Le Monde dans un Jeu Vidéo Otome est difficile pour la Populace – Tome 1 – Chapitre 4 – Partie 2

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Chapitre 4 : La Protagoniste et la Malveillante

Partie 2

Il y a un cours sur les bonnes manières à avoir pour effectuer correctement une cérémonie du thé selon l’étiquette approprié pour des nobles.

L’enseignant de la classe était un gentleman avec une moustache bien ordonnée qui donnait l’impression d’être instructeur aristocrate. C’était un professeur qui portait un costume sur corps mince et qui redressait son dos bien droit.

En ce moment, il y avait une table placée dans la salle de classe, avec des sucreries et du thé.

On dirait qu’il nous apprendrait à bien utiliser les ustensiles.

« Prêt ? Lorsque vous invitez une dame à une cérémonie du thé, vous devez penser à votre apparence. En se basant sur votre comportement et à la manière dont votre type d’éducation que vous avez reçue vous fera interagir avec elle, votre partenaire saura quel genre de personne vous êtes. Si vous accueillez correctement une femme, elle pensera à vous en grand bien. »

Les garçons s’asseyaient en silence dans la salle de classe pendant qu’ils étudiaient les maniérismes.

Mon père m’avait dit qu’il avait aussi étudié l’étiquette à respecter lors de la cérémonie du thé sous direction d’un homme à moustache, mais qu’il les avait oubliées à la fin de ses études. En effet, il était possible que le comportement d’une personne dans sa vie habituelle soit examiné, mais est-ce que sa partenaire regarderait aussi loin ?

Dans tous les cas, les femmes aptes à être des partenaires étaient des personnes qui marchaient avec leurs esclaves de sous-race, leurs amants, comme pour les exhiber. J’aimerais leur dire que c’étaient elles qui devraient être plus attentives à leur comportement habituel.

« Hé, Monsieur Léon ! S’il vous plaît, prenez ces leçons avec plus de ténacité ! »

« D-D’accord ! » déclarai-je.

Alors que je répondais à son avertissement, j’entendis les rires et les gloussements dans mon entourage. Ceux qui riaient étaient les héritiers de riches maisons nobles ou de la cour royale.

« Après tout, c’est un péquenaud. »

« Il devient tout fier juste parce qu’il a accompli un petit exploit. »

« Un sauvage comme lui est peut-être fait pour être un aventurier, mais pas pour cet endroit. »

L’instructeur avait redressé le dos et avait continué la leçon.

« La première chose qui compte dans la cérémonie du thé, c’est l’ambiance. Tout d’abord, j’ai rassemblé des ustensiles. Il n’est pas question d’utiliser pour ça une pièce vacante ! Soyez très attentif à chaque ustensile, puis invitez la fille dans votre chambre préparée spécialement pour ça. Cependant, n’oubliez pas que l’endroit où vous préparez votre cérémonie du thé ne doit pas être en dessous du troisième rang. »

Y a-t-il au moins un sens à des leçons triviales comme celle-ci ? Tout en pensant qu’elles ne serviraient à rien après l’obtention de son diplôme, l’instructeur semblait avoir vu à travers moi.

« Monsieur Léon... Il semble que vous ne compreniez pas. Alors, mettons-le en pratique. »

Après avoir été appelé par lui, j’avais l’impression d’être un invité qui était accueilli.

De toute façon, ce n’était pas grand-chose.

Moi qui ne m’intéressais pas au thé ou à ce genre de choses, je me demandais quelle importance il y avait dans des choses comme les feuilles de thé chères. Je pensais que même les moins chers seraient appropriés.

J’avais fait de mon mieux pour donner une réponse qui semblait être impressionnée à l’extérieur, tout en me moquant à l’intérieur.

« Wôw ~, comme c’est agréable, » déclarai-je.

Alors que cela l’avait peut-être motivé, l’instructeur avait ajusté son col.

« Eh bien, amusez-vous bien, » l’instructeur avait souri.

Il faisait de son mieux pour se vanter de ses feuilles de thé et de ses friandises. J’avais ri à l’intérieur tout en étant impressionné à l’extérieur.

Du moins, c’est ce que je pensais...

 

♥♥♥

 

— Après la fin des cours.

Quand il avait quitté la salle de classe, je m’étais précipité auprès de l’instructeur tout en l’appelant.

« Professeur ! Je suis profondément ému ! »

Tenant sa tête haute, l’instructeur avait caressé sa moustache avec fierté tout en regardant vers moi, mais en gardant le reste de son corps dans son ancienne position.

Quel spectacle !

Un gentleman, même en me regardant ainsi.

« Monsieur Léon, vous semblez comprendre, » déclara-t-il.

J’avais honte de mon passé.

