Le Monde dans un Jeu Vidéo Otome est difficile pour la Populace – Tome 6 – Chapitre 10 – Partie 2

+++

Chapitre 10 : L’utilisateur

Partie 2

« Je ne voudrais jamais que tu te sacrifies, » dit Léon.

Louise avait secoué la tête. « Mais alors… pourquoi est-ce que j’entends ta voix ? Tu m’as crié de te sauver ! »

« Les fleurs ne s’épanouissent pas sur l’Arbre Sacré. Il doit y avoir une explication derrière tout ça. »

« Que veux-tu dire ? »

« Je suis en train d’y réfléchir. C’est pourquoi j’ai besoin que tu me fasses confiance et que tu attends jusqu’à ce que je sois sûr. »

Avant que Louise ne se rende compte de ce qui se passe, Léon l’avait entraînée sur le pont, où Arroganz attendait. Des soldats et des armures gisaient effondrés tout autour de lui.

Léon s’était tourné vers Louise. « Je suis désolé pour tout ce qui s’est passé jusqu’à maintenant, mais je te jure qu’à partir de maintenant, nous serons ensemble pour toujours. »

Elle avait jeté ses bras autour de lui, s’accrochant.

Leur moment avait été de courte durée, car le pont avait violemment tremblé.

« Whoa ! » Léon avait crié de surprise.

Louise jeta un coup d’œil autour d’elle et se rendit compte qu’ils prenaient de l’altitude. « Il flotte vers le haut ? »

Le vaisseau était suspendu dans l’air depuis que le Einhorn l’avait éperonné, mais maintenant il bougeait à nouveau.

Léon avait serré ses bras autour de Louise et avait essayé de monter dans Arroganz. « Viens, par ici. »

« Attends ! Il se passe quelque chose d’étrange ici. »

 

☆☆☆

 

Serge avait sprinté dans l’un des couloirs du vaisseau. « Cette femme… Elle nous a trahis au dernier moment. » Il les avait surveillés, elle et Léon, après leur départ, et maintenant il se précipitait sur le pont pour les poursuivre.

Quand il était arrivé, il avait trouvé Léon et Louise en train de s’enlacer. Quelque chose en lui avait claqué. « Hé, hé. Tu penses vraiment que tu peux t’enfuir si tard dans le jeu ? »

Léon était resté silencieux pendant que Louise répondait : « Serge, laisse-nous tranquilles. »

Ayant entendu toute leur conversation, il se mit à rire de manière dérisoire. « Crois-tu vraiment que ton petit frère est revenu à la vie ? Quel idiot sans espoir ! As-tu oublié que ce menteur est né exactement à la même époque que ton Léon ? »

Si ce Léon était vraiment son frère réincarné, alors il serait étrange qu’ils soient nés à peu près en même temps. C’était un doute évident à avoir, mais cela avait ébranlé Louise. « Léon ? » Elle demanda, en se tournant vers lui.

Léon n’avait rien dit, et Serge avait sorti son arme de poing.

« Maudit imposteur. C’est peut-être facile de tromper Louise puisqu’elle est dans un état de faiblesse, mais tu ne vas pas duper les autres. Tu es un faux héros — tout en paroles et sans action. Et maintenant, tu vas mourir. »

« Léon ? » Louise avait appelé à nouveau, d’une voix désespérée. « Dis-moi une chose. Qu’as-tu écrit dans cette bague en papier ? C’est un secret que personne ne connaissait, sauf toi et moi. Si tu es vraiment qui tu dis, tu devrais savoir ce que c’était, non ? »

C’était une question à laquelle personne d’autre ne connaîtrait la réponse.

« Euh… » Léon s’était raclé la gorge, refusant de croiser son regard. « Je crois que ça disait “Je t’aime” ? »

Mauvaise réponse. Louise l’avait repoussé, le visage déformé par le dégoût. « Tu m’as trompée. »

 

 

« C’est dommage », déclara Léon. « Ça se passait si bien. »

Le grand vaisseau était finalement arrivé au sommet de l’Arbre Sacré. Louise avait reculé, mettant de la distance entre elle et Léon. Il avait essayé de la tirer vers lui, mais Serge avait tiré sur le sol entre eux, l’arrêtant.

