Rougo ni Sonaete Isekai de 8-manmai no Kinka wo Tamemasu – Tome 1 – Chapitre 4 – Partie 3

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Chapitre 4 : Préparation

Partie 3

À une centaine de kilomètres de là se trouvait le quartier général d’une petite organisation mercenaire. Le groupe jouissait d’une réputation relativement enviable. Par rapport aux standards mercenaires, bien évidemment.

« Capitaine. Vous avez de la visite », rapporte l’un des mercenaires, qui ouvrit la porte d’un bureau d’apparence ordinaire.

« Je suis presque sûr que je n’avais pas de rendez-vous aujourd’hui », répondit le responsable.

« C’est une visite inopinée. Êtes-vous d’accord ? »

Le capitaine avait pris un moment pour y réfléchir. Ils n’étaient pas en mission majeure, et l’argent résultant des missions mineures pouvait s’accumuler et aider à couvrir les frais de fonctionnement de l’escouade.

« J’arrive dans une seconde… Emmenez-les à la salle de réception. »

« Bien reçu. Héhé, vous serez surpris. »

« Qu’est-ce qu’il y a ? C’est une nana sexy ou quoi ? »

« Hmm… On peut dire ça. »

Ouais, c’est vrai. Il n’y a pas moyen qu’une femme comme ça puisse venir dans un endroit comme celui-là, pensa-t-il avec incrédulité en se rendant à la salle de réception. Cependant, quand il ouvrit la porte et vit qui l’attendait à l’intérieur, sa mâchoire faillit tomber.

Mon gars ne mentait pas après tout. Merde, je suis vraiment surpris. Il avait regardé la visiteuse dans les yeux. Elle était loin d’être une « fille canon », mais « jolie fille » semblait bien lui convenir.

« Enchantée de vous rencontrer », commença la fille.

« Je m’appelle Mitsuha, et j’ai une requête pour vous… »

Son invitée ressemblait à un écolier du primaire. Elle avait des cheveux noirs soyeux, des yeux sombres et mystiques et un visage bien proportionné, semblable à celui d’une poupée. Le capitaine avait écouté l’intégralité de son monologue avant de prendre la parole.

« Alors, vous me dites que vous voulez apprendre à utiliser des armes légères, vous entraîner au tir, vous entraîner au combat au couteau et à l’épée courte, et qu’on vous achète tout ce qu’il faut pour, hein ? »

Enfant ou pas, c’était une cliente. Et c’était lui qui dirigeait ici, donc il était évident qu’il savait comment parler affaires, même s’il était effrayé par la situation. La fille hocha la tête en réponse.

« Les armes de poing restent la priorité des priorités. En particulier, j’aimerais en avoir un petit que je pourrais porter avec moi en tout temps pour me défendre, un pistolet puissant de grande capacité que je pourrais utiliser comme arme principale, un revolver léger que je pourrais utiliser si les autres se coinçaient, un jeu d’étuis pour les trois, ainsi qu’une formation sur comment les utiliser. Tout le reste est secondaire. L’entraînement au couteau et à l’épée ne sera peut-être pas très utile… alors n’hésitez pas à les passer sous silence. Supposons que c’est juste pour l’intimidation. »

« Il est dit ici que vous voulez aussi apprendre à utiliser des mitrailleuses, des fusils d’assaut, des armes de tireurs d’élite, des grenades et des lance-grenades… Petite dame, qu’est-ce que vous cherchez à faire comme coup ? »

Il n’avait pas pu s’empêcher d’élever la voix. Merde, j’ai perdu mon calme.

« Je ne prévois rien de tel... ! Ce n’est que de la légitime défense. Mon pays est actuellement en proie à des troubles, voyez-vous… Oh, et bien sûr, je paierai d’avance. »

D’où diable es-tu !? Les voyous de ton pays possèdent des tanks ou quoi !?

« Ah, j’ai beaucoup de yens japonais qui traînent en ce moment », avait-elle fait remarquer.

« Ça vous dérangerait si je vous paie avec ça ? »

« Bien sûr, le yen est au moins une valeur bien plus forte que le yuan », avait répondu le mercenaire.

« Mais il y aura cependant des frais quand on le convertira en dollars… Vous allez aussi couvrir ça, n’est-ce pas ? »

« Oh, mais bien sûr. Ça ne me dérange pas du tout. Ah, mais je peux passer à l’utilisation de pièces d’or. Accepteriez-vous aussi ? »

Des pièces d’or ? Sérieusement, qui diable es-tu ? S’il avait pu lever un sourcil plus haut, il l’aurait fait.

« Je n’ai rien contre, mais de quel genre de pièce d’or on parle ? Krugers ? Maples ? »

« Non. Il s’agira de pièce sans nom provenant d’un pays sans nom. Pensez à la valeur de l’or qu’elles contiennent. Je vous apporterai un échantillon plus tôt que prévu, pour que vous puissiez l’évaluer. Mais… »

« Mais ? »

« Gardez à l’esprit que vous devrez peut-être convertir une centaine de ces pièces, non un millier. »

Après qu’ils se soient mis d’accord, la fille était partie. Elle était louche… non… bizarre, mais je devrais accepter ce boulot. Quelqu’un doit couvrir les frais de la brigade, bon sang ! Le capitaine était presque sûr d’avoir fait le bon choix, mais pour une raison quelconque, la main tenant sa cigarette tremblait encore. Il avait ordonné à un de ses subordonnés de la suivre. Maintenant, je dois attendre qu’il revienne.

