Le Monde dans un Jeu Vidéo Otome est difficile pour la Populace – Tome 6 – Chapitre 9 – Partie 2

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Chapitre 9 : Cible de conquête contre cible de conquête

Partie 2

À bord du navire où Louise était retenue, Hughes dirigeait un groupe de soldats et de chevaliers de Druille.

« Dépêchez-vous et descendez-les ! », avait-il lancé à ses hommes.

« N-Nous essayons ! M-Mais l’ennemi est trop fort. »

Hughes s’était retrouvé face à la puissance combinée de Greg et Jilk. Le premier, pratiquement nu et armé d’une mitrailleuse, se cachait derrière le mur d’un coude dans le couloir pour discuter de la tactique avec son compagnon.

« Jilk, je compte sur toi pour me couvrir par-derrière. »

« Vas-tu charger là-dedans tout nu ? Tu t’es cogné la tête ou quoi ? »

Greg sortit un dispositif de son short et le montra à Jilk. « Tant que j’ai ça, nu ou pas, les balles ne devraient pas m’atteindre. C’est ce que Luxon a dit, en tout cas. »

« D’où est-ce que tu sors ce truc ? S’il te plaît, garde-le loin de moi. »

Greg remit l’appareil dans son short et tint sa mitraillette prête. « Jilk, je te fais confiance pour surveiller mes arrières. J’y vais ! » Alors qu’il chargeait, l’ennemi était désorganisé.

« Pourquoi est-il nu ? »

« Ce n’est pas bon ! Nos balles ne le touchent pas ! »

« Alors je vais utiliser ma magie — bwah ! » À peine l’un des chevaliers avait-il tenté de lancer un sort que Jilk les frappait de loin.

Après avoir vu un de ses hommes frappés par une balle en caoutchouc, Hughes avait levé sa main droite. « Vous, les sauvages du royaume, vous pensez vraiment que vous pouvez… »

« Mange ça ! » Greg avait accumulé assez d’expérience pour comprendre que la protection divine de l’Arbre Sacré ne lui apporterait que des ennuis, et c’est précisément pour cela qu’il avait préparé une parade. Il frappa Hughes du pied, le faisant vaciller dans les airs.

« Comment osez-vous ? » Hughes s’était débattu pour se relever, mais l’arme de Greg était déjà pointée sur son front.

« Échec et mat. Le moyen le plus simple de combattre le pouvoir de votre Arbre Sacré est de vous éliminer avant que vous ne puissiez l’utiliser. C’est du gâteau. » Greg parlait comme s’il était intelligent d’avoir repéré leur faiblesse, mais c’était vraiment une solution de force brute.

Jilk s’était approché par-derrière et avait sorti une arme de poing, tirant sur Hughes.

« Yeooooowch ! » Hughes tenait ses mains sur son visage blessé et se débattait sur le sol.

Jilk regarda sans broncher, sortant une paire de menottes. « Qu’est-ce que tu fais à te vantes devant l’ennemi ? Tu n’avais aucune raison de monologuer, tu aurais dû simplement l’abattre. Maintenant, dépêche-toi de l’attacher. »

Luxon avait préparé les menottes, et elles ne se briseraient pas facilement. Même quelqu’un portant le blason d’une des Six Grandes Maisons ne pourrait pas s’échapper.

Hughes avait continué à résister même après que ses bras aient été attachés et que sa joue ait enflé d’un rouge affreux. « Vous ne savez pas à qui vous avez affaire ! Seul un imbécile complet ferait une chose pareille. Je ne sais pas si votre but est vraiment de sauver Louise, mais si c’est le cas, la république ne le supportera pas. Et je n’oublierai pas vos visages. Je m’assurerai que vous payerez pour ça ! »

Greg et Jilk avaient échangé un regard en riant.

« Tu entends ça ? » Greg avait fait un geste du pouce par-dessus son épaule. « Il a raison. Bartfort n’a vraiment pas réfléchi à tout ça, n’est-ce pas ? »

« Eh bien, c’est un idiot. À la fois dans le bon sens et dans le mauvais sens. C’est précisément pourquoi il serait inutile d’écouter les menaces que ce type peut avoir en tête — en supposant qu’il en ait vraiment. »

Ils avaient laissé Hughes derrière eux et avaient commencé à avancer.