« Ne bouge pas, » avait-il prévenu. « Reste là et regarde. Regardez, la fleur de l’arbre sacré est enfin visible. »

Il y avait un seul chrysanthème blanc au sommet de l’arbre, et une centaine de tentacules minces, semblables à des cordes, en sortaient. Ils s’étaient élancés dans l’air, à la recherche de Louise. Une voix avait résonné autour d’eux.

« Grande sœur, où es-tu ? Je n’arrive pas à te trouver. »

Reconnaissant que la voix était celle de son petit frère, la voix de Louise était devenue rauque lorsqu’elle avait répondu : « Ici. Je suis là ! Ta grande sœur est là, Léon ! »

Les tentacules réagirent et se dirigèrent vers elle. Léon, qui avait assisté à la scène, s’était précipité sur Louise pour essayer de l’arrêter, mais Serge avait tiré à nouveau. Cette fois, il n’avait pas pris la peine de tirer un coup de semonce, la balle avait touché sa cible.

« Guh ! »

Léon s’était volontairement jeté dans la trajectoire de l’arme pour s’assurer qu’elle ne touche pas Louise, mais en conséquence, il n’avait pas pu l’attraper. Elle avait sauté du pont, et les tentacules l’avaient attrapée, l’entraînant vers la fleur.

« Mlle Louise ! » s’écria Léon, la main tendue vers elle. Comprenant que c’était inutile, il s’était retourné et avait regardé Serge.

« Nous passons au deuxième round, et personne n’est là pour te sauver cette fois. » Après avoir vidé son chargeur, Serge avait jeté son arme. Il fouilla dans sa poche et en sortit une autre fiole, qu’il avala avant de la jeter par-dessus son épaule. Puis il attrapa sa lance.

Léon commença à marcher tranquillement vers Serge. Il n’avait fait aucun mouvement pour prendre une arme.

« Qu’est-ce qui ne va pas ? Cette arme à ta hanche n’est-elle qu’un collecteur de poussière ? Au moins, attrape quelque chose avant que je… »

« Tu es une nuisance. Dégage le passage. »

« Quoi !? »

En un clin d’œil, Léon s’était élancé vers l’avant et avait frappé Serge au visage avec son poing. Serge s’était effondré sur le pont. Il avait suffi d’un seul coup pour que la situation change drastiquement. Léon ne s’était plus occupé de lui après cela, il était monté dans Arroganz, où il avait retrouvé Luxon.

« Ce n’est pas notre plan initial. N’as-tu pas pu sécuriser Louise ? » demanda Luxon.

« Tout allait bien jusqu’à la fin. Bon sang ! Je n’arrive pas à croire qu’ils avaient un secret juste entre eux deux. C’est la faute de l’autre Léon si nos plans ont été bousillés. »

Serge avait essayé de se relever, mais Léon avait fait plus de dégâts qu’il ne le pensait, il n’arrivait pas à se relever. Les médicaments qu’il avait pris lui assuraient une douleur minimale, mais son corps ne coopérait pas. Léon n’avait même pas pris la peine de jeter un coup d’œil vers lui avant de se glisser dans le cockpit d’Arroganz et partir.

Du sang s’écoulait du nez de Serge qui serrait les dents. « Tu vas faire comme si je n’étais pas là, hein ? Bâtard. Alors il se servait juste de moi ! » Léon avait délibérément laissé Serge le frapper. Lorsque cette prise de conscience avait frappé Serge, il avait tremblé de colère. Jamais auparavant il n’avait goûté à une telle humiliation. Toute la confiance qu’il avait construite avait commencé à s’effondrer.

 

☆☆☆

 

J’étais assis en sécurité dans le cockpit d’Arroganz alors que nous approchions de la fleur en fleuraison au sommet de l’Arbre Sacré. Des tentacules dégoûtants en sortaient encore.

« Cette chose fait-elle vraiment partie de l’Arbre Sacré ? »

C’était un peu trop dégoûtant à mon goût. Des centaines de ces tentacules s’agitaient dans tous les sens, refusant de me laisser approcher. Comme si ce n’était pas assez mauvais, il y avait des dispositifs à colonne déployés autour de la zone.

