Chapitre 3 : Le Pire en état de siège
Partie 1
« Eh ~ ! Tout le monde, je vous remercie sincèrement d’avoir accepté cette demande pour une réunion d’urgence même si nous sommes si occupés aujourd’hui ~... Quant à la réunion d’aujourd’hui, même si Ikki Kurogane-kun ici présent est un adulte qui a atteint sa majorité, il a engendré un scandale aussi absurde qu’une relation sexuelle illicite avec une invitée d’État, et les voix qui mettent en doute son sens des responsabilités et son éthique en tant qu’adulte se sont élevées partout dans la branche japonaise. Il reçoit divers privilèges qui ne sont pas accordés aux étudiants-chevaliers ou aux garçons ordinaires de quinze ans. Pour cette raison, nous exigeons beaucoup de sens des responsabilités pour équilibrer ces privilèges. En conséquence, le Comité d’Éthique examine également ce point de vue et, à cette occasion, nous avons conclu qu’il est possible d’examiner formellement et de près si les qualités d’Ikki Kurogane-kun en tant que chevalier devraient être remises en question. Bien que nous sachions que vous êtes tous occupés, nous vous demandons de faire preuve de compréhension et de coopération. »
***
Cela se déroulant dans le gratte-ciel de la Ligue des Chevaliers-Mages, branche japonaise. Les responsables de l’éthique des chevaliers étudiants, des chevaliers magiques, se trouvaient au dixième étage souterrain, tout comme la section contrôlée par le Comité d’Éthique qui demandait au besoin des mesures disciplinaires et des expulsions, ou qui agissait à titre de police militaire.
Dans une salle de cette section, le président du Comité d’Éthique, Akaza, inclina la tête vers les gentlemen d’âge moyen rassemblés, et il fit un sourire raide et suffisant à Ikki Kurogane qui se tenait là debout, avec franchise et honnêteté.
« Ouvrons cette réunion d’enquête. Tout le monde. Asseyez-vous, s’il vous plaît, » déclara Akaza.
Mais il n’y avait pas de chaise près d’Ikki. Seuls les gentilshommes s’étaient assis. C’était clairement du harcèlement. Ikki était donc forcé de rester debout pour cette réunion qui allait durer un nombre d’heures encore inconnu.
Eh bien ! On s’y attendrait venant de telles personnes. Et il n’était pas si mal entraîné qu’il se découragerait face à une telle gêne, alors ce n’était pas grand-chose, cependant...
... Dans tous les cas, l’air dans cet endroit est vraiment stagnant, hein ? pensa-t-il.
Ikki avait examiné l’intérieur de la pièce qui n’était pratiquement pas éclairée. Dans la salle, une table en forme de U était dressée comme pour l’entourer, et les gentlemen convenables étaient assis, à commencer par Akaza. Trois personnes devant Ikki. Et une personne à sa gauche et une autre à sa droite pour un total de cinq. Comme tout le monde était vêtu d’un costume rouge, Ikki savait qu’ils faisaient tous partie du Comité d’Éthique.
« Pas besoin d’être si tendu. Malgré ce que j’ai dit au début, chacun d’entre nous est ton allié, » déclara Akaza.
Akaza s’était moqué d’Ikki d’une manière éhontée alors que lui avait envie de jauger de la capacité martiale du Comité d’Éthique.
« Cette réunion d’enquête n’est pas un endroit pour te censurer, » continua Akaza. « Nous n’entendrons pas seulement les excuses venant de toi qui as créé un scandale sans précédent en ayant une relation sexuelle illicite avec une invitée d’État, mais aussi l’explication aimablement donnée par ton père, le directeur. En d’autres termes, il n’y a personne d’autre ici que tes alliés. N’est-ce pas, messieurs ? »
« En effet. Tout le monde ici croit qu’il serait dommage de décider de l’expulsion, quelle qu’en soit l’explication, » déclara l’un des autres hommes. « Parce que d’une manière ou d’une autre, vous vous êtes poussé à participer au Festival Festival des Sept Étoiles de l’Art de l’Épée avec tant de force qu’il ne vous reste que quelques pas de plus pour y arriver. Nous ne voulons pas réfréner une telle ténacité. »
« ... Merci beaucoup, » déclara Ikki.