« Je suis de retour, Capitaine », avait dit l’homme en question en arrivant.

Uhh, ok, c’était un peu trop rapide.

« Comment ça s’est passé ? »

« Désolé, mais… Je l’ai perdue. »

Quoi ? Quoi ? Elle s’était débarrassée de ce type ?

« Je l’ai vue tourner au coin de la rue en sortant de la base, mais quand je l’ai poursuivie, elle était partie. J’ai regardé autour de moi, mais je ne l’ai trouvée nulle part. »

« Qu’est-ce que c’est que ces conneries !? Il n’y a plus de virages à des kilomètres à la ronde ! »

Son subordonné n’avait pas donné de réponse. Il n’avait rien d’autre à dire non plus. Mec, je suppose que j’ai vraiment besoin de prendre les armes, pensa-t-il en regardant les objets sur son bureau. Il y avait un épais rouleau de yen et un morceau de papier avec les mensurations de Mitsuha dessus. Ils avaient besoin de sa taille pour savoir quel genre d’étuis lui donner.

Une taille A, hein…

◇ ◇ ◇

Purée, c’était vraiment stressant ! pensa Mitsuha.

Sa conversation avec le chef des mercenaires, c’était la première fois qu’elle parlait à quelqu’un en anglais en dehors de ses cours. De plus, son statut d’étranger et de mercenaire ne l’avait pas du tout aidée à se calmer.

Garder le rôle d’une dame de grande classe était vraiment difficile ! J’étais complètement trempé de sueur ! Une fois ses affaires terminées, elle avait disparu de la base des mercenaires. Ils avaient peut-être envoyé quelqu’un pour la suivre, mais ça n’avait pas d’importance. Elle était sortie par la porte d’entrée, avait tourné à droite et s’était téléportée.

Elle avait choisi ce groupe particulier après des heures de recherche en ligne. Elle avait été surprise de voir à quel point les groupes de mercenaires étaient variés. Certains étaient énormes, d’autres petits, certains étaient intègres, d’autres encore se comportaient comme des ordures, et ainsi de suite… D’un autre côté, c’était peut-être étrange d’appeler les mercenaires « intègre ». Pourtant, elle avait opté pour celui qui paraissait le plus honnête de tous.

Si elle avait senti qu’elle faisait une erreur, elle n’avait qu’à faire machine arrière. Rester hors de leur radar semblait assez facile. Et s’ils essayaient de me capturer ou de me violer, je les écraserais. Si leur armurerie était soudainement vidée, ou si leurs fonds et documents disparaissaient avec leur coffre-fort, les mercenaires auraient les mains trop occupées pour s’occuper d’une fugitive. En tant que personne voyageant entre différents mondes, je pourrais devenir une grande voleuse, une tueuse ou un terroriste… Mais ce n’est pas mon style ! Teehee ! Elle espérait seulement que cette nouvelle relation ne tournerait pas mal.

Quant à la façon dont elle était arrivée dans un autre pays si facilement… Elle avait eu une révélation.

Au départ, elle avait eu l’impression que, parce qu’elle avait besoin d’une image mentale concrète de l’endroit où elle voulait aller, elle devait l’avoir été au moins une fois. Mais il lui était venu à l’esprit de tenter une petite expérience. Elle avait absorbé des émissions de télévision, des films et des journaux télévisés qui montraient un lieu spécifique, puis avait vérifié une photo satellite de ce lieu. Cela lui avait donné une image mentale aussi bonne que — non, même meilleur que celle qu’elle aurait si elle l’avait vue en personne.

Le résultat ? Un succès total.

Mitsuha pourrait maintenant aller à de nombreux endroits différents en dehors du Japon. Cependant, elle ne pouvait utiliser cette tactique que sur Terre. Après tout, il n’y avait pas de photos ou de satellites dans l’autre monde, ce qui signifiait qu’elle devrait se rendre à destination au moins une fois. Comme c’était horrible.

Je suis en train de dépenser l’argent de maman et papa… Mais finalement, c’est comme n’importe quel investissement initial. C’est une dépense nécessaire.

Ses pensées s’étaient dirigées vers un collier sur la table. C’était un vrai produit de luxe. Le collier était orné de perles d’un centimètre d’épaisseur et lui avait coûté plus d’un million de yens (8000 euros). C’était en fait sa meilleure arme, donc elle n’avait pas pu se contenter de quelque chose de bon marché.

Juste à côté se trouvait un couteau pliant Gerber. Pas celui que Tsuyoshi avait laissé derrière lui, mais un nouveau qu’elle venait d’acheter. Il y avait aussi un couteau suisse et un couteau de chasse Randall. Sur un cintre voisin, il y avait une robe de grande valeur — et en fait assez chère —, associée à une paire de chaussures à talons. En outre, il y avait quelques ensembles de vêtements de rechange, ainsi que quelques accessoires. Mitsuha avait soigneusement mis tout dans un grand sac à dos, s’était habillée et s’était équipé tout ce qu’elle pouvait.

Très bien ! On déménage !

Très vite, elle se retrouva devant une grande porte. Prenant une grande respiration, elle s’était préparée. Il était enfin temps de passer à l’étape suivante de son plan. Elle avait saisi le heurtoir et avait frappé à la porte, ce qui avait créé de gros bruits sourds. Bien que personne ne puisse l’entendre, elle cria en elle-même.

Il y a quelqu’un !

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Un commentaire :

  1. Merci pour le chapitre.

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