Le Monde dans un Jeu Vidéo Otome est difficile pour la Populace – Tome 1 – Chapitre 4

+++

Chapitre 4 : La Protagoniste et la Malveillante

+++

Chapitre 4 : La Protagoniste et la Malveillante

Partie 1

Plusieurs semaines s’étaient écoulées depuis la cérémonie de rentrée.

Il n’y avait pas eu d’événements notables pour un Mob comme moi, et je m’habituais enfin à cette vie peu familière à l’académie.

Pour ce qui était du jeu, c’était à peu près à l’époque où la protagoniste finissait de rencontrer les cibles masculines de conquête. Maintenant qu’elle avait terminé de lever les drapeaux en une succession rapide, je suppose que c’était la période où elle se familiarisait avec ses cibles de conquête.

Peut-être que puisque la vraie protagoniste était rusée, c’était le moment où elle pensait à réduire le nombre de personnes à poursuivre ?

Alors, je suppose que c’était à peu près au moment où la méchante se montrait et disait « Apprends à connaître ta position ». Je ne me souvenais pas très bien des détails, car j’avais joué plusieurs fois au jeu et j’avais fini par utiliser la fonction de saut pour ne pas devoir lire le texte.

Eh bien, je vais laisser l’histoire de la protagoniste et de sa rivale en paix sans m’en mêler.

Maintenant que j’avais commencé à m’habituer à la vie dans les résidences étudiantes, j’étais en train de décider avec quels amis m’associer.

Je parle de Daniel et Raymond.

C’était aussi dû au fait que les deux étaient placés près de moi, mais l’environnement dans lequel nous avions été élevés était pratiquement le même. Grâce à cela, les conversations entre nous se déroulaient bien.

Nous étions à un banc dans la cour de l’académie.

Nous trois, nous étions assis alors que nous étions en train de parler des plans pour une cérémonie du thé au début du mois de mai.

« Alors, que faire pour une cérémonie du thé ? Nous devrions probablement choisir qui nous devrions inviter, non ? » demanda Daniel.

Pendant la pause de mai, les filles avaient du temps libre, mais c’était différent pour les garçons. C’était le moment où ils pouvaient inviter les filles aux cérémonies du thé pour réduire la distance qui les séparait.

Ce n’était pas un événement où n’importe qui pouvait envoyer une invitation à n’importe qui comme le ferait un play-boy. Il fallait choisir une partenaire appropriée dans un ménage du même rang pour que cela soit acceptable de l’inviter.

Ensuite, ils devaient effectuer correctement une cérémonie du thé et ne pas être impolis envers leur partenaire.

Les cérémonies du thé étaient devenues un événement non officiel dans l’académie... Eh bien, ils préparaient des leçons pour les garçons sur la façon d’accueillir les femmes comme un gentleman, et c’était ainsi pour qu’ils puissent le mettre en œuvre pendant la pause de mai.

Raymond baissa les yeux vers le sol, alors qu’il comprenait les inquiétudes de Daniel.

« Nous avons nos allocations venant de chez nous, mais nous ne pouvons pas faire une cérémonie du thé luxueuse. N’importe quelle fille serait appropriée tant qu’elle accepte de participer à ma cérémonie du thé, » déclara Raymond.

L’académie coûtait beaucoup de l’argent. Même si nous n’avions pas à payer les frais de subsistance comme les frais de scolarité ou les repas. Les garçons, en particulier, devaient débourser beaucoup d’argent, et c’était quelque chose qu’ils ne pouvaient pas contourner.

Même si j’avais de l’argent en réserve, ce n’était pas une raison pour le dépenser, et je ne voulais pas m’en servir.

Comment se fait-il qu’on doive dépenser beaucoup d’argent pour faire plaisir à une fille ?

Le problème avec cette cérémonie du thé... c’était que si quelqu’un évitait de le faire ou n’en organisait pas, les filles allaient commencer à répandre des rumeurs à leur sujet dans leur réseau. Elles allaient répandre des discussions sur le fait que cette personne n’avait pas effectué une cérémonie du thé, ce qui la désavantagerait lorsqu’il s’agirait du mariage.

Même s’ils n’étaient pas intéressés par une partenaire, ils avaient quand même besoin de faire une cérémonie du thé de bonne qualité.

De la même façon dont nous, les garçons, partageons nos informations, les filles partageaient aussi leurs informations. Le fait de devenir l’ennemi des filles, c’était les faire répandre de mauvaises rumeurs, ce qui rendait la situation problématique.

C’était encore un autre aspect où les garçons étaient clairement désavantagés. Tout d’abord, comme les filles occupaient une position forte dans les mariages, les garçons se retrouvaient finalement avec une position faible.

Alors, il y avait un problème.

Mes mérites m’avaient permis d’exercer mon indépendance après l’obtention de mon diplôme, et j’étais considéré comme une personne riche par mon entourage. Ils savaient que j’avais mis la main sur des montagnes d’or et d’argent.

« Est-ce que ça veut dire que je dois faire une cérémonie officielle du thé ? Il semble que oui. Pour le dire franchement, ça me déprime, » déclarai-je.

Alors que nous nous sentions déprimés avant la cérémonie du thé de mai, nous avions vu Julian, que l’on pourrait qualifier de gagnant, marcher avec ses sympathisants et les femmes qui l’accompagnaient.

Près de lui se trouvait l’un de ses amis proches et gardes du corps qui était l’héritier d’une famille vicomte — frère adoptif, Jilk Fier Memoria.

Il avait les cheveux longs et vert foncé, ce qui soulevait une question, à savoir si c’était vraiment ses cheveux naturels. Il avait des yeux verts et tombants qui contrastent avec l’éclat vif du prince.

Bien qu’il soit issu d’une famille vicomte de la cour royale, il était aussi un ami proche du prince au point d’être un frère adoptif. Il était évident qu’il se verrait attribuer un poste important à l’avenir.

Les filles qui lui parlaient avaient des cœurs dans leurs yeux, et il y avait des garçons de familles de comtes toujours près de lui qui le suivaient et le servaient avec fierté.

« Allez-vous effectuer une cérémonie du thé en mai, Votre Altesse ? »

« Je veux aussi participer. »

« M-Moi aussi ! »

En regardant les filles qui voulaient être invitées à la cérémonie du thé du prince comme des chiens remuant la queue, nous avions dû faire face à la réalité.

