Je n’aurais jamais pensé que cette histoire m’atteindrait.

Parmi les gens que la fille du comte méprisait, elle était particulièrement mécontente que la protagoniste soit dorlotée, du moins c’était ce qui ressortait du jeu.

Qu’est-ce que j’avais fait pour mettre cette femme en colère ?

« Maître, à ce rythme, vas-tu devenir le partenaire d’Olivia ? » demanda Luxon.

« Moi. Ça ne peut pas arriver. Je ne suis qu’un Mob, après tout, » répondis-je.

Luxon n’avait répondu qu’avec un « Est-ce vraiment le cas ? » face à ce que j’avais dit.

« Est-ce que ce que tu fais est correct ? D’après ce que j’ai entendu, je pense qu’Olivia devrait régler cette affaire. Il vaudrait mieux que ce soit la sainte elle-même qui récupère le matériel, non ? » demanda-t-il.

« Puisque c’est moi qui t’ai, ne serait-il pas déraisonnable que la Livia actuelle le fasse ? Dans ce cas, il vaudrait mieux que je le fasse. C’est plus efficace, » répondis-je.

« Tu es surprotecteur, n’est-ce pas Maître ? » Après avoir dit cela, Luxon s’était tu.

+++

Chapitre 3 : Course de moto des airs

Partie 1

Il s’agissait du deuxième jour.

Maintenant que j’avais obtenu une certaine vengeance contre ces idiots dès le premier jour, mon café était très agréable.

Si je devais énumérer un problème — .

« Livia, la table là-bas a une demande, » déclarai-je.

« D-D’accord, » répondit Livia.

— C’était que les deux serveuses travaillaient un peu maladroitement.

Au moment où j’avais été prendre un gâteau de la cuisine, Raymond m’avait parlé.

« Ces deux-là vont-elles bien ? » demanda Raymond.

« Ce qui s’est passé hier a eu un certain effet. Il vaudrait mieux qu’elles n’aient pas été induites en erreur par les paroles que ces individus ont prononcées, » répondis-je.

Livia et Anjie étaient conscientes l’une de l’autre, mais elles étaient incapables de se parler.

« Attendons de voir ce qui se passe pour le moment. Les choses reviendront probablement à la normale d’ici peu, » déclarai-je.

« Je m’interroge à ce sujet. Je pense cependant que les différences d’origine familiale sont fatales lorsqu’il s’agit de nouer des amitiés, » répondit Raymond.

Voilà donc ce qu’avait dit Raymond, avec une attitude peu coopérative, mais je savais ce qui se passait.

Supposons, par exemple, qu’il y ait un riche et un pauvre.

Si on leur demandait s’ils partageaient exactement le même ensemble de valeurs, la réponse serait non.

La différence de valeurs entre les deux serait grande.

J’avais regardé à ce moment-là l’horloge.

« Peut-être que les deux filles devraient faire une pause, » déclarai-je.

Raymond avait replacé ses lunettes avec un doigt. « Ça pourrait être bien. Il n’y a après tout pas beaucoup d’invités en ce moment. »

Comme le premier jour avait été beaucoup trop cruel, j’avais pensé que ce ne serait pas un problème pour moi.

Raymond semblait sérieusement inquiet pour moi.

« Tu sais, avec tout ça, on est vraiment dans le rouge, » déclara Raymond.

« C’est très bien ainsi. Malgré ce que je vois, je peux gagner de l’argent le dernier jour en utilisant ça, » déclarai-je.

« Aah, par ça, tu veux dire jouer !? » demanda-t-il.

Lors du dernier jour de la fête de l’école, il y avait des matchs prévus dans le cadre d’une exposition. La raison en était de montrer ce que les élèves apprenaient à l’école.

Cependant, c’était devenu l’un des points culminants du festival de l’école, et chaque événement s’accompagnait donc de récompenses tout à fait splendides.

De plus, les gens pariaient pour savoir qui gagnerait, et les jeux d’argent étaient faits par tout le monde.

Je m’étais demandé s’il n’y avait rien de mal à ce qu’une telle chose se produise lors d’un festival scolaire, mais c’était aussi l’occasion de faire des profits. Quoi qu’il en soit, depuis que j’avais Luxon — mes chances de gagner un pari augmenteraient.

Cette chose avait été en mesure de recueillir des informations et, grâce à une enquête approfondie, de calculer qui gagnerait avec une probabilité élevée.

Raymond m’avait regardé en état de choc.

« Tu aimes vraiment jouer, n’est-ce pas Léon ? » demanda Raymond.

Comme c’est bouleversant.

« Bien au contraire. Je déteste le jeu de hasard, » répondis-je.

Je détestais les jeux de hasard. Cependant, j’adorais gagner !

 

♥♥♥

 

Livia et Anjie étaient en train de marcher dans les bâtiments trépidants du festival de l’école.

Normalement, les deux filles seraient plus proches l’une de l’autre, mais aujourd’hui, elles gardaient une distance subtile.

Livia ne comprenait pas les sentiments d’Anjie, et Anjie ne savait pas comment s’adresser à elle. Jusqu’à présent, elles n’avaient pas été si conscientes de la naissance de l’autre.

Cependant, après l’affaire d’hier, un fossé s’était creusé entre les deux filles.

Anjie avait parlé. « Ces crêpes sont délicieuses. »

Livia avait répondu. « C-C’est vrai. »

Leur conversation n’avait pas continué.

Il y avait eu une pause pendant qu’elles réfléchissaient toutes les deux à ce qu’il fallait faire. Pendant cette période, elles avaient toutes les deux remarqué un grand tableau d’affichage.

C’était un tableau pour un tournoi de course de moto des airs.

Chaque année scolaire choisissait ses représentants, et seuls ceux qui réussissaient assez bien dans une course pouvaient passer à la suivante. Cela se terminerait par une course finale entre ceux qui avaient atteint le sommet.

Il y avait aussi d’autres événements, mais curieusement, la course de moto des airs était la seule que les individus regardaient avec une certaine excitation.

Livia regarda le tableau d’affichage.

« Il y a beaucoup de matchs rien que pour la course de moto des airs, » déclara Livia.

Anjie, pensant peut-être que c’était quelque chose qu’elle pouvait au moins expliquer, avait commencé à être bavarde.

« Les gens s’enthousiasment chaque année. Il y a beaucoup d’autres événements, mais la course de moto des airs est la plus populaire. C’est simple, mais les paris sont aussi intéressants. D’autres choisissent qui ils pensent voir gagner, mais les gens font aussi des paris sur la prédiction de l’ordre. Il y a beaucoup de profit à gagner. »

À l’époque moderne, c’était comme les courses de chevaux ou les courses de bateaux.

Cela avait fait circuler beaucoup d’argent.

Livia avait été impressionnée. « Tu en sais beaucoup sur ça, Anjie. »

Anjie avait continué tout en se réjouissant. « Je suis venue ici plusieurs fois avant de m’inscrire à l’école. De plus, malgré le fait que les meilleurs candidats participent, le représentant des étudiants de première année est Jilk. Il excelle dans le maniement des motos des airs, et il y a beaucoup de fans qui attendent avec impatience de voir qui va réussir. »

« Donc Jilk est doué pour les motos des airs. Ah, je vois son nom là, » déclara Livia.

Livia était heureuse de voir le nom de Jilk, mais elle avait demandé quelque chose à Anjie. « Léon ne participe-t-il pas ? »

« Léon ? Son talent n’est pas mauvais, et il a la capacité d’y arriver juste après en tant que joueur, mais comme Jilk est ici cette année, il n’y avait pas d’autre choix, » répondit Anjie.

Tout d’abord, Léon pouvait tout faire, et cela signifiait naturellement qu’il pouvait utiliser une moto des airs.

Cependant, il avait pris du retard par rapport à Jilk.

« Si Léon participait, je l’encouragerais, » déclara Livia.

« C’est vrai. Cependant, ce type n’aurait aucune motivation. Il a fait toute une histoire sur le fait de tirer profit des paris, » répondit Anjie.

« Je préférerais qu’il ne soit pas si fou de paris, » déclara Livia.

« Je suis d’accord, » répondit Anjie.

Pendant que les deux filles avaient une conversation joyeuse, Marie était derrière elles, regardant le tableau d’affichage.

 

♥♥♥

 

Marie et Kyle étaient sortis faire des achats.

De derrière les joyeuses Anjie et Livia, Marie avait regardé le tableau du tournoi de course de motos des airs.

Elle avait aussi scruté les autres événements.

Les noms de Julian et des autres avaient été imprimés sur chaque événement.

« Si tout le monde gagne son tournoi, nous serons bientôt en mesure d’amasser le montant d’argent que nous visons. Avec cela, nous n’aurons plus à nous soucier des frais de subsistance, » déclara Marie.

Marie et Kyle portaient des bagages dans leurs deux mains.

Kyle affichait une expression épuisée.

« Pourquoi ne paries-tu pas sur qui gagnerait avec l’argent que nous avons gagné ? Tout le monde est un candidat gagnant, non ? Les bénéfices à récolter seraient immenses si tu gagnes, » déclara Kyle.

Cependant, Marie avait été surprise.

« Ça ne suffira pas. En plus, je déteste les paris, » déclara Marie.

— Marie détestait les paris.

C’est la même chose que dans ma vie antérieure, pensa-t-elle. Un petit ami avec qui je suis sorti était un bon à rien qui a perdu presque tous les paris qu’il avait faits et qui était très endetté. Je gagnerai régulièrement ma vie.

Que ce soit graduellement ou non, Marie avait de mauvais souvenirs associés au jeu.

C’est la même chose maintenant. De plus, ma famille est endettée à cause du jeu — ma famille de ma vie antérieure me manque. C’était une belle époque. Mon enfance était amusante à l’époque, pensa-t-elle.

Le ménage actuel de vicomtes de Marie ne pouvait être considéré comme une splendide famille, quelle qu’en soit la norme.

Marie tenait ses bagages sous les bras et se dirigeait vers son café.

« Maintenant, travaillons dur pour gagner de l’argent. Donne-moi un coup de main, Kyle, » déclara Marie.

« Je n’ai pas d’autre choix, n’est-ce pas ? Je ferai de mon mieux pour gagner un salaire, » déclara Kyle.

Les deux individus s’étaient éloignés d’Anjie et de Livia pour retourner au café rempli de femmes qui avaient créé une agitation et entouré Julian et les autres.

 

♥♥♥

 

C’était le troisième jour.

C’était le jour où se déroulaient toutes sortes de matchs, et la pièce maîtresse de la fête de l’école.

J’avais regardé le terrain d’en bas d’un salon qui coûtait de l’argent pour y entrer.

Je m’étais assis sur un canapé en regardant la place inutilement grande.

Les pièces d’or, les pièces d’argent et les billets étaient empilés sur une table basse.

J’avais souri en comptant les rouleaux de billets de banque. Je n’arrêtais pas de sourire.

 

 

« Maître, il semble que dans la prochaine course, plusieurs personnes prennent des mesures pour s’assurer qu’un joueur spécifique gagne. Ma prédiction pour le prochain match est donc passée du douze au quatre, » déclara Luxon.

J’avais entendu la voix de Luxon.

Luxon s’était caché et avait recueilli des informations sur les joueurs sur le terrain, dans les salles d’attente et dans d’autres lieux similaires.

En raison de cela, j’avais continué à gagner des paris.

« Garçon, je vais changer mon pari pour la prochaine course du numéro 12 au numéro 4. Mettez cette somme d’argent, » ordonnai-je.

J’avais remis des rouleaux de billets de banque au serveur et j’avais acheté un billet.

En voyant le serveur qui s’était dépêché de partir pour traiter mon achat, j’avais ri en posant mes deux bras sur le dos du canapé.

« Gagner, c’est amusant ! » déclarai-je.

Anjie et Livia me regardaient avec des yeux froids. Les deux filles étaient assises l’une à côté de l’autre, sirotant du jus tout en regardant les matchs.

« Tu aimes vraiment agiter les personnes autour de toi, » déclara Anjie.

« Léon, tu vas te blesser en pariant trop un jour, » répliqua Livia.

Il y avait des individus qui avaient perdu beaucoup d’argent en jouant.

De telles personnes ne pouvaient me regarder avec haine que si je continuais à gagner.

« C’est bon, je ne perdrai pas. Même si j’ai perdu une ou deux fois, c’est bien puisque je gagne sans problème, » répondis-je.

Les pièces d’or et d’argent qui s’empilaient brillaient de mille feux.

Comme Luxon l’avait prédit, le numéro douze avait pris la première place et le numéro quatre la deuxième.

Une grande quantité d’argent avait encore une fois trouvé son chemin entre mes mains.

« Je n’arrête pas de sourire ! » déclarai-je.

J’avais déjà gagné assez d’argent pour pouvoir rire de mes pertes au café.

Dans la course suivante, Jilk était enfin apparu.

Jilk — Jilk Fier Memoria était d’une famille noble vicomte de la cour royale.

Il était le frère adoptif de Julian et le personnage qui jouait le rôle de son meilleur ami. Il avait de longs cheveux verts et un sourire doux, mais en réalité, il avait le cœur noir.

Ce type s’occupait habilement des motos aériennes.

Il avait suffisamment de compétences pour être le seul candidat nommé par les étudiants de première année.

Alors, fais-moi du profit, Jilk, pensai-je.

« Maître, un petit contretemps s’est produit, » déclara Luxon.

Cependant, alors que Luxon avait fait un rapport, la situation avait commencé à devenir inquiétante.

J’avais appuyé mes doigts contre mes tempes pour continuer à écouter Luxon.

« Le représentant qui a comparu pour les premières années est Jilk, mais il semble qu’il soit pris pour cible, » déclara Luxon.

— Jilk était la cible ?

Quand j’avais fait une expression sérieuse et que j’avais regardé la salle, Livia l’avait remarqué et avait demandé quelque chose.

« E-Euh, voulais-tu aussi participer, Léon ? » demanda Livia.

« Hein ? » demandai-je.

Quand j’avais incliné la tête sur le côté, Anjie avait fait une expression emplie d’excuses.

« ... Désolée. La décision concernant les participants a été prise à la majorité des voix par le comité exécutif. C’était difficile pour moi de ne pas donner mon opinion, » déclara Anjie.

« Hmm ? »

Il semblait que les deux filles croyaient que je voulais participer. J’avais certainement essayé de devenir candidat, mais c’était juste que les candidats-garçons avaient déjà été décidés, même pour l’événement le moins populaire.

Je ne voulais pas particulièrement être sur le terrain, donc je n’avais aucun problème avec le fait de faire des profits en pariant.

Cependant, cette convention avait été une excellente occasion d’attirer les garçons ordinaires.

Si l’on jouait un rôle actif, les opinions des filles changeraient. En d’autres termes, obtenir une victoire aurait été très bénéfique pour se marier.

Grâce à cela, chaque événement avait eu beaucoup de garçons qui participaient sérieusement.

Il y avait parfois ceux qui étaient obsédés par la victoire et qui avaient recours à des tactiques sournoises.

Cependant, c’était différent avec Jilk.

La situation était étrange dès le début.

Il semble qu’Anjie l’avait vite remarqué.

« Jilk est marqué, » déclara Anjie.

Si un étudiant de première année était un bon joueur, il n’était pas étrange pour eux d’être marqué, mais la façon dont il était marqué était approfondie.

Il était encerclé et était heurté par d’autres — il était évident qu’une sorte d’attaque avait été ciblée contre lui.

Livia semblait lugubre en voyant ça.

« P-Pourquoi est-ce que quelque chose comme ça arrive ? Je me sens mal pour Jilk, » déclara Livia.

C’était comme Livia l’avait dit.

J’avais parié sur Jilk, et je serais troublé si je perdais.

En laissant mes problèmes de côté, se pourrait-il que l’inquiétude de Livia pour Jilk fût basée sur une sorte d’instinct que Jilk pourrait potentiellement être son amoureux ?

— Je suppose que cela ne me concerne pas.

Anjie murmura quelque chose. « Je vois. Ces types sont les partisans de la fille d’une famille de comte, Clarisse. »

Livia inclina la tête sur le côté. « Clarisse ? Euh, c’est qui ça ? »

Alors que la course passait de l’étape intermédiaire à l’étape finale, Jilk avait franchi les hommes de la classe supérieure qui l’entouraient dans le match. Il s’était glissé de force en utilisant des mouvements acrobatiques, et il avait passé chaque joueur l’un après l’autre.

« On dirait que la moto de ce type a été modifiée illégalement, » déclarai-je.

Ne semblait-il pas que les performances de la moto étaient assez différentes de celles des autres ? En y repensant, il y avait une grande clameur dans la salle à cause de ses dépassements massifs.

J’étais aussi heureux, car si Jilk gagnait le match, je gagnerais le pari.

Luxon m’avait informé de quelque chose.

« Jilk ne peut pas se qualifier pour la finale même s’il gagne, » déclara Luxon.

Quand Luxon m’avait entendu répondre « Il n’y a aucune chance ? » dans un chuchotement, il avait signalé une blessure de Jilk.

« Il a une fracture osseuse. Il a été attaqué par les individus qui l’entouraient et s’est fissuré un os, et les mouvements excessifs qu’il a dû faire l’ont fracturé. Même dans un monde où il existe des choses pratiques comme la magie de guérison, il n’y aurait pas assez de temps pour lui pour se rendre à la prochaine course, » déclara Luxon.

Jilk avait à peine pris l’avantage et atteint le but.

Lorsque Jilk avait ramené sa moto des airs sur un dirigeable, il s’était effondré et le personnel médical s’était rassemblé pour le placer sur une civière.

Quand Anjie était sur le point de quitter le salon, je lui avais demandé quelles étaient ses intentions.

« Où vas-tu comme ça ? » demandai-je.

« Le cours de première année a besoin d’un remplaçant. Nous devons vérifier l’état de la blessure de Jilk et préparer un remplaçant si nécessaire. Je vais parler au comité exécutif, » déclara Anjie.

Comme Livia l’accompagnait également, j’avais décidé de mettre les billets et les pièces dans mon sac et de courir après elles.

+++

Partie 2

La voix de Marie résonnait dans le cabinet médical.

« Jilk ~ ! »

Elle s’accrocha à Jilk alors qu’il était couché dans un lit, et pleurait légitimement.

Jilk lui avait fait face avec un visage inquiet, mais souriant.

Ses longs cheveux verts faisaient ressortir le bandage enroulé autour de sa tête.

« Tout va bien, Marie. Je suis sain et sauf, comme tu peux le voir, » déclara Jilk.

Julian et Kyle étaient aussi au cabinet médical. Les autres garçons, les garçons cibles de conquête qui étaient tombés amoureux de Marie, se produisaient en tant que participants à un événement, donc ils ne pouvaient pas venir ici.

Anjie avait été parler avec le comité exécutif de la classe de première année.

« Il semble que nous n’ayons pas d’autre choix que de trouver un remplaçant, » déclara Anjie.

Le membre du comité exécutif avait été troublé par les suggestions d’Anjie. « M-Mais il y a aussi le problème de savoir qui choisir comme participant. »

« Comme pratiquement tous les garçons qualifiés sont déjà dans une autre compétition, il ne sera pas facile de trouver un remplaçant, » déclara-t-elle.

Il semblait qu’il serait difficile de préparer un remplaçant.

Livia m’avait serré le bras. Elle chuchota. « Est-ce que Jilk va bien ? »

« Ils ont dit que dans trois jours, il se rétablira complètement. C’est incroyable qu’une fracture osseuse puisse être guérie en l’espace de trois jours, » répondis-je.

La magie est vraiment incroyable.

Sa vitesse était quelque chose à laquelle la médecine moderne de ma vie antérieure ne pouvait même pas se comparer.

Luxon se vantait en disant « Si je le soignais, il irait bien en un jour, selon la situation. Non, il n’aurait même pas besoin de 24 heures. »

Cela m’avait fait sourire en voyant à quel point cette chose était trop frénétique de ne pas perdre face à de la magie.

Livia semblait confuse pendant qu’elle parlait. « Mais, si je l’avais soigné, il aurait pu récupérer plus vite. Pourquoi ne m’ont-ils pas laissé faire ? »

Il y avait peu de personnes qui étaient habiles avec la magie de guérison.

La protagoniste était une existence spéciale qui possédait une grande maîtrise de la magie curative, à tel point qu’on l’appellerait plus tard une Sainte.

Sachant cela, il était en effet étrange que les personnes autour d’elle ne l’aient pas laissée s’en occuper.

Je l’avais persuadée de garder le silence.

« C’est parce que ce que tu trouves normal est anormal, Livia, » répondis-je. « Si tu en parles aux médecins, ils vont s’énerver, alors il vaut mieux ne pas en parler. Ce taux de récupération est normal pour les autres. »

« E-Est-ce vrai ? Mais ils écouteront peut-être si tu leur parles, Léon, » déclara Livia.

Je sentais qu’ils ne comprendraient pas si je le faisais, mais c’était bien tant qu’elle gardait le silence.

En tout cas, même si j’essayais de leur parler, je ne ferais que paraître pathétique.

— Je m’arrêterai ici avant d’avoir mal au cœur.

Laissant cette question de côté, je savais que Livia était même plus compétente que les spécialistes que nous avions, mais ce serait gênant si elle l’annonçait ici. Cela blesserait la fierté des médecins, et il était très probable que des rumeurs se répandraient à leur sujet, quant au fait qu’ils étaient incompétents, ou alors d’autres rumeurs du genre.

Livia devrait montrer ses capacités au bon moment et au bon endroit.

« Le prix en argent pour la course de moto des airs était si important ! C’était censé être mon argenttttt ! » Marie avait révélé ses horribles et véritables intentions en pleurant.

Julian réconforta Marie en plaçant sa main sur son dos. « C’est bon, Marie. Tout le monde et moi gagnerons les autres épreuves. »

Ce n’était que l’une des activités du festival de l’école, mais le prix en argent était énorme puisqu’il s’agissait d’une académie pour les nobles. En parlant de ma vie antérieure, c’était comme s’ils traitaient plusieurs millions de yens comme s’il s’agissait d’une somme normale.

Le montant variait d’un événement à l’autre, mais parmi eux, les prix en argent pour la course de moto aérienne s’élevaient à trente millions, ce qui était énorme. Ce montant de prix en argent indiquait à quel point il était populaire.

« J’avais de l’espoir pour la course de moto des airs ! Même si nous gagnons les autres épreuves, leur somme ne représenterait même pas la moitié du prix de la course en moto des airs ! » déclara Marie.

Jilk avait l’air de s’excuser. « Toutes mes excuses. Je n’aurais jamais cru que ça arriverait. »

Marie essuya ses larmes. « Franchement, ces hommes de la classe supérieure n’étaient-ils pas cruels ? Je devrais porter plainte pour obtenir de l’argent en compensation. »

Une fois que Marie avait déclaré cela, Julian et Jilk étaient embarrassés, car ils semblaient penser que Marie s’inquiétait pour eux.

L’amour est aveuglant, comme on dit.

« Cette personne ne parle d’argent que depuis un certain temps maintenant. Est-ce bon ? » Une fois que j’avais chuchoté cela, Livia semblait aussi troublée.

« E-Elle s’inquiète aussi pour Jilk. Après tout, ils ont tous abandonné leur statut pour être ensemble avec elle, » murmura Livia.

Cette Marie avait piégé les cinq cibles de conquête depuis qu’elle s’était réincarnée. Si c’était juste ça, elle aurait peut-être pu s’en sortir d’une façon ou d’une autre, mais ces gars s’étaient ensuite débarrassés de leur statut.

À commencer par Julian, tout le monde avait été l’héritier d’une prestigieuse famille noble.

Mais à partir de maintenant, ils avaient abandonné leurs fiancées pour être avec Marie, ce qui avait fait que leurs familles avaient coupé les liens avec eux.

Leur décision de le faire m’avait étonné.

« Eh ~ ~, je m’interroge à ce sujet. Il semble que Marie aime l’argent. Elle ne parlait que d’argent pendant un moment, » déclarai-je.

Pendant que je cherchais quel genre de femme Marie était, des hommes de la classe supérieure avaient fait irruption dans le cabinet médical.

Ils étaient dirigés par une étudiante de deuxième année et fille d’une famille de comte, Clarisse Fier Atlee. Elle avait des cheveux orange soyeux et volumineux qui étaient attachés derrière son cou et suspendus à son épaule droite.

Elle avait plutôt l’air d’une étudiante au tableau d’honneur dans le passé, mais elle avait complètement changé après l’été et avait commencé à s’habiller comme une gyaru.

Néanmoins, elle avait l’air élégante, car elle avait une silhouette élancée, bien proportionnée et une grande taille, semblable à celle d’un modèle.

Elle faisait partie du tableau d’honneur, mais son changement complet après les vacances d’été était choquant.

De plus, cette personne était la fille d’un comte de la cour royale — et était l’ancienne fiancée de Jilk.

Elle et ses disciples étaient entrés dans la salle médicale.

Cinq serviteurs exclusifs de la sous-race l’entouraient également. Ils se tenaient derrière elle, comme si elle les montrait exprès.

« Oh, mon Dieu, tu es vraiment en mauvais état. Jilk, comment te sens-tu en ce moment ? » demanda-t-elle.

Une grande partie de son décolleté était visible depuis une zone ouverte de sa chemise.

Elle portait son uniforme de façon décontractée et se parait d’un chouchou, des décisions semblables à celles d’une gyaru ou d’une délinquante. Attends un peu. Est-ce bien de les appeler comme ça ?

Autour de Clarisse se trouvaient ses partisans souriants.

Cependant, son expression faciale s’était transformée en une expression de confusion lorsqu’elle avait vu qu’Anjie était là aussi.

Jilk ferma les yeux.

Peut-être qu’il ne voulait pas voir sa fiancée complètement changée. J’avais pensé que ça lui convenait.

J’avais de l’affection pour les élèves du tableau d’honneur mignonnes et pour les gyarus.

« Clarisse, c’était donc bien ta faute ? » demanda Jilk.

Clarisse avait crié sur Jilk, qui avait pu deviner ce qui s’était passé. « Ouais, c’est vrai ! Tu m’as jetée, et maintenant je vais te faire souffrir encore plus d’expériences amères à partir de maintenant. — Je ne te pardonnerai jamais. »

C’était effrayant de voir une beauté comme Clarisse se mettre en colère.

Elle avait une aura glaçante et ressemblait à une personne différente de celle d’avant.

« La rage d’une belle femme est vraiment intense, n’est-ce pas ? » demandai-je.

« Léon, qu’est-ce que tu dis !? Sois sérieux, » déclara Livia.

Tandis que je fermais la bouche en réponse à la demande de Livia, Anjie s’avança pour faire face à Clarisse.

« Je préférerais que vous vous taisiez dans le cabinet médical. Et aussi Classice, je comprends vos sentiments, mais ce que vous avez fait pendant la course n’était-il pas tout à fait infâme ? » demanda Anjie.

En réponse au regard fixe d’Anjie, Clarisse avait pris du recul en souriant. C’était d’autant plus effrayant de voir Clarisse comme ça avec ses cheveux ébouriffés.

« Ne soyez pas si suffisante. Je suis allée si loin parce que vous n’avez pas été capable de garder le contrôle sur Son Altesse. Cela m’exaspérait quand je n’avais rien fait, et pourtant j’ai été rejetée comme vous l’avez été. J’avais constamment envie de crier, » répliqua Clarisse.

Un sillon était apparu entre les sourcils d’Anjie.

À vrai dire, Anjie était d’un tempérament plutôt rapide.

Elle réagissait instantanément lorsqu’elle était troublée.

Cependant, elle s’était récemment adoucie. C’est peut-être à cause du temps qu’elle avait passé avec Livia.

« Et alors ? Prévoyez-vous d’être l’héroïne d’une pièce de théâtre ? C’était très voyant de votre part d’aller jusqu’à emmener vos serviteurs exclusifs. Je vois maintenant que votre gracieuse personnalité d’avant n’était qu’une ruse, » répliqua Anjie.

« — ! Q-Qu’est-ce que vous en savez !? » s’écria Clarisse.

Quand les deux femmes semblaient sur le point de s’agripper l’une à l’autre, les partisans de Clarisse étaient intervenus.

La personne contre qui elle se battait était la fille d’une famille de ducs.

Elle n’était pas quelqu’un dont on voulait faire un ennemi.

Cela signifierait des problèmes, et cela même pour les partisans. J’avais ressenti un peu de sympathie pour eux.

Clarisse fixa Jilk, qui fermait encore les yeux et ne la regardait pas.

Jilk s’assurait de ne pas regarder le visage de Clarisse. Avait-il vraiment réfléchi à ce qui s’était passé ? Les événements qui s’étaient produits, c’était à cause de lui, après tout. Il fallait faire quelque chose.

« Ne te présente pas à un match la prochaine fois. On va te tabasser devant le public. Je vais me venger de toi à partir de maintenant. Tu pleureras et supplieras pour obtenir le pardon. Mais je ne te pardonnerai jamais ! » déclara Clarisse.

Elle semblait vraiment en colère.

La réaction de Jilk avait été calme.

« Si ça peut te calmer, fais ce que tu as à faire. Mais si tu fais quelque chose à Marie ou aux autres, je ne te le pardonnerai jamais, » déclara Jilk.

Bien que Marie ait été complètement invisible pour les deux individus, la mention de son nom avait fait que les yeux de Clarisse avaient été injectés de sang, et elle l’avait ensuite regardée dans les yeux.

Marie avait réagi en sursautant, mais il semblerait qu’elle agissait, comme si une sorte d’interrupteur avait été actionné à l’intérieur d’elle.

— Cette personne était exactement comme ma sœur de ma vie antérieure. Cela m’avait vraiment énervé de la voir se tenir dans un coin alors qu’elle en était la cause.

+++

Partie 3

« Rien ne découlera de la vengeance. Ce qui est important, c’est de —, » commença Marie.

« Comme si tu savais de quoi tu parlais ! Rien n’en découlera ? Et alors ? Qu’est-ce qu’il y a de mal à ça !? » s’écria Clarisse.

« Aaaaah ! Je suis désolée ! » déclara Marie.

En entendant les paroles forcées de Marie, Clarisse avait perdu son sang-froid. C’était naturel. N’importe qui perdrait la tête en entendant celle qui avait volé son fiancé dire ça.

Anjie avait aussi regardé Marie avec haine.

Cependant, Julian s’était mis entre elle et Marie.

« Ça suffit, maintenant. Ne regarde pas Marie comme ça, Anjelica, » déclara Julian.

« — Toutes mes excuses, Votre Altesse, » déclara Anjie.

Une fois qu’Anjie s’était excusée, Julian s’était tourné vers Clarisse.

Ce type émettait une aura royale, au point que je l’enviais.

« Clarisse. Je comprends si vous ne pardonniez pas à Jilk. Cependant, je vous demande d’arrêter ce genre de comportement, » déclara Julian.

Clarisse, déplaçant ses yeux vers le bas tout en faisant un sourire étrange, avait l’air un peu bizarre.

« — C’est donc tout ce que vous allez dire, Votre Altesse ? Savez-vous combien de personnes vous rendez malheureuses pour le bien d’une seule femme ? Ce n’est pas seulement Anjelica. Savez-vous ce que les gens disent dans le dos des autres fiancées et de moi ? Vous ne pouvez pas le savoir. Il n’y a aucun moyen qu’aucun d’entre vous ne le sache, » déclara Clarisse.

Il y avait en effet des gens mécontents de l’objectif de Marie d’avoir un harem inversé.

Il semblait que le monde d’un jeu vidéo Otome était vraiment cruel.

Pendant que j’y réfléchissais, Julian semblait avoir un visage triste.

« Je sais que nous n’avons pas le droit de dire quoi que ce soit. Cependant, cela ne signifie pas que vous pouvez continuer à le faire. Vous ne vous amélioreriez pas de cette façon, » déclara Julian.

J’avais ensuite exprimé mes pensées.

« C’est à peu près tout ce que j’attendrais d’un Ikemen. C’est franchement quelque chose d’entendre la persuasion d’un garçon qui a été séduit par Marie afin de se débarrasser de sa fiancée. Après tout, votre dignité est ce qui compte le plus pour vous, » déclarai-je.

« Léon, non ! Tu ne peux pas dire des choses comme ça ! Non ! » déclara Livia.

Livia était mignonne quand elle avait dit « Non » tout en faisant un geste du doigt. Normalement, c’était réservé aux déviants comme Marie, mais cela ne me dérangeait pas d’être celui subissant ça, car il y avait un certain charme à cela.

 

 

Le charme de la protagoniste était énorme.

Et ainsi, Julian m’avait regardé quand il avait entendu ce que j’avais dit.

J’avais décidé de fermer la bouche et de plisser mes yeux.

Clarisse s’était retournée.

« Si vous apparaissez dans le prochain match, nous vous écraserons. Même si vous ne vous présentez pas, nous écraserons votre remplaçant. Je vais tous vous donner une leçon. — Je ne vous le pardonnerai jamais, » déclara Clarisse.

Clarisse était partie en riant.

— L’ambiance dans le cabinet médical était à son comble.

J’avais soupiré.

« Maintenant, il semble qu’il n’y aura pas de remplaçant pour la prochaine course. Personne ne voudrait jouer ce rôle, » déclarai-je.

Une fois que j’avais dit ça, Jilk avait essayé de se lever avec son corps blessé.

« — Gah ! »

« Jilk, arrête ! » déclara Julian.

Julian l’avait plaqué sur le lit, mais il semblait que Jilk avait l’intention de participer.

« Relâche-moi, Votre Altesse. Personne ne sera blessé si j’y vais. C’est le choix évident à prendre, » déclara Jilk.

Le choix le plus évident aurait été qu’ils n’aient pas rompu leurs engagements. Inutile de pleurer sur le lait renversé, mais je voulais me plaindre.

À l’origine, il devait y avoir une sorte de fin heureuse où Livia décidait laquelle des cinq cibles de conquête devait être acceptée.

Maintenant que les cinq avaient été déshérités, ils avaient peu de partisans. Je ne pouvais pas prédire ce qui se passerait dans le futur.

Je ne pouvais que m’inquiéter de l’avenir de ce jeu.

En un rien de temps, les membres du comité exécutif de la première année me fixaient du regard.

« H-Hey, et pour Baltfault ? »

« Sa capacité est à peine éligible pour être un participant, n’est-ce pas ? »

« Si quelqu’un se fait tabasser, ne vaudrait-il pas mieux que ça arrive à ce type qu’à Jilk ? »

Quand une pléthore de visages m’avait regardé fixement dans le cabinet médical, Anjie s’était avancée comme pour me protéger.

« N’essayez pas de faire participer Léon. Vous attendez-vous vraiment à ce qu’il participe après avoir entendu parler de ce qui va se passer ? Je suis désolée, mais les étudiants de première année devront se retirer, » déclara Anjie.

En entendant cela, Marie avait fait entendre sa voix. Elle était paniquée.

« Attendez ! Et l’argent du prix ? » demanda Marie.

Anjie avait regardé Marie avec un regard qui pourrait tuer quelqu’un.

« Qu’est-ce qu’il y a ? Voulez-vous vraiment blesser plus de gens juste pour ça ? » demanda Anjie.

J’avais commencé à me sentir soulagé après qu’Anjie ait donné un bon argument.

Je n’avais pas l’intention de participer, mais si j’étais forcé d’y aller, la salle serait certainement excitée à l’idée de me voir me faire tabasser.

Je n’y participais certainement pas.

— Cependant...

« M-Mais il y a la question de votre réputation, Anjelica, » déclara Marie.

« C’est vrai. Ce serait un problème si la représentante de la classe ne préparait pas un remplaçant. »

« Si tout le monde est d’accord, envoyez cette personne là-bas. »

Pendant que je penchais la tête, Marie avait essayé de me faire participer. Cette personne n’avait pas honte.

Cela m’irritait de me souvenir de mes sœurs de cette vie et de ma sœur cadette de la précédente.

« C-C’est vrai ! Si vous ne participez pas, cette femme là-bas aura des ennuis ! Pas vrai, Julian !? » déclara Marie vers moi.

« O-Oh, c’est vrai. Anjelica est la représentante de classe pour les étudiants de première année, après tout. Si elle ne peut pas préparer un remplaçant, sa capacité sera remise en question et cela affectera sa réputation, » déclara Julian.

Quand j’avais regardé Anjie, elle avait fait un sourire inquiet.

« Ne t’inquiète pas pour moi. Tu n’as pas besoin d’être blessé. Je ne peux pas te déranger plus que je ne l’ai déjà fait, » déclara Anjie en me regardant.

— Cependant, c’était un peu un problème pour moi !

D’abord, pourquoi était-ce la responsabilité d’Anjie de trouver un remplaçant ? En plus, si c’était quelqu’un qui était censé représenter la classe, Julian ne serait-il pas plus approprié ?

Si sa réputation était en jeu, peu importe combien de fois je serais frappé, ça ne m’aurait pas dérangé.

En tout cas, c’était un problème si la réputation d’Anjie chutait.

Anjie finirait par avoir des ennuis en me protégeant ! Je ne pouvais pas permettre ça !

Après tout, je devais une faveur au père d’Anjie !

Même si je m’étais battu avec Julian, qui était le prince héritier à l’époque, j’allais bien puisque le père d’Anjie me protégeait.

Grâce à cela, il y avait eu le résultat bizarre d’une promotion. Laissant cela de côté, du point de vue du père d’Anjie, la réputation de sa fille avait été touchée à cause de ce que j’avais fait.

Et si je faisais ce qu’Anjie avait dit ? Il serait certainement furieux. Il m’en voudrait probablement.

« Je vais participer, » déclarai-je.

« Hein ? » Livia avait été surprise.

Anjie avait les yeux écarquillés.

« Léon, si tu es compatissant..., » commença Anjie.

« Ce n’est pas de la sympathie ! Suivons la procédure tout de suite. Ensuite, préparez-moi une moto, » déclarai-je.

Une fois que j’avais dit cela, quelqu’un du comité exécutif avait dit : « D’accord. Je le dirai à tout le monde... » en quittant le cabinet médical.

Je me demandais s’ils allaient dire à tout le monde que j’allais me faire tabasser.

« Léon, n’es-tu pas téméraire ? » demanda Livia.

Le visage d’inquiétude de Livia était radieux. Cependant, ça aurait été mal si je n’avais pas participé.

« Téméraire ? C’est absurde. C’est une question de fierté ! » déclarai-je.

Anjie avait une expression troublée et semblait vouloir m’empêcher de participer.

« T-Tu ne peux pas. Beaucoup de partisans de Clarisse excellent dans le maniement des motos des airs. L’an dernier, le gagnant du prix était un garçon qui se trouvait être l’un de ses partisans. Ce sont des gens qui jouent à la dure et font tout ce qu’ils peuvent s’ils en ont envie. »

« Malgré tout, il y a des moments où il faut agir ! » déclarai-je.

Anjie et Livia semblaient avoir renoncé à m’arrêter après avoir vu ma volonté.

« Léon, si tu vas si loin, on ne peut plus en dire beaucoup. Je prierai pour ta victoire, » déclara Anjie.

« Moi aussi, je t’encouragerai ! Je t’encouragerai, Léon ! » déclara Livia.

Je vous remercie. Merci beaucoup à vous toutes !

Après tout, avec ça, le père d’Anjie ne se fâcherait pas.

S’il se fâchait, je serais mort.

Marie était ravie.

« Si tu es prêt à le faire, il n’y a pas de problème. Je serais contente même si tu perdais. Et si tu gagnes, l’argent du prix est à moi. Ouais, c’est bon ! » déclara Marie.

— J’aurais pu la pardonner si j’avais pu enfoncer mon poing dans son visage à ce moment-là. C’est certainement à cause de Jilk que j’avais été propulsé jusqu’à la course finale. Cependant, je ne leur pardonnerais pas s’ils prévoyaient de prendre tout l’argent du prix.

Quand Jilk m’avait regardé, il avait ensuite déplacé ses yeux vers le bas tout en semblant agacé.

Est-ce qu’il me détestait ? Je le détestais aussi ! Oui, je le détestais !

« — Il semble que c’est à toi de décider maintenant, » déclarai-je.

« Vas-y et pleure de joie, espèce de petit malin sournois. Considère ça comme une dette, » déclara-t-il.

J’avais fait un léger sourire en le disant.

« Il s’agira probablement d’une dette énorme, » répondis-je.

« Je suis d’accord, mais je le rembourserai bien assez tôt, » répondit-il.

J’avais quitté le cabinet médical afin de préparer une moto des airs pour ma participation.

« Luxon — nous avons du travail, » déclarai-je.

« D’accord, Maître, » répondit Luxon.

+++

Chapitre 4 : Une faiblesse découverte

Partie 1

J’étais allé dans un hangar pour participer à la course de moto aérienne.

Alors que je portais un casque, je m’étais entretenu avec Luxon, qui était attaché à une moto des airs.

« C’est tout à fait déraisonnable pour toi de faire cela juste parce que tu ne veux pas mettre en colère un duc qui te soutient. Et si on demandait à l’un des meilleurs disciples d’Anjelica de le faire ? Ce poste convient-il vraiment à un Mob comme toi ? » demanda Luxon.

D’habitude, je faisais des commentaires sournois sur le fait que j’étais un Mob, un simple individu de la plèbe.

En réalité, je n’étais qu’un garçon de l’académie dont il n’avait rien d’intéressant à signaler.

Je n’étais pas d’une beauté écrasante comme Julian ou les autres, et j’étais une personne ordinaire avec des cheveux noirs et des iris foncés.

Cependant, je ne détestais pas comment j’étais.

Et si j’étais ordinaire ? N’était-ce pas magnifique ? J’aimais comme j’étais.

« J’aimerais bien avoir une position un peu plus en arrière-plan. J’ai peur de devenir l’un des partisans de la méchante. Quoi qu’il en soit, si on commençait ? » demandai-je.

Luxon avait inséré un cordon provenant de son corps sphérique dans la moto aérienne. Il semblait qu’il modifiait la moto, mais on aurait dit qu’on n’était pas sur la bonne voie.

« Ils ont dit que 10 minutes, c’est plus que suffisant pour toi. Il semble que tu sois victime de harcèlement. C’est comme s’ils essayaient de te piéger pour un problème de moteur, » déclara Luxon.

« Ne me détestent-ils pas un peu trop ? » demandai-je.

C’était comme si tous les élèves de l’école étaient devenus mes ennemis après le duel.

« Il ne fait aucun doute que les élèves de toute l’école te détestent. Tu devrais t’occuper des deux élèves avec qui tu es en bons termes en ce moment. Je devrais peut-être les appeler tes amis, si tu ne les considérais pas comme des membres du sexe opposé, » déclara Luxon.

« Des amis du sexe opposé, dis-tu ? » demandai-je.

« Tu devrais t’occuper d’elles, car ce sont de précieuse amies qui ne sont pas des garçons, Maître, » répondit Luxon.

Alors que je parlais à Luxon à voix basse, j’avais pensé à ces deux-là.

C’étaient des personnes qui normalement n’auraient pas été des amies, la protagoniste et la méchante. Je ne pensais pas qu’il aurait été simple pour elles de se rapprocher.

Cependant, les deux filles s’étaient liées d’amitié de manière étrange.

« Je suis quand même d’accord même s’il ne se passe rien entre nous. Le meilleur résultat serait qu’il n’y ait pas d’épreuves et de tribulations pour moi. Surtout avec ces deux-là, » déclarai-je.

« Ne ressens-tu rien pour elles ? » demanda Luxon.

« En gros, ces deux-là..., » commençai-je.

Pendant que je parlais, un camarade de troisième année était arrivé.

Il était grand, avait les cheveux courts et présentait un visage sévère. Il semble que l’homme de la classe supérieure ait entraîné son corps pendant longtemps. Il avait un cou assez épais. Parmi les meilleurs candidats, c’était le garçon qui était le plus populaire dans les paris.

« Es-tu le remplaçant de Jilk ? » demanda-t-il.

Le camarade de classe supérieure m’appelait, mais je ne ressentais pas beaucoup d’hostilité.

« Oh, n’es-tu pas celui qui est la crème de la crème parmi les meilleurs candidats ? As-tu des affaires avec moi ? Je suis un peu occupé en ce moment, alors on peut le garder pour plus tard ? J’ai des problèmes avec ce moteur, » déclarai-je.

Pendant que je parlais, Luxon s’était caché dans mon dos.

Celui à qui je parlais en ce moment était l’un des disciples de Clarisse.

C’était comme si le camarade de troisième année de la classe supérieure baissait sa garde proche de moi.

« Comprends-tu donc la situation dans laquelle tu te trouves ? Dans ce cas, je n’avais pas besoin de venir ici pour t’avertir. Néanmoins, en pensant que le type à la pelle remplacerait Jilk... J’ai des sentiments mitigés, » déclara-t-il.

Le type à la pelle. Je suppose qu’on m’appelait ainsi parce que j’avais sorti par erreur une pelle pendant le duel.

« Parle-moi de cet avertissement, » déclarai-je.

Le camarade de classe supérieure avait fait un sourire un peu autodérisoire, puis avait fait une expression sérieuse.

« Permets-moi de m’excuser à l’avance. Je ne t’en veux pas, mais je vais tout faire pour te contrecarrer dans la prochaine course, » déclara-t-il.

N’était-ce pas une déclaration de guerre digne de ce nom ? Il n’y avait aucune raison de s’excuser. Je détestais la douleur.

« As-tu des circonstances particulières ? Clarisse t’a-t-elle menacé ? » demandai-je.

« Ce n’est pas ça ! » s’écria-t-il.

Le camarade de classe supérieure s’était offusqué de ma blague, mais s’était rapidement excusé avec « Désolé. »

Il s’était ensuite raclé la gorge et m’avait parlé de Clarisse et de sa propre situation.

« Ma famille est composée de nobles des plus bas échelons de la cour royale. Sans notre rang, je serais l’héritier de rien, » déclara-t-il.

Le camarade de classe supérieure était quelqu’un de la classe régulière qui était l’un des disciples de Clarisse.

Il semblait lui être redevable.

« Ma dame est aussi gentille avec moi. Elle a reconnu mon talent en moto et m’a soutenu. C’est grâce à elle que j’aurai probablement de l’avancement dans mon emploi après l’obtention de mon diplôme, » déclara-t-il.

L’homme de la classe supérieure posa doucement la main sur sa moto, semblant heureux, mais aussi triste.

« C’est quelqu’un de gentil. Nous l’admirons. Les autres filles sont cruelles, et j’ai entendu des plaintes de la part des disciples d’autres femmes, ce qui nous rend heureux que nous soyons avec elle, » continua-t-il.

J’étais resté silencieux, et l’homme de la classe supérieure avait parlé de son passé.

« La maison de ma dame a un lieu pour les courses de motos aériennes. Je pouvais l’utiliser librement, donc je n’avais aucun problème pour m’entraîner. Ce Jilk a aussi utilisé cet endroit avant même que leurs fiançailles soient décidées. Ma dame lui a préparé un carrosse et lui a même offert une moto. Elle l’a soutenu avec le sourire. C’était agréable, mais frustrant en même temps. Et pourtant, ce morveux de Jilk lui a rapidement dit un jour qu’il allait rompre leurs fiançailles. Même lorsque ma dame a essayé de le voir pour le convaincre du contraire, il n’a absolument pas voulu la rencontrer, » déclara-t-il.

Je n’avais pas pu m’empêcher de ne pas m’énerver.

C’était justifié de tabasser Jilk pour ça. Je lui avais pardonné. Fais de ton mieux, camarade de classe supérieure !

Cependant, j’espérais qu’il me laisserait partir.

« Dans ce cas, pourrais-tu m’ignorer ? » demandai-je.

« Je suis désolé. Je compatis émotionnellement avec toi, mais les ordres de ma dame sont absolus. Nous devons suivre inconditionnellement ses ordres. Nous devons le faire par tous les moyens, même si cela signifie le faire en échange de nos vies, » déclara-t-il.

Quelle forte détermination !

C’est ce genre d’idolâtrie qui avait rendu Clarisse si populaire.

Le camarade de classe supérieure m’avait ensuite parlé des changements apportés chez Clarisse.

« J’ai appris ce qui s’est passé dans la salle médicale. C’est probablement impossible, mais j’espère que tu ne penseras pas du mal de ma dame. Elle a changé depuis les vacances d’été. Elle possède des esclaves et s’en déchaîne avec eux toute la nuit. Elle n’était pas ce genre de personne dans le passé, » déclara-t-il.

Posséder des esclaves et le faire toute la nuit ? C’est ce que beaucoup de filles ont fait, y compris ma sœur.

Je n’avais pas été vraiment surpris, car j’étais déjà habitué à ça.

— C’était enfin arrivé. Il semblait que le monde de ce jeu vidéo Otome s’était infiltré en moi.

Quelque chose comme ça n’était pas normal ! C’était frustrant que j’aie cru cela pendant un moment.

« Si tu compatis, ne pourrais-tu pas me lâcher un peu ? » demandai-je.

Le camarade de classe supérieure sourit.

« Alors je ne peux pas te convaincre ? Ce que j’avais à dire ne t’intéressait pas tant que ça. C’est très bien de toute façon. Je me plains à voix haute. Tu peux m’ignorer, » déclara-t-il.

En voyant l’homme de la classe supérieure partir, je m’étais assis sur le siège de ma moto et j’avais mis mon casque. J’avais bien serré la sangle du casque autour de mon menton.

« Les modifications de la moto des airs sont terminées, » déclara Luxon.

« Vraiment ? » demandai-je.

« Maître, cherches-tu toujours à gagner, même après avoir entendu ça ? » demanda Luxon.

« Bien sûr que oui. Je sais que j’ai tort, mais j’ai parié beaucoup d’argent sur moi, » répondis-je.

Quand les élèves avaient appris que je remplacerais Jilk et que j’utiliserais une moto préparée par l’académie, ils avaient probablement pensé que j’allais perdre.

Comparé à ceux qui s’étaient qualifiés pour la finale, il était évident que j’étais inférieur.

En d’autres termes, j’étais un vainqueur improbable.

« Cependant, je ne pense pas que tu aies besoin d’argent. Tout d’abord, puisque tu m’as, moi, tu ne seras pas dérangé dans ton gagne-pain, Maître, » déclara Luxon.

Quelle idiote ! Mais ça n’aurait pas aidé pour le mariage ! C’était vraiment une IA inutile.

En plus, je voulais juste gagner. J’adorais gagner. En outre — .

« J’aimerais voir les visages amers de ceux qui pensaient que j’allais perdre. Pour ça, je vais gagner le championnat. Le pari est lancé. Tu peux considérer qu’il s’agit d’une question distincte, » déclarai-je.

« Quel beau passe-temps tu as ! J’aimerais suivre ton exemple d’un esprit coriace et impudent qui n’hésite pas à utiliser mon pouvoir pour gagner honteusement un match, » déclara Luxon.

Ce truc ne me détestait pas un peu trop ?

 

♥♥♥

 

Maintenant que la course était sur le point de commencer, des motos volaient dans le ciel.

La sensation de flotter en l’air avec une moto était rafraîchissante, tant que je ne regardais pas en bas. La qualité du déplacement n’était pas mauvaise non plus.

Le public était très enthousiaste à l’idée de voir chaque moto aérienne s’élever dans les airs.

Parmi ces motos, il y en avait qui appartenaient aux participants qui m’entouraient.

Chacun d’eux m’était ouvertement hostile.

« Yo, on t’attendait. Aujourd’hui, nous te rembourserons pour ce que tu as fait en une fois, » déclara-t-il.

Qui était cette personne ?

Il semblait être un étudiant de deuxième année, mais je ne me souvenais pas du tout de lui.

Quand j’avais essayé de l’ignorer, il était entré en collision avec ma moto.

« Ne m’ignore pas, ordure de première année ! »

J’avais ri avec mépris. « Mais je ne me souviens pas d’ordures comme toi. Je dirai ton nom à un certain duc, alors donne-le-moi. Hé, dis-moi ton nom ! »

Tout en vantant mes liens étroits avec la famille du duc Redgrave, je regardais de haut la personne à qui je parlais.

Peut-être que ça faisait de moi un petit nul caché derrière un géant. Et alors ? C’était plutôt amusant.

La personne avait fait claquer sa langue et s’était éloignée de moi.

Tous les participants s’étaient rassemblés au point de départ marqué par le tissu.

Des obstacles avaient été installés à divers endroits sur le terrain.

« Je vois que c’est toujours aussi aiguisé, » déclara Luxon.

« En fait, je suis sérieux, alors pourquoi les ennuis me viennent-ils à moi ? Bon sang, » déclarai-je.

« Tu récoltes ce que tu sèmes. En fait, je me demandais récemment si tu voulais juste frimer. Écoute, ça va commencer, » déclara Luxon.

Une fois que j’avais regardé devant moi, il y avait un arbitre qui avait tiré avec un pistolet dans le ciel.

C’est ainsi que toutes les motos avaient commencé à rouler simultanément, et j’étais en tête — pas du tout.

« Tu es complètement encerclé, » déclara Luxon.

« God damn! » (en anglais)

« Et tu as dit que tu étais japonais dans ta vie antérieure ? » demanda Luxon.

« Je voulais juste essayer de le dire une fois ! » déclarai-je.

Une fois la course commencée, les participants m’avaient entouré de leurs motos et avaient lancé une attaque. Ils étaient entrés en collision avec ma moto aérienne et l’avaient frappée.

Quelle cruauté ils ont !

« Va te faire foutre, monstre ! »

« J’ai des dettes à cause de toi ! »

« Va t’écraser quelque part ! »

J’aurais aimé prétendre que ces voix de ressentiment n’étaient que des malentendus.

« Vous ne faites que payer les conséquences de vos erreurs, idiots ! Vous êtes tous ceux qui peuvent aller s’écraser quelque part ! » m’écriai-je.

Luxon avait été étonné quand j’avais donné un coup de pied à l’étudiant qui m’avait foncé dessus.

« Quelle conversation pathétique ! Cela me fait vraiment réaliser à quel point les conflits ne peuvent survenir qu’entre des personnes du même niveau, » déclara Luxon.

Je m’étais défendu d’en haut, d’en bas, de gauche, de droite, et de l’avant afin de supporter les attaques des gens qui m’entouraient.

« Aïe ! Qui a jeté ce truc à l’instant !? J’espère que tu es prêt à en supporter les conséquences ! » m’écriai-je.

 

♥♥♥

 

Dans une longue loge qui dégageait une aura de grande classe, il y avait des étudiants qui s’étaient rassemblés pour encourager les autres dans la course.

« Faites-le ! »

« Là-bas. Donnez-lui une plus grosse bosse ! »

« N’es-tu pas un peu trop doux ? »

Tout le monde applaudissait avec enthousiasme les étudiants qui attaquaient Léon.

Anjie avait tenu sa tête à cause d’un mal de tête.

« Leur mécontentement s’accumulera, et cela même si nous essayons de les arrêter. Léon avait aussi dit que c’était bien pour eux de se défouler, mais c’est plus cruel que je ne l’avais imaginé, » déclara Anjie.

Livia avait les larmes aux yeux. « Je me sens mal pour Léon. Léon, je sais que tu n’as rien fait de particulièrement grave... Eh bien, en fait... »

Anjie réconforta Livia, qui essaya de défendre Léon d’une manière ou d’une autre.

« Tu n’as pas besoin d’aller si loin. Il a aussi ses défauts. Cependant, même s’il n’y a que toi et moi, on peut encourager Léon. Quoi qu’il en soit, c’est ironique que ceux qui sont liés à Clarisse ne soient pas les proches de lui, » déclara Anjie.

Les disciples de Clarisse essayaient de contrecarrer Léon.

Cependant, avant que ces partisans puissent l’encercler, d’autres garçons s’étaient rassemblés autour de Léon et avaient lancé des attaques persistantes.

Au lieu de s’approcher de lui, les disciples de Clarisse semblaient se déplacer avec indécision, peut-être dans la confusion.

Léon avait évité de recevoir des blessures mortelles, mais Anjie, qui regardait avec irritation, serrait le poing. Sur quoi, la fille de la maison de comte du premier jour de la fête de l’école était apparue.

Avec un sourire, elle avait regardé au-delà de la vitre, vers la course.

« Votre partisan est vraiment détestable, » déclara la fille.

Anjie fit face à la fille de comte, qui pensait que Léon était son partisan. « Léon n’est pas mon partisan. »

« Je m’en fiche de ça. Ce qui est important, c’est que c’est votre collègue. À cause de vous, ma famille me critique depuis ce temps —, » déclara-t-elle.

Elle avait appelé la reine Milaine, une vieille dame, et avait en outre provoqué un incident par l’intermédiaire de ses serviteurs exclusifs. En raison de cela, il semblait que la fille de comte ait été sévèrement critiquée par sa famille.

Ses disciples étaient autour d’elle, mais ses serviteurs exclusifs n’étaient pas visibles.

Anjie avait ri avec mépris. « Si vous cherchez quelque chose à blâmer, pourquoi ne pas l’attribuer à votre propre myopie ? »

La fille de comte, qui semblait sur le point de se jeter sur Anjie, avait un regard aiguisé et des cernes autour des yeux.

Livia se tenait devant elle. « Ne posez pas la main sur Anjie ! »

« — Livia, » déclara Anjie.

Quand Anjie s’était sentie un peu rassurée par Livia, la fille avait plissé les yeux.

« N’interrompe pas notre conversation, petite roturière, » déclara la fille.

« — Euh, Hmm, » déclara Livia.

Lorsque Livia avait hésité quand elle se faisait traiter de roturière, Anjie s’était levée pour la protéger cette fois-ci. En voyant cela, la jeune fille avait fait un sourire désagréable.

« Vous avez changé, Anjelica. Peut-être avez-vous eu peur d’être trahi par tous vos partisans. Si c’était votre caractère d’avant, vous ne vous seriez même pas soucié des roturiers. Se pourrait-il que vous vous y accrochiez en désespoir de cause ? Vous avez changé malgré le fait d’avoir méprisé les roturiers comme elle. Ou peut-être est-ce parce que votre ménage est en déclin et que vous ne pouvez que vous rapprocher d’eux, » déclara la fille.

Anjie avait regardé fixement la fille, mais s’était rapidement retournée et avait regardé Livia.

Elle avait essayé de résoudre le malentendu, mais elle avait lutté pour que les mots sortent. « — C-Ce n’est pas ça. Livia, je... ! »

Les mots ne pouvaient pas sortir, et elle se sentait honteuse de son ancien moi, elle détourna son regard de Livia.

Voyant le comportement d’Anjie, Livia s’était mise à pleurer alors qu’elle sortait de la pièce.

Anjie avait essayé de tendre la main vers le dos de Livia, mais Livia s’était enfuie du salon.

« — Ah. »

Quand Anjie était sur le point de la poursuivre, ses jambes s’étaient arrêtées. Elle baissa le bras qu’elle avait tendu.

De quel droit ai-je le droit de la suivre ?

Elle s’était arrêtée et avait pensé à son passé.

Quand il s’agissait d’être la fille d’une famille ducale, sa vie était différente de celle de Léon. Elle n’était jamais allée dans un champ et il était peu probable qu’elle aurait l’occasion d’entrer en contact avec des citoyens normaux.

Qu’est-ce que quelqu’un comme elle pensait, en interagissant avec un roturier ?

« Aah ~, elle s’est enfuie. En fin de compte, il semble que même vos amis soient en froids envers vous, » quand la fille de comte avait dit ça, une veine était apparue sur le front d’Anjie et elle l’avait regardée fixement.

« — Qu’est-ce que vous en savez ? » s’écria Anjie.

« Hein ? »

En voyant la fille rire, Anjie avait commencé à la gifler sur la joue en faisant un bruit aigu.

« V-Vous l’avez vraiment fait ! » s’écria la fille.

« Qu’est-ce qu’il y a ? Les gens comme vous ne devraient pas se disputer avec moi, » déclara Anjie.

Anjie avait écrasé la jeune fille après qu’elle ait essayé de se jeter sur elle, et Anjie avait appuyé son poids sur elle, ce qui avait déclenché une bagarre entre les deux femmes.

Le salon, qui s’était emballé il n’y a pas si longtemps, était maintenant silencieux.

Lorsque les gens autour d’elle avaient essayé d’intervenir, Anjie avait attrapé la fille par le cou et lui avait enfoncé le poing dans la joue.

« Qu’est-ce que vous savez de moi ? Je vais vous écraser. Je vais vous écraser avec tout ce que j’ai ! » s’écria Anjie.

La fille s’était agrippée aux cheveux d’Anjie.

« Je l’ai déjà dit, espèce d’abruti têtu ! Ne vous emportez pas pour quelqu’un d’une famille ducale en déclin ! » s’écria l’autre fille.

Le salon était dans le chaos.

+++

Partie 2

Alors que la course approchait de sa phase finale, les participants avaient commencé à s’éloigner de moi afin d’améliorer leur classement.

« Est-ce suffisant ? » demanda l’un d’eux

« Maintenant qu’on l’a battu à ce point, il ne devrait plus pouvoir continuer, » déclara un autre.

« À plus ! Grande gueule ! » déclara un troisième.

En regardant l’arrière des têtes des motos quand ils étaient partis, j’avais saisi la poignée et augmenté les gaz, ce qui avait fait gronder le moteur à toute vitesse.

Le corps de la moto aérienne avait été frappé, et la visière de mon casque s’était fracturée — mais mon cœur ne s’était pas brisé.

Comme c’est malheureux pour ces tas d’ordures ! Ne pas m’achever serait leur perte !

« On y va, Luxon ? » demandai-je.

« Dès que tu seras prêt. Cependant, il est étrange que l’arbitre ne soit pas intervenu malgré la quantité de jeu brutal bien visible qui s’est produite. Ne te déteste-t-on pas un peu trop ? » demanda Luxon.

« J’aurais dû soudoyer l’arbitre avec de l’argent, » déclarai-je.

« Tu as vraiment les pires idées. Cependant, je pense que les autres élèves ont déjà versé des pots-de-vin, de sorte que l’arbitre ne se conformerait probablement pas à la demande à moins que tu n’offres plus d’argent qu’eux, » répondit Luxon.

« Si c’est de l’argent, alors j’en ai plus que ce dont j’ai besoin ! Cependant, mon cœur ne cédera pas, même face à ce genre d’injustice ! » déclarai-je.

Les garçons qui m’entouraient il n’y a pas si longtemps, étaient maintenant en compétition les uns contre les autres. Comme j’augmentais ma vitesse, j’avais interrompu l’agitation.

Je les avais ensuite dépassés.

La moto des airs était dans son meilleur état après que Luxon en ait pris le contrôle.

Malgré mes compétences, j’avais pu facilement dépasser les participants.

« T-Toi ! »

J’avais agité la main vers les garçons, qui semblaient irrités.

« Je vous félicite d’avoir essayé de m’arrêter. Comme je m’y attendais de vous tous, c’était si peu, idiots ! » déclarai-je.

Au fur et à mesure que je passais à côté de chaque participant, j’avais commencé à rencontrer les disciples de Clarisse, qui monopolisaient la tête de la course. Différents les uns des autres, ils semblaient vouloir partager le contrôle de la course entre eux.

« Ils sont plutôt rapides, n’est-ce pas ? » demanda Luxon.

« Peut-on les rattraper ? » demandai-je.

« Quelle blague amusante ! — il ne faudra même pas une minute pour les faire passer dernière nous, » répondit Luxon.

Une fois que le moteur avait commencé à fonctionner au-delà de ses limites, le simple fait de s’accrocher à la moto des airs était devenu une tâche difficile.

Le contrôle de la moto avait été réalisé par Luxon. Tout ce que je pouvais faire, c’était de m’accrocher frénétiquement à la moto chaque fois qu’elle se balançait ou se penchait.

« Maître, tu es un peu en retard pour déplacer ton poids. Pour te dire les choses clairement, il est gênant de travailler avec toi, » déclara Luxon.

« Tu fais trop de mouvements de va-et-vient ! Et aussi, ne me traites pas de gênant ! Tu vas me faire pleurer, » déclarai-je.

Je bougeais mon corps selon les mouvements de la moto, et je passais à coté des participants en tête les uns après les autres.

La salle était dans un tumulte après avoir vu ça. L’annonceur avait crié, peut-être dans l’étonnement aussi.

« Q-Qui aurait cru que Baltfault serait en compétition pour la tête maintenant ! Est-ce que c’est possible ? Se pourrait-il qu’il ait fait des modifications illégales ? » demanda l’arbitre.

Détestaient-ils vraiment me voir gagner ?

« Je vois. Dans ce cas, je gagnerai quoi qu’il arrive, » déclarai-je.

Je voulais absolument voir leurs visages tachés de larmes.

Lorsque j’avais dépassé le participant en troisième position, celui en deuxième position était apparu devant moi.

« Voyons si tu t’en sortiras ! » bloquant la direction dans laquelle j’allais, le participant avait souri en le disant.

« Désolé ! Je suis sur le point de passer ~ ! » annonçai-je.

Une fois que j’avais déplacé mon corps avec la moto et que j’avais contourné le participant en deuxième position en utilisant des mouvements très délicats, le seul devant moi était lui — l’homme de troisième année.

Quand j’avais essayé de le faire passer à travers la piste extérieure, l’homme de la classe supérieure s’était dirigé vers le but au lieu d’essayer de me faire quelque chose — une course vers le but sans aucun non-sens inutile.

J’avais déjà vu qu’il était du genre à détester les tours de passe-passe, mais cela le confirmait.

« — Désolé, » déclarai-je.

Lorsqu’une flamme avait jailli du pot d’échappement de la moto de Luxon, la moto des airs avait pris une vitesse qui m’avait fait peur.

— Tout en sentant cette vitesse qui me faisait hésiter à refaire une course de moto, ma moto des airs avait atteint le but en arrivant en premier.

J’avais gagné.

Une fois que la vitesse de la moto aérienne avait baissé et que j’avais enlevé mon casque, j’avais fait face au stade avec un sourire et avais levé la main.

« Tout le monde, j’ai gagné ~ ! Désolé ~ ~, » déclarai-je.

Des objets avaient été lancés depuis les sièges du public.

« Encore toi ! »

« Rends-moi mon argent ! »

« Espèce de peste ! »

J’avais agité la main quand j’avais entendu des acclamations aussi véhémentes. Leurs visages d’irritation avaient été ma plus grande récompense.

« Maître, » déclara Luxon.

« Quoi ? J’apprécie la situation en ce moment, alors laisse-moi tranquille, » déclarai-je.

« Non, cette chose est à sa limite, » déclara Luxon.

« — Hein ? » m’exclamai-je.

Quand je m’étais retourné, j’avais vu de la fumée blanche provenant de la moto des airs. Je pensais en effet que j’avais le dos un peu chaud. C’était comme si le siège, ou plutôt toute la moto elle-même étaient chauds.

« Aaaaah ! »

Quand j’avais attrapé Luxon et que j’étais sur le point de faire un acte de foi depuis la moto des airs, le camarade de classe supérieure m’avait approché par-derrière et m’avait attrapé.

Le camarade de classe supérieure avait une expression douce, mais il semblait aussi qu’il allait sangloter.

« Tu m’as vraiment sauvé, » déclarai-je.

Quand je lui avais déclaré mon appréciation, le camarade de classe supérieure m’avait fait un sourire qui avait semblé indiquer qu’il était troublé.

« C’est très bien ainsi. Tu m’as vraiment choqué quand ce duel a eu lieu. Merci pour ce que tu as fait à l’époque. J’ai aussi pu gagner un peu d’argent grâce à cela, » déclara-t-il.

Il semblait que ce camarade de classe supérieure détestait Jilk et avait fait un pari sur moi pendant le duel.

 

♥♥♥

Nous étions dans le bureau médical.

Maintenant que j’avais été récompensé, j’étais venu voir Jilk et les autres tout en portant l’argent du prix.

J’avais montré ma médaille en regardant l’expression frustrée de Marie.

Je me demande pourquoi c’était si agréable.

C’était un sentiment rafraîchissant que je n’avais pas ressenti depuis longtemps, comme lorsque je parlais à ma jeune sœur.

« Regarde, j’ai gagné. Tu n’as pas oublié ta promesse, n’est-ce pas Jilk ? » demandai-je.

Jilk avait poussé un soupir en regardant mon visage souriant.

« Oui, une promesse est une promesse. Je ferai tout ce que tu veux. Je m’y conformerai tant que cela restera dans mes limites, » déclara Jilk.

Il avait dit que cela devait rester dans ses limites, mais cela indiquait à quel point il avait le cœur noir.

Il disait qu’il ne ferait rien qu’il ne voudrait pas faire.

Quelle horrible personne !

C’est pourquoi ces cibles de conquête dans un jeu vidéo Otome étaient les pires.

« Alors qu’est-ce que tu comptes lui faire faire ? Vas-tu lui faire faire le poirier nu ? » demanda Kyle.

Kyle, les mains jointes derrière la tête, avait parlé en toute franchise vers moi. Son attitude n’était-elle pas un peu dominatrice pour quelqu’un qui savait que j’étais baron ?