Comment Akaza ose-t-il dire des choses aussi peu sincères et sans réserve ? En un sens, c’était admirable.
« Eh bien ! Ikki-kun, maintenant que tu comprends que nous sommes tes alliés, passons d’abord en revue les faits, » déclara Akaza. « Est-ce vrai que toi, Ikki-kun et la deuxième princesse de l’Empire Vermillon, Mademoiselle Stella Vermillion, êtes dans une relation ? »
« Oui, c’est vrai, » répondit Ikki.
« Hehehe. C’est bien d’être honnête. Plus ou moins, quand cette relation a-t-elle commencé ? » demanda Akaza.
« Cela a commencé au début des batailles de sélection pour le Festival des Sept Étoiles de l’Art de l’Épée. La nuit de ma première bataille, » répondit Ikki.
Ce n’était pas comme s’il mentait. C’est pourquoi Ikki avait répondu en toute honnêteté. Cependant, tous les membres du comité avaient fait une expression dédaigneuse.
« Oh, tu as commencé à socialiser très vite, n’est-ce pas ? » Azaka avait directement fait une remarque.
« Hmph. Les jeunes d’aujourd’hui sont en effet comme ça, » déclara un autre. « Faisant des choses terriblement irréfléchies et aveugles. »
« Après tout, dans notre jeunesse, nous consacrions plus de temps à construire une relation mutuelle, » déclara un autre.
« Quand il s’agit des jeunes d’aujourd’hui, on voit bien qu’ils sont tous comme des singes. Pourquoi font-ils ces choses qui se terminent par des grossesses non désirées et des mariages forcés ? »
« Vraiment lamentable. »
Ils parlaient comme si Ikki et Stella avaient des rapports sexuels avant le mariage. Bien sûr, Ikki n’avait rien fait de tel. Jusqu’à ce jour, ils n’étaient rien de plus qu’un couple platonique. C’est ce que Stella et lui avaient décidé pour leur relation après mûre réflexion. Ils avaient compris que sa position, en tant que princesse, était très délicate. Par conséquent, ce genre de fausses accusations était exaspérant.
« Désolé d’être impoli, mais nous n’avons rien fait comme de ce que vous dites ou de ce que les journaux ―, » avait commencé Ikki.
« Ikki-kun, Ikki-kun. Je sais que tu as des choses à dire, mais ne parle que si tu as la permission, d’accord ? Si tu ne le fais pas, tu donneras une mauvaise impression, tu sais. Hehehe, » déclara Akaza.
« Pardonnez-moi pour mon impolitesse, » déclara Ikki.
Sa déclaration avait bien entendu été interrompue par Akaza, et Ikki avait incliné la tête à contrecœur pour s’excuser.
L’homme à la barbiche qui était assis sur le côté gauche d’Ikki et qui le regardait avec haine lui posait une question sur un ton plutôt brusque. « Hmph. Comme il semblerait que vous voulez dire quelque chose quoiqu’il arrive, je vais poser une question. N’avez-vous pas réfléchi quant à l’absurdité d’avoir une relation sexuelle illicite avec la princesse d’un autre pays ? C’est tellement dangereux que cela pourrait créer un incident international. Je comprends que vous êtes à l’âge où vous avez trop de désir sexuel, mais votre capacité à choisir une partenaire avec qui vous amuser ne fonctionnait-elle pas ? »
« Mon intention en m’associant avec Stella n’était pas de jouer. Nous nous aimons sincèrement, » déclara Ikki.
« Hmph. Vous êtes vraiment qu’un gosse ! » répliqua l’homme.
« Hehehe. J’étais comme ça aussi, tu sais. La fille qui est ton premier amour ressemble à ton partenaire unique. C’est si bon d’être jeune, oui, » déclara Akaza.
