Le Monde dans un Jeu Vidéo Otome est difficile pour la Populace – Tome 6 – Chapitre 9 – Partie 3

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Chapitre 9 : Cible de conquête contre cible de conquête

Partie 3

À peu près au même moment où Léon avait atteint la chambre de Louise, Julius s’était battu avec Loïc à l’extérieur.

« Est-ce qu’il a vraiment envie de mourir ? » Julius sentait la pression.

Loïc se dirigea vers Julius pour le plaquer, mais Julius esquiva et utilisa cette ouverture pour casser le bras gauche de Loïc. L’armure de Loïc tenait à peine, et il n’avait pas non plus d’arme pour se battre. Julius faisait de son mieux pour ne pas tuer Loïc, c’est pourquoi il n’avait pas encore porté de coup final.

« C’est dur de se retenir, » murmura Julius. « Tu t’appelles Loïc, c’est ça ? Si tu continues comme ça, tu vas finir par te tuer ! »

Julius avait dit cela à l’intention de Loïc, mais l’autre homme ne semblait pas s’en soucier. « Et alors ? »

« Pardon ? »

« Je suis fondamentalement un homme mort de toute façon. Je n’ai plus aucune raison de vivre. Pas une seule foutue chose ! » Loïc avait rugi en chargeant à nouveau.

Julius avait attrapé Loïc et l’avait jeté sur le pont de l’Einhorn. Là, il avait attrapé la trappe du cockpit de l’ennemi et l’avait ouverte, révélant Loïc à l’intérieur, les yeux injectés de sang. La dernière fois que Julius avait vu Loïc, il avait l’air d’un vrai noble, mais maintenant il n’était plus que l’ombre de lui-même. Ses yeux étaient plus vifs, mais ses joues étaient creuses. Il avait également perdu une quantité considérable de poids, sa vie avait manifestement été beaucoup plus dure depuis le scandale.

Loïc avait réussi à sortir de son cockpit, en brandissant une épée. Il avait pris position contre Julius, même si ce dernier était encore dans son armure.

« T-tu es fou ! »

« Je vous l’ai dit, je n’ai rien, » dit Loïc. « Ma famille m’a dit de mourir dans cette mission. Je n’ai plus nulle part où aller. »

Julius pouvait facilement imaginer la situation de Loïc. Sa famille voulait qu’il parte. C’était dur de le voir dans cet état. Il ouvrit l’écoutille de son propre cockpit, attrapant une épée en sautant.

S’il trouve que c’est trop honteux de continuer à vivre, alors je suppose que je devrai en finir pour lui.

Les actions de Julius n’étaient pas motivées par la haine, il compatissait en fait avec Loïc et pensait que mettre fin à la vie de Loïc serait la chose la plus gentille qu’il puisse faire.

Quand Julius avait quitté son armure, le visage de Loïc s’était éclairci — il avait réalisé que Julius avait résolu de le combattre jusqu’à la mort.

« Je vous remercie, prince du royaume, de m’avoir donné un endroit où mourir. Je vous suis reconnaissant d’avoir donné un sens à mes derniers instants. »

Jusqu’alors, Loïc n’avait pas pu s’ôter la vie et n’avait trouvé personne pour le faire à sa place. Il était resté dans les limbes, attendant que sa famille se débarrasse de lui. Enfin, cette bataille lui avait donné un but.

« Je vais y mettre fin pour toi, » dit Julius.

Les deux hommes avaient positionné leurs armes.

Puis Noëlle avait couru hors du pont. Elle avait soufflé et haleté en trébuchant dehors. Son rythme avait ralenti, mais elle avait l’intention d’arrêter ce combat.

« Noëlle, retourne à l’intérieur ! » ordonna Julius alors même qu’elle se dirigeait vers lui.

Quand les yeux de Loïc s’étaient posés sur elle, son visage s’était déformé. Il avait concentré son regard sur Julius à la place. « Noëlle ! I… Je t’ai vraiment aimée. C’est la vérité vraie. »

« Loïc, ça suffit. Il n’y a aucune raison d’aller aussi loin. Je ne veux pas voir Louise sacrifier sa vie. Je ne veux pas qu’elle meure ! Mais c’est pareil pour toi. Il n’y a aucune raison que tu meures ! »

« Je suis déjà mort ! Ma vie est creuse. Vide de sens. » Les larmes coulaient des yeux de Loïc qui baissa son regard et son épée. « Personne ne se soucie d’un noble qui a perdu la protection de l’Arbre Sacré. Ma vie ne vaut rien. L’horloge tourne, je serai tué tôt ou tard, et ma mort passera pour une maladie. Je préfère la finir au combat. » Si la vie de Loïc était perdue, il espérait au moins une mort significative.

