Chapitre 6 : Trahison
Partie 1
J’étais venu au port la nuit. L’endroit était très bruyant quand j’étais arrivé là-bas.
Quand j’étais arrivé à l’endroit où Einhorn était ancré, il y avait beaucoup de gens qui montaient à bord à leur guise.
Il y avait un symbole sur la coque qui émettait une faible lumière.
Était-ce le symbole de l’arbre sacré ?
Marie et d’autres personnes qui étaient arrivées plus tôt m’avaient approché alors que je le regardais.
Ils étaient tous présents ici. Ils faisaient des grimaces d’excuse envers moi.
« Je-Je suis désolée. En fait —, » commença Marie.
Le visage de Marie avait l’air pâle et son corps tremblait. Elle avait essayé d’expliquer comment les choses s’étaient passées, mais je l’avais arrêtée.
« J’ai déjà eu des nouvelles de Chris. Je suis étonné que vous ayez pu jouer en utilisant la possession d’une autre personne, » déclarai-je froidement.
« Non ! C’est à cause de ces types…, » Julian s’opposa à ce que je disais à la place de Marie, mais je tournai mon regard vers l’homme qui sortait d’Einhorn.
Cet homme était Pierre.
Il avait la même couleur violette que Brad, mais par rapport à lui, cet homme manquait de raffinement.
« Tu es donc l’ancien propriétaire de ce vaisseau, » déclara Pierre.
« Ancien ? » demandai-je.
Les hommes qui étaient montés à bord d’Einhorn devaient être les laquais de Pierre.
Ils nous regardaient du pont en buvant de l’alcool et en riant.
« Est-ce qu’il vient reprendre ce vaisseau ? »
« Il n’y a aucun moyen qu’il puisse le faire. »
« Tu mourras si tu vas contre l’arbre sacré. »
Cela m’avait irrité de voir ces gars faire ce qu’ils voulaient avec le dirigeable d’une autre personne.
Pierre avait rapproché son visage de moi.
« Ce navire appartient maintenant au grand Seigneur Pierre. Tu vois ce symbole là-bas ? C’est la preuve que l’arbre sacré a reconnu ce vaisseau comme le mien. L’arbre sacré ne restera pas silencieux si tu essaies de le reprendre. Veux-tu essayer ? » demanda Pierre.
Je voulais voir moi-même ce qui se passerait si j’essayais, mais je m’étais abstenu pour l’instant.
« Je peux déjà abandonner après avoir vu votre attitude, mais je vais essayer de vous demander au cas où. Je veux que vous me le rendiez, » déclarai-je.
En réponse, Pierre m’avait craché dessus.
La salive de Pierre m’avait touché la joue. C’était dégoûtant.
« Cela sera un non, » déclara Pierre.
« Vraiment ? » demandai-je.
« Au début, je n’avais aucune attente quant à ce vaisseau. J’ai pensé à le détruire juste devant toi. Mais, ce vaisseau est fait pour le grand Pierre. L’Armure est également silencieuse et puissante même si elle a une apparence boiteuse. Je vais m’en servir, » déclara Pierre.
Il semblait qu’il avait aussi enquêté sur Arroganz.
Ce type avait travaillé vite.
Puis Luxon qui flottait autour de mon épaule droite s’était déplacé sur l’épaule gauche de Pierre sans rien dire. Il avait ensuite tourné son objectif rouge vers moi.
Pierre était encore plus surpris que moi.
« Qu’est-ce que c’est que ce truc ? » demanda Pierre.
« C’est un honneur de vous rencontrer. Je suis Luxon — celui qui dirige cet Einhorn. La propriété d’Einhorn a changé de main, donc mon maître a aussi changé. J’ai hâte de vous servir à partir de maintenant, » déclara Luxon.
« Luxon —, » murmurai-je.
Luxon avait détourné son objectif rouge de mon regard furieux.
Marie qui regardait l’échange tout à l’heure était tombée dans la confusion.
