Rakudai Kishi no Cavalry – Tome 5 – Chapitre 4 – Partie 7

Bannière de Rakudai Kishi no Cavalry ***

Chapitre 4 : Affrontement — Le Roi de l’Épée des Sept Étoiles contre le Roi de l’Épée sans Couronne

Partie 7

Une porte coupe-feu séparait le périmètre extérieur du Bay Dôme des tribunes des spectateurs. Là, assise sur un banc qui donnait sur la baie d’Osaka à travers des fenêtres de verre légèrement incurvées, se trouvait Koume. Elle s’éloignait du ring où son frère était actuellement engagé dans les combats.

Frère… c’est déjà assez…, pensa Koume.

Elle voulait qu’il s’arrête. Si c’était juste pour elle, il n’avait plus à faire ça. Il ne lui avait jamais dit qu’il se battait pour récupérer sa voix, mais elle avait compris sans qu’il ait besoin de lui pour dire quoi que ce soit. C’était pour ça qu’elle souffrait et elle ne supportait pas de voir son frère saigner et être blessé pour elle. C’est pour ça qu’elle s’était enfuie.

« N’allez-vous pas regarder le match ? » demanda une voix féminine derrière elle.

Shizuku Kurogane, qui l’avait poursuivie et venait à peine de la rattraper, avait posé cette question. Koume se mit à trembler et à se retourner après avoir été appelée soudainement, se tournant vers Shizuku, qui avait à peu près sa taille. Elle se souvenait de cette fille.

Ah… elle est venue au restaurant hier… si je me souviens bien…, pensa Koume.

C’était la sœur du chevalier qui se battait en duel avec son frère. Pourquoi serait-elle ici ? Son frère était manifestement sur le point de battre le sien. Koume trouva cela plutôt étrange, et comme si elle lisait ce doute sur son visage, une expression complexe se glissa sur celui de Shizuku.

« Je ne pouvais pas vous laisser seule, parce que, en tant que jeune sœur avec un frère aîné… Je comprends votre douleur, Koume-san, » déclara Shizuku.

Comment le savait-elle ? Les yeux de Koume s’élargirent lorsque Shizuku s’était assise à côté d’elle.

« Nous avons entendu les raisons du retour de Moroboshi-san directement de Kiriko-san, » déclara Shizuku.

Koume avait alors compris — si c’était Kiriko, alors bien sûr elle saurait ce qui s’était passé entre eux.

« … Je peux comprendre vos sentiments. Après tout, moi aussi, j’aime beaucoup mon frère aîné. Je ressens de la douleur quand il saigne ou quand il est blessé. Ça m’affecte encore plus quand il le fait pour moi, » déclara Shizuku.

Les paroles de Shizuku avaient bien saisi l’état émotionnel actuel de Koume. Maintenant qu’elle en savait autant, il ne servait à rien de se cacher, et Koume hocha la tête.

« Vous espérez que si c’est pour votre bien, il devrait arrêter de se battre, » déclara Shizuku.

Koume hocha de nouveau la tête.

« Vous ne supportez pas de devenir un fardeau pour l’homme que vous aimez, » déclara Shizuku.

Koume hocha de nouveau la tête — mais réalisant que la fille devant elle venait de dire quelque chose d’outrageant, elle avait rougit et secoua rapidement la tête dans le déni. Elle n’avait certainement pas ce genre de relation avec son frère aîné.

« Hein ? Étais-je à côté de la plaque ? N’est-ce pas ce genre d’amour ? … Vraiment, » déclara Shizuku.

Pourquoi semble-t-elle déçue… ? Se demanda Koume.

Ayant rencontré un amour inconnu, Koume était confuse.

« Même si votre relation n’est pas comme ça, vous vous sentez mal d’encourager votre frère aîné comme une étrangère quand il se bat pour récupérer votre voix, non ? » demanda Shizuku.

Les paroles de Shizuku, prononcées lentement et d’une manière consolante, avaient touché dans le mile. En effet, Koume voulait vraiment encourager son frère. Elle était comme ça depuis que Moroboshi était dans la ligue élémentaire, une silhouette toujours présente dans les tribunes qui l’acclamait de tout son cœur. Pour le frère dont elle était fière — plus fort et plus cool que quiconque. Elle adorait encourager son frère. Elle avait aimé ça.

