Strike the Blood – Tome 1 – Chapitre 1 – Partie 4

Bannière de Strike the Blood ***

Chapitre 1 : Le Sanctuaire des Démons

Partie 4

Finalement, le soleil s’était couché et la nuit s’était faite profonde. Et le matin s’approchait petit à petit.

La cloche avait continué à sonner. La cloche qu’il semblait s’entendre de loin dans le passé.

Le quatrième Primogéniteur rêvait.

La lune qui était figée dans le ciel brisé était d’une couleur pourpre. Le ciel était aussi illuminé par la lune. Les flammes au sol enveloppaient le vieux château et elles aussi brillaient aussi d’une couleur pourpre. Une petite ombre se tenait face à ce ciel pourpre.

L’ombre avait des cheveux aussi écarlates que les flammes qui déferlaient en bas de ses épaules et des yeux rouges flamboyants.

La victoire est à toi, l’ombre annonça ça. Des crocs blancs trempés de sang sortaient de ses lèvres.

J’accomplirai ma promesse, l’ombre annonça ça. J’exaucerai ton vœu.

Maintenant, c’est à ton tour, l’ombre déclara ça en le regardant. Ses yeux étaient mouillés. Ses yeux cramoisis et lumineux étaient mouillés de larmes.

C’était un cauchemar qu’il avait déjà vu plusieurs fois.

Kojou Akatsuki était en plein dans un rêve.

Il avait passé la nuit dans un sommeil superficiel. Et le matin arriva.

La cloche avait continué à sonner à ses oreilles.

La cloche temporelle d’un réveil anachronique.

Avec un soupir d’angoisse, Kojou Akatsuki tâtonna sur sa table de chevet, faisant taire l’horloge.

Et alors qu’il se replaçait confortablement dans son lit, sur le point de retrouver un sommeil paisible...

« Kojou, réveille-toi. C’est le matin. Tu as mis ton réveil parce que tu as un autre examen de rattrapage, n’est-ce pas ? J’ai fait le petit-déjeuner, alors mange-le rapidement ! Et la lessive n’est pas terminée. Ton futon est tout en sueur, alors bouge-toi de là. »

Le babillage rapide avait été ponctué par le vol de son drap, et Kojou, à bout de force, était sorti du lit étroit. Tandis qu’il levait les yeux sans se concentrer, se tenait là la forme familière de sa petite sœur.

C’était une fille expressive aux grands yeux impressionnants.

La façon dont elle coiffait ses cheveux donnait l’impression que ses longs cheveux s’arrêtaient soudainement, ce qui faisait qu’elle semblait avoir une coupe courte si vous ne jetiez qu’un coup d’œil.

Bien que son apparence et son physique lui aient donné une impression un peu enfantine, elle n’était sûrement pas si loin de la moyenne pour une collégienne. Ce matin, elle portait des vêtements décontractés — un pantalon court et un débardeur — avec un tablier orange sur le dessus.

Tout en regardant son frère aîné, qui n’avait pas bougé depuis qu’il était tombé par terre, Nagisa avait mis ses mains sur ses hanches en raison de l’exaspération.

« Réveille-toi, maintenant. Manques-tu toujours de sommeil ? As-tu étudié pour ton test jusqu’à l’aube ? Tu ne devrais pas causer autant d’ennuis à Mademoiselle Minamiya. Ne néglige pas les leçons supplémentaires. Si je vois ton nom affiché de nouveau sur le panneau d’affichage de la salle du personnel, ce serait tellement embarrassant ! Et je t’ai dit que quand tu enlèves ton pantalon d’uniforme tu dois le mettre sur un cintre ! »

Pendant que Kojou écoutait les plaintes incessantes de sa petite sœur, il s’était levé paresseusement.

Il était peut-être partial dans sa pensée, mais Nagisa était une petite sœur capable. Son apparence était tout à fait adorable, et ses notes étaient également bonnes. Elle était douée pour toutes sortes de travaux ménagers.

Mais bien sûr, il y avait des défauts. L’une était qu’elle était un monstre de propreté jusqu’au point de tombée malade, un démon de l’élimination. L’autre était l’avalanche de mots qui sortait tout le temps de sa bouche.

Quoi qu’il en soit, Nagisa parlait beaucoup. Ce n’était pas qu’elle le faisait avec tout le monde, mais contre une famille au cœur indulgent, elle n’avait montré aucune pitié. Il ne sentait pas qu’il pouvait gagner une dispute verbale avec elle, au grand jamais.

La seule grâce salvatrice était due à la personnalité sans ruse de Nagisa, elle avait rarement une mauvaise parole pour parler des autres, mais quand elle était en colère, c’était assez terrifiant. Au collège, lorsqu’Yaze l’avait laissée voir par inadvertance qu’il avait une vidéo porno sur lui en venant jouer, Nagisa lui avait donné assez de coups dans sa rage pour le rendre gynophobe pendant un certain temps.

Tandis que Kojou se souvenait de cela, il regarda distraitement par la fenêtre...

« – Hey, Kojou-kun, tu m’écoutes ?!! » Nagisa s’était mise à crier rapidement.

Kojou se dépêchait de corriger sa posture. « Ouais, désolé. Qu’est-ce que tu as dit ? »

« Bon sang... ! J’ai dit, un étudiant transféré, » répondit-elle

Nagisa avait pincé ses lèvres, peut-être par dépit du fait que son frère aîné n’avait pas entendu son histoire.

