Rakudai Kishi no Cavalry – Tome 5 – Chapitre 1 – Partie 3

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Chapitre 1 : Les Centrales Nationales

Partie 3

Les portes métalliques s’ouvrirent pour afficher les sourires agréables de deux serveuses qui saluaient Ikki et Shizuku.

« Ikki Kurogane-sama et Shizuku Kurogane-sama de l’Académie Hagun ? Veuillez entrer, s’il vous plaît. La fête est juste devant, » déclara l’une d’elles.

« Merci beaucoup, » déclara Ikki.

L’échange de formalités terminé, Ikki et Shizuku marchèrent sur le tapis rouge en direction d’une autre porte, à l’intérieur, on pouvait entendre les sons entremêlés d’un grand nombre de personnes en conversation. De toute évidence, la fête avait déjà commencé.

Les représentants des différentes écoles… sont au-delà de cette porte, pensa Ikki.

Ikki avait dégluti, alors que son cœur battait la chamade.

« Tu as l’air heureux, Onii-sama, » déclara Shizuku.

« C’est après tout l’étape à laquelle je n’ai pu qu’aspirer l’an dernier…, » répondit Ikki.

En effet, comme ils en avaient parlé plus tôt, Ikki attendait avec impatience sa bataille avec Stella. Mais ce n’est pas tout. Les gens au-delà de cette porte — l’élite qui avait été choisie dans tout le pays, ils étaient tous au-dessus d’un Rang F comme Ikki. C’était des individus contre qui il pourrait tester ses capacités sans réserve. Il n’avait pas pu s’empêcher d’avoir son sang qui bouillonnait. Rien que de penser à être confronté à de telles personnes l’avait rendu empli avec un peu d’impatience. La participation à cette fête était volontaire. Il s’était donné tout ce mal pour porter ce costume ici, juste pour pouvoir voir de ses propres yeux ceux qu’il allait combattre un peu plus tard.

« Même s’ils ne considéreraient probablement pas un Rang F comme moi comme une menace, hein ? » déclara Ikki sur un ton moqueur.

On ne pouvait pas empêcher ça — c’était après tout un Festival des Sept Étoiles de l’Art de l’Épée auquel Stella et Ouma, des Rangs A, participaient. Au contraire, c’était certainement une bonne occasion. Ses adversaires étaient les meilleurs des meilleurs, il y avait une différence fondamentale de force entre eux et lui. En tant que le Pire, son style de combat consistait à manipuler ce talent limité dans toute son ampleur afin de vaincre un ennemi plus fort. S’il était sous-estimé par un adversaire, cela ne ferait que réduire la distance entre eux — c’était donc une bonne chose. Considérant cela, Ikki gloussa de rire en poussant la porte ouverte — .

— Et avait découvert qu’il s’était trompé. Toute agitation s’arrêta dès qu’il se montra, avec d’innombrables regards perçant son corps. C’était comme recevoir un coup dur. Les regards et le silence qui s’ensuivit ne durèrent qu’un instant, puis le bruit s’affirma de nouveau, mais — .

« C’est le type qui a vaincu Raikiri, le Pire de Hagun ? » demanda l’un des invités.

« As-tu vu l’aura qu’il a autour de lui ? C’est tranchant comme une lame aiguisée… c’est si génial ! »

« Il est définitivement de niveau national, et c’est peut-être même l’un des meilleurs. »

« Au premier coup d’œil, on peut voir qu’il est fort. Pour avoir fait répéter ce genre de chevalier un an, à quoi pensait vraiment le directeur de l’Académie Hagun ? »

On pouvait entendre dans les conversations la preuve que l’attention portée sur Ikki n’avait pas été une coïncidence.

« Hehe. Comme on l’attend de ceux qui sont aussi au niveau national. Ils pouvaient reconnaître immédiatement la force d’Onii-sama, » déclara Shizuku.

Shizuku afficha alors une expression heureuse alors qu’elle examinait l’atmosphère de la pièce du côté de son frère, qui pour sa part — .

Il semble que c’est moi qui les ai sous-estimés, pensa Ikki.

— Un sourit ironique était apparu à son insu.

Comme il avait été naïf, de penser qu’ils seraient négligents envers lui. Ceux qui étaient présents n’étaient pas seulement ceux qui avaient été choisis dans tout le pays, mais aussi ceux qui avaient persisté dans la compétition, solides et sans peur malgré l’arrivée d’une force puissante comme l’Académie Akatsuki. Aucun d’entre eux n’était assez fou pour être négligent à cause de quelque chose comme le rang. On aurait dû tenir pour acquis qu’ils seraient capables de reconnaître d’un seul coup d’œil la capacité d’une autre personne.

Au fur et à mesure qu’il s’imprégnait de cette atmosphère, si apparemment différente des batailles de l’école, Ikki en était graduellement venu à bout.

Je suis enfin venu ici, pensa Ikki.

Il était arrivé à l’endroit où les chevaliers-étudiants du Japon se disputeraient le sommet. C’était sûrement un endroit où il pouvait repousser les limites de ce qui était possible pour lui-même. Mais même s’il tremblait d’excitation à cette prise de conscience.

