Murazukuri Game no NPC ga Namami no Ningen toshika Omoenai – Tome 3 – Section 12 – Chapitre 2 – Partie 2

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Chapitre 2 : Mon voyage dans l’autre monde

Partie 2

L’explosion avait laissé le village à nu, mais il avait été restauré en quelque chose d’encore mieux. Une population plus importante crée de la force, et sans aucun doute, le développement du village se poursuivra à pas de géant.

J’étais retourné à la tente-église improvisée, ma maison pour l’instant. Je m’étais assis devant le foyer et j’avais regardé la statue du dieu du destin à travers les flammes. L’ancienne statue avait été grossièrement sculptée, difficile de dire si elle était censée être masculine ou féminine. Celle-ci avait été sculptée par des mains bien plus habiles. J’imagine que Kan et Lan l’avaient fabriquée quand l’ancienne fut détruite dans l’explosion.

« Qu’est-ce qu’un disciple du Dieu du Destin est censé faire toute la journée ? »

Je n’étais pas venu dans ce monde pour passer des vacances amusantes. Je voulais simplement passer plus de temps avec les villageois après tant d’heures passées à les observer à travers l’ordinateur. Mais je ne m’étais pas jusqu’à présent révélé à eux comme leur dieu, et je ne voulais pas ruiner la perception qu’ils avaient de moi. Le fait que je les connaisse maintenant personnellement rendait ce sentiment encore plus fort. Peut-être que je devrais juste leur demander s’ils avaient besoin d’aide pour quoi que ce soit.

J’avais agi au moment où cette pensée avait surgi dans mon esprit. J’avais appris que c’était la façon d’éviter d’être un NEET, agir tout de suite. J’avais quitté la tente et cherché un villageois qui n’avait pas l’air trop occupé.

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« C’est… plutôt… dur… », dis-je en haletant tout en balançant ma pioche à l’extérieur de l’ancienne grotte.

Plus tôt, j’avais quitté la tente et trouvé Chem.

« S’il vous plaît, ne soyez pas déraisonnable ! Je ne pourrais pas demander au disciple du Seigneur de lever un seul doigt ! »

Je m’attendais à ce qu’elle dise quelque chose comme ça. J’avais donc préparé mon contre-argument.

« Le Seigneur m’a demandé d’aider le village, et si je ne le fais pas, il me grondera quand je reviendrai. Permettez-moi de vous aider. Vous me rendrez service. »

Au moment où j’avais mentionné le nom de son dieu, Chem ne me répondit plus rien. Elle m’avait donné un récapitulatif des tâches à accomplir. J’avais porté mon dévolu sur l’une des tâches les plus exigeantes physiquement. Entre mes séances d’entraînement et mon travail de nettoyage, je m’attendais à ce que ce soit une tâche aisée, mais c’était plus difficile que prévu. Balancer une pioche utilisait un ensemble différent de muscles, et je pouvais sentir la tension de chaque mouvement dans mes bras et ma taille.

Je travaillais actuellement dans les mines. La grotte s’étant effondrée, il serait possible d’extraire du minerai de l’ancien puits de mine, et Dordold avait promis d’acheter tout ce que nous trouverions, ce qui serait une nouvelle source de revenus. Même après sa destruction totale, la grotte qui avait autrefois abrité mes villageois continuait à les aider. Il était difficile d’imaginer où ils seraient sans elle.

L’exploitation minière était une tâche secondaire. Les villageois ne s’y consacraient que pendant les pauses dans leurs autres efforts de restauration, et ils avaient à peine assez de personnes pour cela. C’était la raison pour laquelle je m’étais porté volontaire pour aider. Ici, seul, je n’avais pas à me soucier d’une observation constante. Je pouvais laisser tomber le masque et me détendre un peu.

J’avais essuyé ma sueur avec une serviette de mon sac, j’avais poussé un profond soupir et je m’étais frotté les épaules. Sewatari-san avait donné mon sac à Carol avant qu’elle ne me suive à travers le portail, ce qui fut une véritable aubaine. Il était plein de choses utiles. J’avais vérifié l’heure sur mon téléphone. Il n’était même pas encore midi, je travaillais depuis environ deux heures. J’avais rechargé mon téléphone avec un chargeur solaire que j’avais miraculeusement pensé à emporter. Je l’avais gagné dans un concours il y a longtemps, mais comme je ne sortais jamais, il avait passé toute sa vie au fond de mon placard.