« H-Hey ! Attendez un peu ! Allez-vous vraiment me laisser attaché ici ? Je suis un membre des Six Grandes Maisons, vous savez ! Mon nom est Hughes ! N’avez-vous pas entendu parler de moi !? »

Greg l’avait regardé. « Comme si ça nous intéressait. Si vous voulez vraiment vous présenter à ce point, gardez-le pour plus tard. Mais si on fait ça, je m’appelle Greg. »

« Et je suis Jilk. » Jilk avait fait un léger signe de la main. « J’espère que nous pourrons partager un thé à l’avenir. »

Hughes était abasourdi. « Qu-Quoi... ? »

 

☆☆☆

 

Alors que j’abattais ennemi après ennemi et que j’avançais dans un couloir, j’avais repéré un jeune homme devant moi. J’avais levé mon arme et l’avais pointée sur lui, mais il avait souri amèrement et avait levé les deux mains en signe de défaite.

« Je me rends, » avait-il dit.

« C’était un peu trop facile. As-tu prévu quelque chose ? »

Je l’avais reconnu comme étant Émile. Je l’avais déjà vu plusieurs fois, mais c’était la première fois que nous nous parlions vraiment.

Embarrassé, Émile s’était gratté la joue. « Je n’aime pas trop les choses effrayantes ou douloureuses, vous voyez. J’ai déjà ordonné aux hommes de Pleven de se replier. Si vous cherchez Louise, vous la trouverez par ici. »

Il n’avait pas l’air de mentir. J’avais baissé mon arme, toujours méfiant, alors que j’essayais de me glisser derrière lui.

« Je ne vois les troupes des Rault nulle part, » dit-il. « Les Rault sont les seuls qui n’ont pas déployé leurs armures non plus. Se pourrait-il que vous soyez de connivence ? »

J’avais fait une pause et j’avais regardé Émile en souriant. Il avait deviné ma réponse et son visage s’était illuminé.

« Je le savais ! Le timing de votre attaque, le positionnement, tout semblait si suspect. J’étais certain que quelqu’un devait vous fournir des informations. »

C’était vrai que les Rault apportaient leur soutien. Ils avaient été plus qu’heureux de le faire, en fait.

« Il serait plus sage de ne pas parler devant l’ennemi », avais-je dit. « Tu ne pourras pas m’en vouloir si tu te fais tuer. »

« Vous ne feriez pas une chose pareille. De plus, Serge est devant vous et vous attend. Croyez-moi sur parole, c’est un adversaire de taille. »

« Alors, c’est quelque chose à attendre avec impatience ! La chose la plus gratifiante au monde est de rabaisser les gars arrogants d’un cran. Quand bien même, il n’est que la cerise sur le gâteau. Mon véritable objectif est de sauver Mlle Louise. »

Peu de temps après avoir quitté Émile, j’avais repéré une porte devant moi.

 

☆☆☆

 

Serge se leva de son siège et commença à s’étirer. Pendant ce temps, les servantes de Louise piaillaient à chaque fois que le vaisseau se balançait, alors que la bataille faisait rage à l’extérieur. Des annonces étaient diffusées par l’interphone, avertissant les passagers que les intrus avaient pénétré secteur après secteur. Louise savait qu’ils atteindraient bientôt sa chambre, qu’elle le veuille ou non.

Alors que les servantes sanglotaient, des bruits de pas avaient résonné derrière la porte.

Serge avait pris son arme de poing. « Vous autres, restez en dehors de ça. » L’instant d’après, il appuya sur la gâchette et tira sur la porte. Les tirs avaient résonné dans la pièce, les douilles vides s’écrasant sur le sol. Un filet de fumée s’était élevé du canon de l’arme de Serge. Il la jeta de côté et ramassa sa lance. « Sors. »

La porte était criblée d’impacts de balles, et l’intrus l’avait défoncée à coups de pied avant d’entrer. Il portait une mitrailleuse dans ses mains.

« Je suis venu pour jouer, » dit Léon avec un énorme sourire. Il tourna son arme vers Serge et tira.

Les fusils capables de tirer rapidement autant de cartouches n’étaient pas standards dans la république, ce qui rendait l’arme d’autant plus terrifiante. Serge, cependant, avança sa main et créa une barrière magique. Elle repoussa les balles en caoutchouc, qui rebondirent inutilement sur le sol.

Serge les regarda et se moqua : « Tu es trop mou. Apporte au moins de vraies munitions au combat. Je suis venu ici prêt à te mettre à terre, tous les coups sont permis. » Le choix de munitions non mortelles de Léon était pour le moins décevant.

Léon se débarrassa de son arme au profit du dégainage de son épée. « Parfait. J’adore écraser des crétins insupportables comme toi ! Je t’ai détesté dès que j’ai vu ta sale gueule. » Il avait bien joué le rôle du méchant en chargeant vers l’avant, balançant sa lame.

Le coin des lèvres de Serge s’était retroussé alors qu’il bloquait le coup. « Tes attaques n’ont aucune puissance. Je pensais que vous, les garçons du royaume, étiez censés être plus résistants… ! » Il ponctua ses mots d’un coup de pied, envoyant Léon se débattre en arrière.

