Strike the Blood – Tome 1 – Chapitre 1 – Partie 5

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Chapitre 1 : Le Sanctuaire des Démons

Partie 5

Natsuki Minamiya était un professeur d’anglais de l’Académie Saikai.

Elle prétendait avoir vingt-six ans, mais en fait, elle avait l’air beaucoup plus jeune que cela, assez pour que les termes « belle jeune fille » et « belle enfant » lui conviennent mieux qu’une « belle femme ».

Les courbes de son visage et la forme de son corps étaient toutes les deux du côté des petites choses, presque comme ceux d’une poupée.

D’autre part, peut-être qu’elle avait hérité du sang noble venant de quelque part dans le monde, car elle était étrangement digne et charismatique. Grâce à cela, elle était une enseignante très compétente, qui jouissait également d’une grande estime parmi les élèves.

« Euh... N’as-tu pas chaud, Natsuki ? » demanda Kojou, alors que son uniforme légèrement défait s’était détrempé au milieu de la chaleur oppressante et étouffante. Kojou était le seul étudiant dans la salle de classe pour l’examen de rattrapage. Et bien sûr, ils n’avaient pas permis l’utilisation d’une invention civilisée telle que la climatisation.

Dans ce décor infernal empli des rayons du soleil de midi et d’un vent chaud incessant soufflant par la fenêtre, Kojou traduisait le texte anglais suspect « Researching the Shape of Mythology in Post-Primitive Man » sous la supervision d’un professeur qui avait l’air plus jeune que lui. Il ne s’agissait plus d’un examen, mais plutôt de la discipline ou de la torture.

« Je te l’ai déjà dit. Ne t’adresse pas à ton professeur par son prénom, » répliqua Natsuki.

Il entendit la voix hautaine de Natsuki depuis le centre de l’estrade alors qu’elle était assise sur la luxueuse chaise recouverte de velours, qu’elle avait apportée de quelque part, tout en buvant du thé noir bien chaud.

Elle portait une robe de dentelle massive, noire, d’une seule pièce. À l’exception des volants aux poignets et à l’avant du cou, ses proportions de hanches étaient affichées à l’aide d’un corset lacé. Pour les lolis gothiques, c’était plutôt du haut de gamme, mais cela ne l’avait pas rendu moins étouffant dans cette chaleur. Cependant, alors que Natsuki s’était éventée avec élégance avec un éventail en dentelle noire...

« Ce niveau de chaleur n’est rien comparé au début de l’été, » déclara-t-elle.

« Euh... Il fait chaud où je suis assis, » répondit-il.

Je ne comprends pas, pensa Kojou, en posant son menton sur ses paumes.

C’était le plus grand défaut de ce professeur charismatique, Natsuki Minamiya. Son sens de la mode avait un manque absolu de considération de la météo et du lieu. Le port par Natsuki d’une robe étouffante dans cette chaleur, sur une île artificielle sous les tropiques, était en soi une violence à ses yeux. Ce n’est pas que ça ne lui allait pas bien...

« Et qu’est-ce que tu bois là-bas, toute seule ? » demanda-t-il.

« Ah oui. J’ai essayé d’ajouter une saveur légère à base de bonbons de Ceylan en utilisant des herbes, et aussi, juste la bonne quantité d’eau-de-vie pour faire ressortir le goût du thé noir, » expliqua-t-elle.

« Je ne suis pas sûr que tu devrais agiter l’odeur d’alcool devant un élève qui suit des cours supplémentaires, mais... puis-je y aller maintenant ? » demanda-t-il.

« Comme si je pouvais superviser des tests pendant les vacances d’été sans boire un verre. Je vais vérifier tout ça, alors attend un peu, » répondit-elle.

Alors que l’odeur de l’alcool de l’occident flottait dans l’air, Natsuki ramassa avec ses doigts la feuille de réponses du test supplémentaire, que Kojou avait réussi à finir d’écrire. Elle avait barré plusieurs erreurs avec un stylo rouge.