« Es-tu un idiot ? Qu’est-ce qu’il y a de bien à lui faire faire l’équilibre sur les mains ? Non, attends, il y a de la valeur s’il expose sa personne nue devant les filles. Je pourrais en tirer profit, » déclarai-je.

Sur ce, Marie m’avait pointé du doigt.

« Donc tu irais jusque-là juste pour avoir de l’argent ! Espèce de radin ! » cria Marie.

« Va te regarder dans le miroir ! Tu trouveras un plus gros radin que moi ! » déclarai-je.

« Plus important encore, remets-moi l’argent du prix ! » déclara Marie.

Elle n’avait vraiment pas honte. J’avais pensé qu’il aurait été bon de partager l’argent du prix, puisque c’était grâce à Jilk que j’avais pu participer à la course finale. Cependant, j’avais décidé de donner à Marie le montant dans sa totalité, comme elle le souhaitait.

« D’accord, d’accord. Prends-le, » déclarai-je.

« Oh, comme c’est gentil de ta part, » déclara Marie.

« On pourrait dire que c’est ma grâce salvatrice, » déclarai-je.

Une fois que j’avais remis le prix de trois cent mille dias, Marie s’était jetée dessus. Cependant, elle semblait curieuse au sujet de la pièce d’or blanc que j’avais. J’avais trifouillé une pièce d’or blanc dans ma main pour la montrer exprès.

« E-Est-ce une pièce d’or blanc, non ? Pourquoi as-tu une chose pareille ? » demanda Marie.

« C’est le profit que j’ai fait avec le pari d’aujourd’hui. J’ai fait un pari sur moi-même, et comme j’étais un gagnant inattendu, j’ai fait d’importants gains, » déclarai-je.

Quand Marie avait regardé, que j’avais échangé la pièce d’or blanc dans ma main contre des pièces d’or et des pièces d’argent, Marie avait tremblé. J’avais le pressentiment que cela la rendrait envieuse, et cela me donnait l’impression que j’étais sur la bonne voie.

Le montant d’argent que j’avais en main dépassait largement les trois cent mille dias.

« L-Lâche. Quelle injustice ! Parier sur toi-même ne devrait pas être permis ! » déclara Marie.

« Je n’y vois aucun problème. Vous devriez tous être satisfaits du montant d’argent que vous avez, » déclarai-je.

Quand j’avais agi comme si les trois cent mille dias n’avaient pas d’importance, il m’avait semblé que Marie était vraiment irritée. C’était vraiment facile de lire cette personne.

Quand une Marie furieuse m’avait regardé, Jilk s’était levé.

Ses blessures allaient-elles bien ?

« Je comprends. Donc, ce que je dois faire n’est pas un problème tant que ça te fait te sentir mieux, » déclara Jilk.

J’avais détourné le regard de Marie comme si je ne me souciais pas d’elle, et je m’étais tourné vers Jilk.

« Comme c’est stupide. Si je te laisse faire ce que je veux, Anjie et Livia se mettraient probablement en colère. J’ai décidé de te donner un ordre plus réaliste. En fait, je suppose que je pourrais appeler ça une demande, » déclarai-je.

Jilk me regarda d’un regard dubitatif. Avait-il vraiment si peu de confiance en moi ?

« Une demande ? » demanda Jilk.

 

♥♥♥

 

L’académie était remplie de tristesse après le festival.

Les décorations avaient été retirées des bâtiments scolaires, ce qui avait permis de commencer le nettoyage.

Maintenant que les trois jours du festival étaient terminés, j’avais enfin l’impression que tout était fini.

J’étais dans mon café, et je commençais à ranger les ustensiles.

Il y avait aussi Jilk, Clarisse et ses disciples.

Jilk portait une blouse d’hôpital et sa tête et son bras étaient enveloppés de bandages.

Clarisse se tenait devant un Jilk à l’air si pathétique.

C’était une partie de ma demande pour Jilk.

« Je suis vraiment désolé pour ce qui s’est passé, » déclara Jilk.

C’était des excuses à Clarisse.

Avant de venir ici, j’avais aussi permis à ma sœur aînée de s’excuser. Cette question n’était cependant pas aussi importante que celle-ci.

Clarisse avait les larmes aux yeux.

« Tu es en retard parce que tu ne le fais que maintenant ! J’ai attendu ! Tu pensais vraiment pouvoir tout gommer entre nous avec une seule lettre ? » demanda Clarisse.

Clarisse était furieuse.

C’était naturel. Jilk devrait réfléchir à cette affaire.

« Je suis désolé quant à mon amour pour quelqu’un d’autre, et pour notre mariage. Je ne veux pas mentir, surtout pas devant toi. Je parle du fait que je suis amoureux d’une autre femme, » déclara Jilk.

Clarisse avait fait un pas en avant et avait giflé Jilk en un instant.

Quel beau son avait été fait dans la pièce !

Fais-le encore un peu ! Vas-y, Clarisse !

Jilk n’avait pas répondu. Cependant, il semblerait qu’il était prêt à accepter tout ce qui lui viendrait à l’esprit. Il aurait dû utiliser sa bravoure pour autre chose.

« Qu’y a-t-il de mal à mentir ? Tu as été séduite par cette femme. Voulais-tu m’abandonner à ce point ? Pourquoi cette fille !? Pourquoi... ne suis-je pas assez bonne ? » demanda Clarisse.

« Je ne le sais pas moi-même. Cependant, je sais que je suis tombé amoureux d’elle. En raison de cela, j’hésitais à te voir, » déclara Jilk.

Peu importe la cruauté d’une excuse, cela sonnait mieux quand elle était prononcée par quelqu’un de beau.

Il me semblait que Jilk ne voulait pas la rencontrer parce que c’était tout simplement gênant pour lui. Si je faisais quelque chose de mal à une femme et que je lui donnais une excuse comme ça, tout le monde autour de moi me disait « Qu’est-ce que tu viens de dire ? » et ils m’auraient traité froidement.

Maintenant que j’y pense, quel genre d’excuse pourrais-je faire ? Non, attends ! Je ne serais même pas dans une telle liaison pour commencer. Dans un monde de jeu comme celui-ci, un type qui trompe une femme se ferait traquer et battre. D’un autre côté, une femme qui le faisait finissait avec juste une tape sur les doigts.

Ce monde était vraiment déraisonnable.

« Essaies-tu encore de me tromper ? Jilk, tu es toujours comme ça ! Tu ne m’as jamais parlé une seule fois de ce que tu penses vraiment ! Même maintenant, n’essaies-tu pas de t’échapper en faisant semblant de t’excuser ? » demanda Clarisse.

« Ce sont mes sentiments honnêtes. Je ne suis pas en mesure de te voir. Même si on se rencontre, ça pourrait te causer du tort. Cela étant dit, j’aimerais que tu te souviennes de moi comme tu l’avais fait auparavant, » déclara Jilk.

Bien que Jilk soit une cible de conquête, il était fondamentalement une personne gênante qui ne voulait pas parler de ses pensées aux autres. Il souriait toujours, mais ne parlait jamais de ce qu’il aimait ou n’aimait pas.

Ainsi, il essayait de fuir les choses qu’il n’aimait pas, ce qui faisait de lui un homme vraiment gênant. Je suppose que d’après le jeu, c’était pour le bien de Julian. Cependant, il s’agissait de s’excuser auprès de son ex-fiancée !

Les disciples de Clarisse étaient sur le point de préparer leurs armes entre leurs mains.

Lorsque j’avais constaté que la situation n’était pas reluisante et que j’étais sur le point d’intervenir, Clarisse avait parlé.

« — Baissez vos armes, » ordonna Clarisse.

« Ma dame ? »

Le camarade de troisième année s’inquiétait pour Clarisse. Clarisse essuya ses larmes.

« Inutile de te salir les mains. Je n’ai plus rien à voir avec cet homme. C’est juste un étranger à partir de maintenant. Je ne veux pas être de nouveau impliquée avec lui, » déclara Clarisse.

Jilk baissa la tête, bien qu’il semblait vouloir dire quelque chose au sujet de la bagarre qui avait failli éclater.

« Toutes mes excuses. Et, merci, Clarisse, » déclara Jilk.

Clarisse avait penché la tête et grincé des dents.

« Ne me parle pas comme ça ! Je ne veux plus voir ton visage ! » déclara Clarisse.

Jilk avait quitté la pièce comme on lui avait dit de faire. H-Hein ? Cela ne voulait-il pas dire que j’étais le seul qui restait ici ?

Lorsqu’une atmosphère nerveuse s’était emparée de la pièce, le camarade de troisième année avait pris la parole.

« Je suis désolé. Nous t’avons dérangé, » déclara-t-il.

« N-Non, ce n’est rien, » répondis-je.

Clarisse s’était assise sur une chaise que ses partisans lui apportaient et se mit à pleurer.

Je voulais rentrer chez moi.

« Je m’en vais aussi. Je ne devrais probablement pas être ici, » déclarai-je.

« Non, attends un moment, » déclara le camarade de troisième année.

Quand il avait dit ça, tous les garçons autour de moi avaient baissé la tête. J’étais surpris, imaginant qu’ils allaient me frapper.

« Q-Quoi !? » demandai-je.

« Même quand nous avons essayé de l’appeler, il n’a pas voulu venir. Nous devons vous remercier, Baron. Nous sommes désolés pour les nombreuses choses impolies que nous vous avons faites ! » déclara-t-il, d’une manière formelle.

« Nous sommes désolés ! » déclarèrent les autres.

En clair, c’était une situation où un étudiant de première année comme moi était entouré de ses camarades de classe supérieure qui baissaient la tête. C’était un peu effrayant. Je ne savais pas pourquoi j’avais peur !

J’étais perplexe à l’idée que tous les garçons s’excusaient, et quand j’avais pris un peu de distance, j’avais remarqué qu’il y avait des esclaves de sous-race qui nous regardaient simplement.

Les serviteurs n’avaient aucune dévotion. Leurs relations étaient purement contractuelles.

« Si vous n’êtes pas satisfait, ça ne me dérange pas si vous me frappiez. Faites ce que vous avez à faire. Cependant, laissez ma dame sans rapport avec cette affaire, » déclara-t-il.

« Est-ce que ça fera vraiment l’affaire ? » demandai-je.

Le camarade de classe supérieure avait fait un petit sourire quand j’avais fait ce commentaire mesquin.

« Si ça ne marche pas, j’en prendrai la responsabilité. Je vais offrir ma vie, » déclara-t-il.

Il prendrait la responsabilité de sa vie, a-t-il dit ? C’était vraiment effrayant. J’étais jaloux qu’il y ait des gens qui aient autant de loyauté envers les autres.

En entendant cela, Clarisse s’était levée.

« Attendez ! Croyez-vous que j’autoriserais ça ? C’est mon entière responsabilité. Vous ne faisiez que suivre mes ordres. C’est tout ce que vous avez fait, » déclara Clarisse.

« Mais, ma dame ! » déclara l’étudiant de troisième année.

J’avais parlé avec stupéfaction quand je les avais vus se disputer pour savoir qui devrait assumer la responsabilité. « Et si on arrêtait ce drame émotionnel ? Essayer de déterminer qui devrait prendre la responsabilité est difficile, donc non merci. Je déteste avoir à faire face à des choses ennuyeuses. »

Sur quoi, le camarade de classe supérieure m’avait regardé.

« V-Vous... euh, est-ce vrai ? Vous allez nous pardonner ? » me demanda-t-il.

Ils pensaient que j’étais là pour pousser Clarisse dans un coin ? En premier lieu, Jilk était celui qui avait tort. S’il avait vraiment pris les mesures qui s’imposaient, cette question aurait été réglée avant même que cela ne commence.

C’était vraiment un type ennuyeux.

« Clarisse, vous devriez vous remettre sur pied. Il y a autant d’étoiles qu’il y a d’hommes, » déclarai-je.

Clarisse avait penché la tête et avait fait un faible sourire vers ce que j’avais dit.

« Vous êtes tordu, mais vous êtes plutôt gentil, n’est-ce pas ? » demanda-t-elle.

En entendant ça, Luxon avait dit. « Elle se trompe. Maître, tu n’es pas tordu, mais plutôt corrompu et irréparable —, » et d’autres choses insignifiantes, alors j’avais jeté un coup d’œil aux serviteurs exclusifs.

« Ne me parlez pas comme si vous connaissiez mes sentiments. Je suis juste reconnaissant que ces choses gênantes prennent fin, » déclarai-je.

« Vraiment ? Mais il est trop tard de toute façon. J’ai déjà été souillée, » déclara Clarisse.

Derrière Clarisse, qui souriait tristement, j’avais remarqué que l’un de ses serviteurs exclusifs faisait un sourire révélateur. C’était un sourire qui parlait comme s’ils avaient gagné.

« Rassurez-vous. Une femme gentille comme vous n’a pas à se soucier d’être souillée. Cependant, vous devriez faire quelque chose pour vos esclaves exclusifs, » déclarai-je.

Quand j’avais regardé en arrière les serviteurs exclusifs de la sous-race, chacun d’eux avait une expression troublée. Pour eux, Clarisse était une bonne maîtresse.

Une autre façon de le dire était qu’elle était raisonnable.

Ils ne voulaient pas se séparer de leur maîtresse, une fille qui leur donnait un bon salaire, alors ils avaient l’air paniqués.

« Comme c’est honnête. C’est peut-être comme ça que vous avez gagné la faveur d’Anjelica, » déclara Clarisse.

« C’est parce que je suis un homme honnête qui ne ment pas, » déclarai-je.

Le camarade de classe supérieure n’en avait pas tenu compte en disant : « C’est vraiment un mensonge. »

Clarisse hocha légèrement la tête.

« D’accord. J’essaierai de faire de mon mieux. J’en ai déjà marre de vivre comme ça. Sérieusement, je comprends que je ne peux pas l’obliger à me suivre quoique je fasse. Je me demande ce que j’ai fait, » déclara Clarisse.

Jilk était aussi un homme pécheur. Ce n’était que mon évaluation de lui, mais il avait tout jeté pour le bonheur de Marie.

C’était vraiment une bonne à rien réincarnée. Afin de réaliser son harem inversé, elle avait causé la souffrance de beaucoup d’autres.

Imaginez s’il y avait une femme honnête et gentille qui jouerait avec un homme. La raison étant qu’elle voulait que l’homme, qui avait été abandonné par d’autres, regarde dans sa direction — pourquoi n’aurait-il pas pu y avoir une fille comme ça pour moi ?

Finalement, j’avais dû faire le nettoyage après le désordre de Jilk — comme c’est frustrant !

Normalement, ça aurait été bien si je n’avais pas été impliqué là-dedans. Cependant, Jilk était l’une des cibles de conquête. Je voulais éviter de causer des ennuis supplémentaires à ce sujet. C’était juste pour prendre soin de moi.

Le reste était comme Julian l’avait dit. Ce n’était pas pour Clarisse.

J’étais intervenu à cause de circonstances plus importantes que Jilk lui-même.

Clarisse s’était remise à pleurer, et comme mes affaires étaient terminées, j’étais sur le point de partir. C’est moi qui voulais pleurer. Je n’avais rien gagné aujourd’hui en termes de recherche de mariage. La seule chose que j’avais reçue du festival de l’école, c’était assez d’argent pour construire un manoir.

Hein ? N’était-ce pas plutôt bon ? J’avais gagné une fortune au festival de l’école.

Clarisse avait alors élevé la voix.

« Léon. Vous feriez mieux d’aller voir Anjelica. Il semblait qu’il se soit passé beaucoup de choses avec Anjelica et cette étudiante d’honneur, » déclara-t-elle.

S’était-il passé quelque chose entre elles ?

+++

Partie 3

J’étais à l’arrière du bâtiment de l’académie.

J’avais trouvé Livia assise dans un coin, essayant de se cacher, alors je m’étais approché d’elle et j’avais fait entendre ma voix.

« Tu as l’air lugubre, » déclarai-je.

Livia leva la tête et pleura. « Léon, je ne sais pas quoi faire. »

Livia l’avait dit avec un sourire douloureux, et je m’étais assis à côté d’elle. J’avais également rendu visite à Anjie, qui avait des blessures au visage, mais elle avait dit qu’elle voulait que j’aille là où se trouvait Livia. Elle avait affiché une expression faciale très solitaire.

« Je ne suis pas très doué pour réconforter les autres. Même ainsi, est-ce que je peux au moins essayer ? » demandai-je.

Quand elle avait secoué la tête, j’avais dit : « Vraiment ? »

« Léon. Suis-je l’amie d’Anjie ? Crois-tu que nous sommes des amies ? » demanda Livia.

Étaient-elles amies, et le seraient-elles encore après ça ? J’étais troublé de savoir comment répondre à une telle question. Honnêtement, je m’attendais à ce que quelque chose comme ça arrive.

« Que veux-tu, un doux et mielleux mensonge ou la vérité aigre-doux ? » demandai-je.

« — Je veux la vérité douce-amère, » répondit-elle.

Si c’était moi, j’aurais voulu le doux mensonge, mais cette fille était forte. Comme on s’y attendait de la protagoniste toute-puissante. Non, je suppose qu’il serait plus juste de prétendre que c’était ce qu’on attendait de Livia.

« Parfait. J’ai préparé une boisson chaude et sucrée. Il a juste ce qu’il faut de douceur pour entendre une vérité aigre-doux, » déclarai-je.

« Tu es vraiment une personne étrange, n’est-ce pas Léon ? » demanda Livia.

Elle avait fait un sourire compliqué. J’étais après tout un humain qui avait vécu une autre vie.

Une fois que j’avais remis la boisson et que Livia avait commencé à la boire, j’avais commencé à lui parler de cette vérité douce-amère.

« Il est extrêmement difficile de répondre à cela. Tout d’abord, vous venez d’horizons totalement différents et vous n’avez aucun point commun. Honnêtement, la relation entre vous deux s’était un peu trop bien passée jusqu’à maintenant. Cela ne se passerait pas bien si un agriculteur, qui travaille avec une houe, affirmait qu’il commencerait à se battre avec une épée demain, non ? C’est la même chose que ça, » déclarai-je.

Leurs antécédents familiaux variaient, et toutes sortes de choses différaient trop entre elles.

Il y avait des exceptions, mais même dans ce cas, la majorité des facteurs avaient quand même joué contre elles.

Livia versait des larmes.

« J’étais heureuse d’avoir enfin une amie du même sexe dans cette académie, mais il semble que ça ne marchera pas entre nous. Je serais une nuisance si j’étais aux côtés d’Anjie. Aujourd’hui encore, Anjie a été sévèrement critiquée à cause de moi. On m’a même dit qu’Anjie ne me voit même pas comme une personne —, » déclara Livia.

Livia pleurait.

Avais-je un discours intelligent à faire ?

On se tromperait en pensant que je l’avais fait. Quelque chose comme ça, c’était le travail de Julian et des autres. À l’origine, c’était eux qui étaient censés réconforter Livia.

— J’avais donc décidé de la réconforter à ma façon.

« Je sais, je sais. Ne penses-tu pas qu’Anjie a des pensées différentes au fond d’elle ? Comme ses partisans ont diminué et qu’elle a été mise dans une position plus faible après le duel, alors peut-être qu’elle nous voit, toi et moi, comme des remplaçants pour ses partisans. C’est comme tu l’as dit, Livia. Anjie ne nous traite pas comme des humains, » déclarai-je.

Quand je l’avais dit avec un sourire idiot, Livia m’avait regardé avec colère.

« Anjie n’est pas ce genre de personne ! » s’écria Livia.

— Si elle le savait déjà, alors je suppose qu’il n’y avait pas de problème.

« Dans ce cas, n’est-ce pas bon ? Toi-même, tu le savais, » déclarai-je.

Réalisant peut-être ce que je disais, Livia avait été prise de court et avait regardé vers le bas.

Elle m’avait regardé avec un visage embarrassé.

« Tu es vraiment espiègle, Léon, » déclara Livia.

« Désolé. Je ne sais pas comment réconforter les autres. En général, quand j’essaie d’avoir l’air cool et de réconforter une fille, je finis par me ridiculiser, » déclarai-je.

J’avais essayé d’imiter Julian ou Jilk.

Plutôt que d’être impressionné, l’autre partie ricanait. J’étais sûr qu’on se moquerait de moi.

Quelque chose n’allait pas. J’avais l’impression de rater quelque chose.

Était-ce peut-être l’aura d’un Ikemen ? Était-ce vraiment mon visage, n’est-ce pas ? Argh, avoir une belle apparence donnait vraiment des avantages.

Alors que je pensais à ces choses-là, un petit sourire apparut sur Livia.

« Je vais essayer de parler à Anjie encore une fois, » déclara Livia.

J’avais hoché la tête.

« Bon choix, » déclarai-je.

 

♥♥♥

 

Ce soir-là, Livia avait entendu un coup quand elle était dans sa chambre.

« J-J’arrive, » déclara Livia.

Quand Livia avait ouvert la porte, elle avait alors vu Cara.

« As-tu un moment ? » demanda Cara.

Livia était nerveuse envers Cara, qui souriait.

« Oh, euh, c’est le cas, » répondit Livia.

« Pour être honnête, je veux que tu participes aussi à la répression des pirates des cieux. Il semble que tu aies d’excellents résultats dans la classe avancée. Serais-tu en mesure de nous aider ? » demanda Cara.

« Eh bien, il y a quelque chose que je devrais dire à ce sujet. Faire cette demande par une méthode si sournoise, c’était —, » commença Livia.

Cara avait frappé avec sa main sur le bord de la porte.

Le bruit fit sursauter Livia, et quand elle se tut, elle remarqua qu’il y avait une fille à l’arrière qui riait.

La fille avait exprimé le point de vue de Cara. « Tu vas m’aider, n’est-ce pas ? Roturière ? »

Elle était la fille d’une famille de comte, et elle avait beaucoup de blessures sur le visage. Elle souriait et demanda à Livia de se conformer à ça.

« Si tu n’aides pas, le malheur viendra à toi. Le chagrin s’abattra aussi sur ce crétin de Baltfault, sur ta camarade Anjelica, et ta famille, » déclara la fille de comte.

Quand l’autre avait dit ça, Livia avait baissé la tête et avait serré le poing.

« Tu rencontreras Cara demain. Fais ton choix, espèce d’abrutie, » déclara la fille de comte.

La fille du comte avait aussi menacé Cara.

« Fais ton travail efficacement, ou ton ménage sera en difficulté, » déclara la fille de comte.

Livia avait eu un peu peur. « D-D’accord. »

C’était la première fois que Livia rencontrait une fille qui l’avait conduit dans une situation aussi dramatique. Livia s’adressa à la jeune fille, qui abusait du pouvoir de sa maison pour faire ce qu’elle voulait.

« Je-Je ne pense pas que vous devriez faire quelque chose comme ça, » déclara Livia.

« Hein ? »

Malgré le regard de sa fille de comte, Livia continua. « Léon et Anjie sont des gens très forts. E-Et même avec vos menaces, ces deux-là vont — . »

En entendant cela, la fille de comte s’était mise à rire bruyamment. Ses mains étaient sur son ventre.

« Hein, quoi ? Tu crois vraiment que ces deux-là sont tes amis ? » demanda la fille de comte.

« C-C’est le cas ! » déclara Livia.

Quand Livia avait répondu, la fille de comte l’avait saisi par les cheveux et avait rapproché le visage de Livia près d’elle

« Les nobles n’ont pas d’amis. Anjie le sait parfaitement. Tu n’es que son animal de compagnie qui est là pour soulager son chagrin d’amour. Ne comprends-tu pas ça ? » demanda la fille de comte.

« V-Vous vous trompez ! » répliqua Livia.

« Pas du tout. Quand un noble est en déclin, les gens autour de lui se sépareront aussitôt de cette personne. Il n’est pas rare que des amis trahissent les autres. C’est d’Anjelica qu’on parle. Tu le sais toi-même rien qu’en la voyant, n’est-ce pas ? Sa force vient de sa méfiance envers les autres. Pour elle, tu n’es pas humaine. Elle te traite bien parce que tu es son animal de compagnie, » déclara la fille de compte.

« Je ne suis pas un animal de compagnie. Je suis un humain ! Ces deux-là sont importants pour moi —, » répliqua Livia.

« Tu ne sais rien. Que peux-tu faire pour ces deux-là ? » demanda la fille.

« — Hein ? » s’exclama Livia.

Livia fut rapidement bouleversée en réponse aux paroles de la fille de comte.

C’était à cause de la détresse de Livia.

Elle se demandait si elle serait toujours protégée par ces deux-là et si elle pouvait faire quelque chose pour eux.

« Baltfault est plus ou moins un noble crédité d’actes. Anjelica est une femme d’une haute lignée, pompeuse, dotée d’atouts et de pouvoir. Es-tu vraiment égal à ces deux-là ? L’amitié est entre égaux, non ? » demanda la fille de comte.

« C-C’est..., » balbutia Livia.

Le regard de Livia vacilla.

« Tu ne peux pas répondre, hein ? En fin de compte, vous n’êtes pas amis. Peu importe à quel point tu essaies de passer inaperçu, tout le monde te voit comme un animal de compagnie pour ces deux-là, » déclara la fille de comte.

C’était la première fois qu’elle affrontait seule la fille de comte. Normalement, Léon la protégerait. Cependant, Léon n’était pas là. Anjie n’était pas là non plus.

« Ah, j’ai compris ! Puisque tu as cette apparence mignonne, ne pourrait-il pas en avoir après ton corps ? Baltfault ne devrait pas être qualifié de noble s’il s’en prend à un roturier en raison de son impopularité. Comme c’est pathétique..., » déclara la fille.

« Vous vous trompez ! Léon n’est pas ce genre de..., » répliqua Livia.

« C’est comme ça que sont les hommes. Essaye donc de les tenter en ôtant un peu de tes vêtements. Ils vont bientôt te sauter dessus. Sans vergogne, tout bien considéré. Tu as fait une erreur non seulement en entrant à l’académie, mais aussi en pensant que tu peux te tenir à nos côtés. Il semble qu’une discipline stricte soit nécessaire pour toi, » déclara la fille.

Livia avait été poussée au sol, et pendant qu’elle roulait sur le sol, quelques filles étaient entrées en scène par-derrière, derrière la fille de comte.

Elles avaient commencé à saccager la pièce.

« A-Arrêtez ça ! Arrêtez ça ! » cria Livia.

La fille de compte avait souri.

« Cette pièce est un vrai dépotoir. Un peu plus en désordre, ça lui irait très bien, » déclara la fille.

Une enseignante, qui patrouillait dans le dortoir des femmes, était arrivée dans une chambre de Livia.

« Professeur, aidez-moi, s’il vous plaît. Ces gens —, » commença Livia.

Cependant, quand la fille de comte regarda l’enseignante avec un sourire, l’enseignante s’éloigna comme si elle n’y avait rien vu.

« — Hein ? » s’exclama Livia.

« Comprends-tu maintenant ? Tu n’es pas notre égal, tu es une roturière, » déclara la fille de comte.

Livia était choquée de voir à quel point même les professeurs l’avaient abandonnée.

Quand elle s’était assise là où elle était et avait sangloté, les personnes autour d’elle avaient commencé à rire.

« Oh, tu l’as fait pleurer. »

« C’est donc à cela que se résument les roturiers. »

« Et elle pensait qu’elle était au même niveau que nous, elle ne connaît pas sa place. »

La fille de comte quitta la porte, accompagnée de Cara.

« Alors, je m’en vais, » déclara la fille de comte.

Les autres filles étaient aussi parties en ridiculisant Livia. Une fois que Livia avait fermé la porte, elle s’était assise là, à bout de nerfs.

Une Livia sanglotante avait réfléchi aux mérites d’être proche de Léon, c’est-à-dire d’être sous sa protection.

L’inconvénient était que ses chances de grandir en force seraient presque épuisées parce qu’elle était protégée par Léon.

Menacée par sa fille de comte, Livia décida de participer à la répression des pirates des cieux.

+++

Chapitre 5 : La suppression des pirates des cieux

Partie 1

J’étais dans l’un des ports pour dirigeables se trouvant dans la capitale royale.

Il s’agissait d’une île flottante séparée de peu de la capitale royale. Avec des dirigeables qui entraient et sortaient constamment, cet endroit ressemblait plus à une gare ferroviaire ou à une gare routière qu’à un port selon moi.

Cependant, au lieu de trains ou d’autobus, il y avait des dirigeables qui entraient et sortaient.

Alors que de nombreuses personnes se trouvaient à bord de petits dirigeables en provenance de la capitale royale, mon dirigeable, « Partenaire », était en attente.

Ce dirigeable de sept cents mètres que Luxon avait construit se distinguait par rapport aux autres dirigeables.

Sa forme était simple, rectangulaire et en forme de boîte.

Son apparence ressemblait à celle d’autres navires, mais son intérieur était tout à fait particulier — c’était un dirigeable très performant qui donnait aux autres dirigeables un aspect primitif.

« T’es-tu assuré qu’il était bien en veille ? » demandai-je.

Luxon, qui se cachait dans mes bagages, répondit. « Cela fait partie des capacités de Partenaire. »

Le camouflage de Partenaire avait été fait en se basant sur la silhouette du corps principal de Luxon.

La forme du corps principal de Luxon était pour le moins futuriste et contre nature pour un dirigeable de ce monde. C’était en premier lieu plus comme un vaisseau spatial.

Il avait été déguisé pour cette raison, mais le problème se situait à l’intérieur.

Je ne pouvais pas laisser entrer les individus, car c’était futuriste au point que je ne pourrais pas l’expliquer aux autres.

Comme j’avais un dirigeable qui était un trésor perdu, un appareil impossible à reproduire, il y en avait beaucoup qui voulaient entrer, donc Partenaire avait été construit en toute hâte.

Si le secret de l’existence de Luxon était connu, des personnes apparaîtraient qui essaieraient de me tuer et de le prendre.

Cela faisait partie d’une mesure contre cela.

— Bon sang. Je n’ai même pas eu de problèmes quand j’ai dû utiliser Luxon pour rentrer chez moi.

Partenaire était la fierté de Luxon.

Il avait un attachement à Partenaire, comme un parent aimant son enfant, peut-être parce que le dirigeable était une construction faite par Luxon.

Est-ce que les IA ressentaient des choses comme de l’affection ?

« Maître, les as-tu remarquées ? » demanda Luxon.

« Je les vois, » déclarai-je.

Je pouvais voir les silhouettes de Cara et Livia à côté de Partenaire. Livia portait les bagages de Cara.

Quand elles avaient remarqué que j’approchais, Cara avait récupéré ses bagages à Livia, puis avait fait signe comme si rien ne s’était passé.

Elle semblait penser que je n’avais pas remarqué.

En laissant cela de côté, je n’avais pas entendu dire que Livia viendrait aussi. En outre, Livia n’était pas énergique.

Sa réconciliation avec Anjie avait-elle échoué ?

« Baron, par ici ~, » déclara Cara.

En regardant Cara, j’avais encore une fois pensé à quel point les femmes pouvaient être effrayantes.

« Les femmes font peur, » murmurai-je.

« Les femmes ont aussi peur de toi ! Alors, calme-toi, Maître, » déclara Luxon.

« Tu dis que ce n’est pas parce qu’elles me détestent ? » demandai-je.

Quand j’étais arrivé à l’endroit où se trouvaient les deux filles, j’avais vu des visages familiers qui s’étaient approchés.

Rouge et pourpre — Greg, qui portait une lance, et Brad, qui affichait une expression de dégoût.

Greg Fou Seberg, qui tenait la lance, était un garçon musclé aux cheveux courts et hérissés de poils. C’était un homme qui était fier de sa force.

« Argh ! »

« Pourquoi Baltfault est-il ici ? »

Leur attitude autoritaire avait blessé mon cœur fragile.

« Que voulez-vous, bande de perdants ? » déclarai-je.

Greg et Brad m’avaient approché avec des regards furieux.

Ces gars étaient vraiment de mauvaises nouvelles en soi. Ils étaient comme des délinquants aux cheveux colorés.

« C’est quoi ton problème ? »

« Veux-tu savoir qui est vraiment le perdant ? »

Comme ces deux individus m’avaient intimidé, je m’étais caché derrière Livia.

« J’ai des arrangements avec Livia. Ce ne sont pas vos affaires, alors allez plus loin, » déclarai-je.

Cependant, les deux n’avaient pas quitté les environs.

Greg se gratta la tête et Brad regarda Cara avec des yeux méprisants.

« Qu’est-ce que ça veut dire ? » demanda Brad.

Cara, qui détournait son regard de moi affichait une expression d’inconfort, alors qu’elle semblait cacher quelque chose. Cependant, je savais qu’elle cachait beaucoup de choses.

« On m’a dit qu’il vaudrait mieux que tout le monde aille chez moi à bord du dirigeable du baron, » déclara Cara.

En entendant cela, nous nous étions regardés.

« Hein !? Vous dites que ces délinquants vont être à bord de mon précieux dirigeable !? » m’écriai-je.

Quand j’avais dit ça, une veine était apparue sur le front de Greg et Brad.

Ces gens étaient bien trop coléreux.

« Qui traites-tu de délinquant ? »

« Quel homme détestable tu es vraiment ! »

Cara s’était excusée en regardant les deux hommes et Livia.

« Je-Je suis désolée ! À vrai dire, j’avais aussi pris contact avec Brad, » déclara Cara.

Quand tout le monde regarda Brad, il s’expliqua à contrecœur.

« Elle est sous la tutelle de mon ex-fiancée. Elle a demandé de l’aide, alors j’ai décidé de lui donner un coup de main. Il y aurait aussi une rémunération, puisque les pirates des cieux ont une prime sur leur tête. Je pensais que Marie essaierait d’aider, alors j’ai pris le rôle de vaincre les pirates des cieux à sa place. »

Honnêtement, il avait l’air fou quand il l’avait dit d’emblée comme ça.

Était-ce une erreur d’impliquer des étudiants dans des choses comme la suppression des pirates des cieux ? Non. Ce n’était pas le cas.

En premier lieu, c’était le monde de « ce » jeu vidéo Otome. C’était un monde où les garçons devaient chercher à obtenir des résultats visibles, comme la suppression des pirates des cieux, afin d’être appréciés des filles.

La répression des pirates des cieux pouvait séduire les filles !

En y réfléchissant bien, ce monde était fou depuis le début.

Greg poussa l’extrémité émoussée de sa lance sur le sol. La seule chose digne d’éloges à propos de ce type était sa capacité à prendre des poses intimidantes avec sa lance.

« J’ai aussi décidé de participer après avoir entendu cela, » déclara Greg.

Que pouvait-il faire avec une simple lance ?

Les personnages de ce monde de jeu vidéo Otome étaient vraiment fous, n’est-ce pas ?

« Et les trois autres ? Tu sais, le noir, le vert et le bleu, » demandai-je.

Brad s’était fâché quand j’ai parlé d’eux par couleur.

« Arrête de nous étiqueter avec des couleurs ! Les trois autres ont été convoqués chez eux. De plus, Marie avait des courses à faire, donc elle ne pouvait pas venir. Même si elle n’avait pas de courses à faire, je ne la laisserais pas venir, car c’est dangereux. Donc, il n’y a que nous, » déclara Brad.

Greg avait souri.

« Ces gars ont eu l’audace de rentrer chez eux, sachant qu’ils allaient se faire gronder. J’ai aussi été convoqué chez moi, mais j’ai suivi Brad à la place. C’est un type peu fiable, après tout, » déclara Greg.

« Comme c’est chiant, espèce d’abruti ! Au contraire, j’aurais voulu que Chris m’accompagne, » cria Brad.

« Qu’est-ce que tu viens de dire ? » demanda Greg.

Ces types avaient perdu la tête. Qu’est-ce que ces deux-là avaient prévu de faire ?

Pour empirer les choses, ils n’avaient pas d’armes décentes.

Les pirates des cieux avaient reçu ce nom parce qu’ils possédaient des dirigeables.

Pensaient-ils qu’ils pouvaient combattre des adversaires sur des dirigeables avec une lance et de la magie ? Était-ce une blague qu’ils viennent d’inventer ?

Il n’y avait personne qui pouvait accomplir une telle chose.

Après tout, nous avions affaire à des pirates des cieux tristement célèbres, qui possédaient de nombreuses armes et armures. Il n’y avait aucun moyen qu’un homme de chair et de sang puisse se battre contre eux et gagner.

Cara nous avait pressés d’agir.

« D-De toute façon, coopérons ensemble et travaillons dur. Olivia, tu devrais aussi demander, » déclara Cara.

Livia baissa ses yeux.

Quand elle n’avait pas réagi, Cara avait fait un petit clic de la langue, comme si elle ne s’attendait pas à ce que nous le remarquions.

Je m’étais gratté la tête.

L’état de Livia était pire que je ne le pensais.

Je devrais m’occuper de cette affaire plus tard.

« Pour l’instant, montez à bord. Vous tous, ne faites pas de dommages à mon Partenaire, » déclarai-je.

Greg s’était vite fâché. « Ne me parle pas comme si j’étais un sale gosse ! »

J’avais ri avec mépris.

C’était un morveux précisément parce qu’il se mettait en colère à cause de tout ça.

« Je te préviens puisque tu es un morveux, » répliquai-je.

« Tu cherches la bagarre ? » demanda Greg.

« Ton tempérament volcanique est la preuve que tu es un morveux, idiot ! » déclarai-je.

Quand j’étais parti en courant vers Partenaire et que j’avais pris Livia par la main, Greg et Brad m’avaient suivi, tout comme Cara, qui avait souri comme si les choses se déroulaient selon son plan.

— Alors, que dois-je faire maintenant ?

 

♥♥♥

 

Les dortoirs pour femmes.

Anjie était venue dans les dortoirs utilisés pour les filles de la classe régulière en portant un cadeau.

Elle cherchait la chambre dans laquelle elle avait besoin de faire une visite tout en étant un peu nerveuse.

« E-Est-ce que ça ira ? » se demanda-t-elle à voix haute.

Elle avait vérifié le présent entre ses mains à plusieurs reprises.

Elle l’avait acheté pour Livia, mais elle se demandait si elle l’aimerait.

Elle voulait consulter Léon, mais il s’était déjà dirigé vers le territoire de la famille Wein, et n’était plus à l’académie.

« Cet idiot. Il a même apporté un dirigeable pour les gens qui essaient de l’utiliser, » déclara Anjie.

Elle s’inquiétait pour Léon, qui avait dit qu’il irait là-bas bien qu’il ne le veuille pas le faire.

Sa famille était au courant de la situation, mais Anjie était dans une situation ou elle n’avait pas de dirigeable qu’elle pouvait utiliser librement. Elle n’aurait pas été capable de prendre des mesures immédiates comme Léon pouvait faire.

Il y avait quelque chose qu’elle avait voulu dire à Livia, et elle était venue la trouver.

Elle s’inquiétait de savoir comment le dire.

Quel genre de visage devrais-je faire ? Livia me pardonnera-t-elle ?

Lorsqu’elle s’était dirigée vers le dortoir des femmes en se sentant mal à l’aise, des filles confuses s’étaient écartées pour faire place à elle.

Il y avait aussi des filles qui avaient essayé de l’appeler, mais Anjie ne s’intéressait pas à elles et les avait rejetées en disant. « J’ai d’autres affaires dans l’immédiat que je dois m’occuper dès maintenant. »

Puis, quand elle était arrivée devant la chambre de Livia, elle avait été surprise.

« Qu’est-ce que c’est que ça ? » s’exclama Anjie.

Ce n’était pas une pièce que les filles de l’académie utilisaient.

Et peut-être parce qu’il s’agissait autrefois d’un débarras, il y avait une étiquette au-dessus de la porte sur laquelle on pouvait lire « Salle de Rangement ». Un tel endroit était la pièce préparée pour Livia.

Ce n’était pas tout, les étudiants avaient écrit des phrases abusives envers Livia sur la porte et les murs.

Anjie s’était préparée, mais quand elle avait frappé à la porte, il n’y avait pas eu de réponse.

« L-Livia, c’est moi. Anjelica, » déclara Anjie.

Quand elle pensait qu’il n’y avait personne pour répondre à ses appels — .

« Oh, ne serait pas Anjelica, » déclara une femme.

Lorsqu’elle se retourna, elle vit la fille de comte, qui avait encore des blessures au visage, et ses partisans.

« Encore vous, » déclara Anjie.

Quand Anjie avait parlé à son adversaire, elle avait plissé les yeux et l’avait regardée de haut. Son adversaire avait compris ses intentions et avait semblé ennuyé. Elles avaient toutes les deux émis une aura menaçante.

 

 

« Il semble que vous me détestez beaucoup. N’aimez-vous pas les gens qui ont tant gravi les échelons ? C’est vraiment troublant de savoir que vous pensez que vous êtes tous puissants juste parce que votre famille a une certaine histoire, » déclara l’autre fille.

« Gravis les échelons ? C’est tout à fait déplacé de vous appeler ainsi. C’est un manque de courtoisie extrême envers tous ceux qui ont gravi les échelons, » déclara Anjie.

La raison pour laquelle Anjie la détestait, c’était parce qu’ils venaient de factions opposées.

De plus, il y avait beaucoup de mauvaises rumeurs au sujet du foyer de comte auquel cette fille appartenait.

Ce n’était pas grave si ce n’étaient que des rumeurs, mais on savait qu’ils s’étaient en effet impliqués dans des actions malveillantes.

Ce ménage de comte s’était élevé en rang de façon assez anormale,

De plus, la fille était l’ancienne fiancée de Brad.

Ses serviteurs exclusifs d’avant avaient disparu, mais il y avait beaucoup plus de serviteurs qu’elle avait emmenés pour les remplacer.

Il semble qu’ils aient été achetés récemment.

Ses disciples avaient l’air d’être là pour s’amuser, comme si eux aussi étaient au courant de la situation.

Ce gaspillage de ses nouvelles richesses est plutôt puéril. C’est vraiment pathétique de voir tous ces esclaves de sous-race qu’elle a emmenés.

Cela lui donnait le sentiment de voir un gang dirigé par une fille de l’académie.

La fille de comte avait fait claquer sa langue.

« Vous m’avez fait tout un numéro pendant le festival de l’école, » déclara la fille.

Apprenant du fait qu’elle avait été attaquée par Anjie, elle n’avait pas commencé à se battre cette fois-ci.

« Je suis occupée. Je n’ai pas le loisir de m’inquiéter de vous, » déclara Anjie.

La fille de comte avait fait un sourire inesthétique.

« Oh, vous êtes là pour rencontrer votre animal de compagnie préféré. Il semble que vous la chérissiez beaucoup, » déclara la fille.

Anjie fixa silencieusement son adversaire.

Puis Anjie demanda. « — Y a-t-il quelque chose que vous essayez de dire ? »

La fille de comte avait réduit la distance entre Anjie et elle à quelques centimètres, au point que leurs nez pouvaient se toucher, et elle était fixée son visage.

Anjie avait grimacé en raison de l’odeur trop forte de parfum.

« Anjelica, ce n’est pas bon si vous ne vous tenez pas au courant de ce que font votre fidèle et votre précieux petit animal. Vous seriez triste s’ils mouraient, non ? » demanda la femme.

Quand la fille avait fait un sourire malicieux, les yeux d’Anjie s’étaient élargis.

La fille de comte, peut-être heureuse de cette réaction, avait souri et elle montra ses dents blanches.

« Insinuez-vous ce que je pense que vous avez fait ? » demanda Anjie.

« Si vous l’aviez su, vous auriez dû les arrêter. Il semble que les filles de ménages ducaux peuvent être sans cœur, » déclara la fille de comte.

Cependant, Anjie n’avait pas paniqué.

Quel imbécile ! Savez-vous tous à qui vous avez affaire ? Si vous pensez que Léon n’est qu’un chien de garde glorifié, alors vous êtes tous fichus.

Anjie avait des soupçons quant à la demande de Cara.

Ses soupçons étaient nés du fait qu’elle savait de qui Cara était une partisane.

La maison de Cara était traitée en tant que semi-barons par le royaume.

Cependant, le ménage était classé comme faisant partie des petits seigneurs féodaux, et comptait sur le plus grand ménage de leur ville natale pour subvenir à ses besoins.

La famille de Cara comptait sur la famille de la fille de comte.

En termes de classification, ils se ressemblaient, mais dans le Royaume de Holfault, il avait été décidé que les ménages aisés comme celui-ci s’occuperaient des petits seigneurs féodaux dans leur ville natale et les placeraient sous leur garde.

Anjie savait de quelle famille venait Cara.

Peut-être que Léon ne connaissait pas ses origines, mais il aurait dû se rendre compte qu’il allait avoir des ennuis. Pourquoi a-t-il donné un coup de main ? Je ne peux pas percer ses pensées, comme toujours.

Au contraire, Anjie avait de la sympathie pour la fille.

« Ah oui, votre animal préféré est sorti, » déclara la fille.

« Quand est-elle partie ? » demanda Anjie.

« Oui, elle est allée sur le territoire de Cara. On peut dire qu’ils y sont allés ensemble puisqu’ils sont amis. Quelle curieuse relation entre Cara et elle ! Elle a emmené une amie dans un endroit dangereux où des pirates des cieux sévissent, » déclara la fille de comte.

— Cela n’avait pris qu’un instant.

Anjie avait saisi la fille de comte par le cou et la poussa vers un mur.

Elle avait serré sa poitrine et l’avait écrasé contre le mur avec un bras.

« Qu’avez-vous fait à Livia ? » cria Anjie.

« T, trop serré —, » déclara l’autre fille.

La fille de comte, dont les pieds ne touchaient plus le sol, s’était servie de ses deux mains pour saisir le bras d’Anjie tout en bougeant ses jambes.

Ses partisans et ses serviteurs exclusifs étaient sur le point d’agir et d’aider, mais le regard furieux d’Anjie fit arrêter leurs mouvements.

« Bas les pattes. — Je vais vous écraser, » déclara Anjie.

Une fois qu’elle avait dit cela d’une voix calme, mais glaciale, personne n’avait bougé, et Anjie s’était retournée vers la fille de comte, qui semblait souffrir.

« J’ai peu de patience. Dites-le-moi tout de suite. Qu’est-ce que vous préparez ? » demanda Anjie.

« L-Libèrez-moi ! » demanda la fille de comte.

Bien que la fille de comte ait été un peu paniquée, elle avait une attitude confiante puisque c’était Anjie qui avait frappé en premier.

« Mon père ne gardera pas le silence. Votre ménage sera aussi impliqué —, » déclara la fille de comte.

Anjie avait interrompu la fille du comte.

« Répondez à la question. Si vous voulez faire des histoires, faites le plus tard. Il y avait beaucoup d’imbéciles qui se sont moqués de moi après le duel. Puisque c’est l’occasion parfaite, je pourrais faire de vous un exemple, » déclara Anjie.

Les nombreux idiots dont elle avait parlé étaient des camarades de classe. Pour Anjie, ils étaient une source de désarroi, et les garçons se comportaient toujours de la même manière envers elle.

La fille de comte avait souri alors qu’elle souffrait.

« Vous devriez le découvrir par vous-même, » déclara-t-elle.

Anjie avait jeté la fille par terre et était partie comme si de rien n’était.

« Alors, permettez-moi de le faire, » déclara Anjie.

Après s’être éloignée de la fille de comte, elle avait commencé à courir après avoir tourné dans le coude suivant.

J’ai besoin d’entrer en contact avec Léon tout de suite. Non, ce serait peut-être plus rapide pour moi d’y aller moi-même. Cependant, il sera difficile de rattraper le retard si c’est Partenaire qui s’en va.

Anjie décida de se rendre à la maison ducale dans la capitale royale et de faire préparer un dirigeable.

+++

Partie 2

De retour à la maison, Noir — euh, Julian avait été grondé par Milaine.

Milaine, qui était dans son bureau à manipuler des documents, avait levé la main et avait parlé à Julian d’une manière indifférente.

« Tu veux devenir célèbre en réprimant les pirates des cieux ? Julian, tu ne comprends pas ta position. En ce moment, tu n’as pas les moyens de déployer un seul dirigeable — non, même pas une seule armure. Tu n’as pas l’autorité pour mobiliser les soldats du royaume. Prévois-tu de réprimer les pirates des cieux dans de telles conditions ? Ce n’est même pas une blague drôle. »

Julian s’était rétracté après cette argumentation et avait frénétiquement tenté de s’y opposer.

Il pensait que s’il parvenait à convaincre Milaine, elle pourrait peut-être lui prêter certains de ses biens.

Dans ce cas, il aurait aussi pu aider Greg et Brad.

« Mais, Mère ! La répression des pirates des cieux n’est-elle pas notre devoir de nobles ? » demanda Julian.

« Il s’agit de la tâche des gens qui sont faits pour ce travail. Julian, peux-tu faire mieux que les chevaliers ou les soldats qui combattent régulièrement les pirates des cieux ? Il y a des cas où des garçons de l’académie sont capables d’accomplir l’absurde, mais réalises-tu toute la résistance qu’il y a à s’y opposer ? »

Les garçons avaient fait de leur mieux pour plaire aux filles.

Sachant cela, leurs camarades de classe supérieure ne pouvaient pas arrêter fermement les chevaliers et soldats.

Dans certains cas, des chevaliers indulgents aidaient leurs camarades de classe à accomplir des actes méritoires.

Tout le monde voulait désespérément se marier.

Milaine était bien au courant de ces circonstances.

« Mais je comprends la situation des garçons. Tu devrais donner la possibilité de réprimer les pirates des cieux à d’autres garçons. Puisqu’il s’agit du territoire d’un ménage de semi-barons, nous enverrons les troupes classiques après en avoir obtenu la permission. Pendant ce temps, nous demanderons aussi à des personnes de l’académie qui sont intéressées par —, » déclara Milaine.

Il semblait qu’elle s’occupait des pirates des cieux en laissant les garçons accomplir ce qu’ils voulaient tout en n’interférant pas avec les troupes classiques.

En travaillant, Milaine cachait son impression habituelle de candeur.

Elle avait l’air d’une personne différente, même pour Julian.

Grr ! Je ne pourrai pas les aider à ce rythme ! pensa Julian.

À ce moment-là, la voix de quelqu’un avait retenti devant le bureau.

Une fois qu’un garde avait obtenu l’approbation de Milaine, Jilk était entré dans la pièce.

Sa respiration était un peu troublée.

Milaine avait plissé ses yeux. « Que s’est-il passé ? »

Milaine s’était placée pour écouter Jilk en se tournant vers ses documents et en bougeant les mains.

Jilk avait pris une grande respiration alors qu’il s’inquiétait pour Julian. « — Milaine, il semblerait que le baron Baltfault soit parti sur un dirigeable pour réprimer les pirates des cieux. Greg et Brad sont aussi avec lui. »

Lorsqu’il entendit le rapport de Jilk, Julian regarda rapidement Milaine.

Il était un peu en colère en pensant à la façon dont elle semblait avoir envoyé Jilk ici pour un petit rapport.

Cependant — .

« Hein, Léon ? » s’exclama Milaine.

— Contrairement à il y a quelques instants, Milaine n’était pas dans son mode de travail, mais dans son état maternel habituel.

En fait, elle était un peu différente de l’habitude.

Julian était gêné par le fait que les joues de Milaine étaient juste un peu rouges.

Mère ! Reviens à la raison. Quelle partie de Baltfault t’attire ? Non, attends. Je peux l’utiliser ! pensa Julian.

Julian avait essayé de persuader Milaine. « Mère ! On devrait envoyer des renforts tout de suite ! S’il te plaît, laisse-moi la flotte. Tu verras que ces pirates des cieux seront bientôt traités ! »

Milaine était revenue de son expression rougie et détendue à son expression sérieuse après avoir répondu à Julian. « Julian, tu n’as aucune expérience dans le commandement d’une flotte, n’est-ce pas ? Tu ne devrais pas interférer, car tu vas te mettre en travers de leur chemin. Aussi, comprends-tu que tu dois aussi prendre en considération les chevaliers et les soldats ? Jilk, cette information est-elle vraie ? »

Jilk avait parlé de la crédibilité de l’information auprès de Milaine, qui était retournée à son mode de travail. « En effet. Je l’ai déjà confirmé. Il semble qu’il se soit impliqué avec la famille du comte Olfery, quelque chose que j’attendais — . »

« S’il te plaît, ne communique que l’information, » déclara Milaine.

Après avoir été critiqué, Jilk s’était redressé et avait continué.

« Un dirigeable de la maison du duc Redgrave est également parti à la poursuite de Partenaire, le dirigeable se dirigeant vers la maison de semi-baron en question. Ces informations proviennent d’une source fiable, » déclara Jilk.

Lorsqu’il avait appris que la famille du duc Redgrave passait à l’action, Julian regarda Milaine.

Milaine avait réfléchi pendant un moment.

« Les renforts ne sont pas nécessaires. C’est une bonne occasion de connaître la force du Baron Baltfault. Est-il fort comme un chevalier et peut-il combattre des pirates des cieux ? Puisqu’un ménage ducal a envoyé un dirigeable, il est probable que c’est pour les renforts, mais cela semble un peu téméraire. Considérant la position actuelle d’un duc —, » déclara Milaine.

Julian avait protesté. « Mère ! S’il te plaît, laisse-moi aussi partir. Pourquoi Baltfault peut y aller, mais pas moi !? »

Milaine avait recommencé à travailler.

Elle avait poussé un soupir. « — Je ne peux pas te laisser partir précisément parce que tu ne comprends pas la raison. »

♥♥♥

Nous étions dans une des pièces de Partenaire.

Il s’agissait d’une salle de loisirs.

Les tables étaient alignées, dégageant une aura de casino.

Le billard, les fléchettes, etc. étaient là, ce qui en fait un endroit idéal pour tuer le temps.

Dans cette pièce, Brad, Greg et moi jouions aux cartes.

Bien sûr, nous jouions de l’argent.

Contrairement à mon sourire composé, les deux autres avaient des expressions de déplaisir tout en regardant leurs cartes.

« Qu’est-ce que ce sera ? Es-tu partant ou pas ? » demandai-je.

Greg avait gémi. « Attends ! Laisse-moi réfléchir encore un peu ! »

J’avais réussi à gagner un montant raisonnable d’argent provenant de ces deux-là. Peut-être que ces deux-là avaient gagné pas mal d’argent au festival de l’école.

L’argent qu’ils avaient laborieusement gagné tomberait ainsi entre mes mains.

« Prêt à abandonner ? Je vous laisserai tranquille si vous vous retirez dès maintenant, » déclarai-je.

Sachant qu’ils étaient irrités, j’avais parlé d’une manière qui les agitait davantage.

Il y avait de la sueur sur le front de Brad.

« Comme si j’allais me retirer ici ! Je gagnerai la prochaine fois. C’est impossible pour toi de continuer à gagner ce match. Je serai assurément le vainqueur ! » déclara Brad.

J’avais gagné contre les deux, mais je les arnaquais, sinon, il m’aurait été impossible de continuer à gagner.

Je ne faisais que percevoir leurs frais de transport. En plus, ces gars auraient dû étudier plus la société. Je leur enseignais la cruauté du monde avant qu’ils ne finissent par souffrir d’avoir été trompés par quelqu’un d’autre.

Les deux autres n’avaient pas remarqué à quel point j’étais gentil de faire ça pour eux.

« — Vas-y ! » s’exclama Greg.

« Je vais gagner ce round ! » déclara Brad.

Les deux autres avaient eu des visages déterminés lorsqu’ils avaient posé leurs cartes.

Greg avait un visage triomphant.

Combien de fois pensait-il gagner en utilisant la même stratégie prévisible ?

« Qu’est-ce que tu penses de ça !? » demanda Greg.

Brad était également confiant. Il semblerait certainement qu’il gagnerait s’il regardait sa main.

« C’est ma victoire ! » déclara Brad.

J’avais fait un bref soupir tout en montrant lentement mes cartes.

Ma main était la plus forte, ce qui faisait pâlir les deux autres tout en s’affalant sur la table.

« Désolé. J’ai encore gagné, » déclarai-je.

Greg était à bout de nerfs. « Incroyable ! Ce doit être une mascarade ! »

Il avait raison. Cependant, c’était leur faute de ne pas l’avoir réalisé.

Brad s’était gratté les cheveux et avait crié. « Dire que j’avais perdu tant de fois ! C’est impossible ! »

J’avais ramassé les cartes en parlant aux deux autres. « Vous êtes vraiment stupides. »

Les deux m’avaient regardé, mais n’avaient plus joué, peut-être parce que leurs portefeuilles étaient vides.

Une fois que j’avais rangé les cartes, un Greg épuisé avait parlé à Brad. « Quel genre de fille était ton ex-fiancée ? »

Brad répondit en jetant un coup d’œil à son portefeuille désolé. « C’était une fille inhabituelle. »

Brad parlait alors qu’il semblait mécontent pour une raison inconnue.

Elle était certainement inhabituelle.

Elle était déjà assez extrême pour une fille de l’académie.

Elle avait acheté une tonne d’esclaves et s’était pavanée avec eux d’une manière tape-à-l’œil.

Tandis que beaucoup de filles nobles des foyers de comte et au-dessus étaient calmes, certaines étaient voyantes et cavalières, il était donc inévitable qu’elle se démarque.

Maintenant que j’y pense, c’est elle qui m’a piétiné la tête au café, n’est-ce pas ?

« Je ne l’avais vue que quelques fois avant que nos fiançailles ne soient décidées. Même à l’académie, je peux compter le nombre de fois où je lui ai parlé. C’est bien qu’on ne se soit pas disputés comme avec Son Altesse ou Jilk. C’était un mariage de convenance typique. Je sais qu’elle est vraiment tape-à-l’œil et qu’elle aime faire des bêtises, mais je ne sais rien de sa personnalité ou de ses passe-temps, » déclara-t-il.

« J’ai entendu des rumeurs. N’appartient-elle pas à une famille tristement célèbre ? Pourquoi t’es-tu fiancé avec elle ? Je ne vois aucun avantage, » déclara Greg.

Il semblait que Greg ne connaissait pas très bien l’ex-fiancée de Brad puisqu’il n’était pas familier avec les discussions aristocratiques.

« J’étais fiancé à elle parce qu’il y avait effectivement des avantages, » déclara Brad.

J’avais préparé du thé en les écoutant parler.

Brad avait commencé à expliquer la situation. « La maison du comte Olfery semble avoir été usurpée, vois-tu. Il semblait que l’ancien chef de famille était un marchand. Ils se demandaient si, en épousant quelqu’un de la famille Field, ils pouvaient prendre une partie de leur lignée sanguine pour eux-mêmes. »

Greg avait fait une tête de déplaisir.

Dans le Royaume de Holfault où les aventuriers devenaient nobles, les nobles étaient naturellement les descendants d’aventuriers exceptionnels.

Il arrivait comme quelqu’un comme moi de s’élever dans la hiérarchie et d’avoir du succès en tant qu’aventurier.

D’une façon ou d’une autre, l’un d’entre eux avait été évalué en fonction des réalisations d’aventuriers.

Il y avait aussi des cas où l’on était promu par ses actions sur le champ de bataille, et il y avait beaucoup d’autres façons pour les individus de devenir des nobles.

Il y en avait aussi beaucoup qui s’étaient élevés très rapidement, mais néanmoins en raison de leur succès.

On peut dire qu’ils avaient été évalués de façon équitable.

Cependant, ce royaume avait aussi des exceptions.

L’un d’eux était la maison de l’ex-fiancée de Brad.

La maison était à l’origine celle des barons, mais après que les marchands l’eurent reprise de force, elle était devenue une maison de comte.

Cela leur avait fait gagner le ressentiment des nobles du royaume. Même si l’on accomplissait des actes méritoires, on s’attendait à ce qu’ils ne deviennent pas des nobles s’ils ne réussissaient pas comme aventuriers. Malgré cela, ils avaient réussi à passer à travers les failles de la loi et étaient devenus des nobles grâce à l’utilisation d’une zone grise légale.

Après cela, il semblait qu’ils se soient impliqués dans diverses actions méprisables.

Même s’ils étaient haïs, ils avaient des alliés. Il était censé y avoir une sorte de faction impliquée aussi dans l’histoire, mais je n’étais pas sûr des détails puisque j’avais peu d’intérêt pour des choses comme les affaires du royaume ou ses factions.

Cependant, le problème avec le foyer de comte était son héritier.

Le chef précédent était un marchand qui était devenu un noble.

C’était bien que le fils de l’ancien chef ait pu succéder à la famille, mais ni le chef actuel ni la fille du comte n’étaient descendants de nobles.

Les fiançailles de Brad avec elle avaient eu lieu en raison des circonstances exigeant la lignée de sang d’une famille de nobles. En ayant Brad, ils seraient capables d’introduire progressivement du sang noble.

Je n’arrivais pas à comprendre pourquoi ils voulaient tellement être promus qu’ils allaient si loin.

Il semblait que Greg se souvenait de quelque chose. « Duché. Un ménage actif dans la diplomatie d’un duché ! »

Brad avait été étonné et avait dit : « Tu t’en es rendu compte tout à l’heure ? »

« Ma maison s’était vue confier un duché à la frontière nationale. Après la conclusion des discussions sur les relations diplomatiques, le comte nous a demandé d’envisager des négociations sur le mariage. À l’époque, mon père a accepté parce qu’il ne pensait pas que ça passerait, » déclara Brad.

« Tu as fait beaucoup de bruit quand ça a fini par arriver. Tu disais que tu n’aurais pas peur de ce “Chevalier Noir”, » déclara Greg.

« En fin de compte, mes fiançailles avaient été officiellement décidées, » déclara Brad.

La maison des Field Margrave était à l’avant-garde du duché de Fanoss.

Il y avait un chevalier maléfique appelé le « Chevalier Noir » qui était très fort et qui causait de sérieux dommages chaque fois qu’il apparaissait dans une guerre.

Ils ne pouvaient pas refuser la demande du comte, qui réglait les choses avec diplomatie, et il semblait que Brad avait fini par devoir se marier chez le comte qui posait problème.

« Sans tenir compte de ces circonstances, s’agit-il d’un bon ménage ? » demanda Greg.

« Comme je l’ai dit, ils sont gênants. En fait, Wein avait également montré des signes quant à coopérer dans une volonté de rupture des fiançailles. Comme c’est rusé. Je suppose que les grands esprits se ressemblent, » déclara Brad.

Greg acquiesça d’un signe de tête avec une expression calme.

« C’est la même chose pour moi. Je n’ai rencontré ma fiancée que quelques fois. Ce n’était pas vraiment une affaire de romantisme, » déclara Greg.

Ces types avaient aussi l’air d’avoir eu la vie dure. Si je me souviens bien, les fiancées de Greg et Chris n’étaient jamais apparues dans le jeu. Je me demandais quel genre de personne elles étaient.

Alors que j’écoutais leur conversation, Luxon m’avait fait un rapport.

Les deux autres individus n’entendaient pas la voix de Luxon.

« Maître, il semble que quelqu’un soit là pour tous vous accueillir, » déclara Luxon.

Il nous restait encore un peu de temps avant d’arriver à destination.

Pourtant, j’avais rendez-vous avec quelqu’un.

« Il y a des dirigeables pirates des cieux. Deux se dirigent par ici, » déclara Luxon.

J’avais bu d’un coup le thé que j’avais préparé et j’avais appelé les deux autres. « Les gars, c’est l’heure du spectacle. Assurez-vous de bien faire votre travail. »

Les deux m’avaient regardé avec surprise, la bouche ouverte. Leurs réactions étaient inappropriées, comme s’ils ne comprenaient pas ce que je disais.

« Je vous dis de vous préparer parce que les ennemis sont arrivés, » continuai-je.

Greg s’était levé.

« Je..., j’ai compris ! » déclara Greg.

Brad s’était aussi levé, mais les deux hommes étaient perplexes.

Ils regardaient tout autour d’eux et semblaient agités.

« D-De toute façon, qu’est-ce qu’on fait ? » demanda Brad.

— Ces types étaient incroyables.

Si on laissait Brad de côté, Greg n’avait-il pas beaucoup d’expérience au combat ?

« Je vois. Pour l’instant, vous devriez être en attente dans le vaisseau, » déclarai-je.

Greg s’était fâché. « Et pourquoi !? »

« Parce que tu ne sais pas quoi faire ! J’ai besoin de te l’épeler !? » demandai-je.

J’étais sorti de la pièce et j’avais donné des instructions à Luxon.

♥♥♥

Les dirigeables pirates des cieux avaient hissé des drapeaux noirs avec un crâne et des os en croix marqués sur eux.

Un capitaine de dirigeable du groupe de pirates des cieux, nommé « Requin Ailé », siffla en voyant Partenaire.

« Le patron sera content qu’on s’en empare, » déclara-t-il.

Ses subordonnés étaient d’accord.

« Quel objet de valeur ! Mais n’y a-t-il vraiment que quatre gamins sur le coup, pour quelque chose d’aussi gros ? » demanda le subordonné.

« Oui, trois gars et une femme. Je doute aussi que ce soit vrai ou non, puisqu’il s’agit d’un artefact perdu. On le saura bientôt quand on y sera et qu’on regardera ce qu’il contient, » déclara le capitaine.

« Comment allons-nous nous y prendre avec ces quatre individus ? » demanda son subordonné.

« Espèce d’imbécile. Les trois gars sont membres de familles de nobles riches. On peut gagner plus en les vendant à de riches mégères. On peut s’amuser avec la femme et la jeter plus tard. C’est une roturière, donc on ne peut même pas obtenir une rançon pour elle, » déclara le capitaine.

Quand les personnes autour de lui avaient entendu cela, ils avaient affiché de la motivation, et le dirigeable qui volait à côté d’eux avait commencé à descendre.

Ils approchaient de Partenaire d’en haut, et essayaient de le coincer.

Le capitaine du navire avait posé sa main sur son cou et s’était retourné.

« L’un d’eux est incroyablement fort, mais ce n’est qu’un gosse. On va lui faire apprendre ce qu’est un vrai combat, » déclara le capitaine.

« C’est vrai ! Il apprendra très vite ! »

Des pirates des cieux en armure avaient sauté du bateau les uns après les autres.

Plus de vingt silhouettes en armure avaient essayé de sauter depuis les deux dirigeables sur Partenaire.

Les armures de ce monde étaient comme des combinaisons de force qui pouvaient voler dans le ciel.

C’étaient des armes en forme d’humains.

C’était l’une des armes les plus répandues dans ce monde où le sol flottait.

« On va s’amuser aujourd’hui grâce à ces gosses idiots, » déclara l’un des pirates.

« Tu as raison. »

Ils avaient prévu de les bloquer plus tard à l’aide de leurs dirigeables, et de voler Partenaire tout en ne les laissant pas s’échapper.

Le capitaine pensait que ce n’était que du travail comme d’habitude, mais quelque chose s’était envolé de Partenaire et s’était approché des armures des pirates des cieux.

C’était une armure grise et lourde — plus grande qu’une armure ordinaire.

« Que peut faire une seule personne ? Même s’il est un peu fort, ce n’est qu’un morveux. Hé, entourez-le pour que —, » déclara le capitaine.

Avant que le capitaine ne puisse finir de donner un ordre, l’armure qui venait de Partenaire avait saisi et détruit la zone inférieure de chaque armure de tous les pirates des cieux qu’il croisait et cela avec ses mains.

Il avait jeté les plaques de blindages détruits vers leurs dirigeables, et continua à détruire à mains nues les plaques d’armures des pirates des cieux environnants.

Il avait ensuite donné un coup de pied dans l’armure d’un pirate des cieux qui était en train de préparer un fusil et l’avait fait voler sur une longue distance.

Se rendant peut-être vite compte du danger, le capitaine avait donné l’ordre de s’enfuir.

Sa perception du danger lui avait permis de survivre jusqu’à aujourd’hui.

« Qu’est-ce que c’est que ça ? Cela monte ! Montez —, » cria le capitaine.

— Cependant, c’était arrivé trop tard cette fois-ci. Le dirigeable trembla violemment avant qu’il ne puisse finir de parler.

Le commandant de bord s’était agrippé à une main courante voisine et avait examiné la situation.

« Que s’est-il passé !? » cria le capitaine.

« Un... un tir de barrage ! Notre proie nous tire dessus ! » cria l’un de ses hommes.

« Ne sois pas stupide ! On est juste au-dessus d’eux ! » répliqua le capitaine.

Dans ce monde, il était fondamentalement préférable d’avoir la position surélevée. L’artillerie n’était pas très précise, alors les combats impliquaient un grand nombre de canons qui devaient être alignés sur le côté des dirigeables, tirant d’énormes boulets de canon.

La raison de leur massivité était due à la magie.

La magie pouvait créer une barrière et protéger un dirigeable.

Pour percer une barrière et couler un dirigeable, il fallait que les boulets de canon soient massifs.

Les pirates des cieux se méfiaient des tirs de barrage, alors ils avaient attaqué directement depuis en dessus de leur cible.

« Comment ce gros dirigeable peut-il nous tirer dessus ? En premier lieu, il n’y a que quatre personnes qui —, » demanda le capitaine.

Quelque chose de la taille de Partenaire n’aurait pu fonctionner que si des milliers de personnes s’étaient rassemblées là.