Mais maintenant, les choses étaient différentes. Cet accident avait tout changé. Il s’était battu pour récupérer sa voix. C’était son devoir de grand frère. C’est pour ça qu’elle ne pouvait pas applaudir. Elle n’avait pas le droit de le faire. Son frère se sacrifiait tant pour elle, et pourtant elle ne pouvait pas lui rendre la pareille. À quel point son frère pourrait-il la dorloter ? Penser ainsi n’était pas permis. C’est pourquoi elle n’avait pas pu l’encourager du fond du cœur, pas depuis cet accident.

Et aujourd’hui, incapable de contenir ces remords, elle s’était enfuie.

… Cette personne comprend tout cela, pensa Koume.

Cela la gênait un peu, mais elle sentait aussi la gentillesse dont Shizuku, qui comprenait son cœur et était venue jusqu’ici pour lui dire ces paroles réconfortantes, avait fait preuve.

Ainsi, elle avait sorti son téléphone portable, avec l’intention d’envoyer un mot de remerciement à Shizuku — .

« Néanmoins, il n’y a rien de mal à cela. Vous n’avez pas besoin de vous en soucier autant, » déclara Shizuku.

Ses doigts s’arrêtèrent devant les mots de Shizuku, et elle leva les yeux, choquée. Bien sûr qu’elle l’avait fait. Car même si elle comprenait les sentiments de Koume, Shizuku jetait de toutes ses forces ce qu’elle avait souffert par la fenêtre.

Mais Shizuku avait ses raisons de dire cela, naturellement.

« Pourquoi pas ? Peu importe à quel point vous… non, nous voulons être dorlotées, tout cela serait sûrement permis. Après tout, nous sommes leurs plus jeunes sœurs, et ils sont nos frères aînés, » continua Shizuku.

Le frère aîné protégeait ses frères et sœurs plus jeunes, qui comptaient à leur tour sur lui. C’était une règle non écrite non seulement pour les humains, mais pour la plupart des créatures de ce monde.

« Même s’il n’était permis à personne d’autre, nous seuls pouvons être dorlotés par eux, » déclara Shizuku.

C’était leur droit.

« C’est pour ça que je le fais me faire plaisir. Même si Onii-sama a quelqu’un qu’il aime, même si faire ça pour moi pourrait lui attirer des ennuis… Je n’ai pas l’intention de cesser d’aimer Onii-sama. Mis à part le fait que vous n’avez pas pu parler jusqu’à présent, vous souhaitez encourager Moroboshi-san. Comparé à mon égoïsme, le vôtre est bien plus adorable, » déclara Shizuku.

C’était la raison de ses paroles, la raison pour laquelle elle était venue ici. Elle ne supportait plus de voir Koume continuer à se sentir coupable d’avoir dû compter sur son frère en silence.

Elle avait dit ce qu’elle était venue dire ici, et pas un instant trop tôt non plus. Derrière eux, un tumulte s’était déclenché dans la salle de match.

« Kurogane a passé une autre vitesse ! Il accélère toujours, et il tranche dans la magie de défense de Moroboshi un grand nombre de fois — ce n’est qu’une question de temps avant qu’il n’arrive à passer au travers ! »

« On dirait que le match est sur le point de se terminer. Il est temps que j’y retourne, » après avoir dit ça, Shizuku se leva. « Qu’allez-vous faire maintenant ? Non… qu’est-ce que vous voulez faire ? »

Interrogée de la sorte, Koume avait eu l’air affligée. Ce n’était pas qu’elle ne pouvait pas comprendre Shizuku. Mais elle avait causé cet accident à son frère et avait même perdu sa voix de son plein gré. Son frère s’inquiétait tellement à propos d’elle, alors pourrait-elle vraiment lui demander de se faire plaisir ?

Ces inquiétudes qui tourbillonnaient dans son esprit ne pouvaient être dissipées aussi rapidement. Elle était déchirée. Elle ne savait pas quoi faire. Mais — .

« Aah — ! Enfin, la défense de Moroboshi a été détruite ! Il est dans le pétrin ! »

Frère… ! pensa Koume.

— Jetant au sol ce qui avait présent dans ses pensées, elle avait permis à ses jambes de la porter vers son frère.

***

Si vous avez trouvé une faute d’orthographe, informez-nous en sélectionnant le texte en question et en appuyant sur Ctrl + Entrée s’il vous plaît. Il est conseillé de se connecter sur un compte avant de le faire.

Laisser un commentaire