Le Monde dans un Jeu Vidéo Otome est difficile pour la Populace – Tome 9 – Chapitre 7 – Partie 2

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Chapitre 7 : Ceux qui rampent dans les ténèbres

Partie 2

D’habitude, je montais en épingle la bravade pour le contrarier, mais même moi, j’avais eu le bon sens de faire preuve de plus de prudence dans ce cas-ci.

« Je sais que tu t’occuperas de tout. Je m’en remets à toi, Mar… que… »

« Votre Majesté ! » s’écria Madame Mylène alors qu’il perdait connaissance.

Le médecin du palais m’avait écarté du chemin et l’avait examiné. Au bout d’un moment, il poussa un profond soupir. « Tout va bien. Il s’est épuisé et s’est endormi. »

Il n’avait plus d’endurance.

Alors que tout le monde dans la pièce affaissait ses épaules de soulagement, Mlle Mylène s’éloigna du chevet du roi et me regarda. « Marquis, il n’y a pas de temps à perdre. Nous devons agir immédiatement, de peur que la capitale ne soit engloutie dans une mer de flammes. »

« Que se passe-t-il ? »

Nous nous étions dirigés tous les deux vers la sortie, sachant que nous ne ferions que perturber le repos de Roland en discutant de ce sujet ici. Nous avions marché côte à côte pendant que Mlle Mylène me donnait des détails.

« Des émeutes ont éclaté dans la capitale. Nous ne savons pas qui est le cerveau, mais ce que nous savons, c’est que les anciens aristocrates qui se cachaient à l’intérieur de la capitale ont agi en groupe. »

« Les gars qui ont vu leur statut de noble révoqué ? »

« C’est la même chose. Nous n’aurions eu aucun problème à faire face à une ou deux organisations qui s’élèvent de la sorte, mais nous ne pouvons pas en gérer autant à la fois. »

Anjie et Julian nous suivaient de près. Curieuse de ce qu’elle avait entendu jusqu’à présent, Anjie demanda : « Pourquoi les avez-vous laissés à eux-mêmes aussi longtemps ? »

« Nous avons arrêté tous les individus que nous jugions dangereux. Cette fois, plusieurs petites organisations ont agi simultanément. Je pense que Rachel est derrière tout ça. »

Étant donné que l’armure démoniaque avec trident que j’avais combattue plus tôt s’était proclamée chevalier de Rachel, j’avais soupçonné qu’ils étaient aussi les orchestrateurs de toute cette affaire. Mlle Mylène m’avait devancé. Impressionnante.

« La maison Roseblade s’est occupée de tout pour moi », expliqua Mlle Mylène. « Ils ont été d’une grande aide. »

« Les Roseblades ? Vous voulez dire la maison de Miss Deirdre ? »

Comme à l’accoutumée, la femme en question était apparue dès que nous étions sortis de la pièce. Deirdre Fou Roseblade était vêtue de son habituelle robe voyante, un éventail pliant à la main. Ses longues boucles étroitement enroulées étaient tirées hors de son visage, ce qui lui donnait une allure toujours aussi confiante et arrogante.

« Tu nous fais passer pour de parfaits étrangers quand tu dis que c’est ma maison », dit-elle. « Les Bartfort et les Roseblade sont pratiquement de la même famille ! Ma sœur aînée se marie dans ta maison, si tu te souviens bien. »

Anjie était visiblement mécontente de l’apparition de Miss Deirdre. « Dois-je te rappeler que tu es devant Sa Majesté ? »

Mlle Mylène secoua la tête. « Cela ne me dérange pas du tout. Deirdre, que s’est-il passé avec le dirigeable qui a décollé ? » Elle faisait référence à celui qui avait assailli l’académie.

Miss Deirdre se couvrit la bouche avec son éventail. « Mon beau-frère, Nicks, s’en occupe déjà. »

« Il le fait ? » demandai-je avec surprise.

 

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En regardant par un hublot du navire, Gabino aperçut un vaisseau de guerre en pleine poursuite, arborant des drapeaux avec l’emblème de la Maison Bartfort. La vitesse du navire dépassait de loin la leur, et la distance entre les deux vaisseaux se réduisait progressivement.

« Ce serait donc la maison Bartfort », fit remarqué Gabino avec un regard de dégoût.

