Le Monde dans un Jeu Vidéo Otome est difficile pour la Populace – Tome 7 – Épilogue

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Épilogue

Tandis que Léon et les autres étaient occupés au palais, Noëlle était assise dans un fauteuil roulant dans le jardin du domaine du baron Bartfort. Le paysage idyllique de la région était un baume pour son cœur blessé. Grâce à la capsule hautement perfectionnée et équipée d’une technologie de pointe où elle avait été placée, Noëlle avait survécu — de justesse. Elle avait encore besoin d’une thérapie physique par la suite pour retrouver ses forces, et elle avait donc quitté sa maison de la République pour celle de Léon, où elle recevait le traitement de suivi dont elle avait tant besoin.

Alors que son fauteuil roulant avançait dans le jardin du domaine, elle jeta un coup d’œil par-dessus son épaule et interpella la femme qui la poussait : Livia.

« Miss Olivia, vous êtes une idiote. Vous savez, si vous m’aviez laissée mourir là-bas, vous ne seriez pas obligée de vous occuper de moi comme ça ». Noëlle n’arrivait pas à imaginer ce qui avait dû se passer dans la tête de l’autre femme, qui luttait aussi désespérément qu’elle le devait pour arracher Noëlle aux griffes de la mort avec sa magie. Elle se sentait redevable à Livia de l’avoir sauvée, même reconnaissante, mais elle savait trop bien que Livia aurait pu refuser de lever le petit doigt pour l’aider si elle l’avait voulu.

Livia avait forcé un sourire. « J’étais tellement prise dans l’instant que j’ai à peine eu le temps de considérer les ramifications. Ça n’a pas d’importance de toute façon. Je ne regrette pas de vous avoir aidée. »

« Pourquoi ? »

« Parce que si vous étiez morte, Monsieur Léon serait triste. »

Noëlle avait incliné sa tête en arrière, regardant le ciel. Cette fille me bat dans tous les domaines, pensa-t-elle.

« Vous aimez vraiment Léon, n’est-ce pas ? »

« Oui, » répondit Livia sans perdre un instant. Elle avait continué à pousser le fauteuil roulant de Noëlle tout en parlant. « Comment appréciez-vous votre séjour chez Monsieur Léon ? »

« Tout le monde a été si gentil… Je ne peux pas les remercier assez. Et je suis ravie que le petit frère de Léon, Colin, ait eu un tel coup de foudre pour moi. »

« C’est agréable de vous voir de si bonne humeur. Comment se passe la thérapie physique ? »

Noëlle soupira. « C’est rude, mais avec un peu plus d’efforts, je devrais pouvoir remarcher. Creare m’a assuré que je serai comme neuve au printemps. »

« C’est bon à entendre. »

Ils l’avaient presque perdue. Voir à quel point Noëlle avait récupéré remplissait Livia de soulagement, la thérapie physique était un petit prix à payer par rapport à sa vie.

« Ah, donc c’est ici que vous étiez toutes les deux. » Anjie s’était approchée des deux filles. « Vous allez être heureuses d’entendre ça ! Ils ont l’intention de faire de Léon un marquis. Ce n’est pas encore tout à fait officiel, mais la cérémonie proprement dite semble devoir être un grand événement. »

Anjie semblait ravie de la nouvelle, mais le visage de Livia s’était effondré. « Il va devenir un marquis ? »

L’autre fille avait tout de suite deviné de quoi il s’agissait. « Je sais que Léon ne sera probablement pas heureux de cette évolution, mais elle est nécessaire. Je me sens cependant mal pour lui. Le titre l’a chargé d’un bagage inutile. »

« Un bagage inutile ? » Livia avait fait écho, confuse.

« Je l’expliquerai en détail plus tard. La nouvelle la plus pertinente que j’ai est que le transfert de Noëlle a été accepté, et qu’elle sera en troisième année dans notre académie au prochain trimestre. »

La mâchoire de Noëlle s’était décrochée. « Est-ce que c’est bon ? J’étais censée être Prêtresse, après tout. » Elle pensait que son statut spécial signifiait qu’elle serait envoyée quelque part. En tant que prêtresse de la pousse de l’arbre sacré, elle pourrait un jour aider à résoudre une crise énergétique potentielle. Il était parfaitement logique que les supérieurs la placent dans un endroit où ils pourraient la garder en sécurité, sans aucun moyen de s’échapper.

L’expression d’Anjie s’était durcie. « D’une certaine manière, vous devez remercier Léon. Ou plutôt Luxon, je suppose ? Le Royaume vous estime moins qu’avant, en grande partie parce que les seigneurs sont plus préoccupés par une certaine autre chose. Et je ne parle pas de l’Arbre sacré. »

Noëlle avait froncé les sourcils et penché la tête sur le côté. Elle ne pouvait pas identifier ce à quoi Anjie faisait allusion. L’autre fille s’était placée derrière elle et avait pris le guidon de son fauteuil roulant à la place de Livia.

« Ne vous en faites pas, » dit-elle en le poussant en avant. « Tout ce que vous avez à faire est de profiter de votre vie ici dans le Royaume. »

« Puis-je profiter de la vie ici ? »

« C’est vous qui voyez. Je peux vous assurer qu’il y a beaucoup de plaisir à trouver aux côtés de Léon. » Anjie avait souri.

Livia avait également souri. « Elle a raison. C’est amusant d’être avec lui — à plus d’un titre, en fait. » Son ton avait changé à la fin de sa phrase, mais comme elle marchait derrière elle, Noëlle n’avait aucun moyen de scruter son expression faciale pour trouver des indices sur la raison.

Au lieu de cela, la fille dans la chaise avait à nouveau regardé le ciel. Les rayons du soleil étaient chauds et doux. Le printemps commençait peu à peu à se faire sentir.

« Amusant, hein ? Ça a l’air sympa. Je suppose que je vais essayer de m’amuser aussi. »

Les trois filles discutèrent entre elles de Léon alors qu’elles se promènaient dans le domaine de sa famille.

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Claramiel

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