Le Maître de Ragnarok et la Bénédiction d’Einherjar – Tome 7 – Acte 4 – Partie 4

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Chapitre 4 : Acte 4

Partie 4

Pffff ! Clac, boom…

L’énorme rocher était tombé du ciel et s’était écrasé contre le mur du fort de Gashina, qui s’était facilement effondré sous l’impact.

Les soldats du Clan de la Panthère et du Clan de la Foudre avaient ensuite poussé des cris enflammés et s’étaient mis à charger à l’intérieur de la forteresse.

« Uoooooghhhh ! Attaaaaaque ! »

« Tuez-les tous ! »

« Alors ils sont là ! » déclara Olof.

Du haut du balcon de la terrasse surplombante, Olof avait jeté un rapide coup d’œil à son environnement et avait fait claquer son arme bruyamment contre son armure bien usée.

À l’heure actuelle, les soldats des clans de la Panthère et de la Foudre qui entouraient le Fort de Gashina étaient au nombre de quinze mille. Face à eux, il restait cinq cents soldats du Clan du Loup pour défendre la forteresse.

On avait souvent dit que la partie défensive d’un siège pouvait se permettre d’affronter une force d’attaque cinq ou dix fois supérieure à la sienne, mais que face à une armée trente fois supérieure à la sienne, elle ne pouvait espérer livrer un combat égal.

C’était d’autant plus vrai que leur ennemi disposait du trébuchet, une arme de siège d’une époque bien plus avancée.

C’était à tous égards une bataille perdue d’avance, sans la moindre chance de victoire pour le Clan du Loup.

Pourtant, les soldats essayaient toujours.

« Attaquez, attaquez, attaquez ! »

« Ne les laissez pas faire un seul pas de plus ! »

« Oh, déesse Angrboða ! Donnez-moi la force ! »

« Nous allons vous montrer à quel point les soldats du Clan du Loup sont forts ! »

Malgré la situation, les soldats du Clan du Loup qui protégeaient la forteresse étaient au sommet de leur moral.

C’était normal, car ils étaient les soldats qui étaient restés en arrière dans ce lieu de mort certaine de leur propre chef.

Ils étaient les héros qui s’étaient portés volontaires pour ce corps suicidaire, qui étaient prêts à payer de leur vie le fait de protéger le corps principal de l’armée du Clan du Loup dans sa retraite.

Ils n’allaient pas devenir lâches maintenant parce que la défaite était la seule issue possible, car c’était quelque chose qu’ils avaient compris dès le début.

En fait, ils étaient enhardis par la volonté de se battre afin de gagner ne serait-ce qu’un peu plus de temps pour que leurs camarades puissent s’échapper. Un désavantage numérique n’avait pas de sens, et avec abandon, ils avaient attaqué les ennemis qui étaient entrés dans la forteresse, l’un après l’autre.

« Heh heh, cela me rappelle le siège d’Iárnviðr il y a deux ans. » Olof sourit en regardant avec nostalgie ses hommes en bas, se battant au mieux et de manière désespérée.

Lors de cette bataille, les choses étaient tout aussi désespérées que maintenant. Naturellement, Olof lui-même avait pris part à cette bataille.

Alors que tout le monde semblait prêt à abandonner, Yuuto seul avait refusé d’abandonner tout espoir, et avait utilisé le « miracle » créé par l’éclipse solaire, ainsi que l’utilisation du trébuchet, pour remporter une incroyable victoire.

Repenser à cette victoire donnait des frissons à Olof, même maintenant. Depuis cette victoire, le Clan du Loup avait commencé à se développer et à prospérer.

« Si Père était là, il aurait sans doute réussi à renverser la situation, même si elle est sinistre, » s’était murmuré Olof.

En ce moment, ses soldats écrasaient l’ennemi par leur férocité, mais leur force, née de la conviction et de la volonté de mourir, avait encore une limite. Elle ne durera pas longtemps.

Il pouvait déjà voir que tôt ou tard, ils ne seraient plus en mesure de retenir l’élan de l’ennemi.

Un simple homme comme lui n’avait rien à voir avec le Gleipsieg Yuuto, « l’enfant de la victoire » qui leur avait été envoyé par les dieux, il ne pouvait pas produire de miracles comme Yuuto.