« Ah — ! O-Onii-sama ! » s’exclama Shizuku.

— Soudainement agitée, Shizuku avait tiré sur l’ourlet de son pantalon.

« Que s’est-il passé ? » demanda Ikki.

« Là-bas — ! » répondit Shizuku.

Dans la direction que Shizuku avait indiquée, se tenant devant une table sur laquelle les plats de fête avaient été arrangés, se trouvait une jeune femme qui semblait à la recherche de quelqu’un.

C’est ― ! pensa Ikki.

Ikki avait compris rapidement la raison de la surprise de Shizuku. La dame en question était blonde et inhabituellement vêtue. Diverses peintures colorées striaient ses cheveux, et un tablier servait de seule barrière entre elle et sa nudité volumineuse. Il n’y avait aucun moyen de l’oublier, elle, l’une des personnes qui avaient attaqué son école.

« De l’Académie Akatsuki, la “Bloody da Vinci”, Sara Bloodlily-san… ! » déclara Ikki.

« Je ne pensais pas qu’elle viendrait à cette fête après avoir fait une telle chose, » répondit Shizuku.

C’était bien comme Shizuku l’avait dit. Les étudiants de l’Académie Akatsuki étaient tous des élites du monde souterrain envoyées par l’organisation terroriste Rébellion, bien que seule une minorité le sache en raison de la manipulation des informations par le Premier ministre Tsukikage et le gouvernement japonais. Néanmoins, venir à la fête après avoir violemment attaqué et à moitié détruit l’Académie Hagun était quelque chose que le mot « brave » ne décrivait pas correctement. Cet acte avait envoyé des ondes de choc non seulement à travers Hagun, mais aussi dans les sept écoles, ce qui avait conduit beaucoup d’entre elles à déclarer forfait, et en tant que telles, il y avait une haine significative envers Akatsuki même de la part des écoles en dehors de Hagun. Et comme pour le prouver, aucun des participants ne semblait avoir l’intention d’approcher Sara. C’est pour cette raison qu’Ikki n’avait pas pensé qu’ils pourraient faire une apparition à cet événement.

Faut-il les qualifier de provocateurs ou simplement d’audacieux ? Se demanda Ikki.

À ce moment-là, le regard jusqu’à présent sinueux de Sara s’était verrouillé sur la position d’Ikki, et dans l’instant d’après — .

« Eh —, » s’exclama Sara.

— De toutes choses possibles, elle avait commencé à se diriger vers lui, comme pour lui dire : « Je t’ai enfin trouvé », en ne s’arrêtant que lorsqu’ils étaient nez à nez.

Puis elle avait commencé à l’examiner de près.

Qu-Qu-Qu-Quoi !? Se demanda Ikki.

« Euuh, qu’est-ce que vous me voulez ? » demanda Ikki.

Son approche soudaine l’avait désorienté. Il ne fait aucun doute qu’elle l’avait regardé uniquement et qu’elle avait donc clairement quelque chose à voir avec lui. Mais n’ayant eu aucune interaction avec elle, il ne pouvait pas imaginer ce que c’était. D’un autre côté, Sara, qui fixait le visage d’Ikki pendant qu’il vacillait — .

« … Très bien, » — elle murmura de manière détachée, tout en passant ses mains sur les épaules et la poitrine d’Ikki comme si elle faisait une fouille corporelle.

« Euh, B-Bloodlily-san !? » demanda Ikki en s’écriant.

« Hé, vous ! Qu’est-ce que vous essayez de faire ? » s’écria Shizuku.

« Taisez-vous. Je me concentre en ce moment, » déclara Sara.

Malgré les voix paniquées de Shizuku et Ikki, Sara avait continué à tracer les contours du corps d’Ikki à travers ses vêtements. C’était une terroriste et une ennemie avec laquelle ils s’étaient déjà affrontés. La laisser toucher son corps sans défense devrait être dangereux. Ikki l’avait compris, et pourtant — .

Je sens qu’elle est vraiment concentrée…, pensa Ikki.

Malgré ses tentatives, il ne pouvait ressentir aucune émotion négative de sa part, que ce soit l’inimitié ou l’intention de nuire. Au contraire, elle dégageait une certaine gravité qui le faisait hésiter à l’arrêter. Par conséquent, il ne l’avait pas repoussée avec force, mais il essayait de lui demander pourquoi elle l’inspectait avec tant d’attention quand elle avait déchiré avec force son costume et la chemise qu’il portait sous lui.

« Eeeeehhhhhhh !? » s’écria Ikki.

« O-Onii-samaaa !? » s’écria Shizuku.

Ikki avait mis une certaine distance entre eux, en criant tout en protégeant sa poitrine exposée.

« Qu’est-ce que vous faites si soudainement !? » demanda Ikki.

En réponse, Sara répondit — .

 

 

« … D’accord, tu passes, » déclara-t-elle. Ses joues s’échauffaient doucement pendant qu’elle prononçait ces mots incompréhensibles.

