Chapitre 6 : Trahison
Partie 3
À l’académie.
Lelia était de mauvaise humeur parce que Noëlle l’appelait dès le matin. Elle n’avait même pas essayé de le cacher à son expression.
« Pourquoi est-ce que je dois sauter la première période comme ça ? » demanda Lelia.
« Alors, désolée. Mais, la situation est vraiment mauvaise, alors je veux te demander de l’aide, » déclara Noëlle.
Elles étaient sœurs jumelles, mais leur personnalité était complètement différente.
Si Noëlle était une fille franche et vivante, Lelia était une fille calme et intellectuelle.
Lelia poussa un long soupir et écouta Noëlle en croisant les bras.
« Qu’est-ce que tu as fait ? » demanda Lelia.
« Ce n’était pas moi ! Pierre essaie de chasser Léon et les autres étudiants étrangers. De plus, on dirait que Loïc lui donne aussi un coup de main. Il me disait des choses effrayantes le matin, » déclara Noëlle.
Noëlle était aussi dans la confusion en ce moment. Elle n’arrivait pas à s’expliquer.
Lelia ne montrait aucune inquiétude sur son visage.
« Je suis au courant pour Pierre. Mais mis à part ça, la grande sœur a juste besoin de sortir avec Loïc pour éviter tous ces problèmes, » déclara Lelia.
« Je te l’ai déjà dit avant. Je déteste ce type. Et en plus, tu l’as incité à le faire, » répliqua Noëlle.
« Veux-tu dire que c’est ma faute ? C’est toi, grande sœur, qui as dit que tu ne l’aimais pas, alors je lui ai donné des conseils pour qu’il s’entende avec ma grande sœur. Il ne devrait pas y avoir de problème. Il a un joli visage, en plus il est l’héritier d’une grande maison noble, » déclara Lelia.
« Je ne tomberai pas amoureuse de quelqu’un pour ce genre de choses ! » déclara Noëlle.
Dans le passé, Loïc était plus gentil. Noëlle ne le détestait pas à l’époque.
Mais, sans qu’elle s’en rende compte, son désir de la monopoliser devint plus fort. Il s’immisçait dans tout ce que faisait Noëlle.
C’était Lelia qui poussait Loïc dans le dos.
« Ce genre de choses ? Tu veux parler de choses enfantines comme l’amour ou autre chose ? Grandis un peu, » déclara Lelia.
Elles étaient jumelles, mais leur façon de penser était différente.
Noëlle n’avait pas pu accepter cette partie de Lelia.
« De toute façon, je déteste Loïc, » déclara Noëlle.
« Ah, c’est bien vrai. J’aimerais quand même que la grande sœur ne me dérange pas. Je suis aussi occupée ici avec mes propres affaires, » déclara Lelia.
« D-Désolé. Mais cette fois, le danger est bien réel. Aide-moi maintenant, » déclara Noëlle.
Noëlle sentait qu’elle était en danger après avoir rencontré Loïc le matin. Elle s’était tenue dans ses bras de peur.
Mais même en voyant Noëlle comme ça, Lelia n’avait rien fait d’autre que de la regarder froidement.
« Tu n’as qu’à sortir avec Loïc pour faire disparaître le problème. Tu pourrais aussi aider ces étudiants étrangers en faisant cela, » déclara Lelia.
« Lelia, tu n’écoutes pas ce que je dis ! » s’écria Noëlle.
Lelia s’était retournée pour partir. Noëlle s’accrochait à ses bras, mais Lelia l’avait secouée.
« Kyah ! »
Lelia regardait Noëlle qui était tombée sur ses fesses.
« Tu es vraiment une grande sœur ennuyeuse. Je t’ai dit que j’étais occupée. Je vais essayer de parler de Pierre avec Émile, mais résous le problème de Loïc toute seule, » déclara Lelia.
Noëlle regarda Lelia partir et baissa les yeux. « Qu’est-ce que je dois faire ? »
***
La nuit.