À cause de cela, ils pensaient qu’avec seulement quatre personnes, ou cinq s’il y avait un intendant, ils ne seraient pas en mesure de l’exploiter pleinement.

C’était du bon sens dans ce monde.

Même s’ils savaient qu’il s’agissait d’un artefact perdu, ils pensaient toujours en termes de bon sens.

Le barrage de tir de Partenaire secouait encore violemment les dirigeables des pirates des cieux.

Le capitaine avait crié. « Nous nous rendons ! Nous allons nous rendre ! Dépêchez-vous de hisser le drapeau blanc — . »

Jugeant qu’ils ne pouvaient pas s’échapper, il avait dit à quelqu’un d’accrocher un drapeau blanc pour indiquer qu’ils se rendraient.

+++

Partie 3

Greg regarda Arroganz descendre vers le pont du navire.

Pendant ce temps, Brad était en train d’attacher les pirates des cieux qui avaient été jetés sur le pont. Il avait crié. « Viens tout de suite ici et aide-moi, crétin ! »

Cependant, Greg regardait le géant gris, Arroganz, tout en réfléchissant. Il n’y a pas de victoire possible contre cette chose.

Arroganz était plus grande qu’une armure ordinaire et son blindage massif lui donnait un aspect lourdaud. Cependant, il semblait vraiment très léger dans les airs.

Les armures vraiment grossières des pirates des cieux n’étaient pas à la hauteur.

Greg pensait qu’ils n’auraient jamais pu gagner sans la puissance de Léon. Tant pis pour l’expérience au combat. Eh bien, n’ai-je pas l’air impuissant tout seul ?

Jusqu’à présent, il croyait que Léon était capable d’accomplir ce qu’il faisait avec l’aide de serviteurs.

Mais tout cela s’était déroulé d’une manière contraire là, car il avait vu que Léon était capable de lutter seul contre les pirates des cieux.

Greg remarqua que contrairement à Léon, qui passait immédiatement à l’action une fois les ennemis arrivés, lui ne pouvait pas se battre correctement sans le soutien de quelqu’un d’autre.

« Suis-je un morveux ? Étais-je juste un gosse qui essayait d’avoir l’air cool ? » demanda Greg.

Il semblait naturel que Léon l’appelle un morveux en réfléchissant à la situation.

Greg se sentait vraiment pathétique tout en pensant que Léon était plus fort que lui et les autres l’avaient cru.

 

♥♥♥

 

J’étais à l’intérieur d’Arroganz.

J’avais vérifié encore une fois tout ce qui m’entourait en ce moment avant de parler.

« Tout le monde a-t-il été neutralisé ? »

Luxon avait répondu depuis l’intérieur d’Arroganz.

Il était placé sur un piédestal en forme de disque et avait tourné son œil unique vers moi.

« En effet, » répondit Luxon. « Les moteurs des deux dirigeables se sont déjà arrêtés. Il n’y a pas de problème, même s’ils deviennent fous furieux. On n’a qu’à les abattre dans ce cas. »

« Idiot, arrête ça. On les capture pour pouvoir les vendre, » répliquai-je.

Les dirigeables pourraient me faire obtenir un profit, et il ne fallait pas laisser de côté les armures présentes. Bien sûr, les pirates des cieux étaient aussi une chose assez rentable.

C’est pour cela que j’avais décidé de tout saisir. C’était mieux que de les laisser en liberté.

« Ça aurait été plus rapide si on les avait juste abattus. Ne serait-il pas fastidieux de ramener tout cela ? » demanda Luxon.

« Non, je n’ai pas la mentalité de commettre un meurtre tout en étant de bonne humeur. J’ai l’impression que je vais devoir faire attention si je me sers de toi pour me battre, » déclarai-je.

Luxon répondit d’une voix électronique, plus froide que d’habitude. « Maître, serais-tu content si une telle gaffe te faisait perdre la tête ? »

J’avais vite compris ce que cette chose voulait dire.

Il semblait me dire que montrer de la sympathie pourrait être une erreur un jour.

Luxon me disait : « Pourquoi n’as-tu pas tué les pirates des cieux ? »

— J’étais réticent à commettre un meurtre.

« Comme je te l’ai dit, je ne veux pas m’impliquer dans ce genre de choses, » déclarai-je.

Comme j’avais pris une telle décision, je ne voulais pas participer à une guerre de mon plein gré.

Si je déclenchais une guerre par inadvertance, alors je reviendrais sur mes paroles.

Si quelqu’un m’ordonnait de me battre, je pourrais encore me trouver des excuses.

Cependant, c’était vraiment détestable selon moi de décider volontairement de tuer un humain,

Comment en est-on arrivé là ?

Je voulais garder une distance raisonnable avec les personnages principaux et vivre en paix.

Cependant, je ne pouvais pas abandonner Livia et les autres à ce stade.

Je savais aussi que les choses allaient devenir difficiles à cause de cette attitude timorée que j’avais adoptée.

Néanmoins, je ne voulais pas passer par la voie du massacre.

Je n’avais vraiment pas la volonté de faire ça.

Je me demandais combien de temps je pourrais rester aussi indulgent envers les voyous.

« Laissons cela de côté. J’ai donné plus qu’assez de tirs d’avertissement vers nos ennemis. Pourquoi as-tu tiré encore plus ? » demandai-je.

« Je ne permettrai pas que quoi que ce soit arrive à Partenaire, » déclara Luxon.

Cette chose était-elle en mesure de se plaindre des personnes ?

Cette IA avait eu le culot d’agir dans son propre intérêt.

Je ne pouvais pas dire si cette chose était incroyable ou inutile... eh bien, c’était ainsi que l’IA du jeu vidéo Otome fonctionnait. En plus, c’était mieux si je voyais ça comme un allié.

Pour le dire franchement, si cette chose était une véritable IA et qu’elle déclenchait une rébellion, ce serait effrayant.

Cette chose était encore un peu timorée, mais c’était parfait pour moi.

 

♥♥♥

 

Il y avait une pièce à l’intérieur de Partenaire.

Cara, regardant par la fenêtre, trembla en tenant un appareil de communication.

« C-Ce n’est pas une blague. C-Comment ont-ils pu perdre si facilement !? » demanda Cara.

Cara, qui avait guidé les pirates des cieux, avait été bouleversée par sa déception.

Elle ne pensait pas que Léon pouvait être aussi fort.

En outre, il y avait la question de Partenaire.

Même en comptant Cara, il n’y avait que cinq personnes à bord, donc elle ne pensait pas qu’il pouvait fonctionner normalement.

De plus, sa performance était tout un exploit.

Les pirates des cieux n’étaient pas à la hauteur.

« On m’a dit que c’était un artefact perdu, mais je n’aurais jamais pensé qu’il était aussi puissant. À ce rythme, ils vont arriver chez moi, » déclara Cara.

Cara avait reçu l’ordre de l’ex-fiancée de Brad d’attirer Léon et les autres à cet endroit.

L’intention était que les pirates des cieux les attaquent.

Cara était la seule qui aurait été épargnée par les pirates des cieux.

Elle tenait fermement l’appareil de communication dans sa main.

Après avoir tenté de prendre contact avec les pirates des cieux, elle avait soudainement coupé les communications.

« Pourquoi ça ne marche pas !? » demanda Cara.

Il y avait un bruit fort, peut-être dû à une mauvaise réception.

La capacité de communication était généralement faible.

C’était considéré comme normal dans ce monde, mais il était possible de communiquer si l’autre personne était à proximité.

Cara avait alors jeté l’appareil de communication en pensant que les pirates des cieux attaquants se trouvaient à une distance où les communications ne pourraient pas s’établir.

Elle était en pleins désarrois à cause de l’échec du plan.

« Je n’ai pas contacté ma maison. De plus, si Milady est au courant, c’est moi qui en souffrirai, » déclara Cara.

Léon, qui venait de finir de capturer les pirates des cieux, avait repris son voyage vers la maison des semi-barons. Si cela devait arriver, sa famille le découvrirait.

De plus, elle ne saurait pas quoi dire à la fille de la famille du comte Olfery.

« J-J’ai compris. Je vais encore plus devoir utiliser cette fille roturière. Il va se passer quelque chose de mal avec elle. C-C’est vrai. Ce Baltfault va certainement baisser sa garde puisqu’il a un faible pour elle. L-Les deux autres ont été déshérités et n’ont aucun pouvoir, donc c’est bien de les ignorer, » Cara s’était parlé à elle-même.

Dans le coin de la pièce, une petite caméra observait Cara de près.

 

♥♥♥

 

Il s’agissait du soir quand Partenaire était arrivé à la maison de semi-baron des Wein.

« Le soleil s’est couché assez tôt. »

Pour empirer les choses, il faisait froid.

Puisqu’il n’y avait pas de port sur le territoire du semi-baron pour que Partenaire puisse y accoster, nous avions atterri avec un petit dirigeable.

Cependant, un problème s’était posé.

Brad se plaignait de moi. « Pourquoi es-tu si calme dans cette situation !? »

Actuellement, nous étions encerclés par des soldats de la maison de semi-baron.

J’avais vaillamment levé les deux mains en l’air.

Après tout, ils pointaient tous des armes sur nous.

« Ne flippe pas. Je suis aussi inquiet, » déclarai-je.

Greg était sur le fil du rasoir. « Je ne sais pas si tu es incroyable ou inutile. »

Les soldats étaient sur leurs gardes contre nous comme nous avions amené des dirigeables qui appartenaient à des pirates des cieux. On n’y pouvait rien, car ils étaient prudents avec les pirates des cieux.

Un demi-baron était alors apparu au milieu du vacarme.

Wein — Le père de Cara, Conrad Fou Wein.

Il donnait l’impression d’être un homme d’âge moyen avec un visage fatigué et un ventre qui se détachait un peu, mais il était surpris de nous voir.

« Baissez immédiatement vos armes ! » ordonna-t-il.

Quand les soldats avaient baissé les armes, j’avais aussi baissé les mains.

Conrad avait alors salué Brad, et non pas moi. Il semblait savoir que Brad était le fils d’une famille de vicomte.

« Brad, c’est ça ? Ça fait un moment, » déclara Conrad Fou Wein.

« Hein ? Hum, ouais, » déclara Brad.

Cependant, Brad, ne se souvenant peut-être pas de Conrad, avait agi d’une manière un peu bizarre.

Puis, semblant réaliser cela, Conrad avait ri d’autodérision. « Nous nous sommes rencontrés lors d’une fête au manoir du comte, mais il semble que vous ayez beaucoup grandi. »

Brad avait parlé avec soulagement, car la situation s’était calmée. « Si on laisse ça de côté, pourquoi sommes-nous encerclés ? Votre fille a demandé de l’aide, alors nous sommes venus ici en vitesse. »

Conrad semblait très perplexe. « De l’aide ? Ma fille vous a demandé de l’aide, Brad ? »

Tout le monde avait tourné son regard vers Cara, et elle avait commencé à trouver des excuses dans la panique. Luxon avait gardé un œil sur elle, et elle s’était avérée être une personne vraiment terrible.

« C-Ce n’est pas ça. La fille que j’ai consultée a exagéré. A-Alors —, » balbutia Cara.

Tous les regards se tournèrent cette fois vers Livia. « Hein ? On m’a demandé de... »

En y regardant de plus près, le discours de Livia était rapidement devenu incohérent. Elle avait récemment manqué d’entrain et son moral était bas.

Même quand j’avais essayé de lui parler, elle m’avait évité. Je m’étais demandé s’il s’était passé quelque chose de grave.

Conrad était sur le point de la presser à répondre, alors j’étais intervenu.

« Votre fille a consulté Livia et lui a demandé de me présenter pour qu’elle puisse faire une demande de sauvetage. C’est pour ça qu’on s’est dépêchés jusqu’ici, » déclarai-je.

Il m’avait regardé d’un regard qui disait « Qui est ce type ? », mais Brad m’avait ensuite présenté.

« Voici Léon Fou Baltfault. Je suis sûr que vous avez entendu les rumeurs à son sujet, n’est-ce pas ? » demanda Brad.

En entendant cela, Conrad s’était tourné vers moi et s’était excusé.

« Vous êtes donc ce baron ? Il semble que j’ai été impoli. C-Cependant, notre territoire n’est pas vraiment en difficulté. Y a-t-il vraiment eu une demande de sauvetage ? » demanda Conrad.

Brad plissa alors ses yeux et regarda Cara.

« Qu’est-ce que ça veut dire ? » demanda Brad.

Cara, n’arrivant pas à s’en sortir, essaya de fusillé du regard Livia, mais je m’en étais mêlé et j’avais fait obstacle.

Après ça, Cara avait fait une grimace qui semblait indiquer qu’elle était sur le point de pleurer.

Conrad avait alors défendu sa fille. « Toutes mes excuses. Ma fille semble confuse. Je vous inviterai chez nous pour un petit moment, alors... »

Quand il avait dit ça, j’avais ri avec mépris.

C’était le monde de ce jeu vidéo Otome. Pour une femme, en particulier une écolière de l’académie, c’était un monde bon.

Ces tergiversations me dérangeaient.

« Votre fille nous a convoqués ici. On nous a promis une rémunération si on vous aidait. Semi-baron, comprenez-vous, n’est-ce pas ? Ce n’est pas le moment de plaisanter, » déclarai-je.

Je les avais poussés à agir en adoptant une attitude dominatrice et menaçante.

Dans la société, les statuts étaient censés être utilisés à bon escient. J’avais donc décidé d’exercer mon titre de baron, que je ne voulais même pas au départ.

« Nous avons deux futurs barons ici. Je suis moi-même déjà baron. Nous sommes partis sur un dirigeable, et avons même capturé deux dirigeables de pirates des cieux. S’il y a eu une erreur, pourquoi nous l’a-t-on dit ? » demandai-je.

« C-Cependant, je n’étais pas si conscient de la situation à —, » déclara Conrad.

« Dans ce cas, vous devriez le demander à votre fille. C’est bon si vous voulez protéger votre jolie petite fille. Cependant, si vous faites cela, permettez-moi d’obtenir ma rémunération, à ma façon, » déclarai-je.

Luxon avait aidé ma discussion en faisant bouger le dirigeable.

Quand le semi-baron avait vu l’unité massive de Partenaire se déplacer, il avait alors saisi les épaules de Cara, peut-être comprenant mal la situation.

Il avait essayé d’obtenir rapidement des informations d’elle.

« Cara, que s’est-il passé ? As-tu vraiment fait une demande de sauvetage ? » demanda Conrad.

À partir de là, Cara avait expliqué la situation en pleurant.

 

♥♥♥

 

Je n’étais pas entré dans la résidence du semi-baron, mais j’étais retourné dans Partenaire et j’avais fait quelques étirements.

Cara nous avait tout raconté.

Elle nous avait amenés ici pour nous piéger.

Quand je lui avais dit que j’avais entendu la version des pirates des cieux, elle avait cédé et avait parlé sans s’arrêter.

Qu’ont dit les pirates des cieux ? Ils avaient fait semblant de ne rien savoir.

Ai-je menti ? Pas tout à fait. Elle avait juste mal compris ce que j’avais dit. Quand je lui avais dit que j’avais entendu ce que les pirates des cieux avaient dit, Cara nous avait d’elle-même parlé du plan.

Elle avait dit que la fille du comte nous avait fait croire qu’on allait attaquer des pirates des cieux !

Olivia et moi étions les deux seules personnes dans la pièce.

« *Soupire*, je suis fatigué. Nous examinerons la situation demain, alors je suppose que nous avons un peu de temps libre pour l’instant. Heureusement, il reste encore quelques jours de vacances scolaires, » déclarai-je.

J’avais l’impression qu’il s’était passé beaucoup de choses en une journée.

C’était une assez grosse déception, puisque ça ne faisait pas vraiment partie du jeu. Je n’aurais pas dû m’exciter autant pour ça.

Dans la vie, les jours paisibles et tranquilles étaient les choses suprêmes selon moi.

Livia, qui normalement s’inquiéterait et dirait : « Est-ce que ça va ? », semblait pensive et elle n’avait rien dit.

« Est-ce que ça va ? » demandai-je.

Quand je m’étais tourné vers elle, Livia avait lentement levé la tête.

« — Comment dois-je te dire ça ? » demanda Livia.

« Hein ? » demandai-je.

« Léon, tu es plutôt incroyable. Tu résous les choses par toi-même, et tu peux tout faire par toi-même, » déclara Livia.

« H-Hé, » déclarai-je.

Quand j’avais tendu mon bras vers Livia, qui avait une aura différente de la normale, elle l’avait repoussé.

Livia avait pris du recul, elle s’était éloignée de moi.

« Pourquoi es-tu si gentil avec moi ? » demanda Livia.

« Eh-eh bien, ça..., » balbutiai-je.

La première raison qui me venait à l’esprit, c’est que « c’est elle la protagoniste ». C’était une excuse que je m’étais donnée. J’étais à court de mots.

« C’est étrange, ne trouves-tu pas ? Je ne suis qu’une roturière avec peu de valeur. Léon, as-tu une raison de me soutenir ? Je ne vois vraiment pas pourquoi. Comment se fait-il que tu m’aides, même si je ne peux pas répondre à tes attentes ? » demanda Livia.

Alors que j’étais silencieux et que je ne répondais pas, Livia avait fait un sourire sombre.

« En as-tu après mon corps ? » demanda Livia.

J’avais immédiatement répondu. « C-Ce n’est pas ça. Ce n’est pas pour ça que je — . »

Après que j’eus répondu ça, Livia s’était mise à pleurer en souriant.

C’était douloureux de voir ce sourire. Cela m’avait fait mal au cœur.

« N’est-ce pas tout à fait normal ? Je ne suis pas mignonne, Anjie est celle qui est belle, c’est une fille choyée, après tout. Je n’ai rien pour moi — rien, et pourtant tu as une raison de me traiter avec bonté, » déclara Livia.

Avais-je fait une erreur quelque part ?

Je n’avais pas de mots pour répondre à Livia, qui s’était assise et qui éclata en larmes.

J’étais vraiment pathétique.

« Dans ce cas, que veux-tu de moi ? Pourquoi es-tu si gentil avec moi ? C’est étrange, tu ne trouves pas ? Je veux dire par là que vous deux, je ne vous aide pas du tout, » déclara Livia.

Cara et les autres lui avaient-ils dit quelque chose ?

« Non, que tu m’aides ou non n’a pas d’importance. Ça ne fait pas..., » déclarai-je.

Quand j’étais sur le point de dire « Ça n’a pas d’importance », les mots « C’est le monde d’un jeu vidéo Otome. Des garçons prestigieux sont des cibles de capture » m’étaient venus à l’esprit.

Les paroles de Livia s’étaient retrouvées d’une manière étrange dans mon cœur, et cela m’avait fait mal.

Même si j’avais une excuse, ce ne serait que superficiel.

Il me semblait qu’une partie désagréable de moi était apparue.

Mon association avec les personnages du jeu ne se limitait pas aux cinq cibles de capture — je considérais aussi Livia comme la protagoniste. Je la voyais comme un personnage qui apparaissait dans l’histoire.

J’avais prévu de résoudre mes problèmes en faisant en sorte que Livia devienne une Sainte dans le final — alors qu’est-ce qui me distinguait de Cara, qui utilisait aussi Livia ?

D’autres pensées s’étaient retrouvées dans ma tête.

— Ai-je regardé Livia pour ce qu’elle était vraiment ? Ne l’ai-je pas seulement considérée comme quelqu’un d’important pour l’avenir parce qu’elle en était la protagoniste ?

Livia pleurait en criant.

« Je... Je voulais être amie avec vous deux ! Pourtant, ne suis-je pas différente d’un animal de compagnie ? Ne te moque pas de moi. Je suis une humaine. Je ne suis pas un animal de compagnie ! »

Livia pleurait en étant assise.

Je ne pouvais rien faire. J’avais alors quitté la pièce pour m’échapper à ça.

+++

Chapitre 6 : Évacuation de la colère

Partie 1

Mes actions contenaient de bonnes intentions, mais tout cela s’était retourné contre moi.

J’étais sur le pont de Partenaire.

Le vent était froid, mais j’étais sorti pour arrêter de penser à ces différentes idées que j’avais en tête. Cependant, c’était Livia qui était vraiment dans une position inconfortable.

Luxon flottait à côté de moi.

« Un animal de compagnie, n’est-ce pas ? » demanda Luxon. « En effet, elle aurait l’air d’un animal de compagnie vu l’affection que tu lui as donnée, Maître. Après l’avoir aimée comme si c’était ton personnage préféré dans un jeu, il semble que tu n’as rien pu lui dire. »

« — Je le sais, » déclarai-je.

Cette IA ennuyeuse ne m’avait pas du tout réconforté.

Les mots venant de cette chose m’avaient aussi transpercé le cœur.

« Il semble qu’elle soit déprimée à cause d’une véritable méchanceté envers elle effectuée à l’académie. Son état d’esprit est devenu instable. Je me demande s’il n’y a pas lieu de s’inquiéter, » déclara Luxon.

« Ne vas-tu pas me poser des questions sur moi aussi ? Je suis aussi blessé. Mon cœur est fragile comme du verre, » déclarai-je.

« Ton cœur est dans un verre spécial pare-balles. Tu n’auras pas une seule égratignure avec ce genre de petit truc, donc tout ira bien, » déclara Luxon.

« Oh, vraiment ? » demandai-je.

J’avais l’expérience de ma vie antérieure. J’avais la sagesse du monde.

Cependant, les paroles de Livia m’avaient d’une manière étrange vraiment transpercé le cœur.

J’avais secoué la tête.

« C’est bon ainsi. Un Mob comme moi dépasse ses limites et se fait écraser lorsqu’il s’approche de la protagoniste et de la méchante. C’était une bonne leçon pour moi, » déclarai-je.

« Ne trouves-tu pas inapproprié de te retirer à ce stade ? » demanda-t-il.

« Veux-tu dire que je devrais m’en occuper jusqu’à la fin ? Arrête de plaisanter. La protagoniste a refusé d’être traitée comme un animal de compagnie. Je m’attends à ce qu’elle soit plus active à partir de maintenant, » déclarai-je.

« Comme tu peux être boudeur, » déclara Luxon.

« Comme tu es agaçant, » répliquai-je.

J’avais été irrité qu’il me traite de boudeur. Mais j’étais surtout irrité d’avoir pris conscience de moi-même.

Je m’étais mis en colère après l’avoir réalisé.

Peu de temps après, j’avais parlé à Luxon.

« Où est-ce que je me suis trompé ? » demandai-je.

« Dans ce cas, il se peut que ce soit toi qui aies entravé la progression d’Olivia, Maître, » déclara Luxon.

« Entraver sa progression ? Hé, ne plaisante pas. Je l’aidais. Je donnais un coup de main dans le donjon de l’académie, ou dans bien d’autres —, » commençai-je.

Luxon n’avait pas cédé face à ma réponse.

« À l’origine, elle était censée résoudre seule ces problèmes, » déclara Luxon. « À court terme, ton aide a été bénéfique, Maître. Cependant, à long terme, tu as entravé la croissance mentale d’Olivia. C’est comme elle l’a dit. Maître, ne pensais-tu pas à Olivia comme à un animal domestique ? Sans aucun doute, tu l’as traitée comme ton adorable petite bête préférée. Pour toi, c’est une fille précieuse et pratique dans ce monde après tout. »

J’avais instantanément perdu mon illusion.

« Sale emmerdeur ! » criai-je.

Quand j’avais frappé Luxon, il s’était écrasé sur le pont et avait rebondi avant de revenir lentement vers moi.

« Tu t’es calmé ? » demanda Luxon.

« J’aimerais te frapper à nouveau, mais j’ai mal à ma main, » répondis-je.

Mon visage brûlait de colère. J’avais alors attendu que l’air froid refroidisse mon corps.

« Je vais continuer à parler. C’est important pour toi, Maître. Bien que tu aies l’expérience d’une vie antérieure, tu es comme un enfant qui a besoin de croissance mentale, Maître, » déclara Luxon.

« Croissance mentale ? Je n’ai pas besoin de ça. Tu ne connais pas la différence entre les adultes et les enfants ? » demandai-je.

« Si ce n’est pas dans un sens physique, qu’en est-il de la retenue personnelle ou d’autres choses de ce genre ? » demanda Luxon.

J’avais déjà eu bien assez de patience. Je n’en avais pas besoin de plus.

« Non, non. La différence entre les adultes et les enfants est de savoir s’ils peuvent ou non s’adapter à la société. Je suis assez adulte. Je vis dans ce monde sans essayer de détruire son bon sens malgré ton pouvoir, » déclarai-je.

Pour le meilleur ou pour le pire, des adultes s’adaptaient à la société.

Il y avait beaucoup de mots pour décrire ce que cela signifiait d’être un adulte, n’est-ce pas ? Ces mots étaient liés à la capacité de s’adapter à la société.

Il s’agissait des enfants qui allaient créer de nouvelles valeurs et changer la société.

Il y en a beaucoup de personnes qui n’étaient jamais devenues adultes.

J’étais un adulte. Oui, un adulte inutile !

« Les mots eux-mêmes étaient touchants, mais ils ressemblent à une blague en les entendant de ta bouche, » déclara Luxon.

« Vraiment ? » demandai-je.

Alors que je m’étais assis en raison de l’irritation, Brad était sorti sur le pont. Il tenait une épée dans sa main et avait une expression très dégoûtée en voyant mon visage.

Luxon s’était caché derrière mon dos.

« T’entraînes-tu avec ton épée ? » demandai-je.

« C’est bien ça, » déclara Brad.

Brad avait dit brièvement : « Je vais emprunter ce pont ». Puis il avait commencé à se déplacer dans le froid. Ses capacités n’étaient pas si importantes que ça.

Les miennes étaient encore meilleures.

« Et ne pratiques-tu pas la magie ? Ta spécialité est censée être la magie, » déclarai-je.

Brad s’était arrêté de bouger quand il avait entendu ce que j’avais dit. La sueur coulait sur son front.

Je me demandais si j’avais soulevé un sujet sérieux.

« Je le sais bien ! » déclara Brad.

Il avait pointé son épée vers moi.

« Pourquoi es-tu si énervé ? » demandai-je.

Brad avait recommencé à balancer son épée, mais il n’arrivait pas à se concentrer, peut-être en raison de ce que j’avais dit.

« T’entraînes-tu tous les jours ? » demandai-je.

« C’est une évidence. C’est nécessaire pour devenir chevalier, » déclara Brad.

« Ce n’est pas vraiment nécessaire, » déclarai-je.

« L-Les capacités martiales sont nécessaires ! » déclara Brad.

Même si l’on pouvait utiliser une épée, on ne devenait pas un chevalier juste en raison de cela. C’était une autre histoire si l’on était au-dessus des autres au point d’être appelé un maître épéiste, mais beaucoup d’autres personnes n’étaient jamais devenues chevaliers, quoi qu’ils fassent.

Quand les nobles atteignaient un certain âge, ils devenaient presque automatiquement chevaliers.

« Je suis presque sûr que tu peux devenir chevalier sans faire de telles choses, » déclarai-je.

Brad avait fait disparaître sa frange d’une manière pompeuse et m’avait ensuite parlé. « Je fais ça pour gagner contre toi un jour ! Nous avons décidé de continuer à faire de notre mieux jusque-là ! »

Ils font de leur mieux. Comme c’est risible.

Attends un peu. Est-ce que ces gars pensaient à se battre à nouveau contre moi ?

« N’es-tu pas un idiot ? Je ne vais plus me battre avec vous. Vous n’aurez qu’à être des perdants pour la vie, » demandai-je.

Après ça, Brad avait fait une expression frustrée, mais avait repris son élan d’entraînement.

« Ne vas-tu pas répondre ? » demandai-je.

« Si j’en avais le temps, je m’en servirais pour m’entraîner. Je suis le plus faible des cinq, après tout, » déclara Brad.

Je m’étais gratté les cheveux.

Brad était un personnage spécialisé en magie.

Au contraire, il n’avait aucun talent autre que la magie. En raison de son caractère, il était difficile d’agir avec lui dans le jeu. Il était faible, mais il chargeait d’abord et se faisait ensuite abattre rapidement. Je ne me souvenais pas combien de fois je l’avais supplié de ne pas aller de l’avant.

« Tu devrais travailler le plus fort dans ton domaine d’expertise, » déclarai-je.

« Je fais de mon mieux aussi dans ce domaine ! Cependant, je ne veux pas perdre, » déclara Brad.

Brad avait ouvert ses vêtements au niveau de son torse pour révéler sa poitrine.

« Je veux que Marie me regarde. Je m’inquiète si je ne suis pas aussi bon que les autres parmi nous cinq. J’ai le plus beau look parmi eux. Cependant, la différence dans tout le reste est si grande que je ne peux trouver aucune excuse, » déclara Brad.

Ce type avait juste prétendu qu’il était le plus séduisant sans aucune hésitation.

Était-il vraiment de mauvaise humeur ?

« Quelles bonnes qualités vois-tu en elle ? C’est une petite fille à poitrine plate, » déclarai-je.

« Ce n’est pas son apparence ! C’est ce qui est à l’intérieur qui compte ! » déclara Brad.

Elle était pourrie à l’intérieur ! C’est elle qui avait enlevé la position de Livia, n’est-ce pas ? Elle était pleine de problèmes de personnalité, et son moi intérieur était devenu apparent dès qu’elle avait essayé d’obtenir un harem inversé.

Peu importe ce que ces gens disaient sur sa vraie nature, je ne les croyais pas.

« Même si tu disais que c’était à cause de son apparence, je ne te croirais pas. Elle n’a pas de poitrine, » déclarai-je.

« Qu’est-ce que tu viens de dire ? Les poitrines sont simplement pour la décoration ! » déclara Brad.

« Elles ne sont pas pour la décoration ! Retire ça ! La grande poitrine d’une femme est le rêve, l’espoir et le désir des hommes. Je ne peux certainement pas te permettre de dire ça, hein ? » déclarai-je.

Un robot flottant s’était alors approché de nous. Il tenait deux épées en bois dans ses mains. Il nous les avait remises à tous les deux, puis il était parti.

Brad avait une expression étrange.

« C-Ces morceaux de ferraille qui traînent sont un peu flippants, » déclara Brad.

Il avait reculé et avait tremblé. Brad était aussi un lâche. Un lâche narcissique... comme c’est gênant.

Il avait peur des robots à bord, alors qu’ils me semblaient plutôt mignons.

En tout cas, il y avait deux épées en bois.

Brad avait pointé la pointe de l’épée en bois sur moi.

« Faisons un match, Baltfault ! » déclara Brad.

« Je ne veux pas le faire. Il fait froid, » déclarai-je.

Brad semblait agacé et tapait des pieds.

Cependant, il avait repris sa pratique en me regardant de temps en temps, ce qui devenait ennuyeux. J’avais donc décidé d’accepter sa proposition.

Brad avait été content.

« Eh bien ! Dans ce cas, viens ! » déclara Brad.

« Pourquoi es-tu si content de te battre dans des domaines où tu n’es pas bon ? Es-tu stupide ou quoi ? »

« J’ai de meilleures notes que toi, donc je ne suis pas stupide ! En laissant cela de côté, je suis heureux de pouvoir te défier. Je vais à tous les cas gagner ! » déclara Brad.

Brad s’était préparé en le disant, mais il n’avait qu’une position décente quand il s’entraînait.

Quand je m’étais approché et que j’avais frappé, il s’était rapidement replié et avait ruiné sa posture. Je ne sentais aucun talent de sa part.

« Hé, qu’est-ce qu’il y a ? » demanda Brad.

Je n’arrêtais pas d’avancer, et Brad n’arrêtait pas de se déplacer.

Cependant, juste une fois — Brad avait fait un grand pas en avant en levant la main gauche pour se préparer à attaquer. Il frappa avec son épée de bas en haut, et c’était étonnamment puissant, ce qui avait fait vaciller ma posture.

« — Woah ! » m’exclamai-je.

Je pense que c’était de la simple négligence.

Brad s’était laissé emporter par sa première action et il s’était rapproché.

« Si je garde juste la pression — ah ! » déclara Brad.

Comme il avait agi avec insouciance, j’avais diminué la distance et frappé Brad à la tête avec la poignée, ce qui l’avait fait tomber à genoux.

« Il semble que tu sois vraiment stupide, » déclarai-je.

« B-Bon sang, je pensais que je pouvais le faire, » déclara Brad.

Je croyais qu’il avait quand même du talent avec une lance. Pendant le duel, il avait frappé avec un objet pointu, après tout.

Brad s’était levé et était retourné à l’intérieur du navire, peut-être après s’être entraîné avec mon épée en bois

« L-La prochaine fois, c’est sûr, » déclara Brad.

J’avais regardé Brad, qui tenait sa main contre sa tête quand il était reparti, tout en jetant un coup d’œil à mon épée de bois.

Cela faisait longtemps que je n’avais pas fait de balancement d’entraînement.

J’avais réalisé que je ne m’entraînais pas en solo ces derniers temps.

« Je n’ai pas fait grand-chose en dehors du travail en classe. C’est simplement une question de manque de pratique, » déclarai-je.

J’avais beaucoup pratiqué avant de quitter la maison de mes parents. J’avais pratiqué les techniques d’attaques presque tous les jours, mais j’avais abandonné ça après mon arrivée à l’académie.

La raison étant que j’avais été occupé avec beaucoup de choses.

Ce qui était malheureux, c’est que c’était pour cette raison qu’il fallait chercher à se marier.

Luxon était de nouveau apparu. « Tu as l’air de t’amuser. »

« Tu t’es donné tant de mal pour faire quelque chose de gênant. Ce robot avec les épées en bois, c’était toi, n’est-ce pas ? » demandai-je,

« Certainement, » déclara Luxon.

Quand j’avais dirigé la pointe de l’épée de bois vers le ciel nocturne, j’avais vu les étoiles briller d’une manière magnifique.

« Il semble que ces gars ont aussi beaucoup de choses à réfléchir, » déclarai-je.

Brad était un travailleur inattendu, mais cela m’avait rendu un peu heureux de le constater.

♥♥♥

Il y avait un donjon dans la capitale royale.

Marie et Kyle étaient à l’intérieur, entièrement équipé.

Kyle portait un lourd bagage sur son dos pendant qu’il se plaignait à Marie. « Rentrons à la maison. Je dis ça, car cet endroit est vraiment dangereux. »

Marie et Kyle avaient traversé au-delà d’un panneau intitulé « Tenez-vous à l’écart », et ils étaient descendus dans un gouffre.

Marie, portant un bagage plus lourd que celui de Kyle, avait lâché une corde dans la fosse tout en grondant Kyle avec une expression qui faisait glacer le sang.

« Ne renonce pas ! Notre avenir est devant nous — une gloire prometteuse nous attend, » déclara Marie.

Kyle grogna. « J’aurais aimé qu’on puisse emmener tout le monde. Les monstres ici aussi sont forts. »

Alors qu’il disait cela, quelque chose s’était échappé du fond de la fosse.

Un grand monstre, semblable à un lézard, avait ouvert sa grande gueule et escalada un mur.

Il s’était agrippé au mur à l’aide de ventouses attachées à ses mains et s’était approché plus près de Marie.

« Quelque chose sortttt ! »

Tandis que Kyle criait, Marie avait sorti une grenade de ses bagages.

« Ne me sous-estime passsss ! » cria Marie.

Elle avait jeté la grenade dans sa grande bouche, et le crâne du monstre avait explosé en l’avalant, faisant apparaître une fumée sombre.

Cette explosion avait fait rugir le vent, secouant violemment la corde.

Marie avait fermement saisi la corde, appelant Kyle. « Kyle, accroche-toi bien ! »

« Je veux déjà rentrer chez moi ! » répliqua Kyle.

Marie et Kyle étaient le long de la corde jusqu’au fond du trou.

Kyle s’était alors assis quand il avait enfin atteint le sol et il semblait sur le point de pleurer.

Tout en faisant attention à ce qui l’entourait, Marie abaissa ses lourds bagages et sortit quelques outils.

D’accord. Je peux le faire. J’ai les connaissances nécessaires pour tout jusqu’ici, pensa Marie.

Dans le jeu, elle avait su se débrouiller avec ses propres forces jusqu’au milieu de la rencontre.

Elle savait qu’il y avait un objet caché à l’intérieur de la zone intitulé « Tenez-vous à l’écart ».

Si je peux récupérer ça — je peux me libérer de mon actuelle situation, pensa Marie.

Le visage de Livia était apparu dans son esprit.

C’est vrai. Elle sera mon tremplin vers le bonheur.

S’attaquer aux profondeurs d’un donjon avec seulement deux personnes était une action imprudente.

Elle avait gardé le silence à ce sujet de Julian et les autres puisqu’ils semblaient être occupés.

Il y avait aussi une autre raison.

Je pensais qu’Olivia ne pourrait rien faire, mais je ne peux pas être négligente quand ce Mob est à ses côtés. Si je ne récupère pas ce dont j’ai besoin le plus tôt possible, je risque de devenir foutue, dans mon plan de vie à me faire battre à mort.

Après une certaine affaire à la fête de l’école, Marie se méfiait de Léon. C’était peut-être stupide, mais son intuition lui avait dit que ce Mob n’était pas du genre à être négligent.

Ce garçon était toujours aux côtés d’Olivia quand elle entrait dans le donjon. Il était possible qu’il essaye de récupérer ça. Une telle possibilité effrayait Marie.

C’est pour cette raison qu’elle n’avait pas pu attendre que tout le monde se rassemble et qu’elle était allée le récupérer pendant les vacances.

Même si c’était irrationnel, Marie voulait l’obtenir à tout prix.

Alors qu’elle préparait un fusil de chasse, elle avait parlé à Kyle, qui était encore assis. « Allons-y, Kyle. »

Alors que Kyle se levait à contrecœur, il avait replacé son lourd bagage sur son dos et avait tenu une lanterne dans une main. Il avait éclairé le chemin de Marie.

« Qu’est-ce qui nous attend ? » demanda Kyle.

« Suis-moi et tu verras. Quand nous y serons, sois soulagé. Nous pouvons dire adieu aux problèmes de notre vie, » déclara Marie.

Même si le visage de Kyle s’était assoupi lorsqu’il avait appris qu’il allait être libéré de ses problèmes, il avait rapidement secoué la tête et s’était plaint à Marie.

« Attends, ne peut-on pas rentrer à la maison avant ça ? »

Marie s’avança avec son fusil de chasse prêt.

Elle avait une expression sérieuse et pleine de détermination.

« Bref, je vais prendre le trésor qui est juste devant. Notre vie est en jeu ici, » déclara Marie.

Tout cela dans le but d’atteindre sa vie idéale.

Marie s’avança vers les profondeurs du donjon avec Kyle.

+++

Partie 2

Le palais royal.

Julian et Jilk tenaient en ce moment une réunion stratégique.

Julian n’était plus le prince héritier, alors il ne s’attendait pas à ce que beaucoup d’individus soient là pour l’entendre.

Julian était heureux que les autres ne viennent plus lui rendre visite presque tous les jours.

« J’ai réfléchi à quelque chose, Jilk, » déclara Julian.

« Comme attendu de Son Altesse ! » Jilk avait fait l’éloge de Julian pour avoir simplement réfléchi.

« Et si on sortait secrètement du palais royal afin d’aider Greg et les autres ? » demanda Julian.

« C’est une bonne idée, » déclara Jilk.

« Ah, je m’en doutais. Cependant, comment pourrions-nous même nous faufiler dehors ? » demanda Julian.

Jilk avait réfléchi.

« Après tout, tu te démarques bien trop dans le palais royal, Julian, » répondit Jilk. « Milaine a demandé aux gardes de te surveiller. Ainsi, le fait de s’éclipser ne serait pas une chose simple. »

« Vraiment ? » demanda Julian.

Lorsqu’on lui avait demandé comment sortir en douce, Jilk avait répondu que cela ne serait pas facile.

« Je m’en occupe, Jilk ! » déclara Julian.

« Comme attendu de Son Altesse ! » déclara Jilk.

Julian avait dit ce qu’il pensait à Jilk. « Un masque. Préparons un masque. Je vais cacher mon visage — en fait, il vaudrait mieux aussi cacher mon corps, alors préparons aussi une cape. »

« Je vois, tu vas t’échapper en cachant ta silhouette, » déclara Jilk.

« C’est vrai ! » déclara Julian.

« Cependant, Votre Altesse, comment allons-nous préparer un masque et une cape ? » demanda Jilk.

Julian était troublé par la question de Jilk. « Ce serait un problème. »

« Ce serait vraiment le cas, » déclara Jilk.

Les deux s’interrogèrent pendant un bref instant.

« J’ai trouvé ! » déclara Julian.

Pensant que Julian avait une idée, Jilk l’avait loué. « Comme attendu de Son Altesse ! »

Les deux individus étaient tellement excités à l’idée de sortir en douce du palais royal qu’ils n’avaient pas réalisé qu’ils avaient perdu de vue leur objectif initial.

Julian avait réfléchi. D’accord, si je sors, que dirais-tu que je voie Marie ? Quelle merveilleuse idée j’ai eue !

Il avait commencé à penser à sortir et à rencontrer Marie.

Maintenant que les deux individus avaient été libérés de la pression de leurs pairs, ils avaient une quantité étrangement élevée d’énergie.

Dans un sens, il était possible que les deux soient heureux maintenant.

« Allons-y, Jilk ! » déclara Julian.

« Oui, Votre Altesse ! » déclara Jilk.

♥♥♥

Milaine lisait un rapport d’un subordonné.

« Je me demande ce que font ces enfants, » déclara Milaine.

Milaine se sentait étourdie à la lecture d’un rapport sur la façon dont Julian et Jilk avaient fait une demande pour utiliser le budget du palais royal pour préparer des masques et des manteaux.

La raison qu’ils avaient donnée semblait fausse, alors elle ne pouvait que supposer qu’ils complotaient quelque chose.

Milaine semblait sur le point de crier. « Je me demande si ces enfants sont vraiment idiots. Mais je les trouvais vraiment superbes avant qu’ils soient déshérités. Est-ce qu’ils pensent sérieusement s’éclipser du palais royal en utilisant une méthode comme celle-ci ? Si c’était le cas, alors je suis vraiment inquiète... inquiète de tant de façons. »

Milaine voulait les interroger sur leur tentative d’évasion en achetant des masques et des manteaux sur le budget du palais royal.

C’était correct s’ils les achetaient, mais elle se demandait s’ils s’étaient rendu compte qu’elle serait au courant de leur demande.

« En laissant cela de côté, qu’ont-ils prévu de faire en quittant le palais royal ? N-Ne me dis pas qu’ils n’ont pas pensé à ce qu’ils feraient après leur départ ? C-C’est impossible, » déclara Milaine. « Leur stupidité ne peut pas être si grande. Mais j’ai l’impression qu’ils n’ont pas réfléchi à ce qu’ils devaient faire après avoir quitté le château. »

Milaine s’était demandé quelle serait la meilleure ligne de conduite à adopter.

Après tout, Julian était son fils mignon.

Elle avait aussi de l’affection pour Jilk, puisqu’elle le connaissait depuis qu’il était jeune.

« Non, ça ne peut pas être ça, » déclara Milaine. « Ces deux-là sont des enfants honnêtes et superbes. Ils doivent être confus, car ils n’ont jamais rien fait de tel avant comme de vouloir s’éclipser. En fait, peut-être qu’ils voulaient que je les remarque ? Ou peut-être que c’est quelque chose qui me déconcerte ? Je ne suis pas trop sûre de la possibilité d’une telle chose. Cependant, comme ces deux-là sont d’excellents enfants, je suis sûre que c’est quelque chose que je ne réalise pas encore. Que serait une mère si elle n’avait pas foi en son propre fils ! C’est certainement les fondements d’un grand plan qu’ils ont. »

Cependant — .

« Malgré tout, c’est un fait que les deux essayaient effectivement de s’échapper du palais royal, alors peut-être que je devrais les convoquer et leur faire des reproches, » déclara Milaine.

— Milaine les convoqua rapidement.

♥♥♥

C’était le lendemain.

C’était la pire approche du matin sans savoir quel genre de réponse je devais faire.

Il y avait deux personnes autour d’une table, Greg, qui consommait avec gourmandise la cuisine préparée, et Brad, qui mangeait avec élégance.

« C’est seulement le matin, et ton odeur corporelle est horrible, » déclara Brad.

Comme Livia s’enfermait dans sa chambre, Luxon lui livrait des repas.

Greg s’essuya la bouche.

« Je ne veux pas voir ton visage ce matin. Bref, qu’est-ce que tu comptes faire maintenant ? Les principales troupes des pirates des cieux sont toujours là, non ? » demanda Greg.

Il restait encore des pirates des cieux, et maintenant, on m’avait demandé si je devais les subjuguer ou les laisser en paix.

En ce qui concerne le jeu, c’était bien de laisser les choses en l’état jusqu’au milieu de la deuxième année scolaire.

Cependant, l’affaire deviendrait très difficile à ce moment-là.

En plus, je voulais détruire les pirates des cieux plus tôt que prévu.

Les pirates du ciel appartenant au Requin Ailé avaient été classés comme vraiment odieux.

Je voulais m’occuper d’eux avant que les dégâts ne s’étendent.

J’avais tendance à frapper quand le fer était encore chaud.

De plus, le laisser de côté pour plus tard était problématique. Il m’avait semblé qu’il serait facile de profiter de cette occasion pour tout résoudre.

« Nous cherchons en ce moment l’endroit où ils se cachent. Attendez encore un peu et nous embarquerons, alors..., » répondis-je.

À ce moment-là, j’avais reçu un rapport de Luxon. « Maître, il semble que les pirates des cieux lancent une attaque en ce moment. »

Quand je m’étais levé et que j’avais regardé par la fenêtre, les deux autres m’avaient regardé avec des expressions nerveuses.

« Ils se sont mobilisés étonnamment vite, » déclarai-je.

Alors que j’allais les accueillir, les deux autres individus s’étaient levés.

Greg m’avait parlé. « Baltfault, je peux me battre avec une armure cassée. S’il te plaît, prête-m’en une. »

Brad avait aussi une expression sérieuse. « J’ai aussi trouvé une armure que je pouvais utiliser hier. Je veux l’emprunter. »

Qu’est-ce qu’ils comptaient faire avec une armure cassée ?

« Ce n’est pas la peine. Pourriez-vous vraiment faire fonctionner des produits défectueux ? Vous avez tous les deux besoin d’y réfléchir..., » déclarai-je.

Greg inclina la tête. « Je t’en supplie ! Je sais que je suis un fardeau pour toi. Mais je ne peux pas rester assis et regarder. »

Brad inclina aussi la tête. « C’est égoïste de ma part. Je le sais bien. L’armure brisée t’appartient — et à toi seul. Cependant, veux-tu bien nous la prêter ? Nous voulons nous battre nous aussi. »

J’avais pensé à le leur refuser, mais j’avais détourné le visage en voyant l’attitude directe et le regard qu’ils avaient.

« — Je vous donne une chance. Faites ce que vous voulez, » déclarai-je.

« Je te suis redevable ! » déclara Brad.

« Je vais te montrer que je peux être utile cette fois ! » déclara Greg.

Leurs voix se firent entendre.

Ils étaient sur le point d’aller au combat, mais semblaient optimistes.

Luxon n’avait pas attendu mes ordres. « Eh bien, j’avais déjà commencé la fourniture et l’entretien de deux armures afin de les mettre en bon état. »

— Il ne me l’avait dit qu’à ce moment-là.

Quelle chose détestable c’était ! J’étais fâché de voir à quel point il était capable, mais j’avais vraiment de nombreuses plaintes à son égard.

Je ne pouvais pas le gronder maintenant.

« Comptez sur moi pour vous les préparer, » déclarai-je.

♥♥♥

C’était devenu bruyant dehors.

Livia, qui était assise sur le sol, se leva et regarda par la fenêtre.

Ses yeux étaient enflés par ses pleurs. Elle avait un mauvais teint et ses pieds tremblaient.

« Pourquoi Partenaire est-il en train de bouger ? » demanda Livia.

La conscience de Livia revint peu à peu quand elle sentit l’oscillation du navire.

De l’autre côté de la fenêtre, on pouvait voir Léon dans le ciel en train de se battre avec Arroganz.

« Léon ? » murmura Livia.

Des dirigeables semblables à ceux des pirates des cieux d’hier s’approchaient de là.

Ils étaient cinq.

Il s’agissait surtout de gros dirigeables qui semblaient s’étendre sur trois cents mètres.

Alors qu’ils flottaient côte à côte et que leurs canons ouvraient le feu, les boulets de canon s’étaient jetés successivement sur Partenaire.

« Eek ! » cria Livia.

Bien qu’elle se soit accroupie et qu’elle se soit couvert la tête, Partenaire avait été protégé par une lumière vive, et le navire n’avait pas reçu une seule égratignure.

« C-C’est incroyable, » déclara Livia.

Tandis que Livia observait la scène à l’extérieur, Léon avait fait face au vaisseau amiral ennemi et fonça vers lui.

Le mât du dirigeable adverse avait été détruit.

Livia avait été soulagée en voyant ça, puis elle était tombée sur le sol.

J’ai dit quelque chose de terrible à Léon. Je dois m’excuser. Je me demande pourquoi j’ai dit de telles choses, pensa Livia.

Elle avait déjà regretté ses actes.

Elle ne savait pas pourquoi elle disait de telles choses à Léon, qui l’avait aidée jusqu’à présent sans rien demander en retour.

Livia était hésitante et inquiète, mais elle avait vu Léon être soufflé par l’armure d’un adversaire.

« — Hein ? » s’exclama Livia.

Contrairement aux autres armures, l’armure de ce pirate des cieux était aussi grande qu’Arroganz.

Il était plus massif, il semblait fort, et avait été en fait capable de mettre à terre Arroganz.

Voyant ça, la poitrine de Livia s’était serrée.

Peut-être parce qu’elle était fatiguée et que son jugement s’estompait, Livia avait décidé de sortir, bien qu’elle ne puisse rien faire toute seule.

Elle sauta précipitamment hors de la pièce et courut à travers un passage pour atteindre le pont.

L’intérieur du Partenaire était spacieux, il fallait donc aussi beaucoup de distance pour atteindre l’extérieur.

Sur le chemin, il y avait des robots flottants qui essayaient d’empêcher Livia de partir.

« Je suis désolée, laissez-moi passer ! » déclara Livia.

— Quand Livia l’avait dit d’une voix forte, les robots s’étaient arrêtés un instant.

Après leur redémarrage, ils l’avaient poursuivie en toute hâte, mais à la fin, ils n’avaient pas pu rattraper Livia.

Même si elle n’était pas encore arrivée sur le pont, des bruits violents de combat, qu’elle n’entendait pas depuis les profondeurs du navire, lui perçaient les oreilles.

Il y avait le bruit des explosions de la poudre à canon.

Les sons de la magie s’entrechoquant.

Quoi qu’il en soit, le champ de bataille était dominé par des secousses intenses, des bruits d’explosions et de la fumée de la poudre à canon.

Livia avait ouvert la porte du dirigeable pour chercher Léon. Il ne s’agissait pas d’être utile ou non, elle voulait confirmer la sécurité de Léon.

« Léon. — Léon ! » cria Livia.

À ce moment-là, une grande armure était tombée juste devant elle.

Quand elle l’avait regardé, ce n’était pas l’Arroganz gris, mais une armure avec des piques qui possédaient un crâne et des os en croix dessinés dessus.

« — Hein ? » s’exclama Livia.

Il s’agissait de l’armure qui avait repoussé Arroganz, celle qu’elle avait vue juste avant.

En prenant dans sa main droite une grosse arme en forme de hache, l’armure avait dirigé vers Livia sa main gauche.

C’est une main assez grande pour engloutir la tête de Livia qui s’était approchée d’elle. Des cylindres robotisés avec des bras étaient intervenus pour protéger Livia, qui ne pouvait pas bouger à cause de la peur.

Une voix étouffée s’était fait entendre de l’intérieur de l’armure. « C’est quoi, ces conneries ? »

C’était la voix rauque d’un homme.

L’armure avait repoussé les robots avec ses poings et avait encore une fois dirigé sa main vers Livia.

Livia ferma les yeux et baissa la tête. Non — Léon, aide-moi !

« Crois-tu que je vais te laisser faire ? » Celui qui avait aidé Livia n’était pas Léon.

Brad, utilisant l’une des armures prises aux pirates des cieux, avait foncé sur l’ennemi.

Cependant, l’adversaire s’était replacé en position de combat et n’avait été que légèrement repoussé sur le pont.

Avec l’armure de Brad, on aurait dit un enfant qui essayait de repousser un adulte. Il y avait une grande différence de taille.

Tandis que Livia, si surprise par la série d’événements qui s’était produite devant elle, avait oublié de respirer, le pirate des cieux attrapa Brad et le jeta plus loin.

« Ne sois pas arrogant, morveux ! » déclara le pirate.

L’armure de Brad avait roulé sur le pont.

Dès qu’il s’était levé et avait essayé de faire face à son adversaire, cette fois Greg et son armure étaient arrivés sur le lieu du combat. Muni d’une lance, il avait chargé et détruit l’armure d’un autre pirate des cieux.

« Aah, hors de ma vue ! » cria Greg.

Bien que la lance de Greg ait tenté de percer le ciel, elle n’avait pas pu passer à travers l’armure encombrante une fois qu’il avait attaqué le pirate dans son armure massive.

« Comme c’est solide ! » déclara Greg.

Le pirate des cieux avait sorti la lance logée dans l’armure et l’avait poussée plus loin sur le pont. Puis il avait ensuite frappé en plein sur l’armure de Greg.

Brad s’était levé pour protéger Livia, qui n’avait pas pu s’enfuir en raison de la terreur qu’elle ressentait à cause de cette bataille.

« Qu’est-ce que tu fais !? Baisse-toi ! » cria Greg.

« M-Mes jambes ne bougent pas, » répondit Livia.

Livia avait été immobilisée par la peur occasionnée par les combats d’armure se déroulant devant elle.

♥♥♥

J’étais dans les hauteurs des cieux.

Je m’étais fait frapper et j’avais riposté sur un pirate des cieux alors que j’étais vraiment en colère.

« Vous êtes sur le chemin ! » criai-je.

J’avais attrapé l’armure du pirate des cieux et je l’avais lancée vers les dirigeables des pirates des cieux.

Autour de moi, il y avait des armures flottantes provenant des pirates des cieux.

Ma respiration tremblait.

À l’intérieur de l’armure étroite, j’avais crié un ordre à Luxon. « Ne les tue pas. Saisis tout le monde ! »

Luxon s’était plaint de mon instruction. « Je dirais que c’est déraisonnable. C’est difficile à faire ça, et c’est le moins qu’on puisse dire. »

Quand j’avais déployé des drones successivement à partir d’un conteneur sur le dos d’Arroganz, ils m’avaient entouré comme pour me protéger.

Les pirates des cieux, qui avaient des fusils, criaient. « Monstre ! » « Qui est ce type ? », « C’est quoi ? », « Il a repoussé toutes nos balles — pas possible ! ». Tout en ignorant leurs conversations, je m’étais souvenu de ce qui s’était passé il y a peu de temps.

Le chef des pirates des cieux.

C’était un homme qui utilisait une grande armure et avait une prime sur la tête.

En général, les armures étaient minces. Des pirates des cieux qui avaient également une armure aussi mince s’étaient précipités vers moi à grande vitesse.

Cependant, le chef de ces ruffians avait utilisé une armure massive qui était aussi grande qu’Arroganz.

« Je veux capturer ce type dès que possible, » déclarai-je.

Luxon m’avait prévenu alors que je commençais à m’impatienter. « Maître, ton temps de réaction est plus lent qu’avant. Tes capacités de manœuvre et autres capacités se sont détériorées. »

— C’était bien le cas. J’avais clairement manqué d’entraînement.

« C’est de ma faute. J’étais trop occupé, » répondis-je.

« Non, c’est un problème lié à ton état mental, » répliqua Luxon.

L’armure grise et lourde d’Arroganz s’était envolée dans le ciel.

L’armure repoussait les balles tirées par les pirates des cieux. Mon armure était certainement la plus forte, capable de submerger les pirates des cieux à la fois en vitesse et en puissance.

J’utilisais une armure si forte, et pourtant je me débattais pour les vaincre.

J’avais sous-estimé mes adversaires.

Le chef des ruffians m’avait laissé à ses subordonnés et avait évité de me combattre.

Les pirates des cieux ne faisaient que m’entourer et n’attaquaient qu’avec leurs fusils.

C’était très gênant quand les ennemis volaient partout.

Je m’étais approché, j’avais attrapé l’un de mes adversaires et j’avais écrasé la tête de son armure. Des minables dans des armures..., je pouvais voir le visage effrayé du pilote pirate des cieux dedans.

« Combien de temps comptez-vous continuer comme ça ? Finissons-en tout de suite ! » déclarai-je.

« Maître, le chef des pirates du ciel a atterri sur le pont de Partenaire. De plus, Olivia est sur ce pont, » déclara Luxon.

« Quoi !? » criai-je.

Alors que j’étais surpris, un dirigeable pirate des cieux s’était tourné vers moi et avait tiré des boulets de canon l’un après l’autre.

Ils étaient entrés en collision contre Arroganz et avaient causé des explosions.

J’avais critiqué Luxon depuis l’intérieur de l’armure. « Pourquoi l’as-tu laissée sortir ? »

« Toutes mes excuses. Les robots ouvriers étaient temporairement déconnectés. Il semble que quelque chose ait causé des perturbations —, » répondit Luxon.

« Assez ! Nous devons tout de suite aller l’aider ! » déclarai-je.

Sur une projection devant moi se trouvait l’image de Brad et Greg défiant le chef des pirates des cieux.

Ils allaient avec résolution face à lui avec leur armure qui appartenait autrefois aux pirates des cieux et qui avait été réparée pour eux deux.

« Il semble que c’était la bonne décision de les faire participer. En ce moment, ils se battent pour défendre Olivia, » déclara Luxon.

Cette image — Livia étant protégée par les deux hommes — semblait naturelle et m’avait laissé une forte impression.

C’était une image que j’avais vue plusieurs fois dans le jeu, une scène où les garçons qui étaient des cibles de conquête défendaient la protagoniste.

J’avais penché la tête et j’avais ri. « — C’est vrai. N’est-ce pas comme ça que c’est censé finir ? Les cibles de capture et la protagoniste vont de pair ! Un individu de la foule comme moi à ses côtés, c’est une incohérence complète qui ne peut être acceptable ! »

« Maître ? » demanda Luxon.

« — C’est vrai. Ne le savais-je pas déjà depuis le début ? Je ne devrais pas m’en étonner en voyant ça, » déclarai-je.

J’avais pris une grande inspiration, j’avais serré les manches de commande devant moi et j’avais éteint la projection devant moi.

Je n’avais pas besoin d’avoir des pensées inutiles. Tout ce que j’avais à faire, c’était de mettre un terme à ce qui se passait juste devant moi.

C’est vrai, j’avais ma place dans le coin, et ce n’était pas autrement.

— Après tout, ne suis-je pas un simple individu de la foule, un Mob ?

N’était-ce pas présomptueux de ma part de penser que je pouvais me tenir aux côtés de la protagoniste — Livia ?

Ce n’était pas mon rôle.

« Augmente le rendement. Une fois que tu auras fait cela, utilisons ce qui se trouve dans le troisième conteneur, » déclarai-je.

« — Compris, » répondit Luxon.

Sentant peut-être que mon aura avait changé, Luxon ne parlait pas beaucoup. Qu’est-ce qu’il y avait ? Dis quelque chose. Je me sentais vraiment seul de ne pas l’entendre se chamailler avec moi.

Arroganz avait saisi deux hachettes dans le conteneur, une pour chaque main.

Tandis que chaque main tenait fermement les grandes hachettes, j’avais lentement relevé la tête vers le haut.

 

 

« — Écrasons-les, » déclarai-je.

+++

Partie 3

Livia s’était assise là où elle était.

Devant elle, Brad et Greg s’étaient effondrés devant l’armure du chef des pirates des cieux.

« B-Bon sang, » déclara Brad.

« Pourquoi est-il si grand, mais si efficace ? » demanda Greg.

Les deux hommes étaient encore en vie. Cependant, ils pouvaient à peine se lever.

Le chef des pirates des cieux tenant une grande hache dans la main droite alors qu’il tendait la main gauche vers Livia.

« Ça a pris du temps. Ma petite dame, tu es désormais notre otage, » déclara le pirate.

Livia avait réalisé qu’elle serait utilisée comme otage contre Léon, et elle avait tenté de s’enfuir. À ce moment-là, le chef des pirates des cieux avait enfoncé sa grande hache dans l’armure de Brad.

« — Gah ! » Brad avait fait entendre sa voix en raison de la douleur.

« Brad ! » cria Livia.

Une voix étouffée était sortie de l’armure du chef. « Si tu t’enfuis, je les tue. Maintenant, viens ici tout de suite. »

Les pieds frémissants, Livia se dirigea vers l’armure du chef, dont la main était tendue vers elle. Elle ne supportait pas de voir Brad être ainsi.

Elle avait honte d’avoir fait cela.

Je suis... un fardeau. J’ai seulement causé des ennuis à tout le monde, pensa Livia.

Quand elle avait versé des larmes de frustration, le chef des pirates des cieux, qui était là il y a un instant, avait été mis à terre.

Un coup de vent avait soufflé dans les cheveux et les vêtements de Livia. La cause de cette rafale était une armure grise.

« Léon ! » Livia avait laissé sortir une délicieuse joie, mais son expression s’était vite embrouillée. « — Hein ? »

L’Arroganz de Léon, tenant de grandes haches dans chaque main, coupa les bras de l’adversaire.

Arroganz avait son propre charme idiot lorsqu’il avait utilisé une pelle pendant le duel avec Julian et les autres, mais l’armure devant elle semblait maintenant sinistre.

Arroganz avait été construite pour le combat, et en voyant l’armure remplir cette fonction, le sourire de Livia s’était transformé en choc.

« Ne fais pas ça. Léon, non ! » cria Livia.

Léon balança ses deux bras alternativement, s’amusant avec le chef des pirates des cieux. Alors que son armure était progressivement découpée pièce par pièce, le chef avait fait un cri d’horreur.

« À-À l’aide ! Je me rends. J’ai dit que je me rends ! » cria le chef.

Léon avait souri.

« Se rendre ? Héhé, ne trouves-tu pas ça ennuyeux pour un pirate des cieux tristement célèbre ? Tu devrais faire preuve de plus de résistance jusqu’à la toute fin. Allez, montre-moi un peu d’esprit combatif ! » déclara Léon.

Il avait piétiné l’armure sous lui. Il avait donné des coups de pieds à plusieurs reprises, faisant pleurer le chef et mendier pour sa vie.

« Aidez-moi, s’il vous plaît ! Je vous en supplie. À l’aide ! » cria le pirate.

« Ne penses-tu pas que tu en demandes trop après avoir fait un tel saccage ? Tu es censé dire à tes subordonnés de se rendre en premier, non ? Allez, fais-le vite ou sinon tu pourrais mourir ! » déclara Léon.

Léon faisait face au chef des pirates des cieux, qui venait de combattre Brad et Greg avec aisance, comme un moucheron.

Face aux ordres de leur chef, les pirates des cieux avaient proclamé leur reddition. Cependant, Léon avait continué à détruire l’armure du chef. Arroganz avait arraché l’armure de l’adversaire et arraché son important cadre squelettique.

Voyant cela, Livia avait pensé que c’était effrayant.

Arroganz avait ensuite enfoncé sa main dans l’abdomen de l’armure de son adversaire, et avait sorti quelque chose de là.

Léon avait souri en voyant ce qu’il avait récupéré. « Je l’ai trouvé. »

Le chef des pirates des cieux avait parlé d’un ton triste. « R-Rends-moi ça ! C’est le précieux — »

« Ne comprends-tu pas ? Ce n’est pas le tien. C’est à moi à partir d’aujourd’hui ! Si tu as une plainte, viens donc me voir ! » déclara Léon.

Arroganz avait alors fait un coup de pied à l’armure comme si cela ne l’intéressait plus, et l’envoya rouler sur le pont.

Le chef avait fait un gémissement, mais il semblait vivant.

Il y avait de la fumée noire provenant des dirigeables des pirates des cieux, peut-être en raison des actions de Léon. Ils se maintenaient à flot, et certains pirates des cieux avaient tenté de s’échapper en sautant sur de petits bateaux.

La plupart des armures étaient tombées et flottaient sur la mer. En cas de chute, des objets ressemblant à des bouées de sauvetage étaient attachés à l’armure. Ils se gonflaient et flottaient sur la mer jusqu’à obtenir des secours.

Les pirates des cieux étaient sortis de leur armure et avaient levé les yeux vers le ciel avec des regards désespérés.

Livia s’était alors souvenue que Brad avait été blessé, alors elle se précipita vers son armure pour vérifier ses blessures.

« Je vais vous faire soigner tout de suite, » déclara Livia.

Brad, apparaissant depuis l’intérieur de l’armure, avait des sueurs froides et semblait souffrir énormément.

Cependant, il avait fait un sourire forcé devant Livia.

« M-Merci, » déclara Brad.

« Non, c’est ma faute si vous avez été blessé..., » déclara Livia.

« Ce n’est pas ça, » déclara Brad.

« Hein ? » s’exclama Livia.

« Greg et moi savions tous les deux dans quoi nous nous embarquions. Nous nous sommes battus pour vous protéger. Après tout, nous voulons devenir chevaliers. Si un chevalier n’est pas correct avec les femmes — ah, ça fait mal ! » déclara Brad.

Pendant la guérison du bras blessé de Brad, Livia s’était sentie soulagée d’apprendre qu’il ne lui en voulait pas. En même temps, elle se sentait terriblement pathétique.

Quand elle avait posé sa main sur les blessures de Brad, une lumière magique était apparue et cela l’avait guéri. Brad avait été impressionné lorsqu’il avait vu les blessures disparaître.

« Il semble que vous soyez douée pour la magie de guérison, comme Marie. Vous m’avez été d’une grande aide, » déclara Brad.

Livia avait posé une question en réponse à cela. « Marie peut-elle aussi utiliser la magie de guérison ? »

Comme il y avait peu de gens qui pouvaient utiliser la magie de guérison, Marie semblait être une personne précieuse.

Brad avait souri en se vantant. « Oui, c’est notre déesse. Toute blessure est un jeu d’enfant tant que Marie — . »

Pendant qu’il parlait, Brad avait perdu connaissance parce qu’il était soulagé.

Léon était sorti d’Arroganz en regardant Livia appliquer un mouchoir sur les blessures de Brad.

« Léon. E-Euh ! » déclara Livia.

Avant que Livia ne puisse dire quoi que ce soit, Léon avait souri.

Cependant, cela paraissait triste selon Livia. Cela n’était pas un sourire empli de joie, loin de là.

« Cela te convient bien. Après tout, tout était censé redevenir comme avant, » déclara Léon.

Elle se demandait de quoi il parlait.

Quand Livia essaya de se lever, Léon se tourna vers Greg. Une fois sorti de son armure, il avait pu voir qu’il n’avait pas été blessé.

Léon parla à Greg avec le sourire. « J’apprécie tes efforts. Dis-moi, n’es-tu pas assez fort ? »

« Est-ce censé être sarcastique ? En laissant ça de côté — désolé, j’ai cassé l’armure que je t’ai empruntée. »

« C’est très bien ainsi. J’en ai d’autres. Bref, peux-tu m’aider à porter Brad ? » demanda Léon.

« Est-ce qu’il va bien ? » demanda Greg.

Léon avait parlé à Greg, qui s’inquiétait pour Brad. « Ne t’inquiète pas. Ses blessures ont été guéries par Olivia. »

Livia avait saisi fermement sa poitrine avec ses mains.

— Son cœur semblait souffrir terriblement.

Ça lui faisait si mal qu’elle avait envie de serrer son cœur.

Elle s’était levée et avait essayé de crier quelque chose, mais sa voix ne pouvait pas sortir. Alors que Léon passait devant Livia dans un tel état, il n’avait même pas eu de contact visuel avec elle.

Une fois que lui et Greg avaient sorti complètement Brad de son armure, des robots étaient venus avec une civière sur laquelle ils avaient placé Brad.

Quand les trois individus étaient retournés à l’intérieur du dirigeable, Livia s’était mise à pleurer.

« Pourquoi ? — Appelle-moi Livia, » déclara Livia.

Elle s’était repliée sur elle-même et avait continué à pleurer.

♥♥♥

Le trésor des pirates du ciel était devant moi, mais ça ne m’intéressait pas.

J’avais placé le trésor que j’avais pris aux pirates des cieux dans un des entrepôts de Partenaire.

Même si j’avais trouvé quelques objets qui me rendaient nostalgique du jeu en plus du trésor en or et en argent, je m’étais vite séparé d’eux.

« J’en ai stocké beaucoup, » déclarai-je.

Luxon avait répondu en flottant à mes côtés. « Je n’envisage que tu puisses obtenir cette rémunération de la part de la famille Wein, mais je pense que la destruction d’un groupe de pirates des cieux et la capture de leur chef peuvent être des récompenses pour toi. Selon les normes du royaume, ce sera toute une fortune. »

Je n’étais pas intéressé à ce point à tout ça.

