Rakudai Kishi no Cavalry – Tome 3 – Chapitre 2

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Chapitre 2 : Mystère à Okutama

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Chapitre 2 : Mystère à Okutama

Partie 1

Dans la région métropolitaine de Tokyo, dans l’arrondissement Shinjuku. Entre d’autres gratte-ciel, le gratte-ciel de trente étages de la branche japonaise de la Ligue des Nations Unies des Chevaliers-Mages les surplombait tous.

Dans le bureau du chef de la filiale se trouvant au dernier étage, le chef de la filiale japonaise Itsuki Kurogane affichait de profondes rides sur son front alors qu’il tenait le téléphone présent sur son bureau.

« Je vois. Shizuku a perdu, » murmura-t-il.

Un soupir avait retenti d’une manière effroyable dans la pièce qui était aussi sombre que la nuit.

{Son adversaire était « Raikiri », alors c’était peut-être inévitable} répondit l’homme à l’autre bout du fil.

« L’enfant précieux de Nangou-sensei, n’est-ce pas ? » demanda-t-il.

{Tout à fait. Shizuku-san n’a pas eu de chance. S’il n’y avait pas eu cette stupidité que sont ces batailles de sélection, elle aurait pu facilement devenir une représentante.}

Comme c’est stupide.

Itsuki hocha la tête sans exprimer son accord avec les paroles de l’homme au téléphone. Ces mots étaient certainement exacts.

En choisissant les représentants sur la base de véritables batailles, la méthode suggérée par Shinguuji, la nouvelle présidente du conseil d’administration — Itsuki l’avait considérée comme quelque chose d’abominable.

« Et ? Qu’est devenu Ikki ? » demanda-t-il.

{ ... Le « Pire » maintient sa série de victoires parfaites même maintenant. Bon sang, les étudiants de Hagun sont tellement décevants. Laisser un cancre de Rang F aller aussi loin.}

« Vous semble-t-il possible qu’il devienne un représentant ? » demanda-t-il.

{Bien que je sois désolé de vous le dire, mais ce cancre a déjà fait tomber la « Princesse Écarlate » et la troisième de l’école, la « Grande Coureuse ». La façon dont les personnes de Hagun ont été décevantes jusqu’ici, peu importe si cela se joue sur un combat entre Raikiri et la Princesse Écarlate... il sera affiché devant tout le pays.}

« C’est inacceptable. »

Il s’agissait d’une situation qu’Itsuki ne voulait même pas imaginer devenir réalité, et la voix d’Itsuki devenait aussi lourde que le plomb.

{T-Tout à fait ! C’est exactement comme vous le dites !}

« Peut-on faire quelque chose ? » demanda-t-il.

{Ah, si l’autorité du directeur est utilisée pour révoquer ses qualifications d’étudiant chevalier...}

« ... Si c’était une option, je l’aurais prise il y a longtemps. Mais qu’il s’agisse d’un Chevalier-Mage ou d’un chevalier étudiant, ceux qui contrôlent ces qualifications sont les officiels à barbe blanche de la Ligue des Nations Unies des Chevaliers-Mages, en d’autres termes, le siège social détient cette autorité. Une succursale peut faire une demande de dessaisissement, mais ne peut pas le faire elle-même. Si cette demande n’est pas fondée, elle manque de persuasion. »

Il y a un an, ils avaient même poussé le « Chasseur » afin d’obtenir ce pouvoir de persuasion, mais Ikki avait obstinément refusé d’être appâté. Même si le chasseur l’avait poussé au bord de la mort, il avait tout de même évité la tentation.

Si Ikki devait résister, on l’empêcherait d’acquérir de l’expérience au combat. Par conséquent, Itsuki était strict au point de le forcer à redoubler d’une année. Pour le faire expulser en lui arrachant ses qualifications d’étudiant chevalier, Itsuki avait besoin de faire le premier pas pour l’éloigner de l’école.

Cependant, c’était un discours impuissant basé sur l’autorité limitée d’Itsuki. Pour que cela fonctionne, il lui fallait une base pour persuader les ayants droit.

« En tout cas, si nous ne faisons pas quelque chose d’efficace avant que le Festival des Sept Étoiles de l’Art de l’Épée commence..., » commença Itsuki.

 

À ce moment-là...

 

« Pour le problème avec Ikki Kurogane, j’ai une excellente idée, » de l’obscurité, une voix d’homme drôle résonnait.

La voix venait de la porte. Itsuki tourna les yeux langoureusement, et comme s’il pénétrait toute la chambre noire, un homme obèse d’âge moyen avec un visage de type Ebisu [1] se tenait là.

Itsuki se souvenait de ce visage.

« Akaza, est-ce ça ? » demanda Itsuki.

« Ça fait un moment, honorable chef de clan. Nha ha ha ha ha, » ria Akaza.

L’homme d’âge moyen était Akaza Mamoru, un membre d’une des branches secondaires de la famille Kurogane.

« ... Avez-vous dit que vous avez une excellente idée ? » Tout en posant cette question, Itsuki avait raccroché le téléphone. Après tout, la voix au bout du téléphone était déjà moins intéressante que les mots d’Akaza.

Saisissant la situation, Akaza colla un sourire ombragé sur son visage reconnaissant et fit un bruit dans sa gorge. « Nha ha ha ha ha. Oui, la vérité, c’est que j’ai des informations intéressantes de la part de certains de mes subordonnés musclés. Si elles sont bien utilisées, l’anxiété que ressent actuellement l’honorable chef de clan peut être balayée... »

Notes

  • 1 Ebisu : Une divinité japonaise de la chance. Son visage est gros et jovial.

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Partie 2

Le dimanche suivant, Ikki Kurogane et Stella Vermillion s’étaient ainsi rendus dans la zone du camp de formation de l’Académie Hagun se situant dans les montagnes de l’Okutama. Ils étaient avec les membres du Conseil des Étudiants dans une camionnette que Saijou conduisait.

Ils cherchaient à découvrir le mystère d’Okutama, afin de déterminer la véritable identité du géant entendu dans les rumeurs. Cependant, les terrains du camp étaient dotés d’un terrain accidenté contenant de nombreuses montagnes et une forêt profonde. Même des Blazers devaient donc faire attention dans un tel endroit.

En vue de la situation, ils pouvaient difficilement commencer les recherches sans d’abord remplir leur estomac afin de reprendre un peu d’énergie. Ikki et Stella avaient laissé le fait d’aller parler avec les administrateurs à Saijou et Toutokubara, et étaient partis faire du curry pour le repas avec les autres membres.

C’était ainsi qu’ils avaient réparti les tâches entre eux. Ils allaient utiliser les ustensiles de cuisine qu’ils avaient empruntés dans une bâtisse du camp. Ils avaient alors transposé les ingrédients que Touka avait pris avec elle jusqu’au terrain de camping juxtaposant le camp.

Ils auraient pu aussi louer une salle à manger, mais comme ils s’étaient donné la peine de venir dans une montagne, ils avaient agi selon l’atmosphère des lieux et ils avaient à la place décidé de faire du cari dans le camp même.

« Hmm ~. L’air frais est agréable, » déclara Stella.

Tout en apportant des ustensiles de cuisine tels qu’un couteau de cuisine et une planche à découper, et en installant la zone de cuisson avec des briques, Stella avait pris une grande respiration.

« Puisqu’il y a peu d’asphalte ici, l’air est vraiment frais, n’est-ce pas ? » demanda Stella.

« Le Japon a du béton partout. C’est trop bien trop peuplé. Cela fait qu’il est incroyablement chaud et humide, » répondit Ikki.

« Le pays est aussi pratiquement subtropical, » constata Stella.

La mère patrie de Stella, l’Empire vermillon, était située dans le nord de l’Europe. L’atmosphère était plus froide et plus sèche. Pour Stella, qui avait grandi dans ce genre de pays, l’été japonais qu’elle avait vécu pour la première fois était franchement épuisant.

En vérité, Ikki avait récemment entendu Stella gémir la nuit comme si elle n’arrivait pas à dormir. Comme les étés au Japon étaient suffisamment chauds pour que des personnes en meurent, alors son malaise était compréhensible.

« Hé, hé, Stella-chan ! Jouons ensemble au badminton ! » Soudain, Renren, qui avait une longueur d’avance et en avait fini avec le transport des ustensiles de cuisine, avait agité une raquette dans une main et avait appelé Stella.

« D’accord ! Mais je suis plutôt bonne, tu sais ? » répondit Stella.

« Qu’est-ce que c’était ? Je ne perdrai pas avec mon jeu de jambes ! Viens et montre-moi ça ! » déclara Renren.

« Hmph ~♪, je vais te faire regretter de m’avoir défié à ce jeu ! » Stella avait accepté l’invitation de Renren avec enthousiasme.

« Ah, Stella..., » Ikki avait commencé à leur parler pour les arrêter, mais Stella s’était déjà enfuie au loin

« Oh franchement. Elles font ça même si on leur a dit qu’on allait maintenant faire le repas, » Ikki lâcha un soupir.

Face à un Ikki qui soupirait, Touka avait joyeusement souri en portant un sac rempli d’ingrédients provenant du supermarché.

Elle lui avait alors parlé. « C’est très bien ainsi. Nous n’avons pas besoin d’autant de personnes pour faire du curry. Nous laisserons le nettoyage à ces deux-là. »

« Je suppose qu’on devrait agir ainsi. Ah oui, c’est vrai. Combien ont coûté les courses ? Nous paierons notre part, » demanda Ikki.

« Hahaha. Vous n’avez pas à vous inquiéter de ce genre de choses, puisque vous êtes venus nous aider. On paiera au moins pour des choses comme la nourriture. Ou devrais-je plutôt dire que si nous ne vous traitons pas correctement, je me sentirai mal, » Touka haussa les épaules comme si elle était légèrement troublée.

Certes, Ikki se sentirait tout aussi coupable s’il était à la place de Touka. Cela les embarrasserait tous les deux s’il refusait après ça.

Il avait alors répondu. « ... Dans ce cas, j’accepterai votre aimable offre. »

Utakata était alors rentré dans la discussion. « Le curry de Touka est cuisiné en utilisant une recette secrète pour faire du roux au curry fait maison, donc c’est ridiculement savoureux. »

« Oui. Je vous en prie, attendez avec impatience, » déclara Touka.

« Mais laissez-moi au moins vous aider à le préparer, » demanda Ikki.

« Alors, Kurogane-san, veuillez éplucher les pommes de terre et les carottes, » demanda Touka.

« Compris, » répondit-il.

« Uta-kun, peux-tu préparer le riz ? » demanda Touka.

« Pour faire ce curry, le riz sera bien entendu le même que d’habitude, n’est-ce pas ? » demanda Utakata.

« Oui. J’ai acheté du riz californien, alors je te laisse t’en charger, » répondit Touka.

« Hehe. J’ai hâte de commencer, » déclara Utakata.

Utakata et Touka se parlaient avec leurs yeux.

Ikki, qui surveillait tout cela, ne comprenait rien à leurs échanges, mais il était au moins capable d’apprécier la relation très étroite entre les deux autres personnes.

***

Partie 3

Cela faisait déjà cinq ans depuis qu’il avait quitté la maison. Il avait vécu seul pendant si longtemps qu’il était naturel qu’ils maîtrisent toutes les étapes des travaux ménagers, et cela comprenait la cuisine. Par conséquent, Ikki avait pu terminer les tâches qui lui avaient été assignées avec beaucoup de maîtrise.

Pour commencer, il avait fait tremper les pommes de terre une fois pelées dans l’eau pour qu’elles ne noircissent pas et qu’elles ne se désagrègent pas pendant la cuisson. Puis, pendant que les pommes de terre trempaient, il avait pelé les carottes et les avait coupées en petits morceaux, puis il les avait apportées à Touka.

Sur le chemin, Ikki s’était soudainement arrêté.

Touka, vêtue d’un tablier, coupait la viande et hachait l’oignon avec une magnifique technique tout en fredonnant la chanson thème du héros d’un anime connu au niveau national.

 

Le souffle d’Ikki avait été coupé à la vue de cette silhouette qui donnait l’impression d’une jeune épouse. Cette silhouette, telle une peinture, présentait en elle un sens exacerbé de la beauté.

« Hmm ? Quelque chose ne va pas ? » demanda Touka alors qu’elle le regardait par-dessus l’épaule.

« Ah ! Non, ce n’est rien, » en entendant Touka lui parler, Ikki était revenu à la raison et il lui avait répondu.

Qu’est-ce que je faisais ? ... Tout à l’heure, j’étais englouti dans l’atmosphère entourant Touka-san.

Après avoir vu Raikiri abattre Shizuku avec une puissance écrasante, il n’avait jusqu’à présent rien ressenti à propos de Touka. Malgré ses pensées mystérieuses, Ikki fit disparaître cette question de sa tête et apporta à Touka les légumes qu’il transportait.

« Voici les pommes de terre et les carottes. J’ai trempé les pommes de terre dans l’eau, » déclara Ikki.

« Merci pour le travail. Ils sont si joliment épluchés. Et la découpe des légumes est parfaite, » déclara Touka.

« Puisqu’on se donne la peine de manger dehors, j’ai pensé que ce serait génial d’avoir du curry maison, » déclara Ikki.

« Une étoile d’or pour un score parfait. Kurogane-san, vous êtes aussi bon avec un couteau de cuisine qu’avec une épée, je vois, » complimenta Touka.

« Hahaha. C’est normal, car j’ai vécu seul depuis longtemps. Y a-t-il autre chose que je puisse faire pour vous aider ? » demanda Ikki.

« Non. Je peux faire le reste par moi-même. Donc, vous pouvez faire une pause, » répondit Touka.

Certes, deux personnes au-dessus d’un chaudron ne seraient rien d’autre qu’une source de tracas. Ikki accepta la suggestion de Touka et sortit de la zone de cuisson.

En plein milieu de son déplacement.

« Hahahahaha. Qu’est-ce qui ne va pas, Kouhai-kun [1] ? Étiez-vous fasciné par les fesses de Touka, je me le demande ? » Utakata, qui faisait bouillir du riz dans une marmite en plein air, remettait en question la brève pause d’Ikki quand il avait fixé du regard Touka il y a un instant.

« N-Non ! Ce n’était pas ce que je faisais ! » Ikki avait immédiatement nié cela.

Les fesses de Touka semblaient certainement rondes et douces, et un garçon ne pouvait s’empêcher de se sentir fasciné, mais — .

« Non, ce à quoi je pensais... Je ne le comprends pas vraiment, mais... c’est-à-dire que j’ai été captivé par la vue de Toudou-san en train de cuisiner. Comment le dire plus simplement ? C’était comme si je ne pouvais pas me résoudre à regarder ailleurs, » avoua Ikki.

Utakata fit des « Ohh » et des « Ahh » face à la réponse d’Ikki avec un grand intérêt.

« Vous n’arriviez pas à détourner le regard, n’est-ce pas ? Eh oui. Et même en le réalisant au premier coup d’œil. Kouhai-kun n’est pas vraiment une personne ordinaire, » déclara Utakata.

« Qu’est-ce que vous voulez dire par là ? » demanda Ikki.

« Vous pensiez que la voir comme ça était quelque chose que vous ne pouviez pas laisser passer, non ? Cette sensation est honnête, vous savez. Cette vue est proche du noyau, la source de la force de Touka, » déclara Utakata.

« La source de sa force ? » demanda Ikki.

« Oui, je regarde Touka depuis le bon vieux temps, et je le sais très bien, » répondit Utakata.

Depuis le bon vieux temps―.

Il y a quelque temps, quand Utakata et Touka avaient échangé un contact visuel, Ikki avait senti une sorte de vieille connexion entre eux.

Ikki avait alors parlé avec franchise de ce sentiment. « Misogi-san, connaissez-vous Toudou-san depuis longtemps ? »

« Hmm ? Ouais. Touka et moi venons du même orphelinat, » répondit Utakata.

« Eh... »

« Il s’agit de la maison Wakaba, l’un des services sociaux développés par la Fondation Toutokubara. Ils ont pris la garde d’enfants sans parents et les ont élevés. Touka et moi étions dans cette institution. Comme Kanata allait et venait aussi à cet endroit, nous sommes tous amis depuis ce temps-là. Nous trois, nous avons fait toutes sortes de choses, » déclara Utakata.

« Est-ce... est-ce que c’est le cas ? » demanda Ikki.

Utakata avait dit cela comme si de rien n’était, mais Ikki avait affiché un peu d’embarras en réponse. Il s’attendait à ce qu’ils soient des amis d’enfance, mais il ne s’attendait pas du tout à ce qu’ils viennent de la même institution.