« Je vous crois sur parole, mais Stella et moi sommes déjà des adultes qui avons assisté à nos cérémonies de passage à l’âge adulte. Nous avons même le droit de nous marier. Ne serait-il pas normal de penser sérieusement à notre relation mutuelle ? » demanda Ikki.
« Que du pinaillage, n’est-ce pas ? Une attitude extrêmement rebelle que je constate, » déclara l’un des membres de la commission.
« Vous, ce genre de comportement n’est pas bien ! » déclara l’homme à la barbiche.
« Je trouve que cela donne vraiment mauvaise impression. Hehehe, » Akaza avait inscrit quelque chose sur une feuille de papier à portée de main après avoir dit ça.
Cette scène ainsi que le fait de voir ces hommes d’âge mûr qui l’entouraient avec l’attitude indiquant clairement qu’ils ne voulaient pas écouter ses arguments ―.
Je savais que ce serait comme ça, mais... quelle farce cruelle ! pensa Ikki.
Ikki soupira dans son cœur. Tout en remettant en question la responsabilité d’Ikki en tant qu’adulte, ils refusaient complètement de reconnaître les droits légaux d’Ikki en tant qu’adulte. Plutôt que de traiter Ikki comme un adulte, ce n’était qu’une scène pour leur propre commodité. Ces indications de la part des membres du Comité d’Éthique avaient déjà convaincu Ikki. Ce n’était pas un endroit où ses qualités de chevalier seraient soigneusement examinées. Ce lieu, il avait déjà conclu qu’Ikki Kurogane n’avait pas la qualité pour être un chevalier, et c’était incontestablement une inquisition pour collecter des informations pour renforcer cette conclusion.
... Eh bien, je l’avais déjà compris simplement après avoir vu le journal du soir, mais..., pensa Ikki.
Tout d’abord, les choses qu’ils disaient étaient bizarres dès le début. Quand on pense au fait qu’il ait fait d’une princesse qui étudiait à l’étranger son amoureuse... eh bien, c’était certainement une histoire pouvant provoquer des scandales. On pourrait dire qu’il serait naturel qu’il y ait un remue-ménage médiatique. Mais il était étrange que cela mène à une enquête sur les qualités d’Ikki en tant que chevalier.
Selon l’affirmation d’Ikki il n’y a pas longtemps, ni lui ni Stella, n’étaient enfants. Il s’agissait d’un homme et d’une femme dont le droit de se marier était légalement reconnu. Pour ainsi dire, leur amour était permis par la loi. En ce qui concerne la situation quant aux sentiments entre Ikki et Stella, si par exemple le père de Stella, le roi de l’Empire Vermillon, se montrait mal à l’aise à ce sujet, c’était quelque chose à discuter avec la personne elle-même. Malgré cela, ce n’était pas devenu ainsi. Et au lieu de cela, c’était devenu un scandale que de tierces parties revendiquaient à tort, et tout cela avait été rassemblé sur des articles pour que cela puisse être transformé en une remise en question des qualités d’Ikki en tant que chevalier. C’était évidemment étrange.
Pourquoi quelque chose d’aussi étrange avait-il évolué ainsi ? La raison en était simple. Ce n’était rien d’autre que l’existence de quelque chose qui manipulait les attentes arbitraires dans la tourmente.
Il fait des manigances comme à son habitude, pensa Ikki.
Cependant, Ikki savait aussi qu’ils n’agissaient pas de manière si détournée parce qu’ils étaient friands de cela. Tous les étudiants-chevaliers étaient membres de la Ligue nationale des Chevaliers-Mages. Outre la dissuasion face aux guerres, en enrôlant les chevaliers dans une organisation nationaliste, cela simplifiait le processus légal pour les voyages et leur permettait de s’entraider immédiatement en cas d’urgence. Ou, dans l’éventualité peu probable d’une guerre, elle permettait des guerres par procuration entre les chevaliers de différents pays sous la supervision de la Ligue et ainsi de suite. Il y avait différents prétextes, mais de toute façon, ce n’était pas quelque chose de pertinent par rapport à ce qui se passait en ce moment.