Raymond s’était couvert le visage des deux mains.

« ... Puisque Son Altesse et d’autres familles nobles sont ici, ça va être un gros obstacle, » déclara Raymond.

Daniel avait affaissé ses épaules.

« Quelle comparaison à faire entre lui et nous ! Pardonnez-moi pour ma franchise, » déclara Daniel.

En regardant la scène envieuse du prince et des autres, une fille était arrivée. Elle était entourée de ses partisans. Il était vite devenu évident qu’elle était d’un statut social élevé...

Cette personne était la fille d’une famille ducale — Anjelica Rafua Redgrave. C’était une fille aux cheveux blonds qui semblait briller alors qu’elle maintenant une coiffure montante.

Sa peau blanche était belle et ses yeux rouges étaient féroces.

Ses yeux laissaient une forte impression et allaient vite faire comprendre aux autres qu’elle avait quelque chose de différent de vous.

Il semblait qu’elle et le prince étaient tous les deux des personnes qui avaient naturellement des caractéristiques qui leur étaient propres.

Je crois qu’à l’intérieur, la protagoniste avait certainement quelque chose de grand en son sein. Sans aucun doute, il y avait quelque chose en elle qui faisait reconnaître d’un coup d’œil qu’elle avait une aura différente de celui des individus normaux.

Sinon, j’étais presque sûr que le prince-héritier et les autres cibles de conquête ne se seraient jamais dirigés vers elle.

Bien qu’elle puisse paraître normale, elle, la protagoniste, avait certainement une aura unique qui l’entourait.

« Est-ce la fiancée de Son Altesse, le prince héritier ? »

Les filles entourant le prince et Jilk avaient pris de la distance plus vite que je ne pouvais le dire. Il semblait qu’elles n’étaient pas idiotes pour essayer d’être invitées juste devant la fiancée du prince.

Aucune d’elles n’avait même voulu dire un mot.

Les yeux d’Anjelica étaient un peu acérés.

« Prince héritier, Votre Altesse, j’ai quelque chose à vous dire au sujet de la cérémonie du thé en mai. Est-ce d’accord qu’on y aille ensemble ? » demanda Anjelica.

Au sein de l’académie, on disait qu’il ne fallait pas abuser de l’autorité de leur position ni du pouvoir de leurs parents, mais une telle chose n’était pas possible à arrêter dans le monde réel.

Julian poussa un petit soupir.

« Anjelica, tu agis avec force avec les personnes qui t’entourent. Ici, c’est l’académie., » déclara Julian.

« C’est vrai, je le sais. Cependant... les individus autour de vous sont assez bruyants, Votre Altesse, » déclara Anjelica.

Il n’y avait pas d’imbécile dans l’académie qui irait à l’encontre de la fille d’une famille ducale.

Les filles détournèrent maladroitement leur regard d’Anjelica.

« Je suppose que c’est la rivale de la protagoniste. J’ai l’impression que c’est une ennemie redoutable, » comme je marmonnais ça à moi-même, il restait une fille à l’endroit où la foule s’était dispersée.

J’avais plissé mes yeux en la voyant.

Si Anjelica était décrite comme une femme magnifique, alors cette fille donnait l’impression d’être une petite et mignonne personne.

C’était une fille aux cheveux blonds, aux yeux bleus, une fille d’une famille de vicomte.

Elle s’appelait Marie Fou Lafuan.

C’est quelqu’un que je n’aime pas du tout.

Je m’énervais simplement en la regardant. Pourtant, ce n’était pas un sentiment de haine, c’était quelque chose de plus complexe... Je ne pouvais pas l’exprimer en mots.

Jilk remarqua qu’elle regardait dans sa direction avec ses yeux bleus et il avertit le prince.

« Votre Altesse, » déclara-t-il.

« Hmm ? Aah, c’est Marie. Parfait, je te cherchais. Peux-tu venir par ici ? » demanda Julian.

Le prince avait souri en regardant Marie.

Les sourcils d’Anjelica bougèrent comme si elle avait eu un tic.

Quand l’un de ses partisans lui chuchota quelque chose à l’oreille, elle plissa ses sourcils avec envie.

Marie s’approcha de lui comme elle avait été appelée, et un sentiment de tension s’éleva dans l’endroit.

Il semblait que Daniel, les mains sur le ventre, voulait s’enfuir sur le champ.

« Ne puis-je pas rentrer chez moi ? » murmura Daniel.

Une querelle surgissait près du banc, mais nous nous démarquerions si nous nous levions et nous échappions. Raymond secoua la tête.

« Non. Il vaut mieux ne pas bouger tant que ce n’est pas fini. Tout bien considéré, c’est peut-être celle dont parlent les rumeurs, » déclara Raymond.

Des rumeurs ?

« Raymond, sais-tu qui c’est ? » demandai-je.

Comme j’étais toujours mal à l’aise avec Marie, j’avais posé des questions sur elle, et il s’était avéré qu’elle était relativement célèbre.

« Tu ne sais pas, Léon ? On a parlé d’elle. Elle, Marie avait giflé Son Altesse Julian, » déclara Raymond.

Daniel avait été surpris de l’entendre dire cela.

« ... Ça doit être un mensonge, non ? J’ai entendu dire que lorsqu’elle dînait avec un noble prestigieux, elle a commandé un steak et elle l’a mangé avec vigueur. C’est la rumeur que j’ai entendue, » déclara Daniel.

Cette fois, c’était Raymond qui avait été surpris.

« Hein ? Vraiment ? Je n’ai pas entendu parler d’une rumeur comme ça. Mais, il semblait que Julian lui avait pardonné la gifle en souriant, » déclara Raymond.

Cela s’était transformé en une conversation sur la clémence de Julian, mais cette fille Marie ne connaît-elle pas son entourage ? Et elle mange un steak comme un homme le ferait... Hmm ?

« Gifler... un steak ? » murmurai-je.

Il y avait quelque chose à ce sujet dans mes souvenirs, mais je ne m’en souvenais pas clairement.

Après ça, Marie s’adressa à Julian d’une belle voix.

« Pourriez-vous m’inviter, Votre Altesse ? » demanda Marie.

« En vérité, les garçons ont prévu d’organiser des cérémonies de thé en mai. Comme je n’ai pas vraiment envie d’en tenir une, tape-à-l’œil, j’ai prévu de n’inviter que des gens que je connaissais. Alors, je voulais aussi t’inviter, » déclara Julian.