« Ce sont eux qui ont abattu une de nos flottes en se faisant passer pour des pirates des airs, n’est-ce pas ? » demanda un subordonné terrifié aux côtés de Gabino.

L’incident en question s’était produit pendant les vacances de printemps de l’académie. L’objectif du Royaume de Rachel était d’anéantir la maison de Léon pour se venger. Après avoir reçu des informations sur sa promotion, ils avaient supposé qu’il resterait dans la capitale pour le moment et avaient cherché à exécuter leurs plans sur sa propriété pendant qu’il n’était pas là pour la protéger. Ce à quoi ils ne s’attendaient pas, c’est que Léon était en fait retourné dans sa maison familiale. Le plan n’avait pas fonctionné. Ils avaient perdu leurs dix cuirassés déguisés.

Si Rachel coopérait avec des organisations clandestines comme les Dames de la Forêt, c’était en partie pour éviter une confrontation directe avec Léon et, par extension, avec la Maison Bartfort. Quelle stratégie à courte vue et à faible rendement cela s’était-il avéré être ?

D’ordinaire, Gabino n’aurait jamais approuvé un plan aussi mesquin. Cependant, sur ordre de Son Éminence, le roi du Saint Royaume de Rachel, il n’avait pas eu d’autre choix. On n’avait pas le droit de refuser l’ordre d’un roi. Et pourtant, malgré tous leurs efforts, tous les sacrifices qu’ils avaient consentis, leur vengeance contre Léon ne s’était résumée qu’à de vaines tracasseries. Leur objectif était si vague que Gabino avait depuis longtemps envisagé la probabilité d’un échec, mais même avec toute sa prévoyance, il n’avait jamais imaginé qu’ils seraient acculés à ce point.

Nous avons déjà déployé le Chevalier démoniaque et utilisé tous les fragments de combinaison démoniaque dont nous disposions. Nos réserves de soldats et de munitions sont épuisées. Il nous sera difficile de nous battre davantage à l’avenir.

Avec des plans de fuite à l’esprit, Gabino donna ses ordres. « Très bien, mes hommes. Nous allons charger l’ennemi ! Préparez-vous à ce qui va suivre ! »

Les visages des quelques soldats restants se renfrognèrent avec détermination. Après s’être adressé à eux, Gabino se tourna vers son subordonné direct. D’une voix feutrée, attentive à ce que personne d’autre ne puisse entendre, il déclara : « Tu sors et tu prépares un petit navire pour nous. »

« En es-tu certain ? »

« Oui. »

Gabino renvoya l’homme de la passerelle, gardant l’air d’un commandant confiant pour ses derniers soldats. Ceux-ci supposèrent naturellement qu’il avait lui aussi durci sa détermination.

 

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Nicks se tenait sur la passerelle du cuirassé de la famille Bartfort, en tant que commandant.

« Sommes-nous assez loin de la capitale ? » demande-t-il. « Bien, alors commençons à les bombarder avec nos armes ! »

Le capitaine du navire acquiesça et se tourna vers ses hommes d’équipage. « Vous l’avez entendu. Ouvrez le feu ! »

Les tourelles du dirigeable se mirent à tourner, à viser l’ennemi et à tirer. Le dirigeable ennemi n’avait que des canons sur les côtés, mais le vaisseau de Nicks avait été créé par Luxon, qui l’avait équipé de tourelles entièrement rotatives. Cela leur permettait d’attaquer sans avoir à tourner leur vaisseau sur le côté. L’ennemi n’avait aucune chance.

Les tirs des tourelles avaient traversé le ciel nocturne d’une lumière rouge et avaient fait mouche. Le feu avait jailli de l’intérieur du vaisseau pirate, créant des tours de fumée alors qu’il commençait à perdre de l’altitude.

« Cessez-le-feu ! » hurla le capitaine.

Nicks poussa un soupir de soulagement.

Voyant sa réaction, le capitaine le rassura : « Jeune maître, vous avez admirablement rempli votre rôle de commandant. »

Nicks fronça les sourcils en entendant l’homme s’adresser à lui. « Allez. Vous n’avez pas à me traiter comme un enfant. »

 

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La bataille s’était terminée plus vite que l’on aurait pu l’imaginer. Incapable de trouver une occasion de s’échapper, Gabino fut capturé avec le reste de ses hommes, qui étaient encore déguisés en pirates de l’air. Nicks les avait ligotés et amenés sur le pont de son navire.