« Qu’est-ce que vous voulez dire par passe ? Je n’arrive pas à faire la part des choses avec ce que vous avez dit ! » s’écria Ikki.

« Le jour de notre première rencontre, je suis tombée amoureuse de toi. Il y avait de la beauté et de la gentillesse dans ton visage, mais on pouvait aussi voir clairement de la force dans cette silhouette droite et nette… et pour ajouter à cela, une musculature robuste, affinée et entraînée à la perfection, c’est vraiment merveilleux. Tu es, sans aucun doute, mon homme idéal, » déclara Sara.

« E-E-Eeeeeeehhhh !? » s’écria Ikki.

Sa soudaine vague d’éloges n’avait fait qu’encore plus embrouiller Ikki. Quel genre de situation était-ce ? Est-ce qu’il vient vraiment de recevoir une confession d’amour ?

Qu’est-ce ― que je dois faire ? Se demanda Ikki.

Il vacillait d’autant plus face à son regard ardent. C’était trop soudain, il ne savait pas comment répondre.

Non, il le savait. Il devrait répondre par « J’ai déjà Stella. » Mais bien qu’il l’ait décidé, son visage était d’une gravité terrifiante. Même si elle était une terroriste, une personne du caractère d’Ikki hésiterait à exprimer sa confusion d’une manière directe.

« C’est pourquoi tu passes. Tu es le seul homme digne d’être mon modèle nu. Avec cette compréhension, j’aimerais que tu viennes te déshabiller dans ma chambre, » déclara Sara.

« Quelle “compréhension” !? Non ! Je refuse ! Je ne me souviens pas avoir auditionné pour ça ! » s’écria Ikki.

« Non. Je refuse ton refus, » déclara Sara.

« Et maintenant, vous essayez juste d’obtenir ce que vous voulez ! » s’écria Ikki.

« Si tu ne veux pas te déshabiller quoiqu’il arrive, je vais devoir te déshabiller, » déclara Sara.

Avec ces mots, le pouvoir magique avait surgi tout autour d’elle alors qu’elle matérialisait ses deux Dispositifs jumeaux — une palette et un pinceau — dans ses mains.

Cette personne… est sérieuse, pensa Ikki.

Elle était sérieuse au point qu’elle était prête à utiliser son Dispositif pour le déshabiller. Pourtant, ils étaient dans une fête. Ils ne pouvaient pas se battre ici, donc Ikki était devenu consterné et ne savait pas quoi faire quand — .

« Éloigne-toi d’Onii-sama, perverse !! » s’écria Shizuku.

« Buh — ! » s’écria Sara.

— Shizuku avait envoyé Sara voler avec un coup de pied descendant.

« Onii-sama, ça va ? » demanda Shizuku.

Après avoir donné un coup de pied à la déviante qui semblait sur le point d’attaquer son frère, elle s’était déplacée pour le défendre. Étonnamment, elle n’avait pas seulement frappé avec sa jambe, mais plutôt un coup de pied tombé volant et corsé. Quelle alliée fiable ! pensa Ikki en répondant d’un signe de tête à sa question inquiète.

« Oui, je vais bien. Elle n’a cassé que les boutons de ma chemise… ? » déclara Ikki.

« … Tch ! » face à sa réponse, tous les cheveux de Shizuku semblaient se dresser sur le bout.

« … Impardonnable, » déclara Shizuku.

« Shi — Shizuku ? » demanda Ikki.

« Même moi, je n’ai même pas encore fait ce genre de jeu comme l’enlevage de la chemise d’Onii-sama avant de le pousser au sol… ! » murmura Shizuku.

C’était sa sœur fiable. Mais elle n’était pas son alliée. Alors même qu’il réfléchissait à ces pensées compliquées, la colère de Shizuku avait déjà débordé au point où elle avait matérialisé son propre Dispositif en faisant face à Sara.

« Crève ! » cria Shizuku.

« Wôw ! Shizuku, s’il te plaît, arrête ! Les choses vont mal tourner si tu utilises ton dispositif ici ! » déclara Ikki.

À ce stade, il n’y avait pas lieu d’hésiter. S’avançant rapidement vers sa sœur, il lui avait placé les bras sur les côtés. Étant plus légère et physiquement plus faible que lui, elle ne pouvait pas s’échapper de sa pression, donc pour l’instant il n’y avait aucune chance qu’une tragédie se produise.

Argh — ces regards autour de nous sont si douloureux…, pensa Ikki.

Bien sûr, c’était tout à fait naturel, puisqu’ils avaient fait une telle scène. Quoi qu’il en soit, il avait besoin de vêtements de rechange, alors une retraite tactique dans sa chambre d’hôtel était la meilleure option. Mais même s’il pensait que c’était le cas ―.

« Hahahaha. Je me demandais ce que c’était que ce tintamarre. Je suppose qu’il n’y a que toi, Hmm, Bloody Da Vinci pour faire ça ? »

— Une voix aiguë avait retenti de leur côté, emplie par des intonations théâtrales et une grande dignité.

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