« Attends un peu ! Ton propriétaire est Léon, n’est-ce pas ? » demanda Marie.
Luxon répondit avec indifférence. « C’était jusqu’à maintenant. Mais, à partir de maintenant, cette personne est mon nouveau propriétaire. »
« I-Impossible, » déclara Marie.
Pierre aussi devinait ce qui se passait après avoir vu l’air déprimé de Marie.
Il posa la main sur Luxon et rit. « Je suis surpris, mais c’est comme ça. Cette chose est un type de familier qui gère ce dirigeable. Pas étonnant qu’il n’y ait aucun signe d’équipage à l’intérieur même si c’est un vaisseau de cette taille. »
« — Oui. Il n’y aura pas besoin d’équipage avec moi ici, » déclara Luxon.
« Génial ! Je l’aime de plus en plus, » déclara Pierre.
Pierre, de bonne humeur, se moquait de moi. « Qu’est-ce que tu en dis ? Qu’est-ce que cela fait d’avoir non seulement ton navire, mais même ton familier emporté ? Si tu as retenu la leçon, pars et ne reviens plus jamais à Alzer. Eh bien, si tu ne l’aimes pas et que tu veux reprendre ton navire — le grand Pierre te le reprendra à tout moment. »
La République était restée invaincue dans les combats défensifs.
Pierre aussi ne disait pas ça pour bluffer. Il ne s’en souciait sérieusement pas, même si cela devenait une guerre contre le royaume.
J’en avais vraiment marre.
« Et si on se battait pour mon vaisseau tout de suite ? » demandai-je.
Pierre avait rejeté mon offre. « Tu crois que je vais parier avec quelqu’un comme toi qui n’a rien ? Reviens quand tu auras quelque chose d’aussi bien que ce vaisseau. J’accepterai ton défi si tu fais ça. Bien qu’il me sera impossible de perdre quoi que tu fasses. »
J’avais essuyé le crachat sur la joue et j’avais tourné le dos à Pierre avant de sortir du port.
« N’oubliez pas ces mots, » déclarai-je.
« Oui, je t’affronterais n’importe où si tu peux préparer quelque chose d’aussi bon que ce vaisseau, » déclara Pierre.
Kehya kehya. Pierre avait laissé échapper un rire étrange. Ce type était vraiment un méchant jusqu’au bout des doigts.
Marie et les autres m’avaient suivi.
Alors, que faire maintenant ?
***
Marie s’était assise sur ses genoux sur le sol quand ils étaient rentrés chez eux.
Elle n’arrêtait pas de transpirer. Elle ne pouvait pas non plus lever la tête.
Léon tournait en rond avec une lenteur délibérée autour d’elle.
« En d’autres termes, tu n’as pas pu empêcher Julian d’accepter le match avec insouciance, » déclarai-je.
« — Je suis désoléeeee, » elle avait tâtonné avec ses mots.
Mais, c’était une affaire insignifiante.
Ce qui était important en ce moment, c’était que Léon était enragé.
Marie et Léon étaient frères et sœurs dans leur vie passée.
À cause de cela, Marie savait où était la limite qu’il ne fallait pas franchir pour empêcher Léon de se mettre vraiment en colère.
Dans le passé, elle profitait aussi de lui tout en prenant soin de s’arrêter juste avant qu’elle ne franchisse la ligne.
Parce que tant qu’elle ne franchissait pas la ligne, Léon la gâterait.
Elle savait aussi que quand Léon était en colère, il n’exploserait pas. Au lieu de cela, il coinçait calmement son adversaire.
Il y avait eu cet incident dans sa vie antérieure.
Lorsqu’il était élève à l’école primaire, Léon était devenu une fois la cible d’intimidation de la part des vilains morveux de sa classe.
Marie n’avait appris l’existence de cet incident que longtemps après sa fin.