Gabino regarda les flammes engloutir le navire tombé à l’eau. Il se tourna ensuite vers la fille qui lui avait volé sa montre à gousset préférée. C’était une belle voleuse, avec ses longs cheveux blonds et soyeux et ses yeux bleus.

« Il a été fabriqué dans l’Empire. C’est un objet bien extravagant pour vous », commenta-t-elle avec un sourire, en le regardant de haut.

« Vous avez l’œil pour la qualité », répondit Gabino avec un sourire narquois.

« On m’a appris à identifier la valeur d’un trésor. »

« Vous êtes une bande de sauvages qui ont le sang d’aventuriers qui coule dans leurs veines. C’est tout. » L’attitude condescendante de Gabino à l’égard des aventuriers imprégnait chacune de ses paroles, témoignant de l’infériorité sociale d’une telle profession au sein du Saint Royaume de Rachel.

La femme, Dorothea, ne semblait pas gênée. Elle lui rendit sa condescendance. « Quelle ironie de la part d’un pirate de l’air ! »

Gabino laissa échapper un petit souffle. « Ça ne sert à rien de se cacher derrière des déguisements après avoir fait tout ce chemin. Je demande à être traité comme un prisonnier de guerre. Je suis du Saint Royaume de —. »

Avant qu’il n’ait pu finir de dévoiler sa propre identité, Dorothea s’empara d’un fusil caché à proximité et tira un coup de feu en l’air. Après avoir démontré qu’il était chargé de balles réelles, elle pointa l’arme sur lui.

« Nous n’avons que faire de vos mensonges ! Vous êtes un pirate de l’air, et je suis une aristocrate du royaume de Hohlfahrt. Je dois donc me débarrasser de vous et de vos semblables. »

Gabino paniqua. Elle n’avait visiblement pas l’intention de les traiter comme des prisonniers de guerre. « M-Mais nous sommes du Saint Royaume de —. »

« Il n’y a pas de soldats du Saint Royaume de Rachel ici. Vous avez attaqué notre académie en tant que pirates de l’air, alors vous serez des pirates de l’air. Comment pourrions-nous interpréter autrement cette situation ? » Elle leur souriait, mais son expression se refroidissait peu à peu. « Vous avez déjà attaqué la maison Roseblade, n’est-ce pas ? »

Gabino fronça les sourcils. Cette femme était l’une des Roseblades. « Je crains de n’avoir aucune idée de ce à quoi vous faites référence. Nous n’avons rien à voir avec cela. »

« Vos survivants ont tout avoué. Les Roseblades n’ont aucune pitié pour leurs ennemis. Notre éthique reste la même, que l’on soit aristocrate ou aventurier : à la seconde où vous permettez aux gens de vous traiter avec mépris, vous sacrifiez toute votre valeur. » Dorothea le regarda comme on regarde une fourmi.

Gabino sentit que la mort était presque inévitable, à moins qu’il ne convainque cette femme de l’épargner. Il plaida : « J’ai des informations bénéfiques à vous offrir ! Je vous donnerai tout ce que je sais sur les anciens aristocrates traîtres qui se cachent dans la capitale de votre royaume. S’il vous plaît —. »

Dorothea fronça les sourcils, déçue. « Ces informations seraient précieuses pour la capitale, oui, mais quel bénéfice en tirer pour moi et mon mari ? »

« Hein ? Beaucoup, sûrement ! La famille royale vous serait redevable si vous lui transmettiez ces informations ! »

« Vos “informations” n’ont aucune valeur. » Le visage de Dorothea perdit toute émotion à l’exception d’un ennui méprisant. Elle se tourna vers un groupe de soldats Roseblade et ordonna : « Emmenez-le. Nous devrons lui apprendre exactement ce qui arrive à ceux qui se battent contre la maison Roseblade. »

Comme à l’accoutumée, un autre cuirassé s’approcha. Celui-ci arborait le drapeau de Roseblade. Gabino et ses hommes blêmirent, imaginant déjà le pire avenir qui pouvait leur être réservé.

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Claramiel

Bonjour, Alors que dire sur moi, Je suis Clarisse.

Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

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