Maou-sama no Machizukuri! – Tome 10 – Chapitre 21

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Chapitre 21 : Amitié

J’étais allé dans le donjon du Seigneur-Démon du Désespoir, Belial.

Je lui avais dit que je voulais que nous parlions tous les deux de quelque chose. Il avait ensuite répondu qu’il aimerait que nous nous rencontrions dans son donjon. Dans sa salle de cristal, pour être plus précis.

Moi qui voulais récupérer l’appareil d’écoute, j’avais trouvé sa proposition commode. Mais en même temps, je ne pouvais pas m’empêcher de penser qu’il devait y avoir une raison pour laquelle il proposait d’utiliser sa salle de cristal.

« Nous avons fait beaucoup de voyages ces derniers temps et cela m’a mise de bonne humeur ! Kuina s’assurera que Père soit également en sécurité cette fois. » (Kuina)

« Oui, je n’ai rien à craindre tant que tu es à mes côtés. » (Procell)

C’était méchant pour Kuina, mais je n’allais pas compter sur sa protection cette fois. Pour les événements à venir, j’avais préparé d’autres choses.

De plus, comme Kuina était si facile à lire, j’avais décidé de la garder dans le noir. C’était tellement plus sûr pour elle de ne rien savoir que de lui faire agir comme si elle ne savait rien.

Je suis vraiment désolé, Kuina.

« D’accord, partons pour le donjon de Belial » (Procell)

« « Kay! » »

J’avais demandé à un dragon des ténèbres de descendre et je l’avais monté.

J’espère que nous aurons enfin une confirmation.

*

Nous étions arrivés au donjon de Belial et avions ensuite été guidés sans incident vers sa salle de cristal.

« Bienvenue, Procell-sama. J’ai entendu parler de la manière dont vous avez réglé les choses. Comme toujours, une victoire complète ! Penser que vous pourriez faire en sorte que tous ces Seigneurs-Démons acceptent vos conditions. Un exploit pour certains, j’ose le plus dire, que les autres Seigneur-Démons ne peuvent jamais espérer accomplir ! » (Belial)

« Je ne leur ai pas fait accepter quoi que ce soit. Ils ont proposé eux-mêmes les conditions. Quoi qu’il en soit, je suis content de pas me battre. Je ne doute pas que je gagnerai même si cela continue, mais Avalon et mes démons pourraient subir des dégâts dans le processus. » (Procell)

En toute honnêteté, c’était la première raison pour laquelle j’avais accepté la paix.

Mes démons et ma ville d’Avalon étaient extrêmement importants pour moi. Je ne pouvais pas m’imaginer vouloir tellement quelque chose que je mettrais volontiers en danger les choses et les gens que j’aime.

« Ahh, une telle confiance. Et la puissance pour l’avoir. Vous êtes tellement magnifique, Procell-sama. Qui ne voudrait pas être comme vous ? Être fort, pouvoir agir librement et fièrement, pour pouvoir vivre sans compromis… Malheureusement, c’est une vie réservée aux puissants Seigneurs-Démons. Pour la plupart des Seigneurs-Démons, en particulier ceux qui sont nés avec seulement des médailles de rang B, la seule façon dont ils survivent à partir du moment où ils sont nés est de jouer avec les caprices de ceux qui sont plus forts qu’eux. » (Belial)

« C’est peut-être vrai, mais s’ils planifient suffisamment, ils pourraient abattre au moins un Seigneur-Démon avec une médaille de rang A. Mon point est que l’équilibre des pouvoirs peut changer en un instant. Ce n’est pas facile, mais c’est possible. » (Procell)

Dans les combats, les forts ne gagnent pas toujours. Des plans, des schémas, des astuces et autres pourraient être utilisés par le côté le plus faible pour surmonter la puissance de l’autre.

C’était risqué, mais la récompense de pouvoir créer la médaille de l’autre Seigneur-Démon et d’utiliser leur compétence unique pouvait être considérée comme valant la peine.

« Ahahaha. Je suppose que c’est vrai. » (Belial)

« En premier lieu, tu as également une médaille de rang A. Pourquoi parles-tu comme si tu n’avais qu’une médaille de rang B ?? » (Procell)

Face à cela, Belial n’avait pas prononcé un mot. Il avait seulement souri.

Cependant, ce sourire était complètement dépourvu d’émotion. C’était comme s’il ne le faisait que pour masquer quelque chose.