Ce qui était important, c’était que les qualifications des Chevaliers-Mages qui étaient inscrits comme étudiants-chevaliers au siège de la Ligue ne pouvaient pas être suspendues ou révoquées arbitrairement par les divers gouvernements nationaux à travers le monde et leurs branches. Même Itsuki Kurogane, le directeur de la branche japonaise, même Akaza, le président du Comité d’Éthique qui avait agi en tant que policier militaire, n’avaient pas droit à un tel pouvoir. Ils n’avaient donc pas d’autre choix que d’utiliser un moyen détourné.
Oui, comme instiguer Le Chasseur contre Ikki Kurogane il y a un an.
En persécutant Ikki derrière des portes closes, ils essayaient d’amener Ikki à prononcer des paroles auto-incriminantes de sa propre bouche. Même s’ils n’avaient pas pu l’avoir la dernière fois, ils voulaient qu’il se comporte mal. Mauvaise attitude. Mauvaise expression. Tonalité rude. Tout était parfait. Quoi qu’il en soit, ils faisaient le plein d’informations sur les mauvaises impressions venant d’Ikki, pour soutenir une demande d’expulsion qu’ils soumettraient au siège de la Ligue. C’était le but d’Akaza et des autres. Ikki pouvait le dire.
Dans ce cas, plus que de répéter la même affirmation, il était plus sûr de ne pas laisser les choses glisser de sa langue et d’être retenu contre lui.
Ikki l’avait compris, mais il — .
« Que vous ayez tous de bonnes ou de mauvaises croyances me va de toute façon. J’aime sincèrement Stella, et elle m’aime vraiment. Je le sais bien, » déclara Ikki. « Par conséquent, je ne crois pas que nos actions aient été une erreur, et nous ne voulons pas que les autres disent que c’était une erreur ».
Il refusait complètement de renoncer à sa posture antagoniste. Naturellement. Ikki savait très bien à quel point il aimait cette charmante jeune fille. Quand ils se tenaient l’un et l’autre, quand ils s’embrassaient, il savait quel genre de merveilleux sourires ils montraient. Cela étant dit, il ne déclarerait pas qu’il s’agissait d’un scandale. Il ne dirait pas que c’était une erreur. Si quelqu’un essayait de le forcer à dire que c’était une erreur, s’en tenir au silence devant cette personne ne serait pas ce que ferait un homme. C’était la raison pour laquelle Ikki était venu jusqu’à cette enquête.
... Je l’ai dit à Stella, pensa-t-il.
Peu importe qui était devant lui, il dirait qu’il aimait Stella avec fierté. Il ne voulait pas battre en retraite. Il ne voulait pas se taire. Si les hommes qui l’avaient fait venir ici n’avaient pas l’intention d’écouter son opinion depuis le début, c’était très bien ainsi. Ce n’était pas comme s’il pensait à obtenir l’approbation de gens comme eux. En termes simples, il n’allait pas cesser de l’affirmer.
Parce que ce sentiment était la seule chose sur laquelle il ne mentirait jamais.
Merci pour le chapitre! Trop hâte quevla suite sorte, même si ça sort pas souvent…
Il s’agit d’une sortie par semaine. Comme il s’agit d’un roman qui intéresse peu de monde, je n’investi pas énormément de temps sur lui.
Pas souvent enfin moins souvent que d’autre quoi… Mais il y aurait un autre site qui fait des trads fr du novel ou faut que j’aille directement lire la va?
Bonjour,
Comment il y a si peu de romans en japonais ou autre à traduire et tellement de team sérieuse en français ayant des sorties régulières voir plus nombreuse qu’ici, il y a que l’embarras du choix vu que les projets sont traduit en 2 voir 3 versions différentes.
Mais disons, cela ne serait pas très courtois pour Novel de Glace de donner des noms. Il suffit de chercher.
À bonne entendeur, salut.
C’est vrai merci, c’est qu’à vrai dire je suis un mauvais chercheur mais bon je vais faire de mon mieux ^^