Rakudai Kishi no Cavalry – Tome 3 – Chapitre 2 – Partie 10

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Chapitre 2 : Mystère à Okutama

Partie 10

Il n’y avait aucun signe que les marionnettes étaient de nouveau recréées. L’ennemi qui n’avait pas encore été trouvé semblait s’être retiré après la destruction du noyau.

« Incroyable... » Stella avait exprimé son étonnement devant la performance de Touka.

« C’est incroyable qu’elle ait immédiatement reconnu le point faible de l’ennemi, mais en plus de cela, l’équilibre entre la superpuissance et la technique de l’épée de Touka-san est vraiment très bon, » analysa Ikki.

« C’est vrai, » déclara Stella.

Ikki avait la même opinion.

Et il était aussi persuadé, que la force de Raikiri, Touka Toudou, était probablement basée sur sa conviction profonde. L’étendue des capacités pratiques de Touka était vaste. Compte tenu de la puissance offensive élevée de la foudre, elle n’avait pas été utilisée uniquement pour des attaques normales. Du renforcement des capacités physiques à l’aide de la foudre à l’observation de la psychologie des autres pour les affronter correctement, c’était de là qu’était née sa maîtrise à l’épée. Qu’il s’agisse de superpuissance ou de maîtrise de l’épée, elle les avait affichés à une dimension extrêmement élevée en compétence et les avait combinés jusqu’à une dimension tout aussi élevée.

Quant à savoir à quel point cet équilibre était bon, Ikki qui était bien sûr extrêmement spécialisé dans l’art de l’épée, à ses yeux, croyait que Touka était mieux classée que Stella. Stella elle-même avait probablement perçu que la force de Touka était supérieure à la sienne.

« Franchement, j’ai été considérablement surprise, » déclara Stella.

Il était inhabituel pour elle de faire de telle déclaration aussi favorable. Mais son expression était légèrement raide. Pour Ikki, la raison était compréhensible. Elle l’avait réalisé. À l’heure actuelle, la Princesse Écarlate n’avait pas atteint le niveau de Raikiri.

Le Rang A et le Rang B. Selon cette évaluation, le potentiel de Stella était nettement plus élevé. Dans une autre année, Stella devrait certainement surpasser Raikiri. Mais au moins actuellement, si les deux filles se battaient... huit ou neuf fois sur dix, Touka gagnerait. Stella elle-même en était consciente, et c’était probablement pour cette raison que son visage était raide.

Et envers Stella...

« Stella-san. »

Touka, qui avait terminé les marionnettes, avait couru vers elle.

« J’ai entendu dire que vous vous étiez effondrée. Allez-vous bien !? » demanda Touka.

En affichant cette expression très inquiète, elle ressemblait à une personne totalement différente de la personne digne qui détruisait si facilement les poupées de pierre il y a quelques instants. Devenant plus pâle que Stella qui était malade, elle s’inquiétait vivement de la gravité de situation de Stella.

« Eh, ah, oui. Je vais beaucoup mieux après m’être un peu reposée, » déclara Stella.

C’est pourquoi Stella avait aussi ri et avait répondu à Touka pour la mettre à l’aise, mais Touka avait pressé son propre front contre celui de Stella, et avait immédiatement vu à travers ce mensonge.

« N’êtes-vous pas extrêmement fiévreuse ? Vous n’allez pas bien du tout ! Et malgré cela, votre corps est si mouillé... que feriez-vous si votre rhume empire ? » demanda Touka.

« On ne peut rien y faire. La cabane de montagne a été attaquée et détruite, » en réponse, Stella avait désigné les ruines de la cabane de montagne écrasée.

Quand elle l’avait vu, le visage de Touka s’était assombri en raison de l’inquiétude. Elle avait alors demandé. « Uta-kun. Y a-t-il un autre abri d’urgence dans les environs ? »

« Non. Mais il est censé y avoir une caverne un peu au nord d’ici, » répondit-il.