C’était ce que c’était, et plus que cela, Ikki avait du mal à se décider s’il devait approfondir ce sujet, mais...

La source de la force de Toudou-san.

Les paroles d’Utakata qui l’observait depuis l’enfance, cela susciterait en lui un intérêt sans faille. Quel genre de fille était Touka Toudou ?

C’était pourquoi Ikki lui avait demandé avec audace. « Euh, ça vous dérange de m’en parler, Misogi-san ? Qu’entendez-vous par la source de la force de Toudou-san ? »

Face à cette interrogation, Utakata avait sombré dans un bref silence, puis avait pris la parole. « ... Kouhai-kun, à quel genre d’endroit pensez-vous quand vous entendez le mot orphelinat ? »

« Un établissement où les enfants vivent quand ils n’ont pas de parents... n’est-ce pas ? » demanda-t-il en retour.

« Eh bien, c’est tout à fait exact, mais la partie “je n’ai pas de parents” peut être plus compliquée que ça. Certains enfants perdent leurs parents à cause d’accidents et de malheurs, certains enfants sont jetés par leurs parents... Ces types d’enfants sont encore mieux lotis que certains qui sont presque tués par leurs parents avant que les services à l’enfance ne les séparent... eh, il y en a de toutes sortes..., » déclara Utakata.

« Par leurs parents... c’est ça ? » demanda Ikki.

« Oui, et nos installations de l’époque avaient des enfants dans ce genre de situations vraiment complexes. Et comment dire, l’ambiance était mauvaise. Avec un groupe d’enfants ayant de telles circonstances, blessés et maltraités pour des raisons insignifiantes... tout le monde souffrait. Mais au milieu de tout cela, Touka avait un visage souriant envers tout le monde et faisait toujours de son mieux pour eux. Même si elle était dans le même environnement. Elle lisait des livres d’images pour les petits enfants, et au nom de la directrice de l’orphelinat, elle préparait des plats délicieux... parce que la directrice était une personne très gentille, mais que sa cuisine était insupportablement désagréable, tout le monde était donc super content de ça. Vous comprenez, je pense. Ahahaha. »

« C’était une personne très utile, n’est-ce pas ? » demanda Ikki.

« Au bon vieux temps. Elle était du genre à se mêler des affaires des autres. Et cela même avec le type qui avait failli être tué par ses parents. Celui-là était déjà ingérable quant à sa violence. Il était tellement brisé qu’on ne pouvait rien faire avec lui. Mais peu importe comment il blessait Touka encore et encore, Touka ne pouvait pas l’abandonner, ne serait-ce qu’une fois. Grâce à cela... il a retrouvé son humanité. Il a réussi à récupérer ses émotions humaines. C’est pourquoi ce garçon est toujours reconnaissant à Touka jusqu’à ce jour, et que maintenant, il l’aime beaucoup. »

Utakata baissa les yeux humblement alors qu’il parlait du bon vieux temps. Le ton de l’histoire s’était tourné vers la première personne ici et là. Peut-être... qu’il était probable l’enfant qui avait été presque tué par ses parents était Utakata lui-même.

« Ce type a demandé une fois à Touka. Pourquoi Touka était-elle si forte ? Pourquoi s’en souciait-elle quoiqu’il arrive ? Touka était dans la même situation quant au fait de ne plus avoir de parents. Même si elle était la même que les autres enfants, pourquoi aimait-elle autant tout le monde ? Et Touka m’a répondu, » continua Utakata.

« Mes parents m’aimaient beaucoup. J’ai peut-être eu une famille ordinaire pendant très peu de temps, mais j’ai reçu beaucoup de sourires et d’affection. Avec ces souvenirs, mes parents décédés continuent de me soutenir même aujourd’hui. Grâce à ça, je veux aussi sourire face aux autres enfants. Je veux créer des souvenirs qui peuvent soutenir tout le monde, comme mes parents l’ont fait pour moi. Parce qu’aimer les autres est quelque chose de précieux que mes parents m’ont appris, » telle avait été la réponse de Touka.

Et puis — .

« Exactement comme elle l’a dit, Touka a continué à offrir son sourire et son courage à tout le monde à la maison Wakaba jusqu’à ce qu’elle quitte l’établissement. Elle a continué à nous démontrer, à nous les orphelins, que même nous pouvons devenir de grandes personnes. Et elle continue avec beaucoup d’énergie à le faire comme quelqu’un de très fort parmi les chevaliers étudiants de la nation, Raikiri, » déclara Utakata.

Ayant entendu cela, Ikki avait aussi compris ce qu’Utakata voulait dire lorsqu’il avait parlé de « la source de la force de cette fille ».

C’était de bonnes intentions.

Démontrer une force hors pair, non pas pour elle-même, mais pour les autres. Touka Toudou était une jeune femme qui avait ce genre d’état d’esprit. Ikki avait entrevu et était captivé par un fragment de cela en voyant la silhouette de Touka faisant de la nourriture pour Ikki et les autres.

Par conséquent, il avait reconnu l’information qui ne pouvait pas être négligée, le cœur sur lequel la fondation de sa force a été construite.

« ... Kouhai-kun. Vous êtes fort. Et vous êtes plus franc que ce à quoi je m’attendais. Je ne suis pas au niveau pour rivaliser avec vous en face à face, et je pense que même Kanata ne serait pas à portée de main. Mais quelqu’un comme vous ne peut pas surpasser Touka. La force de Touka est extraordinaire. La raison en est que cette fille sait ce que cela signifierait pour elle de perdre, et combien de personnes pleureraient si cela se produisait. C’est pour ça qu’elle ne peut pas perdre. C’est pour ça qu’elle ne peut pas craquer. Entre vous deux, le poids de la responsabilité que vous portez est différent, » déclara Utakata.

Ikki n’avait pas répondu à ces mots. Son regard avait simplement quitté Utakata et s’était tourné vers Touka qui cuisinait joyeusement, ses pensées se déplaçant dans sa direction. Sur ces épaules délicates se trouvant les espoirs et les prières de beaucoup de personnes. Et à la réponse concernant la force de Touka.

... Certainement, je n’ai pas ce genre de choses.

Ikki était venu jusqu’ici en ne croyant qu’en sa propre valeur. Ne pas compter sur qui que ce soit, ne pas le faire pour qui que ce soit. Travailler simplement pour le bien de son propre rêve. Par conséquent, le poids dont parlait Utakata ne se trouvait pas dans l’épée d’Ikki. Les espoirs de personne d’autre n’y demeuraient.

Cette vérité s’enroulait autour du cœur d’Ikki comme une forme sombre et vague. Et il s’était alors demandé. Son épée, dépourvue de ce poids, était-elle capable de vaincre cette fille ?

Notes

  • 1 Kouhai-kun : Un junior dans une organisation, le contraire d’un senpai. Dans ce cas, un étudiant d’année inférieur.

***

Partie 4

Le repas contenait d’un curry fait avec du riz à l’ail au lieu du riz blanc.

Il semblerait que c’était une recette de l’époque où ils vivaient à la Maison Wakaba, quand il n’avait pas beaucoup d’argent à affecter pour les repas et que tout le monde ne pouvait pas faire des festins pour se réjouir. Alors Touka, Utakata et Kanata avaient conçu ça à la suite d’essais et d’erreurs.

Touka avait dissous de grandes quantités de tendons de bœuf savoureux dans le roux au curry fait maison qu’elle avait apporté au camp dans un pot en plastique, et avec l’arôme parfumé du riz à l’ail, il n’y avait aucune chance que cela pourrait être désagréable.

Comme Ikki n’avait jamais mangé de curry aussi délicieux auparavant, il s’était malheureusement involontairement trop rempli la panse. Mais dans l’autre sens, contrairement aux quatre personnes qui mangeaient normalement, Stella n’avait pas mangé grand-chose. Peut-être qu’elle n’avait pas faim.

Puis, après le repas, Touka avait choisi de faire passer la nourriture en les divisant en groupes pour qu’ils puissent se promener.

Après tout, bien qu’ils soient tous des Blazers, c’était quand même trop dangereux pour les personnes de marcher seules dans les montagnes.

Les groupes étaient composés de Touka et Utakata, Saijou et Renren, et enfin Ikki et Stella. En cas d’urgence, seul Kanata était resté dans le bâtiment du camp, et le groupe s’était finalement mis en route pour leurs investigations en montagne.

L’objectif était de trouver un géant et de faire en sorte qu’il ne puisse pas causer de tort.

Le groupe Ikki/Stella se promenait dans la zone qui leur avait été confiée, la forêt de montagne se trouvant à l’ouest.

Cet endroit était différent des montagnes ordinaires qu’un alpiniste traverserait normalement. Il faisait partie d’une installation pour l’entraînement des Blazers. Par conséquent, les sentiers n’étaient pas bien entretenus et la végétation était partout dense et abondante. De plus, la pente du terrain était importante. Il s’agissait vraiment d’un sentier très escarpé.

Non, si c’était simplement ainsi, alors pour Ikki et Stella qui entraînaient régulièrement leur corps, ce ne serait pas quelque chose de spécial à surmonter, cependant...

« Hein, encore !? » s’exclama Ikki.

Ikki avait attrapé dans sa main gauche une ombre qui avait sauté hors des fourrés avec un son bien perceptible. Il s’agissait d’une vipère avec ses crocs dénudés.

Il s’agissait déjà la troisième fois que cela survenait depuis le début de la marche. La rudesse de la piste mise à part, pour que les attaques-surprises se poursuivent comme ça, c’était devenu quelque peu fatigant.

Ikki avait alors jeté la vipère au loin avec un claquement de poignet et capta provisoirement l’attention de Stella alors qu’elle le suivait derrière lui.

« On dirait que ce côté-ci de la rivière héberge beaucoup de serpents venimeux. Ils ne sont pas du genre à tuer avec une morsure, mais Stella, tu devrais faire attention, » déclara-t-elle.

« ... C’est vrai, » la réponse de Stella n’était pas énergique.

D’un simple coup d’œil, on pouvait savoir que Stella n’avait pas beaucoup d’entrain en ce moment. Avec l’esprit énergique dont elle avait auparavant fait preuve dans le Bureau du Conseil des Étudiants, elle devrait probablement mener la charge, en se frayant un chemin à travers les fourrés. C’était ainsi qu’elle devait être, mais Stella avait les épaules abaissées, elle s’accroupissait fréquemment, et ne suivait Ikki que par un mouvement qui semblait sans vigueur.

« Qu’est-ce qui ne va pas ? Tu n’as pas l’air très énergique. Est-ce que le fait de perdre au badminton t’a choqué à ce point ? » demanda Ikki.

Il semblerait que le match de badminton avec Renren s’était terminé par la défaite totale de Stella. Stella avait mal calculé la force de ses coups, perdant chaque fois en frappant le volant hors du terrain encore et encore.

Certes, l’affaire la ferait bouder, pensait-il, mais...

« Il ne s’agit pas vraiment de ça…, » Stella avait répondu par un déni. Mais quand elle lui répondit, il y avait une indécision dans sa voix, comme si la personne elle-même ne comprenait pas entièrement pourquoi elle n’était pas énergique.

Je me demande ce qu’il y a vraiment, se demanda-t-il.

Ikki inclinait la tête en raison de sa perplexité devant son amoureuse qui se comportait différemment de la normale. Mais à ce moment-là, il n’avait pas compris à quel point ce changement était important.

Je me demande si elle n’est pas juste un peu fatiguée comme elle n’est pas habituée aux sentiers de montagne, se demanda-t-il.

« Suis-moi correctement afin de ne pas te perdre, d’accord ? » Tout en disant cela, Ikki avait dégagé la voie à travers les broussailles pour que Stella ait un chemin plus facile.

Mais il se trompait et l’anomalie qui frappait Stella n’était pas quelque chose qu’il fallait négliger.

***

Partie 5

Après environ deux heures de marche sur le sentier non pavé.

Hein, on dirait que le temps se dégrade ?

Ikki regardait le ciel à travers les espaces dans le feuillage dense se trouvant au-dessus de lui. Le ciel visible à travers les feuilles qui étaient d’un vert éblouissant il y a quelque temps était maintenant obscurci par une ombre cendrée. C’était une couleur qui suggérait qu’il pouvait commencer à pleuvoir à tout moment. Il avait entendu dire que le temps dans les montagnes pouvait changer rapidement, mais était-ce possible que cela à ce point ? Et comme ils se trouvaient au-dessus du niveau de la mer, il y avait aussi un froid désagréable qui était apparu depuis peu.

Se pourrait-il que la pluie arrive ?

« Hmm ? » En baissant les yeux du ciel, Ikki avait soudain vu quelque chose d’inhabituel.

Il s’agissait d’arbres tombés au sol.

Et cela ne concernait pas seulement un ou deux arbres. Plus d’une dizaine arbres s’étaient effondrés là, ouvrant une clairière dans la forêt de montagne.

La cause semblait provenir de sous la terre, comme si quelque chose de gigantesque avait rampé hors de la terre, retournant la terre brune au fur et à mesure qu’elle s’élevait, apportant ainsi l’odeur caractéristique de la terre fraîchement remuée en profondeur. Les arbres qui s’y trouvaient dans la zone avaient été déracinés de la même façon.

L’énorme trou avait un diamètre d’environ cinq mètres. Et dans le sol horriblement terreux et difficile d’accès, il y avait une empreinte de cinquante centimètres de large.

« C’est... ! »

Cette forme ne venait pas du sabot d’une bête, mais ressemblait à l’empreinte d’un humain. Mais il n’y avait pas d’humains de cette taille, de sorte que le créateur de cette empreinte n’était pas humain — peut-être qu’il s’agissait du géant dont parlaient les rumeurs.

« Hé, Stella, ça..., » Ikki avait commencé à parler pour signaler sa découverte à Stella se trouvant encore derrière lui…

« Ha... ha... » haleta Stella.

Mais quand il avait vu Stella haleter fortement alors qu’elle s’appuyait sur un arbre pour se soutenir, il avait remarqué quelque chose.

« Stella ? Ne serais-tu pas épuisée en ce moment... ? », demanda Ikki.

Il pensait qu’elle s’appuyait contre l’arbre parce que le sentier de montagne l’avait fatiguée, mais il avait tort. Ikki l’avait finalement réalisée lorsqu’il regarda le visage de Stella. Même si l’air était assez froid, le visage de Stella était très rouge, et son front était couvert de gouttes de sueur.

Ce qu’il voyait était à un niveau totalement inhabituel. Non, c’était étrange en toute circonstance.

« Stella !? Qu’est-ce qui t’a fait transpirer autant ? » demanda Ikki, qui était inquiet quant à l’état de santé de son amoureuse.

« Je ne sais pas... C’est juste que, depuis un certain temps, mon corps me semble très lourd... J’ai eu des nausées et des vertiges... Hé, Ikki, il y a quelque chose que je dois te demander, » demanda-t-elle dans un murmure.

Stella avait levé son visage rouge sans se montrer très apathique, et avait alors affiché une expression vraiment très sérieuse. D’après son sérieux imposant, mais indécis, il savait facilement que la question portait sur quelque chose de très important. Qu’est-ce qu’elle allait dire ?

Ikki avait dégluti, se préparant à la question.

« Qu’est-ce que c’est ? » demanda-t-il.

Et alors, elle avait demandé —

« Les baisers causent-ils la grossesse ? » demanda Stella toujours sur un ton sérieux.

Il avait failli tomber à genoux à la suite de sa question choquante. Il s’était alors rapidement mis à lui répondre. « ... Non. Non. Non, ils ne le font pas. »

Il ne voulait pas imaginer à quel point l’humanité serait effrayante si embrasser une fille la rendait enceinte.

« Stella, tu ne te sens pas bien ? » demanda Ikki.

« Mal de l’amour... ? » demanda-t-elle.

« Non. Hmm, en anglais, cela serait “cold”, n’est-ce pas ? Non, ils n’appellent pas ça de la “fever” ? » demanda-t-il.

« O-Oh... Je crois que je comprends, » répondit-elle.

Stella avait réussi à comprendre la signification dans les quelques mots d’anglais qu’Ikki lui avait dit maladroitement.

« Je vois. C’est... le “cold” dont j’ai entendu parler dans le passé, » déclara Stella.

« Stella, n’as-tu jamais eu un rhume ? » demanda Ikki.

« Pas une seule fois... Oh, c’est vrai... Quand j’étais enfant, j’enviais les autres enfants qui avaient une excuse pour faire une pause à l’école, mais finalement, cela ne ressemble à rien d’enviable, » Stella avait déclaré cela et s’était forcée à rire.

