Chapitre 4 : Une frappe
Partie 9
Les acclamations de Shizuku et des autres... elles... avaient certainement atteint la conscience d’Ikki qui était seul dans le blizzard. Ikki, encore avec sa vision floue, l’avait confirmé avec assurance.
« S’il te plaît, bats-toi, et s’il te plaît, gagne ! » Sa petite sœur aux cheveux argentés était là.
« Senpai, je vais publier un article spécial sur toi dans le prochain bulletin de presse, donc tu ne peux absolument pas perdre ! S’il te plaît, gagne ! » Son adorable camarade de classe à lunettes était là.
« Kurogane-kun. C’est un moment critique, vous savez ! » Il y avait là une grande et belle étudiante plus âgée.
« Sensei a foi en vous. Vous n’êtes pas un garçon qui perdrait dans ce genre d’endroit, » déclara Oreki.
« La présidente du Conseil des Étudiants est ridiculement forte, mais tu as gagné contre moi. Alors, montre ta force ! »
« Oui, tout comme elle l’a dit. »
« Ikki-kun ! Nous croyons sincèrement que vous allez gagner ! »
Les autres élèves à qui il avait enseigné l’art de l’épée, ainsi que ses camarades de classe supérieure qui l’avaient aidé étaient là. Il y avait aussi ses camarades de classe avec qui il avait étudié. L’enseignante qui l’avait laissé entrer dans l’académie se tenait également sur le devant. Et il y a également les dignes opposants contre lesquels il avait concouru pour le Festival des Sept Étoiles de l’Art de l’Épée.
Beaucoup de gens criaient en ce moment le nom d’Ikki et face à ce spectacle, une conviction bien spécifique était née à l’intérieur d’Ikki.
Ah ! Enfin, je comprends, pensa Ikki.
La chose soutenant son corps qui avait déjà été poussé au-delà de ses limites, il avait enfin compris ce que c’était. C’était leur voix et leurs espoirs.
Cela provenant des personnes qui l’aimaient, des personnes qui l’admiraient, mais cela venait également — des personnes dont il avait dérobé les rêves. Par rapport à toutes les personnes qui étaient rassemblées ici en ce moment, chacune d’entre elles confiait une certaine forme d’espoir à Ikki. C’est pour cela qu’elles appelaient toutes Ikki. Et ces voix et ces espoirs poussaient Ikki à aller de l’avant.
Depuis qu’Utakata lui avait dit qu’« Entre vous deux, le poids de la responsabilité que vous portez est différent », il pensait qu’il n’avait rien de présent sur ses épaules et dans son épée, mais c’était clairement une erreur d’avoir pensé ça. Actuellement, ses propres limites avaient été dépassées, et Ikki était à peine conscient de sa propre existence, mais les choses qui reposaient maintenant sur ses épaules étaient les désirs qui lui étaient confiés.
À un moment donné, je suis devenu ce genre de personne..., pensa Ikki.
Dès qu’il avait acquis cette conviction, Ikki avait ressenti le feu qui brûlait dans son cœur. *Babump, babump*, le sang qui circulait à l’intérieur de son corps s’était réchauffé et ses forces lui étaient revenues. Ses pensées brisées et ses souvenirs s’étaient rassemblés pour revenir à leur forme originale, et sa conscience s’était éclaircie d’un coup.
― Il se battrait. Bien sûr qu’il le ferait. Si des espoirs lui étaient confiés, il ne pourrait jamais abandonner de son propre gré.
Et plus que tout, il avait quelque chose qu’il avait fait avec cette fille aux cheveux en forme de flamme qui n’était pas là ― une promesse faite à Stella.
« Allons-y ensemble, tous les deux, aussi haut que les chevaliers peuvent aller. »
En cet instant, il pouvait s’en souvenir clairement, de ce précieux vœu. Pour y parvenir, il ne pouvait pas laisser les choses s’arrêter ici !
« ... Merci, Shizuku. Kusakabe-san. Ayatsuji-san. Tomaru-san. Saijou-san. Oreki-sensei. Et vous tous ici, » déclara Ikki.
― À un moment donné, le blizzard avait pris fin.
En remerciement, Ikki s’était séparé de Shizuku et avait continué à marcher avec ses propres pieds. Avant maintenant avec la tête haute obtenue grâce à la force que tout le monde lui avait apportée, il s’était avancé vers le lieu de sa bataille décisive.
Son cœur n’était plus inquiet.
« Quelqu’un d’aussi désespéré que toi sera simplement vaincu par cette Raikiri. » Face aux mots que son être faible à l’intérieur d’Ikki avait prononcés, il pourrait maintenant répondre très clairement.
― Être vaincu ?
Ils étaient chargés du même poids, et ils étaient des chevaliers de statut égal. Il ne savait pas s’il pouvait gagner. En vérité, il s’agissait d’une ennemie redoutable. Était-elle un adversaire qu’il pouvait vaincre avec cette condition physique ?
Plus il y pensait, plus il pouvait voir des désavantages, et il y avait seulement cela de son côté. Mais il ferait la seule chose qu’il pourrait faire, parce que pour le bien de tous ceux qui lui avaient donné la force d’avancer pas à pas, il avait le devoir de le faire.
« Eh bien, j’y vais..., » déclara Ikki.
À ce moment-là — .
« Ikki !! »
Une voix résonna alors haut et fort dans l’air d’été. Elle était très forte, et magnifique — une voix plus belle que les notes de n’importe quelle musique.
Merci pour le chapitre !