« Dans ce cas, réfugions-nous là-bas pour l’instant, » déclara Touka. « Nous ne pouvons pas laisser une personne malade être exposée à la pluie. Et si nous ne donnons pas de traitement à Kurogane-kun, il va aussi…, » avant même d’avoir fini, Touka attrapa soudainement le corps de Stella. « Maintenant, allons-y, Stella-san. »

« Qu-Qu-Quoi !? Attendez, ne me portez pas ! C’est embarrassant ! » s’écria Stella.

« Ce n’est pas bon. Un malade doit être obéissant, » répliqua Touka.

Avec la douceur d’une mère qui réprimandait son enfant, mais en utilisant des mots qui exerçaient une forte pression, elle fit taire Stella, et Touka se mit à emmener Stella.

Voyant ce qui se passait, Utakata, qui se tenait seul, murmura quelque chose que seul Ikki pouvait entendre. « Les deux parents de Touka sont morts de maladie, vous savez. C’est pourquoi elle est exceptionnellement insistante quant à la gestion de la condition physique des gens depuis l’ancien temps. Il vaut mieux ne pas aller à l’encontre de Touka quand elle est comme ça. Parce que si vous protestez et que vous faites une crise de colère, vous aurez droit à une fessée. »

« Vice-président Misogi, en avez-vous aussi reçu une ? » demanda Ikki.

« Ses claques sur les poignets sont incroyables. C’est une prodige pour ce genre de choses, » répondit-il.

Il semblerait que ce soit le cas. Ayant vécu la dispute dans la salle du Conseil des Étudiants, il semblerait pour Ikki que les relations entre la mère et les enfants en difficulté n’avaient pas changé par rapport à l’ancien temps.

« Maintenant, Kouhai-kun, pouvez-vous marcher tout seul ? Si c’est impossible, je vous prêterai mon épaule ? »

Utakata avait fait cette suggestion parce qu’il s’inquiétait de la fatigue extrême qu’Ikki avait ressentie après avoir utilisé Ittou Shura. Mais Ikki avait calmement secoué la tête.

« Non, je vais bien. Si c’est simplement marcher, cela ira, » avait répondu Ikki.

« Dans ce cas, splendide. Dépêchez-vous de me suivre, » déclara Utakata.

Après que le groupe se soit réuni de cette façon, ils partirent bientôt jusqu’à la caverne afin de se reposer et d’attendre la fin de la pluie.

 

***

« Hahahahaha. J’avais seulement l’intention de me mêler un peu à tout ça pour faire quelques essais de mon nouveau noyau, mais quelles représailles scandaleuses ? Je me suis fait mordre. Pfff. »

Dans un certain endroit au Japon. Même s’il était encore midi, à l’intérieur d’une pièce sombre qui ressemblait à un lieu de rencontre ombragé pour les vagabonds, là, un grand homme, tout en enfonçant profondément son corps dans un canapé, avait poussé un soupir et avait effectué un léger sourire.

« Franchement, comme on pouvait l’attendre de la célèbre Raikiri ! Je suppose que les marionnettes en pierre ne valaient même pas la peine d’être mentionnées. »

« Cela sent très fort. Votre bras a-t-il été brûlé ? » Debout derrière l’homme de grande taille, une ombre lui avait demandé ça en le regardant comme s’il le méprisait.

« C’est déjà bien le cas, » déclara l’homme de grande taille.

Face à la question, l’homme de grande taille avait montré son bras gauche. Le bras gauche de l’homme qui contrôlait les poupées de pierre avait été brûlé par le courant haute tension de Raikiri qui avait traversé les fils, et la chair avait été brûlée. L’ampleur de ces dommages était féroce, si bien que même la récupération dans une capsule ne la restaurerait probablement pas parfaitement.

Malgré cela, où étaient les cris de douleur du grand homme ? Il déclarait joyeusement les louanges de Touka.

« Grâce à cela, ma main gauche est devenue inutile, n’est-ce pas ? » déclara-t-il.

« C’est parce que vous faites une chose inutile juste avant la veille du festival, imbécile, » déclara l’ombre.

« Je ne peux rien dire en réponse, je suppose. Hahahahahaha, » déclara l’homme de grande taille.