Pour Stella, c’était la première fois que son corps faisait l’expérience d’une telle chose. C’est pourquoi elle ne comprenait pas jusqu’à présent la raison pour laquelle son corps était en si mauvais état. Peut-être, dans le climat chaud et humide du Japon auquel son corps ne s’était pas encore adapté, son immunité avait été diminuée jusqu’à ce qu’elle tombe malade.

« Je suppose qu’il est impossible de continuer à enquêter dans ton état. Retournons tout de suite au bâtiment du camp, » déclara Ikki.

« Attends un peu... Puisque nous venons de trouver un indice après tout ce travail..., » commença Stella.

« Même si tu dis ça, tu ne peux probablement plus bouger, n’est-ce pas ? » demanda Ikki, très sérieux.

« Ce n’est pas vrai. Quelque chose comme ça..., quoi ? » commença Stella.

« Stella ! » cria Ikki.

Stella avait essayé de se séparer de l’arbre sur lequel elle s’appuyait. Mais en faisant ça, elle avait tremblé d’une façon inattendue et avait commencé à tomber au sol.

Ikki avait rapidement agi et il l’avait à peine attrapée avant de la presser contre sa poitrine afin de l’empêcher de s’étaler sur le sol. Et ainsi, il avait immédiatement remarqué que sa température était si anormalement élevée qu’il pouvait la sentir à travers ses vêtements.

C’est bien pire que ce que je pensais...

Stella n’avait pas réalisé qu’elle avait un rhume et l’avait aggravé en se poussant sans cesse jusqu’à sa limite. S’ils ne descendent pas immédiatement de la montagne...

Ikki avait fait cette analyse, et ainsi, il avait pris le corps de Stella dans ses bras.

« Même si tu n’aimes pas ça, je vais te porter dès maintenant, » déclara Ikki.

« Ah, hummm… »

Stella avait fait une tête comme si elle était un peu insatisfaite de la situation, mais elle avait renoncé à toute résistance face au ton fort d’Ikki. Mais naturellement, les intentions de Stella mises à part, son corps n’avait déjà aucune énergie à dépenser pour offrir la moindre résistance. Pour preuve, Stella respirait difficilement alors qu’elle confiait son corps à Ikki.

Si nous ne sortons pas des montagnes et qu’un médecin l’examine...

Pour Ikki, descendre une montagne en courant tout en portant une personne n’était pas difficile. Atteindre le bas de la montagne ne prendrait probablement pas beaucoup de temps. Il fallait que ce soit ainsi. Mais c’était à ce moment-là que les problèmes avaient surgi.

*ploc, ploc à ploc*

La pluie s’était mise à tomber sur la tête d’Ikki depuis le ciel gris. Et très rapidement, la pluie s’était transformée en un déluge qui leur tombait dessus.

Récemment, les régions subtropicales du Japon avaient connu beaucoup d’averses et de fortes pluies.

« Bon sang, au pire moment... ! » s’écria Ikki.

C’était vraiment une mauvaise situation pour Stella qu’il pleuve juste maintenant. Si son corps avait froid, sa résistance diminuerait encore plus. Son corps était encore assez fort pour combattre la maladie, mais si l’état de son corps s’aggravait ici, la maladie pourrait même devenir aussi grave qu’une pneumonie.

Si cela se produisait, cela affecterait ses combats de sélections des représentants. Il devait empêcher cela à tout prix.

C’est vrai ! Sur le chemin, il y avait une petite cabane proche de la rivière qui est là pour les évacuations d’urgence ! Se remémorant cela, Ikki avait immédiatement changé son plan. Il avait dès lors abandonné l’idée de descendre la montagne en courant, et avait décidé d’attendre pour l’instant la fin de la pluie dans cette cabane.

***

Partie 6

Une petite distance les séparait de la cabane de montagne, et au moment où ils avaient finalement réussi à y arriver, Ikki et Stella étaient complètement trempés.

Une fois dedans, Ikki avait immédiatement allumé un feu dans la cheminée présente dans la cabane afin de pouvoir sécher leurs vêtements. Et pendant qu’il alimentait le feu avec le bois de chauffage stocké, il avait utilisé la fonction téléphonique de son appareil multifonction d’étudiant afin d’entrer en contact avec Kanata qui était en attente au camp.

« Stella-san s’est-elle effondrée ? » demanda Kanata.

« Oui. En ce moment, je l’ai portée dans une cabane à proximité pour la mettre à l’abri, » répondit Ikki.

« Oh mon Dieu... Est-ce grave à quel point ? » demanda Kanata.

« Je pense que c’est probablement qu’un mauvais rhume, mais un médecin devrait quand même l’examiner dès que possible, » répondit Ikki.

« Je comprends. Je vais immédiatement appeler les secours, » annonça Kanata.

« Ça va nous aider. Et aussi, à propos du géant que nous recherchions, nous avons trouvé des empreintes de pas qui semblent provenir d’une telle chose. De plus, il y avait des signes que quelque chose de gigantesque était sorti de la terre. C’est peut-être que le géant qui se trouvait avant ça sous terre, » déclara Ikki.

« Sous terre... est-ce vraiment ça ? » demanda Kanata. « On parle soudainement de quelque chose d’incroyable comme une créature gigantesque sous terre, mais... d’accord, je comprends. Nous nous chargerons d’enquêter sur ces traces. Vous devriez tous les deux rester dans la cabane de montagne, et s’il vous plaît, reposez-vous et attendez les secours. Je crois qu’ils arriveront que dans une heure ou deux. L’extérieur devient extrêmement froid en cette saison. Donc, n’oubliez pas de bien vous sécher. »

« Oui. S’il vous plaît, occupez-vous de l’enquête à notre place, » déclara Ikki.

Tout en mettant fin à l’appel téléphonique, Ikki avait lancé un autre bois de chauffage dans le feu. Comme il avait allumé le feu, la température de la pièce était devenue beaucoup plus importante.

« Super. Maintenant, nos vêtements peuvent sécher, » annonça-t-il.

Ikki avait retiré ses vêtements qui dégoulinaient encore, ne laissant que son pantalon, et il les avait étalés près de la cheminée. Après cela, il se plaça avec le dos contre le mur et il se mit à parler Stella qui semblait avoir encore du mal à respirer.

« Stella, tu devrais aussi te déshabiller. Tu peux peut-être penser que c’est embarrassant, mais si tu restes comme ça, ton rhume ne fera que s’aggraver, » déclara Ikki.

« ... Très bien, » répondit faiblement Stella.

Stella et Ikki étaient en couple, mais cette relation n’avait que récemment atteint le niveau du baiser. Et ainsi, Stella était très certainement réticente à révéler sa peau nue à son bien-aimé. Mais elle ne s’était pas plainte. Elle commença docilement à enlever sa veste trempée et puis elle attrapa le fermoir de sa jupe.

Stella avait parfait compris la situation. Ce n’était pas le moment d’être obstinée. Elle devait s’assurer que son état physique ne s’aggraverait pas. Pour Ikki et Stella, il s’agissait d’une étape cruciale. Ils se battaient en ce moment pour aller au Festival des Sept Étoiles de l’Art de l’Épée et ils savaient parfaitement que les combats de sélection filtreraient pour seulement obtenir six gagnants. Si son rhume s’aggravait, cela lui ferait perdre ses forces et son état d’esprit positif, alors la promesse entre eux qu’elle chérissait tant serait irréalisable.

Il s’agissait du vœu pour qu’ils se rencontrent à la finale du Festival d’Art de l’Épée. C’était la chose la plus importante pour elle. Stella n’était pas une fille qui n’agirait pas en fonction de cette priorité.

Mais...

« Ah. »

« Stella ! » cria Ikki.

Quand elle avait essayé de retirer de sa jupe, le corps de Stella s’était écroulé. Avec son corps en si mauvaise forme pour la première fois de sa vie, Stella ne savait pas à quel point son état s’était aggravé, et elle ne savait pas que les effets étaient si importants. Elle n’avait même pas la force de retirer ses propres vêtements. Ikki, qui l’avait attrapée et placée contre sa poitrine avant qu’elle ne tombe au sol, l’avait également compris.

La température qu’il ressentait à travers ses vêtements avait augmenté depuis la dernière fois. L’état de Stella s’aggravait à vue d’œil. Il ne voulait pas qu’elle fasse quelque chose de déraisonnable. C’est pourquoi

Ikki avait suggéré avec audace quelque chose à Stella. « Stella, ces vêtements, dois-je t’aider à les retirer ? »

Face à cette suggestion, Stella avait écarquillé ses yeux rouges. Bien sûr qu’elle l’aurait fait. Même si elle était déjà gênée par l’idée de montrer sa peau, de voir Ikki la déshabiller ? Ce genre de chose était absolument hors de question.

Mais Stella...

« ... Bien sûr... s’il te plaît, » elle avait instantanément hoché faiblement la tête.

Ikki était tout aussi embarrassé, mais il s’était forcé à faire cette suggestion. Il s’inquiétait sérieusement pour l’état de santé de Stella. Ce n’était pas comme si Stella ne comprenait pas ça. C’est pourquoi elle avait décidé de confier son corps à Ikki.

Et Ikki s’était également rendu compte que Stella mettait de côté ses propres préoccupations et s’était préparé intérieurement pour la suite de sa tâche.

Je dois tenir le coup.

Stella avait mis de côté sa propre préoccupation, ignorant sa propre gêne et acceptant sa suggestion. Dans ce cas, il n’était pas question pour lui d’être étrangement conscient de la situation et de susciter sa propre honte. Pour l’instant, il était le seul à pouvoir aider Stella. Pour qu’elle ne soit pas gênée, il devait lui enlever ses vêtements rapidement et d’une manière professionnelle. Il devait également s’interdire d’avoir des pensées lubriques.

D’accord.

Après s’être concentré sur ce qu’il devait faire, Ikki avait pris toute sa résolution et avait commencé à poser la main sur les vêtements de Stella. Il avait commencé par les bas qui s’accrochaient à sa peau. Comme ils étaient collés étroitement contre sa peau, l’humidité présente en eux était probablement désagréable pour elle. En pensant cela, Ikki détacha le porte-jarretelles auquel les bas étaient attachés, puis inséra un doigt dans l’espace entre un collant et la cuisse de Stella, et roula lentement le collant vers le bas.

 

 

Sous le tissu noir roulé sur lui-même, une jambe nue d’un blanc éblouissant était apparue. Le mollet, avec une musculature développée de la cuisse jusqu’aux orteils par un exercice intensif, était différent de la forme de courges des Japonais qui pratiquaient l’agriculture. Il s’agissait d’une forme mince et droite caractéristique d’un peuple qui pratiquait la chasse. Voyant cette forme dans les jambes longues et souples de Stella, Ikki n’avait pas pu éviter d’avoir de mauvaises pensées sur la beauté de ces jambes alors même s’il avait essayé d’avaler la salive présente dans sa bouche.

De plus, ces pieds blancs et beaux qui étaient exposés étaient à sa portée. Il n’y avait aucune chance qu’il puisse éviter d’en être conscient. Et comme les ongles de pieds magnifiquement polis de Stella étaient alignés avec ses doigts, au moment où il roulait les bas mouillés, Ikki sentit un engourdissement intense entre son cerveau et sa colonne vertébrale, et réalisa la naïveté de ses propres intentions.

... Je ne peux pas rester professionnel sur ce genre de choses.

Si c’était une autre fille, Ikki aurait pu rester discipliné, mais celle qui était devant lui était la fille qu’il aimait le plus. Les vêtements de cette fille bien-aimée, il les enlevait pièce par pièce avec ses propres mains. Ce n’était pas comme s’il faisait quelque chose de si sensuel très souvent. De plus, chaque fois qu’il exposait un peu la peau de Stella, un doux parfum s’élevait de son corps nu et lui chatouillait les narines. En enlevant que les bas des deux jambes, le cœur d’Ikki battait déjà si fort qu’il était sur le point d’exploser. Avec lui se trouvant dans un tel état, serait-il capable d’enlever sa chemise ?

« Mais... »

Ikki avait alors jeté un coup d’œil fugace afin de voir l’expression de Stella. La couleur du visage de Stella était si rouge qu’il pourrait s’enflammer à tout moment. Ses yeux étaient emplis de larmes, et ce n’était sans doute pas seulement parce que son corps risquait d’avoir de la fièvre.

Je ne peux pas montrer dans un tel instant un manque de fiabilité.

« Stella, détends-toi un peu plus, » Ikki, pour qu’il ne produise pas plus de honte chez Stella, parlait tout en souriant.

« D-D’accord…, » en donnant cette réponse, Stella ne semblait pas être très ferme. Eh bien, c’était naturel. Elle devait vraiment être gênée qu’Ikki soit si près d’elle tout en étant en train de lui enlever ses vêtements. Il serait déraisonnable de lui dire de se détendre. Dans ce cas, il ne pouvait pas faire grand-chose d’autre que de libérer rapidement Stella de cette situation.

Réalisant cela, Ikki avait pris le bouton de la chemise de Stella dans sa main. Et à partir du bas du cou, il avait défait les boutons un par un sans toucher sa peau. Il était difficile de pincer les boutons de la chemise qui était devenue humide après avoir absorbé l’eau de pluie et qui s’accrochait maintenant étroitement aux formes nettement dodues des seins de Stella, mais pour éviter d’être brutal, il s’assurait délibérément de rester prudent. Il avait donc dévoilé avec prudence la poitrine de Stella.

Après avoir détaché le bouton du bas, Ikki avait pris le col de la chemise dans ses mains. Puis il avait ouvert la chemise et avait retiré la chemise humide qui résistait au mouvement, exposant l’épaule de Stella comme si elle retirait un voile qui cachait sa peau.

Son souffle et sa gorge bougeaient ensemble d’une façon séduisante. Son soutien-gorge en dentelle tenait fermement ses gros seins. La douceur d’une jeune femme au-dessus de son ventre blanc se tortillait avec avidité et se contractait un peu à chaque respiration, malgré le bon entraînement de son corps.

En raison de la pluie glissante et des sueurs froides de sa fièvre, tout le corps de Stella scintillait. Cet éclat sensuel...

*Pchhh* quelque chose dans le cerveau d’Ikki semblait s’être brûlé. Sa gorge s’était asséchée en un instant. Ikki avait été immédiatement poussé à embrasser cette chair délicieusement parfumée, à la toucher avec sa langue, à la mordiller, à étancher sa soif de cette humidité rafraîchissante.

Mais Ikki avait refréné tous ses désirs avec sa raison. À quoi pensait-il pendant que sa précieuse Stella souffrait ? Il avait écrasé ses intentions qui bouillonnaient en lui, et avait rassemblé sa maîtrise de soi. S’il ne le faisait pas, ses émotions éclateraient. Mais malgré cela...

« Hmm, Ikki... peux-tu défaire mon soutien-gorge... ? » Stella, qui était déjà en sous-vêtements, avait dit quelque chose d’impensable.

« Eh... !? Qu’est-ce que tu viens de dire ? » demanda Ikki.

« C’est vraiment dur de respirer... détache le crochet…, » murmura péniblement Stella.

Elle s’était plainte à bout de souffle, et la poitrine de Stella s’était relevée et rabaissée difficilement. Certes, le soutien-gorge qui maintenait sa poitrine pourrait être douloureux pour Stella. On s’y attendait de la part d’une fille avec de gros seins. Mais...

Moi, le défaire ?

Il était vraiment perplexe.

Mais Stella avait dit qu’elle souffrait, alors il ne pouvait pas y répondre avec réticence. Dès qu’elle lui avait demandé de le faire, elle avait ainsi fait part de son intention.

« D-D’accord... j’ai compris. Laisse-moi faire, » feignant autant de calme que possible, Ikki hocha la tête.

Le soutien-gorge de Stella avait un crochet à l’avant. Il s’agissait d’un modèle avec une bandoulière, donc il n’y avait aucun moyen d’enlever le soutien-gorge sans décrocher le devant.

Dans ce cas, c’est très bien. Je ne regarderai pas. C’est très bien. C’est absolument parfait.

Ikki s’était suggéré cela, et avait inséré son doigt dans le crochet, et l’avait détaché en appliquant une pression.

En un instant, les seins de Stella qui avaient été retenus avaient littéralement jailli devant lui.

Les deux orbes massifs semblaient explosés proches de ses mains, rebondissaient presque avec un *boing*. C’était une tentation plus que suffisante pour porter un coup fatal au raisonnement d’Ikki proche déjà proche de la rupture.

