Chapitre 6 : Trahison
Partie 2
« Je l’ai peut-être trop menacée, » murmurai-je.
Ils avaient parié mon vaisseau sans le demander et avaient permis à Pierre de faire ce qu’il voulait.
J’avais légèrement exprimé mon mécontentement envers Marie, mais cela m’avait semblé assez efficace.
Eh bien, c’est comme si cette affaire était entièrement de sa faute.
La regarder me donnait même l’impression qu’elle était trop pitoyable, alors je lui pardonnerais cette fois-ci avec ça.
« Le problème, c’est Pierre. Mais pourquoi nous causait-il des ennuis ? » demandai-je.
C’était gênant parce que Pierre était un personnage clé d’un événement majeur.
Je n’avais jamais pensé qu’il s’attaquerait à nous.
Je pensais qu’il aurait des ennuis avec le personnage principal, alors je m’étais concentré uniquement sur Noëlle et Lelia. Maintenant, il est revenu pour me mordre le cul.
« Einhorn s’est fait enlever et Luxon change aussi de camp, » murmurai-je.
C’était douloureux de ne pas pouvoir prédire ce que Pierre allait faire maintenant.
Aurait-il des problèmes avec le personnage principal comme dans le jeu, ou bien le scénario du jeu avait-il déjà dérapé ?
La vie ne se passait pas comme on le voulait.
« Même si Luxon semblait vraiment en colère, se pourrait-il qu’il soit vraiment en colère ? » murmurai-je.
Quand il était passé de moi à Pierre, je n’arrivais pas à me défaire de l’impression qu’il était en colère.
Était-ce juste mon imagination ?
***
Le lendemain, Noëlle avait trouvé l’atmosphère de la salle de classe étrange quand elle était arrivée à l’académie.
« Bon matin ~, » déclara Noëlle.
Elle avait fait son salut, mais aucune réponse n’était venue.
Loin de là, ses camarades de classe détournaient leurs regards d’elle.
« Eh, quoi ? »
Noëlle avait été secouée, mais elle avait remarqué une autre chose étrange.
« Hein ? Pourquoi y a-t-il moins de bureaux ? » demanda Noëlle.
Les bureaux et les chaises remplissent la salle de classe. Certains d’entre eux avaient été enlevés, de sorte qu’il y avait maintenant deux places vides à l’intérieur de la classe.
C’est là que Léon et Brad étaient assis avant.
Son regard avait balayé l’intérieur de la classe. La plupart de ses camarades de classe la regardaient d’un mauvais œil.
En plus, elle n’avait pas pu trouver Léon et Brad.
« Qu’est-ce qui se passe ? » demanda Noëlle.
Noëlle s’approcha d’une amie à proximité, mais la jeune fille se mit à bouger et son regard erra de façon suspecte.
« S’est-il passé quelque chose ? » demanda Noëlle
« E-err. »
La fille avait l’air troublée. C’est un garçon dont Noëlle était proche qui lui avait donné une explication à sa place.
« Les étudiants étrangers se sont disputés avec un noble. Depuis le matin, des rumeurs circulent selon lesquelles ils ont été complètement éradiqués. Noëlle, tu vas aussi être sa cible. Qu’as-tu fait, au juste ? » demanda le garçon.
« Pourquoi me demandes-tu ça à moi !? Je n’ai rien fait ! Oublie ça ! Allez-vous obéir aux paroles de ce genre de gars ? » demanda Noëlle.
Ses camarades de classe avaient détourné leur regard d’elle.
La position des six grands nobles était absolue dans la République.
Les nobles qui avaient été choisis par l’arbre sacré n’avaient pas seulement de l’influence, ils pouvaient aussi utiliser une partie du pouvoir de l’arbre sacré.
Ils deviendraient incapables de vivre dans ce pays s’ils défiaient les nobles.
Noëlle avait immédiatement quitté la salle de classe.
Mais elle était tombée sur Loïc qui l’attendait dans le couloir.
« Bonjour, Noëlle. »
Loïc l’avait accueillie avec le sourire. Noëlle avait eu froid en le voyant ce matin.
