Rougo ni Sonaete Isekai de 8-manmai no Kinka wo Tamemasu – Tome 1 – Chapitre 8 – Partie 5

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Chapitre 8 : Débutante

Partie 5

Lady Iris était encore éblouissante, mais la réaction avait été suffisante pour l’empêcher de laisser tranquille la fille. Le comte Bozes fit un sourire gêné à Mitsuha.

« Attendez, où est Alexis ? », demanda Mitsuha, prompte à changer de sujet.

Les seuls à la table étaient Lady Iris, le comte Bozes et Théodore. Béatrice, encore trop jeune pour faire ses débuts, était absente.

« Oh, il est là-bas avec Lady Adélaide. Hmph. Il ne change jamais… », dit Théodore.

« Ohh, je vois qu’il sait comment agir en tant que fils aîné », dit Mitsuha tout en lançant un regard ahuri sur lui.

« Je veux dire, c’est le débutant de Lady Adelaide, n’est-ce pas ? Les hommes qui ignorent la star de la soirée pour parler avec d’autres filles sont les pires, vous ne trouvez pas ? Même s’ils finissent par la détester, ils devraient au moins lui parler. C’est la chose la plus polie à faire. »

« Excusez-moi une seconde ! », dit le garçon. Celui-ci se leva de sa chaise et s’enfuit. Le comte Bozes sourit encore une fois.

« PEU IMPORTE ! Vous devez nous rendre visite dès que possible ! » déclara Lady Iris tout en élevant encore la voix.

« D’accord », répondit doucement Mitsuha.

Un instant plus tard, quelqu’un l’avait encore saisie par l’épaule.

Bon sang, qu’est-ce qui se passe maintenant !? Et pourquoi ai-je un si mauvais pressentiment ?

Elle se retourna et vit le chef en second de Marcel, une sœur d’armes qui avait bravé les jours infernaux d’entraînement à ses côtés.

« Nous avons un problème ! Il, il… »

Hein ? Elle bégaye !? Ça doit être grave !

« Il n’y a pas assez à manger ! »

« HUUUUUHHHHHHH !? On n’en a pas fait assez !? Marcel et toi avez dit qu’il nous resterait même des restes ! Que s’est-il passé !? »

Tandis que Mitsuha la pressait pour obtenir des réponses, le chef avait l’air d’être sur le point de pleurer.

« C’est comme ça que ça se passerait normalement, mais pour une raison ou une autre, personne ne s’en va ! En outre, ils discutent autour de la nourriture en ce moment, alors il y en a de moins en moins chaque minute… »

D’habitude, les nobles qui se présentaient par courtoisie s’en allaient dès que l’événement principal était terminé. Pendant ce temps, ceux qui restaient ne faisaient que grignoter la nourriture dont ils s’étaient lassés il y a longtemps, tout en mélangeant cela avec l’alcool qu’ils avaient à portée de main. Ces derniers considéraient ces événements comme des occasions de réseautage plutôt que comme des distractions, car ils offraient l’occasion d’acquérir de l’information et des liens importants. Ici, ce n’était tout simplement pas le cas. Tout le monde mangeait et traînait au gré de ses envies.

Bien sûr, nous n’aurions plus de nourriture comme celle-ci. J’en avais vraiment trop fait…

La fête avait été si bien reçue que tout le monde voulait en parler, et il n’y avait pas une seule âme qui fût partie tout de suite. Certains avaient même pensé qu’il pourrait y avoir quelque chose de plus en réserve, sans parler de tous les aliments et boissons exotiques qui les retenaient.

Le personnel de cuisine avait préparé assez de nourriture pour une fête normale. C’était en fait le double de la quantité qu’ils s’attendaient à ce que les invités consomment, mais c’était la norme pour tout événement noble. Il y avait aussi la règle empirique selon laquelle tout aliment consommé devait absolument être remplacé. Les assiettes vides étaient fondamentalement un péché. Même les assiettes dont il ne restait qu’un quart de la nourriture étaient inadmissibles, car cela donnait aux invités l’impression que les hôtes ne faisaient pas assez à manger, ce qui équivalait à une insulte. Si un tel affront se produisait ici, les Ryner seraient considérés comme des nobles si pauvres qu’ils ne pourraient pas préparer assez de nourriture pour une seule fête.

Je ne peux pas laisser ça arriver ! pensa Mitsuha. Aucun noble ne tolérera une telle chose. Et d’ailleurs, c’est la première fête d’Adélaide — son avenir en dépend !

Pour éviter qu’une telle chose ne se produise, les nobles avaient tendance à préparer des quantités obscènes de nourriture avant l’événement. Ils ne voulaient pas gaspiller de l’argent, mais c’était une mesure de sécurité mise en place pour éviter toute une vie d’embarras. Cela signifiait que toute personne qui n’avait pas réussi à préparer suffisamment de nourriture ne pourrait être considérée que comme un noble médiocre, peu importe la raison.

C’est une urgence. Je dois faire quelque chose !

« Excusez-moi un instant ! », dit Mitsuha aux Bozes.

Elle s’était ensuite enfuie à la cuisine.