Mais Ikki, l’anticipant, avait pris des mesures. À l’instant où il avait décroché le devant du soutien-gorge, il s’était mordu avec force la langue afin de ne pas regarder Stella. Cette douleur aiguë avait anéanti toute émotion lubrique et cela lui avait permis de maintenir son raisonnement déjà déficient. Et ainsi, cela lui avait permis de surmonter cette situation difficile...

Contre quoi je me bats ici... ?

Son humeur devint quelque peu déplorable. Lui, qui agissait avec force alors même qu’il était tant désespère devant le corps nu d’une fille. S’il avait eu plus d’expérience avec les filles, il se comporterait probablement avec plus de dignité.

Même si je dis ça, c’est déjà trop tard.

De toute façon, il se devait de remplir le devoir minimum d’un homme. Même en perdant le contrôle de ses pensées les plus intimes, il avait gardé sa maîtrise de soi et, sans changer d’expression, il avait calmement fini d’enlever les vêtements de Stella. La honte qu’il avait infligée à Stella s’était sûrement retrouvée au niveau minimum.

« M-Maintenant, vas rapidement sous cette couverture. Puisqu’on est haut dans les montagnes, il fera très froid, » en disant cela, Ikki avait placé une couverture incluse dans les fournitures d’urgence de la cabine sur les épaules de Stella.

Après qu’il ait fait ça, Stella l’avait remercié d’une voix faible. « Désolée... Ikki. Pour t’avoir causé autant de problèmes. »

« Ce n’est pas si grave, surtout que c’est un rhume. D’autant plus que c’est la première fois que tu dois faire face à l’été au Japon, » répondit-il.

« C’est vrai, mais tu avais l’air d’avoir des difficultés…, » murmura Stella.

« Eh ? Que veux-tu dire par là ? » demanda Ikki.

Ikki était devenu agité. Il aurait dû mieux empêcher son visage de montrer quoi que ce soit.

Mais le regard de Stella n’était pas posé sur le visage d’Ikki. Elle était surprise, le regardant plus bas sur son corps avec des yeux étonnés — exactement au niveau de la taille d’Ikki.

… Il avait alors eu un pressentiment horriblement désagréable.

« C’est... devenu incroyable…, » murmura-t-elle.

Ikki, qui posait actuellement ses yeux sur sa propre taille, s’était rendu compte qu’une partie de son propre corps n’avait pas été calme.

« ... oh, » murmura-t-il.

Ce n’est vraiment pas bon...

Ce n’était pas au niveau où il pouvait se cacher avec une distraction. Alors que la région inférieure de son corps était dans cet état, son visage avait honte. Il voulait mourir.

« Ha-Hahahaha... comment expliquer ça ? C’est quelque chose qui arrive aux hommes, une partie qui bouge involontairement, et ce serait d’une grande aide si tu pouvais ignorer ce qui se passe maintenant, » comme il s’y attendait, la situation était devenue maladroite, et Ikki avait marmonné son explication tout en évitant les yeux de Stella.

Mais face aux dires d’Ikki.

« Nn... ne t’excuse pas…, » déclara Stella tout en souriant doucement avec son visage baigné de sueur. Elle avait recommencé à parler. « ... C’est... certainement embarrassant, mais... mais comme je te l’ai dit à la piscine, si c’est toi, je ne déteste pas voir ça... Je sais que tu es excité à cause de moi, et alors cela me rend tout simplement heureuse. »

Qu-Quoi… !?

Alors que cette réponse l’avait laissé étourdi, tremblant sauvagement de tout son corps, Ikki était tombé prostré sur place.

C’était probablement sa fièvre qui la faisait parler ainsi. L’état mental de Stella était différent de la normale. Ses sourcils tombaient par manque de force et ses yeux humides avaient l’air doux et fragiles. Il n’avait pu que très difficilement s’empêcher de dire à cette fille à quel point elle était mignonne, de l’étreindre immédiatement avant de l’embrasser.

Mais Stella tourna les yeux vers lui, et...

« Hey Ikki... » commença-t-elle avant de dire quelque chose de scandaleux. « ... veux-tu... le faire avec moi ? »

 

« ... Hein ? » Pendant un instant, Ikki ne pouvait pas comprendre ce qu’elle venait de lui demander. Mais la confusion causée par l’attaque-surprise n’avait duré qu’un instant. Il avait immédiatement compris à quel point la question était mortelle.

« EEEEEHHHHH !? » Il avait alors crié en raison de son étonnement. « Attends, Stella, sais-tu ce que tu viens de me demander ? »

« Oui... Je le comprends parfaitement, » lui répondit-elle.

« Arg. »

Ikki se reflétait dans ces yeux écarlates sérieux. Ces yeux étaient légèrement troublés par la fièvre, mais le regard était extrêmement sérieux. Ce n’était pas une blague, elle ne le disait certainement pas parce qu’elle délirait à cause de la fièvre. Stella le demandait sérieusement à Ikki. Ikki l’avait compris à ce moment-là.

*déglutition*

« ... »

Mais même s’il l’avait compris, que devrait-il faire ? Devrait-il dire ce qu’il pensait vraiment ?

Ikki n’avait pas nié la réponse à cette question. Bien sûr qu’il le voulait. Et ce n’était pas seulement aujourd’hui. Chaque fois qu’il l’embrassait, chaque fois qu’il lui tenait la main, chaque fois qu’il l’enlaçait. À différents moments, Ikki avait ressenti cette impulsion en lui. C’était tout à fait normal qu’il soit ainsi. Parce qu’Ikki était un garçon et Stella une fille, il n’y avait aucune chance de se tromper lui-même. Il s’agissait quand même de la progression naturelle dans la façon dont une personne pensait à son amour.

Néanmoins, il y avait une signification spéciale dans ces mots. Les humains étaient des créatures qui confirmaient leurs intentions par des mots. Ces intentions confirmées décidaient de la distance entre deux personnes. Si Ikki avait répondu honnêtement ici, et si Stella avait aussi répondu de la même manière.

Alors, les choses qui seraient sorties de nos bouches ne peuvent pas être reprises... !

Il n’était pas assez confiant pour arriver dans une telle situation. S’il le faisait à cet endroit, alors, après être retourné au dortoir, après que le rhume de Stella se soit guéri, ces choses seraient réglées, mais il y aurait d’autres effets qu’il ne pourrait pas faire disparaître.

Ainsi, il ne devait surtout pas faire cela maintenant. C’était ce que pensait Ikki. Il ne pouvait pas faire d’erreur dans la procédure à suivre avec la fille que j’aime. Toutefois...

« Désolé... Cette question, je ne peux pas encore y répondre, » tout en regardant ces yeux écarlates, Ikki donna sa réponse.

Il avait repris la parole après avoir quelques instants pour chercher ses mots. « Stella, je t’aime, et je veux le dire fièrement devant tout le monde. Bien sûr, à Shizuku et Alice, et même aux personnes que nous ne connaissons pas... et aussi même à tes parents, Stella. Je pense que les sentiments présents en moi sont les émotions les plus merveilleuses qui soient. Mais... si notre relation change comme ça maintenant, je pense que je me sentirais coupable devant tes parents. Je pense que je devrais me tenir fièrement devant eux pour aller de l’avant dans une relation stable et de longue durée. »

Stella et Ikki avaient des corps matures. Ce n’était pas comme s’il y avait une peur de ce que les autres pourraient penser. Mais Ikki pensait toujours qu’il y avait une procédure appropriée pour des choses aussi importantes. Stella était un trésor précieux élevé par ses parents. S’il s’impliquait avec elle, il devait au moins les saluer avant de faire toute chose irréparable. Il pensait que c’était quelque chose d’attendu venant d’un homme.

« C’est pour ça, désolé, » il ne pouvait pas répondre à la question de Stella, alors Ikki s’était encore une fois excusé.

En toute honnêteté, Ikki avait parfaitement saisi les différents points dans la situation actuelle. Il voulait vraiment annoncer la relation entre lui et Stella. S’il le faisait comme il l’avait imaginé, il pourrait être fier devant n’importe qui et dire qu’il aimait Stella. Mais finalement, il n’avait pas pu faire ça. Car actuellement, s’il l’annonçait, il y aurait un scandale. Stella, qui était une personnalité publique, souffrirait de ce fardeau, qu’elle le veuille ou non. Il voulait la protéger de cela lors du Festival des Sept Étoiles de l’Art de l’Épée. Pour cette raison, il avait dû respecter cette limite pendant cette période si cruciale.

C’était ce qu’Ikki pensait. C’était une façon têtue de penser, mais il ne pouvait pas faire de compromis. Même si elle pensait que cela faisait de lui un lâche, Ikki l’avait expliqué à Stella.

« Non, ce n’est pas ça, » soudain, Stella avait entrelacé ses doigts avec ceux d’Ikki. Elle avait affiché un sourire ferme avec son expression fiévreuse. « Je t’ai dit quelque chose d’étrange, et je t’ai troublé avec quelque chose sur quoi tu as déjà réfléchi si sérieusement. Désolée. »

Elle s’était excusée auprès d’Ikki. Cette expression était fébrile et chaude, mais pas seulement à cause de la maladie.

« Je t’aime, et je veux le dire fièrement devant tout le monde. »

... Il pense autant à moi… pensa-t-elle.

En vérité, Stella n’avait jamais pensé à Ikki autant qu’il avait pensé à elle. Stella n’avait fait que regarder Ikki se tenant devant elle, mais Ikki avait regardé les personnes de son entourage, tout en gardant à l’esprit l’avenir de leur relation entre eux.

Cela... l’avait rendue très heureuse. Parce qu’il pensait si sérieusement à leur relation, la traitant comme quelque chose d’important.

Je dis ça, mais... qu’est-ce que j’ai fait !?

En se déshabillant un peu, en s’excitant un peu, elle avait oublié sa chasteté. Pas seulement aujourd’hui. Cela n’avait pas cessé de se produire récemment. Une licorne éviterait une telle jeune fille.

Entre les deux, Ikki est plus comme une jeune fille, n’est-ce pas ? Elle avait eu honte après avoir réalisé l’insouciance intentionnelle qu’elle avait eue avant.

« J’ai dû devenir étrange à cause de la fièvre. Je vais un peu me reposer, » attribuant ses paroles honteuses à sa maladie, Stella s’était installée latéralement sur la couverture.

« D’accord. Je surveillerais le feu. » Ikki n’avait pas non plus continué avec le sujet actuel. Plutôt que d’en reparler avec la fille, il avait tenu bon. Il pensait probablement que cela embarrasserait aussi Stella. Mettant de côté ces pensées, Stella voulait se pelotonner.

Mais...

Stella était heureuse qu’Ikki pensait si sérieusement à leurs relations.

Après tout, je veux vraiment qu’il le dise correctement et avec les formes à tout le monde.

En examinant les paroles d’Ikki, même Stella, fiévreuse et embrouillée, pouvait comprendre sa réponse maladroite. Quel genre de réponse était « je ne peux pas répondre » ? L’analyse du contexte l’avait rendu facile à comprendre. Cependant, elle ne voulait pas seulement l’imaginer. Elle voulait l’entendre de sa propre bouche, avec sa propre voix.

Stella pensait ainsi que quoi qu’il arrive, il le lui dirait en temps voulu. Croyant cela, ce serait probablement une erreur si elle le poussait.

Elle ne comprenait pas tout, mais elle était certaine d’une chose.

....Je suis un peu petite coquine...

La fille en ce moment était clairement consciente de cela.

***

Partie 7

Peu après la question un peu dangereuse, Stella s’était endormie enveloppée dans sa couverture. Cependant, elle ne l’avait fait que pendant trente minutes. Quand elle s’était à nouveau réveillée, l’état de Stella semblait s’être stabilisé d’une manière importante. Sa sueur qui coulait comme une chute d’eau avant ça s’était arrêtée, et elle parlait sans son souffle douloureux. Alors, avec son corps semblait s’être déjà revitalisé, elle s’était assise à côté d’Ikki. Ses joues étaient encore rouges en raison de la fièvre, mais si c’était à ce point, elle ne développerait probablement pas de pneumonie. Ikki était soulagé que Stella ait retrouvé un peu de sa vigueur.

Si c’est comme ça, on peut avoir une petite discussion.

Ikki pensait qu’elle devrait dormir jusqu’à ce que les sauveteurs arrivent, mais Stella était mauvaise quand il s’agissait de rester immobile sans pouvoir profiter de loisirs, ou alors, c’était peut-être sa gêne due à la conversation d’avant qui était déjà revenue. Dans tous les cas, elle n’arrêtait pas de parler de divers sujets scolaires dans un bavardage inhabituel. C’était amusant de l’écouter, mais Ikki ne voulait entendre qu’une seule chose.

Ikki avait donc confirmé que Stella avait assez d’énergie pour converser, et avait ouvert un sujet par lui-même.

« Hé, Stella, » déclara Ikki.

« Hmm ? Quoi ? » demanda Stella.

« Quel genre de personnes sont tes parents ? » demanda Ikki.

« Pourquoi... veux-tu savoir ça ? » demanda Stella.

« Tu vois, puisque nous sommes ensemble, nous devrons l’annoncer un jour ou l’autre, n’est-ce pas ? C’est pourquoi nous devons les saluer. Je voudrais savoir quel genre de personnes ils sont avant de les rencontrer, » répondit Ikki.

Rencontrer les parents de Stella. C’était inévitable. En d’autres termes, il s’agissait d’un premier pas qu’il devrait faire. Au plus tard, cela se ferait après le Festival des Sept Étoiles de l’Art de l’Épée. Mais en ce qui concerne Ikki, il devait éviter de se confronter aux parents de Stella sans avoir aucune information. Il devait au moins savoir quel genre de personne ils étaient.

Il avait donc demandé ça à Stella, mais...

« Oh, c’est pour ça... Pour l’annoncer, hein... oh, » répondit-elle.

Face à cette question, le visage de Stella devint clairement pâle. C’était une expression qui avait clairement indiqué que sa question était quelque chose de désagréable. Et finalement...

« Hey Ikki. J’ai une suggestion, mais... ne peut-on pas cacher le mariage jusqu’à la dernière minute ? » demanda Stella.

Comme on pouvait s’y attendre, Ikki ne pouvait pas cacher sa perplexité.

« Non, bien sûr qu’il n’y a aucune chance de pouvoir faire ça... Il serait peut-être bon de ne pas l’annoncer au monde, mais nous devons au moins le dire à tes parents…, » commença Ikki.

« À ce propos, une fille peut simplement dire d’une façon ou d’une autre à son père “Surprise~☆”, » déclara Stella.

« Ce genre de “Surprise~☆” n’est vraiment pas mignon, tu sais. Si nous ne faisons pas attention, il pourrait avoir une crise cardiaque, » répondit Ikki.

Au moins, Ikki était sûr que si sa sœur conviait leur père à son mariage un jour par le biais du journal du matin, cela ne se terminerait pas par un simple crachat de café.

« Mais, mais…, » commença Stella.

« Ne veux-tu pas à ce point que je rencontre tes parents ? » demanda Ikki.

Ayant été prise au cœur de l’affaire, Stella acquiesça d’un signe de tête, même si elle était divisée sur la question.

« Oh... Mère est une roturière, tu sais ? Mais Père est une personne très excentrique, et il m’aime beaucoup, alors... s’il apprend que toi et moi sommes ensemble…, » commença Stella.

« Pourrait-il s’opposer à notre relation ? » demanda Ikki.

« Non. Je ne pense pas qu’il s’y opposerait, » répondit Stella.

« Alors ça ne serait pas bien…, » commença Ikki.

« Mais avant de décider de l’approuver ou de s’y opposer, je pense qu’il t’enterrera quand tu viendras le saluer à Vermillion, » répondit Stella.

Ce ne serait absolument pas bien si cela arrivait.

« Tu dis que comme c’est un vrai roi, je ne suis pas assez raffiné…, » commença Ikki.

« Non, il ne s’agit pas d’être raffiné ou non, » répondit Stella.

Ikki avait un énorme mal de tête, mais pas à cause de quelque chose comme le rhume de Stella. Ce n’était certainement pas cela. Mais pour bien aimer Stella, il fallait suivre cette procédure. C’était absolument nécessaire. C’était une situation à laquelle il n’aurait pas pu échapper. Quel genre d’existence était son adversaire ? Ikki n’avait pas d’autre choix que de l’affronter. C’est pourquoi il ferait de son mieux et donnerait au roi de Vermillon une impression favorable.

« Il chérit au moins sa fille, n’est-ce pas ? Alors c’est un bon père, non ? » demanda Ikki.

« Il ne peut pas lâcher ses enfants. Il s’est opposé en pleurant quand j’ai décidé d’étudier à l’étranger, » annonça Stella.