En entendant cela, Anjelica s’y était opposée.

« Prince héritier, Votre Altesse, il y a aussi des règles pour les cérémonies du thé. Je ne dirai pas qu’il faut qu’il soit voyant, mais qu’elle ait une échelle appropriée —, » déclara Anjelica.

Cependant, Julian n’avait pas cessé.

Puis je m’étais souvenu de cette scène.

— N’était-ce pas l’événement de coercition du jeu ?

Cependant, il ne semblerait pas que la protagoniste soit ici. Quand j’essayais de trouver son visage alors que j’étais mal à l’aise, Raymond semblait s’en être rendu compte.

« Qu’est-ce que tu fais ? » demanda Raymond.

« Eh bien, il y a quelqu’un que je cherche... Est-ce que l’étudiante d’honneur est ici ? » demandai-je.

Raymond regarda de la même façon les environs, mais secoua la tête.

« Elle n’est pas là. Pour commencer, l’étudiante d’honneur ne se mélangerait pas ici. Écoute, reste calme. Tu dois réfréner à ce que tu ressens jusqu’à ce que la tempête passe, » déclara Raymond.

On ne peut pas s’échapper.

Il y avait parfois des étudiants qui essayaient d’entrer dans la cour, mais qui s’enfuyaient après avoir remarqué l’ambiance étrange. J’étais envieux envers ceux qui avaient pu s’échapper.

Le prince semblait un peu agacé en se disputant avec Anjelica.

« Ça suffit, Anjelica. Ici, c’est l’académie. Je ne suis qu’un étudiant. Tu es ma fiancée, mais ce n’est pas une raison pour que tu t’en mêles autant, » déclara Julian.

Anjelica avait reculé après avoir entendu ça.

« ... Excusez-moi pour mon manque de courtoisie, » déclara Anjelica.

En disant cela et en s’éloignant, Anjelica avait fini par regarder Marie en face avant de partir.

Les personnes qui l’entouraient se tournèrent aussi vers Marie avec un regard dur.

« Toutes mes excuses, Marie. Je t’ai fait te sentir mal, » déclara Julian.

« N-Non, je vais bien. Cependant, est-ce que je peux vraiment y participer ? » demanda Marie.

Jilk haussa les épaules en souriant.

« Son Altesse n’aime pas les formalités. Il espère une cérémonie du thé dans une ambiance légère. Il veut que tu y participes, Marie. De plus, Son Altesse n’a jamais été aussi impatiente d’inviter une femme jusqu’à maintenant, » déclara Jilk.

Jilk gloussa pendant que le prince détournait son regard dans l’embarras.

« D-De toute façon, je veux que tu participes. Bon, allons-y, Jilk, » déclara Julian.

Quand le prince et Jilk avaient commencé à bouger, leurs suiveurs étaient aussi partis. Mais eux aussi regardaient Marie avec un regard compliqué.

Daniel et Raymond avaient semblé revivre après avoir finalement été libérés de la tension, mais j’avais regardé le visage de Marie.

Ne pensant peut-être pas que quelqu’un la regardait, Marie avait négligemment laissé échapper quelque chose pendant un instant. C’était juste un moment, mais elle avait fait un petit sourire.

Après m’être détourné de Marie après avoir vu ça, je m’étais joint aux deux hommes pour quitter les lieux le plus vite possible.

 

+++

Partie 2

Il y a un cours sur les bonnes manières à avoir pour effectuer correctement une cérémonie du thé selon l’étiquette approprié pour des nobles.

L’enseignant de la classe était un gentleman avec une moustache bien ordonnée qui donnait l’impression d’être instructeur aristocrate. C’était un professeur qui portait un costume sur corps mince et qui redressait son dos bien droit.

En ce moment, il y avait une table placée dans la salle de classe, avec des sucreries et du thé.

On dirait qu’il nous apprendrait à bien utiliser les ustensiles.

« Prêt ? Lorsque vous invitez une dame à une cérémonie du thé, vous devez penser à votre apparence. En se basant sur votre comportement et à la manière dont votre type d’éducation que vous avez reçue vous fera interagir avec elle, votre partenaire saura quel genre de personne vous êtes. Si vous accueillez correctement une femme, elle pensera à vous en grand bien. »

Les garçons s’asseyaient en silence dans la salle de classe pendant qu’ils étudiaient les maniérismes.

Mon père m’avait dit qu’il avait aussi étudié l’étiquette à respecter lors de la cérémonie du thé sous direction d’un homme à moustache, mais qu’il les avait oubliées à la fin de ses études. En effet, il était possible que le comportement d’une personne dans sa vie habituelle soit examiné, mais est-ce que sa partenaire regarderait aussi loin ?

Dans tous les cas, les femmes aptes à être des partenaires étaient des personnes qui marchaient avec leurs esclaves de sous-race, leurs amants, comme pour les exhiber. J’aimerais leur dire que c’étaient elles qui devraient être plus attentives à leur comportement habituel.

« Hé, Monsieur Léon ! S’il vous plaît, prenez ces leçons avec plus de ténacité ! »

« D-D’accord ! » déclarai-je.

Alors que je répondais à son avertissement, j’entendis les rires et les gloussements dans mon entourage. Ceux qui riaient étaient les héritiers de riches maisons nobles ou de la cour royale.

« Après tout, c’est un péquenaud. »

« Il devient tout fier juste parce qu’il a accompli un petit exploit. »

« Un sauvage comme lui est peut-être fait pour être un aventurier, mais pas pour cet endroit. »

L’instructeur avait redressé le dos et avait continué la leçon.

« La première chose qui compte dans la cérémonie du thé, c’est l’ambiance. Tout d’abord, j’ai rassemblé des ustensiles. Il n’est pas question d’utiliser pour ça une pièce vacante ! Soyez très attentif à chaque ustensile, puis invitez la fille dans votre chambre préparée spécialement pour ça. Cependant, n’oubliez pas que l’endroit où vous préparez votre cérémonie du thé ne doit pas être en dessous du troisième rang. »

Y a-t-il au moins un sens à des leçons triviales comme celle-ci ? Tout en pensant qu’elles ne serviraient à rien après l’obtention de son diplôme, l’instructeur semblait avoir vu à travers moi.

