Le Monde dans un Jeu Vidéo Otome est difficile pour la Populace – Tome 8 – Chapitre 5 – Partie 3

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Chapitre 5 : Le grand frère du chevalier Ordure

Partie 3

L’Einhorn et le vaisseau des Roseblades s’étaient alignés parallèlement dans le ciel. Les vaisseaux alliés avaient rempli l’air, emmenant les pirates des ciels en détention. Mlle Deirdre avait quitté le vaisseau de sa famille pour se rendre sur le pont de l’Einhorn, où nous étions tous les deux en train de discuter. Pour une raison inconnue, mon père ne m’avait toujours pas détaché.

Luxon flottait à côté de moi, mais tous les autres étaient occupés à courir partout. Mon père avait même inventé une excuse pour éviter de parler à Miss Deirdre, sans doute à cause de son statut supérieur. Ce n’était pas vraiment un problème, vu la façon dont nous nous connaissions tous les deux, il pensait probablement que j’étais le mieux placé pour ce travail de toute façon.

Miss Deirdre était d’humeur joyeuse. « Tu m’as sauvée de nombreuses fois à présent. Je te jure que je te le revaudrai. »

Eh bien, si elle voulait sérieusement me rendre heureux, rien n’apporterait plus de lumière à mon cœur qu’une rétrogradation de mon poste actuel. Malheureusement, je savais que le rat de Roland interviendrait pour bloquer toute tentative dans ce sens.

« Si tu veux me remercier, alors oublie tout ce qui s’est passé entre nous cette fois-ci. Ce n’était vraiment pas mon frère… c’est-à-dire, ce n’était pas la faute de Nicks. Assure-toi que Mlle Dorothea sache que c’est moi qui suis à blâmer, pas lui. »

« Je ne manquerai pas de le faire savoir. Les digressions mises à part, cependant… J’aimerais vraiment te remercier comme il se doit, et à cette fin, je souhaite t’inviter à visiter les terres de notre famille. »

Je suppose qu’ils voulaient organiser une sorte de banquet pour montrer leur gratitude. Nos réalisations ici l’avaient justifié, pour être honnête, mais ma famille n’était pas très douée pour les fêtes officielles. Je doute qu’un seul d’entre eux l’apprécie, même s’ils y participaient. En même temps, nous n’étions guère en mesure de refuser l’invitation. J’avais décidé d’accepter quand même, en partie, pour m’excuser de l’injustice que nous leur avions faite. J’espérais que le fait de s’excuser en personne les aiderait à oublier l’incident.

« Tant que c’est un événement décontracté », avais-je dit. « Nous n’aimons pas les fêtes officielles, nous sommes des campagnards et tout ça. Nous ne pratiquons pas beaucoup les manières de la haute société dans ces régions. »

« Je vais m’en occuper, ne t’inquiète pas. Nous ne causerions jamais d’embarras à nos invités. »

Une fois cela réglé, j’avais redressé mon cou pour chercher Nicks. « Alors, euh, de toute façon, où est mon grand frère ? »

Deux Armures étaient retournées au vaisseau, transportant l’Armure de mon frère entre elles, mais le pilote n’était pas à bord.

L’éventail de Deirdre s’était déployé pour masquer sa bouche. « Oh, il est occupé à parler avec ma sœur pour le moment. »

 

☆☆☆

 

De retour à bord du vaisseau des Roseblades, Nicks se retrouva assis en face de Dorothea, une table les séparant. Une servante lui avait préparé du thé, mais il avait déjà vidé sa tasse. Maintenant, ils étaient seuls tous les deux. Dorothea avait rapidement fait partir la femme de chambre.

Qu’est-ce que je fais ici ? se demanda Nicks. Il ne voulait pas rendre les choses plus désagréables pour Dorothea qu’il ne l’avait déjà fait, mais une autre excuse semblait nécessaire.

Dorothea l’avait interrompu avant qu’il ne puisse essayer. « Puis-je vous poser une question ? »

« O-Oui ! » répond-il, la voix cassée. Son dos s’était redressé tandis que ses mains avaient formé des poings sur ses genoux.

Dorothea avait l’air encore plus épuisée que dans son souvenir. Le fait que leur navire ait été attaqué par des pirates avait dû l’effrayer au plus haut point, elle était tellement épuisée que ses yeux brillaient de larmes.

« Suis-je vraiment une partenaire aussi inacceptable ? », avait-elle demandé.

« Hein ? »

« Lord Nicks, me détestez-vous ? S’il vous plaît, dites-moi ce que vous trouvez si déplaisant chez moi. Si c’est quelque chose que je peux arranger, je jure que je le ferai, donc… » Elle ravala la fin de sa phrase et secoua la tête. Après avoir redressé sa posture, elle força un sourire. « Excusez-moi. Ce que je voulais dire, c’est que… J’ai pensé qu’il pourrait m’être utile de savoir ce qui vous perturbe tant chez moi, alors j’ai pensé vous le demander. »

« Oh… ok. Eh bien, euh, je ne, euh, vous déteste pas ou quoi que ce soit. Ce n’est absolument pas le cas. Vous êtes très belle. Se serait un gâchis d’être avec un gars comme moi. »

« Alors qu’est-ce qui vous a fait fuir ? Était-ce… était-ce le collier ? »

Dorothea avait sûrement réalisé que ses inclinaisons n’étaient pas tout à fait ordinaires. Une partie de Nicks voulait répondre « Euh, oui, bien sûr », mais il avait opté pour une réponse plus mature.