« Eh bien, n’importe qui essayerait de l’arrêter si sa fille allait étudier à l’étranger parce que “je vais chercher quelqu’un de plus fort que moi”, » déclara Ikki.

« À cette époque, ma Mère m’a sauvé d’une manière ou d’une autre en mettant mon Père en prison…, » répondit Stella.

« “D’une manière ou d’une autre !?” Elle a mis un roi en prison !? Ta mère n’a pas l’air d’une roturière ! » s’écria Ikki.

« Oh, c’est vrai. Si ma Mère mettait mon Père en prison cette fois aussi…, » déclara Stella.

« Non, non, non, non ! C’est bon ! Nous les rencontrerons normalement ! » déclara Ikki.

« Eh ? Mais tu vas mourir ? » déclara Stella.

« Est-ce que tu viens de dire quelque chose de stupéfiant comme si c’était naturel ? » demanda Ikki.

Ikki se remémora un peu les paroles que Stella avait déclarées avec un regard si sérieux. Mais pour lui, il était résolu à se lier avec Stella.

« ... Stella, je suis heureux que tu t’inquiètes pour moi, et bien que l’explication se termine étrangement, je ne vais pas m’enfuir. Je rencontrerai correctement ton père et je me battrai afin d’obtenir son approbation. C’est quelque chose que je dois faire en tant qu’homme, » déclara Ikki.

La voix d’Ikki était colorée par une forte détermination. Une détermination forte qui ne serait jamais ébranlée. Comprenant cela, Stella avait poussé un soupir.

« … Je comprends. Alors, allons à Vermillion et rencontrons-les, » déclara Stella.

Et après cela... son expression était devenue heureuse, et avait parlé en s’appuyant sur l’épaule d’Ikki.

« Je veux pouvoir me vanter de mon amour, » déclara Stella.

« Merci, Stella, » répondit-il.

En disant cela, Ikki caressa les cheveux roux brillants de Stella, et elle plissa ses yeux avec bonheur et frotta sa joue contre l’épaule d’Ikki. Mais soudain, son expression s’était assombrie comme si elle pensait brusquement à quelque chose.

« ... Hey, Ikki, à propos de ce qu’on vient de dire, » avec un visage doux, elle avait demandé à Ikki. « Moi aussi, je me demande si je dois saluer tes parents. »

L’expression de Stella indiquait qu’elle était gênée par cette question. C’était raisonnable. Elle savait qu’en dehors de Shizuku, Ikki n’avait pas de bonnes relations avec sa famille.

Et la vérité, c’était que l’expression d’Ikki s’était assombrie face à la question. Il ne savait pas si c’était nécessaire ou non.

... Vraiment, était-il considéré comme un enfant de cette famille ? Celui qui avait défié leurs ordres, et s’était enfui de la maison... quant à savoir si son père le considérait même comme de la famille... Ikki y avait pensé en se souvenant du visage de son propre père.

Et après avoir réfléchi pendant un certain temps...

« Tu as raison. Je pense que c’est important, alors quand le Festival des Sept Étoiles de l’Art de l’Épée sera terminé, nous irons une fois à la maison Kurogane ensemble, cela te va ? » demanda Ikki.

Ikki avait répondu de cette façon. Au moins, Ikki... pensait que son père était de sa famille. Son père ne voulait pas traiter Ikki comme son fils, et cela, même pas une seule fois, mais il était toujours le parent irremplaçable d’Ikki. Dans le cœur d’Ikki, il voulait que le jour où ils se comprenaient vienne. Il croyait donc qu’il y avait encore des liens familiaux.

« ... OK. Je comprends, » Stella acquiesça face à la réponse d’Ikki.

... Franchement, à ce moment-là, Stella n’était pas à l’aise avec la réponse d’Ikki. Stella savait comment Ikki était traité par la famille Kurogane en raison des dires de Kurono, de Shizuku et d’Ikki lui-même.

« Tu ne peux rien faire, alors n’essaye pas. »

Était-ce des paroles qu’un père dirait à son vrai enfant ? Abandonner arbitrairement le potentiel d’un enfant, et non seulement le faire, mais aussi l’écraser davantage. Selon Stella qui avait été élevée par des parents aimants, ce genre de relation parentale était franchement anormal. Ce n’était pas quelque chose que les parents feraient. C’est pourquoi elle était mal à l’aise.

Il y a encore des liens familiaux.

Est-ce que le fait de penser à la situation de cette façon... n’était-ce pas trop naïf ? Et en raison de cette pensée naïve, un jour... le cœur d’Ikki ne serait-il pas blessé de façon décisive ?

Mais elle ne pouvait pas le dire. Bien sûr que non. Ton père ne te considère plus comme son enfant. Elle ne pouvait pas dire quelque chose d’aussi misérable.

Stella ne pouvait elle-même imaginer la suite. Elle ne voulait pas penser que le dernier espoir d’Ikki ne serait pas un jour trahi.

... Et ainsi, le moment était venu de rompre le silence entre eux.

« Hmm ? »

Soudain, Ikki et Stella avaient levé la tête.

Ils l’avaient remarqué. La terre tremblait légèrement.

Stella avait alors parlé. « Je me demande ce que c’est ? Un tremblement de terre ? »

Mais un tremblement de terre ne se ferait pas sentir si faiblement. Parce que les tremblements que les deux aspirants chevaliers ressentaient étaient plus comme un choc unique plus qu’à un tremblement. Et ce n’était pas qu’une fois. À un intervalle constant, bruit sourd. *Boom*. C’était comme si le sol était frappé par quelque chose ayant une masse gigantesque.

« ... Se pourrait-il que ce soient les pas d’un géant ? » demanda Ikki.

Ce qui avait traversé l’esprit d’Ikki était la scène dont il avait été témoin il y a trente minutes. La terre creusée, les arbres qui avaient été déracinés et jetés. Les énormes empreintes de pas qui avaient été gravées dans le sol. Si c’était le créateur des empreintes de pas énormes, il ne serait pas bizarre que la terre tremble chaque fois qu’elle marchait. Ikki n’était pas celui qui disait qu’il croyait aux AMNI [1], mais certainement après avoir vu des preuves de ses propres yeux, il pensait qu’il était très probable qu’il était responsable.

Alors Ikki s’était levé.

« Je vais aller jeter un coup d’œil puisque c’est la raison pour laquelle nous sommes venus ici aujourd’hui, » déclara Ikki.

« J’irai aussi ! » Stella s’était levée avec lui après avoir dit ça, mais...

« Non, » répondit-il fermement.

*pow* Ikki avait poussé sur le front de Stella. Avec seulement cela, Stella avait été vaincue, et elle était tombée sur le dos.

« Pourquoi pas !? Je veux aussi voir le géant... ! » demanda Stella.

« Il y a une chance sur dix mille que ce soit un géant, mais si c’est un animal féroce à la place, tu ne pourras peut-être pas le combattre. Alors s’il te plaît, restes docile, Miss-la-Personne-Avec-Un-Rhume. »

« Mais euh... » Stella avait gonflé ses joues et avait boudé comme une enfant gâtée, mais elle s’était soumise à contrecœur à l’ordre qu’Ikki avait donné avec une expression sérieuse.

Ikki avait laissé Stella derrière lui, puis il s’était placé face à l’entrée de la cabane de montagne. Et en pressant son oreille sur la fine porte en bois, il essaya de deviner ce qui se passait à l’extérieur.

*Boom*, *boom*, *boom*. Le son était assez proche. Il pouvait dire que le centre des vibrations qui suivait les marches était également proche.

« ... Viens à moi, Intetsu. »

Parlant des mots teintés de pouvoir magique, Ikki avait fait apparaître son épée noire bien-aimée dans sa main droite. Après cela, il avait pris une profonde respiration et calma son esprit et son corps... puis il enfonça vigoureusement la porte en sautant à l’extérieur.

Devant ses yeux se trouvait... la forêt inhabitée, avec la pluie qui continuait de tomber. Cette scène était la même que quand Ikki avait porté Stella ici.

Qu’est-ce que cela signifie ?

Le son, la vibration, les deux existaient certainement. Mais la masse qui devait les créer était introuvable. Et lorsqu’il s’en aperçut, le son et les vibrations avaient disparu au moment où Ikki sauta à l’extérieur.

... Que se passe-t-il ?

Se sentant complètement confus, Ikki s’était retourné.

Et puis...

« ... Hein ? » s’écria-t-il.

Il avait alors vu un géant de roche debout devant la cabane de montagne avec une hauteur d’environ cinq mètres.

Ikki était sorti entre les jambes de ce géant trop massif.

Pas possible... ! 

Lors qu’il vit ce spectacle excessivement irréaliste, Ikki s’arrêta sans réfléchir. Mais l’instant d’après, il avait vu une scène encore plus incroyable.

De toutes les choses qu’il pourrait faire, ce géant avait placé un énorme bras vers la cabane de la montagne et il avait commencé à effectuer une attaque vers la cabane. Oui, il visait à écraser la cabane où Stella était présente, encore malade !

« S-Stellaaaaaaaaa !!!! » cria Ikki.

En un instant, la cabane de montagne avait été littéralement réduite en pièces par cette masse inimaginable.

Notes

  • 1 AMNI : Animal Mystérieux Non Identifié, un terme japonais courant pour cryptide. En anglais (Unidentified Mysterious Animal, UMA)

***

Partie 8

« Euh !? Quoi !? Quoi !? Qu’est-ce qui se passe ? » Stella, qu’Ikki tenait dans ses bras, criait en plein dans la poitrine d’Ikki.

Cela avait été à deux doigts d’échouer. À l’instant où la cabane allait être détruite, Ikki avait invoqué Ittou Shura et avait avec sa plus grande vitesse, sauvé Stella de l’écrasement.

« Stella, vas-tu bien ? » demanda Ikki.

« Euh, oui. Mais qu’est-ce que…, » commença Stella.

« C’est exactement ce à quoi ça ressemble, » tout en disant cela, Ikki avait regardé dans la direction du géant de pierre.

« Apparemment, il y avait vraiment un géant, » déclara Ikki.

« Quoi… !? » s’exclama-t-elle avant de tourner également son regard dans cette direction. Elle avait ainsi établi un contact visuel avec le coupable de cette destruction.

« D’une façon ou d’une autre, ce n’est pas la même chose que ce que je pensais ! » annonça Stella.

« C’est ça qui t’intéresse en ce moment !? » s’écria Ikki.

Mais la déclaration de Stella était raisonnable. Le géant qui s’était matérialisé devant eux ne correspondait pas à l’image d’un humain gigantesque qu’ils avaient tous deux en tête. Il s’agissait d’une forme humanoïde grossière faite de plusieurs grandes et petites roches reliées entre elles. Si on le regardait mieux, on douterait même qu’il s’agît d’une créature vivante.

Cependant, même si ce n’était probablement pas une créature vivante, ils comprenaient une chose. Ce géant du rocher démontrait une hostilité envers Ikki et Stella. La vérité, c’était que le géant avait pris de nouveau de la vitesse pour les poursuivre, les visant et les frappant avec son énorme bras. Ikki, portant toujours Stella, sauta immédiatement de côté et évita le coup. La terre là où il se tenait avant ça avait été détruite par la force artificielle. Un tel coup ferait exploser sans difficulté même un Blazer.

Dans ce cas, il n’y avait rien d’autre à faire que de l’abattre avant qu’il ne puisse les frapper.

« Stella, tu restes ici. Essaie de ne pas laisser ton corps être mouillé, d’accord ? » demanda Ikki.

Ikki avait posé Stella, et avait face au géant de pierre avec Intetsu à ses mains.

« Vas-tu te battre ? Vas-tu t’en sortir ? Une épée ne sera pas très efficace, tu dis ? » demanda Stella, inquiète pour son amoureux.

« Je m’en sortirai. J’ai plus ou moins une technique pour faire face à ce genre d’adversaire, » tout en disant cela, Ikki avait relevé sa main gauche plus près de sa lame, et avait ramené la main droite qui retenait Intetsu à extrémité de l’arme et y avait placé toutes ses forces dedans. Il s’agissait clairement d’une position de charge.

Mais le géant de pierre ne s’en souciait pas — non, comme s’il n’avait pas de volonté propre, il s’était élancé mécaniquement avec son poing de pierre levé. Une attaque monotone avec une telle lenteur ne pourrait pas passer à travers les attaques du Pire.

Ikki se tourna vers le géant de pierre, et avec la force surhumaine accordée par Ittou Shura, il se précipita vers l’avant comme s’il volait. Il avait croisé de peu le poing de pierre quand il était passé à côté.

Avec sa main droite qui était emplie de toutes ses forces, il avait effectué une attaque perforante vers l’avant avec la pointe de l’épée. Un éclair d’acier qui avait franchi le mur du son s’était déclenché vers son adversaire.

Ce n’était pas une impulsion ordinaire. Aussi bien au niveau de la force des bras, la force des jambes, la puissance de la charge — plus que la parfaite maîtrise du corps surhumain d’Ikki, le vecteur de toute sa puissance était concentré sur la pointe de son épée, une technique qui lui avait faire surgir sa plus grande capacité offensive. C’était la technique secrète qui se vantait de la plus forte capacité offensive parmi les sept épées secrètes du Pire.

« Première Épée Secrète — Saigeki [1] ! »

Ikki, qui avait chargé comme s’il volait, sans décélération, avait transformé son corps en une balle et avait percé la poitrine du géant de roche. L’impact de cette attaque pénétrante avait frappé le corps du géant, et en raison du trou énorme percé dans sa poitrine, le géant fait de roches jointes s’était effondré tout en faisant un bruit de cliquetis. Les roches jointes s’étaient effondrées et étaient redevenues des décombres après avoir perdu leur forme humanoïde.

« Bon ! » Mais le moment où Ikki avait atterri en affichant une petite expression de soulagement… « Hein... !? »

Ikki avait vu quelque chose d’incroyable. Les pierres éparpillées se rejoignaient comme s’il y avait des aimants et s’empilaient à nouveau les unes sur les autres. Les décombres provoqués par le géant écrasé avaient une fois de plus repris sa forme humanoïde.

Et ce n’était pas un seul géant cette fois-ci. C’était des douzaines de poupées de pierre, chacune aussi grande qu’Ikki.

Et Ikki avait vu quelque chose d’encore plus étrange au milieu de cette scène. Pendant que les pierres s’attachaient à d’autres pierres comme par magnétisme, il y avait une présence d’un pouvoir magique mince, semblable à une ficelle.

C’était vrai, ce n’était pas un monstre rocheux. Quelqu’un utilisait des cordes de pouvoir magique pour manipuler des roches comme des marionnettes. Quant à savoir qui c’était...

« Un Art Noble... ! L’ennemi est un Blazer ! Stella, reste en alerte sur ce qui se passe aux alentours ! » cria Ikki.

« Ikki ! Derrière toi ! » cria Stella en retour.

Réagissant au cri de Stella, Ikki avait coupé la main de pierre qui venait dans son dos pour le frapper. Avec un cliquetis, le bras d’Ikki s’était engourdi par la collision de son épée contre un rocher si dur. Une petite fissure était apparue dans la poupée de pierre.

« Comme je le pensais, si je n’utilise pas Saigeki, je ne peux pas détruire ça… ! » murmura Ikki.

Mais Saigeki avait un défaut mortel. C’était une technique de charge, donc il fallait qu’il mette en place une opportunité. Comme on pouvait s’y attendre, en combattant des douzaines de poupées de pierre en même temps, il n’y avait pas de temps libre pour mettre en place une telle opportunité.

« Gah ! » s’écria Ikki.

« Ikki ! » cria Stella.

Il n’avait pas pu se protéger, et le sang s’était répandu depuis le front d’Ikki après qu’il avait encaissé un coup fait par une main de pierre en plein sur sa tête. Il avait repoussé la main de pierre avec Ten’i Muhou, mais malheureusement, il y avait trop d’ennemis. Une attaque qu’il ne pouvait pas parer et couper à travers était donc arrivée à le toucher.

C’est mauvais...

Même s’il avait besoin d’aller de l’avant, la fin du temps pendant lequel il pouvait utiliser Ittou Shura venait bien trop vite. Le temps restant était inférieur à trente secondes. À ce rythme, il ne pourrait pas gagner.

Qu’est-ce que je devrais faire... !

Mais les ennemis ne s’arrêtaient pas pour laisser Ikki réfléchir. Pendant que certains entouraient Ikki, cinq des poupées de roche visaient Stella, dont le corps était enveloppé dans une couverture.