« Hmph. Eh bien, très bien. Assure-toi de réussir le reste des examens de rattrapage, » déclara-t-elle.

« Bien sûr que oui, » alors que Kojou l’avait dit d’une voix sans enthousiasme, il avait commencé à mettre en ordre ses affaires sur le dessus de la table. Natsuki avait observé cela en silence pendant un moment, en inclinant sa tasse de thé, mais...

« Ah, Akatsuki. Apparemment, un vampire idiot a lâché un Vassal Bestial dans un centre commercial sur l’Île Ouest hier. Sais-tu quelque chose à ce sujet ? » demanda-t-elle.

« Hein ? » s’exclama-t-il.

La question abrupte de son professeur de classe avait provoqué l’arrêt spontané des mouvements de Kojou.

Le centre commercial de l’Ouest. Vassal Bestial. Vampire. Bien sûr qu’il le savait, mais il ne pouvait pas en parler à Natsuki. Après tout, Yukina Himeragi était mêlée à l’incident de la veille.

Si, par hasard, on l’interrogeait comme témoin de l’incident, ce serait très gênant pour Kojou. Après tout, aucun vampire tel que le Quatrième Primogéniteur n’existait ici à la Cité d’Itogami. En d’autres termes, Kojou était un démon non enregistré. Il serait exceptionnellement gênant que sa vraie nature soit exposée à la garde de l’île.

Kojou secoua la tête comme si son cou était un engrenage rouillé. Natsuki a fait un Hmm, en expirant.

« Je vois. Très bien, alors. J’étais inquiète que cela puisse être une certaine Mage d’Attaque qui connaît ta vraie nature et qui t’a rencontré puis qui est entrée en conflit avec un vampire errant tout en te suivant partout. » Elle l’avait dit comme si elle avait tout vu.

Face à la description trop précise de Natsuki, Kojou avait fait un sourire nerveux. « Hahahaha... Il n’y a pas moyen que cela arrive... »

« Sûrement pas. C’est très bien. Fais-moi savoir si tu remarques quelque chose, » déclara Natsuki.

En disant cela, Natsuki s’était retirée de l’affaire étonnamment facilement. Kojou poussa un soupir de soulagement. Bien que son ton arrogant la rendait difficile à comprendre, le fait qu’elle disait qu’elle s’inquiétait pour Kojou était probablement la vérité.

Natsuki Minamiya, professeur d’anglais, portait également le titre de Mage d’Attaque Neutralisateur de Démon.

Les établissements d’enseignement du Sanctuaire des Démons étaient obligés en raison de certains traités d’employer un certain pourcentage d’enseignants titulaires d’une licence d’Agent National des Neutralisateurs de Démon, Natsuki était l’un d’entre eux. De plus, elle était une ancienne combattante. Elle était une mage d’attaque professionnelle très active, servant aussi comme instructeur pour la garde de l’île.

Et elle était l’une des rares personnes qui savaient que Kojou était le Quatrième Primogéniteur. Le fait que Kojou puisse aller à l’école comme une personne ordinaire, malgré le fait qu’il soit le vampire le plus puissant du monde, était dû aux machinations de Natsuki.

C’est pourquoi Kojou ne pouvait pas regarder Natsuki dans les yeux. De temps en temps, Natsuki demandait à Kojou de l’assister dans son travail, mais il ne pouvait qu’accepter cela comme le destin et passer à autre chose.

« Ah, maintenant que j’y pense, il y a quelque chose que je voulais te demander. » Soudain, Kojou se souleva la tête. Natsuki le regarda d’un air lugubre.

« Qu’est-ce que c’est ? » demanda-t-elle.

« L’Organisation du Roi Lion... Connais-tu cela ? » demanda-t-il.

Natsuki avait été silencieuse face à la question de Kojou, une expression claire du mécontentement était devenue apparente.