Que pourrais-je faire avec une telle somme d’argent ?

Tout cela n’avait aucun sens.

« Je suppose que je pourrais acheter un nouveau service à thé. Je ne sais pas quoi faire du reste, » déclarai-je.

Je pensais à cette image de Greg et Brad protégeant Livia — Olivia. C’était ainsi que cela devait idéalement être, mais il y avait une étrange discorde dans mon cœur.

Je m’étais tourné vers Luxon.

« Hé, as-tu trouvé des preuves qui relient la maison du comte aux pirates des cieux ? » demandai-je.

« En effet. J’ai trouvé plusieurs documents concernant des interactions entre eux, » répondit Luxon.

« Devrions-nous le dire au palais royal ? Il y a aussi l’affaire de la famille ducale Redgrave. Ce serait un bon scandale pour leur faction adverse, » déclarai-je.

« Un scandale, ou peut-être un point faible flagrant. Il est possible que la famille de comte vienne récupérer les pirates des cieux, » déclara Luxon.

« — Était-ce bien de ne faire que de les brutaliser ? » demandai-je.

Je me posais des questions en ce moment sur ce que j’avais fait jusqu’à présent.

N’ai-je pas été idiot d’avoir ce genre de puissance, mais de ne pas l’utiliser ?

C’est vrai. Un idiot.

J’ai été un idiot.

« Si les ordures comme eux disparaissaient, le royaume deviendrait peut-être un peu plus décent. Non, ça ne marcherait pas. Le royaume lui-même est un déchet, ou mieux encore, le jeu vidéo Otome lui-même est un déchet, n’est-ce pas ? » demandai-je.

Luxon, en me regardant sourire sans réfléchir, ne parlait pas avec son langage abusif habituel.

« Es-tu sûr de ça ? » demanda Luxon. « Je n’hésiterais pas à détruire le royaume, ou ce monde. Si tu me donnes les ordres, je peux les exécuter très bientôt. Après cela, il te sera également possible de créer un monde comme bon te semble, Maître. »

Un monde comme je l’entends ?

Ce serait la meilleure solution !

« Comme c’est gentil de ta part, » déclarai-je. « Et si on faisait un harem avec des femmes ? Peut-être rassemblé des elfes ou des filles bêtes à oreilles de chat. Que dirais-tu de cette fois, faire le genre de monde où les femmes sont traitées comme des déchets !? »

C’est alors que j’avais compris ce que je disais.

C’était la même situation, mais les positions des hommes et des femmes s’étaient inversées.

« — Ne suis-je pas en réalité aussi vile que les filles de l’académie ? » demandai-je.

« Tu connais probablement la réponse à cette question en toi. As-tu éclairci tes pensées après avoir exprimé ta colère sur les pirates des cieux ? » demanda Luxon.

Pas du tout.

Les sentiments refoulés se tortillaient à l’intérieur de mon cœur.

Je voulais les expulser immédiatement, mais je ne savais pas comment le faire.

Luxon m’avait réconforté. « C’est à propos d’elle, n’est-ce pas ? Je ne pense pas qu’Olivia te déteste, Maître. Cependant, l’instabilité émotionnelle — »

« Je le sais. Pensais-tu que j’étais en colère contre elle ? Pensais-tu que je la voyais comme une sorte de profiteuse ingrate ? » demandai-je.

« Très certainement, » déclara Luxon.

« Mais pour qui me prends-tu ? » demandai-je.

Quand elle était sortie, j’avais pensé : Qu’est-ce que cette idiote fait ? Cependant, d’un autre côté, j’avais pu voir l’esprit chevaleresque de Brad et Greg grâce à cela.

Ce qui s’y était passé était ce qu’aurait dû être la relation entre la protagoniste et les cibles de conquête. La situation idéale.

Je pense que c’est un développement majeur. Eh bien, c’était parfait ainsi. Je ne devais plus agir vis-à-vis de leurs rôles. Il était temps pour moi de redevenir une personne de la populace, un vulgaire Mob.

J’avais sorti le Collier Saint de ma poche.

« Dans ce cas, comment dois-je lui transmettre ça ? » demandai-je.

Plutôt que de le lui offrir en cadeau, je m’étais demandé qui serait le plus facile à raisonner et à le faire bien s’entendre avec Olivia. Brad ou Greg ?

Ce serait mieux si c’était l’un d’eux.

Je voulais par tous les moyens que les deux soient à ces côtés.

J’avais donc décidé qu’ils devaient retourner à la position qu’ils auraient dû occuper.

« J’ai décidé quoi faire du trésor, » déclarai-je.

J’avais fait ma propre conclusion et j’avais mis le collier dans ma poche.

Luxon m’avait alors informé de quelque chose. « Maître, il semble qu’une flotte de la famille du comte se rapproche. Et en plus de cela — il semblerait qu’un dirigeable de la famille du duc de Redgrave se dirige ici aussi. »

La journée d’aujourd’hui s’était avérée très turbulente.

+++

Chapitre 7 : Karma

Partie 1

Est-ce que les gens savent ce que le terme karma signifie ?

J’avais toujours pensé que c’était lié au destin ou au destin.

Toutes mes excuses pour le manque d’information. Mais de toute façon, le mot karma n’a-t-il pas déjà son propre sens ? Il a beaucoup de poids.

« Suis-je incapable d’échapper au karma d’un simple Mob ? » murmurai-je.

Comme pour mettre les choses au clair, Luxon m’avait corrigé d’une manière directe. « Le karma se rapporte à des actions commises dans une vie antérieure, n’est-ce pas ? Cause et effet — il y a des conséquences à ses actions. Je crois que ce que tu viens de dire est étrange. »

Est-ce que cette chose savait ce que ça fait d’être corriger après avoir dit une phrase cool ?

— C’est extrêmement embarrassant.

« Fait comme si je n’avais rien dit, » déclarai-je.

« À tes ordres, » déclara Luxon.

J’étais debout sur le pont.

Sous le ciel froid, il y avait trois dirigeables de la maison du duc qui volaient aux côtés de Partenaire.

En outre, nous étions confrontés à des navires de guerre — une flotte de cuirassés volants de la maison du comte.

En gros, la famille du comte voulait qu’on lui livre les pirates des cieux qu’on avait capturés.

La famille ducale se demandait s’ils n’étaient pas idiots de vouloir que nous leur donnions les pirates des cieux après qu’une maison sous leur tutelle ait demandé à être sauvée d’eux. C’était le genre d’attitude qu’ils avaient.

Le comte était désespéré, car il ne voulait pas que nous trouvions la preuve qu’il avait collaboré avec les pirates des cieux.

Cependant, cela n’était pas possible une fois que la maison du duc était arrivée, alors ils étaient venus à la place pour des discussions.

J’avais remis Olivia à Anjie, et elles étaient allées sur son propre dirigeable.

En voyant Olivia pleurer, Anjie s’était mise en colère et m’avait giflé pendant que j’avais eu droit à son regard noir.

« En laissant cela de côté, es-tu d’accord avec ce que tu as choisi de faire ? » demanda Luxon.

« J’ai confié les négociations à quelqu’un d’autre. Est-ce que j’ai l’air d’être quelqu’un de très doué en négociation ? C’est bien de laisser ça à la maison du duc, » déclarai-je.

J’avais ainsi demandé à la maison du duc d’avoir des négociations avec la maison du comte.

J’avais deviné qu’il y aurait quelques revendications après la fin des négociations.

J’étais riche en ce moment, donc ce n’était pas un problème particulier.

J’avais récupéré les armures, les dirigeables et le trésor des pirates des cieux tout en capturant les pirates des cieux eux-mêmes.

Il n’y avait rien qui pouvait mal tourner.

« Ce n’est pas ça, je parlais de l’exploit que tu as fait. Pourquoi en as-tu donné le mérite à Brad et Greg ? » demanda Luxon.

« Je leur serais reconnaissant de revenir à leurs positions d’origine, » répondis-je. « N’ont-ils pas l’air de personnes qui pourraient protéger Olivia ? Même si ce n’est pas le cas, ce sont quand même des gens fiables en cas d’urgence. »

L’histoire avait déjà beaucoup dévié.

J’avais peur de ce qui arriverait à l’avenir si je ne corrigeais pas au moins un peu la situation. Même si ces deux-là n’étaient pas revenus à leur position initiale, ce serait quand même mieux que ce qu’était leur situation actuelle.

Les deux avaient fait de leur mieux dans cette épreuve. J’avais trouvé que c’était plutôt bien pour moi.

« Tu coupes les liens entre Olivia et toi-même. Tu donnes tout le crédit à ces deux-là, et tu ne laisses que quelques objets pour toi. Les choses sont-elles redevenues ce qu’elles étaient à l’origine ? » demanda Luxon.

Cette chose n’avait-elle pas inclus le trésor et l’armure à l’intérieur du dirigeable dans ses calculs ?

« C’est suffisant. C’est assez pour moi. Je t’ai toi, après tout, » déclarai-je.

En y réfléchissant bien, Luxon était un trésor perdu qu’Olivia aurait pu trouver. Considérant que je lui avais volé un vaisseau spatial de classe triche, mes propres difficultés ne devraient pas être prises en compte.

Quand j’avais dit ça, Luxon n’avait rien dit.

« Anjelica s’est fâchée quand elle a vu qu’Olivia pleurait, » déclara Luxon.

« Une fille riche et choyée peut être difficile à satisfaire. Il semble qu’elle me déteste maintenant, » déclarai-je.

« Vas-tu aussi garder tes distances avec Anjelica ? » demanda Luxon.

« Je dirais que j’ai été trop proche d’elle jusqu’à maintenant, » répondis-je.

Je devais garder une distance raisonnable de tout.

Pendant que j’attendais sur le pont, la flotte de la maison du comte avait changé de direction et avait quitté les lieux.

Il semblait que les discussions étaient terminées.

 

♥♥♥

 

Dans un dirigeable de la maison du duc.

Livia avait été invitée dans une salle préparée pour Anjie.

Là, Livia s’était assise tout en berçant ses bras autour de ses genoux.

Anjie avait été étonnée par ce qu’elle avait entendu.

« C’est aussi en partie de ta faute, mais Léon est juste pathétique, » déclara Anjie.

Anjie était aveugle à ses propres lacunes, mais Livia les contemplait.

« Je suis une personne horrible. J’ai exprimé ma colère sur Léon et maintenant il me déteste, » déclara Livia.

Anjie avait tendu la main pour la réconforter, mais elle fit une pause à mi-chemin et s’arrêta.

Ai-je au moins les qualifications pour critiquer Léon et être amie avec Livia ? demandai Anjie.

Elle avait réfléchi à ce qu’elle avait dit et regretta ce qu’elle avait dit.

En conséquence, elle ne pouvait pas transmettre ses sentiments à Livia.

« Repose-toi un peu pour l’instant. Nous allons bientôt retourner à l’académie, » déclara Anjie.

Anjie ne savait pas quoi faire.

Livia n’était pas une adepte ni une amie qui lui était accordée, mais une amie qu’elle s’était faite par ses propres efforts. Cependant, Livia était une roturière, et elle ne savait pas comment interagir correctement avec elle.

La relation entre les trois s’était rompue.

 

♥♥♥

 

Le palais royal.

La suppression des pirates des cieux ayant été un succès, Greg et Brad étaient retournés dans la capitale royale et avaient été convoqués au palais royal afin de discuter de l’avenir.

Cependant, le représentant du gouvernement qui se trouvait devant eux était complètement désemparé.

Brad avait frappé le bureau.

« Qu’est-ce que vous avez l’intention de faire, aïe, ça me fait mal au bras, » cria Brad.

Son bras récemment traité souffrait de douleurs après avoir frappé le bureau.

Bien que Greg ait été étonné de voir Brad agir de cette façon, il avait regardé fixement le représentant du gouvernement.

« Ce n’est pas nous qui avons réprimé les pirates des cieux. Comme si nous pouvions accepter ce genre de récompense alors que nous n’avons fait qu’assister ! » déclara Greg.

La récompense pour les deux hommes était de les nommer officiellement chevaliers.

En outre, ils avaient reçu une rémunération pour la répression des pirates des cieux du Requin Ailé.

Brad protesta les larmes aux yeux. « Ne nous regardez pas de haut ! C’est Baltfault qui les a vaincus. Voulez-vous dire que vous allez le priver de sa réussite ? »

Le représentant du gouvernement avait été stupéfait.

« Ce serait troublant si vous n’acceptez pas. Le rapport du baron Baltfault dit que c’est lui qui vous a un peu aidé, vous deux. Et aussi, vous n’êtes pas des chevaliers et vous n’avez pas de grade ou de rang. Il serait naturel de se fier davantage au rapport de Baltfault puisqu’il est au-dessus du sixième rang et qu’il est baron. Mais, si quelque chose ne va pas, on pourrait faire une enquête. »

Le fonctionnaire du gouvernement avait bégayé sur certains de ses propos.

C’était déconcertant de voir que les deux hommes n’acceptaient pas leurs récompenses.

Normalement, les gens voudraient à la fois une reconnaissance et une rémunération.

Pourtant, dans une incroyable tournure des événements, les deux avaient refusé cela.

Si Léon était celui qui enlevait les réalisations de quelqu’un, alors le représentant du gouvernement ordonnait fermement la tenue d’une enquête. Cependant, Léon avait dit que c’étaient ces deux-là qui avaient accompli les exploits.

Le fonctionnaire voulait simplement que les deux soient obéissants et acceptent les récompenses.

Greg avait croisé les bras.

Cet idiot fait quelque chose d’étrange, pensa Greg.

Prenant une grande respiration, Greg avait tout raconté aux autorités gouvernementales.

« On n’a fait qu’aider. Celui qui a vaincu le groupe de pirates des cieux était Baltfault. Nous n’avons rien réalisé qui vaudrait la peine d’être reconnu. Tout au plus, nous étions sur le champ de bataille. Nous accepterions des récompenses pour la participation, mais rien de plus. »

Brad hocha la tête.

« Nous n’avons pas vraiment joué un rôle actif. On ne peut pas accepter ce genre de récompense. »

Le fonctionnaire du gouvernement avait poussé un soupir.

« On m’a interdit de vous le dire, mais le baron Baltfault prépare quelque chose avec vos familles. Peut-être qu’il veut que vos déséritages soient reconsidérées, » déclara le fonctionnaire.

Les deux individus avaient été surpris, et avaient vite fait des expressions compliquées.

« Pourquoi ferait-il ça !? » s’écria Greg.

Pendant que Greg se levait en raison de la surprise, Brad avait fait une grimace comme s’il ne comprenait pas.

« C-C’est vrai. Pourquoi aurait-il fait ça pour nous ? » demanda Brad.

Le fonctionnaire du gouvernement avait échangé des regards avec les deux étudiants tout en répondant.

« Je ne comprends pas les sentiments du baron, mais il a envoyé les fonds correspondants au palais royal. C’est quelque chose à propos d’un montant d’argent et de biens correspondant à vos ménages. Pourquoi ne pas simplement se conformer et accepter les récompenses ? »

Après avoir dit qu’ils pourraient lui rendre la pareille à l’avenir, le fonctionnaire avait quitté la salle.

 

♥♥♥

 

La cour du palais royal.

Greg et Brad étaient assis sur un banc.

Ni l’un ni l’autre n’arrivaient à comprendre leurs sentiments.

Greg avait un visage mécontent, et Brad avait baissé sa tête avec un visage légèrement sombre.

Julian était apparu devant les deux dans un tel état.

Il s’était précipité après les avoir repérés.

Il avait un visage un peu épuisé, mais il avait montré un sourire éclatant après avoir vu les deux autres hommes.

« Vous deux, j’ai appris la nouvelle ! » déclara Julian.

Il semblait qu’il avait entendu parler de leurs exploits. Les deux autres avaient fait des expressions complexes.

« Votre Altesse ? »

Tandis que Brad levait la tête, Julian s’excitait et commençait à parler.

« Il semble que vous ayez réussi à supprimer les pirates des cieux ! En plus, vous l’avez fait devant ce Baltfault ! N’est pas ce qui fait que c’est notre victoire ? J’ai même entendu dire que vos familles ont une meilleure opinion de vous deux maintenant que cette affaire a été révélée. Vous êtes peut-être sur le point de redevenir héritiers, » déclara Julian.

Greg parla d’une voix basse vers un Julian content. « Ce n’est pas ça. On ne pouvait pas gagner contre lui. Il a à la fois de la force et de l’esprit. De plus, nous avons perdu en termes d’endurance. »

Brad ne s’y était pas opposé. « Votre Altesse, nous avons pris une décision. »

« Qu’avez-vous décidé ? » demanda Julian.

Brad et Greg s’étaient levés.

« Nous voulons gagner contre Baltfault. Ce n’est pas comme si notre but était sa défaite. Ce que nous voulons, c’est gagner en tant qu’homme, » déclara Brad.

« C’est vrai. On ne peut pas rivaliser avec lui à ce rythme. C’est un chevalier incroyable. Dès le début, nous n’étions pas des individus qui pouvaient être ses adversaires, » déclara Greg.

Les deux, pensant qu’ils ne pouvaient pas simplement continuer à se prendre la tête, avaient bientôt commencé une nouvelle ligne d’action.

Brad avait fait une demande à Julian.

« Votre Altesse, pourrais-tu organiser une rencontre avec la reine ? » demanda Brad.

« Mère ? Je pense que je peux faire en sorte que ça marche, mais à quoi penses-tu ? » demanda Julian.

Greg avait fait un sourire maladroit.

« Nous avons reçu tellement de choses. On ne peut pas être des hommes si on ne rend pas un service, » déclara Greg.

+++

Partie 2

Était-ce un cas de retour de faveurs avec dépit ?

J’étais à l’académie, où les cours reprendraient demain.

Après avoir pu revenir à temps et regagner ma chambre dans les dortoirs des garçons, j’avais saisi une lettre provenant du palais royal.

« Brad, Greg ─, je vois. Est-ce qu’ils me détestent autant ? » demandai-je.

En raison de la manière dont je l’avais tenue avec ma main tremblante, cela avait créé un pli dans la lettre.

Il disait que j’avais été autorisé à être « promu au cinquième rang ».

Mon sixième rang au sein de la cour royale avait encore progressé pour arriver au cinquième rang.

La répression des pirates des cieux avait été attribuée à Brad et Greg, et donc cela ne pouvait en être la cause. Il était également impossible que ce soit à cause de ce que j’avais fait pour les avoir aidés à se réconcilier avec leurs familles. Je ne pouvais pas y croire.

« Qui est la personne qui tire les ficelles ici ? Je-je ne peux pas permettre que cela se produise. Pourquoi suis-je au cinquième rang ? Mon père est en bas du sixième rang, alors que va-t-il se passer maintenant que j’aurais deux rangs au-dessus de lui !? »

Avais-je été promu pour quelque chose dont on pouvait se réjouir ?

Incorrect. Dans mon cas, cela ne me ravissait pas.

Le fait d’être promu signifiait assumer de nouvelles responsabilités.

Je voulais me confiner sur mon territoire et vivre sans soucis, mais je ne savais pas quoi faire maintenant que j’avais été promu.

Avec un rang suffisant dans la cour royale, on se ferait appeler pour différents cas.

Je ne voulais pas m’impliquer dans le palais royal, alors j’avais donc aidé ces deux-là. Maintenant, j’étais promu sans même savoir la raison.

Normalement, il faudrait accumuler plus de succès avant d’être promu par le palais royal. Avec des contrôles rigoureux sur la taille du territoire, le palais royal était strict lorsqu’il s’agissait d’élever le rang d’une personne.

Alors que je ressentais de la rancœur pour ce traitement déraisonnable, Luxon se tourna vers moi et jeta un coup d’œil à la lettre.

« Je n’ai jamais pensé que tu serais promu. Tu es vraiment doué pour sortir de mes attentes, Maître, » déclara Luxon.

« Que veux-tu dire par là !? Je ne pensais pas non plus que je serais promu ! Il n’y avait rien du tout que j’ai fait pour être promu ! Il y aura beaucoup de gens qui voudront savoir comment j’ai été promu ! » déclarai-je.

En premier lieu, il était très difficile d’obtenir une promotion au sixième ou cinquième rang. Il était impossible d’obtenir une promotion en réprimant les pirates des cieux qu’une seule fois.

Il était nécessaire de réaliser de grandes réalisations, comme accomplir des actes énormes sur le champ de bataille ou servir pendant de nombreuses années.

Alors pourquoi avais-je été promu !? D’autres personnes auraient dû être promues à la place !

Tandis que je faisais moi-même une clameur, j’avais entendu un son de frappe.

Quand j’avais ouvert la porte, un membre du personnel des dortoirs des garçons s’était tenu là nerveux. Le membre du personnel était une femme et elle avait incliné la tête devant moi.

« Baron Baltfault. Une lettre et un cadeau sont arrivés pour vous, » déclara-t-elle.

« Une lettre et un cadeau ? » demandai-je.

« T-Tout à fait. Nous ne pouvons pas les livrer dans votre chambre, ils ont donc été rangés à l’extérieur, » déclara la femme.

« À l’extérieur ? » demandai-je.

Une fois que le membre du personnel avait ouvert la voie vers le cadeau, il y avait une moto aérienne devant moi.

C’était une moto extravagante et volumineuse.

J’avais vite compris que c’était coûteux.

La moto aérienne semblait plus chère qu’une armure classique, et la lettre avait été envoyée par la « famille Atlee ».

J’avais sorti la lettre et l’avais lue.

« Aaaaaauuuuuuuuuuuugh ! »

Quand j’avais hurlé, les épaules de la membre du personnel proche de moi avaient tremblé.

Le contenu de la lettre était des excuses.

La lettre avait été envoyée par la famille Atlee, la maison de Clarisse, et c’était des excuses pour ce qui s’était passé au festival de l’école, avec un mot de remerciement pour avoir rendu la vivacité à leur fille. Il semblerait que c’était la raison pour laquelle la moto aérienne était là.

Comme les garçons aspiraient au moins un peu aux motos aériennes, elles faisaient des cadeaux agréables.

Cependant, le problème était ce qui était venu après cela.

« En aucune façon. Cela ne peut pas être réel. Est-ce que tout le monde me déteste autant ? » demandai-je.

Voyant que je pleurais, la membre du personnel avait incliné la tête, puis elle avait dit quelque chose, et elle avait pris la fuite.

Les larmes coulèrent sur la lettre, maculant le texte.

Il y avait plus dans la lettre.

« Puisqu’on nous a dit que vous vouliez attendre un moment avant d’être promu, une promotion du cinquième rang à un rang plus élevé vous attend à la fin de vos études, » c’était ce que ça disait.

La famille Atlee était une famille importante dans la cour royale.

La famille avait des personnalités distinguées, telles que des ministres, et avait un rang élevé dans la cour royale. Peut-être que leur fille avait ressenti un sentiment de gratitude envers moi et avait dit que je devrais être promu. Cependant, le fait d’avoir juste la moto aérienne aurait été bien !

« Pourquoi !? Pourquoi les gens essaient-ils de me promouvoir !? C’est bizarre ! Ne savent-ils pas que je suis mortifié par tout ça !? Comment pourraient-ils faire des choses aussi cruelles ? Je ne suis qu’un humain ! » criai-je.

Un Luxon flottant avait inséré un cordon dans la moto aérienne.

« Ce moteur est différent de la moto aérienne que tu as utilisée au festival de l’école. Les pièces ont été soigneusement conçues et c’est assez superbe, » déclara Luxon.

« Que fais-tu ? » demandai-je.

« Je modifie et en prends le contrôle, » déclara Luxon.

On aurait dit qu’il faisait quelque chose de cruel avec la moto aérienne. Luxon ressemblait à un méchant.

Je m’étais effondré à genoux et j’avais regardé la moto aérienne.

« Bien. Allons en voyage. Lançons-nous dans une aventure vers un pays inconnu, » déclarai-je.

« Tu as des cours à partir de demain, donc c’est impossible, » répliqua Luxon.

« C’est vrai. Bon sang ! » dis-je.

Pourquoi devais-je tant souffrir ? Il y avait tellement d’autres personnes qui souhaitaient réellement être promues !

Cependant, je ne voulais pas être promu !

◇◇◇

En revenant de sa maison, Chris affichait un visage fatigué.

Chris, qui avait presque été séparé de sa famille, avait été convoqué afin de s’occuper de certaines procédures et de lui faire un sermon.

On avait dit à Chris de ne plus jamais montrer son visage à la maison, et même s’il était prêt à le faire, c’était toujours très intense pour lui, ce qui le fatiguait.

Ce gars de Baltfault, pourquoi est-il assis comme ça ? se demanda Chris.

Quand il revint dans les dortoirs des garçons, il avait vu Léon assis sur le sol, sans force, et sans parler.

Quand il était revenu dans sa chambre, une lettre avait été posée là.

Quand il avait pris la lettre au sol, il avait vu qu’elle venait de Marie.

Avec un sourire, Chris ajusta ses lunettes et lut la lettre.

« Marie est-elle allée dans un donjon pendant les vacances ? Euh, est-ce qu’elle va bien ? » demanda Chris.

La lettre disait que lorsqu’il reviendrait, ils devraient se rencontrer, alors Chris se dépêcha de remettre en ordre sa tenue et se précipita hors de sa chambre afin de retrouver Marie.

La lettre disait qu’elle voulait lui montrer quelque chose.

Chris, oubliant ce qui se passait chez lui, alla rencontrer Marie.

 

◇◇◇

C’était le lendemain.

Je m’étais effondré sur mon bureau avec un regard désespéré.

Pendant la pause, Daniel et Raymond s’approchèrent de moi.

« Tu as un air de ne pas aller bien, » déclara Daniel.

« Pourquoi ne pas lui remonter le moral ? » demanda Raymond.

Peut-être avec les rumeurs qui se propageaient déjà, sur le fait que Brad et Greg, avaient réussi à réprimer les pirates des cieux, car ils étaient devenus populaires auprès des filles. Cependant, il n’y avait pas une once de louange dirigée vers moi.

Olivia et Anjie ne m’avaient pas contacté, donc il n’y avait aucune présence féminine à mes côtés.

« Je ne voulais pas être promu, » déclarai-je.

Daniel avait compris et il fit un sourire empli d’inquiétude.

« Je sais ce que tu ressens. Les choses se compliquent lorsque ton rang est élevé. Ton rang est au niveau où tu auras des personnes sous ta tutelle. Tu auras aussi des serviteurs et tu devrais rassembler une flotte pour diriger en tant que seigneur féodal, » déclara Daniel.

Avoir un rang élevé exigeait une quantité de travail correspondante.

Comme Daniel l’avait dit, lorsque les barons atteignaient le sixième rang, il leur était suggéré d’envoyer des dirigeables, même un seul, pendant la guerre. Cependant, c’était obligatoire pour les grades supérieurs.

Ceux des rangs les plus élevés avaient l’obligation d’envoyer un potentiel de guerre approprié.

Il y avait beaucoup de nobles qui méprisaient cela et ne voulaient pas être promus.

À l’autre bout du spectre, les nobles qui visaient une promotion s’affalaient en accumulant des dirigeables.

Raymond tourna son attention vers des filles proches.

Les filles qui me regardaient semblaient avoir des expressions faciales très complexes.

« Cependant, s’il est certain que tu seras dans le cinquième rang, n’aurais-tu pas moins de difficulté à te marier, non ? » demanda Raymond.

Mariage...

Je suppose qu’il avait raison. C’était la raison pour laquelle nous étions à l’académie.

« Aah, c’est vrai. Tu as vraiment raison, bien que tout soit gênant, » déclarai-je.

Raymond avait souri.

« Il y aura des sorties sur le terrain à un moment donné, et quand cela se produira, il se peut même que des filles te contactent. Je t’envie, » déclara Raymond.

Si une fille me contactait à ce moment-là, c’était le genre de fille qui disait en gros « Je ne suis ici que par votre statut ».

Non, attends ! Je me suis trompé. C’étaient les seuls types de filles dans cette académie.

Daniel semblait découragé.

« Il semble donc que je serai dans un groupe différent de toi. Quel malheur ! » déclara Daniel.

L’académie effectuait une visite sur le terrain chaque année.

Les trois années allaient voyager à l’unisson, mais il y avait trois destinations différentes. Les destinations tournaient chaque année, Daniel, Raymond et moi en avions des différentes.

L’ensemble des élèves de l’école avaient été divisés en trois groupes, chacun profitant de sa propre sortie sur le terrain.

Dans le jeu, la protagoniste était allée à la même destination que la cible de conquête qu’elle visait, ce qui lui donnait une chance de gagner des faveurs. En outre, il existait des objets qui ne pouvaient être récupérés qu’à cet emplacement.

Ma destination était une île flottante contenant un objet qui avait éveillé mon intérêt.

« Attendez-vous à des souvenirs, » déclarai-je.

Quand j’avais dit cela, les deux hommes avaient répondu : « Nous les attendons avec impatience, » en souriant.

C’était ma vie quotidienne qui ne changerait pas.

Je pensais que c’était très précieux en raison de ma vie antérieure. Dans mon passé, je n’avais pas remarqué à quel point ce genre de choses était luxueux.

Raymond m’avait regardé.

« Léon, parlons de ces deux personnes qui étaient sur ton dirigeable. Pourquoi ne t’excuses-tu pas et ne te réconcilies-tu pas avec elles ? » demanda Raymond.

« Pourquoi me fais-tu passer pour le méchant ? » demandai-je.

Daniel était surpris.

« Eh bien, n’étais-tu pas la cause du problème, Léon ? » demanda Daniel.

« Il a raison, » Raymond était d’accord avec ça.

Il semblerait que je devais avoir une discussion approfondie avec ces deux-là quant au genre de personnes qu’ils pensaient que j’étais.

+++

Partie 3

C’était le jour de la sortie scolaire.

Le dirigeable préparé était assez luxueux.

Après tout, c’était un paquebot de luxe.

Nous nous dirigions vers une île flottante chaude se trouvant dans le sud.

C’était l’été là-bas, une saison différente de la capitale. Il s’agissait d’une île populaire en tant que destination touristique.

« Je suppose que c’est comme l’hémisphère nord et l’hémisphère sud. Même si..., » murmurai-je.

J’avais entendu dire qu’il s’agirait d’une sortie éducative, mais tout ce que j’avais pu voir, c’était des étudiants qui s’amusaient sur le paquebot volant.

Je me promenais en ce moment dans le casino avec un élève de troisième année, Rukul, qui faisait partie du même groupe social que moi.

« Ils ont dit que ce serait une sortie sur le terrain, mais la classe est en train de déconner. L’île flottante vers laquelle nous nous dirigeons est une attraction touristique, ce sera donc comme vivre un festival. Il y aura une atmosphère unique et ce sera très amusant, » déclara Rukul.

« Un festival ? » demandai-je.

« Il y a cette aura particulière que tu ressens lorsque tu es dans un pays étranger. Les filles portent des yukatas et s’amusent au festival. Les garçons qui peuvent escorter ces filles peuvent réduire considérablement leur distance. Tu devrais aussi faire de ton mieux, Léon, » déclara Rukul.

Je vois. Si quelqu’un veut se marier, il devra travailler d’arrache-pied à cette occasion.

Mais même ainsi, les filles populaires avaient déjà un bon nombre de garçons les entourant.

D’autres filles étaient entourées de serviteurs exclusifs et étaient choyées par eux.

Ce qui avait attiré mon attention, c’est Anjie qui parlait au comptoir. Ses partisans peu fiables essayaient frénétiquement de la divertir, mais ils semblaient avoir des problèmes de ce côté-là.

En regardant ailleurs, je pouvais voir Olivia, qui semblait être morose, ne profitant peut-être pas de l’ambiance du casino.

Rukul m’avait parlé. « Tu as choisi des partenaires difficiles. »

« Qu’est-ce que tu racontes ? Je ne suis pas dans une position où je peux aller auprès d’elles, » déclarai-je.

« Eh bien, je suppose que oui. Nous avons tous nos propres partenaires avec lesquelles nous devons être. La même chose vaut pour les filles. Les choses se compliquent lorsque tu choisis une partenaire avec laquelle tu ne corresponds pas. Bien que je suppose que je n’ai pas besoin d’expliquer pour que tu comprennes cela, non ? Il suffit de regarder Son Altesse et les autres, » déclara Rukul.

En parlant d’eux, le prince et les autres étaient éparpillés un peu partout.

Julian et Jilk étaient ensemble, mais Marie était avec Brad et Greg.

Rukul avait repéré Chris. « Oh, il y a l’épéiste expert. »

Il jouait au poker et, même s’il semblait avoir gagné une partie, il n’avait pas l’air heureux.

Il quitta son siège et partit ailleurs.

Il n’était pas avec Marie et les autres et semblait s’ennuyer du fait d’être seul.

« Est-ce que Chris est seul ? » demandai-je.

Cependant, les filles avaient alors essaimé autour de lui.

« Chris, à quoi vas-tu jouer cette fois-ci ? »

« Pourquoi ne pas nager ensemble sur la piscine du pont ? »

« Oublie-la, allons manger... »

Les filles s’approchaient de lui, mais il laissa échapper un seul soupir. Même s’il prenait ce genre d’attitude, les filles semblaient très ravies.

Si j’étais celui qui avait soupiré, elles me regarderaient avec une veine sur le front.

Rukul m’avait posé une question. « Es-tu prêt pour la roulette ? »

« Non, j’ai une doctrine contre le jeu, » répondis-je.

Rukul était étonné. « Hein ? »

Son visage m’avait dit qu’il pensait que je mentais. Cependant, je détestais vraiment les jeux de hasard. Pourquoi se battre sans savoir si je gagnerais ou perdrais ? C’était idiot.

─ J’étais un gars qui n’avait parié que dans des matchs pour lesquels je savais que je gagnerais.

 

◇◇◇

Il y avait un entrepôt dans le paquebot de luxe allant en direction de l’île flottante du sud.

Deux filles se parlaient en secret.

« Nous avons des problèmes si nous ne le faisons pas correctement ! »

« C’est la fille d’un ménage de duc dont nous parlons, alors on ne peut rien y faire, n’est-ce pas ? »

Les deux étaient des filles qui avaient suivi Anjie.

Après le tumulte du duel pendant les vacances d’été, les partisans d’Anjie avaient désespérément besoin de regagner la confiance d’Anjie.

Cependant, parmi certains partisans, il y avait des gens qui faisaient des mouvements menaçants.

Ces deux filles étaient dans ce cas.

« Ma famille a abandonné le ménage du duc. »

« De même avec la mienne. Après tout, la faction du prince héritier s’est effondrée. La famille du duc de Redgrave est maintenant en déclin. »

Avec Julian perdant son poste, la faction du duc qui l’avait soutenu avait perdu une partie de ses soutiens.

C’était une évidence puisque Julian, l’objectif et l’épine dorsale de la faction, avait été déshérité.

Ceux qui voulaient obtenir des bénéfices si Julian devenait roi à l’avenir quitteraient naturellement la faction.

Ces deux filles étaient parmi ces personnes.

« Comment utilises-tu cela ? »

« Il suffit de tirer la ficelle et de la jeter à l’extérieur. Cela se démarquerait sur le pont, alors on nous a dit de le lancer ailleurs. »

Elles avaient un objet étrange dans la main.

Une fois qu’elles avaient tiré la ficelle d’un objet cylindrique, de la fumée en était sortie et elles l’avaient rapidement jetée à l’extérieur du dirigeable.

« Que penses-tu que cela va faire ? »

« Tu en penses quoi ? »

Ne sachant pas ce qui venait de se passer, les deux filles quittèrent l’entrepôt et retournèrent à l’endroit où se trouvait Anjie.

 

◇◇◇

La sortie scolaire.

Une fois que Livia était arrivée sur l’île flottante et avait emprunté un yukata, elle marchait dans les rues le soir.

Cela aurait normalement été dangereux, mais c’était aujourd’hui le jour d’un festival sur l’île flottante.

Les stands étaient alignés et la lumière des lanternes en papier rouge créait une ambiance unique.

« Comme c’est beau ! » murmura Livia.

Il y avait les sons de tambours et de flûtes.

Il y avait des voix d’individus qui s’amusaient.

L’atmosphère était complètement différente de celle des festivals de sa ville natale.

Livia, qui avait l’impression de vivre dans une nouvelle culture, avait marché seule dans le festival.

Elle n’avait pas parlé à Léon depuis la répression des pirates des cieux. Le fait de parler avec Anjie était également difficile et pendant ce temps, la distance entre eux s’était encore élargie.

Anjie participait également au festival, mais était entourée de ses partisans et ne pouvait pas bavarder avec elle.

Il y avait le parfum de la sauce salée sucrée.

Il y avait aussi l’odeur de bonbons sucrés.

Il y avait divers endroits pour s’amuser, y compris un endroit pour s’entraîner au tir.

Livia avait regardé fixement un stand pour attraper des poissons rouges, puis avait été émue par un feu d’artifice explosant dans le ciel. Elle avait également surpris par les bruits aigus qu’ils avaient émis — mais elle avait senti profondément dans son cœur qu’elle ne s’amusait pas.

Elle avait déjà aperçu Anjie, mais alors qu’elle se promenait à la recherche de Léon, elle ne pouvait pas non plus trouver Anjie.

Depuis cet incident, elle n’avait pas pensé à chercher ses amis.

Elle se sentit menacée après l’affaire avec Cara.

« Devrais-je même être ici ? » demanda Léon.

Elle s’était sentie ravie quand Léon lui avait dit auparavant que c’était bien pour elle d’être à l’académie.

Elle se sentait embarrassée et pathétique après lui avoir dit des choses si extrêmes.

Pourquoi ai-je même priorisé les opinions d’un étranger ? se demanda-t-elle.

Elle ne l’avait pas comprise elle-même, mais elle ne s’était pas amusée ces derniers temps.

Alors qu’elle errait sans but, elle s’était séparée du lieu du festival.

Ah, si je ne reviens pas ─, pensa-t-elle.

Cependant, elle avait entendu les voix de ce qui ressemblait à des gens qui se disputaient.

Les voix se chamaillaient.

« Écoutez, donnez-les-moi ! »

« N-Non ! Je ne vous les donnerai pas ! Pas même si vous êtes noble ! Arrêtez ! »

En entendant cette voix, Livia avait sursauté.

Elle avait pensé qu’un étudiant de l’académie causait des problèmes aux locaux.

« E-Euh ─ ! » murmura Livia.

« Que fais-tu ici !? » s’exclama une autre femme.

Cependant, Livia n’était pas la seule, Anjie s’étant également précipitée avec son yukata légèrement désordonné.

Les deux se regardèrent avec surprise, puis se tournèrent maladroitement vers la personne qui causait des problèmes.

« Léon ? » s’exclama Livia.

« Que fais-tu en ce moment ? » demanda Anjie.

Malheureusement, celui qui avait causé des problèmes était bel et bien Léon.

Léon jeta un coup d’œil autour de lui.

« C-C’est..., » s’exclama Léon.

Ensuite, l’habitant du coin, un homme portant un masque, avait demandé de l’aide aux deux femmes.

« A-Aidez-moi. Ce noble m’a dit de lui donner tout ce que j’avais, » déclara l’homme au masque.

Les deux filles regardèrent Léon tandis que l’homme s’accrochait toujours à lui. Il semblait à un noble diabolique essayant de voler des biens à une personne faible.

Bien sûr, Léon s’était aussitôt expliqué.

« V-Vous vous trompez ! Je lui ai dit de me donner ce qu’il avait parce que j’achèterais tout son stock ! J’ai l’argent pour ça ! » déclara Léon.

L’homme secoua la tête.

« Non. Il y a des gens dans le festival qui ont hâte de voir ça ! Peu importe l’argent que vous avez, je ne vous laisserai pas priver tout le monde de leur plaisir ! » déclara l’homme.

En regardant ce que l’homme avait, il y avait de petits objets inconnus enveloppés dans du papier blanc.

Ils étaient disposés dans une boîte, prêts à être vendus.

Anjie avait demandé à l’homme à leur sujet. « Qu’est-ce que c’est ? »

Peut-être ravi de son intérêt, l’homme l’expliqua d’une voix joyeuse.

« Regardez. Ce sont des charmes faits par ma grand-mère à la maison. Ils ont la chance de vous rendre populaire. Ils sont dissimulés parce qu’ils varient. Ce que vous obtenez dépend de votre chance. »

Léon avait aussitôt approché l’homme souriant par-derrière.

Il tenait un rouleau de billets de banque.

« Alors, vendez-les. Je vais les acheter tous. Oh, j’ai compris. Je vais les acheter dix fois plus cher, » déclara Léon.

Le persistant Léon avait préparé beaucoup d’argent en disant qu’il achèterait tout.

Au contraire, l’homme avait crié.

« Qu’est-ce qui vous arrive !? Ce n’est pas une question qui peut être réglée avec de l’argent. C’est pour que tout le monde sourie ! » déclara l’homme.

Il voulait se faire plaisir en vendant des charmes aux personnes profitant du festival.

L’homme n’avait pas cédé.

Léon avait sorti une pochette contenant des pièces d’or.

« Regardez, comment est-ce là ? C’est des pièces d’or. Il y a vingt pièces à l’intérieur. Je vais aussi offrir cela, » déclara Léon.

L’homme avait réfléchi un instant, mais secoua la tête.

« C’est ma grand-mère qui les a créées pour donner de la joie à tout le monde. Je ne reculerai pas là-dessus ! » déclara l’homme.

Léon avait fait un sourire en lui parlant.

« Vous avez du culot. J’aime ça ! Dans ce cas, je vais préparer une pièce en or blanc. Et comme ça ? » demanda Léon.

Malgré l’augmentation constante du prix de Léon, l’homme masqué résista.

« Comme je l’ai dit, je ne peux pas le faire ! » déclara l’homme.

Anjie attrapa Léon par l’oreille.

« Aie ! Ça fait mal, mademoiselle Anjelica ! » déclara Léon.

« Tu n’as pas besoin de m’adresser formellement. Laisse tomber les honorifiques. Quoi qu’il en soit, vous pouvez y aller. Nous allons nous en occuper, » déclara Anjie.

L’homme les remercia tout en s’accrochant à son importante marchandise.

« Merci ! » déclara l’homme.

L’homme avait quitté les lieux et s’était dirigé vers le lieu du festival, disparaissant dans la foule. Alors que son oreille était encore pincée, Léon tendit la main tout en se lamentant.

« Attendez ! Mon objet ! » pleura Léon.

Livia ne savait pas comment s’adresser à Léon après avoir agi de la sorte.

+++

Chapitre 8 : Principauté

Partie 1

Il y avait un sanctuaire un peu éloigné du lieu du festival d’été.

Assis sur l’escalier menant là, j’avais baissé la tête et versé des larmes de frustration.

Était-ce étrange d’avoir des festivals d’été et d’autres éléments du Japon ici ? Ne vous plaignez pas à moi. Je pensais que c’était étrange, mais c’était le monde fou d’un jeu étrange. Ceux qui pensaient que ce serait logique auraient tort.

« Je voulais les charmes, » murmurai-je.

Même maintenant, j’avais toujours le désir de poursuivre le gars et de tout lui acheter. Cependant, Anjie et Olivia ne l’avaient pas autorisé.

Elles avaient veillé sur moi.

 

 

En me voyant très déprimé, les deux filles semblèrent repenser à leur position.

« E-Est-ce que tu les voulais autant ? » demanda Anjie.

Anjie avait soigneusement examiné mon expression faciale.

Il semblait qu’elle s’était échappée de ses partisans.

Ils essayaient frénétiquement de regagner la confiance d’Anjie. Cependant, ils agissaient de manière tout à fait égoïste, puisqu’ils l’avaient déjà abandonnée à un moment critique.

Cependant, mis à part cela, il y avait la question des charmes.

« J’attendais vraiment ce jour avec impatience. Je ne pouvais même pas dormir la nuit dernière, » déclarai-je.

J’avais essuyé mes larmes.

Était-ce un jeu d’acteur ? Eh bien non, je pleurais vraiment de frustration !

Oliva avait commencé à me parler, mais elle avait parlé d’une manière très maladroite.

« M-Mais, je ne pense pas que tu devrais faire ce que tu as essayé de faire. Je parle du fait de tout acheter avec de l’argent, » déclara Olivia.

Je comprenais ce qu’elle essayait de dire, mais j’avais trouvé cela étrange de nier la capacité d’acheter des biens avec de l’argent.

« Je paie avec de l’argent, alors pourquoi cela ne va pas ? J’aurais même pu les acheter au centuple, » déclarai-je.

Si les charmes avaient le même effet que dans le jeu, je voulais les acheter à un prix cent fois supérieur.

L’objet que je voulais collectionner sur cette île flottante était un charme de cet homme masqué.

Cependant, je ne saurais pas le contenu de ce que j’achèterais.

Dans le jeu, c’était complètement aléatoire, et même si on obtenait la paille la plus courte, ils recevraient quand même un « Charme de bonne chance ».

Le charme de la fortune de la guerre était meilleur que cela, améliorant les capacités liées au combat et augmentant le taux de croissance des statistiques physiques.

Le jackpot était un « élément de protection divine » lié à la magie. Cette chose avait l’effet de pouvoir augmenter le pouvoir magique.

Le taux de croissance des statistiques magiques augmenterait, et toutes les compétences augmenteraient également.

C’est pourquoi j’avais tiré quelques ficelles à mon arrivée pour pouvoir me rendre sur cette île flottante pendant l’excursion. Qu’est-ce que j’avais fait ? J’avais juste dû soudoyer des professeurs.

Comme les objets obtenus sur cette île flottante augmentaient les niveaux, j’avais contesté le donjon le moins possible à l’académie. Et pourtant ─.

Mes plans pour devenir le personnage le plus fort avaient été ruinés.

Anjie et Olivia affichaient toutes les deux une expression d’inquiétude.

Il semblait qu’elles ne pensaient pas que je pleurerais vraiment.

Alors que je reniflais et pleurais, le festival d’été approchait de sa dernière étape et l’homme masqué revint.

Il semblait que presque tous ses articles avaient été vendus.

« Ah, vous voilà. Monsieur le Noble, il en reste deux, alors voilà, » déclara-t-il.

Je m’étais levé et j’avais acheté les deux charmes.

« S’il vous plaît, soyez le bon ! » murmurai-je.

« Euh, en fait, il n’y a aucun facteur de gain ou de perte impliqué. C’est juste qu’il y en a de différentes sortes, » déclara l’homme.

Quel idiot ! Les résultats allaient varier précisément parce qu’il y avait une variété !

J’avais pris les deux pochettes et j’avais lentement retiré le papier blanc de l’un d’eux.

Mon visage était devenu rouge de tension.

Lorsque je l’ouvris, il y avait un orbe blanc de la taille d’une bille. C’était un charme avec des fils en métal et une chaîne rouge attachée.

Pas bon. Je n’avais aucun talent pour la magie blanche.

Il était inutile pour moi de le porter.

Quand j’avais ouvert le suivant un peu brutalement, cette fois, c’était un globe rouge qui était apparu. Les deux globes avaient de très belles couleurs, mais je ne savais pas vraiment si elles auraient un effet.

Je n’avais rien senti de particulier.

Avaient-ils vraiment une bénédiction divine en eux ?

« Rouge ? Je n’ai aucun talent pour le rouge, » murmurai-je.

Anjie pencha la tête. « Qu’est-ce que tu racontes ? N’est-ce pas bien ? »

L’homme masqué monta les marches et partit plus loin.

« Eh bien, je vais rentrer. Prenez soin de vous. Cependant, il semblerait que les charmes s’accordent mieux avec les femmes qu’avec vous, Monsieur le Noble, » déclara-t-il.

L’homme masqué avait ensuite disparu, comme s’il se fondait dans les ténèbres.

Laissons cela de côté, est-ce que cela correspondait mieux avec Anjie et Olivia qu’avec moi ? Je le pensais certainement.

Ce que je voulais, c’était quelque chose de jaune ou de bleu.

Je ne visais pas le rouge ou le blanc.

J’avais perdu, d’une mauvaise manière.

J’avais alors baissé mes épaules et avais donné un charme à chacune d’elles. L’orbe rouge était pour Anjie, et le blanc était pour Olivia.

« Nous les donnes-tu ? » demanda Anjie.

Anjie était légèrement hésitante. C’était peut-être parce que j’avais tout simplement remis les objets que je voulais au point de pleurer.

« Ce n’est pas ce que je voulais obtenir, » déclarai-je.

« Je vois, » déclara Anjie.

Olivia avait refusé à contrecœur. « Je, je ne peux pas accepter cela. »

« C’est bon, prends-le. Cela ne me sert à rien de l’avoir. Ce n’est pas non plus comme si c’était des articles chers, » déclarai-je.

Quand j’avais donné le globe, Olivia l’attrapa avec une expression troublée.

À bout de forces, je m’étais assis dans l’escalier et j’avais poussé un profond soupir.

« Léon, euh..., » murmura Olivia.

Olivia voulait dire quelque chose, mais à ce moment-là, les partisans d’Anjie étaient arrivés.

« M-Milady ! » cria un partisan.

En entendant cette voix, Anjie avait paniqué.

« D-Désolée. Je dois partir, » déclara Anjie.

Les filles qui suivaient Anjie la poursuivaient alors qu’elle s’échappait au loin.

Une fois qu’elles étaient parties et que le bruit qu’elles avaient fait s’était estompé, cette fois-ci, les garçons qui nous suivaient nous avaient aperçus et m’avaient entouré.

Ils étaient trois.

« Baltfault, encore toi ? »

« Ne sois pas si vaniteux simplement parce que tu as eu une légère promotion. »

« Tu es juste un humble noble qui essaie de séduire Milady. »

J’avais relevé la tête et regardai le visage de ces garçons incompétents. Je pouvais dire qu’ils ne valaient rien, rien que par ma propre perception. J’avais senti une certaine irresponsabilité en eux. Maintenant qu’ils avaient trahi quelqu’un dans un moment critique, peu importe ce qu’ils feraient, ce ne serait pas une tâche facile de regagner sa confiance en un niveau positif.

Puisqu’ils étaient indignes de confiance pour le moment, ils arriveraient peut-être à zéro s’ils faisaient de leur mieux.

Je n’étais pas d’humeur à les humilier à cette heure tardive.

« Oh ? Êtes-vous frustrés ? Envieux que votre dame m’apprécie ? Quel malheur ! Si vous ne l’aviez pas abandonnée lors du tumulte du duel, vous auriez été les favoris d’Anjie. Vous êtes peut-être doués pour lire l’ambiance dans l’académie, mais vous devriez être plus attentif à la façon de lire l’ambiance dans le monde des nobles, ou plutôt dans la société dans son ensemble. N’avez-vous pas honte d’essayer si fort de la rattraper maintenant ? » demandai-je.

En leur répliquant ainsi, je leur avais fait signe de la main.

Quand j’avais essayé de les inciter à accepter mon défi, Olivia s’était tenue devant moi et avait tendu les bras, comme pour me protéger.

« Ne-Ne vous battez pas ! »

L’un des garçons avait crié. « C’est lui qui essaie de se battre ! »

« Je suis désolée. M-Mais vous ne pouvez quand même pas vous battre, » déclara Olivia.

« Alors, allons-y. C’est juste un gars pathétique qui se cache derrière une fille, » déclara l’homme.

Je voulais vraiment exercer des représailles contre ce qu’il venait de dire. C’étaient les personnes qui voulaient Anjie comme bouclier, après tout.

Une fois que les garçons étaient partis, j’avais parlé à Olivia.

« Cela aurait été bien si tu laissais les choses ainsi. Ces gars-là ne voudraient pas s’emballer, alors je pense qu’ils auraient reculé à ce moment-là, » déclarai-je.

J’avais provoqué mes adversaires parce que je savais qu’ils ne me poseraient pas la main dessus.

Cependant, étant donné que les jeunes étaient pleins de passion, il était possible qu’ils recourent à la violence. Si cela se produisait, la société les aurait punis. Les combats entre adultes ne se limitaient pas à échanger des poings.

Quand Olivia se retourna vers moi, elle laissa échapper un sanglot.

« Je suis désolé. Léon, je suis vraiment désolée. Je voulais m’excuser depuis tout ce temps. Je suis désolée pour les ennuis que j’ai causés lorsque nous avons réprimé les pirates des cieux. Je suis désolée pour les mauvaises choses que j’ai dites, » déclara Olivia.

Je m’étais gratté la tête devant Olivia qui pleurait et qui présentait ses excuses.

« Cependant, il n’y a rien pour lequel tu as besoin de t’excuser. En premier lieu, tu ne devrais pas t’excuser auprès de moi, mais..., » commençai-je.

J’étais sur le point de dire quelque chose, mais ma vue s’était tournée vers une vieille femme qui était venue à proximité.

Depuis combien de temps est-elle ici ? C’était un peu effrayant.

« Euh, qui êtes-vous ? » demandai-je.

Attirant l’attention vers la vieille femme, Olivia sembla également surprise.

La vieille femme avait souri en portant une canne.

« Eh bien, je voulais juste vous parler après ce qui s’est passé entre mon fils et vous, » déclara la vieille.

J’avais détourné le regard de la vieille femme. Son fils était probablement l’homme masqué qui avait vendu les charmes.

« Peut-être que vous pensez que ce que j’ai fait est assez inexcusable ─, » déclarai-je.

Alors que je commençais à m’expliquer, la vieille femme avait sorti une pochette blanche de sa poche.

« C’était la première fois que quelqu’un voulait payer une grosse somme d’argent pour les charmes que je faisais. Cependant, ils étaient pour les nombreuses personnes qui les attendaient avec impatience au festival. Je me sentais mal pour le peu qu’il y avait à la fin, alors voilà, » déclara-t-elle.

L’objet à l’intérieur de la pochette blanche était-il un charme de la fortune de la guerre ? En effet, c’était ça.

« Un charme de la guerre, n’est-ce pas ? Bien que la forme soit différente, n’est-ce pas ? » demandai-je.

« Vous êtes un gentilhomme passionné. Je l’ai fait spécialement, est-ce à votre goût ? » Demanda la vieille femme.

Un nouveau modèle, un prototype ?

C’était un peu différent de ce que je voulais, mais j’étais heureux de l’avoir eu.

« Merci beaucoup. Oh, le coût..., » déclarai-je.

« Ce n’est pas nécessaire. Si vous voulez me rembourser, alors s’il vous plaît visitez le sanctuaire. Ceci est un sanctuaire pour le mariage, alors vous pouvez recevoir une bénédiction, » déclara la vieille.

Après avoir dit cela, la vieille femme monta les escaliers.

Était-elle la prêtresse du sanctuaire ?

Tandis qu’Olivia regardait l’escalier avec surprise, j’avais examiné le charme. Au lieu d’un charme orné d’une épée et d’un bouclier, trois épées se croisaient. J’avais porté le charme à mon visage, puis l’avais saisi fermement dans ma main.

« Pas mal, » murmurai-je.

Je ne savais pas quels étaient ses effets, mais le design m’avait beaucoup plu.

Après tout, ces accessoires de type porte-clés en forme d’épée me plaisaient.

Il s’était passé beaucoup de choses, mais j’avais réussi à un peu m’amuser.

En tout cas, elle avait dit que c’était un sanctuaire pour le mariage... et comme la nuit était un peu effrayante, alors je suppose que je pourrais rendre visite demain matin.

Si je me souviens bien, il y avait eu un événement dans le jeu où la protagoniste s’était dirigée vers le sanctuaire avec la cible de conquête avec laquelle elle était le plus proche ? Est-ce que ça pourrait être ça !?

En réfléchissant à diverses choses, j’avais entendu une voix.

Olivia semblait gênée.

« Léon, elle a dit mariage ─, » murmura Olivia.

« C’est comme ça. Une bénédiction pour le mariage. Je pense y venir demain matin. Je souhaite une partenaire appropriée, » déclarai-je.

Je devrais probablement préparer une grosse somme d’argent pour cela.

Quand j’avais quitté la zone, Olivia semblait triste, mais je l’avais laissée seule.

Je ne pouvais plus m’impliquer avec elle pour son propre bien.

+++

Partie 2

C’était le lendemain matin.

Le dirigeable partirait à midi, mais j’avais du temps libre jusque-là, alors j’étais allé faire du tourisme.

En tout état de cause, il était facile pour une culture distincte de prospérer sur une île flottante.

La raison en était que nous devions toujours utiliser des dirigeables pour aller et venir sur d’autres îles. Parfois, il y avait des îles flottantes qui n’avaient pas de dirigeables, alors les gens là-bas avaient construit leur propre société de leur côté.

Des aventures avaient également été organisées pour découvrir de telles îles flottantes.

Mais il était vrai que parfois des personnes mal intentionnées les attaquaient.

Peu importe combien de gens avaient tendance à le négliger, il y avait beaucoup d’aventuriers qui étaient sauvages.

En fait, je suppose que j’avais aussi détruit à l’époque des ruines historiques pour obtenir Luxon.

J’avais monté un escalier en pierre.

La porte et le sanctuaire que j’avais alors vus me rappelaient en effet le Japon.

Comme l’île flottante avait été conçue d’après le Japon, j’avais eu l’impression de pénétrer dans un monde complètement différent.

J’avais repéré une jeune fille du sanctuaire en train de nettoyer le terrain.

C’était une adorable jeune fille du sanctuaire qui avait l’air d’avoir environ dix ans.

« Bonjour. Est-ce le sanctuaire du mariage ? » demandai-je.

Une fois que j’avais demandé cela, la jolie jeune fille du sanctuaire avait souri et avait incliné la tête.

« Oui. Il y a un dieu du mariage. Il y a aussi des bénédictions pour la guerre et la magie, » déclara la jeune fille.

Ce dieu semblait apprécier le personnel militaire et les magiciens.

Alors que je me dirigeais vers le sanctuaire pour faire une prière, certaines personnes étaient venues pendant que je parlais avec la jeune fille du sanctuaire.

« ─ ah, »

« Alors tu es aussi ici ? »

« E-Euh, » murmurai-je.

Alors que je ne pouvais laisser que quelques syllabes sortir, Anjie avait regardé nos visages tout en semblant troublée. Il semblait qu’elle avait rencontré Olivia en bas de l’escalier, puis elles étaient venues ici.

La petite fille du sanctuaire nous avait accueillis avec un sourire.

« Ah, vous êtes des nobles de l’académie. Savez-vous quoi faire ? » demanda la fille.

La jolie jeune fille du sanctuaire avait poliment décidé de nous dire quoi faire.

Ah ~, c’était apaisant.

C’était comme si elle avait balayé toutes les choses scandaleuses de ce monde de jeu vidéo Otome.

J’étais venu ici pour visiter pour cette raison, mais maintenant nous trois étions debout devant une boîte à offrande.

C’était gênant.

« Nous sommes supposés faire une offrande, non ? Combien ? » demanda Anjie.

Anjie, embarrassée, avait sorti une pièce d’or de son sac à main.

Olivia l’avait regardé.

« Ç-Ça ? » demanda Olivia.

« N’est-ce pas correct ? Ceci est un acte normal dans les temples, » déclara Anjie.

C’était bien que les temples soient monothéistes, mais ne rejettent pas les autres religions. Je ne voulais vraiment pas une guerre de religion. C’était la première fois que je remerciais le contexte peu reluisant du monde de ce jeu vidéo Otome.

Debout à côté des deux filles, j’avais mis un rouleau de billets de banque et des pièces d’or afin de rembourser ce qui s’était passé hier. Étais-je fou ? Je crois que non. Dans le jeu, le fait de payer une certaine somme d’argent augmentait considérablement l’attrait de la protagoniste vis-à-vis de la cible de conquête. En faisant confiance à une telle bénédiction, j’avais investi beaucoup d’argent.

Je ne m’en étais souvenu que la nuit dernière et j’avais regretté de ne pas avoir apporté plus d’argent avec moi.

Alors que les deux filles étaient abasourdies, j’avais poliment fait mes prières.

« Mon Dieu, je ne demanderai rien de luxueux. Alors s’il vous plaît, s’il vous plaît, laissez-moi avoir une épouse ! S’il vous plaît, laissez-moi me marier à une femme gentille avec du bon sens ! Je ne veux pas d’une femme qui méprise son mari et élève son enfant comme s’il était un étranger. S’il vous plaît, donnez-moi une partenaire appropriée ! »

Mon puissant souhait s’était échappé hors de ma bouche.

Les deux filles étaient choquées, mais c’était une affaire très importante pour moi.

Malgré tout ce que j’avais pu faire, les résultats étaient décevants et je devais subir des épreuves ; accordez donc ce souhait à mon pitoyable être, mon Dieu !

 

 

Pendant que je priais frénétiquement, Anjie et Olivia avaient également commencé à prier à côté de moi.

Comme prévu, elles n’avaient pas exprimé leurs souhaits à voix haute.

Je me demandais ce que les deux filles souhaiteraient.

Je n’avais aucune idée de la prière d’Anjie, mais cela avait probablement un rapport avec le mariage puisque c’était à cela que servait le sanctuaire. Quant à Olivia ─, je me demandais si elle se rapprocherait de quelqu’un d’autre que de l’inutile Greg et Brad.

Non, attends. Il y avait peu d’espoir. Julian et Jilk étant également inutiles, il ne restait que Chris comme candidat.

Quoi qu’il en soit, tant qu’Olivia est heureuse, tout le monde allait bien.

Je voulais juste que le pays soit sauvé.

J’étais revenu à penser à mon souhait.

« Si possible, donnez-lui une grande poitrine. Une taille étroite serait également bien. Ce serait encore mieux si elle était légèrement fringante ! En toute honnêteté, je veux une adulte amoureuse qui puisse me dorloter et..., » continuai-je.

En écoutant ma prière de désir imparable, Anjie et Olivia me tirèrent par les oreilles et me sortirent de l’embarras.

« Attendez ! Je n’ai pas encore tout dit ! Il y a encore plus que je veux dire ! » déclarai-je.

Le visage d’Anjie était rouge vif.

« Q-Que dis-tu devant une enfant, imbécile !? » s’écria Anjie.

Le visage de la jeune fille du sanctuaire était également rouge.

Cependant, c’était assez mignon, n’est-ce pas ? Non, je ne voulais pas dire cela dans un sens tordu. Je venais de trouver précieux qu’une fille soit si pure.

Assez pur pour que je sois embarrassé de mes propres désirs.

Olivia avait présenté ses excuses à la jeune fille du sanctuaire.

« Je suis désolée. S’il vous plaît, oubliez ce que vous venez d’entendre, » déclara Olivia.

« U, euh, ça va. J’ai été très surprise, mais faite de votre mieux ! » déclara la jeune fille du sanctuaire.

C’est vrai ! Je ferais de mon mieux. Je ferais de mon mieux pour demander pour un mariage.

J’avais fait un signe à la souriante jeune fille du sanctuaire et nous descendîmes l’escalier.

◇◇◇

Après être revenu au paquebot de luxe, je nous avais regardés quitter l’île flottante du pont.

J’avais sorti mon charme et l’avais examiné.

Luxon, y ayant peut-être un intérêt, s’était exprimé. « On dirait que ça se passe autour du cou. »

« Dis-moi, penses-tu que cette chose est bénie ? » demandai-je.

« Ce n’est pas une mauvaise chose de compter sur quelque chose pour se rassurer spirituellement. Cependant, tu ne devrais pas trop compter dessus, » déclara Luxon.

Il n’avait pas nié l’existence de Dieu, mais il semblait qu’il ne croyait pas que le charme serait une bénédiction.

J’avais placé à mon cou et j’avais levé les yeux vers le soleil d’été, plissant les yeux.

« Il fait chaud, » déclarai-je.

« C’est vrai. En tout cas, je suis un peu curieux, » déclara Luxon.

« Sur quoi ? » demandai-je.

« Se pourrait-il que tu n’aies pas activement attaqué le donjon parce que tu n’avais pas encore ce charme ? T’attends-tu à obtenir un effet comme dans un jeu ? » demanda Luxon.

« Je, idiot, ce n’est pas ça, » déclarai-je.

« Vraiment ? J’ai des soupçons depuis que tu repousses constamment la récupération de ce “Bracelet sacré”, » déclara Luxon.

« T-Tu es vraiment une chose méfiante, » déclarai-je.

Pour être honnête, je n’avais pas plus défié le donjon que ce dont j’avais besoin, espérant un effet du charme. Je m’attendais à un effet de jeu, mais je ne savais pas vraiment si cela deviendrait une réalité.

C’était un peu gênant.

« Il est difficile d’arriver à l’endroit où se trouve le bracelet. C’est un endroit difficile, même pour les classes supérieures. Je dois faire des préparatifs pour le récupérer en toute sécurité, » déclarai-je.

« Vraiment ? Je suis inquiet, car tu ne le fais pas plus rapidement. Je suis curieux de savoir comment cela se fait que tu ne te précipites pas malgré la menace de Marie, » déclara Luxon.

Si Marie jouait au jeu, elle ne ferait rien de stupide.

À l’origine, la conquête du donjon était quelque chose qui se produirait au cours de la troisième session scolaire.

À ce stade, je gagnerais de l’argent par le donjon jusqu’au milieu de ma deuxième année scolaire.

« Tout bien considéré, je pensais pouvoir dévoiler “Schwert”, ce que j’ai pris beaucoup de peine à concevoir, » déclara Luxon.

« Tu ne dois pas donner un nom à cette moto aérienne de manière arbitraire, n’est-ce pas ? Tu sais, le propriétaire de cette chose est moi. En fait, tu l’appelles Schwert, non ? Je suppose que c’est acceptable comme j’aime le nom, mais quelle signification a-t-il ? » demandai-je.

« Maître, savais-tu comment les motos aériennes sont comparées à un poisson ? Ils sont comparés à eux parce qu’ils sont petits comparés à un dirigeable, » déclara Luxon.

« J’ai entendu parler de ça. Qu’en est-il ? » demandai-je.

« Non, ce n’est rien. Schwert signifie épée, » déclara Luxon.

« N’est-ce pas si mignon ? Je l’aime encore plus. Cette moto aérienne a un bout pointu, alors j’ai l’impression que cela s’agence bien, » déclarai-je.

« Euh ! J’avais fait ça en tant qu’analogie avec l’espadon — et pas pour être mignon, » répliqua Luxon.

J’avais admiré le sens de nommage de cette chose.

« En tout cas, tu devrais avoir fait beaucoup de remodelage. Peut-être que tu pourrais poser une couleur métallique, » déclarai-je.

« Ça m’a l’air bien. Veux-tu qu’il y ait du bleu mélangé ? Mieux encore, je peux prendre le gouvernail et tu n’aurais jamais besoin d’y réfléchir, » déclara Luxon.

« Je te confierai le coloriage, » déclarai-je.

« Je me charge de ça. En outre, Schwert est un cheval agité et maussade, ce qui le rend difficile à réguler. Maître, manipule-le avec soin, » déclara Luxon.

Quoi ?

Cette chose aime-t-elle cette moto aérienne après l’avoir nommée et modifiée ?

À bien y penser, il avait également beaucoup apprécié Partenaire.

Je ferais mieux de ne rien dire de mal à propos de Partenaire ou de Schwert.

+++

Partie 3

Alors que je parlais avec Luxon, Chris était sorti sur le pont.

Il affichait un visage vraiment épuisé.

« Bon sang, je n’ai pas le temps d’être seul, » déclara Chris.

À en juger par ce qu’il avait dit, il semble qu’il se soit échappé loin des filles.

Ce gars essayait-il de faire en sorte que les autres gars se disputent avec lui ?

Luxon s’était caché dans mon dos.

Avant que je le sache, il m’avait abordé avec un sourire intrépide. Ses cheveux bleus et bien coiffés flottaient un peu dans le vent, ce qui me rendait irrité par son apparence élégante.

Il ôta ses lunettes et me parla. « Baltfault, il semble que tu aies eu un match contre Brad. Pourquoi ne pas avoir un duel d’escrime avec moi ? »

Il semblait qu’il voulait me battre dans son propre domaine d’expertise.

J’avais ri avec mépris. « Brad m’a lancé un défi dans un domaine où il était faible, et pourtant tu me mets au défi d’en réussir dans un autre ? Tu as beaucoup de courage. »

Son expression faciale se déforma dès que je le comparai à Brad.

Il était enfantin.

Il n’aurait pas dû être dérangé par une si petite chose.

« Je vais te défier dans un domaine où je ne suis pas habile, alors viens à moi ! » déclara Chris.

Chris était un gars spécialisé dans l’épée. Pour cette raison, il était un personnage qui était inutile lorsqu’il s’agissait de faire autre chose.

Hehe. Il était pareil que Brad ! Ces gars-là étaient trop déséquilibrés.

« Moi, je ne me suis jamais considéré comme un habile avec le maniement de l’épée, » déclara Chris.

J’avais été choqué par Chris, qui avait baissé la tête et remis ses lunettes.

« C’est honteux. Un épéiste expert devrait être plus digne que ça, » déclarai-je.