Grâce à lui, Sewatari-san pouvait me contacter dès qu’elle en avait besoin, sans craindre que mon téléphone tombe en panne de batterie. Et je pouvais faire des miracles. J’avais testé l’application en changeant le temps. Ça avait fonctionné exactement comme prévu. Je pouvais compter sur les miracles si j’en avais besoin.

Faisant une pause, j’avais trié les photos que j’avais prises depuis mon arrivée ici. Je voulais en avoir le plus possible, mais si je continuais à ce rythme, j’allais bientôt manquer d’espace de stockage. J’avais l’impression que je ne me lasserais jamais de photographier les paysages du village et les villageois eux-mêmes.

La nuit dernière, j’avais eu l’occasion de parler avec mes premiers villageois dans la tente. Je leur avais montré les photos que j’avais prises de Carol dans mon monde.

« C’est à ça que ressemble le Monde des Dieux ? ! C’est si lumineux ! Et il y a tellement de gens ! »

« C’est quoi ces grands bâtiments étranges ? »

« Oh, regarde le sourire de Carol ! On dirait qu’elle s’amuse beaucoup ! »

Mes villageois étaient rivés à l’écran, émerveillés par ce qu’ils voyaient.

« Ça s’appelle un sanctuaire, et nous sommes allés à un festival ! Cette nourriture duveteuse était si délicieuse ! »

Carol se vantait. Rodice et Lyra ne pouvaient s’empêcher de lui sourire.

L’expression de Gams n’avait pas changé, il avait juste fixé le téléphone en silence. Chem sursauta, sa jalousie à l’égard de Carole qui passait du temps dans le Monde des Dieux était évidente dans son regard. Elle était tellement religieuse que je ne pouvais pas la blâmer. Pas étonnant qu’elle ait eu envie d’y aller elle-même.

Chaque fois que la photo changeait à l’écran, Kan et Lan se tenaient droits et lançaient leurs bras en l’air. Ça les prenait au dépourvu à chaque fois. Murus essayait de faire semblant de ne pas être intéressée, mais je remarquais qu’elle ne quittait jamais le téléphone des yeux. Je m’étais dit à moi-même que c’était dommage qu’elle ne vienne pas voir de plus près.

Je ne leur avais montré les photos que sur un coup de tête, mais nous avions fini par les parcourir jusqu’à ce que mon téléphone rende l’âme. Il faudrait qu’on regarde le reste un jour.

En parlant de photos, j’avais demandé à Gams et aux autres de m’emmener à la chasse. Je voulais voir un monstre de près au moins une fois pendant que j’étais ici. J’avais emporté une lance empruntée, juste au cas où, mais je n’avais toujours aucune idée de ce que je faisais et j’avais promis de rester en retrait et de regarder. Je pensais que je pourrais leur donner un coup de main s’ils en avaient besoin. Mais les choses ne s’étaient pas passées comme je l’avais prévu.

Deux loups noirs apparurent. Je les connaissais déjà, car je les avais vus dans le jeu. Gams, Kan et Lan s’étaient mis en position de combat, Murus prépara son arc et j’avais… reculé. Était-ce de vrais monstres ? Ils étaient terrifiants. Être poursuivi par un gros chien était déjà assez effrayant, mais là, il s’agissait de terrifiantes créatures de légende. J’étais si effrayé que je pouvais à peine penser.

Ils étaient tous aussi grands qu’un homme adulte, la salive dégoulinait entre leurs crocs longs et pointus, et les muscles se contractaient visiblement sous leur pelage noir de jais. Ils émirent alors des grognements bas et menaçants. N’importe qui aurait eu peur face à des monstres comme ceux-là. Une sueur froide se répandit alors sur tout mon corps, et mes jambes tremblèrent. Ma gorge était incroyablement sèche. Je n’avais aucune envie de me battre, seulement de courir. Je n’avais réussi à rester debout qu’en me soutenant avec ma lance.