« Comment connais-tu ce nom ? » demanda-t-elle.

« Euh, ce n’est pas que je le connais, c’est juste arrivé à mes oreilles, » répondit-il.

« Oh ho. Ça me donne vraiment envie de te donner des détails. Cela a été dit devant ces oreilles-là ? » Pendant que Natsuki parlait, elle tirait sur les oreilles de Kojou sans retenue.

« ... Es-tu, euh, en colère à propos de quelque chose ? » demanda Kojou après avoir crié en raison des actes de Natsuki.

« Je suis juste un peu ennuyée d’entendre un nom désagréable. Après tout, c’est la concurrence, » déclara-t-elle.

Kojou expirait grossièrement quand Natsuki l’avait laissé partir. Alors que Kojou pressait sur ses lobes d’oreilles étirés...

« Concurrence... en tant que NND nationales, n’est-ce pas ce que tu veux dire ? » demanda-t-il.

Natsuki avait donné à Kojou un avertissement visuel pendant qu’elle le regardait.

« Ils viendront pour tuer avec sérieux, même contre un Primogéniteur. C’est pour ça qu’ils sont faits, après tout. Veille à ne pas approcher des personnes liées à l’Organisation du Roi Lion, » déclara Natsuki.

« ... fait pour ? » Kojou avait demandé ça avec un regard empli de doute, mais Natsuki avait fait claquer sa langue comme si elle en avait trop dit et n’avait plus dit un mot de plus à ce sujet.

Il semblait qu’à la fin, la réponse de Natsuki était : ne t’approche pas de l’Organisation du Roi Lion.

« Ah, c’est vrai. Natsuki, il y a une réunion du personnel pour le collège aujourd’hui, n’est-ce pas ? » demanda-t-il.

Alors que Natsuki quittait la salle de classe, Kojou l’avait arrêtée avec une autre question. Natsuki avait plissé les sourcils d’un air interrogateur.

« Et quelles affaires as-tu à voir avec le collège, Akatsuki ? » demanda-t-elle.

« Ah, euh. J’avais quelque chose à demander à Mme Sasasaki, la maîtresse de classe de ma petite sœur, » déclara-t-il.

« Misaki ? » demanda Natsuki.

Le visage de Natsuki grimaça d’une manière négative. Maintenant qu’il y avait pensé, elle et l’enseignante du collège Misaki Sasasaki partageaient la même alma mater et, pour une raison quelconque, s’entendaient très mal. Bien sûr, Natsuki avait fait une expression tranchante et négative.

« Comme si je savais quelque chose sur les personnes du collège. Va voir par toi-même, » répondit-elle.

« ... Je le ferai, » Kojou avait répondu en confirmant ce qu’elle lui avait dit de faire.

Il avait instinctivement déterminé que ce n’était pas un sujet dans lequel il voulait être entraîné. Cependant, c’était à peine suffisant pour restaurer l’humeur de Natsuki après avoir été abaissé.

« Au fait, Kojou…, » déclara-t-elle.

« Oui ? » demanda-t-il.

L’éventail en dentelle noire de Natsuki s’était baissé d’un coup. Il ne savait pas qu’elle l’avait fait, mais le front de Kojou avait été frappé avec assez de force pour fracturer le crâne d’une personne normale. Kojou était tombé sur le dos.

« Pourquoi l’appelles-tu Mlle Sasasaki et moi Natsuki !? Je te l’ai dit, ne m’appelle pas Natsuki ! » Alors que sa jupe voltigeait quand elle se tourna sur elle-même, Natsuki avait laissé ces mots derrière elle alors qu’elle quittait violemment les lieux.

« Merde... Le châtiment corporel n’est... pas cool », murmura Kojou, regardant le plafond tout en se tenant le front.

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Claramiel

Bonjour, Alors que dire sur moi, Je suis Clarisse.

Un commentaire :

  1. Merci pour le chapitre !

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