« Je ne mens pas. Je pratique l’épée depuis très longtemps. Pourtant, mon père m’a dit que je n’avais aucun talent. Il y a peu de temps, on m’a dit qu’en cas d’échec, je serais viré de là, » déclara Chris.

Avait-il été grondé à son retour chez lui ?

Cela semblait l’inquiéter, mais vu ce que lui et les autres avaient fait, cela semblait inévitable.

Si je me souviens bien, Chris avait un complexe d’infériorité centré autour de son père, qui était un maître épéiste, ou une sorte de milieu gênant comme celui-là.

Tous avaient des paramètres incroyablement gênants. C’était des réglages qui rempliraient des dizaines de feuilles.

Quand j’avais murmuré à voix basse à quel point je trouvais ça contraignant, Luxon avait dit : « Alors tu es à l’autre bout du spectre, en vivant une vie superficielle, » tout en étant caché.

Comme c’est bruyant ! Je savais déjà qu’il n’y avait rien d’autre à mon sujet que le fait que je m’étais réincarné ici.

Malgré tout, j’étais meilleur que ces types gênants — du moins, je le pense.

« Alors tu essayes de dire que tu es devenu un épéiste expert après avoir travaillé dur, hein ? Alors quoi, dis-tu que nous, qui ne pouvons même pas devenir des épéistes experts, sommes plus bas qu’un pirate sans talent comme toi ? » demandai-je.

Chris m’avait regardé.

« Si tu veux toujours dire qu’après avoir tout consacré au maniement de l’épée, alors je pourrais faire tout ce que tu voudras, tu as tout faux. Qu’est-ce que tu sais de moi ? » demanda Chris.

Est-ce que je le connaissais ?

« Je ne sais rien. Je ne veux pas non plus te connaître. Alors, retournons la question, que sais-tu de moi ? Si tu es ici pour parler de ta situation piteuse et gagner la sympathie, alors va parler à Marie. Tu l’as probablement déjà dit avant, » déclarai-je.

« Je déteste les gars comme toi qui n’ont même pas à faire beaucoup d’efforts, » déclara Chris.

Efforts ? Je devais me mettre à faire des efforts selon lui ?

J’avais travaillé dans les champs pour survivre, étudier à la lueur d’une lanterne, entre autres choses.

Pendant ce temps, les deuxième et troisième filles du ménage avaient eu la possibilité d’étudier dans des pièces éclairées à l’électricité et n’avaient pas à travailler dans les champs.

Et qu’est-ce qu’ils avaient donné comme excuse de mauvaise qualité au sujet des filles, qu’elles avaient besoin d’être traitées avec gentillesse !? Tout cela était écœurant.

Ils avaient traité les gars trop cruellement.

« Quelle coïncidence ! Je déteste aussi ton type de gars. Je ne tolérerai surtout pas les gars comme Brad et Greg, qui ont trahi mes espoirs, » déclarai-je.

De toutes les choses, ils avaient fait exactement ce que je détestais le plus. Je voudrais certainement me venger.

Alors que nous étions plongés dans notre discussion, nous nous étions regardés, une alarme s’était rapidement déclenchée.

J’avais inspecté mes environs.

« Quoi ? » demandai-je.

« Rien ne s’était passé jusqu’à maintenant ! » s’exclama Chris.

Comme Chris l’avait dit, un grand nombre de monstres étaient apparus depuis des nuages blancs.

Ils étaient sortis des nuages par dizaines, non, par centaines et cela avait continué à augmenter.

« Hé, est-ce une plaisanterie ? » s’exclama Chris.

Les monstres imitaient l’apparence d’animaux aquatiques et volaient dans les airs comme s’ils nageaient dans la mer.

Bien que leur nombre ait atteint un point où nous ne pouvions plus les compter, d’autres se précipitaient encore depuis les nuages.

Nous étions loin de l’île flottante et il n’y avait pas d’autres dirigeables dans nos environs.

Les marins étaient sortis sur le pont en portant des armes, mais ils avaient bronché devant le nombre écrasant de monstres.

Il y avait même de jeunes marins tenant leurs armes en tremblant.

Chris se rapprocha d’un marin.

« Qu’est-ce qui s’est passé ? C’est quoi tout cela ? » demanda Chris.

« Je-Je ne sais pas. Les monstres qui apparaissent soudainement comme ça... c’est une première, » répondit un marin.

Chris avait perdu son calme, mais il semblait que l’équipage était aussi dans le même cas.

J’avais observé l’état des monstres.

« Pourquoi ne font-ils que nous entourer, mais pas nous attaquer ? » demandai-je.

Habituellement, les monstres attaquaient à vue, mais ils entouraient étrangement le dirigeable tout en restant inactifs.

Luxon était apparu proche de mon épaule.

S’il avait retrouvé son calme malgré la présence d’autres personnes, c’est qu’il semblerait avoir jugé que c’était dangereux. Chris jeta un coup d’œil à Luxon, mais il l’ignora à la lumière de la scène impossible autour de lui.

« Ils sont commandés. Leur comportement actuel ne correspond pas à mes données, » déclara Luxon.

En supposant qu’ils opéraient en tant que groupe, je n’avais jamais entendu ou vu un groupe de monstres aussi importants que ceux contrôlés en ce moment.

Quelqu’un sembla émerger à l’avant des monstres et c’était blanc et légèrement rose.

Je ne pouvais pas le comprendre, mais Luxon avait projeté une image dans mon environnement.

« Un écusson ? J’ai l’impression de l’avoir vu quelque part, » déclarai-je.

« C’est le symbole de la Principauté de Fanoss, » déclara Luxon.

« Fanoss ? Cela doit être un mensonge ! » m’exclamai-je.

La Principauté de Fanoss. C’était un territoire initialement affilié à un duc du royaume Holfault, mais qui s’était déclaré depuis longtemps comme une principauté indépendante.

Ma familiarité avec eux était une nécessité.

Après tout, ils étaient ennemis de la dernière étape du jeu.

« Sais-tu quelque chose ? » demanda Luxon.

« Dans le jeu, la Principauté de Fanoss a déclenché une guerre. Malgré tout, c’est encore trop tôt. Je pensais que j’aurais trois ans pour me préparer, » répondis-je.

« Est-ce lié aux monstres ? » demanda Luxon.

« Il y a une Flûte enchantée dans la principauté. Selon le réglage du jeu, elle peut commander des monstres. Cependant, je ne savais pas qu’il pourrait en commander autant, » répondis-je.

Il y en avait des milliers, voire des dizaines de milliers.

Ces nombreux monstres entouraient le paquebot de luxe.

Les filles qui étaient sur le pont avaient commencé à causer un tumulte.

« Hé, que quelqu’un fasse quelque chose ! »

« N-N’avons-nous pas d’armes ? »

« Je n’en ai jamais vu autant. »

Nous serions peut-être en mesure de faire quelque chose s’il n’y en avait que des dizaines ou des centaines, mais c’était inutile pour autant d’individus autour d’un paquebot de luxe.

Les armes étaient chargées, mais malgré cela, il s’agissait d’un dirigeable qui privilégiait le confort.

Il serait imprudent de supposer que ce serait la bataille principale.

Les filles et leurs domestiques exclusifs s’étaient enfuies à l’intérieur. Le bruit avait progressivement augmenté, puis un marin avait tiré avec une arme, perdant peut-être son calme.

Luxon était calme.

« Je peux faire une sortie hors de mon corps principal avec Partenaire. Maître, je demande la permission, » déclara Luxon.

« Fais-le maintenant ! Combien de temps cela prendra-t-il pour arriver ? » demandai-je.

« Je peux me dépêcher, mais quand même, cela ne sera pas immédiat, » répondit Luxon.

Sur ce, un monstre particulièrement grand était apparu depuis les nuages. Sa silhouette ressemblait à celle d’une baleine et, sur le dos, une structure qui semblait avoir été préparée par des gens se trouvait là.

« Est-ce que la princesse fera son entrée sur ce monstre transformé en dirigeable ? » demandai-je.

Celle qui utilisait la Flûte enchantée était la princesse. Si on en arrivait là, alors les choses allaient vraiment mal. Je n’avais jamais pensé que j’aurais à faire face à la principauté pendant mes études de première année.

Je pensais que j’aurais été étudiant en troisième année au moment où cela se produirait !

Il y avait des dirigeables autour du grand monstre que la princesse montait — des cuirassés volants arborant le blason de la principauté.

Depuis les nuages derrière eux émergea une île flottante transformée en dirigeable. Avant que quiconque soit au courant, les grands nuages s’étaient dispersés.

Ils avaient été déchirés par la flotte de la principauté et les monstres, ce qui les avait fait disparaître.

Quand Chris ajusta ses lunettes avec ses doigts légèrement tremblants, il exprima une voix. « Une principauté, tu as dit ? À quoi pensent-ils en entrant dans l’espace aérien du territoire du royaume ? »

Sans aucun doute, ils prévoyaient d’envahir la zone.

Le nombre de dirigeables était petit, mais ils compensaient avec des monstres.

Alors que de nombreux étudiants du pont se réfugiaient à l’intérieur du navire, Anjie et Olivia sortirent. Elles s’étaient précipitées quand elles nous avaient vus.

« Léon, alors tu étais ici ! » déclara Anjie.

« Léon ! Léon, il y a quelque chose qui flotte à côté de toi ! » déclara Olivia.

Elles semblaient en alertes à propos de Luxon flottant à côté de moi. Avait-il jugé qu’il ne fallait pas se cacher puisqu’il s’agissait d’une question de vie ou de mort pour moi ?

Certes, il était dangereux d’avoir autant d’ennemis.

Les deux filles regardèrent Luxon. Elles avaient également regardé l’image projetée à côté de moi.

« Je..., est-ce sûr de le toucher ? » demanda Olivia.

En contraste avec une Anjie inquiète, Olivia toucha de ses doigts l’image projetée. Il semblait que sa curiosité l’avait emportée.

Ensuite, elle avait regardé Luxon.

« Léon, cette sphère…, » demanda Olivia.

J’étais dérangé de faire une vraie explication, alors j’étais parti avec...

« Oh, ça ? Ceci est mon familier, Luxon. Regardez, présente-toi, » déclarai-je.

Cependant, Luxon semblait ne pas aimer ça.

« Familier ? Non, je ne serai pas d’accord avec ça. Je suis le travail de la science, et je ne peux pas être associé à la magie. Je ne vais absolument pas céder là-dessus. Enchanté, mesdames. Je, Luxon, soutiens mon maître. Je ne suis pas un familier, mais une IA, » répondit Luxon.

Olivia écoutait les explications de Luxon alors qu’elle était impressionnée, mais Anjie l’ignora. Elle semblait juger que la situation actuelle était plus importante.

« Un familier étrange. Léon, as-tu aussi du talent en magie ? Bien que je suppose que la question principale en ce moment devrait être ces personnes. Ils semblent appartenir à la principauté, mais pourquoi y a-t-il des monstres avec eux ? » demanda Anjie.

Les monstres avaient toujours attaqué les individus.

Il semblait qu’elle ne pouvait pas croire à quel point les monstres n’attaquaient pas malgré leur proximité.

J’avais haussé les épaules.

Je connaissais la raison, mais cela me semblerait étrange de le savoir à présent.

Chris fixa le grand monstre puis parla. « Attendez, quelqu’un sort. »

Anjie plissa les yeux. La princesse de la principauté et la nation ennemie, Hertrude Sera Fanoss, étaient apparues.

« Princesse Hertrude ? » déclara Anjie.

Tout en prêtant attention à Luxon, Olivia avait posé des questions sur la princesse.

« E-Euh, tu la connais ? » demanda Olivia.

« Je ne l’ai rencontrée qu’une fois auparavant. Cependant, pourquoi est-elle dans un endroit pareil… ? » demanda Anjie.

Sur quoi, la silhouette de la princesse Hertrude avait été projetée au-dessus du grand monstre.

Tout le monde était étonné de l’image de la princesse magnifiée dans le ciel.

Alors que tout le monde était en alerte, elle nous avait parlé en utilisant un mégaphone.

« Je suis la première princesse de la Principauté de Fanoss, Hertrude Sera Fanoss. Nous déclarons la guerre au royaume Holfault, » déclara Hertrude.

La jeune femme avait déclaré la guerre avec un regard inexpressif.

Je savais que cela arriverait, mais je n’étais toujours pas suffisamment préparé.

« Hé hé, il y a une limite à la rapidité avec laquelle les choses peuvent avancer, » murmurai-je.

Où le calendrier avait-il été déréglé ?

Il était normalement censé avoir du temps avant que la guerre ne se produise.

« Enfants aristocratiques du royaume insensé. Il est temps de vous préparer. Rendez-vous ou mourrez-vous ? Vous avez une heure, » déclara Hertrude.

On nous avait donné un délai de grâce d’une heure.

Anjie avait frappé la rampe.

« Est-ce qu’elle a l’intention de nous garder en otage ? Lâche, » déclara Anjie.

Je suppose que nous allions être utilisés comme support de négociation au moment où ils déclareraient la guerre.

Ma vue avait jeté un coup d’œil autour.

Les marins étaient paniqués, mais certains des étudiants restés sur le pont avaient été soulagés. Être pris en otage signifiait qu’ils ne seraient pas tués.

Un petit bateau avec des messagers était apparu à côté de la principauté.

Luxon m’avait parlé. « Maître, cela est devenu dangereux. »

« Vraisemblablement, » déclarai-je.

J’avais regardé Anjie. Contrairement à des gens sans nom comme moi, elle était la fille d’un ménage de duc ayant des liens avec la famille royale.

Peut-être que du point de vue de la principauté, elle ferait un otage attrayant.

« Où est-ce que je me suis trompé ? » demandai-je.

Pourquoi un événement de troisième année avait-il lieu maintenant ?

J’étais à bout de souffle.

+++

Annexe : Le souhait d’Anjie

Cela avait eu lieu alors que les trois étudiants visitaient le sanctuaire.

C’était pendant la période de loisirs de la visite sur le terrain.

Ses jambes se dirigeaient vers le sanctuaire du mariage.

La raison pour laquelle ses jambes l’avaient amenée ici était vraiment simple.

Elle voulait améliorer sa relation délicate avec Léon.

Les trois personnes étaient debout côte à côte devant une boîte à offrandes.

Anjie avait pensé de son côté... C’est gênant. D’ailleurs, que devrais-je dire ?

Elle était devenue inquiète depuis que leur relation s’était détériorée.

Elle ne savait pas de ce qu’elle devrait dire à Léon et Livia.

Anjie était perplexe devant cette expérience sans précédent.

Les trois personnes étaient nées et avaient grandi dans des environnements différents.

Ainsi, Anjie s’était résignée à demander de l’aide à un dieu.

« Nous sommes supposés faire une offrande, non ? Combien ? » demanda Anjie.

Quand elle avait sorti une pièce d’or de son sac à main,

« C-ça ? » Livia avait été complètement surprise.

Anjie ne pouvait pas comprendre sa réaction.

« N’est-ce pas juste ? Ceci est normal dans les temples, » déclara Anjie.

J’ai entendu dire que je devais mettre une pièce, mais n’est-ce pas ? Se demanda Anjie. Je pensais qu’une seule pièce était trop petite, mais est-ce que je fais quelque chose de mal ?

Tandis qu’Anjie pensait qu’une pièce de monnaie était trop peu nombreuse, Livia pensait que c’était trop.

À côté des deux d’entre eux qui étaient comme ça.

« J’attendais ça ! » s’exclama Léon.

Il y avait Léon qui mettait des rouleaux de billets de banque, de pièces d’or, d’argent et même de pièces de platine dans la boîte à offrandes de son sac, les uns après les autres.

Comme prévu, même Anjie pensait que c’était bien trop.

Après tout, la boîte à offrandes débordait de l’argent.

« Hé-Éhe, tu en donnes autant ? » demanda Anjie.

Léon parla sans se tourner vers Anjie. « J’ai un souhait que je veux exaucer quoiqu’il arrive. »

Le visage d’Anjie avait un peu rougi en voyant le visage sérieux de Léon de côté.

Il est troublant de voir à quel point il a l’air vaillant à ce moment-là, alors même qu’il est normalement frivole, pensa Anjie.

Puis, elle s’était aussi souvenue de son objectif pour être venue ici.

C’est vrai, je suis ici pour réaliser mon souhait. Oh, dieu du mariage, écoute-le, s’il vous plaît, pensa Anjie.

Elle ne mit pas une seule pièce d’or dans la boîte à offrandes, mais toutes les pièces d’or se trouvant à l’intérieur de son sac à main.

Son souhait concernait la relation entre les trois étudiants.

Je veux être comme avant, avec nous trois nous entendons bien ─, souhaita Anjie.

Anjie voulait bien s’entendre avec Léon et Livia.

Ils étaient différents des partisans qui étaient venus de manière automatique en raison des relations avec sa famille.

C’étaient de vrais amis qu’elle avait obtenus à l’académie.

Normalement, elle essayait de faire quelque chose à ce sujet par ses propres efforts, mais elle ne comprenait pas quoi faire, alors elle avait couru demander l’aide d’un Dieu.

Je veux bien m’entendre avec Léon et Livia, souhaita Anjie.

À côté d’Anjie, qui faisait son souhait avec des intentions pures, un Léon excité laissa échapper son souhait.

« Mon Dieu, je ne demanderai rien de luxueux. Alors s’il vous plaît, s’il vous plaît, laissez-moi avoir une épouse ! S’il vous plaît, laissez-moi me marier à une femme gentille avec du bon sens ! Je ne veux pas d’une femme qui méprise son mari et élève son enfant comme s’il était un étranger. S’il vous plaît, donnez-moi une partenaire appropriée ! »

Anjie avait réfléchi après avoir écouté ce souhait. A-Alors les garçons ont aussi du mal.

Même du point de vue d’Anjie, qui était aussi une étudiante à l’académie, la situation des garçons en matière de mariage était une chose pour laquelle elle ne pouvait s’empêcher de ressentir de la sympathie.

Mais elle ne faisait rien à ce sujet.

Non, elle ne pouvait rien faire.

Pardonne-moi. Mais si tu le souhaites, je peux te présenter une femme convenable…, pensa Anjie.

Quand elle pensa tout cela, juste à ce moment-là... Anjie avait ressenti qu’il était désagréable pour elle d’imaginer Léon qui serait avec une autre femme.

Sa poitrine lui faisait mal.

Elle se sentait perplexe devant ses propres émotions en regardant le visage désespéré de Léon.

Ensuite,

« Si possible, donnez-lui une grande poitrine. Une taille étroite serait également bien, » continua Léon.

─ En écoutant les désirs qui s’échappaient de la bouche de Léon, le visage rougi d’Anjie devint raide.

Même ses joues légèrement rougies retrouvaient leur couleur normale.

« Ce serait encore mieux si elle était légèrement fringante ! En toute honnêteté, je veux une adulte amoureuse qui puisse me dorloter et..., » continua Léon.

Elle se sentait stupide face aux diverses choses dont elle s’inquiétait tout à l’heure.

Léon, tu pensais à de telles choses avec un visage sérieux comme ça ? Se demanda Anjie.

Il était un garçon à l’académie dans laquelle les conditions concernant le mariage étaient difficiles.

Elle ne dirait aucune critique même s’il souhaitait une bonne correspondance pour une partenaire. Elle ne pouvait pas le faire.

Cependant, son désir qui se répandait comme ça était inacceptable.

« Gros seins ! Taille serrée ! Et aussi une beauté... je vous en prie, mon Dieu ! »

Ses yeux rencontrèrent Livia, qui se tenait de l’autre côté de Léon.

Elle avait immédiatement compris ce que Livia voulait dire.

Ah, Livia ─ alors, tu y penses aussi, pensa Anjie.

Elle avait l’impression de pouvoir converser avec Livia, désorientée, en utilisant son regard.

Les deux filles avaient alors pensé. Ce gars n’est pas bon.

Le désir de Léon ne connut pas de fin.

« Pour parler franchement, je préfère quelqu’un comme la reine ! » déclara Léon.

En entendant ces mots, Anjie et Livia tendirent la main vers l’oreille de Léon simultanément et la pincèrent.

« Quoi — ! Pourquoi est-ce que vous vous mettez tous les deux à le faire ? » demanda Léon.

Elles avaient tiré et traîné sans un mot pour l’éloigner du lieu de culte.

« Attendez ! Je n’ai pas encore tout dit ! Il y a encore plus de choses que je veux dire ! » déclara Léon.

Anjie et Livia avaient toutes les deux ignoré cette plaidoirie désespérée.

J’ai l’impression que cet idiot deviendra un vaurien si on le laisse seul. Bon Sang…, pensa Anjie.

« Quelle poignée d’amis ? »

Quand elle avait pensé cela, elle s’était sentie heureuse et aussi un peu triste.

Peu importe jusqu’où ils allaient, elle et Léon étaient amis.

Même s’ils s’entendaient bien, cela n’irait pas plus loin que cela.

Parce que leurs statuts étaient différents, ils ne pouvaient pas devenir amoureux et bien sûr, ils ne pourraient pas se marier.

Quand elle avait pensé cela...

Si c’est Livia, Léon serait-il capable de s’entendre avec elle ? Même s’il lui est impossible de devenir la première femme, si c’est en tant que maîtresse, alors même Livia ─. Je devrais souhaiter pour l’amour entre eux deux, pensa Anjie.

Anjie songea à revenir plus tard pour l’amour de ces deux-là.

« Je vous en prie, laissez-moi prier ! Pour ma femme ! » cria Léon.

Anjie soupira en voyant un Léon indéfectible, mais son visage était un peu rouge.

« Abandonne maintenant ! Bon sang ! De parler comme ça d’une poitrine, d’une taille ou de quoi que ce soit…, » déclara Anjie.

+++

Chapitre 9 : Sourire

Partie 1

Un messager de la principauté était descendu sur le pont du paquebot de luxe.

C’était un homme très bien habillé qui se présentait sous le nom de comte Garrett.

Il avait une attitude arrogante flagrante envers nous et il parlait tout en se caressant la moustache. Il était mince et avait un visage suintant avec une impression désagréable.

« Les enfants des foyers de barons et supérieurs seront traités comme des prisonniers de guerre. Nous n’avons aucun intérêt pour les enfants des familles de chevaliers et des familles inférieures. Il en va de même pour les esclaves demi-humains. Bien sûr, nous n’avons pas non plus besoin des marins de ce dirigeable, » déclara Garrett.

Alors qu’une majorité des personnes présentes était désespérée, les étudiants de la classe avancée étaient soulagés.

Parmi eux, une des filles s’était levée pour défendre son serviteur exclusif.

« A-Attendez ! Épargnez mon serviteur exclusif. C’est mon préféré, » déclara la fille.

Garrett répondit à la fille avec une attitude condescendante.

« Alors, vous pouvez mourir avec votre amoureux. Ce n’est pas grave si nous avons un ou deux otages de moins, » déclara Garrett.

Les filles désespérées fermèrent la bouche et détournèrent le regard de leurs serviteurs exclusifs.

C’est vrai. Les gens valorisent leur vie par-dessus tout.

J’avais continué à me taire. Pendant que je réfléchissais à la question de savoir s’il y aurait un chahut une fois qu’ils seraient entrés pour s’emparer de tout le monde...

« Oh ? »

Au moment où j’avais été surpris, il était déjà trop tard.

Anjie se plaça devant Garrett.

« Qu’est-ce qu’il y a, jeune fille ? » demanda Garrett.

Anjie avait pris une attitude confiante malgré que Garrett la méprisait.

« Je suis Anjelica Rafua Redgrave. Connaissez-vous le nom de ma famille ? » demanda Anjie.

En entendant le nom d’une famille de duc, les yeux de Garrett étaient grands ouverts, mais il avait immédiatement souri.

« Je n’aurais jamais pensé que la fille d’un ménage du duc serait à bord — le royaume est vraiment stupide. Laisser une personne aussi importante faire un voyage sans gardes, » déclara Garrett.

Garrett avait ouvert les bras avec joie.

« Excellent ! Laissez-moi vous montrer mon respect pour votre courage en vous présentant ! Maintenant, venez ici, » déclara Garrett.

Il allait emmener Anjie.

Mon pied avait fait un pas vers l’avant par instinct, mais à ce moment-là, j’avais reçu un puissant coup dans le dos.

J’avais été plaqué au sol et avais été retenu par des garçons. Quand j’avais vu les visages de ces garçons, la colère était montée en moi.

« Franchement, qu’est-ce que tu essayes de faire !? » s’écria l’un des garçons.

Garrett m’avait regardé avec mécontentement alors que j’étais cloué au sol.

« Comme c’est bruyant. Qui êtes-vous ? » demanda Garrett.

Anjie avait regardé mon visage, puis elle avait fermé ses yeux.

« C’est mon ami, » déclara Anjie.

Anjie n’avait pas mentionné formellement que j’étais un baron et un chevalier.

« Je n’aurais jamais que vous auriez un ami, » déclara Garrett.

Garrett s’était approché de moi et avait ensuite piétiné ma tête. Son sourire révélait son intention malveillante.

Ma vue était concentrée sur Garrett.

« Quelle attitude rebelle ! Maintenant, donnons leur premier travail aux nobles du royaume. Punissez cette personne. Allez, dépêchez-vous ! » ordonna Garrett.

Après ça, les garçons me retenant avaient commencé à exercer des violences contre moi.

J’avais résisté, mais ma réponse avait été neutralisée.

« L-Les gars ! » déclarai-je.

« Allez-vous faire que le sacrifice d’Anjelica soit gaspillé ? Vous devriez vous taire ! » cria l’un des partisans.

Ceux qui me maintenaient au sol et me frappaient étaient les partisans d’Anjie. En me frappant, des coupures s’étaient ouvertes dans toute ma bouche et le goût du sang s’était intensifié.

« Même si, vous êtes..., » déclarai-je.

« C’est la décision de Milady ! » déclara l’un des partisans.

En entendant ça, Anjie avait crié. « Arrêtez cela ! ─ Stop. »

Garrett caressa sa moustache entre ses doigts.

« Oh, ce n’est pas l’attitude à adopter quand on demande quelque chose. Cela ne va pas pour une fille de duc, » déclara Garrett.

Anjie avait fait cela pour moi. « S’il vous plaît, arrêtez ça. Je vous en supplie. »

La bouche de Garrett se déforma en forme de croissant, semblable à celle de la lune, et il avait alors souri en parlant avec force.

« Malheureusement, je ne veux pas le faire ! Eh bien, vous venez avec moi. Ah, vous, assurez-vous de frapper à fond ce stupide morveux, » déclara Garrett.

Garrett était ensuite parti. Tout ce que je pouvais, c’était regarder le fait qu’ils kidnappaient Anjie.

Alors que j’ai été sévèrement battu, ma conscience était devenue trouble. J’avais tendu la main pour essayer d’aider Anjie, mais mon bras avait été piétiné sauvagement.

Anjie était en négociation avec Garrett.

« Je suis déjà suffisante en tant qu’otage, non ? Alors, laissez les autres partir, » déclara Anjie.

Garrett caressa sa moustache en esquivant la question.

« Alors, vous vous offrirez si cela signifie sauver les autres. Je pourrais tout simplement pleurer devant ça. Eh bien, prenons le temps de parler de cela dans le dirigeable de la principauté, » déclara Garrett.

Olivia avait fait entendre sa voix pour empêcher Anjie d’être emmenée. « Anjie ! »

Les esclaves de sous-race environnante l’avaient alors bloquée.

« Anjie, ne pars pas ! » Olivia était la seule à parler.

Anjie se retourna et elle afficha un sourire ferme — mais ses jambes tremblaient.

« Livia, merci, » déclara Anjie.

Après avoir dit cela, Anjie avait été amenée dans un bateau et puis elle avait été transportée loin de nous par le messager et ses cohortes.

J’avais donné un coup de pied avec férocité et j’avais roulé sur le dessus du pont.

Quand mon abdomen douloureux m’avait cloué au sol, Olivia s’était précipitée vers moi et s’était placée pour me défendre.

« Léon ! » cria Olivia.

Les garçons et les domestiques exclusifs me regardèrent. Comme ils étaient disgracieux, ils portaient trop de ressentiment.

« Tout aurait pu être gaspillé à cause de toi, » déclara l’un d’eux.

« Tu es qu’un déchet, » déclara un autre.

« Hé, les marins. Jetez ce gars dans une cellule de prison, » déclara un troisième.

Les marins m’avaient entouré.

« Ces maudits individus ! » criai-je.

 

◇◇◇

 

Il y avait un dirigeable conçu pour être placé sur un énorme monstre.

Anjie, emmenée dans un dirigeable aussi étrange, était entourée de chevaliers armés.

Tout en restant prudente, elle rencontra la princesse Hertrude.

« Ça fait un moment, Anjelica. Nous n’étions que dans une relation où nous avions simplement échangé des salutations, mais vous retrouver de cette façon me semble un peu nostalgique, » déclara Hertrude.

Anjie avait fait un sourire intrépide. « Avez-vous vraiment l’intention de faire la guerre avec la puissance nationale d’une principauté ? Cette affaire ne se terminera pas par une simple escarmouche. »

Le royaume Holfault et la principauté de Fanoss. Il y avait une grande différence entre les deux pays.

Le royaume Holfault avait bien plus de force à disposition.

Sachant cela, Anjie affichait un sentiment de clémence. Cependant, elle était un peu frénétique à l’intérieur.

Quel genre d’objectif ces personnes ont-elles ? Que veulent-elles faire en attaquant avec une flotte de ce degré malgré la différence de puissance nationale ? Se demanda Anjie.

Hertrude avait souri à Anjie.

« C’est vrai. Il existe certainement une disparité dans la force nationale. Cependant, n’avez-vous pas remarqué la vue extérieure ? » demanda Hertrude.

Donc, ils envisagent vraiment d’utiliser des monstres ? Se demanda Anjie.

« Alors vous êtes accompagné de monstres. Allez-vous gagner contre le royaume avec seulement cela ? » demanda Anjie.

« Oui, nous gagnerons. Quant à la raison..., » déclara Hertrude.

Hertrude fut interrompue par un homme de la noblesse qui semblait avoir le pouvoir.

« Votre Altesse, la question des otages est plus importante, » déclara l'homme.

« Oh oui, » déclara Hertrude.

Anjie était devenue tendue. La raison pour laquelle elle s’était présentée et s’était avancée était de laisser le paquebot de luxe partir.

« Alors les libéreriez-vous avec ma reddition ? » demanda Anjie.

« Quelle drôle de chose à dire, Anjelica ! Garrett a-t-il déjà un jour prétendu que nous laisserions ces personnes partir ? » demanda Hertrude.

Anjie ferma les yeux en réponse à ce que Hertrude avait dit.

Alors, ils vont prendre les enfants de baron et au-dessus en otage, comme ils l’avaient initialement prévu, pensa Anjie.

Cependant ─.

« Voici ce que je pense. Peut-être que vous seule est déjà suffisante en tant qu’otage, » déclara Hertrude.

Quand Anjie avait ouvert les yeux, elle regarda le visage de Hertrude avec surprise.

« Oh ! Vous êtes une imbécile ! Ils sont les enfants de barons et au-dessus ! Pensez-vous les tuer sans les prendre en otage !? » demanda Anjie.

Les chevaliers tournèrent leur épée vers elle alors qu’elle commençait à faire du bruit.

Hertrude parla avec indifférence. « Il n’y avait que deux personnes qui ont résisté lorsque vous avez emmené, n’est-ce pas ? Voilà à quels points ses personnes sans courages sont disgracieuses. Ils ne sont pas dignes d’être nobles. »

« D-De quoi parlez-vous... ? » demanda Anjie.

« Anjelica, je vais vous montrer tout ce qui va se produire. À partir de maintenant, le royaume périra..., » déclara Hertrude.

Un messager s’était ensuite dirigé vers le dirigeable avec les étudiants de l’académie pour envoyer un avis.

 

◇◇◇

 

Il y avait une prison construite dans le paquebot de luxe.

Après avoir été jeté là-bas, je m’étais assis sur le sol, le dos contre le mur, regardant le plafond.

Olivia sanglotait de l’autre côté des barres de fer.

Elle avait demandé ma libération, mais c’était inutile puisque les étudiants, et encore moins les marins s’y opposaient fermement. Les étudiants de l’académie étaient plus durs envers moi que même la principauté.

« Ne pleure plus, » déclarai-je.

« Mais Anjie... nous n’avons pas pu sauver Anjie. Je ne peux même pas te sortir d’ici, Léon. Je suis juste pathétique, » déclara Olivia.

Quelle personne détestable et timide qu’elle était — ou du moins, c’était ce que j’aurais pensé si cela avait été mon ancien moi. Dans ma vie antérieure, je détestais ce genre de personnages.

Le fait de regarder les femmes en pleurs m’avait irrité.

Cependant, n’était-ce pas puissant quand une personne pleurait pour quelqu’un d’autre ?

C’était la conclusion à laquelle j’étais parvenu à partir de ce point.

Cependant, il y avait plus que ça.

« Tu en es sang ainsi alors que tu t’es opposé à des choses déraisonnables. Regards ! Tes cheveux sont en désordre, et certains boutons de ton uniforme ne manquent pas ? Tu es blessé quand tu fais quelque chose que les autres ne veulent pas que tu fasses, » déclara Olivia.

Olivia avait agi violemment, essayant de m’aider.

À cause de cela, elle avait été retenue — et pendant cet intervalle, elle s’était bagarrée avec l’une des filles. Son adversaire était l’une des partisanes d’Anjie.

Olivia, qui était la seule à s’opposer à elle, s’était inquiétée lorsque la fille avait appelé ses collègues.

Elle semblait avoir dit quelque chose à propos d’Anjie et à propos de mettre un terme à ce qu’ils faisaient contre moi. C’était les appels d’Olivia pour qu’ils cessent de me frapper.

Normalement, elle ne se battait pas, et pourtant elle avait fait l’impossible pour notre bien... elle avait vraiment aidé.

Je ne saurais pas ce qui se passerait si je devais autrement demander de l’aide à Luxon.

« Je suis frustrée de ne pouvoir rien faire, » déclara Olivia.

« Tu as travaillé dur. Tu n’as plus besoin de pleurer, » déclarai-je.

En regardant au plafond, j’avais pensé à l’avenir.

Que devrais-je faire ? Amener Olivia et sauver Anjie ? Cependant, il en résulterait beaucoup de problèmes.

Après quoi, j’avais entendu des bruits de pas pressés. Les pas appartenaient à Chris.

Chris, avec un regard plein de chagrin, était venu vers la cellule de prison et m’avait parlé en ignorant Olivia.

« Baltfault, il y a quelque temps, un messager de la principauté est arrivé. Ils ont dit qu’Anjelica suffisait à elle seule en tant qu’otage et que nous devions nous préparer. Ils vont commencer à attaquer dans une heure et il semble donc que finalement, nous mourrons comme des nobles, » déclara Chris.

Il semblerait que la principauté n’avait pas besoin de nous.

« Et donc ? Qu’est-ce que je suis supposé faire ? » demandai-je.

Chris enleva ses lunettes. Il avait un visage résolu.

« Je veux que tu nous donnes un coup de main. Il semble qu’il y ait six unités d’armure dans ce navire. Je veux que toi et moi gagnions du temps jusqu’à ce que le navire s’échappe, » déclara Chris.

J’avais ri avec mépris.

« Je ne veux pas faire ça, » déclarai-je.

Chris avait plissé les yeux, mais il ne m’avait pas critiqué.

« Je te demande de reconsidérer ta décision, » déclara Chris. « Nous ne pouvons pas laisser tout le monde mourir ici. Tu peux même simplement protéger le dirigeable. Je vais rester et faire gagner du temps à tout le monde. »

Rester dernière à cet endroit signifiait certainement la mort.

En regardant ce qui était à l’extérieur, Chris devait savoir qu’il ne gagnerait pas s’il était seul.

« Léon, » déclara Olivia.

Olivia m’avait regardé. Ses yeux me demandaient si je pouvais faire quelque chose.

C’était effrayant de voir à quel point ses yeux étaient purs et beaux. C’était comme si elle pouvait tout voir et c’était très embarrassant, car elle pouvait examiner mon moi honteux.

« Ne me regarde pas comme ça. Qu’espères-tu de moi ? » demandai-je. « En premier lieu, penses-tu que je pourrais aider les étudiants qui ont abandonné Anjie ? Tu me fais rire. De plus, ils m’ont frappé avec joie. Je te le dis, laisse donc tout le monde couler. »

Chris avait accepté de façon inattendue alors que j’annonçai ça.

« Ouais je sais. Peut-être que des personnes impuissantes comme nous devraient sombrer et tomber non pas à terre, mais dans la mer. Cependant, je veux toujours te demander de nous aider. C’est la seule façon pour pouvoir avoir une chance. Je t’en prie, aide-nous, s’il te plaît, » déclara Chris.

Je m’étais lentement levé devant Chris qui inclinait la tête.

« Je refuse, » déclarai-je.

Chris leva les yeux tristes.

« Je suis désolé, j’ai été une nuisance, » déclara Chris.

Alors que Chris était sur le point de partir, je l’avais arrêté.

Il faut toujours entendre quelqu’un jusqu’à la fin.

« Idiot. Écoute donc tout ce que j’ai à dire. En premier lieu, il n’y a probablement aucun moyen de s’échapper étant donné que nous sommes encerclés. Même si tu restes en arrière, tu seras encerclé. Il semble que tu n’as rien appris depuis la dernière fois que tu t’es battu contre moi, » déclarai-je.

En termes de jeu de stratégie, nous commencions en état d’échec et mat.

Chris s’était arrêté et s’était retourné.

« Alors que devrions-nous faire !? As-tu une sorte de plan pour une situation comme celle-ci ? Si tu envisages de t’échapper seul, alors, va au diable. Je n’abandonne pas, » déclara Chris.

Comme il est têtu.

C’était triste à quel point il était un idiot plus maladroit que moi.

« Ça ne sert à rien si tu te bats tout seul. Cela ne marcherait pas non plus si j’étais avec toi, » déclarai-je. « Cela étant dit, notre seule option est que tout le monde soit impliqué. Les imbéciles qui ont abandonné Anjie devraient prendre leurs responsabilités. Écoute, je ne suis pas assez bon enfant pour aider ceux qui ne font rien. Tu veux de l’aide ? Je le sais. Si ces individus veulent vivre, alors tout le monde doit donner tout ce qu’ils ont. »

Chris avait rejeté mon opinion. « C’est impossible ! Tout le monde est désespéré et ne peut même pas se lever. En outre, dans des moments comme ceux-là, le seul sur qui je puisse compter est toi, Baltfault. Comprends-tu ça ? »

Chris essayait de dire. « Les autres ne seront pas utiles. »

J’étais tout à fait d’accord, mais il n’y avait pas d’autre choix que de faire travailler des personnes aussi incompétentes.

J’avais rapproché mon visage des barres de fer. Chris avait fait de même et nos nez avaient failli se toucher.

« Ce que nous pouvons faire, c’est nous résoudre et percer le front. Il n’y a pas d’autre solution, » déclarai-je.

« De face ? Tu dois être stupide, » déclara Chris.

« Ouais, je suis stupide. Cependant, je pense que c’est mieux que d’attendre la mort. Alors, retournons les tables et remportons une victoire. Nous pouvons vraiment briser l’encerclement si nous y allons franchement, » déclarai-je.

Chris avait alors attendu mes mots pendant que la sueur parcourait ses joues.

« Tu dois protéger le navire. Le moment est venu de faire étalage de l’art de l’épée dont tu te vantes tant, » déclarai-je.

Chris avait semblé prendre l’offensive et avait objecté. « Je ne me souviens pas de me vanter. »

« Ton discours et ta conduite vont de pair avec la vantardise. Montre-nous les résultats de tes efforts. Je pense que les compétences que tu as développées ont conduit à ce jour. Je n’ai pas l’intention de mourir. Tu veux aussi vivre, non ? » demandai-je.

Après avoir entendu cela, Chris baissa la tête, avait réfléchi, puis releva la tête.

« C’est vrai. Je veux voir le sourire de Marie, » déclara Chris.

Cette idiote avait vraiment dû laisser sortir ça à la fin.

Ces gars-là n’ont-ils pas subi un lavage de cerveau ?

Qu’est-ce qui était si bon chez elle ?

Une fois que Chris avait ouvert la cellule de prison avec une clé, j’étais sorti. J’avais tendu la main vers Olivia qui était assise.

« J’aurai besoin de ton aide, » déclarai-je.

« OK, d’accord ! Je ferai de mon mieux ! » déclara Olivia.

Olivia se leva et elle essuya ses larmes. Puis elle avait raidi son expression faciale. Il semblait qu’elle avait l’intention de tenir pour sauver Anjie.

Je la préférais vraiment à Marie.

Chris devrait reprendre ses esprits.

En pensant ainsi, Chris plaça une main sur sa poitrine et murmura. « Marie, je reverrai ton visage souriant. Pour cela, prête-moi s’il te plaît ta force. »

Dans sa main se trouvait un charme.

« Est-ce à toi ? » demandai-je.

« Cela ? Je l’ai acheté au festival. On dirait qu’il s’appelle un “charme de la fortune de la guerre”. En y réfléchissant maintenant, c’est peut-être un bon présage, » déclara Chris.

C’était un petit charme de bouclier et d’épée.

J’avais souri.

C’était un objet approprié pour lui.

« Oui, ça te va bien. Tu as certainement une grande chance, » déclarai-je.

« Moi, vraiment ? C’est un peu gênant quand tu me dis ça, » déclara Chris.

Eh, ne sois pas gêné et ne rougis pas. Je ne saurais pas comment réagir.

+++

Partie 2

Chris avait appelé et réuni les représentants des étudiants et des marins dans une seule pièce.

J’étais arrivé dans une salle avec un fusil que j’avais acheté à un marin en cours de route.

Il y avait beaucoup de gens qui avaient baissé la tête, peut-être en raison du désespoir.

En vérifiant les cartouches du fusil, j’avais regardé Chris faire un discours au centre d’un escalier dans le hall.

Il s’était assis dans l’escalier et se tourna vers le visage des personnes rassemblées.

« J’ai conclu qu’il n’y avait pas d’autre choix que de se battre si nous voulons que tout le monde échappe au danger. Tout le monde, prêtez votre force, » déclara Chris.

Chris avait reçu une série de reproches.

« Ne vous laissez pas emporter, première année ! »

« Pourquoi est-ce vous qui allez nous diriger quand vous n’êtes même pas aussi fort que ça !? »

« Vous avez perdu face au déchet là-bas ! »

« En premier lieu, Anjelica est la méchante ! Ne vient-elle pas de ne sauver que sa vie ? »

« Comme c’est incroyable pour la fille d’une famille de duc. »

Lorsque j’avais jeté un coup d’œil sur le garçon qui m’appelait un déchet et la fille qui méprisait Anjie, ils s’étaient cachés. Cependant, j’avais mémorisé leurs visages et je me vengerais plus tard. Je le ferais certainement !

Étant donné que la visite sur le terrain comprenait des étudiants de la première à la troisième année, il était quelque peu gênant pour Chris d’être le chef. Il semblait que certains élèves des classes supérieures ne voulaient pas suivre les instructions d’un élève de première année.

Cependant, il était possible que nous mourions.

Il y aurait des gens qui assumeraient ouvertement leur position lorsque des choses telles que les hiérarchies n’auraient plus de sens. Les garçons de classe régulière souriaient.

« Nous parlons de guerre. Vous êtes si orgueilleux dans la classe avancée. Pensiez-vous que tout le monde suivrait vos ordres ? » demanda l’un d’eux.

« Pensez-vous que vous auriez le courage de nous commander si fièrement. »

« Pour commencer, quelle autorité possède un épéiste expert alors qu’il a été déshérité ? »

Les filles agissaient de la même manière. Cependant, cela impliquait qu’elles se disputaient avec l’aide de leurs serviteurs exclusifs.

« Attendez, vous devriez être celui qui suivez mes ordres ! » déclara l’une des femmes.

« Comme c’est impudent, jeune fille ! Pourquoi devrais-je suivre vos ordres à un moment pareil !? » s’écria Chris.

La scène était devenue agitée, alors j’étais monté dans les escaliers.

Alors que j’épaulais le fusil de chasse, le regard de tout le monde se concentra sur moi.

« Vous êtes tous pleurnichards et ennuyeux, vous n’êtes que des incompétents, » déclarai-je.

Mon public se tut devant l’arme que je tenais. Leurs regards étaient remplis de sentiments de peur et de haine.

 

 

« Écoutez-moi bien. Je suis un chevalier qui occupe officiellement un poste de baron. De plus, je suis au cinquième rang, un statut supérieur à celui des enseignants qui vous ont guidé. Comprenez-vous bien cela ? » demandai-je.

Les professeurs avaient détourné le regard.

Les professeurs étaient plus ou moins nobles. Cependant, leurs statuts n’étaient pas élevés.

Je suppose que le principal avait un statut plus élevé que moi, mais personne d’autre ne l’avait.

Qu’en est-il de mon mentor ? Je suppose que mon statut était plus élevé que lui.

Mais je respectais quand même mon mentor en tant que personne. Le statut n’était pas pertinent dans ce cas, il avait quelque chose qui me surclassait.

« Alors je serai celui qui donnera des ordres. Battez-vous. Oui, si vous ne voulez pas mourir, alors battez-vous, » déclarai-je.

Comme prévu, tout le monde avait exprimé son opposition à ce que j’avais dit.

« T-Tu te fous de moi ! Tu devrais être celui qui se bat ! »

« Oui, je vais me battre. Après tout, je suis un véritable noble. Ce n’est pas comme si je faisais semblant d’être un noble ! Faux nobles » déclarai-je.

Une fille de troisième année fronça les sourcils en réponse à ce que je disais.

Elle semblait avoir une forte volonté et avait les cheveux blonds et bouclés, ce qui donnait l’impression d’être des drills.

Elle portait des talons hauts et ressemblait à une reine au cœur inébranlable.

Elle avait utilisé sa bouche, qui portait un rouge à lèvres, pour m’interroger alors qu’elle était irritée.

« Faux nobles, tu dis ? Quelle impolitesse de dire cela envers moi, quelqu’un d’une maison de comte, » déclara la fille.

Il semblait que la fille avait une puissance juste après Anjie. Les gens qui l’entouraient se turent. Je pouvais voir la nature triste des garçons aristocratiques se taire devant la fille, même s’ils s’opposaient à Chris et à moi.

« Et tu es ? » demandai-je.

« Dire que tu ne me connaîtras pas ! Je suis Deirdre Fou Roseblade. La fille de la famille de Comte Roseblade ! » déclara Deirdre.

Cela me semblait familier. Cependant, j’avais prétendu ne pas savoir. Je m’étais fourré un doigt dans l’oreille et m’avait affiché un air d’ennui.

« Ça ne me dit rien. Je ne sais pas si tu es un Roseblade, une églantine ou autre chose, mais que vaux-tu maintenant ? » demandai-je.

« Quoi !? Q-Quelle impolitesse ! » s’écria Deirdre.

Quelle merveilleuse réaction de cette puissante reine ! J’attendais quelqu’un comme elle !

« Je ne sais pas à quel point ta famille est géniale, mais tu n’es qu’un simulacre, » déclarai-je.

« Il a fallu travailler longtemps pour arriver à ma position ! Et pourtant, tu m’appelles un simulacre ! » déclara Deirdre.

« Tout à fait ! Je suis monté par moi-même dans ma position. Cependant, je suis un véritable aventurier. Je suis un noble qui a véritablement réussi en tant qu’aventurier. Je ne suis pas quelqu’un qui peut être comparé avec des faux auto-importants, » déclarai-je.

Deirdre avait commencé à me maudire avec une grande vigueur. « Ne sois pas arrogant, humble baron ! Notre famille de comte a présenté au royaume une île flottante, a capturé de nombreux donjons et constitue une famille prestigieuse parmi toutes les familles prestigieuses. Sache donc combien ton ménage est impudent en comparaison ! »

J’avais applaudi alors que je portais toujours le fusil de chasse.

« Ça a l’air génial. Tes ancêtres étaient la vraie affaire, » répliquai-je.

Deirdre, arrogante, était inquiète de ma réplique.

« Souviens-toi de ça. Tes actions n’atteignent même pas les pieds de la maison Roseblade ─, » déclara Deirdre.

J’avais commencé à rire en moi. Quel grand personnage qu’était Deirdre !

« Splendide ! Oui, tes ancêtres étaient authentiques, bien que cela soit assez triste, n’est-ce pas ? Après tout, leurs descendants sont devenus des lâches parmi des lâches. Ils doivent sûrement pleurer six pieds sous terre. Des gens comme toi qui tremblent de peur devant une principauté ne sont que des faux, » déclarai-je.

« Quoi !? Qu’est-ce que tu insinues ? » demanda Deirdre.

« Ai-je tort ? Qu’as-tu fait quand Anjie s’est offerte en sacrifice ? Tu t’es sentie soulagée, n’est-ce pas ? Tu as gardé le silence en attendant le passage de la tempête — et à la fin, tu as maudit Anjie lorsque tu as réalisé que tu allais mourir. Chacun d’entre vous est un lâche parmi des lâches ! Non, attendez, vous n’êtes même pas assez bon pour être qualifié de lâche. Vous êtes juste prétentieux, de faux nobles. »

« Reprends ça ! » cria Deirdre.

Je m’étais approché de Deirdre et lui avais parlé avec un sourire. « Je ne veux pas. »

Ensuite, j’avais pris une certaine distance et j’avais souri avec les bras ouverts.

« Dans une situation où nous pourrions être tués, vous ne faites que vous plaindre. Vos ancêtres ont peut-être été des aventuriers à succès, mais vous n’avez aucune valeur ! Vous n’êtes que des vauriens pathétiques qui n’ont pas hérité de la bravoure d’oser partir à l’aventure dans un dirigeable, du savoir-faire pour capturer un donjon, ni de la force de vaincre des monstres, » déclarai-je.

À ce propos, la famille Baltfault n’avait eu aucune grande réussite en tant qu’aventuriers. J’avais entendu dire qu’ils étaient des nobles qui avaient participé aux guerres et accumulé suffisamment de succès pour obtenir une île flottante.

En premier lieu, je n’avais aucun attachement aux ancêtres, à l’honneur ou aux lignages. Je ne pensais pas que mes ancêtres seraient en deuil. Plutôt, ils pourraient peut-être craindre ça et vouloir s’échapper à tout ça.

Malgré tout, j’avais continué à calomnier tout le monde ! Après tout, c’était pratique pour moi !

« Le messager de la principauté avait raison. Si nous supprimions l’égoïsme de nobles comme vous, vous n’auriez aucune raison d’être fier. Vous êtes juste des imbéciles honteux qui ne faites que vous accrocher aux exploits de vos ancêtres. Chacun d’entre vous est un lâche qui aurait peur et ne ferait rien même s’il était averti que vous allez être attaqué. Vos grands ancêtres pleureraient sûrement... non, attendez, ils riraient ! »

Les étudiants autour de moi avaient commencé à devenir progressivement enragés.

Et comme c’est gentil !

Je me tenais là en riant.

« Ils se roulent au sol en rigolant ! Ils parlent du fait que leurs descendants sont pathétiques ! Ils ricanent en disant combien il est honteux que vous vous appeliez vous-mêmes des nobles, et pourtant, votre seul mérite est que vous êtes des descendants d’aventuriers ! » déclarai-je.

J’avais essuyé mes larmes avec mon doigt. J’avais vraiment trop ri.

C’était un acte pour les forcer à se prendre pour des imbéciles — pas besoin d’attendre, c’était pour les enhardir.

« C’est merveilleux que vos ancêtres aient travaillé dur pour devenir nobles. Cependant, tout était vain. Pour le dire franchement, vous êtes ceux qui étiez supposés suivre leurs pas. Vous n’avez aucune volonté et perdrez devant une principauté sans résister. Les succès de vos ancêtres seront écrasés par vos échecs. Vos actions ternissent vraiment tout. Vous ternissez les exploits de vos ancêtres et vous faites honte à leurs descendants. Vos proches parleront de vos actions et de leur honte ! » déclarai-je.

L’histoire de ce monde avait déclaré que les nobles étaient fiers d’être les descendants d’aventuriers.

C’était quelque chose qui était aussi enseigné à l’académie, et certaines personnes avaient même admiré leurs respectables ancêtres.

Dans tous les cas, les nobles de ce monde adoraient leur position d’aventurier.

Alors qu’arriverait-il si je stimulais cet aspect d’eux ?

« N-Ne te moque pas de nous ! Je ne laisserai pas mes ancêtres se sentir honteux ! Penses-tu que je ternirais l’honneur de ma famille !? » cria Deirdre.

J’avais souri comme si je me moquais des autres.

« Tu as un bon esprit combatif, mais cela seul ne veut rien dire. Place tes mains sur ta poitrine et écoute bien. Ne veux-tu pas l’entendre ? Ce sont les voix du sang de tes ancêtres qui coulent en toi, qui se moquent de ta honte ! » déclarai-je.

Il y en avait qui ne l’avaient pas fait, mais beaucoup avaient placé leurs mains sur leur poitrine. Parmi eux se trouvaient les marins et même les serviteurs exclusifs.

« Écoutez bien ! Entendez-vous les éclats de rire ? Ou peut-être les voix de deuil ? Choc, éventuellement ? Peut-être que certains de vos ancêtres vous remercient même de les avoir fait rire. Les bons ancêtres diraient ce qui suit : “Il n’y a pas de valeur pour un lâche qui fuit un combat !” » déclarai-je.

Peu de gens avaient répondu à ça.

Eh bien, je me moquerais d’eux, même s’ils répondaient.

J’avais alors fait un regard sérieux.

« Est-ce que le sang du noble aventurier qui coule en vous est une imposture ? Voulez-vous tomber dans la honte, caressée par la principauté en attendant simplement la mort !? » demandai-je.

Deirdre m’avait regardé.

« Il serait honteux pour la fille de la famille Roseblade de mourir ici sans rien faire. Tout le monde, allez-vous laisser ce gars continuer à parler comme ça ? Comme il l’a dit, nous ne sommes vraiment pas à la hauteur de nos ancêtres ! » déclara Roseblade.

Les garçons avaient fait entendre leurs voix.

« Ne te moque pas de nous, foutu bâtard ! Que quelqu’un aille chercher des armes ! »

« Depuis combien de temps pensez-vous que nous nous sommes entraînés dans le donjon ? Toute une année ! Préparez-vous, car nous vous montrerons la différence de force entre vous et les classes inférieurs ! »

« Vous avez des tripes pour nous sortir ça ! Parlez pendant que vous le pouvez encore ! »

Les garçons avaient montré de la motivation.

De même, les filles semblaient également encouragées, montrant une certaine inspiration.

Ces imbéciles auraient dû faire un effort sérieux depuis le début !

Chris m’avait regardé.

« Baltfault, tu —, laisse tomber, » déclara Chris.

Il n’aurait pas dû s’arrêter s’il voulait dire quelque chose ! Maintenant, j’étais curieux !

Deirdre avait ensuite parlé. « Comme tu as dit ça, tu as naturellement pensé à quelque chose, non ? Cette discussion sur le fait d’être de véritables nobles a été faite dans le but de sortir de l’impasse, non ? »

J’avais fait entendre ma voix. « Idiots, écoutez bien ! Même si ce que je dis vous laisse un peu perplexe, je n’ai pas le temps de vous l’expliquer ! Je vais donc dire ceci : nous allons avancer de front en visant le chef de la principauté ! »

Lorsque les gens autour de moi élevèrent la voix et demandèrent si j’étais vraiment sérieux, Deirdre se mit à sourire.

« Ça m’a l’air bien. Tu es vraiment quelque chose ! Mais, je me demande pourquoi aucune des filles n’a fait entendre sa voix. Si l’une de vous tente de s’échapper lâchement maintenant, je ne le tolérerai pas ! » déclara Deirdre.

Il semble que les filles se soient également résolues à contrecœur en réponse aux paroles de leur chef.

Deirdre m’avait regardé.

« Maintenant, nous savons que nous traversons le front de l’ennemi. Que comptes-tu faire ? Tu te vantes, donc tu auras un rôle très actif, non ? » demanda Deirdre.

Elle disait qu’elle ne me permettrait pas de rester de côté à ne rien faire après avoir dit de telles choses insignifiantes.

J’avais souri. « Bien sûr. Je vais prendre l’avant-garde avec une moto aérienne. »

« Une moto aérienne ? Envisages-tu de te faire tuer ? » demanda Deirdre.

L’extérieur était encombré de troupeaux de monstres et de dirigeables de la principauté. Il y aurait certainement aussi des armures.

S’il y avait un idiot qui voulait charger une telle situation avec une moto aérienne, je rigolerais certainement.

« J’ai quelqu’un que je veux aider. Pendant que j’y suis, je vais leur prendre un objet important et me moquer de la flotte de la principauté, » déclarai-je.

« Est-ce à propos d’Anjelica ? Cependant, tu n’es pas des partisans d’Anjelica, » déclara Deirdre.

Ce n’était pas comme ça.

« À un moment donné, tous les gars veulent être un chevalier qui sauverait une princesse en difficulté. Même si vous avez tous abandonné Anjie, je ne le ferai pas. C’est une femme bien. Vous, les filles, vous devriez un peu suivre son exemple, » déclarai-je.

Deirdre se mordit la lèvre.

« C’est la première fois que quelqu’un m’a dit qu’une autre femme était bien, » déclara Deirdre.

« Tout le monde, protégez les autres. Et prenez note que vous devriez aussi tous vous préparer. Nous n’avons pas le temps ! » déclarai-je.

Les étudiants de l’académie avaient fait preuve de détermination. L’enthousiasme avait circulé dans la zone et les étudiants avaient commencé à se déplacer avec frénésie. En attendant, je m’étais souvenu de ce moment avec Anjie.

Quand elle s’était offerte en otage, j’aurais dû dire que j’avais le statut de baron. Alors, elle n’aurait pas été prise seule.

Donc, serait-elle un otage pour le bien de tous ? Elle avait encore seize ans. Je le regretterais toute ma vie si j’abandonnais Anjie, qui faisait preuve de courage seule, et le père d’Anjie était lui aussi effrayant. Anjie —, dans ce monde pourri de jeux vidéo Otome, elle était mon espoir.

La bouche de Deirdre se déforma en forme de croissant, comme celle de la lune, alors qu’elle souriait.

Quoi ? Pourquoi ne partait-elle pas ? Nous n’avions pas le temps.

« Un chien sans discipline. Avec une telle attitude, tu ferais un bon animal de compagnie. Si tu n’étais pas le favori d’Anjelica, je t’aurais à mes côtés, » déclara Deirdre.

Cette fille était une autre mauvaise personne avec qui être. Ce n’était pas à la même ampleur que les autres, mais ce n’était pas une personne avec laquelle je voulais faire connaissance.

« Je t’en suis reconnaissant. »

+++

Partie 3

Luxon m’avait fait un rapport alors que je changeais de vêtements afin de monter sur Schwert, la moto aérienne.

Le contenu du rapport m’avait fait plisser les yeux.

« Nous avons donc des traîtres, non ? » demandai-je.

« Effectivement. Après avoir enquêté, il semble que deux filles, des partisanes d’Anjelica, aient alerté la principauté de nos actes, » déclara Luxon.

Les partisanes d’Anjie l’avaient-elles trahi à un tel moment ?

« Vraiment ? Elles sont idiotes de se faire les ennemies d’une famille de Duc, » déclarai-je.

« Actuellement, la position de cette famille de duc s’est affaiblie à cause de la chute de Julian. Ce serait étrange que des traîtres ne se manifestent pas, » répondit Luxon.

« Est-ce une chose politique ? Je ne suis pas intéressé par tout ça, » déclarai-je.

Une fois que j’avais fini de changer de vêtements, j’avais pris le fusil dans une main et un casque dans l’autre.

« Vas-tu laisser l’affaire ainsi ? » demanda Luxon.

« Montre-moi le chemin. Avant de secourir Anjie, je vais tirer les rênes, » déclarai-je.

« Tu devrais parler aux marins. Tu peux demander à utiliser la prison où ils t’ont jeté, Maître, » déclara Luxon.

Je supposais que les choses allaient devenir gênantes si je sauvais Anjie pendant que les traîtresses étaient encore en liberté.

« Je comprends, » déclarai-je.

 

◇◇◇

 

Je me tenais devant la cellule de prison dans laquelle j’avais été jeté auparavant.

À l’intérieur se trouvaient deux filles.

Leurs serviteurs exclusifs avaient été jetés dans une cellule de prison séparée.

« Attendez ! C’est un malentendu ! » cria la première fille.

« Aidez-nous ! » demanda la deuxième.

Ceux à qui elles avaient demandé de l’aide étaient des individus du même groupe qu’elles.

Cependant, ils se méfiaient des marins qui les entouraient, les mains sur les armes.

L’un des partisans en liberté m’avait parlé. « H-Hé, est-ce une blague ? Franchement, ces deux filles sont les compagnons de jeu de Milady depuis l’enfance. C’est un peu fort de penser qu’elles la trahiraient. »

J’avais jeté un objet cylindrique de ma main.

Quand elles l’avaient vu, les filles avaient perdu leur calme.

« Nous avons minutieusement examiné leurs chambres, » déclarai-je.

Je fixai les filles à l’intérieur de la cellule de prison.

« Pervers ! » cria l’une des filles en prison.

« Je n’ai aucun intérêt pour vous deux ! De plus, ce sont des femmes marins qui ont fouillé leurs chambres, » répondis-je.

Je m’étais retourné pour voir qu’il y avait des femmes en uniforme qui me regardaient. Elles étaient des membres de l’équipage de cabine qui s’occupaient des étudiantes de l’académie.

« Il y avait beaucoup d’objets du même genre. Il semblait également y avoir des instructions, donc il n’y a aucune raison de croire qu’elles ne savaient pas ce qu’elles faisaient, » déclarai-je.

Les filles dans la cellule avaient regardé l’une des femmes en liberté.

« Vous tous, souvenez-vous de cela. Nous ne vous oublierons jamais ! » déclara la fille.

Les membres de l’équipage avaient pris peur.

J’avais frappé les barres de fer, menaçant les filles.

« Fermez votre bouche. Voulez-vous que votre tête soit arrachée dès maintenant ? » demandai-je.

Les deux femmes étaient effrayées. Cependant, les partisans avaient attrapé mon épaule.

« Vous allez trop loin ! Même si ces deux personnes sont des traîtres, vous devez bien enquêter sur... hé, attendez ! » cria l’un d’eux.

J’avais pointé le fusil de chasse sur le garçon, puis j’avais parlé. « Ne connaissez-vous pas votre position ? C’est à cause de choses comme celle-ci que vous vous êtes éloigné d’Anjie. Écoutez, il y avait un traître parmi vous. Comprenez-vous ce que cela signifie ? »

Comme prévu, les partisans avaient réalisé la situation désagréable dans laquelle ils se trouvaient.

J’avais frappé le garçon avec la crosse du fusil, le faisant tomber à genoux.

« Combattez avec la volonté de mourir et cela, peu importe que vous soyez une femme ou un homme. Vous devez vous battre pour prouver votre innocence. Sinon..., » déclarai-je.

Je fixai les deux filles à l’intérieur de la cellule de prison.

« Vous ne voudriez pas être traité de la même manière que ces deux-là, non ? » demandai-je.

Le père d’Anjie ne pardonnerait jamais à un traître d’avoir fait ça.

Semblant comprendre la situation plus que moi, les autres partisans hochèrent violemment la tête.

Après les avoir confiés aux marins, je m’étais dirigé vers le hangar contenant Schwert.

J’avais murmuré en chemin. « Les gens trahiraient-ils les autres, même lorsqu’ils sont ensemble depuis leur enfance ? Je ne prends vraiment pas goût à la politique. Dans tous les cas, je dois la sauver. »

La situation au sein du palais royal ne m’intéressait pas, mais j’avais de la compassion pour Anjie. Anjie s’était sacrifiée dans l’intention de protéger ces personnes — c’était quelque chose que je n’aimais pas.

 

◇◇◇

 

J’étais dans le hangar du dirigeable.

Une combinaison intérieure destinée à porter une armure avait été préparée pour la conduite de la moto aérienne. J’avais mis le casque, un gilet pour la poitrine, un pantalon épais et des bottes.

À l’intérieur du casque, je pouvais voir une image des environs à partir d’une caméra installée à l’intérieur de la moto aérienne.

« Il est temps de bouger, Schwert, » déclara Luxon.

Luxon s’était construit un logement spécial dans la moto aérienne.

J’avais monté sur la moto aérienne, puis j’avais saisi les poignées et j’avais fait tourner le moteur.

Les violentes vibrations du moteur résonnaient dans le hangar,

Le vent qui s’infiltrait dans le hangar était agaçant. 

Un marin m’avait parlé à voix haute. « Est-ce que vous allez vraiment faire ça !? »

« Bien sûr. J’enlèverai la moustache de ce messager merdique comme souvenir, » répliquai-je.

Je voudrais effectuer un service d’épilation sur la moustache dont ce type était si fier.

« C’était vraiment ce que je voulais entendre ! Ah, cependant, je n’ai pas vraiment besoin de la moustache, » répondit le marin.

J’avais levé les pouces au sympathique marin, puis je m’étais baissé et j’étais parti.

La moto aérienne s’était envolée dans le ciel, avançant dans les airs comme si elle surfait à travers des vagues d’eau.

Alors que je tenais le fusil de chasse avec une main, j’avais visé les monstres qui se rassemblaient.

« Tous ensemble ? » demandai-je.

« Dès que tu es prêt, » déclara Luxon.

En préparant le fusil à deux mains, Luxon avait commencé à piloter la moto aérienne.

« Les petits merdeux font de meilleurs adversaires pour cela, » déclarai-je.

Alors qu’un cercle magique était apparu devant la bouche du canon, de nombreux cercles magiques plus petits se formèrent autour de lui. Ils s’étaient verrouillés sur les monstres qui s’approchaient devant moi.

« Attribut électrique, formule tir dispersée, éclair... et nous sommes prêts, » déclara Luxon.

« Feu ! » déclarai-je.

Lorsque j’avais appuyé sur la gâchette, des balles de fusil de chasse avaient volé à travers les cercles magiques. Puis, pendant que les tirs minuscules volaient, une lumière magique avait été libérée, changée en une couleur bleue ou jaune, en changeant de direction.

Même lorsque les monstres essayèrent d’éviter les balles, la lumière les poursuivait.

La magie se répandit comme un feu d’artifice et c’était optimal pour les attaques à distance.

Le problème était qu’il était difficile de gérer une magie aussi avancée.

J’avais ri à haute voix quand un coup de feu tua des dizaines de monstres.

« Voyez-vous ça !? C’est la puissance de Luxon et moi ! Lorsque nous unissons nos forces, nous pouvons utiliser la magie comme ceci. Je ne le sais que depuis peu ! » déclarai-je.

Et si j’étais seul ? Non, aucune chance. Il avait fallu du temps pour l’activer et il était difficile de le faire face à des ennemis en mouvement.

« Eh bien, le ratio de nos contributions est cependant divisé entre soixante-dix et trente, » déclarai-je.

« Pourquoi parles-tu comme si tu détenais ces soixante-dix pour cent ? Si nous parlons de ratios, alors je fais soixante-dix pour cent du travail et toi, trente, » déclara Luxon.

« Tu te mets en travers de ma joie. Regards ! Les prochains sont en train de venir, » déclarai-je.

« Tu es vraiment un déchet, » déclara Luxon.

Après que j’ai eu préparé le fusil de chasse, j’avais visé et j’avais appuyé une fois de plus sur la gâchette, les monstres devant moi disparurent encore une fois en grand nombre.

 

◇◇◇

 

Alors qu’il était à l’intérieur de l’armure, Chris regardait Léon se précipiter sur le champ de bataille.

« Va-t-il vraiment se mettre à l’avant-garde ? » demanda Chris.

Le paquebot de luxe avait accéléré, comme pour poursuivre Léon.

Ils visaient le vaisseau amiral, le dos du monstre géant, qui contenait la princesse et Anjie.

En voyant la silhouette de Léon, Chris agrippa fermement les manettes de contrôle de l’armure.

« Baltfault, tu es fort, » déclara Chris.

Même s’il était plus fort en matière d’escrime, Chris avait l’impression comme s’il avait perdu face à l’actuel Léon.

Léon était supérieur en magie, en courage et en tout le reste.

Même si tout le monde admirait un exploit consistant à avancer seul, peu de gens pourraient le faire.

Léon l’avait fait paraître facile.

Chris n’avait pas eu le courage de faire quelque chose comme ça sur une moto aérienne.

« Est-il possible que je devienne comme toi, Baltfault ? » demanda Chris.

Le charme autour de son cou trembla.

Chris regarda les étudiants et les gardes du corps du dirigeable, qui avaient enfilé une armure.

« Notre objectif est de protéger le dirigeable. Nous allons certainement le défendre ! » déclara Chris.

Il entendit les cris de ses collègues et, lorsqu’il referma la poitrine de sa propre armure, six unités d’armure commencèrent à démarrer et à s’animer. Dés le départ, Chris avait tué un monstre se précipitant vers le dirigeable.