Léon roula sur le sol, enroulant habilement son corps de manière à pouvoir se relever rapidement. Une fois debout, il s’essuie la bouche avec le dos de sa main.

Serge l’avait engagé assez longtemps pour évaluer son niveau de compétence. « Pas terrible, mais il n’y a aucune chance que tu puisses gagner. »

L’expression de Léon s’était assombrie.

 

☆☆☆

 

Pendant ce temps, les troupes que Narcisse dirigeait engageaient le combat avec Chris et Brad. Quand Brad visait, Narcisse leva les mains en l’air pour se rendre.

« Quoi ? Vous n’avez plus de force, hein ? » Brad avait plissé le front, perplexe.

« À vrai dire, » dit Narcisse, « Louise est à la fois une connaissance et une ancienne élève, donc je n’ai pas envie de la sacrifier en premier lieu. Une partie de moi a été soulagée quand vous êtes arrivés pour la voler. »

Brad avait baissé son arme. « Je suppose qu’il y a un peu de bon sens parmi les membres des Six Grandes Maisons, après tout. C’est un soulagement. Je pensais que vous étiez tous comme Pierre. »

« Pierre est unique en son genre. Cela dit, si vous envisagez de poursuivre plus loin, je vous conseille d’être prudent. »

Chris lui lança un regard noir. « Croyez-vous qu’on va être pris au dépourvu ? »

« Je sais que vous êtes fort, mais vous ne comprenez pas — Serge est terrifiant. »

« Terrifiant, vous dites ? »

Narcisse s’était déjà aventuré dans un donjon avec Léon et les garçons de Holfort. Il avait vu leur puissance de première main, mais à son avis, Serge était dans une tout autre ligue.

« Serge est incroyablement puissant. Il y a quelques années, il a réussi à battre un monstre à mains nues sans utiliser la protection divine de l’Arbre Sacré. Ce n’était pas non plus une petite bête. Elle mesurait deux mètres de haut. »

Si cela s’était passé il y a quelques années, Serge avait environ quinze ans à l’époque. S’il avait vraiment battu un monstre à poings nus à cet âge, alors il était sûrement un adversaire encore plus dangereux maintenant.

Brad, cependant, n’était pas impressionné. « Quelle inspiration ! Hé, Chris, as-tu des menottes sur toi ? »

« J’en ai. »

Chris les avait fait glisser hors de son pagne, ce qui avait incité Brad à faire la grimace.

« Pourquoi les garder ici ? Je ne veux même pas les toucher maintenant. Tu vas devoir t’occuper de ça. »

Chris avait secoué la tête. « Je suppose que je n’ai pas le choix. L’inconvénient de ce pagne est qu’il n’a pas de poches. Il est parfait dans tous les autres domaines… Hm ? On dirait que Bartfort est proche de notre cible. » L’appareil fixé à son oreille lui avait fourni cette information.

Comme aucun des deux garçons n’avait voulu tenir compte de l’avertissement de Narcisse, celui-ci s’était indigné. « Allez-vous m’écouter ? Je vous le dis, Serge garde Louise. Et il est vraiment, vraiment fort ! Non… Non, “fort” ne lui rend pas justice. Vos chances contre lui sont abyssales. Mais si vous n’y allez pas et ne faites rien, Léon est un homme mort. »

Brad l’avait regardé fixement et avait soupiré. « Vous êtes Narcisse, c’est ça ? Vous êtes totalement désemparé. »

« Hein ? »

Chris avait passé les menottes à Narcisse, et ce dernier avait fait de son mieux pour ignorer la chaleur étrange qu’elles dégageaient. Mieux vaut ne pas trop y penser, se dit-il.

Chris déclara : « Je n’ai aucune idée des idées étranges que vous entretenez, mais Bartfort est un véritable héros. Il ne perdra jamais face à la seule force brute. Le fait que la puissance pure ne puisse pas le submerger est exactement ce qui le rend si pénible à combattre. »

Brad avait hoché la tête en signe d’accord. « Tu l’as dit. Il va probablement battre ce pauvre Serge à plate couture. Bartfort déteste son espèce plus que tout. Et vous savez quoi ? De tous les gens au monde, Bartfort est le dernier que je voudrais affronter dans un combat sérieux. »

« Je ressens la même chose. Un match serait faisable, mais si nous étions en réel combat, je ferais tout pour m’enfuir. »

Alors que Narcisse les écoutait avouer leur confiance dans les capacités de Léon, il se demandait : sont-ils en bons termes avec Léon ? Ou le détestent-ils vraiment ?

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Claramiel

Bonjour, Alors que dire sur moi, Je suis Clarisse.

Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

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