« Monsieur Léon... Il semble que vous ne compreniez pas. Alors, mettons-le en pratique. »

Après avoir été appelé par lui, j’avais l’impression d’être un invité qui était accueilli.

De toute façon, ce n’était pas grand-chose.

Moi qui ne m’intéressais pas au thé ou à ce genre de choses, je me demandais quelle importance il y avait dans des choses comme les feuilles de thé chères. Je pensais que même les moins chers seraient appropriés.

J’avais fait de mon mieux pour donner une réponse qui semblait être impressionnée à l’extérieur, tout en me moquant à l’intérieur.

« Wôw ~, comme c’est agréable, » déclarai-je.

Alors que cela l’avait peut-être motivé, l’instructeur avait ajusté son col.

« Eh bien, amusez-vous bien, » l’instructeur avait souri.

Il faisait de son mieux pour se vanter de ses feuilles de thé et de ses friandises. J’avais ri à l’intérieur tout en étant impressionné à l’extérieur.

Du moins, c’est ce que je pensais...

 

♥♥♥

 

— Après la fin des cours.

Quand il avait quitté la salle de classe, je m’étais précipité auprès de l’instructeur tout en l’appelant.

« Professeur ! Je suis profondément ému ! »

Tenant sa tête haute, l’instructeur avait caressé sa moustache avec fierté tout en regardant vers moi, mais en gardant le reste de son corps dans son ancienne position.

Quel spectacle !

Un gentleman, même en me regardant ainsi.

« Monsieur Léon, vous semblez comprendre, » déclara-t-il.

J’avais honte de mon passé.

« C’est vrai ! J’avais fait du thé en le prenant à la légère. Non, je le regardais avec dédain. Je suis terriblement embarrassé. J’y ai profondément réfléchi maintenant. Je veux organiser une cérémonie du thé parfaite comme vous, professeur ! » déclarai-je.

L’instructeur hocha la tête avec un sourire.

« Très bien. Cependant, vous vous trompez, » répondit-il.

« Hein ? » m’exclamai-je.

L’instructeur s’était ensuite retourné pour me faire face, puis avait posé sa main droite sur sa poitrine.

Chacun de ses mouvements me semblait empli d’une classe et d’une grande délicatesse.

« L’important, c’est de les accueillir. De plus, je n’en suis qu’à la moitié. Même à ce jour, je ne peux pas encore vous offrir une hospitalité pleinement satisfaisante, » déclara-t-il.

« Je-Je vois. Donc même vous n’êtes pas parfait, professeur ? » demandai-je.

L’instructeur acquiesça.

« Oui, c’est vrai. Moi aussi, je vise ce moment, ce moment où j’atteins la meilleure hospitalité, mais je n’y suis pas encore arrivé. Cependant, je peux vous enseigner les bases. Monsieur Léon. Et si nous traversions ensemble le chemin du thé ? » déclara le professeur.

« Bien sûr ! Professeur — non, Mentor ! »

En tant qu’instructeur — non attendez, mon mentor et moi parlions avec un sourire, j’avais entendu les voix de Daniel et Raymond depuis derrière moi.

« ... Léon s’est-il cogné la tête ? » demanda Daniel.

« Qui sait ? C’est bien tant qu’il n’est pas désespéré, non ? » demanda Raymond.

 

♥♥♥

 

Nous nous trouvions maintenant à la période de la cérémonie du thé de mai.

J’avais reçu une réponse de la personne à qui j’avais envoyé une invitation, alors j’avais emprunté une salle spéciale pour préparer ma réception.

Il y a plusieurs salles dédiées aux cérémonies privées du thé à l’intérieur de l’académie, et il était normal pour les étudiants de les emprunter et d’y offrir l’hospitalité.

Au départ, je voulais emprunter une salle de grande taille, mais elles étaient toutes pleines à ce moment-là, alors je n’avais pas eu le temps d’en louer une.

J’avais des ustensiles, du thé et des sucreries.

J’avais rassemblé ce matériel conformément à ce que j’avais consulté avec mon mentor, j’avais soigneusement préparé la salle, du nettoyage à la modification de l’aménagement, et maintenant tout ce qui restait, c’était la fille que j’avais invitée à venir.

Luxon flottait au centre de la pièce, vérifiant l’aménagement intérieur.

« C’est remarquablement élaboré. Je ne pensais pas que cela viendrait de mon maître qui avait essayé de pousser un commerçant à en finir avec ses affaires il y a quelques semaines, » déclara Luxon.

« Comme c’est ennuyeux. S’il y a quelque chose que tu remarques, dis-le-moi, » déclarai-je.

Après avoir fait un dernier tour d’horizon, j’avais sorti ma montre de poche et vérifié l’heure.

La fille que j’avais invitée devrait arriver dans dix minutes.

Celle que j’avais invitée était la deuxième fille d’une famille de barons.

« Je ne comprends pas ce monde. N’est-il pas optimal de choisir une partenaire en fonction des informations génétiques les plus appropriées ? » demanda Luxon.

« C’est impossible puisqu’il n’y a personne qui peut vérifier les gènes de quelqu’un, » déclarai-je.

« Alors je n’ai rien à dire, » répondit Luxon.

Dès que Luxon eut fini de parler, la fille était arrivée.

« Hello ~, » déclara-t-elle.

« Merci d’être venue... ici ? » répondis-je.

La fille avait adopté une attitude très désinvolte. Il n’y avait pas de quoi s’étonner, mais derrière elle se trouvait deux filles rieuses et indélicates que je n’avais pas invitées.

« Ah, les amies. Tuons un peu de temps pendant qu’on est là. J’ai été invitée à une grande cérémonie du thé par un comte, mais ce n’est pas encore le moment d’y aller, » déclara la fille que j’avais invitée.

Une cérémonie du thé organisée par un prestigieux héritier d’une famille noble serait déjà à l’échelle d’une fête. Il semblerait qu’elles voulaient tuer le temps pendant qu’on préparait leur transport jusqu’au lieu de l’événement.

« V-Vraiment ? Alors, quand partez-vous ? » demandai-je.

« Dans une trentaine de minutes. Nous avons parlé pendant le peu de temps qu’il nous restait, puis je me suis souvenue que j’avais répondu à une invitation à une cérémonie du thé alors que j’allais partir, » déclara-t-elle.

