Le Monde dans un Jeu Vidéo Otome est difficile pour la Populace – Tome 8 – Chapitre bonus – Partie 1

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Chapitre bonus

Partie 1

À peu près au même moment où Léon et les autres étaient retournés à l’académie, une flotte de dirigeables des Roseblades avait atterri dans le port des Bartforts. Le comte avait envoyé un certain nombre de navires de guerre ainsi que des navires de transport pour démontrer sa puissance militaire et financière. Le port était bientôt bondé de monde.

Deux hommes — l’un d’âge moyen, l’autre beaucoup plus jeune — étaient assis sur des caisses en bois pour prendre leur pause, regardant les gens s’affairer sur les quais exigus. Ces deux hommes travaillaient quotidiennement au port, et c’était donc avec une grande contrariété qu’ils regardèrent la flotte des Roseblades. Les énormes navires avaient attiré des vagues de curieux qui étaient constamment dans leurs jambes. Ils n’avaient pas apprécié ce brouhaha supplémentaire, mais la curiosité avait tout de même pris le dessus.

« J’ai l’impression d’avoir déjà vu cet écusson sur ces navires quelque part. Y a-t-il un problème ? Je pense qu’il doit y en avoir un avec tous ces vaisseaux qui arrivent, » dit le jeune homme. Voir les vaisseaux de guerre des Roseblades l’avait troublé. Indiquaient-ils que la guerre était sur le point d’éclater entre les nobles ? Son esprit sauta sur ce scénario avant tous les autres.

L’homme plus âgé, le vétéran des deux, en savait un peu plus sur les circonstances. « Je doute qu’un combat éclate. Lord Nicks est venu il y a quelque temps et nous a dit de nous préparer à accueillir des invités. »

« L’a-t-il vraiment fait ? J’étais certain que tu-sais-qui était parti et avait encore causé des problèmes. »

Tu-sais-qui était leur façon de désigner Léon. Le garçon s’était suffisamment distingué pour que les rumeurs à son sujet se répandent comme une traînée de poudre dans la région des Bartforts. Le port, avec sa forte rotation de voyageurs venus de loin, était un foyer de ragots. Léon était un sujet fréquent.

Le vétéran poussa un soupir. « Le Jeune Maître Léon, hein ? J’ai entendu dire qu’il avait, comment déjà, “gravi les échelons par ses actions nobles et honorables, acquérant pour lui-même le titre le plus prestigieux de marquis” ». En plaisantant, le vieil homme avait essayé de reproduire au mieux le ton rigide et formel des aristocrates. Le jeune homme avait ri en voyant à quel point cela semblait déplacé.

« De toute façon, est-ce vraiment si facile de devenir un marquis ? »

« Le jeune Maître Léon a travaillé dur. Mais je n’aurais jamais pu prédire qu’il évoluerait comme il l’a fait. »

« Ouais ? Je ne suis pas très doué pour ce genre de choses, mais c’est un héros national, non ? » Le jeune homme n’avait commencé à travailler ici au port que récemment. Il avait aperçu Léon quelques fois de loin, mais rien de plus. Il était devenu vert de jalousie en repensant à ces brèves rencontres. « Il avait deux bombes avec lui, je me souviens. Si seulement j’étais né dans l’aristocratie ! »

Les yeux du vétéran montrèrent son choc. « Tu ne sais rien, n’est-ce pas ? Les choses sont différentes dans la haute société. Les femmes dirigent les affaires. Tout le monde sait que c’est dur d’être un noble. »

« Quoi ? Tu es sérieux ? Hm… Je paris que je pourrais supporter ça si je devais me mêler à des femmes aussi éblouissantes. »

Le vétéran secoua la tête. « Ça doit être bien d’être jeune, d’avoir la tête si haute dans les nuages. La réalité viendra te mordre les fesses avant que tu ne le saches. »

Les habitants de la région ne connaissaient pas les tenants et aboutissants de la vie de Léon et de sa famille. La plupart des informations qu’ils entendaient provenaient du bouche-à-oreille. Malgré cela, ils avaient vu assez de Balcus et du terrible tempérament de Zola pour en déduire que les mariages aristocratiques n’étaient pas une promenade de santé.