Son art de l’épée était très propre.

Alors qu’il se frayait un chemin à travers les monstres, les frappant tous, ils s’étaient transformés en fumée, disparaissant.

Voyant cela, les étudiants qui étaient sortis sur le pont avaient fait entendre des cris de joie.

Chris était descendu le long du dirigeable, découpant les monstres qui approchaient.

« Nous avons fait une promesse avec Baltfault. Nous ne laisserons pas tomber ce navire ! » déclara Chris.

◇◇◇

La principauté avait un vaisseau amiral.

À l’intérieur d’un tel navire de guerre, une alarme avait retenti.

Les longs cheveux noirs et bien rangés d’Hertrude frissonnaient en se levant. Elle portait une robe noire et, en s’approchant d’une fenêtre, elle fut interrompue par une femme de chambre.

« Votre Altesse, vous ne devriez pas le faire, » déclara la servante.

« Écartez-vous. Je veux le voir de mes propres yeux, » déclara Hertrude.

Comme il semblait qu’Anjie, toujours entourée de chevaliers, était également inquiète, Hertrude l’appela.

« Anjelica, venez ici vous aussi. Il semble que vos amis d’école aient choisi une mort honorable. Vous verrez leurs derniers moments de vos propres yeux, » déclara Hertrude.

Hertrude détourna le regard d’Anjie, qui la fixait et se concentra sur ce qui se trouvait à l’extérieur.

Cependant, en regardant dehors, la scène avait contredit ce que Hertrude avait imaginé.

« Quoi !? » s’écria Hertrude.

Le paquebot de luxe tentait de mener une attaque de lui-même.

Hertrude avait crié vers la préposée. « La Flûte enchantée, vite ! »

Pendant ce temps, Anjie regardait la personne en train de se faufiler sur une moto aérienne devant le paquebot de luxe.

« Cet imbécile ! Cet idiot complet ! Pourquoi ne s’est-il pas enfui ? S’il avait autant de puissance, il aurait pu s’échapper, » déclara Anjie.

Les larmes avaient inondé les yeux d’Anjie après avoir vu la silhouette de Léon.

Une fois que la servante récupéra la Flûte enchantée, Hertrude plaça sa bouche contre elle.

 

 

Alors qu’un son très étrange résonnait, les monstres se déplacèrent simultanément à l’unisson.

Face à un tel spectacle, Anjie semblait convaincue de l’attitude arrogante de la principauté.

« Donc, c’est l’atout de la principauté, » déclara Anjie.

Hertrude ôta la bouche de la Flûte enchantée. « C’est vrai. Avec cela, la différence de nombre a été renversée. Le royaume tombera. »

Elle avait déclaré ainsi, mais les monstres chargeant le navire de luxe avaient disparu les uns après les autres.

Les étudiants à bord résistaient désespérément.

Ils avaient déployé un bouclier et avaient également combattu en utilisant la magie.

Hertrude et Garrett les avaient méprisés, mais les chevaliers du royaume, et les garçons étaient forts.

Pourquoi était-ce vrai ?

Ils avaient défié des donjons pour obtenir une chance de se marier, et leurs buts étaient de soutenir les filles. Ils avaient progressé de plus en plus dans les profondeurs pour devenir de puissants aventuriers après l’obtention de leur diplôme.

C’était le résultat de leurs efforts les plus durs : verser du sang, de la sueur et des larmes afin d’attirer l’attention des filles.

Anjie pleura en regardant Léon se précipiter sur le champ de bataille.

Hertrude s’était mordu la lèvre devant le paquebot de luxe et les étudiants qui résistaient frénétiquement.

« Ce ne sera douloureux que si vous résistez, » déclara Hertrude.

Anjie essuya ses larmes et parla à Hertrude. « C’est faux. Les nobles du royaume n’abandonnent pas. Comme vous le vouliez, ils sont venus montrer leur obstination. Je n’ai pas mentionné son nom à l’époque, mais celui qui est à leur tête est Léon Fou Baltfault. Un chevalier distingué même dans le royaume ! »

« Baltfault ? » demanda Hertrude.

Garrett s’approcha des deux femmes tout en caressant sa moustache.

« C’est vraiment une mauvaise chose d’abandonner. Cependant, cela se termine ici, » déclara Garrett.

Alors que Garrett avait dit ça, la flotte de la principauté s’était arrangée pour entourer le dirigeable. Ils s’étaient arrangés pour être en positions pour que leurs alliés ne soient pas sous le feu d’un tir allié.

Des monstres entouraient le dirigeable et des canons étaient dirigés vers Léon.

Hertrude regarda Garrett.

« Comme c’est sournois ! » déclara Hertrude.

« Tout cela est fait pour gagner, Votre Altesse. De plus, nous pouvons obtenir autant de monstres que nous voulons, » déclara Garrett.

Alors que Garrett affichait un sourire menaçant, les monstres se précipitèrent vers le paquebot de luxe et des centaines de canons tirèrent sur Léon et le paquebot.

Anjie hurla en voyant les monstres et les volées de tirs. « Léon ! Livia ! »

Anjie avait été bloquée par les chevaliers, regardant le paquebot de luxe être couvert de fumée noire lorsqu’une grande explosion avait éclaté.

+++

Chapitre 10 : Amitié

Partie 1

Le pont du luxueux paquebot avait été violemment secoué.

Livia avait alors saisi la main courante, puis elle avait couru vers un marin blessé et l’avait guéri.

« Allez-vous bien !? » demanda Livia.

« Je-Je vais bien, » répondit le marin.

Le marin, souriant faiblement, avait été mordu au bras par un monstre. Ce monstre avait été tué avec une lance par un écolier.

Le garçon à la lance cria. « Laissez-moi m’occuper des faibles ! Protégez les filles à tout prix ! »

Il y avait des filles chantant des incantations à l’unisson, formant un bouclier qui protégeait le dirigeable.

« Ne venez pas par ici ! » cria une fille.

Il y avait aussi des filles qui envoyaient de la magie offensive.

« Disparaissez ! » cria Deirdre.

Lorsque Deirdre avait balancé son bras sur le côté, une frappe de vent avait émietté les monstres avoisinants, les faisant se transformer en fumée noire.

Une bataille avait également eu lieu au-dessus du pont.

Des unités d’armure volaient dans la zone environnante du navire, battant successivement des monstres qui, autrement, ne seraient pas à la hauteur des personnes non équipées.

Chris jouait un rôle agressif et actif.

N’importe qui se rendrait compte que Chris était fort.

Lorsque Livia avait fini de guérir le marin, elle s’était levée et avait essayé de trouver une autre personne blessée.

« Hé, il y a des canons face à nous ! »

« Ils nous encerclent ! »

« Comment va-t-on vaincre tous ces monstres ? »

Les dirigeables de la principauté préparaient leur tir de bombardement. Ils s’étaient tournés sur le côté, laissant des rangées de canons face au luxueux paquebot.

La respiration de Livia devint difficile. Au moment où elle se serrait la poitrine avec sa main, le charme blanc de l’orbe porté sur son poignet avait faiblement brillé.

« Non. Pas comme — ça ! » Quand elle se pencha en arrière et cria de toutes ses forces, les canons émirent tous simultanément des flammes.

Pendant que personne ne la regardait, l’orbe de Livia était inondé de lumière, enveloppant son entourage d’une douce lueur.

Les étudiants et les marins avaient été étonnés en voyant cela.

« Q-Quoi — ? » demanda un étudiant, surpris.

« Hé ! Les monstres sont repoussés ! » cria un autre étudiant.

« Ce n’est pas possible ! Nous n’avons été touchés par aucun des boulets de canon ! » déclara une autre personne.

Les gens sur le pont avaient commencé à clamer haut et fort leur surprise.

Livia respira profondément, étendit les bras et ouvrit grand les yeux, faisant apparaître plusieurs cercles magiques autour d’elle.

« Vous allez voir de quoi je suis capable ! » cria Livia.

L’orbe blanc fixé à son poignet émettait une forte lumière.

La lumière enveloppant le luxueux paquebot le protégeait des boulets de canon successifs provenant des navires de guerre de la principauté.

De minces brins de lumière jaillissaient des cercles magiques environnants, transperçant les monstres.

Le matelot que Livia avait guéri leva les yeux vers elle. « V-Vous êtes fantastiques ! »

Après s’être retournée et avoir souri, Livia s’était tournée vers l’avant et elle avait vu la silhouette de Léon.

« Fais de ton mieux, Léon ! Je vais protéger cette zone ! » déclara Livia.

Le bouclier brillait de mille feux, les protégeant des monstres et des navires de guerre de la principauté.

Des flèches de lumière s’abattirent et soufflèrent sur les monstres qui s’approchaient.

Voyant un tel spectacle, les étudiants environnants s’étaient tournés vers Livia.

« Est-ce les actes de cette étudiante d’honneur ? » demanda l’un d’eux.

« Ça ne peut pas être réel, » déclara un deuxième.

« Maintenant, bien que nous allons pouvoir nous débrouiller d’une façon ou d’une autre, le résultat final dépend de Baltfault, » déclara un troisième.

Tout en endurant l’assaut féroce, Livia regarda Léon.

Peut-être qu’en se poussant au-delà de ses limites, son teint était devenu pâle.

« Juste un peu plus, s’il vous plaît. Laissez-moi tenir encore un peu, » déclara Livia.

Motivée, Livia protégea le navire.

 

♥♥♥

 

Alors que j’étais entouré de fumée noire, j’avais entendu la voix de Luxon. « Ça m’a surpris. »

« Oui, moi aussi, » répondis-je.

Une fois que le vent avait dissipé la fumée noire, j’avais regardé derrière moi pour confirmer la sécurité du paquebot de luxe.

Il y avait une très grande lumière pâle et sphérique qui défendait le dirigeable.

C’était de la magie qui avait recouvert le luxueux paquebot et l’avait protégé.

Les cercles magiques et la lumière qui en émanait, étaient le résultat du pouvoir d’Olivia en tant que Sainte.

J’avais été étonné par sa capacité non seulement à protéger le paquebot de luxe des canons, mais aussi à tuer les monstres qui s’approchaient.

Tout en se défendant contre les boulets de canon qui arrivaient, la lumière avait percé les monstres environnants, les faisant disparaître.

« Être capable de faire tout cela même si je n’ai pas les objets clés —, » déclarai-je.

Luxon, qui s’était préparé contre le bombardement, prit la parole. « C’est le résultat de ses études diligentes. Elle avait fait de son mieux à l’académie, après tout. Il y avait des mérites à sa rencontre avec toi, Maître. Grâce à ta protection, Olivia a pu consacrer beaucoup de temps à la poursuite de la connaissance. »

« C’est bien que ce ne soit pas en vain, » déclarai-je.

« Maître, c’est une opportunité en or, » déclara Luxon « Nous pouvons attaquer sans avoir à nous soucier des personnes derrière nous. »

« Olivia nous a fait gagner beaucoup de temps. Ne le gaspillons pas, » déclarai-je.

En regardant vers l’avant, j’avais chargé des munitions dans le fusil de chasse.

Le moteur de Schwert avait rugi quand j’avais saisi le guidon.

« Maintenant, c’est parti ! » déclarai-je.

« Je vais choisir le chemin le plus court. Maître, essaye de ne pas te faire éjecter de là, » déclara Luxon.

En avançant droit devant, la moto avait fait un écart autour des monstres qui s’approchaient, en les évitant alors que nous nous dirigions vers la destination finale.

Devant moi se trouvait un monstre géant ressemblant à une baleine.

Il avait ouvert sa bouche gargantuesque, et à l’intérieur il y avait un nombre incalculable d’yeux qui me fixaient.

« C’est dégoûtant ! » déclarai-je.

« Quel mauvais goût ! Cependant, nous allons faire avancer les choses, » déclara Luxon.

Les yeux avaient alors émis des rayons de lumière magiques comme des faisceaux laser, mais nous les avions tous esquivés et avions continué à avancer droit devant nous.

Luxon et moi avions foncé dans sa grande bouche.

 

♥♥♥

 

Anjie s’était agrippée à une main courante à l’intérieur du vaisseau de guerre qui tremblait.

Retenue de force dans cette pièce contre son gré, elle s’était plainte à Hertrude. « Ce dirigeable est très inconfortable à piloter. En plus, ce n’est pas non plus à mon goût. »

Hertrude avait plissé son front. « Qu-Qu’est-ce que vous avez dit !? N’est-ce pas joli !? »

« Et en quoi c’est joli !? Possédez-vous de mauvais yeux ? » demanda Anjie.

Anjie ne pouvait pas imaginer l’idée de faire un dirigeable à partir d’un grand monstre. Elle ne pouvait pas non plus voir un monstre comme étant beau.

À ce moment-là, Garrett avait souri après avoir reçu un rapport. « Il semble que l’homme à l’avant-garde ait été dévoré. »

Tout en s’empêchant de pleurer, Anjie regarda fixement l’homme qui parlait en souriant.

Garrett n’avait pas cessé d’exprimer ses conjectures. « Quel homme stupide ! De penser qu’il chargerait tout seul. Inscrivons son nom dans l’histoire de la principauté. Nous pouvons le considérer comme un homme qui nous a fait face seul et qui est mort en vain. »

Garrett se moqua encore de Léon. « Et c’était un chevalier à cet âge-là ! Le royaume devait manquer de gens talentueux ! Quelle différence par rapport à la principauté ! »

En apprenant la mort de Léon, la poitrine d’Anjie s’était contractée au point de souffrir. « — Léon. »

Tandis qu’elle penchait la tête, elle entendit le bruit du plancher qui grinçait.

Immédiatement après, Léon, à bord d’une moto aérienne, avait percé le sol de la pièce et avait fait son apparition. Il avait pénétré à l’intérieur des entrailles du monstre et s’était introduit de force dans la pièce.

« Léon ! » cria Anjie.

« Baisse-toi ! » déclara Léon.

Après avoir levé son fusil de chasse, il avait tiré au-dessus de la tête d’Anjie, frappant les chevaliers et les éjectant avec son attaque.

C’étaient des chevaliers comme lui. Alors qu’ils étaient peut-être protégés par magie, le dommage n’était pas fatal. Cependant, il leur était impossible de se lever de sitôt.

Léon était descendu de la moto aérienne, puis il donna un coup de poing à Garrett sur la mâchoire avec le fusil de chasse, puis pointa la bouche du canon vers Hertrude.

« Vous venez avec moi. Maintenant, c’est à votre tour de servir d’otage, » déclara Léon.

Hertrude parla pendant que le canon était immobile, pointé sur elle. « Vous vous moquez de nous, ô chevalier du royaume. Vous voulez qu’on inscrive votre nom ? »

Cependant, Léon avait immédiatement tiré avec le fusil de chasse.

Une dame armée derrière Hertrude avait été emportée par la frappe.

Anjie avait alors remarqué quelque chose. Des balles en caoutchouc non létales ?

Léon était calme.

« Ça ne sert à rien d’essayer de gagner du temps. Donnez-moi cette flûte magique. Je n’ai pas beaucoup de temps. Si vous résistez —, » déclara Léon.

Anjie trouva étrange que Léon connaisse la flûte magique, mais Hertrude l’accepta et jeta la flûte à Léon.

Cependant — .

« Maître, c’est un faux. La vraie est cachée sous un bureau, » Luxon avait parlé en brûlant la moustache de Garrett avec un laser. Il murmura « Pourquoi ne pas profiter de l’occasion pour faire un traitement d’épilation ? »

Léon portait un casque, mais Anjie pouvait voir qu’il souriait.

« Comme c’est malheureux pour vous, Princesse, » déclara Léon.

Tandis qu’Hertrude s’approcha de Léon, Anjie ne tarda pas à récupérer la véritable flûte magique et à la lui remettre.

Léon avait été légèrement surpris de la complaisance et de la faible résistance de Hertrude. Cependant, il était immédiatement allé attraper les bras de Hertrude et l’avait mise sur la moto aérienne.

Une fois qu’Anjie fut montée dessus, l’intérieur du navire de guerre avait commencé à s’incliner considérablement.

« Léon, comment est-ce possible ? » demanda Anjie.

« Comme le monstre en dessous de nous est mort, il a disparu. Nous sommes en train de plonger, mais nous serons en sécurité. J’ai pris des mesures pour ça, et nous sommes sur le point de nous échapper, » déclara Léon.

Alors qu’il disait cela, Léon fit tourner le moteur et perça un mur, s’échappant à l’extérieur.

Léon cria en pointant la bouche de son arme vers Hertrude. « Heeeeeey ! Nous avons votre princesse bien-aimée ici ! »

Les unités en armure volante de la principauté se rassemblèrent et s’arrêtèrent de bouger.

« C-Comme c’est sournois ! Et vous vous dites Chevalier !? »

Après avoir entendu la voix de quelqu’un, Léon parla avec force. « Imbécile ! Allez vous regarder dans un miroir et redites-le ! Dégagez le passage ! »

Anjie, s’agrippant à Léon par-derrière, amena son visage vers le dos de Léon alors qu’elle souriait.

Le chevalier qui s’était précipité vers elle en temps de crise n’était ni élégant ni gracieux comme le suggéraient les histoires. Cependant, Anjie était très heureuse.

 

 

« — Merci — Léon, » déclara Anjie.

+++

Partie 2

« Merde ! Bon sang ! Suis-je encerclé ? » demandai-je.

Après le retour de Schwert sur le pont du paquebot de luxe, j’avais déposé Hertrude et Anjie.

Après avoir vérifié combien de munitions de fusil de chasse j’avais encore, j’avais vu qu’il n’en restait plus que quelques-unes.

En regardant autour de moi, les monstres étaient restés là où ils étaient et n’avaient plus bougé. Cependant, les navires de guerre de la principauté m’entouraient.

Et ce n’était pas seulement au nord, à l’ouest, à l’est, et au sud.

Il y avait aussi des navires de guerre ennemis au-dessus et au-dessous.

Chris était retourné au dirigeable, avait ouvert la poitrine de son armure et était venu vers moi.

« Baltfault, qu’est-ce qu’on fait maintenant !? » demanda Chris

Je n’y avais pas encore réfléchi. Eh bien, je pensais que nous aurions pu retourner dans le royaume, mais il me semblait qu’ils ne nous laisseraient pas libres.

En regardant autour de moi, les étudiants et les marins étaient épuisés.

Ils avaient bien résisté, mais leurs adversaires avaient encore de la force à revendre.

Notre puissance de combat avait diminué après avoir combattu les monstres.

« Négocier serait l’option la plus facile, » déclarai-je.

J’avais jeté un coup d’œil à ma montre de poche et j’avais vu la silhouette d’Olivia se refléter dessus.

Elle était complètement vidée de ses forces et assise, mais semblait en sécurité et sans blessures.

Cependant, elle s’était poussée à l’excès. Pour l’instant, elle aurait du mal à se déplacer.

Les partisans d’Anjie se précipitèrent vers Anjie, semblant complètement impuissants.

L’armure de Chris avait été frappée à de nombreuses reprises. Elle était fracturée à plusieurs endroits, et pour empirer les choses, son épée était cassée.

S’était-il battu dans cet état ? Qu’est-ce qu’il avait pour tenir ? Je l’avais un peu sous-estimé.

« Alors, que va-t-il se passer ensuite ? » demandai-je.

Au moment où je l’avais dit, un ordre avait été donné à la flotte de la principauté par l’intermédiaire d’un mégaphone.

« La princesse a sacrifié sa vie pour la principauté ! À tous les vaisseaux de guerre, commencez une attaque générale ! »

C’était la voix de Garrett.

 

 

L’expression de Chris avait tourné au vinaigre.

« Elle est toujours en vie. Vont-ils vraiment agir comme si la princesse de leur propre pays était morte !? » Demanda Chris.

Hertrude fit un léger sourire et se leva.

« Vous ne savez rien. La principauté ne s’arrêtera pas là. J’ai une remplaçante. Je suis simplement responsable de l’unité d’avant-garde, » déclara Hertrude.

Je ne pouvais pas croire ce que j’entendais.

« Unité d’avant-garde ? On n’a pas vaincu le dernier boss ? » demandai-je.

Hertrude en profita pour réciter une incantation.

Alors que je pointais le canon de l’arme vers elle, elle avait souri. Au moment où elle avait terminé l’incantation, les monstres s’étaient tous déplacés à l’unisson.

« Qu’est-ce que vous avez fait !? » demandai-je.

Quand j’avais demandé ça à Hertrude, elle m’avait répondu sans ménagement.

« Vous n’aviez pas assez de détermination. Vous auriez dû me tirer dessus tout de suite. Vous vous demandez ce que je viens de faire ? J’ai libéré les monstres de mon contrôle. Les monstres qui étaient autrefois contrôlés s’en prendront maintenant à celui qui les manipulait. Ils se rassembleront bientôt sur ce vaisseau. »

En regardant autour de moi, les monstres se rassemblèrent vraiment, comme attirés vers nous.

Le navire de guerre de la principauté avait également commencé à se déplacer, visant notre navire.

Anjie avait attrapé Hertrude par le cou « Pourquoi — pourquoi aller si loin !? »

« Je l’ai déjà dit. C’est pour faire tomber le royaume, » répondit Hertrude.

En regardant Olivia, il semblait qu’elle ne pouvait plus protéger le luxueux paquebot avec de la magie. Elle ne pouvait pas aller plus loin.

J’étais monté sur ma moto aérienne et j’avais parlé à Luxon. « En tout cas, il faut gagner du temps, alors allons-y ! »

« Ce n’est pas un problème pour moi. Je serai avec toi dans tous les sens du terme, » répondit Luxon.

Une fois que la moto aérienne avait flotté dans le ciel, j’avais pointé la bouche du canon de mon arme vers les monstres qui se rassemblaient et j’avais appuyé sur la détente.

Les monstres avaient été soufflés loin avec la magie et s’étaient transformés en fumée, mais de nouveaux monstres étaient apparus dans cette fumée.

— C’était la pire situation possible.

 

♥♥♥

 

Quand Léon s’était envolé, Anjie avait tendu la main vers lui.

Chris, ayant reçu un nouvel équipement, s’envola et tua les ennemis environnants.

« — Je, je ! » murmura Anjie.

Alors que la breloque en forme d’orbe rouge attachée à son poignet droit avait brillé faiblement, des flammes avaient surgi tout autour d’Anjie. Dès que les flammes s’étaient amplifiées, elles s’étaient rassemblées et avaient pris la forme de six lances.

Anjie connaissait cette magie.

« Lance de Flammes. Comment est-ce — ? » demanda Anjie.

Elle était surprise d’avoir invoqué un sort magique qu’elle ne pouvait pas utiliser jusqu’à maintenant. Tout en étant reconnaissante, elle envoya les lances vers les ennemis qui se rassemblaient autour de Léon.

« Je vais... faire exploser les adversaires de Léon ! » cria Anjie.

Les lances plongeaient à travers les masses de monstres, les transperçant, les brûlant et créant de grandes explosions.

Beaucoup de monstres avaient disparu, mais il y avait encore beaucoup d’ennemis.

Une par une, les unités d’armure de l’adversaire décollèrent de leurs dirigeables, se dirigeant vers le luxueux paquebot.

Alors qu’Anjie était sur le point d’utiliser la même magie en toute hâte, elle avait vu Livia s’effondrer.

Paniquant devant la façon dont Livia était sur le point d’être dévorée par des monstres dans un tel état, elle avait utilisé la magie pour l’aider.

Après avoir frappé les monstres avec des boules de feu, les brûlant jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien, Anjie s’était précipitée et avait tenu Livia dans ses bras.

« Que fais-tu ? Lève-toi, vite ! » déclara Anjie.

Livia respirait difficilement.

De plus, ses jambes étaient chancelantes.

« Ne me dis pas que tu as épuisé toute ta magie —, » demanda Anjie.

Ayant surutilisé sa magie, Livia était pâle et ne pouvait plus marcher. Elle s’en remettrait après un certain temps, mais s’asseoir à sa place actuelle était trop dangereux.

Alors qu’Anjie l’avait portée et s’apprêtait à partir vers l’intérieur du navire, Livia avait parlé.

« Je voulais être utile. Je n’arrêtais pas de vous ralentir, Léon et toi —, et je déteste ça, alors j’ai fait de mon mieux. Je voulais aller plus loin, mais mon corps ne fait pas ce que je lui dis, » déclara Livia.

Livia pleurait de frustration, mais Anjie avait souri.

« Espèce d’idiote ! Ton mieux, c’était vraiment énorme. En plus, t’aider n’est pas un problème. Toi — tu es ma meilleure amie, » déclara Anjie.

Les paroles qu’Anjie avait laissé sortir dans l’embarras avaient surpris Livia, provoquant des larmes qui coulaient sur son visage.

« Anjie —, » déclara Livia

Juste après ça, Anjie avait vu les navires de guerre de la principauté s’approcher devant elle.

« Est-ce qu’ils veulent nous éperonner ? » demanda Anjie.

Un navire de guerre de la principauté fonçait vers la grande coque du paquebot de luxe. Il avait heurté le côté, ce qui l’avait fait fortement incliner.

Alors que les deux filles étaient sur le point de perdre l’équilibre, un monstre s’approcha en ouvrant sa grande gueule.

Alors qu’Anjie poussait Livia hors du chemin du monstre, elle dirigea sa main droite vers le monstre et le brûla à l’aide de la magie.

Le monstre avait été enveloppé de flammes et avait disparu, mais le navire s’était incliné et s’était balancé davantage, ce qui avait fait perdre à Anjie son équilibre et elle avait chuté.

« Anjie ! » cria Livia.

Tandis que Livia l’appelait, Anjie s’agrippa à la main courante du pont.

Son corps avait été jeté hors du navire, et elle pouvait voir la mer sous elle alors que seules ses mains la maintenaient là.

Elle était vraiment au bord du navire, et il n’y avait pas moyen de la sauver si elle tombait. De plus, il y avait des monstres qui volaient autour d’elle. Elle risquait de se faire manger si elle tombait.

Certains des élèves avaient vu Anjie s’agripper à la rampe, mais ils étaient trop préoccupés par leurs propres situations et ne pouvaient pas l’aider.

Malheureusement, la main courante qu’Anjie avait saisie se brisait et s’émiettait.

Anjie murmura. « Si je l’avais dit un peu plus tôt — . »

Les visages de sa famille, de Livia et de Julian flashèrent sous ses yeux, mais finalement, c’était l’image du visage de Léon qui lui vient à l’esprit. En pensant à son visage souriant, Anjie avait souri.

« Entends-toi bien avec Livia, imbécile, » murmura Anjie.

Le temps s’écoulait et sa main était sur le point de se séparer de la rambarde.

Livia avait tenté de l’approcher et de l’aider avec une pensée de « faire ou ne pas faire ».

Anjie avait crié sur Livia. « Ne viens pas par ici ! »

« Non ! » Livia avait immédiatement répondu et avait sauté par-dessus la plate-forme brisée, se précipitant vers Anjie. Livia, poussant son corps malgré ses forces qui ne s’étaient pas encore rétablies, avait respiré de façon erratique en s’agrippant au bras d’Anjie et en la soulevant.

Anjie avait rassemblé ses forces et avait grimpé.

À la fin, elle n’était pas tombée, mais Anjie s’était fâchée contre Livia. Elle n’avait pas pu s’empêcher de s’énerver.

« Espèce d’idiote ! Tu aurais aussi pu tomber ! » cria Anjie.

« Mais — mais ! » balbutia Livia.

Livia leva la tête. Elle parlait en versant des larmes. « N’as-tu pas dit que nous sommes amies ? »

Anjie baissa les yeux alors qu’elle était gênée.

« Idiote. C’est pourquoi, je —, » déclara Anjie.

« Je suis d’accord pour être une idiote, si cela veut dire être amie avec toi —, » commença Livia.

Cependant, le paquebot de luxe avait encore une fois tremblé violemment, et cette fois-ci Livia avait été envoyée hors du navire. Anjie avait tendu son bras vers l’extérieur, mais n’avait pas pu atteindre Livia.

« — Ah ! » cria Anjie.

Voyant le visage en deuil d’Anjie, Livia avait souri. Alors qu’elle descendait, Anjie était sur le point de fondre en larmes.

Une moto aérienne grise plongea alors droit vers la surface de la mer.

« Léon ! » cria Anjie.

 

♥♥♥

 

J’avais rechargé mon fusil.

Je me préparais à viser les monstres qui essayaient de manger Olivia alors qu’elle plongeait. En me voyant, Olivia ferma les yeux et plaça ses mains devant sa poitrine, comme si elle priait.

Son visage affectueux m’avait indiqué qu’elle avait placé sa foi en moi — et cela m’avait contrarié que je n’eusse d’autre choix que de répondre à ses attentes. Je ne pouvais pas faire d’erreurs.

Les monstres environnants avaient été emportés par le vent lorsque j’avais appuyé sur la gâchette, et j’avais rangé le fusil de chasse.

J’avais lâché les poignées et laissé Luxon diriger.

« Je compte sur toi, » déclarai-je.

« Je vais ajuster notre vitesse relative. Sois prudent, s’il te plaît, » déclara Luxon.

J’avais pris Olivia dans mes bras.

On aurait dit que je faisais un porté de princesse.

« Nous allons atterrir à la surface de la mer. Prépare-toi à l’impact, » déclara Luxon.

« Ça devient vraiment mouvementé ! » déclarai-je.

J’avais serré Olivia contre moi, me préparant à l’impact lorsque le bas de la moto avait heurté la surface de la mer.

Alors que nous nous déplacions à la surface de la mer, des éclaboussures d’eau s’étaient répandues derrière nous. L’altitude de la moto aérienne avait progressivement augmenté.

Olivia s’était accrochée à moi en sanglotant.

Tout en l’enlaçant, je lui tapotai légèrement la tête pour la réconforter.

« Tout va bien maintenant. Je te ramènerai là-haut, alors ne t’inquiète pas, Olivia, » déclarai-je.

À ce moment-là — .

« C’est Livia ! » déclara Olivia.

Elle avait insisté pour que je l’appelle par son surnom. Elle semblait avoir une volonté plus forte qu’avant, comme si elle était en colère d’une certaine façon.

« Hey, euh — ! » Balbutiai-je.

« C’est Livia ! Pourquoi ne peux-tu pas m’appeler Livia !? As-tu commencé à me détester ? Pourquoi — tu m’appelles Olivia ? » demanda Olivia.

Luxon était resté silencieux.

Il pilotait actuellement Schwert et augmentait progressivement son altitude, mais il aurait été bien qu’il m’aide. Je n’étais pas doué pour ce genre de situation.

« — Je ne suis pas assez bien pour toi. Tu devrais être avec un homme plus décent que moi, » déclarai-je.

« Qu’est-ce que tu dis !? Qu’est-ce que ça a à voir avec les autres hommes ? » demanda Olivia.

« Je ne suis pas assez bien ! Il y a d’autres types qui ont de jolis visages, des richesses, et d’autres choses, non ? Tu serais bien mieux avec un homme convenable qu’avec moi ! » déclarai-je.

« Je ne — Je ne comprends pas ! » répondit Olivia.

Normalement, elle deviendrait confuse dans une telle situation, mais maintenant, elle était provocatrice et têtue.

 

 

Ses partenaires possibles étaient les cibles de conquête.

Ils étaient tous des gens inutiles, mais c’était bien tant qu’Olivia serait heureuse.

Ces cinq-là étaient bien meilleurs que moi.

« Quelqu’un comme Julian ! » déclarai-je.

« Je ne veux pas être avec celui qui a abandonné Anjie ! » répliqua Olivia.

« Alors, regardes ! Voilà Jilk ! » déclarai-je.

« N’a-t-il pas le cœur malfaisant ? » répliqua Olivia.

« Brad ! » répliquai-je.

« Un narcissique ! » répondit-elle avec force.

« Greg ! » dis-je.

« Une tête de mule ! » répliqua Olivia.

« Chris ! » dis-je.

« Un homme qui cherche à attirer l’attention ! » répondit Olivia.

Il semblait qu’elle avait très bien perçu leurs traits spécifiques. C’était un peu amusant.

« Ça ne peut être personne d’autre ! Je veux être avec toi, Léon ! Je veux qu’Anjie et nous nous amusions comme avant ! » déclara Olivia.

C-Cependant, à ce rythme, je ne serais pas bénéfique pour Olivia.

« R-Rien de fructueux n’arrivera si tu es avec moi ! Qu’est-ce que tu vois de bon en moi !? » demandai-je.

« Je veux être avec toi. Léon, tu es gentil, fort, — non attends, ce n’est pas pour ça. Je t’aime beaucoup, Léon ! C’est tout ! Je t’aime bien ! » déclara Olivia.

J’avais baissé la tête.

Jusqu’à présent, la seule autre personne qui disait ouvertement qu’elle m’aimait bien était ma propre mère.

Je ne pensais pas entendre ça dans ce monde.

Luxon m’avait parlé. « Maître, nous arrivons au dirigeable. »

J’avais repris le fusil dans ma main. Je l’avais chargé de balles, puis j’avais parlé d’une voix calme vers Olivia — euh, Livia tout embarrassée pour une raison inconnue.

« Accroche-toi bien à mon dos — L-Livia, » déclarai-je.

« D’accord ! » répondit Livia.

Quand j’avais utilisé son surnom à ce moment-là, j’étais catégorique à ce sujet.

Je n’y pensais pas beaucoup avant, mais maintenant j’en étais très conscient pour une raison inconnue.

Livia avait souri, s’était approchée derrière moi et m’avait tenu dans ses bras. Que faire ? Personne n’aurait le trac si on appuyait sa poitrine de quelqu’un contre lui ?

Cependant, je ne pouvais pas sentir la sensation de sa poitrine puisque les vêtements que je portais étaient si épais !

Sentant peut-être ce qui se passait dans mon expression faciale, Luxon avait parlé d’une voix relativement vive. « Maître, ta combinaison de pilote a été spécialement conçue. »

« Alors tu es ce genre de personne ! » Alors que je criais en préparant le fusil de chasse, j’avais vaincu les monstres qui étaient apparus devant la moto aérienne.

Le paquebot de luxe était incliné à la suite des attaques menées par les navires de guerre de la principauté.

Il semblait qu’ils étaient complètement impuissants depuis que les navires de guerre de la principauté et les monstres s’étaient rassemblés autour d’eux.

À court de munitions de fusil de chasse pour continuer à tirer, j’avais été forcé de retourner sur le luxueux paquebot et de faire atterrir Schwert en douceur sur le pont.

Luxon avait alors parlé. « Schwert, merci pour ton dur labeur. Je vais certainement faire un peu d’entretien sur toi par la suite. »

J’avais replacé le fusil à l’intérieur de Schwert et j’avais emmené Livia en descendant de là.

Anjie avait couru vers moi.

Elle et Livia s’étaient ensuite tenues dans les bras.

« Espèce d’idiote. Imbécile ! Tu m’as fait m’inquiéter, » déclara Anjie.

« Anjie — Je suis désolée, » répondit Livia.

C’était précieux de voir les filles pleurer tout en s’étreignant. Qui avait dit qu’une amitié entre filles serait de courte durée ? C’était vraiment très charmant.

Il s’était ensuivi un chaos sur le champ de bataille.

À cause des navires de guerre de la principauté, nous étions en effet en danger, même s’il n’y avait pas de boulets de canon tirés vers nous.

À ce rythme, le paquebot de luxe coulerait.

Heureusement, il n’y a pas eu de victimes, mais ce n’était qu’une question de temps si les choses continuaient ainsi.

« Luxon. Encore combien de temps encore ? » demandai-je.

« Tel que calculé — il vient d’arriver, » répondit Luxon.

Une fois que j’avais entendu cela, j’avais sorti ma montre de poche et vérifié l’heure.

Pile à l’heure — parfait.

Au loin, je voyais la silhouette de Partenaire.

Pendant qu’Anjie enlaçait Livia, elle pouvait voir l’approche de Partenaire.

« Se pourrait-il que tu l’aies appelé ? Pour pouvoir lui envoyer des ordres à une telle distance — ! » s’exclama Anjie.

J’avais souri en réponse à Anjie. « Il était en attente quelque part près d’ici. Je suis un trouillard, après tout. Luxon — . »

« J’ai déjà tout fini de préparer, » répliqua Luxon.

Avant que je n’aie pu terminer ma demande, Luxon avait déclaré que les préparatifs étaient achevés.

Il était temps de laisser la discussion de côté.

La formation militaire des troupes de la principauté avait été détruite une fois que le nouveau dirigeable, Partenaire, soit entré sur le champ de bataille.

+++

Partie 3

Garrett s’échappa dans un vaisseau de guerre.

De là-bas, il donna des ordres en criant depuis le pont de cedit vaisseau de guerre.

« Qu’est-ce que vous faites !? Dépêchez-vous de le couler ! » s’écria Garrett.

Le personnel militaire s’y était opposé. « Nos alliés sont là ! En plus, la princesse n’est pas encore en sécurité ! »

Lorsque Garrett avait essayé de toucher sa moustache inexistante, il s’était rendu compte qu’elle avait disparu et avait serré le poing contre lui.

Sa moustache avait toujours été sa fierté.

Il l’avait toilettée tous les jours, et pourtant il n’y en avait plus du tout maintenant. Sa moustache en croc avait disparu quand il s’était réveillé.

Ce chevalier. C’est ce chevalier qui l’a fait. Garrett brûlait d’envie de vengeance, ne cherchant pas de repos jusqu’à ce qu’il puisse se venger de son adversaire.

« Pourquoi avez-vous chargé ainsi ? » demanda Garrett.

Les soldats avaient détourné les yeux en réponse à ce que Garrett a dit.

Ces individus ont dû avancer délibérément pour sauver la princesse. C’est pour ça qu’ils ne les bombardent pas ! Mais elle a même une remplaçante ! pensa Garrett.

Lorsque Garrett avait donné un coup de pied dans l’équipement voisin en raison de la frustration, c’était étonnamment robuste, lui faisant mal à la jambe.

« Gah ! Tsss. C’est aussi l’œuvre de cet homme haineux. Je méprise celui qui m’a volé ma moustache ! » cria Garrett.

Un marin cria alors. « N-Nous avons repéré un nouveau vaisseau de guerre ! On estime qu’il s’étend sur environ sept cents mètres ! »

Garrett avait regardé dehors à toute vitesse. « Imbécile ! Les renforts du royaume ne pourraient jamais venir avant longtemps — . »

Il avait arraché avec violence des jumelles d’un soldat, et lorsqu’il avait examiné la zone, il avait vu un étrange dirigeable se diriger vers eux.

« Quoi ? Je ne vois que deux canons, » déclara Garrett.

Le personnel militaire était également intrigué.

« Sa forme n’est pas non plus naturelle. Et aussi, n’a-t-il pas des canons mobiles ? Et il n’y en a que deux ? » demanda Garrett.

Il était courant de se battre en écrasant un ennemi sous le tir de nombreux canons fixés sur le côté, rendant la forme de ce dirigeable trop artificielle.

Garrett caressait ses lèvres solitaires.

« Coulez-le. Un dirigeable aussi grossier est une horreur. Il n’y a pas de problème si nous ramassons sa pierre flottante, » ordonna Garrett.

Les objets qui permettaient aux dirigeables de voler s’appelaient des pierres flottantes.

C’était grâce à elles que la technologie des dirigeables s’était développée. C’était un monde où les dirigeables pouvaient être fabriqués avec des conceptions qui étaient tout sauf simples, tout cela grâce à l’existence de pierres flottantes.

Il n’y aurait pas eu de problème si la menace opposée devant eux n’était qu’un simple dirigeable.

« Entourez-le tout de suite, » ordonna Garrett.

À ce moment-là, l’adversaire faisait face au navire de guerre où se trouvait Garrett et il avait tiré un boulet de canon sur lui.

Le navire de guerre avait énormément tremblé et la navigation était devenue impossible à cause d’un moteur fortement endommagé.

« Qu’est-ce qui se passe !? »

« L’ennemi nous bombarde ! »

« Un bombardement ? Comme s’il pouvait nous atteindre à cette distance ! — Augh ! »

Une fois que l’adversaire avait commencé à bombarder davantage, les navires de guerre de la principauté avaient commencé à perdre successivement leur capacité à naviguer.

Garrett avait vu quelque chose éjecté de l’adversaire et avait remarqué qu’il se dirigeait vers le paquebot de luxe incliné.

« Q-Qu’est-ce que c’est que ce bordel ? » s’écria Garrett.

Après qu’une partie du plafond soit tombée à cause du bombardement, frappant Garrett directement sur la tête et le faisant saigner, il ne pouvait qu’imaginer ce qui arriverait par la suite.

 

♥♥♥

 

Une grande caisse était descendue sur le pont.

Les yeux des élèves brillaient d’espoir après avoir vu cette boîte.

Chris avait fait une expression compliquée, mais il semblerait qu’il était quand même soulagé.

Il était descendu près de moi avec son armure abîmée et m’avait appelé.

« Baltfault, est-ce ton œuvre ? » demanda Chris.

J’avais tenu Luxon d’une main et je m’étais retourné.

« À qui crois-tu que tu parles ? Réjouisses-toi — la victoire est déjà mienne, » déclarai-je.

Il était naturel que le vainqueur ait déjà été décidé.

Luxon s’était adressé à moi. « Maître, les unités équipées d’armure de l’adversaire se dirigent par ici. Je demande la permission de déployer les drones. »

Une fois que j’avais hoché la tête, Partenaire avait commencé à éjecter les drones de combat les uns après les autres.

Ils n’avaient qu’un haut du corps, ce qui les faisait ressembler à une armure sans jambes, et chacun d’eux portait une arme différente.

Une fois la boîte dépliée et ouverte, une armure grise, Arroganz, était apparue devant moi.

Son armure de poitrine était ouverte, attendant que j’entre.

Anjie et Livia avaient tenu Hertrude en me regardant.

Hertrude regarda Arroganz et elle avait rétréci les yeux.

« Ne me dites pas que c’est une relique perdue, » demanda Hertrude.

En montant sur Arroganz, j’avais répondu à Hertrude.

« Il semble que vous soyez bien informée. C’est vrai. C’est une relique perdue. »

« Je me souviens maintenant. Il y avait un jeune chevalier qui a gagné la célébrité dans le royaume en tant qu’aventurier. Était-ce vous ? » demanda Hertrude.

Luxon avait alors dit quelque chose comme « Ce n’est pas vraiment convaincant, », mais je l’avais ignoré et j’avais fermé la poitrine d’Arroganz, regardant une image de mon environnement.

Les monstres s’étaient rassemblés et les chevaliers de la principauté avaient commencé à bouger.

J’avais souri quand Arroganz avait commencé à démarrer.

« Attaquons-les sans relâche. Mon combat à sens unique continue ici ! » déclarai-je.

« Maître, tu les as pourtant déjà contre-attaqués, » répondit Luxon.

« C’est une chose de ce que je ressens vraiment ! Je suis ici pour leur dire avec qui exactement ils se sont opposés. Je vais graver la peur dans l’esprit des imbéciles de la principauté ! » déclarai-je.

Des drones équipés de mitrailleuses avaient été éjectés d’un conteneur présent sur le dos d’Arroganz.

Alors qu’ils décimaient continuellement chaque monstre, j’avais parlé à Anjie et aux autres.

« Allez-vous réfugier ! » déclarai-je.

Anjie et Livia hochèrent la tête.

« D’accord, nous te laissons le reste, » déclara Anjie.

« Léon, tu dois revenir, » déclara Livia.

Après cela, Chris s’était tenu à côté de moi.

« Laisse-moi t’aider, » demanda Chris.

Est-ce qu’il tenait toujours le coup malgré le fait que son équipement soit abîmé ?

« Fais ce que tu veux. Ne te mets pas en travers de mon chemin, » déclarai-je.

Chris avait fait un léger sourire malgré mon langage abusif.

« Je vais en profiter au maximum ! » déclara Chris.

J’avais été troublé par la façon dont il venait de l’accepter. Je m’attendais à une réponse du genre. « Je ne veux pas entendre ça de ta part ! » — peu importe.

« Luxon, sors-moi le grand fusil et — la lame, » ordonnai-je.

« Ouverture du conteneur numéro un, » répondit Luxon.

Tout en portant un gros fusil dans mon bras droit, j’avais tenu une épée avec la gauche.

Alors qu’Arroganz s’éloignait lentement du pont, Chris s’était envolé vers moi.

En voyant Arroganz apparaître dans le ciel, les monstres s’étaient précipités pour l’attaquer.

« Comme c’est futile ! » déclarai-je.

Des drones s’étaient rassemblés autour d’Arroganz, neutralisant immédiatement les monstres avec des mitrailleuses.

Voyant cela, Chris avait contemplé en disant. « J’étais fou de penser que je pouvais le défier avec une épée. »

Il aurait dû s’en rendre compte plus tôt.

Les drones envoyés par Partenaire avaient tenu compagnie aux monstres et aux unités d’armure, protégeant ainsi le paquebot de luxe.

Quand une armure volante de la principauté s’était approchée de moi, j’avais pointé le fusil sur elle et j’avais appuyé sur la détente, faisant sauter la tête de l’armure.

« Maintenant, pourquoi ne pas briser cet esprit combatif que vous avez tous ? » demandai-je.

« Tu ressembles vraiment à un méchant, Maître, » déclara Luxon.

En souriant, j’avais serré les manettes qui contrôlaient Arroganz.

 

♥♥♥

 

Garrett avait vu la scène depuis le pont du vaisseau de guerre.

« Est-ce un monstre ? » demanda Garrett.

Non seulement les navires de guerre de la principauté, mais même leurs armures étaient mis hors service si facilement.

L’armure grise était fortement blindée, et elle avait une forme loin des modèles dominants.

Au début, il avait ri de son manque de prestance, mais son visage pâlissait au fur et à mesure que ses alliés continuaient à s’effondrer.

Un soldat des environs avait parlé. « Comte, devrions-nous battre en retraite maintenant ? »

Garrett avait envoyé un coup à ce soldat.

Il avait fortifié son poing avec de la magie et il l’avait fait voler.

« Retraite ? C’est stupide de dire ça. Si les troupes de la principauté reviennent après avoir perdu contre les écoliers du royaume, nous serons la risée de tous ! » déclara Garrett.

Le soldat se leva et essuya le sang de ses lèvres.

« C-Cependant, les pertes dans nos troupes sont déjà —, » déclara le soldat.

« Ils nous ont volé notre princesse, ils ont volé la flûte magique, et maintenant nous pourrions perdre contre un enfant ! On ne peut pas battre en retraite ! » déclara Garrett.

Si Garrett et les autres rentraient chez eux dans un tel état, il n’y aurait pas d’avenir pour eux.

Garrett, qui aurait dû en assumer la responsabilité, n’avait pas eu d’autre choix que de couler l’ennemi devant lui.

Il s’était rongé les ongles et ses yeux étaient devenus injectés de sang.

« Le royaume possède donc un nouveau modèle d’armure. Ma position sera en danger à moins que nous la détruisions avant notre retour. »

Tandis que Garrett murmurait à lui-même sans se soucier des regards qui l’entouraient, quelques chevaliers étaient venus sur le pont.

Voyant les uniformes noirs qu’ils portaient, Garrett avait instantanément levé son visage.

Il regarda le chevalier qui les conduisait et sourit.

« C’est vrai. Nous vous avons, vous, le héros le plus fort de la principauté, » déclara Garrett.

Un homme âgé regarda le visage de Garrett tout en semblant agacé.

Le sommet de la tête de l’homme était chauve et il portait une grande cicatrice sur le front. Il avait un grand corps musclé et contrairement aux autres chevaliers, il portait une armure de plaques.

Il était le seul à porter une armure de plaques, et comme les gens autour de lui portaient des uniformes militaires ou des vêtements de chevalier, il semblait se démarquer.

Cependant, c’était l’habit d’un homme qui était constamment prêt au combat à tout moment.

Les gens de la principauté ne ressentaient aucune gêne devant l’accoutrement de cet homme.

« On m’a dit qu’il y avait des ordres de ne pas me laisser mener une attaque. J’ai même entendu dire que la princesse avait été capturée. Vous serez puni pour ça plus tard. Nous allons faire une sortie, » déclara l’homme en armure.

Il y avait une lueur d’espoir dans les yeux des soldats.

Ils voulaient que cette personne fasse quelque chose au sujet du dirigeable et de l’armure en furie qui se trouvait devant eux.

Garrett hocha la tête plusieurs fois de la tête, enchanté.

« Ce n’est pas un problème. Vicomte Bandel Hymn Zenden. Je vous le laisse, à vous et aux autres, » déclara Garrett.

Les chevaliers avaient quitté le pont du navire de guerre.

Garrett avait fait un rire étouffé. « Avec cela, tout est réglé. »

Cependant, le soldat battu avait parlé. « M-Mais le pays nous a donné l’ordre de ne pas laisser le vicomte Zenden — . »

Garrett avait ri avec mépris.

« Zenden a fait la sortie de son plein gré. En plus, êtes-vous assez stupide pour ne pas nous laisser jouer notre carte la plus forte ? Le “Chevalier Noir” sera capable de tuer ce monstre. Après tout, c’est le chevalier le plus fort de la principauté, » déclara Garrett.

Le chevalier le plus fort de la principauté commença ainsi à prendre en chasse Léon.

+++

Chapitre 11 : Le Chevalier Noir

Partie 1

Le ciel était devenu un champ de bataille.

J’avais utilisé un langage abusif dans le cockpit d’Arroganz. « Ces types ! »

Des chevaliers m’encerclèrent dans toutes les directions et commencèrent à attaquer avec des attaques à longue distance. Quand je leur montrais mon dos, ils m’attaquaient avec une lame.

Si j’essayais de réduire la distance, ils se dispersaient et s’enfuyaient.

« On dirait qu’ils se sont beaucoup entraînés, » déclara Luxon.

Mon armure avait repoussé toutes leurs balles, et ils ne pouvaient même pas m’égratigner en combat rapproché.

Il n’y avait pas eu de dégâts, mais le problème était qu’il me faudrait du temps pour les battre.

« Pourquoi ne battent-ils pas en retraite ? » demandai-je.

« Nous leur avons infligé en effet suffisamment de dégâts pour que cela ne soit pas étrange qu’ils s’enfuient. J’ai écouté leurs communications, et il semble qu’il y ait une raison pour qu’ils ne reculent pas, » déclara Luxon.

Selon Luxon, il semblait y avoir beaucoup de soldats qui avaient suggéré de battre en retraite.

Le commandant avait rejeté l’idée.

« Dépêchez-vous de battre en retraite ! » déclarai-je.

Je serais troublé s’ils ne battaient pas en retraite.

J’avais fait accélérer Arroganz et j’avais percé l’armure d’un adversaire en l’air avec ma lame. J’avais poignardé à un endroit où le chevalier à l’intérieur ne serait pas blessé.

En sortant la lame, j’avais donné un coup de pied à l’ennemi vers le pont d’un de leurs dirigeables.

« Toute résistance est futile ! » déclarai-je.

Tout en perdant mon sang-froid à l’idée de savoir pourquoi ils ne battaient pas en retraite, Luxon avait fait état de la situation.

« Partenaire commencera l’opération de sauvetage, » déclara Luxon.

Partenaire s’était mis en position pour protéger le paquebot de luxe en déclin et avait commencé à distribuer des canots de sauvetage pour aider les rescapés.

« Je suppose que le paquebot de luxe est une cause perdue, » déclarai-je.

De la fumée noire s’élevait de partout, et sa coque était déjà déformée.

« Retirons-nous une fois que tout le monde sera sur Partenaire. Combien de temps on peut continuer comme ça ? » demandai-je.

« — ! Maître, une nouvelle troupe d’Armures s’est rassemblée plus loin. Leur extérieur est de couleur noire. Je crois que ces opposants appartiennent à une unité d’élite, » déclara Luxon.

De mauvais souvenirs étaient réapparus dès que j’avais appris qu’ils étaient noirs.

Dans ma vie antérieure, l’ennemi le plus fort à apparaître dans ce jeu était le « Chevalier Noir ». Il était formidable, et j’avais eu beaucoup de parties perdues alors que j’avais dû me battre contre lui. Le Chevalier Noir était un personnage cheaté qui était plus fort que Chris en combat rapproché, et Jilk n’était pas à la hauteur de lui en combat de longue distance.

À quel point était-il solide ? Ce type était la cause principale de la montée en flèche de la courbe de difficulté.

« Serait-ce le Chevalier Noir ? » demandai-je.

Luxon avait mis l’accent sur la prudence. « Ils ont évité le bombardement de Partenaire. Ils ont aussi détruit les drones. À ce rythme, ils vont entraver notre tentative de sauvetage. »

« Il est de premier ordre. Je serai son adversaire ! » déclarai-je.

J’étais actuellement dans Arroganz.

Maintenant, j’avais Luxon, quelque chose de plus puissant qu’un personnage tricheur, donc je n’avais rien à craindre !

Je vais jeter le Chevalier Noir à terre !

J’avais vu une image du Chevalier Noir et de ses collègues se diriger vers moi.

Il était vrai que leurs coques extérieures étaient noires — A-Attendez. Ils étaient cinq ?

N’était-ce pas un peu trop ?

 

♥♥♥

 

Anjie avait rejoint Livia et Hertrude dans l’une des chambres de Partenaire, ce qui signifiait qu’il y avait trois personnes à l’intérieur.

Au milieu du chaos à l’intérieur du dirigeable, Anjie ne pouvait pas dire avec certitude que personne n’essaierait d’attaquer Hertrude, alors elle se tenait à côté d’elle tout en veillant sur elle.

Le paysage du champ de bataille à l’extérieur de la fenêtre s’était un peu calmé, mais cela ne s’était pas terminé.

Anjie était irritée par la principauté.

« Pourquoi ne battent-ils pas en retraite ? Ils ont déjà perdu, » déclara Anjie.

L’Hertrude avait répliqué en semblant assez calme. « Je suis sûre de l’avoir déjà dit. La principauté ne cessera jamais. Ils ne vont pas se contenter d’un tel montant. »

Livia avait prié pour la sécurité de Léon. « Léon sera en sécurité, n’est-ce pas ? »

Anjie répondit en regardant dehors. « Je ne pense pas que ce sera facile pour lui de perdre. Cependant, on ne sait jamais ce qui se passera sur le champ de bataille. »

En regardant de l’autre côté de la fenêtre, elle pouvait voir Léon charger vers l’avant avec Arroganz — et des unités d’armures noires le pourchassant.

Voyant cela, Hertrude fut soudain surprise.

« Bandel ! Pourquoi — ? » s’écria Hertrude.

Anjie avait été choquée d’entendre le nom de Bandel.

« Le Chevalier Noir ? Se pourrait-il qu’il soit vraiment apparu ? » demanda Anjie.

Livia était confuse sur la façon dont les deux femmes avaient réagi. « Qui est ce Chevalier Noir ? »

Anjie avait donné une explication à Livia. « Avant notre naissance, il y avait eu un chevalier actif dans la principauté. À lui seul, il a coulé plusieurs dizaines de dirigeables du royaume. Peut-être même une centaine. Son armure lui a permis de massacrer un bon nombre d’adversaires. »

Anjie jeta un bref coup d’œil à Hertrude, mais sa bouche était fermée et elle déplaçait ses yeux vers le bas.

Elle avait l’air triste. C’était très différent de la manière dont elle agissait avant.

« Son nom n’avait pas été mentionné récemment. Le royaume pensait qu’il n’était plus apparu sur le champ de bataille à cause de son âge avancé, » déclara Anjie.

Livia commença à s’inquiéter après avoir entendu dire qu’un chevalier aussi fort visait maintenant Léon.

« Léon peut-il gagner contre un chevalier aussi puissant ? » demanda Livia.

« Je prévois —, » commença Anjie.

Anjie avait été interrompue par Hertrude.

« Bandel ne perdra pas ! Le chevalier le plus fort de la principauté ne perdrait jamais face à un chevalier méprisable du royaume ! » cria Hertrude.

Livia s’était vexée quand elle l’avait traité de méprisable.

« Léon n’est pas méprisable ! » répliqua Livia.

« Vous me faites rire, » déclara Hertrude. « Avez-vous oublié ce que vous avez fait à la principauté il y a vingt ans ? Ou peut-être vous a-t-on appris que vous n’aviez pas tort ? »

Livia regarda Anjie après que Hertrude ait dit ça.

Son visage semblait dire qu’elle avait tort, mais Anjie répondit en regardant vers le bas. « C’est arrivé avant notre naissance. Le royaume a tenté d’envahir la principauté et ce n’était pas juste une ou deux fois. Ils ont envahi la principauté à maintes reprises et ils l’ont acculée dans un coin. Chaque fois, la principauté a fait reculer le royaume. »

Livia était étonnée. « C-C’est que... je n’ai jamais entendu parler de l’invasion du royaume — . »

Hertrude fixa Livia d’un regard froid.

« On dirait que vous ne savez rien, à propos de combien nous avions été tourmentés par le royaume. Anjelica, pourquoi ne lui expliquiez-vous pas ? »

Anjie ne répondit pas.

Livia avait présumé beaucoup de choses basées sur l’attitude d’Anjie, et se sentait déprimée.

Anjie était profondément dans ses pensées. Inutile de dire quoi que ce soit à Hertrude pour l’instant.

 

♥♥♥

 

J’avais préparé mon fusil et j’avais appuyé sur la détente devant le Chevalier Noir qui approchait — euh, des chevaliers noirs devant moi.

Cependant, peut-être étant habiles, ils avaient tous évité les tirs quand ils avaient vu la bouche du canon.

« Ces types sont tous des personnages cheatés ! » déclarai-je.

En volant à reculons dans le ciel, j’avais été submergé par la vigueur des chevaliers noirs qui s’approchaient.

« — Leur armure est plus performante que toutes les autres que j’ai vues jusqu’ici, » expliqua Luxon. « Il semble que la principauté ait un niveau de technologie plus élevé que le royaume. Leurs dirigeables, leur armure et leur structure organisationnelle surpassent tous ceux du royaume. »

« Une superpuissance technologique ? Ce n’est pas de bon augure, » déclarai-je.

« Je crois qu’ils ressentent beaucoup d’hostilité, » déclara Luxon.

Luxon n’avait pas besoin de le dire tout haut pour que je m’en rende compte. Ils semblaient obligés de me tuer.

Même quand je réduisais la distance avec l’un d’eux et essayais d’attaquer avec une lame, ils bloquaient le coup.

« Un démon du royaume ! J’aurai ta tête ! »

Après que la puissance d’Arroganz ait été repoussée, j’avais préparé le fusil une fois de plus — mais ils s’étaient immédiatement déployés.

Luxon avait parlé. « Il semblerait qu’ils t’en veuillent. »

« Même s’ils déterrent les rancunes du passé, ça n’a rien à voir avec moi ! » répliquai-je.

Ils leur en voulaient parce que le royaume les avait envahis dans le passé.

Je voulais me demander pourquoi ce jeu utilisait un contexte aussi sérieux. Cependant, comme je connaissais les circonstances, de mon point de vue, c’était ennuyeux de voir comment ils jouaient la victime.

Quoi qu’il en soit, si c’était un jeu vidéo Otome, alors il aurait dû avoir un réglage plus facile !

« Luxon, range le fusil et la lame, » ordonnai-je.

« Que vas-tu utiliser ensuite ? » demanda Luxon.

« Je vais me battre les mains nues, » déclarai-je.

Quand j’avais vidé mes deux mains, j’avais vu que les chevaliers noirs étaient furieux.

Cependant, ce qui m’avait dérangé, c’était qu’une unité d’armure, qui semblait être le commandant, n’avait fait aucun geste contre moi. Il était manifestement plus fort que les autres, mais il ne s’était pas battu avec moi.

J’avais attrapé la main d’un adversaire avec lequel Arroganz avait réduit la distance.

J’allais utiliser l’attaque que j’avais faite à Julian — la pulvérisation en donnant à l’ennemi un grand impact. Arroganz avait ce genre de fonction dans son bras.

Alors que je resserrais les coudes avec ma force — .

« Quelle négligence ! Allonge-toi ! » ordonnai-je.

L’adversaire avait été assommé par l’impact, et le pilote à l’intérieur de l’armure s’était évanoui.

Une fois qu’Arroganz l’avait lâchée, l’armure de l’adversaire avait plongé vers la mer.

« Dépêchez-vous de suivre votre compagnon..., » déclarai-je.

L’un des ennemis s’était détaché pour aider son coéquipier qui tombait, réduisant ainsi leur nombre. J’avais cependant espéré qu’ils se sentiraient désavantagés et qu’ils battraient en retraite.

« Maître, derrière toi ! » cria Luxon.

En me retournant, j’avais vu une unité d’armure balancer une épée vers moi. Ignorant les attaques des drones déployés, il avait foncé sur moi en se faisant attaquer par eux.

« — Tsk ! »

Une fois que j’avais bloqué avec mon bras gauche, l’épée de l’adversaire s’était brisée.

J’avais entendu une voix quand on s’était heurtés. « Disparais, monstre du royaume. »

Immédiatement après, Luxon m’avait alerté. « — ! Maître ! »

Quand Arroganz avait fait demi-tour, j’avais vu les trois autres unités de blindés qui chargeaient sur moi. Juste devant, j’avais vu l’armure du commandement, le Chevalier Noir, se précipitant vers moi avec une longue épée — et alors que mes moniteurs devenaient noirs, la pointe de cette longue épée avait percé et s’était approchée de moi.

 

♥♥♥

 

Chris avait abattu un chevalier de la principauté et avait cherché Léon du regard.

« Leur nombre a considérablement diminué. Où est Baltfault ? » demanda Chris.

Devant les yeux de Chris, le Chevalier Noir planta une longue épée dans Arroganz.

« Le Chevalier Noir est apparu ! » déclara Chris.

La famille de Chris mettait l’accent sur l’art de l’épée, et son père possédait le titre de maître épéiste. Cependant, même son père ne serait pas à la hauteur du Chevalier Noir.

Voyant le chevalier le plus fort de la principauté percer Arroganz, Chris avait serré les dents et baissé la tête, mais l’avait immédiatement relevée.

L’évacuation vers Partenaire était déjà terminée.

Si le pire devait arriver, il pourrait gagner du temps pour que tout le monde puisse survivre et rentrer chez lui.

Si le Chevalier Noir était laissé tranquille, il traquerait Partenaire.

Chris s’était résolu de lui-même.

« Marie, désolé. Il semble que ce sera mon dernier acte, » déclara Chris.

Lorsqu’il prépara son épée et s’apprêtait à se diriger vers Léon, les chevaliers noirs s’étaient soudainement comportés bizarrement.

Arroganz avait saisi l’armure d’un adversaire avec les deux mains bien qu’une épée y soit coincée.

Immédiatement après, ses mains brillèrent, et avec l’explosion d’un impact, l’unité d’armure noire s’arrêta de bouger et tomba vers la mer.

Arroganz tenta de tendre la main vers le Chevalier Noir, mais le Chevalier Noir avait sorti la grande épée et avait pris de la distance.

Lorsqu’une armure noire en lambeaux était intervenue pour aider le Chevalier Noir, Arroganz l’avait attrapé, puis il avait envoyé une autre onde de choc. Cela l’avait projetée après avoir été laissé sans pouvoir combattre.

« Il est vivant !? » s’écria Chris.

Chris était ravi de voir que Léon était vivant.

« Allez, Baltfault ! Si c’est toi — si c’est toi, tu peux t’opposer au Chevalier Noir ! »

+++

Partie 2

J’avais utilisé ma main pour repousser un monstre qui avait été transpercé.

La poitrine d’Arroganz était fendue. Le vent extérieur était entré dans le poste de pilotage, créant une vaste sensation d’espace. En même temps, j’étais très mal à l’aise depuis que mon corps mortel avait été exposé à l’extérieur.

J’avais incliné la tête vers la droite, esquivant d’un cheveu la longue épée du Chevalier Noir.

Cette épée avait pour but de me percer la tête.

J’aurais été mort s’il avait visé mon abdomen.

« *huff* — *puff* — »

Avec mes yeux nus, j’avais vu le Chevalier Noir préparer son épée.,

Luxon m’avait expliqué les conditions de l’extérieur de mon armure « Les performances ont été réduites de trente pour cent. La charge de travail du pilote a augmenté. Je te conseille de te retirer. »

« Je n’ai jamais entendu dire que l’armure d’Arroganz était pénétrable, » déclarai-je.

« Il semble que l’épée que porte ton ennemi soit faite d’un métal propre à ce monde, “Admatius”. Un métal fantastique, » déclara Luxon.

« Dis le morceau de métal fantastique, » déclarai-je.

C’était une grande épée spécialement fabriquée.

Le Chevalier Noir était un personnage cheaté portant une telle arme.

« Ce que j’aimerais bien faire, c’est de me dépêcher de partir d’ici. Qu’est-ce qu’il a, ce type ? Il a l’air trop fort, » déclarai-je.

La réfutation de Luxon face à mes plaintes avait frappé un peu trop près de chez moi. « C’est le résultat de ne pas avoir pris la vie de tes adversaires, Maître. En raison de cela, cela les a conduits à une situation où ils ne veulent pas battre en retraite. »

Comme c’était douloureusement vrai.

Sur quoi, le Chevalier Noir m’avait parlé. « Tu es jeune, bien trop jeune. Es-tu vraiment un chevalier du royaume ? »

Je n’étais pas vraiment sûr des détails concernant l’histoire du Chevalier Noir, mais sa voix rugueuse donnait l’impression qu’il était soit dans la fleur de l’âge, soit dans la cinquantaine.

« Ton invasion ne me laisse pas d’autre choix que de me battre. Ne trouves-tu pas ça normal ? » demandai-je.

« Vraiment ? — C’était pareil de mon temps. J’étais un jeune homme rancunier du royaume dans lequel j’étais né, » déclara le Chevalier Noir.

Je ne pouvais pas détourner mon regard du Chevalier Noir.

J’avais serré les manettes, serrant le poing d’Arroganz tout en inspirant profondément en raison du désarroi lié à la tension.

Pourquoi ai-je dû livrer une bataille aussi dure ?

Normalement, j’aurais dû m’enfuir.

Pourquoi n’ai-je pas fui ? Cela aurait été embarrassant si j’avais fui après avoir critiqué avec suffisance les autres enfants, et aussi parce que ce type ne semblait pas prêt à me laisser partir.

Si je tournais le dos, il me tuerait.

De plus, la longue épée que maniait mon adversaire avait pénétré Arroganz. Il serait aussi capable de percer le blindage de Partenaire.

Les visages de Livia et d’Anjie étaient apparus dans ma tête. Et pour les autres ? Comme si je les connaissais !

Si je n’arrêtais pas ce type, ces deux-là auraient des ennuis.

Luxon m’avait parlé. « Je demande la permission d’utiliser mon corps principal. »

« Si tu l’utilises, tu vas probablement tuer le Chevalier Noir. Je ne peux pas te laisser faire ça, » répliquai-je.

« Je ne peux pas te comprendre. Ton adversaire arrive ! » répliqua Luxon.

Le Chevalier Noir avait fait le premier pas.

Le charme autour de mon cou avait tremblé.

Tandis que le Chevalier Noir balançait sa grande épée, ses mouvements semblaient manquer d’un soupçon d’indécision. Il n’hésitait pas à me tuer. Quand j’avais arrêté le coup avec mon bras droit, l’épée avait creusé profondément dedans.

Le son d’une alerte continuait à retentir, et quand j’avais pointé ma main gauche vers le Chevalier Noir, il semblait sentir le danger, avait dégagé l’épée, avait volé au-dessus de moi et s’était tourné vers mon dos.

En me retournant, j’avais vu le Chevalier Noir balancer sa grosse épée avec une frappe horizontale.

Après avoir réduit la distance, je m’étais heurté au Chevalier Noir, ce qui avait fait que la grosse épée s’était coincée profondément dans mon épaule droite.

« Quelle est la différence entre ce foutu bâtard et moi en ce qui concerne l’armure ? » demandai-je.

Luxon avait calmement répondu à ma plainte. « Il y a une énorme différence au niveau dans les compétences du pilote. »

Alors que j’avais enfoncé mon bras gauche dans le Chevalier Noir et que j’étais sur le point de libérer une onde de choc, il m’avait violemment frappé le bras et s’était séparé de moi.

Et ainsi, nous avions continué à lutter, à nous affronter encore et encore, et bientôt — le Chevalier Noir, dos au soleil du soir, m’avait fait face.

Le Chevalier Noir avait perdu son bras gauche et n’avait plus de jambes.

J’avais aussi été frappé.

Le Chevalier Noir semblait également affaibli.

« De penser que je perdrais contre un chevalier du royaume, » il avait fait entendre une voix d’agonie.

J’avais aussi mal.

Tandis que le Chevalier Noir chargeait vers moi, j’avais plissé les yeux devant l’éclat du soleil du soir. Je sentais que son épée géante avait scintillé momentanément. Quel culot qu’il ait eu d’utiliser un si vieux truc ! Quelle lâcheté !

Se rapprochant, le Chevalier Noir enfonça son épée dans Arroganz.