« Je réalise que chacun a ses propres préférences. Mais… sortir un collier de nulle part est un peu rébarbatif. Les gens devraient apprendre à se connaître un peu mieux avant d’introduire quelque chose comme ça, non ? Bien que je suppose que cela ne semble pas très convaincant venant de moi. »

Si Léon était là, il lui dirait exactement pourquoi c’est mal et en plus, il serait franc à ce sujet. Autant Nicks enviait la confiance en soi de Léon, autant il reconnaissait qu’ils étaient deux personnes différentes.

Dorothea avait laissé tomber son regard sur ses genoux.

Nicks poursuivit : « Je suis originaire de la campagne. Le style de vie ultra-glamour des gens de la ville ne me convient pas. Je sais que les mariages politiques sont normaux pour la plupart des aristocrates, mais j’ai grandi avec deux parents qui s’aiment et mènent une vie paisible et sans histoire. J’aimerais qu’il en soit de même pour moi. »

Pour Nicks, trouver une femme et vivre de la même façon que Balcus et Luce serait un rêve devenu réalité.

« Toute la partie sur qui sera le maître dans la relation et tout ça… ce n’est pas vraiment pour moi. C’est pourquoi je ne pense pas que nous devrions être ensemble. »

Leurs personnalités ne correspondaient pas. Il s’ensuit que le fait d’être ensemble les rendrait malheureux à l’avenir. Si Nicks compromettait ses propres désirs et valeurs pour convenir à Dorothea, cela causerait des tensions chez lui, Dorothea serait également insatisfaite du style de vie que Nicks désirait.

Dorothea leva son regard. « Je suppose que nous aurions dû parler franchement comme ça dès le début. » Son sourire triste était toujours là, mais il s’était adouci. Toute amertume avait disparu depuis longtemps. Elle ne ressemblait plus à une princesse de glace qui refusait de laisser quiconque s’approcher d’elle. En la voyant comme ça, Nicks pourrait presque tomber amoureux d’elle.

« Je suppose que oui », avait-il dit. « Si on en avait parlé comme ça, on aurait pu éviter toute cette histoire. »

S’ils avaient parlé comme ça tout de suite, aucun d’eux n’aurait eu à être blessé.

Au lieu de m’appuyer sur Léon, j’aurais dû tenir bon. L’excuse pathétique pour un grand frère que je suis… Nicks avait fixé ses genoux, en se réprimandant intérieurement.

Enfin, il leva le menton, se redressa et inclina la tête. « Je suis vraiment désolé pour tout ce qui s’est passé. »

« Vous vous êtes excusé plus que de raison maintenant. » Quand elle l’avait rassuré, il leva les yeux au ciel. « Cependant… il y a une chose que je voudrais vous dire. »

Nicks était prêt à ce qu’elle lui dise ce qu’elle pensait. Ce fut une surprise quand elle rougit.

« Lorsque vous avez volé pour nous sauver en temps de besoin, Lord Nicks, vous m’avez paru vraiment mémorable. »

« Hein ? Euh, ne me dites pas que vous avez entendu tout ça… ? » C’était à son tour de rougir rouge tomate, gêné d’apprendre qu’elle avait surpris sa conversation avec l’ennemi.

Dorothea avait souri d’un air amusé. « Je vois. Même un preux chevalier qui se précipite volontiers sur un dangereux champ de bataille peut se sentir embarrassé par ses propres paroles, hm ? »

« Euh, eh bien, je… oui. »

« Vous êtes un homme étonnant. Vous devriez avoir plus confiance en vous. »

« C’est un peu difficile de faire ça avec un frère aussi accompli que Léon. Je ne peux pas m’empêcher de me comparer », avait avoué Nicks.

« Oh ? Alors, vous avez des problèmes avec votre frère ? »

« Je mentirais si je le niais. Mais je sais aussi que si quelqu’un me demandait de faire toutes les choses qu’il a faites, je n’aurais pas la moindre chance d’y arriver. »

La conversation avait repris à partir de là. Les deux individus souriaient en bavardant jusqu’à ce que la femme de chambre revienne enfin les appeler.

 

☆☆☆

 

Les Roseblade résidaient dans une ville où ils entretenaient un énorme château pour leurs propres besoins. Le chef de famille, le comte Roseblade, était un homme grand et musclé, avec des traits durs sur le visage qui laissaient penser qu’il était un patriarche strict. Cette impression s’était vite effondrée. Naturellement désemparé d’apprendre que ses deux filles avaient été attaquées par des pirates, il avait immédiatement jeté ses bras autour des deux filles lorsqu’elles étaient arrivées au château.

« Je suis ravi que vous soyez toutes deux de retour ici saines et sauves ! »

Dorothea et Deirdre avaient l’air exaspérées par cette démonstration d’affection exagérée, notamment parce que leurs domestiques étaient présents pour assister à la scène.

« Père, tu mets tous les autres dans l’embarras. »

« Savez-vous à quel point je me suis inquiété pour vous deux ? J’ai l’intention d’envoyer une force militaire dans l’espace aérien où vous avez été pris pour cible. Je veillerai à ce que tout vaisseau pirate dans cette zone soit abattu ! Chacun d’entre eux ! »

Deirdre détourna le regard, trouvant cela trop épuisant pour se donner la peine de discuter avec lui. Dorothea lui fit face avec sérieux malgré son emportement, et lui dit : « Père, il y a quelque chose que j’aimerais te demander. »

« Qu’est-ce qu’il y a ? J’ai entendu dire que l’entrevue est tombée à l’eau, mais je suis sûr que tu auras une autre chance. Nous devons juste trouver un moyen de cacher ton petit fétiche… »

Dorothea fit la grimace. L’insistance inconsidérée de son père sur les défauts qu’il lui reprochait était profondément irritante. « S’il te plaît, écoute, » répéta-t-elle. « Vois-tu... »

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Claramiel

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