Quand j’étais rentré du shopping, j’avais trouvé une fille assise devant la maison.
Une situation où il y avait une fille devant ma résidence la nuit n’était pas la première fois pour moi.
J’en avais déjà fait l’expérience avec ma petite sœur dans ma vie antérieure.
Cette Marie, dans le passé, elle jouait trop et n’avait pas assez d’argent pour rentrer chez elle, alors elle attendait que je rentre à la maison, assise devant mon appartement.
— C’était vraiment effrayant.
Maintenant, je pouvais deviner qui m’attendait en regardant la couleur des cheveux de la fille assise là.
« Il est déjà tard. Qu’est-ce qui ne va pas ? » demandai-je.
Noëlle leva le visage.
« Désolée. Je ne veux pas rentrer chez moi aujourd’hui, » répondit Noëlle.
Il n’y avait pas de vivacité dans son sourire. Il était assez clair qu’elle se forçait à sourire.
« Rentre, » déclarai-je.
« Désolée. Je suis vraiment désolée. Je suis venue ici alors même que toi-même, tu dois avoir beaucoup de problèmes en ce moment, » déclara Noëlle.
On dirait qu’elle était au courant de notre situation.
« Comment était la situation à l’académie ? » demandai-je.
Noëlle se gratta la tête de la main droite et rit en me le disant. « C’était horrible là-bas. »
« Je vois, » déclarai-je.
J’étais entré avec mon sac à provisions à la main. Puis je m’étais occupé de Noëlle-chan.
***
Noëlle tapota Noëlle-chan.
Je lui avais posé beaucoup de questions sur beaucoup de choses pendant qu’elle faisait cela, mais il y avait beaucoup de différences dans son histoire par rapport à celle que Marie m’avait racontée.
L’attitude et les mots de Loïc étaient vraiment impensables pour une cible de conquête.
De plus, Pierre nous causait des ennuis à la place du personnage principal.
Noëlle se faisait coincer par Loïc tandis que Lelia se faisait protéger par Émile.
— Je ne pouvais pas déterminer qui est le personnage principal comme ça.
J’avais rangé la table et j’avais écrit une lettre à ce sujet. Noëlle me regardait.
« Qu’est-ce que tu fais ? » demanda Noëlle.
« J’écris une lettre à ma famille. Je devrai aussi renvoyer un souvenir bientôt, sinon ma famille va s’inquiéter. Je dois aussi faire un rapport sur ce qui s’est passé récemment, » déclarai-je.
Je devais dire à ce salaud de Roland que la République se battait avec moi.
Je voulais vraiment voir quel genre de visage il ferait quand il lirait mon rapport.
J’écrivais plusieurs lettres avec enthousiasme.
« Désolé, tu vis quelque chose comme ça même si tu es venu ici pour étudier à l’étranger, » déclara Noëlle.
Noëlle s’était excusée auprès de moi. Je lui avais dit « C’est bon. » D’abord, c’était moi qui avais décidé de venir ici. J’étais venu pour étouffer une inquiétude future dans l’œuf.
Elle n’avait pas besoin de s’excuser auprès de moi — ce n’était pas sa faute.
« Est-ce que toi et les autres du royaume allez rentrer dans votre pays ? » demanda Noëlle.
« Il y a aussi notre honneur à considérer. Je ne pense pas pouvoir revenir avant d’avoir repris mon dirigeable à Pierre, » déclarai-je.
« C’est impossible. Tu ne peux pas le reprendre facilement après que le serment à l’arbre sacré soit entré en jeu comme ceci, » déclara Noëlle.
« Tu en sais beaucoup sur le sujet, » déclarai-je.
« Eh bien, c’est comme ça, » déclara Noëlle.
J’avais regardé Noëlle qui, en toute hâte, essaya de faire part de ses connaissances tout en considérant mon plan à partir de maintenant.