Puis un jour, sans crier gare, Zola cessa de visiter la région. Des rumeurs couraient qu’elle et Balcus avaient divorcé. On murmurait que Hohlfahrt était en pleine réforme, mais l’impression des gens du peuple ne changeait pas.

Nicks était arrivé sur les quais pour accueillir les Roseblades pendant la conversation des dockers.

« Un peu simple, n’est-ce pas ? » demanda le plus jeune homme quand il aperçut leur jeune seigneur.

Le vétéran ricana. « Tu n’as aucun respect pour ta propre vie, hein, mon garçon ? Tu ferais mieux de ne jamais lui dire ça en face. »

Les Bartfort et leur chef n’étaient pas du genre à opprimer les gens qu’ils gouvernaient, mais ils n’étaient pas non plus indulgents au point de pardonner un tel manque de respect. Le jeune ouvrier ne pensait pas que c’était une bonne chose que Nicks soit leur prochain seigneur.

« J’aimerais qu’ils fassent de Lord Léon le prochain chef de famille. Avec lui à notre tête, je pourrais partir en guerre, montrer mon courage et faire quelque chose de ma vie. Devenir baron n’est peut-être pas dans mes cordes, mais je pourrais au moins devenir baronnet ou chevalier ! Tu ne crois pas ? »

Le vétéran haussa les épaules. « Le jeune Maître Nicks est le meilleur choix à mes yeux. Il a une bonne tête sur ses épaules. Le jeune maître Léon est le plus tape-à-l’oeil, mais le jeune maître Nicks est plus sûr et plus stable. »

« Cependant, je veux un seigneur qui nous mènera à la guerre. Ensuite, j’obtiendrai quelques promotions et une belle épouse — les possibilités sont infinies. »

Le vétéran comprenait pourquoi son jeune homologue était si désireux de connaître le même succès que celui qui avait permis à Léon de trouver de belles partenaires dans sa vie, mais il ne pouvait pas être d’accord.

« Peut-être que c’est bon pour toi de rêver un peu comme ça », avait-il reconnu, « mais ne compte pas sur moi. Travailler une journée normale et aller au pub pour quelques verres le soir me suffit amplement. Je ne suis pas assez fou pour vouloir aller sur un champ de bataille, où l’on ne sait jamais si l’on va vivre ou mourir. »

Convaincu que l’homme plus âgé se moquait de ses rêves, le jeune homme se renfrogna. « Ah oui ? Eh bien, je ne veux pas vivre une vie ennuyeuse et monotone. Je te le dis, Lord Nicks est trop simple ! Il n’a aucun espoir dans l’avenir avec lui. »

« La vie est plus facile en temps de paix. C’est ainsi que je la préfère. »

« Je ne veux pas trimer à ce travail pour toujours. Je veux être comme Lord Léon, gagner la reconnaissance de la couronne et me faire un nom dans le monde entier. Avec ça, je pourrai dire adieu à la campagne pour toujours. »

« Au moins, tu sais ce que tu veux. » Le vétéran s’arrêta en apercevant une fille qui descendait la passerelle. « Regarde-moi ça. » Il la désigna du doigt, attirant l’attention du jeune homme.

La femme débarquant d’un des navires semblait être de noble naissance. Elle était aussi belle qu’une peinture : Sa peau était blanche comme de la porcelaine, et ses magnifiques cheveux dorés semblaient scintiller sous la lumière du soleil. Ses boucles de soie se balançaient sous la légère pression du vent, encadrant un visage attirant, mais d’un froid polaire, son expression ne trahissant pas le moindre soupçon d’émotion. Le jeune homme rougit. Cette femme était exactement le type de fille qu’il rêvait d’épouser.

« Elle est magnifique », avait-il dit.

« Je l’ai déjà vue. »

« Quoi ? Quand ? »

« C’était un jour où tu étais en congé. »

Le jeune homme serra les dents, vexé d’avoir manqué l’occasion. Puis, alors qu’il observait la femme, celle-ci sembla apercevoir quelqu’un qu’elle cherchait, et l’expression impassible de son visage disparut. Ses lèvres s’étaient ouvertes sur un large sourire radieux. Elle accéléra le pas et se précipita à la rencontre de Nicks, puis se jeta dans ses bras.