Les deux autres s’étaient assises comme elles le voulaient sur les sièges que j’avais préparés.

Elles avaient commencé à manger les bonbons que j’avais apportés.

« Oh, j’ai aussi préparé du thé, » déclarai-je.

Les trois entouraient la table, ne me laissant aucune place pour m’asseoir. Elles s’étaient alors excitées en parlant de la cérémonie du thé vers laquelle elles se dirigeaient, et m’avaient ordonné de faire plus de thé ou de fournir plus de sucreries comme si j’étais un serviteur.

Le moment venu, elles avaient quitté la pièce, laissant la nourriture éparpillée sans même me dire un mot de remerciement.

« Eh bien, je suis fatiguée ~. Les sucreries étaient à peu près bonnes, mais les filles ne seront pas satisfaites si vous n’achetez pas des bonbons plus chers. Faites attention la prochaine fois, » déclara la fille.

Alors qu’elle pensait peut-être m’avoir donné des conseils utiles, la fille était partie en faisant comme si elle avait été magnanime avec moi en agissant d’une bonne manière. Les trois filles étaient de bonne humeur alors qu’elles se dirigeaient vers la cérémonie du thé qu’elles attendaient avec impatience.

J’avais baissé mes épaules.

« Ces sucreries que j’ai achetées ont été faites aujourd’hui au magasin. Elles m’ont coûté une somme élevée, et pourtant elle m’a dit d’en acheter des plus chers..., » murmurai-je.

En voyant la table salie avec la nourriture éparpillée, j’avais regardé au plafond.

« ... Mentor, la route du thé est encore très raide, » déclarai-je.

Tout en enfouissant mes sentiments de frustration afin d’éviter de me mettre à pleurer, j’avais entendu une voix à l’extérieur de la salle. C’était une querelle entre plusieurs étudiantes.

« ... Tu n’as rien à faire ici ! » cria une première femme.

« M-Mais, mon invitation —, » déclara une voix féminine plus douce.

« C’est là que tu es censée faire le bon choix, sale roturière ! » cria une troisième femme.

J’avais entendu le bruit de pas.

Plusieurs étudiantes avaient dit des choses comme. « Dépêchons-nous de partir, la voiture est sur le point d’y aller » et elles étaient parties. J’avais jeté un coup d’œil hors de la pièce en pensant que la soi-disant roturière d’il y a quelques instants était la protagoniste.

Je m’attendais à ce qu’il y ait quelqu’un avec une aura qui pourrait certainement rivaliser avec celle de sa rivale Anjelica — mais la fille assise dans le couloir avait trahi mes attentes.

Il y avait la silhouette d’une fille ordinaire aux cheveux bruns clairs et de longueurs moyennes, qui avait une coupe au carré et qui ne se semblait pas avoir d’aura particulière ou de volonté.

Elle avait des yeux bleu-verdâtre et un regard doux, ce qui la rendait complètement à l’opposé d’Anjelica. Il s’agissait d’une fille modeste.

 

 

C’était une beauté, mais... une enfant ordinaire.

« Est-ce le genre qui brille quand elle est polie ? Malgré tout, elle est plus modeste que je ne le pensais, » murmurai-je.

Dans le couloir, il y avait une invitation abandonnée et déchirée.

Luxon, qui avait été contraint d’agir comme un ornement pendant un certain temps maintenant, s’était placé sur mon épaule et avait regardé la situation.

« ... Est-ce ça, l’intimidation ? Est-ce parce qu’elle est une étudiante d’honneur, mais pas une noble ? Beaucoup d’étudiants de cette académie ne peuvent pas accepter qu’une personne ordinaire ait été admise, » déclara Luxon.

« Eh bien, c’est à peu près ça. Cependant, quelque chose en elle semble... trop ordinaire, » déclarai-je.

En la regardant se morfondre alors qu’elle ramassait les morceaux déchirés de l’invitation, je tournai mon regard vers la pièce.

« Je peux peut-être encore inviter quelqu’un d’autre ici ? »

J’avais parlé à voix haute de la façon dont les sucreries et les feuilles de thé qui restaient pouvaient nourrir une personne de plus. Je ne pouvais pas laisser cette silhouette triste derrière moi tout seul.

« Hé, toi là-bas ! Viendrais-tu prendre du thé avec moi ? » demandai-je.

J’avais essayé de l’appeler d’une humeur enjouée, presque comme celle d’un play-boy.

La jeune fille, qui était la protagoniste, avait levé la tête et avait fait un visage un peu surpris en me voyant.

+++

Partie 3

Contrairement à ce qui venait de se passer avant ça, l’ambiance ressemblait à une véritable cérémonie du thé.

« Hmm, tu as donc reçu une invitation de l’héritier d’un foyer de comte d’une région éloignée, » déclarai-je.

« C’est vrai. Il a dit que ce ne serait pas mauvais pour lui de parler avec une étudiante d’honneur et de m’inviter. Cependant, tout le monde a dit que ce n’était pas acceptable et ils m’ont rejeté ainsi..., » répondit la fille.

J’avais apprécié le parfum du thé tout en faisant éclater une sucrerie dans ma bouche.

Quand j’en avais offert à la protagoniste, elle s’était d’abord retenue, puis elle les avait prises avec nervosité.

Un sourire était revenu sur son visage triste alors qu’elle mangeait les bonbons, les savourant.

Contrairement aux filles d’avant, elle les mangeait avec plaisir. J’étais finalement content d’avoir préparé du thé et des sucreries.

La protagoniste avait alors été un peu perplexe en regardant le thé que je lui avais offert.

« C-Ce thé est cher, n’est-ce pas ? Est-ce que je peux vraiment boire ça ? » demanda-t-elle.

C’est une fille timide et modeste... qui sont les idiots qui l’avaient traitée de protagoniste sournoise ? N’est-elle pas quelqu’un bien ?

« C’est beaucoup trop pour une seule personne, donc cela m’aiderait que tu en boives une partie. Tout bien considéré, il semble que les choses aient été difficiles pour toi, » déclarai-je.

Je n’avais pas l’intention de m’impliquer profondément avec elle, mais je voulais savoir à qui elle avait été associée. Il ne serait pas mauvais de savoir quel genre d’actions la protagoniste allait entreprendre par la suite.

... De plus, il y avait aussi certaines choses qui me mettaient mal à l’aise.

