Le Monde dans un Jeu Vidéo Otome est difficile pour la Populace – Tome 8 – Chapitre 9 – Partie 4

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Chapitre 9 : Colin, le plus jeune des fils

Partie 4

Anjie et Livia se tenaient devant la porte de Colin alors que la scène de la fratrie se déroulait. Elles avaient apporté des snacks et des boissons. Chaque fille l’avait appelé avec gentillesse à travers sa porte fermée.

« Colin, tu n’es pas obligé de nous répondre, mais écoute ce que nous avons à dire. » Anjie était restée immobile et avait écouté après qu’elle ait parlé, mais il n’y avait pas eu un bruit de l’autre côté de la porte.

Si seulement ses parents étaient là, pensa-t-elle. Malheureusement, Balcus et Luce n’étaient pas à la maison pour le moment. La tâche de consoler Colin incombait à Anjie et Livia.

« Je suppose que je ne t’ai pas donné tous les détails », poursuivit Anjie. « Tu as entendu dire que Noëlle vient de la République d’Alzer, n’est-ce pas ? »

Encore une fois, il n’y eut pas de réponse.

« Léon est allé là-bas pour étudier à l’étranger. Tu t’en souviens, n’est-ce pas ? C’est là que les deux se sont rencontrés. Noëlle était dans une position compliquée… et carrément dangereuse là-bas. Léon l’a sauvée. »

Anjie n’avait pas mentionné l’Arbre Sacré ou la Prêtresse. Colin était un jeune enfant, donc ces explications pouvaient attendre qu’il soit plus âgé.

Son explication était maladroite — même Anjie le savait — mais elle fit de son mieux pour tout ficeler. « De toute façon, Léon est la seule personne qui puisse la protéger. Je sais que cela doit être douloureux à entendre pour toi, mais j’espère que tu respecteras leur situation. »

Ce genre de choses n’est pas mon fort.

Le pauvre Colin était tombé amoureux de la fiancée de son frère, mais il avait eu le cœur brisé avant d’avoir pu lui avouer ses sentiments. Les choses auraient pu être différentes s’il était tombé amoureux de quelqu’un d’autre.

Anjie serra les lèvres. Elle n’était pas sûre de savoir quoi dire d’autre.

« Nous sommes désolées », dit Livia, reprenant les rênes de la conversation au nom d’Anjie. Elle parla avec sa voix la plus tendre. « Nous savons que cela doit faire très mal. J’espère seulement que tu n’en tiendras pas rigueur à Monsieur Léon ou à Mlle Noëlle. Nous aurions dû te parler de tout plus tôt… mais nous avons hésité parce que nous ne savions pas trop quoi dire. »

Avant ce moment dans la salle de soins, Colin n’avait pas réalisé quels étaient ses sentiments. Qu’auraient-ils pu lui dire ? Luce leur avait conseillé de laisser faire les choses, en disant : « Les peines de cœur font partie de la croissance. » Anjie et Livia avaient respecté ses paroles et s’étaient tues.

Livia appuya la paume de sa main contre la porte. « Il y a beaucoup d’autres choses que tu ne connais pas, mais… ces deux-là ne peuvent pas être séparés. Une fois que tu seras un peu plus âgé, je pense que tu comprendras toutes les raisons. Alors… »

Avant qu’elle puisse continuer, un bruit était venu de derrière la porte. Elle s’était ouverte après un moment et Colin avait passé la tête dehors, les yeux gonflés par les pleurs.

« … Je suis désolée, » dit Livia.

 

☆☆☆

 

Colin invita les deux filles à entrer. Il se percha sur le lit, tandis qu’Anjie et Livia s’étaient assises de chaque côté de lui. L’une posa sa main sur son épaule tandis que l’autre en posa une sur sa jambe, essayant de le consoler. Enfin, il s’était suffisamment calmé pour parler de ses sentiments.

« Je viens juste de réaliser ce que je ressentais pour elle. Je ne savais pas que c’était de l’amour. Mais j’étais tellement bouleversé… que je me suis enfui. » Colin renifla en parlant.

« Je vois, donc ça t’a rendu vraiment triste, » dit Livia doucement, en essayant d’être aussi empathique qu’elle le pouvait. « Mais tu devrais quand même t’excuser auprès de Monsieur Léon une fois que tu seras calmé. »

« Oui. Je le ferai certainement. »

Soulagée, Anjie lui caressa le sommet de la tête. « C’est très mature de ta part, Colin. »

Les filles lui offrirent les boissons et les snacks qu’elles avaient apportés tout en le consolant. Il s’était laissé aller à leur gentillesse tout en réfléchissant à ce qu’il ressentait pour Léon et Noëlle.

« Je veux que Nelly soit heureuse », déclara-t-il.

Anjie hocha la tête. « Tu es un garçon fort. Espérer le bonheur de quelqu’un que tu aimes, même si tu sais que tu ne pourras pas être avec lui, est une chose merveilleuse. » Elle hésita avant d’admettre : « Je n’y arriverais pas. »

Colin leva les yeux vers elle. Il remarqua que son sourire était tendu, et la curiosité prit le dessus. « As-tu aussi déjà eu le cœur brisé ? »

Livia eut l’air paniquée pendant un moment, mais le rire d’Anjie l’empêcha d’intervenir.