« Luxon, qu’est-ce que c’est ? »

« Des défenses qu’Ideal a créées. Il m’a aussi brouillé tout ce temps, pour m’empêcher de les analyser. »

« Je ne peux pas croire Serge. Irait-il vraiment si loin ? »

« Eh bien, même si cela a pris du temps, j’ai fini l’analyse. Normalement, j’aurais dû les détruire avec le canon primaire de mon corps principal, mais tu n’as pas réussi à convaincre notre cible, donc nous n’avons plus cette option. »

« Je te l’ai dit, ça se passait plutôt bien jusqu’à la fin ! » m’étais-je emporté. « Bref, que peux-tu me dire sur la fleur ? »

Nous nous étions séparés plus tôt pour qu’il puisse mener son enquête. Les systèmes de défense d’Ideal nous avaient empêchés de progresser jusqu’à présent, c’était donc notre première chance d’obtenir des réponses.

« La fleur n’a aucun lien avec l’Arbre Sacré. Elle y est actuellement connectée, mais elle ne fait que siphonner de l’énergie. »

« Alors est-ce tout à fait autre chose ? » avais-je supposé.

« Je détecte une armure démoniaque. Pas une entière, mais une partie d’un noyau qui a été laissé derrière et a possédé l’arbre. »

« Tu dois te moquer de moi. »

La première chose à laquelle j’avais pensé, c’était au vieil homme que j’avais combattu lors de notre guerre avec l’ancienne Principauté de Fanoss. Il avait failli me tuer en utilisant cette même technologie. Les armures démoniaques étaient une arme que les nouveaux humains avaient conçue pour combattre les intelligences artificielles comme Luxon. Pour résumer, c’était vraiment un emmerdement sans fond.

« Non, pas du tout. »

« Et tu me dis qu’il tient Mlle Louise est en lui ? Alors ça veut dire… »

Si l’armure démoniaque l’avait consommée, elle était irrécupérable. Il n’y avait aucun moyen de les séparer une fois qu’ils avaient fusionné, et un humain qui fusionnait ne vivait pas longtemps.

« Non, » dit Luxon. « Tant que le noyau est intact, nous pouvons la sauver. C’est une chance qu’il le soit. Cependant, si nous n’agissons pas rapidement, elle va vraiment fusionner complètement. »

« Alors, sortons-la de là dès que possible. »

Mais pourquoi une armure démoniaque a choisi Mlle Louise en premier lieu ? Pourquoi a-t-elle fait tout ce chemin pour imiter la voix de Léon ? Il ne peut pas vraiment être piégé à l’intérieur, n’est-ce pas ?

Non, c’était impossible. À moins qu’il ait réussi à aspirer son âme d’une manière ou d’une autre ? Mes pensées étaient un fouillis.

Luxon m’avait interrompu, « Je crois que je comprends. L’armure démoniaque cherchait quelqu’un avec la protection divine de l’Arbre Sacré. »

« Il faisait quoi là ? »

« C’est parti. »

La fleur s’était rapidement fanée, devenant une énorme graine. Une fissure était apparue, et une énorme main en était sortie. Une armure noire, exactement comme celle que j’avais vue auparavant, était sortie de la coquille.

« Ne me dis pas que Mlle Louise est à l’intérieur de cette chose ? »

« Elle est à tous les coups intégrée à l’intérieur, » dit Luxon. « Elle l’utilise comme source d’énergie. Une création si méprisable. Dois-je m’en débarrasser ? »

« Après avoir sauvé Mlle Louise. »

J’avais rapproché Arroganz, et l’armure démoniaque avait ouvert les bras et utilisé la voix de Mlle Louise pour déclarer : « Merveilleux. Cette femme est un noyau parfait. Toute mon énergie s’était tarie depuis longtemps, mais maintenant j’en ai une quantité inépuisable pour me soutenir ! Je peux l’utiliser pour détruire le monde entier ! »

J’avais chargé vers lui, balançant ma hache de guerre. La lame avait totalement échoué à scier l’ennemi qu’elle s’était brisé à l’impact.