« ... J’étais vraiment heureuse d’avoir été invitée, et j’avais hâte d’y être, mais il semblerait qu’il n’y ait vraiment aucun espoir pour moi, » répondit-elle.

Elle avait fait un rire attristé.

Ce comte de la bordure extérieur du royaume, — celui qui organisait cette cérémonie du thé était probablement Brad Fou Field.

Il s’agit d’un riche narcissique aux longs cheveux violets, qui possède une vaste étendue de terre, et cela même pour un seigneur féodal de haut rang. Sa maison était d’une grande taille, et il s’agissait de l’un de ces nobles prestigieux.

Ce n’était pas quelqu’un qui s’entendrait bien avec de personnes de familles comme la mienne.

Brad était le genre de personne qui élaborait des stratégies avant d’aller de l’avant. On pourrait l’appeler un conseiller, le genre de personne qui commanderait une armée grâce à son intelligence.

Je le voyais comme un narcissique dont le point fort était la magie.

Bien qu’il soit une spécialité en magie, il était inutile dans les compétences martiales, et je crois qu’il avait même un complexe à ce sujet.

Les nobles seigneurs féodaux avaient une forte tendance à se vanter de leurs capacités en compétences martiales, bien plus que pour leur magie — tout comme les chevaliers se vantaient d’être capables de bien contrôler les nombreuses armures qu’ils revêtaient.

Brad y prêtait attention en tant que descendant de nobles seigneurs féodaux, de sorte qu’il avait un complexe quant à ses compétences martiales et son physique, faisant que la moindre allusion était une provocation qui le mettait en colère.

Pour faire court, ce type est gênant.

Non, attends ! En y réfléchissant bien, tous les gars qui sont des cibles pour des conquêtes sont des gars gênants.

La sombre protagoniste, Olivia, déplaça son regard vers le bas.

« Ça aurait été mieux si je n’étais pas venue ici, non ? Je fais de mon mieux pour persévérer, mais j’arrive à peine à me frayer un chemin à travers ce qui m’entoure... Je ne sais pas pourquoi j’ai été inscrite ici, » déclara Olivia.

En y repensant, au début, son statut était bas et la partie académique était difficile.

Julian et les autres gars étaient censés la suivre, mais là, Olivia était toute seule.

... Il semblait un peu étrange pour elle d’être seule en ce moment. Même si les individus l’ignoraient, elle était censée s’impliquer avec Julian et ne jamais être seule.

Se pourrait-il que la réalité soit vraiment différente du jeu ?

Je ne savais pas à quel point elle n’était pas impliquée jusqu’à maintenant puisque mes choix de cours étaient différents des siens. Je pensais vraiment qu’elle allait bien comme elle était la protagoniste.

Même si ce n’était pas avec Julius, il n’y aurait pas de problème si elle s’était rapprochée de l’un des autres.

D’après ce qu’elle avait dit, il semblerait qu’elle soit seule depuis presque un mois.

Il s’agissait d’une situation bien plus misérable que la mienne.

Une vie à l’académie sans partenaire marié, sans parler à un ami, était beaucoup trop triste et solitaire.

Et bien, du point de vue des garçons de la classe avancée, elle n’était pas une partenaire de mariage admissible. Son statut social était trop bas. Nous, les garçons, qui étaient frénétiquement à la recherche d’une conjointe, n’aurions pas le temps de nous associer avec elle.

Les personnages cibles, qui avaient déjà des fiancés, étaient ceux qui pouvaient s’impliquer avec la protagoniste puisqu’ils avaient du temps libre.

Je suis jaloux.

De plus, du point de vue des filles, elles ne comprendraient pas pourquoi quelqu’un comme elle fréquentait la même école qu’elles. C’était quelqu’un qu’elles ne pouvaient pas permettre... alors elles pensaient à l’écraser dès qu’elles le pouvaient.

Cependant, il y avait quelque chose qui clochait.

On était déjà en mai, donc elle était censée avoir rencontré les personnages possibles pour la conquête. Il y avait également eu un événement de coercition. C’est là que je m’en étais souvenu, je m’étais souvenu de Marie.

Le visage sinistre et souriant de Marie.

« Eu-Euh, » murmura Olivia.

Elle était peut-être mal à l’aise après m’avoir vu réfléchir en silence, mais Olivia était devenue nerveuse. Peut-être qu’elle se blâmait pour quelque chose qu’elle pensait avoir mal fait.

J’aimerais que ces autres filles égoïstes prennent des notes de cette déesse.

Qui est l’abruti qui a dit que cette protagoniste était rusée et vile ? Je vais les assommer.

« J’ai réfléchi pendant un moment. Eh bien, puisque c’est la première fois que nous avons une étudiante d’honneur dans cette académie, ça va être un peu dur parfois, alors ne sois pas trop dur avec toi-même, » déclarai-je.

Olivia hocha la tête en disant. « Je vois, tu as raison, » comme elle avait accepté mon conseil. Quoi qu’il en soit, il n’y a aucune chance que mes quelques brèves paroles lui laissent une profonde impression.

Je n’avais pas beaucoup d’expérience de vie, et même si j’étais adulte dans ma vie antérieure, je n’avais pas à faire face à des individus aussi fiers à l’époque.

« ... Est-ce que je peux vraiment rester ici ? » demanda Olivia.

J’avais immédiatement répondu à sa question.

« Hmm ? Tout à fait. »

Après tout, tu es la protagoniste de ce monde.

Qui tu décides de capturer à peu de rapport avec ma vie, mais... tu n’as personne. Aucune personne. Je veux que tu me dises avec qui tu t’es impliquée.

« P-Pourquoi ? Je veux dire, je ne suis pas digne d’être ici, » déclara Olivia.

Bien que ce soit une évidence pour moi, c’était peut-être étrange pour Olivia. J’avais donc donné une explication en utilisant une excuse appropriée.

« Eh bien, tu vois..., oh oui ! Ton admission est une décision de l’académie et du palais royal ! Tu ne devrais pas te plaindre de la position que tu occupes, et les autres étudiants n’ont pas le droit de juger si tu conviens ou non à ici, » déclarai-je.

Olivia avait cligné des yeux à plusieurs reprises.

« M-Mais, les personnes autour..., » balbutia Olivia.