Julius continuait à tenir son épée prête, mais il n’avait fait aucun mouvement pour attaquer, laissant le temps aux deux individus de dire ce qui devait être dit.

« Alors, quitte cet endroit ! » raisonna Noëlle. « Tu peux vivre sans la protection de l’arbre. Tu n’as pas besoin d’être Loïc des Six Grandes Maisons. Tu peux juste être un Loïc normal, ordinaire. »

Loïc continua de pleurer en riant. « Ce n’est pas ça. Ce n’est pas ça du tout. »

« Loïc ? »

« Pendant si longtemps, j’ai prétendu que je t’aimais, mais j’étais complètement ignorant. Je n’ai même pas essayé d’ouvrir les yeux ! Je t’ai enchaînée à moi et je t’ai fait souffrir. Je t’ai fait du mal. C’est pourquoi ma vie ne vaut rien maintenant. »

Loïc aspirait à la mort à cause des cicatrices qu’il avait laissées dans le cœur de Noëlle. Après leur séparation, il avait enfin pu porter un regard objectif sur lui-même. Il se débarrassa de sa lame et ouvrit grand les bras. « Prince Julius, honnêtement, je n’ai plus une once de combat en moi. Je sais que c’est égoïste de demander cela, mais s’il vous plaît, mettez fin à tout cela d’un seul coup. »

Julius ajusta sa prise sur la poignée de son épée et reprit sa position. « Très bien. As-tu un dernier mot ? »

Loïc sourit, l’air véritablement apaisé. « Noëlle, je suis vraiment désolé. Je sais que je vous ai causé des problèmes aussi, Votre Altesse. J’aimerais seulement aussi pouvoir m’excuser auprès du comte. N’oubliez pas de lui dire que je suis désolé. »

« Je m’assurerai qu’il reçoive ton message. » Julius s’est élancé en avant, levant son épée. Avant qu’il puisse l’abattre, une silhouette avait volé vers Loïc depuis le côté.

 

 

« J’en ai assez de tes conneries, espèce d’enfant gâté ! »

Loïc avait traversé le pont en titubant et en toussant. Julius s’était figé sur place et avait baissé son arme.

« Marie ? Euh, hum… Je croyais qu’on allait exaucer le vœu de Loïc ? » Son entrée tonitruante avait laissé Julius perplexe.

Noëlle était également abasourdie. « Um, Rie ? Euh… Loïc vient de s’envoler… ? » Elle n’avait jamais imaginé que les poings de Marie pouvaient avoir une telle puissance puisqu’elle était si petite, mais Julius en savait plus, il avait expérimenté ses coups de première main.

Le poing de Marie est aussi lourd qu’un rocher géant.

Il ne plaisantait pas. Elle pouvait vraiment faire vaciller quelqu’un de deux fois sa taille avec un seul coup de poing.

Marie fit craquer ses articulations et elle se dirigea vers Loïc. Attrapant une poignée de ses cheveux, elle le tira vers le haut et le gifla au visage, puis, pour faire bonne mesure, elle lui donna une claque.

« Je suis désolé… S’il vous plaît, ça suffit… » Loïc avait supplié alors que Marie continuait à le frapper. Ses deux joues étaient gonflées.

Marie avait fait une pause pour se ressaisir avant de se pencher et de rapprocher son visage du sien. « C’est quoi ces conneries que j’entends sur l’envie de mourir, hein ? Tu penses que la vie ne vaut pas la peine d’être vécue ? Bien sûr, tu peux avoir le cœur brisé, mais crois-tu que ça te donne le droit d’agir comme l’héroïne d’une tragédie ? Tu me dégoûtes. »

« M-Mais je… » Loïc tenta de parler, mais son visage était tellement tuméfié que les mots ne sortaient pas correctement. Le regard de Marie l’avait fait taire avant qu’il ne puisse avancer ses excuses. Son intensité était écrasante.