« Je suis un étudiant ordinaire, donc je ne connais pas les plans de l’organisation, mais vous êtes quelqu’un à côté de l’organisation, n’est-ce pas ? Comme vous connaissez la stratégie qui se profile devant vous, ne devriez-vous pas vous retenir de faire des choses avec tant de négligences ? » demanda l’ombre.

« C’est vrai, mais je n’y peux rien si le fait d’attendre n’est pas amusant. Ce n’est pas agréable. Ce n’est pas une bonne chose. Je déteste les choses qui ne sont pas amusantes. C’est parce que je suis un Pierrot [1]. Je dois toujours rire. Qu’il soit vertueux ou corrompu, le style du Pierrot doit être amusant, n’est-ce pas ? » déclara l’homme de grande taille.

« Vos paroles sont aussi difficiles à comprendre que jamais, » répliqua l’ombre.

« Hahahahaha. Merci de l’avoir dit. Être illisible est aussi le point fort d’un Pierrot qui lit le cœur des autres, » répondant d’une voix qui ne cachait pas sa frivolité, le grand homme bougeait les doigts de sa main droite avec agilité d’un geste. Au moment où il le faisait, le bras gauche brûlé était tombé d’un coup de l’épaule comme s’il était coupé par des armes tranchantes. Et comme la zone de l’épaule avait été cautérisée, il n’y a pas eu de saignements.

« Ah, en voulez-vous ? C’est bien cuit, mais…, » déclara l’homme de grande taille.

« Je n’en ai pas besoin. Autant le donner à manger à ce chat, » déclara l’ombre.

« Hahahahaha. Elle pleurera encore si vous ne l’appelez pas correctement sphinx, » déclara l’autre.

« Même si vous attachez des ailes avec de la colle, un chat est un chat, » répliqua l’homme.

Lors de la courte réponse de l’ombre derrière lui, le grand homme avait soupiré et il avait parlé de ses pensées les plus intimes. Celui-là n’avait pas de rêves de jeunesse, hein ?

« Oh, au fait, la Princesse Écarlate dont vous vous intéressez était aussi sur les lieux. La couleur de son visage n’était pas du tout bonne, alors je me demande si elle avait un rhume. »

« Je ne saurais pas ce genre de choses, » répondit l’ombre.

« Oh ? N’êtes-vous pas inquiet ? J’ai entendu dire que vous êtes venu ici pour la rencontrer, » déclara le Pierrot.

« C’est vrai. C’est la raison pour laquelle je vous accompagne, bâtards, dans vos sports sanguinaires. Mais si sa condition physique est affectée au point qu’elle ne peut pas participer au tournoi, alors je dirais simplement que la Princesse Écarlate n’est qu’une fille à ce niveau-là, » répondit l’ombre.

Avec une voix qui se propageait clairement dans l’obscurité, les paroles de l’homme qui répondait ne contenaient aucun mensonge. En sentant cela, le grand homme savait clairement que la compatibilité avec l’ombre qui le méprisait était mauvaise. Cet homme était nul en badinage.

« Eh bien, n’êtes-vous pas un peu trop froid ? De nos jours, les femmes ne font même pas un regard pour les hommes qui ne font pas la conversation, vous savez ? »

« Racontez plutôt vos bêtises à un miroir, clown, » peut-être l’homme dans l’ombre sentait-il aussi que leur compatibilité était mauvaise. Il avait parlé comme s’il crachait les mots, et il était parti.

Fixant le dos qui disparaissait dans l’obscurité, le grand homme avait à nouveau poussé un soupir — et il avait dit… « Vraiment, il n’est pas mignon du tout. Je préférerais qu’il partage la simplicité de son jeune frère. »

Notes

  • 1 Pierrot : Pierrot, ou Pedrolino, est un personnage de l’ancienne comédie italienne, l’un des zannis ou valets bouffons de la comédie italienne. Pierrot est candide, badin et a une certaine dose de bon sens. Son vêtement est blanc. Il ne porte pas de masque et a le visage enfariné. Souvent dans la commedia dell’arte, il est le rival d’Arlequin auprès de Francisquine ou de Zerbinette, et il est amoureux de Colombine la blanchisseuse dans certaines représentations.

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