« C’est le cas », avait admis Anjie. « C’était une expérience horrible. Je ne pouvais pas me résoudre à espérer son bonheur. Tu es bien plus fort que je ne l’étais à l’époque. »

« Je n’arrive pas à croire que tu aies vécu la même chose… Et toi, Livia ? »

Livia fit la grimace, mais Anjie lui donna un coup de pouce verbal. « Pourquoi ne pas lui en parler ? »

Les yeux de Livia avaient parcouru la pièce. « Je pense que c’était, euh, un gars plus âgé dans mon quartier ? Je, euh, l’admirais vraiment. »

Elle parlait de façon si vague et incertaine qu’il lui jeta un regard interrogatif. « Tu l’admirais ? Alors ce n’était pas de l’amour ? »

« Oh, hum… Eh bien, vous voyez… » Livia avait tellement bégayé et fait de telles pauses qu’Anjie supposa qu’elle était trop timide pour en parler.

« Je suis aussi curieuse. Dis-nous. Il n’y a pas de mal à ça, n’est-ce pas ? Ça n’a pas d’importance si tu avais des sentiments pour quelqu’un d’autre avant. Tu es avec Léon maintenant, » déclara Anjie. Elle attribua l’hésitation de Livia à un sentiment de culpabilité — que d’en parler serait trahir Léon. C’est pourquoi Anjie lui avait assuré que le passé n’avait pas d’importance.

Livia enfouit son visage dans ses mains. « Non, ce n’est pas ça. En fait, je n’avais jamais connu l’amour avant d’arriver à l’académie. Et je ne l’ai réalisé que récemment. C’est-à-dire, je veux dire… »

La réalisation était apparue sur le visage d’Anjie. Colin n’était pas loin derrière. « Alors… Léon était ton premier amour ? » avait-il demandé.

Livia hocha la tête. « Je suis désolée. Je sais que ce n’est pas une chose à dire en ce moment, alors j’ai tourné autour du pot ». Elle pouvait difficilement admettre à Colin que, contrairement à son cas, son premier amour s’était transformé en une véritable relation.

Le visage d’Anjie s’effondra. « D-Désolée. C’est logique, je suppose. Léon est le seul pour lequel tu as eu le béguin. Mais c’est bien, non ? Certaines personnes sont comme ça. »

« Je suis vraiment désolée. »

Colin secoua la tête. « Je suis heureux d’apprendre que ton premier amour s’est si bien passé ! »

Les yeux de Livia s’étaient élargis. Elle avait été surprise par la sincérité avec laquelle il l’avait encouragée. « Colin, tu es un vrai petit ange. »

Les deux filles l’avaient couvert d’éloges lors de cette visite, mais Colin ne comprenait pas pourquoi. En voyant à quel point elles étaient toutes les deux heureuses, il se demandait si un jour il connaîtrait le même genre de romance qu’elles.

« Rencontrerai-je quelqu’un dont je pourrai tomber amoureux comme vous l’avez fait avec Léon ? »

« Sans aucun doute, » dit Anjie. « D’ici là, assure-toi d’apprendre tout ce que tu peux, de rencontrer beaucoup de gens et de te faire des amis. »

Colin lui avait fait les yeux doux. « Tu te sers de ça pour me faire étudier, c’est ça ? » Maintenant qu’il avait fait l’expérience d’un chagrin d’amour, il était plus prudent qu’auparavant.

Anjie lui fit une pichenette sur le front. « Imbécile. Tu ne grandiras pas si tu n’apprends pas ! Et si tu ne rencontres pas toutes sortes de gens, tu ne trouveras jamais de partenaire. Ou bien tu te contentes de rester comme tu es ? Ne jamais mûrir, ne jamais rencontrer personne ? »

« … Non. » Il fit la grimace, mais il était clair qu’elle l’avait convaincu.

« Tu rencontreras certainement la fille parfaite pour toi un jour, » promit Livia. « Peut-être que tu l’as déjà rencontrée et que tu ne le sais pas, ou peut-être que vous ne vous connaissez pas encore tous les deux. C’est pourquoi il est important de rencontrer de nouvelles personnes et de bien les traiter. »

« Je suppose que c’est comme ça que vous avez rencontré Léon ? » Colin se l’était demandé à haute voix, pour regretter presque immédiatement d’avoir posé la question.

Les joues d’Anjie avaient rougi d’un léger rouge. « Je suppose que oui. En y repensant maintenant, je devrais me féliciter d’avoir fréquenté toutes sortes de gens pendant ma première année. Rencontrer ton grand frère a été l’un des plus grands coups de chance que j’ai eus dans ma vie jusqu’à présent. »

Livia avait rougi d’un rouge encore plus vif en s’épanchant : « Monsieur Léon m’a approchée en premier. Il était si rêveur. Il a vu que je traversais une période difficile et m’a invitée à prendre le thé. C’était un tel gentleman et si gentil. Et puis… »

Elles s’échauffaient tellement qu’elles commencèrent à raconter à Colin toute l’histoire de leur romance. Alors que Colin écoutait, il se demandait, Um… Je n’ai pas vraiment besoin d’écouter tout ça, n’est-ce pas ?

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Claramiel

Bonjour, Alors que dire sur moi, Je suis Clarisse.

Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

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