« Même si tu ne peux pas le supporter, tu ne devrais pas abandonner. En ce qui concerne les individus qui te disent de partir, c’est impossible à faire puisque ton séjour a été décidé par les rangs supérieurs. Alors pourquoi ne leur dis-tu pas que s’ils ont une plainte à formuler, ils peuvent les faire porter jusqu’à leurs supérieurs ? Je pense que peu de gens répondraient à cela, » déclarai-je.

Quoi qu’il en soit, la protagoniste sera sûrement protégée par les garçons qui sont ces cibles de conquêtes.

Alors, tout ira bien.

Certainement... probablement... il y a une petite chance...

Cependant, j’étais mal à l’aise avec le déroulement de cette conversation jusqu’à présent. Était-il vraiment normal qu’elle n’ait pas rencontré une seule personne, ou plutôt, qu’elle n’ait pas encore levé de drapeaux ?

Olivia avait ouvert lentement la bouche pour parler.

« Je... je veux en savoir plus sur la magie. Cependant, je ne suis pas familière avec des choses comme les règlements d’une académie ou les règles tacites... récemment, cela a été difficile, car beaucoup de personnes ont causé des méfaits sur des choses comme mes manuels scolaires et beaucoup d’autres de mes articles, » déclara Olivia.

Il y avait beaucoup de règles tacites parmi les garçons, mais c’était aussi la même chose pour les filles. Non, attends ! Les filles auraient probablement des règles encore plus dures qui n’étaient pas claires.

Et ne pas les connaître serait un gros désavantage à l’académie. Maintenant que j’y pense, dans le jeu, j’avais l’impression qu’il y avait eu une scène où la protagoniste avait été critiquée pour de telles choses par la fille méchante.

À l’époque, les garçons cibles l’avaient aidée, mais... l’Olivia n’avait actuellement aucun garçon qui puisse l’aider.

Je ne pouvais pas la laisser seule dans cet état aussi amer, alors j’avais réfléchi à ce qu’il fallait faire.

« Je ne connais pas non plus les règles tacites chez les filles... Ah, à bien y penser, il y a une personne qui me vient à l’esprit. Ça pourrait marcher d’une façon ou d’une autre, » déclarai-je.

« Vraiment !? » s’exclama Olivia.

Le sourire radieux sur le visage enchanté d’Olivia s’était épanoui telle une fleur.

Pour le bien d’Olivia, j’avais décidé d’appeler ma sœur, la deuxième fille.

J’avais peur qu’elle ne s’avère pas utile. En vue de la somme d’argent que je lui avais prêté... Je lui demanderai de rembourser une partie du prêt qu’elle me doit de cette manière.

C’était une femme qui se déplaçait uniquement quand quelque chose de doré était présent.

Je la ferai parler, même si elle ne voulait pas le faire.

 

♥♥♥

 

J’avais fait bouillir du thé pour ma sœur.

Je voulais sérieusement le faire de façon négligente ou y mettre quelque chose de désagréable, mais je m’étais arrêté quand le visage de mon mentor m’était venu à l’esprit. Cela me ferait mal au cœur de faire de telles choses lors d’une cérémonie du thé.

C’était une sœur ennuyeuse, mais quand même...

Derrière elle se tenait un grand esclave avec des oreilles de chat croisant les bras.

« C’est remarquable que tu m’aies appelé, idiot de frère, » déclara ma sœur.

J’avais ri avec mépris.

« Et j’admire la raison pour laquelle tu as répondu à mon appel. Très bien, apprends-lui vite les règles parmi les filles, » déclarai-je.

Je m’étais assis en disant à une Olivia inquiète de ne pas se faire de soucis.

Ma sœur avait tenu sa main au-dessus de son front.

« ... Je suis d’accord pour l’enseigner, mais qu’as-tu à gagner en soutenant l’étudiante d’honneur ? » demanda ma sœur.

Je n’ai rien à y gagner directement, mais le bonheur d’Olivia contribuera à l’avenir de ce pays.

Il n’y avait pas de mal à ce qu’elle me soit redevable, et surtout, c’était le moins que je puisse faire pour elle puisque Luxon était peut-être destiné à l’origine à aller vers elle.

« C’est pourquoi je n’aime pas les individus qui ne pensent qu’en termes de gains et de pertes. Que dirais-tu d’avoir un cœur plus tendre ? » demandai-je.

Ma sœur avait fait claquer sa langue vers ma remarque.

Elle avait ce bel esclave, un amant qu’elle avait pu acheter, derrière elle grâce à moi. Alors qu’elle se rendait bien compte de tout ça, elle avait regardé Olivia.

« Parmi les filles de la classe... as-tu salué la plus distinguée d’entre elles ? » demanda-t-elle.

Olivia secoua la tête. « Je ne m’approche pas d’elle. »

« Tu dois lui envoyer une lettre en bonne et due forme. Ça fait partie des règles de l’accompagner avec un cadeau. S’il y a un grand groupe, demande à quelqu’un d’être ton intermédiaire. Ceux qui la suivent ont un poste assez important. Envoye une lettre à ces filles, et des cadeaux aussi pendant que tu y es. Aah, assure-toi d’enquêter sur le genre de cadeaux qu’elles aiment, » expliqua ma sœur.

J’avais écouté ce que disait ma sœur et j’avais eu une idée.

« N’est-ce pas juste un pot-de-vin ? » demandai-je.

« Tu deviens bruyant. Il n’y a pas de problème tant que ça fait l’affaire. Quoi qu’il en soit, ne le fait pas directement avec de l’argent ou quelque chose qui soit non raffiné. Cela va simplement les mettre en colère. Le thé ou les sucreries d’un magasin populaire sont un pari sûr. C’est là que se tromper sur leurs goûts causera des ennuis, » expliqua ma sœur.

La main d’Olivia, qui prenait des notes, s’arrêta.

« A-Autant d’argent, ce n’est pas quelque chose que je..., » balbutia Olivia.

Ma sœur m’avait regardé en face.

« C’est une bonne chose que ce stupide frère les achète. Après tout, c’est lui qui m’a appelée ici pour que tu puisses le faire, » déclara ma sœur.

J’avais un peu paniqué quand ce sujet avait soudainement été abordé.

J’avais l’impression que c’était troublant quand les filles m’avaient ignoré, mais j’avais été frappé là par une attaque-surprise.

« Q-Quoi... !? » m’exclamai-je.