« Tu vois ? C’est exactement pourquoi Noëlle ne voulait pas être avec toi. Si ton premier amour a été un flop, tu cherches le suivant. As-tu vraiment prévu de t’accrocher à ton chagrin d’amour et de gâcher ta vie comme un petit bébé ? Essaies-tu de nous faire passer pour des idiots ? Hein !? »

« Eep ! »

Marie avait donné une poussée au garçon tremblant, le laissant tomber sur le pont. « Il y a des gens qui veulent désespérément vivre et dont la vie est cruellement arrachée, » dit-elle. « Si tu mourais pour une chose aussi ridicule, je te maudirais dans ta tombe. »

« M-mais —. »

« Pas de “mais” ! Maintenant, tu vas m’écouter. À partir du moment où tu es né dans ce monde, tu dois continuer à te battre pour rester en vie. Tu as beaucoup d’atouts : tu es jeune et en bonne santé. Mais tu veux quand même mourir parce que ton premier amour t’a rejeté ? Arrête d’agir comme un bébé ! Quoi, tu crois que les gens te verraient sous un meilleur jour si tu mourais ici ? N’as-tu donc aucun neurone à mettre en commun ? »

Marie avait beau lui rentrer dedans, ses yeux étaient très sérieux. Même Julius avait trouvé quelque chose de convaincant dans son argument.

Mais pourquoi essaie-t-elle de le persuader de continuer à vivre ?

Marie n’avait aucun lien avec Loïc, du moins pour autant que Julius le sache. Peut-être qu’elle ne supportait tout simplement pas de voir une spirale autodestructrice aussi prononcée.

« Sais-tu ce qui te ferait vraiment bien paraître ? Rester en vie jusqu’à la fin. Les personnes les plus cool au monde sont celles qui se battent bec et ongles pour continuer à vivre et survivre. Pour l’instant, tu ressembles juste à un pathétique enfant gâté. Il n’y a rien d’attirant chez toi. Je comprends pourquoi Noëlle te déteste. »

Les yeux de Loïc étaient tombés sur le sol. « Comment pouvez-vous comprendre ? En tant que noble, j’ai tout perdu. Que pourriez-vous savoir sur l’envie de mourir ? »

« Rien ! Mais tu es vraiment arrogant, tu veux que les autres sympathisent avec toi alors que tu n’as jamais pris le temps de réfléchir aux sentiments de Noëlle. Si tu es vraiment un homme, alors relève-toi et sors en rampant de la fosse dans laquelle tu es tombé. Tu n’arrêtes pas de dire que tu as perdu la protection divine de l’Arbre Sacré, et alors ? Aucun de nous ne l’avait au départ, et nous sommes toujours en vie. Et moi ? Je n’ai pas non plus de statut de noble. Tout ce que j’ai, c’est un tas de dettes. » Marie s’était baissée et avait attrapé Loïc, le forçant à se lever. Elle avait donné une légère claque à son estomac. « Celui qui se dit prêt à renoncer à sa vie aussi facilement est un faible. Ceux qui sont vraiment au fond du tonneau n’ont pas le luxe de choisir comment ils vivent. Avant de commencer à débiter ce genre de conneries, donne une chance à la vie. Tu as encore beaucoup de temps pour recommencer, même si cela doit être fait plusieurs fois. »

« D-D’accord. » Loïc continua de sangloter, et Marie l’entoura de ses bras.

Julius, qui avait écouté tout l’échange, ne pensait pas qu’il serait si simple pour Loïc de renverser la situation. Mais puisque Marie semblait l’avoir convaincu, Julius ne pouvait pas vraiment trancher avec son opinion blasée. Il retourna dans le cockpit de son Armure et scruta la zone.

Alors la flotte de la République ne va pas attaquer le Einhorn, hein ? Est-ce parce qu’ils sont terrifiés par Bartfort ? Ou parce que Bartfort détient l’emblème du gardien ?

Puisque l’Einhorn battait pavillon pirate, Julius et l’équipage pouvaient difficilement se plaindre s’ils étaient attaqués. Pourtant, pour une raison inconnue, Fernand n’envoyait pas ses navires à l’offensive.

Je suppose qu’il ne reste plus qu’à Bartfort à extraire Louise.

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Claramiel

Bonjour, Alors que dire sur moi, Je suis Clarisse.

Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

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