J’étais resté en retrait et j’avais regardé les villageois vaincre les bêtes avec facilité. L’un des loups eut la tête coupée, et un autre recula dans une giclée de sang lorsqu’une flèche pénétra dans son œil. L’odeur des arbres autour de nous se mêlait à celle du fer rouillé, ce qui me piqua le nez. La puanteur étouffante et les éclaboussures de sang firent monter la nausée dans mon estomac, mais j’avais réussi à la retenir. Je ne me souvenais pas de ce que les villageois me dirent par la suite, mais lorsque nous étions rentrés au village, je m’étais effondré sur le sol de ma tente. J’avais alors compris que je n’étais pas fait pour combattre les monstres de ce monde comme un protagoniste isekai. J’étais mieux adapté à un travail lent, et c’était ce que je ferais.

« Je vais faire autant d’efforts que possible pour l’exploitation minière. »

J’avais rangé mon téléphone et fis de nouveau face au sédiment devant moi. Je voulais extraire chaque morceau de minerai que je pouvais.

Et tandis que je creusais, j’avais senti que quelqu’un m’observait. Je m’étais retourné et j’avais croisé le regard de deux villageois qui me regardaient de derrière l’une des tentes. L’une était une femme de l’âge de Lyra, et l’autre une petite fille. Je leur avais fait un signe de tête, et elles répondirent par de profondes révérences avant de s’éclipser.

« C’est toujours la même chose. »

Les villageois étaient clairement intéressés par moi, mais ils ne s’étaient jamais approchés. J’avais essayé de combler le fossé plusieurs fois, mais ils répondaient de manière si formelle qu’il était difficile de maintenir une conversation.

Parmi les villageois, le comportement de Chem était celui qui m’avait le plus marqué. Elle me fixait toujours avec un tel respect. Je m’y étais habitué, mais je n’avais toujours pas réussi à avoir une vraie conversation avec elle.

« Bonjour. »

J’avais essayé de la saluer.

« Y-Yoshio ! Comment allez-vous ? Merci au Seigneur pour cette autre belle journée ! »

« Eh bien, il pleut un peu. J’espère que ça va s’arranger bientôt. »

Essayer de garder mon discours formel me rendait tellement nerveux que je savais à peine ce que je disais.

Quand j’avais essayé de parler à Gams, il répondit par : « Oui », « Je sais » ou « J’ai compris ». Et peu importe ce que je disais, la conversation était terminée. Rodice et Lyra s’excusaient constamment parce que leur fille s’imposait à moi. Kan et Lan se parlaient à peine, et mes échanges avec eux n’étaient guère meilleurs que ceux que j’avais avec Gams. Chaque fois que je croisais Murus, elle me faisait un signe de tête avant de s’éclipser. Je ne lui avais pas encore parlé une seule fois. Il était évident qu’elle m’évitait.

« Qu’est-ce qui ne va pas, Yoshio ? Tu as l’air triste ! Tu dois sourire ! »

Carol sauta devant moi et repoussa les coins de mes lèvres avec ses doigts. Elle portait toujours son sac à dos en peluche du Japon, la tête de Destiné dépassant de la fermeture éclair. Elle avait recommencé à porter ses vêtements de ce monde, mais elle n’enlevait jamais son sac à dos.

« Tu es une bonne fille, Carol. »

Carol était la seule personne du village qui me parlait sans hésiter. Elle se plaignait que ses parents et Chem la grondaient d’être si familière avec moi, mais j’espérais ardemment qu’elle ne s’arrêterait pas.

« Tu es préoccupé par quelque chose, Yoshio ? »

« Oui. Je veux apprendre à mieux connaître tout le monde dans le village, mais ils se tiennent à distance de moi. »

« Tout le monde dit que c’est impoli de te parler parce que tu es le disciple de Dieu. Mais je ne pense pas que ce soit impoli, parce que tu es Yoshio ! »

Je ne les blâmais pas pour ce comportement, et cela ne me dérangeait pas de la part des nouveaux arrivants, mais je connaissais mes villageois d’origine depuis si longtemps que leur distance me faisait mal. Je les avais observés pendant des mois dans le jeu, mais bien sûr, ils ne le savaient pas. C’était une relation unilatérale que j’aurais probablement dû prévoir.

« Si Dieu a dit qu’ils devaient être gentils avec toi, alors je pense qu’ils le seraient ! »

« Oui, ça… pourrait marcher. », dis-je en gloussant.

Je n’avais jamais pensé à ça !

Chem avait de nouveau le livre saint. Rien ne m’empêchait d’envoyer une prophétie avec mon téléphone.

J’avais décidé d’essayer. J’en avais marre d’être ignoré !

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Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

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