« Malheureusement, bien que je ressemble à ça, mais j’ai aussi une réputation. Ce sera un problème si je cours à la maison la queue entre les jambes. De plus, je dois recevoir une compensation considérable de la République qui ne s’excuse pas même après que leur noble soit allé aussi loin, » déclarai-je.
J’avais l’intention de supporter les choses jusqu’à un certain point, mais Pierre avait dépassé les bornes.
Comme je m’y attendais, même moi, je me fâcherais un peu après quelque chose comme ça.
« Es-tu sérieux ? » Noëlle m’avait demandé avec surprise.
J’avais hoché la tête vers elle. « Le problème est de savoir comment entraîner Pierre dans la phase du duel. Y a-t-il un trésor, un si extraordinaire qu’un type s’y jetterait même s’il se trouvait sous les yeux de tout le monde ? »
Noëlle avait l’air légèrement éteinte.
« J’ai entendu dire que les gens de Hohlfahrt sont courageux, mais cela a largement dépassé mon imagination. Dire que tu veux toujours essayer de défier Pierre même après ce qu’il t’a fait. Il a la protection divine de l’arbre sacré, tu sais ? »
« Ça n’a pas d’importance, » déclarai-je.
La légende d’invincibilité de la République d’Alzer, elle était clairement liée à l’arbre sacré. C’était notre hypothèse.
En fait, cette hypothèse était correcte.
« Pour l’instant, je vais prendre mon temps pour élaborer un plan tranquillement. Noëlle, tu peux rester ici aussi longtemps que tu souhaites, » déclarai-je.
« — Hein ? » Noëlle avait fait une tête étonnée.
Je la regardais en agitant la main nonchalamment. « Ne t’inquiète pas. Je ne te ferai rien d’étrange. Tu ne peux pas rentrer chez toi, hein ? »
« O-ouais, » répondit Noëlle.
Il semblait qu’elle s’était disputée avec sa petite sœur Lelia, mais cette maison avait des chambres vides et donc, il n’y avait pas de problème, même si elle restait ici un certain temps.
En plus, comme maintenant Luxon n’était plus à mes côtés, ce serait plus effrayant de ne pas savoir où était Noëlle.
***
Quelques jours plus tard.
Il y avait une installation appelée temple de l’arbre sacré dans l’ancien territoire Lespinasse. Une réunion des six grands nobles s’y tenait.
Les chefs actuels des six grands nobles y étaient réunis.
Les ordres du jour insignifiants étaient pris en charge par leurs subordonnés, mais il y avait des questions qui nécessitaient leur autorisation pour être exécutées. Ils discutaient de ces questions aujourd’hui.
L’un des points importants à l’ordre du jour était l’affaire de Pierre de la maison Faiviel qui s’était battue avec le royaume de Hohlfahrt.
Le président par intérim, Albergue Sara Rault, lisait un rapport écrit sans expression.
Mais à l’intérieur, il était rempli de dégoût.
Encore une fois. La Maison Faiviel n’apprendra jamais.
Provoquer l’adversaire à attaquer sur son territoire était déjà devenue quelque chose comme la spécialité de la République d’Alzer.
La République était puissante quand il s’agissait de batailles défensives, à tel point qu’ils voulaient que d’autres pays viennent attaquer.
À cause de cela, ils avaient toujours été provocateurs envers d’autres pays.
Combien de temps allons-nous continuer à faire quelque chose comme ça ?
Il était complètement dégoûté à l’intérieur de son cœur.
Albergue était un homme d’une quarantaine d’années. Son corps était grand et bien entraîné. Il avait l’air d’avoir la trentaine.
Il avait l’air d’un homme d’âge mûr avec ses cheveux courts et sa silhouette convenable.
Il avait interrogé le père de la personne en question en tant que président par intérim.