J’avais immédiatement glissé hors d’Arroganz et sauté, utilisant une prise pour accrocher l’armure du Chevalier Noir. Bien que le Chevalier Noir ait été surpris par mon action, il avait souri.

« Tu as abandonné !? » demanda le Chevalier Noir.

« Non, j’ai gagné, » déclarai-je.

Le Chevalier Noir, avec son attention concentrée uniquement sur moi, n’avait pas remarqué qu’Arroganz passait à l’action.

Arroganz tenait fermement l’armure du Chevalier Noir, ce qui le serrait contre lui.

« Quoi !? Comment as-tu pu l’utiliser ? » s’écria le Chevalier Noir.

En lui arrachant la tête de son armure, j’avais fait face au Chevalier Noir alors qu’il était incapable de bouger. Face au vieillard qui avait une grosse cicatrice sur le front, j’avais sorti une arme de poing de mon étui et je l’avais pointée sur lui.

« C’est la fin. Rends-toi, » déclarai-je.

Le Chevalier Noir m’avait regardé fixement. Son esprit combatif pouvait faire frissonner n’importe qui.

« Je décline l’offre. Tue-moi vite ! Tue-moi, lâche, » déclara le Chevalier Noir.

J’avais refusé.

Luxon était sorti d’Arroganz et était venu à mes côtés. « Maître, nous avons terminé de prendre le contrôle total. »

Je regardais autour de moi, n’entendant plus les bruits de la bataille.

La flotte adverse ne pouvait plus bouger. Toutes leurs unités d’armure flottaient également au-dessus de la mer.

« Bravo ! » déclarai-je.

Nous avions aidé à arrêter la principauté sans avoir besoin d’utiliser le corps principal de Luxon.

« C’était vraiment gênant, » déclara Luxon.

Le Chevalier Noir était amer. « Princesse, je suis désolé. »

En regardant le Chevalier Noir dans cet état, j’avais remarqué un rayon de lumière tiré par l’un des navires de guerre de la principauté. Ça ressemblait à une fusée éclairante, ce qui m’avait fait froncer les sourcils.

« Ils ne savent vraiment pas quand abandonner, » déclarai-je.

 

♥♥♥

 

Garrett riait comme un fou en voyant le Chevalier Noir perdre.

« C’est la fin. Je suis foutu après ça, » déclara-t-il.

Avec la défaite du Chevalier Noir, une légende vivante, le moral des troupes de la principauté avait chuté.

Ils n’avaient plus aucune force combative.

Les troupes de la principauté avaient perdu face à un dirigeable civil contenant des élèves.

Garrett, qui allait plus que probablement être tenu responsable, avait sorti un objet semblable à une arme à feu de sa poche et s’était approché d’une fenêtre.

L’objet, qui ne pouvait tirer qu’un seul tir, avait été créé à la suite de recherches menées sur la flûte magique.

Il pourrait rassembler des monstres.

À l’origine, c’était un objet utilisé pour rassembler les monstres qui étaient contrôlés par la Flûte enchantée, mais son utilisation était limitée, car il avait un effet particulièrement puissant.

« À ce stade, je dois au moins tout effacer. Je ne serai pas étiqueté comme incompétent par l’histoire — alors je vais tout faire disparaître ! » déclara Garrett.

Une fois qu’il l’avait dirigée vers l’air et qu’il avait appuyé sur la gâchette, cela avait tiré une lueur semblable à une fusée éclairante.

La lueur, qui éclairait le ciel obscurci, faisait un bruit étrange.

Des monstres apparurent alors, comme attirés par elle.

Du ciel, de la mer — un par un, ils s’étaient rassemblés.

« Maintenant, les monstres, faites tous disparaître ! » cria Garrett.

L’armure ridiculement forte du Chevalier Noir avait été détruite et rendue inutilisable. Il ne restait qu’un seul grand dirigeable fort étrange.

C’était un dirigeable adverse avec peu de canons. Garrett pensait qu’il serait faible contre les attaques en grand nombre.

Des soldats paniqués étaient venus et avaient bloqué Garrett, qui riait comme un dément.

Cependant, le nombre de monstres avait continué d’augmenter.

 

♥♥♥

 

J’avais observé la situation depuis le sommet d’Arroganz, qui bloquait encore le Chevalier Noir.

J’avais poussé un petit soupir devant la vue des monstres qui jaillissaient sans fin.

Luxon, flottant à côté de moi, parlait nonchalamment. « C’est un spectacle de voir tant de créatures se rassembler. »

Le Chevalier Noir immobile fixa du regard le navire de guerre qui avait tiré la fusée éclairante.

« Quel imbécile ! A-t-il l’intention de se débarrasser de tout ici ? Hé, morveux ! Informe la princesse. Dis-lui de jouer de la flûte magique. Cette situation est défavorable pour toi aussi, » déclara le Chevalier Noir.

Avait-il l’intention de la laisser contrôler les monstres nouvellement rassemblés avec la flûte magique ?

C’était effectivement une option, mais si cela se produisait, le nombre d’ennemis que nous avions augmenterait à nouveau.

Remarquant peut-être mes doutes, le Chevalier Noir avait tenté de me convaincre. « Je n’ai pas l’intention de m’opposer à toi pour l’instant. Veux-tu que les deux parties soient annihilées !? »

Comme si je pouvais croire ce qu’il disait !

Je m’étais tourné vers Luxon.

« Je ne cherche pas l’anéantissement total. Luxon, si tu commençais à travailler ? » Demandai-je.

« Est-ce enfin mon tour ? » demanda Luxon.

L’œil rouge de Luxon s’était illuminé.

Après cela, un nuage présent dans le ciel avait déclenché de minces rayons de lumière successifs, transperçant les monstres qui se rassemblaient et les transformant en fumée noire.

Le Chevalier Noir tourna la tête et regarda cette scène.

« Qu’est-ce qui se passe !? » demanda le Chevalier Noir.

On aurait dit une pluie de météorites.

Cependant, la fumée noire de la défaite des monstres obscurcissait peu à peu la beauté du paysage.

Je m’étais tourné vers le Chevalier Noir.

« Vous n’êtes pas les seuls à avoir des tours dans leurs manches. N’oublie pas de le dire à ton pays une fois rentré chez toi, » déclarai-je.

Après ça, le Chevalier Noir m’avait crié dessus. « Comptes-tu m’épargner la tête ? Toi — tu as été gentil avec nous depuis le début !? À quel point comptes-tu nous faire passer pour des idiots !? »

Qu’est-ce que je ferais de la tête d’un vieux schnock ?

« Comme si je voulais ta tête, révoltant. Mais j’accepterai ton épée géante. Après tout, je ne sais pas ce que tu ferais si tu l’avais, » déclarai-je.

La grande épée du Chevalier Noir m’avait vraiment causé beaucoup de soucis.

« Espèce de sale gosse ! N’oublie pas que ta naïveté te fera perdre un jour la vie ! La prochaine fois, c’est sûr —, » cria le Chevalier Noir.

J’avais souri en regardant l’indignation du Chevalier Noir.

« Je t’ai sauvé par bonté de cœur, et pourtant tu hurles avec arrogance, n’est-ce pas ? Vieil homme, il semble que tu ne le saches pas. C’est déjà fini pour vous, les gars, » déclarai-je.

Alors que le Chevalier Noir avait fait une expression faciale indiquant qu’il ne comprenait pas, je lui avais gentiment et poliment expliqué.

« Tu ne comprends vraiment pas ? Bien sûr, votre adversaire était armé, mais c’est quand même un dirigeable civil. Et pour couronner le tout, ce sont les étudiants qui l’ont défendu. Quand vous avez essayé de prendre une étudiante en otage, les tables s’étaient retournées contre vous. Tu sais ce que ça veut dire ? » demandai-je.

Le Chevalier Noir avait fait une grimace de surprise. « — Comme c’est méprisable ! »

J’avais souri en l’informant de l’affaire.

« Les adultes en pleine possession de leur force ont pris une position sérieuse contre certains enfants et ont perdu contre eux ! Même si je suis un type fort et formidable, ça n’a pas d’importance. Vous avez tous perdu contre l’enfant d’un noble du royaume. Pensez-vous vraiment qu’il y aura quelque chose pour vous à l’avenir ? Vieil homme, tu devrais prendre ta retraite. En fait, tu n’auras pas d’autre choix que de prendre ta retraite ! Ton temps est déjà écoulé. Tu t’en es bien sorti jusqu’à maintenant. Comment se fait-il que tu perdes ta place de chevalier ? Raconte-moi tout, » déclarai-je.

Le visage du Chevalier Noir s’était transformé en une expression de frustration.

« Toi, tu veux dire qu’on va vivre dans la honte !? Tu n’as même pas la gentillesse de nous laisser mourir en chevaliers sur un champ de bataille, espèce de démon ! » cria le Chevalier Noir.

J’avais rapproché mon visage du Chevalier Noir en lui frappant la tête, ce qui avait fini par me faire mal. C’était un dur à cuire.

Une gentillesse de le tuer ? Je ne comprenais pas son sens des valeurs. Cet adversaire était assez difficile à manier.

« Les perdants doivent obéir aux gagnants, non ? Vis donc ta vie en étant plongé dans la honte. Je suis peut-être aussi gentil qu’une personne, mais je crois que tu me trouveras aussi diabolique et ignoble qu’un chevalier, » déclarai-je.

Le Chevalier Noir serra les dents. Sa haine pour moi l’avait poussé à faire une immense expression faciale.

« Je me demande combien de temps tu peux continuer à te battre comme ça, » déclara le Chevalier Noir.

Alors que nous étions en pleine discussion, Luxon avait fini de tuer les monstres, et maintenant nous étions entourés par le silence. J’avais bloqué le Chevalier Noir, je m’étais orienté vers Partenaire, puis j’avais commencé à me déplacer.

+++

Partie 3

Je m’étais assis en ce moment. J’étais allé au hangar de Partenaire. Il se faisait tard.

J’admirais l’épée géante qui avait transpercé l’Arroganz sans aucun problème. Cette longue épée noire avait probablement absorbé beaucoup de sang jusqu’à présent.

Elle semblait maudite. Je croyais qu’il imposait sa volonté aux autres.

« Maître, pourquoi t’es-tu donné la peine de te battre ? » demanda Luxon. « Si j’avais utilisé mon corps principal, battre le Chevalier Noir aurait été un acte simple. J’aimerais savoir pourquoi tu prends un tel risque. »

Je suppose que j’avais volontairement mis ma vie en danger. Luxon m’avait critiqué, mais je m’étais demandé la raison en regardant la grande épée devant moi.

J’avais en effet pu vaincre tous mes ennemis avec une puissance écrasante. Cependant, si cela s’était produit, j’aurais été un meurtrier de masse.

Pourrais-je vivre avec ça sans problème ? C’est impossible. Je le regretterais certainement, et cela viendrait sûrement me hanter.

De plus, cela augmenterait aussi mes ennuis.

« Je suppose qu’il te serait facile d’anéantir l’armée de la principauté en un instant. Alors, que se passerait-il après ça ? » demandai-je.

« On te considérerait comme une menace, Maître, » répondit Luxon. « Non seulement la principauté, mais le royaume agirait aussi. Dans le pire des cas, ils essaieraient de te tuer. Mais je ne laisserais jamais une telle chose arriver. »

En tout cas, il deviendrait impossible de continuer à vivre comme je l’avais fait jusqu’à présent.

Je devrais continuer à me battre, peut-être n’ayant pas d’autre choix que de prendre le contrôle total de tout — tout comme le Royaume de Holfault l’avait fait.

L’autre option serait de s’enfuir.

« Je ne voulais pas parce que ça causerait des ennuis, » déclarai-je. « Il a fallu beaucoup d’efforts pour avoir un objet de triche comme toi. Mais j’aimerais faire des choix qui ne nuisent pas à ma santé mentale. C’est une question de sentiments, de sensibilité. »

Et je ne voulais pas que Luxon commette un massacre.

♥♥♥

C’était le lendemain.

J’étais sur une île flottante appartenant à la principauté, où de nombreux dirigeables brisés s’étaient empilés.

Comme les robots avaient fait le travail de démontage, j’avais à la main un grand nombre de pierres flottantes.

— Elles étaient toutes à moi.

« Transporte aussi les armures. Je ramènerai les dirigeables en bon état à la maison, » déclarai-je.

Luxon flottait à côté de moi, il semblait que sa position favorite était près de mon épaule.

« Le culot que tu as de tout voler..., franchement tu n’as aucune empathie, Maître. Comme prévu, » déclara Luxon.

« Je sais, n’est-ce pas ? Je n’aime pas non plus trop cette partie de moi-même, » répliquai-je.

Tout près, il y avait un homme attaché, sans moustache, Garrett.

Il avait été tabassé, mais ce n’était pas moi qui l’avais fait.

Quand nous l’avions saisi, il avait déjà perdu connaissance et se trouvait dans cet état.

« Baron Baltfault, si vous le pouvez, pourquoi ne pas rendre les pierres flottantes ? » demanda Garrett.

J’avais souri en répondant. « Hmm ~, je me demande ce que je devrais faire ? Comme notre luxueux paquebot a été attaqué et détruit, j’aimerais au moins en collectionner quelques-uns. Ah ~, si un certain groupe de personnes ne nous avait pas attaqués, cela ne serait jamais arrivé. »

« D-Dans ce cas, les négociations formelles entre la principauté et le royaume — gah ! » déclara-t-il.

Il avait fait un bruit quand j’avais violemment tapé du pied le sol.

« Et pourquoi moi, le vainqueur, devrais-je faire un compromis ? » demandai-je.

« Eh bien, mais..., » déclara Garrett.

« C’est bon, n’est-ce pas ? » demandai-je.

« Non, vous voyez..., » commença Garrett.

« C’est bon, n’est-ce pas ? » demandai-je à nouveau.

« — O-Oui, » répondit Garrett.

Garrett, dont la vie ou la mort était entre mes mains, avait sombré dans la frustration.

« Oh, mon dieu ~, regardez comme je suis gentil. Après tout, je vous laisse tous partir après ça. La générosité est mon péché ~, » déclarai-je.

Luxon était étonné. « C’est incroyable de voir à quel point tu es impitoyable, Maître. »

« N’est-ce pas mieux que de prendre les soldats et de les asservir ? » demandai-je.

« Mais tu as vendu les pirates des cieux à une famille de vicomte, » déclara Luxon.

« Je suppose que c’est vrai. Le ménage de vicomtes avait découvert une mine et l’achat d’esclaves les a aidés. C’était des criminels en premier lieu. Ils savaient ce qui se passerait s’ils se faisaient prendre, alors ils ne devraient pas regretter les choix qu’ils ont faits, » déclarai-je.

« N’as-tu pas dit que tu voulais aider cette famille ? » demanda Luxon.

« Je suppose que j’ai dit quelque chose comme ça, » déclarai-je.

Nous les avions vendues à la maison de vicomtes pour qui ma sœur avait causé des ennuis.

Désormais, les pirates des cieux devraient travailler dur pour le bien du peuple, mettant leur vie en jeu !

Le travail manuel et le dur labeur des mines étaient dangereux. Ils travaillaient dans un endroit qui pouvait même faire s’effondrer un adulte.

Je me croyais débordant de gentillesse, considérant que je n’avais pas envoyé les soldats de la principauté dans un tel endroit.

Cependant, j’étais légèrement en conflit à l’intérieur.

Même si j’avais réduit une grande partie du potentiel de guerre de la principauté, auraient-ils arrêté leurs combats ?

— Je voulais vraiment qu’ils abandonnent la guerre.

Même si j’avais maintenant plus de soucis pour l’avenir, je voulais faire quelque chose dans le royaume plus tard, après avoir persévéré pendant si longtemps.

Il y avait une énorme pile d’armures cassées devant moi.

« Il va falloir réparer ça aussi, » déclarai-je.

« Ça ne me dérange pas de les réparer, mais si je les répare tous, les gens vont commencer à se douter de quelque chose. Tu devrais confier ceci à un atelier de réparation d’armure. La meilleure option serait que tu possèdes un tel atelier, Maître, » déclara Luxon.

« Ce sera impossible à faire tout de suite, mais ça sonne bien. Je me demande à qui je devrais confier ça, » déclarai-je.

« Récemment, il semble y avoir beaucoup d’escrocs qui prétendent se spécialiser dans la production d’armures. Tu ferais mieux d’être prudent quand tu commandes chez quelqu’un, » déclara Luxon.

« Il y avait en effet de tels escrocs dans le jeu. Quelle société cruelle ! » déclarai-je.

Luxon m’avait parlé. « Maître, nous avons terminé notre travail. Nous pouvons nous retirer à tout moment. »

« C’est vrai. Maintenant qu’on a volé ce qu’on voulait voler, et si on rentrait chez nous ? » demandai-je.

« Tu ressembles presque à un pirate des cieux, » répliqua Luxon.

Quittant l’île flottante, j’avais volé les dirigeables de la principauté et la plupart de leurs armures.

♥♥♥

J’étais à l’intérieur de Partenaire.

Après avoir parlé avec le capitaine du paquebot de luxe et les professeurs, j’étais vraiment fatigué et j’étais retourné dans ma chambre.

Devant la porte se trouvait un robot agissant comme un garde de sécurité, protégeant la pièce. Quand j’avais dit, « j’apprécie tes efforts », tout en essayant d’ouvrir la porte — c’était resté sur mon chemin.

« Pourquoi ne me laisses-tu pas entrer dans ma chambre ? » demandai-je.

Le robot m’avait empêché d’entrer dans la pièce.

« Laisse-moi passer ! Je suis fatigué ! » déclarai-je.

Pour une raison inconnue, les yeux sur sa tête vacillaient et essayaient de transmettre quelque chose, mais j’avais essayé d’entrer de force dans ma chambre.

Luxon m’avait alors dit ce que le robot essayait de dire. « Maître, il y a apparemment deux personnes dans la — . »

Quand j’avais ouvert la porte, j’avais vu qu’Anjie et Livia étaient allongées sur mon lit à l’intérieur de la chambre, l’une face à l’autre. J’entendais leurs douces respirations de personnes endormies.

Elles dormaient en se tenant la main.

Les draps étaient disposés, et il semblait qu’elles avaient enlevé leurs uniformes.

Un robot gardien flottait un peu plus loin, repassant leurs uniformes.

Si c’était le cas, étaient-elles en sous-vêtements sous les draps ?

Les deux filles avaient des visages mignons quand elles dormaient.

Quel spectacle précieux !

 

 

— J’avais lentement fermé la porte.

J’avais ensuite tourné le dos à la porte et je m’étais effondré là.

« Tu aurais dû me le dire ! Cela ne veut-il pas dire que je n’ai fait que les reluquer !? Le père d’Anjie me tuerait ! » déclarai-je.

Alors que je tenais mes genoux sous les bras, Luxon m’expliqua pourquoi les deux filles étaient dans ma chambre.

« Il semble qu’elles se soient endormies en t’attendant à l’intérieur de la pièce. Elles devaient être épuisées, » déclara Luxon.

Elles étaient toutes les deux charmantes.

Si je n’avais pas eu l’âme d’un adulte, je les aurais peut-être regardés.

C’était une bonne chose que je sois adulte. Cependant, elles devraient être plus prudentes, car les hommes peuvent se comporter comme des loups.

« Où devrais-je dormir ? » demandai-je.

Comme les étudiants et les marins avaient été évacués sur Partenaire, j’avais réfléchi aux chambres qui pouvaient encore être vacantes.

À ce moment-là, j’avais entendu le bruit des pas. Quelqu’un s’était approché de moi et s’était arrêté, et quand j’avais regardé, Chris était là.

« Besoin de quelque chose ? » demandai-je.

« Baltfault, je veux des réponses. Refuses-tu de te battre contre moi à l’épée parce que je ne peux pas gagner contre toi ? » demanda Chris.

Qu’est-ce qu’il disait ?

Pensait-il que je pouvais gagner contre lui, comme s’il ignorait ses talents avec l’épée ? plaisantait-il ?

« Quoi ? C’est une blague ? Désolé, mais ce n’était pas drôle, » déclarai-je.

Chris secoua la tête. Il semblait qu’il n’était pas convaincu de ma réponse et l’interprétait comme il l’entendait.

« Tu as battu le Chevalier Noir. Je suppose que nous sommes dans des domaines complètement différents. Je ne peux pas être à la hauteur de tes compétences. Comme c’est humiliant, » déclara Chris.

Il aurait mieux valu qu’il ait honte de l’incompréhension qu’il avait eue.

Ma victoire était due au talent d’Arroganz.

« Tu as mal compris —, » commençai-je.

Cependant, Chris parlait avec un visage qui semblait avoir renouvelé sa détermination.

« Je te rattraperai certainement ! Je deviendrai assez fort pour que tu me reconnaisses. C’est ce que je suis venu te dire : tu es mon but, » déclara Chris.

J’avais pensé à résoudre le malentendu lorsque Chris était parti après avoir dit cela, mais j’avais décidé de ne pas le faire, car ce serait un problème.

Il était trop tard pour chacun d’entre eux pour s’amender.

C’était ce que j’avais pensé en voyant Chris partir.

« D’accord, dois-je lui faire crédit cette fois ? » demandai-je.

« Un autre stratagème ? » demanda Luxon.

Comme c’était impoli d’appeler ça un stratagème.

Tout le monde serait plus heureux si ce n’était pas moi qui avais une promotion.

En y réfléchissant, je m’étais assis devant la porte et j’avais dormi là.

♥♥♥

« Eh bien ~, la principauté était un ennemi puissant, » déclarai-je.

J’étais dans ma propre chambre à l’académie.

Après le retour du voyage scolaire, je m’étais allongé sur le lit en parlant avec Luxon.

« C’est bien dit, » déclara Luxon.

Après ce qui s’était passé, j’avais été interrogé sur beaucoup de choses.

Cependant, quand je leur avais montré la grande épée du Chevalier Noir, je m’étais assuré de dire « Chris a fait de son mieux ! » au représentant du gouvernement à plusieurs reprises.

Tous les autres avaient aussi travaillé dur. J’avais agi comme si j’avais été profondément ému en insistant sur le fait que je ne faisais que coopérer.

Je n’étais pas sûr que c’était à cause de cela, mais cette fois le pays avait donné une récompense aux étudiants persévérants.

J’avais entendu dire que tout le monde recevrait des médailles.

« Était-ce bien de leur offrir la grande épée du Chevalier Noir ? » demanda Luxon.

« Je n’en veux pas puisqu’elle est maudite après avoir absorbé le sang de quelqu’un. Tu serais aussi capable de fabriquer quelque chose de similaire, n’est-ce pas ? » demandai-je.

« Après avoir fait l’analyse, c’est en effet possible. Mais fallait-il aller jusqu’à offrir des dirigeables et des armures ? » demanda Luxon.

C’était pour flatter le palais royal.

Je les avais aussi remis au père d’Anjie puisque je me sentais coupable après avoir vu le visage endormi d’Anjie.

« C’est très bien. Il en reste encore un peu. J’ai de précieuses pierres flottantes à portée de main, » déclarai-je.

Il n’y avait pas eu de promotion cette fois-ci.

Tout le monde avait reçu une médaille.

« Si ça ne te dérange pas, ça ne me dérange pas, » déclara Luxon.

Beaucoup de choses s’étaient passées au cours de cet incident.

Il y avait aussi une chose que j’avais contemplée.

D’ici peu, je devrais probablement faire tout mon possible et faire de mon mieux. Il vaudrait mieux récupérer le bracelet de Livia et finir plus tard le conflit avec la principauté.

Je m’étais enfin résolu.

C’était bien si je pouvais rester un Mob. Cependant, je voulais me tenir aux côtés de ces deux personnes.

Pour cette raison, il y avait beaucoup de choses que je devrais préparer.

+++

Chapitre 12 : Revanche

Partie 1

Disons qu’autrefois, les nobles voulaient du statut et des rangs correspondant aux actions qu’ils faisaient, n’est-ce pas ?

J’étais actuellement au cinquième rang inférieur. Le cinquième rang supérieur m’avait cependant été pour ainsi dire garanti ! Comment en est-on arrivé là ?

Le royaume disait essentiellement qu’ils avaient maintenant des attentes à mon égard.

J’avais été mis dans une position très difficile. En plus des contributions et d’autres choses de ce genre que les nobles devaient faire régulièrement, je devais aussi faire un travail convenable en cas de guerre. Les promotions étaient des affaires très graves.

Si une guerre éclatait, il me serait difficile de rejeter une demande de départ pour le front, même si j’étais étudiant. C’est pour cette raison que j’avais décidé d’effectuer quelques préparatifs.

Alors, j’étais actuellement dans un pub, avec des garçons du même groupe que moi et j’y passais un bon moment.

« Léon, tu as vraiment des dirigeables ? »

« Je suis jaloux. Ce sont des vaisseaux de guerre, non ? »

« Le simple fait d’avoir un seul dirigeable est souhaitable. Mon ménage n’en a pas. »

Des héritiers de familles nobles de la campagne s’étaient rassemblés au pub, et j’étais l’invité principal du banquet.

Les gens étaient envieux, et il y avait aussi ceux qui nourrissaient de la jalousie. — C’était conforme aux attentes.

« Ils sont en maintenance en ce moment. Bien qu’en fait, je suis troublé par le nombre d’unités que j’ai, » déclarai-je.

En entendant ça, les garçons m’avaient regardé avec des poignards dans les yeux.

Daniel avait dégluti.

« Vous en voulez, les gars ? »

Raymond se leva immédiatement.

Il voulait désespérément un dirigeable, car cela signifiait pouvoir succéder à sa maison dans l’avenir. Il y avait une grande différence entre en avoir un et ne pas en avoir un. Cependant, il en coûterait beaucoup d’argent pour en acheter un.

Les coûts d’entretien n’étaient pas non plus à négliger.

Beaucoup de barons utilisaient de vieux dirigeables bon marché.

« À quoi joues-tu ? » demanda Daniel.

Tout le monde connaissait la valeur des dirigeables à la pointe de la technologie et de qualité supérieure fabriqués par la principauté. Ils savaient qu’ils ne pouvaient pas les prendre égoïstement. J’avais plutôt de la bonne volonté envers eux et leur incapacité à me dire simplement de les remettre.

Le regard de tout le monde m’entourait tandis que j’amenais tranquillement mon verre à ma bouche.

« En fait, j’ai décidé d’installer une usine dans ma famille. C’est là qu’aura lieu l’entretien des navires. Si vous me confiez “toute” la maintenance, je peux peut-être vous les offrir gratuitement, » déclarai-je.

Les regards des garçons s’étaient immédiatement tournés vers moi.

« E-Est-ce que tu dis vraiment quelque chose de si opportun ? »

« Se pourrait-il qu’ils soient défectueux ? »

« Mais ce sont des dirigeables de la principauté, non ? Ils ne sont pas défectueux tant qu’ils peuvent bouger. »

J’avais sincèrement fait face aux garçons, qui ne pouvaient s’empêcher de se sentir mal à l’aise.

« Je veux que vous soyez soulagés. J’ai aussi quelque chose à y gagner. En plus, je jure de ne pas vous escroquer avec des réparations de mauvaise qualité ou quoi que ce soit d’autre, » déclarai-je.

Je détestais la tactique d’offrir des produits bon marché qui s’accompagnaient de coûts d’entretien élevés.

Malgré tout, cela n’avait pas dissipé leurs doutes, ce qui m’avait fait soupirer.

« J’ai compris. J’ajouterai aussi quatre unités d’armure par dirigeable. Des armures de la principauté. Je peux garantir leur qualité, » déclarai-je.

Raymond avait essayé de m’approcher en état de choc pendant que Daniel le retenait.

« Attends, Raymond ! C’est de Léon qu’on parle. Il te sucera jusqu’à l’os ! » déclara Daniel.

« Ah ! C’est vrai ! » déclara Raymond.

Mon cœur délicat avait crié en réponse à l’évaluation cruelle que mes amis avaient de moi.

Les autres avaient aussi des regards de suspicion à mon égard. Il m’avait semblé horrible de constater que mes camarades de groupe me traitaient froidement, même lorsque nous étions tous venus ici pour avoir une bonne conversation.

« Désolé. J’ai juste pensé que c’était une bonne publicité que de vous donner des dirigeables. Je comprends. J’irai faire affaire ailleurs, » déclarai-je.

Daniel m’avait arrêté.

« Attends ! Est-ce vraiment gratuit ? Tu ne vas pas nous faire payer après ou nous donner quoi que ce soit de défectueux !? » demanda Daniel.

« Je veux que vous me fassiez confiance. Je ne suis pas un homme qui crache des mensonges, » déclarai-je.

C’était triste que plusieurs garçons aient répondu « Menteur », mais la vérité était que je ne mentais pas.

J’avais l’intention de faire de bonnes affaires.

J’étais prêt à avoir une usine chez moi, et j’en serais le propriétaire. Pour l’avenir, je pensais utiliser mes gains de l’usine pour contribuer au royaume. Obtenir une promotion était une affaire grave. J’avais besoin de gagner de l’argent.

Certains diront peut-être que j’en avais assez des rémunérations. Ce serait incorrect, cependant. Cela ne servait à rien de miser sur de l’argent temporaire lorsqu’on leur demandait de faire une contribution chaque année. Je n’aurais plus rien avant dix ans.

Je devais vraiment gagner de l’argent.

Peu importe la quantité de pensées que j’y mettais, l’île flottante que je possédais ne pourrait gagner qu’à peu près le niveau d’une maison semi-baron.

J’avais même pensé à en faire un lieu touristique, mais c’était un monde dangereux rempli de monstres et de pirates des cieux. Il y aurait peu de clients.

J’avais donc pensé à installer une usine dans une autre pour augmenter mes sources de revenus futurs.

« Comme si j’allais vendre un dirigeable cassé. Je perdrais la confiance dont j’ai besoin pour mes affaires futures. Je n’aurais pas de clients pour l’usine. Donc, je dois faire des concessions pour avoir des clients. Heureusement, j’ai des dirigeables que j’ai ramassés, » déclarai-je.

J’avais fait la promotion de l’accord tout en me rappelant comment cela se faisait dans mon monde précédent.

« En ce moment, j’ai des dirigeables et des armures gratuitement, un total de zéro dia ! Pas besoin de s’inquiéter de l’entretien ! Je vais m’en occuper ! Je promets de facturer des prix raisonnables. Je vais même le mettre sur papier, » déclarai-je.

Un par un, les garçons avaient levé la main.

« J-Je vais l’accepter ! » « M-Moi aussi ! » « Moi de même ! »

Avec le sourire, j’avais préparé des contrats et je les avais remis aux garçons.

« Oui, écrivez votre nom sur ce champ et je les enverrai chez vous. Vous devrez aussi l’expliquer à vos parents. Oh, et si vous avez de vieux dirigeables, je les achèterai. »

Voyant tout le monde avaient pris avec joie les documents, j’avais souri.

« Tout le monde — restons en contact en tant qu’amis. »

— Merci d’avoir pris l’initiative sur les billets gratuits.

Messieurs, j’espère que vous continuerez à faire de votre mieux à partir de maintenant. Mon plan d’entretien du dirigeable était à portée de main, et maintenant que j’avais des amis fidèles, un sourire était apparu sur mon visage.

 

♥♥♥

 

Il y avait une résidence ducale dans la capitale royale.

Anjie avait été convoquée par son frère aîné, « Gilbert », en vacances.

« Frère, il y a un problème ? » demanda Anjie.

Gilbert avait fait une expression un peu troublée.

Il y avait un document sur sa table qu’il avait montré à Anjie.

« Ça ? C’est un contrat d’achat et de vente de dirigeables, non ? » demanda Anjie.

« C’est vrai. Il semble que Léon les distribue à des familles de barons, » déclara Gilbert.

« Léon ? » demanda Anjie.

En entendant cela, Anjie avait eu une prémonition inquiétante. Elle se demandait si la famille du duc avait des scrupules avec la conduite de Léon.

« D-Désolée. Je vais l’arrêter tout de suite, » déclara Anjie.

« Ce n’est pas la peine. La diffusion de dirigeables n’est pas un problème, » déclara Gilbert.

Elle avait été soulagée d’apprendre qu’il n’y avait pas de problème.

Cependant, Anjie se demandait pourquoi elle avait été appelée.

« Alors de quoi s’agit-il ? » demanda Anjie.

« Il semble qu’il ait installé une usine chez lui. Il semble qu’il fait l’entretien rapide des dirigeables et les offre gratuitement aux maisons des barons. Peut-être que son but est de faire de la publicité — mais ne trouves-tu pas que cela semble un peu trop hâtif ? Je m’inquiète de ce que pense quelqu’un comme lui, qui à lui seul a contrarié la principauté, » déclara Gilbert.

Gilbert déclara à Anjie que le royaume pensait aussi à la légère à ce sujet.

« Le palais royal ne prend pas la principauté au sérieux après qu’elle ait été bloquée par des étudiants. Même si la principauté a été entravée, il semble que le royaume fasse preuve d’une grande négligence à leur égard. Cependant, la personne qui a combattu dans la bataille renforce maintenant sa vigilance. Que penses-tu de ça ? » demanda Gilbert.

Il avait demandé à Anjie si elle avait quelque chose à dire.

« Je, je ne sais pas. C’est juste que —, » déclara Anjie.

« Juste ? » demanda Gilbert.

« C’est juste qu’en fait, — il a été soudainement très occupé. Depuis la bataille, il s’entraîne diligemment et visite fréquemment le donjon, » déclara Anjie.

Léon lui avait dit qu’il avait perdu confiance après avoir été battu par le Chevalier Noir et qu’il travaillait plus fort à cause de cela, mais Anjie y avait réfléchi.

Est-il prudent à l’égard de la principauté ? Même quand le palais royal ne l’est pas ? Voilà ce qui avait été sa conclusion.

Il semblait que le royaume ne considérait pas la principauté comme une menace puisqu’ils avaient été battus par les étudiants de l’académie.

Lorsqu’ils apprirent que le Chevalier Noir avait également perdu, ils le rejetèrent comme un chevalier célèbre qui avait vieilli.

Gilbert avait tapé sur le bureau avec ses doigts.

Anjie avait l’impression que son frère aîné était irrité.

« Je me demande si nous devrions être vigilants. J’aimerais aussi discuter plus tard de la question de la principauté dans son intégralité, mais à l’heure actuelle, la famille Redgrave a peu de pouvoir d’influence. N’oublie pas que nous accusons du retard, » déclara Gilbert.

Anjie se souvient alors de Hertrude.

« Comment Son Altesse Hertrude a-t-elle été traitée ? » demanda Anjie.

« Traité avec ? Je peux seulement dire que c’était naïf. Cela s’est transformé en discussions sur ses études à l’étranger dans le royaume. Mais mon père s’y est opposé. J’ai entendu dire qu’il y avait un marquis qui n’a pas cédé, » déclara Anjie.

Les yeux d’Anjie se sont élargis.

L’influence du père a donc autant diminué. Entendre qu’un marquis peut l’éclipser — est troublant, pensa Anjie.

Anjie était consciente de l’influence croissante de la faction adverse.

« Le marquis a dit que c’était l’occasion d’en apprendre davantage sur la force du pays au sein de l’académie. Il semble qu’il veuille profiter de cette occasion pour accueillir Son Altesse la princesse et faire de la principauté une filiale du royaume une fois de plus. Il semble qu’il ait aussi essayé de nous condamner pour l’affaire de la maison du comte Olfery, mais cela a été rapidement étouffé, » déclara Gilbert.

La maison du comte Olfery appartenait à la même faction que celle du marquis.

Cependant, ils avaient été rapidement punis après l’affaire des pirates des cieux, et leur statut de nobles, leurs biens, leur territoire, et tout le reste avaient été confisqués.

La fille de comte qui s’était disputée avec Léon avait tout perdu.

Elle avait fait le sale boulot, et on l’avait vite rejetée quand elle avait fait une gaffe.

À ce stade, je pourrais commencer à avoir pitié de cette femme, pensa Anjie.

Anjie avait un peu de sympathie pour la fille de comte. Après tout, le chemin qui l’attendait n’était pas facile.

Gilbert avait changé de sujet.

« C’est peut-être hors sujet, mais il semble que tu t’entendis plutôt bien avec l’étudiante d’honneur, » déclara Gilbert.

Tandis qu’Anjie pendait la tête, Gilbert continuait. « Tu n’as aucune raison de t’entendre avec les gens plus que nécessaires. »

Anjie avait envoyé à Gilbert un regard de forte volonté. « C-C’est mon amie. Cela ne te concerne nullement. »

Gilbert fixa tranquillement Anjie, mais reconnut bientôt que sa sœur ne reculerait pas.

« Fais ce que tu veux, » déclara Gilbert.

« E-Est-ce bon ? » demanda Anjie.

« Si tu vas si loin, je n’interviendrai pas. De plus, mon père et moi nous sentons tous les deux redevables après cette affaire. Cependant, si elle est ton amie, tu dois la protéger toi-même, » déclara Gilbert.

« D-D’accord ! » déclara Anjie.

« En outre, nous devons resélectionner les personnes qui seront à tes côtés, » déclara Gilbert.

« — Qu’arrivera-t-il à ces deux-là ? » demanda Anjie.

Interrogé sur les deux filles qui avaient trahi Anjie, Gilbert avait fait un sourire étrange.

« Veux-tu le savoir ? » demanda Gilbert.

« Non, c’était une question idiote, » déclara Anjie.

Anjie avait compris que les deux partisans, qu’elle connaissait depuis son enfance, ne seraient pas libérés sans châtiment.

Cependant, elle se sentait dans un état complexe en elle.

Bien qu’elle ait eu des blessures émotionnelles à la suite de leur trahison, Léon et Livia, qui avaient risqué leur vie pour la sauver, étaient plus importants pour elle.

— J’ai peut-être été bénie, pensa-t-elle.

Elle pensait ainsi en se comparant à la fille de comte, qui avait trop contraint ceux qui l’entouraient à lui obéir.

Une fois que Gilbert eut fini de parler du comte Olfery et des deux traîtresses, il posa une question, comme s’il fouillait un peu dans quelque chose.

« Et aussi, que penses-tu de Léon ? » demanda Gilbert.

« Qu’est-ce que j’en pense ? » demanda Anjie.

« Oui, c’est exact. Je n’ai pas entendu parler de la personne qu’il a choisie comme partenaire conjugale. Il a fait beaucoup de choses et a été promu. Je crois que ce serait un problème s’il se mariait avec une mauvaise partenaire, » déclara Gilbert.

Anjie savait que Gilbert envisageait d’accueillir Léon dans sa faction. En effet, il serait très utile d’avoir Léon comme allié.

De plus, il y avait aussi un côté de lui qui était facile à contrôler.

Le fait qu’il offrait des dirigeables et des armures de la principauté en était la preuve.

S’ils monopolisaient ce facteur, leur propre potentiel de guerre augmenterait, mais au contraire, ce serait aussi un danger.

Le palais royal et la maison de duc seraient probablement tous deux sur leurs gardes.

Même s’il croyait être un baron d’une région éloignée, ses nombreux dirigeables allaient devenir une menace. En un clin d’œil, il pouvait instantanément prendre le contrôle d’autres îles flottantes et devenir une force géante.

Il y avait eu beaucoup de soucis au sujet de lui capturant les territoires environnants et montrant ses crocs vers le royaume.

Gilbert et les autres semblaient reconnaître que Léon ne ferait pas ça.

J’avais l’intention de le prévenir s’il s’emportait, mais comme il ne fait que les distribuer aux barons, mon frère ne le considère même pas comme une menace, pensa Anjie.

Il semblait qu’il renforçait ses liens, mais le palais royal et la famille ducale jugeaient que ce qu’il faisait n’était pas un problème.

Léon avait à portée de main des dirigeables et des armures cassés. Il avait présenté ceux qui étaient en bon état au palais royal et à la maison ducale — au point de lui faire dire : « Est-ce que cela vous va vraiment ? »

On aurait dit que c’était un chevalier qui négligeait totalement le profit, et certains avaient même dit qu’il était le nouveau chien loyal de la maison ducale.

Anjie avait rapporté à Gilbert que Léon cherchait à se marier.

« Depuis qu’il est occupé, il n’a vu aucune femme. L-Les filles le détestent à mort, » déclara Anjie.

Gilbert tenait sa main sur son front.

« Je ne comprends pas. Pourquoi les filles ne regardent-elles pas ? C’est un chevalier qui va bientôt être promu au cinquième rang supérieur, et pourtant les femmes ne regardent pas dans sa direction —, » déclara Gilbert.

Anjie avait commencé à soupçonner ce que Gilbert disait.

« Frère, Léon n’est-il pas au cinquième rang inférieur ? J’ai entendu dire qu’il serait promu après l’obtention de son diplôme, » déclara Anjie.

Gilbert regarda Anjie, et se sentit un peu gêné d’avoir oublié de le lui dire.

« Désolée. J’ai oublié de te le dire. La vérité, c’est que..., » commença Gilbert.

+++

Partie 2

La fin du second semestre approchait.

La cérémonie de remise des médailles pour la gestion de la guerre avec la principauté, ou plutôt l’incident, aurait lieu le premier jour des vacances d’hiver. Les étudiants qui allaient recevoir de telles médailles attendaient ce jour avec impatience.

Le fait de recevoir une médaille n’était pas une mince affaire. Plus important encore, cela leur permettrait de gagner en prestige et leur donnerait de quoi se vanter.

Les étudiants qui n’allaient pas les recevoir étaient mécontents, mais on ne pouvait rien y faire.

Nous nous amusions tout en buvant du thé dans une pièce chaude.

J’avais acheté un nouveau service à thé pour me récompenser et j’avais savouré les précieuses feuilles de thé que j’avais reçues de mon mentor.

Comme je m’étais précipité dans un magasin célèbre pour acheter des sucreries chères dès le matin, j’avais pu profiter de ceux-ci en accompagnement.

« Ah ~ ~, c’est le bonheur ~, » déclarai-je.

Le ciel hivernal à l’extérieur embuait la fenêtre d’une couleur blanche nuageuse.

Livia mangeait les sucreries, mais ne le faisait que peu à peu en semblant s’excuser — et son visage s’était un peu détendu face à ces choses sucrées.

Comme on s’y attendait des sucreries d’un célèbre magasin. Ou peut-être était-elle surprise de voir à quel point elles étaient délicieuses. Elle devait penser qu’elles avaient un bon goût.

« Elles sont délicieuses. »

D’un autre côté, Anjie les mangeait en gardant de bonnes manières, mais peut-être n’étaient-elles pas à son goût, car elle n’avait pas l’air d’avoir beaucoup de réactions.

« Aimez-vous le chocolat ? Si oui, je peux en commander dans mon magasin préféré, » déclara Anjie.

Milady ! J’adorerais connaître ce magasin !

Livia fit un sourire amer. « Ce serait troublant si je m’habituais trop à manger des choses chères. »

« V-Vraiment ? »

J’avais légèrement levé la main.

« Anjie, s’il te plaît, dis-le-moi. Comme la liste d’attente pour les magasins populaires de haut rang prend plusieurs mois, j’aimerais aussi une lettre d’introduction d’un ménage ducal, » demandai-je.

Puisque c’était le monde de ce jeu vidéo Otome, les bonbons étaient répandus et populaires.

Dans ce monde trop amer, je voulais au moins que les confiseries soient sucrées et bonnes. C’était mon vœu le plus cher.

« Puisque tu es un fanatique du thé, je vais dire non. Ils m’en voudront quand tu commenceras à réduire leurs stocks, » déclara Anjie.

Il y avait un nombre considérable de garçons qui aimaient les cérémonies du thé. Beaucoup d’entre eux avaient commandé des bonbons dans des magasins populaires pour pouvoir accompagner le thé dont ils étaient si fiers. Parmi eux, il y avait aussi des garçons qui achetaient des stocks de bonbons populaires et invitaient les filles à une cérémonie du thé.

— Les gars comme moi!

« Eh ~ ~, je ne vais pas acheter la totalité de leurs stocks. J’allais seulement manger les confiseries populaires devant les filles. Soit ça, soit les distribuer aux filles qui suivaient un régime ! » déclarai-je.

Je voulais acquérir un sentiment de supériorité en montrant des confiseries célèbres, que les gens n’auraient pas beaucoup d’occasions de manger, à des filles au régime qui s’abstenaient de manger des aliments sucrés.

Les filles abandonneraient leur régime alimentaire et tendraient la main pour accepter les sucreries avec le sourire.

« Comme c’est cruel ! » s’écria Livia.

En regardant Livia, qui était sous le choc en ce moment, j’avais repensé à nos récents moments de paix.

À son retour, Luxon avait repris Partenaire, Arroganz et Schwert pour y effectuer des travaux de maintenance.

Comme je n’avais plus aucun moyen de sortir, j’avais invité Daniel et Raymond à aller au donjon. Maintenant que j’avais vaincu l’ennemi le plus fort, je ne pensais pas qu’il y aurait des ennemis redoutables, mais cela ne m’avait jamais fait de mal d’être prêt.

Il y avait une chance que la principauté n’arrête pas leur combat, mais nous étions maintenant en possession de leur atout.

Bien que les choses auraient dû s’arranger, j’avais quand même eu une prémonition inquiétante. Je n’arrivais pas à m’en débarrasser.

Anjie avait abordé le sujet. « Quoi qu’il en soit, Léon, il semble que Chris ait été crédité du fait d’avoir vaincu le Chevalier Noir. »

Quand j’avais détourné mon regard, Livia m’avait regardé.

« Pourquoi est-ce que c’est comme ça ? C’est toi qui as vaincu le Chevalier Noir, Léon, » demanda Livia.

Comme la tasse d’Anjie était presque vide, je lui avais versé une autre portion de thé, en essayant de la beurrer.

« Milady, une telle chose tourne fortement autour de décisions lié à la politique —, » déclarai-je.

C’était un mensonge. Les décisions politiques n’avaient rien à voir là-dedans. C’était juste pratique pour moi.

Cependant, Anjie était convaincue et acquiesça de la tête.

« Ce n’était certainement pas une mauvaise décision, » déclara Anjie.

« C’est vrai ! » déclarai-je.

Je n’y avais pas vraiment réfléchi, mais j’étais heureux d’être félicité pour cela.

« E-Euh, comment ça se fait ? » demanda Livia.

Livia ne semblait pas comprendre.

Anjie avait expliqué avec plaisir. Je m’étais aussi assuré d’écouter attentivement.

« C’est très simple. La famille Arkwright était hostile envers Léon. Avec cette affaire, la maison de Chris ne peut plus rien dire. Après tout, il a fait tomber l’inattaquable Chevalier Noir et a ensuite donné à leur fils le prestige qui lui revenait à lui. Forcer le Chevalier Noir à battre en retraite est une grande réussite. Le déshéritement de Chris sera probablement annulé d’ici peu, » déclara Anjie.

Livia m’avait souri. « Léon, tu es vraiment gentil ! »

« B-Bien sûr. »

J’avais un peu bégayé. Eh bien, j’avais supposé qu’ils ne m’aimaient pas, mais je ne pensais même pas que le ménage avec un maître épéiste serait hostile envers moi. Si le maître épéiste me poursuivait, je ne pourrais rien faire, même si j’avais plusieurs vies.

Attendez une minute. Milaine — j’avais eu l’impression que Milaine en avait déjà parlé.

Luxon, qui écoutait la conversation à l’intérieur de la pièce, me regarda.

Puisqu’il s’était déjà manifesté auparavant, il n’y avait plus besoin de se cacher.

« Quel soulagement, Maître, » déclara Luxon.

Ce que Luxon voulait dire, c’est que, sans le savoir, j’avais évité une balle en poussant la réalisation sur quelqu’un d’autre, ce qui s’était produit uniquement parce que je ne voulais pas être promu.

J’avais peu à peu pris conscience du fonctionnement de Luxon.

« Qu’est-ce que t’en penses ? Es-tu heureux que ton propriétaire puisse faire des calculs aussi sophistiqués ? » demandai-je.

« Il semble que tu aies vraiment le don de t’emporter. Normalement, les gens seraient plus modestes. Ceux qui ont mauvaise conscience seraient plus humbles, » déclara Luxon.

« Tu ne sais rien du tout. Je ne suis qu’un garçon ordinaire débordant de gentillesse et d’honnêteté, » répliquai-je.

« Dois-je chercher ce que la gentillesse et l’honnêteté signifient dans un dictionnaire ? Il semble que tu aies besoin d’étudier un peu plus la langue, » déclara Luxon.

Anjie et Livia touchèrent le Luxon flottant avec leurs mains.

Elles l’avaient touché avec leurs doigts.

« Ça parle beaucoup pour une chose qui n’a qu’un œil, » déclara Anjie.

« Tu ne peux pas dire ça Anjie. Luc a un nom, c’est Luxon, » déclara Livia.

Luxon regarda Livia.

« Luc ? Est-ce que c’est une sorte d’abréviation pour faire référence à moi ? » demanda Luxon.

J’avais regardé Luxon en souriant.

« Comme ça doit être agréable, Luc. N’est-ce pas mignon ? » demandai-je.

Comme Luxon était resté silencieux, Livia semblait inquiète qu’elle l’ait offensé. Je lui avais dit que tout allait bien, puis j’avais commencé à poursuivre notre conversation.

« Alors, à propos de ces gars. Ce ne sont pas forcément de mauvaises personnes. Euh, probablement, » déclarai-je.

C’étaient des gens assez stupides, mais ils n’étaient pas mauvais.

Anjie avait fait une grimace qui n’avait pas l’air de l’amuser.

« C’est vrai. La méchante est la fille qui trompe ces cinq-là, Marie, » déclara Anjie.

L’ambiance s’étant détériorée, Livia avait commencé à parler des ragots de l’école.

« D-De toute façon, j’ai entendu quelque chose à propos de ces cinq-là ! Il semble qu’ils soient en train de faire quelque chose dans un entrepôt, » déclara Livia.

« Quelque chose ? » demandai-je.

Quand j’avais semblé intéressé par le sujet, Livia avait continué à parler avec plaisir.

« C’est vrai. Il semble que les cinq font quelque chose, » déclara Livia.

Pourquoi diable auraient-ils besoin de se réunir tous les cinq ?

♥♥♥

Marie était arrivée dans un entrepôt de l’académie.

« Hey, tout le monde, pourquoi m’avez-vous appelée ici ? » demanda Marie.

Quand les cinq lui avaient dit qu’ils voulaient lui montrer quelque chose, elle était excitée, pensant que c’était un cadeau.

Qu’est-ce que ça pourrait être ? Peut-être un bijou ? Non, une robe ? Récemment, ils ont tous travaillé dur, alors c’est à tous les coups un cadeau pour moi. Quelle merveilleuse surprise !

Il y avait quelque chose de grand, recouvert d’un drap, devant Marie.

Marie inclina la tête.

Kyle, qui se tenait à côté d’elle, avait aussi incliné la tête.

« Qu’est-ce que c’est que ça ? » demanda Kyle

Greg frotta la zone sous son nez avec son doigt.

« Quelque chose que nous sommes fiers de montrer, » déclara Greg.

Brad souleva sa frange avec sa main et la plaça en arrière.

« C’est quelque chose pour laquelle nous t’avons fait attendre, Marie, » déclara Brad.

Ce que les deux avaient dit avait soulevé les attentes de Marie.

« Merci, vous deux ! » déclara Marie.

Chris, peut-être timide, enleva ses lunettes et regarda le visage souriant de Marie.

« Moi aussi, j’y ai travaillé dur, » déclara Chris.

« Ouais, merci, Chris, » déclara Marie.

Sur quoi, Jilk s’éclaircit la gorge de force.

« Marie n’oublie pas Son Altesse et moi. Allez, Votre Altesse, » déclara Jilk.

Julian se tenait devant Marie.

« Marie — cela représente nos sentiments, » déclara Julian.

Une fois que les cinq avaient retiré le drap, il y avait une armure sur ses genoux.

— Le sourire de Marie s’était raffermi.

Hein ?

Julian et les autres regardèrent l’armure avec satisfaction.

« On va défier Baltfault avec ça. Nous gagnerons contre celui qui a perturbé la relation entre toi et moi — et nous irons de l’avant ! » déclara Julian.

Greg avait levé le pouce.

« Tu l’as dit, Votre Altesse ! Non, Julian ! » déclara Greg.

Brad posa les mains sur ses hanches et se gonfla d’orgueil.

« C’est vrai. On ne peut pas avancer sans le battre. Cette armure que nous avons préparée est l’incarnation de notre détermination, » déclara Brad.

Marie s’était gelée sur place. Elle ne comprenait pas ce que les cinq disaient.

Détermination ? Combien coûte la préparation de l’armure, d’après eux ? De plus, il semble qu’il ait été assemblé à l’aide de pièces de couleurs différentes. N-Ne me dit pas qu’ils ont relié des parties de leurs armures brisées lors de ce duel ! Vont-ils le défier avec ce genre d’armure ?

Chris avait les larmes aux yeux. Il semblait profondément ému par l’armure devant lui.

« C’est un peu déformé, mais ça a l’air mieux que toutes les armures que j’ai utilisé jusqu’ici, » déclara Chris.

Jilk avait souri en hochant la tête.

« C’est juste un tas de pièces utilisables, mais c’est bourré de nos sentiments. Au contraire, il a l’air tout à fait merveilleux maintenant. C’est une bonne armure, » déclara Jilk.

Marie tourna la tête vers Julian.

« Julian, combien ça a coûté ? Je veux dire, les frais de réparation et d’autres choses du genre, » demanda Marie.

Julian avait fait une expression un peu triste. « Marie, ce n’est pas une question d’argent, c’est une question de sentiments. »

« C-Ce n’est pas ça ! J’ai juste peur que tout le monde ait dû dépenser une somme d’argent déraisonnable ! » déclara Marie.

Julian avait été soulagé d’apprendre cela.

« Oh, alors c’est ce que c’était ? En fait, nous avons utilisé les rémunérations pour cela, » déclara Julian.

Brad et Greg avaient reçu une rémunération en raison de la répression des pirates des cieux.

Chris avait également reçu une rémunération pour l’incident avec la principauté.

« D-Donc, vous avez utilisé cet argent pour les réparations, » déclara Marie.

Marie se demandait pourquoi ils utiliseraient leur rémunération durement gagnée pour une chose aussi inutile, mais elle se rassurait en se disant que tout allait encore bien.

Cependant, les paroles de Jilk avaient fait plonger les espoirs de Marie au plus bas.

« Nous étions un peu nerveux, alors nous avons aussi utilisé certains biens communs. Nous avons trouvé une personne qui disait être un célèbre fabricant d’armures et qui offrait des réparations à bas prix, » expliqua Jilk.

Les jambes de Marie avaient tremblé lorsqu’elle avait appris que les biens communs avaient été utilisés.

Mais cela ne s’était pas arrêté là.

« Nous avons pu nous débrouiller d’une manière ou d’une autre en utilisant les rémunérations et les cinq cent mille Diars de notre patrimoine commun. Avec une habileté remarquable, il a poussé la performance de l’armure à ses limites. Quelle personne merveilleuse ! Avec cette puissance, nous pouvons gagner contre Baltfault et son Arroganz. »

Marie s’était sentie étourdie. Elle ne s’était pas effondrée, car Kyle l’avait soutenue, mais elle avait envie de pleurer au fond d’elle-même. Elle savait que les jeunes hommes de familles nobles étaient déconcertants lorsqu’il s’agissait d’utiliser l’argent, mais cela semblait particulièrement grave pour ces cinq-là.

Cinq cent mille dias ! Converti en yens japonais, c’est cinquante millions de yens qu’ils ont dépensés. Et ils l’ont pris sur les biens communs !? Pour quelque chose comme ça !?

Même s’il s’agissait de biens communs, la quasi-totalité était destinée à couvrir les frais de subsistance et était gérée par Marie.

Ils avaient fait un massacre à la fête de l’école et avaient frénétiquement gagné de l’argent par l’intermédiaire du donjon, et maintenant presque tous les frais de subsistance qu’ils avaient gagnés étaient allés à une unité d’armure déformée.

Mais 500 000, c’était un peu beaucoup pour cinq personne.

Marie pleurait dans son esprit.

500 000 pour cette armure de merde malmenée ! Ils doivent avoir un problème à la tête ! Pourquoi ont-ils tout utilisé ? Ou plutôt, ils auraient dû me consulter avant de le faire ! Comment sommes-nous supposés soutenir notre gagne-pain maintenant !?

Tandis qu’elle tremblait, Marie s’adressa aux cinq autres, qui s’étaient précipités vers elle avec inquiétude.

« P-Pourquoi ne m’avez-vous pas consulté pour cela ? » demanda Marie.

Julian avait souri.

« Nous voulions vous surprendre. Désolé. On ne s’attendait pas à ce que vous soyez aussi choquée. Attends, Marie. Nous vaincrons Baltfault, éliminant l’obstacle qui a déchiré la relation entre toi et moi, » déclara Julian.

Marie avait supplié sincèrement d’éloigner son malaise quant à son avenir.

+++

Partie 3

Ce jour-là, une demande de duel était arrivée dans ma chambre.

« Ces types sont vraiment des idiots, » avais-je murmuré après avoir lu le contenu de la demande.

Elle avait été envoyée par Julian et les autres, et la date du duel serait le jour de la cérémonie de clôture.

« S’ils gagnent, ils veulent que je ne m’immisce plus dans leur relation avec Marie ? Ils pensent que c’est un duel sacré ou quoi ? Ne savent-ils pas qu’ils vont perdre ? » demandai-je.

Luxon, qui était à côté de moi, parla d’une voix froide. « Il n’y a pas grand-chose à dire à ce sujet. Mais ne serait-ce pas bien de refuser ? »

J’y avais réfléchi pendant un moment.

Est-ce qu’ils voulaient tellement être avec Marie qu’ils étaient prêts à passer à travers ça ?

« Non, je vais accepter leur demande, » déclarai-je.

« Tu vas accepter ? » demanda Luxon.

« S’ils veulent tellement être avec elle, alors je vais tout simplement perdre. Après mûre réflexion, ce serait une mauvaise idée que Livia soit avec l’une des cinq personnes qui ont choisi Marie au détriment de toute autre chose. Livia est trop bien pour eux. Julian est idiot d’avoir abandonné Anjie pour choisir Marie à la place, » déclarai-je.

« Viens-tu seulement maintenant de t’en rendre compte ? » demanda Luxon,

Cette IA n’était-elle pas trop froide envers son propriétaire ?

« Bref, ces cinq idiots peuvent faire ce qu’ils veulent. Pour le dire franchement, je n’ai pas le temps de m’impliquer avec Marie, » répliquai-je.

J’étais occupé de mon côté puisque je devais me charger de la principauté, ainsi que de l’affaire de la Sainte, et bien d’autres choses.

Ces gars seraient probablement satisfaits si je perdais.

« Tu ne peux pas dire avec certitude que Marie n’interférera pas avec toi à l’avenir. N’es-tu pas un peu trop négligent dans cette affaire ? » demanda Luxon.

« C’est quelqu’un qui s’est réincarné ici et qui connaît ce jeu. Cela étant dit, elle doit savoir que le royaume tombera si Livia ne devient pas une Sainte, alors elle ne sera probablement plus une nuisance à partir de là, » déclarai-je.

« Vraiment ? » demanda Luxon.

L’ennemi le plus fort avait été vaincu, et maintenant l’atout de l’ennemi, la flûte magique, était avec le royaume.

J’étais encore prudent, mais je ne pensais pas que le fait d’être plus vigilant aboutirait à quoi que ce soit.

Mais je me demandais pourquoi j’avais ce sentiment d’agitation en moi.

« Anjelica pourrait-elle se fâcher si tu fais ça ? » demanda Luxon.

« Je vais la convaincre. Je pourrais sûrement la convaincre de les délaisser définitivement. Si elle se fâche, alors je gagnerai contre eux, » déclarai-je.

« Tu traites ces cinq-là de façon plutôt négligente, » déclara Luxon.

« Les sentiments d’Anjie sont prioritaires, donc je n’ai pas le choix, » répondis-je.

Je m’étais dirigé après ça vers la place de Julian pour lui dire que j’accepterais le duel.

 

♥♥♥

 

La cérémonie de clôture venait de se terminer.

L’académie était enveloppée dans un enthousiasme extravagant.

Élèves et enseignants s’étaient tous réunis au stade.

Les filles avaient couru avec vigueur dans une arène circulaire afin d’encourager Julian.

« Vous cinq, de l’équipe de Julian, vous devez faire de votre mieux pour vaincre ce démon ! »

« Il semble que les cinq se soient rassemblés chaque nuit pour réparer leur armure. »

« T-Tous les soirs ! »

Livia avait écouté les individus qui l’entouraient tout en se souciant d’Anjie.

Elle s’inquiétait de savoir si elle se fâcherait ou non de cette situation.

« Anjie, euh..., » murmura Livia.

Cependant, Anjie s’était tenue debout dans la dignité sans montrer la moindre pensée noire.

« Hmm ? Oh, ne t’inquiète pas. Léon m’en avait déjà parlé. Je suis d’accord avec sa raison de perdre. Je n’ai aucun scrupule, » déclara Anjie.

« Vraiment ? » demanda Livia.

« Il aimerait toutefois adresser au moins une plainte à Son Altesse. Il a peut-être une mauvaise façon de parler, mais il semble que son attitude envers Son Altesse se soit calmée. J’ai de la peine pour Léon maintenant qu’il s’est impliqué dans tant de conflits, » déclara Anjie.

« Sera-t-il encore en état pour la cérémonie de remise des prix de demain ? Léon, j’espère que tu ne seras pas blessé, » pria Livia à voix haute.

Julian était l’ancien fiancé d’Anjie. La personne qu’elle avait aimée avait entamé un autre duel pour l’amour d’une autre femme. Il semblerait qu’Anjie ait accepté sa défaite.

Les filles des environs s’excitaient quant à ce qui arrivait.

Il en était de même pour les garçons. Les garçons semblaient aimer la façon dont les cinq étudiants avaient eux-mêmes préparé une armure. Ils avaient de l’espoir quant à la victoire de ces cinq individus, même s’ils avaient déjà subi une défaite écrasante dans les mains de Léon.

« Ils ont l’audace de le défier à nouveau après avoir perdu. »

« Ah, mais ils vont certainement faire ça correct cette fois. »

« Je soutiendrai Son Altesse et les autres. »

Ils furent impressionnés par Julian et les quatre autres étudiants, et quand le maléfique Léon apparut du ciel, le lieu fut rempli d’une tempête de railleries unifiées.

Anjie avait fait un sourire troublé.

« Qui penserait que la personne la plus détestée de l’académie serait aussi le chevalier qui entrera dans l’histoire... ? » murmura Anjie.

« Histoire ? Quoi ? » Lorsque Livia, qui ne l’entendait pas bien ce qu’avait dit Anjie, posa une question, Anjie avait souri et elle secoua la tête.

« Ce n’est rien du tout. Ne devrions-nous pas au moins soutenir Léon ? » demanda Anjie.

« C’est vrai ! » déclara Livia.

Les deux filles avaient alors encouragé Léon.

 

♥♥♥

 

Les cinq étudiants étaient déjà dans l’arène.

Une fois qu’Arroganz avait atterri dans l’arène en venant du ciel, Greg s’était préparé et était monté dans l’armure.

Il avait après ça vérifié deux fois auprès des quatre autres étudiants que c’était bien ça qu’ils voulaient.

« Puis-je vraiment y aller ? » demanda-t-il.

Brad regarda Greg et il hocha la tête avec une expression sérieuse.

« C’est frustrant, mais je ne pourrais pas gagner. J’attends beaucoup de tes capacités, » déclara Brad.

Alors que Greg souriait en réponse aux paroles de son ami, Chris lui avait également confié le match.

« Il m’est impossible de gagner avec seulement ma maîtrise à l’épée. Greg, je te laisse faire la suite, » déclara Chris.

Avec Chris, qui était obsédé par l’épée, on ne penserait pas qu’il dirait ces mots ainsi.

Jilk avait touché la partie verte de l’armure.

« Les espoirs de tout le monde sont entre tes mains, » déclara Jilk.

Julian hocha aussi la tête.

« Tu es notre meilleure chance. Maintenant, va gagner contre Baltfault ! » déclara Julian.

Greg avait réagi à leurs sentiments.

« D’accord ! » annonça Greg.

Le lieu avait été balayé d’une vague d’acclamation en voyant la camaraderie des cinq étudiants.

Une fois que Greg avait refermé la poitrine de l’armure, il avait ressenti les sentiments intenses de chacun d’eux. Il remarqua que l’armure était très chaude et fut ravi.

« Il semble que tu sois aussi excité par tout ça. Je vois que tu es prêt à te battre à mes côtés. Allons-y, partenaire ! » déclara Greg.

Il regarda Arroganz se trouvant devant lui.

« Baltfault, on y va ! On va te montrer notre pouvoir ! » déclara Greg.

 

♥♥♥

 

J’étais à l’intérieur d’Arroganz.

« Je me demande comment je devrais perdre, » déclarai-je.

J’avais vu la situation qui se déroulait du côté de ces cinq individus, des types un peu pourris si je puis ajouter, qui semblaient ravis de la situation.

Il semblait que nuit après nuit, ils avaient fait l’entretien d’une armure.

L’armure, dans laquelle ils avaient tous mis un peu d’argent dedans et réparée par eux-mêmes, avait l’air étrange et il y avait des portions grossières ici et là. Après quoi, un artisan autoproclamé avait offert de s’occuper du reste, et non seulement il l’avait renforcée, mais il avait apparemment augmenté énormément ses performances.

Ils avaient fait beaucoup pour pouvoir se battre contre moi et me vaincre.

— Une telle vigueur juvénile n’est pas nécessairement une mauvaise chose.

« Quelle amitié rafraîchissante ! Toi, par contre, tu as élargi ton cercle d’amis en les liant à des contrats — ce qui est très mesquin, » déclara Luxon.

« Laisse-moi juste exhiber ce que j’ai pu acquérir. Maintenant que j’ai la permission d’Anjie, comment pourrais-je perdre ? » demandai-je.

L’arbitre avait déclaré le début du duel.

Greg s’était immédiatement dirigé vers moi, alors j’avais pris de la distance en parant sa lance avec ma lame. Cependant, il y avait une grande différence dans les mouvements de Greg par rapport au duel précédent.

La puissance et la vitesse de son armure avaient été augmentées, et l’armure malmenée était plus forte que toutes les armures qu’ils utilisaient auparavant.

« Une lance dans la main droite et un fusil dans sa main gauche ? Hein, il semble qu’il ait muri, » déclarai-je.

Bien qu’impressionné par Greg, qui s’était mis en quatre dès le départ, Arroganz avait peu à peu reculé.

Pour les spectateurs, j’avais probablement l’impression de me faire dominer par mon adversaire.

J’avais fait entendre ma voix et j’avais parlé à Greg. « Il semble que tu as fait l’impossible. »

« Tout cela a été fait pour gagner contre toi ! Baltfault, montre-moi ce que tu as dans le ventre ! » déclara Greg.

« Ah, comme c’est passionnant ! Es-tu si zélé que ça ? » demandai-je.

J’avais ri, mais j’étais sérieusement envieux en pensant à ces cinq-là.

J’avais murmuré. « Je vous envie », tout en m’assurant que personne ne m’entende. De telles figures de jeunesse étaient si rayonnantes.

Après avoir dit cela, Luxon avait lancé une alerte. « Maître, s’il te plaît, dit vite à Greg de sortir de l’armure tout de suite. Son armure est sur le point d’exploser ! »

« Quoi ? Vraiment !? » m’exclamai-je.

« Je ne mens pas. La quantité de chaleur atteint des niveaux anormaux. La structure interne de l’armure a été mise en place au petit bonheur la chance. Dans son état actuel, je ne peux que dire que c’est assez pour faire bouger l’armure. Ce n’est pas que l’armure a vu ses performances s’améliorer, mais qu’elle a été réglée pour fonctionner à plein régime en tout temps, » déclara Luxon.

Quand Luxon m’avait rapporté ça, j’avais immédiatement alerté Greg. « Ton armure fait des siennes ! Sors de là tout de suite ! »

Cependant —

« Haha ! Tu essayes de me tromper. C’est vrai ! Tu t’attendais vraiment à me piéger alors que je sais déjà comment tu agis. Mais maintenant, je t’ai coincé ! » cria Greg.

— Greg ne m’avait pas cru.

Son armure tremblait quelque peu.

Au début, je pensais que c’était improbable, mais maintenant j’étais convaincu que ça devenait incontrôlable.

J’avais crié à l’arbitre. « Arbitre ! Annulez le duel ! L’armure de ce type est anormale ! »

Cependant, l’arbitre, un professeur, secoua la tête. « Baltfault, quelle honte ! Vous devez accepter sincèrement et ouvertement leurs sentiments. »

« Arrêtez de vous moquer de moi ! Qu’entendez-vous par leurs sentiments ? Et si vous acceptiez sincèrement mes paroles !? » criai-je.

L’arbitre semblait penser que je mentais.