« Mais même moi, j’ai ma fierté et mon honneur, » dit-il à voix haute. « Je ne peux pas mourir tout de suite, pas quand j’ai encore la honte de ma défaite précédente. Prenez garde, Clan de la Panthère. Ne pensez pas que vous allez nous vaincre facilement parce que nous sommes une petite force. Nous nous battrons, nous lutterons, et nous vous frapperons jusqu’à la fin. »

 

« Imbéciles, pourquoi mettez-vous tant de temps !? Les troupes de l’ennemi ne comprennent que de quelques centaines d’hommes ! » Au sein de la formation principale du Clan de la Panthère, Hveðrungr éleva la voix en signe d’irritation, car la forteresse n’était toujours pas tombée entre ses mains.

À ce rythme, il allait perdre sa chance de rattraper le gros des forces du Clan du Loup.

Pour que cette victoire soit réelle et parfaite, et pour que sa future conquête du Clan du Loup se déroule sans encombre, il devait être capable de les frapper aussi fort qu’il le pouvait maintenant, pendant qu’il en avait l’occasion.

« J’aurais peut-être dû laisser la capture de la forteresse au seul Clan de la Foudre, et me lancer immédiatement à la poursuite du Clan du Loup, » avait-il marmonné.

Hveðrungr avait supposé qu’il prendrait une petite forteresse comme celle-ci rapidement et facilement, mais il avait mal calculé.

À ce stade, la victoire sur le champ de bataille des clans alliés de la Panthère et de la Foudre était déjà acquise, et il était donc passé à des tactiques standard et fiables, mais cela s’était retourné contre lui.

Malgré tout, se plaindre de cela à ce stade ne changerait rien, et n’avait aucun sens.

« Tch, si mon “frère” roux avait chargé, ça se serait terminé en un éclair. » Hveðrungr avait craché ces mots avec haine.

Le patriarche du Clan de la Foudre, Steinþórr, avait apparemment décidé de simplement regarder comment les choses se passaient, et avait laissé le commandement de son armée à son bras droit, son assistant second commandant Þjálfi.

L’homme était vraiment inconstant, de part en part.

S’il avait été le jeune frère ou l’enfant subordonné de cet homme, il aurait pu lui ordonner d’aller au front comme il l’entendait, mais le serment du Calice qu’ils avaient prêté l’un à l’autre était égal, cinquante-cinquante. Il ne pouvait pas donner d’ordres directs à un autre patriarche dont l’autorité était ostensiblement égale à la sienne.

C’était d’autant plus vrai que les troupes du Clan de la Foudre participaient effectivement à l’attaque de la forteresse.

Par conséquent, il n’avait pas d’atout à jouer ici, et s’était retrouvé dans cette situation d’échec à capturer complètement l’objectif.

Cependant, il n’était pas prêt à abandonner l’attaque juste à cause de ça.

« Ingénieurs, je veux que vous jetiez encore plus de pierres sur eux, et que vous élargissiez les espaces par lesquels nous pouvons nous introduire, » ordonna Hveðrungr. « Nous allons empiler les attaques les unes sur les autres. Sachez qu’aucune récompense ne vous attend si vous prenez plus de temps ! »

Sous l’impulsion de Hveðrungr, les combattants du Clan de la Panthère avaient forcé l’entrée du Fort de Gashina avec un élan encore plus grand et désespéré.

Malgré tout, les combattants du Clan du Loup dans la forteresse avaient tenu bon.

Ils avaient continué à s’accrocher.

Le siège avait été lancé sur la forteresse en même temps que le lever du soleil ce matin-là, et même si ce soleil commençait à teinter de rouge le ciel de l’ouest, ils continuaient à résister.

Si l’on tient compte d’une force ennemie trente fois plus importante, ainsi que d’armes de siège avancées, il est clair qu’il s’agissait d’une démonstration étonnante de ténacité.

Et pourtant, même avec cela, le Clan de la Panthère avait fini par prendre le contrôle de toutes les sections de la forteresse, jusqu’à ce qu’il ne reste plus qu’à prendre les chambres du commandant et la tête du commandant barricadée à l’intérieur.

Hveðrungr et certains de ses hommes avaient éliminé les soldats du Clan du Loup qui gardaient l’entrée, et ils avaient fait irruption dans la pièce.