« Comment cette chose peut-elle être si dure ? »

« C’est différent du Chevalier Noir. C’est une armure complète, presque parfaite. Son pouvoir est également amplifié. »

J’avais serré les dents. « Tu aurais dû le dire plus tôt ! » J’avais fait un bond en arrière, me débarrassant de ma hache cassée. J’avais attrapé mon fusil à la place et j’avais visé, mais il avait évité chacun de mes tirs. « C’est rapide ! »

« Bien sûr que oui. Les vieux humains ont énormément lutté contre les armures démoniaques. Cependant, d’après les données que je reçois maintenant, il semble qu’elle soit à la moitié de sa force originelle. »

« Merci. Je comprends maintenant. Ça va être très dur de battre cette chose et de sauver Mlle Louise. Alors ? Des idées brillantes ? » avais-je demandé en esquivant les poings de l’ennemi.

« On retire Louise de l’armure et on pénètre dans son noyau. Le problème principal est que tu n’as pas réussi à la convaincre plus tôt. Je doute qu’elle veuille quitter l’armure de son plein gré. En fait… »

Alors que l’armure démoniaque s’élançait à nouveau, j’avais sorti une faux et j’avais paré son attaque.

« Je ne te pardonnerai pas. Tu vas payer pour m’avoir trompée », siffla Mlle Louise, pleine de haine. On ne dirait pas que c’était l’armure qui parlait cette fois.

« Est-elle consciente là-dedans !? »

J’avais tapé du pied dans l’armure pour mettre de la distance entre nous, et elle avait de nouveau ouvert ses bras.

« Merde ! »

Quand je l’avais repoussé d’un coup de pied, l’armure avait transpercé la jambe d’Arroganz. Je n’avais pas eu à me demander longtemps comment elle y était parvenue, car j’avais aperçu une queue qui remuait dans l’air derrière elle.

« Cette chose est dangereuse. »

« L’armure dans son intégralité est dangereuse. Cela dit… » Luxon s’était tu.

Deux voix s’échappaient de l’armure. L’une était clairement Mlle Louise. L’autre, je suppose, appartenait à Léon.

« Ahh, Léon, j’ai l’impression que nous sommes enfin de nouveau ensemble. »

« Grande sœur, battons ce type ensemble. Il va payer pour t’avoir trompée. »

« Oui. Faisons-le, Léon. »

L’armure démoniaque s’était à nouveau dirigée vers moi, et j’avais accéléré pour lui échapper. J’avais une solide avance, mais même les capacités supérieures d’Arroganz ne pouvaient pas tenir l’ennemi à distance, il gagnait lentement sur moi.

« Cela me rappelle les cauchemars que je fais face à ce vieil homme », avais-je grommelé.

« Maître, ce n’est pas le moment de plaisanter. Nous n’avions pas prévu qu’une armure démoniaque se réveille comme ça. Que devons-nous faire ? »

Alors que l’armure démoniaque me poursuivait, des globes oculaires grotesques apparaissaient partout, libérant de la magie. L’air autour d’elle était devenu glacial, et des glaçons pointus, en forme d’aiguille, avaient commencé à se former. Elles se déplaçaient dans l’air à ma poursuite, et peu importe comment j’esquivais, elles se dirigeaient vers moi.

« Ce sont des missiles ! »

« Engage l’ennemi, » dit Luxon.

 

 

Il avait éjecté le couvercle du conteneur sur le dos d’Arroganz, libérant ses propres missiles pour détruire les glaçons. En même temps, il avait déployé les drones qui y étaient stockés. Des robots ronds équipés de mitrailleuses s’élancèrent dans les airs, abattant les projectiles restants. Arroganz avait tiré ses propres balles.

L’armure démoniaque répliqua avec plus de magie, et l’air se remplissait d’explosions et de sorts déviés. Cette bataille se transformait en une bataille tape-à-l’œil.

« Et maintenant, qu’est-ce que je vais faire ? » m’étais-je demandé, en continuant à employer des manœuvres d’évitement tout en essayant de trouver comment sauver Mlle Louise.

+++

Si vous avez trouvé une faute d’orthographe, informez-nous en sélectionnant le texte en question et en appuyant sur Ctrl + Entrée s’il vous plaît. Il est conseillé de se connecter sur un compte avant de le faire.

Claramiel

Bonjour, Alors que dire sur moi, Je suis Clarisse.

Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

Laisser un commentaire