Ma sœur avait ignoré ma réaction et avait continué à parler. « Si elles envoient une réponse disant qu’elles veulent te rencontrer en personne ou qu’elles veulent te rendre la pareille pour le moment, alors c’est bon. Il ne reste plus qu’à ne pas les caresser dans le mauvais sens du poil et tu pourras ensuite obtenir ton diplôme en toute sérénité. »

Olivia me regarda avec des yeux qui semblaient indiquer qu’elle allait pleurer sous peu.

« C’est bon... Je payerais pour tout, » déclarai-je.

« Je te remercie. Je te rendrai la pareille ! » déclara Olivia.

En voyant Olivia me remercier ainsi, j’avais réfléchi à la façon dont les autres filles présentes devraient être aussi gentilles que cette enfant. Cela serait parfait ainsi, mais ce n’était pas le cas d’après ce que j’avais vu.

En voyant ma sœur se pencher en arrière en mangeant les sucreries, j’avais secoué la tête. Alors que j’exprimais un sentiment d’irritation, j’avais remarqué quelque chose chez l’esclave de ma sœur.

Ce bâtard aux oreilles de chat était tourné vers moi, alors j’étais parti le plus rapidement possible de cet endroit.

Je ne vais pas faire quelque chose de problématique comme une épreuve de force avec un homme-animal.

 

 

♥♥♥

 

Quelques jours plus tard, Anjelica avait fait venir Olivia.

Olivia regardait avec nervosité Anjelica boire un élégant thé noir. La tasse et son contenu étaient d’une qualité supérieure à celle que Léon avait préparée.

Traitant la chose comme s’il s’agissait d’un objet courant, Anjelica posa sa tasse sur la table tout en regardant Olivia d’un air aiguisé.

« Je ne sais pas qui te l’a suggérée, mais je te félicite pour tes salutations. Il s’agit du comportement à adopter quand on rencontre une personne de plus haut rang. Ce n’est pas un endroit pour les individus comme toi. Cependant, garde à l’esprit que je te tolérerai si tu restes silencieuse dans ton coin. »

Leur emplacement était une zone isolée à l’extérieur de l’académie, ce qui rendait cette rencontre légèrement mystérieuse.

Il y avait aussi des règles particulières pour ne pas rester en contact étroit avec des personnes comme elle.

C’était un genre similaire à celui d’une « salutation », comme ce qu’Olivia avait fait à Anjelica.

Ce n’était pas particulièrement nécessaire, mais c’était important pour faciliter la vie à l’école.

Olivia n’avait ni pouvoir ni partisans.

Elle était dans une position de faiblesse au sein de l’école.

« E-Euh ! Alors, vous me permettez de rester à l’académie ? » demanda Olivia.

En réponse aux inquiétudes d’Olivia, Anjelica avait fait la tête comme si elle s’était souvenue de quelque chose.

Il y avait plusieurs filles qui suivaient Anjelica, mais elles étaient parties et maintenant il ne restait que les deux filles.

Après ça, Anjelica avait commencé à parler d’un ton de voix un peu plus doux qu’avant qu’elles soient toutes les deux.

« ... Tu peux juste hocher la tête, boire ton thé, puis retourner à ton dortoir. Fais ça et on en aura fini. Je suppose que cette conversation est devenue plus complexe après que tu aies commencé à poser toutes ces questions, » déclara Anjelica.

« — Hein ? » s’exclama Olivia.

Anjelica soupira après ça

Elle avait fait une expression un peu lasse pour une raison inconnue.

« Croyais-tu que j’allais essayer de te chasser ? Franchement, je ne suis pas intéressée par les affaires concernant une étudiante d’honneur. Je n’ai pas non plus le loisir de m’impliquer avec toi, » déclara Anjelica.

Anjelica marmonna quelques mots à l’attention d’Olivia, inquiète. « Tu vaux mieux que cette fille qui se rapproche de Son Altesse, le prince héritier. »

« E-Euh, pourriez-vous répéter ? » demanda Olivia.

« Non, ce n’est rien, » déclara Anjelica.

Anjelica avait fait un bref sourire à Olivia.

Il s’agissait d’un spectacle qui la rendait appropriée à son âge.

Olivia avait une image d’Anjelica qui avait plus d’entrain et qui s’agitait facilement. En effet, Anjelica s’était mise à crier plusieurs fois dans l’académie.

« Étudiante d’honneur, qui t’a appris ces salutations ? Aah ! Ne te méprends pas, ce n’est pas que j’ai de la rancune envers cette personne. Je me demande juste qui a soutenu l’étudiante d’honneur dont les autres s’éloignent. C’est pour un intérêt personnel, » déclara Anjelica.

Les garçons se concentraient sur la recherche de partenaires de mariage et n’avaient pas de temps libre alors que les filles n’aimaient pas l’étudiante d’honneur. Elle avait exprimé son intérêt à savoir qui l’aiderait.

Olivia était un peu inquiète, mais elle avait prononcé le nom de Léon.

Elle avait raconté comment Léon avait fait venir sa sœur aînée.

« Le troisième fils Baltfault, c’est ça ? C’est un sacré excentrique. Eh bien, il a une bonne disposition, semble-t-il, » déclara Anjelica.

« Savez-vous quelque chose sur lui ? » demanda Olivia.

Anjelica avait fait un petit sourire.

« Ne le sais-tu pas ? Il s’agit d’un chevalier de notre génération avec de grands espoirs quant à son avenir. En vérité, j’ai été surprise d’apprendre qu’il avait obtenu le rang de baron par ses propres moyens et en étant tout seul. Il n’y a aucun doute qu’il a atteint le succès idéal en tant qu’aventurier. Une personne fascinante ! Tout bien considéré, sa nature n’est pas mauvaise. Il ne serait pas non plus nuisible que Son Altesse, le prince héritier, lui parle un petit peu. »

Olivia avait ressenti un sentiment un peu mystérieux lorsqu’elle regarda Anjelica qui disait ça en souriant.

+++

Si vous avez trouvé une faute d’orthographe, informez-nous en sélectionnant le texte en question et en appuyant sur Ctrl + Entrée s’il vous plaît. Il est conseillé de se connecter sur un compte avant de le faire.

Claramiel

Bonjour, Alors que dire sur moi, Je suis Clarisse.

Laisser un commentaire