« Stella ! » Ikki avait crié en voyant la scène. Mais il ne pouvait rien faire d’autre que crier. Il n’avait pas pu immédiatement sortir de l’encerclement qu’il subissait. Stella était encore faible. C’était trop dangereux pour elle d’être attaquée par l’ennemi.

« Prends ça ! » cria Stella.

Mais alors qu’Ikki pensait cela, il avait vu Stella sauter en avant et pulvériser les cinq poupées de pierre à l’aide d’un seul frappe de Lævateinn.

De plus, non seulement, le danger qui l’attendait personnellement avait été détruit, mais elle avait soufflé les poupées de pierre qui entourait Ikki avec ses attaques emplies de force, les pulvérisant. Elle s’était hâtée vers l’endroit où Ikki se tenait après les avoir facilement vaincues.

« ... Euh, c’est différent de ce que j’imagine pour une personne malade, » déclara Ikki.

« Oui. Je suis aussi assez surprise. Je suppose que je suis déraisonnablement puissante, hein ? » répliqua Stella.

Ikki se demandait si c’était approprié qu’elle le dise à propos d’elle-même, mais comme prévu, il ne pouvait rien faire d’autre que hocher la tête avec surprise.

« J’ai pu bouger mon corps grâce à un petit repos. Je me battrai aussi avec toi. Pour ce genre d’adversaire, mon affinité est très bonne, » déclara Stella.

C’était certainement vrai. Avec la force physique surhumaine de Stella, elle pouvait les couper, et avec seulement cette puissance, elle pouvait pulvériser les poupées de pierre. Franchement, Ikki ne voulait pas qu’une personne malade se batte, même si elle était forte, mais en vue de la situation, les limites d’Ikki lorsqu’il se battait seul ne lui permettaient pas d’argumenter. Avoir de l’aide ici — au moment où il le pensait ainsi...

« Non, non, non. Une personne malade ne devrait pas faire des choses déraisonnables. Stella-chan~♪, » Soudain, une voix frivole qui n’était pas à sa place sur un champ de bataille avait retenti.

Le propriétaire de cette voix était apparu devant Ikki et Stella tout aussi soudainement, sans aucun avertissement.

« Vice-président Misogi... ! » s’écria Ikki.

Notes

  • 1 Saigeki : 犀撃: La Frappe du rhinocéros.

***

Partie 9

« Salut, vous deux. Je suis venu vous sauver, Kouhai-kun, » déclara Utakata.

« C’était vraiment rapide. J’ai entendu dire que nous devions attendre encore une demi-heure, » déclara Ikki.

« Hahaha ~☆ ! Eh bien, je suis un gars qui fait l’impossible. Si vous pouvez croire que ~♪..., » Utakata l’avait dit en faisant un geste de la main.

Mais, derrière Utakata...

*Grondement*

Visaient-ils tout ce qui bougeait ?

Avec mouvement rapide venant des golems de pierre, de nombreux poings de pierre se déplaçaient vers le dos d’Utakata, visant le sommet de sa tête. C’étaient des poings durs qui pouvaient même frapper Ikki qui était vêtu de Ten’i Muhou. S’ils frappaient directement le crâne mou d’un humain, ils le pulvériseraient sûrement en un seul coup.

« Misogi-san, derrière vous ! » Ikki avait crié face à ce danger imminent.

Mais Utakata avait affiché un sourire, et il n’avait pas bougé son corps d’un pouce vis-à-vis de ce qui se passait derrière lui.

Les poings de pierre avaient entièrement détruit tout ce qui se trouvait au-dessus du cou d’Utakata.

« Qu... ! »

« Arg… ! »

Face à ce spectacle, Ikki et Stella avaient écarquillé leurs yeux et étaient devenus sans voix. Avec la force du poing de pierre, le crâne d’Utakata avait été fracassé telle une tomate. Son petit corps sans tête était tombé dans la boue humidifiée par la pluie, sans faire le moindre soubresaut. C’était la fin décisive que tout le monde pouvait voir.

« Dommage, mais c’était un piège, » déclara Utakata.

Une fraction de seconde plus tard, Utakata, qui devait être mort, était assis sur l’épaule de la poupée de pierre qui l’avait tué.

« Haha~☆ ! J’ai essayé de vous en parler, n’est-ce pas ? » demanda Utakata. Utakata avait fait un sourire comme si rien ne s’était produit.

« ... Euh ? Ehhhhh !? » Face à ça, Stella avait haussé la voix dans la confusion.

Et bien qu’Ikki n’avait pas haussé la voix autant qu’elle, il était tout aussi confus. Certes, il avait vu le crâne d’Utakata écrasé de ses propres yeux. La matière cérébrale rose avait été dispersée, légèrement mélangée à du tissu osseux blanc. L’image grotesque était encore gravée dans ses yeux. C’était une réalité indubitable.

Cela devrait l’être, mais tout cela avait disparu. La cause et l’effet avaient été rembobinés. Il n’y avait qu’un seul pouvoir qui pouvait induire ce genre de phénomènes irréalistes.

« Un Art Noble, est-ce une capacité du système de manipulation de la causalité ? » demanda Ikki.

« Correct, » Utakata avait hoché la tête pour confirmer les paroles d’Ikki.

Les capacités de Blazers existaient le long de plusieurs systèmes. L’Ittou Shura d’Ikki était une capacité du système d’amélioration du corps. Le Souffle du Dragon de Stella était une capacité du système de manipulation élémentaire. Et la capacité d’Ayase Ayatsuji lui permettant d’ouvrir des plaies était une capacité du système de manipulation conceptuelle. Parmi ces diverses superpuissances des Blazers, le système qui était le plus rare et qui était dit le plus fort était la manipulation de la causalité.

« Mon Art Noble, La Boite Noire [1], est une capacité qui manipule le résultat des événements. M’attaquer est toujours une erreur. C’est comme ça, » répondit-il.

En entendant ces paroles, Ikki avait repensé à la scène. La première fois qu’ils avaient rencontré « Cinquante/Cinquante » en face à face, était dans ce restaurant. À cette époque, il s’était débarrassé de la blessure d’Ikki d’un simple effleurement. À ce moment-là, Ikki n’était pas capable de comprendre le genre de compétences et de pouvoir qu’il avait utilisé.

Je n’ai pas été blessé. Il a réécrit la causalité ainsi ?

En comprenant cela, Ikki avait frissonné. Ikki avait vu de nombreuses sortes de superpuissances, mais il ne se souvenait pas d’avoir jamais vu quelque chose comme la superpuissance que « Cinquante/Cinquante » détenait.

Est-ce la superpuissance que l’on considère comme étant la plus forte parmi de nombreux Arts Nobles ?

Il ne pouvait pas imaginer comment il s’y opposerait.

Cependant, à ce moment-là, il était reconnaissant pour ce pouvoir extraordinaire. S’il s’agissait d’une puissance aussi irrationnelle, elle permettrait sûrement d’échapper facilement à cette situation difficile. Ikki et Stella le pensaient tous les deux, mais — .

Stella avait parlé. « Avec ce genre de pouvoir, n’est-ce pas une victoire facile ? Donnez-moi un coup de main, Senpai. Nous allons tout de suite mettre fin à ce monstre ! »

« Ah, c’est impossible, » Utakata avait catégoriquement rejeté la suggestion de Stella.

« Hein ? Pourquoi !? » demanda Stella.

« Le truc, c’est que ma Boîte Noire est une capacité dont la nature est entièrement basée sur la manipulation des résultats, » répondit Utakata. « En d’autres termes, il s’agit d’une superpuissance qui transforme même une possibilité d’un pour cent en certitude. Mais à l’inverse, elle n’apporte rien à l’existence. Avec ma force en tant qu’individu, il n’y a pas de moyen que je puisse faire quoi que ce soit d’utile. Je peux transformer une probabilité d’un pour cent en cent pour cent, mais je ne peux pas transformer un zéro pour cent en un pour cent. En d’autres termes, vous pouviez briser ces rochers avec vos épées il y a un instant, mais il n’y a probablement pas de moyen pour moi que je sois le type de personne déraisonnable qui puisse participer à une telle bataille. Et c’est d’autant vrai d’un garçon qui a l’air aussi mignon et faible que moi, n’est-ce pas ? Pas possible. »

« Alors avez-vous ce genre de faiblesse, hein ? » demanda Stella.

« Si je pouvais tout manipuler, je serais dans les batailles représentatives. Mais en fin de compte, la situation est que la Boite Noire peut manipuler que ce qui est limité aux actes qui me sont possibles. Si nous allons droit au cœur du problème, c’est une capacité qui ne me laissera jamais battre un adversaire que je ne peux pas battre sans lui, » répondit Utakata.

Et le corps d’Utakata était impuissant face à d’autres personnes, de sorte que la portée de cette impossibilité était particulièrement large. Conscient de cela, Utakata n’avait pas participé aux batailles de sélection du Festival des Sept Étoiles de l’Art de l’Épée.

Mais si c’était comme ça...

« Alors qu’est-ce que vous êtes venu faire ici !? » demanda Stella.

Une question raisonnable avait été posée. Ce serait troublant si le nombre de personnes sans force de combat augmentait dans une telle situation.

Répondant à la question légitime de Stella, Utakata avait fait un sourire avec un sens caché. « Je suis bien sûr venu afin de vous sauver. Mais comme je l’ai dit, le combat n’est pas mon domaine. Mon devoir est de servir de guide à cette fille. »

Après avoir dit ça, Utakata avait sauté de la poupée de pierre avec un *boing*.

« ... Alors c’est ainsi. Je te laisse le reste, Touka, » déclara Utakata.

Il avait alors regardé le flanc de la montagne.

Dans la direction de ce regard, sur cette pente douce, à la limite de la forêt de montagne et de la petite clairière où la cabane avait été construite...

« D’accord. Merci de m’avoir guidé, Uta-kun, » répondit une voix féminine.

La jeune fille aux lunettes et aux cheveux châtains avait tenu dans ses mains son épée étincelante d’électricité dorée.

« Toudou-san..., » murmura Stella.

« C’est vraiment de peu, mais c’est bien que vous soyez en sécurité, » répondit Touka.

Touka avait regardé les silhouettes d’Ikki et de Stella, et alors que ses yeux étaient légèrement humides, elle afficha un peu de soulagement. Et puis elle avait à nouveau resserré son visage vers quelque chose de plus sérieux.

« Tous les deux, reposez-vous. Je m’occupe de tout le reste à partir de maintenant, » déclara Touka.

Elle avait alors baissé le centre de gravité de son corps en s’abaissant sur elle-même, préparant à attaquer les poupées de pierre qui entouraient Ikki et les autres.

Mais Stella s’était tournée vers Touka et avait haussé la voix pour arrêter Touka. « Attendez, Touka-san ! Les épées ne marchent pas sur ces choses ! C’est ridicule de combattre ces adversaires incompréhensibles en étant toute seule ! Je vais aussi... »

... me battre. Stella allait dire ceci.

« C’est très bien ainsi. Je connais déjà leur faiblesse, » déclara Touka qui lui coupa la parole.

« Hein... ! » s’exclama Ikki.

Touka s’était mise à expliquer. « Ceci est de la matière inorganique manipulée par des fils de pouvoir magique, instigués par un ennemi. Ceci, parmi les nombreux types de dispositifs, est une technique de combat utilisée par ceux qui favorisent l’Usage du Fil d’Acier. Et pour cette technique de combat, il y a une règle inviolable. Lorsqu’on utilise plusieurs poupées simultanément, on ne fait pas tout fonctionner directement, mais on utilise certaines poupées pour en faire fonctionner d’autres. En d’autres termes, on crée des relais, et on les utilise pour la gestion d’un groupe. Le plus grand mérite de cette technique de combat est que pendant que l’utilisateur se cache, il attaque son ennemi sans risquer de se blesser, ce qui fait de la recherche de l’ennemi la contre-mesure numéro un. Dans ce cas, les fils qui le relient à lui doivent être extrêmement subtils. Mais... si nous le disons à l’envers, tant que nous cassons la liaison effectuer par ces cordes, l’Usage du Fil d’Acier ne sera pas capable d’utiliser ses poupées ».

C’était une tactique qui ne pouvait pas être utilisée en se tenant debout dans une arène sans endroits où se cacher. En d’autres termes, c’était une façon de combattre à laquelle les chevaliers étudiants n’étaient pas habitués. Cependant, alors que Touka était une chevalière étudiante, elle s’était rendue sur les lieux de crimes à de nombreuses reprises en tant que membre de la convention spéciale avec Toutokubara, et avait actuellement de l’expérience dans la lutte contre les terroristes. Par conséquent, elle avait une connaissance approfondie de styles de combats qu’Ikki et Stella ne connaissaient pas.

Avec cette connaissance, ses yeux...

« Je l’ai trouvé, » déclara Touka.

Parmi les douzaines de poupées en pierre rampante sur le sol, elle avait exposé en un instant le seul corps qui opérait toutes les autres poupées. Et à cet instant, le corps de Touka avait disparu.

Non, pas disparu. Avant que personne ne puisse le voir, elle avait percé la ligne ennemie — elle avait plongé vers le noyau qu’elle avait découvert.

Shippu Jinrai [2].

Il s’agissait d’un Art Noble de Touka permettant de stimuler ses muscles avec la puissance de la foudre. Cela lui avait donc permis d’augmenter sa performance jusqu’à sa limite. Cette vitesse était sans doute telle de la foudre. Les poupées en pierre ne pouvaient nullement réagir face au changement brusque de situation. En termes simples, les marionnettes de pierre ne pouvaient qu’être vaincues face à ça.

« ... Raikiri ! » Et à cet instant, tout avait été décidé.

Avec la vitesse d’un éclair, une lame de plasma avait surgi hors du fourreau de Touka, et le noyau avait été coupé en deux d’un seul coup.

Puis vint un souffle d’air, et toutes les poupées de pierre sur le terrain furent démolies au même instant. Après qu’une explosion, qui semblait avoir envoyé voler tout ce qui se trouvait là, avait pris fin, il ne restait plus aucun ennemi sur ce champ de bataille.

Notes

  • 1 Boite Noire : Ceci utilise le kanji 絶対的不確定, zettaiteki fukakutei (« incertitude absolue »).
  • 2 Shippu Jinrai : 疾風迅雷: La « Vitesse de l’éclair ».

***

Partie 10

Il n’y avait aucun signe que les marionnettes étaient de nouveau recréées. L’ennemi qui n’avait pas encore été trouvé semblait s’être retiré après la destruction du noyau.

« Incroyable... » Stella avait exprimé son étonnement devant la performance de Touka.

« C’est incroyable qu’elle ait immédiatement reconnu le point faible de l’ennemi, mais en plus de cela, l’équilibre entre la superpuissance et la technique de l’épée de Touka-san est vraiment très bon, » analysa Ikki.

« C’est vrai, » déclara Stella.

Ikki avait la même opinion.

Et il était aussi persuadé, que la force de Raikiri, Touka Toudou, était probablement basée sur sa conviction profonde. L’étendue des capacités pratiques de Touka était vaste. Compte tenu de la puissance offensive élevée de la foudre, elle n’avait pas été utilisée uniquement pour des attaques normales. Du renforcement des capacités physiques à l’aide de la foudre à l’observation de la psychologie des autres pour les affronter correctement, c’était de là qu’était née sa maîtrise à l’épée. Qu’il s’agisse de superpuissance ou de maîtrise de l’épée, elle les avait affichés à une dimension extrêmement élevée en compétence et les avait combinés jusqu’à une dimension tout aussi élevée.

Quant à savoir à quel point cet équilibre était bon, Ikki qui était bien sûr extrêmement spécialisé dans l’art de l’épée, à ses yeux, croyait que Touka était mieux classée que Stella. Stella elle-même avait probablement perçu que la force de Touka était supérieure à la sienne.

« Franchement, j’ai été considérablement surprise, » déclara Stella.

Il était inhabituel pour elle de faire de telle déclaration aussi favorable. Mais son expression était légèrement raide. Pour Ikki, la raison était compréhensible. Elle l’avait réalisé. À l’heure actuelle, la Princesse Écarlate n’avait pas atteint le niveau de Raikiri.

Le Rang A et le Rang B. Selon cette évaluation, le potentiel de Stella était nettement plus élevé. Dans une autre année, Stella devrait certainement surpasser Raikiri. Mais au moins actuellement, si les deux filles se battaient... huit ou neuf fois sur dix, Touka gagnerait. Stella elle-même en était consciente, et c’était probablement pour cette raison que son visage était raide.

Et envers Stella...

« Stella-san. »

Touka, qui avait terminé les marionnettes, avait couru vers elle.

