Chapitre 4 : Une frappe
Partie 8
Shizuku, qui avait attrapé dans ses bras le corps d’Ikki alors qu’il était en train de s’effondrer, lui parla d’une voix enrouée. « ... Hier soir, j’ai entendu ce que Touka-san a dit, et ces mots ont été présents dans ma tête pendant tout ce temps. »
Elle parlait du fait de savoir si elle devait arrêter ou non son frère.
En parlant des sentiments honnêtes de Shizuku, elle pensait qu’elle voulait l’arrêter. Ce qui s’était passé était déjà bien assez de son point de vue superficiel. Son frère s’était déjà battu plus qu’il n’en fallait. Elle ne voulait plus que son frère soit blessé. Elle ne voulait plus que son frère subisse des expériences aussi amères. Elle pensait qu’il devait arrêter d’essayer de devenir chevalier, et qu’il devrait simplement rentrer à la maison Kurogane avec elle. Pour son frère, cela pourrait être une prison, mais elle serait là pour son frère. Elle-même pouvait donner de l’amour à son frère en tant que mère, sœur, amie et amoureuse. Elle pouvait donner à son frère ce qu’il voulait. Par conséquent... elle devrait laisser son frère se reposer.
« ... Mais même si je pense cela, je ne peux m’empêcher d’hésiter à t’arrêter, Onii-sama. Parce que, Onii-sama, quand tu es dans cette école, tu ris comme si tu étais vraiment heureux, » déclara Shizuku.
Au cours de toute la période de temps qu’il avait passé dans la maison familiale, cela aurait été quelque chose d’inimaginable. Oui, il avait bel et bien souri à la jeune et immature Shizuku à cette époque, mais il n’avait jamais souri, et cela même pas une seule fois, pour lui-même. Le visage souriant que son frère avait obtenu peu à peu pour lui-même n’avait obtenu qu’ici. Et quand elle pensait à ça, elle s’était dit qu’elle ne pouvait pas le faire, elle ne pouvait pas lui retirer ça et cela, quelle qu’en soit la raison.
« Alors je vais faire un pari. Onii-sama, maintenant que tu es venu ici par ta propre volonté — je t’enverrai le battre avec les plus grands encouragements que je puisse t’offrir, » déclara Shizuku.
En même temps que les mots de Shizuku se firent entendre — une vague d’agitation avait surgi depuis derrière elle.
« C’est vrai, Senpai ! Si c’est vous, alors vous gagnerez ! »
« Le match n’a pas encore commencé ! Alors, dépêchez-vous ! »
« Kurogane-kun ! Il ne vous reste plus que quelques pas jusqu’à l’arène ! Alors, faites de votre mieux ! »
« Ikkki-kuuuuun ! Bats-toi — !! »
« Juste une dernière fois ! Montrez-nous ce que vous valez ! »
Il s’agissait des acclamations que Shizuku avait rassemblées afin d’aider son frère. Amis, camarades de classe, élèves, anciens adversaires — beaucoup d’étudiants attendaient l’arrivée d’Ikki à la porte principale.
Et face à Ikki, qui avait affiché un visage indiquant clairement qu’il ne pouvait pas croire ce qu’il voyait, Shizuku avait parlé. « Onii-sama. Dans ce groupe, personne n’a rien demandé. Parce que pour nous tous, nous pouvons facilement imaginer ce qui s’est passé pour te pousser à être dans une telle situation. Mais ne l’oublie pas. Onii-sama, tu n’es certainement... pas tout seul. Au début, tu étais peut-être seul. Ce temps aurait pu être très... oui, vraiment très long. Mais en ce moment, toutes ces personnes te soutiennent. Même si Stella-san et Alice ne sont pas là à cause de leurs propres matchs, ils te soutiennent et ils prient pour ta victoire. Toi, Le Pire, tu es le héros de chacun de nous. »
Alors...
« S’il te plaît, bats-toi et s’il te plaît, gagne ! »
Merci pour le chapitre !
Merci pour le chap !!