Chapitre 3 : Le Festival des Sept Étoiles de l’Art de l’Épée commence
Partie 5
Le simple souvenir de ce qui avait été dit sur la férocité de l’ardeur de Moroboshi pour la bataille avait fait frissonner Shizuku.
Refaire retrouver la voix de sa sœur — c’était pour cette raison que Moroboshi avait pu se remettre d’une blessure apparemment irréparable et faire un retour, même en surmontant un processus de rééducation assimilable à la torture. Sa ténacité et sa détermination étaient extraordinaires.
Moroboshi-san est, sans aucun doute, fort, pensa Shizuku.
Non seulement dans le corps, mais aussi dans l’esprit. Il n’était pas quelqu’un qu’Ikki pourrait vaincre s’il partait au combat avec des doutes dans son esprit.
Onii-sama… ! Ressaisis-toi, s’il te plaît ! pensa Shizuku.
Alors Shizuku regarda la porte bleue dont son frère sortait avec des émotions semblables à la prière. Et alors qu’elle regardait — .
« Ah…, » s’exclama Shizuku.
Là, dans les tribunes du spectateur, au-dessus de la porte bleue, était assise une petite fille aux cheveux coupés au carré — la sœur de Moroboshi, Koume Moroboshi. Comme Shizuku, elle était venue surveiller son frère, qui allait bientôt sortir de la porte rouge.
… Son expression avait l’air horriblement douloureuse.
« Ehem. Votre attention, s’il vous plaît. Nous nous excusons pour la longue attente. Maintenant, nous allons commencer le premier match du premier tour du bloc C ! »
Lors de l’annonce, les yeux de Shizuku et de Koume s’étaient tournés vers le ring.
Si elle était à la place de Koume, comment se sentirait-elle ? Que ressentirait-elle si Ikki avait perdu ses jambes à cause d’elle, puis s’était plongé dans un monde de souffrance et avait combattu d’autres personnes pour récupérer sa voix, alors qu’elle ne pouvait que regarder — que ressentirait-elle alors ?
« … Ah, » rien que d’y penser, elle avait l’impression qu’elle était elle-même blessée au cœur.