« — Loïc, toi, » s’exclama Noëlle.
« As-tu envie d’accepter mon amour maintenant ? » demanda Loïc.
Il n’y avait aucun doute que ce type était impliqué dans la situation à l’intérieur de la classe.
Ce type, irait-il jusque-là ? Et pourquoi porte-t-il un collier avec lui ?
Loïc lui montrait un sourire rafraîchissant, mais ses mains tenaient une chaîne et un collier pour une raison inconnue.
« Ce collier n’est-il pas joli ? Ce sera la preuve de notre amour. Si tu veux me fuir, je n’ai pas d’autre choix que de t’attacher avec ce truc pour que tu ne puisses t’enfuir nulle part, » déclara Loïc.
Il ment, c’est ça ? Qu’est-ce qu’il a, ce type ?
C’était une scène tout droit sortie d’un film d’horreur. Noëlle s’était immédiatement enfuie de Loïc.
Loïc ne l’avait pas poursuivie.
« Bientôt, tu apprendras la réalité et tu reviendras vers moi. J’ai hâte d’y être, Noëlle, » déclara Loïc.
Le cerveau de Noëlle ne comprenait pas ce qui se passait.
Mais il n’y avait qu’une seule chose qu’elle savait. Ce serait mal si elle ne s’enfuyait pas d’ici. Le sentiment de danger de Noëlle hurlait à l’intérieur d’elle.
C’est mauvais. Ce type est vraiment une mauvaise nouvelle. J’ai besoin de faire quelque chose, sinon — .
Noëlle était allée demander de l’aide — auprès de sa petite sœur Lelia.
***
À ce moment-là, de tels problèmes se produisaient à l’académie.
Il y avait aussi une agitation dans le port.
« WOOOOOOOOHOOOO ! »
Pierre pilotait Arroganz pour voler à travers les dirigeables qui allaient et venaient du port.
L’armure était passée à grande vitesse juste à côté des dirigeables. L’onde de choc de ce mouvement avait secoué les coques des navires.
Les équipages et les passagers sur les ponts des navires avaient été paniqués par les secousses. Pierre ouvrit grand la bouche et ria en voyant cela.
« Ce truc est génial ! Il a une apparence boiteuse, mais sa puissance et sa vitesse sont les meilleures ! » déclara Pierre.
La voix de Luxon résonnait dans le cockpit d’Arroganz. « C’est bon de savoir que Sire Pierre s’amuse. »
« Oh, un œil. Dis-m’en plus sur cette armure. Y a-t-il autre chose d’intéressant qu’elle puisse faire ? » demanda Pierre.
Il testait les performances d’Einhorn et d’Arroganz depuis tôt le matin. Le résultat apporta à Pierre une bonne humeur qui le poussa à se déchaîner sauvagement dans le port.
« Cependant, les gardes se dirigent par ici en ce moment, » déclara Luxon.
« Il n’y a aucun moyen que ces petites merdes agissent contre moi ! Le grand Seigneur Pierre de la Maison Faiviel. Je les déchiquetterai s’ils se plaignent, » déclara Pierre.
« Je vois. Un membre des six grands nobles a donc plus d’influence qu’un fonctionnaire du gouvernement, » déclara Luxon.
« Ne me pose pas de questions sur quelque chose d’aussi évident. Plus important encore, cette chose m’a donné envie de l’essayer en combat réel. N’y a-t-il pas un ennemi à portée de main que je puisse utiliser pour tester ce bébé ? » demanda Pierre.
« Dans ce cas, je crois que le royaume Hohlfahrt serait approprié, » déclara Luxon.
« Quoi ? Veux-tu tuer ton ancien propriétaire ? Tu es aussi un méchant, hein ? » déclara Pierre.
« — Peut-être que c’est vrai, » répondit Luxon.
« Mais, le Royaume Hohlfahrt est assez grand. C’est justement le bon adversaire pour que je puisse obtenir des exploits. Dois-je leur envoyer la tête de leur prince pour les provoquer ? » demanda Pierre.