« Kyeaaaagh !! »

À cet instant, avec un cri perçant, un homme aux cheveux longs bondit sur eux et balança son épée dans une puissante frappe vers le bas depuis une position haute, tranchant l’un des hommes du Clan de la Panthère.

L’homme avait fait tournoyer son épée dans une tempête d’attaques audacieuses et puissantes, frappant l’escouade de combattants du Clan de la Panthère.

Le corps de l’homme était déjà criblé de blessures.

Du sang s’échappait de sous les bandages enroulés autour de sa tête et de son abdomen. Il y avait d’innombrables coupures et fissures sur toute son armure, témoignant de l’acharnement avec lequel il s’était battu jusqu’à présent.

Son visage était pâle, et il semblait être sur le point de rendre son dernier souffle, mais ses yeux n’étaient pas encore morts. Même dans cette situation, il était enflammé par l’esprit de la bataille.

Surpassés par l’intensité de l’esprit de l’homme, un autre, puis un autre combattant du Clan de la Panthère étaient tombés entre ses mains.

Il y avait de quoi se demander comment un homme aussi blessé pouvait encore être plein d’une telle force.

Cependant, au final, il n’était qu’un seul homme face à un grand nombre.

Alors qu’il abattait un autre soldat du Clan de la Panthère, un deuxième bondissait sur lui et l’attrapait. Un autre avait sauté sur lui après cela, et ils l’avaient forcé à se mettre au sol.

« Tu m’as fait perdre beaucoup de temps, n’est-ce pas ? » Hveðrungr baissa les yeux sur l’homme — sur Olof — et lui cracha ces mots d’un air moqueur.

Grâce à cet homme, le segment principal de l’armée du Clan du Loup s’était complètement échappé. Même s’il les poursuivait maintenant, il ne les rattraperait jamais. C’était incroyablement irritant.

« C’est tout de même un exploit impressionnant que d’avoir tenu aussi longtemps face à un tel nombre, avec seulement quelques centaines de personnes sous tes ordres, » dit Hveðrungr. « Ennemi que tu es, je vais louer ton magnifique travail. Alors, qu’en penses-tu ? Veux-tu te joindre à moi, et combattre sous ma bannière ? »

« Cette voix… tu es Loptr, n’est-ce pas ? » dit lentement Olof. « Cela expliquerait pourquoi le Clan de la Panthère avait quelque chose comme un trébuchet. »

Levant les yeux au ciel comme si l’homme était son pire ennemi — ce qui, comme par hasard, était vrai dans ce cas — Olof foudroya Hveðrungr avec de l’animosité dans ses yeux.

« Qui peut vraiment le dire ? » Hveðrungr eut un sourire tordu. « J’ai oublié depuis longtemps les noms que je portais auparavant. »

Il était conscient qu’en ce moment même, ses subordonnés voyaient et entendaient cela. Il ne pouvait pas vraiment admettre être un tueur de famille, auteur du plus grand crime d’Yggdrasil.

Cependant, il connaissait Olof depuis longtemps, et l’homme semblait être sûr de la véritable identité derrière le masque de Hveðrungr.

« Je savais que tu n’étais pas le genre d’homme à mourir dans un fossé quelque part, mais quand je pense que tu es devenu le patriarche du Clan de la Panthère, » cracha Olof.

« Heh heh heh, je n’ai pas l’intention de parler du passé lointain. Je vais demander à nouveau. Olof… es-tu prêt à me prêter le serment du Calice ? »

Olof l’avait regardé fixement. « Quoi ? »

« J’ai une haute opinion de toi depuis longtemps. Je pense que je pourrais même confier le poste d’adjoint au commandant en second à quelqu’un de ta trempe. Alors ? » Hveðrungr s’était accroupi et avait regardé son visage.

Le Clan de la Panthère était un groupe de nomades qui gagnait sa vie en migrant à travers le pays. Peut-être à cause de cela, ils n’étaient pas très au fait de l’art de gouverner les villes.

Pour le Clan de la Panthère, qui avait rapidement étendu son territoire en prenant le contrôle de terres agricoles, un administrateur talentueux comme Olof était une personne qu’ils mouraient d’envie de recruter.

Cependant, en réponse à l’offre de Hveðrungr…

… Olof lui avait craché dessus.

Hveðrungr serra les dents si fort qu’elles firent un bruit, mais ne renonça pas immédiatement à son invitation.

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Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

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