Les chefs cuisiniers étaient sans vie et, s’ils n’étaient pas en train de cuisiner, ils feraient sans doute pousser des pâquerettes. Heureusement, il était encore temps. Ils manqueraient de nourriture si les choses se déroulaient comme ils l’avaient fait, mais ils n’en avaient pas encore manqué.

Mitsuha regarda autour d’elle, examinant ses options, et remarqua une boîte à moitié remplie de pommes de terre. Elle avait mémorisé le menu et savait qu’il n’était pas prévu de les utiliser, c’est-à-dire qu’il s’agissait d’extra.

« Peux-tu faire bouillir de l’huile ? », demanda-t-elle à Marcel.

Sa réponse était sans vie.

« Oui… »

Reste calme, mec ! pensa Mitsuha, qui se mit ensuite à donner des ordres.

« Très bien ! Épluche ces pommes de terre ! Coupe-les et fais-les frire dans l’huile ! On a retiré quelques trucs du menu, non !? Fais ça ! Nous aurons beaucoup de bonnes nourritures, et vite ! Tu te souviens comment, hein !? Vas-y ! »

« O, oui… »

« Arrête de traîner les pieds ! N’as-tu pas promis de ne pas faire honte au vicomte et à sa fille !? Ne fais pas comme s’il n’y avait rien de plus terrifiant que de tout foutre en l’air ! »

Ses paroles dures le réveillèrent instantanément de sa stupeur, et bientôt ses yeux brillèrent de vigueur.

« Nous n’avons pas le temps d’acheter de nouveaux ingrédients, alors utilise ce que nous avons ! Vide le garde-manger ! Prends tous les ingrédients que tu n’avais pas prévu d’utiliser et apporte-les à la table ! Voyons ce que tu peux en faire ! Pense, simple, rapide et en grande quantité !

Même les plats les plus communs sont bons ! Les nobles ne feront probablement pas la différence, alors dis-leur que c’est de la cuisine étrangère ! Utilise des pelures de pommes de terre ou des graines de citrouille si tu en as besoin — fais quelque chose ! Je vais gagner du temps, alors ne le gaspille pas ! Et sors les plus grosses assiettes que tu peux ! »

Mitsuha alla chercher une grande boîte en carton dans le coin de la cuisine. Celle-ci mesurait un mètre de chaque côté. Bien que grande, la boîte était plus légère qu’elle n’en avait l’air.

« J’avais gardé ce truc pour l’after, mais je vais l’utiliser maintenant ! »

Elle avait commencé à vider la boîte, un sac après l’autre. Calamars frits, cacahuètes, amandes grillées, mélanges d’arachides et de craquelins de riz, cacahuètes à saveur de calamars, escalopes croustillantes frites avec sauce, chocolats, craquelins de riz, chips… Elle les ouvrit tous, les versa sur des assiettes et les fit sortir dans le couloir.

« C’est un peu tôt, mais on sort le dessert tout de suite ! »

Les invités qui avaient amené leurs enfants restaient souvent jusqu’à la fin, donc ils n’avaient pas encore sorti le dessert. Le faire trop tôt pourrait distraire les jeunes d’Adélaide et de tous les autres aliments, mais étant donné les circonstances, il n’y avait pas d’autre choix.

Mitsuha avait fourni la plupart des desserts. Elle n’hésiterait pas à prendre le cœur des enfants et à impressionner les Ryners. Mangez ça ! Mon arme ultime !

Elle était retournée dans le couloir et avait pris le micro.

« Mesdames et messieurs, excusez-moi de vous interrompre. Je tiens à vous informer que nous avons préparé des plats plus exotiques. Cette fois, il y a des collations, des boissons et des desserts. »

Eh bien, ça a attiré leur attention, se dit-elle.

« Essayez d’assortir les collations avec différentes boissons afin d’exciter votre palais. Le dessert, cependant, se marie le mieux avec du jus. Je crois que les messieurs ici présents apprécieront ce plat autant que les dames et les enfants. »

La foule s’était précipitée vers les collations et le dessert.

D’accord, c’est bon. S’ils sont trop occupés à boire, ils ne mangeront pas autant de nourriture. Il est aussi vrai que l’on mange moins quand on est bourré, et un bon dessert jumelé à du jus de fruits vous remplit en quelques secondes.

Pour le dessert, il y avait du gâteau, des petits gâteaux, des fruits, des pâtisseries au chocolat, des biscuits, du pudding, de la mousse, des choux à la crème, de la crème glacée — à peu près tout, vraiment. Les dames, les enfants et les adolescents avaient été impressionnés par la sélection.

Oui… Laissez le pouvoir de l’industrie de la confiserie japonaise couler à travers vous !

Après un certain temps, les serviteurs avaient apporté les pommes de terre frites, ainsi que des plats impromptus. Ils avaient été suivis par des plats qui faisaient partie du plan. D’une manière ou d’une autre, ils avaient réussi à atteindre la fin de la fête sans se mettre dans l’embarras avec des assiettes vides.

Quoi ? Vous vous demandez si la fête a été un succès ? Est-ce que c’est une question ?

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2 commentaires :

  1. Merci pour le chapitre.

  2. amateur_d_aeroplanes

    Improvisation, des frites après le dessert… 😌

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