Rakudai Kishi no Cavalry – Tome 8 – Chapitre 13 – Partie 8

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Chapitre 13 : La demi-finale enveloppée de nuages noirs

Partie 8

« … Hein ? » s’exclama Amane.

Amane était sur le point d’achever Ikki. Alors que tout le monde pensait que c’était la fin, celui qui saignait n’était pas Ikki, mais Amane. Le résultat avait étonné le public, et leur compréhension avait lentement rattrapé leur retard en voyant le corps effondré d’Amane. Ikki l’avait frappé au dernier moment.

« W-W-WHOOOAAAAHHHH !! »

« Une contre-attaque ! Le concurrent Kurogane a frappé quand nous pensions qu’il était trop tard ! Le concurrent Shinomiya est à genoux, avec tant de sang sur le ring ! Cette blessure est profonde ! » déclara Iida.

Amane était tombé sur le côté, si choqué qu’il ne pouvait même pas sentir la douleur.

Qu’est-ce qui vient de se passer… !? Se demanda Amane.

Il ne pouvait pas comprendre. La Gloire sans Nom n’avait-elle pas réussi à s’activer ? Non, impossible. Cela n’était jamais arrivé. La main du destin avait bougé comme il le voulait, et il n’y avait pas d’erreur que le cœur d’Ikki s’était arrêtée. Alors comment Ikki pourrait-il bouger, sans un cœur pour pomper le sang dans le reste du corps ? Sans le sang transportant l’oxygène, le corps ne bougerait pas. Ikki était presque mort. Il n’aurait pas dû pouvoir riposter.

Alors comment a-t-il bougé ? Comment m’a-t-il coupé ? Se demanda-t-il.

« Toi… Qu’est-ce que tu as fait… !? » s’écria Amane.

Amane cherchait une réponse auprès d’Ikki, qui se tenait au-dessus de lui sans la moindre trace d’effort. La réponse d’Ikki était aussi simple que possible.

« J’ai fait battre mon cœur, » déclara Ikki.

Comme si cette possibilité impensable n’était rien. Saikyou, assise en tant que commentatrice, avait applaudi face à la réponse d’Ikki.

« Ah ! Je vois, donc c’est comme ça ! Haha, franchement ! » s’écria Saikyou.

« S-Saikyou-sensei ! Qu’est-ce qu’il veut dire !? » demanda Iida.

« N’est-ce pas évident ? Le cœur de Kuro-bou s’est arrêté, alors il l’a de nouveau fait battre. Puis il contre-attaqua et retourna la situation. C’est simple, non ? » demanda Saikyou.

« Quoi… !? Comment quelqu’un peut-il faire ça ? » demanda Iida.

« Hahahaha. Eh bien, ce n’est pas comme si je pouvais le faire. Le cœur n’est pas quelque chose que l’on déplace soi-même. Le cœur bat par l’action de son nœud sinusal, complètement hors de contrôle conscient. Mais Kuro-bou peut faire ce genre de chose, parce qu’il l’a fait tout ce temps. Le style d’épée de l’Edelweiss aux ailes jumelles déplace tous les muscles du corps à l’unisson, mais si les muscles ne reçoivent pas assez de sang, ces mouvements ne peuvent être utilisés. Et la circulation normale ne fait pas le travail. Aucun corps humain n’est adapté à l’utilisation de l’épée des Ailes Jumelles. Alors comment Kuro-bou peut-il l’utiliser ? En augmentant de force le métabolisme et la circulation sanguine. S’il ne pouvait pas pomper son sang manuellement, il n’aurait jamais pu voler et utiliser ce style. Et puisqu’il peut pomper son sang de sa propre volonté, ce n’est pas un problème si les battements naturels de son cœur sont interrompus. Il peut le régler lui-même, » déclara Saikyou.

L’explication de Saikyou était parfaite. Ikki avait en effet pris le contrôle manuel de son rythme cardiaque au moment où cela s’était mal passé, et avait résisté à l’anomalie assez longtemps pour que son cœur reprenne son rythme naturellement.

« Ce qui veut dire que le souhait d’Ama-chan de voir son adversaire mourir n’a pas fait de dégâts réels. Ama-chan pensait qu’il avait gagné et a baissé sa garde. Se rapprocher du roi de l’épée sans couronne était trop imprudent. Et le résultat est une blessure critique, » déclara Saikyou.

« Oui, d’après le saignement, c’est évident qu’il a une blessure très profonde, » déclara Iida.