« J’ai entendu dire que vous vous étiez effondrée. Allez-vous bien !? » demanda Touka.

En affichant cette expression très inquiète, elle ressemblait à une personne totalement différente de la personne digne qui détruisait si facilement les poupées de pierre il y a quelques instants. Devenant plus pâle que Stella qui était malade, elle s’inquiétait vivement de la gravité de situation de Stella.

« Eh, ah, oui. Je vais beaucoup mieux après m’être un peu reposée, » déclara Stella.

C’est pourquoi Stella avait aussi ri et avait répondu à Touka pour la mettre à l’aise, mais Touka avait pressé son propre front contre celui de Stella, et avait immédiatement vu à travers ce mensonge.

« N’êtes-vous pas extrêmement fiévreuse ? Vous n’allez pas bien du tout ! Et malgré cela, votre corps est si mouillé... que feriez-vous si votre rhume empire ? » demanda Touka.

« On ne peut rien y faire. La cabane de montagne a été attaquée et détruite, » en réponse, Stella avait désigné les ruines de la cabane de montagne écrasée.

Quand elle l’avait vu, le visage de Touka s’était assombri en raison de l’inquiétude. Elle avait alors demandé. « Uta-kun. Y a-t-il un autre abri d’urgence dans les environs ? »

« Non. Mais il est censé y avoir une caverne un peu au nord d’ici, » répondit-il.

« Dans ce cas, réfugions-nous là-bas pour l’instant, » déclara Touka. « Nous ne pouvons pas laisser une personne malade être exposée à la pluie. Et si nous ne donnons pas de traitement à Kurogane-kun, il va aussi…, » avant même d’avoir fini, Touka attrapa soudainement le corps de Stella. « Maintenant, allons-y, Stella-san. »

« Qu-Qu-Quoi !? Attendez, ne me portez pas ! C’est embarrassant ! » s’écria Stella.

« Ce n’est pas bon. Un malade doit être obéissant, » répliqua Touka.

Avec la douceur d’une mère qui réprimandait son enfant, mais en utilisant des mots qui exerçaient une forte pression, elle fit taire Stella, et Touka se mit à emmener Stella.

Voyant ce qui se passait, Utakata, qui se tenait seul, murmura quelque chose que seul Ikki pouvait entendre. « Les deux parents de Touka sont morts de maladie, vous savez. C’est pourquoi elle est exceptionnellement insistante quant à la gestion de la condition physique des gens depuis l’ancien temps. Il vaut mieux ne pas aller à l’encontre de Touka quand elle est comme ça. Parce que si vous protestez et que vous faites une crise de colère, vous aurez droit à une fessée. »

« Vice-président Misogi, en avez-vous aussi reçu une ? » demanda Ikki.

« Ses claques sur les poignets sont incroyables. C’est une prodige pour ce genre de choses, » répondit-il.

Il semblerait que ce soit le cas. Ayant vécu la dispute dans la salle du Conseil des Étudiants, il semblerait pour Ikki que les relations entre la mère et les enfants en difficulté n’avaient pas changé par rapport à l’ancien temps.

« Maintenant, Kouhai-kun, pouvez-vous marcher tout seul ? Si c’est impossible, je vous prêterai mon épaule ? »

Utakata avait fait cette suggestion parce qu’il s’inquiétait de la fatigue extrême qu’Ikki avait ressentie après avoir utilisé Ittou Shura. Mais Ikki avait calmement secoué la tête.

« Non, je vais bien. Si c’est simplement marcher, cela ira, » avait répondu Ikki.

« Dans ce cas, splendide. Dépêchez-vous de me suivre, » déclara Utakata.

Après que le groupe se soit réuni de cette façon, ils partirent bientôt jusqu’à la caverne afin de se reposer et d’attendre la fin de la pluie.

 

***

« Hahahahaha. J’avais seulement l’intention de me mêler un peu à tout ça pour faire quelques essais de mon nouveau noyau, mais quelles représailles scandaleuses ? Je me suis fait mordre. Pfff. »

Dans un certain endroit au Japon. Même s’il était encore midi, à l’intérieur d’une pièce sombre qui ressemblait à un lieu de rencontre ombragé pour les vagabonds, là, un grand homme, tout en enfonçant profondément son corps dans un canapé, avait poussé un soupir et avait effectué un léger sourire.

« Franchement, comme on pouvait l’attendre de la célèbre Raikiri ! Je suppose que les marionnettes en pierre ne valaient même pas la peine d’être mentionnées. »

« Cela sent très fort. Votre bras a-t-il été brûlé ? » Debout derrière l’homme de grande taille, une ombre lui avait demandé ça en le regardant comme s’il le méprisait.

« C’est déjà bien le cas, » déclara l’homme de grande taille.

Face à la question, l’homme de grande taille avait montré son bras gauche. Le bras gauche de l’homme qui contrôlait les poupées de pierre avait été brûlé par le courant haute tension de Raikiri qui avait traversé les fils, et la chair avait été brûlée. L’ampleur de ces dommages était féroce, si bien que même la récupération dans une capsule ne la restaurerait probablement pas parfaitement.

Malgré cela, où étaient les cris de douleur du grand homme ? Il déclarait joyeusement les louanges de Touka.

« Grâce à cela, ma main gauche est devenue inutile, n’est-ce pas ? » déclara-t-il.

« C’est parce que vous faites une chose inutile juste avant la veille du festival, imbécile, » déclara l’ombre.

« Je ne peux rien dire en réponse, je suppose. Hahahahahaha, » déclara l’homme de grande taille.

« Je suis un étudiant ordinaire, donc je ne connais pas les plans de l’organisation, mais vous êtes quelqu’un à côté de l’organisation, n’est-ce pas ? Comme vous connaissez la stratégie qui se profile devant vous, ne devriez-vous pas vous retenir de faire des choses avec tant de négligences ? » demanda l’ombre.

« C’est vrai, mais je n’y peux rien si le fait d’attendre n’est pas amusant. Ce n’est pas agréable. Ce n’est pas une bonne chose. Je déteste les choses qui ne sont pas amusantes. C’est parce que je suis un Pierrot [1]. Je dois toujours rire. Qu’il soit vertueux ou corrompu, le style du Pierrot doit être amusant, n’est-ce pas ? » déclara l’homme de grande taille.

« Vos paroles sont aussi difficiles à comprendre que jamais, » répliqua l’ombre.

« Hahahahaha. Merci de l’avoir dit. Être illisible est aussi le point fort d’un Pierrot qui lit le cœur des autres, » répondant d’une voix qui ne cachait pas sa frivolité, le grand homme bougeait les doigts de sa main droite avec agilité d’un geste. Au moment où il le faisait, le bras gauche brûlé était tombé d’un coup de l’épaule comme s’il était coupé par des armes tranchantes. Et comme la zone de l’épaule avait été cautérisée, il n’y a pas eu de saignements.

« Ah, en voulez-vous ? C’est bien cuit, mais…, » déclara l’homme de grande taille.

« Je n’en ai pas besoin. Autant le donner à manger à ce chat, » déclara l’ombre.

« Hahahahaha. Elle pleurera encore si vous ne l’appelez pas correctement sphinx, » déclara l’autre.

« Même si vous attachez des ailes avec de la colle, un chat est un chat, » répliqua l’homme.

Lors de la courte réponse de l’ombre derrière lui, le grand homme avait soupiré et il avait parlé de ses pensées les plus intimes. Celui-là n’avait pas de rêves de jeunesse, hein ?

« Oh, au fait, la Princesse Écarlate dont vous vous intéressez était aussi sur les lieux. La couleur de son visage n’était pas du tout bonne, alors je me demande si elle avait un rhume. »

« Je ne saurais pas ce genre de choses, » répondit l’ombre.

« Oh ? N’êtes-vous pas inquiet ? J’ai entendu dire que vous êtes venu ici pour la rencontrer, » déclara le Pierrot.

« C’est vrai. C’est la raison pour laquelle je vous accompagne, bâtards, dans vos sports sanguinaires. Mais si sa condition physique est affectée au point qu’elle ne peut pas participer au tournoi, alors je dirais simplement que la Princesse Écarlate n’est qu’une fille à ce niveau-là, » répondit l’ombre.

Avec une voix qui se propageait clairement dans l’obscurité, les paroles de l’homme qui répondait ne contenaient aucun mensonge. En sentant cela, le grand homme savait clairement que la compatibilité avec l’ombre qui le méprisait était mauvaise. Cet homme était nul en badinage.

« Eh bien, n’êtes-vous pas un peu trop froid ? De nos jours, les femmes ne font même pas un regard pour les hommes qui ne font pas la conversation, vous savez ? »

« Racontez plutôt vos bêtises à un miroir, clown, » peut-être l’homme dans l’ombre sentait-il aussi que leur compatibilité était mauvaise. Il avait parlé comme s’il crachait les mots, et il était parti.

Fixant le dos qui disparaissait dans l’obscurité, le grand homme avait à nouveau poussé un soupir — et il avait dit… « Vraiment, il n’est pas mignon du tout. Je préférerais qu’il partage la simplicité de son jeune frère. »

Notes

  • 1 Pierrot : Pierrot, ou Pedrolino, est un personnage de l’ancienne comédie italienne, l’un des zannis ou valets bouffons de la comédie italienne. Pierrot est candide, badin et a une certaine dose de bon sens. Son vêtement est blanc. Il ne porte pas de masque et a le visage enfariné. Souvent dans la commedia dell’arte, il est le rival d’Arlequin auprès de Francisquine ou de Zerbinette, et il est amoureux de Colombine la blanchisseuse dans certaines représentations.

***

Partie 11

Après cela, la pluie avait continué à tomber pendant une période qui fut vraiment inattendue. Cela avait duré environ trois heures. Après ce temps, à la fin, le soleil avait commencé à se coucher au moment où Ikki et les autres avaient pu descendre de la montagne. À un moment donné, les nuages qui avaient relâché avec violence la pluie avaient disparu avant que quelqu’un ne s’en aperçoive, et le ciel était devenu parfaitement dégagé, sans aucun nuage, et la scène se dévoilant devant leurs yeux était coloriée par une belle teinte rouge.

Franchement, il y avait vraiment quelque chose qui n’allait pas au Japon ces derniers temps. Alors qu’ils le pensaient tous, ils étaient tous retournés au pavillon d’entraînement.

Le long du sentier, Stella qu’Ikki portait encore une fois avait demandé quelque chose à Touka. « Hé, Touka-san. Celui qui manipulait les marionnettes de pierre d’avant, est-ce qu’on peut le laisser s’enfuir ? »

À la fin, après avoir couru pour fuir la pluie, ils avaient été confinés à l’entrée de la caverne pendant tout ce temps, de sorte qu’ils n’avaient pas pu trouver la véritable identité de l’ennemi qui manipulait les poupées de pierre et qui avait attaqué Ikki et les autres. Stella semblait mécontente de cette situation. Eh bien, ce sentiment était quelque chose que tout le monde sur ce sentier partageait. Puisqu’ils revenaient chez eux et qu’ils laissaient derrière eux la question fondamentale sur le géant, ils ne pouvaient pas faire disparaître le sentiment de laisser les choses en suspens. Cependant―.

« ... Si nous avions pu attraper cette personne, nous aurions voulu le faire, mais c’est quelque peu impossible, » répondit Touka.

« Pourquoi ? » demanda Stella.

« Quand j’ai démoli le noyau, j’ai mesuré la distance jusqu’à l’opérateur en utilisant l’attaque par la foudre de Raikiri sur les fils, mais ce serait trop loin pour aller capturer cette personne, » répondit Touka.

« À quelle distance serait-ce ? » demanda Stella.

« Selon une estimation, ce serait une centaine de kilomètres, » répondit Touka.

« Mais..., *toux toux* ! » En entendant cette distance quelque peu énorme, et même si le camp se trouvait dans la zone métropolitaine de Tokyo, Stella s’était étouffée en raison de sa surprise. Il était sûr qu’ils ne pouvaient pas faire un si long trajet pour réaliser une arrestation.

« Haa. Cela m’a choqué. Un utilisateur de fil d’acier peut-il manipuler des poupées de si loin ? » demanda Stella.

« Non. Normalement, ce serait impossible. Il y avait un utilisateur de fil d’acier de Rang B dans l’assemblée spéciale des Blazers avec qui j’ai fait équipe, mais la distance à laquelle cette personne pouvait manipuler librement les poupées était d’environ cinq cents mètres. »

Elle l’avait fait remarquer. En d’autres termes, lors de cette attaque, c’était une chose anormale de diriger ces fils depuis cette distance. En référence à cela, l’expression de Touka s’était légèrement raidie.

« Par conséquent, c’est peut-être moi qu’il faudrait soigner avant de l’affronter, » déclara Stella.

« Si c’est le cas, il serait sage de ne pas courir trop loin, » répondit Touka.

C’était trop dangereux de charger sans plan contre ce genre d’adversaire inconnu. En entendant les paroles de Touka, Ikki avait compris son jugement. Néanmoins, Stella semblait avoir une personnalité insatisfaite quand au fait d’avoir laissé un ennemi s’enfuir. Elle s’était éclairci la gorge.

« Mais abandonner sans rien savoir, c’est insatisfaisant, » déclara Stella.

« Comme nous avons transmis l’information à la Directrice par l’intermédiaire de Toutokubara-san, si une décision est nécessaire, je pense que la Directrice prendra des mesures. De plus, comme cette personne a souffert de blessures, il ne reviendra probablement pas ici, » déclara Touka.

Vous avez dit quelque chose d’incroyable sans hésitation tout à l’heure, Toudou-san, pensa Ikki.

C’était incroyable pour un utilisateur de fil d’acier de manipuler des poupées à une centaine de kilomètres de distance, mais pour Touka de lancer un coup de foudre contre un ennemi à plus de cent kilomètres de distance était après tout aussi extraordinaire.

Après cela, pendant qu’ils effectuaient leur marche de retour en effectuant une conversation enfantine, ils avaient continué ainsi jusqu’à la fin de la soirée. Le chemin était boueux à cause de la pluie, mais ils étaient les distingués chevaliers étudiants de Hagun. Personne n’avait trébuché maladroitement. Comme Ikki avait suffisamment dormi dans la caverne, la fatigue d’Ittou Shura ne l’avait pas fait chuter, et sa marche en portant Stella était facile. Par conséquent, la marche s’était déroulée aussi bien qu’on pourrait le supposer, et tous avaient réussi à atteindre avant le coucher du soleil le pied de la montagne où se trouvaient les bâtiments où il allait loger.

« Ah ! Salut, tout le monde ! Bienvenue à nouveau ! »

Leur retour avait été accueilli par Renren et Saijou, qui les attendaient dehors.

« Stella-chan, j’ai entendu dire que tu t’es effondrée ? C’est terrible, n’est-ce pas ? »

« Désolée de t’avoir inquiétée, » répondit Stella. « C’était la première fois que j’avais un rhume, alors je ne savais même pas que j’en avais un. »

« Tu aurais pu te reposer si tu étais juste fatiguée, mais tu es une personne extrêmement énergique, n’est-ce pas ? Tu as quand même fait des trous dans le sol avec le volet de badminton. Ce n’est pas quelque chose que l’on peut faire avec son corps, n’est-ce pas ? » demanda Renren.

« ... J’ai l’impression que tu me traites d’idiote, » déclara Stella.

Après tout, elle n’est pas vraiment comme devrait être une personne malade, pensa Ikki.

Pourquoi cette fille frappait-elle un volant de badminton comme si elle jouait au tennis ? D’une manière ou d’une autre, il avait le sentiment que Stella gagnerait les batailles de sélection comme d’habitude, même avec un rhume.

« Après avoir combattu un géant pendant l’effondrement de votre partenaire, vous avez l’air d’avoir beaucoup souffert, hein ? » Soudain, Ikki avait entendu des mots sympathiques de Saijou.

« Hahahaha... eh bien, j’ai l’habitude d’être malchanceux, donc ça va aller, » déclara Ikki.

« J’ai entendu dire que vous aviez été blessé, mais est-ce grave ? » demanda Saijou.

« Je n’ai été qu’un peu blessé, donc non. Je vais bien, » répondit Ikki.

« Je vois, » avec un hochement de tête, Saijou avait sorti une petite bouteille de sa poche et il l’avait remis à Ikki.

« Qu’est-ce que c’est ? » demanda Ikki.

« Ma famille est une lignée de médecins. C’est une pommade faite à partir d’une formule secrète. C’est efficace sur les bleus, donc vous devriez vous en appliquer, » déclara Saijou.

« Est-ce que c’est vrai ? D’accord, merci. Je l’utiliserai plus tard, » déclara Ikki.