« ... Un étudiant transféré ? » demanda-t-il.

Elle avait alors répondu. « Ouais. Notre classe a reçu un étudiant transféré depuis le début des vacances d’été. Une fille. Hier, Mme Sasasaki l’a présentée lorsque je suis allée à l’école pour les activités du club. Elle est venue pour les formalités avant d’être transférée. C’est ce que m’a dit Mme Sasasaki. C’est une fille très mignonne. Je pense que très bientôt, il y aura certainement des rumeurs à son sujet même au lycée. »

« Huhhhh... »

Kojou l’avait ignoré d’un haussement d’épaules. Aussi mignonne qu’elle fût, elle était au collège. Et la camarade de classe de sa petite sœur. C’était totalement en dehors du champ d’intérêt de Kojou. Cependant...

« Hé, Kojou. As-tu fait quelque chose à cette étudiante transférée ? » demanda-t-elle.

« Hein ? Pourquoi demandes-tu ça ? » demanda Kojou avec incrédulité à la question soudaine de Nagisa.

Qu’aurait-il pu faire à une élève transférée avant même qu’elle ne soit transférée ? Cependant, Nagisa semblait mécontente d’une manière ou d’une autre, regardant son frère aîné avec une expression sérieuse...

« Je te demande ça, car elle a posé des questions sur toi. Une fois que je me suis présentée, elle m’a demandé si j’avais un frère aîné. Quel genre de personne tu es, et tout ça, » déclara Nagisa.

« ... Pourquoi ? » demanda-t-il.

« C’est ce que je veux savoir. J’étais sûre qu’elle avait déjà dû te rencontrer quelque part avant..., » répondit Nagisa.

« Non, je ne crois pas avoir de jeunes dans mes connaissances, mais..., » commença Kojou.

Kojou croisa les bras et s’enfonça dans la pensée. Il avait eu une prémonition vaguement désagréable.

« Alors, qu’est-ce que tu lui as dite ? » demanda-t-il.

« J’ai bien expliqué les choses, certaines vraies et d’autres pas, » répondit-elle.

« Quoi ?! » s’écria Kojou.

« Je plaisante, je n’ai dit que la vérité. Comme la ville dans laquelle nous vivions avant de déménager ici, tes notes scolaires, les aliments que tu aimes, les idoles de l’héliogravure que tu aimes, de Yazecchi et Asagi-chan, et puis tes grandes histoires de chagrin d’amour du collège..., » continua Nagisa.

« Pourquoi as-tu dit tout ça à quelqu’un que tu venais de rencontrer ? » demanda Kojou.

« Euh, eh bien, car elle est mignonne, » répondit Nagisa.

Nagisa l’avait dit sur un ton qui ne semblait pas indiqué qu’elle s’excusait. C’était la réponse qu’il attendait. Même dans des circonstances normales, Nagisa était tentée de parler à qui de quoi que ce soit, ce qui rendait la protection des secrets presque impossible. Son habitude de dire exactement ce qu’elle voulait dire, et sa difficulté à ne pas le faire était aussi sa personnalité.

« Kojou-kun, une fille qui s’intéresse à toi est une opportunité si rare. Je pensais être aussi utile que possible, » déclara Nagisa.

« Menteuse... tu voulais juste lui parler, n’est-ce pas ? » demanda Kojou.

Kojou avait exhalé son attitude enflammée et d’oubli. À ce moment-là, une pensée inquiétante flotta dans un coin de sa tête, privée de sommeil et fonctionnant lentement. Bien qu’il n’ait pas dit qu’elle était une connaissance, même par erreur, un seul et unique nom lui est venu à l’esprit : celui d’un certain lycéen qui pourrait s’intéresser à Kojou.

« Attends un peu. Quel est le nom de l’étudiante transférée ? » demanda Kojou.

« Son nom de famille est un peu bizarre. Euh... C’est vrai, il y avait un flutter, comme le nom d’une reine, » répondit-elle.

« “Flutter” ? Himeragi, par hasard ? » demanda amèrement Kojou, sa prémonition de mauvais augure s’amplifiant de plus en plus. L’expression de Nagisa s’était éclaircie.

« Ah oui, c’est ça ! Yukina Himeragi-chan, » répondit Nagisa.

« ... Elle est... l’étudiante transférée... ?!! » s’écria Kojou.

« C’est exact. Donc tu la connais vraiment, non ? Hey, hey, hey, comment la connais-tu ? Explique-moi ça ! Hé, Kojou... ! » demanda Nagisa.

Nagisa avait continué à crier quelque chose, mais Kojou n’écoutait pas.

Il ne pensait qu’à la fille utilisant une lance qui l’avait suivi partout et anéantit finalement un Vassal Bestial d’un vampire d’un seul coup.

Elle avait donc été transférée dans la même classe que la petite sœur de Kojou. Mais pourquoi ? Dans quel but ? De telles pensées torturantes avaient fait jaillir une sueur désagréable, trempant tout le corps de Kojou.

Quelque part sur le chemin, la somnolence de Kojou avait complètement disparu.

***

Si vous avez trouvé une faute d’orthographe, informez-nous en sélectionnant le texte en question et en appuyant sur Ctrl + Entrée s’il vous plaît. Il est conseillé de se connecter sur un compte avant de le faire.

Claramiel

Bonjour, Alors que dire sur moi, Je suis Clarisse.

Un commentaire :

  1. Merci pour le chapitre !

Laisser un commentaire