Rakudai Kishi no Cavalry – Tome 3 – Chapitre 4 – Partie 5

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Chapitre 4 : Une frappe

Partie 5

Ikki avait rapidement quitté la station, et après ça, il avait commencé à suivre le chemin le faisant grimper difficilement sur la colline où se situait l’Académie Hagun. La route en elle-même ne faisait qu’environ un kilomètre et il s’agissait d’une partie du trajet qu’il avait toujours effectué en courant avec Stella chaque matin. En temps normal, c’était une pente qui ne gênerait nullement Ikki lorsqu’il était en pleine forme, mais en vue de son état physique et mental actuel, c’était devenu pour lui une distance extraordinairement longue à franchir.

En ne pouvant que respirer superficiellement alors que ses poumons étaient endommagés et douloureux, ils n’arrivaient pas à apporter avec efficacité de l’oxygène à son corps.

Ça fait mal..., pensa Ikki.

Mais dans tous les cas, il voulait respirer afin de capter cet oxygène dont il manquait. Il avait alors ouvert sa bouche pour capter cet oxygène, quand — .

« ... Arg, *toux* ! *Toux* ! »

Face à la douleur aiguë que ses poumons irrités lui causèrent à ce moment-là, tout l’oxygène qu’il avait obtenu difficilement avant ça avait été expulsé de force hors de son corps. Ainsi, l’oxygène dans son sang était devenu extrêmement faible, et ses lèvres avaient par la même occasion changé de couleur pour devenir d’un bleu sombre. Puis, devenant étourdie à cause de la fièvre et du manque d’oxygène, la conscience d’Ikki était déjà pratiquement inexistante. Et à la place de l’ego d’un Ikki affaibli, il n’y avait que des pensées de faiblesse dues aux hallucinations induites par les drogues et les poisons qu’on lui avait forcés à prendre.

... Puis-je défier Raikiri dans ce genre de situation... ? Se demanda Ikki.

Ce genre de chose était tout simplement impossible et c’était tout simplement du suicide.

Je ne peux pas la vaincre..., pensa Ikki.

C’était déjà une évidence pour Ikki. Dès le départ, l’épée creuse d’une personne vide comme lui ne serait jamais capable de vaincre l’épée de cette fille emplie de tellement de choses.

C’est assez. Je veux juste dormir..., pensa Ikki.

Des protestations flottaient dans l’esprit d’Ikki qui grimpait la colline déserte sous le soleil de cette vague de chaleur annuelle et le son des cigales. En ce moment, il avait presque perdu conscience. Pour Ikki, c’était une tentation irrésistiblement douce qui l’assaillait.

À ce moment-là...

« Ah... »

Son pied avait frappé un petit caillou se trouvant là, et tout le corps d’Ikki s’était écrasé sur l’asphalte surchauffé sans offrir la moindre résistance.

Ce n’est... vraiment pas bon, pensa-t-il.

S’il ne se levait pas...

S’il ne le faisait pas, il n’arriverait jamais au match à temps...

Et s’il n’arrivait pas au match à temps, il perdrait...

Et s’il perdait...

Oh ! En vérité, qu’est-ce que ça fait comme différence ? Se demanda-t-il.

Il avait senti son cerveau s’engouffrer dans un chaos. Avec ses pensées altérées par la drogue et par les effets de la fièvre que subissait son corps, que faisait Ikki en ce moment même ? Il n’arrivait même pas à comprendre quel était son but en agissant ainsi.

Et au milieu de sa conscience fragmentée, Ikki avait aperçu quelque chose au bord de son champ de vision.

... Ah !

Il s’agissait de la neige. Avant même qu’il ne s’en aperçoive, le ciel était devenu sombre et de gros flocons de neige tombaient tout autour de lui.

Au milieu de l’été ? Impossible. Mais quand bien même, c’était certainement le cas en ce moment selon Ikki ―

Il fait... froid..., pensa-t-il.

Alors que ses dents se claquaient entre elles, son corps s’était figé. Ce frisson... Ikki s’en souvenait parfaitement.

... Cela me fait penser à ce jour, c’était également un jour de neige, n’est-ce pas ? Se demanda Ikki, délirant.

Il s’agissait du jour où les parents s’étaient réunis pour célébrer la nouvelle année. Le jour où il avait fui la maison, ne pouvant pas supporter plus longtemps d’être ignoré et bafoué par tous. Personne n’était venu le sauver malgré ses appels répétés. Personne ne se souciait de lui. Finalement, il s’était recroquevillé dans la neige en étant tout seul dans cette étendue de neige immaculée.

Comparé à ce jour-là, je... n’ai pas du tout changé et rien n’a changé pour moi, pensa Ikki.

Franchement, qu’est-ce qu’il faisait en ce moment ? Sans une seule attente quant à lui, sans une seule réalisation faite par lui, il réalisait qu’il n’avait pas été capable de changer la moindre chose. Dans le passé et dans le présent, il se recroquevillait dans cette neige sans fin. Même s’il avait dit tout cela dans le passé, qu’essayait-il de faire alors que tout ce que cela avait fait était qu’il était devenu aussi brisé qu’il l’était là ?

Il ne savait pas. Il ne se souvenait de rien. C’était tout simplement qu’il ne pouvait pas empêcher en ce moment son corps de devenir engourdi, alors que ses paupières devenaient lourdes ―.

Et ainsi, la conscience d’Ikki s’était finalement enfoncée dans les profondeurs de cette froide obscurité.

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2 commentaires :

  1. Ikki !!! Merci pour le chap… Le gros cliff n’empêche TT

  2. Merci pour le chapitre !

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