La mâchoire du jeune homme s’était décrochée, incrédule. Le vétéran regarda son collègue avec amusement.

« C’est une jeune femme de la maison Roseblade, et elle sera la femme du jeune maître Nicks dans le futur. D’après ce que j’ai entendu, c’est elle qui est tombée amoureuse de lui en premier. »

C’était une révélation choquante pour le jeune homme, étant donné qu’il avait insisté avec véhémence sur le fait que Nicks était trop ennuyeux et ordinaire. En voyant la femme de ses rêves s’accrocher à Nicks, il baissa les épaules et abaissa la tête. Un nuage sombre se profilait au-dessus de lui.

« Ma romance s’est terminée de façon si tragique », avait-il déploré.

« Il faudrait que ça commence avant de pouvoir finir », lui rappella le vétéran. Mais hélas, peu importe ce que le plus âgé essayait de dire, le plus jeune ne répondait pas. Il était trop abattu pour s’en soucier.

 

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Alors que Nicks était descendu accueillir Dorothéa au port, Jenna était de retour au domaine en tenue de femme de chambre. Son air renfrogné ne s’était jamais démenti tandis qu’elle s’acquittait de ses tâches avec ressentiment, tout en grommelant et en se plaignant.

« Comment se fait-il que je doive souffrir comme ça ? J’étais censée aller avec Finley à la capitale. »

Jenna avait essayé d’utiliser sa jeune sœur comme excuse pour s’éclipser dans la capitale, proposant à Finley de la guider dans la ville, mais sa mère n’avait rien voulu entendre.

En parlant de Luce, elle se tenait juste à côté de Jenna pendant qu’elle travaillait. Les mains sur les hanches, elle lui déclara : « Combien de temps vas-tu jouer à l’académicienne ? Tu dois rester ici et travailler dur dans la maison. Tu es une adulte maintenant, alors ne crois pas que tu vas t’en sortir en jouant tout le temps. Si tu n’aimes pas ça, alors trouve quelqu’un à épouser ! »

« Je ne vais pas trouver quelqu’un ici dans ce bled ! »

« Nous avons beaucoup de jeunes hommes par ici ! »

« Ce sont tous de pauvres gars de la campagne. Je préférerais mourir plutôt que d’épouser l’un d’entre eux ! »

Jenna n’avait pas prévu ce qu’elle ferait après son diplôme. Au début, ce n’était pas si mal, elle n’avait pas trouvé de partenaire à épouser avant de partir, elle avait un foyer où retourner. Les problèmes n’avaient surgi que lorsqu’elle avait refusé tous les hommes avec lesquels Balcus et Luce avaient essayé de la caser. La raison de son obstination était simple — elle était devenue plus perspicace pendant son séjour à l’académie, avec le plus grand nombre de rencontres qu’elle offrait. Elle ne pensait pas qu’un homme de la campagne pouvait lui convenir.

Luce soupira. « Il est grand temps que tu arrêtes de rêver et que tu commences à regarder la réalité. Tu as entendu ce que Lady Anjelica et Liv ont dit avant, n’est-ce pas ? Il y a très peu de célibataires éligibles parmi l’aristocratie en ce moment, donc il sera difficile pour toute fille de trouver un partenaire. »

« Ouais, j’ai entendu ça, mais quand même. »

La population masculine du Royaume de Hohlfahrt était sévèrement diminuée à cause des batailles avec les monstres et des escarmouches entre autres humains. Cela était particulièrement vrai au sein de l’aristocratie, car une fois qu’un homme devenait chevalier, il ne pouvait échapper au champ de bataille. La plupart des hommes nés dans la rue avaient une vie bien remplie devant eux, à condition qu’ils ne deviennent pas soldats ou qu’ils ne soient pas mêlés à des conflits. La majorité d’entre eux échappaient à ce sort parce que les batailles reposaient principalement sur des dirigeables et que peu de soldats savaient les piloter. Le gouvernement pouvait recruter des civils, mais ils étaient inutiles sans un entraînement quotidien.

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Claramiel

Bonjour, Alors que dire sur moi, Je suis Clarisse.

Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

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