« Eh bien, Procell-sama, de quoi voulez-vous discuter ? » (Belial)

« Ne gâchons pas l’ambiance en nous mettant immédiatement au travail. Pourquoi ne pas commencer en discutant comme ça pour le moment ? » (Procell)

« Compris. Tout ce que vous dites est vraiment un morceau de sagesse. Et pendant que nous discutons, profitons également de thé et de collations, n’est-ce pas ? J’ai été un peu obsédé par le thé noir récemment. Oh, vous savez ce que c’est ? Fantastique. Eh bien, je suppose que je n’aurais même pas dû demander, car il y a probablement autant de mélanges à Avalon provenant du monde entier. En parlant de ces mélanges, j’en essaie un différent chaque jour, mais je ne pense pas que je suis sur le point de les avoir tous essayés. » (Belial)

Je ne détestais pas cette « humanité » de lui. En fait, je dirais que j’ai bien aimé.

« C’est un beau passe-temps que tu as là-bas. J’aimerais beaucoup essayer le mélange que tu as le plus aimé. » (Procell)

« Bien sûr. Je vais le préparer tout de suite. » (Belial)

Pendant que nous discutions comme ça, j’étais occupé à autre chose.

L’appareil d’écoute que j’avais installé dans cette pièce était intact, mais être vu le récupérer serait pour le moins gênant.

Pour cette raison, j’avais choisi de récupérer uniquement l’enregistrement qu’il détenait via sa fonction de liaison de données.

Afin d’écouter l’enregistrement sans éveiller les soupçons de Belial, j’avais utilisé un écouteur de type à conduction osseuse et un appareil de lecture développé par Rorono. Et pour gagner du temps, l’appareil de lecture avait des fonctionnalités telles que le filtrage automatique à grande vitesse des données, ainsi qu’une vitesse de lecture 16 fois plus rapide que la normale, ce qui m’était encore intelligible grâce à une formation.

… Cela prouve encore que même si les Seigneurs-Démons étaient capables de se prémunir contre l’espionnage normal et même magique, ils ne pouvaient pas se protéger contre un espionnage technologique. Après tout, on ne pouvait pas se préparer à quelque chose dont ils ignoraient même l’existence.

Au niveau technologique actuel du monde, les appareils d’écoute, les enregistrements vidéo et audio et les liaisons de données étaient plusieurs fois plus mystérieux que la magie.

« Ce thé est délicieux. » (Procell)

« Content que vous l’appréciiez, c’est mon préféré. » (Belial)

Et donc, en buvant du thé avec Belial, j’analysais l’enregistrement audio de sa salle de cristal. Cela représentait plusieurs jours de données, mais grâce à la vitesse de lecture de 16 fois et à l’IA qui supprimait les périodes de silence, j’avais terminé l’analyse en moins de 30 minutes.

Cet effort m’avait révélé quelques vérités.

La bonne nouvelle était que Belial n’était pas un traître.

La mauvaise nouvelle était que celui qui était devant moi était un traître. C’est presque aussi mauvais que le pire des scénarios que j’imaginais.

« Je pense qu’il est temps de passer au sujet principal. J’ai quelque chose que je voulais te donner. » (Procell)

« C-c’est ça ? » (Belial)

« Oui, c’est ma médaille de création. Je voulais te donner ceci en guise de remerciement pour m’avoir donné ta médaille Désespoir, mais mon doute envers toi a été levé. Maintenant que les membres de l’alliance anti-Procell ont été identifiés, je vois que mes soupçons étaient pour rien. » (Procell)

J’avais souri, puis je lui avais remis ma médaille de création.

C’était l’une des médailles que j’avais réservées à mes alliés.

« Merci merci beaucoup. Avec cela, je pourrais faire un démon ridiculement puissant et vous être plus utile. » (Belial)

« Eh bien, tu n’as pas à le faire pour moi, mais fais le démon dès que tu le peux afin de pouvoir faire un Maelstrom pour son démon de rang B correspondant. Peux-tu imaginer l’amélioration de ce que même un seul Maelstrom peut faire pour ton potentiel de guerre ? Dans un certain sens, ce sera la preuve que nous sommes devenus de vrais alliés. » (Procell)

Belial acquiesça.

La force d’un démon de rang S créé avec sa médaille Désespoir avait déjà été vérifiée par l’ange Déchue Raphaël. Si lui, quelqu’un qui avait une connaissance supérieure des propriétés de la médaille Désespoir, utilisait une troisième médaille de rang A pour la synthèse, le démon qu’il créerait pourrait être plus fort que Raph.

« Alors, est-ce pour ça que vous êtes venu ici ? » (Belial)

« … Oui, et de m’excuser d’avoir douté de toi pendant tout ce temps. Et maintenant que j’ai accompli les deux, je ferais mieux de prendre congé. » (Procell)

Je m’étais levé et je lui avais tourné le dos.

Comme s’il voulait m’arrêter par une étreinte, Belial s’était également levé et s’était approché de moi.

Et alors…

J’avais senti un objet froid et solide me transpercer, suivi d’une douleur brûlante et de jaillissements de mon sang.