À cette époque, elle pensait encore que « Contrôler le grand frère est vraiment facile », mais l’histoire qu’elle avait entendue de sa mère l’avait consternée.
Il y avait trois enfants qui avaient intimidé Léon, mais apparemment il avait fait quelque chose qui les avait tous les trois fait transférer dans une autre école.
Avant leur transfert, le chef des trois enfants était venu chez Léon en pleurant pour se plaindre, mais Léon ne faisait que sourire à l’enfant.
Il semble que Léon ait dit « Fais de ton mieux dans ta nouvelle école » à l’enfant. Le gamin était rentré chez lui en pleurant.
L’homme qui avait fait que ses brutes aient changé d’école, c’était Léon.
Il était encore à l’école primaire à l’époque. Marie ne pouvait même pas imaginer ce qu’il avait bien pu faire pour qu’il en résulte quelque chose comme ça.
Elle se souvenait qu’elle avait juré de ne jamais mettre en colère son grand frère quand elle était au collège.
Oui — Léon était un homme qui était minutieux quand il décidait de faire quelque chose.
« Serment à l’arbre sacré, n’est-ce pas ? Je ne t’ai jamais entendu en parler avant. C’est peut-être moi qui l’ai simplement oublié ? N’est-ce pas quelque chose de très important ? » demanda Léon.
Marie n’arrêtait pas de trembler sous l’interrogatoire de Léon.
« Je l’avais oublié jusqu’à aujourd’hui. C’est de ma faute, » déclara Marie.
« Vraiment ? Alors tu as oublié de me le dire. — C’est vraiment dommage, Marie-san, » déclara Léon d’un ton froid.
Elle voulait pleurer, mais elle l’avait réfréné.
Franchement, ne pleure pas quoiqu’il arrive. Grand frère déteste vraiment les femmes qui pleurent, donc tu ne feras que l’offenser plus si tu pleures maintenant.
Marie se retenait désespérément de pleurer en baissant la tête.
Elle s’était agenouillée.
Pour être honnête, c’était la faute de Pierre. Elle souhaitait que Léon entende aussi ce qu’ils avaient à dire pour leur défense. Mais trouver des excuses se retournerait contre elle que lorsque Léon était vraiment en colère comme ça.
Il y avait encore une chose importante à considérer. Léon avait fait l’expérience de la guerre.
Marie était effrayée par ce fait.
J’ai vu une fois à la télé qu’une fois que quelqu’un a utilisé une arme à feu, son doigt de détente n’aura plus aucun problème pour le refaire !
La connaissance de sa vie passée lui disait que Léon en ce moment lui enlèverait même la vie s’il décidait de le faire.
PIERRE, TU ES UN STUPIDE BÂTARD ! POURQUOI TU ÉNERVES MON GRAND FRÈRE ! Il m’a aussi appelée « Marie-san » tout à l’heure, il me traite comme une étrangère.
« S’il te plaît, pardonne-moi. Je ferais n’importe quoi ! » déclara Marie.
« Quel esprit merveilleux ! Alors je te demanderai de faire preuve de ta sincérité. Mais avant ça, va guérir Brad, » déclara Léon.
Brad avait été allongé sur son lit après avoir reçu les premiers soins.
Marie se leva et salua avant de s’enfuir de la pièce.
« Je suis vraiment désolée ! Veux-tu bien m’excuser ? » déclara Marie.
Marie s’était échappée de la pièce et avait couru en essuyant ses larmes.
C’est mauvaissssss ! À ce rythme, ma seconde vie va se terminer avec ma mort provoquée par mon grand frère. Ou peut-être que ce sera fini avec mon grand frère qui m’abandonnera ! Je ne veux pas de ça !!
Pour la première fois depuis un certain temps, le cerveau de Marie travaillait à plein rendement pour trouver un moyen de survivre à cette situation.
Merci pour le chapitre.
Lol un le retour d’un Léon maléfiquement agréable à suivre 😀
Sinon merci pour le chapitre.