Chapitre 4 : Une frappe
Partie 4
« Eh bien. Même si on ne se trouve qu’au début de l’été. Il semblerait que cette année s’annonce aussi très chaude. »
Nous nous trouvions le matin du dernier jour des batailles de sélection. Le lieu, la station la plus proche de l’Académie Hagun. En ce lieu, le chef de gare venait d’essuyer la sueur de son front alors qu’il balayait les lieux.
Le ciel était dégagé du moindre nuage. Il s’agissait d’une chaleur qui se répandait depuis ce matin avec la lumière ininterrompue du soleil. Dans ce genre de saison, l’uniforme bleu marine était quelque peu incommodant pour lui.
Soudain, il avait entendu le bruit d’un train électrique qui s’approchait de sa station et il leva le visage. Le train qui s’arrêtait à chaque gare arrivait finalement à celle-ci. Il avait ralenti jusqu’à s’arrêter devant la station, et l’une des portes s’était alors ouverte. Le chef de gare n’avait donc pas eu d’autre choix que de reculer de trois pas devant le visiteur descendant de là.
Et bien, normalement, il n’y a personne qui viendrait ici à cette heure-ci, alors..., pensa-t-il.
En tout cas, l’Académie Hagun était la destination la plus raisonnable pour se décider à sortir à cette station. Mis à part les étudiants qui partaient pour aller s’amuser pendant leurs jours de congé, sur des créneaux horaires pour les jours de la semaine, il n’y avait personne qui s’arrêtait à la gare près de l’Académie Hagun, vu qu’il y avait un système de dortoirs résidentiels. C’était ce à quoi il s’attendait, cependant ―.
Hmm ?
Depuis la porte maintenant ouverte du train, un homme était lentement sorti. Son dos était fortement arqué. C’était sans aucun doute un vieil homme.
Hmm, quelqu’un est venu un jour de semaine. Comme c’est inhabituel ! pensa le chef de station.
Quel genre de personne était-ce ? Poussé par une telle curiosité, le chef de gare avait tourné les yeux vers le vieillard qui était descendu sur le quai.
Et à ce moment-là, il était devenu sans voix face à ce qu’il venait de voir.
Ce n’était nullement un vieil homme qui était descendu de là. Il s’agissait d’un homme ― non, d’un adolescent. Un tel garçon devrait être au sommet de sa santé, mais en ce moment, il sortait du train électrique avec le dos courbé comme celui d’une personne âgée.
Mais si le chef de gare était devenu muet en raison du choc, ce n’était pas à cause de l’âge du garçon. La surprise était uniquement due à la condition physique de cette personne, ― celle d’Ikki Kurogane.
« Haa... haa... »
Des respirations rauques s’échappaient violemment de cette personne, et son visage était d’un blanc pâle. Les yeux visibles de derrière les paupières gonflées étaient ternes et aucune vitalité n’était perceptible. Et plus que toute autre chose ― ce qui exsudait le plus dans cette scène, c’était clairement la transpiration qui coulait de son menton d’une manière vraiment inhabituelle. Même avec la chaleur féroce régnant en ce moment, le train électrique possédait un climatiseur à l’intérieur. Une personne en bonne santé n’aurait jamais une telle transpiration débordante dans de telles conditions.
« A-Allez-vous bien ? » demanda le chef de gare.
« Qu... oh, oui, je vais... bien, » répondit Ikki.
« Non, vous n’avez pas l’air du tout d’aller bien ! J’appelle immédiatement une ambulance... ! » déclara le chef de gare.
À ce moment-là, le chef de gare avait regardé le visage d’Ikki avec une surprise plus grande qui éclata en lui. Bien qu’Ikki soit devant ses yeux depuis le début de la scène, ce n’était que maintenant qu’il avait reconnu le garçon décrit dans les journaux comme ayant joué avec la princesse de Vermillion. Et dès ce moment-là, l’expression du chef de gare afficha un dégoût évident. Ikki n’avait pas manqué de remarquer sa réaction.
« Merci de... vous inquiéter pour moi. Eh bien... je suis désolé... mais je suis très pressé, » déclara Ikki.
Puis, face au chef de gare, Ikki inclina rapidement la tête puis il passa à côté. Et ainsi, il avait quitté la station.
« Ah... »
Ce dos s’était ainsi de plus en plus éloigné alors que la personne en elle-même avançait avec des pas instables et difficiles. Voyant cela, le chef de gare s’était remémoré avec stupéfaction de certaines choses qu’il avait lu sur l’affaire. Ikki était l’enfant dont les médias prétendaient qu’il était notoirement difficile à garder dans le droit chemin alors qu’il vivait chez ses parents.
Mais d’une façon ou d’une autre... n’était-il pas extrêmement poli ? pensa-t-il.
Après avoir rencontré la personne en face à face, le chef de gare avait pensé qu’il s’agissait d’une manière vraiment très peu semblable à l’individu qui était décrit dans les journaux.
Merci pour le chapitre !