En d’autres termes, Belial m’avait poignardé dans le dos.

Même s’il devait me tuer, un nouveau Seigneur-Démon, il n’encourrait aucune pénalité. En effet, lorsque j’avais attaqué le donjon du Seigneur-Démon Insecte, certains des démons que nous avions attaqués étaient en fait sous le contrôle de Belial. Ces démons avaient été à l’origine créés par le Seigneur-Démons Insecte et n’avaient été donnés qu’à Belial, donc peu importe combien nous examinons nos images, nous n’aurions pas pu le réaliser. Nous n’avions obtenu cette information que grâce à notre interrogatoire agressif du Seigneur-Démon Insecte.

« Père ! Toi ! Comment oses-tu ! » (Kuina)

Kuina avait tiré un coup de feu enflammé sur Belial, et ce dernier avait heurté le mur.

Il était toujours en vie, mais son visage était totalement sans expression.

Et puis, j’avais entendu une voix dans ma tête.

<< Hihihihihihi. Je n’ai plus besoin de ce corps. Pourquoi devrais-je le garder, quand j’en ai gagné un encore plus fort ? >>

C’était une voix que j’avais déjà entendue.

Après tout, qui que ce soit, il utilisait ma propre voix.

« Cette façon de parler… est-ce toi, Seigneur-Démon Noir ? Donc, tu étais vraiment derrière tout ça… » (Procell)

J’avais pensé qu’une attaque allait se produire à ce moment-là.

Les offres étaient trop généreuses, clairement faites pour que je baisse ma garde. Après tout, peu leur importait ce qu’ils proposaient s’ils voulaient me vaincre et prendre le contrôle de toutes mes possessions à la fin.

<< Quoi ? Es-tu en train de dire que tu étais au courant de ma présence, et pourtant tu m’as montré bêtement cette ouverture ? … Mais ne t’inquiète pas, ta stupidité ne te fera pas tuer. Tu vas devenir mien. Cette forte capacité qu’est la tienne, de ton Avalon et de tes démons restera telle qu’elle est. En fait, ils seront mieux lotis, car ils seront entre des mains plus compétentes. >>

Le Seigneur-Démon Noir était un ennemi, mais j’avais toujours du respect pour lui. Alors, quand il avait dit les mots que certains petits prononceraient, j’avais été plus déçu que contrarié.

« Belial… est-ce que tu as pris le contrôle de lui comme ça aussi ? » (Procell)

<< Contrairement à toi, il a consenti à être contrôlé. Tu vois, cela faisait partie de notre accord, à l’époque. As-tu aimé les jeux avec ma marionnette ? C’était si difficile de retenir mon rire, tu sais. >>

Face à cette réponse, les coins de ma bouche s’étaient plissés vers le haut.

<< Pourquoi souris-tu ? >>

« Si tu demandes ça, je suppose que tu n’as vraiment rien remarqué du tout. Belial m’a constamment envoyé des messages. Il continue à agir comme tu le souhaites, mais en même temps, il m’a donné des indices. Il est contre toi. Est-ce que tu comprends ? Je ne suis pas la proie ici. » (Procell)

Afin que je ne soupçonne pas Belial d’être possédé, le Seigneur-Démon Noir avait probablement permis à Belial de contrôler son propre corps. Assez ironiquement, ce peu de liberté lui avait permis de m’envoyer de petits et subtils indices qui m’avaient fait prendre conscience des choses.

Je n’étais pas sûr que ce soit le cas, mais après avoir entendu les enregistrements de l’appareil d’écoute, je l’étais.

<<Silence. Rien de tout cela n’a d’importance. Tu deviendras bientôt mien. Ton corps, tes capacités, tu deviendras complètement mien. Ne me maudis pas pour ça. Je fais juste ce que tu as dit plus tôt. Faire des intrigues et faire tout ce que je peux pour abattre quelqu’un avec une plus grande capacité et médaille.>>

« Tu m’as bien eu. Mais revenons à ta question de savoir pourquoi je suis toujours pas tombé dans ton piège malgré les indices de Belial. » (Procell)

Depuis le début, je soupçonnais que le Seigneur-Démon Noir était en quelque sorte impliqué dans tout cela.

En associant cela aux conseils de Belial, il n’y avait aucun moyen que je ne sois pas préparé.

<< Tu bluffes juste. Maintenant, disparais. >>

« Je suppose que le seul remède contre la stupidité est la mort est faux. Tu prouves que même la mort ne suffit pas à la guérir. Je veux dire, se faire avoir deux fois par le même tour. Permets-moi de te le dire clairement : ce corps n’est pas réel. » (Procell)

*

Lorsque « je » l’avais dit, « j’avais » disparu.

Et puis, un autre moi était apparu aux côtés d’Aura.