« Sire Pierre prévoit-il de créer une situation où le royaume sera forcé d’attaquer afin de transformer tout cela en une bataille défensive pour la République ? » demanda Luxon.
« Ils viendront ici tout seuls si je les provoque. Cet endroit est Alzer. Il n’y aura aucune chance pour nous de perdre tant que la protection divine de l’arbre sacré sera avec nous, » déclara Pierre.
Pierre avait l’air de s’amuser. Il avait continué à se vanter sans regarder ce qu’il disait.
« — Je vois. Je comprends. Dans ce cas, il vaudrait peut-être mieux cibler quelqu’un d’autre, » déclara Luxon.
« Ah ? »
« Léon Fou Baltfault — c’est un héros du royaume de Hohlfahrt. Si Sire Pierre prend sa tête, non seulement cela deviendra une réussite pour Sire Pierre, mais le royaume ne pourra pas non plus se taire. La fiancée de Léon est la fille d’un duc du royaume. La famille royale ne pourra pas rester silencieuse, » déclara Luxon.
« Hee ~, c’est génial. Tuer ce héros et prendre sa fiancée va être intéressant, » déclara Pierre.
La pensée de Pierre était vulgaire à l’extrême.
« Oui, Léon devrait devenir une bonne cible, » déclara Luxon.
C’était comme si Luxon guidait Pierre vers Léon.
***
À l’ambassade du Royaume de Hohlfahrt.
Marie y vint le matin pour rapporter ce que la République leur avait fait, mais la réaction des diplomates n’était pas favorable.
« Une protestation ! Allons protester officiellement ! Cet acte est complètement injuste et oppressant ! »
La raison pour laquelle Marie protestait vigoureusement était aussi un appel à Léon.
Elle cherchait aussi simplement à faire appel au pays pour résoudre ce problème à leur place.
Mais le personnel qui s’occupait d’elle avait donné une réponse inattendue.
« Je suis vraiment désolé. Nous ferons un rapport chez nous, mais je ne pense pas que cela donnera le résultat souhaité par Lady Marie. »
« Pourquoi !? Je veux juste qu’ils rendent Einhorn ! » déclara Marie.
C’était la seule chose dont elle avait besoin. Elle serait capable de se justifier auprès de Léon avec ça.
À l’inverse, Léon restait en colère contre elle tant que cela n’arrivait pas.
Léon continuait à l’appeler « Marie-san » comme si elle était une étrangère.
« Actuellement, le royaume importe des pierres magiques en grande quantité de la République d’Alzer. »
« — Ah ! »
Marie se souvient de son entretien avec Léon et Luxon avant d’arriver à la République. Alzer était un pays fort avec des ressources abondantes qui pouvait exporter des pierres magiques. Même le royaume de Hohlfahrt voudrait éviter d’entrer en conflit avec un tel pays.
De plus, la République était aussi un ennemi militairement puissant et invaincu dans les batailles défensives.
« Nous porterons plainte auprès de la République. Nous en rendrons également compte au royaume. Mais je ne pense pas que la République le prendra au sérieux, » déclara le fonctionnaire.
« Pourquoi ~ ! » demanda Marie.
Marie avait envie de pleurer.
Julian l’accompagnait ici. Il avait repris la conversation avec le membre du personnel.
« Ne pouvez-vous rien faire ? Peu importe la façon dont vous voyez les choses, ils sont allés trop loin, » déclara Julian.
« Votre Altesse, ici, c’est la République. Néanmoins, de penser que vous serez la cible de la Maison Faiviel, » déclara le fonctionnaire.
« La réputation de cette maison est-elle si mauvaise que ça ? » demanda Julian.
« C’est la pire maison des six grands nobles, » répondit l’autre.
Marie était anxieuse à l’intérieur.
À ce rythme-là, mon grand frère va vraiment m’abandonner pour de vrai !
Marie avait immédiatement planifié son prochain déplacement après avoir découvert qu’il serait inutile même si elle se plaignait à l’ambassade.
Merci pour le chapitre.
Lux qui répond à nos pensées, pousser Léon à passer à l’acte.
Merci pour le chapitre