« Non seulement ça, mais Kuro-bou n’aurait pas dû pouvoir tromper Ama-chan pour qu’il s’approche. La Gloire sans Nom est censée empêcher ça… mais elle ne l’a pas fait. Ce qui signifie que Kuro-bou a conquis le pouvoir d’Ama-chan au moment où il a défié son assassinat, le pire qu’il pouvait faire, » déclara Saikyou.

Amane Shinomiya n’avait pas pu vaincre Ikki Kurogane. Quelle que soit la tournure que prenait la fortune, cette inévitabilité ne pouvait être évitée. La déesse qui protégeait Amane n’avait pas pu le protéger ici. C’était la vérité, et la blessure d’Amane en était la preuve.

« Le résultat est donc certain. Ama-chan, qui n’a rien d’autre que la Gloire sans Nom, n’a aucune chance de gagner, » déclara Saikyou.

La déclaration de Saikyou avait fait trembler Amane. Cette situation était en effet censée être impossible. Le fait que cela se produisit prouva que la Gloire sans Nom n’était pas invincible.

Non… ! pensa Amane.

Mais Amane ne pouvait pas l’accepter.

« J’ai souhaité que tu meures… et mon souhait s’est réalisé ! Alors, fais-le… ! Pourquoi n’abandonnes-tu pas ? » demanda Amane.

Amane fixa Ikki du regard aussi fort qu’il le pouvait, et Ikki continua à le regarder calmement.

« La magie d’interférence de la causalité peut changer les probabilités, mais elle ne crée pas de possibilités à partir de rien. Vous évaluez votre pouvoir assez haut, Amane-kun, mais ce que vous avez vraiment n’est pas trop rare dans notre monde. C’est polyvalent et pratique, mais c’est tout. J’ai combattu un chevalier avec le pouvoir de se rendre indétectable et de rendre ses attaques indétectables. J’en ai combattu une autre ayant la vitesse de l’éclair capable de fendre un éclair avec sa frappe. Quelqu’un d’autre peut manipuler la chaleur qui rivalise avec le soleil. N’importe lequel de ces pouvoirs est assez fort pour égaler le vôtre. Et tous ces chevaliers, avec leurs pouvoirs effrayants, essayaient d’atteindre le même sommet du Festival d’Art à l’Épée, pariant leur vie sur leur confiance que personne ne pourrait les battre. Me voici sur cette scène aujourd’hui parce que j’ai gagné contre des gens comme ça. Et vous voilà en train d’essayer de faire trébucher les gens par jalousie à propos de leurs réalisations, alors que vous ne pouvez même pas gagner contre vous-même. Qu’y a-t-il de si surprenant dans ce résultat ? » demanda Ikki.

Ces mots avaient transpercé Amane aussi fort qu’une lame, et le sang avait jailli de sa bouche et de sa blessure. Il avait essayé de bouger ses membres et de se relever de la mare de son propre sang.

Je… ne supporte pas… !? pensa Amane.

Son corps était sans force et perdait encore plus d’énergie rapidement. Peu importe combien Amane le souhaitait, aucune force n’entrait dans ses bras et ses jambes.

C’est tellement… sombre…, pensa Amane.

Une ombre emplissait sa vision, entraînant ses pensées. Amane ne pouvait plus nier la réalité dont parlait Saikyou. Le combat était déjà terminé.

« C’est fini ! Le gagnant est Ikki Kurogane ! » annonça l’arbitre.

Il entendit l’arbitre au loin, transformant le présent indéniable en passé irrévocable. Amane Shinomiya, et sa Gloire sans Nom avaient été vaincus.

Mon pouvoir… était-il si facile à battre ? Se demanda Amane.

Alors même que son emprise sur la conscience s’effondrait, il n’arrivait toujours pas à le croire. Il n’aurait pas pensé que sa Gloire sans Nom qui avait exaucé n’importe quel vœu pourrait être vaincue par la détermination d’un chevalier de Rang F. Il avait été vaincu sans même toucher Ikki, sans même forcer Ikki à utiliser Ittou Shura. Sans même faire perdre cette expression calme à Ikki.

Est-ce si facile… de tout me prendre ? Se demanda Amane.

Vraiment ? Dès qu’il s’était demandé cela…

« Rends-moi heureux, Shion-chan. » Bien que les acclamations du public aient été si éloignées, il pouvait entendre la voix d’une femme près de son oreille.

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Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

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