« Seigneur Lambert, avez-vous quelque chose à dire sur cet acte provocateur envers le royaume de Hohlfahrt ? »
À l’opposé d’Albergue, le chef de la maison Faiviel, Lambert Io Faiviel était un homme petit et gros.
Ses cheveux étaient très courts, presque chauves. Ses vêtements étaient également recouverts de trop de décorations qu’il manquait de raffinement.
« Mon fils a fait quelque chose d’embarrassant. Mais il l’a fait aussi parce qu’il souhaitait améliorer les réalisations militaires. Récemment, il y a peu de pays qui ont attaqué Alzer. Ne devrions-nous pas laisser cette situation dégénérer en guerre avec le royaume de Hohlfahrt pour que les jeunes puissent avoir leur moment sous les feux de la rampe ? »
Celui qui avait montré du mécontentement à la remarque de Lambert était le chef actuel de la Maison Druille qui possédait la grande influence malgré sa jeunesse.
C’était un bel homme aux cheveux blonds bouclés, courts et aux yeux verts. Il s’appelait Fernand Toara Druille.
Il avait encore une vingtaine d’années. C’était le plus jeune ici.
« S’est-il battu avec un autre pays pour des raisons personnelles ? Je ne pense pas qu’il comprenne sa position de noble, » déclara Fernand.
L’argument solide de Fernand avait fait que Lambert avait détourné son visage.
« Ce néophyte. Dis-le que si tu as peur de la guerre, tu n’as pas besoin de venir. »
Le témoignage ininterrompu de leur invincibilité dans les combats défensifs avait fait de la perception des six grands nobles envers la guerre quelque chose de désinvolte.
C’était ainsi parce qu’ils gagneraient sans aucun doute quand il s’agirait de cela. Cela les rendait arrogants.
Les autres chefs avaient leur propre position sur cette question, mais aucun d’entre eux ne la considérait avec l’importance qu’elle méritait.
« On a un plus gros problème que ça, n’est-ce pas ? Nous n’avons toujours pas obtenu d’orbes cette année. »
« C’est une perte de temps de discuter d’un pays de troisième ordre comme Hohlfahrt. »
« Payez-leur des réparations et des excuses. S’ils se plaignent encore après ça, on peut les faire taire avec la guerre. »
Les autres têtes voulaient passer au sujet suivant, mais le regard d’Albergue avait capté un nom qui avait été écrit dans le rapport.
« —Léon, huh. »
Fernand avait parlé à Albergue.
« Il y a un problème, président par intérim ? »
« Non, ce n’est rien. Plus important encore, il y a une demande de restitution du dirigeable qui a été pris de force. Seigneur Lambert, cela vous pose un problème ? »
Il y avait une demande implicite dans cette question de rendre le dirigeable puisqu’il ne s’agissait que d’un seul dirigeable, mais Lambert avait été clairement ébranlé par cela.
« N-Non, j’ai peur de ne pas pouvoir faire ça. C’était un duel sacré qui a été fait sous serment à l’arbre sacré. Mon fils n’a pas besoin de rendre un dirigeable qu’il a gagné à la loyale ! »
Albergue et Fernand étaient curieux de la réaction de Lambert, mais les autres têtes n’étaient pas intéressées du tout. À cause de ça, ils n’avaient pas pu l’interroger davantage.
« Président par intérim, nous n’avons pas beaucoup de temps. Parlons déjà des autres questions sur l’agenda. » Le père de Loïc, le chef de la Maison Barrière, exhorta Albergue à aller de l’avant. Albergue avait donc décidé de passer au sujet suivant.
Je suppose qu’il sera inutile d’en parler plus longuement.
« Alors, l’ordre du jour suivant concerne les orbes. Cette année, même pas une seule orbe n’a — . »
La question concernant le royaume de Hohlfahrt avait été balayée avec désinvolture lors de la réunion de l’assemblée.
Merci pour le chapitre.
S’il te plaît futur intrigue fait que leur chute soit plus haute que leur arrogance.
Merci pour le chapitre.