« C’est vrai ! J’avais fait du thé en le prenant à la légère. Non, je le regardais avec dédain. Je suis terriblement embarrassé. J’y ai profondément réfléchi maintenant. Je veux organiser une cérémonie du thé parfaite comme vous, professeur ! » déclarai-je.

L’instructeur hocha la tête avec un sourire.

« Très bien. Cependant, vous vous trompez, » répondit-il.

« Hein ? » m’exclamai-je.

L’instructeur s’était ensuite retourné pour me faire face, puis avait posé sa main droite sur sa poitrine.

Chacun de ses mouvements me semblait empli d’une classe et d’une grande délicatesse.

« L’important, c’est de les accueillir. De plus, je n’en suis qu’à la moitié. Même à ce jour, je ne peux pas encore vous offrir une hospitalité pleinement satisfaisante, » déclara-t-il.

« Je-Je vois. Donc même vous n’êtes pas parfait, professeur ? » demandai-je.

L’instructeur acquiesça.

« Oui, c’est vrai. Moi aussi, je vise ce moment, ce moment où j’atteins la meilleure hospitalité, mais je n’y suis pas encore arrivé. Cependant, je peux vous enseigner les bases. Monsieur Léon. Et si nous traversions ensemble le chemin du thé ? » déclara le professeur.

« Bien sûr ! Professeur — non, Mentor ! »

En tant qu’instructeur — non attendez, mon mentor et moi parlions avec un sourire, j’avais entendu les voix de Daniel et Raymond depuis derrière moi.

« ... Léon s’est-il cogné la tête ? » demanda Daniel.

« Qui sait ? C’est bien tant qu’il n’est pas désespéré, non ? » demanda Raymond.

 

♥♥♥

 

Nous nous trouvions maintenant à la période de la cérémonie du thé de mai.

J’avais reçu une réponse de la personne à qui j’avais envoyé une invitation, alors j’avais emprunté une salle spéciale pour préparer ma réception.

Il y a plusieurs salles dédiées aux cérémonies privées du thé à l’intérieur de l’académie, et il était normal pour les étudiants de les emprunter et d’y offrir l’hospitalité.

Au départ, je voulais emprunter une salle de grande taille, mais elles étaient toutes pleines à ce moment-là, alors je n’avais pas eu le temps d’en louer une.

J’avais des ustensiles, du thé et des sucreries.

J’avais rassemblé ce matériel conformément à ce que j’avais consulté avec mon mentor, j’avais soigneusement préparé la salle, du nettoyage à la modification de l’aménagement, et maintenant tout ce qui restait, c’était la fille que j’avais invitée à venir.

Luxon flottait au centre de la pièce, vérifiant l’aménagement intérieur.

« C’est remarquablement élaboré. Je ne pensais pas que cela viendrait de mon maître qui avait essayé de pousser un commerçant à en finir avec ses affaires il y a quelques semaines, » déclara Luxon.

« Comme c’est ennuyeux. S’il y a quelque chose que tu remarques, dis-le-moi, » déclarai-je.

Après avoir fait un dernier tour d’horizon, j’avais sorti ma montre de poche et vérifié l’heure.

La fille que j’avais invitée devrait arriver dans dix minutes.

Celle que j’avais invitée était la deuxième fille d’une famille de barons.

« Je ne comprends pas ce monde. N’est-il pas optimal de choisir une partenaire en fonction des informations génétiques les plus appropriées ? » demanda Luxon.

« C’est impossible puisqu’il n’y a personne qui peut vérifier les gènes de quelqu’un, » déclarai-je.

« Alors je n’ai rien à dire, » répondit Luxon.

Dès que Luxon eut fini de parler, la fille était arrivée.

« Hello ~, » déclara-t-elle.

« Merci d’être venue... ici ? » répondis-je.

La fille avait adopté une attitude très désinvolte. Il n’y avait pas de quoi s’étonner, mais derrière elle se trouvait deux filles rieuses et indélicates que je n’avais pas invitées.

« Ah, les amies. Tuons un peu de temps pendant qu’on est là. J’ai été invitée à une grande cérémonie du thé par un comte, mais ce n’est pas encore le moment d’y aller, » déclara la fille que j’avais invitée.

Une cérémonie du thé organisée par un prestigieux héritier d’une famille noble serait déjà à l’échelle d’une fête. Il semblerait qu’elles voulaient tuer le temps pendant qu’on préparait leur transport jusqu’au lieu de l’événement.

« V-Vraiment ? Alors, quand partez-vous ? » demandai-je.

« Dans une trentaine de minutes. Nous avons parlé pendant le peu de temps qu’il nous restait, puis je me suis souvenue que j’avais répondu à une invitation à une cérémonie du thé alors que j’allais partir, » déclara-t-elle.

Les deux autres s’étaient assises comme elles le voulaient sur les sièges que j’avais préparés.

Elles avaient commencé à manger les bonbons que j’avais apportés.