Ikki avait exprimé ses remerciements pour la gentillesse de Saijou avec le sourire. Puis de derrière lui, Utakata et les autres...

« Homo. »

« C’est pour ça que tu ne m’attaquais pas, même si je ne porte que des sous-vêtements dans la salle du Conseil des Étudiants !? » s’écria Renren.

« Qu’est-ce que vous dites tous les deux ? Ce n’est que de la camaraderie ! Probablement, oui, sûrement ! » s’exclama Touka.

« Pourquoi Touka-san semble-t-elle être à moitié incertaine... ? » demanda Renren.

Ikki avait entendu une conversation qui lui avait donné un mal de tête un peu comme s’il avait été frappé directement à la tête.

« Désolé que mes collègues soient si bruyants. C’est comme ça qu’ils sont toujours, alors ne faites pas attention à eux, » déclara Saijou.

« Hahahahaha. »

Saijou-san possède un esprit fort, pensa Ikki. Cette personne pourrait aussi être un sage dans les voies du monde.

« Haa. Je suis fatigué d’avoir marché tout le temps aujourd’hui. Et mon estomac est vide. Hé, hé, Touka, faisons un barbecue avant de repartir, » déclara Utakata.

« Ah, ce serait génial ! Je n’ai pas beaucoup mangé à midi, alors je veux de la viande, » déclara Renren.

« Je suis d’accord ! » s’écria Stella.

Stella et Renren s’accrochèrent à la suggestion d’Utakata, mais Touka secoua la tête avec des tours de cou complets.

« Pas question. Stella-san est malade, vous savez. Elle doit d’abord aller voir un médecin, » répliqua Touka.

« Ehhhhhhhh…! » s’écrivit Stella.

« Stella-chan a l’air complètement en forme, donc elle est probablement très bien…, » déclara Renren.

« Oui. Je vais bien, » affirma Stella.

« Tu vois, elle dit qu’elle va bien, » insista Renren. « En tant que camarade de classe supérieure et présidente du Conseil des Étudiants, ne devriez-vous pas respecter son indépendance  !? »

« Même si vous coupez les cheveux en quatre, non c’est non, » répliqua Touka. « Si nous ne prenons pas un rhume au sérieux, cela peut être épouvantable. De plus, Stella-san est dans une saison importante, donc si une urgence improbable se produisait, ce serait un désastre. »

« Ooh…, » s’exclama Stella avant d’être interrompue.

*grrrrrrrrr*

L’estomac de Stella, reposant sur le dos d’Ikki, avait émis un bruit de plainte. Il semblait que son appétit revenait vraiment. De plus, la chaleur qu’il ressentait dans son corps avait également chuté considérablement par rapport au temps ou ils étaient dans la cabane de montagne. Peut-être s’était-elle presque complètement remise du rhume. Il s’agissait dans tous les cas d’une capacité de récupération vraiment surhumaine, mais si c’était Stella, il ne pouvait pas dire que c’était impossible.

« ... Toudou-san. Il est certainement vrai que nous devrions aller à l’hôpital, mais ne pas manger quelque chose quand on a faim est aussi mauvais pour le corps, vous savez. Le corps veut après tout de l’énergie pour combattre la maladie, » déclara Ikki.

« Ikki... ! » s’exclama Stella.

Renren avait crié. « Ooh ! C’est vrai, c’est vrai ! Kurogane-kun a dit quelque chose de bien tout à l’heure ! »

« Hmm. C’est vrai, je suppose…, » déclara Touka. « Je pense qu’elle aura la chance de manger de la viande pendant la convalescence, mais... J’ai compris. Alors, nous emmenons Stella-san à l’hôpital pour lui donner des médicaments, et après cela, nous irons dans un endroit où tout le monde peut manger du yakiniku [1]. Si nous mangeons d’abord, nous n’aurons pas le temps de la faire soigner avant la fermeture de l’hôpital. »

Utakata avait applaudi. « Merci, Touka ! Yahoo ! Viande ! »

« Misogi-senpai ! Allons à Jo●en ! [2] »

« Très bien, laissez-moi faire la réservation ! »

« Stop ! J’ai dit qu’on irait dans un restaurant à volonté ! »

Ce groupe de personnes était plus vivant que jamais.

Mais soudain, Ikki avait remarqué qu’il manquait quelqu’un. « Au fait, où est Toutokubara-san ? »

Renren avait cligné des yeux. « Kanata-senpai ? Elle est allée recevoir un invité qui vient d’arriver. »

Saijou avait également pris la parole. « Hmm, maintenant que vous en parlez, j’ai oublié qu’il y avait un message que je devais livrer. En fait, il y a quelque temps, quelqu’un est venu vous rendre visite, Kurogane. »

« Moi ? » demanda Ikki.

« Ouais, il semblerait qu’il soit venu quand il a découvert que vous étiez ici après être allé à l’académie, » continua Saijou.

Qui cela pourrait-il être ? Ikki inclina sa tête dans la confusion. Et surtout une personne qui irait le suivre jusqu’à Okutama. Franchement, il ne pouvait penser à aucune connaissance qui voudrait autant le rencontrer.

« Saijou-san, quel est le nom de la personne ? » demanda Ikki.

« Je pense que c’était…, » après y avoir réfléchi pendant un court moment, Saijou semblait s’en souvenir. « Ah, c’est vrai. Il a donné son nom comme Azaka. »

Face au nom qui avait été annoncé, l’expression d’Ikki s’était raidie. Et en même temps...

« Oh, il est là, il est là. Enfin, nous nous rencontrons, » Ikki avait entendu la voix clownesque d’un homme.

Tournant son regard, il avait vu Kanata Toutokubara conduire la personne qu’elle était allée accueillir.

« Ça fait si longtemps~ Ikki-kun. Hahahahahaha, » continua Azaka.

Un homme obèse d’âge moyen enveloppé dans un costume rouge, souriant avec un visage de type Ebisu.

Ikki le connaissait. Il l’avait rencontré plusieurs fois pendant la période où il vivait chez ses parents.

« Ikki, qui est cet homme... ? » Stella avait peut-être ressenti que quelque chose de sérieux se produisait alors qu’elle était dans son dos pendant qu’il la portait. Elle avait timidement demandé cela à Ikki.

En réponse, Ikki abaissa Stella de son dos et répondit. « C’est... Mamoru Azaka. L’actuel chef de l’une des branches familiales du Clan Kurogane. »

En sachant de quel genre de personne il ne s’agissait, Stella avait acquis tout ce dont elle avait besoin pour comprendre la situation. En s’agitant, Stella, dont le comportement était devenu comme un chat menaçant, avait fait face au visiteur avec ses mains levées.

Kanata, qui avait guidé Azaka, avait exprimé sa confusion devant l’ambiance qui s’était mise à devenir dangereuse comme si l’air avait commencé à piquer,

« Excusez-moi, quelque chose ne va pas ? » demanda Kanata.

Mais Azaka lui-même, qui avait reçu de l’hostilité d’un seul côté...

« Hahahahaha. S’il vous plaît, ne faites pas cette tête effrayante, » déclara Azaka. « Je n’aime pas ça non plus, tu sais ? Après tout, je suis allé jusqu’à me montrer à Okutama pour un bon à rien comme toi, n’est-ce pas ? »

Sans se sentir timide dans ce genre de situation, il avait collé un sourire sur ce visage inutilement reconnaissant et avait craché des mots agressifs. Face à ces paroles carrément méprisantes, même les membres du Conseil des Étudiants qui ne savaient pas ce qui se passait ressentaient l’animosité distincte que le visiteur dirigeait vers Ikki. Cet individu était clairement l’ennemi d’Ikki.

Dans ce cas, pour Touka qui considérait les sentiments de ses collègues, elle avait dû riposter. « Vous, qu’est-ce que vous faites ? Cette façon de parler, n’est-ce pas impoli ? »

Elle avait immédiatement tourné un regard intimidant et agressif vers le visiteur discourtois.

« Eh bien, si ce n’est pas la fameuse Raikiri, » déclara Azaka. « Bon après-midi à vous. Ah, où est-il assez tard pour le bonsoir ? J’ai entendu votre conversation, vous savez. Il semble que vous êtes allé sauver Ikki-kun, n’est-ce pas ? Non, je suis désolé, je devrais le décrire comme une adhésion à votre devoir. En tant que représentant de ma famille, je m’excuse humblement. C’est exactement comme je l’ai dit. »

« Qui voudrait des excuses comme ça ? » demanda Touka.

« Je suis vraiment désolé, » déclara Azaka.

En regardant Azaka parler avec Touka de cette façon, il semblait qu’il n’écoutait pas du tout les paroles de Touka. Et il semblait qu’il montrait encore une fois son mépris pour Ikki. Face à cette malice excessivement voyante, Touka était si déconcertée qu’elle en était devenue muette. Les autres membres du Conseil des Étudiants étaient dans la même situation.

Et dans la brève période de silence qui était tombée, Akaza avait levé son visage sans un instant de retard.

« Eh bien, laissons cela de côté pour l’instant, et passons immédiatement aux choses sérieuses. Je ne supporte pas les nombreux moustiques dans les montagnes, » déclara Akaza. « Hahaha Hahaha. La raison pour laquelle je suis venu ici aujourd’hui, c’est parce que le chef du Comité d’Éthique de la branche japonaise de la Ligue a quelque chose de très important à communiquer à Ikki-kun. »

Le but de la conversation était apparu. Bien que l’expression d’Akaza était un sourire, ses paupières se rétrécissaient en fentes, et la lumière qui en sortait était faible. Le fait que son importante affaire ne valait rien était évident, même sans l’écouter.

Mais si elle n’était pas entendue, la conversation ne progresserait pas. C’est pourquoi Ikki l’avait incitée à continuer.

« Je me demande ce qu’il a à dire après tout ce temps ? » demanda Ikki.

« Hahahahaha. Il est encore trop tôt pour demander ce qu’il a à dire au-delà de ça. Voilà. Les publications de ce soir, » déclara Akaza.

Akaza avait remis plusieurs articles de journaux. Qu’est-ce qui y était écrit exactement et qu’est-ce qu’ils avaient à voir avec Ikki ? Tout en ressentant une étrange appréhension, Ikki avait ouvert l’un des journaux, et — .

Dessus, une photographie d’Ikki et Stella échangeant un baiser avec sur le fond de nombreux arbres était là, et avait été publiée dans ce journal.

Notes

1 Yakiniku (焼き肉/焼肉, litt. « viande grillée ») est une méthode japonaise de cuisson des viandes et des légumes au charbon de bois, au gaz ou sur une plaque chauffante. L’ingrédient principal est du bœuf mariné, bien qu’on puisse trouver d’autres viandes comme le poulet ou les abats. Le yakiniku se sert également accompagné de légumes comme des piments, des carottes, des champignons, des oignons, des kimchi, etc. Bien que non-conventionnel, il peut arriver que l’on serve aussi du poisson.

2 Jo●en : Jojoen, 叙々苑, une chaîne de restaurants yakiniku de haute qualité à travers le Japon, avec de nombreuses succursales à Tokyo.

***

Partie 12

Submergée par la surprise, Stella avait collé ses yeux écarquillés sur la photo.

« Ikki, c’est... ! » s’écria Stella.

Il n’y avait pas eu d’erreur possible. Il s’agissait d’une photo prise dans l’école, dans un endroit de la forêt qu’Ikki et Stella utilisaient toujours pour l’entraînement. C’était une photo de l’une des fois où ils avaient échangé un baiser.

Cette photo avait été publiée sur une page de chacun des journaux du soir qu’Akaza leur avait remis.

Tout avait été clairement exposé. La relation entre les deux étudiants. Et cela à toutes les personnes qui liraient les journaux ainsi qu’aux étudiants de l’école.

« Quelle belle photo, n’est-ce pas ? » s’exclama Azaka. « Il a vos visages comme il faut. Même si c’était la nuit, les caméras d’aujourd’hui sont épouvantables. Hahahahaha. Peut-être que vous ne pouvez pas le dire puisque nous sommes dans les montagnes ? Je parle du fait que le public est dans un tumulte en ce moment ? Après avoir posé la main sur une invitée d’État, il s’agit là d’un scandale sans précédent. »

« Attendez une seconde ! » Stella avait arraché le journal et elle avait crié de fureur.

« Qu’est-ce que c’est que cet article !? Qu’est-ce que c’est que ces bêtises ? » en criant cela, elle avait pointé du doigt les textes en première page avec des mots sales qui exacerbaient la gravité de la situation :

{L’Homme qui a volé la pureté d’une Princesse.}

{Le Roi du Vermillion outragé !}

{Y a-t-il un problème international entre le Japon et Vermillion ?}

Et là, les critiques de la personne appelée Ikki Kurogane avaient été publiées, fournies par la famille Kurogane. Cela parlait du fait que son comportement était mauvais dans le passé, qu’il était un enfant à problèmes qui troublait la maison Kurogane. Cela disait également qu’il était une personne avec une personnalité problématique, et ainsi de suite. De plus, que sa philanthropie était excessivement mauvaise, qu’il était tout le temps dans des associations licencieuses avec plusieurs filles en plus de Stella.

Quelle série de mensonges éhontés ! Mais dans ces articles, ces mensonges étaient énumérés comme s’ils étaient vrais.

« Ikki Kurogane était un garçon avec une personnalité notoirement problématique dans le passé ! » murmura Stella en lisant ça

Stella, après avoir lu une telle déclaration, ne pouvait s’empêcher de se taire. Cependant, pour une Stella enragée, Azaka avait fait un sourire qui s’étendait sur tout son visage.

« Non, non. Tout cela est vrai, vous savez. Même si vous ne le saviez pas, Princesse. C’est naturel. Je ne suis pas quelqu’un de si bon à rien que je répandrais des rumeurs, » déclara Azaka. « Cependant, nous savons quel genre de personne il était dans le passé… ! Cela me fait vraiment mal de dire du mal d’un parent, mais ce garçon n’est qu’une canaille depuis tout jeune, commettant même des agressions, des vols et du chantage. Écoutez-moi, il devrait même y avoir des commentaires des victimes. Hahaha, Hahaha. »

« Toutes ces choses ne sont-elles pas des fabrications ? Qu’il n’est pas le genre de personne qui ferait ces choses, n’importe qui le connaissant même un peu le saurait ! » s’écria Stella.

« Hahahahaha. Quoi que vous en pensiez, Princesse, la vérité est que c’est devenu ainsi dans les nouvelles, » déclara Azaka. « Comment le grand public le percevra, c’est clair, non ? La réalité est qu’après avoir reçu cette information, les voix de la Ligue qui s’opposent aux qualités d’Ikki-kun en tant que chevalier deviendront plus fortes. Par conséquent, la section japonaise de la Ligue tiendra une enquête en urgence à ce sujet. Et là, les qualités d’Ikki-kun en tant que chevalier seront inspectées en détail, et s’il est jugé inapte, la branche japonaise enverra au siège de la Ligue une demande d’expulsion d’Ikki-kun. — Aujourd’hui, je suis ici pour emmener Ikki-kun pour cette enquête. »

La compréhension de Stella s’était solidifiée quant à l’attitude d’Akaza. Ce n’était pas un scandale ordinaire — la famille d’Ikki, le Clan Kurogane en entier, avait conçu une attaque clairement malveillante contre lui. Ils utilisaient ce scandale pour obtenir un effet maximum, et attaquaient le statut de chevalier d’Ikki. En profitant du scandale, ils révoqueraient le statut de chevalier d’Ikki, qui était géré par le quartier général de la Ligue, et lui imposeraient l’expulsion. Afin de supprimer l’échec de ceux qui n’avaient pas agi conformément à la volonté de la maison principale de Kurogane.

« Il s’agit d’une audience officielle convoquée par le Comité d’Éthique, » déclara Akaza. « S’ils te trouvent inacceptable... Hahaha. Eh bien, la situation d’Ikki-kun s’aggrave... Bien sûr, tu viendras sans te battre, n’est-ce pas ? Ikki-kun. Hahahaha. » Akaza mit les deux mains sur les épaules d’Ikki, et l’annonça d’un ton sirupeux.

En revanche, après ça, Ikki était resté silencieux pendant un court moment...

« Je comprends, » comme s’il se convainquait lui-même, il avait répondu de cette façon. Debout, il avait retourné le regard d’Akaza avec les yeux prêts à relever le défi.

Stella avait alors perçu quelque chose dans le regard d’Ikki. Une épreuve difficile et malicieuse comme ils n’en avaient jamais rencontré auparavant était en train d’approcher de la personne qu’elle aimait.

***

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