En effet, j’avais donné l’impression d’être acculé puisque je me battais à contrecœur pour perdre. Il s’était avéré que le fait d’avoir été comme acculé s’était retourné contre moi.

— Cependant, je ne mentais pas. C’était différent !

Luxon avait été stupéfait. Ma conversation avec lui n’avait pas été comprise à l’extérieur.

« Il semble que tu subisses les conséquences de tes actes. Tu as été irrespectueux, alors maintenant tu as des difficultés. J’ai terminé mon analyse. Il peut exploser à tout moment, » déclara Luxon.

« — Tu dois plaisanter, » répliquai-je.

Allait-il se briser ? L’armure qui représentait une portion de la jeunesse de ces gars allait-elle être détruite ? Comme prévu, ça me ferait mal au cœur rien que d’y penser !

« N-Non. Une telle chose pourrait-elle arriver !? Je veux dire, ces gars ont travaillé dur pour la construire — il doit y avoir une sorte de démon qui la brise ! » m’écriai-je.

Par exemple, considérez si cinq personnes avaient construit un avion avec leurs propres efforts pendant les vacances d’été. Ils avaient passé des nuits entières à le construire et bien qu’ils aient eu leurs querelles, son achèvement avait créé une série de souvenirs d’été. Avec les souvenirs qu’ils avaient tous gardés de son achèvement, peu importe à quel point il était abîmé, et combien d’autres le considéraient comme sans valeur. Mais, cela serait un objet précieux pour ces cinq personnes.

Penser qu’une telle chose tomberait en panne n’était pas quelque chose qui me plaisait. Je voulais plutôt leur fournir de l’aide.

Alors que je l’avais nié, Luxon m’avait posé une question avec indifférence. « Dans ce cas, vas-tu regarder Greg mourir dans une explosion ? »

J’avais souvent compris que Greg, l’abruti qu’il était, allait mourir ! Cependant, ce n’était pas comme si je le voulais !

J’avais attrapé Greg avec la main gauche d’Arroganz.

L’armure de Greg avait agi violemment.

« Hé, sors de là ! Pour l’amour de Dieu, sors de là ! » criai-je.

« Tu vas quand même me dire ça !? Pas encore. Je n’ai pas encore perdu ! » cria Greg.

« Non, tu es vraiment en danger ! » criai-je.

« Je ne me laisserai plus duper par tes tromperies ! On n’a pas oublié quand tu nous as trompés ! » cria Greg.

C’était une erreur de leur escroquer de l’argent alors qu’ils étaient sur Partenaire au lieu de simplement leur faire payer les frais de passage. J’avais l’intention de leur apprendre comment le monde fonctionnait, mais il s’était avéré que c’était un mauvais choix de leur révéler mon astuce par la suite.

Je m’étais moqué d’eux, mais maintenant je regrettais de l’avoir fait.

Ces types ne me faisaient pas confiance, ou plutôt, ils n’avaient aucune raison de me faire confiance.

« Grandis un peu ! Tu t’es fait arnaquer par un imposteur ! » criai-je.

La structure interne de l’armure ne fonctionnerait pas normalement. L’arnaqueur qui s’était fait passer pour un technicien d’entretien d’armure l’avait peut-être monté sans réfléchir.

Tout cela était arrivé parce qu’il s’agissait de jeunes hommes issus de familles aisées ! Ils avaient besoin d’étudier les voies du monde, au moins pour un moment !

Jusqu’à présent, les individus autour d’eux s’occupaient d’eux, alors peut-être ne doutaient-ils pas de la personne qui s’étiquetait comme un artisan. Ils auraient dû se méfier de cette personne !

Julian et les autres, qui étaient en faveur de Greg, lui crièrent dessus.

« Va-t’en ! Son bras est dangereux ! » cria Julian.

Jilk avait aussi fait entendre sa voix en un cri. C’était assez inhabituel puisqu’il était normalement si calme.

« Détache cette partie ! Fuis tout de suite ! » déclara Jilk.

Brad avait rejeté les conseils de Jilk. « Ce ne sera pas possible. La fonction de détachage a été supprimée. Greg, fais tout ce que tu peux pour t’échapper ! »

Chris avait encouragé Greg d’une voix forte. « Greeeeg ! Montre-nous ta force ! »

C’était censé être le personnage cool ! S’il allait applaudir, il aurait dû le faire plus calmement ! Sinon — .

« Si Chris va si loin, je n’ai pas d’autre choix que de faire de mon mieux. Et maintenant, je vais y allerrrrrrrr ! » cria Greg.

Greg avait fait preuve d’empressement et était sur le point de s’éloigner d’Arroganz. La puissance de sortie de son armure continuait d’augmenter, mais j’avais réussi à le maintenir à terre en utilisant la puissance d’Arroganz.

« Maître, nous approchons de la limite de temps, » annonça Luxon.

« Les gars, vous êtes terribles ! Vous m’avez forcé la main ! » déclarai-je.

J’avais penché la tête — et j’avais appuyé sur la gâchette présente sur un joystick avec un doigt.

Luxon avait l’air enjoué. « Impact ~. »

Une fois qu’il avait dit cela, le blindage du bras gauche s’était écarté et il avait émis de la lumière.

Une onde de choc avait frappé Greg alors qu’il était à l’intérieur de son armure, provoquant la dispersion et le vol des différentes pièces de l’armure. Le pilote, Greg, était tombé inconscient, mais il était tombé par terre en toute sécurité. Quel soulagement qu’Arroganz ait eu une attaque pour détruire seulement l’armure ! En effet, un soulagement, mais — .

« — J’en ai fini avec tout ça, » déclarai-je.

« Merci pour ton travail acharné. Eh bien ~, ces cinq-là étaient des ennemis redoutables, » déclara Luxon.

— L’arène est devenue complètement silencieuse.

C’était comme si j’avais appuyé sur un interrupteur, mais j’avais aussi jeté une douche froide sur tout le public. Ils étaient sans voix.

Puis, j’avais entendu un cri arrivant un peu en retard, venant de Marie.

 

♥♥♥

 

« GYAAAAAAAAAAAAAH ! Mes cinq centttttttt milllllllles ! Tout ce que je possédais ! » cria Marie.

À côté de Marie, qui hurlait alors que ses mains tenaient sa tête, se tenait Kyle, qui se couvrait les oreilles.

Marie ne pouvait s’empêcher de crier en voyant l’armure faite par chacun d’eux se disperser en petits morceaux par le souffle.

S’il avait gardé sa forme, il aurait été encore utilisable et même vendable.

Mais cette possibilité avait maintenant disparu.

C’était juste de la ferraille sans valeur dès maintenant.

« Ah ~ ~ elle s’est brisée d’une manière tout à fait spectaculaire. C’est probablement irréparable, non ? » demanda Marie...

Puis Marie, qui venait d’avoir un malaise, s’était écrasée à ce moment-là et là pendant qu’elle tremblait.

Kyle s’était précipité dans la panique pour la soutenir.

« Attends ! Maîtresse !? » cria Kyle.

Marie, tremblante, murmura d’une manière incohérente. « C-Ce n’est qu’un rêve. C’est vrai, tout le monde m’entoure, célébrant une journée sans incident. Aujourd’hui, c’est l’anniversaire où tout le monde a vu mon sourire, et maintenant je reçois des cadeaux. Jamais, jamais personne ne s’est vanté de son armure. C’est définitivement interdit puisque ce Mob, Léon, allait le casser. Si elle était cassée, elle ne serait pas vendable. Mes cinq cent mille dias — mes frais de subsistance — je ne veux pas m’endetter. Un rêve. Oui, c’est un rêve. Je suis dans mon lit, je fais un rêve un peu effrayant en ce moment. »

Kyle avait calmement fait une réplique. « Non, c’est la réalité. Réveille-toi de ton monde illusoire irresponsable. »

L’armure, et avec elle, les frais de subsistance de Marie avaient été totalement détruits par Léon.

Marie ne pouvait pas faire face à la réalité et avait été victime de dommages mentaux et pécuniaires.

Léon avait également reçu un bon nombre de dommages au cœur, et le duel s’était donc terminé par un match nul en ce qui concerne l’état mental des deux individus.

 

♥♥♥

 

Le palais royal possédait une salle de conférence.

Des nobles d’une faction s’opposant à la maison du duc de Redgrave étaient rassemblés à l’intérieur de la salle.

« Vous avez entendu ? Son Altesse et les autres ont encore perdu contre cette personne qui a été promue. »

« C’est une bonne chose qu’il ne monte pas sur le trône. »

« Néanmoins, l’attitude et le comportement de l’homme promu sont intolérables. Il y a même des rumeurs qui disent que c’est le chouchou de la reine, mais qu’en pensez-vous ? »

Les nobles se parlaient entre eux.

Pendant ce temps, un marquis au sommet de la faction regardait les nobles.

Chacun d’entre eux fait preuve d’insouciance à l’égard de la personne promue, pensa-t-il.

Ce marquis était le seul à ne pas être enthousiasmé par la discussion du duel.

L’un des nobles parla alors à la légère de Léon.

« Est-ce bien de laisser une telle personne en paix ? Le chien de garde de la maison de Redgrave veut après tout désespérément être aimé de son propriétaire. C’est un chien enragé qui choisit imprudemment les combats. Si on laisse cela de côté, il y a aussi la question de la principauté. C’est pathétique comme ils parlaient beaucoup, mais qu’ils ont perdu contre des étudiants. Nous devrions bientôt faire notre propre — . »

Les individus autour de lui étaient d’accord avec le noble, mais le marquis frappa la table d’un poing, faisant taire les autres.

Ils furent surpris, et la vue de tout le monde se rassembla sur le marquis.

« — On doit s’occuper de ce morveux quoiqu’il arrive. Utilisez tous les moyens possibles, » déclara le marquis.

Les nobles avaient souri et ils n’étaient pas d’accord.

« C-Cependant, nous n’avons aucune raison de le faire. D’ailleurs, nous avons aussi les mouvements de la principauté à prendre en compte, et la reine — ! »

« Faites tout ce que vous pouvez pour l’écraser ! Ne vous inquiétez pas du fait qu’il est peut-être le préféré de la reine ! Avant de penser à la principauté, il faut d’abord s’occuper de ce morveux ! »

Personne ne s’était retourné contre la vigueur du marquis.

C’est le seul dont on a besoin de se débarrasser. Il a repoussé la principauté à lui seul avec un unique dirigeable, non ? On ne peut pas négliger un artefact perdu. Pourquoi le roi, ni la reine, — ni Vince ne peuvent-ils comprendre ? Ils devraient savoir à quel point ce type est dangereux !

Le marquis voyait Léon comme plus dangereux que la principauté.

« Prenez contact avec la principauté. De plus, amenez Son Altesse Hertrude à cet endroit, » ordonna-t-il.

Un chevalier qui était là quitta rapidement la pièce et se dirigea vers Hertrude.

Dans le palais royal, il y avait quelqu’un qui était même plus hostile à Léon que la principauté.

+++

Épilogue

Partie 1

C’était le lendemain de mon duel et j’étais actuellement dans ma chambre dans le dortoir des garçons.

J’étais assis sur mon lit.

« Je n’avais pas l’intention de le casser, mais Luxon a dit que ce serait dangereux si je ne le brisais pas, et n’importe qui agirait ainsi si on lui disait que Greg pouvait mourir devant lui s’il ne faisait rien, » déclarai-je. « Quiconque ne le ferait pas serait inhumain. Pourtant, tout le monde me regarde avec dégoût parce que j’ai dû faire ça. Ai-je fait une chose de mal ? Est-ce mon fardeau à porter seul ? »

Alors que je me plaignais à Luxon, je regardais les individus qui allaient participer à la cérémonie. Il y avait mes parents, mon frère Nicks et ma sœur qui n’avaient plus de liens avec le foyer de vicomte.

Meole, le serviteur exclusif de ma sœur aux oreilles de chat, se tenait à l’extérieur de la pièce.

Il y avait aussi des invités ne faisant pas partie de ma famille, ce qui rendait la pièce relativement spacieuse plus exiguë.

Anjie me regarda avec une expression troublée. « Tu es comme ça depuis hier. Ce n’est pas une bonne image pour un baron. Mais tu as au moins mis ta tenue cérémoniale. »

Une Livia qui semblait vraiment désolée avait déjà parlé de ma situation à ma famille. « Léon, beaucoup d’individus t’ont critiqué pour le duel d’hier. »

Tout le monde me disait que j’avais dépassé les bornes. Mon mentor était le seul à ne pas m’avoir critiqué. Étant l’homme extraordinaire qu’il était, il m’avait gentiment dit : « Vous deviez avoir une raison de le faire ».

Je n’avais pas pu arrêter mes larmes qui coulaient devant la gentillesse de mon mentor.

« Ah ~ ~, vous pleurez. Écoutez, votre tenue cérémoniale va se tacher de larmes. Alors allez-vous nettoyer les yeux avec un mouchoir, » déclara une autre jeune femme.

Clarisse était aussi là pour une raison inconnue.

Il semblerait que la raison soit liée d’une manière ou d’une autre à la famille Atlee. Elle avait parlé de sa raison, mais à ce moment-là, j’étais en train de rêvasser et j’avais ignoré tout ce qu’elle disait.

De plus, la reine se tenait là pendant qu’elle croisait les bras — non, non, c’était Deirdre.

Pourquoi était-elle ici ?

« Comme c’est pathétique ! La grande ambition de celui qui a combattu la principauté n’est visible nulle part, » déclara Deirdre.

« Quel genre de gamin es-tu !? Ne peux-tu pas faire une apparition digne juste pour aujourd’hui !? De plus, il y a eu un nombre croissant de filles que je ne connais pas. Dans quoi t’es-tu fourré ? »

Mon père, qui portait un uniforme de chevalier de cérémonie qui ne correspondait pas à son apparence d’homme barbu, m’avait grondé alors qu’il était préoccupé par le groupe de femmes. Il semblait qu’il ne pouvait s’empêcher de se demander pourquoi il y avait tant de filles riches dans ma chambre.

« Qui sait ? J’aimerais moi-même poser cette question, » déclarai-je.

Ma mère portait une robe qu’elle ne portait pas normalement. Il semblait qu’elle se sentait dérangée par toutes les filles prestigieuses autour d’elle.

« Eh bien. Tu vas recevoir une médaille. Tu seras la star de la cérémonie aujourd’hui, donc tu devrais être plus vaillant. A-Au fait, qu’est-ce que tu es pour ces personnes ici présentes ? » demanda ma mère.

Deirdre répondit en roulant ses cheveux autour de sa main. « C’est le premier homme qui m’a fait subir des abus. »

Je l’avais immédiatement nié. Qu’est-ce qu’il y avait avec cette femme de classe supérieure facilement charmée, et pourquoi avait-elle l’air si enchantée ?

« Arrête de le formuler si bizarrement. Et pourquoi me regardez-vous comme ça ? Je n’ai pas de passe-temps étrange, » répliquai-je.

Je m’étais ressaisi et j’avais soupiré.

« Pourquoi dois-je porter un costume spécifique pour la cérémonie d’aujourd’hui ? Mon uniforme ne suffirait-il pas ? » demandai-je.

La cérémonie d’aujourd’hui ne consistait qu’à remettre des médailles de félicitations aux élèves qui avaient participé à la bataille contre la principauté.

On m’avait dit que toute l’école se réunissait le matin pour les reconnaître publiquement.

Alors, pourquoi mes parents étaient-ils là ?

Au moment où j’avais fait une expression de perplexité, mon frère m’avait regardé avec un visage épuisé. « N’aurais-tu pas entendu ce qu’ils ont dit ? »

Quand j’avais hoché la tête, Anjie m’avait regardé fixement. Elle était plutôt effrayante.

Ou plutôt, elle avait gardé une lueur effrayante dans ses yeux depuis que Deirdre avait parlé.

Ai-je fait une chose de mal ? me demandai-je.

« Oh — je te l’ai expliqué hier, mais tu n’as pas tout écouté, n’est-ce pas ? » demanda Anjie.

Livia m’avait défendu face à la colère d’Anjie. « Attends. Léon a été blessé dans son cœur. Il avait vraiment l’intention de perdre contre Son Altesse et les autres, mais il a fini par gagner. Alors, pardonne-lui, s’il te plaît ! »

Quand Livia m’avait dit cela, Anjie m’avait encore une fois expliqué la situation.

Merci pour ton aide, Livia — Je te donnerais un collier incroyable comme cadeau. Mais c’était censé être le tien depuis le début. Cependant, quelle raison devrais-je lui dire pour le lui donner ?

Pendant que je réfléchissais à de telles choses, elle m’avait parlé.

« C’est toi qui as accompli le plus de choses, Léon, » déclara Anjie.

« Hein ? C’est censé être Chris, non ? » demandai-je.

Anjie n’avait pas compris ce que je disais.

« Léon, c’est vrai que Chris a chassé le Chevalier Noir — du moins, c’est ce que les gens ont été amenés à croire, mais c’est toi qui as saisi Son Altesse Hertrude, » déclara Anjie. « Tu as également récupéré les nouveaux dirigeables et armures de la nation ennemie. Les présenter au palais royal a été un grand exploit. Tu as aussi sauvé les étudiants et les marins. Dans l’ensemble, Chris et toi étiez tous les deux extraordinaires. Tu recevras donc une médaille authentique. »

Livia avait l’air contente. « Tu t’es précipité pour sauver Anjie tout seul ! Les membres de la maison ducale t’ont loué d’être un chevalier parmi les chevaliers ! »

Hein, est-ce arrivé ? Avais-je eu ce genre de réalisations ? Quoi !? Attends un peu !! Je n’en ai jamais entendu parler !

Et aussi, je n’arrivais pas à croire ce que Clarisse avait dit après ça.

« Le foyer Atlee s’était déjà porté garant de ta promotion auparavant, mais avec cet événement, tes mérites ont été reconnus. De plus, le ménage de Chris s’était également porté garant. La famille Field et la famille Seberg ont également écrit une lettre de recommandation pour toi, Léon. Et enfin, la famille Roseblade l’a aussi fait, » déclara Clarisse.

Deirdre avait fait un grand rire.

« Si tu n’avais fait que des aboiements et pas de morsures, je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour t’écraser. Cependant, tu as tenu tes promesses, comme le ferait un vrai chevalier, et tu as fait tes preuves en tant que noble. Si on ne te reconnaissait pas, le nom de Roseblade perdrait son sens, » déclara Deirdre.

— Pourquoi m’ont-ils tous fait ça ? Je n’étais pas du tout heureux !

Pendant que je me raidissais, Livia me parlait avec un sourire. « Tu es incroyable, Léon ! À partir d’aujourd’hui, tu seras donc au “quatrième rang inférieur” en tant que “vicomte”. Des rumeurs se sont répandues à ton propos dans la capitale royale, et tu es vu comme un héros, Léon. »

Je ne comprenais pas ce que Livia avait dit. Mon esprit refusait de comprendre.

U-Un vicomte ? Un héros ? Comme c’est étrange. C’est impossible ! Ça n’aurait pas dû arriver !!

Ma sœur était là, dans le coin de la pièce, de plus en plus petite. Elle avait été bouleversée d’apprendre que je serais vicomte. Elle se souvenait sûrement du garçon qu’elle ne pouvait pas épouser. Elle laissait transparaître ses ressentiments.

Je m’étais calmé un peu après avoir vu ma sœur comme ça. Maintenant que j’avais retrouvé mon sang-froid, je serais capable de faire face à la plupart de ces choses.

« Pourquoi ? Même s’il a dit qu’il se marierait, il a rejeté mon amie et moi. N’était-il pas un peu trop cruel pour dire “Non, aucune chance” ? » se demanda ma sœur à voix haute.

En fait, je connaissais bien le camarade de classe supérieure pour qui ma sœur avait le béguin. L’endroit où j’avais vendu les pirates des cieux était la maison où ma sœur et son amie voulaient se marier.

J’avais entendu beaucoup de choses à leur propos, et il semblerait qu’il y avait d’autres partenaires que ma sœur et sa meilleure amie en lice.

J’avais souri et parlé comme si je me fichais de ma sœur.

Cela compenserait la nuisance qu’elle avait causée. En tant que son frère, j’allais lui demander de s’excuser d’être une sœur horrible.

De plus, il semblait que ma sœur s’était réconciliée avec son amie.

Apparemment, elles s’étaient réconciliées une fois qu’elles s’étaient toutes les deux plaintes quant à leur colère envers l’homme qu’elles visaient.

— Qui a dit qu’une amitié entre filles serait de courte durée ? Leur relation s’était renforcée !

Je m’étais effondré sur mon lit et je m’étais allongé.

« Ce n’est qu’un rêve, » déclarai-je pour moi-même. « Quand je me réveillerai, je serai au début de ma vie scolaire, à la cérémonie de rentrée à l’école. Daniel, Raymond, et moi, nous allons nous plaindre de la difficulté de se marier. Mon mentor me guidera vers la Voie du Thé, je défierai le donjon pour acheter un nouveau service à thé, puis je trouverai une fille modeste, mais gentille et avec de gros seins, je la sauverai quand elle sera en difficulté, et je la ferai tomber amoureuse de moi. Je passerai trois ans avec ces seins, je l’épouserai et je retournerai dans ma ville natale. Nous passerons volontiers notre temps à tremper dans les sources chaudes et à manger de la nourriture japonaise. Un vicomte ? Vous devez me confondre avec quelqu’un d’autre. »

Voyant mes désirs s’échapper, ma sœur aînée avait claqué la langue. « Tu es vraiment un homme sans espoir. Que penses-tu des femmes ? Tu es le pire. »

Mon frère aîné était aussi cruel. « Finalement, tu te maries juste pour ses seins. »

Mon père avait aussi été cruel. « Ce qui compte le plus, c’est ses fesses, tu sais ? Un derrière rond, comme celui de ta mère — aïe ! »

« Toi ! » Ma mère avait giflé mon père, qui avait fini par dire quelque chose d’extrême. Bien joué, fais-le un peu plus.

Clarisse avait montré de l’intérêt. « Oh, tu as une source d’eau chaude ? Comme c’est chouette. »

Anjie la regarda fixement. « Qu’est-ce que vous voulez dire par là ? »

Clarisse avait gardé son sang-froid envers Anjie. « Oh mon Dieu, est-ce que ça pourrait être parce que ça vous dérange ? »

Je trouvais Clarisse un peu mignonne, mais l’éclat d’Anjie était stupéfiant, alors j’avais détourné les yeux.

Deirdre avait entendu parler des sources chaudes. « C’est donc ce qui te convient. Je peux acheter une île flottante avec cela pour toi. »

Livia semblait troublée. « Hein ? Mais acheter une île, c’est un peu trop. »

« La famille Roseblade a une assez grosse fortune, » déclara doucement Deirdre.

« Oh, vas-tu juste acheter une île ? Léon a une relation avec une famille de ducs. Ne le savais-tu pas, Deirdre ? » demanda Clarisse.

« Anjelica, votre visage me donne des frissons, » déclara Deirdre.

Cette personne était vraiment anormale.

Quoi qu’il en soit, ne pourrais-je pas me retirer de cette cérémonie et faire rentrer tout le monde à la maison ?

Livia était légèrement en colère en essayant de me faire me lever. « Léon, la cérémonie va commencer, alors dépêche-toi d’y aller ! Allez, lève-toi. »

Anjie détourna le regard des deux femmes qu’elle regardait fixement et se tourna vers moi.

Elle avait tiré sur mon bras pour me sortir du lit avec l’aide de Livia.

« Écoute, tu devrais y aller. Ton père et ton frère aîné participeront à cette cérémonie. Ils t’admirent tous les deux, Léon, » déclara Anjie.

— Ce n’était pas comme ça que les choses devaient se passer !

♥♥♥

C’était le premier jour des vacances d’hiver.

Une grande cérémonie avait eu lieu à l’académie.

Les jeunes étudiants avaient reçu des médailles pour leurs efforts, à commencer par un baron qui avait joué un rôle actif dans la lutte contre la principauté.

Beaucoup d’écoliers avaient été reconnus en tant que chevaliers, et beaucoup de filles avaient juste reçu la médaille, mais elles recevraient aussi une rente.

Les garçons n’avaient pas reçu de rente, et cela montrait à quel point ce monde était dur pour eux.

De plus, Léon Fou Baltfault avait gravi les échelons.

Il avait reçu une importante promotion jusqu’au quatrième rang inférieur.

Léon fut le seul dans l’histoire du royaume à avoir obtenu une telle promotion en si peu de temps.

Il y avait des raisons derrière sa promotion, mais la lutte avec la principauté avait été le facteur le plus important.

En outre, sa promotion avait également résulté des lettres de recommandation de nombreuses familles prestigieuses, à commencer par les foyers Field, Seberg et Arkwright.

Ce jour-là, Léon grava son nom dans l’histoire du royaume.

♥♥♥

Une fois la cérémonie terminée, j’avais desserré le col de mon uniforme de chevalier et je m’étais enfui vers l’arrière de l’école.

L’arrière du bâtiment de l’école était à l’ombre, ce qui, combiné à la météo, l’avait rendue froide.

J’avais mal à la tête à la fois à cause de la fête et de mes pensées sur ce qui allait se passer à partir de maintenant.

« Pourquoi en est-on arrivé là ? » demandai-je.

Luxon, qui était à mes côtés, avait agi de la même façon que d’habitude. « Ça aurait été mieux si tu n’avais rien fait. »

« La stupidité de ces types a dépassé mes attentes. Je ne m’impliquerai plus jamais avec eux, » lui répliquai-je.

C’était mal de s’impliquer avec Julian et les autres, non ? En tout cas, mon cœur s’était un peu calmé en parlant avec Luxon.

J’étais à bout de nerfs.

« Que signifie être vicomte ? Qu’en est-il du quatrième rang inférieur ? Qu’est-ce qu’on attend de moi ? » lui demandai-je.

Même si les autres attendaient beaucoup de moi, je ne pouvais pas faire grand-chose !

Tandis que je me vautrais seul dans la tristesse, Livia était venue à l’arrière du bâtiment de l’école, à ma recherche.

En y repensant, c’était aussi la place qu’occupait à l’origine Livia lorsqu’elle était de mauvaise humeur auparavant.

« Ah, donc tu étais là, Léon, » déclara Livia.

« Livia —, » déclarai-je en la voyant arriver.

J’étais soudainement devenu embarrassé, car c’était la première fois que nous étions seuls depuis le combat avec la principauté. D’une façon ou d’une autre, nous avions toujours été avec Anjie au minimum.

Non, nous avions délibérément agi en groupe de trois depuis cette époque.

Cependant, je me souvenais de ce qu’elle m’avait avoué quand nous étions seuls.

Se souvenant peut-être de la même chose, le visage de Livia devint un peu rouge.

« E-Euh ! »

« O-Oui !? »

Au moment où Livia avait fait entendre sa voix pour me demander quelque chose, j’avais répondu en étant moi aussi surpris.

Livia avait pris une grande respiration et avait ensuite fait un sourire très positif.

« Je te dérange peut-être, Léon, mais ce que j’ai dit à l’époque n’était pas un mensonge, » déclara Livia.

« Tu ne me déranges pas. Cependant, je ne sais pas quelle est la meilleure chose à faire, » répondis-je.

Livia avait alors fait un sourire maladroit. « Tu m’évites, n’est-ce pas ? » me demanda-t-elle.

« Je ne suis pas sûr de ce que je devais te dire, » répondis-je.

Alors que je baissais mes épaules, Luxon à côté de moi avait dit quelque chose du genre : « Tu es vraiment pathétique, Maître. » Je voulais lancer cette boule au loin.

Livia m’avait alors tenu la main. « S’il te plaît, donne-moi ta réponse un jour. J’attendrai jusque-là. »

« — Livia, » murmurai-je.

« Maintenant, allons-y. Tout le monde attend, » déclara Livia.

Avec Livia me tenant par la main vers notre destination, j’avais été sorti de l’ombre du bâtiment de l’école par elle.

♥♥♥

C’était maintenant les vacances d’hiver.

J’étais rentré chez moi, regardant maintenant la nouvelle résidence.

La campagne était vraiment belle. C’était comme si les événements qui s’étaient produits dans la ville n’étaient que des mensonges.

Cet endroit m’accueillait avec tendresse.

« C’est vraiment une très grande résidence, » déclarai-je en la voyant.

Mon père, qui était à la fois gêné et fier, était très heureux. « Le nombre de visiteurs a augmenté. Je voulais t’accueillir dans notre maison bien ordonnée, donc j’avais travaillé dur pour que cela soit fait à temps. Je te le dois bien. »

Mes parents avaient désormais beaucoup d’argent, alors ils m’avaient envoyé une petite allocation, mais il semblait que la plus grande partie était destinée à la reconstruction de la résidence.

L’ancienne résidence était — comment le dire ? Oh, je sais. Disons simplement qu’elle n’avait fait qu’entretenir les apparences.

Mon frère aîné avait affiché une expression faciale complexe en entendant parler de nos chambres par mon père.

« Même si je ne pouvais pas revenir ici si souvent après l’obtention de mon diplôme, c’est quand même bien agréable, » déclara mon frère aîné.

Ma sœur aînée, qui semblait insatisfaite, avait brisé l’ambiance sereine. « Et la chambre de Meole ? »

Mon père avait été troublé par sa demande. Il ne pensait pas que Meole aurait besoin d’une chambre.

« Hein ? Nous avons une chambre pour les domestiques, » répliqua mon père.

Ma sœur s’était alors fâchée. « Dis-tu qu’il utilisera la même pièce que les domestiques de la résidence ? Normalement, les autres préparent des pièces à usage exclusif. De plus, si tu avais reconstruit la résidence, tu aurais dû me le dire. Puisqu’il y a de la place, j’aurais pu amener Meole. »

Il semblait que cette fois-ci, Meole surveillait sa chambre à l’académie.

« Eh bien, je voulais te surprendre, » déclara mon père.

« Tu devrais accorder plus d’attention aux besoins des autres. En laissant ça de côté, as-tu touché ma chambre sans permission ? » demanda ma sœur.

Ma sœur avait clairement grondé mon père.

Mais ma mère l’avait alors défendu. « C’est moi qui ai rangé ta chambre. Alors, ne t’inquiète pas. »

« Non ! Pourquoi l’as-tu touchée sans ma permission ? Si vous vouliez reconstruire la résidence, vous auriez dû me contacter ! Léon aurait pu me déposer ici ! » déclara ma sœur.

J’avais toussé.

Mais à ce moment-là, mon frère m’avait critiqué. « Espèce d’idiot. Reste en dehors de ça ou tu pourrais compliquer les choses. »

« C’est bon si je lui mets un peu de bon sens dans sa tête ? » lui demandai-je.

« Je sais ce que tu ressens, mais contrôle-toi. Elle est en colère parce qu’elle a été rejetée par un garçon, » déclara mon frère.

Je suppose que oui. Elle m’avait bien fait rire quand je l’avais vue se faire rejeter avec sa meilleure amie, alors j’avais décidé de fermer les yeux sur cette affaire, du moins, pour aujourd’hui.

— J’utiliserai ce sujet pour me moquer d’elle pendant un moment un peu plus tard.

Après avoir vu ma sœur entrer dans la résidence en étant en colère, nous avions posé nos mains sur le dos de notre père déprimé et lui avions fait des compliments au sujet du manoir.

Pour en revenir à l’état du territoire après une longue période, il y avait eu beaucoup de développement.

À ce rythme, il semblait que ce serait une splendide maison de baron en l’espace de deux ans.

+++

Partie 2

— Greg avait repris connaissance le lendemain du duel.

Quand il avait ouvert les yeux dans l’infirmerie, il avait vu que Julian et les autres s’étaient rassemblés autour de lui.

« Greg ! Hé, réveille-toi ! » déclara Brad quand il vit que Greg ouvrait ses yeux.

Pendant que Brad l’appelait, Greg pouvait présumer du résultat du duel, à en juger par la façon dont il se trouvait dans le cabinet médical.

« Désolé, tout le monde. Nous avons perdu à cause de moi, » déclara Greg.

Jilk avait souri en réponse à ce que Greg avait dit. « C’est nous qui t’avons chargé de ça. Si tu as perdu, c’est notre défaite, à tout le monde. D’ailleurs, nous avons aussi mal jugé sa force. »

L’artisan qui prétendait avoir de l’expérience avec les armures était aussi à blâmer. C’était un escroc, mais les cinq étudiants ne le savaient pas.

Julian avait parlé à Greg qui était en ce moment déprimé. « Ne te sens pas déprimer. Il y a toujours une prochaine occasion qui s’ouvrira à nous. »

« Votre Altesse ? » demanda Greg.

« Julian va bien. Greg, on va encore défier Baltfault. Nous aimerions aussi que tu nous donnes un coup de main pour ça, » déclara Chris.

Greg s’était alors assis et avait fait un léger sourire.

« Comme si je pouvais être le seul à abandonner quand tout le monde est si impatient. Je t’aiderai encore et encore, Julian ! » déclara Greg.

Chris enleva alors ses lunettes et essuya ses larmes.

Il s’était consacré à être la personne cool.

Greg avait regardé autour de lui.

« Marie n’est pas là ? » demanda Greg.

Brad haussa les épaules.

« Ouais, on dirait qu’elle est occupée avec un tas de choses. Elle a parlé à Kyle de quelque chose. De plus —, » répondit Brad.

Brad, se souvenant de ce que Marie lui avait demandé, vérifia quelque chose auprès de Greg. « Greg, parmi les pirates des cieux, il y avait le chef que Baltfault a vaincu, non ? »

« Ouais, il y avait bien quelque chose comme ça, » répondit Brad.

« As-tu vu Baltfault prendre un collier dans l’armure que le chef des pirates des cieux utilisait ? » demanda Brad.

Greg s’était souvenu que Léon avait bien pris quelque chose dans l’armure d’un pirate des cieux.

« Je ne sais pas si c’était un collier, mais Baltfault disait quelque chose à ce moment-là. Il semblait que l’adversaire était stressé à l’idée qu’on prenne quelque chose. Qu’est-ce qu’il y a ? » demanda Greg.

Brad s’était alors mis à réfléchir. « Marie m’a interrogé à ce sujet. Quand je lui ai dit que les adversaires appartenaient au Requin Ailé, elle a fait une tête très sérieuse. Il semblait qu’elle était très investie dans le sujet. »

Greg avait mis sa main sur son menton. « Un collier ? Marie m’avait montré un “bracelet” au préalable. Elle avait aussi une expression assez sérieuse à l’époque. Peut-être que les deux sont liés. »

Chris acquiesça. « Il semble qu’elle l’ait trouvé dans le donjon de la capitale royale. Il est probable qu’il y ait une relation. »

Julian s’inquiétait pour Marie. « J’espère qu’elle ne fait rien d’irréfléchi, mais ils semblent être des objets importants pour une raison inconnue. »

Julian remarqua le visage sérieux de Jilk et lui parla. « Qu’est-ce qu’il y a ? »

« Je me souviens que Marie est allée au temple récemment. Elle nous cache quelque chose. Mais encore une fois, peut-être que j’y réfléchis trop, » répondit Julian.

Comme les cinq n’arrivaient pas à trouver une réponse, le sujet s’était terminé là, et ils s’étaient alors excités en discutant du cadeau qu’ils devraient donner à Marie la prochaine fois.

 

♥♥♥

 

Mon père et son épouse légale, Zola, se trouvaient à l’intérieur de la nouvelle résidence.

Zola, avec une attitude arrogante, était accompagné d’une prêtresse distinguée d’un temple. La prêtresse était une femme portant des lunettes rondes.

Elle avait l’air d’être en bons termes avec Zola.

« Espèce de canaille ! Rendez le trésor du temple ! » déclara la femme.

J’avais été soudainement convoqué et étiqueté comme un voleur.

« Hein ? Le trésor du temple ? » demandai-je.

En réfléchissant à ce qu’elle disait, je revenais tout juste de travailler dans les champs, mes chaussures étaient trempées de boue.

La prêtresse avait vu l’attitude que je prenais et avait dit : « Quelle est cette odeur ? » Elle avait l’air d’une femme élevée en ville.

J’avais jugé que du point de vue de sa personnalité, elle était la même que Zola.

La prêtresse s’était éclairci la gorge.

« Vicomte Baltfault, vous avez déjà réprimé un groupe de pirates des cieux, non ? » demanda la prêtresse.

Des chevaliers du temple armés avaient été placés à l’extérieur de la résidence, ce qui avait rendu mes parents très méfiants.

Mes sœurs, les deuxième et troisième filles de la famille, n’avaient pas osé sortir de la maison.

Mon frère était allé dans un autre champ et n’était pas ici en ce moment.

« Je les ai maîtrisés. Qu’est-ce qu’il y a ? » demandai-je.

Le visage de la prêtresse était devenu rouge tout en me criant dessus. « Ces pirates du ciel avaient pris un trésor au temple ! Ils devaient l’avoir avec eux ! C’est un collier gravé avec les armoiries du temple ! J’ai le témoignage que les pirates des cieux le possédaient, et que vous l’avez prise ! »

Aurais-je dû garder le silence à ce sujet ?

Eh bien, il y avait des choses plus urgentes à régler en ce moment.

« Alors pourquoi agissez-vous comme si j’étais un voleur ? J’ai le droit de posséder n’importe quel trésor que j’obtiens des pirates des cieux. C’est la loi du royaume, » déclarai-je.

Ce que j’avais dit semblait injuste, mais j’avais le droit légal. Ce n’était pas moi qui avais tort.

La prêtresse s’était enragée en réponse à mon objection. « Puisque l’emblème du temple était gravé dessus, cela devrait vous inciter à le rendre au temple ! »

Quel genre d’argument irrationnel était-ce ?

Ce qui lui paraissait être du bon sens, c’était de l’absurdité pour moi.

J’avais pensé à la chasser, mais j’étais désarmé. Par contre, de l’autre côté, il y avait beaucoup de chevaliers armés et je pouvais voir un dirigeable au loin.

Luxon avait communiqué avec moi. « Maître, malheureusement, tu devrais peut-être le céder. »

J’avais attendu que Luxon me l’explique.

« C’est facile de se frayer un chemin à travers cet endroit. Cependant, il y a un problème fatal avec cela en ce qui concerne la vie paisible que tu aimes. D’après ce que tu as déjà dit au sujet de tes objectifs, tu auras le moins de problèmes si tu le remets, » expliqua-t-il.

L’organisation religieuse du temple possédait également une force militaire, mais il semblait qu’ils avaient rassemblé beaucoup d’individus ici.

Comme Luxon l’avait dit, ils avaient plus qu’assez de potentiel de guerre pour s’attaquer à une maison de baron.

Ils avaient l’esprit combatif.

J’avais écouté l’explication de Luxon tout en ignorant la prêtresse bruyante.

« Ce n’est pas une bonne idée de prendre une position agressive contre la puissance du temple. C’est l’organisation qui a le pouvoir de reconnaître Olivia comme une sainte, non ? » continua Luxon.

La religion était assez ennuyeuse, n’est-ce pas ? En effet, ce n’était pas un plan rentable d’aller à leur encontre.

J’avais aussi pensé à préparer une contrefaçon du collier, mais — .

« Ils verront à travers n’importe quelle réplique, » déclara Luxon.

J’avais retenu mon envie de claquer la langue et j’avais regardé Zola d’un air glacial. Son sourire triomphant m’exaspérait.

« Je vais le chercher, alors ne bougez pas, » déclarai-je.

Sur quoi, la prêtresse m’avait parlé. « J’ai entendu dire, vicomte, que vous accumulez beaucoup de choses. De préférence, vous devriez faire don de votre fortune au temple. »

Zola était d’accord avec la prêtresse arrogante. « Elle a raison. Elle a raison. Les nobles ne peuvent désobéir au temple. »

Cependant, Luxon avait parlé. « Que tu peux refuser ! Il semble que la question du don n’ait aucun rapport avec l’organisme. Je suppose qu’elle a fait cette demande elle-même. »

Il semblerait que Luxon ait réussi à faire se faufiler des drones dans le dirigeable du temple et à recueillir des informations.

Ils semblaient s’être rassemblés à cause du trésor du temple que j’avais. Selon leurs rapports, un chevalier diabolique cachait le trésor du temple. Il avait également été dit qu’un combat pouvait être possible et ils avaient été avertis qu’il fallait alors faire preuve d’une extrême prudence.

Cela signifiait qu’ils avaient peur de moi, quelqu’un qui avait repoussé l’armée d’une principauté.

De plus — diabolique ? Qui était l’odieux ici ?

« Je vais y réfléchir, » répliquai-je.

Quand j’avais dit cela, les deux femmes s’étaient regardées en souriant et s’étaient murmurées à l’oreille. Elles discutaient probablement de leur part des actifs, mais je n’avais jamais dit que je les remettrais à qui que ce soit.

J’y avais réfléchi, et comme je ne voulais pas vraiment les remettre, je ne le ferais pas.

Par contre, tout ce qui flottait sur leur bateau.

Luxon et moi avions pris le collier, et nous l’avions apporté aux deux femmes — non. Je l’avais apporté à un fonctionnaire du temple qui était au port.

 

♥♥♥

 

Un général d’une quarantaine d’années se trouvait au port.

Comme il avait peut-être entendu les rumeurs sur moi et mes promotions rapides, il était terriblement tendu quand il m’avait vu.

« C’est vous qui commandez ici ? » demandai-je.

« Oui. Je dirige cette flotte. Vicomte Baltfault, si possible, j’aimerais éviter tout comportement brutal. Pourriez-vous rendre le trésor du temple ? » demanda-t-il.

Il aurait pu le dire dès le début.

Quand je lui avais montré le collier, les yeux du général s’étaient ouverts et avaient rapidement demandé à un évaluateur de venir. L’évaluateur avait confirmé qu’il s’agissait du bon collier et avait secoué violemment la tête.

« I-Il n’y a aucun doute. C’est bien comme la légende l’a décrit ! » déclara l’évaluateur.

Le général avait tremblé en entendant ça. « C-C’est le trésor perdu ! »

S’il s’agissait d’un objet si important, ils devraient le garder en lieu sûr au temple.

J’avais parlé au général. « En laissant cela de côté, reprenez toutes les personnes que vous avez amenées d’une manière agressive dans ma résidence. Je suis un peu dans le pétrin puisqu’on m’a agressé et qu’on dit qu’ils allaient me prendre tous mes trésors en plus de celui que vous êtes venu chercher ici en disant qu’ils étaient dans leur bon droit, et que je ne pouvais rien faire contre eux. »

Le général avait été surpris de ce que j’avais dit.

« C-C’est inexcusable ! Nous ne sommes venus ici que pour le collier. Je vais bientôt faire partir tout le monde, » déclara le général.

Il semblait qu’ils n’avaient pas l’intention de se battre.

Luxon était vraiment pratique. Les choses s’étaient terminées sans qu’il n’y ait eu de batailles inutiles.

Quoi qu’il en soit, puisque le trésor était maintenant entre les mains du temple, je suppose qu’il serait bon d’aller rapidement dans le donjon et de récupérer le bracelet.

Le général, ayant reçu le collier, déclara. « Il semble que vous êtes différent de ce que disent les rumeurs. »

« Des rumeurs ? » demandai-je.

« J’ai entendu dire que vous étiez outrageusement arrogant. Je suppose que la Sainte qui est en colère contre vous est raisonnable, mais vous êtes plus calme que ce que les rumeurs suggèrent. »

— Qu’est-ce qu’il vient de dire ?

« Attendez une minute. Une Sainte ? » demandai-je.

« — Ah ! » s’exclama le général.

Le général avait divulgué des informations en raison de son soulagement, ce qui avait amené les gens qui l’entouraient à s’évanouir.

J’avais pressé le général.

« Vous dites que vous avez trouvé la Sainte ? » demandai-je.

C’était peut-être Livia — c’est du moins ce que je pensais. Cependant, le nom qui était sorti de la bouche du général était trop choquant. C’était improbable.

« Je crois que vous la connaissez, mais c’est Marie Fou Lafuan. Elle est arrivée dans le temple de la capitale royale avec le bracelet perdu de la même façon, » déclara le général.

Comment avait-elle obtenu le bracelet ? Je pourrais encore l’accepter si c’était juste qu’elle l’avait. Ça n’aurait pas été un problème tant que Livia l’avait entre les mains.

Cependant, il était impossible qu’elle soit étiquetée comme une Sainte.

C’était quelqu’un qui s’est réincarné ici.

Je ne pouvais pas tolérer qu’elle ait habilement piégé les cinq gars, mais je pouvais comprendre comment c’est arrivé. Cependant, je ne pouvais pas la laisser se nommer elle-même comme une Sainte.

Si elle connaissait le jeu — et si elle l’avait fini, alors elle devait savoir que ses actions étaient absolument interdites.

Après tout, ce qui serait nécessaire à la fin, ce n’était pas le pouvoir de la Sainte, mais le pouvoir de Livia elle-même.

« Marie est la sainte ? » demandai-je.

« En effet. C’est une utilisatrice sacrée de la magie curative, et ses capacités dépassent déjà celles des prêtres. La cane a réagi à Marie —, » répondit le général.

Un membre du personnel des environs avait ensuite averti le général à la bouche bavarde.

Le général s’était rendu compte qu’il en avait trop dit.

« E-Excusez-moi. Maintenant, avec ceci, nous allons nous retirer. Le prêtre prendra ces personnes et les ramènera, » déclara le général.

J’étais resté immobile, les regardant partir, jusqu’à ce qu’ils ne soient plus en vue.

Puis, Luxon m’avait rapidement contacté.

« Que s’est-il passé ? » demanda Luxon.

« Marie est devenue la Sainte. Cette traînée..., je ne lui pardonnerai pas, » déclarai-je.

 

♥♥♥

 

Anjie et Livia étaient dans le domaine ducal.

Elles s’étaient rendues dans un centre équestre près de la résidence.

Anjie regardait en ce moment Livia, qui avait peur d’être à cheval.

« Tu vois, il n’y a pas de quoi avoir peur, » déclara Anjie.

« C’est haut depuis le sommet. C’est plus haut que je ne le pensais ! » déclara Livia.

« Je ne dirais pas vraiment qu’une hauteur de ce degré soit élevée, » déclara Anjie.

C’était les vacances d’hiver.

Anjie, qui avait invité Livia à la résidence, lui avait appris à monter à cheval.

« Les étudiants de deuxième année auront aussi des examens pratiques comme ceux-ci, pas seulement des examens académiques. Tu devrais t’y habituer, » déclara Anjie.

Livia, qui tremblait, n’avait aucun problème au niveau de ses capacités académiques. Cependant, elle avait eu des problèmes dans d’autres domaines.

Après que Livia lui ait demandé ce qu’elle devait faire, Anjie décida de la guider.

Les deux femmes se demandaient si elles devaient aller chez Léon, mais Léon leur avait dit que ce n’était pas possible puisqu’il était occupé à lancer l’usine et d’autres choses du genre.

« Regarde, ta posture empire, » déclara Anjie.

Alors qu’elle instruisait une Livia effrayée, la neige commença à tomber.

Il est un peu tôt cette année, pensa Anjie.

Anjie désirait ardemment pouvoir aller dans la source chaude sur le territoire de Léon.

Puis, le visage de Léon lui était venu à l’esprit. En même temps, elle se souvenait de la clameur d’avant la cérémonie.

Son propre père et sa propre mère essayaient aussi de convaincre Léon, mais Clarisse et Deirdre préparent quelque chose. Ne serait-il pas mieux pour lui de bientôt trouver une partenaire ? Si on exclut les proches, qui deviendrait l’épouse de Léon ? Maintenant qu’il est vicomte, serait-il encore difficile de trouver quelqu’un qui corresponde à lui ? Se demanda Anjie.

Les options de mariage de Léon s’étaient élargies.

Quand il était encore baron, il aurait dû épouser une fille d’un autre baron, mais maintenant il pouvait épouser une vicomtesse.

Toutefois, en tant que vicomtesses, les filles des ménages de barons et des ménages de comptes étaient également des candidates viables.

Il y avait aussi des marquis, mais en tout cas, ses options s’étaient élargies.

Comme on pouvait s’y attendre, il n’arrivait toujours pas à être à porter pour un ménage ducal, mais il était maintenant possible qu’il puisse épouser la fille d’une famille de comte.

En même temps, il y aurait aussi beaucoup de filles qui essaieraient de l’approcher. Un tiers de tous les élèves avaient vu le rôle actif que Léon avait joué à l’époque.

Même s’ils n’avaient pas vu le combat, tous ceux qui réfléchissaient pendant un moment réaliseraient qui avait vaincu le Chevalier Noir.

Outre le rôle de Léon dans la bataille contre la principauté, il y avait aussi la question de son statut de vicomte. Il était dans le quatrième rang inférieur. Il possédait un dirigeable géant nommé Partenaire et une armure nommée Arroganz qui avait vaincu le Chevalier Noir. Elle se demandait ce que penserait une fille qui l’avait vu de ses propres yeux, ou toute fille qui aurait eu vent des rumeurs.

Anjie était troublée.

Que peuvent bien vouloir Clarisse et Deirdre ? Certainement, elles pourraient être un bon parti pour le mariage. Cependant, leur confier Léon, c’est —, pensa Léon.

Anjie, qui se sentait étrangement incertaine, secoua la tête.

À ce moment-là, Livia, qui semblait prête à pleurer, demanda de l’aide à Anjie. « Anjie. Je crois que j’ai une crampe à la jambe. »

« S-Se pourrait-il que tu ne fasses pas beaucoup d’exercices ? » demanda Anjie.

Après son arrivée à l’académie, Livia, qui était normalement le genre à bosser à l’intérieur, n’avait plus eu beaucoup d’occasions de bouger son corps comme elle l’avait fait lorsqu’elle aidait sa famille.

En raison de cela, son endurance avait diminué.

« Comme c’est gênant ! À ce rythme, il sera difficile de conquérir le donjon avant d’obtenir son diplôme, » déclara Anjie.

« Conquérir un donjon ? Ne serait-ce pas mal de conquérir le donjon de la capitale royale, puisqu’il disparaîtrait si tu le fais ? » demanda Livia.

Anjie expliqua en faisant descendre Livia du cheval. « Même si j’ai dit conquérir, je voulais dire atteindre le trentième étage. Tu seras jugé comme un adulte à part entière si tu y arrives. D’un autre côté, si tu n’atteins pas ce point, tu seras toujours considéré comme la moitié d’une personne. Tu peux aussi engager des escortes. Cependant, il serait difficile de faire l’aller-retour sans avoir de force physique. »

La conquête du donjon était nécessaire à moins qu’il n’y ait une raison particulière. C’était aussi une exigence pour l’obtention du diplôme de l’académie.

Livia avait baissé les épaules en entendant ça.

« Je ferai de mon mieux, » déclara Livia.

Anjie gloussa en étreignant Livia, dont les jambes tremblaient.

« Tu trembles, n’est-ce pas ? Tout bien considéré, tu es plutôt géniale, Livia, » déclara Anjie.

« Anjie, ne m’enlace pas si fort, » déclara Livia.

Les bonnes et les gardes veillaient sur les deux femmes pendant qu’elles interagissaient.

 

♥♥♥

 

Le temple possédait une salle pour les visiteurs nobles.

Marie avait mis ses bras derrière l’arrière d’un canapé et avait regardé vers une table basse avec les jambes croisées.

« Hehe, je l’ai enfin eu, » déclara Marie.

Marie, qui avait obtenu le collier, l’avait immédiatement mis autour de son cou.

Un bracelet, le « Saint Bracelet », scintillait autour de son poignet gauche.

Le « Saint Collier » ornait son cou.

De plus, la « Sainte Canne » se trouvait à proximité.

Marie avait manifesté une réaction nette à leur égard.

 

 

« J’ai volé la position de la protagoniste, mais dès le départ, il n’y avait aucun problème à ce que je sois la Sainte à sa place vu que la magie curative est mon point fort. J’ai travaillé dur pour l’apprendre, » déclara Marie.

Ses efforts pour apprendre la magie curative avaient été alimentés par la cruauté de sa famille de vicomte. Chaque fois que Marie subissait ses parents brutaux et ses frères et sœurs sans cœur, elle avait dû améliorer sa magie de guérison.

Étant une personne qui s’était réincarnée, elle avait utilisé ses connaissances en tant que joueuse de ce jeu pour l’apprendre.

Les connaissances de Marie provenaient certainement du jeu.

« Dans les scènes cinématiques du jeu, les choses se déroulaient bien tant que la Sainte priait — donc si quelque chose arrive, je peux m’occuper de tout ça à sa place. Alors, s’il te plaît, Olivia, donne-moi ça, puisque rien de bon ne m’est jamais arrivé jusqu’à maintenant, » déclara Marie pour elle-même.

Pour quelqu’un qui s’était réincarné ici, les connaissances de Marie provenaient surtout des scènes cinématiques et des Écrans de Jeu. De plus, elle disposait de certains renseignements tirés d’un wiki en ligne, bien qu’ils soient incomplets.

Après tout, elle avait abandonné à mi-chemin lorsque le jeu était devenu difficile.

C’était son « frère aîné » de sa vie antérieure qui l’avait complété à cent pour cent.

« Malgré tout, c’était difficile. C’était extrêmement risqué de récupérer le bracelet, et de plus, j’ai eu du mal à convaincre les individus du temple, » déclara Marie.

Il y avait aussi un autre facteur.

« Il y avait aussi le Mob qui a vaincu les pirates des cieux. Certaines personnes ont confirmé qu’il avait le collier. Se pourrait-il que le garçon sache quelque chose ? » se demanda Marie.

D’abord, Marie ne connaissait pas le nom de famille Baltfault.

Il n’était pas apparu dans le jeu.

« C’est aussi contre nature qu’il ait aidé Anjelica, » continua-t-elle. « À part ça, il y a son armure si solide. Attends, peut-être qu’il est pareil que moi ? Est-ce pour ça qu’il se met sur mon chemin ? Je ne lui pardonnerai certainement pas ça ! »

Enragée, Marie avait réfléchi à la façon dont elle pourrait se venger.

« Cependant — je suis dans une meilleure position maintenant. Bien qu’il se soit réincarné ici et qu’il ait gravi les échelons, je suis maintenant en mesure de devenir la reine dans l’avenir. Je ferai de Julian le prince héritier et je deviendrais la reine quoiqu’il arrive ! La ville de mes rêves, une vie grandiose et luxueuse m’attend ! »

Léon et Marie étaient très semblables.

Cependant, leurs objectifs étaient différents.

Léon voulait une vie modeste à la campagne tandis que Marie voulait une vie extravagante à la capitale royale.

« J’aurai de beaux hommes qui me serviront et nous vivrons presque tous les jours dans la luxure. J’ai aussi eu des moments difficiles dans ma vie antérieure, alors je devrais avoir le droit d’en faire autant. La protagoniste convient à ce Mob. Hein ? Dans ce cas, n’est-ce pas bien de les laisser tranquilles ? Non, je ne peux pas. Ma colère ne s’apaisera pas si je ne fais rien, » déclara Marie.

Marie s’était remémoré de sa vie antérieure.

« Ma vie antérieure était vraiment douloureuse. J’ai travaillé dans un établissement de divertissement nocturne, et bien que j’aie acquis une certaine popularité, je me suis mêlée à des hommes sans valeur — ah, je me demande pourquoi un tel malheur m’était arrivé, » déclara Marie.

Elle avait de l’expérience dans l’industrie du divertissement nocturne.

Dans sa vie antérieure, elle avait perfectionné ses compétences en prenant au piège les hommes bons à rien.

L’enchevêtrement des cinq garçons par Marie n’était pas seulement dû à son apparence, mais aussi en grande partie liée à son expérience de vie antérieure.

Marie se leva avant de sourire. « Je trouverai certainement le bonheur dans ce monde ! »

+++

Annexe : Rapport de Luxon 2

Luxon observait Léon, qui dormait dans la chambre de sa maison.

Léon, qui avait eu sa propre chambre à l’intérieur de la résidence reconstruite, semblait dormir avec bonheur sur son lit.

Lorsqu’il était réveillé, il avait à plusieurs reprises mal parlé de Marie, mais Luxon croyait qu’il l’oublierait demain matin.

« Et il a dit qu’il était impossible pour Marie d’être la Sainte. Quelle chance d’avoir un maître dont les prédictions sont toujours fausses, » murmura Luxon.

Après avoir fait une remarque sarcastique alors que personne n’avait pu l’entendre, Luxon avait réfléchi sur le second semestre.

« Tout bien considéré, il s’était passé pas mal de choses. »

Léon avait également été très occupé pendant le festival de l’école.

On pouvait clairement reprocher à Léon la moitié des choses qu’il avait réalisées, mais Luxon doutait qu’il en soit conscient.

La répression des pirates des cieux et la bataille contre la principauté étaient des affaires sérieuses.

Cette fois, la plus grosse erreur de Léon avait été de pousser ses réalisations sur d’autres personnes.

Brad, Greg et Chris s’en étaient emparés et avaient même drainé ses fonds afin de mettre fin à leur isolement vis-à-vis de leurs ménages respectifs.

Léon avait envoyé une somme considérable d’argent à leurs ménages en leur nom.

Il avait fini par utiliser presque tout le trésor qu’il avait gagné en vainquant les pirates des cieux.

Cependant, il avait parlé comme si cela ne le concernait pas du tout.

Après tout, Léon avait Luxon à ses côtés.

Comme Luxon pouvait préparer beaucoup de ressources, il y avait de nombreuses façons pour lui de gagner de l’argent s’il le désirait.

Cependant, les individus autour de lui ne le savaient pas.

Il avait donné aux trois foyers l’occasion de se réconcilier avec leurs fils qu’il avait répudiés, à qui il avait remis ses réalisations et donné du prestige.

Naturellement, les trois ménages estimaient que Léon n’en avait pas fait assez pour eux.

Cependant, si les trois ménages ne lui avaient pas pardonné après qu’il eut remis ses exploits et fait preuve d’une grande sincérité, il y aurait eu de nombreux problèmes pour leur rang dans le monde de la noblesse.

Bien qu’il y ait eu des signes d’arrière-pensées, puisqu’il avait fait preuve de bonne foi, les trois ménages avaient dû lui pardonner.

Leur recommandation pour sa promotion était une action mutuelle pour faire savoir au public qu’ils avaient l’intention de laisser le passé derrière eux.

Ils ne l’avaient pas soutenu parce qu’ils l’aimaient bien.

« Rebondissant d’un endroit à l’autre, il semble qu’il ne s’attendait pas à être promu. »

Avant de s’en rendre compte, il était devenu vicomte et du quatrième rang inférieur.

Léon, qui s’était élevé si haut au cours d’une vie, était un héros qui ne pouvait être comparé qu’à quelques autres individus dans toute l’histoire du Royaume de Holfault.

Luxon s’inquiétait de savoir si Léon, qui dormait actuellement sur son lit sans se soucier de rien, était au courant de cela.

« Maintenant, je me demande ce qui va se passer avec l’un — non, deux autres problèmes. »

Maintenant que Léon avait été promu, les options qui s’offraient à lui pour le mariage avaient augmenté.

Il y avait déjà deux filles qui semblaient avoir annoncé leur candidature.

« Clarisse et Deirdre, c’est ça ? Je ne sais pas si mon maître est ingénieux ou inepte d’avoir fait en sorte que des femmes aussi fades s’intéressaient à lui. »

Puisque Léon avait résolu la tension vexante entre Clarisse et Jilk, et qu’il l’avait aussi réconfortée, il avait conquis son cœur.

Quant à Deirdre, Luxon n’en avait aucune idée.

Cependant, Luxon avait jugé qu’elle ne l’aimait probablement pas.

Ou peut-être est-ce parce qu’elle ne l’aimait pas qu’elle le voulait à ses côtés — mais Luxon ne voulait pas trop y penser.

« Le maître sera probablement occupé à partir de maintenant. Bien qu’il ait dit que la crise concernant le destin du royaume avait été évitée, j’attends avec impatience l’évolution des choses. »

Luxon, en regardant Léon dormir, avait prédit que les choses allaient devenir trépidantes.

Cependant, Luxon n’avait pas l’intention de faire quoi que ce soit de son propre chef.

Après tout, il ne se souciait pas de savoir si le royaume serait détruit ou non.

Dans le pire des cas, il pourrait emmener Léon, ainsi que toute autre personne importante, et s’enfuir.

Ne s’intéressant pas à la crise du royaume, Luxon n’avait pas l’intention d’enquêter trop profondément sur la question.

Après tout — .

« Si le Maître l’ordonne, je pourrais rapidement renverser la principauté ou le royaume — ce qui gommerait tous ses soucis. »

— Luxon détestait les nouveaux humains.

Luxon était une relique perdue créée par les anciens humains.

Si Léon l’ordonnait, il pourrait même détruire le monde en un éclair.

Luxon flottait, dirigeant son œil rouge vers la lune visible de la fenêtre.

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Illustrations

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Annexe 2 : La persévérance de Marie

Elle n’avait pas d’argent.

Marie était dans sa chambre, à bout de nerfs.

Marie, une personne qui s’était réincarnée, avait tout pris à la protagoniste de ce jeu, Olivia —, ou du moins elle était censée l’avoir faire.

Elle avait la position de la protagoniste.

Elle avait piégé les garçons qui étaient des cibles de conquête et avait aussi obtenu un bel elfe en tant que serviteur exclusif.

Elle était censée avoir pris tout ce que Livia était censée avoir, mais elle n’avait pas d’argent.

« Je n’ai pas d’argent. » Elle avait extrait quelques brèves paroles sur sa situation.

Elle était censée être entourée de cinq personnes riches et elle devrait vivre une vie sans aucun inconfort.

Cependant, avant même qu’elle ne s’en rende compte, les cinq hommes étaient devenus déshérités et n’avaient plus d’argent de poche.

Les cinq hommes n’avaient plus d’argent.

Ses illusions de vivre une vie luxueuse s’estompaient.

« Pour l’instant, je n’ai pas d’autre choix que de gagner gros au festival de l’école. »

Tandis que Marie, en proie à des difficultés, prenait sa résolution en main, son serviteur exclusif, Kyle, haussa les épaules.

« Les étudiants peuvent-ils même gagner de l’argent pendant le festival ? Ne serait-ce pas bien de gagner discrètement de l’argent dans le donjon ? C’est comme ça que tout le monde le fait, » déclara Kyle.

« Même si nous gagnions de l’argent, tout le monde l’utiliserait immédiatement ! » cria Marie.

Les cinq autres avaient de graves problèmes au niveau de leur bon sens concernant l’argent.

Ils étaient à l’origine les riches héritiers de familles nobles et distinguées.

Il serait difficile de leur dire de passer soudainement à la vie de roturier.

Cependant, c’était un fait que les cinq jeunes hommes étaient excellents.

Ils pourraient gagner un certain montant s’ils entraient dans le donjon pour rechercher des trésors.

Cependant, le problème était qu’ils les utiliseraient peu de temps après pour tout et n’importe quoi.

« Ne pourrais-tu pas utiliser ces cinq-là pour qu’ils viennent avec toi, Maître ? » demanda Kyle.

Est-ce que ce type vient d’admettre par inadvertance qu’il ne veut pas entrer dans le donjon ?

« Ça ne marcherait pas. Si je ne surveille pas ces cinq-là, ils vont utiliser tout l’argent qu’ils gagnent en une journée. Nous devrons faire de gros bénéfices grâce au festival de l’école. Il y a beaucoup de gens riches ici, après tout. Les étudiants ont beaucoup d’argent, » répondit Marie.

« Alors, qu’est-ce que tu prépares comme attraction ? » demanda Kyle.

« On y pensera après. Tout d’abord, nous devons recueillir des informations, » déclara Marie.

Marie, qui croyait qu’elle gagnerait plus en ciblant les filles, avait immédiatement commencé ses recherches.

 

♥♥♥

 

Marie, qui était allée dehors, avait observé le comportement des étudiantes de l’académie.

Alors qu’elle était cachée avec Kyle, elle observa des filles qui faisaient du shopping.

« Comme c’est enviable, » murmura Marie.

C’était clairement un spectacle idéal placé sous ses yeux.

Les grands et beaux servants de sous-race portaient des costumes tout en accompagnant les filles pendant qu’elles faisaient leurs courses.

Il y avait aussi des étudiants à proximité, qui prenaient l’initiative de tenir les sacs des filles.

Kyle avait fait une grimace de dégoût. « Combien de temps leur faut-il pour choisir un ensemble de vêtements ? Les garçons qui tiennent leurs bagages tremblent. »

Les bras des garçons atteignaient leur limite en portant les lourds bagages.

Cependant, s’ils les abandonnaient, ils devraient en acheter de nouveaux et ne seraient pas invités à faire des emplettes avec elles à l’avenir.

Ils avaient donc désespérément enduré pour le bien du mariage.

De plus, tous les frais des achats avaient été payés par les garçons.

« Je veux aussi avoir un jour de congé comme ça, » déclara Marie.

C’était la scène idéale de Marie.

Le groupe s’était ensuite rendu dans un café.

Les garçons avaient posé leurs lourds bagages, ce qui leur avait donné le temps de se reposer un peu pour se frotter les bras.

Quant aux filles — .

« Regarde-les. Elles ont commandé des mets très chers, » déclara Marie.

Tous les thés et les bonbons étaient des articles de haute qualité.

Les garçons s’étaient aussi occupés de régler les frais.

Certaines des filles se régalaient aussi de collations.

Même si les portions étaient petites, les prix étaient élevés et les filles n’avaient pas hésité à passer leurs commandes.

Je suis jalouse. J’en ai marre de manger les trois repas à la cafétéria de l’école, pensa Marie.

Le fait de magasiner et manger au restaurant un jour de congé un spectacle très envieux pour elle.

Et après ça, ils avaient fait d’autres courses par la suite — en continuant jusqu’au dîner, et une fois la nuit tombée, les garçons avaient été libérés.

Marie avait un peu de sympathie pour les garçons qui étaient chargés de transporter les bagages pendant un jour de congé, mais — .

« Hein ? Où vont les filles ? » demanda Marie.

Quelque chose semblait étrange.

Une fois les garçons rentrés chez eux, les filles avaient emmené leurs domestiques exclusifs dans une rue alors qu’il faisait nuit.

À l’approche de la fermeture, Marie avait un peu réfléchi tout en les suivant.

« Maître, vas-tu vraiment continuer à les suivre ? » demanda Kyle.

« Je n’ai pas le choix. Je dois découvrir ce que font les filles avec leur argent, » répondit Marie.

Suivant le groupe de filles pour les besoins de la recherche, elle entra dans un établissement douteux.

Une fois que Marie est entrée — .

« Bienvenue, Milady ! »

— Un beau majordome la salua.

« Mmph ! » Marie s’était immédiatement couvert la bouche.

Il y avait de beaux hommes partout dans l’établissement.

Il semblait que c’était un endroit où les employés portaient les vêtements du majordome et offraient des services aux filles.

En examinant la scène, elle avait remarqué qu’il y avait de nombreuses étudiantes d’académie à l’intérieur.

Les majordomes s’asseyaient à côté d’elles, leur servant de la nourriture et à boire.

Un employé avait alors parlé à une fille présente. « Est-ce bien que vous veniez ici tous les jours ? Cet endroit est assez cher. »

Une fille avait répondu à l’employé inquiétant. « Ne vous inquiétez pas. Des garçons paient pour nous. Ils nous financeront volontiers si on leur dit qu’on n’a pas d’argent. Mais laissons ça de côté, vous devriez être mon amant. »

« Eh ~ ~, n’avez-vous pas pitié des garçons ? Mais si c’est le cas, je suppose que vous pouvez dîner l’esprit tranquille, » déclara l’employé.

Bien qu’elle éprouvait de la sympathie pour les garçons, Marie n’avait qu’une idée en tête.

C’est ça ! pensa Marie.

Une image de Julian et des autres, habillés de costumes, avait surgi dans l’esprit de Marie.

Ils étaient d’anciens héritiers de nobles prestigieux et étaient populaires dans l’académie.

S’ils fournissaient des services, les filles paieraient certainement de l’argent.

« Kyle, j’ai une idée, » déclara Marie.

Devinant à quoi Marie pensait, Kyle avait fait une expression très mécontente.

« Envisages-tu de faire quelque chose comme ça comme une attraction pour le festival de l’école ? As-tu la permission ? » demanda Kyle.

« Ce sera sous l’apparence d’un café. Les services de Julian et des autres seront une option. Ce sera sûrement rentable, » déclara Marie.

Ainsi, Marie avait décidé d’une attraction pour le festival de l’école.

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4 commentaires :

  1. Hmm… Est-ce à cause d’une action de Léon ou bien d’une de Marie ? Hmm… En tout cas, merci pour le chap ^^

  2. Attention avec ces commentaires, car là, il a été mis sur le tome, et non pas sur la publication.

    Pour la réponse à cette question, aucune idée. À voir après le tome 2, car là, on est loin d’être à la fin de l’intrigue de cette première partie du roman qui couvre le Tome 1 à 3, puis après, on change d’Arc.

  3. Excellente histoire, par contre il y a des paires de baffe qui se perdent

  4. Je suis entièrement d’accord avec toi, je crois que je vais jubiler quand Léon se confrontera à Marie

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