La vérité était qu’il y avait deux moi dans la pièce. L’un était le vrai moi, l’autre était une copie réalisée par l’Omniprésence de Stolas.

Aura avait utilisé son vent pour cacher nos formes et notre présence.

« Parlons de ta capacité Noire, d’accord ? Elle te permet de te glisser dans les recoins les plus sombres du cœur de quelqu’un et d’en prendre le contrôle. Pour le rendre plus efficace, tu les excites quand tu le peux. Malheureusement pour toi, tu ne peux pas m’énerver. Comment le pourrais-tu quand tu n’es que ça. Mon cœur ne s’assombrira jamais à cause de toi. Alors, vas-tu encore me défier ? »

<<Bâtardddddddddddddddddddd >>

Il venait vers moi.

C’était inévitable.

Son corps, Belial, avait été gravement blessé et allait bientôt mourir, donc il n’était pas utile de revenir. D’un autre côté, s’il devait posséder Kuina ou Aura qui était mes démons, il devrait obéir à mes ordres.

Selon ce que j’avais entendu du Seigneur-Démon du Temps, une fois que le Seigneur-Démon Noir quittait son hôte, il avait environ 10 secondes pour en obtenir un nouveau ou repartir. En d’autres termes, au moment où la copie de l’omniprésence avait disparu, le compte à rebours pour sa vie avait commencé.

« Procellllllllllllllllllllllllllllllllllllllllll » (Noir)

J’avais également utilisé mon autre atout pour cet événement.

Cet atout était la montre en argent que j’avais reçue de Dan comme récompense pour avoir surmonté son épreuve. Elle avait la capacité d’utiliser la capacité directe de Dan. Cela dit, c’était un objet qui ne pouvait être utilisé qu’une seule fois et pendant une courte période.

Quelques instants avant qu’il ne m’atteigne, j’avais touché la montre en argent.

La fonction Temps que j’avais choisie était Arrêt du temps. C’était une fonction très puissante. Après tout, si mon temps était arrêté, j’étais pratiquement invincible. J’étais isolé de toute interférence extérieure, qu’elle soit physique, magique ou spirituelle.

Donc, Noir, dont le taux de réussite sur moi était déjà insignifiant, n’avait désormais aucune chance de succès.

Une seconde plus tard pour moi et dix secondes plus tard pour le monde…

« Aura, peux-tu encore sentir sa présence quelque part ? » (Procell)

« Non, maître. Il est vraiment parti maintenant. J’ai surveillé attentivement jusqu’à ce que cela se produise. » (Aura)

Je vois. Je suis content, alors. Mon combat contre le Seigneur-Démon Noir a finalement pris fin définitivement.

« Veille à soigner Belial. » (Procell)

« Il a une chance sur deux de survivre… » (Aura)

« Même ainsi, essaye. Il a été un grand bienfaiteur. Je ne peux pas simplement le laisser mourir ici. » (Procell)

C’est grâce aux signaux de Belial que nous avions pu reconstituer la vérité. Bien qu’il soit contrôlé par le Seigneur-Démon Noir, il avait continué à se débattre.

Il n’y avait aucun moyen que ma conscience me pardonne si je n’essayais même pas de le sauver.

Aura avait sorti un récipient plein de liquide visqueux de Ronove et en avait versé dans la plaie béante. Après divers tests, nous avions conclu que le liquide visqueux de Ronove avait des capacités de guérison très puissantes. Ceci ainsi que les pouvoirs de guérison d’Aura étaient probablement le meilleur traitement de premier soin.

« Bon sang, Père, pourquoi l’as-tu caché à Kuina ? » (Kuina)

« Pour tromper ses ennemis, on doit d’abord tromper ses alliés, non ? Si ta colère devait se manifester à l’avance, il pourrait avoir une idée de ce que nous savons et de ce que nous prévoyons de faire à ce sujet. » (Procell)

« … Je comprends. Mais je ne suis toujours pas contente. » (Kuina)

J’avais brossé la tête de cette Kuina boudeuse.

« Maître, le pire est passé, mais il est toujours en danger. Pour une récupération complète, j’aurai besoin de l’équipement que nous avons à Avalon. » (Aura)

« D’accord. Ensuite, retournons tout de suite à Avalon. » (Procell)

Notre priorité en ce moment était la survie de Belial.

À cette fin, nous pourrions laisser les explications à ses démons pour plus tard.

Une fois qu’il aura récupéré, je devrais aller le remercier encore. Pour être un vrai camarade.

***

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Claramiel

Bonjour, Alors que dire sur moi, Je suis Clarisse.

2 commentaires :

  1. Merci pour le chapitre. On a enfin le dénouement de cette histoire ^^

  2. Merci pour le chapitre.

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