« Oh, j’ai aussi préparé du thé, » déclarai-je.

Les trois entouraient la table, ne me laissant aucune place pour m’asseoir. Elles s’étaient alors excitées en parlant de la cérémonie du thé vers laquelle elles se dirigeaient, et m’avaient ordonné de faire plus de thé ou de fournir plus de sucreries comme si j’étais un serviteur.

Le moment venu, elles avaient quitté la pièce, laissant la nourriture éparpillée sans même me dire un mot de remerciement.

« Eh bien, je suis fatiguée ~. Les sucreries étaient à peu près bonnes, mais les filles ne seront pas satisfaites si vous n’achetez pas des bonbons plus chers. Faites attention la prochaine fois, » déclara la fille.

Alors qu’elle pensait peut-être m’avoir donné des conseils utiles, la fille était partie en faisant comme si elle avait été magnanime avec moi en agissant d’une bonne manière. Les trois filles étaient de bonne humeur alors qu’elles se dirigeaient vers la cérémonie du thé qu’elles attendaient avec impatience.

J’avais baissé mes épaules.

« Ces sucreries que j’ai achetées ont été faites aujourd’hui au magasin. Elles m’ont coûté une somme élevée, et pourtant elle m’a dit d’en acheter des plus chers..., » murmurai-je.

En voyant la table salie avec la nourriture éparpillée, j’avais regardé au plafond.

« ... Mentor, la route du thé est encore très raide, » déclarai-je.

Tout en enfouissant mes sentiments de frustration afin d’éviter de me mettre à pleurer, j’avais entendu une voix à l’extérieur de la salle. C’était une querelle entre plusieurs étudiantes.

« ... Tu n’as rien à faire ici ! » cria une première femme.

« M-Mais, mon invitation —, » déclara une voix féminine plus douce.

« C’est là que tu es censée faire le bon choix, sale roturière ! » cria une troisième femme.

J’avais entendu le bruit de pas.

Plusieurs étudiantes avaient dit des choses comme. « Dépêchons-nous de partir, la voiture est sur le point d’y aller » et elles étaient parties. J’avais jeté un coup d’œil hors de la pièce en pensant que la soi-disant roturière d’il y a quelques instants était la protagoniste.

Je m’attendais à ce qu’il y ait quelqu’un avec une aura qui pourrait certainement rivaliser avec celle de sa rivale Anjelica — mais la fille assise dans le couloir avait trahi mes attentes.

Il y avait la silhouette d’une fille ordinaire aux cheveux bruns clairs et de longueurs moyennes, qui avait une coupe au carré et qui ne se semblait pas avoir d’aura particulière ou de volonté.

Elle avait des yeux bleu-verdâtre et un regard doux, ce qui la rendait complètement à l’opposé d’Anjelica. Il s’agissait d’une fille modeste.

 

 

C’était une beauté, mais... une enfant ordinaire.

« Est-ce le genre qui brille quand elle est polie ? Malgré tout, elle est plus modeste que je ne le pensais, » murmurai-je.

Dans le couloir, il y avait une invitation abandonnée et déchirée.

Luxon, qui avait été contraint d’agir comme un ornement pendant un certain temps maintenant, s’était placé sur mon épaule et avait regardé la situation.

« ... Est-ce ça, l’intimidation ? Est-ce parce qu’elle est une étudiante d’honneur, mais pas une noble ? Beaucoup d’étudiants de cette académie ne peuvent pas accepter qu’une personne ordinaire ait été admise, » déclara Luxon.

« Eh bien, c’est à peu près ça. Cependant, quelque chose en elle semble... trop ordinaire, » déclarai-je.

En la regardant se morfondre alors qu’elle ramassait les morceaux déchirés de l’invitation, je tournai mon regard vers la pièce.

« Je peux peut-être encore inviter quelqu’un d’autre ici ? »

J’avais parlé à voix haute de la façon dont les sucreries et les feuilles de thé qui restaient pouvaient nourrir une personne de plus. Je ne pouvais pas laisser cette silhouette triste derrière moi tout seul.

« Hé, toi là-bas ! Viendrais-tu prendre du thé avec moi ? » demandai-je.

J’avais essayé de l’appeler d’une humeur enjouée, presque comme celle d’un play-boy.

La jeune fille, qui était la protagoniste, avait levé la tête et avait fait un visage un peu surpris en me voyant.

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Claramiel

Bonjour, Alors que dire sur moi, Je suis Clarisse.

4 commentaires :

  1. Merci pour le chapitre.

  2. Merci pour le chapitre! alors la notre héro a complétement changer par rapport au autre chapitre, non?

  3. Euh… Je pense qu’il a bien dû se prendre un bon coup sur la tête, ou alors il essayait de faire ravaler leur fierté aux autres nobles… Dans tous les cas, j’aime bien ce développement ~ Merci pour le chap ^^

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